:
Monsieur le Président, avec ce budget, le gouvernement a manqué une occasion en or, celle de tendre la main, de travailler avec les autres et de démontrer à la grande majorité des Canadiens qu'Ottawa peut fonctionner pour eux.
Je tiens à féliciter le d'avoir obtenu un nouveau mandat de la part des Canadiens, mais je vais continuer à lui rappeler que sa majorité à la Chambre ne représente pas la majorité de la population. Soixante pour cent des électeurs ont choisi un autre parti lors des élections du 2 mai dernier. Ils ont rejeté ce budget qui est, somme toute, identique à celui déposé juste avant l'élection.
[Traduction]
Bien entendu, je m'attends à ce que le fasse des choix conformes aux valeurs de son parti et de ses électeurs. C'est ce que je ferais si j'étais premier ministre. Mais un premier ministre doit également gouverner au nom de tous les Canadiens.
Lors de cette campagne électorale, les citoyens nous ont clairement exprimé leur volonté de nous voir travailler ensemble afin d'obtenir des résultats qui puissent satisfaire les gens de toutes les allégeances et de toutes les régions. Ce budget aurait pu marquer un pas dans cette direction s'il avait tenu compte des propositions concrètes faites par d'autres partis, dont le NPD, des propositions visant à aider les familles de la classe moyenne — et non seulement les initiés bien branchés qui, trop souvent, finissent par obtenir ce qu'ils veulent sur la Colline du Parlement —, des propositions pour lesquelles des millions de Canadiens ont voté, comme celles d'embaucher un plus grand nombre de médecins de famille et d'infirmières; de diminuer le coût de la vie; de garantir la pension et la sécurité du revenu de retraite pour les personnes âgées; et de sortir tous les aînés de la pauvreté. Le budget aurait pu inclure des propositions destinées à stimuler la création d'emplois à temps plein.
[Français]
Des millions de Canadiens ont voté pour du changement, mais je vois très peu de signes que ce gouvernement est à l'écoute.
Je suis satisfait de constater que ce budget contient la compensation tant attendue au Québec pour l'harmonisation de sa taxe de vente. Mon caucus a fait cette demande à plusieurs reprises lors de la dernière législature. Nous sommes heureux de voir que le gouvernement prend la bonne décision.
J'accueille le retour du programme de rénovation domiciliaire écoÉNERGIE. Nous avons vu à quel point ce programme stimule la création d'emplois, réduit les émissions de gaz à effet de serre et aide les familles à économiser sur leurs factures énergétiques.
[Traduction]
Il s'agit d'un programme et d'une approche en matière de politique économique et énergétique que j'exhorte le à adopter depuis notre toute première rencontre.
Je tiens également à féliciter le gouvernement d'avoir adopté une initiative non partisane issue des métiers de la construction de notre pays et appelée « Helmets to Hardhats ». J'aimerais remercier tous les députés qui ont participé aux discussions informelles que nous avons tenues avant le dernier budget et à l'issue desquelles nous en sommes arrivés à un consensus pour permettre aux combattants qui rentrent au pays et aux membres qui quittent les Forces canadiennes d'être au courant des possibilités d'emploi et de trouver des emplois dans le domaine de la construction par l'entremise de ce programme.
Que fait-on pour améliorer la situation des 5 millions de Canadiens qui n’ont pas de médecin de famille? Nous avons proposé de collaborer avec les provinces et les territoires pour nous attaquer à ce problème critique en fournissant davantage de possibilités de formation ou en mettant en application les suggestions de l’Association médicale canadienne à cet égard. Celle-ci propose en effet de rapatrier les médecins partis travailler à l’étranger et de les ramener au Canada. Malheureusement, ce budget ne permettra pas d’augmenter le nombre de médecins pratiquants. Par conséquent, des millions de Canadiens qui ont des êtres chers malades angoisseront à l’idée qu’ils n’ont pas facilement accès à des services de médecine familiale. Par conséquent, de plus en plus de patients s’adresseront aux urgences plutôt que de faire traiter une maladie dès son apparition. Ainsi, au bout du compte, les soins médicaux coûteront plus cher aux Canadiens. Il s’agit là d’un problème auquel il aurait fallu s’attaquer et que nous proposons d’ailleurs de régler.
Ottawa ne sera pas en position de jouer le rôle d’un chef de file offrant des propositions et des idées concrètes au moment de la renégociation de l’Accord sur la santé. Nous aurions pu nous attendre à trouver une vision d’avenir de notre système de soins de santé dans le discours du Trône et dans le budget, mais il n’y en a aucune.
Nous devons améliorer la situation des familles qui ont besoin d’aide pour boucler leurs budgets. Pendant la campagne électorale, nous avons rencontré d’innombrables Canadiens qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts à la fin du mois. En effet, un grand nombre de nos députés ont rencontré des gens qui décrivaient leur situation avec beaucoup d'émotion. Pendant que nous leur parlions du parti pour lequel ils devaient voter, ils se préoccupaient surtout de savoir comment ils arriveraient à payer leurs factures à la fin du mois. Paieraient-ils leur logement, mettraient-ils de la nourriture sur la table ou achèteraient-ils les médicaments prescrits par leur médecin?
La population espère que nous tiendrons compte de ces histoires, que nous les écouterons et qu'elles motiveront nos travaux à la Chambre. L’endettement des ménages n’a jamais atteint de tels sommets. Nous devrions traiter cette situation comme un problème critique. Les gens travaillent fort. Ils n’ont jamais travaillé aussi fort que maintenant. Combien de députés dans cette enceinte ont rencontré des personnes qui cumulent deux ou trois emplois pour essayer de joindre les deux bouts toutes les fins de mois?
Nous avons suggéré des mesures concrètes pour aider à régler ces problèmes. Par exemple, nous avons proposé d’abolir la taxe fédérale sur les factures de chauffage qui montent en flèche et que les gens doivent payer. Nous avons suggéré d’imposer un plafond aux intérêts sur les cartes de crédit, car ceux-ci font vraiment mal aux familles. Le budget était une occasion en or pour s’attaquer à ces problèmes. Cependant, il ne contient absolument rien à ce titre.
Un quart de million d'aînés vivent dans la pauvreté et nous avons demandé au gouvernement d'agir, mais il ne propose que des demi-mesures et ne versera pas la moitié des investissements nécessaires pour que le Supplément de revenu garanti permette de sortir ces gens de la pauvreté. En agissant ainsi le gouvernement sortira-t-il la moitié des aînés de la pauvreté ou sortira-t-il à moitié de la pauvreté tous les aînés? Il semble bien que ce ne sera ni un ni l'autre.
Je crois qu'il n'y a pas un Canadien qui s'opposerait à cet objectif. En fait, dans un pays aussi riche que le Canada, tous les Canadiens, peu importe leur allégeance politique, leurs origines, leurs revenus ou tout autre facteur, conviendront qu'aucun aîné ne devrait vivre dans la pauvreté.
Nous avons les moyens de régler ce problème. Il nous en coûterait moins pour sortir tous les aînés de la pauvreté que ce que le gouvernement a donné au cours des 12 derniers mois en nouveaux allègements fiscaux aux six banques à charte. Je parie que si nous discutions en privé avec les PDG de ces banques, ils admettraient probablement eux-mêmes qu'il est plus important de sortir les aînés de la pauvreté que d'accorder des allègement fiscaux aux banques. Ils ne le feraient sans doute pas tous publiquement, mais certains oui, j'en suis sûr.
Examinons cette question strictement du point de vue des répercussions économiques. Si nous donnions un peu plus d'argent aux aînés, qu'en feraient-ils? Ils le dépenseraient à distance de marche de leur domicile, dans les commerces et les entreprises du coin, ce qui relancerait l'économie et abaisserait le nombre de personnes âgées qui ont besoin des banques alimentaires.
Quand des aînés ont besoin de banques alimentaires, ne doit-on pas y voir un échec? Je ne vois pas beaucoup d'autres situations découlant d'une politique économique désastreuse aussi frappantes que celle-là, à l'exception, peut-être, de celle des enfants qui accompagnent leurs parents aux banques alimentaires. C'est là aussi une indication claire des inégalités croissantes dans notre société et le budget ne propose aucune mesure à cet égard.
[Français]
Ce budget ne rejoint pas la grande majorité des Canadiens sur les enjeux des soins de santé, des pensions de retraite et du fardeau financier des familles.
Il est temps de faire en sorte que les 1,4 million de chômeurs retournent au travail dans des emplois qui subviennent aux besoins des familles.
Hier, le a tenu des propos encourageants à propos de la création d'emplois. Il a dit que les emplois et la croissance sont la clé pour parvenir à l'équilibre budgétaire. Malheureusement, il a aussi ignoré nos solutions pratiques pour stimuler la création d'emplois de qualité, comme réduire les impôts des vrais créateurs d'emplois dans notre économie, soit les petites entreprises; créer des crédits d'impôt à la création d'emplois pour récompenser chaque nouvel emploi créé; investir dans les infrastructures qui attirent des emplois de qualité dans nos collectivités.
[Traduction]
Je me suis entretenu avec des dirigeants municipaux lors de leur congrès annuel, tenu à Halifax le week-end dernier. Ceux-ci sont prêts à former un partenariat avec le gouvernement fédéral afin de renouveler les infrastructures du pays. Ils sont prêts à construire les routes et les ponts, les systèmes de transport, les logements abordables et les réseaux d'alimentation en eau dont nous avons besoin afin que nos villes soient prospères. Ils sont prêts à moderniser les parcs de logements et les réseaux de transport afin que nous puissions devenir des leaders mondiaux au lieu d'accuser de plus en plus de retard, alors que d'autres pays investissent dans ces secteurs afin que leurs villes et leurs collectivités soient mieux placées pour soutenir la concurrence économique.
Au lieu d'agir dans ce sens, le gouvernement s'obstine et prend ses distances. Il fait fi des appels lancés par les municipalités. Il ne tient pas compte de leur volonté de collaborer afin de créer des emplois dans les secteurs de la conception et de la construction et de faire en sorte que nos villes soient des moteurs économiques plus compétitifs dans le milieu de travail et dans le marché à l'échelle mondiale.
Le budget traite des emplois, mais il propose essentiellement un plan qui a déjà échoué. Il prévoit des milliards de dollars en allégements fiscaux pour les entreprises les plus rentables du Canada. Des milliards sont ainsi gaspillés alors que le taux d'imposition des sociétés au Canada est déjà compétitif. Le budget accorde des milliards de dollars aux banques, aux grandes pétrolières et à d'autres sociétés qui n'ont pas besoin d'aide. Cet argent sert souvent à bonifier les primes versées aux PDG ou à augmenter les réserves de liquidités des entreprises.
Ce budget n'est pas une politique économique qui va nous permettre de créer les emplois dont nous avons besoin. Le taux de chômage chez nous est beaucoup trop élevé. Des observateurs étrangers ont laissé entendre que le Canada risque de se retrouver dans une situation de chômage structurel, c'est-à-dire avec un taux de chômage beaucoup plus élevé que ce ne devrait être le cas. Or, un tel taux pourrait constituer un obstacle très réel à la prospérité économique du pays.
En outre, dans bien des cas les compagnies qui obtiennent ces réductions d'impôt — sans devoir satisfaire à quelque condition que ce soit — empochent l'argent et disparaissent. Il arrive souvent que des entreprises ferment une usine rentable et relocalisent les emplois à un autre endroit, où elles vont verser des salaires au moins deux fois moins élevés, où aucune protection n'est accordée aux travailleurs qui pourraient vouloir se syndiquer afin d'obtenir des mesures de santé et de sécurité en milieu de travail, et où les travailleurs ne peuvent demander de justes salaires pour nourrir leurs familles.
Or, cette politique et ce budget aident ces sociétés à agir exactement de cette façon, c'est-à-dire à envoyer des travailleurs canadiens au chômage et à faire en sorte que d'autres travailleurs ailleurs dans le monde se fassent exploiter.
Comment pouvons-nous appuyer une telle politique et dire qu'elle est bonne pour notre pays? Elle ne l'est pas. Je vais mentionner des cas concrets. La société Electrolux au Québec est un bel exemple. Il arrive souvent que de telles entreprises laissent leur siège social au pays afin de continuer à bénéficier des réductions d'impôt au Canada tout en déménageant les emplois à l'étranger. Les travailleurs canadiens se retrouvent alors au chômage, ce qui signifie qu'ils ne paient plus d'impôt. En fait, ils sont contraints de recourir à l'assurance-emploi, s'ils y ont droit.
Nous constatons que l'approche du gouvernement, qui a été reprise du gouvernement précédent, consiste à resserrer l'admissibilité. C'est une excellente façon d'économiser de l'argent. Ceux qui ont besoin de l'aide du gouvernement parce qu'ils ont perdu leurs emplois ne peuvent pas avoir accès à l'aide dont leurs familles ont besoin. Ils se retrouvent alors prestataires de l'aide sociale et, dans bien des provinces, ils doivent renoncer à la majorité de leurs actifs avant même d'y avoir droit.
Autrement dit, nous avons ici un régime selon lequel une réduction d'impôt accordée à une société peut avoir pour effet qu'un travailleur canadien perde son emploi et se voie obligé de se tourner vers l'aide sociale. Comment diable peut-on soutenir que la politique est le moindrement sensée pour les familles de travailleurs du pays? À vrai dire, elle ne l'est pas et elle doit être modifiée.
Il y a aussi le cas de John Deere à Welland, une entreprise canadienne établie depuis longtemps qui a créé beaucoup d'emplois pendant de nombreuses années. Elle s'est prévalue de la réduction d'impôt et a fermé son usine. Citons l'exemple de Vale, qui s'en est prise aux pensions des travailleurs.
Que sommes-nous en train de faire? Essayons-nous de contribuer à un nivellement vers le bas pour que les travailleurs de n'importe quel pays aient plus difficilement accès à une retraite qui les mettrait à l'abri du besoin? C'est tout à fait insensé. Merck et Xstrata sont aussi du nombre. Je pourrais passer toute la journée à énumérer des entreprises qui ont empoché l'argent et pris la poudre d'escampette. Une petite entreprise n'agira pas de la sorte.
[Français]
Les petites entreprises, qui ne peuvent pas transférer leurs emplois vers la Chine ou ailleurs, utiliseront la réduction d'impôt pour la création d'emplois dans les entreprises ici, au Canada. C'est pourquoi on doit appuyer nos petites entreprises maintenant. C'est à leur tour.
On doit se demander si ce gouvernement n'a pas perdu confiance en sa stratégie sur l'emploi. On doit se demander s'il continue à réduire les impôts des grandes entreprises seulement pour faire plaisir à ses amis privilégiés. Si ce gouvernement voulait stimuler une vraie croissance, il ne ferait pas de grandes compressions pour atteindre l'équilibre budgétaire. Or, c'est pourtant ce qu'on retrouve dans ce budget, soit 17 milliards de dollars en compressions au cours des cinq prochaines années. On parle de 17 milliards de dollars. Et dans quels secteurs devra-t-on faire ces compressions? En santé? En éducation? Dans l'aide aux aînés? On ne le sait pas. On constate un certain manque de transparence à cet égard. Le gouvernement espère qu'on ne va pas voir l'effet de ses compressions. Est-ce que ces compressions seront effectuées dans les programmes de développement régionaux? Nous savons qui devra payer le prix de ces compressions du fédéral. Ce sont les familles.
Je tiens à dire que l'opposition officielle fera pression auprès de ce gouvernement pour qu'on parvienne à l'équilibre fiscal grâce à la croissance, et non pas aux compressions. Notre équipe talentueuse et diversifiée va surveiller les faits et gestes de ce gouvernement. Nous allons montrer en détail les coûts humains de chaque compression que ce gouvernement envisage de faire.
[Traduction]
Le véritable test auquel sera soumis le gouvernement sera sa capacité de donner suite à ses priorités, tout en respectant la volonté de la majorité des Canadiens qui n'ont pas voté pour les conservateurs. Cela nécessite de la sagesse et la maîtrise de l'art de gouverner. Somme toute, le budget est un échec à cet égard puisqu'il ne répond pas aux besoins de l'écrasante majorité. Évidemment, il vient en aide aux sociétés et aux proches du Parti conservateur. Loin de moi l'idée de prétendre que ce budget n'aide personne. Cependant, il laisse pour compte des millions de familles. Un trop grand nombre de Canadiens n'ont pas de médecin de famille. Beaucoup de personnes sont inquiètes au sujet de leur emploi et de leur retraite, ont du mal à joindre les deux bouts et craignent les compressions des dépenses à venir et les répercussions qu'elles pourraient avoir sur leur famille. Nous nous souvenons tous de ce qui s'est produit à Walkerton et espérons de tout coeur que le désintéressement du gouvernement à l'égard de la protection des Canadiens n'occasionnera pas de tragédie.
Je demeure optimiste quant à ce que la Chambre peut accomplir. Ce gouvernement n'a pas la réputation de faire des compromis et il est difficile de se débarrasser de ses vieilles habitudes, mais nous avons pu percevoir des lueurs d'espoir dans certains domaines, comme je l'ai mentionné: la compensation qui sera versée au Québec pour l'harmonisation des taxes, le retour du programme écoÉNERGIE Rénovation et l'appui au programme « Helmets to Hardhats » pour les anciens combattants. Par conséquent, permettez-moi de tendre la main à mes collègues d'en face et de dire de toute bonne foi au gouvernement qu'il doit en faire davantage.
Les Canadiens de toutes les allégeances politiques nous ont envoyés ici dans l'espoir que nous travaillions ensemble. Ils n'hésiteront pas à le rappeler au gouvernement; l'opposition officielle se chargera aussi de le rappeler au gouvernement. Malheureusement, le budget est loin d'en faire assez pour les familles canadiennes. Cependant, nous sommes toujours disposés à travailler avec le gouvernement pour pallier ces lacunes.
Par conséquent, je propose:
Que la motion soit modifiée par substitution, aux mots suivant le mot « Que », de ce qui suit:
Que la Chambre n’approuve pas la politique budgétaire du gouvernement à moins que celui-ci ne prenne des mesures supplémentaires pour corriger son piètre bilan en matière de gestion financière, lutter de façon adéquate contre la crise de l’emploi qui sévit dans notre économie, remédier à la pénurie de médecins de famille et d’autres professionnels de la santé, répondre à la nécessité d’offrir aux Canadiens une retraite confortable et un système sécuritaire pour leur épargne-retraite, sortir tous les aînés canadiens de la pauvreté, rendre la vie plus abordable pour les Canadiens à revenu faible ou moyen, et réparer son échec à remplacer ses mesures mal conçues et généralisées de réduction de l’impôt des sociétés par une approche axée sur la création d’emplois.
:
Monsieur le Président, je suis ravi de pouvoir participer au débat d'aujourd'hui. Je profite d'ailleurs de l'occasion pour remercier les habitants de , qui ont trouvé sage de me renvoyer ici pour les représenter une fois de plus. Il s'agissait de mon 11
e rendez-vous avec les électeurs, si on combine les élections provinciales et fédérales auxquelles j'ai participé, et je dois dire que je suis très fier d'être rendu là où je suis à ce moment-ci de ma vie et d'avoir été jugé digne de confiance par un aussi grand nombre de gens.
Comme tout le monde, je pense à ma propre circonscription quand vient le temps de parler budget. Je sais que c'est dans cette circonscription que vivent quelques-uns des citoyens les mieux nantis du pays: des entrepreneurs prospères, des jeunes couples qui connaissent beaucoup de succès, des gens à qui la vie sourit, bref des gens pour qui l'avenir semble prometteur, pour eux personnellement et pour les membres de leur famille.
Or, c'est aussi dans la circonscription de Toronto-Centre que se trouve le plus grand nombre de logements sociaux du Canada, comme le sait sans doute le , lui qui a déjà travaillé sur la scène municipale. La population de sans-abri qui y vit est aussi vaste que considérable. Il va sans dire qu'on y trouve également des gens entre ces deux extrêmes. Donc, il y a des gens très riches, il y a des gens très pauvres, mais il y a aussi des gens entre les deux.
Le message que je voudrais que la Chambre — et la population canadienne — retienne à propos de ce budget, c'est qu'il ne s'adresse pas à tout le monde. Ce n'est pas un budget rassembleur. Ce n'est pas le budget d'un seul Canada. Il s'agit d'un budget qui favorise un groupe un particulier et qui en fait beaucoup plus pour les mieux nantis que pour ceux qui le sont moins. En ce sens, il s'agit d'un budget qui trahit la vision du Parti libéral, qui peut se targuer de ne laisser personne de côté et qui croit que la quête de prospérité pour le Canada est tout aussi importante que la réussite de ses entreprises.
Le Canada ne l'a pas toujours eu facile et sait que la « maxime de vie de Billie Holiday » est tout ce qu'il y a de plus vrai. En effet, quand on lui demandait quelle était la plus grande leçon que la vie lui avait apprise, elle répondait: « J'ai été riche, et j'ai été pauvre. C'est mieux d'être riche. »
Le Canada doit devenir un pays plus riche. Nous devons devenir plus prospères. En devenant prospères, individuellement et collectivement, nous réussissons mieux, mais nous sommes aussi davantage en mesure de partager cette prospérité et de veiller à ce que tous en bénéficient. Depuis le temps que je suis en politique, comme n’importe quel député je suppose, j’ai appris une leçon fort simple: les buffles d’eau se regardent très différemment lorsqu’il n’y a pas d’eau. Nous comprenons que c’est ce qui peut arriver en période de récession.
[Français]
Dans ce budget, je vois non seulement les éléments qui s'y trouvent, mais également ceux qui ne s'y trouvent pas. Il y a les mesures que le budget contient, et il y a celles que le budget ne contient pas. C'est essentiellement le problème que ce budget nous pose. Je vois aussi un document plein d'un sentiment qui n'est pas bon pour le Canada en cette époque: la complaisance. Je vois de la complaisance dans l'attitude du gouvernement, qui semble croire qu'ayant gagné sa majorité, il n'a plus à parler des besoins de tous les Canadiens, et qu'il peut plutôt se concentrer sur les intérêts de quelques-uns. C'est le problème que je vois.
[Traduction]
Pour décrire ce qu’il manque, je dirai trois mots. Le premier est « pauvreté » et les deux autres sont « changements » et « climatiques ».
Lorsque nous portons un regard sur le monde, nous voyons qu’il est bien plus instable que la description qu’en font les conservateurs. Nous assistons à une crise de l’endettement en Europe, une crise qui maintenant s’étend et menace l’équilibre économique du monde entier.
Nous avons vu, il y a tout juste deux ans -- et qui parmi nous a besoin qu’on le lui rappelle -- qu’en raison de l’intégration du système financier mondial, une faillite du système bancaire américain causée par l’octroi de prêts à des gens qui n’auraient pas dû en recevoir a entraîné une crise économique mondiale, crise qui fait maintenant l’objet de nombreux articles.
Le même risque de faillite perdure, non pas la faillite de quelques propriétaires immobiliers ou de quelques milliers ou dizaines de milliers de propriétaires immobiliers, mais de pays entiers. Nous devrions tous en être conscients. Nous devrions tous être conscients des difficultés auxquelles sont confrontés nos voisins américains au chapitre de la croissance économique et des défis que doit maintenant relever le Japon à la suite du tsunami tragique qui l’a frappé.
C'est pourquoi je trouve que les conservateurs jouent un petit jeu dans ce budget, un jeu que j’appellerai « disons que ». Disons que l’instabilité de l’économie mondiale ne durera pas. Disons qu’il n’y a pas de pauvreté au Canada et que le partage des richesses ne pose pas de problème, ce qui est pourtant le défi majeur de notre époque, selon le Parti libéral. Disons que les conservateurs savent ce qu'ils font, qu'ils ont un plan.
Le affiche une fausse certitude dans ses projections concernant le déficit. Il prétend savoir ce que sera le déficit l’an prochain. Il prétend savoir ce qu’il sera dans deux ans, et même dans trois ans.
Le problème, c'est que nous n'avons pas oublié ce qu’il en est au sujet du . Nous nous rappelons que c'est lui qui a affirmé à la Chambre, en 2008, après les dernières élections, en s’adressant aux Canadiens: « Une crise? Quelle crise? Des déficits? Quels déficits? Des problèmes? Quels problèmes? » Il a ainsi déclenché une crise politique qui a dominé les affaires de notre pays pendant deux longs mois. Acculé au mur, il a dû faire volte-face en disant: « Bon, nous devrons réaliser le Plan d'action économique. Nous devons commencer à injecter de l’argent dans l’économie. Nous devons commencer à enregistrer des déficits. »
J’ai entendu le et le dire pendant deux années entières à quel point il était essentiel pour le Canada d’avoir un budget déficitaire et d’accepter d’augmenter la dette. Ils disaient que c’était crucial pour le bien de la nation. Si seulement j’avais pu entendre la même chose de la part des conservateurs dans les années 1990, 1991 et 1992 — mais je digresse.
Tout ce qui manque dans le discours du gouvernement et sa description des coûts et des difficultés qui nous attendent, c'est le coût de certains programmes clés. Le a parlé d’un de ces programmes dans son intervention, mais il y en a un autre qui n’a pas été abordé.
Le a beaucoup parlé du coût des réductions d’impôt pour les sociétés, qui nuisent effectivement beaucoup à la capacité du gouvernement fédéral du Canada de réagir adéquatement aux difficultés financières qu’on connaît un peu partout au pays.
Selon nous, il n’est pas utile, pour le moment, d’offrir davantage de réductions d’impôt aux sociétés pour nous rendre plus compétitifs. La compétitivité est un très important objectif de la politique publique, mais si la mesure semblait sensée au début, elle devient une forme d’indulgence que nous ne pouvons plus nous permettre.
J'aimerais toutefois aborder un autre élément qui ne fait pas partie de la liste parce qu'il se rapporte à un débat important qui aura lieu au Canada à l'automne, à savoir le coût des prisons. Le gouvernement s'apprête, en ce qui concerne la réforme du système de justice pénale, à reproduire toutes les graves erreurs qui ont été faites aux États-Unis et en Europe, notamment au Royaume-Uni, des mesures que ces pays regrettent et dont ils comprennent à présent la folie et l'imprudence.
Le gouvernement fait comme si la seule solution aux crimes et aux méfaits qui sont commis dans notre société était de mettre les accusés derrière les barreaux et, essentiellement, de jeter la clé de leur cellule.
Ce sont tous les Canadiens, ainsi que les provinces et les municipalités, qui devront assumer le coût de ces mesures. Le gouvernement ne tient pas compte du fait que les établissements correctionnels sont sur le point de devenir les plus importants établissements de santé mentale du Canada.
Cette orientation, qui est complètement inutile pour le Canada, aura des répercussions désastreuses sur la santé économique et sociale du Canada. Le gouvernement peut en être certain: les députés libéraux s'opposeront sans relâche aux mesures de ce genre.
Le gouvernement fait souvent allusion à sa situation majoritaire. Je crois que les mots « mandat majoritaire », « mandat » et « majorité » ont été repris au moins une certaine de fois hier. Par ailleurs, je suis sûr que nous les entendrons encore mille fois avant la fin de la journée, cette semaine et au cours des trois prochaines semaines.
Je rappelle seulement à la Chambre...
M. Paul Calandra: Cela durera plus longtemps encore: les quatre prochaines années!
L'hon. Bob Rae: Il y a du chahut. Je n'en tiens pas compte.
Quarante pour cent des gens qui ont voté se sont exprimés en faveur du gouvernement, mais cela signifie toujours que la plupart des Canadiens voudraient d'autres dirigeants que ceux qui ont été élus.
C'est une chose qu'il faut tout simplement reconnaître.
[Français]
Je reviendrai sur ce point.
La majorité des Canadiens ne partage pas les priorités des conservateurs. C'est important. Nous reconnaissons les faits: le Parti conservateur a une majorité à la Chambre, mais il n'a pas de majorité au pays. Cette réalité est difficile à accepter pour le Parti conservateur. En effet, les conservateurs peuvent faire ce qu'ils veulent à la Chambre, mais ils ne peuvent pas éviter leur responsabilité de respecter l'opinion publique au Canada.
Je veux parler des choix qui s'offrent aux Canadiens. Au pays, un mouvement ouvert et prêt au changement reconnaît que les Canadiens veulent un différent genre de politique. Ce mouvement croit que le gouvernement est là pour servir les Canadiens. C'est un mouvement de la population qui comprend les défis économiques, mais qui ne croit pas que les idéologies du passé vont l'aider.
[Traduction]
Le Parti libéral est d'avis que la politique gouvernementale doit reposer sur des faits et des données probantes, et non pas sur une idéologie. Nous allons contester sans relâche les politiques qui seront présentées à la Chambre et qui ne seront pas étayées par des faits et des données probantes.
La grande majorité des Canadiens savent que la pauvreté et les changements climatiques — qui sont des expressions que notre parti tient à employer — sont des réalités dont nous voulons qu'on s'occupe. Je signale au que la pauvreté n'est pas un problème qui touche uniquement les aînés, mais bien des Canadiens de toutes les sphères de la société. Elle touche les enfants ainsi que la population autochtone, et elle constitue aussi un problème pour ces groupes.
Le Parti libéral est conscient qu'il ne faut pas tenir la prospérité du Canada pour acquise. Nous savons aussi que ce n'est pas le moment de faire preuve de suffisance ou de laxisme.
Lorsque nous nous penchons sur les soins de santé et sur les problèmes liés à la criminalité et à la justice sociale auxquels j'ai fait allusion, sans oublier les politiques fiscales et, surtout, lorsque nous nous mesurons l'importance des dossiers qui sont liés aux Autochtones et dont la Chambre et les Canadiens n'ont toujours pas pris acte, il importe de reconnaître le danger très réel lié au fait que nous ne nous occupons pas d'un Canada, mais bien de deux. D'une part, il y a les inclus et, d'autre part, les exclus. Il y a ceux qui bénéficient des bonnes choses de la vie et il y a les autres. Il y a ceux qui ont un statut, une forme de sécurité et il y a ceux qui n'en ont pas.
Il est possible d'éviter ces disparités. En tant que Canadiens, nous ne sommes pas tenus d'accepter cette situation. Comme pays, nous pouvons donner l'exemple et dire que nous voulons fixer une norme relativement à la place du Canada dans le monde et décider de faire du mieux que nous pouvons. Oui, nous voulons être prospères. Oui, nous voulons que nos entreprises connaissent du succès. Oui, nous voulons créer une vraie culture entrepreneuriale progressiste au pays. Toutefois, nous sommes conscients que tout cela ne rimera à rien s'il y a encore des millions de chômeurs et des millions de personnes qui vivent dans la pauvreté, s'il y a des gens qui dorment dans une chambre où s'entassent six ou sept personnes et qui se demandent, lorsque le vent siffle dans les fenêtres d'un logement surpeuplé du lac Big Trout, s'il existe un monde meilleur, un endroit meilleur.
Il faut reconnaître qu'en dépit de tous nos succès le Canada a le taux de suicide le plus élevé du monde occidental. Il en est ainsi principalement parce qu'un nombre beaucoup trop élevé de jeunes Canadiens — en particulier de jeunes Autochtones — ne voient aucune solution, aucun espoir, aucune possibilité.
Nos budgets ne doivent pas refléter uniquement le point de vue des entreprises ou des chambres de commerce. Les budgets n'existent pas uniquement pour les contribuables, même les contribuables prospères. Les budgets existent pour chaque Canadien, qu'il soit sans abri ou qu'il ait une maison, qu'il vive dans la rue ou dans un endroit confortable, ou qu'il vive en milieu rural ou urbain.
Par définition, une bonne politique est une politique rassembleuse. Lorsque je regarde le budget, j'y vois une constante que je qualifierais de politique de la division, où le gouvernement sépare les gens et leur fait comprendre que certaines personnes peuvent compter sur lui, mais pas tout le monde.
Pour le démontrer, qu'il me suffise de donner l'exemple des crédits d'impôt accordés par le gouvernement. Seuls les gens qui paient de l'impôt pourront en bénéficier. C'est très simple à comprendre. J'essayais de l'expliquer aux médias hier, parce qu'ils me demandaient quelle était la différence entre un crédit d'impôt remboursable et un crédit d'impôt non remboursable.
J'aimerais vous citer quelques simples faits. L'an dernier, 24,5 millions de déclarations de revenus ont été produites. Sur ce nombre, 15,2 millions de déclarations se soldaient par un montant d'impôt fédéral à payer, tandis que 9,3 millions ne prévoyaient aucun impôt à payer, une fois les crédits accordés. Or, les gens qui n'ont pas de revenu ne peuvent pas profiter des crédits d'impôt.
Dans ma circonscription, qui a besoin de leçons de piano, mais ne peut pas en avoir? Ce sont les enfants les plus pauvres. Qui a de la difficulté à prendre soin des personnes qui leur sont chères? Qui a de la difficulté à s'occuper de leur mère ou de leur père?
[Français]
Quels sont ceux qui ont besoin des crédits de taxes offerts par les conservateurs? Ce ne sont pas simplement des crédits de taxes pour la classe moyenne du Canada. Ce devrait être pour tout le monde et pas seulement pour quelques-uns. Franchement, ça c'est la différence entre la vision du Parti libéral et celle du Parti conservateur.
[Traduction]
C'est pourquoi je propose le sous-amendement que voici à l'amendement présenté par le :
Que l'amendement soit modifié par adjonction, après le mot « emplois », de ce qui suit:
« et rejette la politique budgétaire du gouvernement parce qu’elle ne propose rien pour améliorer la dégradation des conditions de vie des peuples autochtones et le manque de débouchés auquel ils sont confrontés, pour encourager une prospérité durable et à long terme, ainsi que des opportunités équitables pour tous les Canadiens, qu’elle exclut délibérément les Canadiens à faible revenu du droit de bénéficier des nouvelles mesures fiscales en omettant de faire de ces mesures des crédits d’impôt remboursables, qu’elle fait fi du rôle du gouvernement fédéral dans le développement et le maintien de logements abordables, qu’elle prouve que le gouvernement entend continuer à afficher un manque de leadership en matière de santé, particulièrement en ignorant qu'il doit entamer des négociations avec les provinces sur la suite de l’accord de 2004 sur le renouvellement des soins de santé et en omettant d’informer les Canadiens sur les programmes et les services qu'il entend couper dans le but d’atteindre ses projections de réduction de la dette. »
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon très bon ami, le .
Je suis reconnaissante de l'occasion qui m'est donnée de prendre la parole au sujet du budget de 2011, qui est la prochaine phase du Plan d'action économique du Canada.
Monsieur le Président, avant de commencer, je vous félicite de votre récente nomination à la Chambre des communes en tant que Président suppléant. Il me tarde de travailler avec vous en cette enceinte, et je ne doute pas que vous assurerez la présidence avec grande distinction au cours de la présente législature.
Comme il s'agit de mon premier discours ici depuis les élections et le début de la nouvelle législature, permettez-moi de prendre un moment pour remercier quelques personnes.
Tout d'abord, je remercie le de m'avoir de nouveau accordé sa confiance pour exercer le rôle de secrétaire parlementaire. C'est un privilège de travailler avec le et le dans des dossiers tels que le budget.
Ensuite, je veux prendre un moment pour adresser mes remerciements aux membres de ma famille, qui m'ont appuyée durant la campagne électorale. Je tiens à les remercier de leur amour, de leur soutien et de leur patience puisque je suis absente cinq jours par semaine.
Je prends également un moment pour remercier les gens qui ont prêté leur concours à ma campagne électorale. Je ne les oublierai jamais. Je leur suis extrêmement reconnaissante du plus profond de mon coeur.
Enfin, les dernières personnes, mais certes pas les moindres, que je voudrais remercier sont les gens de , qui m'ont réitéré leur confiance afin que je les représente à Ottawa. Je travaillerai très fort pour répondre à leurs besoins et j'espère ne jamais les décevoir.
Durant la campagne électorale, j'ai eu l'occasion de parler à des milliers de personnes. De porte en porte, l'une des choses que les gens n'ont eu de cesse de me répéter, c'est qu'ils voulaient que le gouvernement se concentre sur l'économie et la création d'emplois.
Le budget de 2011, présenté hier, reflète cette priorité. Voici quelques-unes des principales mesures qui seront prises pour favoriser la création d'emplois.
Le gouvernement étendra la déduction pour amortissement accéléré afin d'aider les manufacturiers et les transformateurs à faire de nouveaux investissements dans la machinerie et l'équipement.
Nous améliorerons ou prolongerons des programmes, comme le Programme de travail partagé, le Programme de protection des salariés et l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, afin d'aider les entreprises à garder leurs travailleurs. Nous reconduirons des programmes d'aide aux travailleurs au chômage. Nous accorderons un crédit à l'embauche aux petites entreprises. Nous soutiendrons les jeunes entrepreneurs grâce à un investissement de 20 millions de dollars. Nous réduirons aussi les tracasseries administratives en améliorant le PerLE et nous consulterons les Canadiens par l'intermédiaire de la Commission pour la réduction des tracasseries administratives.
Nous soutiendrons les secteurs de l'agriculture, de l'énergie, des mines, de la fabrication, du tourisme et de l'exploitation forestière au moyen de centaines de millions de dollars servant à soutenir l'innovation, les investissements et la diversification des marchés.
Nous investirons également dans les technologies et l'innovation liées aux énergies propres. Nous légiférerons pour rendre permanent le Fonds de la taxe sur l'essence afin de soutenir les priorités des municipalités en matière d'infrastructure.
La prochaine phase du Plan d'action économique du Canada gardera aussi les impôts bas et comportera des investissements ciblés additionnels pour soutenir les emplois et la croissance et juguler les dépenses du gouvernement afin d'atteindre notre objectif d'élimination du déficit tout en protégeant les paiements de transfert destinés à des services cruciaux tels que les soins de santé et l'éducation.
Parmi toutes ces importantes mesures, il y aura des allégements fiscaux pour les familles canadiennes qui travaillent fort, pour soutenir les Canadiens âgés les plus vulnérables et les aidants familiaux, pour aider les Canadiens à rendre leurs maisons plus éconergétiques, et il y aura également des améliorations à notre système de justice pour rendre nos rues sûres, entre autres choses.
Bref, c'est vraiment un plan pour aider les Canadiens ordinaires.
Voici ce que Doug Northrup, de H&R Block, déclarait récemment à Times & Transcript:
Le budget fédéral [...] est vu comme étant un « budget populaire » [...] Chaque année, des gens viennent me consulter, en ma qualité de conseiller fiscal, et ils me demandent s'il y a quelque chose de nouveau pour leur laisser davantage d'argent. Maintenant, il y a quelque chose. La famille moyenne verra plus d'argent lui revenir, et les personnes âgées le verront sur leur chèque mensuel.
Il est clair que le budget met l'accent sur l'économie et sur le maintien et la création d'emplois. Cependant, il y a quelques éléments importants que je tiens à mentionner, car ils ne doivent pas nous échapper.
Tout d'abord, je parlerai du programme « Helmets to Hardhats » prévu dans le budget.
Étant la petite-fille de trois anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et une femme qui appuie fermement nos courageux militaires, j'étais très heureuse de voir cette initiative dans le budget. Ce programme donnera aux militaires qui quittent les Forces canadiennes et aux anciens combattants la possibilité de faire carrière dans le secteur de la construction.
La semaine dernière, justement, j'ai mentionné ce programme à mon amie Wendy Hayward, qui était présente à la cérémonie d'assermentation. Wendy est la mère du caporal James Arnal, qui est le quatre-vingt-huitième soldat canadien à perdre la vie alors qu'il servait bravement en Afghanistan. J'ai eu le plaisir de compter le père du caporal Arnal, Ray Arnal, parmi mes collègues au sein du Service de police de Winnipeg. Wendy et sa famille s'emploient à aider les soldats des Forces canadiennes notamment en participant aux dons d'oreillers. Elle a été très contente de voir que notre gouvernement avait l'intention d'investir dans le programme « Helmets to Hardhats », destiné à trouver des débouchés pour les anciens combattants dans le secteur de la construction.
Voici ce que pensent de ce programme les Syndicats des métiers de la construction du Canada:
Le programme « Helmets to Hardhats » a démontré sa capacité à intégrer les militaires professionnels dans les emplois techniques les plus respectés et les mieux rémunérés de l'industrie de la construction. [...] Ce programme changera la donne pour les jeunes anciens combattants. Notre objectif est de placer le plus grand nombre possible des 5 200 professionnels qui réalisent cette transition, chaque année. Tout le monde y trouve son compte, tant les Forces armées que nos métiers.
Parmi les mesures importantes de la prochaine phase du Plan économique du Canada se trouvent les nouveaux investissements dans le domaine de la sécurité publique et de la justice, y compris: 30 millions de dollars pour le Programme des services de police des Premières nations; 26 millions de dollars pour l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels, de manière à ce que les victimes se fassent mieux entendre dans le système de justice; 1,6 million de dollars par année pour le Programme pilote de financement des projets d’infrastructure de sécurité, afin de mieux protéger les collectivités victimes de crimes motivés par la haine; 20 millions de dollars pour prévenir la criminalité chez les jeunes; un engagement à éliminer l'inutile et dispendieux registre des armes d'épaule, que tous les policiers élus députés fédéraux ont souhaité l'abolition lors d'un vote aux Communes.
Voici ce qu'a déclaré à propos du budget l'Association canadienne des policiers:
La confirmation du gouvernement conservateur, relativement au renouvellement de l'investissement dans le Fonds de lutte contre les activités de gangs [...] aidera à fournir aux divers corps policiers du pays les outils et ressources [dont] ils ont besoin pour cibler les jeunes à risque et les garder loin de l'appât du gain qu'offre le milieu du crime organisé.
Ayant près de 19 années d'expérience dans la police, j'ai travaillé avec de nombreuses victimes et avec leurs familles. Je suis fière de faire partie d'un gouvernement qui fait passer les droits des victimes avant les droits des criminels.
Dans cette optique, comme nous l'avons promis dans notre plateforme, nous fournirons des prestations d'assurance-emploi supplémentaires aux parents d'enfants assassinés ou portés disparus et aux parents d'enfants gravement malades. Nous modifierons le Code criminel pour doubler la suramende compensatoire et la rendre obligatoire dans tous les cas, sans exception.
Notre gouvernement présentera également à nouveau des projets de loi exhaustifs qui serviront notamment aux fins suivantes: lutter contre le crime organisé lié aux drogues; mettre un terme à la détention à domicile pour les auteurs de crimes graves et violents; abolir la détention à domicile pour les auteurs de sévices graves à la personne, comme des agressions sexuelles; éliminer les pardons pour les crimes graves; infliger des peines plus sévères et des peines d'emprisonnement obligatoires pour les prédateurs sexuels qui s'en prennent à nos enfants; durcir le traitement des jeunes contrevenants violents et récidivistes; donner aux services policiers et aux tribunaux les outils dont ils ont besoin pour enquêter sur les crimes et prévenir les attentats terroristes; permettre aux victimes d'actes terroristes d'intenter des poursuites contre les terroristes et les partisans du terrorisme devant les tribunaux canadiens; et simplifier les procès longs et complexes pour que la justice soit administrée promptement.
Nous allons également nous attaquer au trafic et à la consommation de drogues dans les prisons en veillant à ce que chaque détenu sous responsabilité fédérale soit soumis à un test de dépistage de drogue au moins une fois l'an. Les prisonniers trouvés en possession de substances illégales devront faire face aux accusations additionnelles appropriées. Les candidats à la libération conditionnelle qui échouent à un test de dépistage de drogue se verront refuser la libération conditionnelle.
En tant que femme métisse, j'aimerais également mentionner à quel point il est important d'incorporer dans ce budget des mesures visant à protéger les femmes. Elles nous aideront à protéger non seulement les femmes canadiennes, mais aussi les femmes autochtones très vulnérables qui sont si souvent victimes de violence ou d'exploitation forcée.
Je ne doute pas que le gouvernement continuera de répondre aux besoins de ces femmes, tant dans les réserves qu'à l'extérieur de celles-ci.
Voilà qui correspond au programme de ma campagne et je compte faire de mon mieux pour que ces promesses se concrétisent. J'encourage tous les députés à lire le budget, à prendre connaissance de ces merveilleuses mesures prévues pour venir en aide aux plus vulnérables, à les adopter le plus tôt possible pour que nos aînés puissent bénéficier de la hausse du Supplément de revenu garanti, et ce, afin que nous puissions mieux protéger notre population et faire en sorte de rétablir l'équilibre budgétaire et de réduire le déficit le plus rapidement possible.
Je répondrai avec plaisir aux questions.
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Monsieur le Président, permettez-moi de prendre un instant pour dire à quel point je suis honoré, rempli d’humilité et reconnaissant puisque les électeurs de Cambridge et North Dumfries m’ont de nouveau choisi pour les représenter dans la grande institution qui est la nôtre. Je tiens à remercier mon conseil et tous mes bénévoles, et je remercie plus spécialement le , qui m’a invité à continuer de servir le Canada à titre de.
Je félicite également les députés d’en face, les députés de et de qui ont été choisis par leur chef à titre de porte-parole principaux de leurs partis en sciences et technologie. J’ai hâte de travailler avec eux de façon constructive afin de faire progresser le Canada.
Je suis fier de prendre aujourd’hui la parole à titre de pour donner les grandes lignes des nouveaux investissements prévus dans nos initiatives et innovations en matière de sciences et de technologie. Ils témoigneront de l’engagement durable du Canada comme l’un des chefs de file mondiaux en recherche, en innovation et dans l’implantation de la technologie.
Pour réussir dans l’économie du savoir, le Canada doit attirer et perfectionner les travailleurs de talent dont il a besoin et accroître sa capacité en matière de recherche et développement de pointe, améliorer la commercialisation des produits de cette recherche et promouvoir l’éducation et le perfectionnement professionnel.
Le gouvernement actuel a derrière lui depuis longtemps un excellent bilan qui témoigne de son engagement à l’égard des sciences et de la technologie depuis la publication, en 2007, de sa Stratégie nationale des sciences et de la technologie, qui reconnaît le lien important et même essentiel entre le savoir et la capacité d’innover, d’une part, et la réussite dans l’économie mondiale d’autre part.
Il y a plus important que de simplement avoir une stratégie et d’en parler. Il faut appliquer cette stratégie, concrétiser cette vision. En conséquence, le gouvernement a consenti, dans des budgets antérieurs et dans le Plan d’action économique, des investissements importants afin d’attirer et de perfectionner une main-d’œuvre de talent, de renforcer la capacité du Canada de faire de la recherche-développement qui est à l’avant-garde dans le monde, et d’améliorer la commercialisation des produits de la recherche.
La nouvelle étape, dans le Plan d’action économique du Canada, consiste à tabler sur ces investissements et stratégies antérieurs. Il y a là des ressources importantes pour renforcer le leadership mondial du Canada en recherche, appuyer la commercialisation des produits de la recherche en favorisant l’innovation dans l’entreprise et faire progresser la Stratégie numérique du Canada.
Les investissements en sciences et technologie prévus dans le budget de 2011 prennent appui sur les plus de 6,3 milliards de dollars engagés pendant les deux premières années du Plan d’action économique. Dans chacun des budgets qu’il a proposés, y compris celui de cette année, le gouvernement a augmenté les investissements en sciences et technologie.
C’est pour moi un honneur de présenter à la Chambre certaines des mesures que propose le budget de 2011 pour en arriver à la prochaine étape de la Stratégie des sciences et de la technologie. J’ajouterai que, à un moment où d’autres pays ont du mal à maintenir leurs engagements existants en recherche, en sciences et en innovation, le Canada établit le rythme à suivre et il va de l’avant.
Le dernier budget continue de témoigner de notre engagement à nous donner un avantage en recherche dans le domaine des sciences et de la technologie. Nous cherchons à préserver notre leadership, et c’est une position de tête dans le G7 en ce qui concerne la recherche-développement dans le secteur des études supérieures comme pourcentage de l’économie.
Le budget de cette année, comme ceux qui l’ont précédé, fera augmenter les budgets annuels combinés des conseils subventionnaires fédéraux. La hausse sera de 37 millions de dollars par année. Nous ajouterons également 10 millions de dollars par année pour les coûts indirects des programmes de recherche, comme les coûts d’exploitation et d’entretien des installations dans les universités et collèges canadiens qui reçoivent des fonds des conseils subventionnaires.
Dans le cadre des initiatives visant à renforcer l'avantage du Canada sur le plan de la recherche, le budget prévoit 53,5 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir la création de dix nouvelles chaires d'excellence en recherche du Canada. Il s'agit de chaires de recherche essentielles et très convoitées par les candidats du monde entier. En outre, le budget prévoit jusqu'à 100 millions de dollars à l'appui de l'établissement d'un fonds canadien de recherche sur le cerveau, afin de soutenir les travaux en science neurologique et d'accélérer le rythme des découvertes relatives aux troubles neuropathiques les plus graves qui touchent les Canadiens et leurs familles.
Le budget accorde 65 millions de dollars à Génome Canada afin de lui permettre de lancer un nouveau concours dans le domaine de la santé humaine et de financer ses coûts d'exploitation et ceux des centres de génomique jusqu'en 2013-2014.
De plus, le budget accorde 50 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2012-2013, à l'Institut Perimeter pour la physique théorique de Waterloo, afin d'appuyer ses activités de recherche de pointe, d'éducation et de sensibilisation du public.
Dès 2011-2012, le budget accorde 35 millions de dollars sur cinq ans au Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le CRSNG, pour appuyer l'excellence des recherches sur le climat et l'atmosphère menées dans les établissements d'enseignement postsecondaire du Canada.
En outre, le budget affecte 12 millions de dollars sur cinq ans à la sélection, par voie de concours inter-conseils, d'un centre d'excellence pour la recherche Canada-Inde. Cette mesure s'inscrit dans notre stratégie globale de mobilisation à l'égard de l'Inde.
Dès 2011, le budget alloue 4 millions de dollars sur trois ans pour appuyer la construction d'un cyclotron, à l'institut régional de recherche de Thunder Bay, pour produire la prochaine génération d'isotopes médicaux.
Tel qu'annoncé dans le budget de l'année dernière, nous avons mis sur pied un groupe d'experts, composé de six éminents Canadiens, dirigé par M. Tom Jenkins de la Open Text Corporation. Le groupe fera des recommandations au gouvernement pour maximiser les programmes fédéraux visant à promouvoir l'innovation en entreprise. En attendant, le budget 2011 prévoit des ressources ciblées pour améliorer la commercialisation et soutenir la démonstration de nouvelles technologies sur le marché.
Voici quelques-unes des formidables initiatives prises en ce sens: 12 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2011-2012, au programme De l’idée à l’innovation du CRSNG, pour appuyer les projets de R-D à potentiel commercial intéressant réalisés conjointement dans les universités et les collèges; 3 millions de dollars, également en 2011-2012, et un financement permanent de 5 millions par année à compter de 2012-2013 au Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, ou CRSNG, pour appuyer la création de 30 nouvelles chaires de recherche industrielle dans des collèges. C'est un programme extraordinaire.
Il est également prévu d'accorder 40 millions de dollars en subventions sur deux ans à Technologies du développement durable Canada, afin que cette fondation continue de soutenir la mise au point et la démonstration de nouvelles technologies propres.
Le budget de 2011 prévoit aussi des initiatives pour faire du Canada un chef de file de la création, de l’adoption et de l’utilisation des technologies et du contenu numériques, par exemple 80 millions de dollars sur trois ans pour une initiative pilote qui sera mise en oeuvre par l'entremise du Programme d’aide à la recherche industrielle, qu'on appelle aussi le PARI. Cette initiative vise à appuyer les projets de collaboration entre les collèges et les PME afin que celles-ci adoptent plus rapidement les technologies de l’information et des communications.
Aussi, le budget consacre 100 millions de dollars par année au Fonds des médias du Canada, qui investit dans la création de contenu numérique convergent accessible sur de multiples plateformes, comme la télévision et les applications de pointe pour Internet, les communications sans fil et d’autres nouvelles plateformes.
Notre gouvernement a un plan qui a été établi en 2007, mais comme pour toute autre chose, il ne suffit pas de formuler des idées. Il faut les réaliser et veiller à ce qu’elles soient couronnées de succès. Nous ne faisons pas que parler. Nous agissons et prenons des mesures qui sont dans l’intérêt supérieur de notre pays. Encore une fois, avec ce budget, nous avons fait la preuve de notre volonté de réaliser ce plan, et de notre capacité d’y arriver. Nous continuerons à faire du Canada un chef de file en recherche, en sciences et en innovation.
Ce budget nous permet de réaliser notre engagement à améliorer la qualité de vie des Canadiens, à créer des emplois bien rémunérés et de qualité et à permettre aux Canadiens d'être concurrentiels dans l’économie du savoir.
Je serai heureux de travailler avec mes collègues au Parlement et avec tous les Canadiens à bâtir l’économie de demain, une économie qui permettra au Canada de réaliser son vaste potentiel en tant que chef de file mondial dans les domaines des sciences, de la technologie et de l’innovation.
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Monsieur le Président, permettez-moi encore de dire que c'est un grand honneur d'être de retour à la Chambre pour représenter les électeurs de , les gens qui ont voté pour moi. Je suis très fière d'avoir gagné leur confiance et j'ai l'honneur de faire partie d'une assemblée constituée d'un nombre record de femmes.
J'ai aussi l'honneur d'être la porte-parole en matière de finances du tout premier cabinet fantôme du Nouveau Parti démocratique et je suis impatiente de collaborer de façon constructive, énergique et positive avec le .
[Français]
J'aimerais féliciter mon ami non seulement pour sa réélection, mais aussi pour avoir obtenu un mandat plus fort pour son gouvernement. En même temps, je m'engage à lui rappeler régulièrement qu'il doit défendre les intérêts de tous les Canadiens.
Si le a pu bénéficier de toute la latitude de son gouvernement majoritaire pour déposer son budget hier, c'est parce qu'il y a quelque chose qui cloche dans notre mode de scrutin. Dans une majorité de 60 p. 100, les électeurs se sont opposés à son parti et à son budget au moment de voter.
Bien que je respecte la majorité de la Chambre, j'espère qu'il va accepter de respecter la majorité des citoyens du Canada, la vraie majorité.
[Traduction]
Bien des gens qui étaient en faveur du changement demandent toujours de l'aide d'Ottawa. Ils travaillent plus fort qu'ils n'ont jamais travaillé et les dettes de leur ménage gonflent. Les dettes des étudiants augmentent, la retraite des travailleurs n'a jamais été moins sûre et les gens en ont marre de se faire dire de prendre un numéro.
Quatre millions et demi de Canadiens ont voté en faveur du plan de mon parti, c'est-à-dire des mesures concrètes pour améliorer leur sort. Ils ont voté en faveur de meilleurs soins de santé de première ligne, de plans de retraite plus sûrs, de l'allégement du fardeau qui pèse sur le budget des familles et de la création de bons emplois à plein temps, des emplois de qualité, qui aideront les Canadiens et leur famille. Ces gens se sentiront certainement mis de côté par le budget qui, encore une fois, aide d'abord les amis du gouvernement avant d'aider les familles.
[Français]
Les Canadiens souhaitent nous voir adopter une approche constructive à la Chambre des communes. Dans cet esprit, je vais prendre le temps de relever les éléments positifs du discours du ministre.
Nous voyons d'un bon oeil que le Québec soit compensé pour l'harmonisation de sa taxe de vente avec la TPS. Notre parti en a souvent fait la demande et nous avons le sentiment d'avoir été entendus sur cette question.
Nous voyons aussi d'un bon oeil que le programme écoÉNERGIE Rénovation soit rétabli, ne serait-ce que pour un an. Comme nous l'avons fait valoir pendant tout le printemps, ce programme a créé des milliers d'emplois et entraîne des milliards de dollars en retombées économiques. Il permet aussi de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de millions de tonnes par année. Ainsi, de nombreuses familles ont pu économiser des centaines de dollars. Jamais ce programme n'aurait dû être aboli. C'est un programme très important. Nous devons maintenant envisager l'adoption d'un programme permanent pour rénover les différents types de bâtiments au Canada afin de les rendre plus efficaces sur le plan énergétique.
[Traduction]
Nous nous félicitons aussi en principe du fait que le gouvernement a pris l’engagement de consolider la situation financière du Canada. Comme le ministère des Finances l’a confirmé lui-même, les néo-démocrates ont constamment obtenu les meilleurs résultats financiers pour tous les ordres de gouvernement. Nous en sommes très fiers.
À l’échelon provincial, les gouvernements néo-démocrates ont dans l’ensemble obtenu ces résultats en investissant dans les familles et en évitant les suppressions destructrices de programmes que d’autres partis ici présents ont faites.
À l’échelle fédérale, nous devrons attendre quatre autres années pour mettre la main à la pâte, mais les Canadiens peuvent compter sur nous entre-temps pour faire connaître nos pratiques exemplaires et nos conseils. Nous avons hâte de le faire.
Le déficit fédéral de 36 milliards de dollars est maintenant de 13 milliards inférieur à ce que le ministre avait prévu dans le budget de 2010. Il a baissé de 13 milliards de dollars. C’est un changement considérable. Le déficit diminue surtout à cause de la croissance économique. En fait, notre économie a la capacité de croître beaucoup plus encore.
Plus de 1,4 million de Canadiens étaient sans emploi le 1er avril. Cela fait près de 300 000 de plus qu’avant le début de la récession. Par conséquent, quand mes collègues affirment que nous avons retrouvé tous les emplois perdus depuis que la récession s’est manifestée, il est évident qu’ils se trompent. Nous avons en fait subi un recul de 300 000 emplois.
De plus, des centaines de milliers de travailleurs ont été obligés d’accepter des emplois à temps partiel. Nous connaissons tous des gens qui doivent prendre deux ou même trois emplois pour subvenir aux besoins de leur famille. Voilà la tragédie que masquent les chiffres présentés par le gouvernement.
Nous assistons à une transition constante entre de bons emplois et des emplois dits précaires qui se caractérisent par une sécurité moindre, des heures de travail incertaines, des avantages sociaux restreints et l’absence d’un fonds de pension. Si les travailleurs en cause pouvaient retrouver des emplois leur permettant de subvenir aux besoins de leur famille, les salaires correspondants représenteraient à eux seuls 75 milliards de dollars qui s’ajouteraient à l’économie, sans tenir compte des effets multiplicateurs.
Voici comment l’opposition officielle procéderait pour rétablir l’équilibre budgétaire au Canada. Nous le ferions en investissant dans des emplois de qualité et en augmentant le revenu des ménages et le PIB, ce qui accroîtrait les recettes de l’État. Nous créerions de bons emplois rémunérateurs. C’est la principale priorité pour les Canadiens, partout dans le pays.
Nous avons également proposé de ramener le taux d’imposition des petites entreprises de 11 à 9 p. 100. Pourquoi? Parce que cela stimulerait un secteur qui crée près de la moitié de l’ensemble des nouveaux emplois dans le pays. Je pense par exemple à ma circonscription, , où les petites entreprises constituent l’âme de l’économie locale.
Nous avons proposé des crédits d’impôt à la création d’emplois directs afin de récompenser toute mesure d’embauche dans les petites, les moyennes et les grandes entreprises. Nous avons proposé d’investir dans l’infrastructure essentielle afin de créer des emplois qui permettront à nos villes de devenir des centres plus compétitifs dans l’économie mondiale.
Toutefois, ce budget n’a tenu compte d’aucune de ces suggestions pratiques destinées à favoriser la création d’emplois.
[Français]
Le budget continue de miser sur une stratégie de création d'emplois qui n'est pas efficace, soit celles des réductions d'impôt inconditionnelles pour les entreprises.
Après avoir baissé le taux d'imposition des entreprises à 16,5 p. 100, ils ont encore l'intention de le baisser l'an prochain, cette fois à 15 p. 100. Il n'est vraiment pas nécessaire de baisser les impôts encore une fois, ce qui va encore coûter un autre 3 milliards de dollars au Trésor public.
Le taux d'imposition combiné des gouvernements fédéral et provinciaux est actuellement bien en deçà de celui qui est en vigueur aux États-Unis. Ces coupures ne sont donc pas nécessaires. Le ministère des Finances fait remarquer que des investissements dans les infrastructures entraînent sept fois plus de retombées économiques.
Il n'y a aucune preuve que les entreprises utilisent ces réductions d'impôt pour créer des emplois. Au lieu de cela, elles préfèrent utiliser l'argent pour payer leurs dettes, pour augmenter leurs profits et les bonis de leurs PDG, ou même pour investir à l'étranger et mettre à pied des travailleurs ici au pays.
[Traduction]
Je pense à Electrolux, qui a profité avec enthousiasme des largesses d'Ottawa avant de transférer 1 300 emplois à Memphis. L'entreprise a empoché l'argent et a ensuite mis ses travailleurs à pied.
Les six grandes banques ont obtenu une prime additionnelle de 1,1 milliard de dollars des contribuables canadiens au cours des quatre derniers trimestres. Cet argent ne créera pas d'emplois.
Pourquoi le ministre croit-il qu'une stratégie d'emploi qui a échoué dans le passé pourrait réussir aujourd'hui? Il y a une crise de l'emploi au Canada. Pourquoi s'enfoncer davantage en sachant qu'en menant son expérience de réduction des impôts jusqu'au bout, il creusera un trou de 15 milliards de dollars chaque année dans les finances publiques?
[Français]
Après avoir distribué 15 milliards de dollars aux grandes entreprises chaque année, le ministre cherche à récupérer cet argent en transférant le fardeau aux Canadiens. D'abord, il compte prélever des cotisations d'assurance-emploi de 17 milliards de dollars plus élevées que ce qu'il distribuera en prestations au cours des cinq prochaines années. C'est vraiment inacceptable! C'est un coup dur pour les travailleurs et les employeurs. Les conservateurs ne donnent pas l'impression d'être sérieux dans leur intention d'aider les petites entreprises et de mener le pays sur le chemin de la reprise.
De plus, le ministre menace maintenant de couper les dépenses du gouvernement d'encore 17 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Miser sur les compressions budgétaires plutôt que sur la croissance économique n'est pas une bonne stratégie pour retrouver l'équilibre budgétaire.
[Traduction]
Je pose la question que le chef de mon parti a posée plus tôt. Où le ministre trouvera-t-il ses 17 milliards de dollars dont on ne sait à peu près rien? Amputera-t-il les transferts au titre des soins de santé après quelques années? S'il ne le fait pas maintenant, peut-être le fera-t-il plus tard. Est-ce pour cela que nous ne voyons rien dans le budget qui annonce quoi que ce soit en faveur de la formation de davantage de médecins, d'autres professionnels de la santé, d'infirmières et de sages-femmes? S'il ne sabre pas dans les transferts au titre de la santé, réduira-t-il les budgets de Santé Canada, de Statistique Canada, d'Environnement Canada ou des innombrables autres ministères et agences qui rendent la population du Canada plus forte et plus saine et qui offrent des programmes sur lesquels les Canadiens comptent?
Est-ce que le ministre invoquera le spectre de coupes radicales pour ne jamais tenir compte des Canadiens qui demandent d'investir dans les familles parce que leurs besoins sont immenses? Nous devons renforcer les soins de santé de première ligne. Nous devons rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Les finances des Canadiens sont étirées au maximum. Nous devons améliorer les pensions des retraités et de ceux qui s'apprêtent à prendre leur retraite. Nous devons investir proactivement dans la création d'emplois. Nous devons tirer les personnes âgées de la pauvreté et pas à moitié seulement. Il est inacceptable qu'il y ait des personnes âgées qui vivent dans la pauvreté dans un pays aussi riche que le Canada.
Ce sont des priorités pour lesquelles des millions de Canadiens ont voté lors des récentes élections.
Le déficit budgétaire s'élève à 13 milliards de dollars de moins que ce que le ministre avait projeté dans le budget de 2010. Comme l'année précédente le ministre s'était trompé d'environ 22 milliards de dollars, je suppose qu'il se rapproche un peu plus du chiffre réel maintenant. C'est dire qu'établir des prévisions justes de déficit, ce n'est pas la force du . Les Canadiens savent trop bien à quel point les gouvernements gonflent les déficits pour justifier les compressions budgétaires. Or, ce n'est pas le moment de couper sauvagement dans les dépenses.
Les économistes américains et le gouverneur de la Banque du Canada, nous mettent également en garde contre le risque crédible d'une récession à double creux. Ce n'est pas le moment de priver l'économie canadienne de 34 milliards de dollars en coupant dans les dépenses et en percevant de trop grandes cotisations d'assurance-emploi, pas à un moment où le Canada est en proie à une reprise fragile.
[Français]
Même quand les choses vont bien, nous savons que ce sont les travailleurs et leur famille qui sont les plus durement touchés par les compressions budgétaires. Ces familles s'inquiètent déjà pour leur pension de retraite et les factures qu'elles doivent payer à la fin du mois; ces familles ont besoin d'emplois de qualité pour contribuer à la reprise économique du Canada. Plutôt que de transférer le fardeau sur leurs épaules, nous devrions faire des investissements qui profiteront à ces familles, prendre des mesures abordables et efficaces, créer des emplois pour stimuler la croissance et augmenter les revenus afin d'atteindre un équilibre budgétaire durable.
[Traduction]
Le gouvernement ne doit pas oublier qu'il gouverne pour tous les Canadiens. Il ne gouverne pas uniquement pour les proches du Parti conservateur ni même exclusivement pour ses électeurs, mais bien pour tous les Canadiens, ce qui comprend certainement la majorité écrasante d'entre eux qui veulent que les partis travaillent main dans la main à la Chambre des communes. La vaste majorité des Canadiens veulent que nous adoptions des solutions qui rallient les gens de toutes allégeances et de toutes régions confondues.
Nous sommes prêts à faire notre part. Toutefois, si le gouvernement veut relever le défi avec nous, il devra faire beaucoup plus que ce qu'il propose dans le budget.
:
Madame la Présidente, veuillez prendre note que je partagerai mon temps de parole avec le .
Puisque c'est la première fois que je prends la parole à la Chambre depuis les élections, permettez-moi de commencer par quelques remerciements. Premièrement, j'aimerais remercier les électeurs d' de m'avoir élu, encore une fois, pour les représenter. C'est un honneur.
Je remercie ma femme, Debi, et mes enfants, Jaden et Jenae. Je les aime et j'apprécie qu'ils comprennent l'importance de mon travail, qui m'oblige à être absent de la maison 130 nuits par année. Lorsque j'ai été élu ici pour la première fois, il y a six ans, nous avions dit que ce serait notre aventure familiale, et c'est une aventure formidable, pas toujours facile, mais formidable quand même.
Je remercie mon personnel à Edmonton et à Ottawa de tout le travail qu'il accomplit. Ma réélection est vraiment un vote d'approbation du service que nous rendons, ensemble, aux électeurs de la circonscription que je représente.
Enfin, je remercie mes bénévoles. Bien entendu, je ne peux pas tous les nommer, mais je sais que, sans eux, je ne serais pas ici. Ils font partie de notre grande famille, et nous sommes vraiment privilégiés de pouvoir compter sur leurs efforts et leur aide incroyables. J'aimerais en particulier souligner le travail de mes codirecteurs de campagne, Bill Witzke et Leigh Johnston, qui ont consacré d'innombrables heures à leur tâche et qui ont fait un travail fantastique.
En tant que , je suis heureux de pouvoir vous donner un aperçu du programme du gouvernement pour aider les entreprises canadiennes, favoriser l'innovation et promouvoir la compétitivité.
Le budget de 2011 continue de mettre l'accent sur la tâche à accomplir, soit guider le pays en cette période de reprise économique mondiale, tout en continuant de bâtir les fondements d'une croissance économique viable à long terme.
Dans le contexte du rééquilibrage économique mondial, le Canada se distingue parmi les pays par sa constance et sa force. Jusqu'à maintenant, nous avons réussi à naviguer à travers les turbulences de l'économie mondiale grâce à des interventions rapides, temporaires et ciblées.
En réaction à la récession mondiale, le Plan d'action économique du Canada a injecté 60 milliards de dollars dans des mesures extraordinaires pour relancer la croissance et la création d'emplois. Les résultats sont éloquents: premièrement, nous avons connu sept trimestres consécutifs de croissance économique. Pour les gens de notre parti, le chiffre le plus important est le suivant: le solde net d'emplois créés au Canada depuis juillet 2009 est de près de 540 000. Voilà qui en dit long sur la force de notre économie, l'ingéniosité des PME canadiennes et le solide bilan de notre gouvernement en matière d'économie.
Au cours de la dernière campagne électorale, notre parti a affirmé qu'il allait mettre l'accent sur l'économie, comme nous l'avons fait dans le passé et comme nous continuerons de le faire à l'avenir. C'est ce que les Canadiens attendent de nous et c'est ce que le budget prévoit. Le budget contient en particulier des mesures cruciales pour aider les entreprises, y compris les milliers de petites entreprises du pays qui jouent un rôle fondamental dans l'économie canadienne. Par exemple, nous fournissons 20 millions de dollars sur deux ans à la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs pour les aider à devenir les chefs de file de demain.
Afin qu'il soit plus facile pour les entrepreneurs de déterminer quels permis ils doivent obtenir de l'État, nous avons annoncé des mesures visant à améliorer le service PerLE et à en accroître les capacités en ligne. De plus, nous facilitons la tâche aux Canadiens qui souhaitent lancer et bâtir une entreprise. La création d'emplois et la croissance économique se poursuivront au Canada.
J'aimerais maintenant m'attarder à deux autres secteurs prioritaires qui nous permettront de favoriser la création d'emplois et la croissance, et j'ai nommé la Stratégie sur l'économie numérique ainsi que la recherche et le développement.
Pour favoriser la création d'emplois et la croissance, il faut que les travailleurs et les entreprises aient les outils dont ils ont besoin pour réussir dans une économie mondiale on ne peut pus concurrentielle, au nombre de ces outils figurent les technologies numériques. Ces dernières sont de tous les secteurs de l'économie, de la fabrication manufacturière aux transports en passant par les télécommunications de pointe et les services Web. Elles permettent notamment à tous ces secteurs d'améliorer leur productivité et de miser sur l'innovation.
Il faut se préparer à l'économie de demain, et notre plan expose toute une série d'initiatives qui nous permettront d'être fin prêts.
Le gouvernement met la main à la pâte en annonçant des mesures grâce auxquelles le Canada pourra compter sur les infrastructures de tout premier ordre et le cadre concurrentiel qui incitera le secteur privé à créer et à adopter les nouvelles technologies de l'information et des communications.
D'autres initiatives aideront le Canada à former la main-d'oeuvre numérique de demain et à créer la prochaine génération de contenu numérique canadien: 80 millions de dollars de nouveaux fonds sur trois ans seront ainsi investis dans le Programme d'aide à la recherche industrielle, qui aidera les PME à adopter plus rapidement les technologies de l'information et des communications grâce à des projets de collaboration avec les collèges; 60 millions de dollars au cours des trois prochaines années serviront à promouvoir l'inscription des étudiants dans des domaines clés liés à l'économie numérique; et 100 millions de dollars par année seront versés au Fonds des médias du Canada pour investir dans la création de contenu numérique multiplateforme.
Le gouvernement s'est en outre engagé à représenter et à faire adopter le projet de loi sur le droit d'auteur, qui permet de trouver le juste équilibre entre les besoins des créateurs et ceux des utilisateurs. La Loi sur la modernisation du droit d'auteur permettrait au Canada de suivre le rythme des progrès technologiques et des normes internationales et d'instaurer un cadre tourné vers l'avenir, polyvalent et technologiquement neutre.
Dans l'ensemble, ces mesures feront en sorte que, d'ici 2020, l'économie canadienne sera à la fine pointe de la technologie et axée sur l'innovation, ce qui nous permettra d'augmenter notre productivité et de demeurer extrêmement prospères.
Je suis fier que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour favoriser sa croissance économique à long terme et pour donner toutes les chances de réussir aux jeunes Canadiens.
Au-delà de la simple perspective numérique, l'économie mondiale est de plus en plus axée sur les connaissances et l'innovation. Pour être un chef de file mondial, le Canada doit attirer et former des gens de talent, tabler sur la recherche et le développement de pointe et promouvoir l'éducation et le perfectionnement des compétences. Les mesures annoncées par le gouvernement contribueront à confirmer la position de tête du Canada en favorisant la collaboration internationale dans le domaine de la recherche et en appuyant les centres canadiens de recherche de pointe.
Plus précisément, la prochaine phase du Plan d’action économique du Canada annonce de nouvelles ressources à l’appui de la recherche de pointe, améliore la commercialisation et soutient la démonstration de nouvelles technologies sur le marché. Il prévoit notamment 37 millions de dollars de plus par année pour appuyer les trois conseils subventionnaires fédéraux; 10 millions de dollars de plus par année, dans le cadre du Programme des coûts indirects, pour couvrir des dépenses comme celles liées au fonctionnement et à l’entretien des installations; 53,5 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir la création de 10 nouvelles chaires d’excellence en recherche du Canada; 4 millions de dollars sur trois ans pour appuyer la construction d’un cyclotron qui produira des isotopes médicaux au Thunder Bay Regional Research Institute; et 50 millions de dollars sur cinq ans, qui seront versés à compter de 2012-2013 à l’Institut Perimeter pour la physique théorique afin d’appuyer ses activités de recherche de pointe, d’éducation et de sensibilisation du public.
La recherche et l'innovation donnent aux entreprises canadiennes la possibilité de créer des emplois et de réussir à l'échelle mondiale. Le gouvernement sait que les étudiants, les entreprises et les travailleurs du Canada possèdent les compétences requises pour réussir. Nous savons que nous avons les atouts nécessaires pour concurrencer n'importe quel autre pays. Ce budget démontre aux Canadiens que leur gouvernement croit en eux.
Notre budget a reçu son lot d'appuis. Je ne vous présenterai que deux exemples de ce que les Canadiens ont dit à propos des mesures annoncées. Commençons par le président du Seneca College, David Agnew:
Il est question, dans ce budget, du rôle que jouent les collèges dans l'accroissement de la compétitivité des petites et moyennes entreprises. Cet investissement continu démontre aussi que les étudiants et les diplômés contribuent grandement à assurer la prospérité économique.
Le président de l'entreprise torontoise Darcor Casters & Wheels, Rob Hilborn, a quant à lui déclaré ceci:
Les mesures budgétaires qui appuient les liens entre les entreprises et les écoles polytechniques permettront de renforcer l'esprit d'entreprise et d'accroître l'innovation au sein de nombreuses firmes canadiennes. Le budget de 2011 aidera davantage les petites et moyennes entreprises à avoir accès aux installations de recherche et aux chercheurs des collèges.
En conclusion, le budget de 2011 nous permet de nous engager dans la voie d'une reprise économique plus forte. Au fur et à mesure que nous progresserons dans cette voie, nous garderons les impôts bas, nous créerons des emplois, nous ferons la promotion des investissements et de la croissance, nous encouragerons l'innovation et nous mettrons en oeuvre des initiatives visant à améliorer l'environnement commercial canadien.
Je suis fier d'appuyer ce plan budgétaire et j'espère que tous les députés se joindront à moi pour l'adopter rapidement.
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Madame la Présidente, comme c’est la première fois que je prends la parole à la Chambre depuis les élections, je voudrais profiter de l’occasion pour remercier la population d’ de la confiance qu’elle m’a témoignée. Comme je l’ai dit au cours de la campagne électorale, pas un seul jour ne passe sans que je me sente honoré de représenter mes électeurs à la Chambre et sans que je veuille les remercier de m’avoir donné la possibilité de servir ma collectivité.
Je voudrais aussi remercier les membres de mon équipe électorale pour les efforts inlassables qu’ils ont déployés en faveur de ma réélection. Je remercie mon directeur de campagne, Mathew Ellis, qui est revenu pour m’aider à remporter ma deuxième victoire électorale, ainsi que les quelque 200 bénévoles qui sont tous les jours allés frapper aux portes et placer des pancartes, aussi bien avant qu’après le déclenchement des élections.
Je dois dire que lors de ma première élection, il y a deux ans et demi, je n’avais obtenu qu’une petite majorité de 542 voix. Cette fois-ci, j’ai fait un peu mieux en l’emportant par une majorité de 22 000 voix. J’aimerais bien pouvoir dire que c’est le résultat de mes propres efforts, mais je sais que je dois beaucoup cette victoire au dur labeur de l’équipe qui m’a entouré, tant dans ma circonscription qu’à mon bureau de la Colline du Parlement.
Je voudrais également profiter de l’occasion pour remercier mon équipe de circonscription dirigée par Natalie James, Rena Sassano et Owen Macri et, sur la Colline, Alli Filleul et mon étudiant bénévole Michael Seccareccia. Ils ont fait un travail remarquable pour m’aider à joindre les gens de ma collectivité. Ma circonscription est la plus peuplée du Canada, ayant deux fois la taille normale. Tous ces gens ont travaillé très fort en faveur de ma réélection.
Il va sans dire que je tiens en outre à remercier les membres de ma famille – ma ravissante femme Melanie et mes adorables filles Natalie et Olivia – pour leur compréhension et les sacrifices qu’elles ont consentis pour me permettre d’être ici. Ce sont mes plus ardents partisans et mes meilleures conseillères. Je tenais à profiter de cette occasion pour les remercier parce que, sans elles, je n’aurais pas pu vivre mon rêve tous les jours, ici à Ottawa.
À mon arrivée dans la capitale en 2008, le monde était en train de changer. Nous étions en plein milieu de ce qu’on appelle aujourd’hui la grande récession. Bien sûr, cette récession n’avait pas commencé au Canada, mais, dans une économie mondialisée, nous n’avons pas tardé à en ressentir les effets.
Avant mon élection, le gouvernement, le et notre extraordinaire avaient fait certains changements. Ils savaient qu’une crise se préparait et, tandis que l’économie mondiale commençait à affronter la tempête, ils ont compris que le meilleur moyen de maintenir notre économie était de réinvestir dans les Canadiens. Ils l’ont fait en réduisant la dette de quelque 40 milliards de dollars, en diminuant les impôts des familles des entreprises et en ramenant la TPS de 7 à 6, puis à 5 p. 100 pour que les Canadiens et les entreprises disposent de plus d’argent à investir dans les affaires, dans les familles et dans les collectivités.
Nous avons investi dans les familles. Comme je le disais, j'ai deux jeunes enfants, une de cinq ans et une de trois ans. Grâce aux modifications qui ont été apportées, ma famille reçoit 100 $ par enfant, comme tous les Canadiens qui ont des enfants âgés de moins de six ans. Ces prestations aident beaucoup les Canadiens à subvenir aux besoins quotidiens de leur famille.
Nous avons également investi dans l'infrastructure. Dans le cadre de la première phase du Plan d'action économique du Canada, nous avons répondu à l'appel des Canadiens. Nous avons collaboré avec nos collègues des municipalités et des provinces. Les Canadiens voulaient que nous nous serrions les coudes pour braver le ralentissement économique et c'est ce que nous avons fait. Dans les collectivités comme celle où je vis et dans la région de York, ces efforts se sont traduits par des investissements de quelque 300 millions de dollars dans les routes, les ponts, le transport en commun et les centres communautaires.
Nous avons investi dans des secteurs qui allaient nous aider à créer de l'emploi et à améliorer l'infrastructure de sorte que, à la fin du ralentissement économique mondial, nos petites entreprises, nos collectivités et nos créateurs d'emplois, petits, moyens et grands, puissent récolter les fruits de la première phase du Plan d'action économique. Les résultats ont été spectaculaires. Nous avons été témoins de la création d'environ 540 000 emplois, comme l'a mentionné le secrétaire parlementaire.
Les bienfaits se font sentir partout dans ma circonscription, et c'est grâce aux efforts déployés par le gouvernement. C'est aussi grâce aux efforts déployés par les contribuables canadiens et au fait que nous avons pu collaborer avec nos collègues des municipalités et des provinces pour prendre les mesures qui s'imposaient pour le bien des Canadiens.
Le ministre a présenté de nouveau son budget, qui permettra la réalisation de la deuxième phase du Plan d’action économique du Canada. Je suis aussi enthousiaste à l’idée de la prochaine phase que je l’étais pendant la première phase, parce que le ministre nous met sur la voie d’un budget équilibré. Et nous parviendrons à équilibrer le budget un an plus vite que prévu.
Pendant la campagne électorale, les Canadiens m’ont dit qu’ils voulaient voir le gouvernement revenir à un budget équilibré. Ils comprenaient que nous avions dû faire des investissements pour stimuler l’économie en période de récession. Ils approuvaient ces mesures, mais ils voulaient que nous revenions à un budget équilibré, et nous allons le faire.
Comme je l’ai dit plus tôt, nous continuerons à investir dans la création d’emplois au sein des sociétés, petites, moyennes et grandes. Au cours de la dernière législature, nous avons créé la Commission sur la réduction de la paperasse. Cette commission parcourt actuellement le pays, travaillant avec les petites entreprises pour en savoir plus sur les procédures administratives imposées par le gouvernement qui leur nuisent. Nous voulons réduire la paperasserie et la réglementation afin de les aider à atteindre leur plein potentiel.
Nous créons par ailleurs un crédit d’impôt à l’embauche pour les petites entreprises, afin que les petits commerces dans des villes comme Stouffville, où j’habite, puissent engager des étudiants, par exemple, et créer tous les emplois qu’elles sont capables de créer.
Nous prolongeons aussi l'application de la déduction pour amortissement accéléré à l’intention des fabricants.
Je représente une partie de Markham qui est connue pour être l’un des hauts lieux de la technologie au Canada, mais l’industrie manufacturière de Markham a été durement frappée par la récession et même avant la récession. Certains des changements que nous avons faits pour réduire les impôts permettront aux sociétés manufacturières d’investir dans des machines neuves et de rénover leurs installations afin d'être en mesure de livrer concurrence non pas parce que le dollar est faible, mais parce que leur productivité est élevée. Cela permet aux fabricants de créer des emplois, de prendre de l’expansion et de livrer concurrence, et pas seulement face aux autres Canadiens; ils livrent concurrence dans le monde entier.
À Markham, les entrepreneurs réussissent, et c'est grâce au travail acharné du — dont la compétence a été soulignée par un prix — et de tout le gouvernement. Nous comprenons qu’il faut permettre à notre économie et à nos collectivités d'atteindre leur plein potentiel.
Nous faisons encore davantage et, une fois de plus, dans l’intérêt des familles.
Dans ce budget, nous avons prévu quelques augmentations du Supplément de revenu garanti pour nos aînés. De ce côté-ci de la Chambre, nous comprenons que c'est en partie grâce à nos aînés que notre pays est le meilleur pays au monde où vivre, investir et élever une famille. Nous allons aider nos aînés.
Nous créons en outre un crédit d'impôt pour les activités artistiques des enfants, afin de faciliter un peu les choses pour les familles qui veulent que leurs enfants participent à la vie de leur communauté.
Nous proposons un nouveau crédit d’impôt pour aidants familiaux. La population vieillissant, nous savons qu’il incombera parfois aux familles de s’occuper de leurs parents ou grands-parents. Nous voulons les aider en ce sens.
Nous proposons aussi un crédit d’impôt pour les pompiers volontaires.
Je représente quatre collectivités: Markham, Stouffville, King City et Richmond Hill. Dans deux d’entre elles, King City et Stouffville, ce sont des pompiers volontaires qui risquent leur vie chaque jour en répondant à des centaines d’appels à l’aide. Je sais que nos collectivités ne seraient pas aussi prospères qu’elles le sont si ce n’était de tout le travail de ces courageux volontaires.
J’ai eu l’occasion de rencontrer quelques pompiers volontaires avant et durant la campagne électorale. Ils étaient enchantés qu’un gouvernement reconnaisse enfin tout le travail et les sacrifices qu’ils font. Je suis très heureux de retrouver cette mesure dans le présent budget.
Comme je l’ai dit précédemment, je suis extraordinairement fier de pouvoir représenter ma collectivité à la Chambre. Au cours des deux dernières années de gouvernement, nous avons aidé le pays à traverser la pire récession mondiale de l’histoire. Nous l’avons fait tout en procurant plus d’argent aux Canadiens. Nous l’avons fait en soutenant les créateurs d’emplois, petits, grands et moyens. Nous libérons le potentiel de nos collectivités d’un bout à l’autre du pays pour qu’elles puissent être concurrentielles, non seulement sur leur marché local, mais aussi sur le marché mondial, avec n’importe qui, en tout temps.
J’envisage avec grand enthousiasme l’avenir de notre pays en raison de toutes les mesures prises par le présent gouvernement pour libérer le potentiel du Canada. Nous devrions tous être fiers de nos réalisations et remercier les Canadiens des efforts qu’ils ont déployés pour rendre cette réussite possible.
Je vous félicite, Madame la Présidente, d’avoir été nominée vice-présidente et je félicite aussi tous les députés pour leur élection.
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Madame la Présidente, félicitations pour votre nomination. Je sais que vous allez servir la Chambre avec honneur et distinction et espérons qu'il y aura certains changements.
Premièrement, je veux offrir mes condoléances au député de . Il continue de travailler en ce moment et son engagement à l'égard des Canadiens est très impressionnant.
Je tiens à remercier les électeurs de Windsor-Ouest de m'avoir réélu à la Chambre. J'ai été élu la première fois comme conseiller municipal en 1997, puis en 2000, et comme député fédéral en 2002, 2004, 2006, 2008 et 2011. Une pause électorale est une bonne chose pour ma famille et moi. Je veux remercier mon épouse Terry, ainsi que ma fille Alexandria et mon fils Wade, de m'avoir permis de faire ce travail. Ils ont payé un prix incroyable et je suis vraiment reconnaissant pour toutes ces petites choses que nous sommes en mesure de chérir grâce à cette occasion.
Je veux également remercier mon personnel, en particulier Joanne, qui a remplacé Melanie, ainsi que Karen, Kieran, Darlene et Ian, qui m'appuient d'une manière extraordinaire depuis de nombreuses années et qui ont fait un excellent travail pour les habitants de Windsor-Ouest. Ils travaillent souvent des heures beaucoup trop longues parce qu'ils aiment leur travail, et j'aime travailler avec eux. Leur collaboration m'est vraiment précieuse.
Enfin, je veux remercier tous les bénévoles, les autres candidats qui se sont présentés aux élections et tous ceux qui ont participé à la démocratie ouverte. Nous avons un taux de participation à la baisse et il est extrêmement important d'amener les jeunes gens à voter et de reconnaître que notre démocratie doit changer pour susciter de nouveau l'intérêt des gens.
Lorsque nous regardons ce qui se passe sur la scène mondiale à l'heure actuelle, on constate que les gens utilisent leur cellulaire et d'autres appareils pour envoyer des messages texte et des courriels, et qu'ils manifestent dans les rues pour obtenir le droit de vote.
Il est important d'appuyer les anciens combattants en reconnaissant qu'ils ont fait le sacrifice ultime dans le passé, pour l'avenir, en nous permettant d'avoir le droit de voter. Malgré les inquiétudes au sujet de notre démocratie, elle demeure la meilleure au monde et il me tarde de l'améliorer.
Je veux maintenant parler du budget. Le NPD a présenté un amendement au budget lié principalement au fait que de nombreux Canadiens continuent d'avoir de la difficulté à joindre les deux bouts. Je trouve très intéressant que le gouvernement fasse souvent allusion au fait que le Canada s'en tire beaucoup mieux que le reste du monde. En un sens, il s'en vante. Toutefois, la réalité, c'est que malgré ce qui arrive au Canada, trop de gens éprouvent des difficultés financières, et ce n'est pas une façon de nous comparer.
Les États-Unis aussi sont dans une spirale. Le seul fait que nous nous en tirions un peu mieux que les États-Unis ne signifie pas que les décisions que nous prenons sont les bonnes, particulièrement lorsqu'il s'agit de vider le Trésor public et d'accroître les dépenses pour des programmes que les Canadiens n'appuient pas.
Il est clair que le gouvernement a présenté un budget très semblable à son dernier, qui n'a pas été soumis à un vote parce que le gouvernement a été défait, pour la première fois de notre histoire, dans un vote de défiance parce qu'il n'avait pas présenté à la Chambre des données financières adéquates sur les avions et les prisons. Il n'a pas été défait à cause du budget, mais parce que la Chambre ne lui faisait plus confiance. C'est pourquoi il y a eu des élections à l'occasion desquelles les néo-démocrates ont écrit une page d'histoire.
Il est important de reconnaître que la grande majorité des Canadiens n'appuient pas l'orientation du gouvernement. Nous espérons que le budget sera modifié et amélioré. Ce que j'ai entendu, à Windsor-Ouest et ailleurs au Canada, c'est que les avions et les prisons ne sont pas des priorités aux yeux des Canadiens. En fait, ce qui les intéresse, ce sont les pensions et des questions d'intérêt pharmaceutique liées aux coûts des soins de santé.
Dimanche dernier, j'ai eu une conversation avec un ancien combattant au service commémoratif des anciens combattants à Windsor.
J'ai oublié de préciser en commençant mon intervention que je partagerai le temps dont je dispose avec le député de . Je m'en excuse, mais c'est que j'avais très hâte de remercier la population de Windsor-Ouest lorsque j'ai pris la parole. Cependant, je suis très honoré de partager mon temps de parole avec le député de Burnaby—New Westminster.
Il est important de penser aux gens qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. La priorité du gouvernement, ce sont d'énormes réductions d'impôt consenties aux entreprises. Mais les simples citoyens n'ont pas droit au même traitement.
Oui, nous observons une amélioration modeste du SRG, de l’ordre de quelques centaines de millions de dollars, ce qui représente, quand on fait les calculs 1,15 $ par jour, comme l’a signalé le député de . Cela permettra aux aînés de s’offrir un café de plus par jour. Ce sera peut-être une aubaine pour Tim Hortons, puisque les aînés viendront prendre une dose de caféine le matin, mais cela ne changera certainement rien aux problèmes à résoudre pour payer le loyer, avoir une pension durable et participer à la vie de la société. C’est ce que j’ai entendu aux services de commémoration des anciens combattants.
Quelles sont les priorités du gouvernement? J’ai posé la question au chef libéral. Le gouvernement a dans son idée qu’il faut accorder de généreuses réductions d’impôt aux sociétés, ce qui, censément, favorise le développement économique et la croissance. Il suffit de considérer les chiffres réels et la situation concrète pour conclure que cette idéologie ne tient pas la route et ne donne rien.
En réalité, si nous considérons les différents problèmes qui surgissent à ce propos, depuis nous avons accordé ces grandes réductions d’impôt aux sociétés, la recherche-développement a fléchi pour s’établir à 3 p. 100 en 2008. C’est même le niveau le plus bas depuis les années 1990. Les déficits commerciaux se creusent. Il y a quelques années, le Canada affichait des excédents commerciaux, mais ceux-ci ont été remplacés par des déficits parce que nous n’appliquons pas les bonnes politiques économiques. De plus, le taux de propriété étrangère des sociétés canadiennes a augmenté. Nous avons assisté à des acquisitions qui étaient censées être assorties de promesses de protéger les emplois au Canada, mais cela n’est jamais arrivé, ou dont tribunaux ont été saisis, notamment celle qu’a faite U.S. Steel, transaction qui a fait perdre des emplois au Canada.
En fait, ces sociétés délocalisent les emplois à l’étranger. Elles ont opté pour une intégration verticale: elles ont acheté les ressources naturelles du Canada et elles ont affaibli les entreprises pour que le prix de leurs produits à l’étranger augmente. C’est ce qui s’est passé dans un certain nombre de sociétés canadiennes des secteurs minier et sidérurgique. Il y a eu d’autres acquisitions, dont celle de Nortel, qui nous ont fait perdre notre place dans le monde. Alors que nous étions à l’avant-garde, nous sommes maintenant réduits à rien du tout, et le gouvernement n’a rien fait pour protéger les emplois.
Il existe un problème de productivité. Au Canada, la productivité stagne. Ce n’est pas la faute des travailleurs. Cela tient au fait que les investissements ont été plus faibles en recherche-développement et que les usines n’ont pas été modernisées. À cause de sa politique sur la frontière entre le Canada et les États-Unis, où chaque jour à peu près 40 p. 100 des échanges du Canada transitent par ma circonscription, le gouvernement a toléré la militarisation et l’opacification de la frontière sans s’opposer aux États-Unis à ce sujet. Il a signé une série d’accords ou de protocoles dans l’espoir d’obtenir des allégements pour le commerce et le tourisme, mais il n’a rien obtenu. C’est même le contraire qui s’est passé. Certaines des ententes qu’il a signées ont même multiplié les problèmes; les services sont réduits et les problèmes sont plus graves, ce qui nuit à notre capacité de livrer concurrence.
En fait, ces mesures ont fait gonfler le dollar. Les réductions d’impôt substantielles consenties aux entreprises et un pétrodollar s’appuyant sur l’exportation de ressources brutes ont entraîné une surévaluation de notre dollar d’environ 20 p. 100. Les entreprises du secteur manufacturier de l’incubateur économique du Québec ou de l’Ontario et même d’autres régions du Canada sont donc réduites à affronter une concurrence déloyale du fait que nous avons gonflé artificiellement le dollar canadien pendant que les États-Unis dévaluaient leur monnaie. La situation est difficile pour les entreprises manufacturières qui possèdent des succursales au Canada et qui envisagent une expansion, une refonte ou autres projets. En effet, elles regardent du côté de la frontière en se disant qu’elles feraient peut-être bien d’investir aux États-Unis, compte tenu en particulier des incitatifs massifs qui leur ont été offerts.
Il est intéressant de constater que les États-Unis ont fait les choses différemment. Au lieu de consentir des réductions d’impôt massives aux entreprises, ce qui correspond essentiellement à l’idéologie de nos conservateurs et des libéraux qui les ont précédés, les États-Unis ont plutôt préconisé les initiatives ciblées. Ils ont notamment récupéré leurs emplois et nous n’avons rien fait à cet égard. C’est la stratégie qui a été utilisée notamment dans l’industrie du bois d’œuvre, mais aussi dans le secteur manufacturier.
Où donc est passé l’argent? L’argent a été dilapidé sous forme de réductions d’impôt en série. Grâce aux réductions d’impôt et aux subventions dont a bénéficié l’industrie du pétrole et du gaz, celle-ci ne paie plus que 10,6 p. 100 environ d’impôt fédéral. Pendant ce temps, toutes les autres sociétés à valeur ajoutée continuent d'être imposées à 16,5 p. 100.
Par conséquent, le secteur manufacturier à valeur ajoutée a littéralement subventionné l’industrie pétrolière et gazière à une époque où la population est dévalisée à la pompe, au moment où elle se fait avoir par des pratiques injustes qui vont puiser dans leurs poches. Cela doit cesser. Voilà pourquoi ce budget est un échec. Voilà pourquoi les néo-démocrates ne l’appuieront pas.
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Madame la Présidente, c’est un plaisir d’intervenir aujourd’hui pour parler du budget qui a été présenté à la Chambre.
Je commencerai par remercier les électeurs de , qui, le 2 mai, m’ont fait l’honneur de me réélire pour la quatrième fois afin de les représenter aux Communes. Je remercie également ma famille: ma conjointe, Limei, mon fils Stefan, mes parents, Ruth et Terry Julian, ma sœur Randi et sa famille et mon frère Patrick et sa famille. Tous, ils m’ont beaucoup appuyé et continuent de m’appuyer dans le travail que je fais à la Chambre et pendant mes longues absences de chez moi, en Colombie-Britannique.
Enfin, je voudrais rendre hommage à mon personnel d’Ottawa, soit Henri Sader et Mounia Lahbabi, et de mon bureau de Burnaby, c’est-à-dire Sandra Bell, Katrina Chen et Marja Kauppi. Tous assurent d’excellents services aux électeurs de . C’est grâce à leur travail que je peux accomplir mon travail dans le caucus considérablement élargi du NPD qui jouera un rôle clé dans les années à venir.
Je voudrais donc parler du budget et donner suite aux observations de mon collègue de , qui a expliqué comment le gouvernement conservateur a abordé ce qui est en somme un budget réchauffé.
Ce n’est un secret pour personne, parmi les Canadiens des quatre coins du pays, dans le monde réel, que le règne conservateur est un très dur moment à passer. Il suffit de considérer les cinq dernières années et de voir à quel point la situation de l’emploi s’est dégradée dans nombre de secteurs clés, pour constater à quel point la situation est devenue pénible pour les Canadiens sous le mandat du gouvernement conservateur.
Personne ne vote pour les conservateurs dans l’espoir d’avoir un meilleur système de soins de santé. Les conservateurs ne sont pas renommés pour leur capacité de bâtir un système de soins de santé public efficace, d’assurer l’accès aux études supérieures, d’offrir les services dont les Canadiens ont besoin. Personne n’appuie les conservateurs pour ces raisons, mais on serait porté à penser que, s’il est une chose dont ils peuvent s’occuper, c’est l’économie.
Or, nous constatons ici que le budget ne fait que renforcer les mesures que les conservateurs ont déjà prises par le passé et qui ont mené à un indéniable déclin de l’économie pour les familles canadiennes ordinaires, pour la classe moyenne et pour les pauvres.
Comme le député de , notre chef, l’a fait remarquer tout à l’heure, cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien de bon dans le budget. Il a tout pour plaire aux PDG et aux lobbyistes des sociétés, mais la réalité, c’est que les simples citoyens n’y trouveront pas bien des raisons de se réjouir.
D'autres intervenants néo-démocrates l'ont mentionné avant moi: on a accordé d'énormes sommes, 60 milliards de dollars, en réductions d'impôt pour les grandes entreprises. Or, ces réductions d'impôt ne sont pas liées à la création d'emplois. Elles ne visent pas en fait à édifier des économies locales viables. Ce sont des sommes qu'on a tout simplement dilapidées. Après cinq ans de politiques « progressistes » qui consistent à accorder d'importantes réductions d'impôt aux grandes entreprises, il faut se demander où en est rendu le Canada.
Le se plaît à souligner la moindre croissance générale de l'emploi, mais en réalité, étant donné l'augmentation de la main-d'oeuvre au cours des cinq dernières années, soit 1,5 p. 100 par année, les conservateurs ont le devoir de créer 300 000 nouveaux emplois par année. Qu'ont-ils réussi à créer? Statistique Canada nous donne la réponse: un déficit d'un million d'emplois. Depuis leur arrivée au pouvoir il y a cinq ans, les conservateurs auraient dû créer environ 300 000 nouveaux emplois par année pour les gens qui arrivent sur le marché du travail. Ils auraient dû créer en tout 1,5 million d'emplois. En fait, ils ont créé environ un demi-million d'emplois, des emplois qui sont surtout à temps partiel ou temporaires. Il ne s'agit certainement pas des emplois permanents que demandent les Canadiens d'un bout à l'autre du Canada, à savoir des emplois qui permettent de faire vivre les familles.
En regardant de plus près les statistiques sur les secteurs où ces emplois ont été créés, on constate qu'ils ont surtout été créés au bas de l'échelle, que ce sont des emplois temporaires ou à temps partiel et dans le secteur des services. Mais qu'est-il arrivé des emplois à valeur ajoutée du secteur manufacturier qui forment la base de l'économie locale d'un bout à l'autre du pays? Ces statistiques nous font comprendre pourquoi la situation des familles canadiennes est de plus en plus difficile.
Dans le secteur manufacturier, nous avons vu se poursuivre sous les conservateurs une tendance qui avait débuté sous la gouverne des libéraux et qui explique d'ailleurs pourquoi ces derniers se retrouvent aujourd'hui au banc des pénalités. Mais cela s'est perpétué sous les conservateurs. Depuis qu'ils sont au pouvoir, nous avons perdu 250 000 emplois dans le secteur manufacturier.
Nous avons aussi perdu des emplois dans le secteur de l'agriculture. Comme vous le savez, Madame la Présidente, vous qui êtes de Colombie-Britannique, nous avons perdu des dizaines de milliers d'emplois dans le secteur du bois d'oeuvre. Ces pertes n'ont pas seulement touché la Colombie-Britannique; elles se sont répandues à l'ensemble des Prairies, au Nord de l'Ontario et au Québec. Tout cela en raison d'une stratégie ridicule, mise en place par le gouvernement conservateur.
Bref, nous avons été témoins, dans le secteur manufacturier, d'une baisse importante de bons emplois permettant de faire vivre une famille au sein de notre économie. En contrepartie, le Canada a enregistré une hausse du nombre d'emplois à temps partiel, temporaires et à faible rémunération. Voilà l'héritage que nous ont légué les conservateurs. En réalité, il manque un million d'emplois rien que pour égaler le niveau où se situait la population active lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir.
Les conservateurs soutiendront, comme nous avons entendu certains le faire, que la situation n'est pas si mauvaise en ce qui concerne le taux de chômage. Or, la seule raison pour laquelle le taux de chômage n'a pas monté en flèche est que, progressivement, un nombre sans cesse croissant de Canadiens sont exclus du calcul, car ils ne font plus partie la population active et, de ce fait, ils ne sont plus pris en compte dans le calcul du taux d'activité. En effet, une croissance particulière se produit depuis que les conservateurs sont au pouvoir: la croissance du nombre de Canadiens qui ne peuvent tout simplement pas trouver de travail.
Je représente une circonscription qui a payé un lourd tribut économique en raison des politiques des conservateurs, et je puis dire aux députés que la capitulation dans le dossier du bois d'oeuvre a eu de graves répercussions dans ma circonscription. En effet, ma région a perdu trois scieries et 2 000 emplois.
Nous voyons les répercussions que les autres politiques économiques du gouvernement conservateur ont eues sur la circonscription Burnaby—New Westminster. Le gouvernement n'a pas de stratégie globale pour attirer les néo-Canadiens qui, souvent, possèdent des compétences et des aptitudes très variées. Il n'a pris aucune mesure concrète dans le dossier de la reconnaissance des compétences, outre quelques inaugurations. Par conséquent, dans bien des cas, les néo-Canadiens se rendent tout simplement compte qu'ils ne pourront pas faire valoir leurs compétences, leurs aptitudes, leur expérience et leur éducation au Canada.
En regardant de près, les cinq premières années au pouvoir des conservateurs se soldent donc par la perte de bons emplois, la capitulation à répétition et l'augmentation de l'exportation des matières premières. Les conservateurs sont renommés pour l'exportation de bitume brut, de billes de bois brutes et de minéraux bruts, mais le secteur manufacturier et les entreprises génératrices de valeur ajoutée ont souffert de ces politiques.
Quel est le résultat net?
Nous savons que le niveau d'endettement de la famille canadienne moyenne a augmenté au cours de la dernière décennie. En fait, il a doublé, ce qui signifie que le revenu réel des familles canadiennes a diminué. Ce ne sont pas les lobbyistes d'entreprise ou les PDG, mais les familles ordinaires, les Canadiens pauvres et ceux de la classe moyenne qui sont le moteur et la pierre angulaire de notre pays. Or, la diminution de revenu réel s'est traduite par des niveaux d'endettement record.
Outre les réductions d'impôt de 60 milliards de dollars consenties aux entreprises, que fait ce budget pour répondre à leurs préoccupations? Pas grand chose.
Nous savons ce que le gouvernement conservateur fait pour l'aîné moyen et les centaines de milliers d'aînés vivant dans la pauvreté. Il leur alloue 1,15 $ de plus par jour. C'est honteux et scandaleux, surtout lorsqu'on sait que la TVH imposée à la Colombie-Britannique coûte 2 $ par jour à ces mêmes aînés.
Ce budget ne prévoit rien pour remédier aux problèmes des étudiants dont le niveau d'endettement atteint des niveaux record, surtout en Colombie-Britannique.
[Français]
La réalité, c'est que 4,5 millions de Canadiennes et de Canadiens ont voté pour le NPD justement parce qu'ils voulaient changer ces vieilles politiques qui ne servent que les lobbyistes. C'est pour cette raison qu'on est là en si grand nombre. Nous sommes 103 députés qui sont à l'écoute et nous ferons pression sur ce gouvernement pour changer ces politiques néfastes pour les familles ordinaires, pour les familles canadiennes de la classe moyenne et pour les Canadiens les plus pauvres dans ce pays. Ce sera notre mission et c'est ce que nous continuerons de mettre en avant dans les années à venir.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps avec mon collègue, le député de .
C'est avec grande fierté que je prends la parole aujourd'hui pour parler en faveur du budget déposé par mon collègue le . Je suis fier de la gestion économique assurée par notre gouvernement en période de crise financière, laquelle a permis de nous positionner favorablement par rapport à la plupart des économies industrialisées.
En fait, le Fonds monétaire international prévoit que le Canada sera le premier pays à rétablir un budget équilibré parmi tous les pays du G7. Notre gouvernement a choisi une approche prudente mais rigoureuse pour la réduction des dépenses publiques et le retour à un bilan positif. Nous mettons l'accent sur des impôts peu élevés, la création d'emplois et la croissance soutenue, pour le maintien des programmes sociaux auxquels la population canadienne accorde une grande importance, tout en créant des bases financières solides pour assurer la prospérité à long terme.
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada est déterminé à accroître l'efficacité et l'efficience de ses activités et à réaliser des économies pour la population canadienne. À cet égard, le ministère a appuyé sans réserve la priorité du gouvernement du Canada de rétablir l'équilibre budgétaire par l'entremise d'un examen stratégique de toutes ses dépenses ministérielles. Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a satisfait à toutes les exigences de cet exercice très important. En outre, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada continuera d'appuyer la réaffectation de ressources afin de réaliser les priorités les plus importantes du gouvernement dans le cadre de l'examen stratégique et fonctionnel, comme précisé dans le budget.
Le Plan d'action économique du Canada a été un succès retentissant. En tant que secrétaire parlementaire du ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, je sais que ce ministère a joué un rôle prépondérant dans le cadre du Plan d'action économique par l'entremise de son Programme accéléré d'infrastructures.
Je suis très fier du rendement obtenu par le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux quant à la revitalisation de biens immobiliers importants de l'État, qui n'a été rien de moins exemplaire. Je suis très heureux qu'un montant supplémentaire de 148 millions de dollars sur cinq ans nous ait été alloué pour la préservation des ouvrages techniques de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.
Nous sommes tout à fait déterminés à respecter les plus hautes normes de sécurité en ce qui a trait aux infrastructures publiques, tout en créant des emplois au bénéfice des économies locales.
Notre gouvernement a promis aux Canadiens et aux Canadiennes, dans le cadre de la Stratégie de défense Le Canada d'abord, de fournir à nos hommes et à nos femmes en uniforme l'équipement dont ils ont besoin pour faire leur travail difficile et dangereux. Nous avons déjà commencé à honorer cette promesse et avons réalisé d'excellents progrès jusqu'à maintenant, notamment dans le domaine de la construction navale. La Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale représente une toute nouvelle approche à l'égard des achats militaires. Nous avons bon espoir que les leçons apprises dans le cadre de cette initiative permettront d'améliorer les stratégies d'approvisionnement en général.
D'abord et avant tout, nous avons décidé que nos navires seraient construits au Canada par des Canadiens. Cela signifie qu'en plus de construire les navires de notre Marine et de notre Garde côtière dont ces dernières ont besoin pour défendre notre pays, nous créerons des emplois permanents hautement spécialisés d'un océan à l'autre. Nous soutiendrons le secteur maritime, qui est l'un des principaux moteurs de l'économie et qui fait vivre de nombreuses collectivités, et nous allons le faire dans le respect le plus complet des valeurs fondamentales d'ouverture, de transparence et d'équité du ministère.
Nous avons mené de vastes consultations auprès de l'industrie avant de mettre en oeuvre la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale et nous avons écouté ce qu'on avait à nous dire. Nous savons donc que la planification à long terme et un financement stable sont essentiels à la croissance des entreprises. C'est pourquoi nous nous y engageons.
Nous avons également appris que nous devons collaborer plus étroitement au sein même de la fonction publique. Nous avons donc adopté une approche de travail d'équipe visant l'ensemble du gouvernement en ce qui concerne les achats gouvernementaux de défense en mettant l'accent sur des processus de surveillance et d'approbation rationalisés.
Ces améliorations importantes au processus d'approvisionnement militaire peuvent guider notre approche à l'égard de l'approvisionnement en général. Ainsi, l'industrie pourra faire affaire avec un gouvernement du Canada qui a réduit les tracasseries administratives ainsi que la période de temps nécessaire avant la signature d'un contrat et le début des travaux.
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada est heureux, et à juste titre, d'avoir réduit de plus de la moitié le temps moyen pour réaliser les achats de matériel militaire importants. Par exemple, en ce qui concerne le remplacement de notre flotte vieillissante d'aéronefs Hercules, la demande des propositions pour les 17 aéronefs visés a été publiée en août 2007 et le contrat de 1,4 milliard de dollars américains a été attribué en décembre 2007. Ce processus d'approvisionnement, qui a été approuvé en juin 2006, a été complété en seulement 18 mois, bien en deçà du calendrier visé de 48 mois.
Mon gouvernement croit que nos dépenses d'approvisionnement peuvent et devraient être utilisées pour maximiser la concurrence mondiale de nos secteurs de l'aérospatiale, de la construction navale et de la défense, et nous ferons en sorte qu'il en soit ainsi. La même chose s'applique à l'approvisionnement de façon générale. Il doit soutenir l'ensemble de nos objectifs économiques, et l'un des domaines que nous ciblons activement est l'innovation.
L'innovation est un moteur économique indispensable, et les gouvernements occupent une position de choix pour appuyer les entrepreneurs et les rêveurs qui créent, innovent et inventent.
Dans le cadre du budget de l'an dernier, nous avons présenté le Programme canadien pour la commercialisation des innovations pour aider à lancer les innovations canadiennes. Je suis heureux d' annoncer que le premier tour a été un énorme succès et que nous entamerons un second tour prochainement. Le Programme canadien pour la commercialisation des innovations aide les entreprises canadiennes à mettre en marché leurs nouvelles technologies, leurs nouveaux produits et leurs nouveaux services. Nos efforts permettront de renforcer et de diversifier notre économie.
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada recherche des partenaires gouvernementaux pour mettre à l'essai les innovations et fournir de la rétroaction aux entreprises pour les aider à commercialiser avec succès leurs produits novateurs. En bref, notre gouvernement fait plus qu'innover, car de la façon dont nous achetons des biens et des services en vue d'appuyer l'emploi et les secteurs industriels essentiels du pays, nous tendons la main aux entreprises qui créent des emplois et les soutenons alors qu'elles développent de nouveaux produits et des services rentables. Il s'agit d'une toute nouvelle approche de collaboration avec le secteur privé pour nous permettre de bâtir le Canada prospère et sécuritaire que nous souhaitons et que nous travaillons assidûment à obtenir.
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Madame la Présidente, mes collègues et moi souhaitons vous féliciter de votre réélection et de votre nomination au poste de vice-présidente.
J'aimerais profiter de l'occasion — et j'espère qu'on me permettra de le faire — pour remercier certaines personnes. C'est la première fois que j'ai la chance de prendre la parole à la Chambre depuis mon élection. Je viens de participer à mes troisièmes élections en cinq ans et demi, et il y a beaucoup de gens que j'aimerais remercier en raison du temps qu'ils ont consacré à ma cause, avant, pendant et après la campagne électorale. Comme on le sait, il faut s'occuper de bien des choses même après les élections.
D'abord et avant tout, je tiens à remercier les gens de ma circonscription qui m'ont élu. Je n'avais encore jamais récolté autant de voix. Je suis conscient de l'immense responsabilité qui m'a été confiée pour la troisième fois et je tiens à remercier chacune des personnes qui m'ont appuyé. Je sais que les électeurs de ma circonscription n'ont pas tous voté pour moi, mais je les représenterai tous à la Chambre et, au cours des prochaines années, je ferai de mon mieux pour servir les intérêts supérieurs de ma région.
J'aimerais parler brièvement de certains membres de mon équipe qui m'ont aidé à me faire réélire. Tout d'abord, je tiens à remercier mon directeur de campagne, Alden Harms, qui a fait preuve d'un dévouement inlassable tout au long de ma campagne pour m'aider à être élu député pour la troisième fois. Il a été mon bras droit pendant trois élections et, fidèle à lui-même, il a accompli un travail remarquable.
Je tiens aussi à remercier mon agent officiel, Lydell Torgerson, qui est un éminent comptable albertain. Apprécié au plus haut point par ses collègues, il a consacré beaucoup d'heures à ma campagne en tant que bénévole. J'aimerais le remercier à la Chambre de son dévouement inlassable, car c'est lui qui a rempli tous les documents nécessaires pour répondre aux exigences d'Élections Canada.
Je tiens à remercier Dena Short, qui, tous les jours, ne ménage aucun effort pour gérer mon bureau de circonscription. Je lui dois une fière chandelle. Je tiens à souligner son excellent travail, de même que le dévouement de Lamont Anderson, qui était à la tête de l'équipe qui s'est chargée avec brio d'installer mes affiches, puis de les enlever.
Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier le personnel dévoué de mon bureau de circonscription et de mon bureau de la Colline, grâce à qui je suis plus populaire que je ne le serais autrement. Ce sont les gens qui n'ont pas cessé de travailler infatigablement pour réaliser ce que je souhaite faire en faveur de mes électeurs, c’est-à-dire bien les représenter. Quiconque se présente à mon bureau de circonscription est toujours bien représenté à cause des efforts des membres du personnel. Je tiens à remercier Trudy, qui m’accompagne depuis cinq ans et demi, ainsi que Kim et Crystal, qui m’épaulent aussi depuis quelques années. Leur engagement envers mes électeurs est indubitablement leur plus grande priorité. Je tiens donc à les remercier.
Je voudrais également remercier ma famille, ma mère, mon père, mes frères et sœurs ainsi que les membres de leur famille pour leur appui. Avoir cinq frères et sœurs est toujours une bonne chose parce que cela me fait des voix de plus, sans compter les conjoints qui contribuent aussi à élargir la base de soutien. Ils ont tous fait bien plus que leur part au cours de la campagne électorale. Je veux donc leur exprimer ma gratitude.
Je voudrais en outre remercier ma famille directe, mes enfants, de m’avoir donné la possibilité de faire campagne, ainsi que ma femme, qui est une personne vraiment remarquable. C’est le soldat de la famille. C’est grâce à elle que tout se tient au cours de campagnes électorales particulièrement stressantes. C’est aussi grâce à elle que j’ai la liberté nécessaire pour faire mon travail et servir mes électeurs. Elle est pour moi une partenaire extraordinaire, qui a consacré les dernières cinq années et demie à m’aider à représenter les gens de ma circonscription.
Je tenais à exprimer ces remerciements avant de passer au budget.
Je veux parler aujourd’hui du plan de faible imposition que le ministre a présenté hier. De toute évidence, ce budget n’était pas tout à fait inattendu. Nous connaissions déjà beaucoup de ses dispositions. Nous en avons eu un aperçu en mars dernier, avant la campagne électorale. Ensuite, nous nous sommes battus pendant la campagne pour avoir la possibilité de rétablir le budget pour qu’il soit débattu et, nous l’espérons, adopté à la Chambre. Nous y avons cependant ajouté un certain nombre d’éléments. Au cours de la campagne électorale, nous avons pris quelques autres engagements auxquels il fallait donner suite.
Le a dit que nous allions agir, que nous allions nous remettre à l’œuvre et accomplir une foule de choses en plus de ce qui était prévu dans le budget déjà présenté une fois. Ces choses-là se retrouvent dans le budget. Voilà qui témoigne de l’engagement du et du premier ministre à donner suite à nos engagements électoraux. À eux, tous mes remerciements.
Les Canadiens peuvent avoir l’assurance que nous entendons bien faire ce que nous avons dit. Le budget et le discours du Trône le prouvent. Tous mes remerciements au pour avoir ajouté ces dispositions au budget. Je sais que mes électeurs et bon nombre de ceux de mes collègues dépendent de la concrétisation de ces mesures.
La première fois où j’ai été élu, j’espérais pouvoir représenter correctement mes électeurs et bâtir une collectivité plus vigoureuse et dynamique. J’étais alors propriétaire d’une petite entreprise. Ma femme et moi venions de nous marier. Je m’occupais de politique depuis un certain nombre d’années et j’étais un membre actif de notre association depuis plus de 10 ans.
J’espérais me faire élire à la Chambre pour réaliser quelques petites choses. J’avais une petite entreprise et j’étais de plus en plus exaspéré par la réaction du gouvernement aux propriétaires de petites entreprises. Nous avons vu un gouvernement d’une autre époque qui était toujours plus intransigeant avec eux, alors que leurs entreprises sont le moteur des économies locales. J’étais souvent déçu des mesures prises et de la charge fiscale toujours plus lourde imposée aux propriétaires de petites entreprises.
Cinq ans et demi ont passé depuis mon élection, et je me suis fait le défenseur des propriétaires de petites entreprises. Il me semble important de leur donner toute la latitude nécessaire pour qu’ils puissent innover et créer des emplois dans les économies locales.
Le dernier budget pousse plus loin certaines mesures des cinq ans et demi qui viennent de passer: allégement de la charge fiscale des propriétaires de petites entreprises, ressources plus abondantes à leur intention, reconnaissance de ce qu’ils sont vraiment, c’est-à-dire le moteur de l’économie nationale.
Une mesure importante du budget qui ne reçoit pas beaucoup d’attention, c’est l’engagement du gouvernement à poursuivre ses efforts en vue d’alléger les tracasseries administratives imposées aux petites entreprises.
J'ai siégé à la Commission sur la réduction de la paperasse durant la dernière législature. J'ai voyagé d'un bout à l'autre de notre grand pays. Il était remarquable de constater à quel point, où que je sois, les préoccupations des gens se ressemblaient; elles étaient pratiquement identiques.
On nous a parlé des difficultés à réaliser certaines choses. La plupart du temps, il s'agissait de paperasse inutile du fédéral, mais on nous a aussi parlé de celle des administrations provinciales et municipales.
J'ai été membre de la commission qui comptait des représentants de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante. Catherine Swift était du nombre. La fédération a présenté des renseignements, tirés de ses analyses, montrant que les entreprises canadiennes doivent débourser près de 30 milliards de dollars par année pour se conformer aux formalités administratives.
Ces formalités sont imposées par les administrations fédérale, provinciales et municipales. Le plus troublant, c'est que bien souvent il y a dédoublement entre les trois paliers.
Je suis ravi de voir que le gouvernement fédéral est déterminé à poursuivre le travail de la commission et à abolir les lourdeurs administratives fédérales. Le gouvernement a pris l'engagement de réduire la paperasse et de s'en tenir à un niveau acceptable afin d'aider les petites entreprises.
Malheureusement, les petites entreprises sont celles qui souffrent le plus des lourdeurs administratives. Les grandes entreprises ont accès à des cabinets comptables et à des cabinets d'avocats, elles parviennent ainsi à s'en tirer, contrairement aux petites entreprises qui doivent en subir le poids.
À titre de député issu du secteur des petites entreprises, je suis franchement heureux et fort reconnaissant au gouvernement de poursuivre sur sa lancée en vue de réduire les tracasseries administratives pour les petites entreprises partout au pays.
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Madame la Présidente, je partagerai le temps dont je dispose avec le député de .
Je vous félicite, madame la Présidente, d'avoir été nommée vice-présidente et présidente du comité plénier.
Je suis heureux de me présenter ici comme porte-parole des électeurs de . Au cours des dernières élections, j'ai eu la chance incroyable de représenter le Nouveau Parti démocratique et de parler avec mes électeurs des plans et des programmes de mon parti. La chaleur et la réceptivité des citoyens, qu'ils aient voté pour moi ou non, ont été vraiment renversantes et je l'ai apprécié. Je répète qu'une fois élu, je suis devenu le député de tous les électeurs de la circonscription.
Depuis les élections, j'ai rencontré différents groupes. On le sait, peu importe avec quelle énergie il mène sa campagne, les fonctions d'un député commencent dès son élection.
Parmi les groupes que j'ai rencontrés, il y avait DASC Industries. Il s'agit d'une organisation qui offre d'excellentes perspectives d'emploi aux femmes et aux hommes qui ont certains handicaps. Ce groupe désire que le gouvernement subventionne une partie de ses immobilisations, et je l'appuie.
Depuis les élections, j'ai aussi pu discuter avec les groupes suivants: Evergreen House, un musée important de ; le musée Cole Harbour Heritage; un groupe de parents d'une école primaire de North Dartmouth; la Take Action Society; le Supportive Housing for Young Mothers; le Dartmouth Learning Centre; la Main Street Dartmouth and Area Business Improvement Association; le Club des garçons et filles d'East Dartmouth; et, évidemment, mes bons amis du YMCA de Dartmouth, avec qui je nage et je m'entraîne. Lorsque je rentrerai chez moi, dans Dartmouth—Cole Harbour, la fin de semaine et pendant les ajournements de la Chambre, j'aurai l'occasion de discuter avec plus de gens.
Le 5 juin, j'ai participé au défilé du jour J qui avait été organisé par la filiale 31 de la Légion royale canadienne.
J'espère voir mon collègue, le député de , continuer d'agir comme notre porte-parole sur les questions concernant les anciens combattants et comme défenseur des personnes âgées. J'exhorte le gouvernement, comme il le ferait certainement, à prendre des mesures pour éliminer la récupération des pensions des anciens combattants et pour donner à ces hommes et femmes d'un grand courage le respect et le soutien qu'ils méritent.
J'ai aussi hâte de jouer mon rôle dans les dossiers du commerce international et je travaillerai pour que nous signions des accords solides qui soutiennent et protègent les travailleurs, les collectivités, les producteurs et l'environnement ici et à l'étranger.
En ce moment, ma grande priorité, dans , est d'engager un dialogue avec des organismes communautaires et à but non lucratif, des policiers, des anciens combattants, des familles, des aînés, des entrepreneurs ainsi qu'avec autant de gens et de groupes que je le peux afin de connaître leur réalité, d'entendre leurs histoires, leurs idées et leurs solutions et de me faire le porte-parole de tous ces gens au Parlement.
Actuellement, une partie de ma collectivité est aux prises avec des problèmes de criminalité. J'ai eu l'occasion de rencontrer le chef de police et des représentants de la municipalité régionale d'Halifax. On ne peut s'attaquer à de tels problèmes en adoptant des approches trop simplistes telles que resserrer les lois et construire plus de prisons. Je dirai aux députés d'en face qu'il faut plutôt adopter des approches novatrices, adaptées à la situation et axées sur la communauté.
Il faut répondre aux besoins et aux préoccupations des nombreuses collectivités qui doivent composer avec des services de soins de santé inadéquats. Beaucoup de jeunes familles sont au bord de la faillite parce que le coût de la vie ne cesse d'augmenter, mais que leur revenu, leur sécurité et leurs perspectives d'un meilleur emploi ne s'améliorent pas.
Effectivement, Dartmouth—Cole Harbour et d'autres collectivités d'un bout à l'autre du pays sont aux prises avec des enjeux que le gouvernement est en mesure de régler si seulement il s'y engageait ou avait une volonté politique de travailler avec et pour les Canadiens qui possèdent énormément d'expérience et de connaissances. Il serait judicieux de tirer parti de ces ressources fantastiques.
La population de Dartmouth—Cole Harbour m'a élu ici pour des raisons très importantes: faire entendre leur voix à la Chambre des communes, faire valoir leurs opinions et leurs intérêts; travailler comme député à améliorer leur qualité de vie, renforcer leur collectivité, améliorer leur pays et le rendre plus fort et, enfin, aider à façonner notre nation de sorte qu'elle devienne le chef de file mondial prospère, durable et compatissant comme nous savons tous qu'elle peut être.
Je garde constamment à l'esprit l'engagement et les responsabilités qui vont de pair avec le rôle de député. Je suis également profondément reconnaissant envers les gens de Dartmouth—Cole Harbour pour la confiance qu'ils ont placée en moi. Je compte travailler très fort pour remplir mes obligations jusqu'au bout.
C'est pourquoi je pense qu'il est si important d'attirer l'attention sur les faiblesses du budget présenté à la Chambre hier. Les concepteurs du budget ont fait abstraction des familles canadiennes. Le budget ne tient pas compte des réalités auxquelles sont confrontés les gens de Dartmouth—Cole Harbour et du reste du Canada.
Le ministère des Pêches et des Océans et l'Agence de promotion économique du Canada atlantique feront les frais de ce budget. Il ne comprend aucun engagement substantiel à l'égard des électeurs que je représente. Il reconnaît à peine les millions de Canadiens qui ont voté pour le changement au Canada. Dans l'ensemble, le budget pourvoit aux besoins de ceux qui, à mon avis, tirent déjà leur épingle du jeu et ignore les besoins réels et pressants de bon nombre de nos citoyens. Il ne comprend aucune mesure pour favoriser le progrès social ou économique des Canadiens.
Pour les conservateurs, le nombre d'emplois créés témoigne du succès de leurs politiques. Or, peut-on réellement parler de progrès lorsque l'on sait qu'il s'agit surtout d'emplois à temps partiel, au salaire minimum — qui ne permet pas de vivre convenablement — et sans aucune sécurité d'emploi? Peut-on parler progrès lorsque l'on sait que pour diminuer le déficit de notre pays, le gouvernement sabrera dans les programmes et services dont dépendent bon nombre de Canadiens, sans toutefois préciser où et combien il sabrera. Finalement, un budget qui fait passer les intérêts des grandes entreprises, du et de ses proches alliés avant ceux des Canadiens et des citoyens qui se démènent chaque jour pour subvenir aux besoins de leurs familles et appuyer leurs collectivités — les gens qui sont le coeur et l'âme de notre pays —, ce n'est pas ce que j'appelle du progrès.
En tant qu'opposition officielle, nous ne nous contentons pas de défendre les intérêts de nos électeurs. Nous sommes les yeux, les oreilles et, au besoin, la conscience de toute la nation dans cette Chambre. Or ce budget trouble cette conscience, car il ne répond pas aux besoins des familles canadiennes. En fait, il ne les reconnaît même pas.
Nous avons la responsabilité, au nom de tous les électeurs du Canada, d'exiger des comptes du gouvernement. C'est une responsabilité primordiale et nous avons l'intention de nous en acquitter. Le gouvernement du Canada tiendra-t-il les promesses qu'il a faites à tous les Canadiens, pas seulement celles qu'il a faites à ceux qui l'ont élu? Je dis, aux députés d'en face, que l'espoir fait vivre.
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Madame la Présidente, il y a quelques semaines seulement, en pleine campagne électorale fédérale, j’ai rencontré un pêcheur terre-neuvien du nom de Paul Critch. Paul est propriétaire d’un bateau de 60 pieds qui était amarré dans le bassin de Prosser’s Rock au sud du port de St. John’s, le plus gros port de pêche de ma province natale, Terre-Neuve-et-Labrador.
Paul est à peu près de mon âge ou un peu moins âgé. Il est dans la jeune quarantaine. Il est fort et il est capable. Je suis au regret de dire que nous ne rencontrons plus beaucoup de jeunes hommes de son genre sur les quais de nos jours. Paul Critch est également un pêcheur de la cinquième génération. Nous nous tenions sur ce quai au bord de l’Atlantique Nord, aussi loin qu’on puisse se trouver d’Ottawa dans ce pays, un endroit que bien des bureaucrates fédéraux, y compris ceux de Pêches et Océans, n’arriveraient même pas à imaginer. Nous avons parlé de la pêche et de son avenir.
Paul a dit qu’il avait baptisé son bateau Chelsea and Emily, en l’honneur de ses deux filles. Au moment de la naissance de sa deuxième fille, Paul raconte que son propre père lui avait dit: « Dieu merci, ce n’est pas un garçon. Un petit-fils aurait été destiné à la pêche, mais, de nos jours, qui voudrait être pêcheur? »
Voilà ce qui arrive à la pêche à Terre-Neuve-et-Labrador, à cette grande pêche, à la plus grande pêche du monde sur les Grands Bancs de Terre-Neuve, la pêche que nous avons offerte au Canada en 1949.
Aujourd’hui, 62 ans plus tard, notre pêche commerciale de poissons de fond tels que la morue et la limande à queue jaune est au bout du rouleau. La façon dont elle a été gérée l’a conduite à son anéantissement. History of the Newfoundland Cod Collapse est le titre d’un livre publié en 2010. Comme ce titre l’indique, l’anéantissement géré implique que la morue du Nord a été administrée vers son extinction virtuelle. Je laisse aux députés trois chances de deviner qui était responsable de cette administration.
Nous sommes censés épuiser nos réserves de pétrole. Nous ne sommes pas censés épuiser nos réserves halieutiques. Nous avons atteint le fond du baril. Il faut reconstruire immédiatement. Il vaut mieux tard que jamais.
Vingt années se sont écoulées depuis le moratoire sur la pêche à la morue du Nord et depuis que la pêche commerciale a été arrêtée au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador, pour la première fois en 500 ans. Vingt années se sont écoulées depuis la plus grande mise à pied de l’histoire canadienne. Quelles mesures ont été prises depuis? Absolument aucune. Rien n’est plus incompatible avec la philosophie du gouvernement conservateur que la reconstruction. La reconstruction est une notion tout à fait étrangère pour le gouvernement.
Lundi, j’ai écouté le , le député de , pendant qu’il déposait son budget. Je n’ai pas manqué un mot. C’est merveilleux de pouvoir entendre un député lorsqu’il prend la parole.
Je félicite le chef du Nouveau Parti démocratique, le chef de l'opposition officielle de Sa Majesté, de sa politique visant à éviter le chahut. Avant d'être député, j'ai été journaliste pendant près de 20 ans. Je suis déjà allé à la tribune de l'assemblée législative de ma province où j'ai pu observer les politiciens se comporter comme des enfants insolents. Or, ce n'est pas beau à voir et c'est parfois même embarrassant.
J'ai lu ce qui suit dans l'Ottawa Citizen de ce matin:
Il faut que les débats du Parlement soient passionnés, voire vigoureux. Par contre, nous pouvons certainement nous passer des bêtes insultes et de l'esbroufe.
Bravo au et député de .
Le s'est montré très fier du budget, mais je constate que c'est du réchauffé pour ma province. Nous avons atteint le fond du baril, mais le gouvernement conservateur juge bon de nous enfoncer plus profondément. C'en est assez!
Dans le cadre de sa révision des programmes, le gouvernement conservateur a jugé bon de réduire encore le budget de Pêches et Océans Canada de près de 85 millions de dollars, à savoir 9,1 millions de dollars de moins pour le présent exercice, 18,9 millions de moins en 2012-2013 et 56,8 autres millions de moins en 2013-2014. Le ministère des Pêches et des Océans devra continuer à faire le peu qu'il fait actuellement avec 84,8 millions de moins. En outre, selon les données fédérales, le budget global du ministère est réduit de près de 145 millions par rapport au dernier exercice, et ce, comme je l'ai souligné, sans compter les économies ciblées de 87 millions de dollars que prévoit le gouvernement conservateur sous forme de compressions visant Pêches et Océans Canada.
Pour aggraver la situation — parce que, oui, elle peut encore s'aggraver —, le a dit lundi à la Chambre qu'il pourrait encore économiser 4 milliards de dollars. Où va-t-on aller chercher de telles économies? Des pêches? Comme on dit dans mon coin de pays, il y a des limites à presser le citron. La population et les pêcheurs de Terre-Neuve-et-Labrador n'ont plus rien à donner.
J'aurais tellement voulu que le annonce lundi la tenue d'une commission d'enquête sur l'industrie de la pêche à Terre-Neuve-et-Labrador. Cette industrie a décliné il y a près de 20 ans et n'a toujours pas remonté la pente. Il faudrait savoir pourquoi. Mon parti, le Nouveau Parti démocratique, appuie l'appel lancé en faveur de la tenue d'une commission d'enquête. Quelle est la position du gouvernement conservateur à cet égard?
John Crosbie a déjà demandé qui entend les poissons lorsqu'ils pleurent. Je peux répondre à cette question: personne.
J'ai une autre question, une question beaucoup plus importante. Qui entend les pêcheurs lorsqu'ils pleurent? Les néo-démocrates.
Les conservateurs entendent-ils les pleurs des quelques pêcheurs qui restent?
Je vais continuer d'écouter les députés d'en face lorsqu'ils prennent la parole. Les pêcheurs de Terre-Neuve-et-Labrador les écouteront eux aussi.
Peut-être qu'un jour nous voudrons, comme avant, que nos fils deviennent pêcheurs et que nos fils voudront devenir pêcheurs.