La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
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Monsieur le Président, mon intervention est déjà mémorable parce que le député de a eu recours non pas une, mais deux fois au Règlement pour essayer de nier une proposition qui figure dans la plateforme électorale de son propre parti.
Nous ne serons pas distraits de notre objectif par la taxe sur le carbone de 21 milliards de dollars et les idées néfastes pour l'emploi que proposent les députés d'en face. Nous axons nos politiques sur l'invention et l'innovation afin d'attirer les meilleurs gestionnaires et entrepreneurs, et nous faisons en sorte que les Canadiens acquièrent les bonnes compétences pour que les secteurs de pointe de notre économie soient le moteur de la productivité du Canada, de la croissance économique et de la création d'emplois. Voilà ce qui compte le plus.
Chaque jour que nous perdons à faire autre chose à la Chambre que jeter les bases de la création d'emplois, les Canadiens perdent un peu confiance en nous. Nous ne faisons pas cette erreur lorsque le temps dont nous disposons est consacré aux priorités du gouvernement. C'est pourquoi le projet de loi, étant donné que le Canada est plus que jamais un chef de file en matière de services financiers, améliore la surveillance des fonctions de titrisation assumées par la Société canadienne d'hypothèques et de logements à une période critique de l'évolution du marché immobilier canadien.
Voilà pourquoi nous modernisons la Loi sur les accords de Bretton Woods afin de respecter les engagements internationaux du Canada en tant que membre important du G20 et du G8.
Voilà pourquoi nous accélérons l'amortissement applicable au matériel de production d’énergie propre. En outre, nous éliminons graduellement deux crédits d'impôt pour assurer la neutralité du système, et nous faisons en sorte que le deuxième crédit d’impôt, qui s'appliquait aux secteurs pétrolier, gazier et minier de la région de l’Atlantique, s'applique aussi au matériel de production d’énergie propre. Ainsi, les entrepreneurs canadiens de partout au pays seraient plus en mesure de faire croître un secteur de l'énergie de premier plan au cours des années et des décennies à venir.
Voilà pourquoi nous mettons à jour la Loi sur la pension de la fonction publique pour empêcher qu'il y ait un passif non capitalisé.
Voilà pourquoi nous proposons les régimes de pension agréés collectifs afin que les entrepreneurs et les petites entreprises aient accès à des pensions, alors que ce n'est actuellement pas le cas pour des millions d'entre eux au pays.
Voilà pourquoi nous édictons la Loi concernant un pont destiné à favoriser le commerce, afin que le passage international de la rivière Detroit, qui fera partie d'une artère essentielle à la plus importante relation commerciale au monde, soit construit rapidement avec l'appui solide du Canada.
Voilà pourquoi nous réformons le crédit d’impôt à l’investissement relatif au programme de recherche scientifique et de développement expérimental afin de retirer le capital de l’assiette des dépenses admissibles, d'éliminer l’élément « bénéfices » pour les tiers et de ramener de 20 % à 15 % le taux du crédit d’impôt. Nous croyons que ces mesures amélioreront le crédit d'impôt tout en faisant en sorte que la recherche et le développement favorisent de plus en plus la création d'emplois et les percées qui permettront aux entreprises de l'avenir de se démarquer.
Ces mesures ont déjà eu des effets considérables dans ma circonscription. Par exemple, 50 propriétaires d'entreprise d'Ajax m'ont écrit récemment pour me parler du crédit à l'embauche pour les petites entreprises et du système de régime de pension agréé collectif. Ils sont ravis de ces mesures comprises dans le projet de loi, et ils les trouvent pertinentes. Cela ne fait qu'encourager davantage les députés de ce côté-ci de la Chambre à aller de l'avant. La Stratégie emploi jeunesse proposée par le gouvernement s'est avérée utile partout au pays, notamment dans des circonscriptions comme , où elle a permis, cette année seulement, d'investir 428 000 $ et de réaliser 67 projets dans le cadre du programme Emplois d'été, et cette stratégie permettra de nombreuses autres réalisations.
Dans la déclaration préparée par le Canada en vue de la récente réunion du Conseil des gouverneurs du FMI, qui a eu lieu à Tokyo, le a dit que le gouvernement avait pris « des mesures de soutien de l’emploi et de la croissance en améliorant les conditions avec lesquelles les entreprises, les entrepreneurs et les innovateurs doivent composer, en investissant dans la formation et l’infrastructure, et en aidant les chômeurs à trouver un emploi ». C'est exactement ce que fait le projet de loi.
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Monsieur le Président, il semble maintenant évident que les projets de loi omnibus vont désormais être monnaie courante à la Chambre des communes. C'est avec beaucoup de regret que je prends aujourd'hui la parole sur ce deuxième projet de loi omnibus de mise en oeuvre du budget, soit le projet de loi .
Alors que le projet de loi cheval de Troie mettait non seulement en oeuvre le budget de 2012, mais plusieurs autres changements qui n'avaient pas été annoncés auparavant, nous nous retrouvons encore une fois avec un projet de loi d'exécution du budget qui va bien au-delà de l'exécution du budget.
Nous l'avons dit en mai, lors de l'adoption forcée du projet de loi cheval de Troie, et nous le redisons encore: ce n'est pas une façon de faire acceptable dans un pays soi-disant démocratique comme le Canada. Le projet de loi monstre fait plus de 440 pages et contient des éléments qui se rapportent à une foule de mesures disparates. Il apporte des modifications à plus de 60 lois. Il accorde plus de pouvoirs au ministre et affaiblit les mesures de protection de l'environnement.
De ce fait, il prévoit une grande quantité de mesures complexes, notamment une refonte de la Loi sur les grains du Canada, des modifications aux subventions accordées à la recherche scientifique et au développement expérimental. Ce sont là des choses essentielles au sain développement d'un pays. Il prévoit aussi des modifications majeures au régime de retraite de la fonction publique et au Code canadien du travail.
Voici les faits. Les conservateurs présentent un projet de loi vaste et disparate et ils veulent le faire adopter le plus rapidement possible afin que nous n'ayons pas le temps d'en discuter. Ils veulent qu'il soit adopté sans que les Canadiens aient aucune idée de ce qui se passe vraiment ici, à la Chambre des communes. Les députés n'ont pas le temps d'étudier attentivement le projet de loi et d'en analyser les répercussions. Qui en paiera le prix? Ce sont les citoyens canadiens, que le gouvernement est censé défendre. En tant qu'élus, les députés conservateurs sont également censés travailler pour eux.
D'un côté, on empêche les députés de faire le travail pour lequel ils ont été élus, et de l'autre côté, on garde les Canadiens dans la grande noirceur. Heureusement, les Canadiens peuvent compter sur le NPD, qui s'oppose vivement à la nature antidémocratique du projet de loi .
Nous avons défendu et nous défendrons toujours avec fierté les concepts de transparence et de reddition de comptes. Nous défendrons toujours la protection de l'environnement. Nous défendrons toujours la sécurité de la retraite et les soins de santé. Sinon, qui va le faire? Certainement pas le gouvernement, qui nous prouve encore une fois que la démocratie n'est pas une priorité pour lui.
Les Canadiens ne sont pas aveugles. Ils savent que le gouvernement ne le fait pas et qu'il empêche l'opposition officielle de faire son travail en imposant encore une fois un bâillon. D'ailleurs, à combien de bâillons en sommes-nous rendus? C'est un nombre historique. Je ne suis pas sûre du chiffre, mais je sais qu'il y en a eu plus de 20. Bref, ça nous empêche de faire notre travail.
Grâce à une forte offensive menée par notre parti, le gouvernement va finalement permettre à différents comités d'étudier le projet de loi. C'est tout un privilège! Par contre, nous ne savons pas si nous pourrons proposer des amendements lors de ces consultations. Inutile de dire que cela nuira grandement au processus.
Le directeur parlementaire du budget, ou DPB, a répété que les députés n'obtenaient pas l'information nécessaire pour être en mesure d'exercer raisonnablement leur pouvoir de surveillance. Eh oui, pouvoir de surveillance, mais responsabilité de surveillance aussi.
Le DPB a même récemment dû menacer le gouvernement conservateur de le traîner en justice s'il ne lui faisait pas parvenir l'information sur les compressions budgétaires annoncées. Le gouvernement doit cesser de nuire aux travaux parlementaires et doit permettre une véritable étude de ce projet de loi.
Les Canadiens seront d'accord: il faut tout particulièrement étudier les modifications et les répercussions qu'elles auront sur les familles canadiennes. Il est consternant de voir qu'encore une fois, on ignore totalement les familles canadiennes. Le gouvernement continue d'ignorer les vrais besoins des Canadiens.
Selon la Fédération de l'habitation coopérative du Canada, 4 millions de Canadiens, dont 750 000 enfants, éprouvent en ce moment des besoins impérieux en matière de logement. Cependant, encore une fois, le projet de loi qui porte sur l'exécution du budget de 2012 ne contient aucune mesure liée au logement ni aucune mesure liée à la lutte contre la pauvreté et à la lutte contre l'itinérance. Pourtant, de grandes institutions, comme l'Institut Wellesley et la Fédération canadienne des municipalités, ont sonné l'alarme plusieurs fois. Ces organisations nationales ont demandé au gouvernement fédéral d'investir des sommes d'argent dans le logement dans le dernier budget. Évidemment, rien n'a été fait.
Non seulement la question du logement est-elle importante pour les familles, mais elle l'est aussi pour les aînés, un groupe grandement à risque. Le gouvernement actuel a réduit les prestations de la Sécurité de la vieillesse, ce qui signifie que les aînés pourraient avoir encore plus de difficulté à payer leur loyer. Les aînés occupent un tiers des logements sociaux, et un tiers d'entre eux risquent de perdre leur logement parce que les accords d'exploitation à long terme entre le fédéral et les coopératives d'habitation ne seront pas renouvelés.
Un sondage mené par l'Association du logement sans but lucratif de l'Ontario a conclu que le nombre d'aînés en attente d'un logement augmente régulièrement depuis 2004. On voit que ce nombre augmente, mais on ne fait rien. Les aînés représentaient un quart de tous les ménages en attente de logement en 2011.
Parlons aussi des modifications apportées à l'assurance-emploi puisque l'on parle de pauvreté. Ces mesures auront aussi une incidence sur la capacité des prestataires de se trouver un logement, surtout dans le cadre des accords d'exploitation fédéraux qui viennent à échéance. En raison de la perte de prestations, un plus grand nombre de ménages risque d'éprouver des besoins impérieux en matière de logement. Quand je parle de besoins impérieux en matière de logement, ce n'est pas une blague. On parle de logements insalubres, à coûts trop élevés, difficiles à chauffer et trop petits pour des familles. Ce ne sont pas des niaiseries.
Puisque le gouvernement fédéral n'a présenté aucune mesure liée au logement dans son budget, il pourrait au moins venir en aide à tous les Canadiens en appuyant ma stratégie nationale d'habitation. Sous prétexte qu'il s'agit d'une compétence provinciale, il ne le fera pas.
Pourtant, le projet de loi vise à offrir aux Canadiens un logement sûr, adéquat, accessible et abordable, et respecte les compétences provinciales. L'inaction du gouvernement est un mystère.
Encore une fois, le gouvernement ne fait pas preuve de leadership. D'ailleurs, dans le projet de loi omnibus, il y a une autre attaque contre l'agriculture, ce qui prouve davantage que le gouvernement ne fait pas preuve de leadership.
Le projet de loi a déjà porté un coup dur — vraiment dur — à mon comté en portant atteinte aux capacités de l'ACIA de bien mener ses travaux d'inspection pour assurer la sécurité alimentaire de tous les Canadiens.
En effet, Saint-Hyacinthe—Bagot est l'une des régions les plus importantes en matière de production agricole au Québec. Les services de l'ACIA sont donc très importants pour cette région qui dépend grandement de l'activité économique liée à l'agriculture.
Malheureusement, nous ne connaissons toujours pas les répercussions des compressions sur le centre régional de l'ACIA situé dans mon comté. Plusieurs sont inquiets pour leur emploi, avec raison.
Cependant, ce n'est pas la seule préoccupation pour mon comté. Saint-Hyacinthe—Bagot compte 25 municipalités et, de façon générale, tous les producteurs cultivent des grains. Une bonne partie de ces producteurs seront donc touchés par l'élimination des tribunaux d'appel pour les grains. Il s'agit de comités indépendants organisés par région qui aident grandement les agriculteurs. Avec qui les agriculteurs feront-ils affaire s'ils n'ont personne pour représenter leur région?
Si le projet de loi est adopté, tout recours devra maintenant passer automatiquement par l'inspecteur en chef des grains. Cet inspecteur en chef sera-t-il en mesure de prendre en considération les particularités de ma circonscription aussi bien que les comités locaux? J'en doute fort et les gens de mon comté en doutent aussi.
En fait, tous les Canadiens doutent de la manière de procéder des conservateurs. Le projet de loi omnibus de 443 pages prouve qu'ils ont raison.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir pour moi d'intervenir aujourd'hui au sujet du projet de loi , notre deuxième projet de loi d'exécution du budget intitulé Loi sur l'emploi et la croissance. Il s'agit de la mesure que prend le gouvernement pour s'assurer que les Canadiens ont un emploi et que l'économie continue de croître.
Sous le système en vigueur au Canada, nous présentons un budget tous les ans au printemps. C'est un document d'orientation qui est suivi de deux projets de loi d'exécution du budget. Nous en avons présenté un au printemps et nous en présentons un autre à l'automne. Le projet de loi mettra en oeuvre le budget adopté à la Chambre au printemps dernier.
Il est important de comprendre que le projet de loi viendrait simplement mettre en oeuvre ce dont on a déjà débattu et discuté. Il est bien beau de parler, mais il est important pour le gouvernement de passer à l'action et de prendre les mesures que nous avons annoncées.
Le processus n'a rien de nouveau, il existe depuis de nombreuses décennies. Un budget est toujours suivi d'un projet de loi d'exécution, comme celui dont nous sommes saisis aujourd'hui.
Il y a trois ou quatre mesures dans le projet de loi dont j'aimerais tout particulièrement parler.
Premièrement, en prolongeant le crédit à l'embauche pour les PME, celles-ci pourront embaucher de nouveaux employés et créer des emplois pour les habitants de ma circonscription et de l'ensemble du pays.
C'est un crédit d'impôt d'une valeur de 1 000 $, qu'ont réclamé l'année dernière plus de 530 000 employeurs. Ce crédit d'impôt a aidé les petites entreprises à attirer de nouvelles personnes et à mettre au point de nouveaux produits et services. Il a permis à ceux ayant grandement besoin de travailler, particulièrement les jeunes, de trouver un emploi. Ce crédit d'impôt permet aux jeunes de trouver un emploi ici, au Canada.
On ne va pas se leurrer: les temps sont durs pour les petites entreprises. Le gouvernement doit les aider à progresser, ce qu'il fait en leur offrant ce crédit d'impôt.
De plus, le projet de loi propose un cadre fiscal pour les régimes d'épargne agréés collectifs. C'est un outil dont on a débattu à maintes reprises à la Chambre, aux étapes de la deuxième et de la troisième lectures au printemps dernier. Nous avons parlé de la nécessité de mettre un nouvel outil à la disposition des petites entreprises, pour les aider à attirer de nouveaux employés et à les garder, et des employés, afin qu'ils puissent mettre de l'argent de côté pour la retraite dans un régime d'épargne agréé collectif. Le projet de loi mettraient en oeuvre les modifications fiscales nécessaires pour ce faire.
Ce débat est important pour nous, mais nous devons aller de l'avant et adopter le projet de loi. Le mesure législative concernant les régimes de pension agréés collectifs a été adoptée, mais nous devons maintenant adopter les modifications législatives nécessaires à sa mise en oeuvre.
L'élargissement de l'admissibilité à la déduction pour amortissement accéléré est une autre mesure prévue dans le projet de loi . Elle permettrait aux entreprises d'investir dans du matériel de production d'énergie propre, notamment des machines qui n'étaient jusqu'à présent pas admissibles à une déduction pour amortissement accéléré. Ces machines doivent toutefois être utilisées dans la production d'énergie propre et respecter les exigences environnementales.
Le projet de loi permettrait aux entreprises d'investir sans tarder et de déduire plus rapidement, de façon accélérée, les coûts du nouvel investissement. Cela les encouragerait à faire ces investissements et à améliorer les choses.
Il y a deux avantages à l'élargissement de l'admissibilité à la déduction pour amortissement accéléré: d'une part, cette mesure aiderait les petites entreprises à acquérir l'équipement dont elles ont besoin et, d'autre part, elle appuierait le programme d'énergie propre de notre parti. De plus, elle garantirait que le gouvernement du Canada fait ce qu'il peut pour encourager l'industrie à fournir de l'énergie plus propre aux Canadiens.
Une mesure dont je suis très fier et dont je me réjouis particulièrement est le régime enregistré d'épargne-invalidité, le REEI. Plusieurs modifications y sont apportées.
Je me rappelle que je siégeais au Comité des finances lorsque l'idée du régime enregistré d'épargne-invalidité — un programme qui permettrait aux parents et aux grands-parents, mais principalement aux parents, d'investir dans l'avenir d'un enfant handicapé — a été présentée. C'est un régime qui donnerait une sécurité financière aux jeunes canadiens handicapés, car lorsque leurs parents ne seront plus en mesure de subvenir à leurs besoins, ils pourront y faire appel.
Je tiens à souligner que ce projet de loi ferait en sorte que le régime enregistré d'épargne-étude puisse être transféré dans un régime enregistré d'épargne-invalidité. J'ai la chance d'avoir deux enfants en bonne santé, mais toutes les familles n'ont pas cette chance. J'ai déjà travaillé pour la Société du timbre de Pâques de l'Ontario et ma femme y travaille toujours. Par conséquent, nous sommes au courant des difficultés auxquels sont confrontés les parents d'enfants handicapés et des efforts qu'ils doivent faire.
Bien sûr, tous les enfants ne naissent pas handicapés. Malheureusement, il arrive parfois qu'ils le deviennent, après un accident ou une maladie. Par conséquent, les familles qui investissent dans un REEE dans l'espoir que leur enfant utilise un jour ce capital pour faire des études postsecondaires ne perdront pas leur investissement si leur enfant devient handicapé, car ils pourront le transférer dans un REEI et ainsi répondre à ses besoins futurs.
Un petit nombre de changements mineurs ont aussi été apportés. Je suis président depuis plusieurs années du caucus conservateur qui s'intéresse aux questions maritimes, Il a proposé un certain nombre de modifications pour améliorer la certification des navires de plus de 24 mètres. Ces améliorations visent à ce que les navires qui naviguent dans les Grands Lacs et aux larges de nos deux côtes sont sécuritaires et respectueux de l'environnement. Nous voulons qu'ils soient sécuritaires, qu'ils respectent les normes environnementales et qu'ils se conforment aux programmes internationaux de certification d'inspection, ce dont je suis très heureux.
Le changement apporté au programme de recherche scientifique et de développement expérimental a provoqué une certaine controverse. Il s'agit d'un crédit d'impôt que les entreprises peuvent réclamer. Le projet de loi fait passer ce crédit d'impôt de 20 à 15 %. En revanche, le crédit d'impôt majoré à l'investissement pour la recherche scientifique et le développement expérimental se situe encore à 35 %.
Ces décisions n'ont toutefois pas été prises en vase clos. Une étude a été menée par M. Jenkins, et, dans son rapport, ce dernier a parlé de la différence entre les crédits d'impôt et l'aide directe. Comme nous le savons tous à la Chambre, aucune plainte n'a été formulée. En fait, le Programme d'aide à la recherche industrielle a beaucoup été utilisé. Il s'agit d'un mécanisme de financement direct. Selon le rapport Jenkins, il faut établir un équilibre. Nous ne sommes pas certains que les 9 milliards de dollars que nous dépensons pour soutenir la recherche nous permettent d'en avoir pour notre argent. Or, nous savons que le Programme d'aide à la recherche industrielle donne de bons résultats et que les gens y ont beaucoup recours. En ce qui concerne le programme de recherche scientifique et de développement expérimental, tout dépend de l'entreprise.
Nous avons assisté à un très bon exposé au Comité de l'industrie la semaine dernière. Le témoin représentait une entreprise de Burlington qui a souvent réclamé le crédit d'impôt à l'investissement pour la recherche scientifique et le développement expérimental. Il était d'avis que ce crédit d'impôt constituait un bonus, parce que les entreprises ne savent pas si elles y auront droit chaque année. Nous essayons de rétablir l'équilibre avec le Programme d'aide à la recherche industrielle. Les gens reçoivent l'argent à l'avance, et ce financement sert directement aux projets de recherche-développement. Le crédit d'impôt à l'investissement pour la recherche scientifique et le développement expérimental existe encore et permet aux gens d'utiliser le régime fiscal pour obtenir une aide à la R et D.
Nous espérons que ce nouvel équilibre produira davantage de résultats. Voilà exactement l'objectif du gouvernement: nous voulons obtenir des résultats. Nous voulons que la R et D permette de créer des produits qui seront commercialisés et vendus non seulement au Canada, mais partout dans le monde. Nous sommes un pays commerçant, et nous devons nous donner les moyens nécessaires.
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Monsieur le Président, je veux prendre un moment pour relever toute l'ironie derrière le fait que, d'une part, on se fait dire à la Chambre par le que durant l'été on aurait dû faire notre travail et lire le budget pour connaître tous ses aspects par coeur, alors que, d'autre part, lorsqu'on demande à nos collègues conservateurs de nous parler plus longuement de certaines mesures qui se retrouvent à certaines pages précises du budget, ils sont totalement incapables de le faire.
Passons à autre chose, et revenons à un sujet plus crucial: mon discours.
C'est avec grande fierté que je me lève aujourd'hui à la Chambre pour m'opposer au projet de loi , le nouveau projet de loi omnibus des conservateurs. Malgré les vives critiques de centaines, voire de milliers de Canadiens lorsqu'ils ont présenté le projet de loi , les conservateurs nous présentent de nouveau un projet de loi absolument gigantesque qui parle d'à peu près n'importe quoi, sauf du budget de mars 2012.
Le projet de loi , ou « Mammouth II », modifie plus de 60 lois différentes dans plus de 400 pages de législation, et il a été rédigé sans que qui ce soit ne soit consulté. Une fois de plus, les conservateurs tentent de faire adopter à toute vapeur leurs mesures législatives au Parlement sans permettre aux Canadiens et aux députés qui les représentent de les examiner en détail, comme il se devrait dans toute bonne démocratie.
Au cours des derniers jours, j'ai entendu un trop grand nombre de députés conservateurs affirmer que le processus parlementaire et les questions de procédure ne sont qu'un détail et que les Canadiens ne se préoccupent pas de ce genre de choses. Ils affirment que des projets de loi omnibus et de telles manières de brimer la démocratie, cela se fait depuis des décennies, qu'on n'a pas à s'en faire, que cela a toujours été comme cela et que notre démocratie s'en porte très bien.
J'en veux pour preuve le discours du 24 octobre dernier de la députée de . Elle y faisait des déclarations plutôt dérangeantes à cet effet. Je me permettrai de les lire en anglais, car la version originale est tellement éloquente et savoureuse qu'il vaut la peine de la lire dans sa langue d'origine.
[Traduction]
Les députés de l'opposition parlent beaucoup de processus et de procédure, ce que l'on pourrait qualifier de « cuisine interne », sujets qui intéressent un petit nombre de Canadiens qui se trouvent principalement à Ottawa. Ils parlent de processus pour imposer la durée exacte des débats, de procédure liée à la formulation des mesures législatives, de processus pour établir l'échéancier des études en comité et ainsi de suite.
[Français]
Puis, elle a ajouté un peu plus tard dans le même discours:
[Traduction]
Autrement dit, ces propos ont peu à voir avec le quotidien de la grande majorité des Canadiens...
[Français]
Je dois avouer avoir été particulièrement surprise et déçue d'entendre de tels propos de la part d'une députée du gouvernement. J'ai parlé à plusieurs citoyens de ma circonscription de Portneuf—Jacques-Cartier, qui ont eu exactement la même réaction que moi en entendant ce type de propos. Le fait d'être majoritaire ne soustrait pas le gouvernement à ses obligations de transparence, d'ouverture et de reddition de comptes, et ne lui accorde pas le droit d'abuser de la confiance des citoyens en présentant des projets de loi omnibus comme celui-ci, auxquels les députés sont incapables de travailler correctement et en détail. Le gouvernement viole quotidiennement les règles parlementaires et en abuse pour cacher son véritable dessein aux citoyens. Ensuite, il ose affirmer que les Canadiens s'en foutent complètement. C'est honteux.
Tout comme l'a fait le projet de loi , le projet de loi affaiblit considérablement les mesures de protection environnementale existant actuellement et concentre encore plus de pouvoir entre les mains de ministres conservateurs. Je serai bien honnête, cette perspective ne m'enchante pas particulièrement.
Tout d'abord, le projet de loi C-45 éventre la Loi sur la protection des eaux navigables en éliminant la notion de protection des eaux du nom de cette loi de même que de son contenu et en se centrant uniquement sur la question de protection de la navigation. Maintenant, à l'exception de 3 océans, 97 lacs et 62 rivières sur l'entièreté du territoire canadien, la loi ne s'appliquera plus automatiquement aux projets qui ont des répercussions directes sur les cours d'eau. Des 37 rivières du Réseau des rivières du patrimoine canadien, seulement 10 seront protégées par la loi nouvellement saccagée par le gouvernement. À cause du dogmatisme idéologique des conservateurs, des milliers de cours d'eau ne seront plus automatiquement protégés et encore moins d'études environnementales seront effectuées par Transports Canada, ce qui forcera les provinces à prendre la relève, sans compensations, bien entendu.
Ces modifications majeures à la Loi sur la protection des eaux navigables sont particulièrement inquiétantes pour les citoyens d'une circonscription comme la mienne, Portneuf—Jacques-Cartier, qui compte plusieurs centaines de zones humides, de ruisseaux et de rivières, ainsi qu'un accès privilégié au fleuve Saint-Laurent.
Les cours d'eau sont au coeur de bon nombre d'activités économiques essentielles à la circonscription de Portneuf—Jacques-Cartier, notamment le tourisme, et leur protection est de la plus haute importance aux yeux des citoyens de chez moi. Les modifications que les conservateurs proposent à la Loi sur la protection des eaux navigables sont donc des plus inquiétantes pour les citoyens de ma circonscription.
Outre ces changements, le projet de loi modifie aussi la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale de 2012, en partie pour régler les problèmes qui ont été relevés dans le dernier projet de loi sur le budget, mais plus particulièrement pour affaiblir encore plus les études environnementales.
Ce sont là deux problèmes majeurs sur le plan de l'environnement, mais je pourrais en donner d'autres pendant des heures et des heures. Il y a tous les changements au régime de retraite de la fonction publique, les modifications à la Loi sur les grains du Canada, et ce, sans consultation. Encore là, ces changements ont un grand impact sur ma circonscription où il y a un grand nombre d'agriculteurs. Il y a aussi les modifications au Code canadien du travail qui vont toucher les femmes et les jeunes en particulier, qui doivent souvent travailler à temps partiel, faute d'autres possibilités.
Comme ils l'ont fait si souvent par le passé, les conservateurs cherchent à passer outre au Parlement par tous les moyens afin de ne pas rendre de comptes aux Canadiens.
À chaque nouveau projet de loi que le gouvernement présente, il brise les principes de base de notre démocratie en restreignant les débats parlementaires et l'étude en profondeur des projets de loi. Le projet de loi n'est qu'un nouvel exemple de la façon de faire autocratique des conservateurs. Malheureusement, c'est en train de devenir une tradition excessivement déplorable au Parlement canadien.
En tant que nouvelle députée, ce n'est pas ainsi que je voulais travailler. Le NPD a mené une campagne pour travailler avec les autres. Cependant, à chaque occasion qu'on essaie de travailler avec eux, les conservateurs ferment la porte et n'en font qu'à leur tête, quitte à présenter plus tard d'autres projets de loi et faire perdre du temps tant aux députés qu'aux citoyens. Ils présentent un nouveau projet de loi pour corriger des problèmes que l'opposition avait déjà signalés avant l'adoption de la loi. C'est une totale perte de temps. Ils font preuve de fermeture d'esprit et ne veulent pas travailler avec l'opposition.
Comme on l'a entendu à plusieurs reprises, le directeur parlementaire du budget a affirmé que les députés n'avaient pas assez d'information pour exercer raisonnablement leur pouvoir de surveillance. Il doit même menacer de faire appel aux tribunaux pour avoir accès à quelques bribes d'information à propos des compressions budgétaires des conservateurs. Ces derniers disent que le directeur parlementaire du budget outrepasse son mandat et ils ne veulent pas donner l'information.
Comment peut-on évaluer un budget si on ne sait pas ce qui est dépensé et dans quels domaines on fait des compressions budgétaires? C'est une nouvelle forme d'obscurantisme excessivement dangereuse et inquiétante. J'espère que le directeur parlementaire du budget n'aura pas à se rendre jusqu'en cour pour obtenir l'information dont nous avons tous besoin à la Chambre. Les députés conservateurs en ont besoin aussi. Je suis sûre qu'ils sont autant dans le noir que les députés de l'opposition. Ils ne sont pas en mesure de faire leur travail. Ils ne sont pas à la hauteur de la confiance que les citoyens leur accordent à cause des décisions qu'ils prennent pour bloquer le travail démocratique au Parlement.
Le gouvernement a accepté que 10 comités parlementaires étudient le projet de loi « Mammouth II ». À première vue, cela peut paraître comme un signe de bonne volonté du gouvernement, mais il ne faut pas se méprendre car ce n'est pas le cas. Ces comités ne seront pas en mesure d'amender le projet de loi . Nous n'en sommes pas encore certains, mais la réponse est évidente. On demandera à des députés de s'asseoir en comité et à des témoins partout au pays de se déplacer pour discuter du projet de loi, de ses incidences sur la population, des conséquences potentielles désastreuses ou des vides législatifs que nous n'avons pas encore repérés, mais ce travail sera fait en pure perte. On demandera aux gens de venir perdre leur temps, et les conservateurs feront quand même exactement ce qu'ils veulent sans tenir compte de qui que ce soit.
Il est clair qu'avec leur projet de loi de plusieurs centaines de pages, les conservateurs veulent empêcher les députés de l'opposition de faire leur travail en tentant de camoufler des changements idéologiques majeurs qui se rapportent à plus de 60 projets de loi.
Les conservateurs sont fiers de dépenser des dizaines de millions de dollars en propagande publicitaire, mais ils disent ensuite aux Canadiens qu'il n'y a que peu d'argent pour les services qui leur sont pourtant essentiels.
Au NPD, nous avons toujours défendu avec fierté les concepts de transparence et de reddition de comptes, et nous allons continuer à le faire chaque jour. Nous avons toujours défendu la protection de l'environnement, la sécurité de la retraite et les soins de santé, et nous allons continuer à le faire.
Nous sommes fiers de nous battre tous les jours pour les familles canadiennes. C'est pour cette raison que mes collègues et moi allons nous opposer au projet de loi .
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Monsieur le Président, le projet de loi mettrait à exécution le budget présenté au printemps dernier, un budget qui énonce clairement les priorités du gouvernement pour les Canadiens. Il porte sur de nombreuses modifications de forme et sur certaines questions de fond, comme la construction tant attendue d'un pont enjambant la rivière Detroit. Il est conçu pour favoriser la croissance, le commerce et l'innovation de même que pour réduire le fardeau administratif de la réglementation actuelle qui nuit à l'innovation et à la croissance. Il est axé sur l'économie et l'emploi. Il prévoit certaines mesures incitatives pour les petites et moyennes entreprises, dont un crédit annuel de 1 000 $ au titre du régime d'assurance-emploi pour encourager les employeurs à embaucher plus de gens.
Les projets de loi d'exécution du budget présentés par le gouvernement visent avant tout à stimuler la croissance économique malgré la fragilité actuelle de l'économie mondiale, et ce, sans puiser dans les comptes bancaires des Canadiens ni déduire plus d'argent de leurs chèques de paye avant même qu'ils n'en voient la couleur, tout en rétablissant l'équilibre budgétaire.
Par conséquent, la formule consiste à favoriser la croissance économique du Canada, à réduire la dette, qui nous coûte des millions de dollars en intérêts, à ne pas hausser les taxes et les impôts et à éviter des mesures d'austérité sévères comme celles que certains pays d'Europe ont été contraints d'adopter.
Où se situe l'économie du Canada dans le monde? Pour une cinquième année consécutive, le Forum économique mondial a récemment classé le système financier du Canada comme étant le plus sûr et le plus solide au monde, ce qui fait du Canada l'endroit le plus sûr au monde où investir. Nous détenons maintenant la plus haute cote de crédit auprès des trois principales agences de notation, ce qui nous permet d'économiser des dizaines de millions de dollars en intérêts. Nous affichons le meilleur bilan économique de tous les pays du G7. Récemment, le magazine Forbes a proclamé que le Canada était l'endroit numéro un au monde pour les affaires. Preuve que tout cela rapporte aux Canadiens, 820 000 emplois ont été créés, net, depuis 2009, une croissance supérieure à celle enregistrée dans les autres pays du G7, même en Allemagne. La loi de 2012 sur l'emploi et la croissance nous permettrait de poursuivre sur cette lancée.
Tous les pays européens qui sont techniquement en faillite ou qui ont été renfloués, comme le Portugal, l'Espagne, l'Italie ou la Grèce, seraient ravis de pouvoir faire ce que font le et le . Ces pays croyaient que l'assiette au beurre ne s'épuiserait jamais. Les gouvernements ont fermé les yeux pendant des décennies et sont maintenant contraints d'imposer d'énormes réductions de services, tandis que de 25 à 50 % des jeunes y sont sans emploi.
Contrairement à la Grèce, où la population manifeste contre des compressions massives et la pénurie d'emplois, au Québec, des étudiants manifestent contre une augmentation de 325 $ par année et réclament la gratuité, alors que leurs frais de scolarité sont les plus bas au Canada. C'est un contraste pour le moins frappant, mais l'ironie de la situation semble leur échapper.
Toutefois, il y a un autre contraste criant. Le Canada a annoncé la mise en vigueur progressive de changements à la Sécurité de la vieillesse pour veiller à ce que le supplément de revenu ait des assises financières solides — ces changements n'entreront pas en vigueur avant 11 ans et seront mis en place progressivement, sur plus de 6 ans. Au Portugal, la dette et les charges d'intérêts ont forcé le pays à augmenter l'âge des pensions de base des femmes de 60 ans à 65 ans, du jour au lendemain. Notre régime national de pensions, le Régime de pensions du Canada, ne requiert aucun changement. Il est solide. Pourtant, les néo-démocrates sèment l'inquiétude chez les citoyens les plus vulnérables, en les incitant à croire que leurs pensions ont diminué. Les néo-démocrates n'ont aucun scrupule.
Voici la question fondamentale que les Canadiens doivent se poser à l'égard de ce projet de loi. Planifierons-nous notre avenir en nous fiant à la gestion responsable de l'économie des conservateurs — par exemple, celle de la Sécurité de la vieillesse — ou en nous fiant aux propos alarmistes du NPD et de son chef, lequel a affirmé récemment que, s'il est élu en 2015, il ramènerait à 65 ans l'âge à partir duquel les aînés reçoivent leur chèque de 500 $ par mois. « Vous n'avez qu'à voter pour nous, et tout ira pour le mieux; nous nous soucions de vous », dit-il.
Toutefois, c'est exactement ainsi que la majorité de l'Europe s'est retrouvée au bord du gouffre ces dernières années. Pendant des décennies, on a acheté les votes avec de l'argent emprunté, donnant l'impression qu'on se souciait beaucoup de la population, car on distribuait de l'argent emprunté, en faisant miroiter que seules les compagnies riches paieraient la note, et non les contribuables et les consommateurs. Le gouvernement conservateur ne tentera jamais d'introduire en douce une hausse massive du coût de la vie, comme le ferait une taxe sur le carbone, camouflée sous forme de système de plafonnement et d'échange.
J'ai un document en main. Il s'agit de l'estimation des coûts de la plateforme du NPD lors de la dernière campagne électorale. À la première page on peut lire: « Donner un répit à votre famille », à l'intérieur: « Faites partie de la campagne », et à l'avant-dernière ligne, où pratiquement personne ne songerait à regarder, on peut lire: « Revenu annuel découlant du Régime de plafonnement et d'échange ». La somme des montants indiqués est de 21,5 milliards de dollars.
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Monsieur le Président, voici ce que le chef du NPD et ses députés devraient en réalité dire à leurs partisans fidèles: dans 11 ans, nous établirons l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse à 65 ans, mais vous devrez payer plus cher pour les oeufs, le pain, le lait et les autres denrées alimentaires, le chauffage, l'électricité, l'essence et tous les biens de consommation. Il en sera toujours ainsi et vous n'arriverez jamais à équilibrer votre budget. Nous nous soucions de vous.
La réalité, c'est que les idéologues du NPD, qui prônent depuis des décennies des politiques visant à redistribuer ce qu'ils appellent la richesse également entre tous les Canadiens, n'abandonneront pas leurs politiques. Au lieu de donner une chance égale à tous les Canadiens — qui travaillent fort, font des sacrifices et prennent des risques pour pouvoir améliorer leur sort et amasser un petit pécule — ce à quoi contribuerait le projet de loi, le NPD s'attend à ce qu'ils risquent les économies de toute une vie pour lancer une entreprise et créer des emplois pour d'autres, pour un revenu net fondé sur une espèce de moyenne nationale créée au moyen de hausses d'impôt massives.
L'Institut Broadbent appelle cela un Canada plus égal. Égal à quoi? À la Grèce, peut-être.
Ce projet de loi est le reflet de notre programme. Pourquoi le NPD s'y oppose-t-il?
Dans un rapport publié la semaine dernière, les socialistes de l'Institut Broadbent ont exposé au grand jour leurs véritables convictions. Ils souhaitent que le gouvernement touche une partie beaucoup plus importante du revenu de l'ensemble des Canadiens. Ils pensent que c'est ainsi qu'on crée de la richesse. C'est ce qu'ils ont appris dans des livres écrits par des personnes qui l'ont lu dans d'autres livres. Évidemment, les personnes à l'origine de ces idées et de ces affirmations n'ont jamais démarré une entreprise et, habituellement, elles n'ont même jamais travaillé dans une entreprise.
Dans le rapport en question, les socialistes ont déclaré qu'ils étaient très déçus du fait qu'au Canada, les impôts ne représentent que 31 % du revenu national, alors que dans la plupart des pays avancés, ce taux s'élève à 34 %. Par conséquent, ils souhaitent recueillir non seulement les 21,5 milliards de dollars qui découleront d'une taxe sur le carbone, mais aussi 30 milliards de dollars supplémentaires qui leur permettront d'imposer leurs théories à la population canadienne.
Comment mesurent-ils le succès? Ils l'évaluent en fonction du montant d'impôt payé par les citoyens, et non en fonction de leur qualité de vie, du revenu total moyen, du soin avec lequel le gouvernement dépense l'argent des contribuables, de l'optimisation des ressources ou de l'indicateur le plus important d'une véritable démocratie, à savoir la mobilité socioéconomique, c'est-à-dire le nombre de Canadiens qui ont accès à l'éducation postsecondaire afin que leur qualité de vie soit supérieure à celle de leurs parents. Ils ne cherchent pas à savoir à quel point il est facile ou difficile de démarrer une entreprise et d'embaucher des travailleurs, ce qui permet d'améliorer la qualité de vie. Ils cherchent à déterminer le pourcentage de la richesse qui est le mien, le nôtre et celui du gouvernement. Ils souhaitent que le gouvernement aille chercher encore plus d'argent dans les poches des contribuables afin qu'il puisse tout faire pour nous. C'est ce qu'ils appellent des dépenses sociales.
S'ils étaient isolés sur une île déserte, ces gens passeraient des jours à discuter de la meilleure façon de diviser le dernier poisson pêché. Les conservateurs eux chercheraient des moyens d'en attraper d'autres. Les libéraux discuteraient pour savoir à qui incomberait la décision. Quant au Parti vert, il enterrerait le poisson pour produire de l'engrais.
Voici les nouveaux impôts que souhaitent mettre en place au Canada les socialistes de l'Institut Broadbent, qui sont les camarades des néo-démocrates.
Premièrement, ils souhaitent hausser l'impôt sur les gains en capital afin de l'aligner sur l'impôt sur le revenu. Cette mesure aurait pour effet de réduire les investissements au Canada qui créent des emplois.
Deuxièmement, ils élimineraient les échappatoires fiscales qui, selon eux, profitent seulement aux riches. Cependant, nous savons d'après notre expérience en Ontario que cela toucherait toute la classe moyenne.
Troisièmement, ils instaureraient un impôt sur les décès pour éliminer — et je cite le document de l'Institut Broadbent — « [les] privilèges de classe moralement injustifiables [transmis] aux générations suivantes ». En clair, il s'agit de l'argent que nos parents ont épargné en travaillant si fort, afin que nous ayons une meilleure qualité de vie que la leur. Les gens de l'institut ne disent pas s'ils imposeraient les héritages à 100 %, à 90 % ou à 50 %, mais tout irait à la collectivité.
Je n'invente pas cela. Ils veulent imposer les transactions financières. Ils veulent décourager les investisseurs d'acheter et d'échanger des valeurs mobilières canadiennes, qui sont une source importante de création d'emplois.
Bien entendu, ils veulent instaurer une taxe sur le carbone et rehausser les taxes sur les ressources naturelles, tout cela pour promouvoir une société plus durable du point de vue social et environnemental.
Les ponctions fiscales sont toujours formulées en des termes liés à l'environnement ou à la justice sociale, ce qui signifie qu'ils décideraient, au moyen des taxes, du salaire net de tous les Canadiens. Ces gens-là rêvent d'une société où tout le monde travaillerait aussi fort pour la collectivité que pour sa propre famille.
Cette théorie marxiste a échoué dans tous les pays où on a tenté de la mettre en application, mais les socialistes n'abandonnent jamais.
Ils veulent aussi instaurer des primes sur les programmes de services sociaux, autrement dit, des frais d'utilisation pour les services sociaux. Il est très important que tout le monde sache cela.
Ils veulent qu'il y ait davantage de taxes sur la valeur ajoutée. En plus de la TPS et des taxes provinciales, il semble qu'ils veuillent établir une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée.
Tout cela pour financer des programmes sociaux coûteux et inabordables, comme ceux qui ont causé la faillite de la plupart des pays d'Europe.
Nous croyons à la liberté de travailler fort, de choisir de lancer sa propre entreprise, de payer des impôts raisonnables, de faire de bons salaires ou des bénéfices, et de ne pas être continuellement harcelés et accablés par de nouveaux frais, de nouvelles taxes et de nouvelles règles inutiles par les trois ordres de gouvernement.
Ce projet de loi marquerait une étape importante sur la voie de la prospérité que méritent tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, encore une fois, le NPD ne comprend pas la différence entre un système de plafonds et d'échanges sans incidence sur les recettes, dans lequel les entreprises font des échanges ou nous faisons des échanges, même au sein de pays, comme nous nous proposions de le faire en Amérique du Nord, et une taxe sur le carbone, qui consiste à soutirer de l'argent aux consommateurs pour le dépenser selon le bon vouloir du NPD.
En 2006, il a été question d'avoir un système de plafonnement et d'échange avec notre partenaire américain, mais, comme celui-ci n'en voulait pas, il n'a pas été mis en place. C'est assez simple.
Permettez-moi de démontrer ce que des gouvernements peuvent faire à très peu de frais et comment de bons gouvernements qui respectent la liberté et les choix personnels peuvent créer un climat qui engendre la création de milliers d'emplois.
Jeudi, le Comité permanent du patrimoine canadien a entendu le témoignage d'Ubisoft Entertainment, une société de jeux vidéo basée à Montréal. Elle a aussi des bureaux à Québec et à Toronto. Cette société française est venue s'installer au Canada il y a 15 ans et a pris de l'expansion, de sorte qu'elle emploie maintenant 3 000 personnes au Canada. J'ai demandé pourquoi elle avait choisi d'exploiter son entreprise ici. La première raison donnée est l'impôt des entreprises, qui est actuellement de 15 %, et les incitatifs fiscaux provinciaux, ainsi que la main-d'oeuvre qualifiée et le fait qu'on parle français au Québec, puisque l'entreprise venait de la France.
Par conséquent, un gouvernement fédéral conservateur et deux gouvernements provinciaux ont créé un climat qui favorise l'expansion de cette entreprise, qui donne maintenant à 3 000 Canadiens des emplois bien payés pour une main-d'oeuvre instruite, des travailleurs qui payent sans doute des dizaines de millions de dollars en impôts. Certains de ces emplois font partie des 820 000 emplois créés au Canada depuis 2009 par le présent gouvernement.
Les mesures législatives de ce projet de loi contribueront sans doute à la création de dizaines de milliers d'autres emplois.
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Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir prendre la parole aujourd'hui à propos du projet de loi , deuxième projet de loi omnibus d'exécution du budget. Comme ce fut le cas le printemps dernier concernant le projet de loi , les néo-démocrates s'opposent au projet de loi , en raison autant de son contenu que de la méthode employée. Ce projet de loi est de la même eau que le projet de loi C-38. Il nous propose d'augmenter les pouvoirs des ministres et de réduire les mécanismes de protection environnementale.
Puisque je suis porte-parole de l'opposition officielle en matière de sciences et de technologie, mes observations porteront principalement sur ce domaine, et en particulier sur le crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental. Cependant, je commencerai avec quelques observations d'ordre général.
Comme nous avons pu l'entendre dire aujourd'hui à la Chambre, le projet de loi est un autre projet de loi omnibus massif. Une fois encore, les conservateurs essaient de faire adopter un projet de loi par le Parlement sans permettre aux Canadiens et à leurs députés de l'examiner attentivement. Il est troublant d'entendre le directeur parlementaire du budget affirmer que le budget mettra 43 000 Canadiens au chômage, tandis que les conservateurs nous racontent une autre histoire. Le budget prévoit une hausse du chômage résultant des compressions effectuées par le gouvernement, en particulier dans le monde des sciences et de la recherche. Les néo-démocrates s'opposent au budget de 2012 et à sa mise en oeuvre, à moins qu'il ne soit amendé pour mettre l'accent sur les priorités des Canadiens, qui consistent à créer de bons emplois et renforcer notre système de services de santé.
En ce qui a trait aux sciences et à la technologie, j'ai rencontré des scientifiques, des ingénieurs, des technologues et des représentants de l'industrie depuis que j'ai été nommé porte-parole en matière de sciences et de technologie. J'ai participé à beaucoup de réunions en personne. J'ai communiqué électroniquement avec des gens et j'ai eu l'occasion de visiter des installations publiques et privées. Le monde scientifique — qui inclut au sens large non seulement des spécialistes des sciences naturelles, mais également des spécialistes des sciences sociales, des ingénieurs et des technologues — s'inquiète beaucoup, comme moi, de l'approche du gouvernement en matière de sciences et de technologie. Permettez-moi de donner quelques détails à ce sujet, en particulier relativement au budget.
Les rapports indiquent les uns après les autres que l'un des principaux points forts de notre pays, sur le plan de la productivité, est la recherche de classe mondiale réalisée dans nos universités et nos institutions publiques, comme le Conseil national de recherches. Beaucoup de gens ne le savent pas, mais presque 3 % des articles scientifiques évalués par des pairs et publiés au Canada proviennent de chercheurs du Conseil national de recherches. C'est une fraction importante de ce qui est produit dans le monde. Les articles évalués par les pairs sont produits non seulement par les universités, mais également par le Conseil national de recherches.
L'un de nos points forts, c'est la recherche. En revanche, l'un de nos principaux points faibles, c'est que les sociétés canadiennes n'investissent pas autant dans la recherche et le développement que les sociétés d'ailleurs. Le rapport Jenkins, qui est très souvent cité à la Chambre, a vraiment insisté sur cette réalité. L'investissement insuffisant dans la recherche et le développement a fait chuter notre taux de productivité. En effet, la productivité du Canada correspond environ à 70 % de celle des États-Unis.
Les conservateurs ont raison de considérer que c'est un problème. Par contre, la solution qu'ils proposent est ahurissante. Alors que la baisse de productivité découle du faible taux d'investissement privé des entreprises canadiennes, les conservateurs comptent s'attaquer à l'élément de la chaîne de l'innovation qui fonctionne bien. En fait, les scientifiques qui travaillent dans les universités et les centres de recherche gouvernementaux se surpassent sur la scène internationale. Or, le gouvernement réduit le financement de ces secteurs de l'économie qui fonctionnent bien pour financer les entreprises, ce qui est une erreur.
Les conservateurs suppriment des postes de scientifiques dans la fonction publique et ferment des installations de renommée mondiale, dont l'une que j'ai visitée l'autre jour. Ils changent radicalement les structures de financement de la recherche, autant dans la fonction publique qu'ailleurs, et ils réduisent au silence les scientifiques qui sont encore dans la fonction publique.
Je me suis entretenu avec des chercheurs de l'industrie, des chercheurs universitaires et d'autres chercheurs. J'ai parlé l'autre jour avec des physiciens, qui disent que ce qui se passe au Canada gangrène la culture de la recherche et que les scientifiques craignent de se faire entendre parce qu'ils ne veulent pas se faire imposer une réduction de leur financement ou, pire, être congédiés. C'est très dangereux. Les conservateurs s'attaquent à une culture scientifique qu'il a fallu 100 ans pour bâtir. Le Conseil national de recherches a par exemple été fondé en 1916. Il allait bientôt fêter son centenaire, mais on apprend qu'il est menacé.
Pendant de nombreuses années, le Conseil national de recherches a été considéré comme le trésor du milieu de la recherche scientifique canadienne. Il est dirigé par des lauréats de prix Nobel. Toutes sortes d'inventions en sont issues, nées de simples idées qui ont fait leur chemin jusqu'à l'usine, puis aux tablettes des magasins.
Le a déclaré qu'il souhaitait que cette institution de recherche vénérable et respectée devienne le valet de l'industrie. Des scientifiques lauréats de prix Nobel devront ainsi obtempérer aux ordres de celle-ci. Si j'étais moi-même un scientifique à la recherche d'un endroit pour mener mes recherches de pointe, j'aurais considéré le Conseil national de recherches, dans ses bonnes années, comme un excellent endroit offrant les fonds nécessaires et un milieu propice à mes travaux; mais je ne serais pas intéressé à devenir un valet.
Permettez-moi de vous parler des 124 chercheurs du Conseil national de recherches qui ont été congédiés cette année, dont 90 ont reçu la nouvelle la semaine dernière. Pensons-y: pour pouvoir établir son laboratoire, un chercheur doit obtenir un baccalauréat, ce qui représente quatre ans d'études, puis une maîtrise en sciences, deux ans, suivi d'un doctorat et d'un postdoctorat. Il faut en général investir de 15 à 20 ans pour devenir un chercheur. Il s'agit d'une compétence transférable, soit, mais qui doit se pratiquer dans un établissement de recherche. Ce qui est inquiétant, selon moi, c'est que ces chercheurs qui ont quitté leur université pour établir un laboratoire au Conseil national de recherches ne pourront pas, après en avoir été congédiés, se réinstaller et entreprendre facilement une carrière ailleurs. Pour eux, il s'agit d'une perte majeure. Nous devons réfléchir à ces questions en profondeur avant de progresser dans cette voie.
Les craintes suscitées par ce changement de culture ont été évoquées dans plusieurs lettres que j'ai reçues. Je sais que le connaît bien ces questions, puisque je reçois une copie de la plupart des lettres qu'on lui envoie. Les auteurs de ces lettres expriment leur crainte et souhaitent que le gouvernement montre plus de circonspection dans les coupes sombres qu'il impose à ces différentes établissements.
J'aimerais maintenant aborder un sujet plus spécifique, c'est-à-dire le crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental. Le gouvernement propose de réduire ce crédit d'impôt en le faisant passer de 20 % à 15 %, ce qui touchera particulièrement les grandes entreprises. Les dépenses en capital ne seront plus admissibles. Le gouvernement pourrait économiser jusqu'à 500 millions de dollars par année en apportant ces changements, mais il ne semble pas avoir l'intention de transférer ces fonds à un nouveau programme, ou du moins pas en totalité. C'est donc dire que ces économies bénéficieront seulement au gouvernement, et qu'elles se font au dépens des entreprises et de leurs efforts d'innovation. Cela frappera durement le secteur manufacturier et poussera probablement des entreprises à déménager leurs activités de recherche et de développement dans des pays offrant des conditions plus avantageuses.
Les conservateurs n'ont rien fait pour simplifier le crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental qui, je le reconnais, est très complexe et aurait besoin de quelques ajustements. Mais on gagnerait à revoir la gestion de ce crédit d'impôt au lieu de jeter le bébé avec l'eau du bain. Au lieu de réduire le crédit d'impôt consenti aux entreprises, le gouvernement devrait examiner les changements administratifs possibles. Le gouvernement n'a rien fait pour réduire la complexité de ce crédit d'impôt ni les coûts indirects liés à la production et à l'administration des demandes.
Le député de a mentionné plus tôt aujourd'hui qu'il avait reçu des commentaires positifs de gens de l'industrie. Mais j'ai entendu plusieurs commentaires moins élogieux dont il doit être conscient puisqu'ils viennent de témoignages présentés au Comité de l'industrie. À titre d'exemple, voici ce qu'a dit Declan Hamill, vice-président, Affaires juridiques chez Hoffman-La Roche Ltée, quand on lui a parlé du crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental:
De notre point de vue, certains changements qu'on propose d'apporter aux crédits d'impôt RS-DE pourraient avoir des effets négatifs sur nos entreprises membres.
Les commentaires les plus frappants étaient probablement ceux du représentant de Research in Motion. Morgan Elliott, directeur, Relations gouvernementales chez RIM, l'entreprise qui fabrique les Blackberry, a déclaré ceci quand on lui a demandé directement quel serait l'effet du changement proposé à ce crédit d'impôt: « Cela réduira d'un tiers le soutien que nous recevons. » Voilà le joyau des entreprises technologiques du Canada, une entreprise qui a connu une période difficile et semble se rétablir, et que fait le gouvernement? Avec ces changements, il coupe d'un tiers le soutien que reçoit cette entreprise.
Ces commentaires sont loin de vanter les mérites des changements proposés. Je soutiens donc que le projet de loi pose certains problèmes et que le gouvernement devrait, à tout le moins, en retirer les changements qui touchent ce crédit d'impôt et les renvoyer au Comité de l'industrie pour un examen plus approfondi.
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Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir expliquer en quoi le projet de loi sera avantageux pour les habitants de Palliser, en Saskatchewan, de même que pour tous les Canadiens.
Pour commencer, je suis fier de dire que la situation financière du Canada est plus sûre que celle de toutes les autres économies, grâce aux mesures décisives que le gouvernement a rapidement prises en 2008. Fort heureusement, la situation financière du Canada est l'une des plus enviables au monde, comme le confirment Fitch, Moody's et Standard and Poor's, qui continuent d'accorder la cote de crédit AAA au Canada.
Depuis notre arrivée au pouvoir, en 2006, nous avons mis en oeuvre bon nombre d'initiatives populaires, dont le compte d'épargne libre d'impôt, le fractionnement du revenu de pension, le crédit d'impôt pour les manuels scolaires, la déduction pour les outils des gens de métier, et bien plus encore.
En outre, au cours des six dernières années, les Canadiens ont profité de réductions d'impôt générales. Pour être plus exact, il s'agit de 140 réductions. Ces allégements fiscaux ont donné aux familles, aux particuliers et aux entreprises la possibilité de faire des choix qui correspondent à leurs besoins. En fait, grâce à ces réductions d'impôt, la famille canadienne moyenne a maintenant 3 100 $ de plus dans ses poches.
Le gouvernement continuera de maintenir un faible taux d'imposition, de réduire les formalités administratives et de simplifier d'autres mesures afin que les entreprises puissent prendre de l'expansion. Je tiens d'ailleurs à ajouter que depuis la fin de la récession, il s'est créé, net, près de 820 000 emplois au Canada et que dans 90 % des cas, il s'agit d'emplois à plein temps.
Mais le gouvernement réalise toutefois qu'il faut se serrer la ceinture pour se protéger des contrecoups de l'économie mondiale. C'est pourquoi, sous le leadership du , le gouvernement a présenté en mars dernier un plan d'action complet et avant-gardiste destiné à favoriser la création d'emplois, la croissance et la prospérité à long terme.
J'aimerais souligner ici que notre projet de loi sur l'emploi et la croissance ne prévoit pas de hausse d'impôts ni de réduction des transferts aux aînés ou à d'autres ordres de gouvernement en matière de santé, d'éducation ou de services sociaux. Notre plan axé sur les emplois et la croissance respectera le portefeuille des contribuables, des familles, des gens de métier, des entreprises et des aînés. Notre plan axé sur les emplois et la croissance sera bénéfique à la population actuelle sans transférer le fardeau aux leaders de demain.
Une hausse d'impôts ou un transfert du fardeau pourrait constituer une solution facile que d'autres gouvernements avant nous ont pu adopter, mais nous sortons des sentiers battus et prenons des mesures bénéfiques à tous les Canadiens, et non pas à ceux d'une région en particulier.
Pour créer notre plan complet et à long terme, nous avons consulté les Canadiens afin de trouver des solutions qui permettraient d'accroître l'efficacité tout en réduisant le gaspillage. En ce qui me concerne, j'ai eu une excellente discussion avec des chefs d'entreprises de ma circonscription au printemps dernier, et j'ai transmis leurs idées au .
Le respect de l'argent des contribuables est l'une des pierres d'assise de ce gouvernement. C'est pourquoi nous avons pris des mesures sans précédent pour que les régimes de pension des députés, des sénateurs et des fonctionnaires fédéraux soient viables et financièrement responsables. Le personnel de mon bureau a reçu de nombreuses lettres demandant la réforme de ces régimes de pension. J'appuie ces mesures, qui visent à harmoniser des régimes avec ceux du secteur privé.
J'aimerais maintenant parler de créer des emplois et de combler les postes vacants. Je citerai d'abord Ken Krawetz, ministre des Finances de la Saskatchewan, qui a dit ceci au sujet de notre Plan d'action économique:
Je suis très encouragé par les initiatives qui semblent poindre en matière d'économie, de formation et d'emploi.
Les propos du ministre ont selon moi beaucoup de poids, car il connaît mieux que quiconque les problèmes de la Saskatchewan.
Le Canada est aux prises avec une pénurie de main-d'oeuvre alors que des gens cherchent un emploi. La pénurie de main-d'oeuvre qualifiée pose un grand problème dans ma province, où le taux de chômage est inférieur à 5 %. Je suis en effet heureux de la forte croissance de la Saskatchewan.
Pour remédier à cette disparité, nous accroîtrons le financement consacré à la formation, en ciblant notamment les jeunes et les travailleurs âgés. Le projet de loi sur l'emploi et la croissance économique prévoit 50 millions de dollars pour aider les jeunes à acquérir des compétences et de l'expérience sur le marché du travail dans le cadre de la Stratégie emploi jeunesse. Je suis ravi de dire que grâce à ces fonds quelque 3 000 jeunes Canadiens pourront combler les pénuries de main-d'oeuvre tout en obtenant une expérience professionnelle dans des domaines en demande, comme les métiers spécialisés ou le tourisme.
La Loi sur l'emploi et la croissance prévoit aussi un financement de 6 millions de dollars pour prolonger le projet ThirdQuarter, qui aide les employeurs à trouver des travailleurs d'expérience de plus de 50 ans souhaitant continuer d'utiliser leurs compétences sur le marché du travail. De plus, nous investissons des sommes considérables en vue d'améliorer les données liées au marché du travail, ce qui finira par aider les chômeurs canadiens à trouver un emploi.
Sans nuire aux efforts des Saskatchewanais et Canadiens à la recherche d'un emploi, nous prenons des mesures pour combler les pénuries de main-d'oeuvre. Nous investissons 150 millions de dollars pour réparer et moderniser les infrastructures locales dans le cadre du Fonds d'amélioration de l'infrastructure communautaire. Des arénas, des salles communautaires, des musées et d'autres organismes de ma circonscription pourraient bénéficier de ce financement.
Comme nous le savons tous, le vieillissement de la main d'oeuvre aggravera la pénurie de main-d'oeuvre. Pendant ce temps, l'espérance de vie moyenne des Canadiens augmente. Étant donné que le système de la Sécurité de la vieillesse est entièrement financé par le gouvernement, et non pas par la population active, nous pouvons tous convenir, à mon avis, que ce changement démographique pose de sérieux problèmes.
Lors des dernières élections, le gouvernement a reçu des contribuables de mandat d'agir. En vue d'assurer la sécurité financière des Canadiens à l'avenir, nous hausserons donc progressivement l'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse.
Ce changement aura-t-il des conséquences néfastes sur les aînés? Non, non et non. Aura-t-il des conséquences néfastes sur ceux qui approchent de la retraite? Pas davantage. Comme ces changements visent à assurer l'avenir des prochaines générations, c'est normal que ce soit elles qui soient touchées par ces changements.
Un électeur de ma circonscription a très bien résumé la situation lorsqu'il m'a écrit que ces changements étaient acceptables, car « ils laissent le temps aux gens de la prochaine génération de se préparer et d'organiser leurs finances en conséquence. » Il ajoute ensuite — et je n'en suis pas peu fier — que c'est digne des meilleurs gouvernements que d'agir ainsi.
Pour aider les gens à assurer leur avenir, nous allons offrir aux Canadiens la possibilité d'investir dans des régimes de pension agréés collectifs et des régimes enregistrés d'épargne-invalidité pour épargner en prévision de la retraite, en plus des comptes d'épargne libres d'impôt annoncés précédemment.
Dans un autre ordre d'idées, je signale qu'en plus de venir en aide aux populations touchées par des catastrophes naturelles, ici au pays, et de les aider à se remettre sur pied, les réservistes du Canada sont envoyés en mission de reconnaissance dans le cadre des opérations de maintien de la paix. Dans ma province, les membres des Saskatchewan Dragoons ont participé — et participent encore — activement aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre, en Bosnie, en Afghanistan et ailleurs. En 2003, ils ont aussi contribué à combattre les feux de forêt en Colombie-Britannique, et de ça aussi, je suis fier. Le Plan d'action économique de 2012 viendra en aide aux réservistes qui sont sur le marché du travail en supprimant les obstacles qui empêchent les employeurs de les embaucher et en offrant à ces derniers du soutien financier pour contrebalancer les coûts encourus lorsqu'un employé réserviste doit occuper ses fonctions militaires à plein temps.
Samedi dernier, je soupais au mess des officiers en compagnie du détachement local des Saskatchewan Dragoons, et je dois dire que j'étais fier de faire partie d'un gouvernement qui appuie les réservistes.
Dans le Plan d'action économique de 2012, le gouvernement a indiqué comment il entend miser sur les emplois et la croissance pour assurer la prospérité à long terme de tous les Canadiens. Personne ne sera exclu: ni les simples citoyens, ni les familles, ni les gens de métier, ni les aînés ni les anciens combattants, qu'ils habitent Palliser ou n'importe quelle autre circonscription du Canada.
J'appuie sans réserve la Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance, et je demande à tous les députés d'unir leurs efforts pour le Canada et l'économie nationale.
Je remercie humblement la Chambre de m'avoir permis d'expliquer les retombées que le vaste plan innovateur des conservateurs aura pour les habitants de la circonscription de Palliser, située sur la terre des cieux vivants, et du reste du Canada.
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Monsieur le Président, c'est pour moi un honneur aujourd'hui d'intervenir à titre de représentante des bonnes gens d'Etobicoke-Nord, où je suis née et j'ai grandi, afin de lutter contre les compressions honteuses au système de protection de l'environnement qui sont prévues dans le projet de loi .
Le bilan du gouvernement sur le plan environnemental est atroce, comme le révèle son rendement abyssal en la matière. En 2008, selon l'indice de rendement de la lutte contre les changements climatiques, le Canada s'est classé 56e sur 57 pays au chapitre de la lutte contre les émissions. En 2009, le Conference Board du Canada a classé le Canada au 15e rang sur 17 pays industrialisés riches au chapitre du bilan environnemental. En 2010, l'Université Simon Fraser et la Fondation David Suzuki ont classé le Canada 24e sur 25 pays de l'OCDE pour ce qui est du bilan environnemental.
Le gouvernement n'a rien appris du tollé général provoqué le printemps dernier par le projet de loi omnibus d'exécution du budget, le , à savoir la réaction de nombreux Canadiens inquiets, les manifestations tenues partout au pays, les 500 organisations qui ont participé à la campagne « Silence, on parle » afin de défendre la démocratie et l'environnement, les 3 200 pages de correspondance et les innombrables critiques sur la scène internationale.
La voix des Canadiens qui s'inquiètent au sujet de la démocratie, de l'environnement et de la santé de nos enfants et de nos petits-enfants est encore tombée dans l'oreille d'un sourd.
La semaine dernière, le gouvernement a présenté son deuxième projet de loi omnibus d'exécution du budget, l'antidémocratique et draconien projet de loi . Cette mesure législative modifierait la Loi sur les Indiens et réduirait les mécanismes de protection prévus dans la Loi sur les pêches et la Loi sur la protection des eaux navigables. Il s'agit de lois canadiennes fondamentales, qui permettent d'assurer la durabilité de l'environnement, la qualité de l'eau potable et la santé des océans. De plus, le projet de loi affaiblirait le Code canadien du travail alors que le budget ne prévoyait absolument rien à ce sujet. En tout et pour tout, le projet de loi vise une soixantaine de mesures législatives.
Le projet de loi cache des changements importants aux dispositions législatives environnementales, porte atteinte à la démocratie et affaiblit la protection de l'eau et des écosystèmes. L'organisme West Coast Environmental Law décrit les mauvais aspects du projet de loi C-45 comme suit.
La Loi sur la protection des eaux navigables de 1882, considérée comme la première loi environnementale du Canada, changera de nom et s'appellera dorénavant Loi sur la protection de la navigation, laquelle limitera considérablement le nombre de cours d'eau protégés. À peine 97 lacs et 62 rivières seront maintenant protégés au Canada, alors que le pays compte quelque 32 000 lacs.
Cela signifie que la construction de ponts, de barrages et d'autres ouvrages sera permise dans la plupart des cours d'eau sans qu'il soit nécessaire d'obtenir une approbation préalable en vertu de la loi. Il est important de noter que, dans le budget, on ne disait rien quant à la possibilité de restreindre les mécanismes de contrôle fédéraux qui s'appliquent aux lacs et aux rivières. Chose absolument stupéfiante, toutefois, les pipelines font expressément l'objet d'une exemption aux termes de la loi. En vertu des dispositions législatives, les répercussions des pipelines sur les cours d'eau du Canada ne seront plus prises en compte dans les évaluations environnementales.
Voici ce qu'a déclaré le directeur général d'Ecojustice, Devon Page:
En clair, les lacs, les fleuves, les rivières et les ruisseaux font souvent obstacle aux projets de développement industriel à grande échelle, surtout ceux concernant les oléoducs. Conjugué aux changements apportés ce printemps, le projet de loi donne carte blanche à l'industrie d'extraction du pétrole, du gaz et d'autres ressources naturelles pour qu'elle pille le riche patrimoine naturel du Canada [...]
Il est important de se rappeler que l'équilibre budgétaire avait été atteint lorsque le gouvernement est arrivé au pouvoir. Toutefois, ce dernier nous a aussitôt plongés dans un déficit avant même que la récession nous frappe. Il est honteux que le gouvernement fasse preuve d'une telle négligence en détruisant les mécanismes de protection environnementale dans le but d'accélérer le développement et d'atteindre l'équilibre budgétaire.
Parmi les autres points faibles du projet de loi , mentionnons le fait de permettre aux entreprises de demander la modification ou l'annulation pure et simple de leurs engagements relativement à l'habitat des poissons ou de se soustraire à leur promesse de verser une contrepartie pour les habitats détruits ou endommagés. La mesure abolirait par ailleurs le Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses, un organisme indépendant chargé de prendre des décisions fondées sur des données scientifiques afin de protéger les Canadiens des produits chimiques toxiques et des matières dangereuses en milieu de travail.
Le projet de loi C-45 modifierait aussi la Loi sur les pêches ainsi que la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (2012) afin de réparer des erreurs flagrantes commises à la rédaction du projet de loi , adopté au pas de charge. Il ne devrait pas être nécessaire de modifier la même loi à deux reprises en un an, ce qui témoigne de l'importance de débattre de chaque mesure de façon distincte avant son renvoi au comité compétent.
Jessica Clogg, directrice générale et avocate principale de West Coast Environmental Law, a déclaré:
Pour ce qui est de l'engagement du gouvernement fédéral à ce que le projet de loi soit axé sur l'exécution du budget et ne réserve aucun surprise, on repassera.
Adopter le « projet de loi d'exécution du budget » C-45, c'est introduire le loup dans la bergerie. La mesure aura des répercussions désastreuses sur l'environnement et la santé humaine.
Passons maintenant à John Bennett, directeur général du Sierra Club du Canada:
Étant donné le coup de grâce porté aujourd'hui à la Loi sur la protection des eaux navigables, qui s'ajoute à l'affaiblissement de ce qu'il reste de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale et de la Loi sur les pêches, les Canadiens ne pourront plus protéger leur milieu naturel dans l'intérêt de leurs enfants, de leurs petits-enfants et des générations futures.
Il a aussi dit ceci:
Cette atteinte à l'environnement est un outrage inqualifiable et contraire à la démocratie. Je n'ai pas souvenir que, dans sa dernière plateforme électorale, le premier ministre ait annoncé qu'il entendait saccager le paysage canadien.
Des organismes canadiens de défense de l'environnement — et non les moindres: la Société pour la nature et les parcs du Canada, la Fondation David-Suzuki, Ecojustice, Environmental Defence, Équiterre, Greenpeace, Nature Canada, l'Institut Pembina, le Sierra Club du Canada, West Coast Environmental Law et le WWF-Canada — ont conjointement publié un communiqué dénonçant le fait qu'encore une fois, des changements importants aux lois environnementales sont mis de l'avant par le gouvernement fédéral sans débat démocratique préalable.
Le gouvernement a porté atteinte au Parlement à plusieurs reprises en forçant l'adoption de projets de loi omnibus scandaleux. Par exemple, il y a deux ans, le gouvernement a présenté un projet de loi omnibus de 880 pages, un ramassis hétéroclite de mesures législatives qu'il voulait faire adopter rapidement. En fait, il était constitué de la moitié du programme législatif du Parlement de l'année précédente. Le gouvernement a alors été sévèrement critiqué pour avoir tourné en farce le processus législatif.
Plus récemment, le gouvernement a présenté le projet de loi , une mesure législative budgétaire de plus de 400 pages. Le gouvernement y proposait des changements radicaux dans notre pays, des changements qui touchent une foule de choses, dont l'assurance-emploi, la protection de l'environnement, l'immigration, la Sécurité de la vieillesse et même la surveillance des organismes de bienfaisance. Aucun de ces changements ne figurait dans le programme électoral des conservateurs. Ils ont été adoptés à toute vapeur par « un gouvernement majoritaire arrogant, pressé d'imposer son programme à la population ».
Selon un journal, un projet de loi omnibus est un tour de passe-passe politique enrobé de mystification verbale, et il semble que cette tendance s'accélère. Ces tactiques fourbes maintiennent le Parlement dans l'ignorance, inondent les députés de dispositions législatives, de telle sorte qu'ils ne sont pas capables de tout absorber, et en entravent l'examen rigoureux. C'est une manière de gouverner qui n'est ni bonne, ni responsable, ni transparente.
La façon d'agir du gouvernement empeste l'hypocrisie. En 1994, le très honorable député de , qui est actuellement , a critiqué les projets de loi omnibus, affirmant que ces projets de loi ratissaient tellement large qu'en se prononçant par un seul vote sur la totalité du contenu, les députés devraient renier leurs principes, et que diviser le projet de loi en plusieurs parties permettrait aux députés d'exprimer le point de vue de leurs électeurs sur chacune. Voilà maintenant que le très honorable député recourt précisément aux tactiques qu'il a déjà dénoncées. C'est honteux la façon dont il a changé de discours une fois élu à la plus haute fonction du pays.
Les Canadiens devraient être très inquiets à l'idée que le gouvernement contourne de nouveau le processus démocratique et qu'il puisse y avoir encore plus de pollution et de destruction d'habitats essentiels. Le gouvernement n'a pas annoncé, durant la dernière campagne électorale, qu'il comptait détruire les mécanismes de protection environnementale. Par conséquent, les Canadiens devraient donc s'insurger et faire entendre leur voix dans l'espoir d'empêcher le de se débarrasser des lois qui protègent l'environnement, la santé et la sécurité des Canadiens, nos collectivités, notre économie et nos gagne-pain. Les Canadiens méritent beaucoup mieux que ce qui est fait aujourd'hui à l'égard de la protection de l'environnement et des valeurs démocratiques sur lesquelles a été fondé notre beau pays.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui à la Chambre, au sujet du projet de loi , la Loi de 2012 sur l'emploi et la croissance.
Par cet important projet de loi, notre gouvernement poursuit le travail qu'il a entrepris le printemps dernier en vue de créer des emplois, de stimuler la croissance économique et d'assurer la prospérité de tous les Canadiens à court et à long terme.
Il nous serait facile de nous contenter de la stabilité relative et des bons résultats de l'économie canadienne comparativement à ceux de bon nombre de nos partenaires dans le monde. Nous pourrions continuer de vanter le classement du Canada, qui figure parmi les premiers dans le monde pour la croissance du nombre d'emplois, la stabilité financière et la solidité de sa présence à l'étranger. Toutefois, ce faisant, nous ne nous rendrions pas service.
L'économie mondiale demeure fragile, particulièrement en Europe et aux États-Unis, nos plus grands partenaires commerciaux. Le Canada n'est pas à l'abri des difficultés économiques venant de l'extérieur de ses frontières, et des mesures judicieuses doivent être prises pour que notre économie ne perde pas l'élan ayant permis la reprise.
Les mesures contenues dans le projet de loi permettront au Canada de rester sur la bonne voie. Dans ma circonscription, Brampton—Springdale, et dans l'ensemble de la ville de Brampton, plus de 80 % des entreprises sont considérées comme des PME et ont moins de 50 employés.
Le projet de loi prévoit la prolongation pour un an du crédit à l'embauche pour les petites entreprises. Ce crédit d'au plus 1 000 $ s'applique à l'augmentation des cotisations d'assurance-emploi payées par les employeurs. Il aide les petites entreprises à embaucher les employés dont elles ont besoin pour prendre de l'expansion. Et surtout, il aide les petites entreprises à créer des emplois pour les gens de la région.
J'ai eu l'occasion de rencontrer des propriétaires de petite entreprise de ma circonscription qui ont bénéficié directement du crédit à l'embauche pour les petites entreprises. Ils font partie des 536 000 employeurs du pays qui sont admissibles à ce crédit. Les propriétaires d'entreprise que j'ai rencontrés m'ont tous dit du bien à propos du crédit, qui réduit une partie des coûts d'embauche de personnel additionnel.
Les nouveaux emplois créés en partie grâce au crédit ont un effet qui va au-delà de l'aide aux employeurs pour faire croître leur entreprise. Chaque emploi créé permet à une personne d'occuper un emploi et de retourner sur le marché du travail. Quand le chômage est bas et que les Canadiens ont accès à des emplois bien rémunérés leur permettant de faire vivre leur famille, tout le pays en bénéficie.
Ce projet de loi a aussi l'avantage de réduire considérablement les tracasseries administratives subies par les employeurs propriétaires de petite entreprise, ce qui leur permet de se concentrer sur la gestion et la croissance de leur entreprise. Le projet de loi simplifie le calcul de la rémunération des jours fériés en éliminant la multitude de formules employées pour arriver au même résultat.
Le budget allège le fardeau fiscal des petites entreprises et apporte plusieurs améliorations de nature administrative à l'Agence du revenu du Canada.
Le projet de loi mettra aussi en oeuvre le plan du gouvernement qui facilitera et améliorera les échanges commerciaux interprovinciaux et transfrontaliers. La mise en oeuvre de l'Accord sur le commerce intérieur resserrera les liens commerciaux entre les provinces et supprimera les obstacles au commerce intérieur et à la mobilité des travailleurs en prévoyant des sanctions qui seront imposées aux gouvernements ne s'y conformant pas.
D'après le recensement de 2006, le secteur manufacturier, le secteur des transports et de l'entreposage et le secteur du commerce au détail sont les trois secteurs économiques les plus importants de Brampton. Bien des entreprises de ces secteurs participent activement au transport transfrontalier de matériaux et de biens, dont une bonne part traverse la frontière à Windsor.
Le corridor Windsor-Detroit, où se fait près de 30 % des échanges commerciaux par voie terrestre entre le Canada et les États-Unis, est le passage commercial le plus important et le plus fréquenté de la frontière canado-américaine. Pour l'économie du Canada et des États-Unis, il est essentiel que ce corridor commercial soit efficace et sécuritaire.
Le passage international de la rivière Detroit faciliterait le transport de personnes et de biens entre le Canada et les États-Unis en faisant en sorte que la capacité transfrontalière soit suffisante pour atteindre les objectifs prévus à cet égard.
Il créerait aussi un autre poste frontalier dans le passage commercial le plus fréquenté de la frontière canado-américaine, ce dont nous avons grandement besoin, et créerait des milliers d'emplois et de possibilités des deux côtés de la frontière. Le projet de loi dont nous sommes saisis permettrait la mise en oeuvre accélérée de ce projet. Il préciserait plusieurs questions de gouvernance. De plus, il permettrait au passage frontalier Detroit-Windsor d'être efficace et sûr et y favoriserait la mobilité des biens et des personnes, tout en veillant à ce que les bonnes mesures d'atténuation des effets sur l'environnement soient respectées et conformes aux lois fédérales.
Pour continuer d'aider les familles, nous améliorons le régime enregistré d'épargne-invalidité, le REEI. Les parents qui cotisent au REEE de leur enfant handicapé pourraient transférer le revenu de placements gagné dans un REEE à un REEI, avec report de l'impôts, si les régimes ont un bénéficiaire commun et si ce dernier a un handicap qui l'empêchera vraisemblablement de poursuivre des études postsecondaires.
Le projet de loi aiderait également les Canadiens à épargner en vue de leur retraite en créant le cadre fiscal des régimes de pension agréés collectifs mis en place au printemps dernier. Ces régimes fourniraient des options d'épargne-retraite à la fois économiques et à grande échelle aux employeurs, aux employés et aux travailleurs autonomes. Le gouvernement améliore également l'administration du Régime de pensions du Canada, en clarifiant les lignes directrices sur les contributions et certaines prestations, en déterminant la période minimale d'admissibilité pour certains demandeurs tardifs d'une prestation d'invalidité et en éclaircissant les dispositions relatives à la reconnaissance des divorces prononcés à l'étranger aux fins de partage des crédits.
En outre, le projet de loi supprimerait plusieurs échappatoires fiscales, en éliminant progressivement certaines subventions et certains crédits d'impôt pour l'exploitation pétrolière, gazière et minière. Il élargirait cependant l'allègement fiscal pour les investissements dans le matériel de production d'énergie propre, afin d'encourager les entreprises à investir dans des moyens plus efficaces de produire de l'énergie.
Au moment de présenter le budget, au printemps dernier, le gouvernement avait aidé l'économie canadienne a créer, net, plus de 700 000 emplois depuis juillet 2009. Selon les chiffres publiés par Statistique Canada au début du mois, ce chiffre s'élève maintenant à 820 000 emplois créés, net, depuis juillet 2009, dont une majorité d'emplois à temps plein dans le secteur privé.
Le budget de 2012 nous garderait sur la voie du retour vers l'équilibre budgétaire à moyen terme, maintiendrait un faible taux d'imposition des particuliers et des petites entreprises, créerait des emplois et assurerait notre prospérité économique à long terme.
Le projet de loi est la prochaine étape en vue de la reprise économique du Canada et un plan pour la croissance future. J'invite tous les députés à l'appuyer.
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Monsieur le Président, mes électeurs se demandent où se cachent tous ces emplois. Mes électeurs se demandent pourquoi le gouvernement a décidé de s'en prendre à eux. Ce manque de confiance du gouvernement à l'égard des Canadiens est honteux. Il est également honteux que le gouvernement estime que c'est une perte de temps que de consulter les Canadiens au sujet de leurs besoins et de ce qu'ils croient être bon pour eux. Il est honteux que le gouvernement ait si peur des opinions et des voix dissidentes qui pourraient présenter une façon différente, peut-être même meilleure, de faire les choses.
La Chambre n'a-t-elle pas pour but de présenter des opinions dissidentes, d'offrir des opinions objectives qui diffèrent peut-être de celles du gouvernement? À mon avis, que partage selon moi le reste de mes collègues à la Chambre, ce n'est pas aussi simple que de dire « c'est mon ballon, alors on joue selon mes règles. » À la Chambre, les ministériels, les députés de l'opposition officielle et des autres partis de l'opposition ont été élus pour représenter les Canadiens, pour être leur voix, et non pour approuver aveuglément ce que les députés ministériels considèrent être la façon idéale de procéder.
En ce qui concerne le projet de loi , le projet de loi d'exécution du budget, les conservateurs semblent vouloir faire croire aux Canadiens que tout ce qu'il contient figurait dans le budget, ce qui est faux. Le budget est une série de chiffres et de calculs. Ce que le gouvernement semble oublier, toutefois, c'est que l'important n'est pas uniquement le but, mais la façon de l'atteindre. C'est ce sur quoi portera mon discours d'aujourd'hui.
Lorsque je suis arrivé à la Chambre, je me souviens qu'une des premières questions posées aux conservateurs après le discours du Trône portait sur la façon dont ils comptaient atteindre les objectifs qu'ils s'étaient fixés. Comment allaient-ils équilibrer le budget d'ici 2014? Comment allaient-ils procéder aux compressions? Qui allaient-elles viser? Seul le silence avait répondu à ces questions.
Nous avons continué de poser ces questions, sans jamais obtenir de réponse, jusqu'à la présentation du projet de loi , ce cheval de Troie qui, sous le couvert d'un projet de loi d'exécution du budget, comportait plus de 200 modifications qui ont éviscéré la Loi canadienne sur la protection de l'environnement. Comment peut-on qualifier cela de budget? Les Canadiens ont ensuite été horrifiés par les changements radicaux apportés par les conservateurs dans le projet de loi C-38 sans avoir consulté qui que ce soit, du moins de ce côté-ci de la Chambre. Ils ont peut-être consulté des amis pour leur demander comment ils pourraient les aider grâce à ce projet de loi, mais en tout cas ils n'ont pas consulté les gens de ma circonscription.
Des modifications apportées à la Loi sur l'assurance-emploi causent plus de tort de que bien. Des changements ont été apportés aux soins de santé. Comme je le disais plus tôt, la Loi canadienne sur la protection de l'environnement a été modifiée. Je doute fort que bien des gens se soient exprimés sur la question en disant que ce serait une bonne idée de simplement détruire la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.
Après le projet de loi , nous voilà saisis de son petit frère diabolique, le projet de loi , qui poursuit dans la même veine, et le gouvernement défend fièrement ces mesures comme étant positives.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, le projet de loi comporte des éléments positifs. D'ailleurs, les députés auront entendu les nombreuses demandes de consentement unanime présentées par mes collègues pour présenter une motion visant à séparer certaines de ces mesures pour en faire un projet de loi distinct. Toutes ont été refusées. Pourquoi donc?
Si ce sont des éléments positifs, pourquoi ne pas les séparer du projet de loi et les faire progresser? Au lieu de cela, nous nous butons à une devise de parti du genre « Si tu t'en prends à moi, tu t'en prends à ma gang », comme on dit à Montréal.
Nous sommes ici pour faire un travail au nom des Canadiens et il est important que nous soyons à leur écoute. L'opposition est aussi la voix des Canadiens. Pourtant, le gouvernement nous impose une autre motion visant à limiter à quelques jours seulement le temps qui nous est alloué pour débattre de ce projet de loi monstre dans toute sa complexité.
On nous apprend que les conservateurs ont gracieusement accepté de permettre le renvoi de certains aspects à des comités, mais nous savons tous ce qui se passe dans les comités. Bien peu d'amendements sont adoptés. À nos yeux, lorsque les conservateurs disent qu'ils acceptent de soumettre certains aspects à une étude en comité, ce n'est qu'un coup publicitaire. Les Canadiens veulent avoir l'assurance que leurs intérêts priment. Or, ce n'est pas du tout le cas dans le cadre du présent projet de loi.
Notre façon de faire est extrêmement importante pour les Canadiens. Il y a un manque de transparence. Les Canadiens ne sont pas informés de ce qui va se passer. Quelle est l'utilité de leur dire ce qui se passe après coup? Pourquoi votons-nous sur un projet de loi qui comporte de graves lacunes? Nous aurions dû mener des consultations pour corriger ces lacunes avant qu'il ne soit présenté et le modifier au comité de manière ouverte et transparente.
Il semble que le gouvernement ait peur des opinions dissidentes, opinions qui nous aident à équilibrer ce que nous offrons aux Canadiens. N'est-il pas de notre obligation de veiller à ce que les projets de loi présentés aient été examinés adéquatement et de la meilleure façon possible pour les Canadiens?
Nous, les députés néo-démocrates, avons été accusés d'utiliser des tactiques dilatoires et de ne pas voter en faveur de bonnes mesures pour les Canadiens. J'aimerais mettre les choses au point. Nous votons en faveur de bonnes mesures pour les Canadiens quand nous avons l'occasion de le faire. Cependant, quand on nous présente un projet de loi omnibus qui comporte de graves lacunes, il est difficile de voter en faveur des petits bijoux qui s'y trouvent.
Il est honteux que le gouvernement préfère faire de la politique avec la vie des Canadiens plutôt que de présenter des mesures législatives qui aident les Canadiens et de les présenter de manière positive, d'une manière qui est appropriée pour la Chambre, sans utiliser des tactiques comme les motions d'attribution de temps et sans paralyser nos comités, mais en donnant à tous les Canadiens et les députés de la Chambre, qui représentent les citoyens du pays, la possibilité de s'exprimer et de proposer des idées qui pourraient rendre ce projet de loi plus acceptable.
Nous avons entendu parler à plusieurs reprises du , qui a parlé contre les projets de loi omnibus, mais qui, lorsqu'on lui a demandé pourquoi il y avait eu recours si souvent, n'a eu aucune réponse à nous donner.
Je demande à la Chambre et au gouvernement de penser à la façon dont cela est fait...
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Monsieur le Président, notre gouvernement se concentre sur ce qui compte pour les Canadiens: l'emploi, la croissance et la prospérité durable.
Depuis 2006, le gouvernement soutient la sécurité et la prospérité des Canadiens, fait la promotion des entreprises et investit pour créer des emplois. Quand la crise économique a frappé, les gestes que notre gouvernement avait déjà posés ont permis au Canada d'éviter une récession profonde et prolongée.
Le gouvernement a réagi à la crise par des mesures rapides et ciblées. Il s'agissait d'une des réactions les plus énergiques pour lutter contre la récession mondiale parmi les pays du G7. Toutefois, l'économie n'est pas encore complètement rétablie et il reste bien des défis et des incertitudes.
Le projet de loi contient des mesures stratégiques importantes pour surmonter ces difficultés et veiller à la viabilité des programmes sociaux et des finances publiques pour les générations futures. Le projet de loi du gouvernement vise à favoriser l'emploi, la croissance et la prospérité durable grâce à des investissements dans les entreprises, l'infrastructure, le commerce, les familles et les collectivités.
Les dispositions du projet de loi seront sûrement avantageuses pour tous les Canadiens, comme je l'expliquerai pendant le temps qu'il me reste.
Le gouvernement croit qu'il est important d'aider les petites entreprises afin qu'elles puissent se concentrer sur ce qui compte, soit la croissance et la création d'emplois. C'est pourquoi nous prolongeons le crédit à l'embauche pour les petites entreprises. Ce crédit temporaire, qui peut atteindre 1 000 $, aide les employeurs à assumer le coût du recrutement d'environ 536 000 employés. En 2012, ce crédit réduira les coûts salariaux des petites entreprises d'environ 205 millions de dollars. Cela représente des économies énormes, et je sais que les petites entreprises de ma circonscription, Oxford, s'en réjouiront.
Nous avons aussi pris d'autres engagements envers les propriétaires de petites entreprises, soit de réduire les formalités administratives grâce à la mise en oeuvre de la règle du « un pour un »; de réduire le fardeau administratif en matière d'impôt grâce à l'amélioration du portail « Mon dossier d'entreprise » de Revenu Canada; de doubler le seuil qui permet d'utiliser la méthode de comptabilité simplifiée de la TPS-TVH; et de rendre plus prévisible le crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental. Voilà beaucoup de bonnes nouvelles pour les propriétaires de petites entreprises.
Le gouvernement sait à quel point les agriculteurs sont importants pour notre pays. En plus de fournir de aliments nutritifs et délicieux aux Canadiens et aux gens de partout dans le monde, ils créent de nombreux emplois dans l'économie canadienne. Le rôle clé des agriculteurs et leur contribution à la société sont évidents dans ma circonscription, Oxford. Au fil des saisons, les agriculteurs de notre région produisent une variété de fruits, de légumes, de viandes et de produits laitiers que nous avons le plaisir de savourer.
Les agriculteurs d'Oxford et du reste du Canada seront heureux d'apprendre que, dans le budget de 2012, nous venons en aide aux agriculteurs en investissant 50 millions de dollars pour les aider à demeurer à la fine pointe des innovations agricoles. Nous accordons également des allégements fiscaux permettant de réduire le coût des nouveaux investissements dans les machines et l'équipement de transformation, ainsi que 24 millions de dollars pour financer les initiatives nationales de biosécurité permettant de mettre au point des pratiques exemplaires pour lutter contre les maladies porcines.
Dans le projet de loi , notre gouvernement modifie également la Loi sur les grains du Canada afin de rationaliser et de moderniser les activités de la Commission canadienne des grains en réduisant les coûts et en faisant en sorte qu'elle réponde davantage aux besoins du secteur. Le gouvernement investira, entre autres, 44 millions de dollars pour aider la Commission à faire la transition vers un modèle de financement durable. Cela créera un environnement plus concurrentiel pour les agriculteurs, ce qui améliorera leurs résultats financiers. Quel que soit leur domaine d'intérêt, les agriculteurs canadiens bénéficieront de l'aide de notre gouvernement.
Le secteur canadien de la fabrication et ses travailleurs sont l'un des principaux moteurs de l'économie canadienne. Ce secteur est une source essentielle d'emplois et de croissance économique dans de nombreuses localités, y compris dans ma circonscription, Oxford.
Depuis 2006, notre gouvernement a fièrement aidé le secteur de la fabrication en baissant l'impôt des sociétés à 15 %, en éliminant la surtaxe des sociétés qui nuisait à l'emploi et en instaurant une déduction temporaire pour amortissement accéléré des investissements, pour aider les fabricants à acheter de la machinerie et de l'équipement neufs afin de mieux soutenir la concurrence.
Le secteur obtient d'excellents résultats grâce à l'aide de notre gouvernement, comme on peut constater dans ma circonscription, Oxford.
En mars dernier, Toyota a annoncé que la production annuelle de Rav 4 à son usine de Woodstock passerait de 150 000 à 200 000 véhicules. Cette augmentation donnera lieu à la création de 400 nouveaux emplois. C'est une excellente nouvelle pour les habitants d'Oxford et pour l'économie canadienne dans son ensemble.
J'ajoute également que l'usine CAMI de General Motors à Oxford prépare une annonce fort intéressante demain à propos d'une étape importante qu'elle vient de franchir.
De ce côté-ci de la Chambre, ce sont des résultats comme ceux-là que nous voulons obtenir grâce au budget de 2012. Voilà pourquoi nous investirons 500 millions de dollars pour favoriser l'accès au capital de risque, pourquoi nous élargirons les pouvoirs sur le marché intérieur d'Exportation et développement Canada afin que cet organisme puisse financer les fabricants et les exportateurs canadiens et pourquoi nous investirons 110 millions de dollars pour doubler l'aide aux fabricants et aux entreprises dans le cadre du Programme d'aide à la recherche industrielle.
À voir le soutien que le budget de 2012 offrira aux fabricants du pays, ce ne sont pas les exemples de réussite qui vont manquer, et je suis bien impatient d'en prendre connaissance.
En plus d'investir dans les secteurs industriels clés, le gouvernement facilitera les échanges commerciaux en renforçant la législation en la matière. Le projet de loi facilitera la construction d'un pont — dont nous avons grandement besoin — le long de la plus importante artère commerciale du Canada, c'est-à-dire dans le corridor Windsor-Detroit.
Le gouvernement conservateur, l'État du Michigan, le gouvernement des États-Unis et la province de l'Ontario continueront de travailler en étroite collaboration à la réalisation du projet du point de passage international de la rivière Detroit, qui s'inscrit dans le droit fil du programme économique du gouvernement du Canada, vu son importance pour la prospérité économique à long terme de notre pays, pour l'intensification des échanges commerciaux et des investissements et pour la création d'emplois.
Comme il permettra au pays de se doter des infrastructures frontalières nécessaires pour répondre à la croissance prévue des échanges transfrontaliers et de la circulation internationale dans le corridor commercial Windsor-Detroit, ce nouveau point de passage transfrontalier facilitera la circulation des gens et des biens entre le Canada et les États-Unis. Il constituera également une solution de rechange pour tous ceux qui désirent traverser la frontière Canada—États-Unis à son point le plus occupé, en plus de créer des milliers d'emplois et de générer des retombées considérables des deux côtés de la frontière, et ce, sans jamais compromettre la sécurité frontalière. Les Canadiens peuvent être certains que leur gouvernement appuiera toujours les ententes commerciales qui servent les intérêts de l'économie canadienne.
Pour assurer la sécurité de tous les Canadiens, le gouvernement entend également actualiser la Loi sur les douanes. Dans le cadre du plan d'action Par-delà la frontière sur le sécurité du périmètre et la compétitivité économique, le gouvernement du Canada prendra des mesures pour que les voyageurs qui constituent un risque pour la sécurité puissent être plus facilement interceptés. Les changements qui seront apportés à la Loi sur les douanes faciliteront la mise en oeuvre de l'initiative sur l'information préalable interactive sur les voyageurs. Cette initiative, dont l'annonce a été faite dans le plan d'action, permettra à l'Agence des services frontaliers du Canada d'empêcher les voyageurs qui présentent un risque élevé ou dont les papiers ne sont pas en règle de s'embarquer pour le Canada, ce qui permettra au final de réduire les coûts associés à l'expulsion hors de nos frontières des personnes interdites de territoire.
De plus, nous mettons en oeuvre l'initiative intégrée sur la sécurité du fret, qui consiste à harmoniser les exigences en matière de données du Canada et des États-Unis portant sur l'importation du fret. Le précontrôle du fret permettra aux entreprises et au gouvernement d'épargner du temps en assurant la circulation libre et sûre des marchandises légitimes entre nos deux pays, tout en assurant que les chargements à haut risque ne se rendent pas aux côtes canadiennes. Le gouvernement veille à la protection des Canadiens, à la fois au pays et à l'étranger.
Les familles sont la pierre angulaire de la société canadienne. Le gouvernement estime qu'il faut aider les familles, et c'est pourquoi nous avons fait d'énormes investissements depuis 2006 pour aider les familles à épargner et à mener une vie saine et heureuse. En effet, nous avons lancé une série de mesures, y compris le crédit d’impôt pour la condition physique des enfants, le crédit d’impôt pour les activités artistiques des enfants, le crédit d'impôt pour aidants familiaux, le crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation, le régime enregistré d'épargne-invalidité, la prestation fiscale pour le revenu gagné, et le crédit d'impôt pour enfants.
Grâce à nos excellentes mesures d'allégements fiscaux, la famille canadienne ordinaire économise maintenant 3 100 $ par année, ce qui est extraordinaire. Les familles peuvent utiliser l'argent ainsi épargné pour des investissements, des vacances, l'éducation ou les loisirs. Les possibilités sont infinies.
Avec le projet de loi , nous aidons les familles en bonifiant le régime enregistré d'épargne-invalidité. Nous aidons également les Canadiens à épargner pour leur retraite, en mettant en oeuvre le cadre fiscal des régimes de pension agréés collectifs et en améliorant l'administration du Régime de pensions du Canada.
Nous démontrons également notre respect envers l'argent durement gagné par les familles canadiennes en prenant des mesures sans précédent pour garantir que les régimes de pension des députés, des sénateurs et des employés du secteur public fédéral soient responsables sur le plan financier et équitables par rapport à ceux qui sont offerts par d'autres gouvernements et par le secteur privé.
Nous éliminons les échappatoires fiscales, qui existent depuis trop longtemps, ainsi que la duplication, afin d'assurer que l'argent des contribuables soit employé à bon escient.
Je suis fier des investissements et des mesures que le gouvernement met de l'avant avec le projet de loi . En mettant l'accent sur les emplois, la croissance et la prospérité à long terme, nous réalisons des choses concrètes pour les Canadiens. J'invite tous les députés à se joindre à nous et à appuyer les Canadiens en votant pour le projet de loi C-45.
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Monsieur le Président, je suis heureux de participer au débat sur le projet de loi .
Avant de parler des répercussions environnementales qu'auront diverses dispositions, je souhaite commencer par un aspect qui m'inquiète beaucoup.
Le projet de loi est censé créer des emplois et de la richesse. En fait, toutes les personnes — qu'il s'agisse d'experts, comme le directeur parlementaire du budget, par exemple, ou non — qui ont réussi à obtenir des renseignements du gouvernement, qui est réfractaire à l'idée de les divulguer, au sujet des répercussions des dispositions du projet de loi déposé le printemps dernier ont estimé que près de 100 000 emplois pourraient disparaître précisément à cause de la mise en oeuvre de ce projet de loi.
Et ce n'est pas tout. Le gouvernement souhaite modifier en profondeur la grande majorité des protections environnementales prévues dans diverses lois, comme la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, la Loi sur les pêches et la Loi sur les eaux navigables. Un certain nombre de mesures législatives qui prévoient la surveillance de projets, de travaux d'aménagements et d'activités partout au Canada seront abrogées, et cela m'inquiète grandement.
Écouter les députés d'en face parler du pont enjambant la rivière Detroit et d'autres projets m'a fait penser aux étangs de goudron de Sydney. J'ai appris aux nouvelles aujourd'hui que le dernier contrat pour le nettoyage de ces étangs avait été octroyé.
Ces étangs notoires sont le résultat de plus de 100 ans de présence de l'industrie sidérurgique à Sydney, au Cap-Breton. Tous les gouvernements croyaient qu'il fallait fabriquer de l'acier pour créer des emplois, que nous pouvions faire tout ce que nous voulions sans nous soucier de l'environnement, que nous pouvions nous débarrasser des déchets en dégradant la terre, l'air et l'eau. Des rivières ont été complètement ruinées et ensevelies à cause des activités de l'industrie sidérurgique.
Cela a coûté près de 500 millions de dollars aux contribuables canadiens. Ce ne sont pas les personnes qui ont fait des profits monstres grâce à la fabrication d'acier au Cap-Breton pendant 100 ans et plus qui ont payé la note. Ce sont les contribuables qui ont dû payer parce que les gouvernements fédéraux et provinciaux successifs n'ont pas assuré cette surveillance.
C'est comme si nous étions revenus en arrière. Le Canada recule. Le gouvernement a décidé qu'il veut exporter du pétrole et du bitume et qu'il fera construire des pipelines, sur autant de cours d'eau qu'il est nécessaire, et le plus rapidement possible, sans aucune surveillance. C'est une source de grande préoccupation pour moi et pour les députés de ce côté de la Chambre.
Le gouvernement a présenté un deuxième projet de loi omnibus qui ne fera l'objet que d'un seul vote. J'ai entendu dire qu'il allait scinder certaines de ses dispositions pour les renvoyer à différents comités, mais nous allons quand même devoir voter sur un seul projet de loi.
Le gouvernement a cédé aux pressions du public et a accepté d'en faire un examen plus approfondi. Il est toutefois clair que les conservateurs n'ont pas l'intention d'amender le projet de loi. C'est pourquoi les députés de ce côté-ci continuent de présenter des motions pour l'inciter à retrancher du projet de loi certaines mesures importantes.
L'une des mesures particulièrement nuisibles et difficilement acceptables du projet de loi, c'est la modification — en fait la suppression — de la Loi sur la protection des eaux navigables. Il y a plus de 32 000 lacs et rivières au Canada, mais ce projet de loi d'exécution proposé ne protège que 97 lacs et 62 rivières. Pourquoi est-ce important? Il y a quelques instants, j'ai entendu un collègue d'en face déclarer que les modifications apportées à cette loi sont importantes pour les agriculteurs, car elles leur permettraient de remplir les fossés dans leurs champs. Or, il n'est pas question de fossés dans ce projet de loi. Il en était plutôt question dans le premier projet de loi d'exécution du budget, présenté au printemps dernier. Ce dernier autorisait, entre autres, les promoteurs à utiliser des bulldozers et à remplir les fossés.
Dans ce projet de loi, il est question de lacs et de rivières. Il laissera des milliers de cours d'eau sans protection. Les conservateurs abandonnent même la plupart des 37 rivières du Réseau de rivières du patrimoine canadien. Cela signifie que l'écosystème de plusieurs rivières du patrimoine en Nouvelle-Écosse, dont la Margaree — qui fait partie du réseau fluvial de la Margaree et du lac Ainslie — où le saumon de l'Atlantique et la truite s'épanouissent dans des eaux d'une pureté incroyable, pourrait être perturbé par la construction de routes, de ponts ou d'autres ouvrages sans qu'il soit nécessaire d'obtenir un permis.
La rivière Shelburne, qui prend sa source dans le parc sauvage de Tobeatic, subira le même sort. Elle fait partie du réseau fluvial de la rivière Mersey. C'est un réseau fluvial important pour les Mi'kmaq. Il est utilisé depuis des millénaires et, dorénavant, il ne sera plus protégé. Le gouvernement ne semble pas comprendre l'importance que ces rivières, ces lacs et l'environnement revêtent pour les Canadiens. Il nous incombe, de ce côté-ci, de soulever ces points et d'en informer les Canadiens. Comme je l'ai mentionné plus tôt, nous allons le faire en continuant à proposer des motions pour inciter le gouvernement à retrancher du projet de loi diverses mesures, de sorte que nous puissions en débattre en bonne et due forme et nous prononcer sur chacune d'entre-elles.
Mon temps de parole est presque écoulé. Je demande le consentement unanime pour présenter la motion suivante. Je propose: Que, nonobstant tout article du Règlement ou usage habituel de la Chambre, les articles 173 à 178 relatifs à la modification de la Loi sur les pêches soient retirés du projet de loi C-45, Loi no 2 portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 29 mars 2012 et mettant en oeuvre d'autres mesures, pour devenir le projet de loi C-47; que le projet de loi C-47 soit intitulé Loi modifiant la Loi sur les pêches et la Loi sur l'emploi, la croissance et la prospérité durable; que le projet de loi C-47 soit réputé lu pour la première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent des pêches et des océans; que le projet de loi C-45 conserve la place qu'il avait au Feuilleton avant l'adoption du présent ordre; que le projet de loi C-45, modifié, soit réimprimé; et que le légiste et conseiller parlementaire soit autorisé à apporter les modifications ou corrections de forme nécessaires pour donner effet à la présente motion.
Je propose cette motion pour que nous ayons l'occasion non seulement de discuter des modifications proposées, d'en débattre et d'entendre des témoins à leur sujet, mais aussi de tenir un vote portant précisément sur ces modifications. Je demande donc le consentement unanime.
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Monsieur le Président, je remercie mes collègues de me donner l'occasion de formuler certaines observations. Quand j'écoute les discours, je me rends compte que le rôle des députés de l'opposition est de critiquer le gouvernement et de tâcher par tous les moyens de se faire élire aux prochaines élections. Cependant, nous avons tous à la Chambre un rôle plus important à jouer: c'est d'accorder la plus grande attention à ce qui édifiera et soutiendra le pays.
Plus de 820 000 emplois ont été créés depuis juillet 2009. Nous avons le meilleur bilan du G7 en matière de création d'emplois. C'est étonnant. Pour la cinquième année consécutive, le Forum économique mondial a classé le système bancaire canadien comme le meilleur au monde. C'est révélateur.
Si d'autres pays connaissent de sérieux ralentissements économiques, c'est parce qu'ils ont pris des décisions qui n'étaient dans leur meilleur intérêt ni dans l'immédiat, ni pour l'avenir. En outre, certains n'ont rien planifié et d'autres ont constamment dépensé de façon excessive.
Au Canada, les gens vivent bien, même si chaque localité a de sérieux défis à relever. Cela dit, il demeure incroyable que, pour la cinquième année d'affilée, le Forum économique mondial ait jugé notre système bancaire le meilleur au monde. En outre, toutes les grandes agences de cotation, comme Moody's, Fitch et Standard and Poor's, ont accordé une fois de plus la cote de crédit AAA au Canada en cette période de ralentissement économique mondial.
Pourtant, j'entends constamment parler en cette enceinte de la taxe du NPD sur le carbone qui nuira à l'emploi. Le NPD indique clairement à la page 13 de son programme qu'il fixera un prix pour les émissions de carbone. C'est pourquoi ces échanges au Parlement ont essentiellement porté sur la critique de la façon dont le gouvernement gère l'économie. L'opposition refuse de prendre en considération les données factuelles qui viennent non pas des députés qui lui font face, mais de leaders mondiaux et d'organismes de partout dans le monde qui reconnaissent le Canada comme le leader économique mondial.
La taxe sur le carbone préconisée par le NPD hausserait le prix de tout ce que les Canadiens achètent. Je tiens à le répéter. Le NPD...
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Monsieur le Président, je suis abasourdie par cette motion, car dans sa plateforme de 2011, à la page 13, le NPD s'engage à déterminer un prix pour le carbone. L'énoncé des coûts des néo-démocrates prévoit aussi générer des recettes de 21,5 milliards de dollars grâce à ce procédé. Quelle serait la conséquence de cette mesure? La taxe sur le carbone du NPD augmenterait le coût de la vie.
Plus tôt cette semaine, j'ai entendu plusieurs députés de l'opposition parler de leurs préoccupations quant à l'augmentation du prix de l'essence. La taxe sur le carbone du NPD augmenterait le prix de l'essence. Jack Mintz, un économiste reconnu, a calculé que la taxe sur le carbone de 21 milliards de dollars du NPD pourrait faire grimper le prix de l'essence d'un montant pouvant aller jusqu'à 10 ¢ le litre. C'est donc inquiétant.
Dans son édition du 29 avril 2007, le Financial Post a dit que la taxe sur le carbone du NPD augmenterait le coût du transport de la nourriture et de l'épicerie. Les députés d'en face disent qu'il faut prendre soin des travailleurs et des Canadiens. Voilà exactement ce que fait le gouvernement.
Par exemple, lorsqu'il est question de l'ensemble des Canadiens, nous savons que les petites entreprises sont un atout de taille pour l'économie de notre pays. Nous savons que les femmes, par exemple, sont des entrepreneures et qu'elles prennent l'initiative de créer des entreprises novatrices pour subvenir aux besoins de leur famille. Elles sont très pragmatiques. Cela dit, le gouvernement a proposé de prolonger d'un an le crédit temporaire à l'embauche pour les petites entreprises. C'est une décision très importante, car bien souvent, les petites entreprises n'ont pas l'occasion d'embaucher de nouveaux employés.
Nous entendons sans cesse parler de la taxe sur le carbone du NPD et des 21,5 milliards de dollars que ce parti entend recueillir grâce à cette taxe s'il est élu, et cela me fait frémir. Si c'est ce qui se produit, nous n'entendrons jamais dire que 820 000 emplois ont été créés, car l'augmentation du coût de tous les produits et services aura des répercussions sur tous les secteurs, y compris les petites entreprises.
Comme je l'ai dit, les petites entreprises sont le moteur de la création d'emplois au Canada et elles jouent un rôle essentiel à cet égard. Les petites entreprises qui font tout ce qu'elles peuvent pour aller de l'avant et les familles qui ont déjà de la difficulté à acheter de la nourriture et à payer leur hypothèque ne méritent pas d'être assujetties à d'autres taxes. C'est pourtant ce qui se passerait si la taxe sur le carbone du NPD était instaurée: les familles paieraient de plus en plus de taxes, alors qu'elles doivent déjà étirer leur budget au maximum.
Ce crédit temporaire à l'embauche pour les petites entreprises est de 1 000 $ par employeur et, pour une petite entreprise, c'est beaucoup. C'est la différence entre pouvoir faire prospérer une entreprise et devoir reculer et ne pas pouvoir subvenir aux besoins de sa famille.
Nous parlons de choses très pratiques, comme je l'ai entendu dire plus tôt aujourd'hui. J'ai écouté certaines des allocutions ici et j'ai remarqué qu'on déplore toujours qu'il n'y ait pas suffisamment d'emplois, et pourtant, 820 000 nouveaux emplois, net, c'est beaucoup d'emplois. Ce sont autant de gens qui travaillent et qui font bouillir la marmite à la maison. La taxe sur le carbone du NPD m'inquiète beaucoup, car non seulement elle faucherait des emplois, mais elle empêcherait aussi les familles d'aller de l'avant.
Nous devons faire très attention lorsque des mesures sont proposées au niveau gouvernemental. Notre gouvernement est parvenu à se hisser au premier rang mondial pour la stabilité économique. Il y a de quoi être fiers.
Les députés d'en face et leur famille, et les députés de ce côté-ci de la Chambre, vivent bien en dépit des difficultés. Il y des choses qui poseront toujours des difficultés, mais il faut appuyer ce budget. Il doit être adopté sans réserve pour que le pays puisse aller de l'avant. Je pense que c'est ce que tous les députés, de toutes allégeances, veulent.
La taxe sur le carbone du NPD ferait disparaître des emplois. La taxe sur le carbone du NPD ferait grimper le prix de l'essence. La taxe sur le carbone du NPD augmenterait le prix du panier d'épicerie.
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Monsieur le Président, j'ai l'impression, aujourd'hui, que nous sommes dans
Le jour de la marmotte, et je ne fais pas référence à ce jour de février où nous regardons un animal pour savoir si nous devrons attendre encore plus longtemps pour voir le printemps. Je fais plutôt référence au film de 1993, où un personnage se retrouve à revivre la même journée à répétition. J'ai la vague impression d'avoir déjà vécu ce moment, celui où je me lève à la Chambre pour dénoncer un projet de loi de plus de 400 pages contenant beaucoup d'éléments qui ne faisaient pas partie du budget présenté par le en mars dernier.
On le sait probablement, parce que ce n'est pas la première fois que ça se produit. Je promets de faire mon possible pour ne pas me répéter, même si le discours que j'ai fait en juin dernier pourrait être encore pertinent et valable aujourd'hui.
Comme le projet de loi , le projet de loi est un autre projet de loi omnibus, massif, qui apporte des changements à plusieurs lois. Une fois de plus, les conservateurs tentent de faire adopter leurs mesures législatives à toute vapeur par le Parlement, sans permettre aux Canadiens et à leurs représentants, les députés, de l'examiner attentivement. Dans les 400 pages, encore, de ce projet de loi, il y a plusieurs éléments préoccupants.
J'aurais aimé m'attarder sur quelques points, en particulier sur la santé, mais il ne me reste malheureusement qu'une minute.
Ce que je peux dire, c'est qu'il s'agit vraiment d'une pratique antidémocratique visant à empêcher les représentants du peuple d'examiner le projet de loi et de faire leur travail comme il doit l'être. Nous déplorons cette façon de faire au Parlement. Nous voulons que les Canadiens sachent exactement ce que fait le gouvernement actuel. Nous devons dénoncer toutes les mauvaises choses qui se trouvent dans ce projet de loi.
J'aimerais que les Canadiens prennent conscience du fait que c'est un bis. C'est la deuxième fois que cela se produit, c'est le même projet de loi de 400 pages pour ne rien faire, évidemment.
J'espère que les Canadiens retiendront la leçon de ce gouvernement.