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FEWO Rapport du Comité

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Rapport dissident du Parti conservateur du Canada

Promouvoir la représentation des femmes en politique tout en valorisant leurs compétences

Introduction

Les membres conservatrices du Comité permanent de la condition féminine sont très soucieuses de la représentation des femmes en politique. Pendant l’étude, le Comité a recueilli les propos de plus d’une centaine de témoins offrant chacun un point de vue digne d’intérêt. Par ce rapport dissident, les membres conservatrices espèrent attirer l’attention sur plusieurs points qui ont été rejetés par les membres libéraux du Comité et dès lors exclus du rapport majoritaire, malgré leur importance manifeste pour les témoins. 

Il ne fait aucun doute que le Canada ressort enrichi de la présence des femmes à tous les échelons de la politique. Les femmes formant la moitié de la population du Canada, celle-ci ne peut être adéquatement représentée que si les femmes sont bien actives en politique. Certes, elles doivent être encouragées à se porter candidates et doivent être libres de le faire sans risquer de conséquences négatives, mais elles doivent aussi être élues parce qu’elles sont compétentes et non parce qu’il faut remplir les quotas dictés par le gouvernement.

Sous la direction du premier ministre Stephen Harper, l’ancien gouvernement conservateur avait créé des débouchés pour les femmes souhaitant occuper des postes de leadership dans les sphères privée et publique, y compris en tant qu’élues. Durant le mandat de M. Harper, il y avait plus de femmes à la Chambre des communes et au Conseil des ministres que jamais auparavant.

Les conservateurs ont toujours à cœur de faire en sorte que des femmes aux antécédents divers puissent se lancer librement en politique. Ce devrait être un exercice populaire et démocratique garantissant la liberté des femmes. 

Le pouvoir des nominations reposant sur la compétence

Les conservateurs croient que les femmes doivent être reconnues à juste titre comme de bonnes dirigeantes dans leur milieu de travail. Dans le chapitre du rapport intitulé « Le rôle des partis politiques dans le recrutement de candidates », le Comité rapporte certains témoignages préconisant l’instauration de quotas pour augmenter le nombre de femmes en politique. 

Le Parti conservateur du Canada reconnaît que les quotas peuvent partir d’une intention louable, mais, souvent, ils donnent à penser qu’une femme occupe son poste non pas parce qu’elle a les qualités requises, mais uniquement du fait de son sexe biologique. Les quotas peuvent mener une femme à se demander si elle doit son poste à ses valeurs et à ses efforts ou si elle l’a simplement obtenu parce que l’organisation devait nommer une femme pour se conformer à une mesure artificielle[1].

Les quotas dévalorisent les femmes. Dans ce contexte, une femme nommée candidate ne saura jamais si elle a été choisie parce qu’elle est compétente et qualifiée ou simplement parce qu’elle est une femme[2],[3].

L’utilisation de quotas dans le processus électoral délégitimise le processus démocratique[4]. Les Canadiens sont capables de choisir de bons candidats sans l’ingérence du gouvernement[5].

Les femmes sont fortes, puissantes et libres d’influencer positivement la politique canadienne. Elles ont l’intelligence et l’attitude nécessaires pour occuper à juste titre une charge publique.

Le pouvoir de la diversité

Le Canada est une nation diversifiée. C’est un pays où cohabitent de multiples cultures, religions, points de vue et ethnicités. Les représentants élus du Canada doivent refléter cette diversité qui nous est propre. Pour ce faire, le Parlement doit admettre les différences et représenter des opinions politiques de toutes sortes[6].

En cherchant à accroître la représentation des femmes à tous les échelons de la politique, on se trouve à accroître la diversité au sein même de ce groupe, composé de femmes aux allégeances politiques, aux origines ethniques et aux croyances diverses[7],[8].

La Chambre des communes, tout comme les organismes provinciaux et municipaux, doit refléter la composition de la population canadienne. Il n’y a pas de manière correcte ou incorrecte d’être une femme et, par extension, il n’y a pas de manière correcte ou incorrecte d’être une députée. Pour une femme, pour une députée, la réussite prend une multitude de formes. Chaque femme peut choisir sa propre voie.

Malheureusement, ce ne sont pas tous les partis qui apprécient la diversité au Parlement. Certaines députées réservent un traitement irrespectueux aux députées d’autres partis parce que ces dernières n’adhèrent pas à leur idéologie. Il s’agit d’une importante barrière à laquelle le rapport ne fait aucune mention.

De nombreux témoins ont indiqué que le harcèlement entre collègues féminines est une réalité et qu’il arrive souvent que les femmes fassent entrave à leurs collègues féminines dans une plus grande mesure que les hommes. Le harcèlement entre femmes collègues est prévalent en politique[9],[10].

Le Parti conservateur est d’avis que les femmes doivent collaborer et s’entraider, sans égard à leur horizon ou à leurs opinions, afin de s’offrir l’une l’autre des occasions de perfectionnement et de mentorat. Si nous travaillons ensemble vers un compromis, nous pourrons faire grimper le nombre de femmes occupant une charge publique[11].

Le pouvoir du mentorat et de la formation

Plutôt que d’avoir recours à des quotas pour hausser le nombre de femmes en politique, on pourrait adopter une approche axée sur le mentorat. La vaste majorité des Canadiens croient que les femmes et les hommes doivent avoir des chances égales et qu’il est évident que les femmes sont tout autant capables de réussir que les hommes. Il faudrait élargir le réseau social vers lequel les femmes peuvent se tourner pour offrir des conseils, favoriser des occasions et communiquer leurs expériences. Cette approche permettrait de faire tomber certaines des barrières à la réussite des femmes en politique.

Le mentorat et la formation sont des outils efficaces qui doivent être mis en place pour renforcer la participation des femmes en politique. Sans pour autant se tourner vers des mesures législatives pour renforcer la participation des femmes en politique, nous pouvons donner aux femmes de tous les âges les moyens nécessaires pour participer à la politique grâce au mentorat et à la promotion de femmes modèles et en encourageant les femmes douées et intelligentes qui nous entourent à briguer des sièges[12],[13],[14].

Le mentorat et la formation doivent être adaptés et atteindre leurs objectifs, et ils doivent être portés par les femmes, certes, mais aussi par les hommes qui les côtoient[15],[16],[17].

Le Parti conservateur est également d’avis qu’il est très important d’offrir de la formation non partisane aux femmes qui envisagent de briguer un siège ou qui se présentent en politique[18]. Nous estimons que la formation doit non seulement être offerte par le gouvernement et les partis politiques, mais également par des groupes de personnes chevronnées qui peuvent faire bénéficier les autres de leurs connaissances.

Conclusion

Les avenues du succès pour une femme sont nombreuses, et il revient à chacun de choisir laquelle emprunter. C’est pourquoi le choix économique est la meilleure mesure de l’égalité. Les femmes ont-elles la même liberté que les hommes de faire carrière dans le domaine de leur rêve? Les femmes ont-elles la même liberté que les hommes de choisir de prendre soin de leur enfant ou d’un proche, si c’est ce qu’elles désirent? Les femmes ont-elles la même liberté que les hommes de se lancer en affaires? Le cadre culturel du Canada donne-t-il aux femmes la liberté de choisir un emploi à temps partiel plutôt qu’à temps plein sans pour autant sentir que cette décision entame leur valeur? Les femmes ont-elles l’impression de pouvoir choisir un emploi moins bien payé, mais plus satisfaisant sans ressentir de la part du gouvernement des pressions pour se tourner vers un domaine où les femmes sont sous-représentées?

L’autonomie doit être accordée. La liberté doit être protégée. Le choix doit être respecté.

Recommandations

En guise de réponse au rapport déposé par le Comité, les députées conservatrices siégeant au Comité permanent de la condition féminine formulent les recommandations suivantes afin d’aider les femmes à réussir en politique. Ces recommandations ont été écartées du rapport final par les libéraux, mais elles font état d’arguments importants présentés par des témoins entendus au cours de l’étude.

Harcèlement contre les femmes

  • 1.      Que le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de Condition féminine Canada et de concert avec Statistique Canada, mène des recherches sur la prévalence et les répercussions du harcèlement que subissent les femmes de la part de leurs collègues féminines. 

Mobilisation des hommes (modifications à la recommandation 5)

  • 2.      [Que le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de Condition féminine, augmente le financement versé aux organismes et aux projets qui] « encouragent les hommes à se faire des champions de la participation des femmes en politique. »

Les femmes sont fortes, puissantes et libres

  • 3.      Que le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de Condition féminine Canada, mette sur pied une campagne de sensibilisation axée sur le fait que les femmes ont tout ce qu’il faut pour briguer un siège parce qu’elles sont fortes, puissantes et libres d’avoir une influence positive sur la sphère politique canadienne et parce qu’elles ont l’intelligence et l’éthique professionnelle nécessaires pour s’acquitter de plein droit d’une charge publique.

[1] « Je pense avoir répondu brièvement en disant que je ne suis pas un numéro. Je ne suis pas un pourcentage de sorte que si quelqu’un me considère comme... cette personne pourrait toujours se demander si je suis parvenue là simplement parce que je suis une femme. Je ne veux rien savoir de cela. » FEWO, Témoignages, 14 juin 2018, 1600, l’hon. Deborah Grey (à titre personnel).

[2] « À mon avis, l’approche axée sur les quotas représente une mauvaise façon de régler le problème du recrutement d’un plus grand nombre de candidates, et ce, pour plusieurs raisons. La plus importante, à mon avis, c’est que cela cause plus de tort que de bien à l’objectif d’élire des femmes à une charge publique à long terme. Premièrement, les quotas sont arbitraires. Il s’agit d’un chiffre établi, et une fois que le quota fixé a été atteint, cela envoie le message qu’il n’y a plus de travail à faire – nous avons notre liste de quotas, et le problème est réglé. Souvent, pour atteindre les quotas, les partis politiques nomment des candidats dans des circonscriptions où il est peu probable – ou même très improbable – qu’ils réussissent. S’ils ne remportent pas une élection générale, cela ne fait rien pour faire progresser la cause de l’élection d’un plus grand nombre de candidates à une charge publique. Deuxièmement, les candidats élus en vertu d’un système de quotas font fréquemment face à la perception souvent injuste que leur capacité à remplir le rôle d’élu est attribuable à leur sexe. Cela en amène certains à remettre en question le mérite de leur candidature et leur capacité de faire le travail. » FEWO, Témoignages, 26 septembre 2018, 1535, M. William McBeath (directeur, Canadians for Democracy and Prosperity; membre du conseil de la section du Sud de l’Alberta d’À voix égales).

[3] « Le fait, je pense que ce que le gouvernement fait déjà, comme mettre en place des systèmes de quotas, marginalise davantage les femmes et crée un environnement où nous prenons des femmes qui sont parfaitement aptes et leur disons que c’est à cause de leur sexe qu’elles obtiennent un poste. Je pense que c’est humiliant et condescendant pour les femmes qui, autrement, sont parfaitement qualifiées [...] J’estime que le système de quotas que l’actuel gouvernement a mis en place est préjudiciable et dégradant pour l’esprit d’égalité des femmes et je ne pense pas que la politique gouvernementale ait sa place dans ce qui constitue essentiellement des changements sociaux. » FEWO, Témoignages, 7 juin, 2018, 1550, Mme Shal Marriot (à titre personnel).

[4] « Oui, je suis catégoriquement contre le système de contingents. Je pense que, surtout ici, que l’élection à la faveur d’un contingentement à l’un des plus hauts postes de la Chambre des communes ou dans les autres assemblées législatives du pays irait à l’encontre du principe même de la démocratie. Les gens devraient élire qui ils veulent voir au Parlement et dans les assemblées législatives, alors si vous dites que la seule façon d’y arriver... Si mon succès ne dépend de rien d’autre que mon appartenance à une catégorie sexuelle... Ce n’est pas une chose à laquelle je pense à mon réveil le matin. Je ne pense pas : je suis une femme et par conséquent ma vie sera structurée de cette façon. Non, je dois aller travailler; je dois préparer le petit-déjeuner, je dois faire ceci ou cela. » FEWO, Témoignages, 7 juin 2018, 1710, Mme Michaela Glasgo (à titre personnel).

[5] « Comme vous êtes un gouvernement, je vous encourage à ne rien faire pour les femmes en politique. Je ne crois pas qu’il soit possible de fixer des politiques qui changent l’attitude actuelle des gens à l’égard des politiciennes. Il faut plutôt apporter des changements individuels et sociaux en modifiant avant tout la façon dont les gens parlent des politiciennes. » FEWO, Témoignages, 7 juin 2018, 1540, Mme Shal Marriot (à titre personnel).

[6] « Le monde politique est fait d’opinions correctes et incorrectes, et si vous exprimez des opinions politiques incorrectes, vous ne représentez pas vraiment les femmes. Chaque fois qu’une femme parle, on pense qu’elle parle au nom de son sexe. Le meilleur exemple est celui de l’avortement, où des femmes pro-vie sont ostracisées parce que l’on juge que leur façon de penser s’oppose au bien-être des femmes. Cette tyrannie de l’opinion des femmes n’est pas causée par des hommes qui ont le luxe de parler indépendamment de leur sexe; c’est plutôt l’habitude des femmes elles-mêmes qui imposent des obligations à l’ensemble des membres de leur sexe et qui sont toutes trop disposées à rejeter les opinions contraires à l’opinion populaire comme étant incorrectes et contraires à la notion fondamentale de l’égalité des femmes. » FEWO, Témoignages, 7 juin 2018, 1540, Mme Shal Marriot (à titre personnel).

[7] « Non, non, il y a des questions d’intersectionnalité. Nous considérons parfois le problème comme étant dichotomique – les hommes et les femmes –, mais il ne l’est absolument pas. Nous devons aller à la rencontre des communautés ethniques, des minorités visibles, ainsi que des communautés gaies et lesbiennes pour faire en sorte que notre Parlement représente les diverses facettes de la société canadienne. » FEWO, Témoignages, 12 juin 2018, 1705, M. William Cross, (professeur, Département de sciences politiques, Université Carleton, à titre personnel).

[8] « Les femmes ne sont pas un monolithe. Elles constituent 52 % de la population. Évidemment, les femmes sont extrêmement diverses. Elles se situent sur l’ensemble du spectre des idéologies et des préférences en matière de politique, et elles se trouvent dans tous les groupes économiques. À mon avis, inclure cette grande variété d’expériences dans le débat parlementaire améliorerait la démocratie délibérative. D’après moi, c’est certainement là l’avantage réel d’avoir un Parlement formé d’un nombre égal d’hommes et de femmes. » FEWO, Témoignages, 12 juin 2018, 1705, Mme Melanee Thomas, (professeure adjointe, Département de sciences politiques, Université de Calgary, à titre personnel).

[9] Mme Rachael Harder : « Ma prochaine question est pour Condition féminine. Vous avez exprimé clairement que le harcèlement est un obstacle auquel les femmes se heurtent qui pourrait les empêcher de se lancer en politique ou qui justifierait leur choix de ne pas le faire. Souvent, lorsque nous parlons de harcèlement, nous entendons les actions d’un homme à l’endroit d’une femme. Avez-vous des renseignements en ce qui concerne le harcèlement auquel les femmes se heurtent de la part de leurs collègues féminines? »

Mme Justine Akman : « Je ne connais aucune recherche qui s’est penchée là-dessus. »

FEWO, Témoignages, 5 juin 2018, 1700, l’hon. Rachael Harder (députée), et Mme Justine Akman (Bureau de la coordonnatrice de la situation de la femme, directrice générale, Politiques et relations extérieures)

[10] « Je dirais aussi que nous devons changer les mentalités et essayer d’avoir une politique de tolérance zéro pour ceux qui reculent dans ce dossier. Nous devons dire non, ce n’est pas acceptable de faire une blague sexiste lors d’un événement politique, ou non, ce n’est pas acceptable d’utiliser un langage qui ne peut s’appliquer qu’aux femmes, comme “crier en parlant” ou “être bosseuse”, ou des termes que les médias, par exemple, n’utilisent que dans un contexte féminin. À mon avis, c’est là que les hommes doivent intervenir davantage. » FEWO, Témoignages, 26 septembre 2018, 1545, M. William McBeath (directeur, Canadians for Democracy and Prosperity; membre du conseil de la section du sud de l’Alberta, À voix égales).

[11] « À mon avis, les partis politiques doivent créer des conditions pour encourager et donner aux femmes des chances égales de se présenter aux élections. Néanmoins, nous les femmes, nous devrions comprendre de notre côté que si nous voulons avoir une voix égale à celle des hommes, nous devons nous efforcer de renoncer à la partisanerie et travailler ensemble. C’est à nous de choisir si nous voulons être divisées par partisanerie et par idéologie, ou atteindre un consensus pour faire en sorte que les femmes soient élues au Parlement du Canada. AU lieu de faire de la politique un terrain de jeu pour la chasse au trésor, nous pourrions travailler ensemble. » FEWO, Témoignages, 26 septembre 2018, 1650, Mme Daniela Chivu (membre du Conseil national des femmes du Canada, à titre personnel).

[12] « Parmi les gestes concrets que nous pouvons tous poser, le plus simple est de demander aux femmes de faire acte de candidature. Si vous voyez une femme compétente, attablée au Tim Hortons ou ailleurs, à la ferme, qui vous parle de politique ou d’esprit communautaire, pourquoi ne pas simplement dire : “Hé, avez-vous déjà pensé à siéger au conseil de notre association de circonscription?” Ce sont là des initiatives de base, organiques, qui amènent littéralement les femmes à la table et qui ne sont pas nécessairement imposées par le gouvernement ou par une sorte de demande structurelle. » FEWO, Témoignages, 7 juin 2018, 1710, Mme Michaela Glasgow (à titre personnel).

[13] « Lorsque je dis que le gouvernement ne devrait rien faire, je ne veux pas dire que les gens au gouvernement ne devraient rien faire. Je vous encourage activement, vous et d’autres députés, à aller dans les écoles secondaires pour parler des femmes en politique. Parlez de la première femme à occuper un poste de ministre dans l’administration Diefenbaker, qui a mérité ce poste parce qu’elle se battait pour l’immigration et d’autres réformes du genre, et donnez aux gens des modèles auxquels ils peuvent aspirer. Faites part de vos expériences. » FEWO, Témoignages, 7 juin 2018, 1550, Mme Shal Marriot (à titre personnel).

[14] « Le travail qui consiste à remporter une mise en candidature se divise en quatre volets, soit le recrutement, la formation, la collecte de fonds et le réseautage. Il s'agit d'identifier un candidat, et, à l'occasion, de le persuader de se présenter; de l'encadrer lorsqu'il se heurte à des difficultés; de constituer une équipe de bénévoles et de professionnels pour appuyer la campagne d'investiture et de recueillir des fonds pour financer les activités de cette campagne; et d'établir des liens entre la candidate et son équipe et les principaux intervenants, les influenceurs et les électeurs de la circonscription, afin de bâtir une coalition gagnante de membres ou de partisans.” FEWO, Témoignages, 26 septembre 2018, 1530, M. William McBeath (directeur, Canadians for Democracy and Prosperity; membre du conseil de la section du sud de l’Alberta, À voix égales).

[15] « En ce qui concerne l’égalité des femmes et leur place à la table, l'homme devrait demander à la femme de la même façon que je demanderais à une femme de s’asseoir à une table avec moi. Je pense qu’en changeant ce discours, les femmes élues, et les élus en général, peuvent avoir une influence plus importante qu’elles ne le pensent parce que, si nous donnons constamment un portefeuille économique à un homme, ou si nous supposons qu’une femme ne voudrait pas de ce portefeuille, mais plutôt, disons, celui de la condition féminine, c’est que nous régressons. La meilleure chose à faire, c’est de s’assurer que tout est ouvert et accessible. » FEWO, Témoignages, 7 juin 2018, 1715, Mme Michaela Glasgow (à titre personnel).

[16] « Lorsque vous envisagez de faire de la politique active, comme je l’ai dit, si vous voulez une place à la table, vous prenez une chaise. Pour ma part, certains de mes plus grands partisans sont des hommes. Rachel est ici aujourd’hui et elle est l’une de mes plus grandes sources d'inspiration, mais au bout du compte, il y a aussi Jason Kenney qui a été un mentor et une source d’inspiration pour moi. John Barlow a été une grande source d’inspiration et de mentorat pour moi, ainsi que Drew Barnes. Ces gens, dans différents secteurs de l'administration publique, ont exercé une très grande influence en m’informant et en me motivant à aller de l’avant. » FEWO, Témoignages, 7 juin 2018, 1650, Mme Michaela Glasgow (à titre personnel).

[17] « J’aimerais également dire que nous ne pouvons y arriver sans les hommes, sans les 49 % d’hommes qui ont vécu cette expérience. J’ai aussi eu, soit dit en passant, des mentors masculins, et d'envergure: Robert Bourassa, Jean Chrétien et Jean Charest, pour n'en nommer que quelques-uns. Nous avons besoin du soutien des hommes. Le féminisme, ce n’est pas être contre les hommes. Je tiens à le souligner. Je n’y crois pas. Le féminisme a changé au fil des ans, et nous avons beaucoup d’hommes qui nous appuient. » FEWO, Témoignages, 7 juin 2018, 1715, Mme Eleni Bakopanos (membre du Conseil d’administration national, À voix égales).

[18] « Je crois que, pour atteindre l'objectif de mettre en nomination et d'élire des femmes plus compétentes, nous devons inverser la tendance récente aux niveaux provincial et fédéral, à savoir la réduction ou l'élimination pure et simple de la participation de tiers à l'investiture des partis politiques. » FEWO, Témoignages, 26 septembre 2018, 1530, M. William McBeath (directeur, Canadians for Democracy and Prosperity; membre du conseil de la section du sud de l’Alberta, À voix égales).