Le Comité a entendu de nombreux exemples de réussite
et les témoins lui ont décrit des programmes et des initiatives qu’ils jugent
efficaces. Par souci de fidélité et pour illustrer l’aspect positif des
résultats, nous avons reproduit textuellement, dans la mesure du possible, les
descriptions données par les témoins.
- Fondation Filles d'action dirige le projet Young
Women’s Leadership in Rural Development, « en partenariat avec des
organisations qui offrent des services aux filles et des collectivités rurales
de partout au Canada. […] Étant donné que les filles dans ces régions font face
à des défis uniques et à des circonstances économiques plus difficiles, à moins
de choix de carrière et d'éducation et à la nécessité de sortir de leur
communauté pour obtenir une éducation postsecondaire, il leur est plus
difficile d'accéder à du soutien si elles vivent dans la
violence. Souvent, il y a des attentes traditionnelles fondées sur le sexe
à l'égard des femmes, voulant qu'elles doivent seulement remplir leur rôle de
mère, par exemple. » Fondation Filles
d'action « travaill[e] également avec des Premières nations. S'il est vrai
qu'elles font face à des défis semblables à ceux des communautés rurales,
c'est-à-dire qu'elles sont isolées et dépendent des économies fondées sur les
ressources, elles ont également des défis supplémentaires liés à l'histoire du
colonialisme et à ses incidences sur leurs familles ainsi qu'aux difficultés
causées — des obstacles à surmonter en ce qui concerne la réussite
financière, le fait d'être parent, et ainsi de suite ».
- « Le programme Power of Being a Girl [mis
sur pied par le YWCA] est en fait une conférence sur la prévention de la
violence qui est donnée dans plus de 25 collectivités et qui rejoint plus
de 4 000 filles par année. Cette conférence met l'accent sur les
questions comme des relations saines, l'image corporelle, la santé sexuelle,
l'intimidation et la sécurité sur Internet ».
- « L'initiative Parce que je suis une
fille a été lancée en 2009 pour attirer l'attention sur les défis qui attendent
les filles et faire connaître leurs droits. [Le concept repose sur l’idée]
qu'investir dans le développement des filles est le moyen le plus direct pour
instaurer des changements sociaux à l'échelle planétaire ».
Il s’agit d’« un programme d'acquisition de compétences de base qui offre
aux enseignants, aux chefs de file étudiants et aux groupes communautaires un
outil clé en main pour aider les filles à surmonter les obstacles se dressant
sur la route de leur épanouissement. Les différents modules traitent des
problèmes auxquels les filles sont confrontées et proposent des activités, des
éléments de discussion, des ressources et des outils pour appuyer les jeunes
filles dans l'acquisition de chacune des compétences requises » Le projet s’appuie sur les commissions scolaires et
mise sur un modèle « conçu de manière à permettre aux filles d'examiner
ensemble, en toute sécurité, les sujets à l'étude de façon à s'appuyer l'une
l'autre dans la quête de leur plein épanouissement ». Des modules ont été créés sur divers sujets
en consultation avec le secteur privé. L’organisme a « ainsi par exemple
fait appel à l'expertise de Visa pour les modules sur les connaissances
financières; de Dove et Unilever pour le module sur l'amélioration de l'image
de soi; d'IBM pour le module sur les technologies de l'information et la
sécurité sur Internet; de Kraft Foods pour les questions touchant la nutrition;
et de Coca-Cola pour le thème des femmes dans le monde des affaires.
En plus de l'expertise ainsi harnachée, nous avons eu accès à des ressources
financières additionnelles de telle sorte que le matériel a pu être fourni sans
frais aux enseignants ».
- FemNorthNet, de l’ICREF, est « une alliance
de recherche centrée sur trois communautés du Nord : La Loche, en
Saskatchewan; Thompson, au Manitoba et Happy Valley-Goose Bay, au
Labrador » ainsi que Labrador West. « Le réseau
comprend des autorités municipales, des organismes communautaires, des
organismes nationaux et des chercheurs des universités des quatre coins du pays. » […] Les recherches réalisées « révèlent un besoin […] d'investissement
dans l'infrastructure sociale pour soutenir les jeunes femmes et améliorer
leurs perspectives économiques, surtout dans ces communautés du Nord ».
- La Maison des peuples autochtones à l'Université
McGill tient chaque année son « Eagle Spirit High Performance ». Celui-ci
« se déroule durant une longue fin de semaine en mai, et, à cette
occasion, de jeunes autochtones âgés de 13 à 17 ans de partout au pays
viennent passer la fin de semaine à McGill pour se renseigner sur les carrières
dans le domaine de la santé, entre autres domaines, et pour découvrir leur
passion. Et les activités du camp sont beaucoup axées sur le sport, la forme
physique et le bien-être global. […] [La Maison des peuples autochtones
constate] d'ailleurs que de plus en plus de participants au camp s'inscrivent à
McGill ».
- La Fédération de la jeunesse franco-ontarienne
(FESFO) « a été approchée par l'ONU pour développer une série de guides
dans le cadre du projet « Un monde de différence: la jeunesse en
action! ». Ces guides traitent entre autres de la violence, du sexisme, du
racisme, de la communication et de la résolution de conflit ».
- La Coalition d’Ottawa contre la violence faite
aux femmes a lancé un « programme intitulé ‘D’homme à homme’, qui incite
les jeunes hommes à mettre fin à la violence contre les femmes en abordant des
sujets comme la masculinité, la féminité, le sexisme et la violence sexuelle.
C’est un programme qui éveille l’espoir et qui nous rappelle que ce ne sont pas
tous les hommes qui sont violents ».
- « La National
Association of Indigenous Institutes of Higher Learning donne un excellent
exemple de ces pratiques prometteuses. L'association a été créée ces dernières
années pour répondre aux besoins de programmes postsecondaires mieux adaptés à
une clientèle autochtone, et notamment de filles. Ces établissements
d'enseignement supérieur sont une solution de rechange aux universités et aux
collèges provinciaux. Leurs programmes s'inscrivent dans une perspective
autochtone et portent notamment sur la connaissance de l'identité et de la
langue. Nombre de ces instituts sont situés dans les collectivités des
Premières nations, ce qui en facilite l'accès aux étudiants qui vivent dans les
régions éloignées; mais on en trouve aussi dans les grands centres urbains ».
- L’Organisme communautaire des services aux
immigrants d'Ottawa (OCISO) a mis sur pied le programme des jeunes immigrants
et réfugiés dont l'objectif « consiste à aider les écoles et les
fournisseurs de services à mieux protéger ces jeunes très vulnérables en leur
offrant les moyens de s'intégrer sans heurt à la société canadienne et
d'étudier à temps plein. Le programme des jeunes immigrants et réfugiés vise les enfants de
13 à 18 ans fréquentant l'école ». « On recrée au sein du groupe l'ambiance qu'on
retrouve dans un milieu de travail canadien. Un horaire est établi. Un des
enfants a reçu la formation. Il convoque le groupe le moment venu. Il y a un
chronométreur et un facilitateur. On aborde diverses questions : horaire,
gestion des conflits, rédaction de curriculum vitae et conseils pour se
présenter à une entrevue d'emploi. Pendant ces 14 semaines, les
membres de diverses professions s'adressent aux jeunes pour leur parler de leur
milieu de travail. »
- Dans le cadre du programme de mentorat
professionnel de l’OCISO, des professionnels immigrants « diplômés à
l'étranger sont jumelés avec des diplômés canadiens dans un domaine semblable.
Ensemble, ils explorent le marché du travail canadien ». Le programme a récemment
« reçu un petit montant pour mettre en place un programme semblable pour
les jeunes ».
Le programme a été mis en œuvre il y a environ cinq ans et dispose de « 200 mentors
canadiens jumel[és] avec des immigrants diplômés à l'étranger. […]. Le mentor
donne les renseignements sur le marché du travail canadien, la culture du
milieu, les occasions de réseautage et les stratégies de recherche d'emploi. Plus
de 60 [%] des mentorés se trouvent un emploi dans leur domaine et 15 [%]
suivent des cours de perfectionnement en vue de se trouver un emploi. »
- La Fédération de la jeunesse franco-ontarienne a
« un programme de littératie financière pour les filles et les garçons
[qui porte sur] la façon de faire un bon budget, de gérer une ligne de crédit.
[…] Ces cours de littératie financière doivent comporter un volet
sexospécifique ».
- Chaque année, le programme de l'équipe des
jeunes de Coast Capital Savings Credit Union « offre à 25 à 30 élèves
de 11e et 12e années une formation sur les services
financiers et une expérience en leadership. Dans le cadre du programme de
l'équipe des jeunes de Coast, ces élèves sont formés et travaillent dans nos
succursales, mais contribuent également à organiser les événements
communautaires de Coast et y participent. Ils acquièrent ainsi non seulement
des compétences professionnelles très utiles, mais également une expérience
précoce en intervention en public et leadership […] Plus de 300 élèves ont
obtenu leur diplôme à la suite de ce programme. Plusieurs anciens sont
maintenant des employés à temps plein de Coast dans divers postes, alors que
d'autres occupent ailleurs des fonctions qui exigent de très bonnes compétences
et connaissances dans le domaine financier ».
- Coast Capital Savings Credit Union a « un
conseil consultatif des jeunes pour débattre des montants à donner à la
collectivité et les allouer. […] Le conseil des jeunes doit analyser avec soin
les propositions pour s'assurer qu'elles correspondent [aux] objectifs de dons
[de Coast]. À la faveur de ce programme, les participants acquièrent des connaissances sur
la philanthropie institutionnelle et le rôle important qu'elle joue pour le
développement des collectivités. Ils apprennent également à réfléchir et à
analyser ».
- Le programme Éco-stages jeunesse (PESJ) du YWCA
offre aux jeunes sans emploi de 15 à 30 ans la possibilité de faire un
stage rémunéré au sein du secteur canadien des services communautaires et sans
but lucratif.
- Linamar Corporation travaille « avec les
réseaux scolaires locaux pour parrainer l'apprentissage de jeunes femmes. [Elle
s’est engagée] à former cinq femmes apprenties par année au cours des cinq
prochaines années ».
- « Ainsi, Techsploration
donne aux jeunes femmes de divers horizons, de la neuvième à la douzième année,
l'occasion de se renseigner sur les carrières dans ces domaines. Cela les aide
aussi à comprendre l'importance des mathématiques et des sciences au secondaire
pour leurs carrières à venir et cela les aide à comprendre le rôle crucial du
travail dans leur vie. Techsploration donne aux jeunes femmes la possibilité
d'améliorer leurs aptitudes à parler en public, à faire des présentations et à
rédiger des rapports. Elles apprennent également à communiquer, à faire preuve
de leadership et à travailler en équipe – des compétences que recherchent tous
les employeurs. Cela aide les participantes à avoir davantage confiance en
elles, une meilleure estime de soi et une conscience culturelle, mais, plus
important encore, Techsploration leur fournit de l'information. L'information,
c'est habilitant et cela change complètement les vies. »
- Women in Scholarship, Engineering, Science
&Technology offre un programme de recherche d’été dans le cadre duquel « des filles en onzième année
[viennent] passer six semaines à travailler au sein d'un groupe de recherche à
l'Université de l'Alberta, pendant l'été » et
elles sont rémunérées. Les filles « rencontrent des femmes ingénieures et
des femmes scientifiques et, à la fin des six semaines […] Elles découvrent
donc que c’est quelque chose qu’elles veulent faire et que c’est quelque chose
de pertinent à leurs yeux. »
- Linamar Corporation offre « un camp d’été aux jeunes filles de 10 à 12
ans, [òu] nous essayons [de les] éveiller à l’idée d'acquérir des compétences
et de faire carrière dans un corps de métier ».
- « Le programme
national d'Actua pour les filles a été élaboré en 1999 pour répondre à une
diminution notable de la participation des filles à nos camps [de science,
d’ingéniérie et de technologie] partout au pays ». « Le modèle de programmes destinés
exclusivement aux filles […] permet de procurer à celles-ci un environnement
sûr, exempt de jugements et divertissant où elles ont la possibilité
d'explorer, de créer et d'entrer en interaction avec des personnes qui
représentent, pour elles, des modèles positifs. » Ce modèle leur permet
« d'acquérir des compétences essentielles dans leur vie personnelle et
professionnelle, comme le travail d'équipe, la collaboration, la résolution de
problèmes, la pensée critique, les connaissances financières et les aptitudes
techniques ».
- Le programme national pour Autochtones d’Actua « touche 30 000 jeunes Autochtones
par année dans 200 collectivités de partout au pays. Il a une très grande
portée géographique et s'adresse aussi à des collectivités rurales et
éloignées. Il est important pour nous de joindre même les plus petites
collectivités du pays, accessibles uniquement par avion ou par bateau. »
- Chez GE Canada, « nous avons mis en œuvre un programme pour
nous aider à conserver notre effectif. Nous investissons davantage pour attirer
plus de femmes par nos horaires souples. »
- Linamar Corporation a «
organisé plusieurs ateliers, où [on a] jumelé des élèves des écoles secondaires
à des femmes qui exercent des métiers dans notre entreprise et ailleurs, pour
que ces jeunes apprennent en quoi consistent ces carrières. [On a] aussi
organisé plusieurs ateliers, où [on a] jumelé des élèves des écoles secondaires
à des femmes qui exercent des métiers dans notre entreprise et ailleurs, pour
que ces jeunes apprennent en quoi consistent ces carrières. »
- Le programme Y Act Up du YWCA « met l'accent sur les capacités de leadership et de prise de
décision des jeunes filles et les incite à s'engager civiquement tout au long
de leur vie dans leurs collectivités ». Il repose sur l’idée que
« lorsque les filles sont éduquées et responsabilisées, elles deviennent
des chefs de file à la maison, dans leurs collectivités et au-delà, de sorte
qu'elles améliorent leur prospérité économique ainsi que celle des personnes
qui les entourent ».
- L’équipe de l’engagement, de la communication et
de l’ouverture de l’Institut canadien de recherches sur les femmes est un « caucus de jeunes [formé] dans le but de rejoindre les autres
jeunes femmes pour les encourager à participer ».
- Chubb Insurance Company of Canada vise à « retenir,
former et promouvoir les meilleurs éléments [du] secteur en créant des
programmes de perfectionnement destinés spécialement aux femmes pour qu'elles
soient aussi nombreuses que leurs collègues hommes à accéder aux postes de
direction ». « La mission consiste à rejoindre les
femmes à tous les niveaux et de travailler avec elles au sein de la compagnie,
de notre secteur et des collectivités que nous desservons pour soutenir les
femmes. »
- Le Mouvement ontarien des femmes immigrantes
francophones (MOFIF) réalise un « projet intitulé "Viser haut" […] Ce projet a pour but de susciter la participation des femmes aux
postes décisionnels, notamment au sein des conseils d’administration […] Les
femmes ont été outillées, ont reçu une formation
complète de deux jours sur la gouvernance, dont une sensibilisation préalable à
la formation et une mise en situation à l'issue de cette formation. »
- Le Fonds pour les filles de la Fondation
canadienne des femmes fournit une aide financière pour « des programmes de recherche afin de
renforcer leurs facteurs de protection et de mobiliser leur corps, leur esprit
et leur génie ». Ces programmes « créent un milieu positif
entièrement féminin pour des filles de 9 à 13 ans afin de leur
permettre d’explorer la science et la technologie, de nouer des relations
saines avec des pairs et des adultes, d’être physiquement actives, d’acquérir
une littératie financière et médiatique et surtout d’apprendre la pensée
critique, d’assurer des rôles de leadership et de créer des liens sociaux
solides ». En ce
qui concerne les programmes pour les filles autochtones, l’organisme fait aussi
« la promotion des liens culturels et du renforcement
des liens avec les aînées et les autres femmes de la communauté qui jouent le
rôle de mentors et c'est vraiment un aspect essentiel des programmes
s'adressant à ce groupe ».
- YWCA GirlSpace « offre
de la programmation de qualité tout en se penchant sur les questions sociales
clés auxquelles les jeunes filles d'aujourd'hui doivent faire face et qui
répondent à leurs besoins divergents ».
- BPW Canada a un « programme de mentorat, au sein de [l’organisme]
même, et dans les chapitres national, provinciaux et locaux ».
- Coast Capital Savings Credit Union offre un
programme de mentorat visant à identifier les « personnes
à fort potentiel » [qui] sont susceptibles d’être autant des femmes que des
hommes. Elles sont encadrées. On leur donne une formation en leadership et des
affectations spéciales de leadership sur des projets importants pour
l'organisation […] Quand elles travaillent sur des projets importants et
qu'elles les mènent à bien, elles se font connaître et tout le monde les veut
dans leur équipe. »
- « Le projet de l'organisme Femmes Équité
Atlantique portait sur la rencontre des générations et l'équité socioéconomique
pour les femmes francophones et acadiennes évoluant en situation minoritaire
dans les provinces atlantiques. Le titre du projet était "La rencontre des
générations". Dans le cadre de ce projet, des jeunes filles et des femmes
de différents groupes d'âge ont participé aux rencontres. On y abordait quatre
dimensions : la participation des jeunes filles, les compétences, l'estime
de soi et la conscience critique. »
- L’Association des femmes autochtones du Québec
dispose d’un programme de mentorat exécuté « dans un cercle de leadership
qui affecte des mentors aux jeunes filles. Mais, de façon plus précise, il ne
suffit pas de mettre une femme en contact avec une fille, il faut également
faire connaître à la fille un domaine d'intérêt, peut-être comme devenir
députée, et la mettre en contact avec quelqu'un qui possède déjà un ascendant
politique; ou si elle désire devenir avocate […], avec une femme déjà membre du
barreau. Cela pour qu'elles puissent discerner un cheminement particulier
d'après leurs aptitudes et capacités et s'y exercer. »
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