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Monsieur le Président, comme député de Scarborough—Rouge Park, je prends la parole à nouveau pour poursuivre la discussion sur le projet de loi , Loi n
o 2 portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 22 mars 2017 et mettant en oeuvre d'autres mesures.
J'ai parlé de l'économie et j'ai mis en évidence quelques-unes des choses qu'a faites le gouvernement en matière d'équité fiscale.
Je tiens maintenant à parler d'un enjeu qui me tient à coeur et qui touche très certainement tous les députés, à savoir l'Allocation canadienne pour enfants.
Selon des données statistiques qui m'ont été récemment fournies, en juillet dernier, 9 170 paiements d'Allocation canadienne pour enfants ont été faits à Scarborough—Rouge Park. Ces paiements ont profité à 16 160 enfants. À Scarborough—Rouge Park, un paiement s'élève en moyenne à 630 $ par mois. Cela représente 5,754 millions de dollars rien que cette année. En quatre ans, cela va faire beaucoup d'argent. Je suis fier de dire que cette mesure a vraiment changé la donne dans ma région et sans doute dans d'autres régions du pays.
Bon nombre de personnes dans ma collectivité n'ont pas les moyens de payer des activités parascolaires à leurs enfants. À Toronto, il y a un problème de logement. Dans l'est de la ville de Toronto, le prix des logements est particulièrement élevé. Les services de base, comme l'accès à Internet et au téléphone, y coûtent cher. L'Allocation canadienne pour enfants aidera de nombreuses familles à mieux appuyer leurs enfants qu'avant.
C'est un aspect très important de notre programme. Des mesures d'amélioration ont récemment été proposées dans l'énoncé économique de l'automne du , comme l'indexation à l'inflation de l'Allocation canadienne pour enfants devancée de deux ans, dès juillet 2018, ce qui se traduira par 5,6 milliards de dollars de plus pour aider les familles canadiennes au cours de la période de 2017 à 2019. Un parent seul ayant deux enfants et un revenu de 35 000 $ par année recevra donc 560 $ de plus l'année prochaine.
En plus de l'Allocation canadienne pour enfants, des améliorations ont été apportées à la Prestation fiscale pour le revenu de travail. Il s'agit d'un crédit d'impôt remboursable qui offre des réductions d'impôt aux personnes admissibles sur le marché du travail, et qui encourage les chômeurs à se trouver un emploi. Cela se traduira par 500 millions de dollars supplémentaires par année à compter de 2019.
J'aimerais maintenant me pencher sur les parties essentielles du projet de loi, et parler de plusieurs aspects qu'il contient.
Tout d'abord, il y a les modifications au Code canadien du travail visant à améliorer les droits des travailleurs. Nous avons présenté ces mesures pour faire en sorte que les travailleurs puissent jouir de modalités de travail flexibles. Toutes les personnes qui occupent un emploi pendant plus de six mois ont le droit de réclamer une modification du nombre d'heures qu'elles travaillent, une modification de l'endroit où elles travaillent et une modification de leur horaire de travail, entre autres, si elles travaillent au sein d'un secteur qui est réglementé par le gouvernement fédéral.
Les employeurs disposent de 30 jours pour répondre aux demandes et ne peuvent pas prendre des mesures disciplinaires contre leurs employés. Si l'employeur refuse la demande, il doit présenter une raison écrite motivant sa décision, laquelle doit s'appuyer sur des motifs législatifs.
Nous avons prolongé les congés pour obligations familiales à trois jours pour venir en aide à des membres de la famille atteints de problèmes de la santé ou à des fins d'éducation. Nous avons aussi prolongé les congés pour les victimes de violence familiale, qui peuvent prendre 10 jours de congé pour obtenir une aide médicale ou psychologique, des services à la famille, des services de réinstallation ou pour obtenir de l'aide des forces de l'ordre.
Une autre mesure importante est l'instauration d'un congé de cinq jours pour pratiques autochtones traditionnelles. Je siège au comité des affaires autochtones. C'est une excellente occasion d'apprendre des aspects importants de la culture autochtone. Au cours des deux dernières années, j'ai compris clairement que le régime et les milieux de travail actuels au Canada ne reflètent pas, ne respectent pas et ne favorisent pas les pratiques traditionnelles de nos frères et soeurs autochtones. Il est important de veiller à ce que les personnes qui participent à la population active puissent prendre congé pour s'adonner aux pratiques autochtones traditionnelles.
Ces mesures sont très importantes.
Pour résumer, cela représente un aspect très important de notre plateforme. C'est la deuxième phase de la mise en oeuvre du budget présenté par le , un budget qui est excellent pour l'économie, puisqu'il établit des règles du jeu plus équitables et qu'il réduit l'écart entre les pauvres et les autres Canadiens. Il vise à permettre aux Canadiens de vivre en harmonie sans les grands écarts de revenu que nous voyons dans d'autres pays et qui provoquent souvent l'agitation sociale.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole aujourd'hui avec mon collègue de .
Je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui dans le débat à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi d'exécution du budget de 2017, également appelé le projet de loi du Magicien d'Oz, puisque le gouvernement crie « ne portez pas attention à l'homme derrière le rideau! », dans l'espoir de distraire les Canadiens des bévues du sur le plan éthique alors qu'il baigne dans un scandale de conflits d'intérêts. Malheureusement pour l'homme derrière le rideau, en l'occurrence le , les Canadiens portent attention à ses actes et au fait que la commissaire à l'éthique vient de lui imposer une amende parce qu'il ne s'est pas donné la peine de respecter la législation sur les conflits d'intérêts.
Force est de se demander à quels autres personnages du Magicien d'Oz le gouvernement nous fait penser. Il y a l'Homme de fer-blanc, qui n'a pas de coeur, qui augmente les impôts des Canadiens atteints de diabète ou souffrant de maladie mentale; il y a Dorothy, qui cherche une maison, mais pas dans le Sud de la France; et, bien sûr, il y a l'Épouvantail, qui ne désire rien d'autre qu'un cerveau. Cela pourrait s'appliquer à n'importe quel ministre, que ce soit celui qui utilise les ressources du gouvernement pour aider un membre de sa famille dans une élection municipale à Calgary ou celui qui s'approprie à tort la gloire militaire de soldats, ou encore celle qui a déployé le système de paie Phénix alors que nous savions tous qu'il n'était pas prêt. Mais bon, revenons à nos moutons.
Un peu comme la tornade qui a balayé le Kansas, la tempête sur la question de l'éthique qui s'abat sur le a semé le désarroi chez les libéraux. Après avoir passé l'été à s'en prendre aux petites entreprises et aux entrepreneurs, y compris les petits commerces familiaux, les agriculteurs et les médecins, et les avoir présentés comme des fraudeurs du fisc qui devraient payer davantage d'impôt, voilà que les libéraux essaient de tout faire oublier aux Canadiens en ouvrant tout grand les coffres de l'État.
Les libéraux ont soudainement rétabli la baisse d'impôt que l'ancien gouvernement conservateur avait prévu accorder aux petites entreprises. Ils font de plus grandes promesses, des promesses grandioses, hypothéquant encore davantage l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Ils dépensent sans compter et affirment que leur plan fonctionne tout en nous disant: « Ne portez pas attention à l'homme derrière le rideau! Tout va bien. Nous savons que vous voulez parler d'éthique, mais peut-être accepteriez-vous de l'argent à la place. »
Le ministre a l'audace d'affirmer que les augmentations massives des dépenses étaient déjà prévues, que le magicien est le meilleur juge, mais les Canadiens ne se laissent pas prendre au jeu. Les Canadiens savent que les libéraux sont à sec et que les hausses d'impôt ne servent qu'à financer leurs folles dépenses.
La semaine dernière, les libéraux ont présenté leur énoncé économique de l'automne. Ils ont reporté un autre 2 milliards de dollars en dépenses dans les infrastructures à l'année prochaine et ont tiré parti d'un redressement comptable unique se chiffrant à des milliards de dollars. Ils se retrouvent à présent avec quelques milliards de plus à dépenser cette année. Voilà comment ils présentent la chose en tout cas.
Les libéraux oublient qu'il ne s'agit pas vraiment de sommes supplémentaires. En réalité, le déficit sera de 8 milliards de dollars supérieur à ce qu'ils avaient promis pendant la campagne électorale, soit 12 milliards de dollars. C'est comme si une personne prenait un billet de 20 $ dans sa poche droite, le mettait dans sa poche gauche et essayait de se convaincre qu'elle est maintenant plus riche de 20 $.
Les libéraux disent qu'il n'y a aucun problème, puisque le taux de croissance est sans précédent et qu'il s'est créé des centaines de milliers d'emplois au pays, pour la plupart dans le secteur privé. Hélas, le rapport du directeur parlementaire du budget a fait s'écrouler la propagande libérale comme un vulgaire château de cartes.
Tout d'abord, les libéraux prétendent que la majorité des emplois se trouvent dans le secteur privé. Selon le rapport du directeur parlementaire du budget qui a été publié après l'énoncé économique de l'automne, à peine 4 % des emplois créés l'ont été dans ce que le directeur classe comme étant le secteur privé. Quarante-sept pour cent des emplois créés l'ont été dans le secteur public et 49 % sont des emplois autonomes.
Il est ironique de constater que les libéraux ont passé des mois à attaquer les entrepreneurs indépendants et tenté d'alourdir leur fardeau fiscal, les qualifiant de fraudeurs fiscaux et les accusant d'exploiter des échappatoires pour éviter de payer leur juste part d'impôts, et de les voir maintenant s'attribuer le mérite d'avoir créé tous ces merveilleux nouveaux emplois.
Il faut noter également que la création des autres emplois est attribuable à l'embauche dans le secteur public. Cela ne signifie pas pour autant que le travail dans la fonction publique n'a pas de valeur. Même les députés contribuent de temps à autre, mais il est ridicule de supposer que la croissance économique peut être maintenue par la croissance du secteur public.
En ce qui concerne la baisse du taux de chômage, eh bien, le directeur parlementaire du budget souligne que 0,6 point ou 7,5 % de la baisse est causé par des gens qui quittent le marché du travail, car ils ont abandonné l'idée de trouver un emploi. Nous savons que les chiffres sur l'emploi ne sont pas remarquables et qu'ils n'ont pratiquement aucun rapport avec ce que les libéraux ont fait.
La croissance économique représente peut-être le point culminant. Examinons-là.
Jusqu'à maintenant, cette année, la croissance a été attribuable aux niveaux records de dépenses qui accroissent le niveau d'endettement des ménages et à la relance du secteur de l'énergie par rapport aux creux observés l'année dernière. On prévoit que la croissance du PIB réel du Canada ralentira pour passer à 1,6 % d'ici deux ans. C'est loin du paradis économique que le nous a promis lorsqu'il a plongé les finances du pays dans le rouge.
Qu'en est-il de ce déficit calamiteux? Les libéraux l'avaient évalué à 18 milliards de dollars cette année, tandis que le directeur parlementaire du budget affirme qu'il tournera plutôt autour de 20 milliards de dollars. Qui a raison? J'ai tendance à croire les prédictions du directeur parlementaire du budget bien avant la propagande libérale.
Le directeur parlementaire du budget prévoit aussi qu'il n'y a qu'une chance sur 10 d'équilibrer le budget en 2019. Il faut se rappeler que c'est l'année où les libéraux sont censés avoir équilibré le budget. Autrement dit, les libéraux ont seulement une chance sur 10 de remplir une des principales promesses électorales qu'ils ont faites lors des élections de 2015. Peut-on imaginer si les Canadiens avaient connu les probabilités que les libéraux remplissent leurs autres promesses électorales? Ils auraient su qu'il n'y avait aucune chance que les libéraux tiennent leur promesse de réformer le système électoral, de réformer l'accès à l'information et d'agir de façon éthique et responsable à l'égard des Canadiens et des institutions démocratiques, mais qu'il était absolument certain que les libéraux briseraient leur promesse de restreindre le déficit à seulement 10 milliards par année.
En plus de tromper les Canadiens avec des promesses qu'ils n'avaient nullement l'intention de tenir, les libéraux leur ont demandé de les suivre aveuglément au pays merveilleux des déficits. Avec une croissance du PIB réel de 1,6 % et des déficits qui atteignent 20 milliards de dollars, les libéraux n'auront aucune marge de manoeuvre en cas de choc financier, par exemple si les États-Unis se retirent de l'ALENA ou s'il survient une crise du marché immobilier.
Si seulement le Canada avait eu par le passé un gouvernement à partir duquel on pourrait établir des parallèles. Si seulement nous pouvions déterminer ce qui se produit lorsqu'un gouvernement dépense sans compter, emprunte sans discernement et ignore ses responsabilités financières. Eh bien, nous avons un tel exemple. Trudeau père jetait l'argent par les fenêtres. À l'époque, le terme « responsabilité financière » ne se traduisait apparemment pas dans les deux langues officielles. Pour compenser les excès de Trudeau père, les gouvernements subséquents ont dû procéder sans merci à des compressions, notamment dans les transferts au titre de la santé et d'autres services. Il semble que le n'ait pas tiré de leçons du passé, et les Canadiens sont maintenant condamnés à en faire les frais.
Que pourrions-nous avoir à la place de ce petit voyage au pays merveilleux des déficits? Examinons les chiffres du directeur parlementaire du budget. En 2021, les frais de la dette publique coûteront environ 11 % des dépenses totales du gouvernement fédéral, ou environ 37 milliards de dollars par année en intérêts, ce qui est 13 milliards de dollars de plus que ce que nous payons actuellement.
On dit que pour chaque politique libérale, il y a une victime. Voyons ce que cet argent payé en intérêts aurait pu payer à la place.
Est-ce que les députés se rappellent quand les libéraux ont promis, puis ont renié leur promesse d'investir 3 milliards de dollars dans les soins palliatifs? Ils auraient pu tenir cette promesse 12 fois, chaque année.
Ils auraient pu enfin réaliser l'achat des Super Hornets — à fournisseur unique pour des raisons politiques —, et il leur serait resté suffisamment d'argent pour acheter des dizaines de F-35 chaque année.
D'après les chiffres fournis par l'Observatoire canadien sur l'itinérance, nous pourrions régler le problème d'itinérance au Canada en seulement 14 mois.
Avec cet argent, nous pourrions offrir la gratuité scolaire à chaque étudiant au Canada. Nous pourrions financer l'assurance-médicaments pour toute la population, et il resterait de l'argent.
Cet argent n'achèterait pas autant de choses qu'il aurait pu dans le passé, car il ne suffirait pas, malheureusement, pour couvrir les surcharges sur l'électricité qui ont résulté de l'arnaque de l'énergie verte du Parti libéral de l'Ontario. Un dollar ne vaut plus autant qu'avant.
La dernière question que je voudrais aborder est celle du risque de ralentissement économique dont nous prévient le directeur parlementaire du budget. Il dit que « le risque le plus important est l’investissement moins élevé que prévu des entreprises » et que « l’accroissement de l’incertitude ou la fragilisation de la confiance pourrait empêcher les entreprises de renforcer leurs capacités ».
Le projet Énergie Est ayant été étouffé à grand renfort de tracasseries administratives, la baisse des investissements des entreprises a atteint 56 milliards de dollars uniquement dans le secteur de l'énergie. Selon l'Institut C.D. Howe, l'investissement des entreprises est à son point le plus bas depuis 25 ans, par rapport aux États-Unis. L'Institut pense que, pour accroître les investissements, il nous faut des dispositions réglementaires d'application plus rapide et plus stable, de l'électricité à prix abordable et un allégement du fardeau fiscal. Or, que nous offre-t-on à la place? Une réglementation qui est source de complications et d'incertitude, de l'électricité à prix plus élevé à cause des stratagèmes verts, ainsi qu'un accroissement du fardeau fiscal.
Dans le roman Glinda of Oz, qui est le dernier de la série sur le pays d'Oz de l'auteur Frank Baum, on apprend que les sorcières ont toujours su que l'homme derrière le rideau était un imposteur qui essayait de nous distraire pour nous empêcher de voir la réalité. Nous savons que le magicien de l'énoncé économique de l'automne est aussi un imposteur. Le sort de la classe moyenne ne s'améliore pas. Elle doit se contenter d'une hausse de la dette et du fardeau fiscal, ainsi que d'un avenir de faible croissance et d'incertitude.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui au sujet du terrorisme contre la classe moyenne. Selon moi, c'est ce qui se passe.
Les libéraux se vantent continuellement d'être les champions de la classe moyenne. Nous ne sommes pas sûrs de ce qu'ils entendent par « classe moyenne ». Je peux cependant leur parler des personnes de ma région. Je viens du Nord de l'Alberta. Les habitants de cette région sont tous de vaillants travailleurs. Ils travaillent typiquement dans l'industrie agricole ou forestière, ou dans le secteur pétrolier, ce genre de chose.
Ce que j'ai trouvé le plus intéressant de ce projet de loi d'exécution du budget, c'est quand les libéraux ont présenté la motion de voies et moyens. J'ai découvert quelque chose de très intéressant en lisant ce projet de loi. Je dois avouer que c'était une lecture aride, mais lorsque je suis arrivé à la fin, je suis tombé sur la signification de la bière. Jamais je n'aurais cru que des députés se pencheraient sur la signification de la bière, mais elle est bel et bien là dans le budget actuel.
La bière est certainement un produit consommé au Canada. Je pense qu'on en consomme pour environ 22 milliards de dollars par année, pour des recettes d'environ 6 milliards de dollars pour le gouvernement. Là d'où je viens, la bière occupe une grande place dans la vie des gens. Elle fait partie des produits que consomment, à mon avis, les Canadiens de la classe moyenne, par opposition peut-être au champagne et au vin. Je pense que la grande majorité des Canadiens consomment plus de bière que de vin. Si je comparais, je dirais qu'il y a une distinction de classe, peut-être, entre bière et vin. Je dirais que les gens de la classe moyenne sont plus susceptibles de boire de la bière que du vin.
Lorsque le gouvernement entreprend de définir la bière, il la définit comme « Tout produit (à l’exclusion du vin [...]) », ce que je trouve très intéressant. Pourquoi le gouvernement veut-il définir la bière comme autre chose que du vin? J'ai examiné cela du point de vue de la classe moyenne. C'est le sujet de prédilection du gouvernement. Ce budget est celui de la classe moyenne. C'est le gouvernement qui défend la classe moyenne. Pourquoi voudrait-il définir la bière comme étant autre chose que du vin? Eh bien, j'ai compris. Nous devons veiller à ce que la classe moyenne ait sa juste part, et j'ai expliqué que la classe moyenne consomme de la bière.
Une voix: Qu'avez-vous contre la bière?
M. Arnold Viersen: Je n’ai rien contre la bière. Je dis que la classe moyenne consomme de la bière. J'ai demandé pourquoi la classe moyenne devrait payer une taxe sur la bière. Que font les libéraux de la taxe sur la bière? Ils sont en train de l’augmenter. Voilà un gouvernement qui ne cesse de dire qu’il défend la classe moyenne. J’ai fait valoir que la classe moyenne boit de la bière. Pourquoi le gouvernement augmente-t-il la taxe sur la bière?
Voilà comment ça se passe. La classe moyenne boit de la bière et comprend que la taxe dont elle fait l’objet augmente. Les libéraux proposent alors une formule sur le mode de taxation. Croyez-moi, c’est une bonne blague. La formule « A x B x C » nous donne la taxe à payer.
Pourquoi le taux d’imposition doit être différent pour la bière et pour le vin? Il y aurait un moyen très simple, me semble-t-il, de taxer la bière et le vin, s’il faut les taxer. Il me semble que le produit que nous voulons taxer est l’alcool. Sur toutes les bouteilles de bière que j’ai achetées figurait le pourcentage d’alcool, soit 0,5 %, 5 % ou 7 %. Il me semble que ce serait très facile de déterminer le volume d’alcool et d’appliquer le taux correspondant. Pour un volume d’alcool donné, voilà le montant de la taxe à payer.
Mais non, le ministre doit se mêler de déterminer de quel genre de bière ou de quel pourcentage il s’agit. Donc, dans l’équation dont je viens de parler « A x B x C », A représente la quantité en litres de concentré de bière et B, la méthode de dilution de la bière approuvée par le ministre. Je trouve cela très intéressant.
Pourquoi le ministre doit-il contrôler la production de bière de façon aussi particulière? Pourquoi tient-on à modifier de cette façon le taux de taxation qui s'applique à certaines brasseries en particulier? C'est peut-être parce qu'une des sociétés à numéro sur lesquelles nous continuons de nous interroger produit de la bière. Cela expliquerait pourquoi le ministre doit s'ingérer dans la production de bière. Il doit alléger le fardeau fiscal de son entreprise brassicole.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Les Canadiens qui vivent dans la région de Waterloo ont beaucoup de chance. Le taux de chômage à l'échelle nationale est de 6,2 %, du jamais vu depuis 9 ans. À Kitchener, il est de seulement 4,5 %, alors que l'emploi a crû de quasiment 5 %.
On dirait bien que notre plan fonctionne. L'économie canadienne est celle qui croît le plus rapidement de tout le G7. Elle croît plus rapidement qu'elle ne l'a fait en 10 ans. Même chose du côté de l'emploi, qui n'a pas connu pareille croissance en 10 ans. En seulement 2 ans, il s'est créé plus de 450 000 emplois. Le taux de chômage est à son plus bas depuis 2008.
Chez les jeunes aussi, le taux de chômage bat des records. En 2015, le taux de chômage national avoisinait 7 %, et il était deux fois plus élevé chez les jeunes. Depuis deux ans, dans la circonscription que je représente, Kitchener-Sud—Hespeler, grâce à la version bonifiée du programme Emplois d'été Canada, dont le financement a été accru du double, 500 000 $ ont été débloqués afin d'aider les agences de services sociaux et les entreprises privées à embaucher des étudiants pour l'été. Les jeunes acquièrent ainsi une précieuse expérience de travail et les compétences nécessaires pour décrocher un bon emploi bien rémunéré à leur sortie de l'école.
En raison de l'excellente croissance économique du Canada, on estime que les recettes du gouvernement ont augmenté, en moyenne, de plus de 6,5 milliards de dollars par année, ce qui a amélioré les perspectives budgétaires au point de nous permettre d'indexer l'Allocation canadienne pour enfants deux ans plus tôt que prévu.
Selon le dernier mois pour lequel j'ai des chiffres, dans ma circonscription, l'Allocation canadienne pour enfants a donné lieu à un total de 10 770 versements, dont un peu plus de 19 000 enfants ont bénéficié. Cela équivaut à plus de 6 millions de dollars par mois dans les poches des mères et des pères de Kitchener-Sud—Hespeler pour acheter des vêtements, des chaussures, des fournitures scolaires et des aliments nutritifs pour leurs enfants et pour leur payer des activités éducatives et récréatives. Cet argent peut maintenant être dépensé à l'échelle locale dans ma circonscription.
Non seulement 9 familles canadiennes sur 10 ont maintenant plus d'argent à dépenser et 300 000 enfants ont été sortis de la pauvreté, mais des économistes, dont le gouverneur de la Banque du Canada, nous informent que l'Allocation canadienne pour enfants a un grand effet stimulant, ce qui signifie qu'elle a très bien stimulé la croissance économique. Cela ne devrait étonner personne.
L'économie nord-américaine, dont l'économie canadienne fait partie, est axée sur la consommation. Lorsque les parents doivent satisfaire leurs responsabilités parentales en dépenser de l'argent pour subvenir aux besoins essentiels de leurs enfants, l'économie s'améliore et croît, et les ventes, les profits et la création d'emplois augmentent. Par conséquent, l'Allocation canadienne pour enfants aide les parents à élever la prochaine génération tout en stimulant la croissance économique.
Comme nous l'avons promis dans notre plateforme électorale, nous faisons passer le taux d'imposition des petites entreprises de 11 à 9 % pour aider les petites entreprises à investir, à créer des emplois et à se développer. Dan Kelly, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, a déclaré: « [Cette décision] permettra aux PME de disposer de centaines de millions de dollars pour soutenir la création d’emplois et faire croître l’économie. » Par conséquent, non seulement nous avons amélioré la situation des familles avec enfants et stimulé la croissance économique — améliorant ainsi le commerce —, mais nous avons aussi réduit le fardeau fiscal des entreprises familiales.
Nous avons également investi dans le transport en commun, comme le train léger sur rail dans la région de Waterloo. Nous investissons dans le Canada et les Canadiens. Au cours de la dernière année, j'ai participé à un certain nombre d'annonces et d'investissements dans ma circonscription, Kitchener-Sud—Hespeler, et j'aimerais maintenant vous faire part de certains d'entre eux.
On a investi 15,8 millions de dollars dans l'Institut de technologie et d'enseignement supérieur du Collège Conestoga. Grâce à cet investissement et aux investissements comme celui-là, des étudiants, des professeurs et des chercheurs travailleront dans des installations de pointe pour faire progresser les travaux des meilleurs chercheurs du pays. Ils collaboreront dans des espaces spécialement conçus, qui favorisent l'apprentissage continu de compétences et la formation. Ces personnes travailleront de près avec des partenaires afin de transformer les découvertes en produits et en services. Ce faisant, elles inventeront les emplois de qualité de demain tout en suivant la formation qui y est liée. Leurs découvertes ouvriront la voie à la prochaine génération d'innovateurs.
Nous allons investir 2,7 millions de dollars dans l'entreprise 3E Nano Inc., à Kitchener. Cette entreprise fabrique une pellicule qui facilitera le dégivrage des fenêtres de voiture et rendra les fenêtres plus écoénergétiques en améliorant leur capacité de conservation ou de diffusion de l'énergie sans réduire la transparence.
Nous allons verser une contribution remboursable allant jusqu'à 3 millions de dollars à Grand River Foods Ltd., une entreprise située à Hespeler, pour l'aider à accroître sa production et à explorer de nouveaux débouchés d'exportation.
Le gouvernement versera 96 millions de dollars pour élargir un tronçon de l'autoroute 401, qui passera de six à dix voies sur une distance d'environ cinq kilomètres, entre le chemin Hespeler et le chemin Townline. Le projet comprend de nouvelles voies pour les véhicules à plusieurs passagers et le remplacement de deux viaducs qui enjambent l'autoroute 401 sur le chemin Hespeler et le boulevard Franklin. Une fois terminé, le projet contribuera à améliorer la sécurité et la circulation en atténuant la congestion et en rendant les déplacements plus rapides et plus prévisibles dans un des corridors commerciaux les plus importants du pays. L'ajout de voies pour les véhicules à plusieurs passagers favorisera les modes de transport écologiques comme le covoiturage et le transport en commun. En élargissant et en améliorant les routes, on pourra acheminer les marchandises plus rapidement vers les marchés, ce qui contribuera à maintenir la croissance et la prospérité économiques que nous connaissons actuellement.
Par ailleurs, nous contribuons à bâtir une économie novatrice qui créera d'autres bons emplois pour la classe moyenne d'aujourd'hui et de demain. Dans le cadre de notre plan pour l'innovation et les compétences, nous allons investir près de 1 milliard de dollars sur cinq ans afin de créer des emplois et d'accélérer l'innovation grâce aux supergrappes.
Les supergrappes sont des foyers d'innovation. Ce sont des zones de forte croissance qui, comme Silicon Valley, rassemblent les personnes les plus douées, les toutes dernières technologies et les entreprises à la croissance la plus rapide. Voilà ce que nous désirons créer dans diverses régions du Canada.
Le projet de loi à l'étude concrétisera les prochaines étapes de notre plan pour l'innovation et les compétences, un plan qui met l'accent sur les gens et qui tient compte du caractère changeant de l'économie, afin qu'elle soit à l'oeuvre pour tous les Canadiens. Le projet de loi met en place plusieurs éléments cruciaux de ce plan, dont une nouvelle enveloppe de 600 millions de dollars destinée aux entreprises axées sur les technologies propres, et 400 millions de dollars pour la mise en oeuvre de l'initiative de catalyse du capital de risque.
J'aimerais, en terminant, mentionner quelques initiatives du gouvernement libéral. Nous avons présenté un plan économique qui a créé 450 000 emplois en deux ans. Le taux de chômage, qui s'établissait à 7 % à notre arrivée au pouvoir, est maintenant de 6,2 %. Comme la croissance économique s'est accélérée et que le taux de croissance moyen s'établit à 3,7 %, le Canada affiche maintenant la croissance économique la plus rapide de tous les pays du G7. Par ailleurs, neuf familles sur dix ont profité de la prestation pour enfants, et nous avons tiré plus de 300 000 enfants de la pauvreté.
Je tiens à attirer l'attention des députés sur ce bilan, pour leur montrer qu'il est positif, qu'il porte ses fruits et qu'il améliore la vie de la plupart des Canadiens.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre part au débat sur le projet de loi . Une fois adopté, ce très important projet de loi poursuivra la mise en oeuvre du plan du gouvernement pour assurer le progrès de la classe moyenne.
Nous tenons notre engagement et nous réalisons le mandat qu'on nous a confié, c'est-à-dire bâtir une économie qui est à l'oeuvre pour les Canadiens et à leur famille. Dans une classe moyenne forte, les Canadiens qui triment dur et leurs enfants récoltent les fruits de leur travail et ils sont prêts pour l'économie de demain.
Pour que cela se réalise, il est essentiel d'appuyer les petites entreprises, qui sont le moteur de l'économie canadienne. Pas plus tard que le mois dernier, le gouvernement a annoncé qu'il entend ramener le taux d'imposition des petites entreprises à 10 % le 1er janvier 2018, puis à 9 % le 1er janvier 2019. Avec ces taux, nous stimulons efficacement la croissance des petites entreprises et les encourageons à se procurer de l'équipement et à embaucher de nouveaux employés.
J'aimerais maintenant parler de l'état de l'économie et des mesures que le gouvernement a annoncées récemment dans son énoncé économique de l'automne, qui poursuit sur la lancée des deux derniers budgets et de l'énoncé de l'automne dernier. Le gouvernement entend investir dans les gens et dans l'avenir du pays, sachant que quand l'économie est à l'oeuvre pour la classe moyenne, le pays est à l'oeuvre pour tout le monde.
L'économie canadienne est celle qui a la croissance la plus rapide de tous les pays du G7. Elle a affiché un taux moyen de 3,7 % au cours des quatre derniers trimestres. Cette réussite est largement attribuable à la confiance accrue des consommateurs, un résultat direct des programmes comme l'Allocation canadienne pour enfants qui laissent plus d'argent dans les poches des mères et des pères afin qu'ils puissent rembourser leurs dettes, se procurer de l'équipement de hockey ou acheter de la nourriture plus saine. Partout où nous regardons, nous voyons des signes de progrès pour la classe moyenne. L'économie a créé plus de 450 000 emplois au cours des deux dernières années, et le taux de chômage a chuté à son point le plus bas depuis 2008.
La croissance économique du Canada s'est grandement accélérée depuis la deuxième moitié de 2016. Au cours des quatre derniers trimestres, l'économie canadienne a enregistré son taux de croissance le plus rapide en plus de 10 ans. De plus, on prévoit une croissance de 3,1 % en 2017, ce qui est nettement supérieur aux attentes établies au début de l'année.
Ces gains, conjugués à des résultats financiers meilleurs que prévu en 2016-2017, ont grandement amélioré les perspectives budgétaires. En fait, les perspectives financières du Canada ont augmenté de plus de 6,5 milliards de dollars par année, en moyenne, par rapport aux attentes en mars. De plus, le ratio de la dette fédérale par rapport au PIB s'inscrit dans une tendance résolument baissière. Le ratio de la dette nette par rapport au PIB du Canada devrait demeurer le plus bas de tous les pays du G7.
Comment avons-nous procédé? À court terme, nous avons fait ce que les Canadiens nous demandaient, à savoir des investissements intelligents pour stimuler l’économie et renforcer la classe moyenne. Nous avons demandé au 1 % le plus riche de payer un peu plus pour pouvoir réduire l’impôt de la classe moyenne. Nous avons augmenté le Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées à faible revenu. Nous avons créé la nouvelle Allocation canadienne pour enfants pour remplacer le précédent régime de prestations.
L’Allocation canadienne pour enfants appuie davantage ceux qui en ont le plus besoin, soit les familles à revenus faible ou moyen. Soixante-cinq pour cent des familles qui reçoivent la prestation maximale sont des parents célibataires, dont 90 % sont des mères. Neuf familles sur 10 sont davantage soutenues par l’Allocation canadienne pour enfants que sous l’ancien régime. L’Allocation a permis de sortir 300 000 enfants de la pauvreté et, d’ici la fin de l’année, la pauvreté chez les enfants aura été réduite de 40 % par rapport à 2013.
Dans l’énoncé économique de l’automne, le gouvernement a proposé de bonifier l’Allocation canadienne pour enfants en l’indexant annuellement au coût de la vie à compter de juillet 2018, soit deux bonnes années avant la date prévue. Il s’était engagé en effet à l’indexer à l’inflation à compter de 2020, mais la croissance économique et un bilan budgétaire meilleur que prévu lui ont permis de tenir cet engagement deux bonnes années avant la date prévue.
Nous bonifions également le Régime de pensions du Canada grâce à un accord historique conclu avec les provinces, par lequel la prestation maximale augmentera à terme de 50 %.
Cela dit, il y a encore du travail à faire et, comme notre plan favorise la croissance de l'économie, nous investissons le produit de cette croissance dans la classe moyenne et ceux qui s'efforcent d'en faire partie. Ainsi, le gouvernement propose d'aider encore davantage les jeunes travailleurs seuls qui commencent sur le marché du travail en bonifiant la Prestation fiscale pour le revenu de travail. Cette prestation est un crédit d'impôt remboursable qui vient s'ajouter au revenu des travailleurs à faible revenu. Elle représente un soutien du revenu important et contribue à faire en sorte que le travail soit récompensé. Dans l'énoncé économique de l'automne, le gouvernement a proposé de bonifier la Prestation fiscale pour le revenu de travail de 500 millions de dollars par année à compter de 2019. Ce montant viendrait s'ajouter à l'augmentation d'environ 250 millions de dollars par année qui entrerait en vigueur cette année-là dans le cadre de la bonification du Régime de pensions du Canada.
La hausse prévue dans l'énoncé économique de l'automne viendra donner un bon coup de pouce à plus d'un million et demi de travailleurs à faible revenu qui en ont bien besoin, des gens qui travaillent de longues heures et ont parfois plus d'un emploi pour avancer dans le monde du travail et subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Cet argent en plus, qu'il soit utilisé pour payer l'épicerie de la famille ou pour des dépenses liées au travail, aidera les travailleurs canadiens à faible revenu à joindre les deux bouts.
Les investissements que nous avons faits dans les gens, les collectivités et l'économie vont mettre plus d'argent dans les poches de ceux qui en ont le plus besoin, créer davantage d'emplois bien rémunérés et donner aux Canadiens une plus grande confiance en l'avenir.
Notre budget est un appel à l'action qui s'adresse à nous tous, un appel à saisir ce moment dans l'histoire et à le faire nôtre. C'est pourquoi j'encourage vivement tous les députés à appuyer ce projet de loi.
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Monsieur le Président, je suis heureux de partager mon temps de parole cet après-midi avec ma collègue de qui, je sais, tiendra des propos très éclairants.
Avant que mon collègue de Thunder Bay ne parte, j'aimerais mentionner que j'ai tenu des consultations avec la communauté des gens d'affaires de Smithers et de Terrace et que j'ai reçu une grande quantité de lettres et de courriels au sujet de l'approche malavisée et maladroite du gouvernement à l'égard des petites entreprises. Si l'on revient à l'origine de cette affaire, le député se souviendra que le , en campagne électorale, a déclaré que de nombreuses PME ne sont créées que pour éviter de payer des impôts. Je me rappelle avoir entendu cela et avoir pensé que c'était très insultant. J'ai compris par la suite ce qui faisait croire cela au premier ministre et, peut-être, au . C'est parce que les gens avec qui ils s'associent utilisent le régime fiscal des petites entreprises exactement à cette fin. Or, quand je pense aux PME que je représente dans le Nord-Ouest de la Colombie-Britannique, je pense à ces entrepreneurs qui prennent le risque, qui se lancent sur le marché, et qui tentent de faire un peu d'argent pour nourrir leur famille et employer d'autres Canadiens.
Je comprends que, pour les libéraux, il est difficile de réaliser que c'est ce que font les petites entreprises. Pour certains de nos collègues libéraux, ceux qui ont peut-être plus de privilèges que les autres, le concept de petite entreprise est fort différent. Si on suit leur raisonnement, alors leur régime fiscal pour les petites entreprises est tout à fait logique, jusqu'à ce qu'on l'applique à la réalité et que l'on constate que les changements proposés empêcheraient les agriculteurs de léguer leur ferme à leurs enfants et les pêcheurs de léguer leur entreprise, et la même chose pour les entreprises forestières. Tous des petits entrepreneurs que je représente. Ce n'est qu'une fois plongés dans les scandales et la controverse, par leurs propres agissements, que les libéraux ont enfin eu l'humilité de commencer à entendre raison. Ils ont fini par dire que, peut-être, leur plan fiscal relatif aux petites entreprises n'était pas convenable.
Examinons donc le projet de loi à l'étude. Il comprend quelque 300 pages concernant le budget et modifierait 20 lois du Canada, la plupart liées au régime fiscal. Nous pouvons affirmer qu'il s'agit d'un « projet de loi omnibus », j'imagine, encore que, dans ces 300 quelques pages, il manque certaines choses.
Je vais commencer par les bonnes mesures qu'ils contient parce que la liste est plus courte. En ce qui a trait au Code canadien du travail, il prévoit un assouplissement des conditions d'emploi pour permettre aux travailleurs de prendre un congé pour des raisons personnelles. En 2017, dans une économie moderne, cette mesure est la bienvenue. Comme nous le savons et comme ma collègue de le sait, il y a toute une controverse autour du site C. Nous savons que, quand les gouvernements élaborent de mauvaises politiques énergétiques, d'autres bonnes options énergétiques tombent soudainement dans l'oubli. Un secteur géothermique un peu plus développé au Canada et en Colombie-Britannique serait une bonne chose.
Passons à ce que la majeure partie de ce projet de loi ferait et ne ferait pas. Dans le contexte économique actuel du Canada, nous avons vu un repli inattendu de 0,1 % du PIB dans le dernier rapport trimestriel. Cela a quelque peu pris tout le monde par surprise. Les libéraux vont devoir modifier certaines de leurs notes d'allocution sur la vigueur de l'économie. Sur quoi se fonde actuellement l'économie? Les Canadiens sont toujours les plus endettés parmi les pays du G7, à 167 % du revenu disponible. C'est énorme. C'est pire que c'était aux États-Unis durant la crise financière de 2008, pour situer l'endettement personnel des Canadiens en ce moment. Nous ne voyons rien dans ce projet de loi qui permettrait de corriger la situation.
Il y a un recours abusif aux paradis fiscaux à l'étranger. Les libéraux interviennent sans cesse pour dire qu'ils luttent contre les paradis fiscaux et qu'ils ont embauché davantage de vérificateurs à l'Agence du revenu du Canada pour s'en charger. Ce qui ne tient pas dans leur logique — et ils en sont conscients —, c'est que les vérificateurs de l'Agence se mettent aux trousses des petites entreprises et de simples particuliers, car les paradis fiscaux — ceux-là mêmes dont profitent les libéraux — sont légaux. Ils laissent les Canadiens qui peuvent se le permettre placer leur argent dans des paradis fiscaux en toute légalité. Si on fait partie du 1 % du 1 % le plus riche, on peut se payer des avocats et des comptables hors de prix pour placer sa fortune dans des pays comme les îles Cook. Il est donc passablement curieux que les libéraux aient décidé d'établir une convention fiscale avec un pays comme les îles Cook. Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres députés, mais les petites entreprises et la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie, c'est-à-dire les gens que je représente, ne peuvent pas et ne veulent pas placer leur argent aux îles Cook. Ce sont peut-être les amis du qui font ce genre de choses, ou peut-être le lui-même. Je n'en suis pas certain, car nous ne savons pas grand-chose sur leurs avoirs, ce qui nous ramène encore une fois au contexte qui entoure le débat d'aujourd'hui.
Il y a également l'échappatoire fiscale des options d'achat d'actions. J'étais propriétaire d'une petite entreprise avant de me lancer en politique et, lorsque je confiais des contrats en sous-traitance, je ne payais pas les gens en leur donnant l'option d'acheter des actions. Lorsque je discute avec mes amis de la classe moyenne et à ceux qui s'efforcent d'en faire partie, ils me disent qu'ils ne sont pas payés en options d'achat d'actions parce que ce n'est pas la façon de procéder habituelle. Au cours de la dernière campagne électorale, nous, les néo-démocrates, avons d'ailleurs rapporté que l'échappatoire coûte au Trésor environ 800 millions de dollars chaque année, d'après les chiffres de Statistique Canada et de Finances Canada. C'est 800 millions de dollars de moins en recettes fiscales.
Nous avons souligné que cela n'apporte pas grand-chose à l'économie canadienne. Je sais qu'il y a plus de ventes de Ferrari. Quelqu'un pourrait peut-être ainsi se payer une autre villa en France. Cette échappatoire, toutefois, ne fait absolument rien pour les travailleurs canadiens. Il faudrait peut-être l'éliminer.
Qui s'est dit d'accord avec le NPD à ce sujet? Les libéraux se sont dits d'accord. C'est incroyable. Ils ont affirmé tout de suite qu'ils appuyaient cette politique de gauche et ils l'ont confirmé auprès des Canadiens. Nous aurions dû nous douter qu'un ministre des Finances comme celui en poste à l'heure actuelle ne ferait absolument rien pour nuire au moindre de ses copains fortunés.
L'échappatoire fiscale des options d'achat d'actions demeure donc. Elle a encore coûté 800 millions de dollars l'an dernier et elle coûtera encore 800 millions de dollars cette année, ainsi que l'année prochaine. Les Canadiens aimeraient bien savoir ce que cela leur apporte, combien d'autres enfants on pourra sortir de la pauvreté et combien d'autres aînés on pourra aider. Est-ce que cela aide l'innovation? Non, cette échappatoire ne favorise pas l'innovation. Il existe une façon d'éliminer cette échappatoire qui permettrait aux véritables innovateurs dans les secteurs de la technologie et des produits pharmaceutiques de démarrer comme il convient de nouvelles entreprises, en utilisant des options d'achat d'actions. Elle ne doit pas être utilisée par les gens de Bay Street, qui n'ont tout simplement pas besoin d'une troisième villa ou d'une cinquième Maserati.
Il y a tout lieu de demander au gouvernement s'il croit vraiment à la moindre de ses promesses électorales. Les libéraux sont au pouvoir depuis deux ans. Ils sont à mi-chemin de leur mandat. On sait ce qu'ils ont fait avec la réforme électorale. C'était clair comme de l'eau de roche. Lorsqu'est venu le moment de passer véritablement à l'action, le a fait preuve d'une arrogance sans pareil. Il a dit que la décision lui appartenait et qu'il avait choisi de la prendre. C'est fascinant. Je ne suis pas habitué à cette nouvelle structure de gouvernement. Les Canadiens élisent des députés, puis un parti forme le gouvernement. Tout à coup, le premier ministre s'arroge d'immenses pouvoirs, dont celui de remplir ou non les promesses électorales à sa guise. C'est ce que l'on peut constater dans le dossier de la lutte contre la pauvreté et à l'égard d'autres enjeux.
J'aimerais revenir au projet de loi non pas omnibus, mais bien quasi omnibus. C'est le qui a parrainé cette mesure législative. Nous lui avons demandé à maintes reprises de nous dire quelque chose de simple, afin d'éviter toute apparence de conflit d'intérêts — en passant, il s'agit de la norme fixée par le lui-même: il faut non seulement éviter les conflits d'intérêts réels, mais aussi toute apparence de conflit d'intérêts.
Nous savons que le possède au moins cinq sociétés à numéro. Pour les Canadiens qui ne possèdent pas de sociétés à numéro, c'est-à-dire la majorité des Canadiens, une société à numéro permet aux députés de contourner des mécanismes comme la commissaire à l'éthique. Les députés peuvent détenir des actions dans une société, mais il leur est interdit d'en avoir le contrôle si elles sont en leur nom. Cependant, s'ils mettent ces actions dans une société à numéro, ils peuvent en garder le contrôle, et les actions se retrouvent hors de la portée de la commissaire à l'éthique.
C'est fascinant. Le possède d'autres sociétés à numéro. Puisqu'il refuse de nous dire ce qu'elles renferment, il dispose de deux options. La première option est une mesure que le ministre estime ne pas être obligé de prendre. Le a indiqué que les affaires personnelles des ministres doivent pouvoir résister à l'examen public le plus minutieux. Autrement dit, le public devrait être informé des affaires personnelles et financières de tous les membres du Cabinet. Ce n'est toutefois pas le cas.
Avec la deuxième option, en ce qui concerne les sociétés à numéro, si le respectait bel et bien l'engagement qu'il a pris lui aussi, nous découvririons qu'il y a d'autres conflits d'intérêts. Nous l'avons vu avec toute cette mascarade autour du projet de loi . Nous l'avons vu quand nous avons proposé un vote aux libéraux. Tout le monde s'en souviendra; c'était il n'y a pas longtemps. Nous avons demandé deux choses très simples. Selon nous, le aurait dû présenter des excuses pour ce désastre sur le plan de l'éthique dans lequel il s'est lui-même embourbé, et les échappatoires aux règles d'éthique à l'origine de cette situation devraient être éliminées.
Qu'ont fait les bons députés libéraux? Ils se sont levés l'un après l'autre et ils ont dit non. En général, d'après mon expérience, les Canadiens sont indulgents. Si une personne se met les pieds dans les plats sans le vouloir et qu'elle dit « Je m'excuse, je ne voulais pas faire cela, voici ce que je vais faire pour remédier à la situation », je pense que la plupart des Canadiens respecteraient cette attitude. C'est une question d'intégrité, de la part de la personne ou du parti.
Ce que nous montre le parti, qu'il s'agisse de renseignements ou d'accès à l'information, et tout le reste, c'est qu'il ne croit pas à ses propres engagements.
Je sais que le député de sera tenté d'intervenir pour dire que le gouvernement actuel est merveilleux. Cependant, il doit se rappeler que les promesses qu'il a faites aux Canadiens, celles que le a faites en donnant tant d'espoir et en faisant miroiter tant de changement, commencent à perdre de leur éclat. En effet, le temps passe, les promesses tombent dans l'oubli et l'argument le plus récent des libéraux est que leur gouvernement est meilleur que celui de Stephen Harper. Je me demande si ce discours aurait fonctionné pendant la campagne. En d'autres mots, le meilleur argument des libéraux est que « Stephen Harper a fait la même chose ».
Si, pour convaincre les électeurs libéraux, le s'était levé pour dire qu'il s'engageait à faire plus ou moins ce que Stephen Harper avait fait, je ne suis pas certain que son parti serait au pouvoir aujourd'hui. C'est la réalité des campagnes électorales.
Aujourd'hui, et dans le cadre du projet de loi dont nous sommes saisis, notre travail est de nous assurer que les partis respectent leurs promesses. Les libéraux ont manqué une chance de bien faire les choses.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir pour moi de parler du projet de loi . Les budgets et les projets de loi qui les mettent en oeuvre nous en disent long sur les priorités du gouvernement, sur sa volonté politique et sur la manière dont il entend s'attaquer aux principaux problèmes que doivent affronter les Canadiens de nos jours. Quelques-unes des priorités et des initiatives figurant dans ce projet de loi sont les bienvenues, mais quand on sait que le document fait 329 pages et qu'il regroupe 20 mesures législatives, c'est loin d'être assez.
Les néo-démocrates ont clairement dit ce qu'ils espéraient voir dans le projet de loi d'exécution du budget. Nous voulions des mesures qui contribueraient concrètement à rendre le Canada plus écologique et plus équitable et qui amélioreraient substantiellement les conditions de travail afin que la qualité de vie des Canadiens s'améliore et que les aînés qui prennent leur retraite ne se fassent pas dérober leurs économies, comme le fait le gouvernement avec son projet de loi . Nous voulions que le réseau de la santé prenne de l'expansion. Bon nombre d'aînés de ma circonscription n'ont pas les moyens d'acheter les médicaments dont ils ont besoin, et beaucoup de gens de tous les âges disent qu'ils voudraient que les soins dentaires soient inclus dans le régime d'assurance-médicaments. Rien de tout cela ne figure dans les 329 pages du projet de loi d'exécution du budget.
Le gouvernement sait bien parler d'une nouvelle relation de nation à nation et de sa volonté de rendre justice à la communauté autochtone. Or, nous ne voyons pas de réelle mesure pour remédier à la discrimination systémique qui existe depuis toujours contre les peuples autochtones dans ce projet de loi d'exécution du budget. Nous n'y voyons aucune mesure en ce sens. En dépit de ses discours nobles, de ses beaux messages sur Facebook, Twitter et dans les médias sociaux, et ailleurs, le gouvernement a omis, une fois de plus, à mon avis, d'accorder la priorité aux choses qui sont importantes pour les Canadiens.
On le constate non seulement dans le projet de loi , comme je viens de le mentionner, mais aussi dans ce que le gouvernement essaie de faire avec le projet de loi et d'autres mesures fiscales. Je vais aborder brièvement cet aspect. Le gouvernement laisse entendre qu'il est en train de rendre le régime fiscal plus juste pour les Canadiens. Or, ses consultations sur les changements fiscaux visant les petites entreprises, les dispositions du projet de loi C-27, qui ciblent les pensions des personnes âgées, et l'absence de mesures dans le projet de loi C-63 pour contrer les vrais problèmes actuels montrent qu'il en est autrement.
Au cours des 30 dernières années, les travailleurs ont contribué à faire croître notre économie de quelque 50 %. Pourtant, les salaires stagnent et les retraites sont de moins en moins assurées. À l'heure actuelle, l'inégalité au Canada entre les plus riches et la plupart des Canadiens s'accentue plus rapidement et plus fortement que dans les autres pays développés. Les 100 Canadiens les plus riches ont un avoir égal aux 10 millions de Canadiens les moins riches. Les 100 PDG les mieux payés du Canada gagnent maintenant 193 fois plus qu'une personne qui gagne le salaire moyen et ces PDG avait déjà gagné plus que le Canadien moyen à 11 h 50, le 3 janvier de cette année.
Selon le Conference Board du Canada, l'évasion et l'évitement fiscaux des sociétés les plus grandes et les plus riches font perdre au Canada au moins 8 milliards de dollars par année; 91 % des recettes ainsi perdues retournent aux 10 % de Canadiens ayant les revenus les plus élevés, et la moitié de ces 91 %, au 1 % des Canadiens les mieux nantis.
Les néo-démocrates ont clairement souligné qu'il fallait éliminer des mesures fiscales régressives comme l'échappatoire fiscale des options d'achat d'actions pour les PDG, qui coûte au Trésor fédéral une somme estimée à 800 millions de dollars par année. Rappelons qu'il s'agissait d'une promesse électorale des libéraux. Ils avaient promis d'éliminer cette échappatoire fiscale mais, une fois élus, ils n'ont pas tenu parole.
Encore une fois, le projet de loi des libéraux ne répond pas aux attentes. Les gens ont de plus en plus recours aux paradis fiscaux pour éviter de payer de l'impôt, ce qui coûte au Trésor fédéral une somme estimée à 7 milliards de dollars par année. Le NPD a pressé le gouvernement d'agir, mais les libéraux ne prennent pas, dans le projet de loi C-63, les mesures qui permettraient d'utiliser ces 7 milliards de dollars pour offrir aux Canadiens de nos circonscriptions un soutien dont ils ont grandement besoin. Les libéraux refusent d'agir, et ils tentent de se justifier chaque jour à la Chambre en répétant leurs messages, selon lesquels ils oeuvrent dans l'intérêt des Canadiens.
Nous avons pu voir pendant les consultations que les idées qu'ils proposaient ne régleraient pas les enjeux actuels, comme ils avaient promis de le faire pendant la campagne. Au lieu de cela, les libéraux ont choisi de s'en prendre aux petites entreprises.
Comme si cela ne suffisait pas, ils ont ensuite tenté de s'en prendre aux travailleurs du commerce au détail, alors que beaucoup d'entre eux ne gagnent que le salaire minimum et font leur possible pour survivre dans un contexte où le prix des logements grimpe constamment et où ils n'ont pas les moyens de mettre du pain sur la table. Voilà où sont les priorités du gouvernement.
Je crois que le gouvernement a agi de la sorte afin de pouvoir occulter le véritable programme. Les libéraux ont agi ainsi pour que leurs amis de Bay Street n'aient pas à composer avec les mesures fiscales qu'ils avaient promis de mettre en place après leur arrivée au pouvoir. Ils ont agi ainsi pour protéger leurs amis et les biens nantis. Comme par hasard, le est l'une de ces personnes, comme on peut le constater à la lumière du scandale éthique dans lequel il est embourbé actuellement. On en apprend un peu plus chaque jour, mais il arrive qu'on en apprenne moins parce qu'il travaille d'arrache-pied pour cacher toute cette information. Par contre, on a appris que le a pris une décision concernant le projet de loi , qui porte sur les prestations de retraite, et il s'avère que sa famille et lui pourraient en tirer profit grâce aux actions qu'il détient dans son entreprise.
On a aussi appris que le utilise des sociétés à numéro pour éviter de payer de l'impôt. Faut-il s'étonner que le gouvernement n'ait pas tenu compte de la priorité qui était de s'en prendre aux cibles les plus évidentes en vue de réorienter cet argent vers le Trésor?
À mon avis, beaucoup de mesures que souhaiteraient voir les habitants de Vancouver-Est — et je dirais même les Canadiens en général — ne se trouvent pas dans le projet de loi . Les jeunes parents, et surtout les mères qui travaillent, ont besoin d'un meilleur accès à des services de garde abordables et de qualité, et le projet de loi ne mentionne nullement un programme national de garderie. Pourtant, ce serait extrêmement favorable, non seulement pour les femmes à la recherche de services de garderie, pour leur famille et pour le développement de leurs jeunes enfants, mais aussi pour l'ensemble de l'économie. Le gouvernement déçoit les Canadiens à cet égard.
Je n'arrive pas à trouver une disposition dans le projet de loi pour l'accès à un logement sûr et abordable, qui constitue un problème pour beaucoup de gens. Le gouvernement tient de beaux discours concernant la mise en oeuvre d'un programme national de logement, mais où trouve-t-on celui-ci dans le projet de loi ?
Je vais conclure en citant les paroles de Cindy Blackstock, qui a dit:
Il n’y a rien de nouveau dans ce budget pour les enfants des Premières Nations et leur famille, pour le bien-être des enfants, ou pour l’application du principe de Jordan, et ce, même s’ils ont été reconnus comme étant en violation des ordres juridiques visant à mettre fin à ces inégalités. C’est un enjeu moral: est-ce que le Canada est pauvre au point où le ministre des Finances et le premier ministre aient fait le choix délibéré de faire de la discrimination envers les enfants?
Le projet de loi rate la cible.
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Monsieur le Président, il est bon de se trouver ici aujourd'hui pour entendre le discours d'autres personnes passionnées au sujet du projet de loi . Je voudrais donner mon humble avis au sujet du projet de loi , la Loi n
o 2 d'exécution du budget de 2017, soit le deuxième et dernier projet de loi d'exécution du budget de 2017.
Le budget de 2017, comme celui de 2016, est bâti autour de différentes mesures de transformation mises en place par le gouvernement dont profitent les Canadiens d'un océan à l'autre. L'engagement du gouvernement à soutenir la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie ne faiblit pas. Le budget de 2017 donne des résultats dans ma circonscription, ma belle et dynamique circonscription, Vaughan—Woodbridge, et partout au pays.
Nous constatons les fruits de notre plan dans la croissance économique, qui se chiffre à plus de 3 %. Plus important encore, environ 450 000 Canadiens de plus ont maintenant un emploi et peuvent assurer un avenir meilleur à leur famille.
[Français]
Dans ma circonscription, Vaughan—Woodbridge, nous constatons les effets de l'Allocation canadienne pour enfants.
[Traduction]
Dans ma circonscription, sur une période de seulement un mois, les familles ont reçu 9 140 versements qui ont profité à 16 110 enfants; les versements étaient de 470 $ en moyenne, pour un total de 4,3 millions de dollars. Voilà ce que j'appelle du changement. Grâce à des efforts considérables, il y a de l'espoir. C'est ainsi qu'on respecte ses promesses. Sur une année, on parle de presque 52 millions de dollars qui seront versés aux familles de ma circonscription, Vaughan—Woodbridge. Cet argent servira directement aux familles pour éduquer et habiller leurs enfants et les inscrire à des activités sportives.
D'ailleurs, je suis fier de dire que le gouverneur de la Banque du Canada a affirmé cette semaine au Comité permanent des finances que la contribution de l'Allocation canadienne pour enfants à la croissance de l'économie canadienne et à la croissance du PIB était de 0,5 %. C'est remarquable.
Le gouvernement est persuadé qu'il est possible de faire mieux. Je suis fier de dire que nous nous sommes engagés à devancer de deux ans l'indexation de l'Allocation canadienne pour enfants. Notre économie est solide. Nous avons le taux de croissance le plus rapide des pays du G7. Le ministre des Finances, le député de , assure une gestion financière prudente au pays. C'est pourquoi les familles profiteront dès juillet 2018 de l'indexation de l'Allocation canadienne pour enfants. Cette mesure à elle seule offrira 5,6 milliards de dollars de plus aux familles pour les soutenir pendant les exercices 2018-2019 à 2022-2023. Par exemple, un parent seul ayant deux enfants et un revenu de 35 000 $ recevra 560 $ de plus l'année prochaine. L'Allocation canadienne pour enfants est libre d'impôt, mensuelle, très simple et très efficace. Grâce à cet argent, les familles peuvent acheter des livres, des cours de patinage, et à l'approche de l'hiver, des habits chauds, à leurs enfants.
Gouverner, c'est aider les familles. Je suis fier de dire que les données montrent que de 2013 à aujourd'hui, l'Allocation canadienne pour enfants a fait sortir 300 000 enfants de la pauvreté au pays. Je le répète, c'est une réalisation louable, et j'espère que mes collègues d'en face s'en rendent compte et qu'ils voteront pour.
Qui dit croissance économique et augmentation du niveau de vie des Canadiens par la stimulation du potentiel économique dit nécessairement innovation. L'innovation a été complètement absente de la Chambre des communes pendant 10 ans. Nous devons maintenant lui accorder la place qui lui revient si nous voulons aider les entreprises du pays à innover, à croître, à prospérer et, oui, à faire gagner de l'argent à leurs actionnaires.
Le gouvernement tient ses promesses. Il y a quelques semaines, le a annoncé la création des supergrappes d'innovation, ce qui lui a valu les félicitations de Canadiens et de parties intéressées de partout au pays. Cette initiative me rend fier parce qu'elle contribuera directement à stimuler l'économie et qu'elle aidera les Canadiens à décrocher un bon emploi bien rémunéré.
Dans le projet de loi d'exécution du budget dont la Chambre est présentement saisie, l'innovation sera à l'honneur dans les investissements supplémentaires que fera la Banque de développement du Canada, dont 600 millions de dollars serviront à financer les technologies propres et 400 millions à créer l'Initiative de catalyse du capital de risque.
Lorsqu’on parle de technologies propres et de capital de risque, on pense aux incubateurs. Nous pensons aux gens qui prennent des risques. Nous devons être à leurs côtés et s’associer avec eux.
Quand je pense aux technologies propres et que je vois ce qui se passe dans le monde, les investissements qui sont faits dans les énergies renouvelables pour alimenter un hôpital, une école, etc., je me dis que le Canada doit être à l’avant-garde. Aujourd’hui encore, le rencontrait à Toronto des représentants d’Alphabet, pour voir de quelle façon la technologie transformait le monde. Nous nous associons à ces entreprises.
Par rapport à la formation professionnelle et aux programmes d’immigration, nous voulons attirer au Canada les meilleurs talents. Nous voulons exploiter ce capital humain. C’est de cela dont il s’agit lorsque l’on parle de technologies propres. C’est cette orientation que nous prenons. Pour emprunter une analogie avec le hockey, c’est là que va la rondelle. J’ai aimé jouer au hockey pendant 20 ans et, pour moi, c’est vers cela qu’il faut s’orienter.
Je le répète, ce financement sera mis en place avec la Banque de développement du Canada, grâce un apport en capital qui passera de 1,5 à 4,5 milliards de dollars.
Le gouvernement croit dans l’équité fiscale. À l’issue des consultations tenues avec des propriétaires de petites entreprises, des manufacturiers et des professionnels, et à l’issue de celles que j’ai moi-même tenues avec des experts fiscaux, on en est venu à la conclusion que l’équité fiscale, concrétisée de façon responsable, renforce à la fois l’économie et la classe moyenne. C’est ce que nous ferons et c’est ce que nous faisons.
À cet égard, le projet de loi élimine progressivement la possibilité, pour des professionnels désignés, d’avoir recours à la comptabilité fondée sur la facturation, mais, par rapport à la profession juridique, je tiens à faire remarquer que nous protégeons les services juridiques offerts dans le cadre de l’aide juridique ou à titre bénévole et que des mesures sont en place pour les conventions d’honoraires conditionnels. En outre, nous accorderons aux professionnels un délai de cinq ans pour s’adapter à ces nouvelles règles. C’est à la fois équitable et juste. Ces mesures ont été prises après des consultations exhaustives tenues auprès des professionnels désignés.
J'ai le privilège de représenter une circonscription qui compte des milliers d'entreprises privées. En effet, la ville de Vaughan, que j'ai le plaisir de représenter en collaboration avec le député de et la députée de , compte près de 13 000 entreprises privées. Il s'agit d'une des villes les plus dynamiques en matière d'entrepreneuriat au Canada. Je suis fier de déclarer que, dans 45 jours, les gens pourront prendre le métro de Toronto à Vaughan. Ces décisions ont été prises il y a des années. Nous les concrétisons et sommes très heureux des résultats. J'invite les députés à se rendre dans la région du Grand Toronto pour visiter ma circonscription, prendre le métro et visiter nos excellents restaurants, boulangeries et attraits touristiques.
Je suis fier de faire partie d'un gouvernement qui investit dans les petites entreprises et qui fera passer leurs impôts de 11 % en 2015 à 9 % en 2019. Promesse faite, promesse tenue. Nous avons pris cet engagement dans notre programme électoral et nous l'avons rempli. Les entreprises recevront jusqu'à 7 500 $ en économies d'impôt. Elles pourront investir cet argent dans les ressources humaines, le capital humain ou les biens d'équipement, le verser à leurs actionnaires ou l'investir dans l'expansion de l'entreprise. Voilà ce qui stimule la croissance de l'économie. C'est cela, respecter nos promesses électorales.
Avec ma formation d'économiste et mon expérience de travail à Bay Street et à Wall Street, mais surtout, avec mes humbles origines populaires, je comprends que les entreprises sont le principal moteur de la croissance économique et de la création d'emplois. Le gouvernement est résolu à s'assurer que les entreprises puissent évoluer dans un environnement qui leur permet d'être prospères, depuis la boulangerie du coin jusqu'au grand fabricant, en passant par l'entreprise technologique en démarrage. Mieux encore, mon esprit compétitif m'amène à vouloir qu'elles soient concurrentielles et qu'elles soient gagnantes sur la scène internationale, où elles devraient prendre des parts de marché à l'étranger.
Le Canada est considéré comme une économie ouverte, qui dépend du commerce international et des investissements de partout dans le monde. Nous avons besoin de renforcer nos relations bilatérales et multilatérales avec nos partenaires commerciaux dans d'autres pays, un peu partout dans le monde. Notre pays, notre nation, notre peuple connaissent le succès seulement lorsque nous avons la lucidité de choisir des politiques axées sur des mesures qui stimulent la croissance économique à long terme, et non des politiques comme celle qui consiste à supprimer le formulaire détaillé du recensement, comme l'a fait le gouvernement précédent. Nous devons prendre des décisions étayées par des données probantes nous indiquant ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Nous pouvons uniquement le savoir en disposant de bonnes données. Heureusement, le gouvernement actuel a rétabli l'utilisation du formulaire détaillé du recensement.
Le commerce et les investissements ont littéralement tiré des centaines de millions de personnes de la pauvreté sur Terre. Au Canada, ils ont amélioré le niveau de vie de millions de Canadiens.
Conformément à l'engagement du Canada à l'égard de ses partenaires mondiaux, le Canada deviendra le premier pays en Amérique du Nord à adhérer à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures. J'en suis fier. Il y a actuellement 57 membres fondateurs de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, dont l'Australie, la Chine, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Corée du Sud et le Royaume-Uni. J'invite les députés d'en face, parce que j'ai entendu certaines questions au sujet de la Banque, à expliquer pourquoi nous ne devrions pas y adhérer, pourquoi nous ne devrions pas être représentés à la table. Les Allemands y sont, ainsi que les Britanniques, les Italiens, les Français et les Australiens. Pourquoi le Canada ne devrait-il pas y adhérer? J'ai entendu cette question. Je suis très déçu des députés d'en face.
Il s'agit d'une possibilité économique à long terme qui donnera au Canada et aux entreprises canadiennes l'occasion d'étudier de nouveaux débouchés commerciaux. Nous savons que les emplois liés au commerce offrent en moyenne des salaires plus élevés et de meilleurs avantages sociaux aux Canadiens. C'est ce que l'on constate dans nos ports, peu importe s'il s'agit d'un poste de débardeur et peu importe si c'est au port d'Halifax, de Montréal, de Vancouver ou de Prince Rupert. Je suis fier qu'en septembre nous ayons présenté la demande préliminaire à l'accord de libre-échange avec l'Europe et que le gouvernement poursuive ses négociations avec ses partenaires mondiaux. C'est ce que nous devons faire.
[Français]
Il est clair que les investissements que le gouvernement a réalisés dans les personnes, dans nos communautés et dans notre économie fonctionnent.
[Traduction]
L'économie du Canada connaît la croissance la plus rapide du G7. Nous devrions tous en être fiers. Nous réinvestissons les avantages de cette croissance dans les personnes qui contribuent le plus au succès du pays.
Le taux de croissance de l'économie canadienne n'a jamais été aussi rapide depuis 10 ans: il est de 40 % supérieur à celui des États-Unis ou de l'Allemagne. Nous savons tous que le pays doit toujours aider les personnes qui ont besoin d'un coup de main à l'occasion et qui travaillent fort pour se joindre à la classe moyenne. Nous parlons de la classe moyenne, mais qu'est-ce que cela signifie vraiment? Qu'est-ce que cela signifie vraiment d'adopter des politiques qui viennent en aide aux membres de la classe moyenne? Nous avons instauré l'Allocation canadienne pour enfants, abaissé les impôts de neuf millions de Canadiens, allégé le fardeau fiscal de plus de 20 milliards de dollars sur 5 ans et bonifié les prêts étudiants pour les Canadiens à revenu faible ou moyen. Je pourrais continuer longtemps.
Lorsque j'étais candidat à l'investiture libérale dans ma circonscription, j'ai plaidé en faveur de la bonification de la Prestation fiscale pour le revenu du travail. Je suis très fier de dire que le gouvernement va exaucer mon voeu. Cette prestation est un crédit d'impôt remboursable, qui vient en aide aux travailleurs à faible revenu. Elle offre un soutien financier important aux Canadiens à faible revenu pour qu'ils puissent améliorer leur situation financière pendant qu'ils travaillent. C'est important. La Prestation fiscale pour le revenu du travail fait augmenter le taux de participation au marché du travail. Elle a été instaurée par le gouvernement libéral dirigé par l'ancien premier ministre Paul Martin, puis elle a été bonifiée par le parti d'en face, mais l'idée venait de nous.
En 2015, 1,4 million de Canadiens profitaient de la Prestation fiscale pour le revenu de travail. Pour le mordu de politiques et l'économiste que je suis, l'investissement de 500 millions de dollars supplémentaires du gouvernement dans cette expansion est une décision que j'appuie pleinement. L'investissement fait en sorte que les gens qui vivent de l'aide sociale retournent au travail. Il les encourage à réintégrer le marché du travail. C'est très important, c'est transformationnel. Il donne un peu plus d'argent à ceux qui sont peut-être dans une situation professionnelle précaire, aux travailleurs à temps partiel, à ceux qui gagnent 16 ou 17 $ de l'heure, afin qu'ils puissent payer des fournitures scolaires à leurs enfants. C'est pour cette raison que le gouvernement — dont je suis fier de faire partie — se bat tous les jours. C'est pour cette raison que je me bats tous les jours dans ma circonscription, Vaughan—Woodbridge. Je sais que ma circonscription a la chance d'avoir beaucoup d'entrepreneurs et nous nous débrouillons de façon phénoménale à l'aide d'un certain nombre d'investissements des trois ordres de gouvernement. Par ailleurs, il faut juger tout gouvernement par la façon dont il traite les plus démunis, ceux qui ont besoin d'un peu d'aide.
Il y a beaucoup d'articles dans le projet de loi , et l'un d'eux vise à inclure une disposition sur l'assouplissement des conditions de travail pour les entités sous réglementation fédérale. Cette mesure reflète l'évolution de la nature du travail et des responsabilités familiales, qu'on parle d'un congé de deuil, d'une personne qui tombe malade ou d'une personne qui veut mieux concilier son travail et sa vie personnelle. C'est une chose dont nous sommes conscients et qui est prévue dans le projet de loi C-63. Nous devrions tous en être fiers. J'espère que les autres employeurs, même dans le secteur privé, pourront, dans la mesure du possible, appliquer une telle mesure.
Dans le projet de loi , nous avons aussi inclus des modifications fiscales grâce auxquelles rien ne changera dans le cas de la vente d'une résidence principale par des Canadiens tout en veillant à ce que la vente de résidences au Canada, plus particulièrement par des non-résidents, ne pose pas problème de sorte que le marché immobilier canadien reste fort et stable. Nous avons amélioré l'équité fiscale pour les propriétaires d'habitation, ce dont je suis très fier.
Dans le projet de loi , nous apportons des modifications à la Loi sur la Banque du Canada pour préciser que la Banque peut consentir des prêts ou avances aux établissements membres de l’Association canadienne des paiements. Nous avons clarifié quelques règles concernant la Société d’assurance-dépôts du Canada, précisant que les suspensions ne s'appliquent pas à la Banque du Canada et la SADC lorsque des obligations sont garanties par des immeubles ou biens réels.
Le gouvernement a un plan ambitieux fondé sur des investissements judicieux qui vont créer des emplois, stimuler l'économie et offrir plus de possibilités à la classe moyenne et à ceux qui travaillent dur pour en faire partie. Le budget de 2017 représente la prochaine étape de ce plan. Nous avons déjà jeté certaines bases. Le projet de loi permet de poursuivre les investissements que nous devons faire dans l'économie dans l'intérêt des Canadiens. Nous avons agi, et ce, sur plusieurs plans. Nous avons augmenté le Supplément de revenu garanti de presque 900 millions de dollars et aujourd'hui plus d'un million de personnes âgées vivant seules sont dans une meilleure situation financière qu'elles ne l'étaient en 2015. Nous avons écouté les provinces et sommes parvenus à une entente pour bonifier le Régime de pensions du Canada. Parce que nous savons que le gouvernement doit jouer son rôle dans l'économie d'aujourd'hui, nous avons pris la peine d'écouter les constructeurs automobiles pour comprendre leurs préoccupations et modifier le programme qui leur est destiné, le Fonds d'innovation pour le secteur automobile, afin d'éliminer des conditions rattachées à la forme du financement, soit une subvention ou un prêt remboursable. Nous avons fait les investissements stratégiques nécessaires dans notre programme en matière de compétences. Nous nous sommes assurés que les Canadiens à revenu faible ou moyen aient accès au Programme canadien de bourses aux étudiants ou à une aide financière pour étudiants pour qu'ils puissent faire les études nécessaires afin d'obtenir un bon emploi.
Je suis également fier du , qui a déposé hier les niveaux d'immigration accrus du gouvernement. Je ne tiens pas vraiment à utiliser le mot « immigrant », car mes parents sont des immigrants. Je les vois plutôt comme des nouveaux arrivants, des nouveaux arrivants dont les espoirs et les rêves se réalisent au quotidien au Canada.
Nous connaissons les problèmes démographiques auxquels fait face le Canada. Nous les comprenons très bien. Nous connaissons le ratio du nombre de retraités par rapport au nombre de personnes en âge de travailler et comprenons que nous allons devoir relever des défis à ce chapitre. La seule façon de régler ces problèmes consiste à laisser entrer de nouveaux arrivants au Canada. La population canadienne est accueillante, diverse, inclusive et tolérante. Elle saura accueillir ces personnes venues d'ailleurs et bâtir un pays encore plus fort.
C'est avec beaucoup de fierté que j'ai pris la parole aujourd'hui au sujet de certaines mesures du projet de loi , qui donnent suite aux budgets de 2016 et 2017. Le gouvernement, qui présente une feuille de route dans le projet de loi C-63, continue de veiller à la croissance économique. Le taux de chômage se situe actuellement autour de 6 %, ce qu'on n'avait pas vu depuis des années, et on note aussi une hausse des emplois à temps plein et du taux de participation au marché du travail. Le gouverneur de la Banque du Canada a d'ailleurs souligné que la productivité de la main-d'oeuvre avait augmenté, depuis deux ans, jusqu'à des niveaux qu'on n'avait pas vus depuis plus de 10 ans.
À titre d'économiste et de personne financièrement responsable, je sais que le gouvernement agit toujours de façon à maintenir la cote de crédit AAA du Canada et une solide assise financière. Comme le montre la mise à jour économique de l'automne, nous avons réussi à réduire le ratio dette-PIB, qui me sert de référence. Ce ratio sera inférieur à 30 %. Nous pouvons tous en être fiers. En tant que gouvernement, nous devons le garder à l'oeil tandis que nous évaluons si nos investissements permettent d'amener la croissance économique à un taux supérieur à 3 %, ce qu'on n'a pas vu depuis des années, de créer des emplois à temps plein, soit plus de 15 000 par mois, et de faire des investissements cruciaux dans les industries où nous observons une croissance et où notre stratégie d'innovation porte ses fruits.