FINA Rapport du Comité
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OPINION COMPLÉMENTAIRE DU PARTI CONSERVATEUR DU CANADA D’abord et avant tout, nous remercions les nombreux particuliers, groupes de défense de l’intérêt public ou groupes de l’industrie des quatre coins du Canada qui ont présenté leurs opinions au Comité. Leur participation a aidé à faire en sorte que le Comité ait des communications sérieuses avec les Canadiens. Le Parti conservateur est généralement d’accord sur l’ensemble du rapport, mais il estime que les autres partis ont appuyé plusieurs recommandations qui sont irresponsables sur le plan financier et nocives pour l’économie, et qui ne témoignent d’aucune préoccupation au sujet de la menace des déficits structurels. C’est pourquoi le Parti conservateur nuance son appui au rapport en présentant une opinion complémentaire. On se souviendra de 2009 comme d’une année où le monde a combattu une récession économique planétaire synchronisée dont l’histoire récente ne donne aucun exemple. Cette tempête qui a déferlé sur l’économie n’a pas trouvé sa source au Canada, qui s’en est tiré mieux que la plupart des autres pays, mais elle a eu néanmoins un impact négatif marqué sur notre économie. Nous félicitons le gouvernement de son intervention rapide et décisive. Le Plan d’action économique du Canada, étalé sur deux ans et d’une valeur de 62 milliards de dollars, est allé au-delà des engagements pris au G20. Le Plan, qui fait appel à la collaboration des provinces et territoires, a fourni une stimulation budgétaire extraordinaire afin de protéger l’économie. Il faut signaler que ces mesures de stimulation ont été les plus importantes dans les pays du G7 et parmi les plus importantes dans les pays du G20.
Toby Sanger (Syndicat canadien de la fonction publique), 16 septembre 2009 Le Plan d’action économique a été pour l’économie canadienne une stimulation opportune et puissante conjuguant des mesures diverses : réductions d’impôt permanentes, aide consentie aux chômeurs, dépenses massives en infrastructures, appui à la recherche et à la technologie, amélioration de l’accès aux sources de financement pour les ménages et les entreprises au Canada, aide aux industries en difficulté (comme l’industrie de l’automobile et le secteur forestier) et aux collectivités les plus touchées par le ralentissement de l’économie mondiale. Et il y a eu beaucoup d’autres mesures.
Basil Stewart (Fédération canadienne des municipalités), 5 octobre 2009
Judith Wolfson (Université de Toronto), 22 octobre 2009
David Campbell (Canadian Retail Building Supply Council), 22 octobre 2009 Maintenant que 97 p. 100 des fonds sont engagés, il est clair que le Plan a des effets. Le Canada observe les premiers signes timides d’une reprise économique : le marché immobilier progresse, la demande intérieure est à la hausse, notre système financier est le plus solide au monde et, fait le plus important, le marché de l’emploi se stabilise au Canada. Au cours des quatre derniers mois, il s’est créé en moyenne plus de 20 000 emplois. Pour la première fois en une génération, le taux de chômage est de près de deux points inférieur à celui des États-Unis.
Ian Russell (Association canadienne du commerce des valeurs mobilières), 22 octobre 2009 Nous félicitons également le gouvernement d’avoir fait en sorte que nous abordions la récession dans une position de force, car il avait remboursé près de 40 milliards de dollars sur la dette nationale pendant ses trois premières années, plaçant ainsi le Canada dans une posture enviable. Au début de la récession mondiale, nous avions la dette la plus faible du monde industrialisé, et nous conserverons cet avantage au sortir de la crise. Le Fonds monétaire international prévoit même que la dette nette du Canada ne sera supérieure que de 1 p. 100 du PIB d’ici 2014. Par ailleurs, la dette nette des autres pays du G7 augmentera en moyenne de 25 p. 100 du PIB. La position budgétaire avantageuse du Canada a permis au gouvernement de proposer une stimulation temporaire par le déficit sans hypothéquer l’avenir.
Terry Campbell (Association des banquiers canadiens), 26 octobre 2009 S’il est vrai que le Plan d’action économique donne des résultats et que des indicateurs économiques sont rassurants, nous avouons que la reprise économique mondiale n’est pas solidement ancrée et qu’il subsiste des risques. Étant donné qu’il y a toujours de l’instabilité, la priorité immédiate du gouvernement doit être de maintenir le cap et de mettre intégralement en œuvre le Plan d’action économique du Canada afin de garantir la reprise économique qui s’amorce. Comme le Plan s’étale sur deux ans, nous reconnaissons que d’importants engagements financiers temporaires sont déjà en place. Par conséquent, dans le prochain budget fédéral, il ne faudrait pas mettre l’accent sur de nouvelles mesures de stimulation, mais plutôt chercher à intégrer les mesures de stimulation existantes à l’économie. De plus, tout engagement en matière de dépenses doit être limité et circonscrit de manière à permettre un retour rapide à l’équilibre budgétaire. Nous exhortons également le gouvernement à donner suite à la stratégie de retrait intégrée au Plan d’action économique en veillant à ce que les mesures temporaires soient retirées au moment prévu. En outre, une fois la relance mondiale assurée, la priorité du gouvernement devrait être d’en revenir à des budgets équilibrés et de renouer avec ses pratiques de remboursement de la dette. Les déficits structurels constants sont inacceptables.
Art Sinclair (Greater Kitchener Waterloo Chamber of Commerce), 22 octobre 2009
Bob Harvey (Association des comptables généraux accrédités du Canada), 16 septembre 2009 Le gouvernement doit y parvenir au moyen d’une gestion financière responsable et notamment de l’austérité dans les dépenses fédérales au titre des programmes, non en alourdissant la charge fiscale des Canadiens, en réduisant radicalement les transferts aux particuliers ni en refilant des dépenses aux provinces. CE QUE NOUS APPROUVONS Le Parti conservateur appuie comme une nécessité absolue l’application intégrale du Plan d’action économique, ce qui est la recommandation la plus importante. Bien qu’on ait observé les premiers signes timides d’une relance économique, il ne faut pas céder à la complaisance. Il faut de nouveau souligner que ce n’est pas le moment de lancer de nouvelles initiatives majeures en matière de dépenses. Il faut plutôt tenir le cap et veiller à ce que les mesures existantes continuent de protéger et de créer des emplois.
Bob Harvey (Association des comptables généraux accrédités du Canada), 16 septembre 2009 Nous, du Parti conservateur, appuyons également les recommandations qui respectent notre conviction fondamentale voulant que la baisse des impôts soit bonne pour les ménages, les entreprises et la croissance économique à long terme du Canada. De nombreux témoins ont appuyé la stratégie à long terme du gouvernement, qui consiste à abaisser l’impôt des particuliers et des sociétés pour préserver la compétitivité du Canada sur la scène internationale, et ils l’ont exhorté à maintenir le cap à cet égard.
David Podruzny (Association canadienne des fabricants de produits chimiques), 8 octobre 2009
Paul Stothart (Association minière du Canada), 8 octobre 2009
Sherrie Ann Pollock (Institut des cadres fiscalistes), 22 octobre 2009
Bruce Flexman (Institut canadien des comptables agréés), 26 octobre 2009 Le Parti conservateur voudrait également souligner les recommandations importantes qui font ressortir la nécessité de lever les barrières au commerce à l’intérieur du Canada et son appui ferme à la proposition d’organisme canadien de réglementation des valeurs mobilières.
Michael Conway (Dirigeants financiers internationaux du Canada), 2 novembre 2009 Nous, conservateurs, avons également été réconfortés par les recommandations qui reconnaissent l’importance de la protection des transferts aux provinces et territoires et des services de santé et d’éducation qu’ils permettent d’offrir. Nous sommes fermement convaincus que le retour à l’équilibre budgétaire sera d’une importance vitale, une fois la reprise solidement implantée, mais nous exhortons vivement le gouvernement à éviter de suivre l’exemple du gouvernement libéral qui, dans les années 1990, a sabré les transferts aux provinces et territoires.
Arati Sharma (Alliance canadienne des associations étudiantes), 16 septembre 2009
Basil Stewart (Fédération canadienne des municipalités), 5 octobre 2009 CE QUE NOUS N’APPROUVONS PAS Nous, du Parti conservateur, appuyons généralement le rapport, mais nous sommes déçus du fait que les autres partis aient délibérément refusé de tenir compte des mesures de stimulation déjà en place et aient tourné le dos à la prudence financière pour appuyer des recommandations beaucoup trop coûteuses qui ne serviraient qu’à nous exposer à des déficits structurels. Parmi les exemples des idées que nous ne pouvons appuyer, notons un régime nationalisé coûteux de services de garde, une subvention à caractère fiscal mal conçue à l’intention de quelques personnes « désignées », de nouveaux coûts considérables pour un régime d’assurance-emploi élargi, le rétablissement de programmes gouvernementaux qui ont échoué et bien d’autres mesures encore. L’adoption regrettable de cette attitude dépensière chez les autres partis laisse transparaître une incapacité flagrante de prendre conscience du danger des déficits constants, d’autant plus que le Canada doit relever les défis du vieillissement démographique. Nous les exhortons vivement à revenir sur cette attitude et à reconnaître l’importance du retour à l’équilibre budgétaire et de la réduction de la dette. Toutefois, au vu des recommandations déjà énumérées qui ont été appuyées par les autres partis, le Parti conservateur doute qu’ils aient assez de discipline pour le faire. CONCLUSION Le Plan d’action économique du Canada donne des résultats, et il a une influence marquante dans tout notre pays. Nous avons perçu les premiers signes timides d’une reprise économique chez nous et à l’étranger, mais la relance mondiale n’est pas très assurée. Il ne faut pas céder à la complaisance, mais plutôt maintenir le cap. Le Parti conservateur croit que le budget de 2010 ne doit pas être un budget typique. Il devrait être axé sur la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’action économique du Canada. Ce sera la deuxième année d’un plan qui s’étale sur deux ans. Nous, du Parti conservateur, estimons que le gouvernement doit continuer de stimuler l’économie, de contribuer à créer des emplois et de venir en aide à ceux qui sont touchés par le ralentissement de l’économie, mais nous ne croyons pas qu’il soit prudent, du point de vue financier, de lancer de nouvelles initiatives majeures en matière de dépenses. Nous devons plutôt garder le cap en appliquant les mesures de stimulation déjà annoncées pour protéger et créer des emplois. Une fois que la reprise mondiale sera solide, le gouvernement devra rétablir l’équilibre budgétaire, non en relevant les impôts, en sabrant les prestations versées aux Canadiens ni en refilant des responsabilités aux provinces, mais en pratiquant une gestion financière responsable. Ted
Menzies, député et secrétaire parlementaire du ministre des Finances |