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HUMA Rapport du Comité

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Les membres néo-démocrates du Comité permanent des ressources humaines pensent que les travailleurs plus âgés méritent toute possibilité de trouver un emploi satisfaisant et rémunérateur ou de prendre leur retraite dans la dignité s’ils le choisissent. Même si le rapport inclut des mesures concrètes visant à protéger et élargir les perspectives des personnes plus âgées de la main-d’œuvre, il n’aborde pas la question des défis auxquels sont confrontés les travailleurs canadiens qui approchent de l’âge de la retraite tels que l’insécurité financière, l’épargne inadéquate, et la discrimination sur le lieu de travail en raison de leur âge.

1re recommandation du NPD :

Que le gouvernement fédéral travaille avec les provinces afin de bonifier les régimes de retraite du Canada et du Québec.

La plus récente étude de l’OCDE sur les pensions du monde entier révèle que les conservateurs n’en font tout simplement pas assez afin de garantir que les aînés canadiens puissent prendre leur retraite dans la dignité.

La sécurité de la retraite est l’une des questions économiques les plus urgentes qui confrontent les familles canadiennes aujourd’hui. Il se pourrait que jusqu’à 5,8 millions de Canadiens, près d’un tiers de notre main-d’œuvre subisse une diminution de leur qualité de vie au moment de leur retraite.

Les néo-démocrates défendent depuis longtemps que la bonification des  RPC/RRQ soit la meilleure option de réforme des retraites et la moins coûteuse actuellement disponible. Les experts et les dirigeants provinciaux sont bien d’accord.

Les provinces ont convenu d'un cadre de travail afin de bonifier le RPC, le seul obstacle empêchant sa réalisation est le ministre des Finances. Les conservateurs doivent arrêter de bloquer les tentatives des provinces d’accroître les prestations des RPC/RRQ et devraient plutôt faire preuve de leadership et travailler avec leurs homologues provinciaux afin de renforcer la sécurité de la retraite des Canadiens.

2e recommandation du NPD :

Que le gouvernement fédéral agisse immédiatement afin d’infirmer sa décision irresponsable et inutile d’augmenter l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse.

D’ici 2030, les compressions des conservateurs à la Sécurité de la vieillesse réduiront le revenu de retraite des aînés de 11 milliards $ en augmentant l’âge d’admissibilité à 67 ans. Cela correspond à 13 000 $ que les aînés canadiens auront à débourser de plus en économies pour leur retraite.

Des organes d’experts comme l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) ainsi que le directeur parlementaire du budget sont d’accord pour dire que ce changement important n’était pas nécessaire et que la SV est tout à fait durable. 

De plus, les niveaux de dette augmentent le plus rapidement chez les gens âgés de 55 ans et plus. [i] En changeant l’âge d’admissibilité à la SV, le gouvernement va entraîner plus d’aînés dans la pauvreté.

3e recommandation du NPD : 

Que le gouvernement fédéral augmente le SRG afin d’éliminer la pauvreté chez les aînés.

Selon le témoignage de Sara Mayo[ii], du conseil de planification et de recherche sociale d’Hamilton, l’une des principales raisons pour lesquelles les travailleurs âgés ne prennent pas leur retraite est qu’ils ne peuvent pas se le permettre; ils n’ont simplement pas assez d’économies pour prendre leur retraite.

La dure réalité, c’est que le nombre d’aînées, et surtout de femmes, qui vivent dans la pauvreté a augmenté au Canada sous les conservateurs. À titre comparatif, le nombre d’aînés vivant dans la pauvreté a baissé dans 20 autres pays de l’OCDE.

La couverture des régimes de pension publics est en déclin, tout comme les régimes de pensions privés et les régimes d’avantages sociaux. La tendance actuelle suggère que les jeunes d’aujourd’hui – qui gagnent des salaires inférieurs aux générations précédentes et qui ont des conditions d’emplois plus précaires – accumuleront moins d’économies et auront moins la chance d’obtenir des prestations complètes du RPC. Cela signifie qu’ils auront plus vraisemblablement besoin de prestations de SV et du SRG à l’âge de la retraite.[iii]  

4e recommandation du NPD :

Que le gouvernement fédéral annule ses compressions prévues de 300 millions $ aux transferts annuels aux provinces pour la formation de la main-d’œuvre par l’entreprise des Ententes sur le marché du travail (EMT).

Malgré l’objection des provinces et les préoccupations des groupes d’employeurs comme la Chambre de commerce du Canada, le gouvernement va de l’avant avec sa décision têtue de retirer 300 millions $ des transferts nécessaires pour la formation de la main-d’œuvre.

Le NPD croit que le gouvernement fédéral doit partager cette responsabilité afin de s’assurer que les travailleurs âgés qui ont perdu des emplois qu’ils occupaient depuis longtemps aient accès aux outils nécessaires pour faire la transition vers un nouvel emploi.

Les compressions aux ETA auront des répercussions négatives sur les travailleurs canadiens les moins bien formés ou plus âgés. Afin d’améliorer l’accessibilité de la formation aux Canadiens qui en ont besoin, le gouvernement conservateur doit travailler avec les provinces afin d’élaborer une véritable stratégie relative à la main-d’œuvre qui créera de l’emploi pour tous les Canadiens.

6e recommandation du NPD

Que le gouvernement fédéral travaille avec les provinces et les territoires pour accroître le soutien aux aidants naturels au Canada.

Il y a approximativement huit millions de Canadiens qui s’occupent de membres plus âgés de leur famille, et ce nombre va en grandissant.

Le NPD croit que les aidants naturels méritent d’être reconnus et soutenus. Le gouvernement fédéral doit envisager d’étendre et d’améliorer l’accès aux prestations de compassion de l’assurance-emploi; offrir un crédit d’impôt pour aidants naturels qui s’inspirerait de la Prestation pour enfants handicapés; et offrir du soutien financier à ceux qui souhaitent rénover leur résidence afin de pouvoir y accueillir un parent âgé.

6e recommandation du NPD

Que le gouvernement fédéral travaille avec les provinces, les territoires et les employeurs pour faire reconnaître la valeur des travailleurs âgés, de manière à aborder l’enjeu de l’âgisme sur le marché du travail.

Quinze pour cent des travailleurs âgés déplacés considèrent que leur âge est le plus grand obstacle à l’emploi. Par ailleurs, 20 pour cent des travailleurs âgés de 66 ans et plus disent avoir subi de la discrimination de la part d’un employeur.

Le Conseil national des aînés du gouvernement fédéral a déclaré que : « Les stéréotypes négatifs au sujet des travailleurs âgés, l’âgisme et les conflits intergénérationnels dans le milieu de travail et dans la société en général passent souvent inaperçus et rien n’est fait pour les éliminer. Toutefois, ces facteurs peuvent avoir des répercussions importantes sur la participation des aînés et des travailleurs âgés au marché du travail. » iv

Les néo-démocrates sont d’avis qu’il faut absolument tenir une discussion sur l’âgisme en milieu de travail de manière à maintenir en poste et à attirer les travailleurs âgés.



[i] Témoignages, Réunion 85, 1re session, 41e législature, 20 mai 2013, 1240.

[ii] Témoignages, réunion 88, 1ere session, 41e législature, 20 mai 2013, 1120.

[iii] Témoignages, réunion 88, 1ere session, 41e législature, 11 juin 2013, 1125.

[iv] Les travailleurs âgés les plus à risque de se retirer du marché du travail ou de se retrouver sans emploi : Points de vue des employeurs sur la façon de maintenir en poste et d’attirer les travailleurs âgés, Conseil national des aînés, mars 2013, p. 19

http://www.conseildesaines.gc.ca/fra/recherche_publications/travailleurs_ages/page00.shtml