La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, c’est toujours intéressant de siéger à la Chambre, surtout après la confusion qu’on vient d’avoir avec le vote. Pour ce qui est du projet de loi , le projet de loi d'exécution du budget, là je peux dire qu’il n’y a ni confusion ni ambiguïté: c’est la catastrophe complète. En fait, ce ne devrait pas être un projet de loi d'exécution du budget, mais plutôt un projet de loi sur la rénovation du pays, car lorsqu’on affiche des résultats économiques aussi désastreux qu’en ce moment, il faut procéder non seulement à d’importantes rénovations, mais aussi à un changement de culture radical au sein du gouvernement.
La circonscription de Lambton—Kent—Middlesex se trouve dans le Sud-Ouest de l’Ontario. C’est une circonscription essentiellement rurale, qui compte un certain nombre de petites et moyennes entreprises. En fait, il n’y a pas de grande entreprise dans ma circonscription. On y trouve de vaillants travailleurs, des membres et des familles de la classe moyenne qui se lèvent chaque matin pour aller travailler. Certains sont des entrepreneurs dynamiques, qui créent de la richesse et des emplois, ce qui est loin d’être la caractéristique principale de ce budget. Ces entrepreneurs contribuent en fait à stimuler la création d’emplois, et c’est parce qu’ils ont réussi à surmonter des périodes difficiles et qu’ils ont su prendre le taureau par les cornes pour survivre, jusqu’à la présentation de ce budget du moins.
Ce qui a marqué des circonscriptions comme la mienne, pendant la dernière campagne électorale, c’était les discours des libéraux sur ce qu’ils allaient faire. En fait, ce n’était pas des discours sur ce qu’ils allaient réellement faire, mais seulement des promesses.
Nous étions dans nos circonscriptions la semaine dernière, à l’occasion de la Semaine de la Légion, pour célébrer et remercier les anciens combattants de notre grand et beau pays. Nous avons remercié les anciens combattants qui sont encore en vie, mais nous avons aussi commémoré le souvenir de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour que nous puissions vivre aujourd’hui dans ce pays qui est le nôtre et que nous puissions avoir des débats sur des questions qui intéressent les Canadiens. Nous avons célébré la Semaine de la Légion et avons remercié tous ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour notre grand et beau pays, sans oublier les anciens combattants encore en vie qui étaient présents. Il est important de célébrer le rôle des militaires, qui sont prêts à défendre non seulement le Canada, mais aussi bien d’autres pays.
Or, quand le gouvernement ne tient pas ses promesses, comme c’est le cas du gouvernement actuel, cela brise le coeur de bien des gens. Le gouvernement n’a pas attendu trois ou quatre ans après l’élection; il l’a fait dans les jours et les semaines qui ont suivi son assermentation. Cela nuit à la crédibilité non seulement du gouvernement au pouvoir, mais aussi de nous tous qui sommes élus, car la population en conclut qu’elle ne peut plus faire confiance aux élus. C’est fort regrettable. Je vais expliquer pourquoi le non-respect des promesses a un impact aussi délétère dans ma circonscription et, j’en suis sûr, dans tout le pays.
Pendant la campagne électorale, l’actuel a déclaré qu’un gouvernement libéral proposerait un tout petit déficit aux Canadiens, de l’ordre de 10 milliards de dollars. C’est ce qu’on nous a seriné pendant toute la campagne. Quelques semaines après l’arrivée au pouvoir des libéraux — pas après un an, mais après seulement quelques semaines —, ce déficit de 10 milliards de dollars est passé à 30 milliards.
C’est trois fois plus que ce qui avait été prévu. Quand on parle de milliards de dollars, les Canadiens moyens se représentent difficilement ce qu’est 1 milliard de dollars, mais ils savent ce que cela signifie.
Je vais donner un exemple de ce que cela signifie, parce que c’est ce qui arrive lorsque les libéraux ne font pas ce qu’ils ont promis de faire et qu’ils s’attendent à ce que les Canadiens ordinaires les croient quand ils disent que ce n’est pas très important. C’est ce que les libéraux voudraient nous faire croire.
Un petit entrepreneur va voir son banquier pour lui soumettre une proposition, avec plan d’entreprise à l’appui. Il explique à la banque ou à l’établissement de prêts que voilà son plan d’entreprise, qu’il a besoin de millions de dollars pour le mener à bien, et qu’il a l’intention de rembourser de telle façon. Dans son plan d’entreprise, il parle de croissance. Six semaines plus tard, il retourne voir son banquier pour lui dire qu’il a toujours le même plan d’entreprise, mais qu’avec le déficit qu’il prévoit, il a dorénavant besoin non pas de 1 million, mais de 3 millions de dollars.
Je ne sais pas si des députés du parti d’en face ont déjà exploité une entreprise. Peut-être qu’aucun d’entre eux n’a eu à préparer un plan d’entreprise pour le soumettre à un établissement financier. Mais si un petit entrepreneur faisait exactement ce que je viens de décrire, et ç'aurait pu être le cas de n’importe quel entrepreneur de ma circonscription, le banquier lui aurait montré la porte.
La différence, c’est que le banquier ne peut pas montrer la porte au gouvernement, parce que ce sont les contribuables qui sont les prêteurs. Peut-être que dans quatre ans ceux-ci décideront de lui montrer la porte. Les libéraux ont promis de réduire l’impôt des petites entreprises, mais ils n'acceptent jamais de renoncer à des revenus générés par l’impôt.
Ils avaient aussi promis que les recettes fiscales resteraient les mêmes, car ils allaient prendre aux plus riches ce qu’ils allaient donner aux plus pauvres et aux gagne-petit. Les recettes fiscales devaient donc rester les mêmes. Il a fallu trois semaines pour découvrir que ce n’était pas le cas, et qu’il y avait un déficit de 2 milliards de dollars à ce chapitre.
Le fait est qu’à l’heure actuelle, le gouvernement n’a absolument aucune crédibilité. Il a maintenant une dette qui monte en flèche. Les libéraux ne savent pas comment ils pourront la rembourser. Lorsqu’on demandé au et au , à la période des questions aujourd’hui, comment ils allaient équilibrer le budget, ils n’ont pas su quoi répondre. Le a indiqué plus tôt qu’il ne savait pas quel serait le déficit.
Je dis aux citoyens canadiens et aux propriétaires de petites entreprises ainsi qu’à leur famille que nous sommes très préoccupés. Nous sommes aux prises avec un déficit qui augmente et une dette qui s’est accrue à un point tel que, selon certains, il nous en coûtera 5 milliards de dollars de plus par année pour le paiement des intérêts. Là d’où je viens, lorsqu’on se trouve dans un trou, on considère qu’il vaut mieux cesser de creuser.
Toutefois, j’ai l’impression que les libéraux ne pensent pas comme cela. Ils s’amusent à faire de gros déficits, croyant qu’ils vont s’en sortir en dépensant. Je ne sais pas où une telle méthode a fonctionné. Sur le plan des affaires, cela ne marche tout simplement pas.
Je vois qu’il ne me reste plus de temps. C’est avec grand plaisir que je répondrai aux questions, mais je crains qu’avec ce budget les libéraux aient trahi les Canadiens et rompu leurs promesses. Malheureusement, je n’appuierai pas ce projet de loi d’exécution du budget et mon parti non plus.
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Monsieur le Président, c’est avec grand plaisir que je prends la parole au sujet du projet de loi , Loi n
o 2 portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 22 mars 2016 et mettant en oeuvre d’autres mesures.
Je suis ravi d’intervenir pour discuter d’un budget offrant une aide indispensable à la classe moyenne et misant sur une forte économie. Comme nous le savons tous, quand les Canadiens de la classe moyenne ont plus d'argent pour épargner, investir et stimuler l'économie, tout le monde y gagne.
Le renforcement de la classe moyenne signifie que les travailleurs canadiens peuvent s’attendre à un bon niveau de vie et à un meilleur avenir pour leurs enfants. Quand l'économie fait le bonheur de la classe moyenne, tout le pays se porte bien.
Nous devons faire pour nos enfants et petits-enfants ce que nos parents et grands-parents ont fait pour nous. Nous offrons par exemple aux familles canadiennes une aide supplémentaire pour composer avec le coût élevé associé à l'éducation des enfants. Notre gouvernement a instauré la nouvelle Allocation canadienne pour enfants, une mesure plus simple, libre d'impôt et plus généreuse qui remplacera les prestations fédérales existantes. Grâce à l’Allocation canadienne pour enfants, neuf familles canadiennes sur dix recevront des prestations mensuelles plus élevées, et des centaines de milliers d’enfants échapperont à la pauvreté.
Dans ma province d’origine, Terre-Neuve-et-Labrador, les familles recevront, dans le cadre d’un investissement sur deux ans, environ 112 millions de dollars aux termes de la nouvelle Allocation canadienne pour enfants. Ce nouvel investissement permettra aux familles et aux parents seuls de mieux subvenir aux besoins quotidiens de leurs enfants.
Je suis heureux de travailler au nom de tous les Téneliens — qui ont été abandonnés pendant une décennie par l’ancien gouvernement fédéral et négligés d’un point de vue administratif par un gouvernement provincial conservateur — afin d'offrir d'immenses avantages à notre province.
Nous avons par exemple pu offrir à Terre-Neuve-et-Labrador un fonds de stabilisation de 31 millions de dollars, 68,2 millions pour les ports pour petits bateaux, près de 110 millions pour l’Université Memorial, et une garantie de prêt additionnelle de 2,9 milliards de dollars pour le projet de Muskrat Falls. C'est sans compter plus de 235 millions de dollars pour des projets d’infrastructure municipale, ainsi qu'un investissement supplémentaire de 78 millions de dollars de Parcs Canada dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Grâce à la nouvelle approche coopérative entre les gouvernements provincial et fédéral, nous offrons des investissements plus solides à notre province. Nous prenons aussi soin des travailleurs téneliens et canadiens, afin de mieux les préparer dès maintenant à une retraite beaucoup plus sûre.
À ce titre, je suis ravi qu’en tant que gouvernement nous proposions des modifications stratégiques et novatrices du Régime de pensions du Canada. Certaines des choses que nous faisons et qui assureront une retraite plus sûre et stable aux Canadiens qui travaillent fort comprennent: l’accroissement du montant de la pension de retraite et aussi, chose très importante pour moi, l’accroissement des pensions de conjoint survivant et des pensions d’invalidité ainsi que des avantages postérieurs au départ à la retraite en fonction du montant des cotisations supplémentaires versées et du nombre des années au cours desquelles ces cotisations ont été versées; l’accroissement du maximum des gains admissibles de 14 % à partir de 2025; la possibilité de verser des cotisations supplémentaires à compter de 2019; la création du compte supplémentaire du Régime de pensions du Canada et la comptabilisation des fonds qui s’y rattachent; l’inclusion des cotisations supplémentaires et l’accroissement des prestations dans les dispositions de la loi qui portent sur l’examen financier; et l’autorisation donnée au gouverneur en conseil de prendre des règlements en rapport avec ces dispositions.
Je suis très fier de travailler au nom de mes électeurs de la grande circonscription d’Avalon et de faire partie d’un gouvernement qui croit que tous les Canadiens méritent de prendre leur retraite dans la sécurité et la dignité après une vie de dur travail. Je suis de plus heureux de parler d’un point de vue très personnel concernant les avantages actuels du Régime de pensions du Canada.
Au début de 2000, j’ai perdu ma femme, décédée après avoir lutté longtemps et courageusement contre le cancer. À l’âge de 40 ans, j’ai accepté la responsabilité d’élever mon jeune fils pour assurer son bien-être et lui donner une éducation qui allait contribuer à assurer son avenir. Après avoir écouté ici certains des députés d’en face, je suis troublé par le fait qu’ils utilisent de l’information déformée pour donner un aspect négatif sans fondement aux avantages réels et authentiques du Régime de pensions du Canada.
Nous avons entendu les députés d’en face lancer négligemment des chiffres et des faits et déclarer que 20 % des Canadiens ne bénéficient pas de leurs investissements dans le Régime de pensions du Canada parce qu’il ne reste personne pour recevoir la pension de conjoint survivant. Je ne crois pas que ceci représente des faits réels ni que ce soit utile dans ce débat.
De plus, les députés d’en face ont déclaré que les personnes investissent des centaines de milliers de dollars dans le Régime de pensions du Canada et reçoivent à peine 2 500 $ en retour. Encore une fois, ces déclarations des députés sont malheureuses et ne font rien pour assurer un débat instructif et fondé sur des faits à la Chambre. Le Régime de pensions du Canada et la retraite sont importants pour un grand nombre de Canadiens et nous devons prendre des décisions stratégiques qui permettront d’améliorer les prestations futures.
D’après mon expérience personnelle, bien que les prestations ne soient pas énormes car ma femme est décédée jeune — elle avait 37 ans —, je reçois des prestations de survivant depuis le décès de ma femme en 2000. De plus, mon fils recevait une contribution mensuelle du Régime de pensions du Canada pendant ses années d’études secondaires et postsecondaires. Contrairement à ce que les députés d’en face veulent nous faire croire, cette prestation a certainement représenté une aide financière pour mon fils et moi-même.
Nous savons tous qu’aujourd’hui les Canadiens de la classe moyenne travaillent plus fort que jamais, mais beaucoup craignent de ne pas mettre assez d’argent de côté pour leur retraite. Chaque année, de moins en moins de Canadiens ont une pension de l’employeur sur laquelle ils peuvent compter. En tant que gouvernement responsable ayant pris l’engagement de renforcer et de faire croître la classe moyenne, nous avons pris à l’égard des Canadiens l’engagement de renforcer le RPC afin de les aider à atteindre leur objectif de prendre une retraite solide, sûre et stable. À présent, nous apportons au RPC des modifications pertinentes qui permettront aux Canadiens de prendre leur retraite avec plus d’argent en poche.
Après des années de dur labeur, tous les Canadiens doivent pouvoir jouir de leur retraite dans la dignité et la sécurité, et nous avons pris des mesures importantes pour faire en sorte que ce soit le cas. Lorsque le et ses homologues provinciaux ont commencé à discuter de l’avenir des fonds de pension, ils ont su profiter de l’occasion pour donner un nouvel élan à leur collaboration afin que les choses se fassent. Grâce à l’accord qu’ils ont signé, les pensions de retraite que les Canadiens vont toucher représenteront non plus le quart, mais le tiers de leur salaire. Autrement dit, les Canadiens auront plus d’argent à leur disposition quand ils prendront leur retraite. De plus, parce que nous voulons être sûrs d’avoir les moyens de financer ces mesures, nous allons les faire entrer en vigueur petit à petit entre 2019 et 2025. Ces changements vont aider tous les Canadiens, à toutes les étapes de leur vie: grands-parents, parents et enfants.
Les Canadiens retraités doivent pouvoir jouir de leur liberté. Ils ne devraient pas avoir à redouter de devoir vendre leur maison ou de trouver un emploi à temps partiel. L’augmentation des cotisations au RPC entreront en vigueur, de façon progressive, à partir de 2019. C’est une mesure responsable qui donne aux entreprises et aux travailleurs le temps de s’ajuster à la hausse des cotisations qui accompagne la bonification de ce programme. Le gouvernement du Canada va améliorer la prestation fiscale pour le revenu de travail afin de compenser l’augmentation des cotisations au RPC, pour les travailleurs à faible revenu qui sont admissibles, et il va permettre la déduction fiscale des cotisations majorées des employés au Régime de pensions du Canada.
Comme je l’ai dit tout à l’heure, le gouvernement a déjà pris des mesures pour aider les familles à faire face à l’augmentation des frais liés à l’éducation des enfants, notamment avec l’entrée en vigueur de l’Allocation canadienne pour enfants. Nous avons réduit les impôts de la classe moyenne, et maintenant nous augmentons les prestations de retraite grâce à un RPC bonifié. Nous venons également en aide aux personnes âgées en augmentant la prestation complémentaire maximale du Supplément de revenu garanti d’un montant pouvant aller jusqu’à 947 $ par an pour les personnes âgées seules les plus vulnérables. Cette mesure permettra d’améliorer la sécurité financière d’environ 900 000 personnes âgées vivant seules au Canada. Nous avons également ramené à 65 ans l’âge d’admissibilité à la Sécurité vieillesse et au Supplément de revenu garanti.
En guise de conclusion sur le projet de loi , j’aimerais dire qu’il n’a jamais été aussi important de savoir répondre aux besoins des électeurs de nos circonscriptions, et de faire tout ce que nous pouvons pour renforcer la classe moyenne, bonifier les allocations familiales et assurer des pensions de retraite adéquates aux travailleurs Canadiens.
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Monsieur le Président, j’ai le plaisir de prendre la parole au sujet du projet de loi , Loi n
o 2 portant exécution de certaines dispositions du budget de 2016.
J’aimerais me concentrer sur ma circonscription, York-Centre, cette magnifique collectivité diversifiée que je représente, et voir en quoi les mesures budgétaires contenues dans ce projet de loi aident la classe moyenne de ma circonscription.
Je crois beaucoup à la communication avec les électeurs, non seulement durant les campagnes électorales, mais aussi entre les élections. C'est en étant à l'écoute de leurs préoccupations et leurs priorités que je peux en faire état à la Chambre et ainsi les représenter pleinement. La fin de semaine dernière, j’ai organisé dans ma circonscription un événement sur le thème du café pris avec le député. Je m’installe dans quatre cafés différents, pendant une heure chaque fois, et j’invite les membres de la collectivité à me faire part de leurs inquiétudes. C’est une excellente façon de communiquer directement avec mes électeurs et aussi d’appuyer de petites entreprises de la région.
Je rencontre des gens de York-Centre et d’autres régions chaque jour. Nous discutons. Ils me disent à quel point ils apprécient les mesures prises jusqu’ici par le gouvernement. Je discute avec des parents ayant de jeunes enfants qui bénéficient désormais du soutien dont ils ont besoin pour joindre les deux bouts. L’Allocation canadienne pour enfants présentée dans ce budget, dont les prestations seraient indexées à l’inflation grâce à ce projet de loi, est un programme révolutionnaire qui aide la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
J’ai rencontré beaucoup trop de familles qui ont de la difficulté à couvrir leurs dépenses. Ce sont des mères seules qui doivent élever leurs enfants avec un seul revenu. Ce sont des parents dont le salaire n’augmente pas, contrairement aux coûts que représente le fait d’élever une famille. Voilà pourquoi le gouvernement a instauré la nouvelle Allocation canadienne pour enfants. Elle aide les familles canadiennes à composer avec le coût élevé associé au fait d'élever des enfants.
L’Allocation canadienne pour enfants est plus simple. La plupart des familles reçoivent un seul paiement par mois, libre d’impôt. Les familles ne paient aucun impôt sur ces prestations. L’Allocation cible mieux ceux qui en ont le plus besoin. Les familles à faible ou à moyen revenu reçoivent plus d’argent, et celles dont le revenu est plus élevé reçoivent moins d’argent qu’elles n’en recevaient en vertu de l’ancien régime.
De plus, l’Allocation est beaucoup plus généreuse. Les familles qui en bénéficient recevront une augmentation moyenne de près de 2 300 $ au cours de l’année de prestations 2016-2017. En vertu de l’Allocation canadienne pour enfants, neuf familles sur 10 reçoivent des prestations mensuelles plus élevées, ce qui permet de sortir des centaines de milliers d’enfants canadiens de la pauvreté. Pour nous assurer que les prestations correspondent au coût de la vie, elles seront indexées. Je ne saurais trop insister sur l’importance de cet investissement pour la classe moyenne au Canada et, plus particulièrement pour ma circonscription, York-Centre.
Une quantité incroyable de jeunes familles habitent York-Centre et y élèvent leurs enfants. Cependant, alors que notre collectivité croît, notre infrastructure doit croître au même rythme et s’y adapter. Lors de mes discussions avec mes électeurs, plusieurs d’entre eux m’indiquent qu’ils sont inquiets de voir à quel point leur quartier est affecté par une infrastructure vieillissante. Ils se demandent aussi comment s’ajuster à la densité grandissante de leur voisinage. Ils sont préoccupés par le transport, leur capacité à se rendre au travail à l’heure et à rentrer à la maison à une heure raisonnable.
C’est ridicule qu’une personne qui habite dans York-Centre et qui travaille au centre-ville de Toronto doive prendre deux heures pour se rendre au travail, alors que le trajet devrait prendre moins 45 minutes. C’est ridicule d’attendre une heure dans le trafic pour avancer de 500 mètres. Je n’exagère pas. C’est la réalité quotidienne vécue par un nombre beaucoup trop élevé de mes électeurs.
Sur la rue Dufferin, à l’angle de l’avenue Finch, deux voies de communication de York-Centre, l’engorgement est presque constant. Les résidants de ma circonscription qui attendent l’autobus doivent patienter pendant pratiquement une heure avant de pouvoir monter dans un bus. Les résidants, les entreprises et notre économie souffrent en raison de ces dures réalités. Tous les ans, cette intersection est quasiment en tête de liste des pires routes selon le sondage annuel sur la conduite automobile que publie la CAA. C’est un autre exemple de nos infrastructures qui tombent en ruine.
Il existe un consensus selon lequel investir dans l’infrastructure serait la bonne chose à faire. C’est une autre raison qui fait que je suis fier de ce gouvernement qui veut investir dans l’infrastructure de notre pays.
Quand nous investissons dans notre pays et nos collectivités, en plus d’aider les Canadiens dès maintenant, nous investissons dans une croissance économique supérieure à long terme. Nos enfants et les enfants de nos enfants bénéficieront de ces avantages.
Dans le budget de 2016, le gouvernement s’engage à doubler la somme consacrée aux infrastructures au cours des 10 prochaines années, ce qui comprend le financement réservé au transport en commun. Nous travaillons en collaboration avec les trois ordres de gouvernement afin de créer un système de transports en commun rapide qui sera utile aux collectivités pendant des années.
De quoi cela a-t-il l’air? Dans York-Centre, nous constatons que les investissements dans les transports se généralisent. La ligne de métro Spadina, qui se termine dans ma circonscription à Downsview, sera prolongée grâce à des fonds fédéraux, et nous prévoyons que le nouveau tronçon sera inauguré l’an prochain. Et ce n’est que le début. L’ambitieux plan d’investissement sur 10 ans dans les infrastructures que le gouvernement a présenté est effectivement audacieux; il stimulera la croissance et aidera le pays et York-Centre à redémarrer.
Cela ne se limite pas au transport. L’infrastructure communautaire et les investissements dans le logement abordable aideront à rendre nos villes et nos collectivités plus agréables et plus abordables.
York-Centre dispose d’un parc de logements abordables vieillissant, ce qui a des répercussions négatives sur les familles. Il y a 97 000 familles sur la liste d’attente de le société de logement communautaire de Toronto. Et comme notre population vieillit, nous manquerons également de logements abordables pour répondre aux besoins des aînés.
Presque chaque jour, des électeurs me disent qu'ils se demandent s’ils pourront se permettre de prendre leur retraite; cela comprend ceux qui veulent prendre leur retraite et ceux qui y sont déjà. Ils s’inquiètent, car ils ne savent pas s’ils pourront rester dans leur foyer. C’est pourquoi je suis heureux que le budget de 2016 prévoie un investissement de 2,3 milliards de dollars sur deux ans pour faire en sorte que les Canadiens aient davantage accès à des logements abordables.
Beaucoup plus que le simple aspect matériel, les infrastructures sont un élément clé de tout développement social collectif. C’est la raison pour laquelle le gouvernement reconnaît qu’il est essentiel d’investir dans les infrastructures afin de donner aux municipalités les éléments de base dont elles ont besoin pour assurer à tous les Canadiens un niveau de vie élevé.
Investir dans les infrastructures publiques, c’est créer de bons emplois bien rémunérés. C’est protéger l’environnement et améliorer la santé publique. C’est aussi créer des centres de loisirs et culturels où les gens peuvent enrichir leur existence et renforcer leurs liens sociaux.
En juin dernier, j’ai eu le privilège d’annoncer le financement du nouveau campus du Centre communautaire juif à York-Centre. Cet investissement permettra d’offrir aux jeunes familles, aux étudiants et aux personnes âgées une incroyable quantité de ressources, soit des installations et des programmes de loisirs et de conditionnement physique, des programmes axés sur le bien-être et sur la santé, sur les activités artistiques et culturelles et sur l’éducation de la petite enfance. Les collectivités en santé, actives et bien reliées entre elles sont plus heureuses et cet investissement changera vraiment la vie de ceux et de celles qui vivent et travaillent à York-Centre et à Toronto-Nord.
Après avoir déménagé ici en provenance de l’Écosse alors que j’étais adolescent, ma mère et moi fréquentions le centre communautaire juif de Bathurst, où cet agrandissement se fera. Il s’agissait d’une ressource essentielle pour nous lorsque nous nous sentions comme des étrangers dans cette grande ville. C’est un sentiment, je sais, qui est partagé par de nombreux nouveaux immigrants aujourd’hui, dont bon nombre qui vivent dans York-Centre. Je me souviens du plaisir que j’avais à suivre des cours d’art dramatique et les programmes de sports dans le gymnase. Mes propres enfants ont aussi vécu cette expérience positive en ce même lieu.
À titre de députés, nous comprenons les besoins criants des jeunes familles, des nouveaux immigrants et des aînés, pour ne nommer que quelques-uns des groupes qui bénéficieront immédiatement de l’investissement dans l’infrastructure communautaire.
Je crois avoir clairement démontré les avantages du plan économique du gouvernement tel que présenté dans le budget de 2016 et qui serait mis en oeuvre par le projet de loi . Je suis fier des investissements que nous avons faits et que nous continuerons de faire pour renforcer et faire croître notre économie.
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Monsieur le Président, lorsqu’on est confronté à 200 pages de texte de loi, il est parfois très difficile de mettre un visage humain sur les répercussions que les mesures à l’étude pourront avoir. Je suis ici aujourd’hui justement pour faire cela.
Les citoyens de ma circonscription m’ont élue pour parler haut et fort en leur nom ici, à Ottawa. C’est ce que je vais faire aujourd’hui. Je veux donner aux députés un petit cours sur ce que c’est que de vivre en Alberta ces jours-ci et sur ce que cela représente pour les citoyens de ma circonscription. En 2014, l’économie de l’Alberta comptait pour 20 % du PIB du Canada, alors que les habitants de cette province ne représentent environ que 12 % de la population du pays. Nous avons toujours fourni plus que notre part. Nous avons toujours appuyé la notion de l’appartenance au pays dans son ensemble. Nous ne nous sommes jamais plaints à ce sujet.
Des gens d’autres parties du pays nous ont regardés et tournés en ridicule et ils ont dénigré nos industries, mais nous avons toujours contribué à l’économie du Canada. Nous avons toujours été là pour le Canada. Nous avons contribué des milliards de dollars pour la péréquation qui ont servi à appuyer des provinces où les gouvernements avaient failli à la tâche, comme cela a été le cas des libéraux en Ontario, qui ont gaspillé des milliards de dollars dans des projets inutiles, et jamais nous ne nous sommes plaints.
Les Albertains, et tout particulièrement les citoyens de ma circonscription, ne sont pas seulement ces statistiques; ce sont des personnes. Actuellement, des milliers de ces gens sont sans travail, des milliers. En un an seulement, le taux de chômage de l’Alberta, tout spécialement à Calgary et dans ma circonscription, est passé à près de 10 %, alors qu’il était auparavant au niveau du taux national. Réfléchissons-y une seconde. Réfléchissons à ce que cela représente pour une région de vivre une chute aussi radicale du taux d’emploi dans une aussi courte période de temps.
Tout le monde est touché. Tous les Albertains connaissent quelqu’un qui a un proche au chômage. Ce peut être la mère, le père, le conjoint, un enfant, un voisin, la gardienne, un professeur, tout le monde. Savons-nous ce que cela fait à une collectivité? Cela l’anéantit. Cela prive une collectivité de son âme.
Lorsque je rentre à la maison et que je parle avec les gens, ils sont furieux parce qu’ils veulent travailler. Nous sommes des gens fiers. Nous ne voulons pas des beaux discours du gouvernement. Nous voulons de l’action. L’âme même de notre province en dépend.
Le taux de vacance s’élève à 30 % au centre-ville de Calgary. Des aires, des étages entiers d’immeubles au centre-ville de Calgary sont vacants actuellement. Pensons à tous ces gens qui sont actuellement assis à la maison et qui attendent simplement de travailler. Ils veulent tout simplement contribuer à l’économie canadienne, mais ils ne le peuvent pas.
De temps à autre, je tiens un salon de l’emploi ou des carrières dans ma circonscription et, habituellement, quelques dizaines de personnes se présentent. C’est un salon de services auquel participent des établissements d’enseignement et divers employeurs. Or, plus de 500 personnes se sont présentées un samedi avant-midi. Il y a eu une liste d’attente pour l’événement organisé dans une église. C’est dire à quel point la situation est mauvaise.
Ces gens ne peuvent pas payer leur pension alimentaire, ils se font saisir leurs véhicules, et le temps des Fêtes approche. Leurs cartes de crédit sont pleines, leur indemnité de départ est épuisée, et ils se demandent comment ils vont arriver à subvenir aux besoins de leur famille. Ils ne pensent même pas aux cadeaux de Noël pour l’instant. On a de plus en plus recours aux banques alimentaires. À la une de notre journal local, il y avait un article suggérant que les femmes de Calgary vont devoir se prostituer pour joindre les deux bouts. Les députés savent-ils ce que c’est que de vivre avec un conjoint qui est sans emploi depuis un an? En ont-ils la moindre idée?
J’espère que personne ici n’aura à vivre cela. C’est ce qui se passe en ce moment dans ma circonscription, et pourtant, nous avons ce document, ici. Les députés savent-ils ce qu'il contient? Absolument rien pour ma circonscription, rien du tout.
Les Albertains regardent cela et se demandent où est leur gouvernement et pourquoi il n'y a rien pour eux dans le projet de loi. Il n’y a rien pour eux, excepté une énorme augmentation d’impôt. Ils sont à plat, ils ont fait leur part, mais le gouvernement veut leur soutirer une plus grande part de l’argent qu’ils ont durement gagné pour le gaspiller sur des mesures inefficaces.
Parlons-en un peu. Comment le gouvernement va-t-il leur soutirer encore plus d’argent? D’abord en imposant une taxe sur le carbone. Il n’y a pas de place pour un débat pragmatique sur le changement climatique, avec le gouvernement, ni au sujet des travailleurs du secteur de l'énergie qui sont sans emploi, dans ma circonscription, en ce moment. On dit d’eux qu’ils sont sales. Le gouvernement utilise des termes comme « emplois propres » ou « emplois sales ». C’est une déclaration morale sur la vie des gens de ma circonscription.
Quand le gouvernement établit ou impose un prix de 50 $ la tonne sur le carbone, quels effets cela a-t-il? Est-ce que cela contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre? Non. Le gouvernement peut-il produire des données sur l’élasticité des prix du carbone qui démontrent que la demande va réellement diminuer à ce prix? Non, il ne le peut pas.
Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie qu’il instaure essentiellement une TPS, une augmentation de la TPS à un moment où notre province est en très mauvaise posture. C’est une grave erreur et c’est un gros problème, et tout est là-dedans. Voici un cadeau pour l’Alberta.
L’autre chose que le gouvernement essaie de faire, en ce moment, c'est de paralyser les petites entreprises. Le gouvernement a fait un grand numéro à propos des petites entreprises il y a un an. Il a essayé de les courtiser, mais nous en sommes à un point où, selon un sondage publié aujourd’hui même, 94 % des petites entreprises de l’Alberta n’ont aucune confiance dans notre gouvernement provincial. Voici un gros indicateur qui montre que nous devrions investir dans les entreprises en Alberta: 94 % des petites entreprises n’ont plus confiance dans le gouvernement provincial. Et que fait le gouvernement actuel?
Une voix: Il impose une taxe sur le carbone.
L’hon. Michelle Rempel: Une taxe sur le carbone, oui, monsieur le Président, c’est très utile à ce stade-ci.
Le gouvernement augmente les cotisations au RPC. Cela équivaut à une taxe sur la masse salariale. Dans le climat actuel des affaires, cela revient à obliger les petites entreprises à se demander: « Devrais-je conserver deux employés ou un seul? » Voilà ce que cela signifie.
Le gouvernement augmente les cotisations à l’assurance-emploi.
C’est ce qu'il fait avec ce projet de loi. Ce n’est pas un plan. C’est une feuille de route de 200 pages qui indique comment gaspiller l’argent de mes concitoyens. Je ne peux pas appuyer cette mesure.
Pourquoi le gouvernement ne parle-t-il pas de la façon de retenir la main-d’œuvre qualifiée? Pourquoi le ne parle-t-il pas de la façon de mettre en œuvre des fonds pour l’infrastructure et de redonner du travail aux travailleurs de la construction en Alberta? Pourquoi le gouvernement traite-t-il l’Alberta comme une petite merde dont tout le monde se fiche? C’est le traitement que le gouvernement actuel réserve à mes concitoyens depuis plus d’un an. Nous en avons assez.
J’ai regardé ce qui est arrivé avec le Brexit — oh, et je voudrais mentionner à mes concitoyens que, tandis que je prononce ce discours, des députés libéraux d’en face se moquent de moi. Ils se moquent des habitants de ma circonscription.
J’ai regardé ce qui est arrivé avec le Brexit et je sais que, si nous n’avons pas un espace où tous peuvent connaître la prospérité et où nous n’émettons pas de jugements de valeur sur l’efficacité d’une industrie ou sur son rôle, si nous n’avons pas une conversation pragmatique, s’il n’y a qu’une politique dictée avec condescendance par les élites intellectuelles qui n’humanisent pas ce qui se passe, alors nous avons échoué dans notre rôle de législateurs. Je ne laisserai pas cela se produire. J’espère vraiment que le gouvernement repensera sa taxe sur le carbone à la lumière de ce qui se passe aux États-Unis. Je suis absolument en faveur d’une politique intelligente sur le changement climatique qui n’a pas de répercussions défavorables sur notre province et notre pays.
L’autre chose que j’espère que le gouvernement fera, tandis qu’il met en œuvre ce gâchis d’augmentation des impôts, c’est de cesser de dénigrer les électeurs de ma circonscription et de commencer à défendre les intérêts de toutes les régions du pays, y compris l’Alberta. Lorsque les députés disent qu’il ne s’agit que des prix des produits de base et que ceux-ci rebondiront, ce n’est pas le cas. Lorsqu’ils demandent ce qu'il faudrait pour que nous appuyions leur taxe sur le carbone, ils devraient comprendre que l’industrie ne se résume pas aux PDG. Il faut penser aux travailleurs, les gens qui sont sans travail à la maison en ce moment même. Ce sont eux que nous devons aider.
La réalité est que nous sommes des gens fiers. Nous ferons notre part. Nous défendrons ce qui est juste. Nous défendrons les intérêts du Canada. Cependant, nous ferons entendre notre voix. Nous ne nous tairons pas. J’encourage tous mes concitoyens qui veulent que leur voix soit entendue à participer aux activités du Groupe de travail pour l'emploi en Alberta que mes collègues conservateurs de l’Alberta ont mis en œuvre. Je les encourage à se manifester, à écrire à ces députés du centre-ville de Toronto qui interviennent à la Chambre et disent qu’il n’y a pas de problème, qu’il ne s’agit que d’emplois sales et que nous n’avons pas besoin de nous en soucier. Il s’agit du Canada, et si nous ne défendons pas les intérêts de l’Alberta, si nous n’avons pas une Alberta forte, nous n’avons pas un Canada fort.
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Monsieur le Président, c’est avec plaisir que j'interviens en faveur du projet de loi .
D'entrée de jeu, je vais parler de ma circonscription, Surrey—Newton, qui bénéficiera directement des mesures décrites dans le budget du gouvernement.
À l’instar du reste de Surrey, ma circonscription est soumise à la pression provoquée par la migration des 1 200 personnes qui s'établissent chaque mois dans notre ville.
Surrey—Newton accueille une classe moyenne forte et toutes sortes de familles. Il y a des enfants et des personnes âgées. Parce que les résidants s'intéressent vivement aux enjeux économiques et aux mesures budgétaires présentées au printemps dernier, je tiens à souligner quelques-uns des éléments les plus avantageux pour mes concitoyens.
La nouvelle Allocation canadienne pour enfants constitue un grand pas en avant dans la reconnaissance de la pression financière que subissent les familles de la classe moyenne avec enfants. La nouvelle prestation consolidée est plus facile à comptabiliser, elle est indexée en fonction du niveau de revenu et elle est globalement plus généreuse que le système précédent.
Aujourd'hui, les familles peuvent recevoir jusqu'à 6 400 $ par année par enfant de moins de 6 ans. Pour chaque enfant de 6 à 17 ans, les familles peuvent toucher jusqu'à 5 400 $ par année. Ce n'est pas négligeable, puisque les statistiques révèlent que 9 familles sur 10 ont vu leurs prestations augmenter dans le cadre du nouveau plan qui est entré en vigueur le 1er juillet 2016. En moyenne, il s'agit d'une hausse totalisant environ 2 300 $ par famille.
D'après ce que j'ai pu entendre, cette augmentation a un effet positif considérable sur le budget des ménages dans .
Par ailleurs, l'immense majorité des aînés apprécie les changements proposés à la Loi sur la sécurité de la vieillesse, qui ramèneront à 65 ans l'âge d'admissibilité tout en faisant augmenter le Supplément de revenu garanti, d'un montant maximal de 947 $.
Selon la circonscription qu'ils représentent, tous les députés rencontrent des aînés vulnérables à revenu fixe. Le budget vise à remplir la promesse de répondre aux besoins des personnes les plus susceptibles de connaître l'instabilité financière, soit les aînés et les jeunes familles qui tentent de se tailler une place dans la société.
En fait, on peut dire que le budget accorde la priorité aux gens: le gouvernement est résolu à améliorer le sort des familles de la classe moyenne et des aînés au moyen de mesures concrètes et ciblées.
Cela ne signifie pas, toutefois, qu'il ne tient pas compte de la situation dans sa globalité lorsqu'il s'agit de mesures pour améliorer le climat économique du pays.
Je vais parler brièvement de deux choses précises.
La première est le nombre de changements qui permettront d'exercer un meilleur contrôle sur la fiscalité. Le budget le fait en éliminant un grand nombre d'échappatoires et de politiques qui permettent que des milliards de dollars d'impôts non payés passent sous le radar. Le gouvernement estime que les sociétés multinationales ne devraient jamais pouvoir accumuler des avantages fiscaux qui leur valent d'être considérées différemment des travailleurs canadiens de la classe moyenne.
En collaborant avec le G20 et l'OCDE et en veillant à ce que les dispositions des deux sur l'évasion fiscale soient appliquées, nous empêchons les mégaentités commerciales de fonctionner isolément à l'intérieur du Canada.
Il doit y avoir des conséquences pour celles qui évitent de payer leur juste part tout en menant des activités dans notre pays, car les recettes actuellement perdues par le présent gouvernement sont autant de dollars qui pourraient être consacrés aux citoyens canadiens.
Cela m'amène à dire que le gouvernement examine aussi les besoins en infrastructures du pays et investit dans des travaux pour l'avenir.
Par exemple, dans la ville de Surrey, les résidants et les commerces doivent composer avec un réseau de transport en commun qui ne suffit pas à la demande. Comme je l'ai mentionné plus tôt, 1 200 personnes déménagent à Surrey tous les mois. Pour faire face à cette demande, la ligne du train léger de Surrey est l'un des projets les plus importants et urgents dans le Grand Vancouver en ce moment. Il est absolument indispensable si nous voulons suivre la croissance de la ville de Surrey.
Le fait est que, le Canada affichant le plus faible ratio dette-PIB parmi les pays du G7, le moment est propice pour construire et investir dans l'avenir. Il n'y a pas que le gouvernement qui est de cet avis; des économistes de tout le pays en disent autant.
Pour tout dire, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a récemment conseillé vivement au gouvernement de dépenser davantage en infrastructure pour stimuler la croissance à long terme et éviter le ralentissement. Je vais citer directement M. Poloz. Il a dit:
Un investissement gouvernemental qui est ciblé et destiné à favoriser la croissance a de fortes chances de rapporter gros. En effet, il stimulera la croissance économique pour tous les utilisateurs des infrastructures, ce qui, bien sûr, génèrera des recettes fiscales et fera rouler le système.
Pour répondre aux propos alarmistes des députés d'en face, je répète ce que M. Poloz a affirmé au sujet du déficit: « Le Canada est en très bonne situation financière, et il n'y a pas lieu de s'inquiéter à l'heure actuelle. »
L'administration précédente faisait des annonces qui ne se matérialisaient jamais et omettait souvent de remettre le financement promis. L'actuel gouvernement entend faire le contraire en faisant des investissements concrets qui dynamiseront notre économie, maintenant et durant les prochaines décennies. En effet, il entend investir dans les Canadiens qui en ont le plus besoin et ceux dont les dépenses stimuleront la croissance économique. Le gouvernement investit dans les infrastructures des villes de partout au Canada, car il sait qu'il ne sert à rien de présenter un budget qui ne profite pas à la population.
Nous comprenons que pour changer la vie quotidienne des personnes et des familles, il faut des mesures énergiques faisant partie d'un plan réalisable, et pas seulement des annonces faites pour des raisons politiques.
Je suis très fier d'appuyer ce projet de loi d'exécution du budget. Je suis à même de constater les changements dans la vie des habitants de la circonscription de Surrey—Newton et de tous les Canadiens. En tant que député, c'est la chose qui me satisfait le plus, et je ne la tiens jamais pour acquise.
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Monsieur le Président, c’est avec plaisir que je prends la parole à la Chambre ce soir pour parler du projet de loi . Au nom des habitants de Niagara-Centre, je prends la parole aujourd’hui au sujet de ce que ce budget signifiera pour ma collectivité, notre région et les particuliers et les entreprises de Welland, Thorold, St. Catharines, Port Colborne, et toute la région de Niagara.
Depuis l’année dernière, lorsque j’ai été élu pour la première fois, j’ai participé à trois consultations sur le budget fédéral dans ma circonscription et dans la région de Niagara. La première était en janvier dernier pour veiller à ce que les préoccupations et les aspirations de mes électeurs soient incluses dans le budget de 2016. À l’occasion de cette réunion, j’ai rencontré les représentants de plus de 15 organismes de service social, de groupes d’immigration, de groupes environnementaux, de groupes de lutte contre la pauvreté, d’associations commerciales, de chambres de commerce, de syndicats, et aussi de nombreux autres dirigeants communautaires.
La deuxième consultation au cours de l’hiver dernier a eu lieu en compagnie du , le député de , qui s’est joint à moi et à 12 maires de la région de Niagara, au président régional de Niagara, à divers membres de conseils et à des agents de développement économique de la région qui souhaitaient tous renouer le dialogue avec le gouvernement fédéral.
À chacune de ces réunions, le message a été très clair. Les résidants de Niagara en général et de Niagara-Centre en particulier tenaient à s’assurer que le gouvernement fédéral respectait ses promesses pour aider les Canadiens: primo, établir un climat propice aux affaires et apte à garantir la compétitivité du Canada dans une économie mondiale en transformation; secundo, aider les Canadiens à acquérir les habiletés et les connaissances nécessaires à leur réussite dans un monde en mutation; tertio, bâtir, en partenariat avec les provinces et les administrations municipales, les infrastructures de base qui sont nécessaires à la santé et à la sécurité de la population et des entreprises, infrastructures qui représenteront un tremplin vers la réussite pour les années à venir; quarto, faire en sorte que ces interventions respectent le principe du triple résultat en répondant aux exigences économiques, environnementales et sociales.
La semaine dernière, le député de et moi avons tenu une consultation prébudgétaire relativement au budget de 2017. La plupart des intervenants ont souligné la qualité des résultats du budget de 2016 et de la vision à long terme qui sous-tend les programmes mis de l’avant en mars dernier. Les autorités régionales, les maires, les groupements d’entreprises, les fournisseurs de services sociaux et les représentants de l’Université Brock et du Collège Niagara, de concert avec les autres chefs de file de la région, ont une fois de plus affirmé vouloir faire fond sur le budget de 2016 et poursuivre la mise en œuvre de partenariats entre le gouvernement fédéral et la population de ma circonscription, Niagara-Centre, sans négliger celle de l’ensemble de la région de Niagara.
Ces trois consultations officielles m’ont permis, à moi comme à mes concitoyens, de nous réunir avec les représentants des administrations municipales, de fournisseurs de services sociaux, de regroupements d’entreprises et d'établissements d’enseignement pour discuter en toute transparence des façons de renforcer les partenariats entre ces groupes et le gouvernement fédéral tout en comblant les besoins de centaines de résidants de ma circonscription ainsi que des Canadiens de la classe moyenne et de ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
Les résidants de Niagara-Centre ont témoigné des bienfaits du budget de 2016. Dans ma circonscription, nous avons institué un conseil des aînés, un groupe de personnes âgées enthousiastes qui tiennent des rencontres tout au long de l'année avec mon personnel et moi pour discuter des façons dont les gouvernements et les fournisseurs de services peuvent aider les aînés à mener une vie saine, autonome et enrichissante. Le conseil des aînés de Niagara-Centre appuie la Loi sur la sécurité de la vieillesse, qui fournit aux couples à faibles revenus forcés de vivre séparément pour des raisons indépendantes de leur volonté une allocation calculée exclusivement sur le revenu du bénéficiaire.
Dans ma circonscription toujours, nous avons créé un conseil de la jeunesse. Il réunit des jeunes motivés et inspirants qui fréquentent l’école secondaire, un établissement collégial ou l’université ainsi que de jeunes chefs d’entreprises. Ce sont les chefs de file d’aujourd’hui. Leurs réunions tout au long de l’année alimentent ma confiance dans l’avenir de Niagara-Centre et de l’ensemble de la région de Niagara. Le conseil de la jeunesse est galvanisé par l’augmentation des investissements consentis par le gouvernement aux établissements postsecondaires du Canada, comme l’Université Brock ou le Collège Niagara, tous deux établis dans ma circonscription, Niagara-Centre.
Ils sont aussi très favorables à l’augmentation du soutien aux familles de classe moyenne et à celles qui travaillent fort pour en faire partie.
Le montant de l’aide fédérale pour les droits de scolarité collégiaux ayant été augmenté, ils réclament maintenant davantage d’aide pour les services de santé mentale. Ils accordent en fait la priorité, au nom de tous les Canadiens, à l’amélioration des services de santé mentale.
Dans ma circonscription, de nombreuses familles travaillent fort pour subvenir aux besoins de leurs enfants afin qu’ils puissent réussir. C’est précisément ce que fait l’Allocation canadienne pour enfants. Au début de septembre, lorsque nous étions nombreux à préparer nos enfants à la rentrée, j’ai entendu des mères et des pères de ma circonscription dire à quel point l’Allocation canadienne pour enfants leur était utile. Par exemple, une famille ayant un revenu de 65 000 $ par année et deux enfants d’âge scolaire a reçu un chèque de 500 $, libre d’impôt, en septembre; cet argent a servi à payer des fournitures scolaires, des vêtements, l’inscription à des équipes sportives, l’inscription à des activités culturelles ou théâtrales et des aliments nutritifs pour le repas du midi.
Mon bureau de circonscription, à Welland, a accueilli de nombreux parents travailleurs de Port Colborne, de Thorold, de Welland, de St. Catharines-Sud ainsi que de l’extérieur de la circonscription, qui sont venus se renseigner sur l’Allocation canadienne pour enfants. J’ai eu de nombreuses conversations avec des parents qui sont passés pour nous remercier et pour me dire à quel point l’Allocation canadienne pour enfants leur est utile. Étant père moi-même, c’était incroyable pour moi de voir l’effet que ce programme a sur les familles qui tiennent à ce que leurs enfants aient toutes les chances de réussir.
Le budget de 2016 illustre comment le gouvernement fédéral peut créer des partenariats avec les administrations municipales, les fournisseurs de services sociaux et le milieu des affaires, sans oublier les vaillants Canadiens, pour stimuler l'économie, soutenir la prochaine génération de gens d'affaires et d'innovateurs, et faire en sorte que les Canadiens aient le soutien dont ils ont besoin pour réussir aujourd’hui et demain.
Le budget de 2016 est axé sur les partenariats qui mènent à la construction d'infrastructures solides tout en créant de bons emplois. Il fait une grande place au soutien des travailleurs canadiens. Selon trois consultations budgétaires à ce jour, plusieurs réunions de comités consultatifs de jeunes et de personnes âgées ainsi que des consultations auprès de groupes du milieu des affaires, d'universités, de collèges, de groupes de lutte contre la pauvreté, de groupes de défense des immigrants et d'autres organismes communautaires, c’est ce que les gens de Niagara-Centre réclament du gouvernement.
Encore une fois, il s’agit de respecter le principe du triple résultat en répondant aux exigences économiques, sociales et environnementales. Les vaillants Canadiens et les familles de la classe moyenne de Niagara et d’ailleurs constatent ainsi dans le budget de 2016 que le gouvernement du Canada travaille avec eux et qu'il est à l'écoute de leurs besoins et de leurs préoccupations pour favoriser leur succès aujourd’hui tout en assurant celui des générations futures. Il s’agit d’un gouvernement réceptif et responsable.
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Monsieur le Président, je m'intéresse à la question des transports depuis que je suis à la Chambre et je m'y suis aussi intéressé dans mon ancienne vie, à titre de maire durant 14 ans. Cela me tient à cœur, comme beaucoup de Canadiens, non seulement au regard d’une stratégie des transports, mais aussi d’une stratégie économique globale qui irait de pair et qui s’harmoniserait bien avec une grande stratégie nationale des transports.
À Niagara, nous sommes la première porte d’entrée désignée de l’Ontario, la toute première de la province de l’Ontario. Tout récemment, le gouvernement fédéral a désigné Niagara à titre de seule zone de commerce international désignée de l’Ontario, afin que les activités de planification et de développement économique locales tiennent également compte de la façon de favoriser des possibilités accrues de commerce transfrontalier, de circulation des biens et de tourisme à Niagara.
L’ampleur internationale de telles plaques tournantes exige la mise en place d’importantes infrastructures de transport connexes pour faciliter la circulation rapide et efficiente des biens et des personnes. Il n’y a pas de meilleur moment qu’aujourd’hui pour commencer à envisager ces stratégies, non seulement pour favoriser une meilleure économie, mais aussi pour investir de manière plus appropriée dans les infrastructures.
Le résultat est l’établissement d’une grappe économique, de grappes d’entreprises complémentaires, de compétences, de professions, d’établissements de recherche, d’entités des domaines des arts et du divertissement, d’établissements d’enseignement, et d’autres facteurs se conjuguant pour faire des villes de notre pays, pas seulement de Niagara, des vecteurs de croissance et d’innovation.
En fait, comme l’indique le rapport découlant de l'examen de la Loi sur les transports au Canada: « Les systèmes de transport et de communication favorisent la cohésion urbaine, mais aussi des liens indispensables, autant entre les villes qu’entre les pays du monde, qui sont si essentiels à la prospérité économique. » Le rapport précise également qu’un système de transport intégré renforcera et améliorera la performance économique du Canada sur la scène internationale.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole à propos du projet de loi .
J’aimerais profiter de cette occasion pour exposer un certain nombre de préoccupations que suscite ce projet de loi. J’aimerais discuter en particulier des répercussions de la nouvelle banque de l’infrastructure sur les circonscriptions rurales comme celle d’Essex, et sur l’ensemble de l’économie canadienne.
La privatisation éventuelle de nos infrastructures publiques est extrêmement inquiétante. Lorsque le gouvernement ouvre notre pays aux investisseurs privés qui contrôlent des réserves de capitaux qui valent des billions de dollars, cela affaiblit la capacité du gouvernement de fournir des infrastructures efficaces aux collectivités canadiennes. Les investisseurs privés n’investissent pas au Canada par pure bonté; ils s’attendent à un rendement sur leurs investissements.
Ce rendement aura un coût. Il nuira par exemple à la capacité d’une famille de travailleurs d’inscrire ses enfants à une école de hockey. Ou encore à la capacité d’une personne âgée de payer ses médicaments d’ordonnance dont le prix est déjà élevé. Nous devons nous demander si les autoroutes à péage et les frais d’utilisation sont la meilleure façon de financer nos infrastructures. Quel sera l’effet des projets d’infrastructures privatisées sur l'économie des petites collectivités, sur les propriétaires de petites entreprises et sur le coût de la vie pour les Canadiens qui travaillent dur?
Les libéraux proposent de réunir des capitaux publics pour cette nouvelle banque de l’infrastructure en vendant des biens publics. Ils prévoient ensuite réunir des capitaux privés en privatisant les ponts, les routes et les chemins de fer nouvellement construits. La hausse des tarifs du transport en commun augmentera directement les dépenses des Canadiens. Donner le contrôle de ces nouveaux projets aux investisseurs privés ne fait pas partie du mandat du gouvernement libéral. Le terme « recyclage d'actifs » a été employé pour désigner ce fabuleux plan, mais il s’agit en réalité de « privatisation d'actifs ».
La plateforme libérale proposait de mettre à profit la cote de crédit élevée du gouvernement canadien pour encourager les municipalités et les provinces à investir dans les infrastructures par l’entremise de financement à faible taux, mais ce n’est pas ce que le gouvernement a présenté. Les libéraux veulent plutôt vendre les nouvelles infrastructures aux investisseurs privés pour pouvoir financer les taux de rendement élevés qui seront offerts à ces investisseurs.
Je suis très préoccupée par le fait que le Parti libéral n’a jamais parlé de privatiser nos infrastructures au cours de la dernière campagne électorale. Les députés se rappelleront peut-être que cette campagne a duré plusieurs mois et que les libéraux ont eu amplement l’occasion de mentionner leur plan. Leur plan, qui a maintenant été révélé, expose le motif réel de la banque de l’infrastructure, qui consiste à privatiser encore plus nos infrastructures publiques.
Au nom de la population de la circonscription d’Essex, je dois demander quelles seront les conséquences pour le travailleur moyen de ma circonscription. Les conséquences, ce seront des augmentations des péages et des tickets modérateurs. Les routes à péage n’améliorent pas la santé financière des Canadiens. Elles font gonfler le coût des factures mensuelles.
Les électeurs de ma circonscription connaissent déjà les maux qu’engendre la privatisation des projets d’infrastructure. Le pont Ambassador est un ouvrage privé qui appartient à un milliardaire de 89 ans qui contrôle et tient en otage ce lien commercial vital entre le Canada et les États-Unis. Le pont menace de tomber en ruine et met en péril la sécurité du public. Il est impératif de construire le nouveau pont Gordie Howe.
Tous les jours, entre 8 000 et 10 000 camions traversent la frontière. Ce pont représente 700 milliards de dollars d’échanges commerciaux par année entre nos deux pays. La semaine dernière, j’ai rencontré les représentants d’une entreprise de transformation du poisson de Kingsville. Ils m’ont dit que le retour de leurs camions de livraison du Michigan était une source d’énormes retards. Ces retards taxent leur usine en temps comme en argent.
Les péages ne sont pas une solution. Les péages de l’autoroute 407 à Toronto, un exemple des nombreux échecs des partenariats public-privé, ont tellement augmenté que plus personne ne veut l’utiliser. Est-ce un modèle à reproduire ailleurs?
Un peu plus tôt aujourd’hui, j’en ai discuté avec ma mère, qui m’a dit qu’elle n’empruntait jamais la 407 parce que c’est trop cher. Elle n’en a tout simplement pas les moyens. Un aller simple coûte 30 $ à mes parents. Ce sont des retraités. C’est une dépense additionnelle qu’ils n’ont tout simplement pas les moyens de faire.
Dans ma circonscription, Essex, les petites entreprises créent de bons emplois locaux et jouent un rôle important pour la vitalité de nos collectivités. L’engagement non tenu de la campagne électorale des libéraux sur la réduction du fardeau fiscal des petites entreprises coûtera cher aux propriétaires de ces entreprises et amenuisera leurs marges de manoeuvre. Au lieu d’embaucher un travailleur additionnel, ils mettront de l’argent de côté pour payer leurs impôts. Ce reniement, comme la construction d’autoroutes que les voyageurs n’ont pas les moyens d’emprunter, nuit aux collectivités rurales et aux employeurs locaux.
Les employeurs de ma circonscription éprouvent déjà des difficultés à attirer les citadins à venir travailler à la campagne. Nous n’avons pas de transports en commun. Pour nous déplacer, nous devons utiliser nos véhicules personnels. J’ai rencontré un bon nombre de ces employeurs qui m’ont fait part de leurs difficultés à maintenir leurs effectifs. L’instauration de nouveaux péages fera du tort à tous les employeurs des circonscriptions rurales du Canada.
Je suis également fière de ma collectivité et de sa production viticole de classe mondiale. Selon les estimations, l’industrie viticole canadienne apporte 8 milliards de dollars par année à notre économie. Ce montant ne représente qu’une fraction de son potentiel. Des viticulteurs comme Colio Estates, Cooper’s Hawk, Mastronardi Estates, Oxley Estates, Colchester Ridge Estates, Muscedere, North 42 Degrees, Sprucewood Shores Estates et Viewpointe Estates ne sont que quelques exemples des vignobles de ma région et des entreprises extraordinaires qu’ils ont créées et qui constituent des attractions touristiques importantes et rentables. Ces entreprises viticoles sont des employeurs locaux qui attendent du gouvernement fédéral qu’il soutienne leurs innovations. Ils attendent du gouvernement le dépôt d’un budget qui dirige effectivement l’investissement public vers les entreprises à forte croissance, comme celles de notre secteur agricole. Le présent budget n’apporte rien à ces propriétaires de petites entreprises.
Les services Internet à large bande représentent une autre priorité pour ma circonscription sur le plan de l'infrastructure. Comme députée représentant les collectivités rurales parsemant la circonscription d’Essex, je me réjouis de l’engagement pris par le gouvernement d’améliorer l’accès aux services Internet à large bande. Dans ma circonscription, nous espérons des mises à niveau importantes et une augmentation de la couverture des services sans fil. C’est une très bonne nouvelle.
Par contre, en matière d’aide aux agriculteurs, les engagements prévus dans le budget ne répondent pas aux attentes exprimées par les intéressés. Le budget ne contient aucune disposition pour donner suite aux promesses de compensations faites aux agriculteurs pour les pertes qu’entraîneront les accords commerciaux comme le Partenariat transpacifique et l’Accord économique et commercial global et l’insistance du gouvernement à ratifier ces accords. La semaine dernière, le gouvernement a enfin annoncé la mise en œuvre d’un plan de compensation pour les agriculteurs, mais ce plan ne compense pas toutes les pertes qu'ils pourraient subir. Ces accords commerciaux menacent les secteurs soumis à la gestion de l’offre alors qu’il serait temps de soutenir les exploitations agricoles familiales et de veiller à ce qu’elles disposent des outils aptes à assurer leur viabilité.
Le budget libéral comporte d’importantes lacunes. Où sont les engagements à aider les aînés qui peinent à joindre les deux bouts et à planifier leur retraite? Où sont les engagements à investir dans les soins à domicile? Où sont les engagements à réduire les frais de garde? Dans mon bureau de circonscription, nous aidons les familles à demander l'Allocation canadienne pour enfants. Il y a seulement une semaine, nous avons aidé une mère seule qui a de la difficulté à obtenir cette prestation parce qu'elle doit se conformer à des exigences très strictes pour prouver qu'elle et son conjoint sont séparés. Nombre de parents se plaignent du manque de places abordables en garderie. La nouvelle Allocation canadienne pour enfants ne contribue nullement à régler ces problèmes.
Il y a également des gens de ma circonscription qui ont été touchés par la débâcle du système de paie Phénix. On m’a souligné des cas d’étudiants qui n’avaient pas été payés convenablement pour leur emploi d’été, de femmes qui reprenaient le travail après un congé de maternité et dont le versement du salaire était interrompu. Ce sont des situations extrêmement stressantes, puisque la plupart des gens vivent d’un chèque de paie à l’autre et ne disposent tout simplement pas de réserves financières suffisantes pour attendre pendant des mois le versement de leur traitement. Ce sont quelques exemples de problèmes auxquels sont confrontés les électeurs de ma circonscription.
Le Parti libéral a fait campagne en promettant un vrai changement. Le budget nous amène à nous interroger sur la signification de ce vrai changement ou, ce qui est plus inquiétant, sur les vrais bénéficiaires de ce prétendu changement.
Le 20 octobre dernier, nous avons appris que les libéraux avaient confié à Credit Suisse, une firme d’investissement spécialisée dans les privatisations, le mandat de les conseiller sur les avantages de privatiser les aéroports canadiens. Selon toutes probabilités, Credit Suisse recommandera la privatisation. En plus de la question de l’augmentation des frais pour les Canadiens, la privatisation des aéroports soulève des préoccupations au sujet de la sécurité. Il pourrait y avoir des conséquences importantes pour les voyageurs, ainsi que pour la sécurité publique en général. Qu’est-ce qu’on va privatiser ensuite? Les postes frontaliers?
Je désire souligner quelques-unes des autres priorités de ma circonscription touchant l’infrastructure. La circonscription d’Essex est desservie par une compagnie de chemin de fer d’intérêt local appelée Essex Terminal Railway. Ce service est essentiel pour nous. L’industrie des chemins de fer d’intérêt local a présenté plusieurs demandes en prévision du budget de 2016, mais elle n’a pas été entendue. Manifestement, des investissements dans les chemins de fer d’intérêt local stimuleraient l’offre de services et les perspectives économiques régionales. Le budget est muet sur cette question.
J’invite instamment le gouvernement à revoir en profondeur son projet de banque de l’infrastructure. Les privatisations ont de nombreux effets pervers, et je doute sérieusement que la banque proposée réponde aux intérêts de mes concitoyens et aux besoins de ma circonscription. Pour ces raisons, je voterai contre le projet de loi .
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Monsieur le Président, il y a juste un an aujourd’hui, les Canadiens nous ont demandé de faire deux choses: les aider, eux et leur famille, et faire croître notre économie.
S’il y a bien eu une croissance économique au cours de la dernière décennie, nous savons qu’elle a été trop lente et que ses retombées n’ont pas été assez vastes. Les familles de la classe moyenne voient croître l’économie, mais elles n’ont pas eu l’impression de prendre le dessus. C’est pourquoi nous avons fait campagne en promettant d’appuyer la classe moyenne tout en favorisant la croissance économique.
Nous avons été parmi les premiers pays du monde à appliquer une démarche de croissance qui renforce la classe moyenne, et les gens sont à l’écoute. Notre démarche qui consiste à appuyer la classe moyenne tout en favorisant la croissance de notre économie nous attire les éloges et une attention positive dans le monde.
Le Financial Times a écrit que le Canada est une lueur d’espoir. D’après le Wall Street Journal, le Canada illustre à merveille la stratégie de croissance globale du Fonds monétaire international. La présidente du FMI, Christine Lagarde, a salué notre approche et a dit qu’elle espérait qu’elle deviendrait virale.
Dans un numéro récent, le magazine The Economist a traité de l'approche du Canada avec un article annoncé en page couverture et intitulé « Liberty moves north ». Je cite l'article: « [...] le monde devrait remercier le Canada de lui rappeler ce que bien des gens risquent d'oublier, soit que la tolérance et l'ouverture favorisent la sécurité et la prospérité au lieu de les menacer. »
Si le budget et l'approche du gouvernement remportent ce genre d'appui, je suis fermement convaincu que c'est parce que nous axons nos efforts sur les bonnes choses.
Le gouvernement est tout particulièrement fier de son premier budget. C'est un budget qui accorde la priorité aux gens et aux familles. Il prévoit des investissements qui aideront considérablement à faire croître la classe moyenne. C'est la première étape d'un plan à long terme qui a pour objectif de redonner espoir à la population et de relancer l'économie, dans l'intérêt de tous les Canadiens. Le budget est axé sur les gens. Il est axé sur une croissance économique à long terme qui profitera à tous les Canadiens.
Le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui, Loi no 2 d'exécution du budget de 2016, mettra en vigueur les mesures présentées dans le budget de 2016. Ce budget donne un coup de pouce à la classe moyenne du Canada, qui est au coeur de l'économie du pays.
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement a réduit les impôts de neuf millions de Canadiens et a instauré l'Allocation canadienne pour enfants, ce qui améliorera le sort de neuf Canadiens sur 10. La nouvelle allocation, que les Canadiens reçoivent depuis juillet dernier, sortira 300 000 enfants de la pauvreté. C'est tout un exploit.
Cette année, les familles ont plus d'argent à dépenser pour des programmes sportifs, des leçons de musique et d'autres activités pour leurs enfants. Mieux encore, l'Allocation canadienne pour enfants est plus simple, plus juste et libre d'impôt, contrairement au régime de prestations pour enfants ambigu et injuste qu'elle remplace.
En gros, depuis le 1er juillet, les familles peuvent recevoir chaque année jusqu'à 6 400 $ par enfant de moins de 6 ans et 5 400 $ par enfant de 6 à 17 ans. La deuxième loi d'exécution du budget indexe cette prestation au taux d'inflation afin qu'elle serve les Canadiens, aussi bien aujourd'hui que dans l'avenir.
Une politique publique ambitieuse de ce genre nécessite une assiette fiscale fiable. Il faut donc demeurer vigilant face aux problèmes croissants de l'évasion fiscale et de l'évitement fiscal à l'échelle internationale. Partout dans le monde, les gouvernements s'unissent pour lutter contre ces pratiques. Dans le budget de 2016, nous avons adopté une mesure importante pour renforcer cette lutte: 444 millions de dollars en nouveaux fonds sont affectés à l'Agence du revenu du Canada pour sévir contre les fraudeurs fiscaux.
La deuxième loi d'exécution du budget mettra en oeuvre des dispositions clés liées à la lutte internationale. En vertu de la norme commune de déclaration, on s'attend à ce que les institutions financières canadiennes mettent en place des procédures destinées à cibler les comptes appartenant à des non-résidents et qu'elles déclarent l'information concernant ces comptes à l'Agence du revenu du Canada. De la même façon, les autorités fiscales étrangères recueilleront auprès de leurs institutions financières des informations sur les comptes détenus par les ressortissants d'autres pays, dont le Canada. L'Agence du revenu du Canada officialisera les ententes d'échange de renseignements avec les pays étrangers, après s'être assurée que chacun d'eux possède une capacité adéquate et dispose de mesures de protection appropriées. Ensuite, les renseignements des comptes financiers commenceront à être échangés de façon réciproque et bilatérale. L'adoption de la norme commune de déclaration est une nouveauté importante à l'échelle internationale, nouveauté qui facilitera l'observation de la loi et éliminera les possibilités d'évasion fiscale. Voilà un objectif que partage l'ensemble des députés de la Chambre. Le Canada continuera de collaborer avec la communauté internationale afin d'assurer une réaction cohérente et uniforme aux pratiques d'évitement fiscal.
Comme tous les députés le savent, le budget de 2016 prévoit également d'importants investissements dans les infrastructures, une étape cruciale qui permettra d'assurer la croissance de l'économie canadienne et le renforcement de la classe moyenne. Les investissements dans le logement abordable, la large bande, les routes, le transport en commun et le traitement des eaux usées sont tous importants aux yeux des gens de Newmarket—Aurora et, je le suppose, de tous les Canadiens. Il s'agit d'une facette importante du budget, laquelle contribuera à la croissance de l'économie pour les années à venir.
En ce moment, le Canada a le meilleur ratio dette-PIB de tous les pays du G7. C'est le temps de faire des emprunts. C'est le temps d'investir dans les Canadiens. C'est le temps d'investir dans une croissance durable. Ce sont des investissements grandement nécessaires. C'est le moment parfait. Il n'existe pas de meilleure politique pour stimuler l'économie à court terme, à moyen terme et à long terme que ces engagements importants en matière d'investissements dans l'infrastructure. C'est pourquoi je suis tellement fier de cet élément du budget.
Nous avons organisé une consultation prébudgétaire dans ma circonscription, Newmarket—Aurora, en vue du budget de 2017. Cela m'a permis de parler avec des membres de mon conseil régional et de leur demander quelles étaient leurs plus grandes priorités en infrastructure. Personne ne sera surpris d'apprendre que les réseaux d'aqueduc, les routes, les transports en commun, et surtout les logements abordables étaient au haut de leurs listes. Je vis dans une région du pays qui connaît une forte croissance. Cela pose des difficultés aux administrations municipales et régionales. Comme député qui les représente, je suis content de défendre leurs priorités en leur offrant des investissements importants dans l'infrastructure. Cela aidera mes partenaires régionaux et municipaux à mieux servir les gens de Newmarket et d'Aurora. Quand nous nous penchons sur ces importantes politiques, nous pensons tous à la façon dont elles vont toucher nos circonscriptions. Une chose est sûre, la situation est bonne pour les gens de Newmarket—Aurora. Ces investissements sont bien nécessaires et appréciés.
Un autre élément important du budget de 2016, et bien sûr de la loi d'exécution correspondante, est la volonté d'aider les jeunes Canadiens à réussir. Plus que jamais, il est important que l'éducation postsecondaire demeure abordable et accessible. Les jeunes Canadiens doivent pouvoir trouver de bons emplois au début de leur carrière sans crouler sous le fardeau de plus en plus lourd des dettes d'études. Le budget de 2016 propose de rendre les études postsecondaires plus abordables pour les étudiants de familles à revenu faible ou moyen et de faciliter le remboursement des dettes d'étude. Par ailleurs, le budget de 2016 aidera aussi les jeunes Canadiens à acquérir de l'expérience, à trouver un emploi et à gagner un salaire plus élevé une fois diplômés.
Le budget de 2016 représente un premier grand pas en avant, car il nous permettra de remplir notre engagement de placer la population au cœur de nos préoccupations et de lui offrir le soutien dont elle a besoin maintenant, tout en investissant pour les années et les décennies à venir. Grâce à ces investissements qui s'accordent avec notre souci d'équité, nous assurons un avenir meilleur au Canada. J'invite donc tous les députés à appuyer ce projet de loi.
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Monsieur le Président, je parlerai aujourd'hui du projet de loi , la mise à jour budgétaire automnale du gouvernement.
Il y a près de deux semaines, le a présenté sa mise à jour économique de l'automne à la Chambre afin de rassurer les Canadiens et les convaincre que, peu importe ce qui les tracasse, il s'agit toujours de la priorité numéro un des libéraux et que le gouvernement prend leur situation très au sérieux.
C'est hélas une bien piètre consolation pour les dizaines de milliers de Canadiens qui ont perdu leur emploi, qui ont vu leur salaire fondre comme neige au soleil et leurs épargnes s'amenuiser comme peau de chagrin. C'est drôle que les libéraux, qui sont prêts à dire n'importe quoi pour se faire élire et qui ont poussé l'art de manquer à sa parole à des niveaux encore jamais vus depuis un an, demandent encore une fois à la Chambre et aux Canadiens de leur faire confiance les yeux fermés, sous prétexte qu'ils savent ce qu'ils font.
Depuis que je suis un adulte, j'ai appris que certaines personnes vous diront n'importe quoi pour obtenir ce qu'elles veulent. De la poudre aux yeux, voilà à quoi me font penser leurs beaux discours. Le gouvernement nous demande de lui accorder de nouveaux milliards en nous promettant que vous va bien aller et en nous suppliant de ne pas nous inquiéter. Au rayon des excuses, on en est presque à « Ne vous inquiétez pas, votre chèque est dans la poste » ou à « Papa, achète-nous un chien; je te promets que nous irons le promener et que nous ramasserons ses dégâts ». « Tu m'y prends une fois, tu es une fripouille; tu m'y prends deux fois, je suis une andouille ». Tu m'y prends trois fois et commencent les embrouilles.
Nous vivons dans un monde très incertain et à une époque où on ne peut tout simplement pas prédire ce qui arrivera dans cinq ans. Cependant, lorsque nous devons faire face à beaucoup d'incertitude, la solution n'est pas d'investir à tort et à travers dans l'espoir improbable que cela puisse créer un emploi.
Voyons où nous en sommes maintenant. Depuis leur arrivée au pouvoir, les libéraux ont transformé un excédent confortable en un déficit illimité. Ils ont haussé les impôts et promis d'alourdir encore davantage le fardeau fiscal tout en évitant de répondre aux questions à ce sujet. Des projets sont annoncés, puis retardés, remis à plus tard, laissés de côté ou relégués aux oubliettes. Les libéraux promettent un financement en grande pompe et publient des communiqués remplis d'éloges envers eux-mêmes, mais la première pelletée de terre n'arrive jamais. Jusqu'à présent, seulement un projet a été lancé. Pour le moment, il semble y avoir 100 communiqués pour chaque projet concrétisé. Pendant ce temps, il ne s'est pas créé, net, un seul emploi à temps plein au cours de la dernière année.
Lorsque le a présenté sa mise à jour économique, j'espérais obtenir trois renseignements essentiels: combien d'emplois seront créés; comment on compte revenir à un budget excédentaire et rembourser la dette; comment le gouvernement libéral compte stimuler la croissance économique. Or, le ministre des Finances n'a fourni aucune réponse à mes questions. Il s'est plutôt contenté de dire aux Canadiens de ne pas s'inquiéter et de lui faire confiance parce qu'il sait ce qu'il fait.
Les députés m'excuseront d'être un peu inquiet de l'avenir de notre pays, compte tenu de ce que le gouvernement a fait et n'a pas fait depuis qu'il détient la majorité. Il a notamment fait fi de données économiques et de l'avis d'économistes. Il a trafiqué des données afin qu'elles correspondent à ses arguments. Il a refusé de revenir sur des décisions lorsqu'il a été démontré que sa stratégie ne fonctionne pas.
Nous vivons dans le meilleur pays du monde, et les Canadiens ont accordé leur confiance à un gouvernement qui leur a dit de suivre les voies ensoleillées. Nous attendons toujours que le soleil apparaisse, et l'horizon n'est pas plus radieux.
Jetons un coup d'oeil à ce que le gouvernement a présenté.
D'abord, le a reconnu combien son gouvernement avait dépensé jusqu'à présent et il a indiqué qu'il lui faudrait faire d'autres dépenses, étant donné que les premiers milliards investis n'offriront aucun rendement. Il faudra donc dépenser des milliards de dollars de plus.
Il a parlé de nobles idées, comme créer une banque de l'infrastructure, dépenser des fonds pour le transport en commun et acheminer les produits canadiens vers les marchés. Ce sont de belles idées, mais elles n'ont rien de nouveau. Le gouvernement a les mêmes réponses depuis le premier jour, et les milliards de dollars de fonds publics qu'il a dépensés n'ont rien rapporté aux Canadiens jusqu'à maintenant.
Ce que l'on nous présente, ce sont des prévisions de croissance économique de plus en plus anémiques. Nous avons pu constater une diminution des emplois à temps plein. Les libéraux nous ont fait une autre promesse et nous ont dit encore une fois d'attendre et de leur faire confiance parce qu'ils savent ce qu'ils font.
Le gouvernement affirme n'avoir aucune emprise sur le contexte économique. On peut toutefois s'étonner que la croissance économique demeure très anémique malgré un dollar canadien plus concurrentiel, une hausse des prix du pétrole et une énorme augmentation des dépenses gouvernementales. Le plan initial n'a pas porté ses fruits. On peut imaginer qu'il serait inutile de continuer dans la même voie.
Ensuite, le gouvernement parle de « mettre en place un gouvernement plus ouvert et plus transparent », notamment grâce à « une plus grande clarté quant aux dépenses du gouvernement ». Nous sommes d'accord avec cette idée, en principe. Jusqu'à maintenant, toutefois, la clarté promise s'est traduite par une restriction des débats sur le budget des dépenses; il devient donc ardu pour les parlementaires d'examiner les dépenses comme il se doit, le temps étant limité.
Dans le but de fournir la clarté promise, le gouvernement souhaite modifier des règles bien établies du Parlement pour mieux les adapter à la charge de travail. On nous dit toutefois qu'il s'agirait d'un changement temporaire et que les choses reviendraient à la normale dans quelques années. Si un rôle incombe au Parlement dans le système parlementaire de Westminster, c'est bien celui de surveiller les dépenses. Le gouvernement souhaite toutefois modifier les lois de façon à restreindre cette surveillance; il nous demande de lui faire confiance et assure que tout ira bien.
Après un bout de temps, les assurances, les promesses et les appels à la confiance répétés deviennent éculés lorsque rapport après rapport montre que le plan ne fonctionne pas. De plus en plus de Canadiens perdent confiance. À la lecture de ce document, on comprend que c'est pour cause.
Le fait de beaux discours sur la conjoncture mondiale. Il la mentionne, puis il en fait fi, indiquant que le gouvernement est résolu à adopter des politiques qui vont à l'encontre de cette conjoncture, des politiques telles que sa bien-aimée taxe sur le carbone, malgré le manque de coopération multilatérale avec notre principal partenaire commercial et concurrent ainsi que la résistance des provinces à qui il impose ce stratagème.
En tant que Canadiens, nous faisons souvent des pieds et des mains pour affirmer notre indépendance par rapport à nos cousins et amis américains, mais le gouvernement prévoit faire un effort supplémentaire.
La meilleure stratégie pour différencier deux pays géographiquement et économiquement similaires afin d'attirer le nouveau talent et les investissements mondiaux, ce n'est pas la stratégie des libéraux axée sur des impôts élevés, une réglementation de plus en plus lourde et un État omniprésent. Là n'est pas la clé de la réussite.
Les libéraux ne reculent pas. Ils ne tiennent pas compte de la conjoncture mondiale, du gros bon sens ou des principes économiques de base qui régissent la concurrence. Non, ils ne reculent pas. C'est vraiment décevant parce que personne ne bénéficie de cette prise de position, ni les personnes vulnérables, ni les aînés, et certainement pas la classe moyenne, dont les libéraux aiment tant parler.
Les libéraux adorent parler de la classe moyenne. Ils adorent dire que le gouvernement accorde la priorité absolue à la classe moyenne, comme s'ils comprenaient vraiment le sort du Canadien moyen. Ils disent avec condescendance aux Canadiens comment vivre leur vie, combien ils peuvent épargner et comment le faire, tout en prétendant qu'ils ouvrent de nouvelles voies pour la classe moyenne. Pourtant, le et le n'ont jamais fait partie de la classe moyenne.
Il est extrêmement facile pour les membres du gouvernement d'augmenter légèrement les taxes et les impôts, d'alourdir légèrement la dette ou de rendre les choses légèrement plus difficiles pour les Canadiens, car ils n'ont aucune idée des répercussions de tous ces petits gestes sur une famille canadienne.
La situation des personnes qui, enfants, se voient offrir un avenir doré par leurs parents ne se compare pas à celle de la majorité des contribuables. Chaque fois que le gouvernement instaure de nouvelles taxes ou qu'il alourdit la dette, il prouve une fois de plus qu'il ne comprend pas les répercussions de ses politiques.
Le et le montrent à quel point ils sont déconnectés de la réalité de leurs concitoyens lorsqu'ils défendent leurs politiques fiscales en affirmant que les Canadiens et les petites entreprises peuvent absorber une hausse des charges sociales au titre du RPC de 1 100 $ par année ou une augmentation des taxes sur l'essence de 10 ¢, 15 ¢ ou 20 ¢ le litre pour payer leur taxe sur le carbone.
Hier, le Globe and Mail a publié une étude qui suggère que près du quart des Canadiens craignent de ne pas pouvoir payer l'épicerie. Les banques alimentaires ont signalé aujourd'hui une hausse record de leur utilisation. Les Canadiens ont de la difficulté à joindre les deux bouts. De plus en plus de personnes utilisent les banques alimentaires à l'échelle nationale, particulièrement en Alberta, mais le et le font la sourde oreille.
Ce n'est pas notre cas. Les Canadiens nous disent qu'ils ne veulent pas payer plus d'impôts, pas tant qu'ils sont aux prises avec une telle incertitude; pas tant qu'ils ne savent pas si leur emploi est assuré pour les cinq prochaines années, pour deux ans ou même pour une seule année; pas tant que le gouvernement fédéral trahit la raison et le bon sens afin de satisfaire en coulisses aux désirs de ses donateurs élitistes; et surtout pas tant que le gouvernement tient des discours préparés à l'avance, fait des promesses et nous demande de lui faire confiance, sans fournir de résultats concrets.
Je souhaite répéter ce que j'espérais voir dans la mise à jour économique. J'espérais que le reconnaisse que les temps sont durs et que les Canadiens ne peuvent pas se permettre de payer plus d'impôts. J'espérais qu'il reconnaisse que ce n'est pas le moment d'instaurer des taxes sur le carbone punitives et unilatérales considérant qu'il n'a pas créé un seul emploi à temps plein en un an. J'espérais qu'il reconnaisse la nécessité de rembourser un jour le déficit de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Surtout, j'espérais que le ministre des Finances assure à la Chambre et aux Canadiens que ce plan est un véritable plan.
Les plans comportent des cibles, des objectifs et des buts de même que des méthodes tangibles pour les atteindre. Or, cette mise à jour ressemble davantage à un rapport de pertes: ajout de quelques milliards de dollars au déficit chaque année, absence d'un plan réaliste de création d'emplois et absence de résultats concrets en dépit des efforts déjà déployés.
Notre avenir me préoccupe, et à juste titre. Le monde est confronté à énormément d'incertitude et nous avons besoin d'un véritable plan. Que dirons-nous à nos enfants dans 30 ans lorsqu'ils seront en chômage parce que l'économie bat de l'aile, et qu'ils crouleront sous des milliards de dollars de dette, de déficits et de paiements d'intérêts et qu'ils seront incapables d'envisager l'avenir? Les Canadiens méritent mieux.
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Monsieur le Président, je suis fier de prendre la parole aujourd'hui au nom des électeurs de ma circonscription, Pitt Meadows—Maple Ridge, au sujet d'un projet de loi qui nous rapproche d'une société plus juste, plus progressiste et plus inclusive.
Je veux prendre quelques minutes pour parler de l'importance que revêt le projet de loi , non seulement en raison de l'effet direct et bénéfique qu'il aura sur des milliers de familles dans ma collectivité, mais aussi parce qu'il reflète le désir de notre pays de voir ses intérêts collectifs pris en compte en vue d'assurer un avenir meilleur pour nous tous.
J'aimerais tout d'abord raconter rapidement une anecdote concernant un électeur de ma circonscription. Le premier jour où les chèques de l'Allocation canadienne pour enfants ont été envoyés, cet électeur a appelé à mon bureau pour remercier notre gouvernement pour cette nouvelle façon, plus juste, d'aider les familles à avancer et de sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté.
Toutefois, il est important de préciser que cet électeur n'a pas droit à cette allocation parce que son revenu est trop élevé. Il a expliqué qu'il a grandi dans la pauvreté et que, même s'il n'a plus besoin de l'aide, il est extrêmement fier que le présent gouvernement veille à ce que des centaines de milliers d'enfants n'aient pas à vivre dans les mêmes conditions que celles qu'il a connues.
Cet électeur n'est pas le seul à penser ainsi. D'autres sont d'avis, comme lui, que lorsqu'on tend la main à son voisin, tout le monde y gagne. Ils reflètent une mentalité selon laquelle le bien collectif sert les intérêts de tous les Canadiens, maintenant et pour les générations à venir. Les principes économiques sont clairs. Quand les familles reçoivent un coup de pouce, ce n'est pas simplement de la charité. Les sommes que nous leur versons ne serviront pas uniquement à améliorer le sort et à hausser le niveau de vie de 9 familles canadiennes sur 10, mais c'est de l'argent qui sera bel et bien réinjecté dans l'économie pour stimuler la croissance.
Un programme financier progressiste et réussi s'attaque aux problèmes à court terme pour donner des résultats à long terme. Pour les familles de Pitt Meadows—Maple Ridge, le budget signifie que les parents de Stephen pourront l'inscrire dans l'équipe de football des Knights pour la saison ou qu'Allison pourra aller au camp de vacances du ranch Timberline. Cela revitalise un peu l'économie.
Quand les familles de la classe moyenne ont de l'argent dans leurs poches, elles peuvent en dépenser plus pour leurs membres et stimuler l'économie. Les familles en profitent; l'économie aussi.
L'une des nombreuses lacunes du gouvernement conservateur qui nous a précédés a été de ne pas comprendre que l'argent donné aux plus riches n'engendre pas la croissance économique, pas plus qu'il ne rend le pays plus prospère et plus juste. Nous sommes conscients de la réalité.
L'Allocation canadienne pour enfants est une prestation non imposable, ciblée et simplifiée. Au cours des derniers mois, j'ai parlé à des gens de ma circonscription qui m'ont dit que cette nouvelle mesure les a aidés à offrir des aliments plus sains à leur famille, à acheter des fournitures scolaires à leurs enfants ou à remplacer des espadrilles usées. C'est ce que vivent de vraies familles de ma circonscription.
Appelons les choses par leur nom: c'est un vrai changement pour ces familles de ma circonscription. Soulignons également que tous les ministères sont fiers de mettre en oeuvre cette vision qui consiste à investir dans notre avenir, et je sais que les résidants de ma circonscription, Pitt Meadows—Maple Ridge, en bénéficieront de bien des façons.
Les investissements ne se font pas du jour au lendemain. Le mot « investissement » suppose qu'il faut du temps. Nous investissons dans l'avenir de nos enfants et de nos familles, ainsi que dans nos logements. C'est une stratégie à long terme. Le projet de loi donne suite à cette vision du Canada façonnée par les Canadiens eux-mêmes.
Lorsque je parle à des gens de ma collectivité et que je les entends parler de leurs espoirs et de leurs préoccupations, leurs opinions ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd. Les Canadiens étaient et sont toujours au coeur de nos décisions politiques.
Il s'agit non seulement de répondre directement aux besoins des familles, mais aussi de tenir compte de ce qui importe pour nos collectivités. Le gouvernement a répondu aux préoccupations des gens des collectivités côtières et riveraines comme la mienne en investissant 1,5 milliard de dollars dans un plan de protection des océans, une mesure sans précédent dont nous avions désespérément besoin. Le gouvernement précédent n'a pas fait d'investissement de cette ampleur. Nous en avons besoin. Nous avons entendu les jeunes de ma collectivité qui peinent à payer leurs études postsecondaires et nous avons répondu en bonifiant le Programme canadien de bourses aux étudiants.
Il faut penser à l'avenir. Parlons-en un peu. J'ai rencontré beaucoup de jeunes de ma circonscription, des jeunes déterminés et optimistes. Le conseil jeunesse que j'ai lancé dernièrement a déjà tenu quelques réunions. Ces jeunes leaders de 14 à 24 ans sont prêts à s'attaquer à des sujets épineux, par exemple le transport, la santé mentale des jeunes, les changements climatiques, l'éducation et l'immigration. Leur exemple montre qu'il faut investir dans les jeunes de nos collectivités, des jeunes dotés d'un esprit brillant et critique. Des études révèlent que les jeunes de cette génération sont plus avancés que les autres sur le plan intellectuel. Quand on parle aux jeunes Canadiens, on constate toutefois qu'eux-mêmes et leur famille se butent encore à des obstacles qui les empêchent d'atteindre leur plein potentiel.
Nous investissons dans la jeunesse canadienne. Nous avons doublé les prêts aux étudiants. Nous soutenons les étudiants à faible revenu. Pour faciliter le remboursement de leurs dettes d'études, nous attendrons qu'ils aient un salaire annuel de 25 000 $ ou plus. Le remboursement ne commencera qu'à ce moment-là. Ils n'auront pas à payer l'intérêt. Voilà une mesure qui les aidera.
Nous augmentons en outre le financement accordé à Emplois d'été Canada. Cet été, je suis parti en mission et j'ai rencontré 80 des 100 étudiants qui ont obtenu un emploi grâce à ce programme. Il n'y a pas une entreprise, une église ou un organisme où je ne me suis pas rendu pour rencontrer ces jeunes de notre époque. Le potentiel qu'ils représentent pour le pays m'a rempli de fierté, car ils m'ont fait comprendre que nous devons investir davantage dans l'avenir du Canada et dans ses jeunes.
Nous nous employons à régler des problèmes bien réels en songeant à l'avenir. Il n'est pas ici question de créer des politiques pour le principe d'en créer et de les cocher sur une liste, ni de mettre en oeuvre des crédits d'impôt ultraspécialisés qui s'éparpillent dans tous les sens et viennent parfois en aide à des familles qui n'en ont même pas besoin. Nos politiques sont directement liées aux besoins et aux valeurs des Canadiens et elles font suite aux centaines de milliers de discussions que nous avons eues avec les habitants de ma circonscription — de toutes les circonscriptions, en fait. J'ai organisé plus d'une assemblée publique et je ne sais plus combien de tables rondes. Les gens que je rencontre sont ouverts et ils me parlent franchement.
Notre responsabilité, en tant que gouvernement, consiste notamment à faire en sorte que les programmes et les services offerts par le gouvernement correspondent aux besoins et aux souhaits des Canadiens. C'est exactement ce que nous faisons. Depuis que nous sommes au pouvoir, ce sont les Canadiens, et non les intérêts personnels d'un tel ou d'une telle, qui sont au coeur de tout ce que nous faisons.
Le projet de loi est important. Je le dis franchement, respecter notre engagement quant à un système économique plus juste me tient beaucoup à coeur. Les députés d'en face peuvent bien tourner en dérision les nombreux propos du gouvernement concernant l'équité et les investissements dans l'économie, j'estime qu'il faut continuer à en parler. Je vais donc continuer d'insister sur l'importance d'établir l'équité, de faire des investissements et d'assurer un brillant avenir pour tous les Canadiens. Je vais continuer à faire part à la Chambre de mon enthousiasme pour les politiques proposées dans le projet de loi C-29 et les répercussions qu'elles auront dans la circonscription de Pitt Meadows—Maple Ridge.
Depuis trop longtemps, les familles de ma circonscription ont du mal à joindre les deux bouts et les mesures prévues dans le projet de loi , de même que celles que l'actuel gouvernement continue de présenter, visent une société en laquelle les Canadiens peuvent croire.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui pour participer à un débat très important au sujet de l'argent des contribuables et de ce que devient notre pays.
L’un des aspects intéressants du processus d’affectation budgétaire est que le gouvernement a pris la décision de multiplier les partenariats public-privé dans le domaine de l’infrastructure. Ils n’ont pas fait campagne là-dessus au cours des dernières élections. Or, c’est ce qui motive leurs actions en ce moment en raison de leur besoin pressant de financer certaines de leurs promesses électorales et en raison de leurs pratiques budgétaires qui sont vraiment hors de contrôle. En effet, nous sommes passés d’un déficit prévu de 10 milliards de dollars à un déficit prévu de 40 milliards de dollars. À mon avis, au bout du compte, le déficit sera encore plus élevé que cela.
Lundi, le et son cabinet ont passé l’après-midi au Ritz-Carlton à Toronto pour vanter et ni plus ni moins vendre des portions du Canada, surtout les infrastructures, au secteur privé. Voilà une situation intéressante. Ce jour-là, le secteur privé était composé non seulement de sociétés financières privées dont nous ne connaissons pas les investisseurs, mais aussi de pays antidémocratiques qui ont leurs propres banques d’infrastructure et apports de capitaux leur permettant d'acheter des entreprises canadiennes.
Cela me rappelle l'une de mes premières interventions à la Chambre des communes, lorsque la China Minmetals souhaitait acheter des ressources naturelles canadiennes mais que la Loi sur Investissement Canada ne prévoyait aucune disposition en matière de sécurité nationale. J'avais travaillé avec acharnement pour faire ajouter de telles dispositions à la Loi sur Investissement Canada, car un gouvernement communiste non démocratique utilisait ses assises financières pour acheter des ressources naturelles canadiennes. L'ironie est qu'à la même époque, le gouvernement de Paul Martin vendait Petro-Canada. On jugeait donc acceptable que le gouvernement communiste de la Chine achète des ressources naturelles ainsi que des actifs et des entreprises du secteur gazier du Canada, mais pas que les Canadiens demeurent propriétaires de leurs propres entreprises et ressources naturelles, dans lesquelles leurs investissements passés avaient rapporté des dividendes.
Lorsqu'on examine les états financiers, on constate que ces ventes à rabais ont fait perdre des centaines de millions de dollars au gouvernement, car les prix sont montés en flèche dans les mois qui ont suivi la vente. Les choses ont pris un tournant imprévu et, à ce jour, le Canada en subit encore les conséquences.
Lorsqu’on examine la question sous l’angle économique, il faut souligner que l'on parle de partenariats public-privé qui seront formés dans un pays comme le Canada, qui a l’un des niveaux d’endettement les plus bas et qui possède déjà de très nombreuses infrastructures. Nos capacités à cet égard ne font aucun doute. Nous avons également l’un des taux d’emprunt les plus bas et c’est important de le faire remarquer, car la faiblesse de ces taux crée des possibilités. Or, le gouvernement veut tout de même faire appel à d'autres pays et à des sociétés de capitaux privées qui feront des profits sur des infrastructures que les Canadiens ont déjà payées.
Quelle étrange situation. Si l’on songe à l’avenir de nos enfants, c’est une façon de les assommer, comme nous l’avons fait avec l'autoroute 401, qui a permis à ces entreprises d'obtenir des actifs et de financer leurs profits en hypothéquant l’avenir de nos enfants.
Je sais que je dois conclure, mais c’est un moyen étrange de laisser à nos enfants un héritage censé être fondé sur la responsabilité économique et financière.