FINA Rapport du Comité
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CHAPITRE QUATRE : LES JEUNES ENTREPRENEURSA. StatistiquesSelon Industrie Canada, le pourcentage de petites entreprises canadiennes appartenant à des personnes de moins de 30 ans est passé de 2,9 % en 2004 à 2,8 % en 2007, puis à 1,6 % en 2011. D’après la Banque de développement du Canada (BDC), en 2010, 38,5 % des propriétaires d’entreprises canadiennes ont indiqué avoir lancé leur première entreprise entre 18 et 34 ans, et 1,0 %, avant d’atteindre 18 ans. La BDC a également précisé que les entrepreneurs de 18 à 34 ans sont beaucoup plus motivés que les entrepreneurs plus âgés à faire croître leur entreprise, mais qu’ils sont moins susceptibles d’investir dans l’innovation. B. Aides fédéralesAu-delà des nombreuses initiatives provinciales et territoriales, le gouvernement fédéral appuie les entrepreneurs de diverses façons. Certaines initiatives fédérales sont axées sur les jeunes. Par exemple, la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs offre un soutien financier aux entrepreneurs de 18 à 39 ans, qui ont plus de difficulté à obtenir du financement par eux-mêmes que les entrepreneurs plus âgés. Et pour ceux qui réussissent, ce financement est généralement coûteux. La Fondation jumelle aussi les jeunes entrepreneurs avec des propriétaires d’entreprise expérimentés qui leur servent de mentors. En outre, la BDC et les agences fédérales de développement économique régional appuient les entrepreneurs en général et, dans certains cas, se concentrent sur les jeunes entrepreneurs. Par exemple, la BDC offre du financement et des conseils de gestion aux entrepreneurs et parraine le Prix jeune entrepreneur. De même, l’Initiative d’entrepreneuriat jeunesse du nord de l’Ontario de FedNor et l’Initiative pour jeunes entrepreneurs de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique soutiennent les jeunes entrepreneurs, alors que Diversification de l’économie de l’Ouest Canada et l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario, par l’entremise du Réseau de développement des collectivités du Canada, viennent en aide aux entrepreneurs, notamment aux jeunes. C. Points de vue des témoins sur les difficultés à surmonterLes témoins ont mentionné quelques difficultés qui limitent la capacité des jeunes d’être ou de devenir des entrepreneurs. Ils ont parlé plus particulièrement de l’entrepreneuriat comme choix de carrière, des programmes gouvernementaux qui appuient les entrepreneurs, de la planification de la relève chez les entrepreneurs qui prennent leur retraite et des contraintes financières. 1. L’entrepreneuriat comme choix de carrièreLe Comité a été informé que, de nos jours, les jeunes ne considèrent pas l’entrepreneuriat comme une carrière. Par exemple, la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs a exposé que les jeunes ne savent pas que l’entrepreneuriat est un choix de carrière viable. En outre, selon le FAT-CIO, même si un petit nombre d’apprentis finiront par lancer leur propre entreprise pour offrir leurs services à des tierces parties, une carrière dans un métier n’est pas perçue comme ouvrant la porte à l’entrepreneuriat. Dans son mémoire au Comité, l’Association des collèges communautaires du Canada précise que le fait d’aider les jeunes à acquérir les compétences et les connaissances requises pour démarrer, développer et gérer une entreprise contribue à accroître leur employabilité en tant qu’entrepreneurs. 2. Programmes gouvernementauxLa Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs a informé le Comité que les jeunes ne sont pas au courant des programmes gouvernementaux conçus pour aider les entrepreneurs et appuyer l’entrepreneuriat. Startup Canada a évoqué la situation des entrepreneurs dans les petites collectivités, laissant entendre que ces derniers ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir du soutien. 3. Planification de la relèveLa Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs a informé le Comité que le Canada fera face à une difficulté énorme, puisque, d’après la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, 66 % des propriétaires de petites entreprises prendront leur retraite d’ici 2016 et qu’il y a un manque de planification de la relève dans ces entreprises. Startup Canada a aussi mentionné que la planification de la relève est un enjeu important pour les entrepreneurs qui s’apprêtent à prendre leur retraite. 4. Contraintes financièresParlant de l’entrepreneuriat et de l’endettement des étudiants, la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants et la Fédération étudiante universitaire du Québec ont fait valoir que les étudiants très endettés ne veulent pas se risquer à lancer leur propre entreprise. La Fédération étudiante universitaire du Québec a révélé les résultats d’un sondage réalisé en 2009, selon lequel 45 % des étudiants québécois qui souhaitent ouvrir une entreprise ne peuvent pas le faire en raison de leur dette d’études. Enfin, d’après la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, il est difficile pour les jeunes d’obtenir les fonds nécessaires pour démarrer une entreprise. D. Points de vue des témoins sur les solutionsLes témoins ont proposé des solutions pour accroître l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes au Canada. Plus précisément, ils ont parlé du soutien gouvernemental offert aux entrepreneurs, de la formation en affaires pour les jeunes, des accélérateurs et incubateurs qui peuvent aider les petites entreprises et de l’accès au financement. 1. Soutien financier et autre du gouvernementLa Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs a proposé la création d’un guichet unique fédéral pour aider les entrepreneurs à accéder aux nombreux programmes gouvernementaux en place. Elle a proposé que le gouvernement fasse davantage la promotion des programmes existants. De même, Startup Canada a suggéré l’établissement d’un organisme central pour faire le lien entre les différents programmes gouvernementaux à l’appui des entrepreneurs. De plus, Startup Canada a appuyé les investissements qui visent à encourager les femmes, surtout les jeunes, à devenir des entrepreneures accomplies. 2. Formation en affairesUn certain nombre de témoins ont mentionné qu’il doit y avoir plus de programmes de formation en entrepreneuriat pour les jeunes, que ce soit pour les aider à démarrer une entreprise ou à prendre la relève. L’Association des collèges communautaires du Canada a demandé la création d’un projet pilote ayant pour but d’améliorer l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de formation en entrepreneuriat offerts par les institutions postsecondaires. Selon elle, ce genre de projet encouragerait la communication de pratiques exemplaires parmi les institutions postsecondaires canadiennes, ce qui favoriserait une culture entrepreneuriale et inciterait davantage de jeunes à devenir entrepreneurs. Dans son mémoire au Comité, Youth Employment Services a proposé que l’on facilite l’acquisition de compétences en affaires pour aider les jeunes à lancer une entreprise, notamment en prévoyant l’accès à des mentors offrant un encadrement personnalisé. De même, dans son mémoire déposé devant le Comité, l’Association des universités et des collèges du Canada a demandé que les gouvernements développent des possibilités d’apprentissage par l’expérience, notamment des programmes d’entrepreneuriat. Startup Canada a indiqué que les entrepreneurs aimeraient que les jeunes aient davantage les outils et les réseaux nécessaires pour continuer à développer les entreprises qu’ils achètent à des entrepreneurs prenant leur retraite. 3. Accélérateurs et incubateursÀ propos des programmes mis sur pied pour aider les entrepreneurs et les nouvelles entreprises, Startup Canada a précisé que l’organisme appuyait le Programme canadien des accélérateurs et des incubateurs et les autres mesures favorisant la culture entrepreneuriale au Canada. Affirmant que les accélérateurs ont le potentiel pour créer la prochaine génération d’entrepreneurs et peuvent constituer une « plaque tournante de l’innovation » pour les jeunes, l’organisme a proposé la création d’un réseau national de campus pour les entrepreneurs, qui serait lié au Programme canadien des accélérateurs et des incubateurs. 4. Accès au financementDans son mémoire déposé devant le Comité, Youth Employment Services a demandé un accès accru au microcrédit et à la formation en gestion financière. |