Madame la Présidente, avant d'entrer dans le coeur du débat, j'aimerais porter à l'attention de la Chambre le fait que je porte actuellement la « cravate de la prostate ». La Chambre sait que l'on appelle le mois de novembre le mois « movembre », puisque lors de ce mois on sensibilise les gens aux dangers du cancer de la prostate.
À Québec, une belle initiative existe depuis 2010 pour soutenir la fondation qui fait de la recherche et de la prévention dans le domaine de la santé de la prostate, la La Fondation du CHU de Québec. Depuis 2010, on offre une cravate aux hommes, qui peuvent la porter. C'est ce que je fais aujourd'hui.
Cette cravate porte la signature de la boutique Surmesur, et cette initiative est soutenue par le chef d'antenne de TVA, M. Pierre Jobin, que je salue. Je salue d'ailleurs tous ceux qui, à Québec, portent la « cravate de la prostate ».
[Traduction]
Nous sommes ici aujourd'hui pour parler du projet de loi . Vous avez déposé tous les amendements que les conservateurs ont proposés, avec l'appui de mon collègue de .
Je vous remercie, madame la Présidente, car je n'ai jamais entendu mon nom aussi souvent en si peu de temps. Je suis certain que mes parents en sont très fiers.
Nous parlons aujourd'hui du Régime de pensions du Canada. De toute évidence, la vision du gouvernement et la nôtre diffèrent considérablement. Le gouvernement veut soutirer plus d'argent des contribuables, des entrepreneurs et, essentiellement, de ceux qui créent la richesse et les emplois, tandis que nous, nous voulons outiller davantage les gens pour qu'ils puissent faire leurs propres choix en fonction de ce qu'ils considèrent important et mettre de l'argent de côté en vue de leur retraite.
[Français]
Voilà pourquoi nous nous opposons si fortement au projet de loi . Il s'agit de deux visions qui s'affrontent. Au moins, cela est clair. En politique, il arrive qu'on trouve du bon dans certaines choses et qu'on doive tout de même s'y opposer, et vice-versa. Il y a parfois cet équilibre en politique.
Dans le cas présent, c'est tout à fait clair. D'un côté, il y a la vision libérale, selon laquelle il faut aller chercher plus d'argent dans les poches des gens. De l'autre, il y a notre vision, selon laquelle, au contraire, il faut donner des outils aux gens pour qu'ils puissent faire leurs propres choix en ce qui concerne leur épargne-retraite, en fonction de leurs priorités, de leurs revenus et de leur façon d'être.
Essentiellement, le projet de loi vise l'augmentation des contributions actuelles des travailleurs au régime de pensions. Actuellement, de façon générale, nous sommes taxés à 9,9 %, et le projet de loi va augmenter ce taux à 11,9 %.
En termes clairs, cela signifie que le travailleur moyen paiera jusqu'à 1 000 $ de plus par année. Pour les entrepreneurs, cela signifie une charge additionnelle de 1 000 $ de plus par employé. C'est pourquoi nous estimons que ce n'est pas la bonne chose à faire. Que le gouvernement pige dans les poches des contribuables et qu'il impose des charges aux entrepreneurs, c'est néfaste pour l'économie. Nous aurons l'occasion d'y revenir avec des chiffres assez lourds de conséquences.
Pour les personnes âgées, ce projet de loi n'a strictement aucun effet. Il ne leur apportera rien de plus. C'est cela, la réalité. L'autre réalité, c'est qu'avant que cette mesure prenne effet, on devra attendre non pas deux ans, cinq ans, 10 ans ni 20 ans, mais plutôt 40 ans. Je ne veux surtout pas faire d'âgisme à l'égard de mes collègues, mais dans 40 ans, plusieurs d'entre nous n'y seront pas. Puisque j'ai 52 ans, j'aurai alors 92 ans. Si je me fie à mes gènes — mes parents ont 92 et 93 ans et sont en bonne santé —, j'aurai peut-être des chances, mais sait-on jamais.
Il faudra donc attendre 40 ans, soit deux générations, avant qu'il y ait une incidence directe, concrète et réelle. Cela va être long. En attendant, les travailleurs et les entrepreneurs vont payer encore plus, ce qui n'est pas une bonne chose.
Aujourd'hui, il y a encore des personnes âgées à faible revenu, et nous le reconnaissons, mais la situation s'est grandement améliorée. En 1970, à peu près une personne à la retraite sur trois avait un faible revenu. Aujourd'hui, ce taux est passé à 3 %. C'est quand même une solide amélioration. Cela est attribuable aux mesures d'épargne personnelle que nous avons mis en place.
L'épargne des Canadiens est un élément important. La meilleure façon de régler notre situation, c'est d'épargner, et l'épargne des Canadiens s'est améliorée au fil des années. Alors qu'en 1990, les gens mettaient de côté 7,7 % de leur revenu, aujourd'hui, ils en épargnent le double, soit 14,1 %.
Il y a eu deux améliorations au fil du temps: l'amélioration de la situation des personnes âgées et l'augmentation de l'épargne des citoyens. C'est pourquoi nous, les conservateurs, souhaitons pousser dans cette direction. Nous voulons donner des outils plus forts, plus adaptés, plus pertinents et plus efficaces pour que les personnes puissent faire leurs propres choix, en leur âme et conscience, en fonction de leurs priorités, de leur revenu et des choix qui leur sont pertinents. Le gouvernement doit offrir des outils d'épargne plutôt qu'aller chercher encore plus d'argent dans les poches des gens.
Ce projet de loi aura des effets néfastes sur l'économie. D'ailleurs, ce n'est pas nous, les conservateurs, qui le disons. Je le dis aujourd'hui, bien sûr, mais je me fie au ministère des Finances, qui a conclu, dans une étude, que cela aurait un effet néfaste sur tous les vecteurs de l'économie. On prévoit une baisse de l'emploi, du produit intérieur brut, de l'investissement privé, du revenu disponible et de l'épargne personnelle. C'est cela, le résultat du projet de loi
Normalement, au baseball, on est retiré après trois prises. Dans ce cas-ci, ce projet de loi inflige cinq prises aux Canadiens et à l'économie canadienne. En plus d'aller piger 1 000 $ de plus dans les poches des gens et d'imposer aux entrepreneurs une charge supplémentaire de 1 000 $ par employé, ce projet de loi affecte les cinq vecteurs essentiels de création d'emplois, d'épargne et de richesse.
Nous ne pouvons pas accepter cela. C'est pourquoi nous nous opposons fortement et sévèrement au projet de loi et pourquoi nous avons déposé 69 amendements visant l'élimination des 69 articles. C'est logique. Les amendements qui ont été lus plus tôt servent à démontrer notre féroce opposition à chaque trait d'union, point-virgule ou lettre qui n'a pas sa place dans ce projet de loi.
[Traduction]
Parlons maintenant de quelque chose de très intéressant et de très important pour l’avenir, c’est-à-dire l’âge de la retraite.
Comme les députés le savent, la santé des gens s’est améliorée. Lorsque le Canada a décidé de mettre en œuvre le Régime de pensions du Canada, il y a quelques décennies, dans les années 1960, la réalité n’était pas la même qu’aujourd’hui. À l'époque, l’espérance de vie des hommes était de 68 ans, alors qu’elle est aujourd’hui de 79 ans, soit 11 ans de plus que lorsque le Régime de pensions du Canada a été instauré. La tendance a été la même pour les femmes: leur espérance de vie dans les années 1960 était de 74 ans, alors qu’aujourd’hui, elle est de 83 ans. Par conséquent, les gens sont plus en santé et vivent plus longtemps.
Cependant, le gouvernement actuel a décidé il y a un mois d’annuler la décision prise par le gouvernement précédent de faire passer l’âge de la retraite de 65 à 67 ans, et de rétablir l’âge de la retraite à 65 ans. C’est là l’une des pires décisions économiques prises par le gouvernement actuel. Il a pris beaucoup de mauvaises décisions, mais l’une des pires, compte tenu de ses effets à long terme, est cette modification de l’âge de la retraite.
En 2012, lorsque l'ancien gouvernement conservateur s’est penché sur cette question, il a assurément fait preuve de beaucoup de courage en s’occupant de ce qui était une question très difficile et il s’est aussi montré réaliste et responsable parce que c’était la bonne chose à faire. Et nous l’avons fait avec fierté. Malheureusement, le gouvernement actuel n’a pas su reconnaître cette réalité. C’est pourquoi il en coûtera au Canada des milliards de dollars de plus. Le gouvernement actuel n’a pas su reconnaître le fait que les gens vivent plus longtemps, et que nous pouvons donc faire beaucoup plus.
[Français]
Étant donné la situation actuelle, abaisser l'âge de la retraite de 67 à 65 ans est l'une des pires décisions que ce gouvernement ait prises.
En 2012, le gouvernement conservateur avait pris une décision courageuse qui n'était pas facile à expliquer aux Canadiens. Cependant, elle était si réaliste et si importante pour l'avenir économique du Canada que nous l'avons prise avec honneur et dignité. Malheureusement, ce gouvernement a décidé de faire marche arrière en faisant passer l'âge de la retraite de 67 à 65 ans.
Cela n'a pas de bon sens, surtout lorsque l'on tient compte de l'accroissement de l'espérance de vie. Lorsque le Régime de pensions du Canada a été conçu, dans les années 1960, l'espérance de vie était de 68 ans pour les hommes et de 74 ans pour les femmes. Aujourd'hui, les hommes peuvent espérer vivre 79 ans, tandis que les femmes peuvent s'attendre à vivre 83 ans.
Puisqu'ils ont une espérance de vie plus élevée et une meilleure santé, les gens peuvent travailler davantage. Cependant, ce gouvernement a décidé de ramener l'âge de la retraite à 65 ans.
Ce qui est triste, c'est que ce n'était pas une chose facile à faire, et nous le reconnaissons. C'était même politiquement difficile de le faire. Toutefois, c'était ce qu'il fallait faire. De plus, cela avait été adopté. C'était devenu un fait accompli et accepté dans l'opinion publique.
Toutefois, voilà que le gouvernement fait marche arrière d'une bien triste façon, parce que cela va avoir une incidence majeure sur le reste de l'économie.
:
Madame la Présidente, comme vous le savez, en s’engageant à aider la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie, les libéraux se sont engagés à bonifier le Régime de pensions du Canada. C’est à cette fin qu’en juin dernier, le a conclu un accord de principe historique avec les provinces portant sur la bonification du régime de pensions. Cet accord est un exemple des résultats que le gouvernement fédéral peut obtenir lorsqu’il travaille en partenariat avec les provinces. L’étude du présent projet de loi constitue l’étape suivante de la réalisation de l’engagement d’améliorer le Régime de pensions du Canada.
Pourquoi est-il nécessaire de bonifier le Régime de pensions du Canada? Parce que l’un des principaux objectifs des Canadiens consiste sans aucun doute à se préparer une retraite sûre, sécuritaire et digne. Nous savons que les Canadiens de la classe moyenne travaillent plus fort que jamais et que nombre d’entre eux s’inquiètent de ne pas pouvoir épargner suffisamment pour leur retraite. Cette inquiétude est palpable. Lorsque nous frappons aux portes ou que nous tenons des assemblées populaires pour parler aux gens et discuter du travail du gouvernement, nous constatons que leurs inquiétudes sont bien fondées. Le ministère des Finances et les gouvernements des provinces ont effectué des analyses détaillées qui montrent qu’environ le quart des familles qui approchent de la retraite, soit plus ou moins 1,1 million de familles, subiront une baisse de leur niveau de vie au moment de la retraite. La classe moyenne mérite mieux.
Cette conclusion nous a incités à travailler à la réalisation de notre accord avec les provinces sur la bonification du Régime de pensions du Canada. Quels seront les avantages? Premièrement, il y aura plus d'argent dans le Régime pensions du Canada pour les Canadiens qui prendront leur retraite. Lorsque tous les volets du régime bonifié auront été mis en œuvre, les prestations de retraite du Régime de pensions du Canada seront majorées de près de 50 %. La prestation annuelle maximale est actuellement de 13 110 $. En dollars courants, la bonification du régime de pension se traduirait par une augmentation des prestations de près de 7 000 $, avec une prestation annuelle maximale de près de 20 000 $. Le ministère des Finances estime qu’en améliorant le Régime de pensions du Canada, nous réduirons de près de 25 % le nombre de familles risquant de manquer de fonds pour prendre leur retraite.
Nous, de ce côté-ci de la Chambre, sommes fiers de prendre le taureau par les cornes pour soutenir la classe moyenne canadienne en augmentant ses revenus de retraite. Un régime de retraite bonifié sera sans aucun doute une bonne chose pour la classe moyenne et pour ceux qui travaillent fort pour l’intégrer, de même que pour l’économie en général. Pour la majorité des Canadiens, cette majoration des prestations ne représentera qu’une modeste augmentation de 1 % de leurs cotisations. Nous veillons également à laisser suffisamment de temps aux particuliers et à leurs employeurs pour s’adapter à ces modestes augmentations, qui entreront très graduellement en vigueur à compter de 2019.
Tel que convenu avec les provinces, le projet de loi devant nous aujourd’hui n’imposera pas de fardeau financier additionnel aux travailleurs à bas salaire en augmentant leurs cotisations. La prestation fiscale pour le revenu de travail sera modifiée de manière à compenser presque totalement la hausse des cotisations. Ainsi, les Canadiens à faible revenu admissibles verront leur revenu plus ou moins inchangé, et ce système leur assurera quand même une pension de retraite plus élevée.
Le régime de pensions bonifié s'appuie sur les prestations actuelles du régime, d’une façon intelligente, bien ciblée et efficace. C'est le résultat des importantes recherches effectuées par les gouvernements en vue de la conception de cette formule améliorée et avantageuse pour tous les travailleurs canadiens. Cette nouvelle formule permettra d’augmenter les prestations du régime de pensions tout en maintenant un bon équilibre entre les considérations économiques à court terme et les avantages à long terme.
C’est pour ces raisons que je demande à tous les députés d’approuver ce projet de loi et de soutenir les Canadiens en leur assurant une retraite sans tracas financiers.
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Madame la Présidente, le 6 octobre dernier, le gouvernement a présenté à la Chambre des communes le projet de loi , qui est imparfait. Il a présenté ce projet de loi en sachant pertinemment qu'il aurait une incidence négative sur les femmes et les personnes handicapées. Il savait que ce projet de loi ne tenait pas compte des dispositions d'exclusion déjà prévues dans le Régime de pensions du Canada afin de protéger les femmes et les personnes handicapées, mais il n'en avait que faire. Il fallait régler la question rapidement. Les opérations de relations publiques et les séances de photos étaient plus importantes. Bien paraître, voilà ce qui comptait le plus. Malheureusement, le gouvernement semble être davantage préoccupé par son image que par les bonnes politiques publiques qui protègent les droits et les besoins des Canadiens.
Le retrait des dispositions d'exclusion du RPC a surpris bien des experts qui travaillaient sur une réforme depuis des années. Au comité, j'ai demandé à Mark Janson, un expert en pensions du bureau national du SCFP, si lui ou son syndicat savaient que les périodes d'absence pour élever des enfants ou pour invalidité faisaient partie des modifications au RPC. M. Janson a répondu ceci:
[...] nous avons été surpris de constater qu'elles n'étaient pas incluses. Le document signé rendu public par les ministres des Finances en juin et le document d'information produit en même temps ne contenaient rien sur le sujet. Nous l'avons découvert en prenant connaissance de la mesure législative. Pendant toutes les années de discussions, jamais nous n'avions entendu dire que cette question pourrait faire l'objet de discussions et de modifications.
Lorsque je l'ai interrogé sur l'intention du gouvernement de ne pas inclure les dispositions d'exclusion, le président du Congrès du travail du Canada, Hassan Yussuff, a répondu très clairement de la façon suivante:
Il incombe directement [au] comité d'amender le projet de loi pour corriger ce problème. C'est un affront au principe de l'égalité des femmes dans notre pays et c'est simplement mauvais. Ç'a été corrigé en 1997, et il n'est pas question pour nous de revenir en arrière et de reprendre aux femmes et aux personnes qui reçoivent des prestations d'invalidé ce qu'on leur a accordé. Cependant, le ministère a produit une ébauche. Il a commis une erreur que je qualifie de capitale et qu'il doit réparer. C'est la responsabilité [du] comité.
Aujourd'hui, plus de la moitié de la main-d'oeuvre est féminine. C'est une erreur de leur dire qu'elles ne seront pas traitées sur le même pied que leurs collègues masculins, et [le] comité a une responsabilité. De plus, le ministère doit venir avouer son erreur. Je pense que la correction de l'erreur influera très peu sur la majoration des primes. L'erreur lèse deux groupes très importants de Canadiens et, d'après moi, pendant les discussions sur la bonification du régime, il n'a jamais été question de cette mesure.
C'est foncièrement mauvais, et, vu ce que le gouvernement a déclaré au sujet de l'égalité des femmes, je ne crois pas que c'était voulu. Il faut corriger l'erreur.
Il n'a pas fallu beaucoup de temps au NPD pour déceler les failles. Au début, nous nous sommes demandé si l'omission de ces dispositions essentielles était accidentelle ou intentionnelle. Comment le gouvernement aurait-il pu omettre des dispositions qui protégeraient le bien-être d'un si grand nombre de Canadiens? Comment le gouvernement aurait-il pu omettre des dispositions relatives au RPC prévues à l'origine par le père du après qu'il a décelé une lacune importante dans la loi? Nous avons cru que cette omission n'était autre qu'une erreur. Cependant, nous en sommes venus à comprendre que ce n'est pas du tout une erreur. Nous avons appris que, dans son empressement à conclure une entente avec les provinces en juin, le gouvernement actuel était disposé à sacrifier les droits des femmes et des personnes handicapées. C'est une manoeuvre honteuse, et, maintenant qu'ils ont été démasqués, les libéraux devraient ressentir de la honte et corriger le projet de loi.
Je sais que de nombreux députés de l'autre côté de la Chambre se rendent compte que le gouvernement a commis une erreur. Je les vois baisser les yeux et se tortiller sur leur fauteuil chaque fois que nous parlons de cette tromperie à la Chambre ou au comité. Cependant, même s'ils ont été démasqués et que leurs erreurs ont elles aussi été exposées au grand jour, le gouvernement et ses députés continuent de refuser de corriger le projet de loi. Mes collègues et moi sommes intervenus à maintes reprises à la Chambre afin de demander au gouvernement de corriger son projet de loi imparfait. Pendant plusieurs jours d'affilée, nous n'avons reçu pour toute réponse que du mépris et des réponses évasives. Pas un seul député de l'autre côté de la Chambre n'a même voulu reconnaître que le projet de loi foulerait aux pieds les droits de Canadiens vulnérables.
Nous avons donc décidé de soumettre nos préoccupations au comité, et c'est ce que nous avons fait. Les néo-démocrates ont étudié le projet de loi et ont trouvé la façon de le corriger. Nous avons rédigé les dispositions qui permettraient de corriger l'erreur du gouvernement. Nous sommes allés en comité de bonne foi. Nous avons écouté les témoins, dont certains appuyaient le projet de loi et d'autres s'y opposaient. De nombreux témoins ont décelé la lacune du projet de loi et ont exhorté le comité à inclure dans celui-ci les dispositions d'exclusion.
Pendant l'étude article par article du projet de loi, j'ai présenté des amendements visant à corriger ses faiblesses. Ces deux amendements auraient suffi pour rétablir les dispositions d'exclusion, donc pour maintenir la protection des femmes et des personnes handicapées. Ils ont toutefois été jugés non recevables. Il ne restait donc qu'une façon de corriger les faiblesses de ce projet projet de loi: il fallait qu'il revienne à la Chambre et que le ministre y apporte les amendements nécessaires.
J'ai présenté une motion demandant au comité de faire des recommandations en ce sens à la Chambre des communes. Le résultat m'a consterné. Les députés libéraux siégeant au comité ont opté pour une odieuse manoeuvre procédurale: ils ont présenté et adopté une motion pour l'ajournement du débat. Du coup, il devenait impossible de débattre d'une motion visant à améliorer le projet de loi, et évidemment de tenir un vote à ce sujet. Je n'en croyais pas mes yeux. De toute évidence, le whip a imposé sa volonté. Pour les voies ensoleillées, les votes libres et les bonnes intentions, il faudra repasser. De toute évidence, les Canadiens qui ont voté en faveur du changement n'ont pas gagné au change.
Quelques jours plus tard, j'ai pu saisir de nouveau le comité de ma motion. Là encore, les libéraux du comité ont prouvé hors de tout doute qu'ils ne voulaient pas vraiment corriger les défauts de leur projet de loi. Sans même débattre de ma motion, ils ont employé une nouvelle entourloupette procédurale, bloquant du coup toute tentative visant à corriger dès maintenant les lacunes du projet de loi. C'est à la fois honteux et décevant.
Si je raconte ce qui s'est passé au comité, c'est parce que je tiens à ce que les Canadiens — et plus particulièrement les électeurs de ma circonscription — sachent que, à Ottawa, les choses ne se passent pas toujours comme elles le devraient. Le gouvernement aurait très facilement pu corriger une grave lacune — susceptible de toucher 14 millions de travailleurs du pays — dans son projet de loi, mais il a choisi de n'en rien faire. Résultat: les néo-démocrates se retrouvent désormais dans une position plutôt inconfortable. Nous avons l'intention d'appuyer le projet de loi, mais nous nous demandons encore si le RPC sera un jour corrigé et si les dispositions de non-participation que nous réclamions seront un jour intégrées à la loi.
Pour le moment, nous connaissons la position du :
Nous savons que des améliorations pourraient être apportées au Régime de pensions du Canada en ce qui a trait aux dispositions de non-participation lorsqu'une personne devient invalide ou doit quitter le travail pour élever des enfants. D'ailleurs, le ministre des Finances a l'intention de mettre ces dispositions à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres des Finances des provinces et des territoires, en décembre, dans le contexte de l'examen triennal du Régime de pensions du Canada.
Nous connaissons également celle du secrétaire parlementaire du :
Nous avons l'intention d'adopter le projet de loi dans sa forme actuelle. Toutefois, le ministre des Finances soulèvera la question des dispositions d'exclusion en décembre, lorsqu'il rencontrera ses homologues des provinces et des territoires, dans le cadre de l'examen triennal du Régime de pensions du Canada
Selon moi, il s'agit de deux déclarations faiblardes qui n'engagent strictement à rien. Le , quant à lui, ne s'est pas encore prononcé. A-t-il l'intention de corriger son projet de loi? S'engagera-t-il à faire le nécessaire pour que les femmes et les personnes handicapées ne fassent pas les frais de l'erreur qui s'est glissée dans le projet de loi ?
Personne ne le sait trop. Personnellement, je suis loin d'être optimiste. J'y croirai quand je le verrai.
:
Madame la Présidente, c’est un privilège pour moi aujourd’hui de prendre la parole pour appuyer le projet de loi , une mesure législative qui accorderait une tranquillité d’esprit à des millions de Canadiens qui s’inquiètent de leur retraite, dont un bon nombre habitent dans ma circonscription.
Avec le projet de loi , Loi modifiant le Régime de pensions du Canada, la Loi sur l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada et la Loi de l’impôt sur le revenu, notre gouvernement tient la promesse qu’il a faite pendant la campagne électorale de réformer et de bonifier le Régime de pensions du Canada et d’aider les Canadiens qui ont de la difficulté à épargner pour leur retraite.
Le RPC est une réussite canadienne et la bonne façon d’aider les Canadiens à épargner pour leur retraite dans un monde qui est très différent de celui de nos parents et de nos grands-parents.
Il fut un temps où les Canadiens pouvaient travailler pour une compagnie toute leur vie et prendre ensuite une retraite aisée avec une montre en or et un régime de retraite à prestations déterminées. Avec le complément fourni par le Régime de pensions du Canada, ils pouvaient être assurés d’une retraite aisée et dans la dignité, mais il n’en est malheureusement plus ainsi. Cette époque est révolue.
Il est très rare, aujourd’hui, de trouver un régime de retraite à prestations déterminées à l’extérieur de la fonction publique. Aujourd’hui, les coûts et les risques ont incité la plupart des compagnies à adopter des régimes à cotisations déterminées, qui déplacent le risque de l’investissement vers l’employé, si par bonheur il travaille pour une compagnie qui offre quelque forme de régime de retraite. Selon Statistique Canada, seulement 37,9 % des employés avaient un régime de retraite en 2014, et cette proportion affichait une tendance à la baisse.
Et c’est sans compter la transformation de la nature du travail de nos jours. Une étude de Workopolis réalisée en 2014 a révélé que si la tendance se maintient, le Canadien moyen peut s’attendre à avoir environ 15 emplois au cours de sa carrière. En fait, 51 % des gens gardent le même poste moins de deux ans. C’est parfois par choix, mais parfois aussi par nécessité. Le travail à forfait est de plus en plus fréquent et les employés sont souvent en quête de nouveaux défis et de nouvelles possibilités.
Bref, les Canadiens ne peuvent plus se fier aux méthodes traditionnelles d’épargne pour la retraite. Le fardeau incombe maintenant aux employés, mais les données indiquent clairement que les Canadiens ont de la difficulté à assumer cette nouvelle responsabilité.
Un rapport publié plus tôt cette année par l’Institut Broadbent révélait que 47 % des personnes de 55 à 64 ans n'ont accumulé aucune prestation de retraite d'un employeur et que la vaste majorité n’a pas suffisamment d’épargnes au moment de la retraite. La moitié ont des économies qui représentent moins d’un an de la valeur des ressources dont elles ont besoin comme complément de la Sécurité de la vieillesse et du Régime de pensions du Canada, et moins de 20 % ont les ressources requises pour cinq ans à la retraite.
Selon le rapport, seulement de 15 à 20 % des Canadiens à revenu moyen qui prennent leur retraite sans profiter d’un régime de pension d’employeur ont épargné un tant soit peu suffisamment pour cette nouvelle étape de leur vie. Si aucune mesure n’est prise, les aînés seront donc forcés de travailler peu importe leur état de santé ou de vivre dans la pauvreté. Or, aucun Canadien qui a travaillé fort pendant toute sa vie ne mérite de vivre sa retraite dans la pauvreté.
Je comprends pourquoi les Canadiens ont de la difficulté à épargner pour la retraite parce que j’ai vécu la même chose. Tout d’abord, mon mari et moi avons économisé pour acheter une maison à Scarborough, un secteur du Grand Toronto où le marché de l’habitation est cher. Parallèlement, nous avons placé autant d’argent que possible dans des régimes enregistrés d’épargne-études pour nos deux fils. L’aîné est entré à l’Université Ryerson cet automne, et le cadet fera la même chose sous peu. Mon mari et moi avons tous les deux changé d’emplois deux fois et nous n’avons jamais eu accès à un régime de pension ou d'épargne d’employeur.
Je suis privilégiée maintenant, comme députée, d'avoir accès à un régime de pension d’employeur. Je peux me permettre maintenant de m’en faire moins pour ma retraite, mais des millions de Canadiens, tout comme nombre de citoyens de ma circonscription, n’ont pas ma chance. Je fais régulièrement du porte-à-porte pour tâter le pouls des gens de Scarborough-Centre, et beaucoup me disent qu’ils s’inquiètent pour leur retraite. Ce sujet est l’une des plus grandes préoccupations d’une multitude de Canadiens.
Les Canadiens sont fiers à juste titre du Régime de pensions du Canada qui, avec le régime de santé public et l’Allocation canadienne pour enfants, aide à donner au Canada son identité.
Le Régime de pensions du Canada a été créé il y a longtemps, en 1965, sous le gouvernement libéral du premier ministre Lester B. Pearson. Comme je l’ai dit, nous vivons aujourd’hui dans un monde bien différent de celui de 1965, et les Canadiens doivent faire face à des perspectives de retraite bien différentes.
Pour aider les Canadiens à épargner en vue de leur retraite et pour éviter aux retraités de tomber dans la pauvreté, nous devons bonifier le Régime de pensions du Canada. Parce qu’il est bien administré et qu’il donne un bon rendement, le Régime de pensions du Canada constitue le bon dispositif à utiliser pour accroître l'épargne-retraite des Canadiens.
Avec le projet de loi , le maximum des gains ouvrant droit à pension augmentera de 14 % d'ici 2025. En haussant le montant des pensions de retraite, des pensions de survivant et d'invalidité ainsi que de la prestation après-retraite, nous respectons notre engagement visant à aider les Canadiens à obtenir une retraite solide, sûre et stable.
Nous reconnaissons qu'il y aura des conséquences pour les employés et les employeurs. C'est pourquoi les changements seront appliqués de façon graduelle sur sept années, soit de 2019 à 2025, période pendant laquelle les investissements nécessaires seront faits. Les Canadiens investissent dans leur bien-être et leur avenir. En investissant dans leurs employés, les entreprises en bénéficieront aussi. Un employé qui n'est pas préoccupé par sa retraite est plus heureux et plus productif.
Les Canadiens méritent de prendre leur retraite dans la dignité. Aujourd'hui, 1,1 million de familles approchant de la retraite pourraient voir leur niveau de vie baisser. Elles seront toutefois en mesure de prendre leur retraite dans la dignité lorsque ces réformes seront pleinement en vigueur.
La réforme des pensions est un dossier qui exige une orientation nationale. Pendant des années, alors que les provinces demandaient au fédéral de s'occuper de ce problème croissant, le gouvernement précédent a fait la sourde oreille, laissant les simples citoyens canadiens prendre leur retraite sans l'épargne nécessaire pour vivre décemment.
Je suis fière de faire partie d'un gouvernement qui est prêt à jouer un rôle central et à faire des choix difficiles. Voilà ce qu'est le leadership. Le a collaboré étroitement avec ses homologues provinciaux pour conclure une entente que les détracteurs croyaient impossible.
Nous n'avons pas à nous inquiéter de notre retraite à la Chambre, mais des millions de Canadiens que nous représentons se trouvent dans cette situation. Le projet de loi est pour eux, et je suis fière de l'appuyer.
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Madame la Présidente, avant de parler du projet de loi , je tiens à féliciter tous les membres de l'organisation du Rouge et Noir d’Ottawa pour leur formidable victoire lors de la finale de la coupe Grey hier. C’est l’un des matchs les plus enlevants que j’ai jamais vus. Je félicite tout particulièrement Henry Burris, qui jouait autrefois avec les Rough Riders de la Saskatchewan et qui a connu un excellent match. Si c’était là sa dernière partie dans cette ligue, il finit en beauté. Sa performance était magnifique.
J'ai quelques observations à faire à propos du projet de loi et, en toute franchise, elles sont extrêmement critiques.
Je voudrais d'abord rappeler aux députés la définition de ce qu'est un impôt, ce que propose essentiellement le projet de loi . L'impôt est un prélèvement obligatoire que l'État opère sur le revenu des travailleurs et les profits des entreprises afin de subvenir aux charges publiques. Il peut aussi être ajouté au coût de certains produits, services et transactions.
Examinons cette définition en regard de ce que prévoit le projet de loi .
Le projet de loi vise à accroître les cotisations au Régime de pensions du Canada. Le versement de ces cotisations accru sera-t-il volontaire ou obligatoire? Il sera obligatoire; les travailleurs et les employeurs n’auront aucun mot à dire en la matière.
Cette augmentation sera-t-elle prélevée sur le revenu des travailleurs et les profits des entreprises? Elle le sera très assurément. Les employeurs et les employés seront forcés de payer des cotisations accrues.
On peut donc dire que le projet de loi constitue un impôt. Il constitue une hausse du fardeau fiscal. C’est un impôt pour les entreprises et un impôt sur la masse salariale. Or, c’est le pire moment dans l’histoire du Canada pour lever de nouveaux impôts.
Je ne suis pas un adepte des impôts, quels qu’ils soient, à quelque moment que ce soit. Toutefois, dans la conjoncture actuelle au Canada alors que l'économie stagne, il me paraît absolument absurde d’augmenter les impôts. Il s'agit d'une mesure insensée qui revient à aller chercher de l’argent dans les poches des Canadiens qui, dès lors, ne pourront économiser autant qu'avant. Les entreprises, quant à elles, n’auront plus la même marge de manœuvre pour prendre de l’expansion et créer de nouveaux emplois; en fait, le contraire se produira. J’ai parlé avec des propriétaires de petites entreprises qui disent que l’augmentation des cotisations à verser au RPC les obligera peut-être à fermer leurs portes ou à mettre des employés à pied pour survivre. Or, aucune de ces options n’est souhaitable pour des propriétaires de petites entreprises.
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi le gouvernement essaie de faire adopter le projet de loi maintenant. Franchement, il n’est tout simplement pas nécessaire. L’expérience le montre clairement.
Le gouvernement prétend que le projet de loi permettra d’accroître les prestations de retraite pour les Canadiens qui en ont le plus besoin.
Les statistiques révèlent que moins de 5 p. 100 des aînés canadiens vivent au-dessous de seuil de la pauvreté. Nous avons fait d'énormes progrès au cours des dernières décennies. Il y a à peine 30 ou 40 ans, près de 30 p. 100 des Canadiens avaient un faible revenu. À l'heure actuelle, la proportion est de moins de 5 p. 100. Pourquoi faut-il augmenter les prestations de retraite si les Canadiens eux-mêmes ne vivent pas au-dessous du seuil de la pauvreté?
De plus, je précise que les Canadiens économisent maintenant plus que jamais, soit environ deux fois plus qu'en 1990.
Tous les Canadiens sont conscients des responsabilités qui leur incombent à l'égard de la planification de la retraite. Au Canada, le niveau de littératie financière est à la hausse et les gens se préparent en vue de la retraite.
Encore une fois, si ce n'est pas nécessaire, pourquoi le gouvernement estime-t-il important d’accroître les cotisations au RPC, forçant ainsi les entreprises et les travailleurs du Canada à payer davantage d'impôts? Cette décision ne semble pas très judicieuse.
Toutefois, je crois que nous pouvons dire sans risque de nous tromper que le gouvernement agit de la sorte parce que ce genre de mesure s'inscrit dans le droit fil de la philosophie des libéraux. L'objectif de tout gouvernement libéral consiste essentiellement à augmenter les impôts. En voici d'ailleurs un exemple de plus.
Cela étant dit, ce qui me trouble vraiment, c’est l’attitude paternaliste du gouvernement, qui croit mieux savoir que tout le monde et qui veut prendre en charge les besoins des Canadiens en matière de retraite. Cette attitude paternaliste est en fait une insulte pour les Canadiens. Le gouvernement dit ni plus ni moins que comme les Canadiens sont incapables de planifier leur retraite, il le fera pour eux.
Je fais confiance aux Canadiens. Je sais qu’ils sont capables de planifier eux-mêmes leur retraite et qu’ils n’ont pas besoin que le gouvernement, et encore moins le gouvernement actuel, leur dise comment faire.
Je signale aux députés que jamais auparavant il n’y a eu sur le marché autant de possibilités d’investissements et d’instruments d’épargne-retraite qu’à l’heure actuelle, pour aider les Canadiens à planifier leur retraite. Je fais expressément mention du CELI, l'outil le plus important jamais créé en matière d’abri fiscal depuis l’avènement des REER, un instrument que notre gouvernement conservateur avait introduit lorsqu’il était au pouvoir.
Le CELI s’est déjà taillé une place de choix parmi les instruments fiscaux. Quelque 10 millions de cotisants profitent déjà de ce compte qui leur permet d’investir des dollars après impôt dans un compte d’épargne libre d’impôt. Les sommes investies au fil du temps fructifient à l’abri de l’impôt et les retraits ne sont pas imposables.
Nous avons introduit cet instrument novateur il y a plusieurs années, lorsque nous formions le gouvernement. Au début, nous avons fixé la limite de cotisation annuelle au CELI à 5 000 $. Quelques années plus tard, nous avons porté ce plafond annuel à 5 500 $ puis, juste avant les dernières élections, nous l'avons augmenté à 10 500 $, afin d’aider les Canadiens à mieux planifier et préparer leur retraite.
Qu’est-ce que le gouvernement libéral a fait? Il a ramené la limite de cotisations au CELI à 5 500 $. Autrement dit, il a retiré aux Canadiens la possibilité d’investir 5 000 $ supplémentaires dans un CELI. Comment a-t-il justifié cette décision? Les libéraux disent que les Canadiens ne disposent tout simplement pas de 10 000 $ de marge de manoeuvre à la fin de l’année. Selon le gouvernement, puisque les Canadiens ne sont pas en mesure de cotiser au maximum, aussi bien réduire jusqu’à leur capacité d’essayer.
Le gouvernement dit ni plus ni moins que les Canadiens n’ont pas les moyens de cotiser au CELI. Comment réagit-il à cela? Au lieu de donner aux Canadiens la possibilité d’investir volontairement dans un compte d’épargne libre d’impôt, il les force — alors qu'ils n’en ont soi-disant pas les moyens — à mettre de l’argent dans un régime de retraite géré par l’État et qui prévoit des prestations de retraite imposables. Ce faisant, le gouvernement empêche les Canadiens d'investir dans le véhicule d'épargne de leur choix.
Cette mesure n’a aucun sens. Si le gouvernement veut forcer les Canadiens à faire des économies, pourquoi ne pas au moins leur permettre de placer leur argent dans un compte d’épargne libre d’impôt? Mais ce n’est pas la formule retenue. Le gouvernement force plutôt les Canadiens à placer leur argent dans le RPC.
Je crois que les gestionnaires de fonds de retraite du RPC ont fait de l’excellent travail au fil des ans. Il n’en demeure pas moins que, personnellement, je préfère choisir moi-même les instruments de placement. Je veux prendre moi-même la décision d’investir mon argent dans des fonds communs, des actions, des obligations ou tout autre produit, au lieu de me faire dire par un tiers où je dois investir et quel sera le taux de rendement.
Là encore, cela semble être une attitude récurrente de ce gouvernement. Il fait comme s’il savait tout. Ce n’est pas nouveau. Le gouvernement libéral insulte les Canadiens en disant ni plus ni moins qu’ils ne sont pas assez intelligents pour prendre des décisions judicieuses en matière d’investissement. Il s'estime plus intelligent que les contribuables canadiens.
Il y a quelques années, tout le monde s’en souviendra, les conservateurs ont proposé, en pleine campagne électorale, la Prestation universelle pour la garde d’enfants. Le chef de cabinet du premier ministre d’alors, Paul Martin, a affirmé, à la télévision, que c’était une bien mauvaise idée parce que si le gouvernement versait l’argent directement aux parents et les laissait libres d’élever leurs enfants comme bon leur semble, ils flamberaient l’argent en bière et en maïs soufflé. Le gouvernement actuel se comporte exactement de la même manière, en affichant une attitude paternaliste, condescendante et insultante. Voilà pourquoi les députés de ce côté-ci de la Chambre s’opposeront au projet de loi .
Il existe une différence fondamentale entre les conservateurs et les libéraux. Nous, conservateurs, nous croyons dans les réductions d’impôt, l’équilibre budgétaire et la réduction de la taille du gouvernement. Les libéraux pour leur part croient dans les hausses d’impôt, les déficits budgétaires et les gros appareils gouvernementaux. Les Canadiens finiront bien par se réveiller et c’est pourquoi, de ce côté-ci de la Chambre, nous nous opposerons avec vigueur au projet de loi .
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Madame la Présidente, je suis fier de parler à nouveau du projet de loi . Je suis convaincu qu’il aura des effets positifs sur la vie des Canadiens, qui sont des travailleurs acharnés.
Je considère ce projet de loi comme un investissement pour l’avenir. Il procurera une retraite agréable aux Canadiens qui auront travaillé dur toute leur vie. Surtout, ce projet de loi est un investissement pour les jeunes Canadiens, pour les générations futures.
Comme les neuf provinces qui participent au Régime de pensions du Canada prennent part à cet investissement, on peut conclure que tout le monde sait que celui-ci est nécessaire. En améliorant ce régime, nous permettons aux jeunes Canadiens d’entrer avec confiance dans le marché du travail, sachant que, quand ils arriveront à l’âge de la retraite, ils jouiront d’une pension stable.
Au cours de ma première année à mon poste de député, j’ai discuté avec de nombreux jeunes Canadiens de tout un éventail d’enjeux. J'ai déjà dit dans ma première allocution sur ce projet de loi que les jeunes soulevaient constamment la question des économies en vue de la retraite. Ils sont encore à des décennies de là, mais de moins en moins d’employeurs offrent un régime de pension en milieu de travail, alors les jeunes Canadiens craignent beaucoup de ne pas avoir assez d’argent quand ils prendront leur retraite.
Les résultats d’une étude menée en 2016 par le cabinet Franklin Templeton indiquent que 70 % des jeunes Canadiens sont anxieux en pensant à la retraite. À la suite d’un sondage effectué en 2016, le Globe and Mail a découvert que les économies en vue de la retraite constituent la deuxième grande priorité des jeunes Canadiens. Pourquoi donc? Parce qu’ils ont grandi dans des familles qui craignaient continuellement de ne pas avoir économisé assez pour leur retraite. Ces jeunes Canadiens voient près de 1,1 million de familles saisies de la crainte obsédante de ne pas avoir économisé assez pour maintenir leur niveau de vie pendant la retraite. Les jeunes ont absorbé ce sentiment de crainte avant même d’entrer dans le marché du travail.
On me répondra que, comme les Canadiens vivent plus longtemps, il est normal que les jeunes Canadiens craignent plus que leurs parents de ne pas avoir assez d’argent quand ils prendront leur retraite, puisqu’ils savent qu’ils doivent économiser pour un plus grand nombre d’années. J’ai peine à croire qu’en 2016, dans notre pays, nos jeunes adultes se préoccupent tant de ce genre de choses. En entrant dans le marché du travail, les jeunes Canadiens ne devraient voir que de la vie splendide qui s’ouvre devant eux. Au lieu de cela, ils sont pris de peur à l’idée de ne pas pouvoir économiser assez en vue de la retraite, alors qu’ils ont encore bien des années à vivre avant de se préoccuper de cela.
Selon Statistique Canada, les Canadiens de 34 ans et moins représentent aujourd’hui 42,5 % de la population du Canada, et cette proportion devrait augmenter d’ici 15 à 25 ans. C’est un pourcentage considérable de notre population qu’on ne saurait oublier. Voilà pourquoi il faut bonifier le Régime de pensions du Canada. Le projet de loi vise à apaiser leurs inquiétudes.
Dans mes conversations à ce sujet avec de jeunes Canadiens de ma circonscription, j’ai promis de me faire leur champion à la Chambre des communes. Je sais que je m’acquitte de ma promesse en marquant mon appui au projet de loi.
Changeons un peu d’optique maintenant: les députés d’en face ont déploré que le projet de loi ne fait rien pour les Canadiens à faible revenu à cause des augmentations progressives des cotisations. Je leur rappellerai que le projet de loi bonifierait aussi la prestation fiscale pour le revenu de travail, ce qui augmenterait les prestations et finirait par faire contrepoids aux augmentations progressives des cotisations. Je leur rappellerai aussi que les cotisations à la partie bonifiée du Régime de pensions du Canada seraient déductibles.
Je sais très bien que les députés d’en face ont soulevé d’autres inquiétudes au sujet du projet de loi, mais je veux leur rappeler que notre gouvernement a su travailler avec chacune des neuf provinces participant au Régime de pensions du Canada pour dégager un accord sur cette bonification. Cela illustre bien que notre gouvernement est capable de travailler efficacement avec les provinces. Je tiens donc à assurer les députés d’en face que, malgré leurs inquiétudes, notre gouvernement est capable de travailler avec les provinces pour apporter des rajustements et régler les problèmes susceptibles de surgir plus tard. Il en sera question lors de la rencontre du ministre avec les provinces le mois prochain.
Comme bien d’autres députés, je viens d’une famille d’immigrants. Ma famille, comme toutes les autres, a travaillé fort et fait des sacrifices pour éviter aux autres familles et aux générations futures d’avoir à vivre les mêmes difficultés. En définitive, elles ont fait ces sacrifices dans l’espoir que les générations à venir connaissent un meilleur sort qu’elles.
Dans la même veine, aujourd’hui, de nombreux Canadiens qui ont travaillé fort toute leur vie arrivent à l'âge d'or et ont fort à faire pour joindre les deux bouts. Beaucoup de leurs employeurs ne leur ont pas offert un régime de pension, et le RPC actuel n’est pas assez fort ou stable pour leur assurer une subsistance confortable. Je peux garantir que les Canadiens qui sont confrontés à ces difficultés ne veulent pas que les générations futures aient à lutter comme ils le font eux mêmes aujourd’hui.
Le gouvernement travaille fort pour que cela n’arrive pas. En travaillant avec les provinces pour conclure un accord et en défendant vigoureusement leur cause dans les débats à la Chambre, le gouvernement concrétise son engagement d’assurer une vie meilleure aux générations futures de Canadiens. La bonification du Régime de pensions du Canada est un investissement dans notre avenir. J’espère que tous les députés sont d’accord.
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Madame la Présidente, j'allais me lever pour poser une question, mais il semble que je vais commencer mon discours maintenant. J'aimerais saluer tous les Canadiens et Canadiennes qui nous écoutent en ce moment, tout particulièrement mes concitoyens de Beauport—Limoilou.
J'ai le grand plaisir aujourd'hui de m'adresser à la Chambre concernant le projet de loi , qui concerne le Régime de pensions du Canada.
Mon collègue conservateur de s'est adressé à la Chambre juste avant moi; je le tiens en haute estime pour son art oratoire exemplaire que j'espère bien atteindre un jour. Il parlait du fait que ce projet de loi est une démonstration de l'ADN de ce gouvernement, et de tout gouvernement libéral aussi loin qu'on puisse remonter au Canada. En fait, il s'agit de taxer davantage les Canadiens pour remplir les coffres de l'État à l'avantage du programme du gouvernement libéral.
Mon collègue parlait aussi de cette approche paternaliste qui s'inscrit dans une façon de faire. Tout en faisant cela, mon collègue a également précisé, avec des définitions concises et assez précises, que l'augmentation de la cotisation au Régime de pensions du Canada était en fait une taxe sur le plan économique et de politique sociale. Il analysait toute cette approche paternaliste d'augmentation des taxes selon le concept lié à la façon de faire libérale.
Cela m'a encouragé pour mon discours, puisque je voulais aborder ce projet de loi en expliquant qu'il s'agit bel et bien d'une façon de faire de ce gouvernement qui, malgré son discours, augmente les impôts des Canadiens chaque mois depuis qu'il est en poste, soit un an.
Par exemple, il a mis fin aux crédits d'impôt divers que nous avions mis en avant, que ce soit pour les activités sportives de nos jeunes enfants ou pour les livres et les articles scolaires, par exemple. Il a refusé d'aller de l'avant avec sa promesse de baisser le taux d'imposition des petites et moyennes entreprises, ce qui est en quelque sorte une hausse d'impôt. Il a annulé la Prestation universelle pour la garde d'enfants et l'a remplacée par une allocation qui a été tout à fait mal mise en oeuvre, et qui engendrera d'ici 2020 des coûts extraordinaires qui n'étaient pas prévus. Par exemple, le gouvernement n'avait pas pensé à l'indexation. Ce n'est pas sans incidence sur les recettes.
De plus, les libéraux ont mis en avant la taxe libérale sur le carbone qui correspondra très prochainement à 11,5¢ le litre. Ils augmentent également la cotisation au Régime de pensions du Canada de 1 000 $ par année pour chaque employé et chaque employeur. Cela s'ajoute au fait qu'ils n'ont pas baissé le taux d'imposition pour les petites et moyennes entreprises. De plus, ils rendent l'accès à l'hypothèque plus difficile pour l'achat d'une maison,
De ce côté de la Chambre, nous comprenons très bien qu'il y avait une progression plutôt exponentielle qu'il fallait régler en ce qui a trait à la difficulté du marché immobilier, par exemple à Toronto et à Vancouver. Or les libéraux ont décidé d'élaborer un projet de loi qui ne présente aucune nuance et qui s'applique à toutes les régions du Canada pour régler des situations spécifiques dans des villes particulières.
Le projet de loi s'inscrit dans un processus d'augmentation des impôts des Canadiens de manière générale. Ce qu'on voit aussi dans ce projet de loi, c'est une contradiction entre le discours et les actions des libéraux. Cela fait un an qu'on les entend parler de renforcer la classe moyenne, alors que ce qu'on voit, c'est qu'elle est davantage imposée et qu'on ajoute des mesures qui vont l'empêcher de s'épanouir comme elle le devrait.
On pourrait même aller jusqu'à dire que le gouvernement instrumentalise en quelque sorte la classe moyenne pour arriver à ses fins et augmenter ses gains électoraux dans trois ans. Le gouvernement nous avait promis un déficit modeste de 10 milliards de dollars par année. Or le déficit s'élève maintenant à 30 milliards de dollars à cause de mauvaises décisions et d'une mauvaise gestion. Pour remplir ses coffres, le gouvernement doit absolument augmenter l'imposition dans toutes sortes de domaines, dont par exemple, le Régime de pensions du Canada.
En ce qui concerne les faits saillants du projet de loi , non seulement il va enlever 1 000 $ par année à la paie de chaque employé, mais également, il va enlever 1 000 $ par année aux employeurs et à nos entrepreneurs, chefs de file dans la création d'emplois au Canada.
Par ailleurs, j'écoutais mon collègue libéral. Il disait que les aînés ont travaillé fort toute leur vie et qu'ils ont le droit d'avoir un bon Régime de pensions du Canada. Il disait cela en parlant de nos travailleurs qui sont aînés actuellement. Je m'étais levé pour lui poser une question. De plus en plus, aujourd'hui, nos aînés continuent à travailler après la retraite. Mon beau-père a pris sa retraite de la fonction publique du Québec il y a quelques années. Il travaille à temps partiel actuellement. À chaque paie qu'il recevra toutes les deux semaines, il va subir cette augmentation de la cotisation au Régime de pensions du Canada. De plus, cette réforme du Régime de pensions du Canada ne s'appliquera seulement que dans 40 ans. Donc de nombreux aînés, voire tous les aînés actuellement, ne bénéficieront pas de cette augmentation de cotisation qui vise à soi-disant réduire la pauvreté chez nos aînés.
J'aimerais également réitérer ce que mon collègue de disait un peu plus tôt aujourd'hui, lorsqu'il a ouvert le débat sur le projet de loi . Il expliquait que, en fait, ce qu'on voit à l'heure actuelle, ce sont deux visions politiques et philosophiques qui s'entrechoquent. La vision du Parti libéral a été bien définie par mon collègue de . Les libéraux pensent savoir mieux que les Canadiens ce qu'ils doivent faire de leur argent et à quoi leur argent doit servir au bout du compte. C'est paternaliste. C'est dans l'ADN de ce gouvernement. Il croit constamment qu'il sait mieux que les Canadiens quoi faire pour toutes sortes de choses, y compris pour ce qui est des investissements et de la préparation d'une retraite intéressante, si c'est possible.
A contrario, nous, les conservateurs pensons que les individus, les Canadiens en tant que tels, individuellement, savent très bien ce qu'il convient de faire par eux-mêmes. C'est pourquoi nous avons pris des mesures et fait des politiques, durant les 10 dernières années où nous étions au pouvoir, favorisant le fait de maximiser le retour d'argent pour les contribuables, de maximiser la quantité d'argent qui demeure dans leurs poches à la fin de l'année et de maximiser également les outils qu'on leur permet d'avoir en mains pour maximiser le tout. Par exemple le compte d'épargne libre d'impôt est une mesure fantastique, selon moi. De nombreux membres de ma famille immédiate utilisent cette mesure, tout comme mes voisins et mes concitoyens également.
J'aimerais également spécifier qu'il faut revenir un peu à nos aïeux. Par exemple, mon arrière-grand-père construisait son propre bas de laine. Je ne dis pas qu'il faut revenir à l'époque où il n'y avait aucun régime gouvernemental pour assurer que si certains d'entre nous oubliaient de faire leurs devoirs de préparer leurs vieux jours, la société serait quand même là pour les soutenir. Cependant, il ne faudrait quand même pas instaurer des mesures qui favorisent le laisser-aller et la déresponsabilisation individuelle. Il faut toujours s'assurer de garder en tête les judicieux conseils que nos aïeux avaient et qu'ils mettaient en pratique, c'est-à-dire construire un bas de laine personnel et s'assurer que, lors de nos vieux jours, nous serons en mesure de nous prendre en charge, nous-mêmes, dans la mesure du possible, aussi longtemps que possible.
En fait, je pense aussi que le projet de loi fait foi de deux approches politiques assez différentes. J'oserais dire que mes collègues du NPD partagent quand même cette vision. En ce moment, toutes les politiques de ce gouvernement visent des gains politiques à court terme, c'est-à-dire la réélection assurée dans trois ans, du moins le pensent-ils et le veulent-ils. Alors que nous, durant les 10 dernières années, oh! combien de décisions avons-nous prises qui n'étaient pas du tout populaires? Malgré cela, nous les prenions. Nous étions courageux et fiers de les prendre. Je parle par exemple d'augmenter l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. C'était une décision extrêmement courageuse et nécessaire. Je suis convaincu que je n'aurai probablement jamais de retraite. Je vais travailler jusqu'à ma mort, comme cela a été le cas durant des milliers d'années, cela étant dit. C'est malheureux.
Je voulais terminer en disant que l'un de mes passe-temps, c'est regarder les débats politiques. J'ai regardé des débats en France, en Angleterre et en Allemagne, et la majorité des pays occidentaux d'Europe parlent du fait qu'il faut augmenter l'âge de la retraite. Nous l'avions fait, ce gouvernement va dans l'autre sens. C'est très malheureux.
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Madame la Présidente, je suis honorée de prendre la parole aujourd’hui pour appuyer le projet de loi . Il s’agit d’une mesure législative extrêmement importante qui aidera des millions de travailleurs canadiens, d’un océan à l’autre, y compris de nombreux résidants de la circonscription de , que je représente.
Les opposants qui critiquent le projet de loi parlent souvent des travailleurs canadiens qui ont du mal à joindre les deux bouts. Des résidants de ma circonscription m’appellent et viennent me voir sur une base régulière pour me dire combien ils ont de la difficulté à subvenir aux besoins de leur famille. Je me permets de raconter une histoire.
En novembre dernier, j’ai rencontré dans un café un couple de concitoyens et ses trois enfants, avant même l’ouverture de mon bureau de circonscription. Les deux parents travaillent, et le père a même un emploi à temps partiel en plus, mais cette famille tire quand même le diable par la queue. Les parents arrivent à peine à nourrir leurs enfants. Malheureusement, cette situation se répète trop souvent au pays. Les familles canadiennes qui travaillent aussi dur ne devraient pas avoir autant de difficultés.
Cette même famille m’a rendu visite à nouveau, il y a quelques mois, en septembre. Les parents m’ont demandé si je pouvais remercier le en leur nom. L’Allocation canadienne pour enfants défendue par le premier ministre leur a enlevé un lourd fardeau. L’augmentation du montant des bourses d'études donne à cette famille l’espoir que les enfants pourront un jour fréquenter l’université.
Il s’agit là de l’un des nombreux exemples de familles qui ont bénéficié des réformes que le gouvernement a adoptées pour résoudre les problèmes urgents auxquels se heurtent les familles canadiennes.
Les incitatifs à court terme sont extrêmement importants. Toutefois, pour bien servir les Canadiens, le gouvernement doit leur fournir aussi des mesures à long terme. Nous devons redonner aux Canadiens espoir en leur avenir. Nous devons faire en sorte que tous les Canadiens aient la possibilité d’avoir une retraite stable, sûre et sans souci. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel que tous les Canadiens puissent compter sur le soutien d’un régime de pension qui leur permet de maintenir leur niveau de vie après la retraite.
Les Canadiens valorisent la sécurité à long terme à la retraite que procure le Régime de pensions du Canada depuis sa mise en œuvre, il y a plus de 50 ans, par le gouvernement de Lester B. Pearson. L’une des dures réalités du climat économique actuel, c'est qu’il devient de plus en plus difficile pour les Canadiens de planifier et d’épargner pour la retraite. Le coût de la vie ne cesse de grimper en flèche au Canada. L’épargne-retraite et les régimes de pension des Canadiens n’arrivent pas à suivre. L’espérance de vie des Canadiens va en s’accroissant. Conséquence: de plus en plus de Canadiens seront contraints de réduire leur niveau de vie à la retraite.
Ces problèmes me sont exposés haut et fort quand je fais du porte-à-porte, au cours des assemblées publiques et des activités communautaires ainsi que dans mon bureau de circonscription. La semaine dernière, un électeur de la circonscription que je représente m’a demandé comment il pourra s'en sortir lorsqu'il prendra sa retraite et qu'il dépendra d’un revenu fixe étant donné qu'il a déjà du mal à joindre les deux bouts. Que feront ses petits-enfants? Comment les Canadiens pourront-ils assurer leur subsistance à la retraite? Il s’agit d’une préoccupation réelle et croissante pour les Canadiens de la classe moyenne. Comme je l’ai dit, le coût de la vie augmente au Canada. Le coût des aliments augmente, particulièrement celui des aliments bons pour la santé. Les loyers sont en hausse. Le coût du transport augmente constamment. Ces tendances devraient se poursuivre, ce qui imposera un fardeau croissant aux ménages canadiens à leur retraite.
Je vois que mon temps de parole est écoulé. Je poursuivrai mes observations après la période des questions.