:
Monsieur le Président, je suis ravi de prendre part au débat d'aujourd'hui sur l'Adresse en réponse au discours du Trône. Le discours reflétait parfaitement les réalisations du gouvernement au cours de la dernière année et il donnait un aperçu visionnaire de l'avenir solide qui se profile à l'horizon.
À l'automne 2008, l'effondrement du secteur immobilier aux États-Unis a plongé la planète dans une crise économique. Pendant que l'onde de choc se propageait sur les systèmes bancaires de par le monde, la planète entière retenait son souffle.
Le Canada n'était pas à l'abri de la crise, et ses marchés en ont subi les contrecoups, particulièrement au chapitre de l'emploi. Le gouvernement a été appelé à agir, et nous avons agi de façon décisive en présentant le Plan d'action économique assorti de mesures visant à maintenir les emplois et à en créer de nouveaux de même que de mesures de relance réfléchies visant à consolider nos institutions bancaires et prêteuses. On reconnaît maintenant le Canada comme étant l'un des pays où le système bancaire est le plus sûr au monde. En fait, le Forum économique mondial a déclaré que le Canada possédait le système bancaire le plus solide au monde.
Je saisis l'occasion qui m'est offerte pour parler aux députés des effets que le plan de relance a eus dans Chatham-Kent—Essex, la circonscription que je représente.
L'année dernière, nous avons annoncé un investissement fédéral provincial conjoint de 50,5 millions de dollars dans Chatham-Kent et de 17,2 millions de dollars à Leamington. Cet investissement ciblait des éléments d'infrastructure tels que des routes, des ponts, des édifices municipaux et des systèmes d'égouts et de traitement des eaux. Ces projets ont alimenté l'activité économique dans ma circonscription, particulièrement au chapitre de la création d'emplois directs et indirects. Ces projets, lancés dans le cadre du plan proposé dans le budget de l'année dernière, se poursuivent, comme l'indique le discours du Trône, dans le cadre de la deuxième phase de ce plan.
Le discours du Trône annonce de nouvelles possibilités de formation pour les travailleurs mis à pied. Malheureusement, il y a eu énormément de mises à pied dans ma circonscription. J'aimerais en parler.
Bon nombre de mes concitoyens dans Chatham-Kent—Essex travaillent directement ou indirectement dans le secteur de l'automobile. En 2009, victimes de la crise économique, les trois grands fabricants d'automobiles en Amérique du Nord étaient acculés à la faillite. Le gouvernement fédéral et le gouvernement ontarien sont venus à leur rescousse; ils ont prêté 8,5 milliards de dollars à General Motors et 3,75 milliards de dollars à Chrysler. Les deux fabricants sont sur la voie de la reprise, mais il n'en demeure pas moins que bon nombre des emplois perdus le sont à tout jamais.
L'avenir a changé pour le secteur de l'automobile et nous devons nous adapter à ce changement. Voilà pourquoi j'étais si heureux de voir notre gouvernement prévoir de nouveaux programmes de formation pour les travailleurs mis à pied, de la formation pour la main-d'oeuvre du XXIe siècle. Voilà pourquoi nous, dans la circonscription de Chatham-Essex—Kent, étions si excités de l'annonce que j'ai eu le privilège de faire l'an dernier au collège St. Clair, à Chatham, annonce qui prévoyait des investissements de 7,7 millions de dollars dans l'infrastructure de formation.
Cela nous amène à nous interroger sur la responsabilité du gouvernement à l'égard du retour à l'équilibre budgétaire.
Je suis heureux que notre gouvernement ait vu la nécessité de réduire la dette nationale de 39 milliards de dollars en période de croissance économique. En fait, avant la crise de 2008, notre rapport dette-PIB était à son niveau le plus bas depuis des décennies, soit environ 27 p. 100. Aujourd'hui, il se situe à environ 35 p. 100, ce qui est encore beaucoup moins élevé que ce qu'on voit dans tous les autres pays du G8. Grâce à notre gestion financière prudente, nous continuerons d'assurer la croissance de notre économie et rétablirons l'équilibre budgétaire d'ici 2015.
Nous commencerons immédiatement à réduire les dépenses ici même, à la Chambre. On disait dans le discours du Trône que les salaires des députés seraient gelés et on a demandé aux députés des deux côtés de la Chambre de geler leurs budgets. J'ai rencontré les membres de mon personnel et nous nous affairons à mettre en oeuvre une stratégie à cette fin.
On parlait dans le discours du Trône de créer les emplois et les industries de l'avenir. Voilà pourquoi j'appuie la vision du gouvernement à cet égard, vision qui consiste à fournir un soutien accru en ce qui touche les compétences, l’apprentissage et la formation des travailleurs canadiens. Voilà pourquoi j'appuie l'idée du gouvernement de nourrir l’ingéniosité des Canadiens les plus prometteurs et les plus brillants, et de commercialiser des produits novateurs. Voilà pourquoi j'appuie les lois régissant la propriété intellectuelle et le droit d’auteur.
Il était aussi question, dans le discours, de continuer de réduire l'impôt des sociétés, ce qui fera du Canada un pays attrayant pour les entreprises et favorisera la création d'emplois, contrairement aux plans du NPD et du Parti libéral, qui ne prévoient que des hausses d'impôt. Nous entendons souvent le NPD parler d'imposer les entreprises les plus rentables dans notre économie. Je suppose que les néo-démocrates pensent comme Ronald Reagan, qui a dit un jour, et je paraphrase ici, que si une société est rentable, il faut l'imposer jusqu'à ce qu'elle ne soit plus rentable et ait besoin d'aide, après quoi on peut la subventionner.
Je suis reconnaissant que le secteur bancaire et que l'industrie pétrolière soient rentables. Je suis heureux que nous ayons un secteur des services solide qui bénéficie de l'engagement de notre gouvernement envers les accords de libre-échange. Je suis ravi que notre secteur des ressources soit un chef de file mondial.
Je suis content que le discours du Trône mentionne l'engagement continu de notre gouvernement envers les accords de libre-échange. Ces derniers créent des emplois et des débouchés pour nous ainsi que pour les pays avec lesquels nous concluons de tels accords.
Le discours du Trône mentionne aussi l'engagement de notre gouvernement envers le secteur forestier, la gestion des pêches, la gestion de l'offre dans notre industrie agricole, ainsi que les PME. On y souligne aussi nos plans pour l'expansion de l'industrie canadienne de la construction navale. Cette mesure revêt un grand intérêt pour les habitants de ma circonscription, Chatham-Kent—Essex.
La ville de Wheatley, qui se trouve dans ma circonscription, possède le plus grand port de pêche en eau douce au monde. Dans ce port, se trouve le chantier naval Hike Metal. Depuis des années, les employés de ce chantier construisent de petits et de grands navires, tels que des traversiers, des navires de recherche, des navires anti-incendie et des navires de police. Comme Andy Stanton, le propriétaire du chantier Hike Metal, je suis heureux d'apprendre que notre gouvernement appuiera cette industrie par l’entremise d’une approche à long terme concernant les marchés fédéraux.
Le discours du Trône mentionne également l'engagement de notre gouvernement envers les familles. En tant que père de 8 enfants et grand-père de 20 petits-enfants, c'est une question qui est importante pour moi ainsi que pour ma femme. Nous voyons de nos propres yeux les obstacles que les jeunes familles doivent surmonter et la nécessité de leur fournir l'aide dont elles ont besoin pour élever leurs enfants.
Je suis heureux que nous renforcions la Prestation universelle pour la garde d’enfants, qui fournit 100 $ par mois pour aider les familles monoparentales qui n’ont qu’un seul soutien. Quand je rentre dans ma circonscription chaque semaine et que mes petits-enfants viennent me voir le dimanche matin, je vis de près les joies de la vie familiale. Cela me donne l'énergie nécessaire pour retourner à Ottawa le dimanche après-midi.
Au cours des derniers mois, un séisme dévastateur a fait des milliers de victimes au Chili et un autre plus de 200 000 en Haïti. Les Canadiens ont témoigné leur sympathie aux victimes et ont généreusement donné de l'argent et fourni de l'aide.
Nos militaires y sont allés, pour aider à la reconstruction, ce qui, une fois encore, nous a montré, ici au Canada, que les Forces canadiennes sont une excellente organisation. Nous sommes si fiers de nos militaires, hommes et femmes, notamment du professionnalisme et du courage dont ils font preuve dans le cadre des secours humanitaires et dans des endroits comme l'Afghanistan. Notre gouvernement s'est engagé à leur fournir tous les outils nécessaires.
J'ai été ravi d'entendre, lors du discours du Trône, que nous continuerons à faire honneur à ces courageux militaires, en modifiant les règles injustes qui restreignaient l’accès aux prestations aux familles militaires.
De plus, le gouvernement lancera un programme qui ralliera particuliers, groupes et entreprises en vue d’ériger des monuments commémoratifs de guerre dans les collectivités. Dans le discours du Trône, le gouvernement s'est également engagé à mettre en place une nouvelle Charte des anciens combattants ainsi qu’un ombudsman, pour s'occuper de nos vaillants anciens combattants qui ont servi notre pays dans le passé.
Le discours du Trône a touché de nombreux autres domaines, mais je ne peux malheureusement pas tous les commenter. J'ai essayé de donner des détails sur certains d'entre eux qui revêtent une importance spéciale dans ma circonscription, mais il m'est impossible de tous les passer en revue.
Une dernière chose dont j'aimerais parler est la référence, dans le discours du Trône, à notre histoire commune. Il y est fait mention de la commémoration de la guerre de 1812. Cet événement revêt une importance très particulière pour ma circonscription, Chatham-Kent—Essex, car cette bataille, qui a opposé les Britanniques et les Américains, s'est déroulée sur les berges de la rivière Thames et c'est là que le courageux chef indien Tecumseh a perdu la vie. Les gens de Chatham-Kent—Essex sont fiers de notre histoire et aimeraient inviter tout le monde à venir commémorer cet événement important dans notre circonscription.
Nous vivons dans un grand pays qui a une riche histoire et, comme c'était si bien dit dans le discours du Trône, dans un pays avec un brillant avenir. Bâtissons-le ensemble.
:
Monsieur le Président, avant d'en arriver à mes observations personnelles, je veux faire remarquer que le temps dont nous disposons au cours des périodes de questions et observations est très limité. Comme nos hommes et nos femmes en uniforme contribuent grandement à faire de notre pays ce qu'il est aujourd'hui, non seulement à l'intérieur de nos frontières mais aussi à l'étranger, je veux revenir sur cette question.
Je suis heureux que le député ait parlé de nos militaires. Je lui ai posé une question précise afin d'obtenir une réponse précise, mais tout ce qu'il a dit, c'est que le gouvernement a nommé un ombudsman. C'était une partie de la recommandation. Que fait un ombudsman? Il reçoit les plaintes.
Je veux informer les députés que j'ai présidé le comité en question et que j'ai vu des parents ainsi que des militaires en pleurs devant le comité, nous réclamant de l'aide. Ces gens ne voulaient pas un ombudsman. Bien sûr, c'est un progrès, mais ces gens voulaient des services, et il faut des fonds pour leur en donner. Encore une fois, le gouvernement a trahi nos militaires. Il n'a pas prévu de financement à ce chapitre.
J'amorce maintenant mon intervention dans ce débat en félicitant nos athlètes paralympiques qui nous ont rendus très fiers d'eux. Les Jeux paralympiques viennent de se terminer. Je crois que le Canada a bien montré que non seulement nous sommes présents, mais que nous sommes en pleine ascension.
Au sujet de nos athlètes, paralympiques et autres, le gouvernement, qui venait d'être élu à l'époque, avait été assez aimable pour souligner, dans le discours du Trône du 4 avril 2006, l'investissement du gouvernement libéral dans le programme À nous le podium. Je l'en remercie. Cela se trouve à la page 3 du premier discours du Trône du gouvernement.
L'autre jour, j'ai vu à la télévision le directeur général du Programme À nous le podium, M Jackson. Il a reconnu que, sans le financement de ce programme qui existe toujours, nos athlètes n'auraient pas pu compétitionner à un tel niveau et nous permettre ainsi de célébrer avec eux.
Dick Pound, qui a été associé à nos projets olympiques pendant la plus grande partie de sa vie, comme nous le savons tous, a aussi émis l'opinion que ce programme nous a bien servis et qu'il doit être maintenu. J'ai lu il y a quelques jours dans le StarPhoenix que la Grande-Bretagne allait copier notre programme À nous le podium. Je l'en félicite. Le Canada donne l'exemple encore une fois. Nous sommes très fiers de nos athlètes.
Comme le et le gouvernement ont, semble-t-il, sous-estimé l'intelligence et la mémoire des Canadiens, je vais, durant les 15 ou 20 minutes dont je dispose, expliquer comment, dans le discours du Trône, qui coïncide avec le discours du budget, le gouvernement a dénaturé les chiffres ou en quoi ces chiffres comportent des incohérences. Les chiffres ne font tout simplement pas le compte.
Je vais également montrer que le gouvernement dit une chose et fait le contraire. Par exemple, dans le discours du Trône et dans le budget, il dit qu'il réduira les impôts. Je vais citer le plus récent exemple exposé ici même en cet honorable lieu, vendredi, par mon collègue de , qui a expliqué que les étudiants au doctorat doivent maintenant payer de l'impôt. Les gens peuvent trouver son explication dans le Hansard. Les étudiants ne payaient pas d'impôt il y a un an et, cette année, ils le feront. Dans le discours du Trône, le gouvernement dit qu'il réduira les impôts; or, les étudiants payent maintenant plus d'impôts.
Je vais montrer tout le tort que le gouvernement a fait aux personnes âgées sur le plan financier. Cela remonte à la promesse qui a été faite avant les élections de 2006, lorsque le chef de l'opposition d'alors, qui est aujourd'hui , a fait la promesse écrite que les conservateurs ne toucheraient pas aux fiducies de revenu. Ils ont fait peur aux Canadiens et aux personnes âgées en disant que les libéraux allaient gâcher leur avenir et annihiler leurs revenus de retraite. Or, quelle a été la première chose que les conservateurs ont faite? Ils ont augmenté de 31,5 p. 100 l'impôt sur les fiducies de revenu. Il y a de quoi avoir honte.
Non seulement cela, mais les conservateurs ont affaibli la capacité des sociétés canadiennes de soutenir la concurrence internationale en ne leur accordant pas la déduction d'intérêts octroyée par tous les autres pays. Je vais démontrer qu'ils n'ont littéralement rien fait pour la santé et qu'ils ont géré l'économie en dépit du bon sens. Je suis surpris lorsqu'on les décrit comme de bons gestionnaires financiers parce qu'un bon gestionnaire financier, ce n'est pas quelqu'un qui hérite d'un excédent de 13,2 milliards de dollars comme celui dont ils ont hérité en 2006, pour ensuite, à peine trois années plus tard, se retrouver avec un déficit de près de 56 milliards de dollars, dont nous ignorons d'ailleurs le montant exact. Toutefois, si nous additionnons 56 milliards de dollars et environ 13 milliards de dollars, c'est un recul de près de 70 milliards de dollars que nous avons, et ce, en seulement trois ans et demi. C'est carrément ahurissant.
Lors de son intervention, le député du nouveau Parti conservateur a dit que le Canada possède un solide système bancaire et que les institutions financières nous ont permis de traverser la récession. Il a absolument raison, néanmoins, je précise que cet état de fait est attribuable à Jean Chrétien et à Paul Martin.
Lorsque j'étais secrétaire parlementaire du ministre de l'Industrie, je me suis réveillé un matin en apprenant que les banques avaient décidé de faire fusion. Comment a réagi le gouvernement du Canada à cette nouvelle? Le gouvernement libéral a fait preuve de responsabilité et il a pris la décision qui s'imposait; il a informé les banques qu'elles ne pouvaient se lancer dans un tel projet qui mettrait les institutions financières dans une position très vulnérable. Qui a critiqué cette politique à l'époque? L'actuel , qui a affirmé qu'il fallait laisser les banques prendre leurs décisions sans intervention gouvernementale. Il a même ajouté que les Canadiens ne voulaient pas de réglementation.
Aujourd'hui, toutefois, le , après avoir montré son savoir-faire en Ontario au sein du gouvernement Harris, et le clament sur toutes les tribunes internationales que le Canada possède le meilleur système bancaire grâce aux mesures prises par les conservateurs. En réalité, nous savons fort bien que c'est le gouvernement libéral qui a protégé notre système bancaire, sous la direction de Jean Chrétien et de Paul Martin.
Je vais indiquer en quoi les politiques du gouvernement nuisent à l'emploi, non seulement à l'heure actuelle mais également pour l'avenir, et pourquoi nos entreprises sont vulnérables, comme je l'ai dit précédemment. Je souligne que c'est le gouvernement libéral qui a veillé à faire les bons investissements pour créer les emplois nécessaires à l'époque. Au cours de cette période difficile, le gouvernement libéral a tenu compte des préoccupations des employeurs notamment au chapitre de l'assurance-emploi et il a fait les investissements appropriés à l'égard des emplois de l'avenir.
À l'instar de bon nombre de personnes, j'estime que les décisions actuelles du préoccupent les Canadiens. Au fond, c'est une question de crédibilité et de confiance. Il y a moins d'un an, le premier ministre a fermé les portes du Parlement en disant entre autres qu'une coalition s'organisait, que ses membres n'avaient pas été élus pour se faire. Les députés sont élus démocratiquement et forment le Parlement. Nous n'avons pas un système présidentiel comme aux États-Unis. Notre système est totalement différent et je me permets d'ajouter qu'il est nettement meilleur.
Cependant, qu'a fait le ? Nous savons ce qui est arrivé la première fois. Il s'est rendu chez la Gouverneure générale pour lui forcer un peu la main afin qu'elle lui accorde la prorogation demandée. En fait, il a carrément fermé le Parlement.
Nous savons ce qui s'est passé ensuite. Au lieu de présenter à la Chambre des mesures de stimulation de l'économie élaborées par les conservateurs pour aider les Canadiens à se remettre au travail, le a tout simplement informé les partis de l'opposition qu'il leur enlèverait les outils nécessaires à leur survie. Tout le monde s'est alors énervé, et on connaît la suite.
Il y a quelques mois à peine, il a suffi au d'un coup de fil pour paralyser le gouvernement. Ce n'est pas très rassurant de savoir que le premier peut faire cela au moyen d'un simple appel téléphonique.
Cependant, je pense également que la Gouverneure générale n'aurait pas dû obtempérer à cette demande. Elle aurait dû examiner la question et réfléchir à tout cela. Je rejette une partie du blâme sur la Gouverneure générale. Elle n'aurait pas dû se contenter d'accorder la prorogation, surtout que c'était la deuxième fois en moins de 12 mois qu'on assistait à ce genre de chose.
Permettez-moi d'expliquer pourquoi cette question me préoccupe. Voici ce qu'a déclaré un homme respecté à ce sujet:
Je ne sais pas si tout cela s'appuie sur une grande stratégie. À mon sens, le problème, c'est que les arguments du gouvernement n'ont pas une grande crédibilité. Tout le monde sait que le Parlement a été prorogé pour faire cesser l'enquête sur l'Afghanistan. Le gouvernement ne veut pas expliquer pourquoi c'était nécessaire.
Ces paroles ont été prononcées par Tom Flanagan, ancien directeur de campagne et stratège principal du . Il remet lui aussi en question la crédibilité du premier ministre.
Permettez-moi de lire d'autres citations, ne serait-ce que parce que certaines personnes ont demandé pourquoi le ne devrait pas agir ainsi. C'est parce que, comme je l'ai déclaré au sujet des fiducies de revenu, il a tendance à faire le contraire de ce qu'il dit.
Le 18 avril 2005, le a fait la déclaration suivante à la Presse Canadienne: « Quand un gouvernement commence à essayer d'éliminer ou d'éviter les dissensions [...] il perd alors rapidement son autorité morale de gouverner. » En gros, il a perdu aujourd'hui l'autorité morale de gouverner, et c'est ce qu'il devrait s'employer à rétablir dès maintenant.
Dans le hansard du 20 octobre 2003, on peut voir que le a également déclaré ceci:
Est-il vrai que le gouvernement prorogera la Chambre afin de ne pas être tenu responsable de son bilan honteux?
Le a évidemment prorogé la Chambre parce qu'il ne voulait pas qu'on le tienne responsable de son bilan honteux.
M. Michael Savage: Il a fait volte-face.
M. John Cannis: Il a complètement fait volte-face.
Le a tenu les propos suivants le 5 janvier, à l'émission The National, sur les ondes de CBC:
Prendre la décision de proroger le Parlement lorsque le gouvernement a la confiance de la Chambre est une question constitutionnelle de routine.
L'hon. Rob Nicholson: Bravo!
M. John Cannis: Le ministre de la Justice a dit « bravo ». Nous sommes bons amis et nous nous entendons sur beaucoup de choses qu'il fait. En fait, j'appuie certaines mesures que propose le ministre de la Justice. Cela, il le sait bien. Par contre, au sujet d'autres questions, nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde. Le ne peut pas dire une chose et en faire une autre, mais peut-être en est-il capable.
Quoi qu'il en soit, le et son gouvernement perdent de leur crédibilité, ce qui fait que les Canadiens et les députés n'ont plus confiance. Le premier ministre semble prendre des mesures en fonction du programme qu'il s'est donné.
Je pourrais continuer longtemps en répétant ce que le a dit l'an dernier, ou ce qu'il a écrit à l'ancienne Gouverneure générale, Adrienne Clarkson, en collaboration avec les chefs des deux autres partis de l'opposition, le et le . C'était correct à l'époque de demander à la Gouverneure générale de faire, en gros, ce qui a été demandé en 2010, mais aujourd'hui, ce ne l'est plus.
J'ai fait part l'autre jour à la Chambre des préoccupations d'un de mes électeurs, M. Frandsen, et je vais les répéter aujourd'hui:
Si le premier ministre peut agir comme il le fait au sein d'un gouvernement minoritaire, pouvez-vous imaginer ce qu'il ferait s'il était à la tête d'un gouvernement majoritaire?
Cela donne des frissons.
Je veux passer à d'autres sujets. Dans le discours du Trône, le gouvernement parle de santé. Chaque élection, chaque année depuis que j'ai été élu pour la première fois, en 1993, la question no 1 a toujours été la santé. Le débat fait d'ailleurs rage aux États-Unis. Le gouvernement américain a enfin décidé de permettre aux compagnies d'assurances de vendre plus de polices. Là-bas, tout passe par des polices d'assurances. Pas au Canada.
Le gouvernement ferme les yeux sur la question la plus importante. Il n'a rien fait pour la santé. En fait, quand l'ancien ministre de la Santé de l'Ontario est passé à la politique fédérale, il a été nommé ministre de la Santé. Il est aujourd'hui . Il y a quelques années, à la Chambre, en réponse à une question sur ce qu'il avait l'intention de faire en matière de santé, il a répondu que le gouvernement allait poursuivre le financement. De quel financement parlait-il? De l'accord de financement signé par le gouvernement Martin selon les recommandations du rapport Romanow. M. Romanow s'est fait interviewer à la télé par Peter Mansbridge et a dit que les libéraux n'avaient pas seulement atteint les objectifs fixés dans le rapport, ils les avaient dépassés. Je crois qu'on parlait de 58 milliards de dollars sur 10 ans. Les provinces veulent commencer à en parler dès maintenant, car cette entente prend fin en 2014.
Le gouvernement et le ne font que se défiler. Ils n'ont malheureusement rien fait en matière de santé. C'est bien dommage, car comment un pays qui n'est pas en santé peut-il envisager son avenir?
Je suis heureux de signaler à la Chambre un fait qui a été porté à ma connaissance l'autre jour par une personne qui m'a remis une coupure presse, à savoir que Sarah Palin, nouvelle personnalité du mouvement néoconservateur aux États-Unis, aurait confirmé que sa famille et elle ont reçu des soins de santé au Canada. Sarah Palin, qui l'eût cru? La morale de l'histoire est que nous avons un bon système de santé; en tout cas, il est bien meilleur que le système américain.
Or, sur la très importante question des soins de santé, le gouvernement reste muet. Pourquoi? J'aimerais citer un monsieur à qui on a demandé, lors d'une émission télévisée du réseau anglais de Radio-Canada, ce qu'il pensait de la création d'un système de santé privé parallèle au Canada et qui a répondu: « Je pense que ce serait une bonne idée. » Qui a dit cela? Le .
Un autre de ses ministres de premier plan, en l'occurrence le , a déclaré au Calgary Herald qu'il est favorable à l'idée de soins de santé privés.
Les conservateurs forment un gouvernement minoritaire. Comme on le sait, Preston Manning et Mike Harris ont organisé des forums de discussion sur les soins de santé privés. Que Dieu protège notre pays. Qu'Il nous protège tous, si jamais ils venaient qu'à former un gouvernement majoritaire, car c'est là leur vision des soins de santé.
Les conservateurs parlent des fiducies de revenu. Non seulement ont-ils fait du tort aux aînés qui préparaient leurs vieux jours et qui doivent maintenant se contenter de moins, mais ils ont également affaibli les industries canadiennes. Dans leur budget, ils ont dit qu'ils faciliteraient la tâche aux gouvernements étrangers qui souhaitent investir chez nous. Le hic, c'est que leur politique fait en sorte que les entreprises canadiennes ne peuvent plus se prévaloir, comme le font les entreprises étrangères, de la déductibilité des intérêts lorsqu'elles investissent. Autrement dit, les entreprises étrangères peuvent emprunter des fonds, venir chez nous acheter des entreprises canadiennes et passer par profits et pertes les frais d'intérêt. Les entreprises canadiennes qui pouvaient autrefois faire de même ne sont plus autorisées à la faire. Cela nous met dans une position désavantageuse.
J'aime beaucoup les propos de M. Frandsen, selon qui ce serait bien effrayant si le et son gouvernement venaient jamais qu'à former un gouvernement majoritaire.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
Le discours du Trône de 2010 met l'accent, entre autres, sur les mesures prises par le gouvernement pour promouvoir la pleine intégration des femmes à la société. Il met également en valeur les progrès réalisés par le gouvernement dans la mise en oeuvre du Plan d'action économique du Canada, un plan pour stimuler, protéger et renouveler l'économie tout en investissant dans la croissance à long terme.
Nous sommes en train de créer les emplois et les industries de l'avenir. Le gouvernement a réagi au ralentissement économique mondial en proposant le Plan d'action économique du Canada, un plan qui stimule l'économie, qui crée des emplois pour les Canadiens et qui protège ceux qui sont le plus durement touchés. Le Canada est en train de se sortir de la récession sous la poussée de l'une des économies les plus dynamiques du monde industrialisé. La prospérité du Canada repose comme jamais auparavant sur les femmes.
Nos initiatives de promotion de l'investissement au Canada et d'ouverture des marchés s'appuient sur notre faible taux d'imposition. Celui-ci contribue à attirer les investissements et permet aux entreprises canadiennes de faire face à la concurrence sur la scène mondiale. Les PME sont les moteurs de l'économie canadienne. Elles sont responsables de la création de la plupart des nouveaux emplois. Au Canada, les femmes créent deux fois plus de petites entreprises que les hommes. Au cours des 20 dernières années, le Canada se distingue par une augmentation de plus de 200 p. 100 de l'entrepreneurship féminin.
En maintenant les impôts à un niveau peu élevé, en éliminant les échappatoires fiscales injustes et en ouvrant davantage le Canada au capital de risque et à l'investissement étranger, le gouvernement élargit les horizons des femmes entrepreneures, ici comme sur les grands marchés internationaux.
En recensant et en supprimant au besoin les règlements et les obstacles qui compromettent la croissance, le gouvernement vient directement en aide aux propriétaires de PME, dont une proportion plus qu'appréciable sont des femmes.
Encore dernièrement, dans un rapport publié en 2010 et intitulé « Women, Busines and the Law », le Groupe de la Banque mondiale a analysé les principales différences qui, dans les lois et les politiques des institutions, pouvaient compromettre les perspectives des femmes sur le marché du travail, autant comme entrepreneures qu'employées. Sur les 128 économies analysées, le Canada s'est classé parmi les 20 premières.
En matière de crime et de justice, le discours du Trône souligne que le gouvernement du Canada s'emploiera à assurer une meilleure protection des femmes et des enfants victimes de crimes, ce qui lui permettra de venir en aide à deux des groupes les plus vulnérables de notre société. Les statistiques nous montrent d'ailleurs que les femmes sont beaucoup plus susceptibles que les hommes d'être victimes de crimes violents, comme une agression sexuelle ou du harcèlement criminel.
Le grand nombre d'affaires de meurtre et de disparition touchant les femmes autochtones illustre à quel point ces femmes et ces filles figurent parmi les plus vulnérables de la société canadienne. Le taux de violence à l'égard des femmes est plus élevé chez les femmes autochtones que chez les autres, et les crimes dont elles sont victimes sont plus violents, deux faits que l'Association des femmes autochtones et les Soeurs par l'esprit ont fait ressortir et ont étudiés.
Le discours du Trône insiste sur le fait que le gouvernement est déterminé à prendre des mesures additionnelles pour réduire le nombre d'affaires de meurtre et de disparition de femmes autochtones, bref à trouver des solutions concrètes à ce problème criant et à cette grande priorité en matière de justice criminelle.
J'aimerais vous citer quelques commentaires. Le premier est un extrait du Sun de Vancouver:
C'est un bon début, car il y a cinq ou 10 ans de cela, à ce que je sache, pas un seul ministre ne parlait de ces femmes autochtones qui ont été assassinées ou qui sont portées disparues.
Ce commentaire venait d'Ernie Crey, dont la soeur Dawn est disparue du quartier Downtown Eastside, de Vancouver, en 2000.
Quant au président de l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, le grand chef Stewart Phillip, il s'est dit extrêmement satisfait que cet enjeu retienne enfin l'attention d'Ottawa.
De son côté, la présidente de l'Association des femmes autochtones, Jeannette Corbière Lavell, s'est dite ravie de l'annonce qui se trouvait dans le discours du Trône et considère qu'il s'agit d'un pas en avant.
Les femmes veulent pouvoir élever leurs enfants dans un environnement sûr où ces derniers ne sont pas constamment sous le coup des nouvelles menaces auxquelles les enfants sont particulièrement vulnérables, comme les cybercrimes.
Les femmes ne pourront que se réjouir d'apprendre que le gouvernement, comme il l'a annoncé dans le discours du Trône, entend prendre des mesures vigoureuses pour mieux protéger les enfants contre le leurre par Internet, durcir les peines pour les infractions sexuelles visant des enfants et renforcer le registre des délinquants sexuels.
Le discours du Trône a également porté sur le fait que notre gouvernement fournit un appui accru aux innocentes victimes d’actes criminels et à leur famille, notamment en donnant aux membres des familles des victimes de meurtre accès aux prestations spéciales d’assurance-emploi. Cela va aider les nombreuses femmes qui sont elles-mêmes victimes d'un acte criminel ou dont la famille comprend une victime.
Dans l'objectif de faire du Canada un lieu privilégié pour les familles, le discours du Trône a annoncé le renforcement de la Prestation universelle pour la garde d’enfants, prestation qui aide particulièrement les familles monoparentales, dont un grand nombre sont dirigées par une femme.
La réduction du taux de pauvreté enregistrée parmi ces familles est étonnante. En 1998, 42,9 p. 100 des familles monoparentales dirigées par des femmes avaient un revenu familial inférieur au seuil de faible revenu après impôt. En 2007, le taux avait baissé à 23,6 p. 100.
Le gouvernement du Canada s'est engagé à renforcer la Prestation universelle pour la garde d’enfants, qui fournit une aide financière directe aux familles de travailleurs, dont beaucoup sont des familles monoparentales dirigées par une femme, et protège leur liberté de choisir la forme de garde d'enfants qui leur convient le mieux.
Nous défendons ceux qui ont aidé à bâtir le Canada. Dans le discours du Trône, il a été question de l'initiative du gouvernement visant à prendre des mesures pour améliorer la qualité de vie des anciens combattants et des soldats canadiens. Puisque, en majorité, les conjoints de soldats sont des femmes, ces dernières seront donc très nombreuses à bénéficier de la modification des règles injustes qui limitaient l'accès aux prestations d'assurance-emploi pour les familles de militaires ayant contribué au système pendant des années.
Notre pays a des racines autochtones. Afin de mieux protéger les droits des Autochtones, particulièrement ceux des femmes vivant dans les réserves, notre gouvernement prendra des mesures pour s’assurer de la répartition équitable des biens immobiliers matrimoniaux en cas de décès, de divorce ou de séparation.
L'adoption d'une loi sur les biens immobiliers matrimoniaux dans les réserves protégera les femmes et les enfants et leur donnera le choix de retourner dans leur collectivité ou d'y rester. Comme nous l'avons dit dans le discours du Trône, le gouvernement modifiera la Loi sur les Indiens afin de se conformer à une décision judiciaire récente visant à aplanir les inégalités entre hommes et femmes aux termes de la Loi sur les Indiens. Ce problème, qui dure depuis des années, sera réglé au cours de la présente session parlementaire.
L'éducation est essentielle au succès des particuliers, de leur famille et de leur collectivité. Les femmes autochtones sont inscrites à l'école en plus forte proportion que les femmes non autochtones et les hommes autochtones. Elles sont néanmoins toujours confrontées à des obstacles. Le discours du Trône a souligné la détermination du gouvernement à renforcer l'éducation offerte aux Premières nations, ce qui est dans l'intérêt des femmes autochtones, de leur famille et de leur collectivité.
L'histoire canadienne est enrichie par le patrimoine autochtone et pourtant, comme nous le savons et l'avons maintes fois expliqué, des obstacles empêchent encore l'entière participation des femmes autochtones. Comme nous l'avons indiqué dans le discours du Trône, notre gouvernement prendra des mesures pour appuyer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dans le respect intégral de la Constitution et des lois du Canada.
La reconnaissance des titres de compétence étrangers est elle aussi importante pour les immigrantes, qui ont tendance à être plus instruites, mais moins susceptibles d'être employées que les femmes nées au Canada. Notre gouvernement continuera de travailler avec les provinces afin de renforcer la reconnaissance des titres de compétence étrangers. Une telle reconnaissance contribuerait à l'entière participation des immigrantes en les aidant à mettre leurs compétences et leurs connaissances au service de leur famille et du Canada.
La salubrité des aliments et la sécurité de médicaments et des produits de consommation sont également très importantes pour les femmes. Ce sont surtout elles qui s'occupent des questions de consommation et qui prennent les décisions quant aux aliments, aux médicaments et aux jouets à acheter à leurs enfants et qui doivent s'assurer que ceux-ci sont sans danger. Tel que mentionné dans le discours du Trône, le gouvernement du Canada poursuivra ses efforts en vue de renforcer notre système d’assurance de la salubrité des aliments et de présenter à nouveau une loi qui protège les familles contre les aliments, médicaments et produits de consommation dangereux. Ce sont des mesures importantes pour les femmes, qui sont responsables de la plupart des achats familiaux.
Pour terminer, le discours du Trône a démontré que l'économie demeure une priorité du gouvernement. Combiné au budget axé sur les emplois et la croissance, le discours du Trône est un élément clé du plan global du gouvernement pour les femmes, leur famille et leur collectivité.
:
Monsieur le Président, je suis ravie de participer au débat sur le discours du Trône. Le discours énonce le programme du gouvernement pour remettre les Canadiens au travail et rétablir l'équilibre budgétaire au Canada. Il trace la voie de l'avenir et il souligne le besoin de protéger ceux qui ont contribué à édifier notre pays. Il comporte également un engagement à l'égard de la protection de la santé et de la sûreté des enfants.
Nous croyons que les jeunes sont les piliers de nos collectivités. Ainsi, l'un de nos buts consiste à faire en sorte que nos enfants vivent en santé et qu'ils jouissent d'un avenir plus sûr et plus prospère. En nous montrant responsables au plan financier nous pourrons mieux assurer notre prospérité à long terme et, partant, celle de nos enfants.
Le gouvernement rétablira l'équilibre budgétaire. Pour ce faire, il réduira les dépenses de relance lorsque la reprise économique sera bien amorcée et il continuera de protéger les transferts qui bénéficient directement aux Canadiens.
Soit dit en passant, contrairement à des gouvernements dans le passé, nous maintenons l'appui solide dont les Canadiens ont besoin au chapitre des soins de santé. Le discours du Trône précise que l'équilibre budgétaire ne se fera pas au moyen de réductions dans les paiements de transfert en matière de soins de santé. Tout en cherchant à améliorer le rapport coût-efficacité de nos activités, nous restons déterminés à augmenter de 6 p. 100 chaque année, jusqu'en 2014, les paiements du Transfert canadien en matière de santé.
En tenant nos promesses et en respectant cet engagement que nous avons pris à l'endroit des Canadiens, nous fournissons aux familles canadiennes l'aide dont elles ont bien besoin et nous protégeons la santé des Canadiens.
En tant que je sais très bien que les enjeux en matière de santé ne se limitent pas à la prestation des services de soins de santé. Ils embrassent toutes la sphère socioéconomique. La sécurité des produits que nous consommons est un enjeu de santé. Il en va de même des aliments que nous achetons. C'est la même chose pour les médicaments. Comme nous l'avons vu la semaine dernière, même les bâtons de hockey que nous achetons pour nos enfants peuvent avoir une incidence sur leur santé.
La protection de la santé et de la sûreté des Canadiens et de leurs familles est une priorité pour notre gouvernement. Les Canadiens méritent d'avoir des lois plus rigoureuses pour assurer l'innocuité des produits qu'ils utilisent. Selon nous, les producteurs et les fabricants devraient être tenus responsables de la sécurité de leurs produits. Il serait donc nécessaire que nous améliorions nos normes de manière à ce qu'elles correspondent à celles de nos principaux partenaires commerciaux.
Les parents canadiens doivent pouvoir compter sur le gouvernement pour protéger leurs enfants et faire preuve de fermeté envers ceux qui tentent de tirer profit de produits dangereux. C'est pourquoi nous présenterons à nouveau une mesure législative visant à protéger les familles canadiennes des produits de consommation dangereux. Ce projet de loi est attendu depuis trop longtemps et remplacera la loi actuelle, vieille de 40 ans. C'est une mesure que tous les Canadiens méritent.
Pour cela, il faut pouvoir rappeler des produits, comme les jouets d'enfants qui sont déclarés dangereux. Nous pourrons agir plus rapidement, que l'on ait l'appui des producteurs ou pas. Une loi améliorée sur les produits de consommation exigera aussi que les fournisseurs déclarent les blessures ou maladies graves résultant de l'utilisation de leurs produits. La mesure législative fera en sorte que les familles canadiennes disposent de l'information voulue pour faire des choix éclairés et tiendra les producteurs, importateurs et vendeurs de produits au Canada responsables de la sécurité des Canadiens.
Il est malheureux que les sénateurs libéraux aient dilué et atténué le projet de loi sur la sécurité des produits de consommation que nous avions présenté pendant la dernière législature. Puisque le projet de loi avait été adopté à l'unanimité lors de la dernière session, j'exhorte tous les députés à soutenir son adoption rapide par le Parlement.
Avec un tel engagement en faveur de l'action, le discours du Trône annonce un avenir plus sûr aux enfants canadiens.
Les questions de santé ne se limitent pas aux hôpitaux, mais touchent aussi les commerces, nos maisons et même nos terrains de jeu. À cet égard, le discours du Trône contient l'engagement d'agir afin de prévenir les traumatismes chez nos enfants. L'an dernier, le gouvernement a pris des mesures pour empêcher que des enfants se blessent, notamment en obligeant à rendre plus sûrs les berceaux, bassinettes et couvre-fenêtres actionnés au moyen de cordes.
Nous sommes déterminés à rendre les collectivités et les foyers plus sûrs pour élever des familles. J'attends donc avec impatience de travailler en partenariat avec les provinces, territoires et organisations non gouvernementales afin d'élaborer une stratégie nationale sur la prévention des traumatismes chez les enfants. Notre engagement s'appuie sur des années de réflexion, de travail et d'initiatives importants. Étant à la fois et mère, j'ai l'honneur et le privilège d'y donner suite.
Je suis également très satisfaite du discours du Trône qui reconnaît comme objectif la concrétisation du potentiel du Nord du Canada au profit des gens du Nord et de tous les Canadiens .
Puisque la prospérité et la bonne santé vont de pair, je suis heureuse de voir que la vision du discours du Trône ressort dans le budget de 2010. Par exemple, je suis très satisfaite de voir que l'Initiative de viabilité du système de santé des territoires a été prolongée. Cette initiative améliore les systèmes de santé des territoires afin d’assurer une meilleure prise en compte des besoins des résidants du Nord et d’améliorer l’accès des collectivités aux services. De plus, dans le territoire d'où je viens, le financement proposé vient appuyer la stratégie inuit en matière de santé publique, d'éducation et de formation afin d'encourager plus d'Inuits à choisir une profession dans le secteur de la santé.
Nous proposons également un investissement de 45 millions de dollars pour permettre aux populations du Nord et aux collectivités isolées d'avoir accès à des aliments sains et abordables. Cela augmentera la capacité des habitants du Nord à faire de meilleurs choix pour leur santé et ainsi vivre mieux et plus longtemps.
J'aimerais souligner notre engagement envers la santé des peuples autochtones. Il est essentiel de prévenir la maladie, de promouvoir la santé et d'améliorer les résultats en matière de santé au sein des populations inuits et des Premières nations. C'est la raison pour laquelle notre budget prévoit un investissement de 285 millions de dollars sur deux ans pour poursuivre les programmes de santé des Autochtones.
Finalement, en tant que ministre de la Santé, je suis très satisfaite de l'orientation proposée dans le discours du Trône. Ce dernier confirme des engagements pris envers les Canadiens en matière de santé. Il réaffirme notre engagement à moderniser la loi relativement à la sécurité des consommateurs, des produits thérapeutiques et des produits alimentaires, et il confirme l'importance que nous accordons au Nord du Canada. C'est pour ces raisons, et bien d'autres, que j'encourage mes collègues à voter en faveur du discours du Trône.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de parler aujourd'hui du discours du Trône, un discours qui a laissé le pays dans l'indifférence la plus totale par son manque de substance. Il n'annonçait absolument rien de nouveau.
Je partagerai mon temps de parole avec le député de , et ce sera un grand honneur pour moi.
Lorsque je dis qu'il n'y avait rien dans le discours du Trône, les députés n'ont pas à me croire sur parole. Je vais citer ce qu'on pouvait lire dans le National Post, qui appuie habituellement le gouvernement. Le 4 mars, Don Martin, qui est manifestement un ardent partisan des conservateurs, a écrit ce qui suit:
Les rédacteurs de discours du premier ministre ont pondu 23 pages de synonymes qui ne s'éloignent en rien de la direction dans laquelle le gouvernement était engagé lorsque [le premier ministre] a fermé le Parlement en décembre dernier. Ils ont truffé le texte de mots sournois comme « poursuivre » et « rétablir » des programmes, ainsi que « prendre appui » sur diverses initiatives déjà en place ou les « prolonger ».
Les Canadiens ont été choqués quand le a fermé le Parlement en disant qu'il devait rajuster le tir et proposer quelque chose de nouveau et d'excitant. Mais nous n'avons rien vu de cela. Il n'y avait aucune différence. Comme le disait un des grands titres dans la Gazette de Montréal: « [Le premier ministre] avait besoin d'un congé pour produire cela? » Ce discours n'avait aucune substance.
Je vais maintenant me servir du temps dont je dispose pour parler de certaines choses qui auraient dû être incluses dans le discours du Trône. Durant la prorogation, nous avons organisé 32 forums, où nous avons reçu d'excellents conférenciers et travaillé fort à l'élaboration d'excellents projets de politiques pour le Canada. J'en ai organisé un sur le Nord, et d'excellents conférenciers y ont participé. En effet, sur la Colline du Parlement, on a consacré tout un après-midi aux habitants du Nord.
De nombreuses questions ont été soulevées, mais les quatre principaux thèmes ont été la pauvreté, l'itinérance, les changements climatiques — qui, bien sûr, touchent le Nord plus que toute autre région — de même que la mise en oeuvre des ententes de règlement des revendications territoriales et les nombreux problèmes qui y sont associés. Il s'agit tous là de problèmes majeurs dans le Nord, des problèmes qui nécessitent un soutien de la part du gouvernement, mais le discours du Trône ne renfermait aucune nouvelle initiative à cet égard.
Comme on vient de le mentionner au cours du débat, la fermeture de la Fondation autochtone de guérison a provoqué un tollé d'un bout à l'autre du pays. Au total, 133 projets et organisations ont été mis sur pied au fil des années pour aider les gens à se remettre de l'impact tragique de certains événements sur leur vie. On rêve en couleurs si on croit que le processus de guérison est terminé. Il y a quatre projets dans ma circonscription, dont un qui, à lui seul, vient en aide à des milliers de personnes. Il suffit de multiplier cela par 133 projets et organisations pour pouvoir imaginer combien de gens ont encore besoin de soutien à cet égard.
Comme je l'ai mentionné brièvement dans ma question, la semaine dernière, le gouvernement du Nunavut a adopté une motion demandant au gouvernement du Canada de rétablir intégralement le financement des programmes et des services offerts dans le cadre de la Fondation autochtone de guérison qui appuie les Nunavummiuts. Le gouvernement a répondu en disant qu'il avait alloué 60 millions de dollars à Santé Canada pour offrir des programmes de guérison. Comme il s'agit d'un financement de 33 millions de dollars par année, le gouvernement a alloué un peu plus de 60 millions de dollars, mais c'est en fait une diminution parce que, la semaine dernière, les fonctionnaires de Santé Canada ont déclaré au comité que les dépenses de l'année dernière se sont chiffrées à 39 millions de dollars. Non content de mettre un terme aux activités de toutes les organisations de guérison d'un océan à l'autre au Canada, le gouvernement va même jusqu'à réduire les services gouvernementaux de guérison, ce qui est tout à fait inacceptable.
Quoi d'autre le gouvernement a-t-il omis dans le discours du Trône? Il y est question de reconnaissance de la réalité de la vie rurale. Or, ce n'est certainement pas ce que le gouvernement a fait à l'égard des pompiers volontaires des régions rurales. Ces derniers ainsi que les chefs des services d'incendie du Yukon ont demandé un allégement fiscal. J'ai transmis cette demande au , mais rien ne figure à cet égard, ni dans le budget, ni dans le discours du Trône.
J'aimerais également parler du Programme Aliments-poste dont on vient de faire mention. Les habitants du Nord du Canada craignent fort que le programme d'approvisionnement alimentaire ne soit supprimé. Le discours du Trône et le budget ne sont pas vraiment encourageants à cet égard. En fait, la ministre a affirmé au comité que le financement du programme avait été bonifié. Je pense que la a dit que 45 millions de dollars avaient été ajoutés, ce qui porterait le financement à 60 millions de dollars par année, mais, l'an dernier, les dépenses se sont chiffrées à 69 millions de dollars. Alors que la population du Nord augmente et que le prix de la nourriture monte également, on ne peut pas diminuer la quantité de nourriture envoyée aux habitants du Nord. Nous suivrons ce dossier de très près parce que rien n'est plus important pour la vie des gens que les produits alimentaires de base.
Heureusement ou malheureusement, le discours du Trône fait une très petite place au Nord. Ce qui est bien toutefois, c'est que, contrairement aux autres discours du Trône, le gouvernement aura beaucoup moins de promesses à trahir. Dans le discours actuel, il se trouve des promesses déjà faites, mais non tenues.
Je tiens à rappeler que, dans le discours du Trône, le gouvernement s'engage à travailler de concert avec d’autres pays du Nord en vue de régler les désaccords sur les frontières. Depuis de nombre d'années, j'exhorte le gouvernement à s'efforcer de régler le différend concernant la mer de Beaufort, mais il fait la sourde oreille. Lorsque j'ai fait inscrire cette question au Feuilleton, il a dit qu'il n'y avait pas de différend, que toute la situation était fort bien gérée. En fait, je suis heureux de constater que le gouvernement a admis qu'il existait bel et bien un problème et qu'il tente de le régler.
Comme je l'ai déjà dit, les États-Unis accordaient des concessions pétrolières à des endroits qui, selon nous, font partie du territoire canadien. Ils imposaient un moratoire sur la pêche dans nos eaux, avec les répercussions éventuelles que l'on connaît sur les revendications territoriales des Inuvialuit. On dirait que le gouvernement va aller à la table de négociation, et je le félicite de prendre enfin acte du problème après tout ce temps.
Ces derniers temps, en Colombie-Britannique, on fait beaucoup état notamment de l'excellent travail réalisé par les députés libéraux pour contribuer à l'obtention du centre de congrès, du Canada Line et, en fait, des Jeux olympiques. Je félicite les députés libéraux de leurs efforts en ce sens. Ils ont contribué à la revitalisation de la Colombie-Britannique observée au cours des dernières années.
En particulier, le discours du Trône parle abondamment des Jeux olympiques, ainsi que des excellents investissements du gouvernement, dont ont profité quelque 200 athlètes. Pourtant, le gouvernement passe presque totalement sous silence les 1 000 athlètes et plus des Jeux d'hiver de l'Arctique. Les petites municipalités investissent plus d'un demi-million de dollars dans ces jeux, mais il faut en réalité des millions de dollars. Le gouvernement du Canada n'a alloué que 400 000 $ et a refusé les demandes à répétition. Les réponses reçues de plusieurs ministères étaient « Refusée » ou « Non conforme aux critères ». Dans certains cas, il n'y avait tout simplement pas de réponse. En fait, Douanes Canada, au lieu de faciliter les choses, a fait augmenter les frais d'environ 20 000 $.
J'encourage le gouvernement à faire ce qu'il prêche et à investir davantage d'argent dans les Jeux d'hiver de l'Arctique.
En ce qui concerne la fonction publique, les menaces qui planaient avant le discours du Trône et le budget ne se sont heureusement pas matérialisées. Je félicite le gouvernement d'avoir dit que la fonction publique est une institution nationale essentielle. Cependant, le gel des budgets de fonctionnement des ministères me préoccupent. Celui-ci aura un effet plus marqué dans le Nord que dans toute autre région où un plus grand nombre d'activités relèvent du gouvernement fédéral. Nous allons examiner de près tous les genres de coupes qui seront appliqués. La dernière fois que le gouvernement a procédé à un examen des dépenses, il a sabré des postes comme le financement des programmes d'alphabétisation, des musées et des groupes de femmes. Cette fois, nous ne pouvons nous permettre de telles coupes visant les plus vulnérables.
L'augmentation du nombre de sièges dans d'autres régions du Canada aura également un impact sur le Nord. Bien que le Nord représente quelque 40 p. 100 de la superficie du Canada, nous n'avons que trois sièges à la Chambre. Ce déficit ne cessera de s'accentuer.
Le discours du Trône mentionne également un accroissement des investissements étrangers dans le secteur des télécommunications. J'ai reçu neuf lettres d'opposition à cette politique. L'accroissement des investissements étrangers dans le secteur de l'uranium aura un impact dans ma circonscription également, car nous détenons un certain nombre de concessions d'uranium.
Le gouvernement aurait pu rendre permanente la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance. Divers ministères ont reçu un exemplaire du très important rapport sur les refuges pour jeunes publié sous le titre de « Faire sauter le plafond ». Pourtant, aucune mesure significative n'a été mise en place à cet égard.
En ce qui concerne le bénévolat, le Prix du pour le bénévolat est une bonne chose. Je saisis l'occasion pour rendre hommage à Madeleine Gould, dont les funérailles ont eu lieu en fin de semaine à Dawson City. Elle s'était mérité le titre de bénévole de l'année. Cependant, je décrie les coupes de millions de dollars effectuées au fil des ans par le gouvernement au titre des programmes de bénévolat.
Le discours du Trône dit encore qu'en semant la prospérité, nous récolterons l’espoir. Pourquoi alors le gouvernement ne prévoit-il aucune aide pour les mères seules qui ont besoin de services de garde pour leurs enfants? Pourquoi n'y a-t-il pas d'argent pour les retraités? Pourquoi n'y a-t-il aucun espoir pour ceux qui vivent dans des conditions déprimantes dans les réserves ou pour ceux dont le nom figure sur la liste d'attente d'un hôpital?
S'il est vrai que c'est en semant la prospérité qu'on récolte l'espoir, ce discours du Trône ne produit aucun espoir.
:
Monsieur le Président, au nom de mes concitoyens de , je félicite et remercie les Britanno-Colombiens, particulièrement les résidants de Vancouver et de Whistler, et l'armée de bénévoles qui ont contribué au formidable succès des Jeux olympiques de 2010.
Les Jeux olympiques ont suscité une grande fierté chez les Canadiens, tant ceux qui se sont rendus à Vancouver que ceux qui sont restés collés à leur téléviseur. Nous sommes très fiers de nos concitoyens britanno-colombiens, particulièrement des résidants de Vancouver et de Whistler qui ont été des hôtes remarquables pour le monde entier.
Nos athlètes olympiques et paralympiques continuent de prouver qu'il vaut la peine d'investir et dans les activités sportives et d'y participer. J'ai vu quelques compétitions des Jeux paralympiques. Les matchs de curling ont été enlevants. J'ai regardé le hockey sur luge et plusieurs compétitions de ski à la télé. Les athlètes méritent d'être félicités pour leurs performances, leur détermination et leur habileté. Je représente une circonscription de la Nouvelle-Écosse, la province natale de Sydney Crosby. Je m'en serais voulu de ne pas le signaler. Il fait la fierté des Néo-Écossais et de tous les autres Canadiens.
Le discours du Trône est un document de 6 000 mots que la Gouverneure générale a mis plus de 80 minutes à lire. À une vingtaine de reprises, le gouvernement a mentionné dans ce discours qu'il allait « continuer ». Ce document a été préparé durant la prorogation. Le avait affirmé devoir prendre du recul et décidé d'interrompre les travaux de la Chambre afin de faire des rajustements. Mais, au fond, après les rajustements, le discours du Trône n'a rien apporté de nouveau aux Canadiens.
J'ai moi-même fait la même chose, pourtant. Je suis un partisan des Maple Leafs de Toronto, mais les partisans des Maple Leafs de Toronto languissent depuis 1967. Je me rappelle que, lorsque mon fils avait environ six ans, il m'avait demandé pourquoi nous étions partisans des Maple Leafs de Toronto. Maintenant, je peux dire à Mitch, qui a maintenant 22 ans, que c'est parce qu'ils font des rajustements. J'ai une nouvelle réponse à donner à mon fils.
Ce qui m'a vraiment frappé, c'est le manque de vision du discours du Trône. En 2007, dans son discours du Trône et son budget, le gouvernement avait indiqué qu'il s'engagerait à élaborer une stratégie sur la porte d'entrée de l'Atlantique. Les habitants du Canada atlantique, notamment de la Nouvelle-Écosse, bien entendu, s'en sont réjouis. Nous avons cru que le gouvernement disait au moins les bonnes choses.
Depuis ce budget de 2007, aucun autre n'en a fait mention. Des paroles, mais pas d'action. Nous espérions vraiment que, dans le discours du Trône recentré, le gouvernement aurait au moins saisi l'importance d'une telle stratégie et renouvelé un quelconque intérêt à cet égard ou parlé de la nécessité d'une stratégie pour ouvrir la porte d'entrée de l'Atlantique. Or, nous n'avons rien vu de tel.
Il y a deux projets près de ma circonscription: le projet Melford sur la partie continentale et celui de l'administration portuaire de Sydney. Les deux groupes qui en sont à l'origine sont très compétents et défendent ces projets depuis longtemps. Toutefois, il est impératif que le gouvernement fédéral ait une idée de l'infrastructure nécessaire à leur exécution.
Ces projets seraient très bénéfiques pour nos collectivités, bien au-delà des limites de ma propre circonscription. Ils dégageraient bon nombre d'occasions diverses au Cap-Breton et dans l'Est de la Nouvelle-Écosse. Toutefois, nous n'avons rien vu dans le discours du Trône ou dans le budget qui puisse permettre de réaffirmer quelque intérêt pour la mise au point d’une stratégie concernant la porte d’entrée de l'Atlantique. Ce fut une grande déception.
L'autre aspect qui m'a déçu, c'est le manque de vision, d'engagement et de reconnaissance dans le domaine de la technologie. Il y a un projet en cours dans ma circonscription. La société Xstrata a investi un gros montant pour la mise en valeur de la mine Donkin. Dans un monde idéal, nous aurions tous des panneaux solaires et des éoliennes, mais, en réalité, le charbon continuera de faire partie des sources d'énergie pour bon nombre d'années à venir. Tant que les États-Unis, la Chine et l'Inde existeront et que ces pays continueront d'avoir besoin d'énergie, il continuera d'y avoir une demande pour le charbon.
Je crois que, si nous faisions bien nos devoirs, un gouvernement fédéral bien informé serait en mesure de jouer un rôle pour permettre au secteur minier du Canada d'aller de l'avant et de jouer un rôle dans ces économies. Il aurait été bien que le discours du Trône traite de cette question.
D'énormes progrès ont été réalisés dans le domaine du captage et de la séquestration du carbone, mais le Canada doit être un chef de file à cet égard. Nous avons les meilleurs spécialistes dans le domaine et ce n'est pas le temps de reculer.
Il est vrai que le discours du Trône et, par la suite, le budget ont promis une somme de 25 millions de dollars pour l'infrastructure verte. Toutefois, si l'on compare les 25 millions de dollars prévus pour l'infrastructure verte à la somme de 200 millions de dollars qui a été consentie pour financer une campagne de publicité sur les grands bienfaits du Plan d'action économique, le chiffre apparaît insignifiant. C'est une chose de se targuer d'avoir prévu 25 millions de dollars quand on dépense 200 millions pour vanter le magnifique travail qu'on fait. Ça me fait penser à un camion de pompiers qui circulerait toutes sirènes allumées dans un quartier où brûle une résidence pour informer les citoyens qu'un incendie fait rage. Peut-être devrait-on d'abord penser à essayer d'éteindre le feu.
Nous devons actuellement relever des défis économiques et environnementaux. Prenons les 200 millions de dollars consacrés à la publicité et investissons-les dans nos meilleurs cerveaux. Voilà comment on devient chef de file au lieu de se croiser les bras et de n'être qu'un simple participant.
Dans le discours du Trône et le budget, on aborde la question de l'appui aux anciens combattants. Les conservateurs ont même prévu 1 million de dollars dans le budget pour participer à la construction de monuments dans les collectivités. Il s'agit là d'une initiative importante.
Toutefois, quand de jeunes Canadiens reviennent de batailles ou de missions à l'étranger, il n'est pas seulement question de leurs blessures physiques. Ces jeunes sont également aux prises avec des troubles mentaux et émotionnels, par exemple le trouble de stress post-traumatique. Rien n'est prévu dans le budget pour aider ces jeunes gens courageux.
Mon collègue du Yukon a mentionné quelques problèmes ruraux. Nous savons ce qui s'est passé la semaine dernière au sujet des sites du Programme d'accès communautaire. Le gouvernement a parlé de son engagement à l'égard des Canadiens des régions rurales. Nous avons vu ce qu'a fait le gouvernement pour se défiler de son engagement à l'égard des sites du Programme d'accès communautaire.
Les gens de ma circonscription, Cape Breton—Canso, et de bon nombre de collectivités ne peuvent pas profiter de services de garde ni des services d'un réseau rural de transport en commun. De plus, il faut que ces gens aient accès aux services Internet haute vitesse à large bande à proximité de leur collectivité. Il n'y a pas de bibliothèque dans leur collectivité.
Ce programme devrait être conservé. Je souhaite que le gouvernement continue d'appuyer le projet des sites du Programme d'accès communautaire.
:
Monsieur le Président, je partagerai le temps dont je dispose avec le député de .
Comme tous les autres Canadiens, les habitants du Nord espéraient quelque chose de nouveau lorsqu'ils se sont assis pour écouter le discours du Trône. Après tout, le gouvernement a suspendu cette enquiquinante démocratie six semaines de plus que prévu pour produire de nouveaux plans.
Cependant, comme la plupart des Canadiens, les habitants du Nord ont été déçus de voir si peu de nouveau dans le discours du Trône. Les cadeaux aux entreprises n'ont rien de nouveaux. La majoration des cotisations des employeurs et des employés à l'assurance-emploi n'a rien de nouveau.
Nous avons encore entendu parler de la stratégie du gouvernement visant à créer un nouveau Nord. Les habitants du Nord ont les idées, mais ils n'ont ni le pouvoir ni les ressources.
Nous avons à nouveau entendu dire qu'un nouveau centre de recherche sur l'Arctique serait étudié. Cela, même si les chercheurs affirment qu'ils n'ont pas besoin de nouvelles installations, mais plutôt de fonds et d'un plan global sur la recherche sur l'Arctique. Ils n'ont pas besoin d'attendre cinq ans qu'une étude soit faite.
Les habitants du Nord ont à nouveau entendu dire comment le gouvernement allait défendre nos frontières arctiques. Si c'était seulement le cas!
Le et ses ministres des et de la sont prompts à brandir le sabre dès que les Russes mentionnent l'Arctique, mais ils sont étrangement silencieux lorsque ce sont les Américains qui empiètent sur notre territoire. L'Alaska se prépare à lancer des soumissions pour louer des champs de pétrole et de gaz qui se trouvent dans notre partie de la mer de Beaufort.
Cependant, le gouvernement ne dit rien, il n'y a pas de conférence de presse pour dénoncer ce vol de nos ressources, comme le est si prompt à le faire chaque fois qu'un bombardier russe fait une patrouille de routine. Il n'y a eu aucune protestation de la part des ces grands défenseurs de notre souveraineté dans l'Arctique. Pendant que nous jouons les durs devant les Russes, les Américains s'approprient nos eaux territoriales.
Une guerre froide dans l'Arctique n'est pas la seule partie de la politique gouvernementale pour le Nord qui est ancrée dans le passée. Tous les rapports entre le gouvernement fédéral et les territoires ont des relents de colonialisme.
Contrairement aux provinces, les territoires ne tirent pas leurs pouvoirs de la Constitution, mais plutôt d'une loi de la Chambre des communes.
Contrairement aux provinces, il n'y a pas de lieutenant gouverneur dans les territoires, mais plutôt des chefs de gouvernement qui sont des commissaires qui ne représentent pas la reine, mais le .
Contrairement à la situation dans les provinces, les immenses richesses du Nord n'appartiennent pas aux habitants du Nord, mais au gouvernement du pays, le Canada.
Il est fait mention dans le discours du Trône du transfert de pouvoirs, et ainsi de suite. Cela fait 40 ans, depuis la commission Carruthers, que les gens du Nord se font chanter la même rengaine, et ils attendent encore.
En fait, ce qui est envisagé dans le discours du Trône est l'inverse d'un transfert de pouvoirs. Le gouvernement y explique ses plans en vue de déposséder les gens du Nord du peu d'emprise qu'ils ont sur le développement de leurs terres. En utilisant le code « réforme réglementaire » et en essayant d'imputer les problèmes à la durée excessive de l'étude sur le projet gazier du Mackenzie menée par la commission d'examen conjoint, le gouvernement essaie de vendre ses plans pour déposséder les gens du Nord du peu de pouvoir qu'ils ont.
Le système de réglementation environnementale des Territoires du Nord-Ouest a été créé par le truchement du processus de revendications territoriales dans le seul et unique but de donner aux gouvernements autochtones et aux gens du Nord une certaine autorité sur le développement de leurs terres. Selon le gouvernement, donner aux populations locales un droit de regard sur leurs terres est mauvais pour les affaires. Ses amis du milieu des affaires de Calgary, de Houston, de New York et de Londres veulent avoir le champ libre dans le Nord, et le gouvernement est déterminé à le leur laisser.
Les gens du Nord savent ce qui se passe quand les grandes entreprises ont le champ libre pour faire ce qu'elles veulent sur nos terres. Elles s'enrichissent et laissent les gens du Nord se débrouiller avec les problèmes. Je parle de problèmes comme la contamination à l'arsenic de la mine Giant, la radioactivité dans les mines Echo Bay et Rayrock, et la pollution du delta du Mackenzie causée par la prospection pétrolière et gazière dans les années 1970. L'argent et les ressources sont épuisés, mais la pollution reste.
Après s'être retrouvés trop souvent avec tous les problèmes sur les bras, les gens du Nord ont exigé d'avoir leur mot à dire dans le développement de leurs terres. Et maintenant, ce gouvernement cynique et paternaliste veut leur enlever ce pouvoir. Il ne veut même pas écouter le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, qui s'oppose aux changements que le gouvernement veut imposer aux gens du Nord.
Le gouvernement conservateur maintient les politiques paternalistes du passé. Même le montant de la dette que les territoires peuvent accumuler n'est pas déterminé par les gens du Nord, mais par le Cabinet. De temps à autre, si les gouvernements territoriaux plaident et supplient assez longtemps, Ottawa finit par accepter d'augmenter la limite d'emprunt. Malheureusement, le processus prend si longtemps que ces maigres augmentations ont une valeur négligeable.
À mon avis, la limitation du pouvoir d'emprunter illustre à merveille la mentalité paternaliste et colonialiste du gouvernement, celui au pouvoir comme les précédents, à l'endroit du Nord. En fait, en matière d'emprunts, les municipalités sont traitées de manière moins paternaliste par les gouvernements provinciaux que ne le sont les territoires par le fédéral. Dans bien des cas, les balises juridiques qui limitent le pouvoir d'emprunter sont variables et sont fixées d'après un pourcentage donné des recettes ou de la valeur immobilière.
Je voudrais que le gouvernement ouvre grand les oreilles et écoute bien ce qui va suivre: il est grand temps de modifier la manière dont les limites au pouvoir d'emprunter des territoires sont fixées. Et si le gouvernement n'a pas l'intention de proposer les modifications nécessaires à la Loi sur les Territoires du Nord-Ouest, c'est moi qui vais le faire. À cause de ces mesures paternalistes, les territoires sont incapables de rassembler les fonds dont ils ont besoin pour financer les développements que les habitants du Nord réclament. Notre récent complexe de développement hydroélectrique en est probablement le meilleur exemple.
En voici un autre, qui illustre bien la manière dont Ottawa fait fi des besoins des gens du Nord: il y a maintenant plusieurs décennies que ces derniers demandent que l'autoroute Mackenzie soit enfin achevée. À cela, Ottawa répond qu'il est le seul à pouvoir construire de nouvelles autoroutes. Ce ne sera peut-être pas toujours le cas, mais n'empêche, pour le moment, il s'agit d'un projet qui n'a jamais eu autant d'importance pour nous, sauf peut-être en ce qui concerne le pipeline. Mieux vaudrait cependant commencer par construire la route.
Et que nous annonce le ? Il nous annonce que sa nouvelle Agence canadienne de développement économique du Nord va financer une autre étude triennale de pré-faisabilité à propos de l'autoroute Mackenzie. Étude de pré-faisabilité? Aujourd'hui même, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest finance la construction de ponts permanents sur cette route. Nous sommes rendus à l'évaluation environnementale. Nous voulons en arriver à l'étape de la première pelletée de terre. Nous n'avons plus besoin d'études. Le gouvernement perçoit le Nord comme une petite colonie, pas encore assez mature pour assumer le plein contrôle de ses affaires et assez docile pour qu'on puisse l'endormir avec toutes sortes de promesses vides et d'études de pré-faisabilité.
Dans un autre ordre d'idées, le 14 décembre 1960, les Nations Unies adoptaient la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. En voici un extrait:
Tous les peuples ont le droit de libre détermination; en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et poursuivent librement leur développement économique, social et culturel.
Et un autre encore:
Le manque de préparation dans les domaines politique, économique ou social ou dans celui de l'enseignement ne doit jamais être pris comme prétexte pour retarder l'indépendance.
L'attitude paternaliste du gouvernement fédéral à l'endroit du Nord va à l'encontre de cette déclaration vieille de 50 ans. Il est grand temps que le gouvernement fédéral prenne des mesures concrètes pour mettre fin à la manière colonialiste dont il est traité.
Nous, les habitants du Nord, sommes les premiers à ressentir les effets des changements climatiques. Nous nous servons du froid à notre avantage. Nous avons mis au point des techniques de construction qui tirent profit du pergélisol. La mine de diamants Diavik existe uniquement parce que la technologie du pergélisol fait tenir la digue autour de la mine. Dans les collectivités comme Inuvik, Tuktoyaktuk et Aklavik, tous les bâtiments sont construits sur des pieux enfoncés dans le pergélisol.
L'inaction du gouvernement dans le dossier des changements climatiques met en péril les mines, les collectivités et notre mode de vie dans le Nord. À mesure que le climat se réchauffe, le pergélisol fond et les infrastructures se dégradent. Les bâtiments s'écroulent, la digue de la mine se fissure et les routes deviennent impraticables.
Mais il y a un autre problème au sujet du gouvernement et des changements climatiques. Il préfère appuyer le projet des sables bitumineux plutôt que des mesures raisonnables et rapides au sujet des changements climatiques. L'appui du gouvernement à l'endroit des sables bitumineux est un autre exemple de sa véritable attitude à l'égard du Nord.
En 2008, Défense environnementale a découvert que 11 millions de litres d'eau polluée par le pétrole se répandaient chaque jour dans l'environnement. La rivière Athabasca traverse cette région de l'Alberta, puis rejoint le fleuve Mackenzie, qui se déverse dans l'océan Arctique. Cette eau polluée traverse ma collectivité, Fort Smith, ainsi que toutes les autres collectivités de ce réseau hydrographique.
Les habitants du Nord voient comment des riverains de l'Athabasca, dans le Nord de l'Alberta, attrapent le cancer, phénomène que bien des gens croient directement lié à la pollution due à l'exploitation des sables bitumineux. L'expansion de cette exploitation signifie davantage de pollution. Le gouvernement ne se soucie pas que des habitants du Nord tombent malades tant que ses amis de l'industrie pétrolière font de l'argent.
Non seulement il n'y avait pas grand-chose de nouveau dans le discours pour les habitants du Nord, mais il n'y avait pas non plus grand-chose de positif. Le discours illustre l'attitude du gouvernement à l'égard du Nord. Il prouve que le gouvernement n'écoute pas les habitants du Nord et qu'il n'apprécie cette région que pour ce qu'elle peut lui rapporter.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir réagir aujourd'hui au discours du Trône. Le discours a été prononcé cette année au cours d'une période difficile pour tous les Canadiens, qui devront encore traverser des moments difficiles économiquement et socialement. La crise touche aussi les régimes de pension. Des familles sont aux prises avec des dettes sans précédent. Le taux de chômage chez les jeunes est élevé. Nous avons de graves problèmes environnementaux et la productivité stagne. Plus que jamais, il nous faut du leadership pour nous tirer d'affaire.
J'ai organisé récemment des assemblées publiques dans ma circonscription, , notamment à Greenstone, à Terrace Bay et à Marathon. Les gens souhaitent que le gouvernement fasse preuve de leadership au chapitre de la création d'emplois. Ils veulent un régime d'assurance-emploi plus juste. Notre industrie forestière a besoin de soutien. Les gens s'inquiètent à propos de leur pension. Ils veulent un régime d'imposition juste et une bonne gestion financière. Ils veulent une gérance de l'environnement adéquate afin que les générations futures aient de l'eau propre, de l'air pur et une planète en santé. Malheureusement, le programme du gouvernement ne nous sert que des voeux pieux sur la plupart de ces besoins tandis que d'autres sont complètement passés sous silence.
Je suis déçu de trouver dans le discours du Trône si peu des éléments désirés par les collectivités du Nord-Ouest de l'Ontario. Ce discours offre bien peu de réconfort à 1,6 million de Canadiens sans travail, dont la moitié arrivent maintenant au bout de leurs prestations d'assurance-emploi. Le discours du Trône montre que le gouvernement est à court de nouvelles idées. Il est difficile de croire que les conservateurs avaient vraiment besoin de proroger le Parlement pour repenser leur programme, puisqu'ils ne nous présentent à peu près rien de neuf.
Un discours du Trône ou un budget doit essentiellement assurer la prospérité des Canadiens. Il n'y a qu'un moyen rapide d'y parvenir quand le chômage est élevé, soit viser d'abord et avant tout la création d'emplois afin que tous les Canadiens puissent bénéficier de tous les signes de reprise économique.
On a beaucoup parlé dernièrement de reprise sans nouveaux emplois. À quoi sert une reprise économique s'il n'y a pas de création d'emplois et que les Canadiens continuent à chômer? Malheureusement, le discours du Trône et l'énoncé budgétaire traitent longuement de création d'emplois, mais offrent bien peu de solutions concrètes. Il n'y a aucun doute que certains des emplois perdus au cours des dernières années, de bons emplois, sont disparus pour toujours, mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons rien faire pour conserver ceux qui restent et investir dans les emplois verts de demain. Un des meilleurs moyens d'y parvenir serait de créer des mesures incitatives et de faire des investissements ciblés au lieu d'offrir aux grandes entreprises des réductions d'impôt excessives et inutiles.
Le secteur forestier est un exemple parfait d'une industrie qui a vraiment besoin de mesures de relance ciblées. Tout le secteur est vulnérable, en raison de toutes ces années où le gouvernement fédéral l'a négligé. Le gouvernement ne lui a manifesté qu'un intérêt de pure forme, y consacrant la maigre somme de 25 millions de dollars par année sur quatre ans pour l'aider sur le plan énergétique. Cela ne répond pas à ses besoins. On est loin du compte; on est loin de ce que l'industrie a demandé. Le gouvernement devrait, à tout le moins, négocier la fin immédiate de la subvention que les États-Unis accordent pour la liqueur noire résiduaire ou bien l'égaler, afin que nos producteurs puissent rivaliser sur ces marchés. Ce qui serait mieux encore, ce serait une stratégie de croissance à long terme pour le secteur forestier, accompagnée du financement nécessaire à sa mise en oeuvre.
L'assurance-emploi rapporterait gros aux Canadiens et à l'économie si des mesures étaient prises pour améliorer le système. D'après les chiffres publiés par le gouvernement, chaque dollar investi dans l'assurance-emploi génère 1,70 $ d'activité économique. Pourquoi fait-on si peu pour améliorer l'assurance-emploi? À ce jour, le gouvernement ignore les principales dispositions de la motion du NPD adoptée l'année dernière à la Chambre, laquelle visait à rendre plus équitable l'admissibilité à l'assurance-emploi et à supprimer le délai de carence de deux semaines. Par conséquent, la plupart des chômeurs du Nord de l'Ontario ne sont toujours pas admissibles aux prestations d'assurance-emploi, alors qu'ils ont payé les cotisations. Pire encore, le gouvernement augmentera les cotisations d'assurance-emploi dès la fin de cette année, jusqu'en 2015, au maximum permis en vertu de la loi. Il s'agit en fait d'une taxe sur le travail, imposée au moment le plus inopportun. Elle soutirera 19 milliards de dollars aux travailleurs et...