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La séance est ouverte. Il s'agit de la 78
e séance du Comité permanent des finances. Nous poursuivons nos consultations prébudgétaires pour 2012.
Dans le premier groupe de témoins — il y en a deux aujourd'hui —, quatre organismes comparaîtront de 15 h 30 à 17 heures. Nous allons écouter les représentants des organismes suivants, dans l'ordre: l'Alliance canadienne pour les véhicules au gaz naturel, les Grain Farmers of Ontario, l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada et la Prospectors and Developers Association of Canada.
Bienvenue à tous. Merci de vous joindre à nous aujourd'hui. Vous disposez de cinq minutes chacun pour votre déclaration préliminaire, après quoi les députés vont vous poser des questions.
Commençons par l'Alliance canadienne pour les véhicules au gaz naturel, s'il vous plaît.
Je m'appelle Alicia Milner, et je suis la présidente de l'Alliance canadienne pour les véhicules au gaz naturel.
C'est pour moi un privilège de me présenter devant le comité et de parler au nom de l'industrie des véhicules au gaz naturel du Canada.
Je suis ici aujourd'hui pour vous faire part des défis croissants qui se posent au Canada dans le domaine de l'emploi, de l'essor économique, de la compétitivité et de l'instauration d'un environnement plus durable, ainsi que des investissements et des déploiements rapides auxquels procède notre plus important partenaire commercial du Sud, tout près de notre frontière commune et de leurs effets néfastes pour le maintien et la création d'emplois, les investissements et les résultats environnementaux au Canada si nous ne mobilisons pas nos ressources canadiennes en vue de traiter à armes égales sur l'échiquier nord-américain.
Dans la courte période qui m'est accordée aujourd'hui, je tiens à souligner comment notre réponse à ce défi infrastructurel continental croissant pourrait non seulement contribuer au maintien d'emplois, mais aussi entraîner des dépenses de plus de 1,2 milliard de dollars de la part du secteur privé, créer au-delà de 1 200 nouveaux emplois, réduire les émissions de gaz à effet de serre d'environ 1 mégatonne et accroître notre compétitivité. On pourrait également éviter les pertes d'emploi dans l'industrie canadienne du camionnage qui résultent de l'exploitation à plus faible coût de camions américains à gaz naturel liquéfié dans notre pays.
Considérons donc en premier lieu ce qui se passe chez notre plus important partenaire commercial: les États-Unis. Bien que nous portions surtout notre attention sur les projets de pipeline et les exportations de gaz naturel liquéfié, aux États-Unis, le secteur privé va rapidement de l'avant avec des investissements de plus de 750 millions de dollars qui transformeront le paysage de la consommation énergétique des camions lourds. En effet, des stations de ravitaillement en gaz naturel liquéfié sont construites le long des corridors de camionnage inter-États dans l'ensemble du pays. Précisons qu'en passant au gaz naturel, les parcs de camion réduiront leurs coûts de carburant de 40 p. 100 et leurs émissions de 25 p. 100. Par ailleurs, les consommateurs profiteront aussi de ce changement, car tous les aliments et biens de consommation sont habituellement transportés par camion.
J'aimerais maintenant que vous portiez votre attention sur la carte qui vous a été remise. Vous pourrez constater par vous-même l'expansion infrastructurelle virale en cours chez notre plus grand partenaire commercial.
Vous pourrez aussi remarquer la rapidité avec laquelle son réseau de stations de gaz naturel liquéfié et ses corridors de camionnage ont évolué cette année seulement. Comme vous pouvez le constater, cette évolution est pratiquement survenue entièrement dans le Sud et le Centre des États-Unis. C'est peut-être pourquoi ce sujet n'a pas suscité l'attention qu'il mérite ici, au nord de la frontière. Toutefois, comme vous pouvez également le constater sur la carte, cette situation est sur le point de changer au cours des prochains mois —remarquez que j'ai employé le mot « mois » et non « années ».
Comme vous pouvez le voir, l'évolution des corridors et du nombre de stations permettant un ravitaillement en gaz naturel liquéfié aux États-Unis commence maintenant à se propager à la frontière Sud du Canada et dans le Nord-Est des États-Unis. D'est en ouest, à proximité de certaines des zones les plus peuplées du Canada et dans la région lucrative du Nord-Est, les Américains donnent de l'expansion à leurs activités dans ce domaine: dans l'État de Washington, l'Idaho, le Wisconsin, le Michigan, l'Ohio, la Pennsylvanie, l'État de New York, le New Jersey, la Virginie et le Maryland.
Pourquoi? Parce que le gaz naturel constitue une solution de carburant à faible coût pour l'industrie du camionnage, où le carburant au diesel représente la dépense la plus importante. De plus, avec l'entrée en vigueur imminente de la nouvelle réglementation sur les véhicules axée sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui complexifiera encore davantage l'exploitation des camions à moteur diesel, l'adoption du gaz naturel deviendra une décision encore plus sensée et opportune sur le plan commercial.
Je reviens à la carte. Portons maintenant notre attention sur le Canada. Je vous prie de comparer la carte du Canada à celle des États-Unis.
En effectuant cette comparaison, veuillez garder à l'esprit que plus de 400 000 Canadiens et Canadiennes travaillent dans le secteur des services de transport et de camionnage. Rappelons aussi que les deux tiers des biens liés à nos relations commerciales avec les États-Unis sont transportés par camion. De plus, la majorité du commerce canadien en direction du sud passe par l'Ontario pour atteindre les régions du Centre, du Nord et du Sud des États-Unis, soit celles dans lesquelles les Américains investissent pour offrir à l'industrie du camionnage un carburant coûtant moins cher et dégageant moins d'émissions, un carburant dont les parcs de camions du Canada ne pourront pas profiter étant donné qu'elles n'y ont pas accès sur leur marché.
Donc, comme vous pouvez le constater, nous sommes confrontés à une réalité plutôt sombre, au moment où de plus en plus de parcs passent au gaz naturel aux États-Unis. Cette transformation du marché que nous commençons à observer s'intensifiera et désavantagera encore plus le Canada. Nous risquons d'être laissés pour compte sur le marché continental et d'être forcés de rattraper notre retard à une date ultérieure et à un coût plus élevé. Nous risquons aussi la perte d'importants nouveaux investissements de capitaux qui seront consentis au cours des prochaines années afin d'intégrer le gaz naturel liquéfié au marché comme carburant pour les camions lourds ainsi que pour les navires et les locomotives.
Le secteur privé n'aime pas les risques inutiles. C'est pourquoi, au moment où le marché commence à se tourner vers le gaz naturel liquéfié comme carburant de transport aux États-Unis, on peut s'attendre à ce que les entreprises du secteur privé qui ont le choix d'investir aux États-Unis ou au Canada favorisent les États-Unis en raison de leur marché plus grand et plus concentré ainsi que de leur longueur d'avance sur le plan de l'établissement d'un corridor et d'une infrastructure de stations de gaz naturel liquéfié.
Le Canada a la possibilité d'agir maintenant. L'industrie est prête à investir, mais nous avons besoin du gouvernement comme partenaire afin de permettre aux parcs canadiens de se battre à armes égales et d'avoir accès à un carburant qui coûte moins cher et qui dégage moins d'émissions et, qui, de surcroît, est 100 p. 100 canadien.
Merci.
Bonjour. Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, je vous remercie de me permettre de prendre la parole au nom des Grain Farmers of Ontario, dont les 28 000 membres cultivent du maïs, du soya et du blé en Ontario.
Je m'appelle Henry Van Ankum. Mon exploitation agricole se trouve près de Aylmer, en Ontario, un peu au nord de Guelph, et je suis président des Grain Farmers of Ontario. Nos membres produisent plus de 9 millions de tonnes de céréale, sur 5 millions d'acres de terres. Notre production génère des recettes à la ferme de 3,3 milliards de dollars, des retombées économiques de 6 milliards de dollars et plus de 50 000 emplois au Canada. L'Ontario est la plus grande province agricole du pays, avec des ventes de 9,3 milliards de dollars. Pour ce qui est de la production de céréales, notre province vient au troisième rang, après l'Alberta et la Saskatchewan.
En mars 2013, le secteur agricole du Canada aura parachevé la mise au point d'un cadre stratégique quinquennal intitulé Cultivons l'avenir. Tout le secteur collabore avec le gouvernement depuis quelques années dans un processus de consultation visant à définir les grands besoins du secteur dans le prochain cadre stratégique. Au cours des derniers mois, de nouveaux détails concernant les programmes de gestion des risques de l'entreprise ont été communiqués. Les éléments qui ne sont pas liés à la gestion des risques de l'entreprise font encore l'objet de discussions, même si l'allocation des fonds à l'échelon provincial a été décidée.
Je n'ai pas l'intention de m'appesantir sur le passé, mais je me dois de vous faire part de notre déception face aux compressions touchant la série de programmes du gouvernement fédéral en matière de gestion des risques de l'entreprise — plus précisément Agri-stabilité et Agri-investissement. Le secteur agricole et agroalimentaire est l'un des plus importants de l'économie canadienne. Il fournit un emploi sur huit au Canada, il emploie 2 millions de personnes, et il compte pour plus de 8 p. 100 de la production économique du pays.
Nous sommes cependant heureux de voir que le gouvernement investit davantage dans les domaines de la recherche et de l'accès aux marchés dans le cadre de Cultivons l'avenir 2. Ces investissements contribueront pour beaucoup au succès de notre secteur. Nous savons d'ores et déjà qu'il y aura plus d'argent à l'échelon national pour des initiatives comme celles des grappes scientifiques, du secteur de la promotion des bioproduits et d'un programme dynamique de promotion des échanges visant entre autres un accès plus grand à des marchés importants pour les producteurs de céréales de l'Ontario, comme le Japon et l'Union européenne. Ce que nous ne savons pas encore, c'est de quelle façon exactement on va procéder, dans le cadre des programmes nationaux, au choix des occasions les plus importantes parmi celles qui s'offrent et à une surveillance adéquate pour assurer l'atteinte des buts établis à l'échelle nationale.
Nous sommes ici aujourd'hui pour faire part aux membres du Comité des finances des préoccupations concernant le caractère équitable des programmes de Cultivons l'avenir 2. Maintenant que le budget général des programmes a été établi, il est important pour nos membres que les programmes soient dotés d'objectifs clairs et que des lignes directrices soient adoptées afin que les provinces et les producteurs jouissent d'un accès équitable aux programmes nationaux.
Beaucoup des agriculteurs que nous représentons sont préoccupés, parce qu'une bonne partie des programmes nationaux et des investissements dans les infrastructures, surtout dans le secteur de la production céréalière, semblent favoriser l'Ouest du pays, malgré le fait que l'Ontario est la plus grande province agricole du Canada. Ce que nous avons pu voir des grappes scientifiques dans le cadre précédent montre sur quoi cette impression est fondée.
Les organisations canadiennes de producteurs de maïs, de soya et de blé du Manitoba, de l'Ontario, du Québec et des Maritimes ont formé une alliance pour demander du financement de grappe en 2010, lorsque le programme a été créé. Notre proposition de financement a été rejetée parce qu'elle ne respectait pas le critère de la portée nationale, même si nos produits ne sont cultivés que dans les provinces représentées au sein de l'alliance. En 2010, 70 p. 100 des fonds du programme ont été dépensés dans l'Ouest du Canada, y compris le plus important investissement dans une grappe scientifique, qui visait des produits cultivés dans l'Ouest seulement.
Nous espérons que le nouveau cadre stratégique est un nouveau départ et que le financement supplémentaire permettra de réaliser des progrès importants sur les plans scientifique et commercial. En Ontario, le secteur agricole et agroalimentaire est le plus important moteur économique, et il est possible d'investir de façon à ce que la valeur obtenue puisse être réalisée dans toute la chaîne de valeur.
À titre d'exemple, pour l'amélioration du blé d'hiver, un investissement de 200 000 $ par année pendant cinq ans de la part du gouvernement fédéral et un investissement correspondant fait par le secteur et les agriculteurs permettront d'accroître la compétitivité de notre troisième culture commerciale en importance grâce à un accroissement des rendements de 2 p. 100 par année, à une amélioration de la qualité meunière et boulangère de notre blé qui multipliera ses débouchés sur les marchés de grande valeur et à une diminution de moitié des pertes attribuables aux insectes et aux maladies.
Le président: Il vous reste une minute.
M. Henry Van Ankum: La plupart des améliorations que nous prévoyons apporter au blé d'hiver avantageront également le secteur de la boulangerie au Canada. Soixante pour cent des boulangeries du pays sont situées en Ontario, à quelques centaines de kilomètres seulement de la région de un million d'acres où nous cultivons le blé.
En outre, le blé d'hiver cultivé en Ontario a l'avantage d'être produit à 8 heures de route ou moins de deux des villes les plus riches du Canada et 11 des 20 États les plus riches des États-Unis, où vivent au total 130 millions de consommateurs. La valeur générée par 1 million d'acres de blé d'hiver en Ontario consiste en des recettes de vente de 1 milliard de dollars et plus de 7 000 emplois au Canada. Il s'agit de la troisième culture commerciale en importance dans notre province.
Malheureusement, si le gouvernement ne se donne pas de vastes objectifs en matière d'innovation et n'assure pas une surveillance étroite, des occasions comme celle-là vont être perdues lorsque le départ à la retraite de chercheurs et les compressions de programme nécessaires coïncideront, comme cela a été le cas récemment.
Nous, les Grain Farmers of Ontario, sommes enthousiasmés par les nombreuses possibilités d'innovation et d'accès accru aux marchés qui s'offriront dans nos secteurs au cours des cinq années d'application du nouveau cadre stratégique. Nous sommes prêts aussi à investir pour tirer parti de ces possibilités, parce que nous croyons vraiment qu'une valeur importante peut être ajoutée dans notre secteur, celui de la production céréalière. Nous avons hâte de pouvoir réaliser avec le gouvernement des investissements stratégiques qui profiteront à l'ensemble de la population canadienne.
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Je m'appelle Shannon Bittman. Je suis vice-présidente nationale de l'Institut, lequel représente 60 000 fonctionnaires travaillant pour le gouvernement du Canada.
Nous sommes très heureux de participer aux consultations prébudgétaires du Comité des finances de la Chambre des communes. Le mémoire que nous vous avons présenté cerne quelques-unes de nos principales préoccupations, et j'aimerais les aborder brièvement aujourd'hui.
La première préoccupation concerne la reprise économique et la croissance. Le pays est en train de se rétablir péniblement d'une récession grave et destructrice. Ce qui s'est passé récemment en Europe, notamment en Grèce, au Royaume-Uni, en Espagne et en Irlande, montre qu'une forte compression des dépenses peut être improductive et donner des résultats encore pires sur le plan économique: un taux de chômage plus élevé, des recettes moindres, le ralentissement de l'activité économique et même un déficit beaucoup plus important.
En février dernier, d'après le Wall Street Journal, les deux plus grandes agences de notation du monde, Moody's et Fitch, critiquaient les importantes mesures de compression budgétaire prises par le gouvernement du Canada, en disant qu'elles étaient superflues et improductives dans un contexte de faible reprise économique.
Dans notre mémoire, nous recommandons au gouvernement fédéral de mettre fin à ses compressions de programme aveugles et généralisées et d'envisager d'autres moyens de réaliser des économies et de générer des revenus, par exemple l'annulation de toute nouvelle réduction de l'impôt des sociétés. Nous y mettons en lumière les pratiques d'impartition qui entraînent du gaspillage et qui devraient être ciblées — par exemple, l'impartition de services, surtout dans le cas de Services partagés Canada —, ainsi que le fait que l'argent épargné doit être réinvesti dans des fonctions réglementaires importantes, par exemple dans le système d'inspection des aliments.
Au chapitre de la création d'emplois, nous faisons remarquer que des emplois ont été supprimés au cours des séries de compressions budgétaires précédentes, dans le cadre du processus d'examen stratégique des dépenses qui a commencé en 2007, et dans le cadre du budget 2010, lequel prévoyait le gel du budget de fonctionnement de tous les ministères et organismes, et que, plus récemment, le Plan d'action de réduction du déficit adopté dans le cadre du budget 2011 nuit au marché du travail du Canada et à l'économie du pays en général.
On estime qu'environ 19 200 emplois vont être supprimés au sein de la fonction publique fédérale en application du PARD seulement, ce qui va ensuite avoir des répercussions sur le secteur privé, et on prévoit la perte de 40 000 emplois de plus. En réalité, les compressions vont également affecter la création d'emplois par la suppression de services directs très utiles, par exemple ceux des organismes de développement régional, qui fournissent un soutien essentiel aux éventuels entrepreneurs et propriétaires de petites entreprises, au moment où l'innovation et la création de nouvelles entreprises seraient nécessaires à la croissance économique.
Vu la situation économique, afin de protéger les faibles gains réalisés sur le plan de la reprise économique et du rétablissement du marché du travail dans le secteur privé, nous recommandons au gouvernement fédéral d'éviter de procéder à de nouvelles suppressions d'emploi.
Quant à la productivité et à la recherche publique, j'aimerais attirer l'attention du comité sur une menace grave à la prospérité future de notre pays, à la santé de ses citoyens et à la protection de leur environnement. Je parle de l'assaut borné et obstiné que livre le gouvernement actuel à la recherche et à l'acquisition de connaissances scientifiques essentielles à la prise de décisions efficaces et crédibles ainsi qu'au bien public.
Du formulaire détaillé de recensement à la Région des lacs expérimentaux, dont la renommée est mondiale, en passant par la Table ronde nationale sur l'environnement et sur l'économie, le Laboratoire de recherche atmosphérique dans l'environnement polaire, la capacité d'intervention en cas de catastrophes environnementales, la gestion de l'habitat et les laboratoires de toxicologie qui contribuent à la santé et à la durabilité de nos pêcheries, les décisions du gouvernement actuel modifient profondément le paysage de la recherche scientifique au pays et mettent en jeu la santé et la prospérité des générations futures. En supprimant toutes sortes de programmes de recherche, le gouvernement du Canada se trouve à perdre sa capacité de prendre des décisions stratégiques éclairées et fondées sur des connaissances scientifiques et à supprimer des services d'une réelle utilité pour les Canadiens.
En ce qui concerne les changements démographiques, le Canada a besoin d'un régime de retraite à prestations déterminées complet, pour que tous les Canadiens puissent vivre dignement à la retraite. Il y a une corrélation directe entre le fait qu'un pays dispose d'un régime de retraite public complet et le taux de pauvreté chez ses citoyens âgés.
En garantissant aux retraités des prestations prédéterminées, on pourra faire en sorte que les régimes de retraite publics comme la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti servent aux gens qui en ont le plus besoin. La solution que nous proposons consiste à garantir un revenu de retraite grâce à des majorations obligatoires des cotisations au RPC. Nous recommandons au gouvernement de promouvoir les régimes de retraite à prestations déterminées et d'encourager les employeurs à adopter un régime de ce type, ainsi que de prévoir des majorations obligatoires des cotisations au RPC.
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, bonjour.
Je m'appelle Tom King. J'aimerais vous remercier de m'avoir invité à venir témoigner et à vous présenter des observations concernant des mesures qui pourraient être incluses dans le budget fédéral 2013 au nom de la Prospectors and Developers Association of Canada.
Je suis coprésident de la Commission finances et fiscalité de PDAC et associé délégué, Fiscalité, à KPMG s.r.l. La PDAC est une association nationale représentant plus de 10 000 intervenants du secteur de l'exploration et de l'exploitation minières du Canada et d'ailleurs dans le monde.
Le secteur minier crée des emplois et stimule l'économie dans les collectivités les plus éloignées du Canada. En 2010, le secteur minier employait 308 000 personnes, il a contribué pour 36 milliards de dollars au PIB et il a versé 5,5 milliards de dollars en impôts et en redevances aux gouvernements. L'exploration et l'exploitation minières font vivre de nombreuses collectivités rurales et éloignées du Canada, et il s'agit du secteur où le plus grand nombre d'Autochtones travaillent pour une entreprise privée au Canada.
Le Canada est vu comme un chef de file dans les domaines de l'exploration minière, de la mise en valeur des minéraux, du financement des activités minières et de l'exploitation des mines, ainsi que des technologies, services et activités connexes. En 2011, nous occupions le premier rang dans le monde, avec 18 p. 100 des dépenses liées à l'exploration minière, l'Australie occupant le second rang avec 13 p. 100 des dépenses.
La Bourse de croissance TSX occupe le premier rang pour ce qui est du capital de risque investi dans le secteur minier et du nombre de sociétés minières cotées: 58 p. 100 du total mondial. À la fin de 2011, 1 646 sociétés — 43 p. 100 — cotées à la Bourse de croissance TSX étaient des sociétés du secteur minier. À titre de comparaison, 700 sociétés étaient cotées à la bourse australienne, et 141 sociétés étaient cotées à la Bourse de New York.
L'un des facteurs les plus importants qui placent le Canada devant les autres pays dans le domaine de l'exploration, ce sont les mesures fiscales qui aident les nouvelles sociétés minières à amasser des capitaux, plus précisément les dispositions concernant le financement par actions accréditives, qui permet l'exploration préliminaire et permet aussi d'assumer les importants coûts de mise en production d'une mine, ainsi que le crédit d'impôt pour l'exploration minière, que j'appellerai dorénavant CIEM, et qui est axé exclusivement sur les fonds recueillis pour l'exploration préliminaire au Canada. Ce sont là les choses qui permettent à une jeune société minière de lancer ses activités.
Monsieur le président, le CIEM est d'une importance capitale, car les sociétés d'exploration n'ont pas de revenus de production. Ce sont pour la plupart de petites entreprises qui comptent sur la volonté de leurs investisseurs d'assumer le risque élevé que comporte l'exploration. En tant qu'organes de recherche et développement du secteur minier, les sociétés d'exploration n'ont pas de revenus de production et comptent sur des investisseurs prêts à soutenir leurs activités à haut risque.
La crise financière qui perdure à l'échelle mondiale et la contraction des marchés de capitaux ont eu un effet négatif très profond sur le secteur de l'exploration. Nos mines en production bénéficient du maintien de prix assez élevés pour les métaux précieux et certains métaux de base, mais le secteur des petites sociétés d'exploration fait face à un ralentissement.
La diminution des investissements entraîne une diminution du nombre de programmes de forage et a des répercussions négatives sur les emplois et les revenus en région, surtout dans les collectivités rurales, autochtones et du Nord. Ce qui nous préoccupe, c'est que, en l'absence d'activités d'exploration efficaces et soutenues, les activités canadiennes de production minière épuiseront les nouvelles réserves, mettant en péril les fonderies et les raffineries du pays, et elles rendront vulnérable l'industrie minière du Canada.
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Nous croyons que le gouvernement doit contribuer à la stabilité du secteur. Le CIEM, créé en 2000, a toujours fait partie des avantages concurrentiels du Canada depuis, et il aide les Canadiens à profiter d'occasions d'investissements intéressantes.
Notre recommandation, c'est non seulement de renouveler le CIEM, mais également de faire de ce crédit d'impôt de 15 p. 100 pour l'exploration minière un élément permanent du régime fiscal fédéral. Notre secteur bénéficierait ainsi de la certitude à long terme dont il a besoin pour planifier des investissements essentiels dans ses programmes d'exploration qui, de par leur nature, se déroulent sur plusieurs années.
Nous croyons que notre recommandation correspond aux objectifs définis dans le cadre de consultations prébudgétaires. En outre, nous croyons qu'un secteur minier dynamique permet de créer des emplois dans toutes les régions du Canada, de faire vivre des collectivités, de créer de nouvelles occasions d'affaires et de fournir des recettes fiscales qui permettent aux gouvernements de répondre aux besoins sociaux.
Merci de votre attention et de votre engagement à améliorer la situation économique et sociale des Canadiens.
Merci à tous et à toutes d'être ici aujourd'hui. Nous avons eu droit à quatre belles présentations, sur des sujets très variés.
Je vais commencer par M. Van Ankum, étant donné, entre autres, que je viens d'une circonscription qui dépend beaucoup de l'agriculture. On y cultive un peu de grains et il y a beaucoup de production laitière et du bétail.
Les agriculteurs me posent souvent deux grandes questions. Vous pourrez, peut-être, y répondre.
Dans votre mémoire, il est question des fermes familiales. Dans la circonscription, la plupart des gens qui m'en parlent mentionnent la difficulté que vivent présentement les fermes familiales de faire face à la concurrence des grands intégrateurs.
J'aimerais d'abord savoir ce que vous pensez des politiques actuelles du gouvernement canadien relativement aux fermes familiales. Trouvez-vous que les règles du jeu leur permettent de se développer, que ce soit dans le milieu du grain ou dans d'autres secteurs? J'aimerais que vous puissiez aborder ces secteurs.
Une autre plainte est formulée et pourrait peut-être toucher l'industrie du grain. En effet, lorsqu'on parle d'importation de produits, nos agriculteurs, lorsqu'ils produisent, font face à des contraintes sur le plan environnemental et sur le plan des normes qu'ils doivent respecter et qui ne sont pas imposés aux producteurs des produits que nous importons. Cela cause, évidemment, de graves problèmes et réduit la capacité de nos agriculteurs de les concurrencer.
Qu'en pensez-vous? Cela affecte-t-il le secteur du grain? De quelle manière le gouvernement pourrait-il aborder cette question?
Votre question comporte plusieurs aspects. Il est certain que la ferme familiale demeure au cœur de l'activité agricole au Canada. Je pense qu'il est important de mentionner que la définition de «ferme familiale » a probablement changé un peu au fil des ans, puisque les familles se sont adaptées à différentes situations, notamment à la situation économique. Nous avons vu les exploitations familiales adopter diverses structures.
J'ai une ferme familiale. Je l'exploite avec ma femme et mes quatre enfants. De plus, je suis né et j'ai grandi dans une ferme. Je sais que les grandes exploitations agricoles sont parfois ouvertement critiquées, mais ma famille a choisi d'adopter ce modèle pour plusieurs raisons. C'est un modèle d'affaires qui nous convient très bien. Je pense qu'il faut faire attention de ne pas trop restreindre la définition de « ferme familiale », puisqu'une ferme familiale peut adopter diverses structures pour s'adapter au contexte commercial dans lequel elle se trouve.
Je passe à un autre aspect de votre question. Lorsqu'il s'agit des produits importés au Canada et des ensembles de règles et de règlements différents qui s'y appliquent, par rapport aux conditions auxquelles sont assujettis les produits cultivés ici, c'est une source de préoccupation. Nous sommes d'avis qu'il est très important que les exigences soient les mêmes pour les produits importés que pour nos produits et que les règles du jeu soient équitables afin que la concurrence soit possible.
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Eh bien, tout d'abord, comme je représente l'ACVGN, je dois dire que nous tenons à remercier le gouvernement fédéral. Nous profitons maintenant du programme ecoÉnergie pour les carburants de remplacement, qui est un programme d'une valeur de 3 millions de dollars et d'une durée de cinq ans visant à aider les utilisateurs finaux à apporter des changements. Par exemple, qu'il s'agisse de la formation ou des codes et des normes, il faut assurer l'uniformité à l'échelle du pays. Le programme obtient la même somme de la part du secteur, et il a connu beaucoup de succès sous la direction de Ressources naturelles Canada, alors merci beaucoup de l'avoir créé.
J'ai apporté la carte aujourd'hui. Évidemment, il y a beaucoup d'investissements qui se font aux États-Unis, mais pas encore au Canada. C'est vraiment une question d'échelle. Notre marché est 10 fois plus petit que celui des États-Unis, et, bien sûr, nous avons beaucoup plus de terrain à couvrir. Nous savons que les investissements vont être faits là où les meilleures occasions se présentent, et c'est exactement ce que nous voyons se produire aux États-Unis, où le secteur privé cible les corridors où le transport par camion est le plus dense pour la mise en marché du carburant en question.
C'est assurément un problème qui se pose, et un problème pour nous, au sein d'un marché continental, parce que la frontière n'est pas imperméable. Le marché du transport des biens est très intégré en Amérique du Nord. Je crois qu'il s'agit là d'une considération très importante.
D'abord, en ce qui concerne le rôle du gouvernement, nous constatons vraiment qu'il est très utile de travailler aux aspects de renforcement des capacités mentionnés.
Ensuite, comment surmonter le problème d'échelle que j'ai évoqué, surtout lorsque nous voyons que les Américains prennent une bonne longueur d'avance? Je pense que le secteur privé est prêt et qu'il investit dans l'infrastructure. Pour nous, le gouvernement n'a pas de rôle à jouer dans la mise sur pied de l'infrastructure. Le rôle du gouvernement, ce serait d'aider les utilisateurs finaux à investir dans la technologie en question. En réalité, pour chaque dollar que le gouvernement fédéral verserait pour aider les propriétaires de parc de camions et les utilisateurs à adopter des outils technologiques permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre, le secteur investira 5 $ dans l'infrastructure.
Ce qui est important, c'est que nous sommes à l'aube d'une transformation. Elle ne va pas toucher que les camions. Certains d'entre vous ont peut-être entendu l'annonce faite par le CN: il va y avoir une locomotive de démonstration qui va circuler entre Edmonton et Fort McMurray. Nous commençons également à voir un resserrement de la réglementation du transport maritime.
Pour ce qui est du moment opportun pour investir à l'appui de cette transformation, c'est dès maintenant qu'il faut le faire, et c'est là le risque véritable qui existe. J'ai remarqué que M. Brison n'assiste pas à l'audience d'aujourd'hui, mais Irving Oil a annoncé qu'elle va offrir du GNL dans cinq de ses relais routiers. Voilà qui est très bien, et il s'agit probablement d'un investissement de 10 millions de dollars dans des installations existantes, mais le véritable investissement, c'est celui qui devra être fait pour produire le GNL nécessaire pour alimenter ces stations. Il y a des stations-services d'Irving dans le Nord-Est des États-Unis, dans les Maritimes et au Québec. Où les investissements vont-ils être faits, s'il n'y a pas de certitude au Canada? Probablement aux États-Unis.
C'est cet investissement qu'il faut faire dès le début, avant les changements qui s'en viennent en Amérique du Nord qui, je crois, est la principale raison pour laquelle nous pensons que le gouvernement a un rôle à jouer, celui d'examiner la situation d'un point de vue national et de s'assurer que les règles du jeu seront équitables à l'échelle du continent, pour que nous puissions réussir.
Au nom de notre critique en matière de finances, j'aimerais également adresser quelques questions à Mme Milner.
Je viens de la Colombie-Britannique. D'après ce que je comprends, l'une des plus grandes entreprises de camionnage de la province est en train de passer au gaz naturel. Il y a là un énorme potentiel de création d'emplois pour les gens de la Colombie-Britannique.
Pour ce qui est des politiques et des mesures en vigueur en Colombie-Britannique, quels sont les éléments clés qui suscitent l'intérêt des investisseurs à l'égard de cette province et que nous pourrions appliquer dans d'autres régions du pays? Ensuite, voyez-vous le passage au gaz naturel comme une stratégie transitoire menant à une source d'énergie à émissions de carbone encore plus faibles? Le cas échéant, combien de temps durera la transition?
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Merci de votre question.
Pour ce qui est de la Colombie-Britannique, je pense que vous parlez de Vedder Transport, qui est en train de réaliser un très grand projet à Abbotsford. En ce qui a trait à ce qui motive ce projet concernant le parc de camions de l'entreprise, il s'agit du plus gros transporteur de lait cru au Canada, et l'entreprise sait qu'il y a une possibilité d'expansion de ses activités dans le fait d'offrir un service plus écologique à ses clients. De fait, cela lui a déjà permis de décrocher un nouveau contrat.
Cela dit, l'entreprise a été avant-gardiste, et elle a eu la chance d'être encouragée par les responsables du réseau local, qui lui ont versé de l'argent pour assumer une partie du risque de départ lié à l'acquisition des camions. Cet encouragement a été un facteur important, mais il est certain que les politiques de la province en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre jouent également un rôle très important. Les entreprises se préparent pour l'avenir afin de ne pas être pénalisées à cause de l'incidence environnementale de leurs activités en Colombie-Britannique. On prend assurément beaucoup de mesures avant-gardistes là-bas.
Quant à la manière dont nous envisageons la transition, on nous demande souvent pourquoi nous envisagerions même un nouveau combustible fossile pour en remplacer un autre, le pétrole brut, qui propulse 99 p. 100 des véhicules lourds. Eh bien, la réponse, c'est que non seulement il s'agit d'un combustible fossile qui pourrait permettre de réduire les émissions de carbone, jusqu'à environ 25 p. 100, mais il y a également du gaz naturel renouvelable, le gaz naturel produit à partir de déchets. En Colombie-Britannique, par exemple, FortisBC offre maintenant à ses clients un mélange renouvelable. Ce gaz naturel renouvelable est un combustible à émissions quasi nulles.
Pour ce qui est du déroulement de la transition, ce n'est vraiment que le début en Amérique du Nord. Il y a eu quelques annonces. Il faut probablement que nous nous attendions à ce que la transition dure 10 ou 15 ans, mais la beauté de la chose, si on choisit le gaz naturel, c'est que lorsqu'on a accès à du gaz renouvelable, on peut simplement le mélanger avec le gaz ordinaire ou remplacer entièrement le gaz non renouvelable... C'est un complément parfait qui n'exige ni changement ni investissement.
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C'est une bonne question, parce qu'il y a évidemment des produits soumis à l'influence des facteurs du marché, n'est-ce pas? Cela dit, beaucoup d'installations de forage sont abandonnées en Amérique du Nord parce que les prix sont trop bas. Leurs propriétaires aimeraient beaucoup avoir à régler ce problème de l'augmentation de la demande, que ce soit à l'étranger ou sur le continent.
Je pense que l'autre chose, c'est que nous devons revenir à ce que j'ai dit au sujet de la différence entre les prix. Au bout du compte, tant qu'il y aura une différence de prix entre le gaz naturel et le pétrole, ce sera suffisant pour assurer le succès du gaz naturel. Nous pensons que cette différenciation des prix nous permet d'opposer une ressource continentale suffisante pour plus d'une centaine d'années au pétrole, qui est un produit échangé à l'échelle mondiale, qui est très volatil et qui s'assortit assurément de toute une gamme de risques.
Personne ne peut prédire l'avenir; toutefois, avec une ressource de ce genre... Par ailleurs, l'autre chose que nous ne devons pas oublier au Canada, c'est que nous avons des réserves, mais les Américains aussi. Nos exportations déclinent rapidement. Selon l'Office national de l'énergie, nos exportations vers les États-Unis diminueront d'environ 60 p. 100 d'ici 2035. Pour l'instant, nous exportons la moitié du gaz que nous produisons, et nous avons donc un défi à relever, celui de trouver des marchés pour cette ressource.
Bonjour à tous les témoins. Merci d'être venus.
Madame Milner, il faut effectivement que je vous pose une question. J'ai écouté votre exposé avec intérêt. Il y a au Canada un important secteur de la construction d'autobus, et il y a aussi le secteur du camionnage, mais l'activité a passablement diminué dans ce secteur. Pouvez-vous me dire s'il y a un travail qui se fait en collaboration avec le secteur de la construction d'autobus dans le cadre de la transition dont vous avez parlé? Le cas échéant, quelle en est l'incidence sur l'innovation et la création d'emplois ici, au Canada?
Je trouve que la technologie dont vous parlez est intéressante. C'est surtout l'aspect renouvelable de la chose qui m'intéresse, même si je sais que ce n'est pas encore au point. Je m'intéresse à l'incidence sur la création d'emplois à valeur ajoutée ici.
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Pour l'instant, au Canada, il y a New Flyer à Winnipeg, bien sûr, Motor Coach Industries, et Nova Bus au Québec. De ces trois entreprises, deux offrent déjà un produit au gaz naturel. Dans le cas de New Flyer, il s'agit du quart des ventes de l'entreprise aux États-Unis, donc c'est important.
Il faut dire qu'au Canada cela n'a pas été facile, parce que nous avons inventé la technologie dans les années 1980 à Hamilton, parce que la qualité de l'air était mauvaise...
Des voix: Oh, oh!
Mme Alicia Milner: Cela dit, il y a des gens avant-gardistes parmi nous, et certains d'entre eux travaillent encore dans le domaine des transports en commun. En réalité, ce qui doit se produire au Canada pour que la demande augmente, c'est qu'une société de transport passe au gaz naturel, et nous pensons que c'est à Calgary que cela va se faire.
Cela dit, même à Calgary, maintenant qu'on a exprimé un fort intérêt, nous voyons Nova Bus au Québec... C'est la seule entreprise qui n'offre pas encore le gaz naturel, et elle est en train de mettre au point un prototype d'autobus au gaz naturel. Comme toujours, rien ne stimule la production locale comme le fait que la clientèle demande le produit.
Je vous donne un autre exemple: Labrie Environmental à Saint-Nicolas, au Québec. C'est une entreprise qui fabrique des carrosseries de camions à ordures. Elle aussi fait de bonnes affaires — surtout en Californie et au Texas — grâce à la vente de camions au gaz naturel. Elle vient de réaliser ses premières ventes au Canada. Les dirigeants de l'entreprise sont très enthousiasmés par le potentiel du marché canadien. Je dirais qu'ils doivent employer de 250 à 300 personnes. Mais il ne fait aucun doute que le fait d'offrir le produit au gaz naturel et d'étendre leur gamme de produits peut contribuer à la création d'emplois à l'échelle locale.
Nous avons pu le constater. Je pense que monsieur Van Kesteren a parlé tout à l'heure de Westport et de Cummins Westport à Vancouver. Si on prend le cas de Westport seulement, l'entreprise a embauché environ 250 personnes au cours des 18 derniers mois au Canada seulement, et 300 autres personnes ailleurs dans le monde. Elle vend des moteurs de tracteurs routiers. C'est vraiment quelque chose qui contribue à la création d'emplois à l'échelle locale.
Comme vous l'avez dit, nous avons malheureusement constaté une importante perte de capacité d'assemblage de camions lourds. Mais est-ce que nous pouvons fournir des pièces? Assurément, et je pense que nous sommes bien placés dans ce domaine-là également.
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Ce qui nous préoccupe, c'est qu'il y a actuellement beaucoup de confusion au CNR. Il y a eu une tendance à la dévalorisation de la recherche fondamentale, c'est certain, mais, en même temps, le problème tient davantage au fait qu'on ne sait pas très bien ce qui se passe.
Deux processus sont appliqués en même temps dans le cadre de la restructuration. Il y a le Plan d'action de réduction du déficit, qui a un effet, et, en même temps, il y a une restructuration qui est axée vers l'adoption d'un nouveau modèle. Pour beaucoup de nos membres qui travaillent là-bas, ce qui est en train de se passer n'est vraiment pas clair.
Il y a beaucoup de préoccupations. Dans bien des cas, les gens ont l'impression qu'on jette le bébé avec l'eau du bain. Il y a beaucoup d'incertitude. Les gens ont aussi l'impression que les experts ne sont pas consultés dans le cadre du processus, ce qui s'applique non seulement au CNR, mais aussi aux autres ministères et organismes à vocation scientifique où des changements sont en cours, par exemple dans le cas des vétérinaires de l'ACIA.
La source de préoccupation, c'est non seulement la nature du changement, mais également le fait que les gens qui possèdent les connaissances et l'expertise scientifiques n'ont pas été consultés dans le cadre du processus suivi pour orienter le changement, ce qui soulève beaucoup de préoccupations, souvent légitimes, mais pas nécessairement toujours.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous d'être venus ici cet après-midi. Je suis très content de vous voir.
Malheureusement, je n'ai que cinq minutes pour poser des questions, alors je vais adresser mes questions à une seule personne.
Je vais parler avec vous, monsieur Van Ankum, qui cultivez des céréales en Ontario. J'en cultive moi-même en Saskatchewan. Une chose que je sais au sujet des agriculteurs, c'est qu'un lien spécial les unit, peu importe d'où ils viennent dans le monde.
Vous avez dit des choses très intéressantes dans votre déclaration préliminaire qui valaient assurément la peine que nous les écoutions et que nous en discutions.
J'ai pris acte de votre déception face aux modifications apportées aux programmes Agri-stabilité et Agri-investissement. Je tiens cependant à souligner que les agriculteurs peuvent en fait investir plus d'argent qu'avant dans leur compte d'Agri-investissement pour une année, ce qui fait que, même si la contribution est passée de 1,5 p. 100 à 1 p. 100, ils peuvent en fait investir une somme plus importante qu'avant et demander une contribution correspondante. Je pense que c'est un point positif.
Je pense que nous devons aussi souligner le fait qu'Agri-stabilité est un programme mené conjointement avec les provinces, ce qui suppose que les modifications apportées au programme ne viennent pas que du gouvernement fédéral. En fait, huit provinces ont formulé ensemble les recommandations de changements à apporter. Je pense que le fond de l'histoire, c'est le fait que nous avons connu des années si extraordinaires dans le secteur de la production de céréales dans l'ensemble du Canada et que les marges de profit des producteurs sont maintenant si élevées que si quelque chose devait entraîner un énorme paiement, nous paierions des agriculteurs qui feraient encore de l'argent, c'est-à-dire que nous leur donnerions de l'argent en plus de l'argent qu'ils gagneraient déjà. Je pense que les contribuables y verraient un problème. Je pense que cette situation justifie certains des changements qui ont été apportés.
Une chose que permettent ces changements, c'est l'obtention de liquidités pour les investissements dans le volet recherche. Je sais qu'en Ontario, vous avez parlé de la production de blé d'hiver et de la production céréalière. Pouvez-vous nous dire ce que vous aimeriez qui se fasse dans le domaine de la recherche sur le blé d'hiver et dans le secteur des céréales, ce que vous aimeriez voir et que nous pourrions appuyer ou vous aider à accomplir?
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue. Je suis heureux de noter qu'on a amorcé tout un dialogue ici.
Madame Bittman, j'écoutais votre exposé. L'une de mes croyances — et je crois que l'ensemble des Canadiens la partagent — tient au fait que le rôle premier du gouvernement fédéral est d'offrir des services particuliers, des services qui sont établis depuis longtemps, comme, bien entendu, le Régime de pensions du Canada et la Sécurité de la vieillesse. Évidemment, l'assurance-emploi est parmi les plus importants qui viennent à l'esprit.
Dans nos bureaux, on nous pose beaucoup de questions. Les gens arrivent avec des préoccupations découlant de cas d'immigration et de toutes sortes de conséquences. À mesure que se matérialisent les compressions et que les choses commencent à changer, nous nous trouvons devant un plus grand nombre de questions. Or, on m'a dit — il s'agit d'une rumeur, et je tiens à insister là-dessus — que le gouvernement songe à fermer 100 des 120 centres Service Canada. Lorsque nous posons des questions à la ministre à la Chambre, on nous répond que les gens pourront accéder à l'assurance-emploi à l'aide d'Internet et que...
Mon expérience — et je présume que la vôtre est la même —, c'est que lorsqu'une personne se trouve dans une situation où elle a besoin d'assurance-emploi, l'une des premières choses qu'elle perd, c'est sa connexion Internet. Je me demande si vous pourriez parler de ce que vous savez au sujet de l'éventuelle fermeture de ces bureaux.
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Merci, monsieur le président.
Je poserai mes questions à Mme Milner, encore une fois.
Vous m'avez convaincu sur ce point il y a cinq ou six ans, et je vois que les États-Unis vont de l'avant très rapidement. Je suis assez étonné et heureux de le constater.
Je crois que ma question serait donc la suivante: si je n'avais pas d'argent à investir, mais que j'avais la capacité d'être une autorité fiscale et d'offrir des crédits ou quelque chose comme ça, vous auriez deux tâches. Vous auriez besoin de deux choses. Il faudrait que je modifie les camions pour qu'ils soient compatibles avec ce produit, et j'aurais besoin d'un réseau de distribution qui parcourt les corridors importants.
Vous hochez la tête. Vous approuvez tout ce que je dis. Est-ce exact?
Le président: Vous avez deux minutes.
M. Brian Jean: Merci, monsieur le président.
Ma prochaine question concerne l'Association canadienne des prospecteurs et des entrepreneurs. Plus précisément, qu'advient-il des entreprises que vous représentez? De toute évidence, elles ont une grande incidence sur notre produit intérieur brut. Elles ont également une grande incidence sur nos échanges.
Je crois comprendre qu'il y a plus d'entreprises canadiennes qui possèdent et exploitent une entité à l'étranger que d'entreprises étrangères exploitées au Canada — de beaucoup —, alors nous avons réussi à l'échelle internationale. Votre demande est de rendre le crédit d'impôt pour l'exploration permanent. Est-ce exact, les 15 p. 100?
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Merci, monsieur le président.
Madame Bittman, en ce qui concerne la création d'emplois, vous avez tout d'abord dit que la création d'emplois au Canada ne devrait pas commencer par la perte d'emplois. Vous expliquez que, selon les compressions imposées par le gouvernement, nous perdrons environ 40 000 postes dans le secteur privé, et cela s'ajoute aux 19 200 postes dans la fonction publique.
Aussi, en ce qui concerne les compressions mises en œuvre, vous avez mentionné que certains enjeux influeront sur la sécurité qui se rattache aux organismes de réglementation. Par exemple, vous avez parlé de la salubrité des aliments, des évaluations environnementales et de la sécurité de l'infrastructure du transport. Pouvez-vous nous parler un peu plus de l'incidence de ces compressions?
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Merci, monsieur le président.
Je tiens aussi à remercier les témoins d'être ici.
Les propos des témoins m'ont donné beaucoup d'idées pour le budget de 2013.
Je dois avouer que j'étais assez étonnée, madame Bittman, et, en fait, assez déçue, de constater que vous êtes venue ici et vous êtes servie de la séance comme tribune personnelle sans même avoir lu le mémoire soumis par votre organisation.
Néanmoins, je vais essayer de mettre tout cela de côté, parce que le Canada traverse des moments assez difficiles. Notre économie est encore fragile. Nous sommes toujours très, très réticents à aller de l'avant. Toutefois, le Canada s'en tire mieux que la plupart des autres pays. Par conséquent, pour le budget de 2013, nous essayons de continuer à stimuler l'emploi, la prospérité à long terme et, bien sûr, la croissance économique.
Madame Milner, vous pourriez peut-être me donner votre avis sur l'équilibre budgétaire. Avez-vous des idées de changements réglementaires qui n'entraînent pas de coûts ou quelque chose dans votre industrie qui serait susceptible de nous aider à ne pas prendre de retard pour le budget de 2013?
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C'est une question très difficile. Nous avons certainement adopté l'approche axée sur le rendement, et le rendement au Canada dans un contexte beaucoup plus large, qui tient à la compétitivité. La menace que représente un camion dont les frais d'exploitation sont beaucoup plus faibles est très réelle, surtout compte tenu de la frontière commune, où se situe la majeure partie de notre population.
Toute l'idée de créer une mesure qui n'entraînerait pas de coûts pour le gouvernement est quelque chose que l'industrie serait prête à accepter. Certes, nous avons discuté de la possibilité de soumettre le carburant à un prélèvement, par exemple, qui aide l'utilisateur final à absorber les coûts pour qu'il surmonte l'obstacle. Cette mesure ne serait certainement pas exclue.
Notre véritable priorité ici aujourd'hui est d'insister sur l'urgence de prendre des mesures...
Mme Shelly Glover: Oui, j'en conviens.
Mme Alicia Milner: ... parce que, sans cela, nous allons perdre d'importants investissements au Canada.
Je dois dire au nom du gouvernement que l'adoption du plan d'action pour la réduction du déficit n'a pas été une décision facile à prendre. Le plan a été adopté au terme d'une série de réunions très éprouvantes. Il n'est jamais facile de savoir qu'il y aura des pertes d'emplois, mais nous avons fait ce que nous pensions être dans l'intérêt du Canada, c'est-à-dire rationaliser les services administratifs de nombre de ministères.
J'ajouterais qu'il est tout simplement faux de laisser entendre que le gouvernement n'a pas consacré des centaines d'heures à l'examen, ministère par ministère, du plan d'action pour la réduction du déficit et qu'il a plutôt retenu les services d'une firme externe pour obtenir des recommandations dans ce domaine. Je puis vous assurer que le gouvernement a pris cette question très au sérieux et que nous croyons toujours avoir agi dans l'intérêt des Canadiens et de notre pays.
Donc, je comprends cela. Merci.
Madame Bittman, je voudrais juste vous poser une autre question.
D'abord, je vous remercie beaucoup d'être ici. Vous ne devriez pas hésiter à exprimer votre point de vue, quel qu'il soit... Vous témoignez devant un comité parlementaire démocratique. Sentez-vous libre d'affirmer tout ce que vous voulez.
Je voudrais revenir à la question des consultants externes. Les consultants externes dont parlait ma collègue ont coûté aux Canadiens quelque 20 millions de dollars. Je crois savoir qu'une bonne partie de nos fonctionnaires disposent déjà de l'expertise nécessaire pour offrir nombre des services que le gouvernement va chercher à l'externe tout en mettant à pied les experts qui se trouvent déjà au sein de la fonction publique.
Je me demande si vous pourriez me dire ce que, d'après vous, cela révèle sur l'administration publique. Je crois que les Canadiens s'attendent à ce que leurs impôts soient dépensés judicieusement et à ce que le gouvernement assure une saine gestion publique. Pourriez-vous faire des commentaires à ce sujet, s'il vous plaît?
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Elle n'a pas coûté 20 millions de dollars. Elle a été réalisée par Deloitte & Touche.
Nous croyons que cette étude est un gaspillage d'argent, et il s'agit de l'argent des contribuables. Très franchement, la fonction publique possède déjà l'expertise nécessaire pour évaluer les programmes et trouver des façons de réaliser des économies. Au lieu de compter sur l'expertise à l'interne, le gouvernement a décidé de s'adresser au privé. Il en coûte très cher au gouvernement — environ 6 ou 7 milliards de dollars par année — de confier à des tiers la prestation de services de TI, alors que nous avons déjà l'expertise à l'interne dans ce domaine et que nous pourrions ainsi faire économiser de l'argent aux Canadiens.
Le gouvernement a mis en place Services partagés Canada. Encore une fois, à la lumière d'une étude commandée par le gouvernement — le volet 2 de l'étude menée par Pricewaterhouse —, il semble que le gouvernement cherche de plus en plus à confier la prestation des services à des tiers, alors que l'expertise se trouve déjà à l'interne et que nos membres pourraient fournir les mêmes services aux Canadiens à moindres coûts, vu l'absence de visée lucrative...
Merci, madame Nash.
Je vais conclure cette série de questions.
Je tiens à remercier tous les témoins.
Monsieur King, mon observation s'adresse à vous; je vous remercie grandement d'avoir fait ressortir le lien entre le secteur important que vous représentez et celui des services financiers. J'ai assisté à la dernière conférence annuelle du secteur minier à Toronto, qui, je crois, est la plus importante du genre dans le monde; c'était tout à fait impressionnant. J'ai bien aimé que vous fassiez le lien entre ces deux secteurs, car, au Canada, nous avons souvent tendance à penser que les différents secteurs économiques fonctionnent en vase clos, mais ce n'est pas le cas en réalité. Je vous en suis donc très reconnaissant.
Eh bien, la meilleure cote est la cote triple A.
Quelle cote de crédit Moody's a-t-elle attribuée au Canada? Triple A, la plus élevée.
Quelle cote de crédit Fitch a-t-elle accordée au Canada?
Mme Shannon Bittman: Triple A.
Le président: Triple A, la plus haute.
Permettez-moi de vous lire un extrait du rapport où Fitch maintient la cote de crédit souverain AAA du Canada:
L'agence de notation Fitch maintient la cote de crédit souverain AAA du Canada; elle soutient que le gouvernement fait preuve de responsabilité financière et qu'il s'est doté d'un plan pour réduire la dette encore davantage.
De plus, l'agence de notation assortit la cote d'une mention de perspectives stables, déclarant que la cote attribuée reflète la vigueur des institutions et des structures du pays, lesquelles sont étayées de politiques efficaces et d'une stabilité macroéconomique et sociale de longue date.
Voici un autre extrait:
Vu la présence d'un gouvernement conservateur majoritaire, qui s'est fait élire en proposant un programme d'austérité, Fitch s'attend à ce que le gouvernement du Canada continue d'appliquer une politique financière conservatrice [...] la mise en œuvre du plan d'assainissement des finances publiques devrait s'accompagner d'une diminution de la dette brute et d'une croissance soutenue du PIB.
Je crois qu'il est important de préciser ce que Fitch, Moody's et Standard & Poor's pensent réellement du Canada et du gouvernement.
Toutefois, j'aimerais aussi parler de... Vous avez fortement critiqué l'approche du gouvernement dans le domaine des sciences, alors permettez-moi de citer un autre document. L'extrait suivant est tiré d'un communiqué de l'Association des universités et collèges du Canada:
Les universités canadiennes se réjouissent des investissements intelligents et stratégiques en matière de recherche et d'innovation annoncés dans le budget fédéral déposé aujourd'hui. « Placé devant des choix financiers difficiles, le gouvernement a fait preuve de leadership en continuant à investir dans la recherche, l'innovation, l'infrastructure de recherche et les collaborations entre le secteur privé et le milieu universitaire, déclare Stephen Toope, président du conseil d'administration de l'Association des universités et collèges du Canada (AUCC) et recteurs de la University of British Columbia. Ces investissements contribueront à la prospérité future de notre société et de notre économie. »
Dans un contexte économique où certains ministères fédéraux subissent des coupures, le budget fédéral accorde un financement continu pour la recherche et l'innovation par l'entremise [du CRSH, des IRSC et du CRSNG] afin d'accroître l'appui des organismes aux programmes de partenariats en matière de recherche entre l'industrie et les universités.
L'AUCC parle aussi d'un financement supplémentaire de 500 millions de dollars sur cinq ans accordé à la Fondation canadienne pour l'innovation. Elle fait mention des investissements versés à Génome Canada et à CANARIE ainsi qu'à l'Université McMaster, qui est située dans la belle ville de Hamilton.
Souhaitez-vous faire des commentaires sur les déclarations de l'AUCC au sujet du dernier budget fédéral? L'association affirme exactement le contraire de ce que vous avez dit aujourd'hui.
:
Nous reprenons la 78
e séance du Comité permanent des finances.
Je souhaite la bienvenue à notre deuxième groupe de témoins.
Nous entendrons d'abord le représentant des Grands Frères Grandes Sœurs du Canada, puis ceux de l'Association canadienne de la construction, de l'Association des infirmières et infirmiers du Canada et d'Ecojustice Canada.
[Français]
Finalement, nous recevons les représentants de la Fédération de la relève agricole du Québec.
Bienvenue à ce comité. Vous aurez cinq minutes pour faire vos présentations.
[Traduction]
Ensuite, les membres poseront leurs questions.
Nous commencerons par votre exposé, monsieur MacDonald, puis nous continuerons dans l'ordre où vous êtes assis.
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Bonjour à tous. Nous vous remercions de nous donner l'occasion d'exprimer notre point de vue aujourd'hui.
Faisant partie d'un secteur sans but lucratif dynamique qui représente 11,1 p. 100 de la population active du Canada et dont les 106 milliards de dollars de retombées qu'il génère comptent pour 7,1 p. 100 du PIB, les Grands Frères Grandes Sœurs est un organisme de terrain qui fournit des services directs à plus de 36 000 enfants et adolescents chaque année. Nos 122 bureaux locaux viennent en aide aux enfants et à leurs familles depuis très longtemps. D'ailleurs, dans moins de 100 jours, nous célébrerons notre centième anniversaire. Comme vous pouvez vous en douter, une économie saine et prospère favorise une culture du don et du mécénat, ce qui est essentiel à des organismes tels que le nôtre.
Comme nous avons de grandes ambitions — nous voulons que chaque enfant au Canada qui a besoin d'un mentor ait un mentor —, nous devrons tirer le maximum des sources de financement durable, qu'elles soient traditionnelles ou non.
À cette fin, Grands Frères Grandes Sœurs cherche à trouver de nouvelles sources de financement qui non seulement procurent des revenus à long terme, mais contribuent aussi à la création d'emplois. En partenariat avec l'Université de Waterloo, nous mettons la dernière main à l'évaluation de faisabilité relative à la création d'une entreprise sociale.
Appelée provisoirement First Mentors Incorporated, cette entreprise sans but lucratif trouverait des clients du secteur privé et élaborerait, mettrait en œuvre et superviserait des programmes de mentorat pour attirer de nouveaux jeunes employés et les maintenir en poste. Les profits réalisés par First Mentors seraient ensuite réinvestis dans Grands Frères Grandes Sœurs sous forme de don.
Par ailleurs, dans l'avenir, il sera crucial que notre organisme acquière une meilleure compréhension du contexte économique et des forces en jeu dans le monde dans lequel nous évoluons et de la façon dont le secteur sans but lucratif doit réagir.
Nous appuyons sans réserve la nouvelle initiative d'Imagine Canada qui mènera à la nomination d'un économiste en chef du secteur sans but lucratif. Lorsque l'économiste en chef entrera en fonction au début de 2013, il entreprendra l'analyse des répercussions économiques des propositions de politique formulées par le gouvernement et le secteur sans but lucratif qui s'appliqueraient aux organismes de bienfaisance et aux sociétés sans but lucratif de bien public.
Grâce aux travaux de l'économiste en chef, le secteur caritatif et sans but lucratif pourra influer sur les politiques publiques fédérales et pancanadiennes dans le but de favoriser un milieu plus propice aux activités des organismes de bienfaisance et aux sociétés sans but lucratif de bien public, lesquels pourront ainsi mieux servir et mobiliser les Canadiens. En outre, le premier économiste en chef du secteur collaborera avec les parlementaires, les représentants du gouvernement, d'autres économistes et les médias pour sensibiliser davantage la population à l'importance du secteur.
Nous sommes aussi ravis que notre organisme ait conclu deux partenariats avec d'autres organismes du secteur bénévole afin d'apporter un soutien supplémentaire aux collectivités nordiques et éloignées; le premier partenariat nous amène à travailler avec DreamCatcher Mentoring, et le deuxième, avec les Clubs garçons et filles du Canada, YMCA Canada, YWCA Canada et Centraide Canada. Si nous réussissons à avoir un effet positif sur le parcours de vie des jeunes — surtout les jeunes Autochtones et Inuits —, alors nous pourrons constituer une main-d'œuvre en bonne santé et durable pour l'avenir.
J'ai parlé du concept de partenariat. De nos jours, il est essentiel pour un organisme d'être perçu comme un partenaire fiable et important. Je voudrais attirer votre attention sur les résultats d'une étude réalisée récemment par Ipsos-Reid et TrojanOne Sports Marketing sur les organismes commandités les plus importants au Canada. Grands Frères Grandes Sœurs s'est classé 11e sur 35 causes et organisme commandités. Nous sommes ravis que notre organisme ait été cité comme un chef de file dans deux des sept catégories, qui comprenaient, par exemple, l'excellence en matière de commandite d'entreprise et de commandite gouvernementale, l'impact de la cause et la gestion responsable.
L'organisme Grands Frères Grandes Sœurs reconnaît qu'il peut contribuer de différentes façons à la vigueur de l'économie, premièrement en aidant les enfants et les adolescents à devenir la main-d'œuvre de demain; deuxièmement, en employant des Canadiens; et troisièmement, en élaborant des approches novatrices pour assurer la croissance et la pérennité de l'organisme.
Enfin, comme vous le savez peut-être, 25 jeunes de partout au Canada sont arrivés à Ottawa lundi dernier pour participer à notre sommet de l'innovation sociale. Chacun de ces jeunes est ou a déjà été un petit frère ou une petite sœur. Même s'ils ont tous en commun de pouvoir compter ou d'avoir pu compter sur un mentor dans leur vie, nous espérons qu'ils nous parleront des enjeux qui leur tiennent à cœur et que nous pourrons leur transmettre les compétences et les outils nécessaires pour qu'ils puissent lancer un projet de changement social dans leur collectivité. Ce sommet est financé entièrement par le secteur privé, notamment MasterCard Canada, WestJet et Roots Canada.
Vous êtes tous cordialement invités — au terme de la séance et après le vote — à venir rencontrer, au bout du couloir, ces jeunes dynamiques, les dirigeants bénévoles de Grands Frères Grandes Sœurs et des représentants d'autres organismes qui servent les jeunes.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le président et les membres du comité de donner à l'Association canadienne de la construction la possibilité de témoigner devant vous aujourd'hui.
Notre association représente l'industrie de la construction non résidentielle. Nous bâtissons les infrastructures du Canada. Nous formons une structure intégrée de quelque 70 associations locales et provinciales situées partout au pays qui comptent un peu plus de 17 000 entreprises membres, dont plus de 95 p. 100 sont des petites et moyennes entreprises.
L'industrie de la construction emploie un peu moins de 1,5 million de Canadiens, soit près de 10 p. 100 de la main-d'œuvre du pays. Selon les prévisions économiques mondiales, d'ici 2020, le marché de la construction au Canada sera le cinquième en importance dans le monde, tout juste derrière ceux de la Chine, des États-Unis, de l'Inde et du Japon.
Notre mémoire aborde les questions de la reprise économique, de la croissance, de la création d'emplois, des changements démographiques et de la productivité.
Pour ce qui est de la reprise et de la croissance soutenues de l'économie canadienne, vous ne serez probablement pas surpris de savoir que nous continuons d'insister sur l'importance de veiller à ce que les infrastructures publiques essentielles — les autoroutes, les routes, les ponts, les ports de mer, les postes frontaliers, les routes commerciales intérieures, les usines de traitement des eaux, les réseaux d'aqueduc, les écoles et les hôpitaux — soient non seulement réparées et remises en état, mais améliorées et entretenues. Pourquoi? Parce qu'il ne peut y avoir de croissance économique sans des infrastructures publiques essentielles modernes et bien entretenues.
Les infrastructures publiques essentielles protègent en quelque sorte la santé de notre économie. Malgré les difficultés financières auxquelles nous faisons face, nous ne devons pas lésiner sur la reconstruction, l'amélioration et l'entretien de nos infrastructures vitales. Nous devons éviter de les négliger comme nous l'avons fait par le passé.
Nous approuvons pleinement l'idée du gouvernement d'axer le plan d'action économique sur la prospérité économique. Or, il ne peut y avoir de croissance économique sans des infrastructures publiques de pointe. Le plan Chantiers Canada, qui est doté d'un budget de 33 milliards de dollars, prendra fin le 31 mars 2014. Afin de maintenir le financement et d'éviter de perdre une saison de construction, nous devrons faire en sorte que le nouveau plan d'infrastructures à long terme fasse partie du prochain budget fédéral.
Nous avons bon espoir que les consultations menées l'été dernier auprès d'intervenants de partout au pays concernant le nouveau plan d'infrastructures à long terme du gouvernement fédéral auront permis de souligner la nécessité de mettre en œuvre ce plan, et nous continuerons de veiller à ce que les infrastructures canadiennes soient de calibre mondial. À notre avis, le nouveau plan d'infrastructures doit reposer véritablement sur une vision à long terme, doit être financé au même niveau que le plan Chantiers Canada et doit pouvoir être adapté aux besoins toujours changeants des différentes régions et des partenaires.
Nous croyons également que, en plus d'adopter un nouveau plan d'infrastructures à long terme, le gouvernement fédéral doit fournir un plus grand soutien et une plus grande certitude aux municipalités pour ce qui est de l'entretien et de la reconstruction de leurs infrastructures essentielles. À cette fin, nous tenons à féliciter le gouvernement pour sa décision de verser de façon permanente deux milliards de dollars par année aux municipalités au titre du Fonds de la taxe sur l'essence. Toutefois, nous aimerions que ce montant soit indexé de façon à ce qu'il ne soit pas grugé par l'inflation au fil des années.
Ce qui m'amène à aborder mon deuxième point, la réduction de la paperasse. En effet, notre industrie appuie fortement les efforts du gouvernement visant à réduire le fardeau réglementaire imposé aux petites entreprises, principalement dans les domaines où les provinces ou les municipalités appliquent déjà des règlements solides qui remplissent essentiellement les mêmes fonctions. La conclusion d'ententes entre les différentes administrations pour la prestation de services conjoints, l'harmonisation des règlements lorsque cela est possible et la création d'un guichet fédéral-provincial unique de services aux petites entreprises seraient autant d'initiatives opportunes. Il ne fait aucun doute que les efforts du gouvernement dans le domaine de l'évaluation environnementale et les recommandations formulées par la Commission sur la réduction de la paperasse sont des mesures positives.
En ce qui a trait aux besoins futurs en main-d'œuvre et, plus particulièrement, aux besoins en formation, nous appuyons sans réserve les réformes qui sont apportées au système d'immigration permanente et au programme des travailleurs étrangers temporaires, surtout les mesures qui permettront aux employeurs de participer davantage au processus. En outre, nous saluons l'annonce récente du gouvernement concernant l'utilisation du modèle de déclaration d'intérêt pour l'immigration de travailleurs qualifiés au Canada. Nous croyons qu'il s'agit d'une initiative très positive. Nous aimerions certes que le comité veille à ce que le gouvernement prévoie les mesures et les ressources nécessaires pour mener à bien cette initiative.
Monsieur le président, cela conclut mon exposé. Je répondrai volontiers à vos questions.
À titre de présidente de l'Association des infirmières et infirmiers du Canada, qui représente plus de 146 000 infirmières et infirmiers autorisés — le principal groupe de fournisseurs de soins de santé au pays —, je vous remercie de me donner l'occasion de présenter les solutions de la profession infirmière pour transformer le système de soins de santé, qui soutient la croissance économique et y contribue.
La santé de l'économie est inextricablement liée à la santé de la population. Pour renforcer et stimuler l'économie, nous devons d'abord nous occuper de la santé de la population et de sa capacité à soutenir l'économie. Cela est plein de bon sens sur le plan financier. Nous voulons proposer des stratégies et des outils que le gouvernement fédéral pourrait utiliser pour améliorer la santé de la population et de l'économie.
Voici les deux principales recommandations de l'AIIC.
Premièrement, le gouvernement fédéral devrait travailler en étroite collaboration avec l'Institut canadien d'information sur la santé, les infirmières et infirmiers autorisés, les médecins et d'autres fournisseurs de soins de santé en vue de déterminer les cinq indicateurs dans le domaine de la santé sur lesquels nous devrions axer nos efforts. Ensuite, le gouvernement fédéral devrait organiser une conférence de concertation avec ces intervenants ainsi qu'avec des représentants provinciaux et territoriaux pour qu'ils approuvent ensemble les indicateurs et s'engagent à faire en sorte que le Canada se classe parmi les cinq premiers pays pour chacun des indicateurs d'ici 2017.
Le gouvernement fédéral a la possibilité de proposer une vision pancanadienne à l'égard de l'amélioration de la santé, mais cette vision doit être le fruit d'une concertation entre tous les ordres de gouvernement et tous les dirigeants du milieu de la santé et des affaires. Vu le contexte actuel — les coûts médicaux directs au Canada s'élèvent à 200 milliards de dollars chaque année, et les maladies chroniques coûteraient à l'économie canadienne 190 milliards de dollars chaque année —, c'est le moment ou jamais d'agir.
Ce qui m'amène à la deuxième recommandation de l'AIIC: la nécessité d'adopter des politiques favorisant le vieillissement en santé. On s'attend à ce que le nombre de Canadiens âgés de plus de 65 ans augmente de plus du double d'ici 2036, ce qui porterait leur nombre à plus de neuf millions. Or, actuellement, plus de 40 p. 100 des Canadiens déclarent présenter au moins un des sept grands problèmes de santé chroniques. Si la tendance se maintient, les Canadiens devront composer avec plusieurs problèmes de santé chroniques en vieillissant. Et les complications qui y sont associées coûtent cher à traiter.
À mesure que les aînés vieillissent, l'incidence des principaux déterminants sociaux de la santé, comme le revenu, l'alphabétisme et l'emploi, prend de l'ampleur. L'Association des infirmières et infirmiers canadiens recommande au gouvernement fédéral de soutenir le vieillissement en santé en augmentant les crédits d'impôt fédéral et les prestations de soins à domicile afin de permettre aux aînés canadiens de rester à la maison plus longtemps, de recevoir les soins appropriés au bon moment et de conserver leur résilience et leur autonomie.
En plus d'améliorer la qualité de vie des aînés, le gouvernement du Canada pourrait économiser plus de 15 000 $ par patient par année si les patients en soins palliatifs qui reçoivent des soins de courte durée coûteux et limités recevaient plutôt des services de soins à domicile. Par exemple, une famille m'a récemment confié son désarroi parce que les quatre heures d'aide qu'elle reçoit chaque semaine ne suffisent tout simplement pas.
Un système dont les hôpitaux et les urgences débordent n'est pas viable. En l'absence d'une stratégie pour aider les gens à vieillir en santé, les taux de maladies chroniques et de leurs complications augmentent, ce qui entraîne une hausse des coûts assumés par un système de soins de courte durée déjà surchargé. Ces conséquences imposent un fardeau aux générations suivantes, qui doivent mettre de côté leur carrière et leur vie personnelle pour s'occuper de proches vieillissants. Il est évident que l'adoption d'une stratégie sur le vieillissement en santé contribue à améliorer la santé et la productivité de la population et, par le fait même, à stimuler l'économie.
Au nom des infirmières et infirmiers autorisés du Canada, je vous remercie, et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Merci d'avoir invité Ecojustice à comparaître.
Ecojustice est un groupe d'avocats canadiens fondé il y a 20 ans en vue de promouvoir un environnement sain au moyen de la pratique du droit.
Vous vous demandez peut-être quels renseignements un avocat peut bien avoir à dire au comité, plus particulièrement en ce qui a trait à l'économie. Certes, nous ne sommes pas économistes, mais il y a évidemment plusieurs enjeux qui touchent à la fois l'économie et le droit. Je vais vous donner deux exemples concrets de mesures cernées par Ecojustice. Le fait de les adopter n'entraînerait pas de coûts et pourrait peut-être même déboucher sur des économies pour le gouvernement.
Comme j'étais dans la salle, j'ai entendu les commentaires faits au sujet de l'économie fragile du pays. Nous en sommes certes conscients, et ce n'est pas le temps de préconiser des mesures environnementales très coûteuses qui ne verront tout simplement jamais le jour. Nous essayons de faire preuve de créativité et de trouver des façons d'obtenir de meilleurs résultats environnementaux, d'assurer l'application et le respect des lois environnementales canadiennes et d'éviter de nous retrouver dans une situation désavantageuse sur le plan économique.
La première de nos deux idées consiste à faciliter l'accès à l'information relative à l'application de la législation environnementale pour la population canadienne. De tels renseignements sont disponibles aux États-Unis; mais, au Canada, l'information qu'on fournit à ce sujet est fragmentaire. La personne qui veut savoir si une mesure d'application a été prise à l'endroit d'un pollueur donné, par exemple, peut souvent avoir beaucoup de difficultés à obtenir ce genre d'information.
Au chapitre de la transparence, je pense qu'il n'est guère souhaitable que le public ne puisse avoir accès à ces renseignements — c'est une évidence —, mais ce problème est plus lourd de conséquences que nous ne le pensons. L'une d'entre elles, par exemple, est l'incapacité des investisseurs d'obtenir facilement de l'information au moment de mener les vérifications nécessaires concernant des installations en vue de déterminer s'ils devraient acquérir une entité. Ces renseignements ne sont guère faciles à obtenir à l'heure actuelle. Il faut présenter une demande d'accès à l'information qui peut s'avérer coûteuse et chronophage. Il faut donc passer par la bureaucratie gouvernementale, ce qui n'est pas une façon idéale d'obtenir ces renseignements.
Ce que nous proposons, c'est de créer une base de données qu'on pourrait facilement consulter en ligne. Elle contiendrait des renseignements sur les inspections, les enquêtes, les avertissements, les ordonnances, les poursuites, les déclarations de culpabilité et les pénalités. Ce serait une base de données complète où tous les organismes canadiens d'application des lois environnementales pourraient verser leurs renseignements. L'économie de coûts évidente tiendrait au fait qu'il ne faudrait plus présenter une demande d'accès à l'information pour obtenir ces renseignements; ils seraient tout simplement disponibles. Nous proposons donc cette mesure qui, au bout du compte, n'entraînerait aucun coût additionnel.
Outre cet aspect, une telle base de données incarnerait de grands et nobles idéaux démocratiques et l'idée selon laquelle l'accès à l'information est, si je puis dire, la démocratie à l'oeuvre. Je pense que ce serait une bonne chose. Peu importe les dispositions et la nature de nos lois environnementales — peu importe leur contenu —, nous voulons les mettre en application, et cette base de données serait un excellent outil pour le faire.
Le second point que nous souhaitons soulever a trait à la limite de responsabilité relative au forage en mer. C'est très important pour Ecojustice. Notre régime législatif actuel prescrit une responsabilité maximale de 40 millions de dollars en cas de déversement accidentel dans l'Arctique, comme celui occasionné par la plate-forme de forage en mer Horizon, de BP. Ce plafond est très bas. Je crois qu'au Royaume-Uni, il a été majoré à 125 millions de dollars. À titre indicatif, sachez que le déversement de BP a déjà coûté environ 40 milliards de dollars, alors il n'y a vraiment aucune raison pour un gouvernement d'agir comme l'assureur de ces entreprises. Cela les dissuade d'adopter des politiques de sécurité convenables, entre autres choses.
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Je vais conclure mon exposé.
À ce sujet, nous ne suggérons pas nécessairement de ne fixer aucune limite maximale de responsabilité. De toute évidence, il faudrait probablement trouver un juste équilibre. Comme je l'ai dit, je ne suis pas économiste, mais l'actuel plafond de 40 millions de dollars est tout simplement insensé.
À mon avis, l'incidence de cette réalité sur l'économie, c'est que les Canadiens devront assumer les coûts d'un éventuel déversement accidentel dans l'Arctique, et, à l'heure actuelle, on a clos les enchères pour 195 000 hectares des océans arctiques. Il s'agit d'un nouvel enjeu. On a délivré peu de permis par le passé, et maintenant, on le fait. C'est quelque chose de très important pour nous.
Merci beaucoup du temps que vous m'avez consacré.
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Bonjour.
Good afternoon. Je vais m'exprimer en français, ce qui va faire un peu changement.
Je suis Magali Delomier, directrice générale de la Fédération de la relève agricole du Québec. Je vous remercie d'avoir invité notre fédération à ce comité. De mémoire, c'est la première fois qu'on nous y invite. C'est probablement parce qu'on donne un peu plus d'importance au renouvellement des générations en agriculture. Ce serait là une très bonne nouvelle.
Je vais d'abord brièvement vous présenter mon organisation.
Ma fédération est l'unique porte-parole de la relève agricole au Québec. Nous travaillons depuis 30 ans à l'amélioration des conditions d'établissement en agriculture. Nous travaillons également à l'attractivité de la profession chez les jeunes, à leur information et à leur formation. La fédération comprend plus de 2 000 membres qui sont répartis sur tout le territoire québécois. Ils ont entre 16 et 40 ans et ont en commun la passion de l'agriculture. Ce sont des jeunes en formation, en cours d'établissement ou déjà établis.
Je voudrais que vous reteniez quatre éléments de ma présentation, que je vais développer. Le premier est le besoin d'une politique agricole forte. Le deuxième, ce sont les mesures fiscales. Le troisième est la mise en oeuvre d'un fonds d'épargne pour le transfert. Le quatrième est le renouvellement de l'entente avec la Table pancanadienne de la relève agricole. Ces éléments sont importants pour faciliter davantage l'établissement des jeunes en agriculture ainsi que la pérennité de l'agriculture au Québec, de même qu'à l'échelle canadienne. Nous pensons qu'une politique agricole forte en matière de soutien aux agriculteurs est primordiale et qu'elle doit être le socle des autres mesures éventuelles.
Les récentes compressions imposées aux programmes de soutien dans le cadre de Cultivons l'avenir vont particulièrement toucher les jeunes et les fragiliser. Les jeunes sont d'autant plus à risque qu'ils sont pour la plupart en phase de développement. Ils sont d'autant plus sensibles à la variation des prix et aux aléas climatiques. Le fait qu'on ait sabré dans ces programmes de soutien ne les a vraiment pas aidés.
Un des gros problèmes au Québec, notamment, est qu'il est plus rentable de démanteler une ferme que de la transférer car la relève n'est pas en mesure de l'acheter à la valeur marchande de l'entreprise. Il faut donc des incitatifs au transfert, voire une certaine discrimination positive des démantèlements. À ce chapitre, j'aurais trois recommandations d'ordre fiscal à formuler.
Aujourd'hui, les entreprises agricoles familiales incorporées ne sont pas considérées, selon la Loi de l'impôt sur le revenu, comme représentant des gains en capital et, par conséquent, ne bénéficient pas de l'exemption en gain de capital. Nous demandons donc que les entreprises vendues à un membre de la famille puissent dorénavant en bénéficier. Cela nécessiterait simplement un ajustement à la Loi de l'impôt sur le revenu. En plus de cette mesure et afin d'encourager les transferts plutôt que les démantèlements, l'exemption en gain de capital pourrait passer de 750 000 $ à 1 million de dollars, uniquement dans les cas de transfert d'entreprise.
Nous recommandons également la mise sur pied d'un fonds d'épargne pour le transfert. Ce dernier ressemblerait au Régime d'épargne-études, dans la mesure où les parents cotiseraient à un fonds qui serait bonifié par un apport provincial et fédéral et qui serait versé au moment de la retraite, mais seulement dans les cas de transfert. Cela permettrait notamment d'inciter les parents à planifier leur retraite et le transfert de leur entreprise. Il y a de sérieuses lacunes à cet égard, et je crois savoir que c'est à l'échelle du Canada. Cela permettrait aussi à ces personnes de disposer d'un fonds supplémentaire à la retraite pour subvenir à leurs besoins et de ne pas dépendre du démantèlement de leur entreprise. Enfin, cela permettrait de diminuer la pression financière sur la relève lors du transfert.
Pour ce qui est du quatrième et dernier point, il est important, en termes de financement, de renouveler l'entente-cadre financière qui relie le gouvernement et la Table pancanadienne de la relève agricole. Cette entente vient à échéance en 2013. Sans elle, cette organisation ne peut plus exister. La Table pancanadienne de la relève agricole regroupe l'ensemble des organisations de jeunes agriculteurs de toutes les régions du Canada. Elle existe depuis 15 ans et a permis à la relève agricole de se structurer, de réseauter, de former des leaders et de dispenser de la formation sur les meilleures pratiques en agriculture. Elle est le porte-parole de la jeunesse agricole lors des tables de concertation et des discussions concernant Cultivons l'avenir 2. Il est vraiment primordial de poursuivre ce soutien, voire de le bonifier.
À l'heure actuelle, cette organisation ne peut se permettre l'embauche que d'une personne-ressource pour s'occuper de tout le réseau pancanadien.
Pour terminer, nous souhaiterions que la Table pancanadienne de la relève agricole relance le Chantier national de la relève agricole qui avait été entrepris par le ministre Blackburn. Il a été amorcé en 2009 et abandonné complètement suite au départ du ministre. Or, du temps et de l'argent ont été investis dans ce chantier. Des travaux ont été entamés pour se pencher sur le problème de la relève agricole et nous croyons qu'il faut redémarrer ce chantier par l'entremise de la Table pancanadienne de la relève agricole.
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Je pense qu'il va sans dire que tout le monde comprend à quel point l'état de nos autoroutes et de nos routes commerciales, entre autres, est important pour notre économie, pour notre prospérité et, certes, pour notre niveau de vie et même pour notre santé: pensons, par exemple, à notre eau potable et à l'environnement. Nous nous réjouissons de constater que, depuis un certain temps, en plus du gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et les administrations municipales ont compris qu'il faut continuer à s'assurer que nos infrastructures publiques demeurent en état de nous fournir de tels avantages.
D'ailleurs, il est encore plus crucial, après une récession, que le Canada se dote d'un avantage stratégique consistant en des infrastructures de pointe qui pourront continuer à attirer des investissements étrangers et à assurer notre compétitivité dans un marché où la concurrence est féroce. C'est fondamental. En toute franchise, je dirai que nous sommes encouragés par la position prise par les gouvernementaux de tous ordres au Canada, toutes tendances politiques confondues. Ils ont entretenu une collaboration réelle et constante pour veiller à ce que ce soit le cas. Bien entendu, il est également question du secteur privé; celui-ci pourrait jouer un rôle pour ce qui est d'assurer le maintien et l'amélioration continus des infrastructures canadiennes.
Il est extrêmement important d'élaborer un plan à long terme, car plus nous ferons de la planification à long terme, plus notre industrie — un des principaux employeurs industriels du Canada, sinon le principal — pourra faire de même. Nous pouvons ainsi planifier nos besoins en ressources humaines et en formation et ce que nous allons faire pour pourvoir aux besoins futurs. Cela nous facilite grandement la tâche à bien d'autres égards également. C'est absolument crucial. Il ne s'agit pas tant de savoir si nous devrions le faire que de déterminer le moment propice pour le faire et notre degré d'engagement.
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Merci, monsieur le président.
Je veux vous signaler que, s'il me reste un peu de temps, je vais peut-être le céder à M. Jean.
Madame Delomier — je suis désolé si je prononce mal votre nom —, vous avez livré des observations très intéressantes. Nous essayons toujours de trouver des façons d'améliorer l'efficience et l'efficacité de la cession d'entreprises agricoles familiales. Vous avez fait de bons commentaires concernant les exemptions relatives aux gains en capital; je comprends votre point de vue. La recommandation de faire passer cette exemption de 750 000 $ à 1 million de dollars est, à mon avis, raisonnable à certains égards, compte tenu de la taille actuelle de nos entreprises agricoles et du capital en jeu.
Vous avez parlé d'une chose qui m'a beaucoup intrigué: la mise sur pied d'un fonds d'épargne pour la prochaine génération. Certains intervenants du secteur agricole ont dit qu'Agri-investissement devrait peut-être jouer ce rôle, en ce sens que, lorsqu'une personne cède son entreprise agricole à une autre, son compte Agri-investissement devrait être cédé avec l'entreprise et non pas demeurer celui du propriétaire initial. Voici pourquoi: comme c'est l'entreprise agricole qui a mis de l'argent dans ce compte, elle devrait le conserver lorsqu'elle est cédée à la prochaine génération.
Avez-vous des observations à faire à ce sujet?
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, en ce qui concerne Ecojustice, je serais heureux de tenir une réunion avec vous à un autre moment — la pile de mon iPad est malheureusement déchargée — pour discuter en détail des dispositions de la Loi sur la prévention de la pollution des eaux arctiques, que nous mettons en oeuvre depuis notre accession au pouvoir, ainsi que des pénalités maximales et de l'assurance, de la responsabilité, entre autres choses. Je siégeais au comité à l'époque où cette loi — de même que la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs — a été adoptée, et elle est différente de ce que vous laissez entendre. Je serais heureux de vous rencontrer afin de discuter précisément de cet aspect.
Ma question s'adresse tout particulièrement à l'Association canadienne de la construction.
D'abord, seriez-vous d'accord pour dire que le gouvernement fédéral a réalisé le plus grand investissement financier dans les infrastructures de toute l'histoire du Canada? Cette initiative a été mise sur pied et financée plus rapidement que toute autre initiative gouvernementale antérieure. Pour ce qui est du processus de traitement des demandes, il a été déployé de la façon la plus efficiente qui soit. De fait, nos réalisations sont environ cinq fois supérieures à celles de tout gouvernement libéral, vu la nature du plan d'action économique. Êtes-vous d'accord avec ce plan d'infrastructures de 45 milliards de dollars?
Je pense qu'il est juste d'affirmer que s'il y avait un programme d'infrastructures rigoureux et bien planifié, s'il y avait un besoin de stimuler l'économie, vous exécuteriez simplement ce plan, et il serait prévisible et viable.
Monsieur MacDonald, de Grands Frères Grandes Soeurs du Canada, vos commentaires concernant le mentorat m'ont intéressée. Dans votre mémoire, il est question de l'inégalité du revenu. Il est également question du besoin de dispenser des services de mentorat à des Autochtones.
Pouvez-vous me fournir plus de détails concernant l'expérience de votre organisme en ce qui a trait à l'inégalité du revenu et à ce que nous réserve l'avenir à ce chapitre? Cet aspect est-il lié à votre préoccupation au sujet des Premières nations?
Enfin, quelle importance accordez-vous à votre travail de prévention visant à éviter que des gens se retrouvent derrière les barreaux afin de ne pas occasionner de nombreuses dépenses additionnelles et un accroissement considérable de la population carcérale?
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Je pense que ces deux questions sont à la fois interdépendantes et indépendantes. D'abord et avant tout, notre organisme a tendance à servir de nombreux jeunes présentant plusieurs facteurs de risque qui viennent nous demander de l'aide. Ces jeunes vivent dans la pauvreté et l'incertitude. Ils sont peut-être témoins de cas d'actes de violence au foyer, de toxicomanie ou d'alcoolisme dans leur famille. De même, nous aidons des jeunes qui vivent dans de très bonnes familles. La corrélation suivante est indéniable: les jeunes issus d'une famille qui ne valorise pas l'éducation ne brisent pas le cycle de la pauvreté et ne deviennent pas des citoyens qui contribuent à la société.
Il y a une initiative que nous menons actuellement et qui existe depuis longtemps. En janvier, nous allons annoncer les résultats d'une étude quinquennale de près de 1 000 familles qui ont bénéficié des services des Grands Frères Grandes Soeurs au cours des cinq dernières années et de la situation dans laquelle elles se trouvent maintenant. Selon les résultats préliminaires, le taux d'obtention d'un diplôme secondaire par les jeunes concernés est deux fois et demie plus élevé que celui des groupes témoins au Canada. Or, c'est la première étape à franchir pour faire des études postsecondaires et briser ce cycle.
Pour ce qui est des populations autochtones, une des questions les plus importantes que nous étudions, c'est de savoir si nous sommes réellement préparés à renoncer à la marque « Grands Frères Grandes Soeurs » pour faire des gains effectifs dans ces populations. L'automne dernier, nous avons mis à l'essai un programme dans la Première nation de Flying Dust, dans le nord de la Saskatchewan. Il s'agit d'un programme adapté de mentorat en milieu scolaire dans le cadre duquel des élèves du secondaire sont jumelés avec des élèves du primaire à l'école, et le duo est lui-même jumelé avec un Aîné afin d'ajouter une composante culturelle au programme. Dans le cadre du processus, nous avons appris, entre autres, que le conseil de bande avec lequel nous avions conclu un partenariat souhaite s'assurer que les élèves du secondaire poursuivent leurs études après l'obtention de leur diplôme afin que l'écart économique commence à diminuer grâce aux bons emplois auxquels leur éducation leur aura permis d'accéder.
Par ailleurs, nous avons constaté que le programme ne fonctionnerait pas si nous l'appelions Grands Frères Grandes Soeurs, alors on l'a baptisé d'un nom cri. Pour un organisme comme le nôtre, cela exige de repenser et de changer notre approche de façon fondamentale en ce qui concerne notre travail non seulement auprès des collectivités autochtones ou des Premières nations, mais aussi auprès des nouveaux Canadiens.
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Merci, monsieur le président.
Avant de livrer mes observations, j'aimerais mentionner que je vais partager mon temps avec M. Jean.
Même si j'ai très peu de temps, je tiens à dire, monsieur MacDonald, que votre organisme est fantastique. J'adore ce que vous faites. Vous devriez être très fier de Grands Frères Grandes Soeurs. J'ai énormément de respect pour votre travail. Vous faites un travail fabuleux. Félicitations.
De même, madame Mildon, le personnel infirmier est la cheville ouvrière de notre système de santé, alors continuez votre bon travail. Vous faites un travail exemplaire.
Monsieur Atkinson, j'aimerais simplement entendre vos commentaires concernant deux ou trois questions. Selon vous, est-ce une bonne idée de mener une seule évaluation environnementale par projet?
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Excellent. Merci beaucoup.
Monsieur Atkinson, je vais poursuivre dans la même veine.
Que devons-nous faire pour encourager le secteur privé à réaliser des travaux dans certains endroits — je représente la circonscription de Fort McMurray —, compte tenu de ce qui se passe à l'heure actuelle? La même chose se produit à l'égard de mes autres électeurs qui sont originaires de Terre-Neuve ainsi que dans d'autres régions du pays, tout particulièrement le Nord.
Comment pouvons-nous procéder sans engager de fonds? Car les gouvernements, à mon avis, ne dépensent pas très bien leur argent. Nous avons fait de l'excellent travail pour ce qui est du plan d'action économique et des 45 milliards de dollars de fonds qu'il comprenait, mais comment devons-nous procéder? Devons-nous utiliser des incitations fiscales? Devons-nous utiliser des crédits d'impôt ou peut-être réduire la TPS dans certains domaines pour stimuler les mises en chantier résidentielles ou commerciales afin d'atténuer certains problèmes?
En une minute, que me diriez-vous à ce sujet?
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En ce qui a trait aux partenariats public-privé, je pense qu'il faut, entre autres, diminuer le coût des transactions. À l'heure actuelle, vu les énormes dépenses liées aux accords juridiques, à leur complexité, etc., il faut qu'un projet ait une ampleur ou une valeur minimales pour que le jeu en vaille la chandelle. Nous devons réduire ces coûts transactionnels afin que les projets deviennent lucratifs pour les municipalités, par exemple.
L'autre point que j'aimerais très brièvement aborder — une des contraintes qui pèsent sur les entreprises canadiennes qui participent à des concessions, surtout lorsque celles-ci sont exploitées par des sociétés étrangères —, c'est que nos bilans ne sont pas aussi reluisants que ceux des entrepreneurs européens, par exemple, car nous nous sommes fondés sur le mécanisme de cautionnement pour obtenir des garanties de 15 à 20 fois supérieures à nos bilans. Le cautionnement n'est pas utilisé en Europe. Quand il s'agit d'une concession exploitée par une société étrangère, surtout si elle est européenne, elle exige des lettres de crédit. Elle n'accepte pas les cautionnements. En conséquence, les entreprises de conception et de construction canadiennes sont désavantagées dans ces circonstances.
Donc, si vous cherchez à inciter plus d'entreprises de chez nous — si je puis m'exprimer ainsi — à participer à des PPP, vous devez vous pencher sur certaines restrictions en matière de financement.
Ai-je du temps pour une dernière question?
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Merci. Veuillez m'interrompre quand mon temps sera écoulé.
Monsieur MacDonald, tout d'abord, je vous remercie énormément. Ma fille, que j'ai eue durant mon adolescence, a bénéficié de l'aide d'une Grande Soeur. Cela a fait d'elle une meilleure personne et m'a aussi permis de devenir un meilleur parent, alors je remercie votre organisme. À l'époque, cela s'appelait seulement « Grandes Soeurs », puis vous avez fusionné, devenant ainsi « Grands Frères Grandes Soeurs », et avez accompli de grandes choses.
J'ai de brèves questions à vous poser. Avez-vous un plan d'activités concernant le programme « First Mentors Incorporated »? J'adorerais le voir. Ça semble intéressant. Je veux savoir quelle aide vous voulez du gouvernement afin de le mettre sur pied, car il semble effectivement que ce serait un bon programme de mentorat, mais je dois connaître les coûts prévus, et j'aimerais connaître les résultats visés.
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En fait, je voulais obtenir des chiffres précis, monsieur MacDonald.
M. Bruce MacDonald: Oh...
Mme Shelly Glover: Je dois connaître les montants en dollars ainsi que le nombre d'élèves et de professionnels que vous comptez jumeler.
M. Bruce MacDonald: Bien sûr...
Mme Shelly Glover: Je comprends le plan global et je trouve que c'est une excellente idée, mais, si cela ne vous dérange pas, j'aimerais vous encourager à présenter un plan d'activités au comité...
M. Bruce MacDonald: Certainement.
Mme Shelly Glover ... afin que nous puissions prendre connaissance de l'aide que vous demandez.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais certainement consacrer mon temps à Mme Mildon.
Vous n'avez guère eu l'occasion de faire valoir votre point de vue, je trouve, et j'ai été plutôt intriguée par votre première recommandation. Il me semblait bien qu'elle respectait les compétences fédérales-provinciales. Il est question de cinq indicateurs que l'ICIS pourra peut-être fournir facilement.
Parlez-nous davantage de ce que vous pensez de l'avenir de cette initiative et de ses avantages potentiels. Elle ne paraissait pas très coûteuse. Et puis, vous pourriez peut-être nous parler de ses avantages éventuels... Encore une fois, je pourrais peut-être présenter cela dans le contexte suivant: je sais que nous avons initialement mené des campagnes ciblées concernant les problèmes de hanche, disons, et que ces initiatives se sont répercutées sur d'autres aspects. Parlez-nous un peu des raisons pour lesquelles vous croyez que ce sera avantageux et de la forme que cela prendrait.