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LANG Rapport du Comité

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H. L’appui à la dualité linguistique

1. Investissements de la Feuille de route 2008-2013 : description des initiatives et des réussites

1.1 Le Portail linguistique du Canada (Bureau de la traduction, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada)

Dans la foulée des engagements pris par le gouvernement fédéral en matière de langues officielles, le Bureau de la traduction a créé le Portail linguistique du Canada et établi le Programme de renforcement du secteur langagier au Canada. Le Portail offre un accès Internet gratuit à un éventail de ressources linguistiques canadiennes comme des dictionnaires électroniques, des outils de rédaction et des jeux-questionnaires qui permettent aux utilisateurs de perfectionner leurs compétences dans les deux langues officielles. Il a été conçu avec les étudiants en tête : « Nous travaillons avec nos partenaires afin de nous assurer que l'information est accessible par l'entremise du système scolaire, et ce, dans les établissements de tous les niveaux[233]. » Selon le Bureau de la traduction, le Portail comporte à ce jour 2 800 ressources linguistiques canadiennes, dont environ 1 800 liens, 600 articles et 400 jeux linguistiques. Une partie du contenu est rédigé grâce à des ententes de collaboration avec 14 partenaires canadiens, dont l’Association canadienne des professeurs d’immersion (ACPI) et le bureau du commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick. TERMIUM est l’outil le plus populaire du Portail.

Les partenariats qu’établit le Bureau de la traduction lui permettent d’enrichir le Portail linguistique et de réduire ses frais d’exploitation de sorte à assurer la viabilité de tous les outils. Le Comité note l’intérêt porté par le Bureau de la traduction pour le développement d’applications qui permettraient aux usagers d’accéder aux outils par l’entremise de leur téléphone intelligent[234]. La mise en chantier de nouvelles plateformes exige de la recherche et une phase expérimentale. Le Comité appuie le Bureau de la traduction dans ses démarches.

En matière d’utilisation des nouvelles technologies pour l’acquisition de compétences linguistiques, l’Institut des langues officielles et du bilinguisme de l’Université d’Ottawa (ILOB) croit que l’accès à des outils d’apprentissage électronique universel et gratuit serait bénéfique pour les Canadiens désireux d’acquérir ou de perfectionner une seconde langue officielle. En ce qui a trait à des outils d’apprentissage électronique possible, l’ILOB a mentionné, entre autres, la possibilité d’échanger avec un moniteur de langue par l’entremise d’une interface Web et l’accès à des tests de compétences linguistiques aussi disponibles en ligne[235].

À la lumière de ce qui précède, le Comité recommande :

Recommandation 21

Qu’une prochaine initiative horizontale pour les langues officielles du gouvernement du Canada renforce la promotion et l’utilisation des nouvelles technologies pour l’apprentissage des langues officielles.

1.2 Le Programme national de traduction pour l’édition du livre (Patrimoine canadien)

Le Programme national de traduction pour l’édition du livre a obtenu 5 millions de dollars de la Feuille de route. De manière générale, il vise à augmenter l’offre de livres dans les deux langues officielles[236].

Le Programme ne semble pas avoir connu beaucoup de succès auprès des CLOSM. La Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) croit que cela découle, en partie, de la conception de l’initiative. Alors qu’elle visait la promotion de la dualité linguistique, les CLOSM auraient voulu qu’il s’adresse aux besoins de leurs maisons d’édition :

[…] le Programme national de traduction pour l'édition du livre n'a pas été conçu afin de répondre aux défis de développement des maisons d'édition de nos communautés, mais bien pour promouvoir la dualité linguistique. Bien qu'il puisse être utile en ce sens, il ne répond pas aux besoins prioritaires des maisons d'édition franco-canadiennes. D'ailleurs, très peu d'entre elles ont bénéficié de ce programme. L'écosystème du livre est fragile. Il faut donc l'appuyer pour que le livre puisse rencontrer adéquatement son public. II est à espérer que la prochaine Feuille de route proposera un programme basé sur les besoins réels des éditeurs, et ce, à la suite d'une consultation exhaustive du milieu[237].

Par conséquent, le Comité recommande :

Recommandation 22

Que Patrimoine canadien revoit les objectifs du Programme national de traduction pour l'édition du livre après avoir consulté les communautés de langue officielle en situation minoritaire pour connaître les besoins des maisons d’édition des communautés francophones et anglophones en situation minoritaire.



[233]            LANG, Témoignages, 1re session, 41e législature, 27 mars 2012, 1025 [Donna Achimov, présidente-directrice générale, Bureau de la traduction, ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux].

[234]            Ibid., 0935.

[235]            LANG, Témoignages, 1re session, 41e législature, 1er mai 2012, 0915 [Richard Clément, directeur et doyen associé, Institut des langues officielles et du bilinguisme, Université d'Ottawa].

[236]            Gouvernement du Canada, Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013 : agir pour l'avenir, p. 6.

[237]            LANG, Témoignages, 1re session, 41e législature, 8 décembre 2011, 0900 [Marie-Claude Doucet, présidente, Fédération culturelle canadienne-française].