La Chambre reprend l'étude de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, j'indiquais donc que c'est pourquoi nous avons aboli l'impôt fédéral sur le capital et offert un incitatif financier aux provinces pour qu'elles éliminent aussi leur impôt sur le capital le plus rapidement possible. C'est aussi pour cela que l'automne dernier, nous avons proposé un plan à long terme pour ramener le taux de l'impôt fédéral des sociétés à 15 p. 100 d'ici 2012. C'est enfin pourquoi nous demandons aux provinces de réduire leur impôt sur le revenu des sociétés. Notre objectif est de ramener le taux fédéral-provincial à 25 p. 100 d'ici 2012.
Nous croyons donc en la liberté des marchés, la force de la concurrence et la limitation de l'intervention gouvernementale. Mais cela ne signifie pas que nous soyons insensibles aux difficultés particulières que peuvent rencontrer bien involontairement certains individus ou certains secteurs économiques.
Par exemple, il y a un an, il est devenu évident que des entreprises canadiennes de fabrication et de transformation étaient en situation très difficile, en bonne partie à cause de l'appréciation de notre devise. C'est pourquoi le budget de 2007 prévoyait une mesure temporaire de réduction pour amortissement accéléré, qui permet aux entreprises de fabrication d'amortir complètement en deux ans leurs investissements en machines et en matériel.
Cette seule mesure représente d'ici 2009-2010 un avantage d'environ 1,3 milliard de dollars pour le secteur de la fabrication et de la transformation. Mercredi dernier, nous avons prolongé de trois ans l'application de cette réduction pour amortissement accéléré, ce qui représente un milliard de dollars de plus à ces secteurs.
Bien sûr, ce n'est pas assez pour le Bloc québécois. Rien n'est assez pour le Bloc québécois. Pas assez, c'est facile à dire quand on n'aura jamais de comptes à rendre à personne, jamais de budget à équilibrer et jamais de croissance à assurer. Les bloquistes sont très imaginatifs quand il s'agit de trouver des façons de dépenser l'argent des contribuables. Mais, en cette période budgétaire, on peut se demander ceci: en 18 ans, soit depuis sa fondation, combien d'emplois a créé le Bloc, combien de projets a-t-il réalisé, combien d'investissements a-t-il attiré?
On connaît la réponse à toutes ces questions. La réponse, c'est zéro. Et zéro, comme bilan, ce n'est pas très reluisant.
Je voudrais bien pouvoir résumer aussi la position du Parti libéral du Canada sur le budget, mais ce n'est pas facile. En gros, c'est à peu près ceci: les libéraux n'aiment pas du tout notre budget, mais ils cherchent désespérément une façon de l'appuyer.
En terminant, je souhaite que mes honorables collègues appuieront notre budget.
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Monsieur le Président, je suis heureux de participer au débat sur le budget au nom des résidants de , ma circonscription.
Un politicien célèbre a déjà dit que le budget devrait être équilibré et que la dette devrait être réduite. Il est difficile d'être en désaccord avec lui. En fait, le politicien dont je parle a dit cela il y a environ 2 000 ans. Il s'appelait Marcus Tullius Ciceron et il est mort en 43 av. J.-C. Bien sûr, nous nous entendons pour dire que le budget devrait être équilibré et la dette publique réduite.
D'emblée, je vous dirai que je trouve le budget bon. Pour être bon, un budget ne doit pas seulement être équilibré. Honnêtement, n'importe qui peut équilibrer un budget. Il suffit d'avoir le contrôle parfait des revenus.
Un budget gouvernemental est différent du budget d'un ménage où les revenus sont relativement fixes. Certes, on peut obtenir un emploi différent ou envoyer ses enfants travailler, par exemple, mais il reste que les revenus d'un ménage sont relativement fixes. C'est la même chose pour un organisme sans but lucratif. Nombre de députés ont travaillé dans ce type d'organisme à revenus relativement fixes où il faut faire des pieds et des mains pour arriver à équilibrer les budgets. C'est la même chose aussi dans les sociétés.
C'est pour cela que je suis toujours étonné par les protestations des députés néo-démocrates qui se disent en faveur de l'équilibre budgétaire. En fait, c'est ce qui devrait effrayer les Canadiens, car n'importe qui peut équilibrer un budget en contrôlant les revenus par le truchement des impôts.
Un bon budget doit être différent à d'autres égards. Par exemple, le gouvernement doit comprendre les réalités extérieures. Il doit être au courant des pressions qui s'exercent et des changements qui se préparent. Je crois que le gouvernement a fait un très bon travail de prévision à cet égard.
Le gouvernement doit être capable d'évaluer les réalités sociales, et il l'a fait. Un bon budget reflète un calcul juste et précis des ressources disponibles. Un bon budget témoigne de prudence dans l'investissement, alloue les ressources dans le respect des principes et reflète un plan d'ensemble.
Le gouvernement suit le plan que nous avons annoncé il y a quelque temps, le plan énoncé dans « Avantage Canada ». Ce plan énonce les principes que nous suivons dans le budget. Enfin, les investissements doivent êtres faits en fonction de priorités. C'est ce que nous avons fait.
Je sais que, comme la beauté, le bien-fondé d'un budget est une notion subjective. Toutefois, la question que je me pose toujours est celle de savoir si la mesure est bonne pour mes électeurs. Le budget de 2008 est-il bon pour mes électeurs de ? Je soutiens évidemment qu'il l'est, et c'est la raison pour laquelle je l'appuie.
Le budget renferme un certain nombre d'initiatives que, je pense, mes électeurs souhaitent. Entre autres, il réduit la dette. Le vendredi, je fais parfois du bureau à Mission. Je ne suis pas toujours là, parce que je suis souvent ici, mais lorsque je me trouve dans ma circonscription, je me rends à mon bureau. Je l'ai d'ailleurs fait la semaine dernière.
Je me souviens d'un électeur, un monsieur d'un certain âge, qui s'est présenté au bureau. Il voulait me parler de finances. Je lui ai demandé: « Voulez-vous dire vos propres finances ou celles du gouvernement? » Il m'a répondu: « Les finances du gouvernement ».
Il m'a alors justement parlé de la réduction de la dette. Il n'avait pas les chiffres exacts, mais il saisissait très bien le principe, à savoir que si n'avions pas de dette et que nous ne consacrions pas un montant élevé, c'est-à-dire plus de 30 milliards de dollars par année, au paiement d'intérêts sur cette dette des Canadiens et du gouvernement fédéral, que pourrions-nous faire avec cet argent? C'est aussi ce que pense le gouvernement. Nous sommes en faveur de réduire la dette. C'est pourquoi nous avons consacré 37 milliards de dollars à la réduction de notre hypothèque nationale.
Je sais que certains partis à la Chambre, notamment le NPD, ne croient pas à la réduction de la dette, mais notre gouvernement lui, y croit. La réduction de notre hypothèque nationale entraîne une économie annuelle d'environ 2 milliard de dollars, qui est refilée aux Canadiens, par le truchement de l'allégement fiscal garanti. Mon électeur était très heureux d'entendre cela.
Nous croyons qu'il faut réduire les impôts. Mes électeurs appuient cette initiative. Le budget poursuit dans la même veine que notre mise à jour économique proactive, présentée l'automne dernier, et est axé sur la réduction de l'impôt des particuliers et des sociétés. Pour cette année seulement, il prévoit des stimulants de 21 milliards de dollars pour l'économie canadienne, ce qui est une bonne chose.
En fait, la réduction d'impôt que nous avons effectuée est beaucoup plus considérable que le train de mesures pour stimuler l'économie mis en oeuvre aux États-Unis. Celui-ci a été offert plus tard. Notre mesure est plus considérable et représente une plus grande part de l'économie, et nous l'avons proposée plus tôt, ce qui est une bonne chose. Nous sommes heureux d'avoir réduit les impôts, et mes électeurs en sont très heureux aussi.
Ils ont également accueilli avec bonheur les comptes d'épargne libres d'impôt. J'ai assisté à des réceptions, vendredi soir et samedi. À ces deux occasions-là, des gens sont venus me remercier pour les comptes d'épargne libres d'impôt. Ils venaient d'apprendre la nouvelle au cours de la semaine et ils s'en sont réjoui. C'est important pour eux. D'ailleurs, c'est important pour le Canada. C'est l'initiative canadienne en matière de finances personnelles la plus importante depuis des décennies.
Elle permettra aux Canadiens de plus de 18 ans d'épargner jusqu'à 5 000 $ par année — ce qui, d'après moi, est toujours une bonne chose. J'ai entendu un député néo-démocrate laisser entendre que peu de gens avaient 5 000 $ à épargner. Je répondrais que quelqu'un peut investir 50 $, 100 $ ou 150 $ dans un de ces comptes.
Cette mesure encouragera les Canadiens de tous les niveaux de revenu à penser régulièrement à la valeur de l'épargne. J'encouragerais tous les Canadiens à se prévaloir de cette mesure. Ils verront ainsi leur investissement prendre de la valeur et ce, sans avoir à verser de l'impôt. Ils pourront retirer de l'argent sans que cela ait de conséquences fiscales pour eux et sans que cela modifie leur admissibilité au Supplément de revenu garanti dans leur vieil âge, ce qui est une bonne chose.
Une autre chose à laquelle mes électeurs tiennent beaucoup est la grande question de l'infrastructure, particulièrement l'infrastructure des transports en commun. Je représente une banlieue de Vancouver, et il faut souvent que j'assiste à des réunions à Vancouver même. Il m'arrive de prendre le train si l'horaire me convient. Quand je dois m'y rendre en voiture, je comprends beaucoup mieux les milliers de mes électeurs qui, jour après jour, doivent se rendre à Vancouver pour travailler. Ils se préoccupent des mesures que prend le gouvernement pour améliorer les transports en commun.
Les députés se rappelleront que, dans le budget de 2006, nous avions prévu un financement de 1,3 milliard de dollars pour les transports en commun et le crédit d'impôt pour le transport en commun. Dans le budget de 2008, nous investissons 500 millions de dollars dans la Fiducie pour l'infrastructure du transport en commun. Ce financement appuiera des projets comme le réseau de transport express léger Evergreen dont il est question dans le plan budgétaire et dans le discours du budget qu'a présentés le ministre. Ce réseau de transport constitue un important projet. Il ne doit pas passer directement dans ma circonscription, mais il passera plus près que toute autre ligne de transport. Ainsi, les gens de ma circonscription y auront accès et pourront se rendre dans le nord-est de Vancouver et au centre-ville en empruntant les services de transport en commun.
Le député de et moi demandons un tel service depuis de nombreuses années et nous estimons qu'il est très important.
Quand je m'adresse aux dirigeants des municipalités de ma circonscription, ils manifestent leur intérêt à l'égard de l'infrastructure, mais ils se disent préoccupés quant à leur capacité d'y investir. Je sais qu'ils se réjouissent vraiment que le gouvernement ait annoncé dans le budget que le Fonds de la taxe sur l'essence devenait permanent. Ce fonds servira de financement à long terme pour l'infrastructure. Sachant qu'elles peuvent compter sur ce fonds, les municipalités seront désormais en mesure de planifier. Elles toucheront 2 milliards de dollars en 2009-2010 et davantage au cours des exercices suivants. Il s'agit d'une mesure permanente qui sera reconduite d'année en année, permettant ainsi aux maires, aux conseillers et aux administrateurs municipaux de planifier en matière d'infrastructure, ce qui est important pour eux aussi.
Le budget comporte bon nombre d'autres annonces favorables comme des initiatives nationales en matière de prévention du crime, un meilleur appui aux étudiants canadiens et une augmentation du financement pour le maintien de l'ordre. Toutes ces mesures sont importantes pour les électeurs de ma circonscription.
Ces derniers se réjouiront également d'apprendre que nous aurons bientôt un passeport valide pendant dix ans. Cette mesure n'a pas été annoncée dans le discours du budget, mais elle figure dans le plan budgétaire. Mon bureau voit passer des milliers de passeports chaque année. Comme les gens de ma circonscription se sont enquis de la possibilité d'avoir un passeport valide pour dix ans, je suis très heureux de leur faire part de cette nouvelle.
Je suis ravi d'appuyer le budget au nom des électeurs de ma circonscription. J'invite l'ensemble des députés à suivre mon exemple.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de Hull—Aylmer.
Je suis très heureux de prendre à nouveau la parole pour parler du budget. Il y a un an, je croyais que c'était la dernière fois que je réagissais à un budget, puisque le gouvernement fourbissait ses armes en vue des élections. Cela semble encore être le cas, mais le gouvernement ne semble pas réussir à se convaincre de demander un nouveau mandat à la population.
Depuis deux décennies, j'ai l'honneur de représenter les gens d'Egmont, dans la partie Ouest de l'Île-du-Prince-Édouard. Je suis très heureux de représenter ces gens et leurs points de vue. Ma circonscription est surtout rurale. Environ la moitié de la population habite à Summerside; l'autre moitié habite en milieu rural. J'habite dans le petit village de Tyne Valley, dans la partie rurale d'Egmont.
Je suis fier de représenter cette circonscription rurale et de m'être fait le champion des questions rurales depuis mon arrivée à la Chambre.
Notre parti a l'habitude d'investir dans l'économie du Canada atlantique, ce qui ne transparaît pas du tout du budget. Quand je faisais partie du caucus de l'Atlantique, nous avons été le fer de lance d'une initiative intitulée Cap sur l'avenir, qui a débouché sur l'annonce, par le premier ministre de l'époque, M. Chrétien, du Partenariat pour l'investissement au Canada atlantique. Lorsqu'il était ministre des Finances, le député de a renforcé ce partenariat et, quand il est devenu premier ministre, il a prolongé le financement de cette initiative pendant cinq ans à hauteur de 706 millions de dollars.
Cette initiative, lancée sous l'ancien gouvernement libéral, ne semble pas avoir eu de résultats visibles. En fait, si on enlève le financement de la R et D, les fonds destinés aux collectivités, dont le but était de compenser le financement de la R et D, sont inexistants. Nous n'avons pas été en mesure de trouver un seul projet qui ait été approuvé en vertu du Fonds des collectivités innovatrices.
L'argent est là, mais pourquoi l'APECA n'approuve-t-elle pas de projets touchant le Canada atlantique et n'aide-t-elle pas à développer l'économie? Son rôle est de contribuer au développement communautaire et régional. Comme la majorité des circonscriptions sont représentées par des libéraux, le gouvernement ne juge pas que la région devrait profiter de ces investissements. Voilà le grand problème lorsque les députés de l'Atlantique ne défendent pas les intérêts de la région, lorsque, pour des motifs bassement politiques, ils négligent d'investir de l'argent dans l'industrie et dans l'économie de la région qui en a le plus besoin.
Le budget ne renferme pas le terme « Canada atlantique ». On y mentionne la région du Pacifique, l'industrie de l'automobile, le secteur forestier, des investissements dans presque toutes les régions, comme le Nord. Tout cela est très bien. Toutefois, on dirait que les conservateurs n'arrivent même pas à prononcer le mot « atlantique », qu'ils n'arrivent même pas à écrire le terme « Atlantique Canada ».
Les gens marmonnent l'idée de la porte d'entrée de l'Atlantique, mais le gouvernement n'y consacre jamais de ressources. Il parle de la porte d'entrée du Pacifique. Nous aurions pu accueillir les Jeux du Commonwealth, mais nous n'avons pas pu, faute d'investissements fédéraux suffisants. Le gouvernement ne semble voir aucun problème à investir dans les Jeux olympiques de Vancouver; quant aux Jeux du Commonwealth à Halifax, pas question.
Durant la période des déclarations de députés aujourd'hui, j'ai parlé du réseau des centres d'excellence. Ce programme est financé conjointement par des conseils de recherche et Industrie Canada. Le but est de développer l'économie du Canada dans les domaines de la santé, de l'énergie et des ressources naturelles. Le programme a permis la création d'un certain nombre de centres de calibre mondial qui se spécialisent dans la commercialisation de technologies du XXIe siècle. Ces technologies produisent des solutions de pointe à certains des problèmes auxquels se heurte la société.
Toutefois, il est évident que le gouvernement investit dans ces centres d'excellence dans toutes les régions du pays, sauf dans le Canada atlantique. Sur les 18 centres d'excellence qui ont été approuvés et créés par le gouvernement, un seul a vu le jour dans le Canada atlantique. Comment un gouvernement qui prétend se soucier de cette région peut-il justifier un bilan comme celui-là? C'est impossible. Il ne peut certainement pas prétendre qu'il y a un manque de projets qui répondent aux critères dans la région.
Dans ma province, il y a une organisation qui est un chef de file national dans le domaine de l'énergie éolienne. Les gouvernements fédéraux, libéraux ou conservateurs, ont investi abondamment dans les sables bitumineux en Alberta. Toutefois, quand il s'agit d'investir dans le secteur de l'énergie éolienne, seule source d'énergie à l'Île-du-Prince-Édouard, le gouvernement est très réticent à injecter un cent dans l'exploitation de cette source d'énergie.
L'Institut canadien de l'énergie éolienne, situé à North Cape, à l'Île-du-Prince-Édouard, a été le site des essais éoliens dans l'Atlantique au cours des 30 dernières années. Cet établissement du gouvernement fédéral est construit sur un terrain appartenant au gouvernement provincial. L'institut est un élément clé de la stratégie d'énergie verte de l'Île-du-Prince-Édouard. Même si notre province a peu de ressources énergétiques et ne dispose pas d'importantes réserves d'hydrocarbures, nous avons de l'énergie éolienne en abondance et nous sommes très désireux de développer cette énergie, tout comme l'était le gouvernement fédéral lorsque les libéraux étaient au pouvoir. Le développement de l'énergie éolienne rapprochera grandement notre province de l'autosuffisance énergétique.
Comme je l'ai dit, le gouvernement provincial accorde une grande importance à l'institut. La province se rend compte que le fait d'investir dans l'institut aidera l'Île-du-Prince-Édouard à devenir davantage un chef de file de l'énergie éolienne et des technologies connexes à l'échelle du monde. L'accent sera mis sur les sources d'énergie écologiques et renouvelables aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. L'Institut canadien de l'énergie éolienne représente une excellente occasion pouvant permettre à l'Île-du-Prince-Édouard de se mettre en valeur à l'échelle du monde.
Cependant, le gouvernement conservateur souhaite-t-il participer à cette initiative comme partenaire? Non, il ne le souhaite pas. Le gouvernement conservateur partage-t-il l'enthousiasme de l'Île-du-Prince-Édouard à l'égard de l'institut? Non, il ne le partage pas.
Le gouvernement conservateur souhaite-t-il aider l'Île-du-Prince-Édouard à développer son centre d'activité et de recherche mondialement reconnu en matière d'énergie éolienne? Il semble que non. Le gouvernement conservateur souhaite-t-il favoriser le développement dans l'Atlantique d'un centre d'excellence en énergie éolienne? Il ne l'a pas fait jusqu'à maintenant. Or, le temps file.
Les chiffres nous en disent long à cet égard. On a fait l'annonce de 11 nouveaux centres le mois dernier, mais il n'y en avait pas un seul pour l'Atlantique. Et ce n'est pas seulement Industrie Canada qui ne fait pas confiance au potentiel de l'Atlantique. Il suffit de considérer les actions, ou peut-être plutôt l'inaction, du pour constater que le gouvernement ne se soucie guère de la région.
Le gouvernement a réduit le financement destiné à l'Île-du-Prince-Édouard chaque année depuis qu'il est au pouvoir. Comme je l'ai dit, on investit très peu dans les projets communautaires innovateurs. L'argent revient tout simplement au Trésor.
Au cours de la dernière campagne électorale, et même il y a quelques jours, le a déclaré que le financement de l'APECA était tout aussi solide que le roc de l'Atlantique-Nord. Or, ce roc s'effrite rapidement. À mon avis, ce n'est pas du granite. C'est plutôt du schiste, comme on en trouve généralement sur l'Île-du-Prince-Édouard.
Cependant, le gouvernement continue de réduire les investissements dans la région et d'ignorer l'APECA. Il n'y a aucune mention de l'APECA dans le budget, ce qui est loin d'être une déclaration d'appui.
Je pourrais continuer ainsi. Pendant les quelques minutes qui me restent, je vais plutôt aborder la question de confier l'assurance-emploi et la fixation des taux à une société d'État.
En ce qui concerne la fixation des taux, je ne crois vraiment pas qu'une société d'État et un conseil d'administration de 12 membres soient nécessaires pour fixer des taux. Je pense que le gouvernement pourrait fixer les taux d'un simple coup de crayon. Les taux sont élevés, j'en conviens. Ils devraient être réduits. En fait, ils ont été réduits. Je pense que lorsque nous avons pris le pouvoir en 1993, la caisse de l'assurance-emploi avait accumulé un déficit de 5 milliards de dollars au cours des trois années précédentes. L'année suivante, en 1994, la caisse enregistrait un excédent qui s'est maintenu depuis, même si les taux étaient à la baisse.
Il ne faut pas être un génie pour savoir ce qui entre et ce qui sort de la caisse de l'assurance-emploi. Si l'on veut vraiment réduire de beaucoup les taux, il sera facile de le faire. Cette mesure ne semble être qu'un début. Un jour, les députés n'auront plus voix au chapitre dans la gestion de ce programme, qu'ils ne pourront plus modifier pour aider les régions où le taux de chômage est élevé.
J'espère qu'il y aura suffisamment de députés qui uniront leurs efforts pour rejeter ce budget.
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Monsieur le Président, les conservateurs ont déposé un budget allégé manquant d'originalité et omettant de répondre aux besoins des Canadiennes et des Canadiens, notamment aux besoins de plus en plus importants des aînés.
L'une des plus grandes réussites du Canada est son système de revenus de retraite pour les personnes âgées. Qui sont les architectes de cette réussite? Ce sont les gouvernements libéraux, évidemment. Le programme de la Sécurité de la vieillesse, le Régime de pensions du Canada, le Supplément de revenu garanti sont toutes des réalisations libérales. Ce sont aussi des libéraux qui ont établi le programme Nouveaux Horizons.
Le gouvernement libéral avait pris de nombreuses initiatives en faveur des personnes âgées. Je pense à la création d'un secrétariat national pour les aînés, à l'élargissement du Programme d'aide à la remise en état des logements, à la création de prestations de compassion, à la création d'un fonds pour les soins à domicile et à un crédit d'impôt permettant aux aidants naturels de demander le remboursement de frais médicaux ou liés à une invalidité. Je pense aussi à l'entente sur la santé permettant le transfert de 41,3 milliards de dollars aux provinces à l'intention de tous les Canadiens, mais notamment les aînés.
Les conservateurs prétendent avoir les intérêts des personnes âgées à coeur, mais ils ont aboli le poste de secrétaire d'État responsable des questions touchant les aînés. Est-ce bien cela, être à l'écoute des aînés? Non.
Grâce au gouvernement libéral, on comptait moins de citoyens âgés vivant dans la pauvreté. La proportion des faibles revenus chez les personnes de plus de 65 ans était passée de 11 p. 100 en 1993 à 5,6 p. 100 en 2004. Ce sont là des résultats positifs.
Le Canada vit une croissance de la population de 65 ans et plus. En effet, dans son annuaire de 2007, Statistique Canada révélait que cette tranche de la population atteignait 4,3 millions de personnes en 2006. Nous sommes actuellement en 2008 et cette population n'est pas en régression. Elle représente 13 p. 100 de la population canadienne et l'on prévoit qu'elle atteindra 27 p. 100 en 2056. De plus, la croissance la plus rapide sera dans la tranche de la population âgée de 80 ans et plus.
En 2006, la maison de sondage québécoise Ipsos Descarie a effectué un sondage en collaboration avec la Chambre des notaires du Québec et le Conseil des aînés du Québec. Le sondage comportait des critères de sélection différents, notamment le critère de sélection d'âge, soit être âgé de 55 ans ou plus. Toutefois, il contient des résultats forts intéressants et on peut faire une certaine transposition de ses conclusions sur la population canadienne.
Ce sondage dresse un portrait de la population aînée québécoise. Alors, qui sont les aînés? Ils sont majoritairement urbains et un fort pourcentage d'entre eux sont propriétaires de leur maison. Seulement 8 p. 100 habitent dans une résidence pour personnes âgées. Selon Statistique Canada, 93 p. 100 des aînés vivaient dans un ménage privé en 2001, mais ce pourcentage tend à diminuer lorsque la population atteint 85 ans.
Alors qu'une forte proportion d'aînés demeurent en couple, on constate que beaucoup de femmes âgées vivent seules. On observe aussi que les locataires habitent plus souvent seuls.
Un humoriste québécois, Yvon Deschamps, disait qu'il était préférable de vivre riche et en santé que pauvre et malade. Quelle sagesse! Le sondage québécois révélait que les gens qui ont les revenus les plus faibles ont tendance à s'inquiéter davantage pour leur santé ou leur situation financière ou du fait de vieillir seuls. On s'inquiète tout d'abord de sa santé et ensuite de sa situation financière, mais l'inquiétude est plus importante chez les personnes ayant un faible revenu.
La majorité de la population âgée canadienne est en meilleure posture financière aujourd'hui comparativement à ses parents. On se souviendra que la création du Régime de pensions du Canada — par les libéraux — permet à de nombreux travailleurs d'y contribuer et de retirer des prestations de pensions. Statistique Canada révèle ceci:
Le pourcentage du revenu total provenant d’autres sources de revenu telles que les prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV), du Supplément de revenu garanti (SRG) ou d’une allocation de conjoint (AAC) a diminué depuis le début des années 1980. Néanmoins, 97 p. 100 des aînés ont reçu des revenus provenant de l’une ou l’autre de ces sources en 2005. Ces sources représentaient 32 p. 100 du revenu des femmes aînées.
On retrouve moins de personnes âgées pauvres aujourd'hui qu'il y a 25 ans, mais nous en comptons encore trop. En effet, tous n'ont pas contribué à des régimes publics et privés de pension, et tous n'y ont pas accès. Je pense aux travailleurs autonomes, aux travailleurs saisonniers et surtout aux femmes qui sont souvent les laissées-pour-compte.
La Confédération des syndicats nationaux, la CSN, souligne que « 60 p. 100 des travailleuses et des travailleurs n'ont pas de régime de retraite dans leur entreprise ». Les données du gouvernement du Québec indiquent que le revenu total moyen des femmes âgées de 65 ans ou plus était de 19 600 $, alors que celui des hommes était de 31 500 $ en 2004.
Trop de personnes âgées, et surtout des femmes, vivent dans la pauvreté. Elles doivent composer avec de maigres revenus fixes et faire face à de nombreuses hausses de coûts liés au loyer, à l'énergie, aux cotisations à l'assurance-médicaments, aux communications et au transport.
L'hébergement abordable représente souvent un problème majeur pour les personnes âgées. Le logement abordable et social est souvent alloué aux familles démunies, et l'on a tendance à oublier les personnes aînés.
La Fédération nationale des retraités et citoyens âgés a demandé au gouvernement de continuer la mise en œuvre de subventions pour le chauffage pour les personnes âgées et les familles à faible revenu. Elle demande aussi au gouvernement fédéral et aux associations d'habitation de fournir de l'hébergement convenable et abordable pour les aînés qui en expriment le besoin. De plus, la CSN a demandé au Québec d'exercer les pressions nécessaires auprès du gouvernement fédéral afin qu'il prenne ses responsabilités en matière de logement social.
Les données du gouvernement du Québec révèlent que près d'une personnes âgée sur deux reçoit le Supplément de revenu garanti — c'est un indice sérieux de pauvreté chez les personnes âgées. De plus, « un propriétaire sur sept débourse 30 p. 100 ou plus de son revenu pour se loger, alors que près d'un locataire sur deux est dans cette situation ».
Le sondage Ipsos-Décarie révèle que « 4 p. 100 des répondants de 65 ans et plus affirment ne pas être à la retraite et occuper un emploi à temps partiel. Si on y ajoute ceux qui disent être à la retraite mais qui occupent tout de même un emploi à temps plein ou à temps partiel, cela représente 9 p. 100 des personnes de 65 ans et plus, près d'une personne sur 10 ». Cela représente un bassin de travailleurs potentiels important.
Tous ne désirent pas travailler pour des motifs économiques. « Les retraités qui occupent un emploi disent surtout le faire pour combler leurs temps libres ou parce qu'ils aiment trop leur métier pour l'abandonner ». Comment peut-ont retenir ces travailleurs potentiels? Quels autres accommodements peut-on apporter à la fiscalité et à nos lois sur le travail afin de permettre aux jeunes retraités qui peuvent travailler et aux vieux retraités qui veulent travailler à temps partiel de le faire?
Les personnes âgées sont généralement heureuses et consacrent une large partie de leur temps aux loisirs. Plus on est actif, plus on a tendance à être heureux et en santé. Il faut favoriser l'aménagement et l'adaptation d'équipement et d'installations sportives. Il faut aussi penser à élargir le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants aux personnes âgées.
Plusieurs d'entre eux font du bénévolat. Statistique Canada rapporte que les femmes âgées de 65 à 74 ans passaient plus de temps que les hommes à faire du travail non rémunéré. Selon Ipsos-Décarie, c'est chez les 60 à 69 ans que l'on retrouve la plus forte proportion de bénévoles.
Ipsos-Décarie déclare aussi qu'un répondant sur cinq a mentionné être un aidant naturel, dont 22 p. 100 sont âgés de 60 à 69 ans. En moyenne, les répondants consacrent 7,1 heures de leur temps chaque semaine à leur rôle d'aidant naturel, et un aidant sur quatre y consacre même plus de 15 heures par semaine.
Comme on m'indique que je vais manquer de temps, je vais donc conclure par quelques propositions qui pourraient nourrir notre réflexion pour l'avenir afin d'aider nos personnes âgées.
Il s'agit d'établir un financement pour l'élaboration d'une stratégie nationale pour les aidants naturels; créer un ministère pour les aînés; élaborer une stratégie nationale pour les travailleurs âgés; élargir le programme Nouveaux Horizons; investir plus largement dans le logement social et le logement abordable pour les aînés; augmenter les montants versés aux veuves par le gouvernement; allonger la période des prestations de compassion; offrir des subventions pour aider les bénéficiaires du Supplément de revenu garanti à absorber les hausses de coûts de chauffage; augmenter le Supplément de revenu garanti; investir dans le transport en commun en offrant la gratuité aux personnes âgées voyageant en dehors des heures de pointe et le week-end ainsi qu'en instaurant des accommodements rendus nécessaires à cause de leur mobilité réduite.
Je remercie mes collègues de leur patience.
Les libéraux auraient plus de coeur et de compassion envers les aînés du Canada, les...
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Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir l'occasion de dire quelques mots sur le budget de 2008. Je vais partager mon temps de parole avec le député de .
La semaine dernière, le a présenté un autre budget équilibré, soit le troisième en trois ans, ce qui est une excellente moyenne.
Le budget prévoit, une fois de plus, toutes sortes de réductions d'impôt pour l'ensemble des Canadiens, y compris une initiative visant à réduire la dette au moyen d'un paiement de 10,2 milliards de dollars, une aide accordée à nos jeunes, un incitatif pour les aînés et des mesures nous permettant de continuer de remettre aux Canadiens ordinaires une plus grande partie de leur argent durement gagné.
Les gens d'un océan à l'autre ont applaudi au budget. Par exemple, le ministre des Finances de Terre-Neuve-et-Labrador, l'honorable Tom Marshall, a dit: « Je suis heureux de voir les initiatives prises relativement aux policiers. Par ailleurs, le fait que le Fonds de la taxe sur l'essence soit devenu permanent est une bonne chose ».
Cette remarque, et bien d'autres opinions formulées un peu partout au pays nous portent à croire que nous, de ce côté-ci de la Chambre, sommes sur la bonne voie.
Le budget renferme des aspects positifs pour la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Comme je viens de le mentionner en citant le ministre provincial des Finances, le Fonds de la taxe sur l'essence pour les municipalités est devenu permanent. Par conséquent, les villes et municipalités pourront dorénavant faire de la planification à long terme. Un grand nombre de collectivités dans ma circonscription, Avalon, vont maintenant pouvoir profiter de cette situation.
Il y aura 2 500 nouveaux policiers au Canada. À Terre-Neuve-et-Labrador, une somme de 6 millions de dollars a été prévue pour cette initiative qui permettra d'accroître le nombre d'agents de la GRC dans nos rues.
Autre point très important pour Terre-Neuve-et-Labrador, Marine Atlantique fera l'acquisition d'un traversier supplémentaire qui assurera l'importante liaison entre Terre-Neuve-et-Labrabor et la Nouvelle-Écosse. Cela fait partie de la route transcanadienne qui relie nos deux provinces. C'est un secteur sur lequel nous devons nous pencher et des mesures ont été prises dans ce sens avec l'aide du et du député de
Cette mesure sera également avantageuse pour les gens de ma circonscription de la région d'Argentia, une autre porte d'entrée de Terre-Neuve-et-Labrador. Il arrivait parfois en été qu'on doive retirer le traversier assurant la liaison entre Argentia et la Nouvelle-Écosse, en raison de problèmes sur le circuit Argentia-North Sydney ou entre Port aux Basques et North Sydney. Nous espérons que cela ne sera plus nécessaire grâce à ce traversier supplémentaire.
Un nouveau navire de la Garde côtière sera posté à Terre-Neuve-et-Labrador et le budget de 2008 prévoit la construction d'un nouveau bateau de 720 millions de dollars pour le Nord du Canada.
Le secteur de l'aquaculture bénéficiera d'un financement important. Notre gouvernement prend ses responsabilités dans ce domaine. Certains intervenants de ce secteur ont fait des commentaires très positifs depuis le dépôt du budget de la semaine dernière. Une somme de 22 millions de dollars sera dépensée à Terre-Neuve-et-Labrador au cours des deux prochaines années.
Je me suis rendu dans ma province la fin de semaine dernière en compagnie du , du et du pour faire une annonce magnifique avec la Cooke Aquaculture sur la côte Sud de Terre-Neuve-et-Labrador, où la société poursuit le développement dans le secteur de l'aquaculture dans ma province.
Le compte d'épargne libre d'impôt est un élément très positif de ce budget. Je suis allé dans ma province la fin de semaine dernière et je me suis promené dans ma circonscription. Bon nombre de mes électeurs m'ont parlé du compte d'épargne libre d'impôt qui représente une aide financière dans la vie de tous les jours. L'argent placé dans ce compte est libre d'impôt, qu'on le retire dans 2 ans, dans 5 ans, dans 10 ans ou dans 20 ans. Tous les intérêts et gains de capital qui y sont associés sont libres d'impôt. C'est de l'argent qui reste dans les poches des travailleurs canadiens, une autre occasion pour eux d'accroître leur sécurité financière.
Notre gouvernement se démarque pour ses efforts en vue de réduire le fardeau fiscal de bon nombre de d'habitants de Terre-Neuve-et-Labrador et de leur famille.
De nouvelles mesures incitatives ont été prévues pour les aînés. Depuis deux ans, La nouvelle secrétaire d'État nommée dans ce but se penche sur ces préoccupations, afin de tenter de trouver des solutions.
Une somme de 350 millions de dollars est affectée à un nouveau programme intégré de subventions aux étudiants. Ainsi, 100 000 étudiants canadiens de plus pourront profiter de cette possibilité.
Un autre aspect important du budget est la somme de 122 millions de dollars sur deux ans devant servir à faire en sorte que les services correctionnels fédéraux affichent de meilleurs résultats en matière de sécurité publique. On parle beaucoup, à Terre-Neuve-et-Labrador, d'une nouvelle prison fédérale-provinciale. Les prisonniers fédéraux ne peuvent être incarcérés à Terre-Neuve-et-Labrador. Il faut les envoyer sur la partie continentale du pays. Cela crée des problèmes pour les membres de la famille et les voisins qui voudraient visiter des détenus, et cet état de choses dans ma province occasionne des dépenses prohibitives.
La construction d'une prison dans la collectivité de Harbour Grace, à Terre-Neuve-et-Labrador, a été annoncée en 1988. Les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador attendent encore que ce cette promesse se concrétise.
Cela nous redonne espoir de voir qu'une somme de 122 millions de dollars sur deux ans est prévue dans le budget. Je suis certain que le ministre de la Justice de Terre-Neuve-et-Labrador et les intervenants du système de justice ont hâte de reprendre les discussions à ce sujet et de voir si l'on peut trouver un moyen de remédier à la situation.
En ce qui concerne les ports pour petits bateaux, une somme de 10 millions de dollars est affectée à la cession, partout dans la province, de quais et d'éléments d'infrastructure ayant un rapport avec Pêches et Océans Canada. En réglant la question des cessions, on libère des fonds qui pourront servir, sinon à construire, au moins à réparer des structures existantes qu'utilisent les gens qui oeuvrent dans l'industrie de la pêche dans notre province. C'est une bonne nouvelle pour les habitants de la province.
Je suis président du Comité permanent des pêches et des océans et je peux dire que le comité préconise que l'on augmente le budget des ports pour petits bateaux. Nous nous rendons compte que c'est une mesure positive. Nous réitérerons notre demande d'accroissement du budget des ports pour petits bateaux. Je suis convaincu que beaucoup de gens à Terre-Neuve-et-Labrador verront d'un bon oeil que nous nous occupions des préoccupations concernant les cessions.
Par ailleurs, nous savons que ces deux dernières années, beaucoup de fonds ont été consacrés aux infrastructures municipales et le Fonds Chantiers Canada répond à beaucoup de préoccupations. Les deux prochaines années, nous espérons que Terre-Neuve-et-Labrador, et en fait la circonscription d', pourront se prévaloir de ces programmes.
Dans toute la circonscription d', que j'ai le privilège de représenter à la Chambre des communes, il y a 227 collectivités où la population varie entre 100 et des milliers d'habitants. Beaucoup de préoccupations de ces gens ont trait aux infrastructures municipales, aussi attendons-nous avec impatience de profiter des fonds. Nous le faisons d'ailleurs déjà. En fait, nous étions dans la circonscription d'Avalon cette semaine et, dans le cadre d'un partenariat entre la municipalité de Harbour Grace, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement fédéral, nous avons annoncé un projet de 1 million de dollars pour l'aqueduc et les égouts de Harbour Grace.
Les ports pour petits bateaux constituent certainement une grande préoccupation dans la circonscription d'Avalon. L'an dernier, nous avons réussi à obtenir plus de 7 millions de dollars pour cela. Pour vous donner une idée, je dirai que, dans ma circonscription, , il y a 68 administrations portuaires. Aussi est-il nécessaire d'agir; le besoin existe, c'est clair.
Je dis aux gens que, dans ma circonscription, les quais sont comme l'autoroute 401 en Ontario. Ce sont des lieux où se font les échanges commerciaux. Ils constituent une infrastructure très importante parce qu'ils offrent un lieu d'accostage sûr pour les pêcheurs et aussi, ce qui est encore plus important, ils permettent aux gens gagner leur vie.
Nous avons hâte de travailler avec le et de continuer à trouver et certainement à attribuer des fonds pour cet élément d'infrastructure très important de la circonscription d'Avalon.
Je rencontre continuellement des membres des administrations portuaires de partout dans la circonscription, et je leur dis que c'est une priorité pour moi, leur député, ainsi que pour le gouvernement du Canada d'apaiser ces préoccupations.
Beaucoup de personnes dans la circonscription d' dépendent du financement de l'APECA. Nous avons reçu un appui considérable de la part du au cours des dernières années. Beaucoup de projets dans ma circonscription ont été financés par l'APECA et d'autres organismes, et nous désirons certainement poursuivre dans cette voie. Le ministre de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique est venu à Terre-Neuve-et-Labrador en fin de semaine pour faire quelques annonces. Il s'est promené dans la province, et il a examiné quelques projets en cours. Nous avons certainement hâte d'utiliser l'argent prévu dans le budget pour apaiser certaines préoccupations.
Comme toujours, par l'intermédiaire de Services Canada, le ministre et son personnel nous apportent une aide précieuse pour régler certains problèmes dans la circonscription d'Avalon.
Quand j'examine le budget de 2008, je vois un budget qui est très positif de nombreuses façons pour les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador. Je vois un budget qui répond à un grand nombre de préoccupations que nous avons soulevées auprès du ministre l'année dernière.
Le ministre a rencontré les membres du caucus de l'Atlantique, et nous avons abordé certaines des préoccupations relatives au Canada atlantique que nous voulions résoudre. Le budget a certainement traité d'un grand nombre d'entre elles.
Les choses augurent bien. C'est notre troisième budget, et il est certainement très positif pour Terre-Neuve-et-Labrador et pour l'ensemble du Canada.
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Monsieur le Président, j'ai le plaisir cet après-midi d'intervenir pour appuyer le budget présenté il y une semaine. Je suis particulièrement satisfait de ce budget qui prévoit des dépenses responsables et durables et qui est très bon pour ma circonscription, Leeds—Grenville.
Je me réjouis notamment que de nombreuses questions que les gens ont portées à mon attention au cours de la dernière année aient été abordées directement ou indirectement dans ce budget. Le nouveau compte d'épargne libre d'impôt qui permettra à tous les Canadiens âgés d'au moins 18 ans d'épargner jusqu'à 5 000 $ par année sans que les gains réalisés soient imposables est la grande nouvelle de ce budget.
Les gens pourront se servir de ces fonds pour de gros achats, notamment pour une voiture ou une maison, ou encore pour faire des travaux de rénovation. Les fonds pourront être retirés n'importe quand sans être imposés et il sera possible de les remettre plus tard dans le compte. C'est là un moyen innovateur d'encourager et d'aider les gens à épargner. Nous savons tous que les Canadiens sont de plus en plus endettés. Grâce à cette idée originale, le nous aidera à devenir un pays d'épargnants au lieu d'un pays d'endettés.
Les nouvelles contenues dans ce budget sont encore meilleures pour Leeds—Grenville. L'un des éléments qui me plaît le plus est l'engagement de 2 millions de dollars sur deux ans à l'appui de l'Association canadienne des réserves de la biosphère. Il y a une immense réserve dans ma circonscription, la Réserve de la biosphère de l'arche de Frontenac. Cette réserve se trouve à peu près entre Brockville, Gananoque et Westport. Elle englobe beaucoup d'aires naturelles protégées, dont le parc national des Îles-du-Saint-Laurent et le parc provincial du lac Charleston. On y trouve aussi des parcs récréatifs et des sites historiques, comme les terres de la Commission des parcs du Saint-Laurent, le site historique national du canal Rideau, des terres détenues en fiducie foncière, des terres relevant des offices de protection de la nature de la région de Cataraqui et de la vallée Rideau, des secteurs naturels désignés par la province comme étant d'intérêt scientifique ainsi que la station de biologie de l'Université Queen.
La réserve de la biosphère a été agrandie récemment et englobe maintenant tout le secteur sud du canton de Frontenac, où se trouve le spectaculaire parc provincial Frontenac. Les zones urbaines et rurales sont aussi d'importants secteurs culturels des réserves de la biosphère. On compte plus de 500 réserves de la biosphère dans le monde. La nôtre est l'une des quatre réserves de l'Ontario et l'une des treize qui se trouvent au Canada.
L'arche de Frontenac est ce secteur où la jonction de cinq écorégions crée la plus grande biodiversité par acre au Canada, et où l'on peut visiter les Mille-Îles, un endroit magnifique. En raison de l'activité humaine, un très grand nombre d'espèces y sont en difficulté. L'arche de Frontenac constitue un étroit corridor naturel situé entre deux des plus grands espaces naturels de l'Est de l'Amérique du Nord, les Adirondacks et le parc Algonquin, qui englobe les Mille-Îles, comme je le disais. C'est la partie la plus étroite, là où l'arche rencontre le fleuve Saint-Laurent.
La réserve de la biosphère est gérée par de simples citoyens qui offrent bénévolement leurs services depuis un certain nombre d'années. Cet argent les aidera à atteindre leurs objectifs à l'échelle nationale. C'est une injection de fonds dont ils avaient bien besoin. Je suis heureux de dire que le a entendu leurs demandes, au cours d'une visite dans Leeds—Grenville, l'automne dernier, et a encouragé le à prévoir de l'argent à cette fin dans le budget.
Je continue à défendre la cause du réseau des réserves de la biosphère du Canada auprès des ministres de l'Environnement et des Finances, et je les félicite d'avoir compris l'importance de cet enjeu.
L'agriculture est aussi un secteur important à Leeds—Grenville, c'est pourquoi j'étais heureux de constater que des fonds sont consacrés dans le budget pour venir en aide aux secteurs porcin et bovin, qui sont en proie à de grandes difficultés. Les agriculteurs disposeront d'un soutien supplémentaire car ils pourront accéder plus facilement à 3,3 milliards de dollars pour faire face aux très lourdes pressions sur le marché du bétail, et nous prévoyons 50 millions pour aider le secteur porcin à s'ajuster aux nouvelles réalités du marché.
Geri Kamenz, président de la Fédération de l'agriculture de l'Ontario, un de mes électeurs, a dit qu'il était très heureux des mesures du gouvernement. Il est très heureux et a dit que les garanties de prêt du gouvernement fédéral sont exactement ce qu'ont demandé les agriculteurs.
Ce sont là des questions importantes dans ma circonscription. Au cours des derniers mois, j'ai rencontré beaucoup d'organisations et de particuliers, qui nous ont demandé de les aider. D'autres députés et moi-même avons transmis ces demandes au et au et je suis heureux de constater, une fois de plus, qu'on y a donné suite.
Le budget accorde également 12 millions de dollars sur une période de deux ans pour améliorer l'application des lois environnementales dans les parcs nationaux du Canada. J'ai la chance d'avoir beaucoup d'actifs de Parcs Canada dans ma circonscription, dont le parc national des Îles-du-Saint-Laurent, le fort Wellington, l'emplacement de la bataille du Moulin-à-Vent et une bonne partie du canal Rideau. Pas loin de ma circonscription, à Kingston, il y a le fort Henry et la villa Bellevue, résidence de notre premier premier ministre.
Ce sont tous des actifs importants pour le Canada et les Canadiens. Ce sont des liens avec notre passé et une source d'emplois et de loisirs pour les électeurs de ma circonscription. Certains de ces actifs seront sous le feu des projecteurs dans quatre ans quand le Canada et les États-Unis célébreront le 200e anniversaire de la guerre de 1812. Ils ont joué un rôle marquant d'une façon ou d'une autre dans cette période de notre histoire. Ces actifs méritent qu'on les protège du mieux qu'on peut. Les fonds prévus dans le budget de cette année y contribueront.
De plus, j'ai deux passages frontaliers dans ma circonscription: l'un près d'Ivy Lea dans la région des Mille-Îles et l'autre à Johnstown. En particulier depuis les terribles événements du 11 septembre, des problèmes ont surgi à ces deux passages frontaliers, ce qui a eu des répercussions sur les plaisanciers et sur les entreprises commerciales.
Je me réjouis que le budget propose des initiatives qui offrent des solutions, notamment 75 millions de dollars sur deux ans pour régler les problèmes opérationnels aux passages frontaliers du Canada et 14 millions de dollars pour élargir la portée du programme canado-américain NEXUS pour les travailleurs à faible risque. C'est au pont des Mille-Îles que le programme NEXUS verra sa portée élargie. J'espère que l'argent investi servira à bon escient.
Le Canada va bientôt lancer un nouveau passeport électronique et le gouvernement a annoncé qu'il prévoyait rendre le passeport valide 10 ans. C'est un sujet que les électeurs de ma circonscription ont abordé à maintes reprises et je suis sûr qu'ils vont saluer l'initiative. C'est une excellente nouvelle pour ceux qui traversent nos frontières. Cette mesure répond véritablement à une préoccupation des électeurs de ma circonscription.
Le budget offre une aide supplémentaire aux secteurs de la fabrication et de la transformation en prolongeant pendant trois ans l'application de la déduction pour amortissement accéléré en ce qui concerne les machines et l'équipement.
Le budget élimine les facteurs qui dissuadaient les aînés de travailler. En effet, il fait passer de 500 $ à 3 500 $ l'exemption du revenu gagné au titre du Supplément de revenu garanti.
Les étudiants ne sont pas mis de côté dans ce budget. On crée un programme canadien de subventions aux étudiants, qui prévoit un investissement de 350 millions en 2009-2010, lequel monte à 430 millions de dollars en 2012-2013. Par ailleurs, le régime enregistré d'épargne-études peut demeurer ouvert pendant 35 ans au lieu de 25 et la période de cotisation maximale sera prolongée de 10 ans.
Le budget comporte aussi des nouvelles encourageantes pour le corridor du fleuve Saint-Laurent et des Grands Lacs. Premièrement, le gouvernement injecte 15 millions de dollars sur deux ans pour établir une installation permanente afin d'accroître la sécurité de la région des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent.
L'Autoroute H2O, comme on l'appelle communément, s'apprête à célébrer en 2009 son 50e anniversaire, alors que se présentent de nouveaux défis et de nouvelles possibilités, notamment la conteneurisation accrue des marchandises. Nous savons tous que je parle de la Voie maritime du Saint-Laurent.
Le réseau que forment les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent est une voie navigable profonde qui s’étend sur 3 700 kilomètres entre l’océan Atlantique et la tête des Grands Lacs, au cœur de l’Amérique du Nord. Considérée comme l'une des plus grandes réalisations techniques du XXe siècle, la Voie maritime du Saint-Laurent comprend 13 écluses canadiennes et deux écluses américaines
Notre gouvernement et les gouvernements de l'Ontario et du Québec ont récemment signé un protocole d’entente sur la porte continentale et le corridor de commerce qui donnera lieu à l'investissement de milliards de dollars dans les infrastructures de transport.
De plus, notre gouvernement a récemment rendue publique l'étude binationale sur les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent portant sur les questions financières et relatives à l'infrastructure concernant cette importante voie commerciale. Dans son budget, le gouvernement reconnaît l'importance de ce corridor de commerce qui traverse ma circonscription de Leeds—Grenville.
Qui plus est, le budget prévoit 24 millions de dollars sur deux ans en vue de l'aménagement de l'infrastructure nécessaire pour accueillir des navires de croisière sur le Saint-Laurent.
Parmi les autres faits saillants du budget intéressant les habitants de Leeds—Grenville, on compte les suivants: la transformation du remboursement de la taxe sur l'essence aux municipalités en une subvention gouvernementale permanente pour les infrastructures, l'affectation de 90 millions de dollars afin de prolonger jusqu'en 2012 l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés et de 282 millions de dollars, cette année et les deux années suivantes, afin d'étendre l'application du Programme pour l'autonomie des anciens combattants aux conjoints d'anciens combattants, la disponibilité réduite du tabac de contrebande grâce à de nouvelles mesures d'observation fiscale et d'application des taxes, l'affectation de 400 millions de dollars au recrutement de policiers et l'élimination des frais de renouvellement du permis d'arme à feu jusqu'en mai 2009 afin de faciliter l'observation de la loi.
Outre ces bonnes nouvelles pour Leeds—Grenville, le budget contient des mesures touchant le secteur de l'automobile, les personnes vulnérables, le Nord, l'environnement et nos engagements internationaux. Il convient de noter que, au total, le nouveau budget et les mesures budgétaires annoncées précédemment font ne sorte que le gouvernement injectera 21 milliards de dollars pour stimuler l'économie canadienne.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de pouvoir prendre la parole à la Chambre aujourd'hui dans le débat qui se poursuit sur le deuxième budget présenté par le gouvernement conservateur minoritaire.
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
L'auteur de ce budget a consacré terriblement d'énergie, la semaine dernière, à tenter de convaincre les investisseurs d'aller ailleurs qu'en Ontario quand ils envisagent d'investir au Canada. Franchement, j'ai eu un choc en entendant le dénigrer ainsi ma province. C'est certain que les investisseurs du monde entier ont froncé les sourcils en entendant le du Canada laisser ainsi entendre que l'économie de l'Ontario est précaire ou instable.
Nous tous, en Ontario, sommes bien conscients de la crédibilité limitée du . Après tout, c'est lui qui a laissé l'Ontario aux prises avec un déficit de 5 milliards de dollars. Nous avons donc assez peu confiance dans sa capacité de gérer le Trésor de notre pays.
L'Ontario a une économie dynamique et diversifiée, et le gouvernement n'y est pour rien. On ne peut pas ignorer ce fait et on ne devrait pas le rejeter du revers de la main. En fait, ma circonscription, , qui se trouve au coeur de la région de Waterloo, est l'un des moteurs de la province.
La Banque de Montréal, le Conference Board du Canada et la Banque Royale prédisent tous à la région de Waterloo qu'elle sera l'une des dix premières régions du Canada, à partir de 2009, pour la vitesse de croissance de son économie. Malgré de dures pertes attribuables à la crise dans le secteur manufacturier, la région de l'Ontario a un taux de chômage bas et une industrie du logement saine et bien établie.
Le taux de chômage de la région métropolitaine de Kitchener était de 5,3 p. 100 en janvier. Il avait donc diminué d'un demi-point de pourcentage par rapport à ce qu'il était un an auparavant. On y comptait 256 100 travailleurs en janvier, soit 3 200 de plus qu'un an auparavant. Selon Statistique Canada, 14 300 personnes étaient sans emploi. C'est moins que l'année précédente, quand on en comptait 15 400. Le pourcentage des travailleurs occupant un emploi dans la région est resté stable dans les deux dernières années, à 67 p. 100. Ce chiffre est de 4 p. 100 supérieur à la moyenne nationale, qui n'a d'ailleurs jamais été aussi élevée.
Au lieu de dénigrer la région de Waterloo, le du Canada devrait louanger nos succès.
Cela dit, on ne peut pas faire fi des répercussions dévastatrices de la crise du secteur manufacturier dans . La perte de bons emplois bien rénumérés a eu d'importantes conséquences, même pour une économie diversifiée comme la nôtre.
Cependant, le gouvernement conservateur a fermé les yeux sur la situation du secteur manufacturier. D'ailleurs, lors d'une visite le printemps dernier, le lui-même a dit aux Travailleurs canadiens de l'automobile que les gens qui avaient perdu leur emploi devraient chercher du travail en Alberta. C'est incroyable.
C'est même généreux de dire que le plus récent budget des conservateurs manque de substance. Il n'y a pas grand-chose dedans, ni de bon, ni de mauvais. En fait, les principales lacunes du budget sont les mesures qui en sont absentes.
L'itinérance persiste dans toutes les régions du pays. D'après certaines estimations, il y aurait plus de 200 000 sans-abri au Canada. Qui plus est, on estime qu'environ 700 000 ménages consacrent plus de la moitié de leur revenu au logement, ce qui les prédispose à l'itinérance.
La région de Waterloo a fait preuve de beaucoup de leadership pour répondre aux besoins des sans-abri dans la collectivité que je représente. À l'heure actuelle, dans la région de Waterloo, plus de 4 800 personnes fréquentent les refuges d'urgence chaque année.
La municipalité régionale de Waterloo a récemment mis la dernière main à une stratégie de logement qui guide l'affectation des ressources fédérales, provinciales et municipales destinées à la lutte contre l'itinérance à l'échelle locale. C'est une stratégie détaillée et exhaustive axée sur des solutions à long terme. Nous comptons sur un engagement financier à long terme de la part du gouvernement fédéral dans cet important dossier.
Le financement accordé à la stratégie actuelle des partenariats de lutte contre l'itinérance n'a pas été renouvelé au-delà de 2009.
Pendant que je lisais le rapport sur la région de Waterloo, une des observations d'un fournisseur de services m'a frappée. Voici ce passage: « En tant que société, c'est comme si nous pensions que les populations vulnérables ne méritent pas de jouir de la même qualité de vie. Nous devons faire attention et éviter de perdre notre humanité. »
Tout le monde a un rôle à jouer lorsqu'il s'agit de mettre un terme à l'itinérance. J'implore le gouvernement d'accepter de jouer ce rôle qui est le sien.
Le gouvernement conservateur a une pensée à courte vue au sujet de l'itinérance, mais ses politiques environnementales sont à très long terme, tellement qu'elles en perdent toute pertinence et toute efficacité. Les changements climatiques, la pire menace écologique à laquelle l'humanité doive faire face, est devenue une question de santé, de sécurité, de prospérité et de survie sur notre planète. En cette époque critique, le Canada ne peut être un traînard. Le Canada doit mobiliser l'attention, les ressources et l'engagement nécessaires pour faire face à la crise des changements climatiques. Le Canada doit s'engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 p. 100 par rapport aux niveaux de 1990 d'ici à 2020.
Il n'y a rien de particulièrement insultant dans le document qui a été présenté par le . Ce qui est remarquable dans le budget, c'est la façon dont il passe à côté de la cible lorsqu'il s'agit d'enjeux d'une grande importance pour les Canadiens. Le budget aurait pu être plus efficace si les conservateurs n'avaient pas déjà vidé les coffres dans leurs budgets précédents et dans la mise à jour économique et financière de l'automne. En effet, ils n'ont conservé qu'un mince excédent pour protéger l'économie canadienne en cas de ralentissement prolongé.
Il est préoccupant de constater que les excédents de 2,3 milliards de dollars que les conservateurs ont prévus pour 2008-2009 et de 1,3 milliard de dollars pour l'année suivante sont bien en deça de la réserve pour éventualités de 3 milliards de dollars que les libéraux considèrent comme étant le minimum absolu pour donner une marge de manoeuvre permettant de faire face à des chocs économiques imprévus.
Est-il nécessaire de rappeler aux députés d'en face que le gouvernement a hérité, il y a à peine deux ans, du plus gros excédent de toute l'histoire canadienne? Deux années de dépenses irresponsables et de planification à l'aveuglette ont laissé une marge de manoeuvre minimale. Une crise du SRAS et c'est le déficit. Ce n'est déjà pas très brillant, mais il y a pire. Cette frénésie de dépenses ne nous a absolument rien rapporté en tant que pays.
Le gouvernement doit démontrer qu'il prend les finances et les enjeux du pays au sérieux. Il est vrai que nous sommes arrivés au point où la prudence financière est de mise. Cependant, nous ne devrions jamais laisser un ralentissement économique servir d'excuse pour abandonner les plus démunis. Ne laissons pas la politique prendre le pas sur l'humanité fondamentale.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir l'occasion de me prononcer au sujet du budget de cette année.
J'ai bien peur qu'il ne s'agisse encore d'un budget qui n'a pas grand-chose à offrir aux Néo-Écossais et aux Canadiens de l'Atlantique en général. En fait, il s'agit d'un budget qui n'a pas grand-chose à offrir aux Canadiens préoccupés par l'économie.
Nous voyons ce qui se passe aux États-Unis. Il y a longtemps que la confiance des consommateurs n'y a pas été aussi faible. Les institutions financières n'abaissent pas leurs taux d'intérêt au même niveau que la Federal Reserve Bank des États-Unis. Les banques resserrent donc leur crédit. Les institutions financières sont moins disposées à prêter de l'argent. Les consommateurs ont plus de difficulté à obtenir du crédit pour acheter une maison ou un véhicule. Nous pouvons nous attendre à une baisse des achats concernant une variété de biens. Nous devrions être inquiets de cette situation au Canada. Les États-Unis sont pour ainsi dire notre principal client. Ils forment de loin notre plus important marché et nous y exportons la très grande majorité des biens que nous produisons.
Cela préoccupe les Canadiens, mais ils voient bien peu de choses à ce sujet dans le budget, surtout à cause de la situation dans laquelle s'est mis le gouvernement à la suite de ses actions des deux dernières années.
Le budget offre peu. Il offre très peu aux Canadiens qui sont préoccupés par l'environnement et par une foule d'autres enjeux, comme plusieurs députés en ont parlé aujourd'hui.
Selon le Chronicle Herald de Halifax, ce qui rend le budget de 2008 remarquable, c'est qu'il n'a rien de mémorable. En fait, c'est un budget minable. Il offre très peu de bonnes nouvelles pour notre région. Cela n'a rien d'étonnant, car le gouvernement a gaspillé sans compter dans les deux précédents budgets.
Je reconnais que le budget de cette année est un brin meilleur que les deux précédents, qui ne pouvaient être plus mauvais. En 2006, le gouvernement a éliminé le programme national de garderies, parce que ce programme ne correspondait pas à l'idéologie de droite des conservateurs. Le programme ÉnerGuide a connu le même sort, avant d'être ressuscité sous un nouveau nom et devenir une pâle imitation de son prédécesseur.
Nous constatons de plus en plus souvent que les conservateurs n'aiment pas les programmes qui ont été lancés sous un gouvernement libéral. Ils peuvent parfois reconnaître que ces programmes étaient valables et utiles, car ils lancent des programmes semblables, qui ne sont cependant que de pâles imitations des programmes libéraux, comme dans le cas du programme ÉnerGuide et de la Fondation des bourses du millénaire. Quoi qu'il en soit, ils sont tellement centrés sur leur idéologie qu'ils ne peuvent trouver rien de bon dans ce qu'un gouvernement libéral a pu faire. C'est inacceptable.
Dans le budget de 2007, la situation de la Nouvelle-Écosse s'est détériorée. J'ai dit que le budget de 2006 était mauvais. Le budget de 2007 l'était encore plus. Comme les Néo-Écossais le savent, c'est dans ce budget que le les a trahis et qu'il a manqué à sa promesse de respecter l'Accord atlantique. Les députés le savent, il a tué cet accord.
Jetons maintenant un coup d'oeil au budget de cette année qui, selon moi, peut uniquement être qualifié de terne. Encore une fois, on peut y déceler le sentiment anti-atlantique du gouvernement. La semaine dernière, le ministre des Finances de la Nouvelle-Écosse, Michael Baker, qui est un progressiste-conservateur, a dit aux journalistes qu'il était soulagé que le budget fédéral ne semble pas faire aussi mal à la province que celui de l'année dernière. Je rappelle que cette remarque a été faite par un soi-disant collègue conservateur. Toutefois, il convient de préciser ici que, comme le soulignent un grand nombre de progressistes-conservateurs en Nouvelle-Écosse, ils sont des progressistes-conservateurs, ce qui n'est pas la même chose que les gens du gouvernement d'en face.
Danny Williams, de Terre-Neuve, a aussi donné son point de vue. Il a dit la même chose, de façon très claire. Il a parlé des mesures négatives prises par le gouvernement pour notre pays, nos programmes sociaux et ainsi de suite.
M. Baker était soulagé parce que le budget ne fait pas aussi mal à la province que celui de l'an passé. Toutefois, il a pris soin de mentionner que ce budget ne l'aidait pas beaucoup non plus. Il ne fait pas grand-chose pour aider la Nouvelle-Écosse, et cette situation préoccupe le premier ministre de cette province. Compte tenu de la situation dans laquelle le gouvernement s'est placé, il craint que celui-ci ne fasse pas grand-chose pour relancer l'économie, à un moment où celle-ci risque fort de connaître un ralentissement.
Un grand nombre d'analystes, y compris Steve Maher du Chronicle Herald de Halifax, ont souligné le fait que l'agence régionale de développement, l'APECA, n'était même pas mentionnée dans le budget. J'imagine que c'est ce qu'on obtient lorsque nous avons un ministre à temps partiel responsable de l'APECA. Le n'a pas jugé que l'APECA était assez importante pour qu'un ministre y consacre toute son attention. Je regrette de dire que cela en dit long sur le premier ministre et le gouvernement.
Les nouvelles ne vont pas en s'améliorant pour l'APECA, l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, parce qu'on entend aussi dire que le financement accordé à cet organisme sera réduit. Ces rumeurs se fondent sur le propre budget des dépenses du gouvernement. Le Budget principal des dépenses de 2008-2009 révèle que les crédits accordés à l'APECA seront inférieurs de 25 p. 100 à ceux qui avaient été octroyés dans le dernier budget libéral.
Les propagandistes conservateurs tentent déjà d'expliquer ces compressions et d'essayer d'en faire porter le blâme à d'autres. Si le gouvernement investissait autant dans le développement régional qu'il ne le fait dans ses manipulateurs de médias, la région se porterait beaucoup mieux.
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Et dans les sondages, comme mon collègue de Malpeque l'a dit.
De nombreux habitants de Halifax-Ouest et d'autres circonscriptions de la Nouvelle-Écosse me disent qu'ils ont une grande peur que les choses s'aggravent considérablement en raison des tendances idéologiques du gouvernement. C'est une des raisons pour lesquelles ils sont tellement déterminés à ce que les conservateurs ne forment pas un gouvernement majoritaire. Nous entendons beaucoup ce genre de propos.
Un grand nombre de Néo-Écossais se fâchent quand ils lisent des manchettes sur la trahison des veuves de guerre par le gouvernement conservateur, par exemple, ou quand ils lisent des éditoriaux qui décrivent ce budget comme étant un gouffre. Bien sûr, cela fait allusion à l'appropriation par le des excédents actuels et futurs afin de réduire la TPS. Les gens sont horrifiés quand ils lisent à propos de l'express de l'assiette au beurre, cette ligne ferroviaire qui a été apparemment annoncée à la dernière minute. Le propre ministère du ministre ne peut pas fournir des explications ou des détails à ce sujet, mais c'est un avantage pour sa circonscription. C'est décevant.
L'an dernier, il s'est passé la même chose. Une entreprise voisine de sa circonscription a profité d'une mesure du budget, selon ce que j'ai appris. C'est inquiétant de voir le même phénomène se répéter d'une année à l'autre. On dirait une sorte de tendance.
Je dirais même que, d'après ce que les médias rapportent ce matin, après trois budgets du gouvernement conservateur, on constate que le gouvernement du Canada est beaucoup moins en mesure d'offrir de nouveaux programmes sociaux ou des réductions d'impôt importantes pour l'avenir prévisible. Et celui qui l'a déclaré est nul autre que l'ami et le mentor du , Tom Flanagan. Même son gourou conservateur de droite le reconnaît. C'est remarquable.
Le tente déjà de se disculper des dépenses imprudentes et irresponsables qu'ont faites les conservateurs au cours des dernières années et il commence déjà à avertir les Canadiens de se préparer à un ralentissement de l'économie au cours des deux prochaines années et à une augmentation du chômage. Cela me rappelle Kim Campbell qui, durant la campagne électorale de 1993, nous disait qu'il n'y aurait pas de nouveaux emplois avant l'an 2000. Le ministre tente de nous dire, en réalité, que l'économie va piquer du nez, mais que ce n'est pas de sa faute, et que, malheureusement, notre capacité de composer avec cette situation est déjà nettement amoindrie.
Il est bien dommage qu'il n'ait pas tenu compte de la possibilité d'un ralentissement, de problèmes économiques au Canada, de l'incidence d'une augmentation de la valeur du dollar sur notre secteur manufacturier, et sur le secteur de l'automobile tout particulièrement, lorsqu'il a décidé de gaspiller les excédents gigantesques dont il avait hérité. En effet, jamais dans toute l'histoire du Canada un gouvernement n'avait hérité d'une situation si favorable au moment de son entrée en fonction. Ce gouvernement a pu afficher un excédent de 13 milliards de dollars un mois et demi seulement après son entrée en fonction, à la fin de mars 2006 et, aujourd'hui, deux ans plus tard, il frôle le déficit.
Il est clair que, si le Canada subit un vrai ralentissement, nous risquons de connaître à nouveau un déficit, ce que ne souhaitent certainement pas les Canadiens. Il se peut que les conservateurs ne se rendent pas compte de ce qu'était la situation au milieu des années 1990, des sacrifices que les Canadiens ont dû faire, des décisions difficiles que le gouvernement libéral a dû prendre pour rétablir et renforcer notre situation financière de manière à relancer notre économie et créer des emplois, à tel point que, en l'an 2000, deux millions d'emplois avaient été créés, contrairement à tout ce qu'avait pu prévoir Kim Campbell.
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Monsieur le Président, je suis heureux de participer au débat sur le budget.
Je précise que je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
J'aimerais parler du fait qu'on ne retrouve dans le budget aucune mesure sur le logement ou l'itinérance. J'espère, monsieur le Président, que vous n'allez pas me rappeler à l'ordre parce que j'aborde une question qui ne figure clairement pas dans le budget. Je compte parler des lacunes du budget et, à mon avis, il s'agit là d'une de ses grandes lacunes.
Nous connaissons une crise du logement et de l'itinérance au Canada. Ce n'est pas seulement moi ou le NPD qui l'affirmons. L'automne dernier, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit au logement convenable, M. Miloon Kothari, s'est rendu au Canada et a rencontré des gens dans diverses collectivités. Dans son rapport préliminaire, il a dit:
Partout où je suis allé au Canada, j'ai rencontré des sans-abri et des gens vivant dans des logement qui ne sont ni convenables ni sûrs. Pendant la durée de ma mission, j'ai entendu parler de centaines de personnes dont le décès était une conséquence directe de la crise du logement qui sévit à la grandeur du Canada.
Dans leur plus récent examen de la conformité du Canada au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, les Nations Unies n'ont pas mâché leurs mots pour qualifier d'urgence nationale la situation en matière de logement, de logement convenable et d'itinérance:
Tout ce que j'ai vu au cours de cette mission confirme les répercussions profondes et dévastatrices de la crise nationale sur la vie des femmes, des jeunes, des enfants et des hommes.
Il poursuit:
Le Canada est un des pays les plus riches du monde, ce qui rend la crise encore plus frappante.
Ce n'est pas un néo-démocrate qui parle. C'est un représentant des Nations Unies qui est venu ici, au Canada, pour préparer un rapport sur la crise du logement — et « crise du logement » est son expression.
Le même constat a été confirmé dans bien des rapports et par bien des collectivités, ici même au Canada. En fait, j'ai dans mon bureau une pile qui a bien un pied de haut maintenant faite de rapports produits ces cinq derniers mois sur le logement au Canada. Dans tous ces rapports, on parle de la crise qui existe au Canada.
Ces rapports proviennent d'organismes comme la Fédération canadienne des municipalités, les maires de grandes villes, des organismes de femmes des trois territoires septentrionaux, de la Citywide Housing Coalition de Vancouver, du Task Force on Homelessness de Burnaby et de bien d'autres organismes de pratiquement toutes les collectivités du Canada. Tous reconnaissent qu'il existe une crise et qu'il faut réagir. Tous ces rapports disent que le gouvernement fédéral a un rôle à jouer dans la recherche de solutions à la crise.
La Canadian Cooperative Housing Association a déclaré aujourd'hui que quatre millions de Canadiens vivaient dans des logements inadéquats, hors de prix et peu sûrs ou n'avaient pas de logement. C'est un chiffre impressionnant, mais il exprime l'ampleur de la crise actuelle.
Pourtant, le budget ne contient rien pour remédier à cette crise. Absolument rien dans le budget n'a été prévu pour atténuer la situation ou remédier à la crise.
Je précise qu'il y a une mesure de prévue dans le budget et nous entendons constamment le la mentionner. Il s'agit des 110 millions de dollars qui ont été accordés à la Commission canadienne pour la santé mentale afin qu'elle mène cinq projets pilotes sur la santé mentale à Vancouver, Toronto, Winnipeg, Montréal et Moncton.
Nous savons que certains projets porteront probablement sur la santé mentale et le logement, mais pas tous. Il y a de l'argent pour mener des projets pilotes, mais nous n'avons pas besoin de plus d'études ni de plus de projets pilotes. Je ne dis pas que ces projets ne sont pas importants, mais, lorsqu'il est question de logement, ce qu'il nous faut, c'est un programme de construction de logements pour des Canadiens dans le besoin, pas une étude ou un projet pilote de plus.
Que nous propose ce budget? Il prévoit de l'argent pour ce projet pilote, mais pas de programme national en matière de logement. Il ne prévoit absolument aucun financement continu pour remédier à la crise qui sévit au Canada dans ce secteur.
Il n'est même pas question d'engagement pour renouveler certains des programmes actuels en matière de logement au Canada, notamment le Programme d'aide à la remise en état des logements, appelé PAREL.
Rien non plus concernant le renouvellement de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance, qui est un programme clé pour lequel nous nous sommes battus bec et ongles au Parlement. Lorsque le gouvernement était sur le point de ne pas renouveler l'Initiative de partenariats en action communautaire, la députée de a incité des organisations de partout au Canada à exercer des pressions sur les Conservateurs pour qu'ils s'engagent enfin à prendre des mesures pour lutter contre l'itinérance. Ils ont finalement cédé et ils ont renouvelé ce programme.
En outre, rien dans le budget ne fait état du renouvellement du programme de logement abordable. Or, ces trois programmes prennent fin au cours de l'exercice 2008. Quand un gouvernement prépare un budget en fonction de l'avenir, s'il avait l'intention de renouveler ces programmes, on s'attendrait à ce qu'il en ait fait mention dans le budget, pour que les organisations qui comptent sur des subventions et pour que les gens qui comptent sur ces programmes puissent planifier en fonction des ressources dont ils disposeront dans l'avenir.
Nous serons de nouveau forcés de lutter bec et ongles pour que ces programmes soient rétablis ou pour que l'engagement gouvernemental se poursuive, comme nous avons dû le faire lors du dernier budget. Les organisations ne seront pas en mesure de faire la planification nécessaire. Les gens qui travaillent dans ce secteur risquent de perdre leur emploi et les sans-abri se demanderont s'ils auront un endroit pour dormir.
Cet engagement aurait dû être dans le budget. De plus, il n'est fait mention d'aucun programme pour construire des logements pour les Canadiens. Plus tôt, une députée libérale a dit qu'il n'y avait rien d'insultant dans ce budget. Or, je trouve tout à fait insultant qu'on fasse totalement abstraction de la crise nationale du logement. J'estime honteux que les libéraux votent en faveur d'un budget qui comporte une lacune si flagrante ou qu'ils n'en tiennent pas compte.
Pourquoi est-ce scandaleux? Pourquoi est-ce si insultant? C'est parce que nous avons des soi-disant excédents. Je pense qu'il est un peu trompeur de parler d'excédent alors que nous avons un tel déficit en matière de logements au Canada, alors que des milliers de Canadiens n'ont pas de toit. Comment pouvons-nous parler d'un excédent de fonds du gouvernement, par rapport aux programmes, lorsqu'un tel déficit existe?
Comment pouvons-nous même envisager d'accorder d'autres réductions d'impôt de 14,6 milliards de dollars aux sociétés, comme ce gouvernement l'a fait depuis quelque temps? Certains engagements pris en matière de réduction d'impôt pour les sociétés s'étendent sur des années à venir. Ce serait tellement bien si nous pouvions prendre un engagement relativement à un programme national sur le logement qui s'étendrait sur des années à venir, mais le gouvernement ne peut même pas prendre un engagement allant au delà de l'exercice en cours. C'est absolument scandaleux.
Je ne comprends absolument pas pourquoi le gouvernement peut le faire dans le cas des réductions d'impôt pour les sociétés, mais qu'il ne peut pas le faire dans le cas d'un programme national sur le logement. Je pense que cela se résume à un manque de volonté politique. Nous pouvons le faire. Les militaires obtiennent un financement accru et à long terme, pour la même raison, c'est-à-dire afin qu'ils puissent planifier. Si nous pouvons le faire pour la planification et les dépenses militaires, nous devrions aussi pouvoir le faire pour nos dépenses en matière de logement, afin de s'attaquer à la crise du logement et de l'itinérance au Canada.
Il est incroyable que le gouvernement se vante d'avoir réduit de 200 milliards de dollars sa propre capacité fiscale des cinq prochaines années, et ce, malgré les besoins criants des sans-abris au Canada. Nous savons qu'il y a des risques pour la santé et la sécurité des Canadiens qui sont sans-abris. Le gouvernement n'a absolument aucune excuse pour avoir réduit autant sa capacité fiscale lorsqu'il y a tant de besoins à combler au Canada.
Je ne comprends pas comment les libéraux peuvent appuyer cela, mais ce n'est peut-être pas surprenant; après tout, ce sont les libéraux qui, dans les années 1990, ont supprimé le dernier programme national sur le logement qui ait existé au Canada. Ce programme existait depuis les années 1970, à l'époque où les libéraux formaient un gouvernement minoritaire et le NPD détenait la balance du pouvoir. Nous avions réussi à imposer ce programme à des libéraux réticents. Il n'est donc pas surprenant que les libéraux soient prêts à sacrifier un programme national sur le logement ou l'aide aux sans-abris du Canada.
Les libéraux ont aussi sabré dans la SCHL, qui était, il y a des années, une des agences immobilières les plus créatives du monde. Ils l'ont vidée de sa substance. Ils ont commercialisé son mandat, soutenant que la SCHL devait se préoccuper plus des assurances hypothécaires que de la promotion immobilière. Et c'est ce que la SCHL a fait, et elle y est allée à fond. Elle rapporte des milliards de dollars chaque année, mais ne réinvestit rien dans le développement immobilier.
Le NPD a un plan. Nous croyons qu'un programme national sur le logement doit être à long terme. Nous avons exigé la création d'un programme national sur le logement de dix ans dont le but serait de construire des maisons au Canada. On parle de construire 200 000 nouvelles unités de logement abordables, de rénover 100 000 unités existantes et de bâtir 40 000 logements à loyer subventionné.
Nous avons présenté une déclaration nationale des droits au logement qui établirait le droit au logement de tous les Canadiens. Pour assurer l'application et le respect de ce droit, nous avons ajouté un mécanisme permettant la création d'un tel programme. Nous croyons que c'est fondamental. C'est une des raisons pour lesquelles nous votons contre le budget.
Nous croyons aussi que le Canada a la capacité de résoudre la crise de l'itinérance. Nous ne laisserons pas les conservateurs ou les libéraux nous dire que c'est impossible.
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Monsieur le Président, je remercie le député de , qui a partagé son temps de parole. Je mourais d'impatience à l'idée de participer à ce débat sur le budget au nom de mes électeurs de London—Fansawe.
J'ai pensé que j'adopterais une approche légèrement différente. Au lieu de simplement énumérer les sacrilèges et les décisions budgétaires malavisées du gouvernement actuel et de ses nombreux prédécesseurs, j'ai l'intention de proposer des solutions, car ces décisions malavisées font beaucoup de mal à nos collectivités.
Je veux parler de décisions telles que l'absence de financement pour les logements abordables en dépit de la crise de l'itinérance, la politique bidon sur la garde d'enfants, ainsi que l'absence d'un financement adéquat pour les étudiants et les familles pris au piège d'un endettement étudiant impossible à gérer. Il n'y a aucun programme pour mettre fin à la violence contre les femmes et les enfants et une insensibilité totale pour les difficultés des Premières nations. Le budget ne contient que des annonces de financement qui avaient déjà été faites.
On n'y trouve aucun soutien à long terme pour les villes et l'infrastructure, malgré un déficit de 153 milliards de dollars au titre de l'infrastructure. Ce budget prévoit bien un investissement ponctuel de 500 millions de dollars, mais cet argent ne suffira que pour un seul pont, quelque part, ainsi qu'un programme de privatisation qui enlèvera au citoyen tout droit de regard sur les infrastructures.
Il n'y a rien dans le budget pour répondre efficacement aux besoins des agriculteurs et des familles agricoles. Je parlais à des activistes du domaine agricole le mois passé, au marché Covent Gardern. Ce sont ces gens qui nourrissent nos collectivités, qui leurs fournissent des produits sains et de qualité. Pourtant, ils perdent leurs exploitations agricoles. Ils sont furieux contre le gouvernement conservateur et ils en ont raz-le-bol des excuses insignifiantes qu'ils entendent année après année. Ils m'ont demandé de transmettre ce message.
Le gouvernement n'a pas réussi non plus à élaborer une stratégie de lutte à la pauvreté ou un plan concret, presque acceptable, pour régler la crise du secteur manufacturier et le problème des pertes d'emploi. À London seulement, 5 000 familles ont été touchées par des pertes d'emploi. Que diront donc le gouvernement et le à ces familles? Ce ne sont pas les idées timides et recyclées, ou encore la petite monnaie, qui raviveront leur espoir.
Il n'y a rien pour les anciens combattants et les aînés dans ce budget, si ce n'est une annonce méprisante au sujet du Programme pour l'autonomie des anciens combattants, qui rend du coup inadmissibles 70 p. 100 des veuves d'anciens combattants. Les occasions d'emploi offertes aux aînés par le rendent ce traitement encore plus odieux. Les aînés peuvent maintenant faire une croix sur leur retraite. Ils peuvent continuer à travailler pendant toutes ces années plutôt que de jouir d'un repos bien mérité. Les aînés devront travailler parce qu'ils n'auront plus les moyens de prendre leur retraite.
Je dois également mentionner une omission flagrante dans le budget de 2008. Les femmes sont reléguées à un minuscule paragraphe. Nous ne figurons même pas dans la table des matières. Comme le savent les députés, les femmes perdent du terrain dans leur lutte pour l'égalité. Les programmes subissent des compressions, et le financement leur est refusé. Le gouvernement conservateur continue à ne pas reconnaître l'importance du financement pour l'égalité des femmes. Condition féminine Canada, qui est gravement sous-financée, n'a pas obtenu d'argent frais, et le financement de la majorité des groupes qui revendiquent l'égalité est toujours impossible.
D'un budget à l'autre, les femmes ont attendu des mesures qui favoriseraient leur égalité. Les Canadiennes ne sont toujours pas en sécurité dans leur maison et dans les endroits publics. Une Canadienne sur quatre est victime de violence sexuelle. Les femmes ne gagnent toujours que 70 p. 100 du salaire des hommes. La pauvreté est une réalité pour les femmes qui sont célibataires, veuves ou divorcées et âgées de plus de 65 ans, et pour plus de 40 p. 100 des femmes seules de moins de 65 ans. Ce budget ne répond pas à leurs besoins.
En bref, nous avons simplement vu un certain nombre de politiques budgétaires malavisées auxquelles il faut désespérément remédier. Cependant, au lieu de parler exclusivement de ce qui a été fait aux Canadiens, je voudrais suggérer un certain nombre de stratégies que le gouvernement pourrait mettre en place et qui feraient réellement une différence dans la vie de chaque citoyen de ce pays, qu'il soit homme, femme ou enfant, chacun étant en droit de s'attendre à un bon leadership, à l'égalité et à la sécurité économiques de la part du gouvernement.
La vérité, c'est qu'une poignée de privilégiés bénéficient des politiques annoncées dans les budgets que les gouvernements précédents et actuel ont présentés à la Chambre. Le secteur bancaire et le secteur pétrolier, les grandes banques et les grands pollueurs, forment cette poignée de privilégiés.
J'ai une solution à proposer pour contrer l'approche déséquilibrée du gouvernement sur le front de l'économie. En fait, nous devons trouver l'équilibre si nous voulons répondre aux besoins de nos collectivités et prendre les mesures qui garantiront les emplois qui à leur tour garantiront l'avenir de nos familles.
Les politiques fiscales des conservateurs sont pratiquement les mêmes que celles des libéraux, mais je crois qu'elles peuvent changer. Nous sommes dans une année nouvelle après tout, une année marquée par l'espoir et la ferme intention de faire mieux. Il n'est pas impossible que les conservateurs voient la lumière, qu'ils se convertissent, qu'ils renoncent à ce terrible budget et présentent un nouveau document qui servirait les intérêts des Canadiens.
J'inviterais le gouvernement à faire un véritable investissement dans nos municipalités, qui sont les moteurs de notre économie. Comme nous le savons, la Fédération canadienne des municipalités a lancé un avertissement au gouvernement. Elle avait lancé le même avertissement au gouvernement libéral précédent: l'énorme déficit infrastructurel du Canada est le présage de l'effondrement imminent de l'infrastructure municipale du Canada.
Il y a une crise, mais il existe des solutions et la Fédération canadienne des municipalités s'est donnée la peine d'enquêter et de formuler des recommandations. Elle a présenté au gouvernement un plan de travail réaliste visant la correction du déficit infrastructurel de 123 milliards de dollars. Certes, il est primordial d'investir une part de l'excédent fédéral dans nos municipalités plutôt que de réduire l'impôt des sociétés telles que les grandes banques et les grands pollueurs.
Les députés n'auront peut-être pas oublié qu'il y a eu rupture d'un aqueduc principal à London, ma ville, en novembre dernier. Résultat, des entreprises ont subi des pannes de courant, des travailleurs ont perdu leurs salaires et le nettoyage des dégâts a coûté 1 million de dollars, tout cela aux frais des contribuables municipaux. Depuis la rupture de cet aqueduc principal, il y a eu quatre autres incidents encore plus graves. Cela est inacceptable, d'autant plus que la Fédération canadienne des municipalités a proposé des solutions pratiques au gouvernement.
La Fédération canadienne des municipalités rejette les solutions ponctuelles inadéquates comme celles qu'on a proposées pour Vancouver, Montréal et Peterborough. Des mesures telles que le remboursement d'un cent de plus de la taxe sur l'essence iraient certainement dans le sens d'une véritable solution.
Comme ses prédécesseurs, ce budget ne prévoit aucune aide pour les femmes et leur famille. Au Comité permanent de la condition féminine, des témoins nous ont dit que les mesures fiscales du gouvernements ne profitent pas aux familles à revenu faible et moyen. Les crédits d'impôt non remboursables ne sont absolument d'aucune valeur pour les familles qui n'ont pas de revenu imposable.
Un nombre disproportionné de pères et de mères seuls ont un revenu très faible. Ces personnes ne bénéficient pas de la prétendue générosité fiscale du gouvernement. Les personnes handicapées, les aînés et les anciens combattants démunis sont maintenus à l'écart parce qu'ils ne sont pas admissibles à ces crédits d'impôt. En fait, le seul groupe qui profite véritablement du budget de 2008, ce sont les entreprises rentables et le cinquième de la population qui a les revenus les plus élevés.
Si le gouvernement voulait vraiment améliorer la situation des Canadiens, il se pencherait sur la crise de l'emploi. En Ontario, les familles de travailleurs sont éprouvées par la crise du secteur manufacturier. Depuis novembre 2002, plus de 300 000 mises à pied sont survenues dans le secteur manufacturier au Canada. À London, nous avons perdu de bons emplois chez Siemens, Beta Brands et Vytek, de même que dans secteur de l'automobile. Ce budget dérisoire n'aidera pas les travailleurs.
Les travailleurs du secteur manufacturier gagnent 28 p. 100 de plus que le salaire moyen et bénéficient de régimes de pension et d'avantages sociaux intéressants. Les familles de travailleurs perdent leur gagne-pain et le gouvernement n'a aucunes réelles stratégies à long terme pour le secteur de l'automobile et le secteur manufacturier. Il n'a aucune stratégie à long terme pour la recherche et le développement ni pour la formation professionnelle, ni aucun plan pour saisir les vastes possibilités de l'économie verte du XXIe siècle.
Les travailleurs mis à pied qui ont eu la chance de trouver un autre emploi voient leur revenu annuel diminuer de quelque 25 p. 100. C'est 10 000 $ de moins par année, et c'est dévastateur. Toutes les réductions d'impôts accordées aux grandes sociétés pétrolières ou aux grandes banques ne feront rien pour aider les travailleurs de chez Siemens, Vytek ou Beta Brands et leurs familles.
Les néo-démocrates savent qu'il est essentiel de changer la façon d'aborder la situation et de s'appuyer sur les initiatives que nous avons proposées à la Chambre, comme l'élimination des frais de guichet automatique, l'extension des avantages pour les anciens combattants dans le cadre de notre motion surnommée « Les anciens combattants d'abord »; l'adoption de la Charte des droits des aînés; la présentation d'un programme national de remboursement des médicaments d'ordonnance; le rétablissement d'un salaire minimum fédéral de 10 $ l'heure; la réduction des taux d'intérêt des cartes de crédit; l'adoption des solutions proposées dans notre plan d'action L'égalité pour les femmes; l'adoption du projet de loi du chef du NPD relatif à l'environnement; l'adoption de notre mesure sur l'enseignement postsecondaire, qui vise à réduire les droits de scolarité et à assurer un nouveau financement fédéral stable aux étudiants des collèges et des universités, accordé en fonction de leurs besoins; et l'adoption de notre Loi sur la garde des jeunes enfants.
Les fermes familiales, les Premières nations, les personnes âgées, les villes, l'environnement, les anciens combattants, les étudiants, les jeunes familles, les travailleurs, les personnes handicapées et les victimes de violence devraient tous avoir été prévus dans ce budget. Malheureusement, on n'a rien fait pour ces catégories d'intéressés.
La FCM, la société civile, les organismes communautaires, mes collègues du NPD et moi-même avons offert des solutions réalisables. Le NPD a beaucoup d'autres véritables solutions à proposer pour faire progresser le Canada. Le moment est venu d'appliquer ces solutions. C'est le temps.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Il est fort intéressant que nous ayons déposé notre troisième budget de cette 39e législature, sous la direction d'un ministre qui fait un excellent travail aux Finances. J'ai eu l'honneur de présider le Comité des finances et de collaborer de près au budget. Le comité a pu contribuer de façon importante au budget et j'aimerais vous expliquer comment.
Je tiens à dire combien je suis ravi d'entendre autant de députés de l'opposition manifester leur appui au budget. Cela témoigne de leur confiance non seulement à l'égard du ministre et du , mais aussi à l'endroit du gouvernement.
Je parlerai des consultations prébudgétaires tenues aux termes de l'article 83.1 du Règlement. Il s'agit d'un processus qui permet au Comité des finances d'aller rencontrer les Canadiens aux quatre coins du pays pour leur demander ce que le budget devrait contenir à leur avis. Nous avons écouté plus de 400 organismes et particuliers. Au moins 200 organismes et particuliers ont témoigné directement devant le comité dans sa tournée d'un océan à l'autre et nous avons écouté leurs préoccupations.
En raison de la prorogation de la Chambre, nous nous sommes sentis pressés par le temps cette année et nous avons dû mettre les bouchées doubles. L'échéancier était serré, mais nous avons tout de même réussi à entendre 200 témoins. Certains ont déclaré que nous avons simplement fait mine de traverser les étapes et que le n'a rien écouté. Ils savent que des recommandations ont été formulées, mais ils s'interrogent à savoir si le ministre des Finances les a entendues.
J'aimerais que la Chambre comprenne exactement ce que le ministre a entendu et ce qu'il a recommandé. Les recommandations n'ont pas toujours fait l'unanimité au sein du comité, mais nous avons tenté de calmer les ardeurs politiques de manière à traiter des questions importantes pour les Canadiens.
Des 37 recommandations que le comité a présentées à la Chambre, 22 ont été intégrées dans le budget. Il s'agit là d'une bonne moyenne. En fait, cela montre l'importance que le ministre accorde au travail effectué par le comité, au nom de tous les Canadiens.
Je voudrais parler de certaines des recommandations, concernant par exemple la déduction pour amortissement accéléré accordée aux fabricants. Cette déduction tient compte des pressions auxquelles sont soumis les fabricants, qui peuvent maintenant être plus compétitifs dans cette économie mondiale de plus en plus concurrentielle. Il s'agissait là d'une recommandation unanime de la part des membres du comité et je suis heureux de constater qu'on y a donné suite dans le budget.
On a beaucoup parlé de la fin prochaine du mandat de la Fondation des bourses du millénaire et nombreux sont ceux qui ont demandé au gouvernement ce qu'il prévoyait faire à ce sujet. Des étudiants sont venus me faire part de leurs réserves au sujet de la Fondation des bourses du millénaire, car elle n'aidait pas autant d'étudiants qu'elle aurait dû.
Le comité a recommandé la modification du programme et l'augmentation des fonds disponibles. C'est exactement ce qui s'est passé dans le budget, les fonds disponibles totalisant maintenant 350 millions de dollars. De plus, le nouveau programme permettra d'augmenter les sommes accorder à 245 000 étudiants et le fonds total devrait atteindre 430 millions de dollars d'ici 2012.
Le comité a analysé les recommandations qui pourraient être fortes pour les aînés et les possibilités qui pourraient leur être offertes dans le budget. La plupart des gens comprennent que l'inflation rend la vie difficile pour certains de nos aînés. Nous croyons que les aînés devraient pouvoir rester dans leur propre demeure. Les aînés se demandent ce que le gouvernement fait pour les aider.
Des aînés de partout au Canada sont venus témoigner devant le comité et ont déclaré qu'ils souhaitaient pouvoir participer au marché du travail sans que leur Supplément de revenu garanti ne diminue. Ils ont dit qu'il ne devrait pas y avoir d'éléments dissuasifs. Ce budget règle le problème en faisant passer de 500 $ à 3 500 $ l'exemption rattachée au SRG.
Voilà de bonnes nouvelles qui visent les personnes aux deux extrémités du marché du travail, soit les étudiants et les aînés.
Que fait le gouvernement au sujet des autres? Le budget contient des éléments importants, comme nos programmes de prêts et la possibilité pour nos concitoyens d'épargner pour l'avenir.
Je veux également dire à la Chambre combien je suis heureux d'une des recommandations unanimes du comité, qui porte sur le programme Vers l'excellence du Comité olympique canadien. Nous voulions nous assurer que cela était compris dans le budget afin que, en tant que Canadiens, nous ayons la chance de prouver que nous sommes les meilleurs au monde. Les Jeux olympiques sont très importants pour notre pays. Le Comité olympique a fait une présentation très énergique et efficace à la séance, et je l'en félicite.
Je veux citer ce qu'une ancienne athlète olympique a dit à propos de notre budget. Elle a affirmé ce qui suit: « Nos athlètes canadiens travaillent très fort pour faire partie des meilleurs au monde, et ces fonds contribueront certainement à soutenir leur quête d'excellence.
C'est merveilleux de voir cela se produire.
Après avoir tellement entendu dire que ce budget est partisan, idéaliste et de droite, il est merveilleux d'entendre le premier ministre du Manitoba, M. Gary Doer, qui est membre du NPD, parti que je considère d'extrême gauche, dire combien le budget l'a impressionné. En effet, il a affirmé ce qui suit: « Nous sommes heureux de voir que l'application de la déduction pour amortissement à l'égard des investissements dans le secteur de la fabrication a été prolongée d'un an. C'est un avantage que nos fabricants auront à l'avenir. »
Ce sont vraiment de bonnes nouvelles.
Quand je retourne dans ma circonscription et que je parle aux gens, un des éléments dont ils sont le plus fiers dans le budget, et dont je suis le plus fier, est le compte d'épargne libre d'impôt grâce auquel un couple pourra verser dans un compte d'épargne jusqu'à 10 000 $ qui fructifieront à l'abri de l'impôt. La somme épargnée augmentera considérablement au fil des années.
Je ne sais pas si les Canadiens sont nombreux à s'en rendre compte mais, selon les statistiques de l'OCDE, le taux d'épargne des ménages canadiens a baissé de 13 p. 100 à 2,5 p. 100 entre 1992 et 2007, soit en 15 ans seulement. Les ménages économisent tellement moins qu'avant que, advenant un ralentissement de l'économie, les Canadiens ordinaires pourraient se trouver dans une situation difficile. Nous constatons les difficultés qui existent chez notre plus grand partenaire commercial, les États-Unis. Le compte d'épargne proposé donnera certainement l'occasion aux Canadiens d'économiser beaucoup mieux.
Ma circonscription compte un grand nombre de collectivités qui dépendent des secteurs forestier et manufacturier. Je crois même qu'il n'y en a pas une seule qui ne soit pas touchée par la situation du secteur forestier. Ces collectivités traversent une période extrêmement difficile. Les secteurs forestier et manufacturier connaissent ce que l'on pourrait appeler la grande tempête. Heureusement, le budget apporte des solutions intéressantes. La tempête doit son envergure au ralentissement de la demande de nos produits au sud de la frontière combiné à l'appréciation de notre dollar par rapport à la devise américaine, qui a eu lieu si rapidement que nos producteurs sont nettement désavantagés à l'heure actuelle.
Comme nous le savons également, le dendroctone du pin a beaucoup nui au secteur forestier, tout particulièrement dans ma circonscription.
La grande tempête s'est donc abattue sur cette industrie. Heureusement, nous avons prévu, dans ce budget et auparavant, une fiducie pour le développement communautaire dotée de 1 milliard de dollars, justement pour venir en aide à ces collectivités. Sur ce montant, l'Alberta recevra plus de 100 millions de dollars. L'existence de ce fonds est rassurante pour l'industrie, tout comme la déduction pour amortissement accéléré.