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HESA Rapport du Comité

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RÉSUMÉ

Le 7 mars 2016, le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes (le Comité) a convenu d’entreprendre une étude sur l’état de la résistance aux antimicrobiens (RAM) au Canada[1]. Le Comité a entendu des témoins lors de six réunions (deux en juin 2017 et quatre en novembre 2017) et il a reçu 17 mémoires liés à cette étude. Pendant ses réunions sur la RAM, le Comité a entendu des représentants gouvernementaux, des universitaires, des représentants d’organisations internationales et des intervenants œuvrant dans les domaines de la santé humaine et animale.

Un antimicrobien est une substance naturelle, semi-synthétique ou synthétique servant à limiter la croissance des microbes, comme les bactéries, les virus, les champignons et les parasites, qui peuvent causer des infections[2]. Au nombre des médicaments antimicrobiens figurent les médicaments antibiotiques, antiviraux, antifongiques et antiparasites. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) explique que « [la] résistance aux antimicrobiens [RAM] survient lorsqu’un micro-organisme (bactérie, virus, champignon ou parasite) subit des modifications de telle sorte que les médicaments utilisés pour soigner l’infection qu’il provoque deviennent inefficaces[3] ». La RAM peut se produire naturellement ou à la suite de l’utilisation d’antimicrobiens, mais l’utilisation inappropriée d’antimicrobiens dans les soins de santé, l’assainissement, la santé animale et la production alimentaire augmentent son émergence et sa propagation[4].

La RAM est « à l’heure actuelle l’une des plus importantes menaces pour la santé auxquelles le monde est confronté » et elle a des répercussions importantes tant à l’échelle nationale qu’internationale[5]. Les vastes répercussions de la RAM toucheront plus particulièrement les pays à moyen et à faible revenu. Il s’agit d’un problème de taille au Canada. De fait, plus de 18 000 patients hospitalisés contractent des infections résistantes aux antimicrobiens chaque année, selon l’Agence de la santé publique du Canada[6].

Des organisations internationales, de même que différents pays, prennent diverses mesures pour lutter contre la RAM. Des pays ont adopté des approches novatrices, comme des pratiques en matière de diagnostic et d’ordonnance, afin de promouvoir la gérance des antimicrobiens. Au Canada, des organisations du secteur public et du secteur privé s’efforcent de lutter contre la RAM. Bon nombre de ces activités sont coordonnées par l’entremise de deux plans stratégiques principaux : Résistance et recours aux antimicrobiens au Canada : cadre d’action fédéral[7] et Lutter contre la résistance aux antimicrobiens et optimiser leur utilisation : un cadre d’action pancanadien[8]. Le cadre d’action pancanadien de 2017 comporte quatre grands éléments : la surveillance, la prévention et le contrôle des infections, l’intendance, la recherche et l’innovation.

En ce qui concerne l’approche adoptée par le Canada, les témoins qui ont comparu devant le Comité ont souligné qu’il fallait améliorer la surveillance et les données, améliorer la gérance (particulièrement en dehors du cadre hospitalier) et financer davantage la recherche et l’innovation.


[1]              Chambre des communes, Comité permanent de la santé (HESA), Procès-verbal, 1re session, 42e législature, 7 mars 2016.

[2]              Agence de la santé publique du Canada (ASPC), Système canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens – Rapport de 2016, septembre 2016.

[3]              Organisation mondiale de la santé, Qu’est-ce que la résistance aux antimicrobiens?, juillet 2017.

[4]              HESA, Témoignages, 13 juin 2017, 1100 (Dr Howard Njoo, sous-administrateur en chef de la santé publique, sous‑ministre adjoint par intérim, Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses, Agence de la santé publique du Canada).

[5]              Ibid.

[6]              Gouvernement du Canada, Résistance et recours aux antimicrobiens au Canada : cadre d’action fédéral, octobre 2014.

[7]              Ibid.