:
Merci, monsieur le président.
Merci, mesdames et messieurs les membres du comité, de nous avoir invités à nous joindre à vous cette année.
Il y a au Canada 130 collèges, instituts de technologie, polytechniques et cégeps, et ces établissements sont répartis dans 1000 collectivités. Je sais qu'il y a des collèges dans bon nombre des circonscriptions que vous représentez. Nous sommes au service de 1,5 million d'apprenants. Les principales caractéristiques de ces établissements sont l'extrême satisfaction des étudiants et des employeurs à leur égard, les liens étroits qu'ils entretiennent avec l'industrie, des taux de placement qui vont de 85 à 95 p. 100 dans les six mois suivant l'obtention d'un diplôme et des programmes qui correspondent aux besoins de l'économie locale. Environ 20 p. 100 des étudiants des collèges ont déjà fréquenté l'université ou possèdent un diplôme universitaire.
Je vais parler des mesures visant à remédier aux graves pénuries de travailleurs qualifiés dans tous les secteurs de l'économie ainsi que de la contribution des collèges et des partenariats avec les petites et moyennes entreprises dont l'objectif est de répondre aux besoins du Canada sur les plans de l'innovation et de la productivité.
Nous avons parlé du manque de travailleurs qualifiés qui nous guette au cours de plusieurs séances du comité. Je suis heureux de vous dire aujourd'hui — ou peut-être ai-je le malheur de devoir vous dire aujourd'hui — que le secteur privé accorde maintenant beaucoup d'importance à cette question. La Chambre de commerce du Canada et les Manufacturiers et Exportateurs du Canada ont tous les deux affirmé que ce qui menace le plus la croissance économique, c'est la difficulté d'attirer et de maintenir en poste des employés qualifiés.
À moins que des mesures vigoureuses ne soient adoptées bientôt, d'ici 10 ans, les employeurs n'arriveront plus à trouver des candidats qualifiés pour environ 1,5 million de postes à pourvoir au pays. À l'heure actuelle, 70 p. 100 des nouveaux emplois exigent des études postsecondaires. Nous prévoyons que cette proportion sera de 80 p. 100 d'ici une dizaine d'années. Pour l'instant, le taux d'achèvement d'études postsecondaires est de 60 p. 100 au Canada.
L'immigration va être un facteur, mais de faible portée. La vraie solution, c'est d'accroître les capacités des gens qui sont déjà ici. Qu'on me comprenne bien: nous avons déjà des remplaçants pour les baby-boomers. Ils sont déjà ici, mais ils n'ont pas les ensembles de compétences dont les employeurs ont besoin.
Nous prions le gouvernement du Canada de collaborer avec les autres gouvernements, les organismes de la société civile et les établissements d'enseignement afin de permettre à tous les Canadiens d'acquérir les compétences dont ils ont besoin pour prendre part à l'activité économique de notre pays. Nous avons fait beaucoup de progrès dans ce domaine, mais nous sommes quand même encore bien loin de l'objectif.
Il y a beaucoup de solutions possibles. Par exemple, il y a 906 000 personnes de 15 à 29 ans qui ne travaillent pas et ne fréquentent pas l'école, et qui courent évidemment un risque d'exclusion sociale. Il s'agit de la génération NEET. Si nous n'offrons pas de possibilités à une jeunesse désengagée, les coûts sociaux vont être énormes. Nous devrions accroître l'accès aux compétences et à la formation essentielles à l'emploi, et c'est ce que les collèges font.
Il y a un écart énorme entre les Autochtones et le reste des Canadiens sur le plan scolaire. Des investissements équilibrés dans les programmes de la maternelle à la 12e année et dans les programmes d'études postsecondaires sont nécessaires. Nous avons fait un pas dans la bonne direction avec le budget 2012. Nous en sommes très heureux, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire. Nous devons sortir de l'impasse dans laquelle nous sommes depuis longtemps en ce qui concerne le Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire pour les Autochtones.
Les immigrants se heurtent à des obstacles lorsqu'ils cherchent à entrer sur le marché du travail, évidemment. Par contre, les services d'orientation offerts à l'étranger, la formation linguistique axée sur l'emploi et les programmes de transition vers le marché du travail offerts dans les collèges améliorent leurs perspectives d'emploi.
Les employeurs du Canada affirment que c'est dans les métiers que les postes sont le plus difficiles à pourvoir, et pourtant, le taux d'achèvement de l'apprentissage est inférieur au taux d'inscription. Les apprentis bénéficieraient d'une majoration des crédits d'impôt auxquels ils ont droit et de l'accroissement de la mobilité à l'échelle du pays. On se félicite beaucoup de la suppression de certains obstacles auxquels se heurtaient les personnes handicapées, mais la participation de ce vaste groupe de gens à l'activité économique du pays est de loin inférieure à celle des autres groupes. Nous devrions encourager les employeurs à embaucher des personnes handicapées à l'aide d'incitatifs fiscaux.
Comme M. Knight, nous sommes heureux d'avoir l'occasion de témoigner devant le comité cet après-midi. Je m'appelle Simone Thibault et je suis la directrice générale du Centre de santé communautaire du centre-ville, qui est situé seulement à quelques coins de vos bureaux.
[Traduction]
Je suis également membre du conseil d'administration de l'Association canadienne des centres de santé communautaires, l'ACCSC. C'est à ce titre que je suis venue témoigner aujourd'hui, avec mon collègue, Scott Wolfe, coordonnateur fédéral de l'ACCSC.
L'Association canadienne des centres de santé communautaires soutient des centres de santé communautaires dans l'ensemble du pays afin d'accroître l'accès à des soins de santé de grande qualité à l'échelle locale et de contribuer à la santé et au bien-être des gens, des familles et des collectivités. Il y a actuellement plus de 300 CSC au Canada, même si on les appelle souvent différemment d'une province à l'autre.
[Français]
On compte parmi ces 300 centres de santé communautaire, les CLSC au Québec, par exemple celui de Rimouski.
[Traduction]
Il y a aussi les centres de santé coopératifs de la Saskatchewan, comme celui de Prince Albert, les CSC de l'Alberta et de l'Ontario, comme le Boyle McCauley Health Centre à Edmonton et le Centre de santé communautaire Chatham-Kent à Chatham, en Ontario, ainsi que le Parkdale Community Health Centre à Toronto.
En réalité, il y a maintenant des centres de santé communautaires dans toutes les provinces et dans tous les territoires; toutefois, seulement une petite proportion des Canadiens y ont accès jusqu'à maintenant. Dans presque toutes les provinces, le Québec et l'Ontario faisant un peu exception à la règle, le nombre de CSC est très insuffisant, et les rares CSC qu'on y trouve manquent cruellement de financement.
Permettez-nous de vous parler un peu de ce que font les CSC concrètement pour mettre en contexte les cinq recommandations que nous vous présentons aujourd'hui.
Les centres de santé communautaires sont des centres de soins de santé primaires et de première ligne complets. Ils regroupent des fournisseurs de soins de santé, par exemple des médecins de famille, du personnel infirmier, des diététistes et des thérapeutes, afin qu'ils puissent travailler au sein d'une équipe interprofessionnelle plutôt que seuls de leur côté. Les gens peuvent ainsi recevoir des soins complets de la part du bon fournisseur et au bon moment. Les divers fournisseurs de soins de santé sont soutenus par le centre afin qu'ils puissent appliquer tout ce qu'ils ont appris au cours de leur formation — c'est là que nous comptons sur les collèges — et qu'on puisse tirer le maximum de nos précieuses ressources dans le domaine des soins de santé.
Ce n'est pas tout: en plus d'offrir des soins de première ligne intégrés et complets, les CSC assortissent les services de soins primaires offerts par leurs équipes de programmes de promotion de la santé, de services sociaux et de programmes communautaires — surtout en matière de promotion de la santé — qui mettent l'accent sur la prévention des maladies et sur le bien-être, plutôt que sur le traitement seulement. Un fournisseur de soins de santé qui constate l'existence d'une situation qui menace la santé d'une personne ou d'une famille et qui dépasse sa capacité de traitement — de mauvaises habitudes alimentaires liées à la pauvreté, par exemple — peut aiguiller le patient ou la famille vers d'autres ressources du centre pour la suite du cheminement vers la santé.
Diverses études ont montré que, grâce à cette démarche intégrée, les centres de santé communautaires offrent des soins efficaces et rentables et obtiennent de meilleurs résultats dans l'ensemble que les établissements qui appliquent des modèles de soins médicaux axés sur le traitement.
Vous trouverez des détails concernant les points que je viens d'aborder dans notre document de propositions en vue du budget, ainsi que le constat selon lequel il faut investir dans certains secteurs clés de la santé et des soins de santé et des explications à ce propos. Le message que nous aimerions transmettre au comité, qui est fondé sur notre travail sur le terrain et ce que nous observons dans les collectivités du Canada, est le suivant.
Nous sommes en train de nous diriger dangereusement vers une crise mêlant pauvreté, logement inadéquat et maladie, et donc vers des pressions sur notre système de soins de santé d'une ampleur catastrophique. Nous devons faire en sorte de mieux prévenir les crises de ce genre — c'est clair — et d'éviter que la catastrophe ne se produise.
Je cède la parole à Scott.
La bonne nouvelle, c'est que nous pouvons faire quelque chose et que nous savons comment.
Tout d'abord, nous savons que de plus en plus de Canadiens ne disposent simplement pas d'un revenu personnel et d'un revenu de ménage suffisants pour être en bonne santé et préserver leur santé, ni des ressources dont ils auraient besoin pour le faire. L'écart grandissant au chapitre du revenu et l'accès insuffisant à des logements adéquats et abordables à l'échelle du Canada sont deux facteurs clés. Ces pressions de nature financière de plus en plus importantes et l'amenuisement du filet de sécurité sociale aux échelons fédéral et provincial ont pour conséquence que bien des ménages n'ont tout simplement plus les moyens d'accéder à des aliments nourrissants, aux programmes de loisirs, aux mesures de soutien familial et aux autres ressources dont ils ont besoin pour assurer leur bien-être. Il faut que nous offrions les mêmes chances à tous et que nous permettions aux familles et aux collectivités du Canada d'accéder aux choses nécessaires à la santé.
Je vais passer très rapidement à nos recommandations. Nous sommes conscients du fait que ces cinq recommandations n'englobent pas l'ensemble des mesures qui doivent être prises pour que nous puissions atteindre l'objectif visé. Toutefois, ces recommandations sont un point de départ, et nous pensons que ce sont d'importants catalyseurs.
La première recommandation, c'est d'élaborer une stratégie fédérale de réduction de la pauvreté et d'investir adéquatement pour l'appliquer, une stratégie comme celle qui est décrite dans le projet de loi . La stratégie doit compléter les initiatives provinciales et territoriales.
La deuxième recommandation, c'est d'adopter et d'appliquer le projet de loi , ce qui supposerait l'établissement d'une stratégie fédérale en matière de logement qui fait cruellement défaut pour l'instant.
La troisième recommandation, c'est de négocier un nouvel accord de 10 ans en matière de santé avec les provinces et les territoires, accord qui serait assorti d'un financement stable et adéquat, ainsi que d'une majoration minimale de 6 p. 100 au cours des années qui viennent, et aussi de protéger la Loi canadienne sur la santé dans le cadre de cet accord.
La quatrième recommandation, c'est d'établir un programme fédéral d'assurance médicaments et de protéger davantage la santé et le bien-être des Canadiens en exemptant les soins de santé — y compris ce nouveau programme fédéral d'assurance médicaments — de l'application de l'AECG et d'autres accords commerciaux.
La cinquième recommandation, c'est d'accroître, grâce à des investissements, l'accès des Canadiens à des soins de santé primaires de grande qualité offerts par des équipes de fournisseurs en établissant une stratégie fédérale à cet égard et en finançant un réseau pancanadien de centres de santé communautaires.
:
Merci, monsieur le président. Mesdames et messieurs les membres du comité, bonjour.
Nous sommes honorés d'avoir été invités à témoigner aujourd'hui. DFI Canada est une association à participation volontaire de 1 800 directeurs financiers et dirigeants financiers principaux du pays. Les recommandations que nous vous présentons ont été rédigées par le comité de la fiscalité de DFI Canada, dont le président — Peter Effer, vice-président, Fiscalité à Pharmaprix — m'accompagne aujourd'hui.
Compte tenu de l'incertitude qui continue de caractériser l'économie mondiale, les restrictions budgétaires devraient demeurer une grande priorité. DFI Canada recommande au gouvernement fédéral de garder le cap sur l'équilibre budgétaire à court terme, puisque cela est nécessaire pour maintenir les programmes sociaux du Canada à leur niveau actuel.
DFI Canada encourage le gouvernement à poursuivre son examen des projets afin d'accroître l'efficacité et d'offrir des programmes et un processus d'élaboration des politiques rentables.
Si le gouvernement devait décider qu'il a besoin de recettes supplémentaires, il devrait envisager d'augmenter la TPS, puisque les économistes considèrent que les taxes sur les produits sont la forme d'imposition la plus efficace et la plus progressive.
DFI Canada a été l'un des premiers organismes à souligner, il y a quelques années, qu'il fallait simplifier le régime d'imposition. J'en ai profité pour m'amuser un peu en comparant la petite mesure législative prise en 1917 pour financer la Première Guerre mondiale avec le mastodonte qu'est devenue la Loi de l'impôt sur le revenu. Eh bien, malheureusement, je dois vous dire que, comme moi, au cours des deux dernières années, la loi de l'impôt n'a pas vraiment suivi un régime minceur.
Nous recommandons encore une fois au de créer un groupe de travail et de le charger d'effectuer un examen exhaustif de la Loi de l'impôt sur le revenu dans le but de la simplifier, car il est devenu impossible de respecter toutes ses dispositions, et les coûts engendrés étouffent tout le monde, que ce soit clair. Cette loi est trop lourde à administrer pour le gouvernement, et elle constitue un fardeau excessif pour les sociétés, et surtout les petites entreprises, qui sont l'un des principaux moteurs de l'économie. DFI Canada demeure disposé à participer aux travaux de ce groupe d'experts ou à aider le gouvernement de quelque manière que ce soit à faire ce travail utile.
Comment nous y prendre pour simplifier la loi de l'impôt?
Comme d'autres groupes, nous avons déjà encouragé le gouvernement à autoriser les sociétés à déclarer en même temps leurs revenus et la TPS/TVH perçus. Pour ne pas perdre trop de temps, je vous renvoie simplement à notre mémoire pour de plus amples détails là-dessus.
Une mesure importante que nous pourrions prendre dès maintenant pour simplifier le régime fiscal, ce serait l'adoption d'une loi prévoyant un processus obligatoire de règlement des différends avec l'ARC dans le cadre du processus de vérification sur place. En encourageant le règlement des différends au cours de la vérification, on permettrait au gouvernement et aux contribuables d'éviter des frais, et cela profiterait surtout aux petites organisations dont les ressources financières sont limitées.
Nous devrions également corriger un défaut du régime d'incitation des vérificateurs de l'ARC, puisque, en ce moment, les vérificateurs sont récompensés en fonction des irrégularités relevées, et non en fonction de ce qui finit par être prouvé. Pour l'instant, c'est comme si on récompensait un joueur de hockey pour le nombre de tirs au but plutôt que pour le nombre de buts marqués.
DFI Canada croit que, pour se doter d'une économie forte et durable, le Canada doit favoriser la commercialisation d'innovations. Ce que nous proposons au gouvernement, c'est que, dans le cadre du programme de RS et DE, il permette aux sociétés d'innovation d'émettre des actions accréditives similaires à celles qui sont émises dans le secteur du pétrole et du gaz et des mines. Comme cette idée a permis d'encourager l'exploration et la mise en valeur des ressources naturelles du Canada, elle devrait être appliquée à l'innovation dans tous les secteurs, et surtout celui de la fabrication.
Les actions accréditives pour l'innovation favoriseraient les investissements privés dans le secteur de l'innovation du Canada et n'entraîneraient pas de coûts supplémentaires pour le gouvernement, puisque le programme ne supposerait que le transfert de déductions et de crédits d'un contribuable à l'autre.
Le profil démographique de notre pays change. Nous devons faire en sorte qu'une population vieillissante saine et dynamique puisse continuer de contribuer à la productivité du Canada de diverses façons, notamment en demeurant plus longtemps au sein de la population active. Toutefois, les défis que doivent relever nos aînés sont considérables. Ils doivent faire une planification adéquate pour que leur revenu de retraite soit suffisant pour couvrir les dépenses prévues et imprévues, ainsi que les coûts des soins de santé et de l'aide à la vie autonome. DFI Canada encourage le gouvernement à mener une étude et à mettre au point un cadre national dans ce domaine.
Nous croyons qu'en appliquant nos recommandations, le gouvernement pourrait rationaliser ses activités, permettre une réduction du temps consacré aux activités de conformité, favoriser l'innovation et s'assurer que notre population vieillissante puisse continuer de contribuer à l'économie.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je représente le Conseil des Canadiens avec déficiences, organisme national qui représente les Canadiens avec déficiences de l'ensemble du pays. L'objectif du conseil est de faire du Canada un pays plus accueillant et plus accessible et de s'assurer que les Canadiens avec déficiences disposent du même accès que les autres aux biens et services que notre grand pays offre.
Beaucoup de progrès ont été réalisés au fil des ans. Ensemble, nous avons supprimé les obstacles qui empêchaient l'accès aux réseaux de transport, nous avons rendu les élections plus accessibles, nous avons mis au point des programmes d'apprentissage ouverts à tous et nous avons supprimé certains des obstacles à l'emploi pour les personnes handicapées. Nous avons créé de nouveaux modèles de prestation de services afin de favoriser l'autonomie des personnes handicapées, et nous avons constamment cherché des moyens d'améliorer graduellement la qualité de vie des Canadiens avec déficiences.
Franchement, ces améliorations ont été apportées parce que les personnes handicapées, les membres de leur famille et les organisations qui les représentent ont parlé des obstacles qui existaient. Nous avons parlé de nos droits et de nos responsabilités en tant que citoyens du Canada. Ce qui a toujours été et ce qui demeurera le facteur de changement, c'est le fait que les personnes handicapées prennent la parole. Il faut continuer de les encourager à le faire, parce que c'est grâce à cette prise de parole que nos collectivités sont plus accessibles et plus accueillantes.
Malheureusement, 18 organismes nationaux représentant les personnes handicapées ont été avisés récemment par la ministre Finley que les subventions qui leur étaient versées dans le cadre de la composante Personnes handicapées du Programme de partenariats pour le développement social seront réduites de 35 p. 100 en 2013-2014 et de 65 p. 100 en 2014-2015.
À partir d'avril 2015, ces organismes, le nôtre y compris, ne recevront plus de subventions.
L'Association canadienne des troubles d'apprentissage a déjà annoncé qu'elle cessera ses activités à la fin du mois de mars 2013. Elle ne sera pas la seule.
Le programme va continuer d'exister, avec un financement de 11 millions de dollars pour les projets. Toutefois, le processus de demande de financement sera un processus ouvert et concurrentiel. Tout organisme de charité sans but lucratif local, provincial ou national et toute université pourront demander du financement. Nous croyons que cette façon de faire va beaucoup nuire à la capacité des organismes nationaux et empêcher les personnes handicapées de se faire entendre.
Nous avons demandé à la ministre Finley de revenir sur sa décision et de réserver une partie des fonds aux organismes nationaux dans le cadre d'un processus ouvert et concurrentiel. Nous croyons qu'il faut encourager les personnes handicapées à prendre la parole. Il est sensé de procéder en faisant intervenir les personnes handicapées, les membres de leur famille et les organisations qui les représentent dans un dialogue au sujet des politiques publiques. Le CCD va bientôt rencontrer la ministre Finley pour discuter avec elle de ses préoccupations.
Le gouvernement du Canada a un rôle important à jouer qui consiste à aider les Canadiens avec déficiences à cerner les obstacles auxquels ils font face et à trouver des moyens de les surmonter. Il l'a souvent fait au cours des dernières années. Beaucoup de travail a été fait, mais il en reste également beaucoup à faire. La plupart des Canadiens avec déficiences sont pauvres, ils sont exclus de la population active et ils font face à de nouveaux obstacles chaque jour. Les gens qui sont pauvres au Canada sont très susceptibles de l'être, entre autres, parce qu'ils ont une déficience.
Ce qu'il faut, ce sont de nouvelles initiatives de lutte contre la pauvreté, notamment pour l'amélioration du régime enregistré d'épargne invalidité et la majoration des prestations d'invalidité du Régime de pensions du Canada. Entre autres problèmes à régler dans le domaine, il faut supprimer les obstacles auxquels se heurtent les personnes ayant une déficience intellectuelle qui souhaitent cotiser à un régime enregistré d'épargne invalidité, donner une plus grande portée au crédit d'impôt pour personnes handicapées et rendre les prestations d'invalidité du Régime de pensions du Canada non imposables.
Nous avons besoin de nouvelles initiatives pour accroître l'accès à l'emploi, notamment au moyen de cibles précises relativement aux emplois réservés aux personnes handicapées dans le cadre des ententes sur le marché du travail conclues avec les provinces ainsi que le fait d'étendre les prestations de maladie de l'assurance-emploi...
:
Merci, monsieur le président.
Bienvenue à tous les témoins.
J'aurais des questions à vous poser, mais je ne dispose que de cinq minutes, alors, monsieur Conway, même si je n'ai pas le temps de vous poser une question, je vous dirais que je suis d'accord avec vous lorsque vous parlez de la complexité du régime fiscal et du fait qu'il faudrait le simplifier. Je pense que le gouvernement devrait se pencher là-dessus. Il y a trop de petits crédits d'impôt différents, et il faut vraiment que nous envisagions une révision stratégique complète de notre régime fiscal.
Monsieur Knight, j'ai une question concernant les collèges communautaires et la pénurie de compétences en général. J'ai justement soulevé une question à la Chambre aujourd'hui là-dessus, et j'ai parlé du chômage chez les jeunes. Il y a beaucoup d'emplois très bien rémunérés qui exigent des compétences et une expertise, et il y a beaucoup trop de gens de tous âges, mais surtout des jeunes, qui n'ont pas les qualifications nécessaires pour les occuper en ce moment. J'ai rencontré des propriétaires d'entreprise très frustrés par la difficulté de trouver des travailleurs qualifiés. Oui, il s'agit de diplômes universitaires, mais il s'agit aussi de formation dans les métiers, comme vous le disiez si bien.
Quelle serait votre recommandation pour ce qui est de mieux tirer parti des ressources du réseau de collèges communautaire afin de remédier à cette pénurie? Je reçois les doléances des employeurs, mais comment nous y prendre pour régler ce problème de placement?
Pour ce qui est de l'importance des centres de santé communautaire dans les circonscriptions rurales — par exemple, la Hants Shore Health Clinic dans ma collectivité — et de leur incidence, surtout sur une population vieillissante dans les collectivités rurales, vu la difficulté de maintenir en poste des médecins et des infirmières, ces cliniques sont d'une importance capitale.
J'aimerais commencer par toute la question de la formation et de l'apprentissage, monsieur Knight, et de ce nouveau phénomène des postes qui demeurent vacants alors qu'il y a des gens sans emploi, ainsi que de la pénurie de compétences au Canada. Ce n'est pas un phénomène propre au Canada. J'ai assisté à une conférence de l'Amérique latine au printemps dernier au Mexique. Un ministre brésilien y a parlé du besoin de revaloriser les métiers spécialisés. Je me suis dit que c'était quelque chose qui s'appliquait au Canada aussi. Pour une raison quelconque, depuis 20 ou 30 ans, le respect pour les métiers spécialisés semble avoir diminué. Tout le monde est aiguillé vers les universités et, dans certains cas, vers les collèges communautaires, et il y a une tendance qui s'éloigne des compétences dont nous avons réellement besoin en ce moment.
Si on examine ce que l'Allemagne a fait, le succès qu'elle a connu, non seulement sur le plan de la productivité, mais également par rapport à des choses comme la disparité des revenus — elle est moins grande en Allemagne, et l'économie du pays est productive et robuste. Avons-nous besoin d'une stratégie nationale en matière d'apprentissage que nous appliquerions en collaboration avec les provinces, sans leur imposer notre volonté, mais en collaborant avec elles pour mettre au point des solutions?
Vous avez parlé des obstacles découlant des différences entre les provinces. Avons-nous besoin d'une stratégie nationale ayant pour objectif, entre autres, de revaloriser les métiers spécialisés et de mettre au point une stratégie nationale sur l'apprentissage permanent?
:
Merci, monsieur le président.
Merci à tous les témoins d'être venus.
M. Knight a parlé d'une stratégie nationale en matière d'apprentissage. Je pense qu'il y aurait un certain nombre de problèmes, un certain nombre de difficultés, si nous voulions mettre en place une stratégie de ce genre. Nous n'arrivons même pas à nous doter d'un organisme national de réglementation des valeurs mobilières, alors imaginez ce que ce serait de mettre en place une stratégie nationale dans le domaine de l'apprentissage.
Je pense que ce qui serait le plus utile, c'est qu'ils comprennent que l'apprentissage dure toute la vie et ne se termine pas nécessairement lorsqu'on finit ses études à 22 ans, lorsqu'on sort du collège ou de l'université, baccalauréat, maîtrise ou doctorat en main. Voilà le genre d'idée qui devrait faire partie de la culture des gens et que nous devrions essayer de leur faire adopter pour l'avenir.
J'ai été très intrigué par beaucoup des choses que vous avez dites. L'accès à la main-d'oeuvre spécialisée est un énorme problème au Canada, et les choses ne vont qu'empirer. Vous avez tellement raison de dire que nous ne pouvons pas compter entièrement sur l'immigration pour régler ce problème à notre place.
Bon, nous sommes en train d'apporter des modifications au processus d'immigration. Il va être davantage axé sur la demande de main-d'oeuvre. Néanmoins, cela ne va pas régler notre problème.
Vous avez parlé de plus de 900 000 personnes âgées de 15 à 29 ans. Encore là, c'est un énorme problème. Si vous pouviez le régler aujourd'hui, quel serait votre plan pour tenter de régler ce problème qui touche les 15 à 29 ans?
:
Eh bien, régler ce problème aujourd'hui serait une tâche de grande envergure. Il faudrait employer de nombreuses stratégies.
Je crains que nous ne négligions ce groupe de personnes. Je crains que nous ne leur offrions pas de choix, de possibilités. Nous ne les avons pas désignés. Nous ne leur tendons pas la main comme ils en ont besoin. Ils ont besoin d'être amenés à apprendre. Ils ont besoin d'un apprentissage permanent; je suis tout à fait d'accord. En réalité, nous formons autant d'adultes que de jeunes. Dans certains collèges, la moyenne d'âge est dans la trentaine.
Je pense que votre idée d'apprentissage permanent peut tout à fait être un élément d'une vision nationale ou d'une stratégie nationale. Il pourrait y avoir plusieurs stratégies nationales, et les stratégies différentes s'appliqueraient à différents endroits. Mais cette vision d'un pays où les gens ont une meilleure formation est vraiment essentielle si nous voulons régler les problèmes en question, à l'aide de très nombreuses stratégies différentes.
Les perspectives sont assez sombres pour les entreprises canadiennes. L'immigration n'est qu'un petit coup de main. Nous avons besoin de centaines de milliers de personnes dans divers secteurs où les gens prennent leur retraite et où il n'y a personne pour les remplacer. C'est un problème de portée nationale, et sa solution passe par une vision nationale et une initiative nationale. Elle doit faire intervenir tout le monde, tous les partenaires — les provinces, les municipalités, les établissements d'enseignement et les organismes de la société civile. Nous devons désigner ce problème comme étant la principale contrainte à laquelle notre pays fait face sur le plan économique et nous devons trouver un moyen de collaborer pour trouver une solution.
Nous avons réglé beaucoup de problèmes sociaux. Nous avons réglé le problème de l'alcool au volant. Nous avons réglé le problème du tabagisme. Nous pouvons régler le problème de la formation grâce à une stratégie et à une vision de portée nationale.
Je veux d'abord remercier les témoins.
J'ai remarqué que Mme Thibault avait pris soin de mentionner un élément se rapportant à chacune de nos circonscriptions, notamment le CLSC de Rimouski. C'était très bien pensé.
Je vais cependant poser mes premières questions à M. Conway parce que j'ai beaucoup aimé, entre autres, ses remarques sur la simplification fiscale. À ce sujet, j'aimerais répéter ce que ma collègue, Mme Nash, a mentionné et que j'ai souligné également lors de discours que j'ai livrés dans ma circonscription, à savoir qu'en 1917, la Loi de l'impôt sur le revenu comportait 10 pages, alors qu'aujourd'hui, elle en compte 3 300. C'est un sujet très pertinent. Je vais y revenir plus tard.
Quelque chose a attiré mon attention. Vous avez dit que vous seriez possiblement ouverts à une hausse de la TPS, à savoir que cela ne devrait pas être en dehors du débat. À partir de 2006, le gouvernement a réduit la TPS de 2 points de pourcentage. Plusieurs économistes — et je suis moi-même de cet avis — ont avancé que si le gouvernement voulait réduire l'imposition pour stimuler la croissance économique, une réduction de la taxe de vente comme la TPS n'était pas le meilleur moyen. Ils prônaient davantage une réduction de l'impôt sur le revenu.
Est-ce que vous partagez cet avis?
:
Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup aux témoins d'être là. Désolé, je suis en retard; je devais participer aux travaux d'un autre comité.
Je m'intéresse aux questions de la productivité et de la mobilité de la main-d'oeuvre, aux employés des petites et moyennes entreprises, qui représentent 60 p. 100 de notre main-d'oeuvre, et à de possibles crédits d'impôt, pour la formation, les déplacements ou l'hébergement, en raison de la nature de notre économie.
J'aimerais surtout savoir ce qu'ont à dire les Dirigeants financiers internationaux du Canada. J'ai lu les réponses que vous avez fournies aux questions, et je dois dire que j'ai été impressionné par bon nombre d'entre elles.
D'entrée de jeu, vous semblez représenter un groupe de personnes très influent, certains des principaux penseurs du monde financier au Canada. On dirait que la plupart de ces penseurs sont membres de votre groupe. Est-ce que je me trompe?
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Knight, content de vous revoir.
Bienvenue à tout le monde.
Ce que j'ai à dire ne sera pas totalement nouveau, parce que nous en avons déjà parlé avant.
Je viens du mouvement syndical de Hamilton. Bien sûr, nous avons eu notre lot de problèmes dans le domaine manufacturier depuis 20 ans. Étonnamment, je ne vais blâmer personne. C'est quelque chose qui est arrivé. C'est fait. Il faut maintenant se demander ce que nous allons faire.
J'ai déjà dit que les Canadiens s'attendent à ce que le gouvernement intervienne dans divers domaines. Parfois, il n'est pas nécessaire de fournir de l'argent. Parfois, le gouvernement doit jouer un rôle habilitant.
Venant du milieu syndical, je crois fortement à l'apprentissage des métiers. Vous en avez parlé dans une certaine mesure. J'ai cru comprendre, d'après vos commentaires, que vous avez l'impression que, de nos jours, il manque une vision nationale, la stratégie ou le plan qui permettrait de préparer les travailleurs à la prolifération des débouchés.
M. Van Kesteren a parlé de l'Allemagne dans sa déclaration, et je suis d'accord avec lui, l'Allemagne est l'un des meilleurs modèles qui existent. Les dirigeants ont appris il y a longtemps à travailler main dans la main avec les syndicats et le système d'éducation. C'est pourquoi le pays a réussi à conserver des travailleurs très spécialisés et à assurer leur perfectionnement.
Mais j'aimerais pousser l'argument de M. Brison un peu plus loin. En Ontario, dans les années 1990... et je crois que vous vous rappellerez que le gouvernement néo-démocrate de l'époque a créé le Conseil ontarien de formation et d'adaptation de la main-d'oeuvre. L'objectif était en partie de créer, dans les collectivités locales, des CLFA pour permettre aux collectivités de dépenser les fonds provinciaux et certains fonds fédéraux dans le recyclage de la main-d'oeuvre et ce genre de choses. Le gouvernement conservateur actuel a, bien sûr, laissé l'initiative en place après l'avoir amputée.
Croyez-vous que le gouvernement actuel devrait revenir sur sa décision, et, peut-être, envisager de rétablir le COFAM pour faciliter les rapprochements entre les divers groupes d'intervenants? Il y avait des représentants du milieu syndical, du milieu des affaires et du milieu de l'éducation.
:
Nous avons aussi un problème, celui de favoriser le déplacement des travailleurs à l'échelle du pays. Il y a le Sceau rouge, pour les métiers, pour s'assurer que les gens reçoivent une formation selon différents niveaux pour répondre aux besoins partout au pays. Là encore, il s'agit d'une structure qui permet la collaboration du milieu de l'éducation, du gouvernement et des syndicats.
Monsieur Conway, dans votre exposé — je suis sûr que vous vous attendiez à ce que quelqu'un vous en parle —, je crois vous avoir entendu dire que la TPS était une taxe progressive. Ça me chicote un peu, parce qu'une taxe à la consommation, selon moi...
Je devrais rappeler que, quand Sheila Copps a démissionné en raison de la TPS, je suis arrivé tout juste derrière elle dans la course. Alors, vous savez donc ce que j'en pense.
Selon nous, une taxe à la consommation a un impact disproportionné sur la classe moyenne et la classe inférieure, comparativement aux mieux nantis. Selon moi, l'impôt sur le revenu est la façon la plus équitable de répondre aux besoins du gouvernement, aux besoins de notre société, et d'obtenir des résultats.
On peut débattre du caractère équitable des différents modes de taxation, mais au cours des deux dernières années, ici, dans le cadre des travaux de notre comité, dans les audiences préalables au budget, nous avons beaucoup entendu parler du fait que le gouvernement devait jouer un rôle principal en matière d'infrastructure. Avec vos PDG, vous allez beaucoup interagir avec les municipalités, la Fédération canadienne des municipalités, entre autres, et leur déficit de 124 milliards de dollars.
Je me demande quelle est votre opinion, au niveau global, concernant le fait que le gouvernement fédéral investit directement pour obtenir des fonds de contrepartie d'entreprises dans le domaine de l'infrastructure.
:
Monsieur le président, membres du comité, comme vous le savez, on présente souvent la croissance économique comme un phénomène constitué d'une série d'alternatives: secteur des ressources ou secteur manufacturier, collège ou université, recherche fondamentale ou recherche appliquée. Il s'agit là de faux dilemmes. Il n'existe pas de solution unique pour assurer la prospérité. La société est trop complexe, et les composantes de notre réussite sont trop interdépendantes pour qu'une telle solution unique puisse fonctionner.
[Français]
Une économie prospère lorsque les citoyens peuvent imaginer et saisir les occasions de créer un monde meilleur. En tant que président de la Fédération canadienne des sciences humaines, je représente plus de 85 000 étudiants et chercheurs. Leur travail nous aide à comprendre des questions qui nous préoccupent tous, notamment le harcèlement, la sécurité et l'immigration.
[Traduction]
Leurs travaux de recherche permettent aux entreprises de prospérer, animent la résolution numérique et favorisent l'innovation dans tous les secteurs.
En dépit de ce que vous avez entendu, le taux d'emploi des diplômés en sciences humaines ne demeure pas à un bas niveau. Certes, il leur faut un peu plus de temps que des diplômés en génie ou en sciences infirmières pour lancer leur carrière, mais l'évolution de leur revenu d'emploi demeure très saine. De fait, 8 des 11 professions affichant les taux de croissance les plus élevés au Canada sont exercées essentiellement par des diplômés en sciences humaines.
C'est la raison pour laquelle des représentants d'universités chinoises sont récemment venus au Canada. Ils voulaient qu'on leur fournisse des conseils sur l'éducation menant aux professions libérales. Ils veulent que leurs diplômés réussissent au sein de l'économie du savoir, soient plus polyvalents et plus aptes à passer d'une carrière à l'autre.
[Français]
Cette faculté d'adaptation exige des aptitudes d'analyse et de communication conjuguées à une sensibilité internationale provenant d'une éducation diversifiée et enrichie par la recherche.
[Traduction]
Il est significatif que le rapport intitulé « L'état de la science et de la technologie au Canada, 2012 » ait confirmé que le pays représente une puissance mondiale dans le secteur de la recherche, et pas uniquement dans le champ de la recherche médicale. Le Canada fait partie des quatre premiers pays en importance dans les domaines des études historiques, de la psychologie, des arts visuels et des arts de la scène, en plus de faire partie du groupe des nouveaux chefs de file en matière de médias numériques. Ces réussites n'auraient pas été possibles sans les investissements directs soutenus du gouvernement fédéral en recherche.
[Français]
Nous avons aussi besoin d'institutions comme Statistique Canada et Bibliothèque et Archives Canada pour recueillir des données probantes afin d'éclairer les politiques, répondre aux questions et servir de fondement aux futures découvertes.
[Traduction]
À l'ère de la numérisation et de la mondialisation, le fait de posséder une solide infrastructure de recherche n'est pas du luxe — c'est essentiel. Nous savons que si nous ne faisons rien, nous allons rapidement nous laisser distancer par les autres.
Si vous le permettez, je vais vous parler de trois mesures spécifiques qui permettront au Canada de consolider sa position avantageuse au sein d'une économie du savoir mondialisée.
Premièrement, il faut accroître le financement accordé aux trois organismes subventionnaires et à la FCI. Nous encourageons le gouvernement à équilibrer davantage son portefeuille inter-conseils en allouant une part des futures hausses de financement au CRSH, comme il l'a fait dans le cadre du Budget de 2011.
Comme l'innovation est fondamentalement un processus humain complexe, la recherche en sciences humaines est un élément essentiel de l'amélioration de notre rendement national.
[Français]
Deuxièmement, il s'agit d'investir dans la prochaine génération de professionnels et de dirigeants canadiens par l'entremise d'un sous-programme de bourses ainsi que de la formation.
[Traduction]
Cela englobe les occasions qui s'offrent à l'étranger, comme l'a recommandé récemment le Comité consultatif sur la Stratégie du Canada en matière d'éducation internationale. Nous devons nous appuyer sur le bon travail que nous faisons ici et qui mène à la création d'emplois. Mitacs et Connexion Canada, dont les programmes consistaient habituellement en des stages en recherche industrielle, cherchent à présent à mobiliser les étudiants du secteur des sciences humaines.
Enfin, il faut mettre à profit les investissements prévus dans le budget de 2012 et recommandés par Jenkins, investir dans des initiatives de collaboration intersectorielle entre les établissements d'enseignement, les gouvernements, les collectivités et les organismes sans but lucratif.
Nous sommes en train de respecter les engagements que nous avons pris dans ce domaine en aplanissant les obstacles à la collaboration.
[Français]
Par exemple, le projet IMMERSe, financé par le CRSH, dont le ministre a fait l'annonce à notre congrès annuel, soutient la collaboration entre les universités et les partenaires de l'industrie pour mieux comprendre les réalités sociales et économiques du jeu et du divertissement numériques.
[Traduction]
Comme l'a déclaré le gouverneur général, la collaboration entre les collectivités et les universités « nous aidera à nous assurer que l'innovation sociale demeure un élément clé de la dynamique canadienne de l'innovation ».
Monsieur le président, on nous a demandé de répondre à cinq questions importantes portant sur divers thèmes. Les trois mesures spécifiques que nous préconisons constituent une réponse à toutes ces questions, et leur mise en oeuvre sera avantageuse pour le Canada et les Canadiens.
[Français]
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Le gaz naturel est un élément essentiel du portefeuille énergétique du Canada. Il ne sert pas uniquement à produire de l'électricité — il comble environ 30 p. 100 des besoins énergétiques du pays. Bien plus que la moitié de la population canadienne a recours au gaz naturel, qui est utilisé pour fournir chauffage et électricité à plus de six millions de maisons, d'appartements, d'entreprises, d'hôpitaux, d'écoles et d'autres installations partout au pays.
À l'heure actuelle, la facture moyenne de gaz naturel représente approximativement 0,6 p. 100 — ou six dixièmes de 1 p. 100 — des dépenses d'un ménage. Il s'agit là du tiers des sommes dépensées pour l'électricité, et du septième des sommes dépensées pour les transports.
Cela représente une valeur non négligeable dans une conjoncture économique difficile. Si nous ajoutons à cela la polyvalence, la fiabilité, la sûreté et le rendement environnemental de cette source d'énergie, nous ne pouvons que conclure que le gaz naturel procure un avantage concurrentiel important au secteur des ressources du Canada et à l'infrastructure qui le soutient.
Ces renseignements clés permettent de remettre en contexte les réponses que nous avons fournies aux cinq questions que le comité a posées aux témoins.
En ce qui concerne votre question concernant les difficultés posées par la reprise et la croissance économiques ou les défis à relever en matière de productivité, nous estimons que notre produit constitue l'élément clé de notre réponse. En raison de son abondance, de son caractère abordable, de sa polyvalence et de sa fiabilité, le gaz naturel contribue à la reprise et à la croissance économiques et accroît la productivité. L'industrie du gaz naturel, qui s'appuie sur un réseau de transmission et de distribution remarquablement solide constitué de centaines de milliers de kilomètres de conduites souterraines, est un élément crucial de la solution aux problèmes posés par la reprise et la croissance économiques et la productivité.
Pour ce qui est de la création d'emplois, notre réponse comporte deux éléments. D'une part, l'exploitation du gaz naturel crée énormément d'emplois partout au pays, et cela ira en augmentant puisque l'abondance de cette ressource devient de plus en plus évidente. D'autre part, en matière de création d'emplois, l'industrie du gaz naturel offre un autre avantage, qui est peut-être encore beaucoup plus important que le premier. Les investisseurs sont à la recherche du meilleur rendement du capital investi possible. L'énergie abordable contribue à accroître ce rendement, de sorte qu'elle attire souvent les investissements, lesquels se traduisent par la création d'emplois puisque les entreprises et les représentants de l'industrie s'installent dans les marchés offrant de l'énergie abordable. Comme il dispose de gaz naturel et d'une infrastructure sécuritaire et fiable, le Canada est l'un de ces marchés.
En ce qui a trait à votre question concernant les défis sur le plan démographique, je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce que bon nombre de personnes vous ont déjà dit, à savoir que la main-d'oeuvre est vieillissante et que nous devons attirer au pays de la main-d'oeuvre qualifiée. L'industrie du gaz naturel n'échappe pas à ce phénomène, qui soulève de graves préoccupations. L'industrie du gaz naturel, comme la plupart des autres industries, est prête à collaborer avec le gouvernement pour tenter de régler ce problème.
Quant à votre dernière question, qui porte sur les autres défis à relever, j'y répondrai en me penchant de manière un peu plus approfondie sur trois défis auxquels fait face le pays et en invoquant le fait que, à notre avis, l'industrie gazière a la possibilité, en partenariat avec le gouvernement, de les relever.
Le premier défi concerne le développement des collectivités éloignées et des collectivités du Nord. Ce développement est de plus en plus important pour la réalisation des promesses liées à nos ressources naturelles, à notre souveraineté et au bien-être socioéconomique des Canadiens autochtones et non autochtones qui vivent dans ces collectivités.
L'ACG aimerait collaborer avec le gouvernement fédéral pour évaluer la mesure dans laquelle l'utilisation du gaz naturel pour combler les besoins de ces collectivités en matière de chauffage et d'électricité peut réduire les coûts énergétiques et améliorer le rendement environnemental. Ensemble, nous pouvons mettre à contribution les investissements faits par les entreprises canadiennes de services publics et d'autres sociétés pour financer l'infrastructure. Nous pouvons combiner les technologies à rendement élevé et des technologies du gaz naturel, par exemple les systèmes de cogénération de chaleur et d'électricité et des systèmes de biogaz, pour réduire les coûts énergétiques et l'empreinte environnementale. Nous pouvons soutenir un programme d'échange de renseignements facilitant la conception et la mise en service de systèmes énergétiques communautaires.
Le deuxième défi concerne le besoin sociétal plus vaste consistant à stimuler l'innovation et l'efficience. Le gouvernement a indiqué qu'il s'agissait là de priorités, et il cherche des façons de susciter plus d'activité de manière à ce que l'économie canadienne demeure le plus novatrice et efficiente possible.
Comme le Canada est l'un des principaux producteurs et consommateurs d'énergie dans le monde, il est souvent considéré comme un chef de file en matière d'énergie, d'innovation et d'efficience. L'ACG veut que cette tendance se maintienne pour l'industrie gazière. À cet égard, nous tendons la main au gouvernement pour l'inviter à collaborer à notre initiative sur l'énergie, la technologie et l'innovation canadiennes afin d'attirer les investissements stratégiques permettant de faire connaître et de commercialiser les technologies du gaz naturel.
En outre, les sociétés membres de l'ACG montrent depuis longtemps la voie à suivre au moment de stimuler l'efficience énergétique. Nous continuons à le faire, mais à présent, nous collaborons également à de nouvelles initiatives, par exemple QUEST, pour accroître la compréhension de l'efficience afin d'améliorer l'infrastructure. Nous estimons que le gouvernement doit veiller, dans le cadre de ses programmes en matière d'efficience, à collaborer le plus étroitement possible avec les entreprises de services publics et des initiatives comme QUEST.
Quant au troisième défi, il concerne les transports. Je sais que ma collègue Alicia Milner, de l'ACVGA, s'est présentée hier devant le comité. Comme elle l'a sûrement souligné, les Canadiens se déplacent beaucoup; la géographie du pays, l'éparpillement de la population et la nature de l'économie canadienne sont des éléments qui contribuent à cela. Des transports efficaces exigent de l'énergie, et, dans une perspective historique, le gaz naturel n'a joué qu'un très petit rôle dans le domaine des transports au Canada. Nous avons la possibilité de changer cela.
Ressources naturelles Canada a collaboré avec un certain nombre d'intervenants du secteur privé pour élaborer le document intitulé Plan d'action pour le déploiement de l'utilisation du gaz naturel dans le secteur du transport canadien, où il est indiqué que le sous-secteur des véhicules moyens et lourds constitue un bon point de départ, c'est-à-dire un sous-secteur où le gaz naturel peut réduire considérablement les coûts liés au carburant, les coûts de fonctionnement et les émissions.
L'ACG partage les préoccupations formulées par l'ACVGA. Nous estimons que le gouvernement du Canada doit donner suite à l'ensemble des recommandations formulées dans son plan d'action et établir un partenariat avec l'industrie afin d'établir les mesures à prendre pour faire en sorte que le Canada demeure concurrentiel dans le marché nord-américain.
Monsieur le président, à notre avis, le gaz naturel est un choix énergétique éclairé, et il fait de plus en plus d'adeptes parce qu'il est polyvalent, fiable, abordable, sûr et propre. Nous croyons que les entreprises de distribution du gaz naturel membres de l'ACG, et que le gaz naturel en tant que tel, pourront contribuer, dans l'avenir, à la réalisation des objectifs du gouvernement sur le plan économique, énergétique et environnemental.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'adresser aux membres du comité.
:
Je vous remercie, monsieur le président, d'avoir invité la Centrale des caisses de crédit du Canada à prendre part aux consultations prébudgétaires annuelles. Nous nous sommes déjà présentés devant le comité dans le passé, et nous apprécions l'excellente relation que nous avons avec ses membres ainsi qu'avec l'ensemble des parlementaires.
Plus particulièrement, nous sommes heureux d'être invités à un moment aussi opportun pour le réseau des coopératives de crédit. En effet, le troisième jeudi d'octobre est la Journée internationale des caisses de crédit, au cours de laquelle nous soulignons les nombreuses réalisations des caisses de crédit partout au Canada. De plus, la troisième semaine d'octobre est également la Semaine des coopératives au Canada. Pour l'occasion, le premier ministre a publié un communiqué dans lequel il qualifiait les coopératives de « modèles d'excellence ». Il a déclaré ce qui suit:
Les coopératives canadiennes contribuent grandement à la prospérité économique de notre pays... La bonne santé de nos institutions financières, y compris nos coopératives de crédit, a été un facteur déterminant qui a permis au Canada de surmonter la période d'incertitude économique mondiale et d'en sortir relativement indemne... Je tiens à féliciter le mouvement canadien des coopératives de crédit, qui a pris l'engagement d'assurer le bien-être financier de ses membres tout en redonnant à la collectivité.
La semaine dernière, à Québec, j'ai participé au premier Sommet international des coopératives, qui réunissait 2 800 personnes provenant de 91 pays. Il s'agissait d'une expérience tout à fait unique. Cet événement s'est avéré inspirant. En effet, il illustrait dans toute son ampleur l'énorme importance des coopératives dans l'économie mondiale. Par exemple, nous avons appris que les coopératives employaient actuellement 100 millions de personnes dans le monde. Si l'on additionne les recettes des 300 premières coopératives en importance dans le monde, on obtient le chiffre de 1,6 billion de dollars, soit l'équivalent de la neuvième économie mondiale en importance.
Le sommet de Québec découlait de la proclamation par les Nations Unies de l'année 2012 comme l'Année internationale des coopératives. Je pense que j'en ai assez dit à propos du volet commercial.
Aujourd'hui, je m'adresse à vous au nom des coopératives de crédit du Canada. Ces institutions financières dispensent l'ensemble des services offerts par les banques tout en étant constituées selon la formule coopérative, et donc dirigées de façon démocratique par leurs membres, qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises.
Le réseau de coopératives de crédit du Canada demeure un acteur important et concurrentiel dans l'industrie des services financiers. Je travaille pour la Centrale des caisses de crédit du Canada — aussi appelée « la Centrale » —, association commerciale nationale qui représente ses organisations membres et, par leur entremise, 359 coopératives de crédit.
Les coopératives de crédit du Canada exploitent un réseau comptant plus de 1 700 succursales qui dessert plus de cinq millions de membres et emploient presque 26 000 personnes. Près du quart des succursales sont situées dans des petites collectivités, où elles sont le seul pourvoyeur de services financiers.
Je veux simplement prendre un instant pour attirer votre attention sur les deux derniers chiffres que j'ai mentionnés: les coopératives de crédit emploient environ 26 000 personnes, et elles constituent l'unique institution financière dans quelque 400 collectivités.
À titre de coopératives financières appartenant à leurs membres, leur mission est différente de celle des banques, dont la recherche du profit représente la principale motivation. Les coopératives de crédit ne sont pas motivées par l'optimisation des bénéfices à court terme ou la hausse du prix de leurs actions. Elles sont plutôt soucieuses de la qualité de leurs services et du caractère durable des gestes qu'elles posent. C'est donc sans surprise que, pour la septième année consécutive, les Canadiens ont placé les coopératives de crédit au premier rang des classements d'excellence en matière de service à la clientèle parmi l'ensemble des institutions financières. Nous sommes très fiers de cette reconnaissance.
Nos résultats financiers ont continué d'être excellents, même durant la récente crise économique. Les coopératives de crédit ont engendré des bénéfices records en 2011, et ont terminé l'année avec un actif en hausse de 10 p. 100. À titre indicatif, notre actif est comparable à celui de la Banque nationale du Canada. Notre excellent rendement financier est en grande partie dû à la nature du modèle coopératif: nous sommes directement redevables à nos membres, dont chacun possède le même poids décisionnel. Les coopératives de crédit comptent plus de 5,2 millions d'adhérents au pays, et à ce chapitre, leur taux de croissance est comparable à celui de la population canadienne.
L'objectif principal de mon exposé d'aujourd'hui est de vous entretenir du fardeau qu'exerce la réglementation sur les petites institutions financières et de l'importance du Plan d'action pour la réduction du fardeau administratif à ce sujet. Malgré leur croissance et leurs réussites, les coopératives de crédit demeurent de petites institutions au sein de l'industrie des services financiers. La taille médiane de l'actif des 359 coopératives est de 79 millions de dollars. Cela signifie que la moitié des coopératives, à savoir 182, sont de très petites institutions financières, avec un actif de moins de 75 millions de dollars. De fait, 337 des 359 coopératives de crédit ont un actif inférieur à un milliard de dollars.
Un cadre de réglementation solide protège les économies des Canadiens et leur sécurité financière. Nous en sommes conscients, et nous soutenons une telle réglementation. Toutefois, comme de nombreux parlementaires, nous sommes préoccupés par le fait que les entreprises qui comptent 2 000 employés et celles qui en comptent une douzaine ou moins sont assujetties aux mêmes dispositions réglementaires, ce qui se traduit par des coûts de conformité connexes élevés.
Dans son rapport final, la Commission sur la réduction de la paperasse a mis l'accent sur le fait qu'une approche « universelle » en matière de réglementation aurait pour effet d'alourdir de façon disproportionnée le fardeau des petites entreprises comme les coopératives de crédit. Nous...
:
Bon après-midi monsieur le président et membres du Comité des finances de la Chambre des communes. Comme il a été mentionné, je m'appelle Robin Bobocel. Je suis vice-président, Affaires publiques, Chambre de commerce d'Edmonton, la plus importante chambre de commerce au Canada. Au nom de ses quelque 3 000 entreprises membres, la Chambre de commerce d'Edmonton a une fois de plus le plaisir de présenter son point de vue sur les plus importantes priorités du gouvernement fédéral en matière de dépenses fiscales et de programmes en prévision du prochain budget fédéral.
Dans le mémoire que nous avons soumis au Comité permanent des finances l'an dernier, nous avons mentionné trois initiatives fiscales qui ne coûteraient essentiellement rien, mais qui augmenteraient l'efficacité et la rentabilité des entreprises et assureraient en particulier le maintien et la croissance des petites entreprises familiales. Pour cette raison, je suis extrêmement heureux de vous présenter ces recommandations aujourd'hui, car partout au pays, la Semaine de la PME bat son plein.
Nous avons été heureux de constater qu'au moins deux de nos recommandations figuraient dans le rapport déposé l'an dernier par le Comité des finances à la Chambre des communes, mais nous avons été déçus par le fait que le gouvernement n'y ait pas donné suite. Par conséquent, aujourd'hui, mon objectif est d'expliquer un peu mieux notre position et de réaffirmer qu'il est urgent d'adopter les changements recommandés, lesquels contribueront, selon nous, à stimuler la croissance économique et la création d'emplois et à accroître la compétitivité et la productivité au Canada, et nous aideront à relever quelques-uns des défis liés au vieillissement de la population canadienne.
Avec les premiers propriétaires d'entreprises de la génération du baby-boomer ayant atteint l'âge de 65 ans en 2011, les changements fiscaux les plus pressants sont ceux qui touchent les incidences fiscales de la relève au sein des entreprises. Un récent sondage mené auprès des membres de la Chambre de commerce d'Edmonton a révélé que, pour 15 p. 100 des entreprises, le scénario de relève le plus susceptible de se concrétiser dans les cinq prochaines années serait un changement de propriétaires. En supposant que nos membres soient représentatifs des entreprises locales, jusqu'à 6 600 entreprises d'Edmonton pourraient changer sous peu de propriétaires.
D'après le même sondage, seulement 6 p. 100 de l'ensemble des entreprises prévoient un transfert de propriété à un membre de la famille. Comme ce membre de la famille serait tenu, sous le régime de la législation fiscale actuelle, de payer l'impôt sur le gain de capital réalisé par l'entreprise, il est à craindre que le fardeau fiscal soit tellement élevé qu'il puisse compromettre l'existence même de l'entreprise.
La première recommandation que nous voulons formuler aujourd'hui est la suivante: que le gouvernement fédéral entreprenne un examen complet des dispositions fiscales relatives aux successions et à la relève dans les 24 prochains mois afin de déterminer si le régime fiscal actuel tient suffisamment compte du transfert des entreprises familiales.
La simplification de l'administration fiscale, l'allégement du fardeau lié à la conformité et la réduction des délais de cotisation pour les entreprises constituent un autre domaine dans lequel il est possible de réaliser d'importantes économies. Ces mesures, dont on a un urgent besoin, profiteraient à tous. En définitive, la multiplicité des avantages fiscaux complique énormément la structure des impôts, augmente les coûts de conformité et crée de multiples moyens d'évasion et d'évitement fiscal. En outre, l'élargissement de l'assiette fiscale favoriserait une réduction des taux d'imposition dont tout le monde bénéficierait.
Les deux prochaines recommandations que nous avons à formuler permettraient, selon nous, de dissiper ces préoccupations. La première est la suivante: que le gouvernement fédéral constitue immédiatement une commission royale chargée de faire un examen complet de la législation fiscale afin d'établir les moyens de la simplifier, de réduire les coûts de conformité et d'assurer la mise en place au Canada d'un régime fiscal aussi neutre, simple, efficace et équitable que possible.
La deuxième recommandation à ce chapitre est liée à un éventuel examen exhaustif de la législation fiscale. Elle préconise l'instauration d'un processus de cotisation plus équitable, plus transparent et plus opportun afin de procurer aux entreprises une plus grande certitude. Ainsi, nous recommandons que le gouvernement fédéral dépose un projet de loi imposant un examen rapide des déclarations de revenus. Les déclarations qui n'auraient pas été traitées dans les 120 jours suivant leur production seraient automatiquement acceptées telles qu'elles, ce qui déclencherait la période de prescription à l'issue de laquelle une nouvelle cotisation pourrait être faite.
À ce moment-ci, je ne donnerai pas plus de précisions à propos de ces recommandations. Toutefois, avant la réunion d'aujourd'hui, nous avons remis aux greffiers du comité des copies de ces politiques de la Chambre de commerce d'Edmonton, y compris un document fournissant des renseignements généraux à l'appui de nos recommandations.
En conclusion, j'aimerais vous remercier, monsieur le président, d'avoir invité la Chambre de commerce d'Edmonton à se présenter ici pour s'adresser à vous. Notre milieu des affaires vous sait gré de cette occasion que vous lui avez offerte de s'exprimer devant le comité.
Je suis impatient de répondre aux questions que les membres voudront bien me poser.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je m'appelle Jeff Hnatiuk, et je suis le président et premier dirigeant de Sport Manitoba. Notre organisation est provinciale, mais nous croyons fermement que certains des modèles uniques que l'on retrouve au Manitoba peuvent avoir des répercussions sur la pratique du sport et l'exécution de programmes sportifs au pays.
Sport Manitoba établit des partenariats innovateurs et crée de nouveaux modèles d'exécution de programmes sportifs afin que tous les Manitobains, peu importe leur âge ou leurs capacités, puissent participer à des activités sportives.
Nous apprécions et saluons l'engagement du gouvernement fédéral envers le sport et nous lui demandons qu'en plus de maintenir ses niveaux actuels de financement du sport, il finance ces occasions et partenariats uniques qui peuvent déborder les modèles actuels de financement du sport.
J'aimerais commencer par expliquer comment la pratique des sports touche différents aspects du budget fédéral, notamment la productivité, la création d'emplois, la justice, une vie saine et les soins de santé.
Selon un rapport du Conference Board du Canada publié en 2005, les dépenses reliées aux soins de santé en raison de la sédentarité varient entre 2,1 et 5,3 milliards de dollars par année au Canada.
Un rapport de l'Organisation mondiale de la Santé en 2005 indique que plus de 80 p. 100 des maladies coronariennes et 90 p. 100 des cas de diabète de type 2 pourraient être évités ou retardés par l'adoption de modes de vie sain comme, par exemple, l'activité physique régulière.
Il y a deux jours à peine, un article du Globe and Mail mentionnait qu'une étude récente réalisée en Grande-Bretagne prétendait que l'inactivité devient rapidement l'ennemi numéro un au chapitre des soins de santé.
L'investissement dans la prévention et les modes de vie sain pourraient contribuer substantiellement à la réduction des coûts des soins de santé.
Le tourisme sportif est un important moteur économique dans les petites et grandes agglomérations du Canada. L'industrie du sport présente un énorme potentiel de croissance susceptible de stimuler l'activité économique complémentaire.
Le sport mobilise des milliers de bénévoles. Le bénévolat figure au nombre des moyens les plus efficaces pour veiller à ce que la population vieillissante du Canada continue de s’adonner à diverses activités.
Les initiatives sportives peuvent prévenir les activités criminelles chez les jeunes à risque, en particulier les gangs de rue. Toutefois, les études ont révélé que les programmes doivent être conçus et mis en oeuvre de façon à cibler très précisément ces jeunes. C'est pourquoi, souvent, de nombreux programmes et centres de sport sans rendez-vous ne sont pas aussi efficaces qu'ils pourraient l'être. Les investissements dans des modèles novateurs d'exécution de programmes sont très importants.
Les activités sportives peuvent renforcer les capacités et créer des possibilités et des partenariats favorisant le bien-être au sein des collectivités autochtones. Les programmes de sport destinés aux immigrants favorisent grandement l'intégration dans nos collectivités.
L'investissement dans les infrastructures consiste en l'injection de fonds à court terme dans l'économie, mais les résultats et les effets sont à long terme avec des projets en place qui augmentent l'accessibilité.
L'accessibilité du sport est essentielle à l'incidence du sport; cela suppose l'accès aux installations, des programmes conçus et organisés de façon professionnelle et le développement du leadership.
En ce qui concerne des programmes novateurs, le placement professionnel et l'éducation en cours d'emploi, la formation et les occasions d'apprentissage se traduisent par des placements professionnels permanents.
Étant donné les modifications apportées au Régime de pensions du Canada et la faible croissance des marchés financiers et des taux d’intérêt, nous devons absolument nous attaquer aux difficultés attribuables à la population vieillissante en veillant à ce que les gens soient en santé, actifs, et en mesure de travailler, d’autant plus que, dans bien des milieux, l’âge de la retraite a été reporté. II s'avère nécessaire de rechercher les pratiques exemplaires et les facteurs intrinsèques qui maintiendront l'activité et la productivité de la population vieillissante du Canada.
Les Autochtones, les immigrants, les personnes handicapées et les familles à faible revenu sont actuellement confrontés à des défis de taille. Il faut permettre à ces groupes de participer à la société, ce qui peut se faire au moyen de programmes de sport et d’activité physique ainsi que d’initiatives de développement du leadership, tout particulièrement à l’intention des personnes et des collectivités marginalisées.
En créant des programmes et des programmations uniques, on crée de nouveaux postes et l'on conserve les personnes créatives et de talent ici au Canada.
Au Manitoba, nous mettons en place une installation unique, le Centre du sport pour la vie, qui rejoindra les gens partout dans la province — et dans l'ensemble du pays, selon nous. Le centre intègre la recherche sur le sport, les sciences et la médecine du sport, la pratique du sport et une expertise dans le domaine, à un seul et même endroit.
La combinaison de ces aspects est unique au Canada. Nous pourrons ainsi faire preuve d'innovation et de souplesse pour relever les défis et saisir les occasions partout au pays. Nous offrons actuellement un choix de programmes innovateurs à un large éventail de membres de notre collectivité, depuis les garderies jusqu'aux programmes de traitement de la toxicomanie et de réadaptation.
La participation à nos programmes aide nos jeunes à rester à l'école, contribue à la prévention du suicide, à la création d'activités sportives accessibles aux collectivités urbaines, nordiques et éloignées ainsi qu'au développement du leadership et à la viabilité des programmes tout au long des programmes d'encadrement.
En conclusion, nous aimerions recommander que des fonds soient engagés pour la recherche sur le sport ainsi que des infrastructures et des programmes sportifs novateurs. Actuellement, tous les autres programmes des infrastructures incluent les installations sportives dans le cadre du Fonds Chantiers Canada. Il est donc souvent très difficile pour les installations nouvelles et novatrices d'être considérées comme des priorités lorsqu'elles sont assimilées aux autres pressions exercées sur les programmes des infrastructures.
Cet investissement mettrait en évidence l'engagement de notre gouvernement à l'égard de la vision qui sous-tend la Politique canadienne du sport de créer un environnement sportif dynamique, contemporain, permettant à tous les Canadiens et Canadiennes de s'engager dans une pratique sportive qui soit à la mesure de leurs habiletés et intérêts.
Merci beaucoup du temps que vous m'avez accordé.
:
Tout d'abord, je dirais que nous avons effectivement en place un réseau de distribution très solide. La question du transport tient non pas à l'efficacité du réseau, mais plutôt au coût des véhicules et au coût de construction des stations uniques requises pour le ravitaillement des véhicules, en particulier les gros véhicules, qu'il s'agisse du gaz naturel liquéfié, le GNL, ou du gaz naturel comprimé, le GNC.
Je pense que Mme Miller vous a présenté deux diapositives, un élément visuel très efficace, comme vous l'avez noté. Je ne suis pas certain si elle l'a mentionné hier, mais une annonce faite plus tôt cette semaine précisait qu'Irving Oil construit, de son propre chef, une série de stations au Nouveau-Brunswick pour le GNL. Ce genre de choses se produit tout seul lorsque les conditions du marché font en sorte qu'il peut réellement être économique de le faire, mais si vous êtes préoccupé par ce que le gouvernement pourrait faire de plus, voici quelques suggestions.
Premièrement, pour ce qui est de la réglementation, vous n'avez pas la compétence voulue — cela relève des provinces —, mais vous pouvez tenir un discours d'intimidation! Vous pouvez soutenir — et il est utile de faire valoir le point auprès des organismes de réglementation au pays — qu'une proposition de valeur est associée au gaz naturel. Si les entités réglementées peuvent être autorisées à financer cette proposition de valeur selon une échelle de tarification, alors c'est un moyen très efficace pour garantir la mise en place de l'infrastructure appropriée.
Deuxièmement, vous pouvez vous tourner vers les autres administrations qui ont instauré des mécanismes visant à réduire le coût des véhicules, que ce soit l'amortissement accéléré des véhicules ou tout autre mécanisme, en particulier aux États-Unis, parce que, comme je crois que Mme Miller l'a souligné hier, nous pouvons nous trouver face à un désavantage concurrentiel dans notre industrie du transport routier. Nous devons nous assurer que les conditions sont équitables dans l'industrie du transport routier entre les deux pays.
Ma prochaine question s'adresse à M. Bobocel, simplement parce que quelqu'un avant vous a parlé des mêmes questions, et je m'intéresse à la question du code des impôts.
[Français]
Je n'ai pas eu de réponse qui me satisfasse, alors je vous pose de nouveau la même question.
En 1917, quand on a adopté la Loi de l'impôt sur le revenu, cette loi comptait alors 10 pages.
[Traduction]
Alors, c'est plus de 3 300 pages. Quelles sont les raisons principales pour l'ajout de ces pages?
Je vous dirais que je pense, entre autres, que les dépenses fiscales jouent, en fait, un rôle appréciable, mais je veux avoir votre point de vue à ce sujet.
:
Oui, parce que nous avons déjà eu cette discussion avec les témoins précédents au sujet d'une pénurie de compétences au pays.
Les changements apportés aux procédures en immigration en tiennent compte, car elles mettent davantage l'accent sur la main-d'oeuvre. Toutefois, nous avons plus ou moins 900 000 jeunes, âgés entre 15 et 29 ans, qui circulent ici et là, qui ne possèdent pas de compétences, qui n'ont pas de métier. Nous disions que l'éducation devait être un processus d'apprentissage de toute une vie, et je voulais simplement connaître votre opinion sur le sujet.
Monsieur Bobocel, aujourd'hui, le gouvernement, présentait la deuxième Loi d'exécution du budget. Il y est question de crédit d'impôt à l'embauche pour les petites entreprises, ce qui aidera plus d'un demi-million de petites entreprises. Comme vous le savez, nous avons abaissé le taux d'imposition des petites entreprises à 11 p. 100, et le NPD a voté contre cette mesure. Aujourd'hui, ses membres ont également voté contre la prolongation du crédit d'impôt à l'embauche.
Je veux simplement obtenir votre opinion quant à la façon dont ce crédit a été profitable à un grand nombre de vos membres. La chambre représente beaucoup de petites et moyennes entreprises. Pouvez-vous expliquer quels ont été les avantages d'une telle mesure pour un grand nombre de vos membres?
:
Merci, monsieur le président, et je vous remercie tous d'être venus. C'est agréable de revoir certains d'entre vous ainsi que de voir de nouveaux visages. Je vais m'adresser à M. Egan.
C'est incroyable, Tim, depuis les premières années de votre arrivée, de constater à quel point l'attention est maintenant tournée vers le gaz naturel et l'importance qu'on lui accorde. Je me rappelle que, lorsque j'ai été élu la première fois, nous parlions du pic pétrolier, et nous disions que les réserves de gaz naturel étaient de 20 à 40 ans; aujourd'hui, elles sont estimées à environ un siècle. Je pense que certains laissent même sous-entendre que nos réserves peuvent aller jusqu'à 200 ans. Je me souviens du prix du gigajoule de gaz qui dépassait les 10 $ lorsque j'ai été élu la première fois, et aujourd'hui il a chuté à environ 3 $, ce qui est extraordinaire.
Le facteur le plus déterminant de l'énergie provenant du gaz naturel est le ravitaillement, si j'ai bien compris. Nous disposons d'amples réserves dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique, et le long de ce corridor, l'accès au marché devient très important. Je pense que je devrais mentionner qu'une grande quantité du gaz de schiste aux États-Unis se trouve plus près de la partie Est, plus précisément de l'Ontario, et nous devons trouver... Je me demande si vous pouvez nous dire à quel point il est important que ce pipeline puisse atteindre la côte Ouest afin que nous puissions acheminer le gaz naturel vers l'Extrême-Orient, soit au Japon, en Chine et dans d'autres pays comme la Corée, où la demande de gaz est très élevée. Dites-nous où se trouve une telle possibilité, à quel point elle est rapprochée et de combien de temps nous disposons.
:
Comme je l'ai mentionné, nous venons tout juste de terminer une conférence de trois jours avec l'Union internationale de l'industrie du gaz, et nous avons eu une série de discussions sur le sujet. Lorsque les gens parlent de réserves de gaz pour environ un siècle, les estimations sont fondées sur 700 trillions de pieds cubes approximativement, et le Canada en produit environ six par année. Nous en consommons environ trois, et nous en exportons à peu près trois vers les États-Unis.
Quant à l'avenir, vu la progression rapide de l'exploitation de gaz de schiste aux États-Unis, les occasions offertes par ce marché extérieur s'épuisent. Une autre option prodigieuse s'offre à nous: le marché asiatique, comme vous l'avez souligné.
Hier, j'ai demandé à des collègues de l'industrie quel était, selon eux, le créneau pour accéder à ce marché; il serait de cinq à dix ans à peu près parce qu'il y a du gaz naturel partout dans le monde, en quantités phénoménales. L'Amérique du Nord est en avance dans le domaine de l'exploitation du gaz de schiste, mais cette ressource existe sur l'ensemble de la planète. D'autres pays se hâtent de l'exploiter et de mettre la main sur des marchés. Plus tôt nous agissons, meilleures seront les possibilités pour nous.
Qui plus est, dans le contexte nord-américain — vous avez souligné le flux des échanges commerciaux —, la réalité qui fait surface, c'est qu'il s'agit d'un marché du gaz intégré, et qu'il l'est depuis plus de 20 ans. Les marchés de l'Est ont donc la possibilité d'être plus rentables, plus abordables, d'obtenir du gaz des réserves de l'Est des États-Unis, et les marchés de l'Ouest, de proposer plus judicieusement leur produit aux marchés hors frontières comme l'Asie.
Bonjour à tous les témoins. Je vous remercie d'être ici.
Je veux d'abord apporter une correction aux fins du compte rendu. Je crois que mon collègue s'est mal exprimé. L'établissement d'une taxe sur le carbone n'a jamais fait partie de notre plateforme. Par contre, un certain nombre de personnes de ma circonscription me disent que le gouvernement doit prendre des mesures concernant les changements climatiques. C'est une situation d'urgence qui est malheureusement négligée par le gouvernement.
Je veux également parler du crédit d'impôt. Monsieur Bobocel, pour votre intérêt personnel, le NPD a demandé un crédit d'impôt pour les petites et moyennes entreprises. Il y a beaucoup de petites entreprises dans ma circonscription, et nous cherchons depuis longtemps à obtenir une réduction d'impôt ainsi qu'un crédit d'impôt pour l'embauche de nouveaux employés. Nous tenons à cette mesure depuis longtemps.
Un des dangers d'un projet de loi omnibus sur le budget comme celui que le gouvernement a déposé est qu'il contient beaucoup d'éléments distincts et que, si on n'appuie pas certains points, on finit par voter contre les points sur lesquels on est d'accord. Je tenais à le préciser afin de vous aider à comprendre la situation. Nous soutenons les petites entreprises, et c'est une mesure que nous défendons.
J'ai une question pour M. Carr. Un des points les plus faibles du Canada touche l'innovation. Nous faisons très mauvaise figure au palmarès de l'OCDE au chapitre de l'innovation. Cela a un impact sur notre productivité et notre compétitivité. En réponse à nos questions sur le processus prébudgétaire, vous avez parlé de l'innovation et du rôle des sciences humaines, qui peuvent aussi encourager l'innovation en favorisant une approche de collaboration avec d'autres disciplines.
J'aimerais que vous apportiez des précisions à ce sujet, car je crois que nous cherchons tous des solutions qui nous permettront d'améliorer notre économie sur le plan de la productivité et de l'innovation.
:
Je vous remercie de votre question.
Je crois que, fondamentalement, nous parlons d’une vision selon laquelle l’innovation ferait partie intégrante de nombreuses activités menées en collaboration. Nous associons peut-être fréquemment l’innovation aux changements technologiques, mais, en fait, pour qu’un changement technologique soit fructueux, il faut analyser la façon dont les personnes ont élaboré cette technologie et la façon de l’utiliser efficacement. Par conséquent, afin que les changements technologiques ou novateurs soient considérables, il faut adopter une approche globale multidisciplinaire et intersectorielle pour comprendre ces changements.
Je peux donner un exemple qui renvoie à la question de M. Brison. Mon université — l'Université Concordia à Montréal — a récemment établi un partenariat avec le collège Dawson — un collège communautaire, soit un cégep, du Québec — dans le cadre d'un programme provincial en vue de créer un incubateur pour la recherche sur les jeux vidéo. Cette initiative donne aux étudiants du premier cycle du collégial l'occasion de prendre conscience de la complexité de la recherche sur les jeux vidéo, que ce soit sur le plan de l'ingénierie et de la recherche technique derrière les jeux vidéo, de la recherche sur les éléments sociaux importants dans les jeux vidéo ou de la recherche sur la façon dont les utilisateurs s'en servent.
La beauté de ce programme d'incubateur, c'est que certains étudiants intégreront directement l'industrie — par exemple des entreprises comme Ubisoft, à Montréal. D'autres étudiants poursuivront leurs études au premier cycle — espérons que ce sera dans notre université —, où ils auront l'occasion d'étudier les jeux vidéo financés en partie par un groupe de recherche ayant reçu une subvention IMMERSe du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada que j'ai déjà mentionnée. Il s'agit d'un projet de partenariat avec l'industrie de l'Université de Waterloo auquel participent des organismes comme Inovatech dans la région de Kitchener-Waterloo et de nombreux chercheurs d'un large éventail de disciplines du Canada. Selon moi, avec un tel projet, nous sommes réellement sur la voie de l'innovation.
:
Je remarque que, chaque fois qu'il y a un débat sur le carbone, les gens concluent rapidement que, parce que le gaz naturel est un hydrocarbure — le plus simple des hydrocarbures, mais un hydrocarbure quand même —, nous devons songer à nous en débarrasser.
Selon moi, plus nous parlons de l'accroissement de l'efficacité énergétique et de l'innovation, plus nous pouvons atteindre divers objectifs environnementaux, dont la réduction des émissions — la réduction des émissions est un des nombreux avantages au chapitre de la protection de l'environnement.
Nous avons un véritable obstacle à surmonter dans l'industrie gazière en raison du débat sur le carbone, et nous tentons très souvent de le surmonter et de montrer que nous pouvons contribuer à un meilleur environnement, notamment par la façon dont ce combustible peut être utilisé.
Je vais vous donner un exemple. Dans la ville de Toronto — je vis en fait à Parkdale—High Park, circonscription de Mme Nash —, les discussions concernant les hydrocarbures empêchent souvent tout débat sur l'utilisation du gaz naturel.
On peut mettre en oeuvre dans la ville de Toronto des projets d'électricité et de chauffage au gaz naturel qui apporteraient des avantages extraordinaires sur le plan de la réduction des coûts énergétiques et de diverses conséquences, mais il est très difficile d'en parler lorsque les discussions portent toujours sur le carbone.
Nous avons hâte que la loi entre en vigueur. Cette dernière étape doit avoir lieu avant que les caisses de crédit puissent aller de l'avant et exprimer leur intérêt ou prendre les mesures qui s'imposeront.
C'est une option. Selon nous, peu de caisses de crédit en tireront profit dans l'immédiat, mais certaines se penchent très sérieusement sur cette possibilité.
La loi permettra aux caisses de crédit de transcender les limites provinciales. Les raisons de le faire sont nombreuses, notamment dans les provinces de l’Atlantique, où de petites caisses de crédit qui se partagent un petit territoire pourraient travailler de concert sans égard aux frontières provinciales. Il peut s'agir d’un groupe de membres ayant un but commun. Il est possible que des caisses de crédit de plusieurs provinces ayant un bassin unique d'employés ou de clients d'origine ethnique veulent travailler davantage en collaboration. Cela permet aussi de réaliser des économies d’échelle.
Au fil du temps, nous avons vu des caisses de crédit emprunter cette voie. On est loin d'une bousculade, mais nous apprécions l'option. Cela nous fait une option de plus à prendre en considération au moment de prendre une décision d'affaires. Au bout du compte, ce sera une décision d'affaires.
:
Encore une fois merci. Je n'ai pas besoin des cinq minutes.
J'apprécie vos commentaires, monsieur Bobocel, concernant vos recommandations. Je crois que ce message revient continuellement. Je veux me concentrer sur la troisième.
Durant l'été, j'ai participé avec des chambres de commerce de partout au pays à des tables rondes sur « Mon dossier d'entreprise ». La plupart des gens ont affirmé que leur situation s'était nettement améliorée.
Je sais que, même pour la transmission des déclarations de revenus personnelles par voie électronique, l'argent semble être déposé automatiquement beaucoup plus rapidement.
Dites-vous que, six mois après avoir obtenu une réponse, vous aurez l'occasion de dire qu'il y a un système de freins et contrepoids? Dites-nous brièvement si vos membres remarquent des changements, si la sensibilisation au service « Mon dossier d'entreprise » est suffisante, s'il est utilisé et s'il est considéré comme un système plus facile à utiliser.