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HESA Rapport du Comité

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SOMMAIRE

Le 7 mars 2016, les membres du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes (« le Comité ») ont convenu d’étudier l’état du système canadien de don et de greffe d’organes et de tissus et d’examiner les conclusions ainsi que la mise en œuvre des recommandations issues de Passons à l’action : Plan stratégique pour faciliter le don et la greffe d’organe et de tissu au Canada. Dans le cadre de leur étude, ils ont tenu deux réunions, qui ont eu lieu les 7 et 9 mai 2018 et au cours desquelles ils ont entendu tout un éventail de témoins, dont des représentants de la Société canadienne du sang et d’organismes provinciaux de don et d’obtention d’organes, des chercheurs, des fournisseurs de soins de santé et des représentants d’organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé. Leurs témoignages se sont principalement concentrés sur le rôle que pourrait jouer le gouvernement fédéral dans le renforcement du système canadien de don et de greffe d’organes.

Des témoins ont déclaré que, bien que le nombre de dons de donneurs décédés se soit nettement amélioré au cours des 10 dernières années, il reste encore du travail à faire pour réaliser le potentiel du Canada en matière de don et de greffe d’organes. Quelque 4 492 Canadiens figuraient sur la liste d’attente de dons au Canada en 2016, et 260 d’entre eux sont décédés la même année en attente d’une greffe[1]. Des témoins ont aussi expliqué que l’accès aux programmes de don et de greffe continue d’être inéquitable. Même si certains territoires ou provinces sont considérés comme des centres d’excellence en matière de don et de greffe, d’autres n’ont pas les ressources et la capacité nécessaires pour adopter des pratiques exemplaires à ce sujet. Qui plus est, le public connaît mal le don d’organes, et il y a peu de discours publics dans ce domaine. Autrement dit, au Canada, le consentement au don d’organes entraîne également des difficultés. Enfin, des témoins ont expliqué qu’il faut procéder à davantage de recherches et améliorer la collecte de données pour contribuer à détecter les donneurs d’organes potentiels dans les systèmes de soins de santé et améliorer les résultats des traitements pour les greffés.

Le gouvernement fédéral pourrait contribuer à renforcer le système canadien de don et de greffe d’organes en prenant les mesures suivantes :

  • promouvoir l’adoption de pratiques exemplaires en matière de don et de greffe dans toutes les provinces et tous les territoires;
  • Investir dans des campagnes nationales d’éducation et de sensibilisation du public afin de favoriser entre les membres de la famille les discussions au sujet du don d’organes;
  • Multiplier les possibilités pour les Canadiens de faire connaître leur décision à ce sujet;
  • Financer à long terme la recherche et la collecte de données afin que la greffe d’organes se traduise par de meilleurs résultats en matière de santé pour les Canadiens.

Les membres du Comité conviennent avec les témoins que, pour contribuer à renforcer le système canadien de don et de greffe d’organes dans ces secteurs, le gouvernement fédéral doit jouer un rôle de leadership, et ils estiment qu’un système de don et de greffe plus accessible et plus équitable au Canada passe par une collaboration plus étroite entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, laquelle se réalisera si la Société canadienne du sang joue un rôle plus important dans la coordination des dons et des greffes d’organes à l’échelle du pays. Les membres du Comité sont d’avis que les sept recommandations de leur rapport appuient la réalisation de ces objectifs.


[1] HESA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 9 mai 2018, 1550 (Dre Lori West, directrice du Programme national de recherche en transplantation du Canada).