Chers collègues, nous poursuivons notre étude du plan de relance économique au nom des contribuables du Canada. Aujourd'hui, nous rencontrons les représentants de plusieurs ministères.
Je vous prie de nous excuser de ce début de séance tardif. Les environnementalistes qui occupaient la salle avant nous utilisent sans doute une horloge différente de la nôtre. On leur pardonnera. Nous allons commencer maintenant, et j'espère que les témoins sont prêts. C'est un début un peu précipité, mais nous avons déjà 10 minutes de retard.
Nous accueillons un grand nombre de ministères aujourd'hui. Nous témoins sont nombreux: Diversification de l'économie de l'Ouest canadien, ministère de l'Industrie, Conseil national de recherches du Canada, Énergie atomique Canada limitée, ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences et Service Canada. Voilà qui couvre un vaste territoire.
Je vais tout d'abord m'adresser aux ministères et inviter les représentants à faire des déclarations liminaires. Si je m'en tiens à la liste, c'est M. Watson, sous-ministre délégué de la Diversification de l'économie de l'Ouest canadien, qui va commencer.
Vous avez la parole, monsieur.
:
Bonjour, monsieur le président. C'est un grand plaisir pour moi d'être ici aujourd'hui.
Compte tenu du fait que votre horaire est chargé, je vais réduire au minimum mon allocution d'ouverture.
[Traduction]
D'après ce que m'a dit le greffier du comité, vous vous intéressez principalement aujourd'hui au crédit 35 et à deux de ses composantes qui concernent la Diversification de l'économie de l'Ouest canadien. Pour m'en tenir à l'essentiel et pour laisser du temps aux autres, je dirais à ce propos que nous avons reçu un montant de 994 000 $ pour le Réseau Entreprises Canada. De cette somme, nous avons dépensé 766 000 $ et nous avons engagé plus de 300 000 $ supplémentaires. Le reste est à la gestion de la trésorerie. À l'heure actuelle, ce montant est donc intégralement dépensé ou engagé.
Le deuxième montant que nous avons reçu concerne le programme Infrastructure de loisirs du Canada. Il s'agit d'un montant d'environ 20 millions de dollars prévu dans le crédit 35. Nous en sommes déjà bien au-delà de l'étape des autorisations. Nous avons consulté les provinces, les territoires et les municipalités à diverses reprises, nous avons fait des séances de sensibilisation et nous avons fixé la première échéance pour les demandes. Nous avons travaillé avec les requérants pour les aider à présenter leurs demandes et pour les tenir informés. Nous avons déjà reçu un certain nombre de demandes et nous espérons pouvoir faire des annonces concernant le programme dans un très proche avenir. Nos gens ont travaillé la fin de semaine dernière et travaillent cette semaine pour traiter rapidement un grand nombre de projets dont nous espérons faire l'annonce dans très peu de temps.
Je peux en rester là pour ma déclaration liminaire et je vous redonne la parole, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président, de me permettre de m'adresser au comité. Je vais m'efforcer d'être aussi bref.
[Français]
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour rendre compte des progrès d'Industrie Canada relativement aux engagements qu'il doit tenir en vertu du Plan d'action économique, et ce, depuis son adoption à la fin du mois de mars de cette année.
Après cette présentation, je répondrai avec plaisir à vos questions. Je vous entretiendrai plus particulièrement aujourd'hui du Programme de manifestations touristiques de renom et de la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs.
[Traduction]
Je demande aux membres du comité de ne pas oublier que le programme est beaucoup plus vaste que ces deux initiatives. Sur une période relativement courte, Industrie Canada a annoncé des programmes qui vont permettre de construire de nouvelles installations de loisirs dans diverses localités du pays, d'améliorer la disponibilité des services de large bande dans les régions rurales et éloignées, de mettre à jour les infrastructures des universités et des collèges de l'ensemble du territoire et de moderniser les établissements fédéraux de recherche.
[Français]
J'aimerais tout d'abord vous parler du financement de 100 millions de dollars sur deux ans accordé au Programme de manifestations touristiques de renom. Ce programme a pour objectif d'aider les manifestations touristiques annuelles bien établies qui ont une longue tradition au chapitre de la programmation et de l'excellence en gestion, et qui attirent un nombre élevé de touristes.
Les fonds versés dans le cadre de ce programme auront pour effet d'attirer au Canada un plus grand nombre de touristes étrangers, ce qui aidera notre industrie du tourisme à surmonter les difficultés associées à la crise économique mondiale. En avril et juin derniers, le gouvernement a annoncé l'octroi d'un financement à 10 manifestations retenues dans le cadre du volet de l'été 2009 du programme. Cet octroi visait à fournir rapidement au secteur touristique une aide financière essentielle.
[Traduction]
Permettez-moi maintenant d'évoquer brièvement la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs. Comme le savent les membres du comité, la petite entreprise est un moteur essentiel de l'économie canadienne et nous investissons un montant supplémentaire de 10 millions de dollars dans la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs.
[Français]
Cet investissement de 10 millions de dollars du gouvernement aidera une foule de jeunes entrepreneurs à découvrir les défis et les joies associés au fait de gérer leur propre petite entreprise. En vertu du programme de prêts de la fondation, les jeunes entrepreneurs peuvent obtenir des fonds de démarrage pouvant atteindre 15 000 $. Pour être admissibles, les demandeurs doivent être âgés de 18 à 34 ans, démontrer qu'ils s'engagent à démarrer ou à assurer la croissance de leur entreprise au Canada et accepter de travailler avec un mentor.
[Traduction]
Depuis 1996, la fondation a aidé plus de 3 000 jeunes entrepreneurs à créer plus de 15 500 nouveaux emplois. Dans le cadre de son Programme d'infrastructure du savoir, Industrie Canada a commencé à engager des montants qui vont totaliser deux milliards de dollars pour faciliter la construction de nouveaux bâtiments dans les universités et les collèges. Ce programme répond directement aux besoins énoncés par les universités et les collèges, de même que par les hôpitaux de recherche affiliés, les cégeps, les écoles polytechniques bénéficiant de fonds publics et les instituts de technologie de l'ensemble du pays.
[Français]
Pour sa part, le programme Infrastructure de loisirs du Canada a pour objectif d'injecter 500 millions de dollars en vue d'aider des collectivités canadiennes à construire et à moderniser des arénas, des piscines et d'autres infrastructures de loisirs.
Dans le cadre d'une autre initiative visant à offrir des services à large bande aux collectivités rurales et éloignées, nous investirons 225 millions de dollars pour faire en sorte que les services de communication modernes ne soient pas réservés aux grands centres et aux villes importantes.
[Traduction]
En conclusion, le ministère demeure déterminé à fournir en temps requis des fonds de relance ciblés et à exécuter tous ces importants programmes. Nos initiatives aident à asseoir la prospérité à long terme du Canada sur des fondations solides.
Voilà, monsieur le président, qui termine mon exposé officiel. Je vous remercie de m'avoir donné la parole.
:
Merci de l'occasion que vous m'offrez d'exprimer le point de vue du Conseil national de recherches (CNRC).
Comme en fait foi son mandat qui consiste à traduire les activités scientifiques et technologiques en mieux-être social et économique pour les Canadiens, notre organisme est un outil précieux pour le gouvernement fédéral. Pour ce faire, le CNRC travaille en étroite collaboration avec l'industrie, et ce, depuis sa création il y a maintenant 93 ans.
Le Programme d'aide à la recherche industrielle , ou PARI, est l'un des éléments clés de cette coopération avec l'industrie. Intégré au CNRC depuis plus de 60 ans, ce programme permet d'offrir un soutien à l'innovation aux PME canadiennes du secteur technologique. Il est dispensé par le truchement d'un réseau de conseillers en technologie chevronnés qui sont disséminés dans une bonne centaine de localités du pays. Ces conseillers interviennent directement auprès des PME pour les guider dans la gestion de leurs enjeux technologiques et commerciaux, voire pour leur donner accès à du soutien financier.
L'aide financière offerte dans le cadre du PARI visent les projets de R-D et les dépenses qui s'y rattachent. Les frais sont partagés avec l'entreprise de telle sorte que celle-ci investisse dans ses propres activités de R-D. En général, nous assumons les salaires des travailleurs du volet technologie, mais ne versons rien au titre des frais d'exploitation généraux et des infrastructures.
Il ne s'agit pas nécessairement de sommes très élevées, mais c'est une aide qui tombe à point dans l'évolution d'une petite entreprise. L'an dernier, nous avons versé des contributions totalisant 70 millions de dollars à des entreprises de cette catégorie. La demande est forte à un point tel que toutes les sommes disponibles l'an dernier étaient déjà engagées au mois de mai.
Le PARI assure également l'administration d'un programme financé par RHDCC pour aider les PME à embaucher des diplômés collégiaux et universitaires. Ce programme qui voit le PARI payer une partie du salaire des jeunes produit d'excellents résultats. Nous avons ainsi pu constater que 91 p. 100 de ces étudiants, en moyenne, se retrouvent éventuellement à l'emploi de ces entreprises.
Les ressources supplémentaires obtenues par le PARI dans le cadre du budget de 100 millions de dollars par année sur une période de deux ans seront investies dans ces deux mesures extrêmement efficaces que sont les contributions offertes aux entreprises pour la R-D et le programme de stages pour les jeunes. On aura donc recours à la structure déjà en place pour le PARI, tant pour les modalités d'application que pour les cadres de gestion et les systèmes d'exécution. Il nous a ainsi été possible d'agir sans tarder pour que les PME canadiennes puissent bénéficier des montants prévus. La totalité des 200 millions de dollars engagés seront mis à la disposition des entreprises. Le financement octroyé pour le PARI-CNRC n'inclut aucun frais de fonctionnement.
Nous continuerons d'appliquer les mêmes critères de sélection des projets, mais nous nous efforcerons de retenir les propositions porteuses d'innovations susceptibles de bien positionner les entreprises pour l'avenir. Le soutien offert ne vise pas simplement à aider ces PME à survivre à la crise actuelle, mais a pour objectif de leur permettre de prospérer et de croître lorsque l'économie sera de nouveau sur ses rails.
Comme il s'agit de programmes bien établis, d'excellents mécanismes de gestion et de contrôle sont déjà en place : modalités d'application en vigueur; modèle d'entente de contribution; cadre de gestion fondé sur les risques; et quantité de vérifications et d'évaluations. Nous avons d'ailleurs fait l'objet de sept vérifications externes au cours des cinq dernières années.
Il va de soi que les fonds additionnels consentis au PARI par le budget de 2009 sont les bienvenus et que le recours au crédit 35 pour l'accès à ces fonds est essentiel dans le contexte actuel. Si l'on veut optimiser l'utilisation de ces sommes, le pouvoir d'engager des dépenses doit être accordé dès le début de l'exercice. Un report se serait sans doute révélé nécessaire si l'on avait attendu le Budget supplémentaire des dépenses. Comme il s'agit d'un ajout considérable par rapport au budget du CNRC, il nous a été impossible d'avancer les sommes requises à même nos propres ressources. À la lumière de notre expérience du programme, nous estimons que 76 des 100 millions de dollars devraient être versés au moyen du crédit 35.
Où en sommes-nous dans l'engagement des fonds prévus? Nous n'accusons aucun retard. Dès la première semaine d'avril, nos contributions aux entreprises à même notre budget régulier de services votés étaient entièrement engagées. Pour ce qui est des nouveaux fonds obtenus, 57 p. 100 des 71 millions de dollars destinés aux entreprises étaient engagés en date du 31 mai, alors que cette proportion atteignait 90 p. 100 dans le cas de notre programme de stages pour les jeunes. Les choses se déroulent rondement, mais permettez-moi de vous assurer que nous procédons avec toute la diligence et toute la rigueur habituelles pour documenter les différents dossiers.
Nous nous sommes engagés à atteindre certains objectifs quant au nombre de nouvelles PME aidées au moyen des fonds supplémentaires, soit 720 cette année et 640 l'an prochain. Pour ce qui est du nombre de diplômés additionnels embauchés, nous visons 333 cette année et 667 l'année prochaine. Nous sommes persuadés de pouvoir réaliser ces objectifs.
Nous assurons également un suivi du nombre d'emplois financés. Au 31 mai, nous avions déjà recensé 1 773 emplois subventionnés dans 458 nouvelles entreprises, en plus de 178 diplômés embauchés au moyen de ces fonds provenant du crédit 35.
Les nouveaux fonds octroyés ont donc permis d'apporter une contribution remarquable et je tiens à exprimer notre reconnaissance au Parlement pour son soutien indéfectible au CNRC et au Programme d'aide à la recherche industrielle.
:
Merci beaucoup, monsieur le président. Compte tenu du temps dont nous disposons, je vais abréger mes observations.
Tout d'abord, monsieur le président, j'aimerais vous remercier, vous et les membres du comité, de m'avoir invité à vous parler aujourd'hui des 222 millions de dollars accordés à EACL par le crédit 35.
Un programme nucléaire national, le soutien de la sûreté des réacteurs en service dans les provinces canadiennes et à l'étranger, la production d'isotopes et d'autres projets essentiels de recherche et de développement exigent un investissement considérable. Permettez-moi de vous décrire l'investissement de fonds publics chez EACL, une société d'État commerciale.
EACL reçoit actuellement un crédit parlementaire annuel de 103 millions de dollars, qui figure au Budget principal, pour aider à financer l'exploitation des grands laboratoires nucléaires de Chalk River, des installations complexes et vétustes. Le Budget principal des dépenses de 2009 comprend aussi des crédits totalisant six millions de dollars étalés sur plusieurs années, pour financer divers programmes de santé, de sécurité et de protection environnementale.
C'est dans les laboratoires de Chalk River, qui emploient environ 3 000 scientifiques, ingénieurs et techniciens parmi les meilleurs au Canada, que le programme canadien d'énergie nucléaire CANDU — un programme unique, reconnu mondialement — a vu le jour dans les années 1940. Les laboratoires de Chalk River ont pour objectifs stratégiques principaux la recherche en sûreté nucléaire, la recherche et le développement dans le domaine nucléaire, la mise au point d'un nouveau réacteur, la production d'isotopes et la gestion des déchets nucléaires.
Le budget 2009 comprend une contribution unique de 351 millions de dollars à EACL pour le financement de ses opérations en 2009-2010, ce qui comprend le soutien continu pour développer le réacteur CANDU avancé et pour maintenir une exploitation sécuritaire et fiable de ses laboratoires de Chalk River.
La contribution du crédit 35, approuvé dans le budget 2009, sera utilisée de la manière suivante: 67 millions de dollars, pour des projets d'immobilisations et des activités visant à moderniser les laboratoires de Chalk River dans le cadre du projet « Nouveau départ »; 50 millions pour soutenir les activités continues des laboratoires de Chalk River; et 105 millions pour poursuivre l'étude de conception et de développement du système du réacteur CANDU avancé en 2009-2010.
Plusieurs des éléments financés sont des projets pluriannuels qui continuent au-delà de 2009-2010. Jusqu'à présent, nous avons dépensé 45 millions dans des initiatives du budget 2009: 9 millions pour le projet Nouveau départ, 19 millions pour les activités de Chalk River et 17 millions pour le développement du réacteur CANDU avancé.
Les fonds du crédit 35 ont permis à EACL de soutenir environ 1 600 postes de génie et de conception, de construction, de logistique et de sécurité, pour n'en nommer que quelques-uns. Une partie de ces fonds sert aussi à payer des travailleurs externes et des sous-traitants, créant ainsi environ 720 emplois supplémentaires en dehors d'EACL.
EACL dispose d'un cadre de reddition des comptes solide et d'un programme de gouvernance efficace, ainsi que des mécanismes appropriés de surveillance financière pour les dépenses, y compris des processus d'approbation et de surveillance. Les projets de Chalk River, dont le PND, sont approuvés par le Comité de la science, technologie et surveillance nucléaire du conseil d'administration et ils font l'objet d'un suivi à tous les trimestres.
Les échéances et les dépenses liées au développement de l'ACR sont surveillées par le comité d'examen des risques du projet du conseil d'administration. Le projet Nouveau départ et le projet du réacteur CANDU avancé ont fait l'objet de vérifications internes dernièrement et les rapports de ces vérifications ont été fournis au comité de vérification du conseil. La société Washington Safety Management Solutions a examiné le plan du PND pour s'assurer que les améliorations de l'infrastructure et du processus étaient nécessaires pour satisfaire aux règlements et aux normes de sécurité.
Des budgets particuliers et des processus de surveillance sont en place. Des réunions de gestion mensuelles et trimestrielles confirment que nous progressons conformément au plan prévu.
Et finalement, le Bureau du vérificateur général examine les systèmes et les pratiques d'EACL et nous soumet chaque année à des vérifications.
Pour conclure, la technologie nucléaire est une source éprouvée et fiable d'énergie propre. Au Canada et ailleurs dans le monde, les autorités énergétiques investissent dans le nucléaire pour atteindre leurs objectifs de sécurité énergétique et de lutte contre les changements climatiques.
Un soutien constant du gouvernement pour maintenir la sécurité et la fiabilité des activités des laboratoires de Chalk River ainsi que le développement du réacteur CANDU avancé aideront à renforcer l'avantage nucléaire du Canada et à produire des retombées importantes pour les Canadiens par la création d'emplois bien rémunérés. Les fonds du crédit 35 ont permis à EACL d'investir dans ces emplois importants et d'améliorer la sécurité de son infrastructure nucléaire. Saisir cette possibilité tout en gérant efficacement les deniers publics est à l'avant-plan des objectifs d'EACL.
Merci, monsieur le président.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, je suis heureux d'avoir l'occasion de venir vous entretenir du crédit 35 du Conseil du Trésor et de son incidence sur le Budget supplémentaire des dépenses de 2009-2010 du ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences.
Comme on vient de vous l'indiquer, je m'appelle Frank Vermaeten. Je suis le nouveau sous-ministre adjoint principal — et j'insiste sur le mot « nouveau » — et je suis accompagné de mes collaboratrices: Su Dazé, agente principale des finances par intérim; Joanne Lamothe, sous-ministre adjointe, Direction générale des opérations des programmes, et Liliane Binette, sous-ministre adjointe, Direction générale des programmes à Service Canada.
En janvier dernier, le gouvernement a présenté son plan d'action économique, lequel visait à atténuer les effets de la crise économique mondiale sur les Canadiens. Bon nombre des initiatives, programmes et services que le gouvernement a prévus sont exécutés par le ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences. Ils visent surtout à appuyer les chômeurs, à préserver les emplois et à offrir une nouvelle formation aux travailleurs qui occuperont les emplois de demain.
[Français]
Nous sommes ici pour discuter de trois initiatives relevant du Plan d'action économique. Celles-ci ne figuraient pas dans le Budget principal des dépenses du ministère parce que notre budget a été soumis peu après l'annonce du plan.
[Traduction]
Il était entendu qu'il faudrait ajuster le Budget principal des dépenses pour que le financement nécessaire soit affecté rapidement en vue de la mise en oeuvre des mesures de relance économique annoncées dans le plan d'action. Il a donc été convenu de demander la somme de 455 millions de dollars par le truchement du Budget supplémentaire des dépenses (A), et qu'une somme de 269 millions de dollars proviendrait du crédit 35 du Conseil du Trésor.
Le crédit 35 du Conseil du Trésor a été créé dans le but de fournir aux ministres du Conseil du Trésor le pouvoir d'approuver l'affectation directe de fonds devant s'ajouter aux crédits ministériels pour couvrir des dépenses nécessaires en attendant que le Parlement approuve des crédits supplémentaires.
Cela signifie, monsieur le président, que des ministères comme Ressources humaines et Développement des compétences Canada pourraient avoir accès à un financement supplémentaire pour la mise en oeuvre des mesures annoncées dans le plan d'action économique. Les sommes provenant du crédit 35 sont perçues comme un financement temporaire qui sera inclus dans le prochain Budget supplémentaire des dépenses et qui ne peut être utilisé qu'entre le 1er avril et le 30 juin 2009. Ainsi, nous souhaitons bénéficier du financement disponible au titre du crédit 35 pour les trois mesures suivantes: le Fonds de transition et de formation stratégique (250 millions de dollars); les subventions accordées au YMCA et au YWCA pour des stages à l'intention des jeunes (15 millions de dollars), et l'initiative Emplois d'été Canada (financement supplémentaire de 4 millions de dollars).
Permettez-moi de vous expliquer brièvement pourquoi nous présentons chacune de ces demandes.
Le Fonds de transition et de formation stratégique permettra d'appuyer financièrement les programmes exécutés par les provinces et les territoires pour répondre aux besoins en formation des travailleurs. Il a été assorti d'une enveloppe de 500 millions de dollars pour les deux prochaines années et sera administré par le truchement des actuelles Ententes sur le marché du travail conclues avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. À l'heure actuelle, le gouvernement a signé des ententes avec neuf provinces dans le but de mettre en application le Fonds de transition et de formation stratégique. Le gouvernement s'attend à signer très prochainement une entente avec Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi qu'avec les territoires. Le fonds est accessible à tous les employés et chômeurs canadiens, admissibles ou non à l'assurance-emploi, en particulier les travailleurs peu qualifiés et ceux des collectivités ou des secteurs touchés par le ralentissement économique. Le fonds a été élaboré de façon à offrir aux provinces et aux territoires beaucoup de flexibilité dans la détermination des priorités du marché du travail et la mise en place de mesures adaptées à leurs besoins particuliers.
[Français]
Le fonds est offert à tous les employés et chômeurs canadiens, admissibles ou non à l'assurance-emploi, en particulier les travailleurs peu qualifiés et ceux dont la collectivité ou le secteur est touché par le ralentissement économique.
Le fonds a été élaboré de façon à offrir aux provinces et aux territoires beaucoup de flexibilité pour ce qui est de la détermination des priorités du marché du travail et de la mise en vigueur de mesures adaptées à leurs besoins spécifiques.
[Traduction]
Le montant réservé à chaque province et à chaque territoire sera déterminé en fonction du nombre moyen de chômeurs recensés par Statistique Canada entre août 2008 et janvier 2009 par rapport au reste du Canada. Les administrations de plus petite taille, dont l'Île-du-Prince-Édouard et les territoires, recevront un financement de base en plus de leur part du financement calculée en fonction du pourcentage moyen de chômeurs pendant la période en question. Les enveloppes de chaque province et territoire seront révisées en 2010-2011 et calculées en fonction du pourcentage de chômeurs recensés entre août 2009 et janvier 2010.
Les gouvernements provinciaux et territoriaux recevront ce financement en deux versements, soit au printemps et en septembre. Or, comme la majorité des ententes n'ont été signées qu'à la fin mai, nous faisons tout en notre pouvoir pour que les provinces et les territoires reçoivent leur premier versement d'ici la mi-juin, soit d'ici quelques semaines.
J'aborderai maintenant les stages pour les jeunes du YMCA et du YWCA. Dans le plan d'action économique du Canada, le gouvernement fédéral a annoncé qu'il versera aux organismes YMCA et YWCA une subvention de 15 millions de dollars pour favoriser la création de stages pour les jeunes. Ces stages auront lieu dans des organismes sans but lucratif et des organismes communautaires qui réalisent des projets environnementaux. Les stages permettront à des jeunes Canadiens de perfectionner leurs compétences et d'acquérir l'expérience de travail nécessaire pour trouver un emploi plus tard. La totalité de la somme de 15 millions de dollars a été obtenue au titre du crédit 35 du Conseil du Trésor pour permettre à RHDCC de conclure des ententes de subventions.
Le ministère entretient des relations depuis longtemps avec les organismes YMCA et YWCA, surtout le YMCA mais, comme les subventions pour les stages offerts aux jeunes constituent un nouveau programme, il a fallu obtenir de nouveaux pouvoirs et créer de nouveaux outils.
[Français]
Le ministère et ces deux organismes travaillent ensemble depuis longtemps, mais comme le Programme de stages pour les jeunes est une nouvelle initiative, il a fallu obtenir de nouveaux pouvoirs et créer de nouveaux outils, ce que nous avons fait.
[Traduction]
Les mesures initiales ont été prises, et le ministère travaille en étroite collaboration avec le YMCA et le YWCA pour conclure des ententes. Les ententes devraient entrer en vigueur à la mi-juin, après quoi les fonds commenceront à être versés. Les stages devraient commencer en juillet.
RHDCC demande l'autorisation de prélever des fonds sur le crédit 35 du Conseil du Trésor pour donner suite à cette initiative annoncée dans le budget de 2009 en attendant l'approbation du Budget supplémentaire des dépenses (A).
Passons maintenant au programme Emplois d'été Canada.
[Français]
Emplois d'été Canada est un programme très estimé et populaire qui, dans presque toutes les communautés à l'échelle du pays, aide des milliers d'étudiants à acquérir une expérience de travail. De nombreuses organisations fournissant des services importants dans leur communauté bénéficient ainsi d'une aide supplémentaire précieuse.
[Traduction]
Dans le plan d'action économique, un financement supplémentaire de 10 $ par année a été attribué à l'initiative Emplois d'été Canada pour 2009 et 2010. Le financement total accordé à cette initiative en 2009 et en 2010 est donc de 107,5 millions de dollars.
De ce montant supplémentaire de 10 millions de dollars, un montant de 4 millions a été demandé dans le Budget supplémentaire des dépenses. Les fonds demandés s'ajoutent aux fonds actuellement disponibles et seront répartis entre les 308 circonscriptions. On a évalué les demandes, les députés ont procédé à la validation et on a informé les employeurs des résultats. Les employeurs ont commencé à embaucher des étudiants en mai 2009.
Étant donné que des paiements anticipés ont été versés aux organisations à la fin mai et au début juin, RHDCC demande l'autorisation de prélever des fonds sur le crédit 35 du Conseil du Trésor.
J'espère que vous comprenez maintenant les raisons pour lesquelles le ministère doit prélever des fonds sur le crédit 35 du Conseil du Trésor. Je serai heureux de répondre à vos questions.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous. Il est rare que nous accueillions tant de témoins à la fois et il ne sera pas facile pour nous de poser des questions.
Concentrons-nous sur le crédit 35. Nous avons appuyé le budget, et plus particulièrement le crédit 35, parce que nous savions qu'en récession, on a besoin de fonds supplémentaires sur le terrain même.
Depuis quelques semaines, les ministres annoncent l'affectation de fonds et des projets qui ont déjà été annoncés, mais nous demeurons préoccupés du fait que très peu de peu de ces fonds supplémentaires semblent avoir été versés. Je sais que le crédit 35 est un fonds provisoire qui devrait nous permettre de faire la transition jusqu'à la fin de la récession, mais on nous a donné très peu de réponses ou d'exemples de chèques qui ont été versés et d'emplois créés, qui ne l'auraient pas été autrement.
Je félicite Mme Mortimer; vous avez fait mention d'emplois qui ont été créés, tout comme M. Robin d'EACL et M. Vermaeten, qui nous a parlé des emplois d'été. M. Vermaeten a d'ailleurs confirmé que cet argent devra être dépensé entre le 1er avril et le 30 juin. Il devra être « dépensé ». Nous voulons savoir quelles sommes, outre celles qui devaient l'être, ont été versées et ont servi ou serviront à la création d'emplois supplémentaires au cours des prochains mois.
Peut-être que je pourrais m'adresser à M. Lindsey. Vous n'avez pas donné d'exemples de création d'emplois. Nous avions cru comprendre que vous deviez en créer beaucoup grâce aux fonds considérables dont dispose Industrie Canada. Pouvez-vous me donner des exemples précis d'emplois qu'on est sur le point de créer grâce à l'argent qui, je l'espère, a été dépensé jusqu'à présent, des emplois qui n'auraient pu être créés autrement?
:
C'est notre intention. Au sujet de nos trois mesures, la création d'emplois et du plan de relance, je commencerais avec le plus important, c'est-à-dire le Fonds de transition et de formation stratégique, le FTFS. Ce fonds représente 500 millions de dollars sur deux ans, dont 250 millions pour cette année. Je suis heureux de vous dire que nous avons conclu une entente avec neuf des provinces. Nous nous attendons à ce que la dernière province et les territoires participent également. Si vous regardez les neuf provinces qui font partie de l'entente, vous avez 95 p. 100 de l'argent.
Nous avons pris un engagement. À cause de cet engagement, les provinces ont modifié leurs plans pour la formation qu'elles vont donner. Elles commencent à donner cette formation. Dans certains cas, c'est immédiat et dans d'autres, il faudra attendre le mois de septembre avant que les gens puissent s'inscrire. Il s'agit de chiffres importants. Grâce à ce financement, nous pensons pouvoir former 25 000 personnes par an. C'est un exercice de relance, mais c'est également un investissement à long terme dans ces personnes. Cette formation leur permettra d'avoir de meilleurs emplois dans l'avenir. Certains auront des emplois immédiatement. D'autres amélioreront leurs compétences. Il y a toutes sortes de possibilités.
En ce qui concerne l'initiative Emplois d'été Canada, je laisserai la parole à ma collègue Joanne Lamothe. Mais les 10 millions de dollars ne sont qu'un montant supplémentaire pour ce programme qui, pour l'année 2009, représentera 107,5 millions de dollars au total. C'est un programme considérable. C'est un programme qui était déjà important et populaire, qui fournit aux jeunes de l'expérience pendant l'été. Ce montant s'ajoute au financement déjà prévu.
Enfin, pour ce qui est des stagiaires, vous avez raison, ce n'est pas un montant très élevé, mais c'est une initiative qui compte beaucoup pour un petit groupe de personnes. Elle sera mise en place cet été. Dès cet été, on pourra profiter de cette expérience professionnelle.
:
J'aimerais revenir sur la déclaration d'Industrie Canada selon laquelle le crédit 35 a permis d'accélérer la mise sur pied d'un Programme d'infrastructure du savoir.
J'ai eu le plaisir d'être dans le comté de Simcoe vendredi, où le ministre Milloy, du gouvernement libéral de Dalton McGuinty, ainsi que le ministre Goodyear, du gouvernement canadien, ont annoncé un projet d'envergure pour le Georgian College. Il s'agit d'un projet de 65 millions de dollars, auquel les gouvernements provincial et fédéral ont chacun versé 20 millions de dollars.
Lors de leur annonce, les ministres ont dit que depuis le 1er juillet, on avait créé 181 emplois dans la construction. Dans un an et demi, lorsque le centre ouvrira ses portes, il y aura 400 emplois à temps plein et à temps partiel. J'ai été très enthousiasmé par ces chiffres sur l'emploi et je crois qu'on n'en parle pas suffisamment.
Avez-vous des chiffres semblables à nous fournir pour les collèges qui participent à ces programmes? Vous a-t-on dit que ces programmes permettront de créer beaucoup d'emplois à l'échelle du pays?
:
Je vous remercie de votre question.
En fait, nous avons annoncé des ententes avec six provinces et un territoire, pour l'instant. Nous pensons annoncer incessamment des ententes avec les autres provinces. En bout de ligne, ce sont plusieurs centaines de projets d'infrastructure d'envergure qui seront réalisés dans les universités, les collèges, etc., partout au pays.
En ce qui concerne le Programme d'infrastructure du savoir, Industrie Canada a reçu 500 millions de dollars en vertu du crédit 35. Ce montant représente cinq sixièmes de notre budget habituel de contributions annuelles. Sans cet argent, nous n'aurions pas pu prendre tous ces engagements, sans parler des engagements à venir, envers les provinces et ces institutions. Nous n'aurions pas pu faire tout cela avant que le Budget supplémentaire des dépenses soit approuvé. Grâce à ces 500 millions tirés du crédit 35, ainsi qu'aux 500 millions approuvés par la Loi d'exécution du budget, soit l'autorisation légale, nous avons pu élargir considérablement le nombre d'activités que nous déploierons cet été.
Je n'ai pas avec moi le chiffre total des emplois que ces projets engendreront. Nous ne l'avons pas encore. Les ententes arrivent si vite que je n'ai pas encore de chiffres. Il y aura des centaines de projets — dispersés partout au pays — et nous pensons que le nombre d'emplois créés sera considérable, à la fois pendant l'étape de la construction et de la rénovation, mais aussi aux étapes suivantes, une fois que les installations fonctionneront.
:
Monsieur le président, vous lisez dans mes pensées.
Merci à nos témoins d'être ici aujourd'hui.
Je crois que le problème que nous avons, c'est d'essayer de comprendre pourquoi ces attributions précises ont été choisies pour faire partie du crédit 35 du Conseil du Trésor. Après vos exposés, je ne suis pas plus avancé. Si nous devons accepter ce que nous disent les économistes, soit que la situation est très urgente et qu'il faut faire circuler l'argent très rapidement, on nous a néanmoins demandé de poser un acte de foi d'après des modèles sommaires et hypothétiques. C'est la raison pour laquelle nous vous avons fait venir ici aujourd'hui, pour nous donner des renseignements concrets.
Nous sommes censés être le comité du budget. Nous sommes censés déterminer si les dépenses sont une bonne ou une mauvaise idée avant qu'elles ne soient faites, non pas après coup. En fait, les initiatives dont on nous a parlé ici pour aider les gens qui en ont besoin, comme l'a dit Martha, sont assez lamentables, même si ça n'est pas votre faute. Ce n'était pas vos choix.
Je ne comprends toujours pas pourquoi vous nous remettez cet assez volumineux mémoire, monsieur Robins, et affirmez qu'il est prouvé que la technologie nucléaire est une source fiable d'énergie propre. En fait, certains d'entre nous pensons tout le contraire, que la technologie nucléaire est polluante, risquée et qu'elle est connue pour être très peu fiable. Or, en vertu du crédit 35, il y a 222 millions de dollars qui serviront à entretenir les opérations fiables et sécuritaires de Chalk River.
Compte tenu de ce qui se passe ici, je n'apprécie vraiment pas que cet argent se retrouve dans un ensemble de mesures qui sont censées aider financièrement les gens qui travaillent pour qu'ils puissent le dépenser et stimuler l'économie. Je crois que ça n'a rien à faire là. Nous n'avons pas le temps de débattre des mérites relatifs de l'énergie nucléaire ou des événements catastrophiques de Chalk River que l'on connaît, et je ne comprends pas pourquoi cette attribution fait partie du crédit 35, si ce n'est que ce crédit est devenu la liste de Noël du gouvernement pour accélérer certaines de ses priorités, qui n'ont rien à voir avec des initiatives de relance.
Pour revenir à RHDC, le seul financement direct qui permettra vraiment de créer des emplois immédiatement, c'est ce pauvre 10 millions que vous avez ajouté à un programme qui existait déjà. Je participe au programme d'emplois d'été depuis 12 ans, depuis que je suis député. Ça n'a rien de nouveau. Vous avez ajouté cette bagatelle de 10 millions de dollars à l'échelle du pays. Ça n'aura pas d'incidence réelle.
Quand j'étais jeune, je me souviens que nous avions le Programme Perspectives-Jeunesse et le Programmes des initiatives locales. La moitié des directeurs exécutifs du secteur non lucratif de ce pays ont commencé leur carrière grâce à ces initiatives vastes et courageuses. Ces programmes ont permis au pays de travailler et à toute une génération de jeunes de travailler également. C'était des programmes courageux, créatifs et il n'y a rien de tel dans tout ce que l'on nous demande d'examiner ici aujourd'hui.
Peut-être pouvez-vous m'expliquer en quoi l'initiative sur la formation pourra stimuler dans l'immédiat notre économie? Par définition, la formation sert pour l'avenir, n'est-ce pas? C'est louable, mais qu'est-ce que ça fait dans le crédit 35 et quel est le rapport entre la formation et la relance de l'économie et les poches vides des chômeurs?
:
Merci de votre question.
Une des choses à propos de ce programme, c'est qu'il est très semblable à plusieurs autres que nous administrons parce que nous nous occupons de plusieurs programmes d'infrastructure d'une manière régulière.
Un grand nombre des projets pour lesquels nous nous attendons à recevoir des formulaires de demandes — d'ailleurs, nous en avons déjà reçus — viennent d'intervenants avec lesquels nous avons déjà traité dans le passé et qui sont très au fait de la démarche générale du programme.
Voici ce que nous avons fait. Le programme a été annoncé le 11 mai, c'est-à-dire il y a tout juste trois semaines. Nous avons tenu des séances d'information dans diverses provinces. Évidemment, il y a une limite au nombre que l'on peut organiser en trois semaines, mais nous en avons tenu des dizaines. Nous avons communiqué directement avec un grand nombre de municipalités — évidemment pas toutes; il y en a des centaines dans l'Ouest. Il reste que nous avons été en communication avec bon nombre d'entre elles et nous avons eu des discussions avec les gouvernements provinciaux sur un grand nombre de ces dossiers parce que, comme vous le savez, le programme nous permettra de verser une partie du financement et d'autres devront assumer le reste. Dans bien des cas, une des meilleures façons de disséminer cette information est de passer par les gouvernements provinciaux.
Nous avons travaillé aussi avec des particuliers. Nous avons collaboré avec des municipalités et des provinces. Nous avons nos propres documents de communication. De fait, sur notre site Web, vous trouverez tout: le formulaire de demande ainsi que quantité de renseignements généraux.
Vu le climat économique, je pense qu'il est très possible que le nombre de touristes qui vont venir au Canada va baisser. Je pense que la crainte est fondée. Si tel est le cas, moins de gens seront embauchés dans le cadre de manifestations, et les hôtels et les restaurants auront besoin de moins de personnel. Nous essayons donc de fournir des moyens supplémentaires pour que les organisateurs de ces manifestations puissent en faire la promotion de manière, dans la mesure du possible, à maintenir le nombre de participants et, espère-t-on l'augmenter, dans l'espoir d'accroître le nombre de gens qui travaillent directement pour la manifestation, en appuyant et en l'aidant à la réaliser — mais aussi dans les secteurs secondaires comme l'accueil, l'hôtellerie, les motels, la restauration et les ventes supplémentaires d'essence.
Il est certain qu'il y aura des répercussions sur l'emploi, mais il est extrêmement difficile, surtout à l'avance, de donner un chiffre. Mais chose certaine, on s'attend à ce qu'il y ait une incidence sur l'emploi. Dans notre monde, on crée des emplois en attirant les gens à assister à des manifestations.
:
Formidable. Merci beaucoup.
Ma question s'adresse à M. Lindsey. En réponse à une question que j'ai posée tout à l'heure, vous avez expliqué que, lorsqu'on dit que l'argent du crédit 35 doit être « utilisé » avant la fin de juin 2009, cela voulait dire que cet argent devait avoir été alloué et qu'il devait être dépensé pendant l'exercice en cours.
À la lumière de cette clarification, j'aimerais parler des emplois. On a discuté assez longuement des emplois d'été. Dans la mesure où ce sont des emplois qui viennent s'ajouter à ceux qui auraient existé autrement, nous sommes en faveur de cette mesure. C'était l'une des raisons pour lesquelles le plan de relance a été mis en place. Toutefois, ce qui nous préoccupe beaucoup à ce chapitre, c'est qu'il faut faire en sorte que les emplois créés vont contribuer à la prospérité du Canada à long terme et à sa compétitivité à l'échelle mondiale. C'est d'ailleurs pourquoi nous insistons sur les besoins parfois criants des municipalités en matière d'infrastructure.
C'était un préambule à ma question à M. Lindsey. Qu'en est-il du programme d'exemption des services à large bande, par exemple? Je vois qu'on y a déjà affecté plus de 83 millions de dollars jusqu'ici. Je vais vous demander deux choses.
Premièrement, pouvez-vous confirmer que cet argent sera effectivement dépensé pendant l'exercice financier en cours? Le texte dit « faire des contributions », mais pouvez-vous me dire non seulement si l'argent sera dépensé cette année mais également à quoi il servira? Je reconnais que l'élargissement de l'infrastructure des services à large bande est une excellente idée; rendons à César ce qui appartient à César. J'aimerais que ce soit pris en compte dans les sommes affectées. Je veux simplement m'assurer que ce sera fait. Et comment l'argent sera-t-il dépensé? Le sera-t-il au cours du présent exercice et à qui ira-t-il? Ira-t-il au secteur privé ou seulement aux fonctionnaires, et à quoi exactement servira-t-il?
Lorsqu'on parle d'élaborer et de mettre en oeuvre une stratégie pour améliorer l'accès, cela m'inquiète un peu. Cela fait tellement d'années qu'on parle d'élargir les services à large bande que j'aimerais un engagement plus ferme que cela.
:
Je peux peut-être vous rassurer quelque peu.
Permettez-moi tout d'abord de confirmer le montant de l'affectation. C'est en effet 84 millions de dollars, dont 35 millions sont prévus pour le présent exercice. En tout, 225 millions de dollars seront affectés aux services à large bande en 2009-2010 et 2010-2011; il y a aussi un montant résiduel prévu pour 2011-2012.
Les mesures relatives aux services à large bande diffèrent un peu de nos autres projets. Prenez, par exemple, le programme d'infrastructure. Nous avons fixé les conditions et annoncé le financement. Une personne peut alors demander du financement pour un projet déjà connu à un endroit connu, et nous décidons s'il est admissible. Nous savons où se trouve ce projet.
Une difficulté se pose dans le cas de l'élargissement des services à large bande. L'objectif est de relier entre elles les régions canadiennes mal ou non desservies. Pour le savoir, nous réalisons certaines épreuves techniques. S'il existe déjà un service, quelle en est la rapidité? Autrement dit, quelle est la largeur de bande? Il faut un certain temps pour déterminer où les services sont fournis et le niveau des services partout au Canada.
:
Dans le monde des programmes de contribution, il y a quatre genres de conversations avec les gens qui cherchent du travail parce qu'ils sont en chômage ou sous-employés. La première est « Nous verrons ». Cette conversation a commencé le 27 janvier, dès que les gens ont entendu parler du programme et qu'ils se sont demandé s'il pourrait les aider. La question était « Nous verrons »; personne ne connaissait la réponse précise.
Mais avec le temps, les gens ont obtenu plus de précisions au sujet du programme, ils ont pris connaissance des critères et sont parvenus à l'étape des demandes; c'est alors que s'est amorcée une autre conversation: « Soyez prêts ». S'il faut montrer ce qu'on a l'intention de faire, il faut embaucher des gens pour faire les plans et devis, recruter des ingénieurs, des personnes pour faire les évaluations environnementales et pour donner des conseils sur ces plans.
Vient ensuite la conversation la plus importante à mon avis. C'est celle où l'on dit « Je promets ». C'est à ce moment que nous disons: « Nous avons reçu votre demande, nous l'avons examinée et nous promettons que nous rembourserons cette partie des coûts ». C'est à cette étape-là que le crédit 35 revêtait une importance capitale pour nous, parce que la Loi sur la gestion des finances publiques m'interdit de m'engager à payer quelqu'un si le Parlement ne m'a pas donné l'argent à cette fin. Je ne peux dire « Je promets » que si le Parlement me dit « Voici l'argent pour tenir cette promesse ».
Immédiatement après la conversation « Je promets » vient la quatrième, celle que nous sommes tous impatients d'entendre: « Vous avez l'emploi ».
Les quatre étapes sont donc: « Nous verrons », « Soyez prêts », « Je promets » et enfin, « Vous avez l'emploi ».
La dernière étape tient en trois mots: « Voici votre chèque ». Elle n'a lieu que des mois plus tard, car pour suivre la procédure réglementaire, nous payons toujours après coup. Nous vérifions les factures pour voir si les gens ont bien fait ce qu'ils avaient promis de faire. Ainsi, l'entrepreneur engage des coûts et obtient le crédit nécessaire — c'est la pratique courante pour toutes les contributions versées par le gouvernement fédéral — et nous payons s'ils ont bien fait ce qu'ils avaient dit.
Si le crédit 35 était si essentiel à nos yeux, c'est que nous n'aurions pas pu dire « Je promets » si nous n'avions pas eu accès au fonds du crédit 35 pour le programme Infrastructure de loisirs Canada. Nous n'aurions pas eu l'argent à notre disposition et nous n'aurions pas pu apposer notre signature.
:
Merci de votre question.
[Traduction]
Au moment de l'élaboration du plan d'action économique, tout un éventail de possibilités ont été envisagées. Bien entendu, on s'est demandé s'il fallait supprimer le délai de carence de deux semaines ou ajouter des semaines à la fin de la période de prestations. Nous avons fait une évaluation du nombre de cotisants qui pourraient se prévaloir des cinq semaines. Nous avons des données là-dessus que je peux vous fournir.
Une éventuelle suppression du délai de carence de deux semaines susciterait un certain nombre de difficultés. Tout d'abord, sur le plan administratif, il est tout simplement impossible dans la pratique de remettre un chèque immédiatement à quelqu'un qui se présenterait à un de nos bureaux avant d'avoir effectué les vérifications d'usage. Il faudra toujours un certain délai pour en faire le traitement. Ensuite, et c'est là une question de principe, nous parlons ici d'un programme d'assurance-emploi. Par conséquent, on peut comparer le délai de carence de deux semaines à un paiement partagé, semblable à celui qu'impose n'importe quel programme d'assurance — dentaire ou médical.
Le gouvernement aurait très bien pu choisir d'ajouter deux semaines de prestations au début et trois autres à la fin au lieu de cinq semaines supplémentaires, comme c'est le cas, et cela aurait représenté la somme à débourser. Toutefois, cette option aurait été un cauchemar administratif. La suppression du délai de carence aurait fait que bien des cotisants auraient présenté une demande pour une très courte période et, après avoir trouvé un emploi trois ou quatre jours plus tard, ils auraient touché un très petit chèque d'assurance-emploi, qui aurait coûté énormément en frais d'administration.
Bref, il s'agit de savoir comment on veut fournir ces prestations. Est-ce au début de la période ou bien en fin de droits, quand les gens sont plus susceptibles d'en avoir besoin, que c'est extrêmement difficile et coûteux sur le plan administratif et où l'on s'écarte du principe de l'assurance?