:
Monsieur le Président, on répondra aujourd'hui aux questions n
os 1103 et 1113.
[Texte]
Question no 1103 -- Mme Cheryl Hardcastle:
En ce qui concerne la désignation des personnes sous les soins, la garde ou le contrôle de l’armée canadienne en tant que « PUC » et « personnes sous contrôle » ou l’utilisation de catégories semblables, que ces termes aient été ou soient utilisés officiellement ou officieusement: a) y a-t-il eu, à tout moment entre 2001 et 2011, une politique gouvernementale, officielle ou officieuse, pour désigner ou qualifier les Afghans détenus par les Forces canadiennes en Afghanistan comme étant des « personne sous contrôle » et « PUC »; b) y a-t-il eu, à tout moment entre 2001 et 2011, une politique des Forces canadiennes, officielle ou officieuse, pour désigner ou qualifier les Afghans détenus par les Forces canadiennes en Afghanistan comme étant des « personne sous contrôle » et « PUC »; c) si les réponses en a) et b) sont affirmatives, quelle était la nature de cette politique; d) si les réponses en a) et b) sont négatives, y a-t-il eu des circonstances dans lesquelles les Forces canadiennes, ou les membres des Forces canadiennes, (i) auraient pu néanmoins se livrer à une pratique, par opposition à mettre en œuvre une politique, consistant à désigner ou qualifier un détenu comme une « personne sous contrôle » et « PUC », (ii) se sont livrées à une pratique consistant à désigner ou qualifier un détenu comme une « personne sous contrôle » et « PUC », et, dans l’affirmative, dans quel but et quand; e) si la réponse en d)(ii) est affirmative, le gouvernement a-t-il tenté de déterminer si les « personnes sous contrôle » et « PUC » ont été transférées sous le contrôle d’autres États et, dans l’affirmative, combien l’ont été et quand; f) si les Forces canadiennes, ou les membres des Forces canadiennes, ont transféré des « personnes sous contrôle » et « PUC » sous le contrôle d’autres États, quels efforts ont été déployés pour déterminer l’identité et la confession des personnes transférées; g) si les Forces canadiennes, ou les membres des Forces canadiennes, souhaitaient, à tout moment entre 2001 et 2011, désigner ou qualifier les « détenus » en tant que « personnes sous contrôle » et « PUC », que ce soit pour établir une pratique ou créer une politique permettant une telle désignation ou qualification, cela aurait-il été possible sans l’approbation (i) du ministre de la Défense nationale, (ii) du chef d’état-major de la défense; h) si les Forces canadiennes, ou les membres des Forces canadiennes, souhaitaient maintenant, dans un théâtre d’opérations où le Canada pourrait être présent, désigner ou qualifier les « détenus » comme des « personnes sous contrôle » ou « PUC », que ce soit pour établir une pratique ou créer une politique permettant une telle désignation ou qualification, serait-ce possible sans l’approbation (i) du ministre de la Défense nationale, (ii) du chef d’état-major de la défense?
M. Jean R. Rioux (secrétaire parlementaire du ministre de la Défense nationale, Lib.):
Monsieur le Président, le gouvernement reconnaît que plusieurs termes étaient utilisés par les Forces armées canadiennes, ou FAC, durant leurs opérations en Afghanistan pour désigner les personnes détenues. Indépendamment du terme utilisé, les FAC ont traité humainement toutes les personnes sous leur charge, garde ou contrôle en conformité non seulement avec le processus établi du gouvernement du Canada pour le traitement, la libération, le transfert ou la surveillance après le transfert, mais avec les droits et les protections de la troisième Convention de Genève. Ainsi, les détenus ont été nourris et logés et ont obtenu les soins médicaux nécessaires. Les termes utilisés pour désigner les détenus n’ont en aucune façon affecté la capacité des FAC de comprendre ou de respecter leurs obligations à l’égard de ces personnes. Ils n’ont pas non plus eu d’incidence sur le processus utilisé par le Canada pour traiter, libérer, transférer ou surveiller après le transfert les personnes sous la charge, la garde ou le contrôles des FAC.
Question no 1113 -- Mme Tracey Ramsey:
En ce qui concerne les Canadiens touchés par le scandale du sang contaminé de la Croix-Rouge canadienne avant 1986, et qui ont seulement reçu environ un tiers de leur règlement parce que la Croix-Rouge a déclaré faillite avant que les victimes soient payées, le gouvernement: a) reviendra-t-il sur sa décision de ne pas aider les victimes et, à la place, accordera-t-il à ces Canadiens et à leurs familles un règlement financier correspondant à leur douleur, à leurs souffrances et aux pertes qu’ils ont subies, et équivalent aux paiements versés aux victimes indemnisées par le gouvernement entre 1986 et 1991; b) songera-t-il à leur accorder les deux tiers du règlement que la Croix-Rouge canadienne ne leur a pas versé à cause de sa faillite?
M. Bill Blair (secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice et procureure générale du Canada et de la ministre de la Santé, Lib.):
Monsieur le Président, le gouvernement du Canada considère comme étant une tragédie le fait qu’un si grand nombre de Canadiens et de Canadiennes aient été infectés par le virus de l’hépatite C ou le VIH par le système canadien d’approvisionnement en sang. Bien que le gouvernement du Canada reconnaisse que rien ne puisse réellement compenser la perte d’une vie ou de la santé, la bonne chose à faire a été d’indemniser les victimes au moyen des Régimes d’aide extraordinaire, ou RAE, pour les personnes infectées par le VIH, soit le RAE-1 et le RAE-2, et des Ententes de règlement pour les personnes ayant contracté l’hépatite C entre 1986 et 1990 et avant 1986 et après 1990.
En 1990, le gouvernement du Canada a établi le RAE-1 qui apporte une aide financière aux personnes infectées par le VIH par du sang ou des produits sanguins reçus au Canada. Il s’agit d’un paiement unique libre d’impôt de 120 000 $. Les successions de personnes décédées qui auraient répondu aux critères susmentionnés sont également admissibles à l’aide. À ce jour, de l’aide financière a été offerte à 1105 personnes qui ont contracté le VIH à cause du système d’approvisionnement en sang, pour un montant total de 132,6 millions de dollars. Le RAE-1 n’a aucune date de clôture officielle et de nouvelles demandes sont encore présentées. On peut consulter le site www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/regime-aide-extraordinaire-aide-financiere-personnes-infectees-vih-biais-systeme-canadien-approvisionnement-sang.html.
Le Programme d’aide fédéral-provincial-territorial pour les personnes indirectement infectées par le VIH, le RAE-2, a été annoncé en 1998. Il apporte une aide financière aux personnes ayant des liens de parenté immédiate — un conjoint, un partenaire ou un enfant — avec un bénéficiaire du RAE-1 et qui sont infectées par le VIH, par suite d’une relation avec la personne bénéficiaire directe du RAE. Il s’agit d’un paiement unique libre d’impôt de 240 000 $. Les successions de personnes décédées qui auraient répondu aux critères susmentionnés sont également admissibles au programme. Crawford Class Action Services, une tierce partie indépendante du gouvernement, est chargée d’administrer le RAE-2. À ce jour, une aide financière a été offerte à 91 personnes pour un montant total de 21,84 millions de dollars. Le RAE-2 n’a aucune date de clôture officielle et de nouvelles demandes sont encore présentées. On peut consulter le site www.canada.ca/fr/sante-canada/services/preoccupations-liees-sante/maladies-affections/programme-aide-eacute-eacute-provincial-territorial-personnes-indirectement-infect-eacute-vih.html.
Le gouvernement du Canada a réservé environ 2 milliards de dollars pour indemniser les personnes qui ont été tragiquement infectées par le virus de l’hépatite C par le système canadien d’approvisionnement en sang. Il l’a fait au moyen de deux ententes de règlement approuvées par les tribunaux pour indemniser les personnes infectées par le virus de l’hépatite C par le système d’approvisionnement en sang. Aussi bien l’Entente de règlement pour les personnes ayant contracté l’hépatite C entre 1986 et 1990 que l’Entente de règlement pour les personnes ayant contracté l’hépatite C avant 1986 et après 1990, ont été approuvées par les tribunaux et sont administrées par Crawford Class Action Services, un tiers indépendant du gouvernement fédéral.
La Société canadienne de la Croix-Rouge, ou SCCR, a été placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies du Canada et a, par la suite, proposé un plan de transaction et d’arrangement pour régler les litiges découlant du sang contaminé. Le Plan de transaction et d’arrangement a fait l’objet d’un vote, a été approuvé par ses créditeurs et a été sanctionné par le tribunal, le 14 septembre 2000. Le Plan de transaction et d’arrangement incluait la création de plusieurs fonds en fiducie pour les requérants infectés par le VIH, le virus de l’hépatite C et la maladie de Creutzfeld-Jacob —le Règlement de la SCCR. Le Règlement de la SCCR s’est élevé à 79 millions de dollars et plusieurs sociétés pharmaceutiques, hôpitaux, médecins et assureurs y ont contribué. Le gouvernement fédéral n’était pas une partie ni un contributeur au Règlement de la SCCR.
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En outre, si les réponses du gouvernement aux questions n
os 1107, 1109, 1110, 1112, 1115 à 1117 et 1119 à 1121 pouvaient être transformées en ordres de dépôt de documents, les documents seraient déposés immédiatement.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
[Texte]
Question no 1107 -- M. Tom Kmiec:
En ce qui concerne les diplomates actuels: a) quelles sont les dates de début et de fin des mandats de chaque (i) ambassadeur, (ii) conseiller spécial de la ministre des Affaires étrangères, (iii) haut commissaire, (iv) chargé d’affaires, (v) consul général; b) quels postes diplomatiques sont actuellement vacants; c) depuis quand chaque poste en b) est-il vacant?
(Le document est déposé)
Question no 1109 -- Mme Cheryl Gallant:
En ce qui concerne le financement fédéral dans la circonscription de Renfrew–Nipissing–Pembroke, pour chaque période, du 4 novembre 2015 au 31 mars 2016, du 1er avril 2016 au 31 mars 2017 et du 1er avril 2017 au 19 juin 2017: a) quelles demandes de financement ont été reçues, en indiquant pour chacune (i) le nom de l’organisation, (ii) le ministère, (iii) le programme et le sous-programme en vertu desquels la demande a été faite, (iv) la date de la demande, (v) le montant de la demande, (vi) si la demande a été approuvée ou rejetée, (vii) le montant total, si le financement a été approuvé; b) quels fonds, subventions, prêts et garanties de prêt ne nécessitant pas la présentation d’une demande directe le gouvernement a-t-il octroyés par l’entremise de ses ministères et organismes dans la circonscription de Renfrew–Nipissing–Pembroke, en indiquant pour chacun (i) le nom de l’organisation, (ii) le ministère, (iii) le programme et le sous-programme en vertu desquels le financement a été obtenu, (iv) le montant total, si le financement a été approuvé; c) quels projets ont été financés dans la circonscription de Renfrew–Nipissing–Pembroke par des organismes chargés de répartir des fonds gouvernementaux (c. à d. Fondations communautaires du Canada), en indiquant pour chacun (i) le nom de l’organisation, (ii) le ministère, (iii) le programme et le sous-programme en vertu desquels le financement a été obtenu, (iv) le montant total, si le financement a été approuvé?
(Le document est déposé)
Question no 1110 -- Mme Cheryl Gallant:
En ce qui concerne les femmes et les hommes des Forces canadiennes ayant reçu une distinction honorifique ou une marque de reconnaissance, pour chaque période distincte du 1er avril 2001 au 31 mars 2002, du 1er avril 2002 au 31 mars 2003, du 1er avril 2003 au 31 mars 2004, du 1er avril 2004 au 31 mars 2005, du 1er avril 2005 au 31 mars 2006, du 1er avril 2006 au 31 mars 2007, du 1er avril 2007 au 31 mars 2008, du 1er avril 2008 au 31 mars 2009, du 1er avril 2009 au 31 mars 2010, du 1er avril 2010 au 31 mars 2011, du 1er avril 2011 au 31 mars 2012, du 1er avril 2012 au 31 mars 2013, du 1er avril 2013 au 31 mars 2014, du 1er avril 2014 au 31 mars 2015, du 1er avril 2015 au 31 mars 2016, du 1er avril 2016 au 31 mars 2017, du 1er avril au 19 juin 2017: qui sont tous les récipiendaires par date, précision faite de (i) leur nom, (ii) leur grade, (iii) leur unité ou sous-unité, (iv) leur régiment, (v) leur bataillon, (vi) leur groupement tactique, le cas échéant, de la Mention élogieuse du commandant en chef à l’intention des unités, de la Mention élogieuse des Forces canadiennes à l’intention des unités et de la Mention élogieuse du commandant?
(Le document est déposé)
Question no 1112 -- Mme Cheryl Gallant:
En ce qui concerne les ententes relatives aux immeubles ou aux bureaux loués par le gouvernement: a) combien d’immeubles ou bureaux sont actuellement loués par le gouvernement dans chacune des circonscriptions de (i) Algoma—Manitoulin—Kapuskasing, (ii) Kenora, (iii) Timmins—Baie James, (iv) Nipissing—Timiskaming, (v) Renfrew—Nipissing—Pembroke, (vi) Thunder Bay—Supérieur-Nord, (vii) Thunder Bay—Rainy River, (viii) Sault Ste. Marie, (ix) Nickle Belt, (x) Sudbury; b) quels sont les noms des entreprises ou des particuliers qui sont propriétaires des immeubles ou bureaux que loue le gouvernement, pour chaque immeuble ou bureau en a), ventilés par adresse d’immeuble ou de bureau et par ministère; c) quelle est la valeur de chaque bail ou entente de location en a), ainsi que les détails de chaque bail ou entente de location, y compris, sans toutefois s’y limiter, sa date d’expiration?
(Le document est déposé)
Question no 1115 -- M. Brian Masse:
En ce qui concerne l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs, signé par le Canada et les États-Unis: a) quelle est la liste des organisations qui ont reçu des fonds du gouvernement dans le cadre de l’Accord; b) quelle est la liste des programmes qui sont financés par les fonds en question; c) à combien s’élève le total des fonds versés par le gouvernement dans le cadre de l’Accord, ventilées par exercice financier; d) à combien s’élève le total des fonds approuvés qui seront versés pour le présent exercice selon le budget de 2017; e) comment le financement versé par le gouvernement du Canada se compare-t-il à celui versé par le gouvernement des États-Unis au cours de la même période?
(Le document est déposé)
Question no 1116 -- M. David Tilson:
En ce qui concerne l’immigration irrégulière et l’arrivée de demandeurs d’asile à la frontière sud du Canada depuis le 8 novembre 2016: a) quel est le nombre total de personnes ayant franchi la frontière; b) à quels endroits géographiques ces personnes ont-elles traversé la frontière, ventilés par (i) le nombre de personnes ayant franchi la frontière, (ii) la province; c) en moyenne, depuis le 8 novembre 2016, combien de temps a-t-il fallu à ces personnes pour obtenir une audience à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié à partir du moment où elles ont franchi la frontière; d) à combien s’est élevé le coût de traitement de ces arrivées pour la GRC et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC); e) combien de demandeurs d’asile l’ASFC a-t-elle refusés pour des motifs liés à la sécurité; f) combien de demandes d’asile ont-elles été approuvées à ce jour; g) combien de demandes d’asile ont-elles été rejetées à ce jour, et, de ces demandes, combien de demandeurs ont-ils été renvoyés; h) quels plans d’urgence les ministères et les organismes ont-ils mis en place pour faire face au phénomène de l’immigration irrégulière à la frontière sud du Canada; i) quelle part de financement le gouvernement a-t-il accordée aux autres ordres de gouvernement et aux organismes d’installation pour gérer la demande accrue de services; j) quels sont les détails de toutes les réunions, discussions, rapports, courriels et autres documents concernant l’état de l’entente sur les tiers pays sûrs et autres ententes bilatérales et conventions internationales pertinentes à la lumière de l’immigration irrégulière à la frontière sud du Canada?
(Le document est déposé)
Question no 1117 -- M. David Tilson:
En ce qui concerne les exigences relatives aux visas imposées aux citoyens du Mexique entrant au Canada, depuis la suppression de ces exigences le 1er décembre 2016: a) combien de demandes d’asile ont été présentées par des ressortissants mexicains jusqu’à maintenant; b) combien de demandes d’asile présentées par des ressortissants mexicains ont été rejetées jusqu’à maintenant; c) à combien s’élève le nombre de renvois de demandeurs d’asile mexicains déboutés jusqu’à maintenant; d) à combien s’élève le coût total du traitement des demandes d’asile présentées par les ressortissants mexicains jusqu’à maintenant; e) le gouvernement a-t-il établi un certain seuil de demandes d’asile rejetées à atteindre pour exiger le rétablissement des exigences relatives aux visas pour les ressortissants mexicains voyageant au Canada et, dans l’affirmative, quel est ce seuil; f) quels sont les détails relatifs à tout examen officiel de dispense de visa entrepris par le Ministère ou la Commission de l’immigration et du statut de réfugié?
(Le document est déposé)
Question no 1119 -- M. David Tilson:
En ce qui concerne l’engagement pris par le gouvernement d’accueillir au Canada des réfugiés syriens pris en charge par le gouvernement ainsi que parrainés par le secteur privé: a) combien de réfugiés syriens pris en charge par le gouvernement ont été admis au Canada entre le 4 novembre 2015 et le 30 juin 2017; b) combien de réfugiés syriens parrainés par le secteur privé ont été admis au Canada entre le 4 novembre 2015 et le 30 juin 2017; c) quel a été le coût total du traitement des demandes et du processus de vérification de sécurité pour les demandeurs jusqu’à maintenant; d) quelle est la valeur du montant dépensé par le gouvernement et destiné (i) au transport, (ii) aux repas, (iii) à l’hébergement, (iv) aux soins de santé, (v) à l’habillement, (vi) au mobilier, (vii) à l’enseignement de la langue, (viii) à des indemnités diverses ou à de faux frais, (ix) à des services d’encadrement et de soutien, (x) à tous les autres frais connexes liés aux réfugiés syriens qui ont été admis entre le 4 novembre 2015 et le 30 juin 2017; e) en ce qui concerne les réfugiés syriens pris en charge par le gouvernement et ceux parrainés par le secteur privé qui ont été admis au Canada entre le 4 novembre 2015 et le 30 juin 2017, combien de ces réfugiés sont âgés de 14 ans et moins, et combien ont plus de 14 ans; f) parmi les réfugiés syriens de tous les volets qui ont été admis au Canada entre le 4 novembre 2015 et le 30 juin 2017, combien occupent un emploi à temps plein ou à temps partiel; g) parmi ces réfugiés syriens, combien ont eu recours à des programmes d’aide sociale, y compris à des programmes de logement social, depuis leur arrivée, et combien d’entre eux y ont recours encore aujourd’hui; h) en ce qui concerne les réfugiés syriens pris en charge par le gouvernement et ceux parrainés par le secteur privé qui ont été admis au Canada entre le 4 novembre 2015 et le 30 juin 2017, combien (i) soit sont rentrés volontairement en Syrie, (ii) soit ont été renvoyés du pays par l’Agence des services frontaliers du Canada?
(Le document est déposé)
Question no 1120 -- Mme Tracey Ramsey:
En ce qui concerne la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine qui a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies au moyen de la résolution 68/237 adoptée le 23 décembre 2013: a) quand le gouvernement soulignera-t-il officiellement cette décennie au Parlement; b) quelles actions le gouvernement prendra-t-il pour promouvoir le respect, la protection et la réalisation de tous les droits de la personne et de toutes les libertés fondamentales des personnes d’ascendance africaine, comme le prévoit la Déclaration universelle des droits de l’homme; c) plus précisément, que fera le gouvernement pour (i) renforcer les mesures prises au niveau national en ce qui concerne la pleine jouissance de tous les droits, et la participation pleine et égale des personnes d’ascendance africaine dans tous les aspects de la société, (ii) promouvoir une meilleure connaissance et un plus grand respect des diverses contributions patrimoniales et culturelles des personnes d’ascendance africaine au développement des sociétés, (iii) adopter et renforcer les cadres juridiques nationaux conformément à la Déclaration de Durban et à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, et pour garantir leur mise en œuvre intégrale et efficace; d) quelles mesures prendra le gouvernement pour mettre en œuvre le Programme d'activités relatives à la Décennie internationale, qui comprend des détails concrets et pratiques pour lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance connexe à laquelle font face les personnes d’ascendance africaine?
(Le document est déposé)
Question no 1121 -- Mme Rachel Blaney:
En ce qui concerne les poissons sauvages à nageoires capturés dans les piscicultures le long de la côte de la Colombie-Britannique: a) Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) a-t-il observé une augmentation du nombre de poissons capturés dans les stalles et, dans l’affirmative, i) a-t-il quantifié cette augmentation, ii) a-t-il déterminé que cette augmentation se révélait problématique, iii) a-t-il recommandé des mesures, iv) a-t-il pris des mesures, et, dans l’affirmative, lesquelles, et peut-on obtenir une mise à jour sur ces recommandations; b) quels poissons deviennent le plus souvent captifs; c) quel est le protocole de libération des poissons capturés; d) est-ce que le MPO a été mis au courant du fait que des poissons sauvages meurent dans des stalles et, dans l’affirmative, (i) à combien de reprises, (ii) de quelles espèces s’agit-il, (iii) qu’est-ce qui explique la mort des poissons; e) est-ce que le MPO est au courant du fait que des poissons sauvages ont été déversés dans une décharge terrestre et, dans l’affirmative, (i) à combien de reprises, ii) de quelles espèces s’agit-il; f) quand le MPO a-t-il été informé des poissons sauvages captifs; g) le MPO savait-il, au moment de l’octroi des permis, que des poissons sauvages pourraient devenir captifs; h) est-il arrivé qu’il y ait une modification des politiques ou des règlements visant à atténuer le nombre de poissons qui deviennent captifs; i) quelles études ont été menées, visant à établir les effets en chaîne qu’ont les poissons à nageoires qui deviennent captifs sur l’écosystème environnant (i) par le MPO, (ii) en vertu d’un contrat par le MPO, (iii) par un chercheur indépendant; j) quelles sont les conclusions et les recommandations contenues dans les études comprises dans (i); k) quelles recommandations le gouvernement a-t-il formulées par rapport à l’utilisation et à la gestion des poissons à nageoires qui deviennent captifs; l) est-ce que les recommandations mentionnées en k) ont été suivies, ou existe-t-il des ratés dans la mise en œuvre des recommandations; m) pourquoi le MPO n’a-t-il pas étudié le phénomène des piscicultures qui attirent les poissons de façon importante; n) comment le MPO a-t-il déterminé que les poissons sauvages ne sont habituellement pas la proie des poissons d’élevage; o) comment le MPO détermine-t-il que les poissons sauvages ne sont habituellement pas la proie des poissons d’élevage; p) les poissons captifs sont-ils susceptibles de transmettre des virus et des parasites et, dans l’affirmative, (i) comment le MPO l’a-t-il déterminé, (ii) des chercheurs indépendants ont-ils confirmé les résultats auxquels en est arrivé le MPO, (iii) quelles conclusions et recommandations découlent de telles études, (iv) quelles recommandations le gouvernement a-t-il formulées par rapport à l’utilisation et à la gestion de cette ressource, (v) est-ce que ces recommandations ont été suivies, ou existe-t-il des ratés dans leur mise en œuvre; q) le gouvernement prend-il des mesures pour empêcher que des poissons deviennent captifs; r) depuis 2009, le suivi par le MPO a-t-il augmenté; s) le MPO a-t-il constaté (i) des lacunes en matière de surveillance dans les règlements, (ii) une infraction aux conditions d’attribution des permis, (iii) une violation des politiques opérationnelles; t) les fonctionnaires du MPO ont-ils vu la vidéo sur les poissons sauvages captifs produite par la Sea Shepherd et, le cas échéant, (i) quelle a été la recommandation du MPO, (ii) le MPO a-t-il fait enquête, et, si tel n’est pas le cas, pour quelle raison, (iii) quelles mesures le MPO a-t-il prise (iv) combien de fois ce sujet a-t-il été discuté avec le gouvernement, et la question a-t-elle été mentionnée au ministre ou au sous-ministre; le cas échéant, le ministre a-t-il fourni une réponse et, dans l’affirmative, quelle était cette réponse; u) un document contenant de l’information détaillée sur la question a-t-il été préparé, et, pour chaque document ou dossier d’information préparé, quels étaient (i) la date, (ii) le titre et le sujet, (iii) le numéro de suivi interne du Ministère; v) combien d’appels le MPO a-t-il reçus au sujet des poissons sauvages captifs et (i) est-ce que ce nombre a augmenté depuis 10 ans, (ii) quel suivi est effectué, (iii) combien d’enquêtes ont été menées en ce qui concerne de tels appels?
(Le document est déposé)
[Traduction]
:
Finalement, monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au
Feuilleton.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
La Chambre passe à l'étude du projet de loi , dont le comité a fait rapport avec des propositions d'amendement.
La Chambre reprend l'étude du projet de loi , dont le comité a fait rapport avec des propositions d'amendement, ainsi que du groupe de motions no 1.
:
Monsieur le Président, le discours de la députée et ses explications scientifiques étaient fascinants. Il est bon de savoir qu'on s'intéresse de nouveau à la science en face.
Le fait est que le Canada affiche un taux de consommation de cannabis chez les jeunes parmi les plus élevés au monde. Voilà une autre donnée scientifique. La science nous permet en outre de mesurer l'effet des mesures adoptées par certains États américains, le Colorado et Washington plus particulièrement, et nous montre que la consommation de cannabis chez les jeunes a en réalité diminué avec la légalisation. La députée a mentionné les répercussions sur les jeunes. L'autre fait, puisque nous parlons de faits à présent, est que c'est précisément pour cette raison que le projet de loi prévoit de nouvelles mesures pour réglementer et limiter la consommation de cannabis chez les jeunes.
Les mesures pour limiter la consommation de marijuana, par exemple, sont des choses que le gouvernement précédent, qui fonctionnait dans un régime qui s'intéressait peut-être un peu moins à la science, n'a jamais envisagées.
Comme la députée prend position sur cette question depuis si longtemps, voudrait-elle indiquer à la Chambre quelles mesures elle a proposées quand les conservateurs étaient au pouvoir pour limiter la consommation de cannabis, qui semble tant la préoccuper à présent?
:
Monsieur le Président, à ma connaissance, nous débattons d'un projet de loi présenté par les libéraux, un projet de loi qui laisse entendre que les jeunes de moins de 18 ans peuvent avoir en leur possession de la marijuana.
Comme je l'ai mentionné dans mon allocution, je vois régulièrement dans des cliniques des enfants dont l'âge varie d'un an à 18 ans. Lorsque je demande aux plus âgés d'entre eux ce qu'ils pensent de la mesure législative, ils répondent qu'ils sont perplexes. Ils croyaient qu'ils n'étaient pas censés consommer des drogues. À la question de savoir si la marijuana est une drogue, ils répondent que c'en est une, mais qu'on leur dit maintenant qu'ils peuvent en consommer.
Quelle est la bonne réponse? Les jeunes qui ne veulent pas nuire à leur avenir, qui ne veulent pas se retrouver dans une situation où ils vont abandonner leurs études secondaires ou qui sont atteints de troubles anxieux ou de schizophrénie n'y touchent pas. Cependant, le gouvernement semble croire que les enfants devraient être autorisés à posséder de la marijuana, qu'ils devraient être autorisés à en donner à leurs camarades de classe et que les parents devraient être autorisés à la cultiver à la maison et à en donner l'accès à leurs enfants.
Il faut être sérieux. C'est une drogue dangereuse. Les enfants ne doivent pas y avoir accès. La meilleure façon d'y parvenir, c'est en interdisant aux enfants l'accès à cette drogue.
[Français]
:
Madame la Présidente, je suis un peu surpris d'entendre les commentaires de ma collègue.
On voit que les problèmes de santé sont bien réels et qu'ils ont été documentés. Ma collègue en a d'ailleurs fait mention. C'est la même chose pour l'alcool et le tabac, dont les effets ont été également documentés. Pourtant, en ce qui concerne l'alcool et le tabac, on n'entend jamais les conservateurs dire qu'on doit rendre leur consommation criminelle.
Ma question est bien claire: quelle serait la meilleure stratégie, selon ma collègue, pour vraiment atteindre l'objectif qu'on se donne, soit de réduire la consommation?
:
Je m'excuse, mais le temps manque pour répondre à la question en ce moment.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 31 octobre, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la troisième fois et adopté.
:
Étant donné qu'il est 17 h 30, conformément à l'ordre adopté le mardi 31 octobre 2017, la Chambre procédera maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion à l'étape de la troisième lecture du projet de loi .
Convoquez les députés.
(La motion, mise aux voix, est adoptée par le vote suivant:)
(Vote no 384)
POUR
Députés
Aldag
Alghabra
Alleslev
Amos
Anandasangaree
Arya
Ayoub
Badawey
Bagnell
Bains
Baylis
Beech
Bennett
Bibeau
Bittle
Blair
Boissonnault
Bossio
Breton
Brison
Caesar-Chavannes
Carr
Casey (Cumberland—Colchester)
Casey (Charlottetown)
Chagger
Champagne
Chen
Cormier
Dabrusin
Damoff
DeCourcey
Dhaliwal
Dhillon
Di Iorio
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Etobicoke North)
Dzerowicz
Easter
Ehsassi
El-Khoury
Ellis
Erskine-Smith
Eyking
Eyolfson
Fergus
Fillmore
Finnigan
Fisher
Fonseca
Fortier
Fragiskatos
Fraser (West Nova)
Fraser (Central Nova)
Freeland
Fry
Fuhr
Garneau
Gerretsen
Goodale
Gould
Graham
Grewal
Hajdu
Hardie
Harvey
Hehr
Holland
Housefather
Hutchings
Iacono
Joly
Jordan
Jowhari
Khalid
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lauzon (Argenteuil—La Petite-Nation)
LeBlanc
Lebouthillier
Lefebvre
Levitt
Lightbound
Lockhart
Long
Longfield
Ludwig
MacAulay (Cardigan)
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Massé (Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia)
May (Cambridge)
McCrimmon
McDonald
McGuinty
McKay
McKenna
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod (Northwest Territories)
Mendicino
Mihychuk
Miller (Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Soeurs)
Monsef
Morneau
Morrissey
Murray
Nassif
Nault
Ng
O'Connell
Oliphant
Oliver
Ouellette
Paradis
Peschisolido
Peterson
Philpott
Picard
Poissant
Qualtrough
Rioux
Robillard
Rodriguez
Romanado
Rota
Rudd
Ruimy
Rusnak
Sahota
Saini
Sajjan
Samson
Sangha
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Schulte
Serré
Sgro
Sheehan
Sidhu (Mission—Matsqui—Fraser Canyon)
Sidhu (Brampton South)
Sikand
Simms
Sorbara
Spengemann
Tabbara
Tan
Tassi
Trudeau
Vandal
Vandenbeld
Vaughan
Virani
Whalen
Wilkinson
Wilson-Raybould
Wrzesnewskyj
Young
Zahid
Total: -- 164
CONTRE
Députés
Aboultaif
Albas
Albrecht
Allison
Anderson
Angus
Arnold
Aubin
Barlow
Barsalou-Duval
Beaulieu
Benson
Benzen
Bergen
Bernier
Berthold
Bezan
Blaikie
Blaney (North Island—Powell River)
Block
Boucher
Boulerice
Boutin-Sweet
Brassard
Brosseau
Brown
Calkins
Cannings
Caron
Carrie
Chong
Choquette
Christopherson
Clarke
Clement
Cooper
Cullen
Davies
Deltell
Diotte
Donnelly
Dreeshen
Dubé
Duncan (Edmonton Strathcona)
Dusseault
Duvall
Eglinski
Falk
Fast
Finley
Fortin
Gallant
Garrison
Généreux
Genuis
Gill
Gladu
Gourde
Hardcastle
Harder
Hoback
Hughes
Johns
Jolibois
Julian
Kelly
Kent
Kitchen
Kmiec
Kusie
Kwan
Lauzon (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Laverdière
Leitch
Liepert
Lobb
Lukiwski
MacGregor
MacKenzie
Maguire
Malcolmson
Marcil
Masse (Windsor West)
Mathyssen
May (Saanich—Gulf Islands)
McCauley (Edmonton West)
McColeman
McLeod (Kamloops—Thompson—Cariboo)
Miller (Bruce—Grey—Owen Sound)
Moore
Motz
Nantel
Nater
Nicholson
Obhrai
O'Toole
Paul-Hus
Pauzé
Plamondon
Poilievre
Quach
Raitt
Ramsey
Rankin
Rayes
Reid
Rempel
Richards
Sansoucy
Saroya
Scheer
Schmale
Shields
Shipley
Sopuck
Sorenson
Stanton
Ste-Marie
Stetski
Stewart
Strahl
Stubbs
Sweet
Tilson
Trost
Trudel
Van Kesteren
Van Loan
Vecchio
Viersen
Wagantall
Warawa
Warkentin
Waugh
Webber
Weir
Wong
Yurdiga
Zimmer
Total: -- 139
:
Je déclare la motion adoptée.
(Le projet de loi, lu pour la troisième fois, est adopté.)
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 26 octobre, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
:
La Chambre procédera maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi sous la rubrique affaires émanant des députés.
(La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)
(Vote no 385)
POUR
Députés
Aboultaif
Albas
Albrecht
Allison
Anderson
Angus
Arnold
Aubin
Barlow
Barsalou-Duval
Beaulieu
Benson
Benzen
Bergen
Bernier
Berthold
Bezan
Blaikie
Blaney (North Island—Powell River)
Block
Boucher
Boulerice
Boutin-Sweet
Brassard
Brosseau
Brown
Calkins
Cannings
Caron
Carrie
Chong
Choquette
Christopherson
Clarke
Clement
Cooper
Cullen
Davies
Deltell
Diotte
Donnelly
Dreeshen
Dubé
Duncan (Edmonton Strathcona)
Dusseault
Duvall
Eglinski
Falk
Fast
Finley
Fortin
Gallant
Garrison
Généreux
Genuis
Gill
Gladu
Gourde
Hardcastle
Harder
Hoback
Hughes
Johns
Jolibois
Julian
Kelly
Kent
Kitchen
Kmiec
Kusie
Kwan
Lauzon (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Laverdière
Leitch
Liepert
Lobb
Lukiwski
MacGregor
MacKenzie
Maguire
Malcolmson
Marcil
Masse (Windsor West)
Mathyssen
May (Saanich—Gulf Islands)
McCauley (Edmonton West)
McColeman
McLeod (Kamloops—Thompson—Cariboo)
Miller (Bruce—Grey—Owen Sound)
Moore
Motz
Nantel
Nater
Nicholson
Obhrai
O'Toole
Paul-Hus
Pauzé
Plamondon
Poilievre
Quach
Raitt
Ramsey
Rankin
Rayes
Reid
Rempel
Richards
Sansoucy
Saroya
Scheer
Schmale
Shields
Shipley
Sopuck
Sorenson
Stanton
Ste-Marie
Stetski
Stewart
Strahl
Stubbs
Sweet
Tilson
Trost
Trudel
Van Kesteren
Van Loan
Vecchio
Viersen
Wagantall
Warawa
Warkentin
Waugh
Webber
Weir
Wong
Yurdiga
Zimmer
Total: -- 139
CONTRE
Députés
Aldag
Alghabra
Alleslev
Amos
Anandasangaree
Arya
Ayoub
Badawey
Bagnell
Bains
Baylis
Beech
Bennett
Bibeau
Bittle
Blair
Boissonnault
Bossio
Bratina
Breton
Brison
Caesar-Chavannes
Carr
Casey (Cumberland—Colchester)
Casey (Charlottetown)
Chagger
Champagne
Chen
Cormier
Cuzner
Dabrusin
Damoff
DeCourcey
Dhaliwal
Dhillon
Di Iorio
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Etobicoke North)
Dzerowicz
Easter
Ehsassi
El-Khoury
Ellis
Erskine-Smith
Eyking
Eyolfson
Fergus
Fillmore
Finnigan
Fisher
Fonseca
Fortier
Fragiskatos
Fraser (West Nova)
Fraser (Central Nova)
Freeland
Fry
Fuhr
Garneau
Gerretsen
Goodale
Gould
Graham
Grewal
Hajdu
Hardie
Harvey
Hehr
Holland
Housefather
Hutchings
Iacono
Joly
Jordan
Jowhari
Khalid
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lauzon (Argenteuil—La Petite-Nation)
LeBlanc
Lebouthillier
Lefebvre
Levitt
Lightbound
Lockhart
Long
Longfield
Ludwig
MacAulay (Cardigan)
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Massé (Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia)
May (Cambridge)
McCrimmon
McDonald
McGuinty
McKay
McKenna
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod (Northwest Territories)
Mendicino
Mihychuk
Miller (Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Soeurs)
Monsef
Morneau
Morrissey
Murray
Nassif
Nault
Ng
O'Connell
Oliphant
Oliver
Ouellette
Paradis
Peschisolido
Peterson
Philpott
Picard
Poissant
Qualtrough
Rioux
Robillard
Rodriguez
Romanado
Rota
Rudd
Ruimy
Rusnak
Sahota
Saini
Sajjan
Samson
Sangha
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Schulte
Serré
Sgro
Sheehan
Sidhu (Mission—Matsqui—Fraser Canyon)
Sidhu (Brampton South)
Sikand
Simms
Sorbara
Spengemann
Tabbara
Tan
Tassi
Trudeau
Vandal
Vandenbeld
Vaughan
Virani
Whalen
Wilkinson
Wilson-Raybould
Wrzesnewskyj
Young
Zahid
Total: -- 166
PAIRÉS
Députés
Lemieux
Thériault
Total: -- 2
:
Je déclare la motion rejetée.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 6 octobre, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
:
La Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi sous la rubrique des Initiatives parlementaires.
(La motion, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)
(Vote no 386)
POUR
Députés
Aboultaif
Albas
Albrecht
Allison
Anderson
Angus
Arnold
Aubin
Barlow
Barsalou-Duval
Beaulieu
Benson
Benzen
Bergen
Bernier
Berthold
Bezan
Blaikie
Blaney (North Island—Powell River)
Block
Boucher
Boulerice
Boutin-Sweet
Brassard
Brosseau
Brown
Calkins
Cannings
Caron
Carrie
Chong
Choquette
Christopherson
Clarke
Clement
Cooper
Cullen
Davies
Deltell
Diotte
Donnelly
Dreeshen
Dubé
Duncan (Edmonton Strathcona)
Dusseault
Duvall
Eglinski
Falk
Fast
Finley
Fortin
Gallant
Garrison
Généreux
Genuis
Gerretsen
Gill
Gladu
Gourde
Hardcastle
Harder
Hoback
Hughes
Johns
Jolibois
Julian
Kelly
Kent
Kitchen
Kmiec
Kusie
Kwan
Lauzon (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Laverdière
Leitch
Liepert
Lobb
Lukiwski
MacGregor
MacKenzie
Maguire
Malcolmson
Marcil
Masse (Windsor West)
Mathyssen
May (Saanich—Gulf Islands)
McCauley (Edmonton West)
McColeman
McLeod (Kamloops—Thompson—Cariboo)
Miller (Bruce—Grey—Owen Sound)
Moore
Motz
Nantel
Nater
Nicholson
Obhrai
O'Toole
Paul-Hus
Pauzé
Plamondon
Poilievre
Quach
Raitt
Ramsey
Rankin
Rayes
Reid
Rempel
Richards
Sansoucy
Saroya
Scheer
Schmale
Shields
Shipley
Sopuck
Sorenson
Stanton
Ste-Marie
Stetski
Stewart
Strahl
Stubbs
Sweet
Tilson
Trost
Trudel
Van Kesteren
Van Loan
Vecchio
Viersen
Wagantall
Warawa
Warkentin
Waugh
Webber
Weir
Wong
Yurdiga
Zimmer
Total: -- 140
CONTRE
Députés
Aldag
Alghabra
Alleslev
Amos
Anandasangaree
Arya
Ayoub
Badawey
Bagnell
Bains
Baylis
Beech
Bennett
Bibeau
Bittle
Blair
Boissonnault
Bossio
Bratina
Breton
Brison
Caesar-Chavannes
Carr
Casey (Cumberland—Colchester)
Casey (Charlottetown)
Chagger
Champagne
Chen
Cormier
Cuzner
Dabrusin
Damoff
DeCourcey
Dhaliwal
Dhillon
Di Iorio
Drouin
Dubourg
Duclos
Duguid
Duncan (Etobicoke North)
Dzerowicz
Easter
Ehsassi
El-Khoury
Ellis
Erskine-Smith
Eyking
Eyolfson
Fergus
Fillmore
Finnigan
Fisher
Fonseca
Fortier
Fragiskatos
Fraser (West Nova)
Fraser (Central Nova)
Freeland
Fry
Fuhr
Garneau
Goodale
Gould
Graham
Grewal
Hajdu
Hardie
Harvey
Hehr
Holland
Housefather
Hutchings
Iacono
Joly
Jordan
Jowhari
Khalid
Lambropoulos
Lametti
Lamoureux
Lapointe
Lauzon (Argenteuil—La Petite-Nation)
LeBlanc
Lebouthillier
Lefebvre
Levitt
Lightbound
Lockhart
Long
Longfield
Ludwig
MacAulay (Cardigan)
MacKinnon (Gatineau)
Maloney
Massé (Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia)
May (Cambridge)
McCrimmon
McDonald
McGuinty
McKay
McKenna
McKinnon (Coquitlam—Port Coquitlam)
McLeod (Northwest Territories)
Mendicino
Mihychuk
Miller (Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Soeurs)
Monsef
Morneau
Morrissey
Murray
Nassif
Nault
Ng
O'Connell
Oliphant
Oliver
Ouellette
Paradis
Peschisolido
Peterson
Philpott
Picard
Poissant
Qualtrough
Rioux
Robillard
Rodriguez
Romanado
Rota
Rudd
Ruimy
Rusnak
Sahota
Saini
Sajjan
Samson
Sangha
Sarai
Scarpaleggia
Schiefke
Schulte
Serré
Sgro
Sheehan
Sidhu (Mission—Matsqui—Fraser Canyon)
Sidhu (Brampton South)
Sikand
Simms
Sorbara
Spengemann
Tabbara
Tan
Tassi
Trudeau
Vandal
Vandenbeld
Vaughan
Virani
Whalen
Wilkinson
Wilson-Raybould
Wrzesnewskyj
Young
Zahid
Total: -- 165
PAIRÉS
Députés
Lemieux
Thériault
Total: -- 2
:
Je déclare la motion rejetée.
Comme il est 18 h 30, la Chambre abordera maintenant l'étude des affaires émanant des députés, selon l'ordre indiqué au Feuilleton d'aujourd'hui.
La Chambre reprend l'étude de la motion, interrompue le 20 septembre.
:
Il reste deux minutes au pour terminer son intervention.
Le secrétaire parlementaire de la leader du gouvernement à la Chambre des communes a la parole.
:
Monsieur le Président, j'aimerais remercier mes collègues des deux côtés de la Chambre, plus particulièrement la députée de , qui fait un travail remarquable en soulignant l'importance de la communauté portugaise dans toutes les régions du pays. Je la félicite des efforts qu'elle a déployés pour inciter les députés à appuyer à l'unanimité cette idée fantastique.
Le dit souvent que la diversité est la plus grande force du pays. Cette diversité se manifeste de bien des façons. La communauté portugaise fait partie des communautés qui ont contribué à édifier notre pays tel que nous le connaissons aujourd'hui.
À l'instar des personnes qui ont amené la députée de à s'impliquer dans ce dossier crucial et des collègues qui sont déjà intervenus au sujet de la motion, je tiens aujourd'hui à souligner l'importance de la communauté portugaise. L'idée de désigner un mois pour célébrer la communauté portugaise est excellente et mérite l'appui de tous les députés.
:
Madame la Présidente, j’interviens aujourd’hui pour appuyer la motion M-126 de la députée de , qui vise à déclarer le 10 juin comme étant le Jour du Portugal et le mois de juin comme étant le Mois du patrimoine portugais. On saluera ainsi les contributions importantes que les Canadiens d’origine portugaise ont apportées à l’édification du Canada d’aujourd’hui.
La circonscription de Saskatoon—Grasswood, que je représente, compte 815 citoyens d’origine portugaise. Certes, ils ne sont pas nombreux, mais ils constituent une communauté dynamique, très unie et très attachée à son patrimoine.
Selon l’Encyclopédie canadienne, les explorateurs portugais ont été parmi les premiers Européens à fouler le sol canadien en 1852. Par la suite, les pêcheurs portugais sont venus pêcher la morue dans les Grands Bancs de Terre-Neuve, mais la grande vague d’immigration a commencé dans les années 1950 lorsque les Portugais sont venus travailler essentiellement dans les fermes et pour les Chemins de fer nationaux du Canada.
J'aimerais mentionner un certain nombre de gens de ma ville, Saskatoon. Je sais qu’il y a divers groupes de Portugais disséminés dans tout le pays et nous les accueillons tous. À Saskatoon, il y a eu M. Manuel Neves. Il a raconté que les premiers immigrants portugais sont arrivés à Saskatoon en 1957. Ils sont venus des Açores et du Portugal continental pour travailler pour ce qu'on appelait à l'époque les Chemins de fer nationaux du Canada. Leur situation était extrêmement difficile au début. Ils avaient quitté leur pays et leur famille pour venir au Canada, ils avaient du mal à s’adapter à cause de la langue et des coutumes différentes, et l’isolement a poussé beaucoup d’entre eux à rentrer au pays. Manuel se souvient encore des difficultés et des larmes amères versées, mais sa volonté de réussite était la plus forte.
Il a dit qu'il avait laissé sa femme et ses deux filles au Portugal. Peut-on imaginer son premier hiver? Il a dû être misérable. En hiver, il fait habituellement entre 30 et 40 degrés sous zéro en Saskatchewan. Manuel a travaillé dans ce froid qu'il a qualifié d'insupportable. Il a expliqué qu'aucun d'entre eux n'avait anticipé ces températures et qu'ils étaient démoralisés. Cependant, en 1959, d'autres familles ont émigré des Açores. Selon Manuel, c'est à cette époque que la communauté portugaise a commencé à prendre racine et à devenir plus forte. À la fin des années 1960, il y avait environ 45 familles portugaises dans ma ville, Saskatoon.
La communauté portugaise a continué de prendre de l'expansion à Saskatoon et, en 1988, l'association portugaise canadienne de Saskatoon a été créée. Cette association a généré beaucoup d'intérêt et organisé des activités sociales et des célébrations. Un de ses objectifs était de planifier les célébrations de Notre-Dame-de-Fatima, un événement religieux annuel. Malheureusement, M. Manuel Neves est décédé il y a quelques années. Il nous a toutefois laissé cette intéressante histoire des merveilleux immigrants portugais qui se sont installés dans ma ville, Saskatoon. Nous le remercions certainement de sa contribution et, ce soir, je le salue ainsi que tous les Portugais de Saskatoon.
J'ai aussi entendu parler de deux soeurs, Maria Zalashak et Edweena Silvaida, qui sont arrivées à Saskatoon lorsqu'elles étaient très jeunes. Elles n'avaient que 12 et 9 ans à l'époque et elles sont arrivées à Saskatoon avec leurs parents, Juszai et Maria Silvaida, ainsi que leur frère, Juszai Carlos. Les soeurs ont commencé leur vie ici en habitant dans le sous-sol de leur oncle. Peut-on imaginer une telle chose? Elles n'avaient que 9 et 12 ans. Maria a écrit que, à l'école, on les forçait à sortir à la récréation, mais elles attendaient simplement devant l'immeuble parce qu'elles ne connaissaient personne et que, bien sûr, elles ne parlaient pas l'anglais. Les soeurs auraient voulu rester à l'intérieur de l'école, mais les enseignants ne le permettaient pas. Elles sont arrivées vers la fin du mois de septembre, et on sait ce qui arrive en septembre: l'école commence sans tarder, puis l'hiver arrive.
Les soeurs n'avaient jamais vu de neige ni connu un tel froid. Elles ont eu beaucoup de mal à s'adapter, d'autant plus que la famille n'avait pas de voiture. Les soeurs marchaient ou prenaient l'autobus. Elles se rappellent que, lorsqu'elles prenaient l'autobus, elles ne regardaient jamais quelqu'un dans les yeux. Maria mentionne qu'elle regardait par terre. Elle craignait que, si quelqu'un se mettait à lui parler, elle ne comprenne pas et soit incapable de répondre.
Maria ajoute que ce n'est qu'en 10e année qu'elle a appris à parler convenablement l'anglais. Son enseignante était une religieuse. Elle ne se souvient pas de son nom, mais, grâce à l'engagement professionnel de cette enseignante, Maria a appris adéquatement la langue et elle est parvenue à devenir enseignante. Maria enseigne l'anglais comme langue supplémentaire. Que c'est formidable de découvrir l'histoire d'une enseignante et de son élève qui, à son tour, est devenue enseignante.
Tony Bairos, un autre membre de la communauté portugaise de ma ville, Saskatoon, a partagé l'histoire de l'immigration de sa famille au Canada en expliquant que ses parents, Jose et Ines Bairos, sont venus s'installer à Saskatoon à l'automne 1970. Ils voulaient améliorer leur sort et celui de leurs futurs enfants. Ils sont arrivés avec deux valises. C'était très courant à l'époque.
Selon ce qu'il m'a raconté, ce sont la soeur de sa mère et son mari, Jose et Emilia Cabral, qui ont parrainé ses parents et qui les ont aidés à trouver leurs repères. Ils sont arrivés au Canada convaincus qu'une nouvelle vie les attendait dans ce nouveau monde rempli de possibilités. Avant de venir au Canada, ses parents habitaient une petite île des Açores, Santa Maria, qui appartient au Portugal. Ils n'ont à peu près rien emporté avec eux, si ce n'est leur détermination à travailler sans relâche, leur sens de la famille et leur foi en Dieu.
Le père de Tony, Jose, a été engagé comme ouvrier dans une entreprise de construction, tandis que sa mère a trouvé un emploi de couturière à Saskatoon. La famille s'est agrandie peu après leur arrivée, et c'est ici qu'ils ont élevé leurs trois enfants, Antonio, Dino et Nelia. Ils ont trimé dur pour se bâtir une vie dans leur nouveau pays. Longtemps, ils ont occupé deux emplois pour subvenir aux besoins des enfants et les aider à cheminer dans la vie. C'est encore souvent ainsi de nous jours. Jose a perfectionné ses compétences en construction et il est vite devenu un maçon chevronné, ce qui lui a valu d'occuper les fonctions de contremaître sur les chantiers de Saskatoon où il a trouvé de l'emploi.
La famille occupe une place de choix dans la vie des Portugais, qui se démarquent aussi par leur éthique de travail. L'histoire des familles portugaises n'est pas différente de celle de nombreux immigrants qui ont fait du Canada leur pays d'adoption. Elles sont très fières d'être à la fois portugaises et canadiennes.
Manuel Neves ainsi que la famille de Mme Zalashak et celle de Tony Bairos sont venus s'installer au Canada dans l'espoir d'une vie meilleure. Ils ont connu beaucoup de difficultés, mais ils ont tout de même persévéré. Comme de nombreux autres Portugais un peu partout au Canada, ils ont beaucoup apporté à leur ville, Saskatoon, et à sa communauté portugaise.
Au moins deux anciens députés sont d'origine portugaise: le Dr Keith Martin, de l'ancienne circonscription d'Esquimalt—Juan de Fuca, en Colombie-Britannique, et Mario Silva, de Davenport, en Ontario.
Deux chanteurs populaires canadiens le sont aussi: Nelly Furtado et Sean Mendes.
Deux joueurs de hockey professionnels, qui jouent actuellement dans la LNH, sont aussi d'origine portugaise: John Tavares, des Islanders de New York, et Drew Doughty, défenseur de talent au sein des Kings de Los Angeles.
Ce ne sont là que quelques-uns des représentants de la communauté portugaise qui ont marqué les sports, la politique et les arts et spectacles. Ils ont même leur propre promenade de la renommée au centre-ville de Toronto.
Les Portugais sont très fiers de leur culture et ils ont une excellente éthique de travail. La famille et la foi sont les fondements de leur culture. Ils adorent chanter et danser lorsqu'ils se rassemblent pendant les festivals religieux.
J'estime qu'il faudrait instituer le Jour du Portugal et le Mois du patrimoine portugais afin de rappeler les nombreux apports qu'ils ont faits à la société canadienne — ceux dont j'ai parlé et bien d'autres encore — pour notre plus grand bien à tous. J'espère que les députés voteront en faveur de cette motion.
:
Madame la Présidente, en tant que porte-parole du NPD en matière de multiculturalisme, je suis heureuse de prendre la parole pour appuyer la motion M-126, qui vise à instituer le Mois du patrimoine portugais.
J'ai toujours été fière de l'appui que le NDP manifeste envers le multiculturalisme au Canada. Mes collègues et moi sommes toujours prêts à célébrer le patrimoine exceptionnel du Canada, auquel contribuent de nombreux groupes ethniques et confessionnels divers.
Les Canadiens d'origine portugaise ont une histoire et un patrimoine culturel riches. Les multiples traditions qu'ils ont importées se perpétuent dans les quartiers portugais de différentes villes canadiennes. Près d'un demi-million de Canadiens sont de descendance portugaise et les liens tissés entre le Portugal et le Canada sont considérables.
La motion vise à offrir aux Canadiens la possibilité de comprendre, d'apprécier et de célébrer les traditions et le patrimoine de la communauté portugaise. Selon moi, cela nous donne aussi l'occasion de voir quelles leçons le Canada pourrait tirer des mesures prises par le Portugal contemporain.
Durant les années 1990, la dépendance à l'héroïne a pris l'ampleur d'une crise nationale au Portugal. Au plus fort de la crise, un Portugais sur cent consommait de l'héroïne, les familles perdaient leurs proches bien avant l'heure et, en raison des seringues souillées, le pays affichait l'un des taux de VIH les plus élevés de l'Europe.
Il y a un peu plus de 15 ans, après avoir réalisé que l'approche adoptée n'était tout simplement pas efficace, le Portugal a décidé qu'il fallait que les choses changent. Ainsi, le pays a opté pour l'approche de réduction des méfaits. Il était bien conscient que les problèmes de toxicomanie seraient mieux pris en charge par le système de soins de santé et le régime d'aide sociale que par le système de justice pénale.
Le Portugal a pris un virage considéré comme radical par bon nombre des autres pays: il a décriminalisé la possession simple de toutes les drogues et il a redirigé une grande partie des ressources du système de justice pénale vers les soins de santé et les services sociaux. Actuellement, si des personnes sont arrêtées avec une quantité jugée équivalente à une possession simple, elles doivent se présenter à une commission de la prévention de la toxicomanie. Elles sont alors évaluées par des travailleurs sociaux et d'autres professionnels de la santé pour ensuite être aiguillées vers des centres de traitement, s'il y a lieu. Au lieu de faire face à des accusations qui encombrent les tribunaux et d'avoir des dossiers criminels qui ont des effets tout au long de la vie, les personnes sont dirigées vers des services qui les aideront vraiment et reçoivent des amendes comparables à des contraventions de stationnement.
Les détracteurs ont prétendu que ce serait la fin du Portugal, que les gens de partout dans le monde se précipiteraient au pays simplement pour consommer des drogues et que l'approche ne ferait qu'empirer la situation. Près de 20 ans plus tard, ces propos alarmistes ne se sont pas concrétisés. Le nombre de décès liés à la drogue au Portugal a chuté bien en deçà de la moyenne de l'Union européenne. Les nouvelles infections au VIH causées par la consommation de drogues injectables sont passées de plus de 1 000 cas en 2001 à moins de 100 en 2013. La consommation générale de drogues a en fait diminué.
Comme je l'ai déjà dit à la Chambre, il vaut mieux prévenir que guérir. Le modèle portugais a sauvé des vies, réduit le taux d'infection et allégé le fardeau pour le système de justice pénale de pays comme le nôtre, causé par la consommation de drogue et la toxicomanie.
Il est manifeste qu'alors que le Canada est aux prises avec la crise des opioïdes, nous pouvons beaucoup apprendre du Portugal. La réussite de la réduction des méfaits dans l'Est de Vancouver, surtout avec l'établissement d'InSite, est irréfutable. Cependant, ce n'est pas suffisant. Il faut plus de centres. Il faut plus de financement pour les options de traitement, notamment des programmes et des services d'entretien à l'héroïne élargis. Il faut privilégier l'utilisation du système de soin de santé plutôt que d'avoir recours au système de justice. Il faut appuyer les travailleurs de première ligne et les premiers intervenants. Il faut appeler les choses par leur nom: c'est une urgence sanitaire nationale.
Lors de sa première visite sur la côte Ouest en tant que chef du NPD, Jagmeet Singh a tenu les propos suivants:
Des milliers de personnes meurent au pays à cause de cette crise. Il faut d'abord reconnaître qu'il s'agit d'une crise nationale.
Il a également souligné que le modèle portugais de réduction des méfaits a permis de réduire dramatiquement les décès par surdose et la toxicomanie. Il a dit:
C'est là-dessus que nous devrions nous concentrer si nous voulons régler la crise des opioïdes et souhaitons véritablement réduire ces nombreux décès tragiques.
Le Canada peut et doit apprendre du modèle portugais.
À part la crise des opioïdes, le Portugal est aussi préoccupé par les changements climatiques. Son emplacement géographique dans la péninsule Ibérique a mis les conséquences des changements climatiques au premier plan. On dit que cette région sera durement touchée par les conséquences des changements climatiques. L'été dernier, le Portugal, tout comme le Canada, a été frappé par des incendies de forêt dévastateurs. On estime que les conséquences des changements climatiques ont fait passer la durée de la saison des incendies de forêt du Portugal de deux mois à cinq mois par année.
L’Agence européenne pour l'environnement a indiqué cette année que, de 1980 à 2013 seulement, le Portugal avait perdu 6,8 milliards d'euros à cause des changements climatiques. Le Portugal s'est engagé à respecter l'Accord de Paris, et il s'est fixé des objectifs ambitieux en vue de lutter contre les changements climatiques.
En 2017, selon l'indice de rendement de la lutte contre les changements climatiques publié par Germanwatch et le Réseau action climat Europe, le Portugal s'est classé au 11e rang des pays évalués, alors que le Canada s'est seulement classé au 55e rang. On a souligné que le Portugal était l'un des deux seuls pays dont le rendement est passé d'« intermédiaire » à « bien ». Quant au Canada, voici ce qu'on pouvait lire à son sujet:
Sans changements significatifs dans aucune direction, le Canada reste dans les groupes inférieurs dans la plupart de catégories de l’IPC. En regardant simplement le développement de ses émissions, le pays se classe au milieu du terrain. Mais même là, il a perdu un peu de terrain […]
En juin, le premier ministre du Portugal a signalé que son pays avait déjà atteint plus de 87 % de l'objectif fixé pour 2020. Malheureusement, le du Canada ne peut pas en dire autant. En dépit de ses voies ensoleillées, le gouvernement s'est uniquement engagé à atteindre les cibles de 2030 en matière de changement climatique, qui avaient été fixées par le gouvernement conservateur précédent. Ces cibles étaient loin d'être les plus ambitieuses du monde à l'époque, et elles ne le sont pas davantage maintenant. À moins d'un changement de cap radical, le Canada n'atteindra ni les objectifs de 2020 ni ceux de 2030.
Enfin, au sortir de la crise financière mondiale, nombre de pays, y compris le Canada, ont adopté une politique d'austérité. Les services sociaux ont été coupés, et, dans certains cas, profondément. Les mesures d'austérité ont toujours eu des répercussions plus grandes sur les membres les plus vulnérables de la population. C'est vrai au Canada et n'importe où dans le monde.
Dans la majeure partie de l'Europe, où la crise a frappé plus fort que chez nous, des coupes et des mesures d'austérité encore plus considérables ont eu des répercussions sur la vie d'innombrables personnes qui avaient déjà de la difficulté à joindre les deux bouts. Le gouvernement du Portugal, élu en 2015, a décidé de ne pas adopter cette approche. Comme ils l'avaient fait au sujet des mesures de réduction des méfaits prises par le gouvernement portugais, certains ont prédit que cette décision aurait des conséquences désastreuses.
Le gouvernement du Portugal a pris des mesures pour augmenter le salaire minimum, annuler les mesures fiscales régressives, réinvestir dans la fonction publique sous forme de salaires et de pensions, augmenter les prestations de sécurité sociale pour les familles à revenu faible et instaurer une taxe de luxe sur les maisons évaluées à plus de 600 000 euros. Un an après la mise en oeuvre de ces changements, le PIB a augmenté, tout comme les investissements commerciaux. Les dépenses déficitaires ont diminué de moitié pour atteindre leur plus bas niveau depuis 40 ans, et l'économie a connu une croissance pendant 13 trimestres consécutifs. Ce n'est pas fini.
Le Portugal investit dans ses citoyens pour faire croître l'économie, et cela semble bien fonctionner.
Le Canada peut — et doit — investir davantage dans ses citoyens pour faire croître l'économie. Trop souvent, nous opposons les groupes vulnérables les uns aux autres. Au lieu de s'attaquer aux paradis fiscaux et aux échappatoires dans le régime fiscal que seulement les gens les plus riches utilisent pour éviter de payer leur juste part, le gouvernement a lancé des propositions fiscales qui auraient eu des répercussions sur les propriétaires de petites entreprises et sur les travailleurs du commerce au détail qui gagnent le salaire minimum.
Les Canadiens d'origine portugaise doivent être fiers non seulement du patrimoine et de l'histoire du Portugal, mais aussi de son présent. En soulignant le Jour du Portugal, en juin, les Canadiens — d'origine portugaise ou autre — devraient en apprendre davantage non seulement sur ce que le Portugal a été, mais sur ce qu'il est aujourd'hui. C'est grâce à cet échange que le Canada persévérera dans sa quête pour être aussi extraordinaire que possible. Il s'agit d'un des aspects positifs du multiculturalisme du Canada, et c'est une des raisons pour lesquelles je suis fière d'appuyer cette motion.
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Madame la Présidente, je suis fier d'appuyer la motion de la députée de , qui vise à déclarer le 10 juin comme étant le Jour du Portugal et le mois de juin comme étant le Mois du patrimoine portugais. Je sais que cette motion recevrait l'appui de nombreux Canado-Portugais de ma circonscription, Kitchener-Sud—Hespeler, et de la région de Waterloo. Je sais qu'elle aurait aussi l'appui des députés de , et .
Je tiens à présenter mes condoléances à toutes les personnes touchées par les feux qui ont sévi au Portugal l'été dernier. Nous comprenons ce que les Portuguais traversent, étant donné les incendies qui se sont produits en Colombie-Britannique et en Alberta. Nous savons que les incendies du Portugal ont tué une trentaine de personnes et touché beaucoup de familles et de propriétés. Nous présentons nos condoléances aux familles des personnes décédées.
Beaucoup de gens d'origine portugaise vivent au Canada. En 2016, le portugais se situait au 10e rang parmi les langues maternelles immigrantes parlées au Canada. C'est en 1953 qu'une première grande vague d'immigrants portugais est arrivée au Canada. Depuis, beaucoup de gens d'origine portugaise se sont établis au Canada dans l'espoir d'y bâtir un avenir meilleur pour eux-mêmes et leur famille. À l'heure actuelle, quelque 483 000 personnes nées au Portugal ou d'origine portugaise vivent au Canada, et une grande partie d'entre elles habitent dans ma circonscription, Kitchener-Sud—Hespeler. D'après le recensement de 2016, la région de Waterloo compte un peu plus de 21 000 personnes d'origine portugaise, dont un peu plus de 7 000 personnes nées au Portugal.
Dans la région de Waterloo, la communauté portugaise est accueillante et dynamique. Que ce soit en célébrant le Jour du Portugal un samedi matin à l'Escola Lusitana, en compagnie d'élèves, d'enseignants et de parents, ou en regardant et en célébrant les finales du Championnat d'Europe de 2016 au club portuguais de Kitchener, j'ai toujours été accueilli à bras ouverts, et je repars chaque fois avec un profond sentiment d'appartenance. Je suis allé au club à maintes reprises, notamment pour les fiançailles et le mariage de bons amis, des activités de financement communautaires et des festivals. Je suis toujours ravi de me retrouver parmi des membres de cette communauté formidable. Je suis fier que le club portuguais de Kitchener se trouve dans ma circonscription, Kitchener-Sud—Hespeler, car il contribue à la mosaïque culturelle de ma région depuis sa création, en 1969. Le club cherche notamment a avoir une influence positive dans la collectivité, et il s'acquitte très bien de cette mission. Par ailleurs, on trouve à Cambridge deux clubs portugais qui desservent notre région.
Ensemble, toutes ces institutions aident les Canadiens d'origine portugaise à préserver leurs traditions et leur patrimoine culturels, et à les faire découvrir à l'ensemble de la collectivité.
Mon appui à la motion revêt une importance particulière pour moi. À Kitchener, j'ai eu le privilège de grandir avec de nombreux Canadiens d'origine portugaise. D'ailleurs, au secondaire, j'ai décroché mon tout premier emploi dans un restaurant dont le propriétaire était un Canado-Portuguais. Avant mes études universitaires, j'ai travaillé pour un entrepreneur en construction qui était aussi d'origine portugaise. Je peux dire sans hésiter que ces deux personnes ont contribué à façonner la personne que je suis aujourd'hui. Ces deux employeurs m'ont inculqué l'assiduité au travail, l'ambition et le dévouement, des valeurs que je m'efforce d'incarner tous les jours dans le cadre de mes fonctions de député.
Plus tôt cette année, pendant la deuxième semaine de juin, j'ai parlé à la Chambre des célébrations du Jour du Portugal, de Camoes et des communautés portugaises. Partout au pays, le 10 juin de chaque année, les Canadiens d'origine portugaise célèbrent ce qu'on appelle communément le Dia de Portugal. Cette date correspond à l'anniversaire de la mort du plus grand poète portugais de l'histoire, Luis de Camoes, qui a su saisir l'essence du Portugal, de son histoire et de son peuple. Pour la diaspora portugaise, ce jour est une occasion de célébrer son patrimoine culturel.
Dans la région de Waterloo, j'ai célébré cette journée à l'école portugaise, ainsi que lors du défilé annuel de la journée du Portugal à Cambridge, en compagnie des députés de , de et de . En juin dernier, le 150e anniversaire du Canada a également été souligné lors des célébrations à l'école portugaise. Les gens célébraient leur patrimoine culturel et le pays où ils vivent.
Les Canadiens d'origine portugaise ont grandement contribué à la politique, aux affaires, aux arts, à la science et à bien d'autres secteurs au Canada. Cette communauté a su bâtir une culture canado-portugaise exceptionnelle, qui est partie intégrante de la mosaïque canadienne. La motion à l'étude reconnaît l’importante contribution que les Canadiens d’origine portugaise ont apportée à l’édification du Canada et à la société canadienne en général. La motion M-126 souligne la diversité culturelle des communautés portugaises au pays ainsi que l’importance de sensibiliser la population et de faire honneur à la culture et au patrimoine portugais pour les générations à venir.
En terminant, je voudrais dire ceci. Bon nombre des Portugais qui ont immigré au Canada l'ont fait il y a longtemps, dans les années 1950, 1960, 1970 et après. Ils sont venus dans le but d'améliorer leurs chances et celles de leur famille. Ils sont donc arrivés au pays et ils ont contribué à l'édification des collectivités et des villes où nous vivons aujourd'hui. C'est pourquoi nous voulons remercier les Portugais et leur rendre hommage au moyen de cette motion. Je crois que nous pouvons tous appuyer cette motion. Nous voulons rendre hommage aux Portugais, qui ont tant apporté au tissu social, aux collectivités et à tous les Canadiens.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole au sujet de la motion M-126. Je veux féliciter la députée de de son désir de faire du mois de juin le Mois du patrimoine portugais, ainsi que de sa passion et de son engagement envers cette communauté.
[Le député s'exprime en portugais.]
[Traduction]
La présence portugaise au Canada remonte à l'ère des découvertes, aux XVe et XVIe siècles. L'explorateur portugais Gaspar Corte-Real a débarqué à Terre-Neuve en 1501, c'est un fait bien établi. Sa statue trône fièrement à St. John's aujourd'hui.
Les traces de la présence portugaise se retrouvent dans les nombreux toponymes d'origine portugaise qui parsèment les provinces de l'Atlantique. L'un des cas les plus connus est probablement celui du Labrador, qui semble avoir été nommé ainsi en l'honneur de Joao Fernandes Lavrador.
D'origine portugaise, Mathieu da Costa fut l'interprète de Samuel de Champlain et lui permit de communiquer avec les Autochtones. On pourrait le considérer comme le premier Portugais à avoir vécu au Canada, et ce, au début du XVIIe siècle.
Pedro da Silva, surnommé « le portugais », fut le premier facteur du Canada, où il vécut de 1647 à 1717. Il transportait le courrier en canot entre Montréal et Québec.
Nous devons faire un bond de 300 ans dans l'histoire pour nous retrouver à l'ère du système canadien moderne d'immigration multiculturelle qui a transformé l'arrivée au compte-gouttes des Portugais en vague d'immigrants.
Les soixante-neuf hommes qui ont débarqué au quai 21 d'Halifax, à bord du Saturnia, le 13 mai 1953, ont marqué le début de l'ère de l'immigration portugaise à grande échelle au Canada: 17 000 hommes et femmes d'origine portugaise sont arrivés dans les années 1950, 60 000 dans les années 1960 et 80 000 dans les années 1970. Les Canadiens d'origine portugaise se sont établis un peu partout dans notre grand pays.
Aujourd'hui, 500 000 personnes nées au Portugal ou d'origine portugaise vivent au Canada, où elles constituent l'une des plus nombreuses communautés ethnoculturelles. La plus grande concentration de ces personnes se trouve dans la région de Toronto et de Montréal. Elles ont trimé dur, avec leurs mains, com as maos, dans la construction, l'agriculture, la foresterie, les mines et le secteur secondaire.
Mon père, Joaquim « Jack » dos Santos Fonseca, quitta le Portugal pour le Canada un mois après ma naissance, en 1966, afin de fuir un gouvernement dictatorial et d'améliorer le sort de sa famille. Le temps que sa famille le rejoigne, il éprouva une sorte de mélancolie empreinte de nostalgie que l'on nomme saudades en Portugais. Deux ans plus tard, ma mère, Maria Ernestina Fonseca, et moi arrivions. Ma soeur, Nancy, naquit un an plus tard au Canada.
J'ai grandi dans la circonscription de la députée de , dans un quartier qu'on appelle aujourd'hui le petit Portugal. Mon père, qui était mécanicien d'aéronef au Portugal, a travaillé au Canada comme contremaître à l'usine Inglis, près de l'Exposition nationale canadienne de Toronto. Ma mère, qui était administratrice, a travaillé en tant que commis au Western Hospital de Toronto. Presque toutes les fins de semaine, nous allions au marché Kensington afin d'acheter du poisson et des produits frais pour nos repas traditionnels, de siroter un expresso et de lire les journaux portugais. Nous appartenions à la Portuguese Democratic Association et au First Portuguese Club de Toronto.
Les Canadiens d'origine portugaise enrichissent les milieux canadiens des arts, des sports, de la politique, des affaires, des sciences, de la gastronomie et bien d'autres encore. On peut dire que les personnes d'origine portugaise qui vivent ici se sont bien intégrées et qu'elles ont créé une culture canado-portugaise tout à fait unique. La communauté portugaise est l'un des nombreux joyaux qui constituent la grande mosaïque canadienne.
Je tiens à remercier les nombreux clubs, organes de presse, magasins spécialisés, entreprises et organismes d'aide à l'établissement portugais, ainsi que les premiers immigrants, car c'est grâce aux sacrifices qu'ils ont consentis que nous sommes ici aujourd'hui. Ces entités ont permis à la communauté de survivre et de prospérer dans un pays au climat, à la culture et aux habitudes alimentaires très différents de ceux du Portugal. On n'a qu'à penser aux mois de janvier, de février et de mars, au cours desquels le mercure descend à 10 ou 20 degrés sous zéro. Les membres de la communauté portugaise ont pu fournir tout ce qui était nécessaire pour préserver la culture qu'ils avaient importée de leur vieux pays, ainsi que pour survivre et prospérer au Canada.
La communauté portugaise de Mississauga et de ma circonscription, Mississauga-Est—Cooksville, a contribué au développement de la culture, du patrimoine, de la foi, des sports, des services sociaux et du monde des affaires de notre collectivité. Chaque fois que les Canadiens d'origine portugaise voyaient qu'il y avait un besoin auquel répondre, ils le faisaient. Ils retroussaient leurs manches, récoltaient les fonds nécessaires et s'en occupaient. C'est ce qui s'est passé quand la communauté s'est réunie en 1980 pour bâtir l'église catholique portugaise Cristo Rei, ou Christ-Roi, au coin des promenades Confederation et Central.
Dans les années 1990, ils ont bâti le centre culturel portugais de Mississauga. Le club portugais est l'hôte de réceptions toutes les semaines de l'année. On y sert de la caldo verde, de la bacalhau et des pastéis de nata. On y joue de la musique portugaise, comme du fado, et on y exécute des danses traditionnelles. Le club accueille le festival annuel des cultures. C'est le plus grand festival multiculturel de tout le pays. On y fait connaître la culture portugaise à toutes les autres communautés de la grande ville de Mississauga.
C'est avec grande fierté que je présente le plus récent projet. Il s'agit du foyer Luso pour personnes handicapées, qui a ouvert ses portes cette année. Ce centre, géré par la communauté portugaise, offre des services à tous les citoyens handicapés de la région de Peel.
Ces organismes ne sont viables que grâce à l'implication cruciale de nos bénévoles. Des gens comme Jack Prazeres, Joe Botelho, Lena Barretto, Armindo Silva, Frank Alvarez et Tony de Sousa, pour n'en nommer que quelques-uns. Je sais que c'est une pente savonneuse, car il y a tant de héros oubliés. J'aimerais tous les nommer.
La création et l'exploitation de beaucoup de ces initiatives communautaires qui valent la peine nécessitent de nombreuses ressources, et j'aimerais saisir l'occasion pour remercier les nombreux contributeurs. Je songe à certains organismes, comme les sections locales 183 et 506 de l'Union internationale des journaliers d'Amérique du Nord, dont le directeur administratif, Jack Oliveira, et les cadres supérieurs, appuient la communauté de manière remarquable.
La fédération des gens d'affaires et des professionnels portugais-canadiens ainsi que ses membres ont également grandement contribué à amasser des fonds pour de nombreuses causes. Sous la direction dynamique de Michelle Jorge, la présidente actuelle, les cadres supérieurs et les nombreux anciens présidents et membres du conseil administratif se sont mobilisés. Ils comprennent qu'investir dans les jeunes, par l'entremise de bourses d'études pour la communauté, permettra aux futures générations de prospérer et de maintenir la culture et le patrimoine portugais bien vivants au Canada.
Trois parlementaires canadiens d'origine portugaise ont siégé à la Chambre des communes: Mario Silva, qui a servi la circonscription de Davenport de 2004 à 2011; la députée actuelle de ; et moi-même. Nous savons tous que cela n'a été possible que grâce à la communauté portugaise et au soutien qu'elle nous a offert. Nous sommes tous très fiers de représenter cette communauté au Parlement, ces quelque 500 000 Portugais qui vivent d'un bout à l'autre de notre grand pays. Nous parlons de circonscriptions comme Davenport, Cambridge, Streetsville, les circonscriptions de Brampton, Kitchener, Sault Ste. Marie, London et Hamilton. Je suis convaincu que je pourrais nommer toutes les circonscriptions représentées à la Chambre et que chacune d'elles compte au moins quelques Portugais.
La tenue de la toute première journée du Portugal sur la Colline l'an dernier fut un moment de grande fierté pour le Groupe d'amitié parlementaire Canada-Portugal. Nous avons tenu une autre journée de la sorte cette année, et je suis certain que celle de l'année prochaine sera encore plus fantastique en raison de la désignation du mois de juin comme Mois du patrimoine portugais. Nous invitons tout le monde à participer aux festivités et à déguster la délicieuse cuisine portugaise.
[Le député s'exprime en portugais.]
[Traduction]
J'invite tous les députés à participer à ces festivités qui enrichissent notre pays. Je félicite la députée de d'avoir présenté la motion M-126, que l'on attendait depuis longtemps.
[Le député s'exprime en portugais.]
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je suis très heureuse de clore le débat sur ma motion d'initiative parlementaire, la motion M-126. C'est merveilleux de constater que la motion a reçu l'appui de tous les partis. En effet, la communauté portugaise est bien représentée dans la province et dans l'ensemble du pays.
[Français]
C'est pour moi une grande fierté et un énorme privilège de parler de la motion M-126 qui rend hommage aux contributions des Canadiens d'origine portugaise à ce magnifique pays. Je tiens à remercier les députés de tous les partis d'appuyer ma motion.
[Traduction]
Les députés conservateurs et néo-démocrates nous ont rappelé que les Portugais sont réputés pour leur ardeur au travail et pour leur esprit d'entreprise, et qu'ils ne reculent pas devant les difficultés. Ce sont des gens généreux et chaleureux, ainsi que des maniaques de soccer. Ils sont fiers de leurs ancêtres explorateurs. Ils aiment jardiner et cultiver des fleurs et des aliments. Ils sont réputés pour leur bacalhau, leurs pasteis de nata, leur vinho verde et leurs portos. Je remercie de leur appui mes collègues de l'autre côté de la Chambre.
Je tiens à remercier le , député d'une circonscription voisine de la mienne à Toronto, qui nous a rappelé que le portugais est la 10e langue non officielle la plus parlée au pays et que la Loi sur le multiculturalisme canadien, adoptée en 1988, est une loi historique et avant-gardiste qui vise à préserver et à valoriser le patrimoine multiculturel des Canadiens, ainsi qu'à réaliser l'égalité de tous les Canadiens dans les secteurs économique, social, culturel et politique de la vie canadienne. C'est cette loi qui nous permet de clamer haut et fort qu'on peut être un fier Portugais et un fier Canadien, sans que ce soit conflictuel. C'est également cette loi qui a fait en sorte que la diversité devienne la grande force du Canada.
Je veux aussi remercier les membres du Groupe d'amitié parlementaire Canada-Portugal. Plusieurs d'entre eux se sont exprimés aujourd'hui et plusieurs avaient déjà pris la parole il y a un mois. Ils viennent d'un peu partout au Canada et ils aiment profondément la communauté portugaise qu'ils sont fiers de représenter. Je les en remercie énormément.
Je tiens enfin à remercier encore une fois les nombreux dirigeants des associations et des clubs portugais ainsi que les médias de cette communauté. Ils sont venus me voir au cours des dernières semaines pour me dire que cette motion était très importante pour eux et pour leur communauté et qu'ils sont fiers qu'elle ait été présentée à l'échelle pancanadienne. Je dédie cette motion d'initiative parlementaire à tous ceux qui s'évertuent à mieux faire connaître la culture du Portugal, le portugais et les membres de cette communauté. Je suis leur héritière.
Nous ne serions pas là où nous sommes sans leurs efforts acharnés, leur persistance et l'amour qu'ils vouent à leur culture, à leur langue et à leurs traditions. Je les remercie chaleureusement. Le Canada est un meilleur pays grâce à leurs efforts, et notre société s'est beaucoup enrichie grâce à eux.
Enfin, je n'ai pas eu l'occasion de remercier profondément tous les clubs portugais pour le travail extraordinaire qu'ils ont accompli. Le Canada en compte plus de 150, dont 20 ou 25 dans ma seule circonscription. Au fil des semaines, ils travaillent sans relâche pour mettre en valeur tout ce qui est portugais. Je veux les féliciter pour toutes leurs réalisations.
[La députée s'exprime en portugais.]
[Traduction]
Je terminerai en disant à quel point ce fut un privilège pour moi de présenter cette motion. Culturellement parlant, je suis à demi-hispanique et à demi-ukrainienne, mais je représente la plus grosse communauté portugaise du pays. En soi, il s'agit d'une belle façon de décrire le Canada, mais ce qui est vraiment merveilleux, c'est que je puisse le dire, car cela montre que les origines d'une personne, la couleur de sa peau et sa religion importent peu. Au Canada, si on travaille fort et qu'on saisit les occasions qui se présentent à soi, on peut réussir dans la vie et atteindre son plein potentiel.
Il faut dire qu'il s'agit aussi d'une belle façon de prouver que la diversité est effectivement un atout et que toutes les cultures qui composent notre grand pays rejaillissent sur sa population et la font grandir. C'est dans la différence que réside notre beauté ainsi que dans les efforts héroïques que nous faisons tous les jours pour comprendre l'autre, vivre à ses côtés, l'apprécier, bref pour comprendre qu'il y a beaucoup plus de choses qui nous unissent à lui qu'il y en a qui nous séparent. Notre humanité nous rassemble et nous apprend que nous sommes tous égaux.
C'est un honneur pour moi de présenter ma motion d'initiative parlementaire, la motion M-126.
[Français]
:
La question porte sur la motion. Plaît-il à la Chambre d'adopter cette motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): Que tous ceux qui appuient la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): À mon avis, les oui l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
La vice-présidente adjointe (Mme Carol Hughes): Conformément à l'article 93 du Règlement, le vote par appel nominal est différé jusqu'au mercredi 8 novembre 2017, juste avant la période prévue pour les affaires émanant des députés.
L'ajournement de la Chambre est proposé d'office conformément à l'article 38 du Règlement.