La Chambre reprend l'étude de la motion portant qu'une adresse soit présentée à Son Excellence le gouverneur général en réponse au discours qu'il a prononcé à l'ouverture de la session, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, honorables députés du Parlement, Canadiens et Canadiennes, bonjour à tous.
Je compte partager le temps de parole qui m'est présentement alloué avec l'honorable députée de , ma collègue que je salue et que je félicite pour son élection.
D'entrée de jeu, je tiens à féliciter l'ensemble des parlementaires de la Chambre pour leur victoire électorale ainsi que pour leur engagement fort important à la vitalité des institutions démocratiques qui composent notre système politique.
C'est avec un grand honneur et une immense fierté que je me lève ici pour la première fois, et ce, afin de m'adresser à l'ensemble des Canadiens, tout particulièrement aux Québécois qui résident dans Beauport—Limoilou. C'est à eux que je dois le privilège ô combien incommensurable d'être député de cette institution parlementaire si chère à mes yeux.
Si je suis ici aujourd'hui, c'est également grâce à un certain nombre de personnes importantes dans ma vie. D'abord, il y a mes parents, sans qui tout cela n'aurait pu être possible. Ce sont eux qui, tout au long de ma jeune vie, m'ont guidé, éduqué, instruit et, plus que tout, aimé. Ensuite, il y a ma femme, Pascale, qui est à mes côtés depuis 11 ans déjà, et ce, en me soutenant dans mes diverses entreprises rocambolesques, notamment celles politiques. Enfin, ma fille, Victoria Clarke, me rappelle tous les jours l'essentiel de la vie sur Terre. Je remercie toutes ces personnes chères à mon coeur, incluant mon frère et ma soeur.
En dernière analyse, et non la moindre, j'aimerais remercier l'ensemble de nos aïeux qui ont su bâtir un pays où règnent les principes de la primauté du droit et de la liberté politique.
Le Canada, dans son entièreté, fait partie de mon identité. En effet, je suis issu d'un mariage pancanadien, c'est-à-dire d'une mère canadienne-française de Beauport, au Québec, et d'un père canadien-anglais de Victoria, en Colombie-Britannique. La dualité canadienne, réalité indéniable de notre histoire commune et de notre vie politique antérieure et contemporaine, vit en moi vigoureusement et m'anime à tout instant.
Cette caractéristique personnelle m'enjoint à croire depuis mon plus jeune âge, avec humilité, dois-je préciser avec précaution, que mon investissement au sein de la communauté politique canadienne est de l'ordre du nécessaire.
C'est pourquoi, depuis mon adolescence, j'ai comme objectif singulier et principal de servir mon pays, et conséquemment, mes concitoyens. Ce désir ardent, renforcé par une volonté de fer, m'a poussé, dès l'âge de 18 ans, à m'impliquer activement au sein de la politique canadienne, et dès l'âge de 24 ans, à joindre les rangs des Forces armées canadiennes.
Par conséquent, dans les dernières années, j'ai à la fois milité au sein du Parti conservateur du Canada, servi au sein du 6e Régiment d'artillerie de campagne, à Lévis, oeuvré au sein de ma communauté par l'entremise d'organismes caritatifs et, pour être à même de bien saisir la signification de ces multiples engagements, l'histoire du Canada et son système politique, j'ai complété une maîtrise en sciences politiques.
J'ai demandé et obtenu ma libération des Forces armées canadiennes le 11 novembre dernier, jour du Souvenir. À ce titre, dans ma famille paternelle, nous servons les Forces armées canadiennes de père en fils depuis les années 1890. Ainsi, mon arrière-grand-père, mon grand-père, mon père, mon frère et moi-même sommes des vétérans.
On comprendra alors pourquoi le privilège d'avoir été nommé porte-parole de l'opposition officielle en matière d'anciens combattants revêt dans mon coeur une symbolique tout à fait particulière qui se rattache à une filiation historique bien ancrée.
À cet égard, je tiens à remercier la leader de notre formation politique pour la confiance qu'elle porte en moi. Notre chef, ainsi que l'ensemble des anciens combattants de ce pays, peuvent compter sur le sérieux que caractérise mon investissement politique de tous les jours, ainsi que sur mon acharnement politique, lorsque nécessaire, qui me permettra de tenir le gouvernement élu responsable de ses actions relativement aux vétérans.
Par ailleurs, j'aimerais présenter à la Chambre mes priorités en tant que député de la circonscription de Beauport—Limoilou. À cet effet, mon équipe et moi voulons accomplir trois grands objectifs que nous appelons les « p »: poursuivre, promouvoir et participer.
Le premier objectif est celui de poursuivre la revitalisation économique du comté. Plus précisément, il s'agit de mettre l'accent sur le développement des axes centraux suivants: celui d'Estimauville, celui des Canardières et des Capucins, la 1re avenue, la 3e avenue, ainsi que la rue Seigneuriale.
Le deuxième objectif, quant à lui, est de promouvoir le flux d'investissements continus dans les infrastructures de proximité.
Enfin, le troisième objectif est de participer à l'épanouissement des nouveaux arrivants et des plus démunis en allant vers eux, en faisant du porte-à-porte durant l'ensemble du mandat, afin de répondre à leurs besoins, et surtout, afin de briser le sentiment d'exclusion sociale.
De plus, l'été dernier, le gouvernement conservateur précédent a annoncé son appui à un projet très important pour ma circonscription et pour l'ensemble de la grande région de Québec. Il s'agit du projet Beauport 2020, lequel consiste à presque doubler la superficie des quais du Port de Québec, avec raison puisque « le Port de Québec est un lieu de transbordement stratégique entre le coeur industriel et agricole de l'Amérique du Nord et le monde. Ouvert à la navigation à l'année, il est l'un des plus importants ports canadiens en termes de tonnage et de retombées économiques. » Par conséquent, j'ose espérer que le nouveau gouvernement va poursuivre dans la même voie en ce qui concerne ce projet qui revêt une importance cruciale tout en s'assurant bien sûr qu'il soit mené à terme en vertu des critères environnementaux les plus stricts qui soient.
Sur une autre note, je crois que rien n'illustre mieux l'idéal de servir son pays que de revêtir l'uniforme militaire pour affronter les dangers qui guettent toute société libre. Justement, nous avons des vétérans courageux qui l'ont fait pour le pays et pour notre liberté, au cours du XXe siècle, dans divers endroits du monde et plus récemment en Afghanistan. Aujourd'hui, au Canada, nous comptons plus de 700 000 anciens combattants; si on y ajoute les membres de leur famille, cela représente des millions d'individus. Tous à leur manière ont servi et servent le Canada.
La chose la plus étonnante que j'ai constatée lors de mes rencontres avec les anciens combattants au cours des dernières années, c'est la passion indéfectible qui est la leur et qui les anime lorsqu'ils parlent du service rendu à leur pays, notamment afin d'assurer un meilleur avenir pour tous, y compris nous, députés à la Chambre?.
Or, dans le discours du Trône de la 42e législature prononcé vendredi dernier, j'ai constaté avec stupéfaction qu'une seule phrase a été formulée à l'égard des anciens combattants. Néanmoins, par l'entremise d'autres moyens de communication, le gouvernement libéral a proposé des mesures qui entraîneront des déficits annuels importants les prochaines années, et ce, même si l'économie canadienne se porte bien, selon le contexte économique mondial.
En effet, le gouvernement propose de faire des déficits à répétition, d'endetter le Canada en période de prospérité économique, d'augmenter les impôts et, ce faisant, de défavoriser la consommation, ainsi que la croissance économique. Cela aura inévitablement pour effet de ralentir la création d'emplois de façon importante.
Dans ce sillage, le gouvernement propose de créer de nouvelles mesures et d'en bonifier plusieurs en ce qui a trait aux anciens combattants, ce qui est très bien. Cela étant dit, là où notre formation politique et la leur font bande à part, c'est que nous, les conservateurs, voulons financer ces mesures avec de l'argent comptant provenant d'une économie saine et non provenant de futurs déficits annuels.
Où est la vitalité à long terme de ces mesures? Comment ces mesures peuvent-elles être permanentes, si elles sont financées avec une dette nationale? Comment le gouvernement peut-il assurer un avenir à long terme pour ces nouvelles mesures gouvernementales, alors que cette avenue elle-même est financée par des déficits? Est-ce en augmentant les taxes et les impôts aux citoyens et aux entreprises?
Mes amis, sachons que c'est un mirage libéral de penser que toutes les nouvelles mesures proposées seront mises de l'avant; du moins elles ne le seront jamais de manière permanente. Sachons que les premiers qui ne croiront pas ce que les libéraux proposent, ce que j'appelle dorénavant le mirage libéral, ce sont les anciens combattants.
Nous, à contrario, nous étions et nous sommes encore pour des mesures viables à long terme pour les anciens combattants, des mesures qui ne reposent point sur des déficits à répétition. À ce titre, sous le précédent gouvernement conservateur, nous avons mis l'accent sur la viabilité à long terme des services essentiels aux anciens combattants. C'est pourquoi nous avons, entre autres, réduit de manière draconienne la paperasserie bureaucratique du ministère, et ce, dans le but de rendre ce dernier plus productif. Cela a permis du même coup d'effectuer une réduction nécessaire des dépenses et, surtout, une amélioration souhaitable en ce qui a trait aux services offerts aux anciens combattants.
Nous avons toujours eu comme premier fondement celui d'assurer une viabilité à long terme des mesures et des programmes relatifs aux anciens combattants tout en ayant une économie forte basée sur des budgets équilibrés et, bien entendu, sur une réduction constante des taxes et des impôts.
Cependant, en ce temps des Fêtes qui débute, nous serons tous appelés bientôt à nous rassembler en famille pour célébrer mais aussi assurément pour nous remémorer les nombreux sacrifices qu'ont fait et que font toujours aujourd'hui nos anciens combattants. C'est d'ailleurs grâce à eux que je me trouve ici aujourd'hui.
En conclusion, je tiens à préciser qu'il ne fait nul doute, dans mon esprit, que tout un chacun ici présent n'espère que le mieux pour les anciens combattants. À cet égard, on trouvera toujours en ma personne un allié pour travailler au bien-être de ceux-ci.
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Monsieur le Président, je suis ravie d'être ici aujourd'hui à titre de représentante des électeurs de pour la 42
e législature du Parlement du Canada. Je suis à la fois honorée et reconnaissante de la confiance que les électeurs m'ont accordée.
Je suis reconnaissante à tous ceux qui ont généreusement consacré leur temps, leur talent et leurs précieuses ressources au soutien de ma candidature lors de l'investiture ouverte et lors de la campagne électorale.
Je remercie également Élections Canada qui a relevé de façon remarquable le défi que présentaient les nouvelles limites électorales, les nouveaux bureaux de scrutin, les nouvelles règles et l'extraordinaire participation électorale lors du vote par anticipation la fin de semaine de l'Action de grâces et le jour des élections, le 19 octobre.
Je suis reconnaissante du fait que la foi chrétienne guide mes choix de vie et la façon dont je sers mes compatriotes tout en m'en remettant très largement à la volonté et à l'amour de Dieu ainsi qu'à sa patience inépuisable envers moi.
Mon époux, mes parents, mes enfants et mes petits-enfants sont déterminés à faire en sorte que je ne me retranche pas dans la bulle d'Ottawa.
M. Gary Breitkreutz, qui m'a précédée à titre de député de , a servi sa circonscription et son pays de façon désintéressée pendant 22 ans. Il a répondu haut et fort à la demande de Canadiens d'un océan à l'autre qui réclamaient un véritable changement et il s'est employé de façon infatigable à mettre fin au registre des armes d'épaule qui ne protégeait pas les Canadiens et qui pénalisait de nombreux citoyens respectueux de la loi. Son intégrité et son engagement envers Dieu, sa famille et son pays sont un exemple que je souhaite suivre. Comme je le répète souvent à ceux qui me le demandent, si je ne peux le remplacer, je peux certainement emprunter la même voie que lui.
Pendant que je parcourais les 43 272 kilomètres carrés de ma circonscription, que je tenais des séances d'accueil, que je faisais du porte-à-porte et que je rencontrais des gens dans les rues principales de 24 localités distinctes, je suis tombée en amour avec le ciel vaste et artistique, les champs ondoyants, les vallées, les lacs, les rivières, les terres à bois, la faune et la flore, l'air frais, ainsi qu'avec les gens chaleureux et accueillants.
Comme le reste de la Saskatchewan, la circonscription de Yorkton—Melville est la pierre angulaire d'une forte croissance économique au Canada. On y trouve des producteurs agricoles et agroalimentaires de calibre mondial, mais le discours du Trône n'en fait même pas mention. Il semble que, déjà, le gouvernement ne reconnaisse pas la valeur de nos agriculteurs. Il a mis le partenariat transpacifique en veilleuse alors que celui-ci est essentiel à l'ouverture d'importants marchés et qu'il permettrait à nos producteurs de soutenir la concurrence dans un marché mondial en pleine expansion.
Les industries de la potasse, du bois d'oeuvre et des ressources naturelles, les petites et moyennes entreprises, les innovateurs et les fabricants de la circonscription de Yorkton—Melville savent tous que la taxe sur le carbone et les charges sociales des libéraux nuiraient à la productivité des gens et des industries mêmes qui génèrent la véritable croissance et la vraie prospérité.
La seule promesse dont nous pouvons être certains est l'augmentation considérable de la dette fédérale, et même là, le gouvernement libéral est incapable d'en établir le montant ou la limite.
Le gouvernement dit qu'il éliminera la situation déficitaire du Canada et qu'il équilibrera le budget en 2019. La seule chose que le déficit fédéral annoncé peut nous garantir, c'est une hausse d'impôt pour les familles et une dette encore plus lourde pour nos jeunes et les générations futures.
Ma circonscription, Yorkton—Melville, est parmi celles qui comptent le plus d'aînés, des gens formidables qui ont consacré leur vie à leur communauté et à leur famille et qui ont joué un rôle important pour faire du Canada ce pays vigoureux et dynamique que le monde entier reconnaît. Mais il semble que le discours du Trône les tient eux aussi pour acquis. Comme l'histoire a tendance à se répéter, la dette inutile des libéraux se traduira encore une fois par une augmentation du coût de ces filets de sécurité sociale essentiels que seule une économie saine et stable est en mesure de permettre.
La députée de , chef de l'opposition officielle, m'a confié le poste de porte-parole adjointe pour les anciens combattants, et je suis heureuse d'avoir déjà commencé à travailler avec le porte-parole du cabinet fantôme en la matière, le député de .
Ma première tâche — un privilège en fait — a été de déposer une couronne dans la ville où j'habite, Esterhazy, en Saskatchewan, le jour du Souvenir, et cela ne pouvait mieux tomber. Ce soir-là, j'ai aussi participé à un banquet donné à la Légion de Yorkton pour honorer les anciens combattants et leur relayer les salutations du gouvernement du Canada. À ce moment-là, avant que l'on me confie ce mandat, je leur ai fait part de l'immense gratitude que je ressens à leur égard. Je leur ai dit qu'ils étaient dans mes prières, dans mon coeur et qu'ils avaient toute mon attention.
Je suis contente de voir que le gouvernement soutiendra davantage les anciens combattants ainsi que leur famille. Par contre, la seule phrase du discours du Trône qui porte sur le sujet ne permet pas de dire laquelle des 15 promesses faites par les libéraux aux anciens combattants fera l'objet d'un projet de loi à la Chambre ou constituera, en fait, une priorité du gouvernement.
J'admets qu'il y a encore beaucoup de choses à améliorer dans la Nouvelle Charte des anciens combattants.
Le ministre n'est pas sans savoir que, sous le dernier gouvernement libéral minoritaire, en 2005, la ministre des Anciens Combattants de l'époque était sur le point de présenter une nouvelle charte des anciens combattants lorsqu'on a appris que son gouvernement allait être renversé. Cette charte visait à mieux répondre aux besoins de la prochaine génération d'anciens combattants. Pour que le travail accompli ne soit pas perdu, la ministre et les chefs des deux côtés de la Chambre se sont rencontrés et ont convenu que la nouvelle charte était trop importante pour être mise au rancart et qu'il fallait l'adopter pour l'avenir des services offerts aux anciens combattants.
Tous les partis ont collaboré, et au terme de la première, de la deuxième et de la troisième lecture, le projet de loi a été unanimement adopté à la Chambre en seulement sept minutes. Le Sénat a ensuite convoqué les intervenants et, après une séance de 12 heures, le projet de loi a été adopté le soir même. Le lendemain, il a reçu la sanction royale. Il s'agit d'un événement historique dont nous pouvons tous être très fiers. Peu de temps après, le gouvernement a été renversé et le nouveau gouvernement conservateur a entrepris la difficile tâche de donner une nouvelle orientation à Anciens Combattants Canada.
Bien des initiatives ont été lancées pour mettre en oeuvre la Nouvelle Charte des anciens combattants et le programme de transformation, et des fonds considérables ont été affectés à la réalisation de ce projet. Ce programme, le plan stratégique du ministère, avait pour but de prévoir les changements causés par le déclin du nombre d'anciens combattants d'autrefois et de mettre davantage l'accent sur les anciens combattants de la jeune génération, celle qui est issue des conflits modernes. Il visait notamment à améliorer les services de santé mentale offerts aux anciens combattants grâce à la création d'un réseau d'au moins 25 cliniques de santé mentale de première ligne, un peu partout au Canada, et de 31 centres intégrés de soutien au personnel. Le principal défi fut de trouver suffisamment de professionnels de la santé pour répondre aux besoins.
Je félicite le gouvernement libéral actuel de vouloir continuer à mettre pleinement en oeuvre ces recommandations sur les services de santé mentale pour les anciens combattants.
De plus, sous le gouvernement conservateur précédent, le ministre a fait en sorte que le ministère des Anciens Combattants entre en relation et en consultation avec les militaires blessés pendant qu'ils étaient encore sous la responsabilité de la Défense nationale, ce qui a favorisé un chevauchement des services permettant de mieux répondre aux besoins de nos militaires blessés, pendant qu'ils attendaient, dans l'incertitude, de savoir s'ils continueraient de servir ou s'ils seraient libérés. J'espère que le gouvernement actuel cultivera encore plus cet esprit de coopération en renforçant les relations entre la Défense nationale et ACC.
Au cours de la dernière année, les anciens combattants de ma circonscription ont toutefois exprimé à maintes reprises les mêmes préoccupations. Il semble maintenant que ces préoccupations concernant les besoins de nos forces armées soient sur le point de se concrétiser sous le nouveau gouvernement.
Les anciens combattants de ma circonscription se rappellent la perte de soutien de nos forces spéciales, le mauvais équipement des troupes de combat envoyées en Afghanistan en tenue de camouflage verte plutôt qu'en tenue propice aux opérations dans le désert, à la suite des compressions massives du gouvernement libéral précédent au ministère de la Défense nationale.
Les anciens combattants de surveilleront la situation de près pour voir si les libéraux tiendront leurs promesses. La question que je voudrais poser en leur nom est la suivante. Combien ces promesses coûteront-elles aux Canadiens et les libéraux veilleront-ils à ne pas les réaliser aux dépens de nos forces armées?
S'il y a une chose dont je suis certaine, c'est que les anciens combattants canadiens se soucient grandement de nos futurs anciens combattants, les hommes et les femmes qui servent actuellement notre pays. Les droits et libertés, les privilèges et responsabilités des Canadiens sont les fruits du prix qu'ont payé ceux qui ont accepté d'affronter la mort, les traumatismes dévastateurs et les tragédies.
Les anciens combattants servent notre pays et ils méritent la reconnaissance, le respect et la compréhension. Ces personnes et leurs familles méritent qu'on s'occupe d'eux.
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Monsieur le Président, je tiens à vous féliciter vous aussi. Je suis ravie de vous revoir, de même que tous mes collègues. Nous apprenons à nous connaître, peu importe le parti que nous représentons, et nous aimerions tous que tous les députés puissent revenir à la Chambre, mais ce n'est pas le cas. Les députés qui ont eu la chance de revenir ici en sont enchantés. Nous avons vraiment hâte de prendre les mesures qui s'imposent pour retrouver le Canada que nous aimons, c'est-à-dire un pays qui se soucie vraiment de ses citoyens et leur accorde la priorité en les consultant, eux et les provinces. C'est un honneur pour moi aujourd'hui de présenter, au nom des habitants de Humber River—Black Creek, mon point de vue sur le discours du Trône. Je partagerai mon temps de parole avec le député d', un autre nouveau député.
Cependant, j'aimerais d'abord faire quelques remarques, monsieur le Président. J'espère donc que vous me permettrez de m'éloigner un peu du sujet à l'étude.
Premièrement, je veux profiter de l'occasion pour vous féliciter à nouveau de votre nomination en tant que Président, ainsi que pour féliciter la vice-présidente adjointe de la Chambre de sa nomination. Nous avons fait là d'excellents choix, ce qui montre la sagesse de la Chambre. Je félicite les 338 députés qui travailleront à bâtir un Canada meilleur. Je suis convaincue que vous superviserez nos discussions ici avec équité, diligence et une stricte impartialité, comme je vous ai vu le faire par le passé. Cela ne pourra que contribuer à l'efficacité de notre travail.
Je voudrais également exprimer ma reconnaissance aux habitants et aux collectivités de Humber River—Black Creek pour leur appui au cours des 16 dernières années. Je suis touchée par la confiance qu'ils me portent, et je m'engage de nouveau à faire en sorte que leur voix soit entendue clairement lorsque nous élaborerons des programmes et des services pour aider tous les habitants de ma circonscription. Dans les secteurs de Jane et Finch, de Sentinel, de Cabana, de Plunkett et partout ailleurs, mes concitoyens savent que leur voix sera entendue d'un bout à l'autre de la circonscription.
Humber River—Black Creek regroupe des gens issus de cultures et de groupes linguistiques diversifiés et ayant des antécédents historiques différents et des structures familiales variées, mais il s'agit peut-être de l'endroit le plus chaleureux et le plus authentique que je connaisse. Lorsque je me régale des produits de la boulangerie West Finch, que je bois un verre de vin à la boutique Vin Bon, que je visite le centre Elspeth Heyworth ou le centre de ressources pour les familles Delta, ou que je rencontre des amis au centre commercial Jane Finch ou à la Jamaican Canadian Association, je constate que ma circonscription est florissante et que, avec un soutien adéquat, elle demeurera un endroit où il fait bon vivre, travailler et jouer.
En terminant, je dois remercier ma famille. L'ancien premier ministre John Turner a déjà dit que la vie est faite de deux grandes colonnes: la première correspond au service à Dieu et la deuxième, au service public. Je suis tout à fait d'accord avec M. Turner, mais le service public est une vocation très difficile pour les familles, notamment les jeunes familles. Je le sais parce que je suis représentante élue depuis près de 30 ans. J'ai toutefois la chance d'avoir le soutien d'une merveilleuse famille qui m'a épaulée tout au long de ma vie publique, pendant les bons et les mauvais moments. Ma famille a toujours été là: Deanna et Lou, Cathy et Graz, Sam et Claudia, mes merveilleux petits-enfants et surtout, cela va de soi, mon mari Sam, qui est toujours là après 30 années. Tous nos nouveaux députés se rendront compte de l'importance de leur conjoint et de ce que nous leur demandons lorsque nous les laissons à la maison tous les lundis pour venir ici alors qu'ils assument toutes les autres responsabilités liées à la vie de famille.
Mais revenons au sujet qui nous intéresse. La semaine dernière, le gouvernement a présenté un discours du Trône qui s'adressait entièrement à la classe moyenne, à des gens comme ceux qui vivent dans ma circonscription. Le gouvernement a renouvelé l'engagement qu'il a pris de baisser les taxes et les droits que doivent payer les aînés à faible revenu, les étudiants, les familles et les travailleurs de tout le pays. Il est par ailleurs résolu à utiliser tous les mécanismes qui sont à sa disposition pour créer des emplois, améliorer les services et rétablir la gloire du Canada, pour l'ensemble de ses citoyens et de ses résidents, et pas seulement pour ceux qui peuvent se permettre ces dépenses.
Depuis trop longtemps, la sécurité de la retraite, des frais de scolarité abordables, le renouvellement et l'agrandissement des infrastructures, et la création d'emplois de qualité ont été relégués au second plan. Le discours du Trône montre qu'un vrai changement va se produire.
La classe moyenne est plus qu'un poste budgétaire. Le et toute l'équipe libérale estiment qu'il est temps, pour M. et Mme tout le monde de jouir des mêmes avantages qui sont l'apanage des membres des grands conseils d'administration depuis nombre d'années. Cela ne veut pas dire que les entreprises canadiennes ne méritent pas de réussir, mais simplement qu'elles ne devraient pas accaparer l'ensemble des richesses. Il est temps que chacun ait sa part de la prospérité et c'est justement le propos du discours du Trône.
J'applaudis tout particulièrement les priorités du gouvernement, à savoir la croissance de la classe moyenne, un gouvernement ouvert et transparent, un environnement sain, la diversité comme force nationale, ainsi que la sécurité et des chances égales pour tous. Voilà des objectifs que nous devrions tous appuyer, non pas parce que ce sont des engagements libéraux, mais parce qu'ils renforceront toutes les collectivités de toutes les circonscriptions, et tous les citoyens du pays.
Les Canadiens ont élu un gouvernement qui les rassemble plutôt que de les dresser les uns contre les autres. Le Canada est fort grâce à ses différences et non pas en dépit d'elles. Voilà le thème central du discours du Trône qui élabore un plan dans ce but.
Avant tout, le gouvernement aura comme priorité immédiate d'offrir une réduction d'impôt pour la classe moyenne. Non seulement c'est ce qu'il convient de faire, mais c'est aussi intelligent au plan économique.
Le gouvernement s'est aussi engagé à aider directement ceux dont les besoins sont les plus criants. C'est précisément ce que fera la nouvelle Allocation canadienne aux enfants.
Et ce n'est pas tout. Nous reconnaissons que l'investissement public est essentiel pour stimuler et soutenir la croissance économique, créer des emplois et, une fois de plus, favoriser la prospérité économique pour tous.
Les nouveaux investissements dans le transport en commun, l'infrastructure verte, l'infrastructure sociale, la consolidation des régimes de retraite et le renforcement du régime d'assurance-emploi donneront lieu à de véritables changements pour tous ceux qui m'ont élue pour les représenter. Toutes ces mesures s'inscriront dans un cadre visant à éliminer la négativité qui nous divise depuis trop longtemps.
La confiance des Canadiens dans les institutions publiques, y compris le Parlement, a été minée, et c'est une chose qui doit changer. En travaillant dans un contexte beaucoup plus ouvert et transparent, nous pourrons rétablir la confiance et progresser ensemble.
En tant que nation, nous avons toujours excellé quand nous avons visé le sommet. Si nous regardons en arrière, nous constatons que nous avons toujours excellé lorsque nous avons uni nos forces pour atteindre un but commun, et j'espère que c'est ce que nous ferons tous à compter d'aujourd'hui.
Je me réjouis d'appuyer le discours du Trône, qui n'est pas seulement un document; il s'agit aussi d'un plan qui nous permettra de réaliser un vrai changement. C'est un plaisir pour moi d'appuyer ce projet d'avenir, qui est très important pour les aînés à faible revenu, les étudiants, les familles et les travailleurs de ma circonscription et de toutes les autres circonscriptions du Canada. Depuis des années, la classe moyenne n'a pas eu d'augmentation décente, et il est grand temps que les familles de travailleurs et les personnes sans emploi bénéficient d'un répit. Le moment est venu d'offrir une retraite plus dorée à l'âge d'or, et il faut que les leaders de demain puissent avoir les moyens de se payer la formation dont ils ont besoin et qu'ils méritent d'obtenir.
Le 15e premier ministre a déjà dit que le Canada sera un pays fort lorsque les Canadiens estimeront que l'ensemble du Canada leur appartient. Aujourd'hui, nous faisons un pas de géant vers ce type de société juste, et je suis extrêmement fière d'y contribuer.
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Monsieur le Président, c'est un réel plaisir de prendre la parole aujourd'hui, car il s'agit de ma toute première intervention à la Chambre des communes. Je vous félicite, monsieur le Président, d'avoir été nommé dans vos fonctions, mais aussi, et surtout, d'avoir été réélu pour représenter . Le fait d'être élu Président de la Chambre des communes par ses pairs en dit long sur le député et témoigne de la noblesse de son caractère. Je crois comprendre qu'il est le premier député de la région de l'Atlantique à avoir été nommé Président depuis près de 100 ans.
Il y a beaucoup de gens à remercier après avoir remporté une première élection — n'importe quelle élection qu'on gagne, en fait. Je veux toutefois dévier un peu des usages pour reconnaître la contribution de ceux qui ont participé à ce processus public tellement important pour le maintien de la démocratie. Je parle des candidats qui ont été défaits. Pour siéger à la Chambre, il a fallu que je batte un certain nombre de candidats aux élections, dont l'ancienne députée de notre circonscription. Je tiens à souligner le service qu'elle a rendu au pays durant ses mandats à la Chambre des communes. On oublie souvent la contribution que les gens font. Nous avons de la chance, car nous pourrons tous dire un jour que nous avons déjà été députés de la Chambre des communes, bien que nous ne choisissions peut-être pas les circonstances de notre départ. Il est donc important de temps en temps de saluer la contribution d'anciens députés, quelle que soit leur allégeance politique.
J'ai beaucoup de gens à remercier pour mon élection au Parlement. Chacun d'entre nous est élu grâce au dévouement de son équipe de campagne. Nous devons notre présence ici au dévouement et à l'appui de nos familles, de nos amis et de nos pairs. Je ne serais pas ici sans l'appui de mes parents, qui m'ont inculqué les valeurs et la confiance qu'il me fallait pour solliciter une charge publique. J'étais anciennement député provincial. Ce sont mes parents qui m'ont inculqué les valeurs qui m'ont amené à poursuivre les objectifs que je me fixe dans la vie, quels qu'ils soient. Mon père, qui était pêcheur, et ma mère, femme au foyer, m'ont transmis les valeurs qui m'amènent à réussir tout ce que j'entreprends. Aujourd'hui, j'aimerais les remercier pour leur soutien.
Je dois aussi remercier les habitants de ma circonscription, dont une majorité a affirmé vouloir que je les représente à la Chambre des communes au cours de la 42e législature. La tâche que nous acceptons est difficile. Elle est assortie de maintes responsabilités, car une fois élus, nous devons représenter tous les habitants de la circonscription, quelle que soit leur affiliation politique et peu importe pour qui ils ont voté aux dernières élections. C'est l'engagement que j'ai pris.
Ma circonscription, Egmont, est sans pareille, comme toutes les autres circonscriptions d'ailleurs, et j'en suis aussi fier que les autres députés sont fiers des leurs. Egmont est située dans l'Ouest de l'Île-du-Prince-Édouard. Je suis fier qu'elle comprenne une collectivité des Premières Nations, des populations acadiennes fortes et dynamiques et des petites populations de personnes d'origine irlandaise et anglaise. Nous connaissons également un accroissement du nombre d'Asiatiques et de personnes d'origines ethniques diverses, comme c'est le cas à la Chambre des communes. Et enfin, ma circonscription comprend également la ville dynamique de Summerside.
Je vais peut-être digresser, mais je tiens à mentionner l'un des pages à la Chambre des communes qui vient de ma circonscription, Ryan Arsenault. Je crois que c'est une personne que je peux nommer à la Chambre. Je tiens à signaler que ce jeune homme sera certainement un leader un jour.
Les résidants d'Egmont m'ont choisi pour les représenter à la Chambre des communes. Comme je l'ai dit, je prends cette responsabilité au sérieux. Je suis fier de faire partie d'un gouvernement aussi diversifié que les députés qui ont été élus lors des dernières élections.
Je dois dire que j'ai écouté attentivement le motionnaire et la comotionnaire du discours du Trône. J'ai rarement entendu un discours aussi passionné que celui du motionnaire lorsqu'il a parlé de sa région ou vu une telle fierté et un tel enthousiasme chez quelqu'un à l'égard des fonctions qu'il occupera. J'ai également été touché par la comotionnaire, qui a décrit son parcours unique en vue de devenir citoyenne canadienne.
Nous sommes tous fiers d'être Canadiens. Le Canada est véritablement l'un des grands pays de ce monde. Nous sommes tous arrivés ici différemment. Du côté de ma mère, j'ai des ancêtres acadiens, mais je suis également un Canadien de première génération, car ma mère est née aux États-Unis d'un père américain. Cela dit, je suis fier de mes racines, tout comme chacun des députés l'est des siennes.
Quand j'ai parlé de ma circonscription et du comotionnaire du discours du Trône, qui m'impressionne grandement, c'est parce que nos petites collectivités tendent la main aux familles de réfugiés en les appuyant et en les accueillant. Voilà qui en dit long sur qui nous sommes en tant que pays et en tant que peuple. Nous devrions tous en être fiers.
Le discours du Trône a énoncé un certain nombre de mesures dans des domaines qui auront des répercussions positives considérables sur les gens que je représente. Celle dont j'étais le plus fier pendant la campagne électorale était la modification et l'amélioration de l'allocation canadienne aux enfants, car il est de notre responsabilité de veiller à ce que les enfants de ce pays bénéficient des avantages auxquels ils ont droit. Nous avons beaucoup parlé de l'élimination de la pauvreté chez les enfants; cette mesure est un grand pas en ce sens.
Le deuxième domaine est la réforme du régime d'assurance-emploi en vue de reconnaître que certaines régions du pays ont une économie saisonnière. Pour que les industries saisonnières prospèrent, elles doivent pouvoir compter sur une main-d'oeuvre dévouée, hautement qualifiée et très motivée. Nous devons donc avoir en place un régime d'assurance-emploi qui protège les revenus de ces travailleurs saisonniers lorsqu'ils n'ont plus de travail. J'ai été ravi de voir cette partie de notre plateforme exprimée dans le discours du Trône. Je pense que c'est la première fois qu'on parle de l'assurance-emploi dans un discours du Trône.
Dans un autre domaine, nous devons souligner l'engagement du gouvernement à rétablir les liens de confiance avec les anciens combattants qui ont si bien servi notre pays.
Je pourrais souligner beaucoup d'autres parties du discours du Trône aujourd'hui. Je suis toutefois certain qu'elles seront abordées par les autres intervenants au fil du temps.
Je terminerai là-dessus.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec mon collègue le député de .
J'ai l'immense privilège, pour la première fois et non sans une certaine émotion, de prendre la parole à la Chambre au nom des gens de Louis-Saint-Laurent et de tous les Canadiens. Le 19 octobre dernier, les gens de Louis-Saint-Laurent, le comté où je suis né, où j'ai grandi, où j'ai élevé ma famille et où je vis toujours, m'ont honoré de leur confiance de façon spectaculaire: 51 % des voix et une majorité par 19 000 votes. Je les remercie aujourd'hui.
Comme le veut la tradition familiale, puisque ce n'était pas ma première élection, mais plutôt ma quatrième, nous avons exercé notre droit de vote en famille. Le matin, je me suis présenté aux urnes avec mes parents, et le soir, j'ai accueilli les résultats avec mes enfants. Mes parents sont des citoyens qui ont été choisis par le Canada pour vivre ici en 1958. Ils ont aujourd'hui 91 et 92 ans. Mon père a servi la liberté pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le soir, avec mes enfants et mes petits-enfants de 22 et 24 ans, nous avons célébré la victoire.
Si je parle de tout cela, c'est parce qu'il s'agit de mon engagement fondamental en politique depuis sept ans. Nous sommes ici, grâce à l'héritage que nous ont laissé nos parents, pour donner une meilleure société à nos enfants. C'est pourquoi je suis avec ma famille, mes parents et mes enfants lorsque je m'engage en politique et lorsque je vais voter, le moment le plus solennel qui soit dans une démocratie. Nous sommes ici grâce à nos parents et nous sommes ici pour nos enfants.
Comme je le disais tout à l'heure, je remercie les citoyens de Louis-Saint-Laurent, la circonscription où je suis né, où j'ai grandi et où j'ai élevé ma famille. Il y a là des gens besogneux et travailleurs qui habitent dans la banlieue nord de Québec. Je pense aussi aux gens de L'Ancienne-Lorette, de Val-Bélair, de Lebourgneuf, de Neufchâtel, de la paroisse Saint-André, de Loretteville, là où j'habite toujours, ainsi qu'à la communauté autochtone de Wendake, qui est au coeur de cette circonscription.
Je suis très fier de représenter ici, à la Chambre des communes, la nation wendat. Les Wendats vivent ici, sur le territoire canadien, depuis toujours, mais ils se sont établis de façon permanente à Wendake, qu'on appelait anciennement le Village-Huron, il y aura de cela bientôt 300 ans, à l'époque où les téléphones cellulaires n'existaient pas.
Wendake est le coeur de ma circonscription, et les Wendats ont toujours pu compter sur moi pour les défendre, et ici, à la Chambre des communes, c'est avec honneur et fierté que je vais défendre leurs droits et leurs privilèges en tant que peuple des Premières Nations.
Je tiens également à saluer mes deux prédécesseures de la circonscription de Louis-Saint-Laurent. Tout d'abord, Mme Alexandrine Latendresse a représenté cette circonscription pendant quatre ans, sous la bannière du Parti néo-démocrate. Elle a décidé de ne pas se représenter. Je lui souhaite la meilleure des chances pour la suite de sa carrière, et je suis persuadé que l'expérience qu'elle a acquise à la Chambre pendant quatre ans saura la servir pour ses défis nouveaux.
Sur une note un peu plus sensible, je salue l'héritage de l'honorable Josée Verner, ancienne députée de Louis-Saint-Laurent et actuellement sénatrice. On sait que Mme Verner combat actuellement un cancer, et toutes nos pensées l'accompagnent devant cette épreuve.
Je tiens également à saluer les gens de la circonscription provinciale de Chauveau, puisque j'ai eu l'insigne privilège, il y aura sept ans de cela demain, d'avoir été élu à trois reprises à l'Assemblée nationale du Québec pour représenter les gens de Chauveau. Chauveau est une bonne partie de Louis-Saint-Laurent, la circonscription que je représente ici à la Chambre des communes, mais Chauveau comprend également Shannon, Valcartier, Lac-Beauport, Lac-Delage, Lac-Saint-Charles, Saint-Émile et Notre-Dame-des-Laurentides. À tous ces gens qui nous écoutent actuellement, non je ne vous ai pas oubliés, comme dit la chanson. Toutefois, tous ces gens du comté de Chauveau sont entre de bonnes mains, puisque cette circonscription est représentée à 100 % par des députés conservateurs ici, à la Chambre des communes.
En effet, les gens de Québec ont fait le bon choix: 8 des 10 circonscriptions de la grande région de Québec sont représentées par le Parti conservateur. Les gens de Québec sont donc entre de bonnes mains.
C'est avec honneur et fierté que je me suis engagé sur la scène fédérale à défendre le bilan de l'ancien gouvernement conservateur, l'extraordinaire héritage du très honorable député de . D'ailleurs, il est agréable de savoir que l'ancien premier ministre est aujourd'hui toujours député à la Chambre des communes, et je souhaite qu'il le reste longtemps.
C'est un privilège pour le Canada d'avoir à la Chambre des communes un ancien premier ministre. L'esprit de l'elder statesman doit toujours être préservé à la Chambre. C'est une heureuse coïncidence que sa circonscription s'appelle Heritage. En effet, l'héritage du très honorable député de est important pour notre pays et son économie.
Rappelons que c'est sous sa gouverne que le gouvernement canadien et le Canada ont réussi à se sortir le mieux de la crise de 2008, et ce, parmi tous les pays du G7. C'est sous sa gouverne que le Canada est revenu à l'équilibre budgétaire. C'est sous sa gouverne également que le monde entier a assisté au redressement des finances publiques canadiennes. L'histoire saura rendre hommage, comme il se doit, au très honorable député de .
La vie continue. C'est donc avec honneur et fierté que j'ai reçu le mandat de l'actuelle officielle. Je ne peux pas la nommer, mais j'apprécie quand même son leadership fort et inspirant, ici, à la Chambre des communes. Elle a toutes les qualités nécessaires. Elle a été membre fondatrice de notre formation politique. Elle a également siégé dans l'opposition et au gouvernement. Aujourd'hui, elle assume avec honneur, dignité et perspicacité sa tâche de mener le parti de façon intérimaire pour la prochaine élection. Je suis très fier de servir avec elle.
Je suis très heureux d'assumer le mandat qu'elle m'a confié, soit celui de porte-parole en matière de travail, d'emploi, de formation et de main-d'oeuvre. Je me permets de saluer mon opposante, la ministre, qui elle aussi en est à ses premières armes à la Chambre des communes, et qui a également siégé à une assemblée législative provinciale, mais sous les couleurs du NPD. Nous serons très vigilants quant à son approche.
D'ailleurs, je tiens à rappeler que le gouvernement conservateur avait adopté deux lois très importantes concernant le monde du travail, soit celle de la transparence syndicale et celle de la démocratie syndicale. Que veut dire la transparence syndicale? Il s'agit de permettre aux humbles travailleurs et syndiqués d'obtenir qu'on leur rende des comptes et de savoir comment les patrons des syndicats gèrent leurs cotisations. Pour nous, c'est fondamental et c'est la transparence. On croit ou non en la transparence. Notre loi est basée sur la transparence.
C'est la même chose pour la démocratie syndicale. Notre gouvernement a adopté une loi qui fait en sorte que, maintenant, pour créer un syndicat, cela se fait par un vote secret à 50 % + 1, comme dans n'importe quelle démocratie. Alors, on y croit ou on n'y croit pas? Nous ne sommes pas des démocrates à géométrie variable. Notre loi porte là-dessus.
Par malheur, dans sa lettre de présentation, le a instruit la ministre d'abroger ces deux lois. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Nous invitons le gouvernement à surseoir à cette proposition qui, de notre point de vue, ne serait pas bonne pour le Canada.
Également, il n'y a pas un mot sur les véritables créateurs d'emploi, soit les entrepreneurs, les manufactures, les parlements, le Partenariat transpacifique et les PME. C'est vraiment décevant.
Je tiens à rappeler aussi que, dans la région de Québec, il y a un dossier qui me touche personnellement beaucoup, même si je suis à 20 pieds de cette institution; elle est située non pas dans mon comté mais juste à côté. Je parle de l'aéroport de Québec. Je peux assurer le gouvernement de tout mon concours et de mes efforts. Nous allons travailler ensemble pour obtenir le centre de prédéploiement, avec le collègue de , que je félicite d'ailleurs pour son élection.
Rapidement, en terminant, ce qui m'a peut-être le plus choqué dans le discours du Trône est le fait que le gouvernement n'ait pas eu le courage, l'honneur, la dignité et le sens des responsabilités de parler directement de la guerre au groupe État islamique. Pire que cela, c'est le comportement de ce gouvernement à l'égard de nos aviateurs. Nous devons respecter nos aviateurs qui, aujourd'hui, risquent leur vie pour défendre la liberté, et non pas les traiter avec hauteur comme le gouvernement le fait actuellement. C'est décevant et insultant pour nos pilotes. Cela ne devrait pas trop nous surprendre, parce que l'attitude du Parti libéral à l'égard de nos aviateurs est directement inscrite dans son ADN.
Qui ne se souvient pas des tristes déclarations de l'actuel ? Le 13 octobre 2004, il a dit, en parlant justement des avions:
[Traduction]
essayer de sortir nos CF-18 pour montrer à quel point ils sont gros.
[Français]
C'est comme si c'était un concours à savoir qui aura le plus gros avion. Ce n'est pas cela, la guerre au groupe État islamique, vraiment pas, mais c'est la pensée fondamentale du . C'est ce qui est insultant. Que dire d'un candidat libéral dans la région de Québec qui est allé dire, pendant la campagne:
Pour lancer des bombes, on n'est peut-être pas les meilleurs.
Comme si nos aviateurs étaient des lanceurs de bombes! C'est insultant pour les hommes et les femmes qui risquent leur vie.
Encore tout à l'heure, le a dit que, finalement, cela constitue seulement 2 % de l'activité. Nos aviateurs ne risquent pas 2 % de leur vie quand ils sont aux commandes des avions. Ils risquent 100 % de leur vie pour permettre à la liberté et à la démocratie d'exister là-bas.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire. J'invite le gouvernement à surseoir à la mauvaise décision de ramener nos pilotes, par respect pour eux.
Souhaitons que le gouvernement change d'idée.
:
Monsieur le Président, je tiens d'abord à remercier les gens extraordinaires de ma circonscription, Lethbridge, en Alberta, de m'avoir fait l'honneur de m'élire députée et de m'avoir confié la tâche de défendre leur point de vue à la Chambre. Pour moi, c'est un immense privilège d'occuper les fonctions de représentante élue, et je m'engage à mériter leur confiance chaque jour de mon mandat. Je défendrai toujours les intérêts supérieurs des gens de ma circonscription. Je suis d'ailleurs impatiente de faire entendre haut et fort le point de vue des gens de Lethbridge dans cette enceinte.
Malheureusement, le discours du Trône présenté par les libéraux va à l'encontre des intérêts des gens de Lethbridge. Je crains pour ma circonscription et plus particulièrement pour les régions rurales.
Le discours du Trône ne parle absolument pas d'agriculture, un secteur important, ni de l'adhésion au Partenariat transpacifique. Les producteurs de boeuf, de porc et de volaille de ma seule région risquent de perdre des centaines de millions de dollars si les libéraux continuent de tergiverser et de retarder la ratification de cette entente. Les producteurs agricoles du Canada évoluent dans l'un des marchés les plus complexes et les plus compétitifs du monde, et le gouvernement actuel ne leur est à peu près d'aucune aide. Ils ont besoin d'un gouvernement qui défende leurs intérêts, et ce n'est manifestement pas le cas du présent gouvernement libéral.
Ce que nous avons vu vendredi, c'est un gouvernement qui cherche avant tout à se récompenser et à récompenser ses amis. Prenons, par exemple, la défense du statu quo au Sénat. Y a-t-il quelqu'un qui croit sérieusement que le comité que les libéraux mettront sur pied pour recommander des nominations apportera un vrai changement? Regardons-y de plus près. C'est un comité qui sera nommé et conseillé par des libéraux et qui choisira ensuite librement des libéraux pour défendre au Sénat le point de vue des libéraux. Il y a donc lieu de se demander s'il s'agit là d'un vrai changement.
Au lieu de permettre aux Canadiens d'avoir leur mot à dire dans le choix de ceux qui les représentent à Ottawa, les libéraux se sont tournés vers les nouveaux aristocrates, les élites laurentiennes, pour combler les sièges vacants au Sénat. Ce qu'il faut au Sénat, c'est une plus grande responsabilité démocratique, pas du népotisme déguisé.
En ce qui a trait à la réforme démocratique, les libéraux n'ont pas l'intention de permettre aux Canadiens de se prononcer sur l'aspect le plus fondamental de notre démocratie, à savoir le système électoral. La majorité libérale tentera plutôt d'imposer un nouveau mode électoral, un mode qui servira les fins partisanes des libéraux au détriment de la population canadienne. Il semble que 2015 marque le début d'une nouvelle tyrannie libérale. La seule approche acceptable à propos d'une question aussi fondamentale que celle-ci serait la tenue d'un référendum qui permettrait aux Canadiens de se faire entendre.
Les libéraux refusent-ils de consulter les Canadiens parce qu'ils ne leur font pas confiance ou parce qu'ils ne veulent pas les écouter?
Les libéraux savent que chaque fois qu'un référendum provincial a été tenu sur cette question, les gens ont exprimé clairement qu'ils préféraient un système uninominal majoritaire à un tour. Toutefois, une consultation ne permettrait pas aux libéraux de choisir un système comme le mode de scrutin pondéré. On prévoit que ce mode permettrait d'élire une majorité de députés libéraux si ceux-ci s'avéraient être le deuxième choix exprimé sur le bulletin de vote par les partisans néo-démocrates et conservateurs. Je dis aux députés que les Canadiens ne sont pas dupes. Les habitants de Lethbridge et de tout le Canada méritent mieux que cela. Ils méritent une représentation solide, stable et honnête.
La triste réalité est que le nouveau semble croire ses propres discours. Il est convaincu qu'il peut remédier au déficit à coup de dépenses. Je suppose qu'il tient cette croyance de son père. Malheureusement, cette approche économique aura les mêmes effets désastreux pour le Canada aujourd'hui qu'à l'ère de feu Trudeau.
Comme nous l'avons vu dans les années 1990, même un pays comme le Canada finit par épuiser sa capacité d'emprunt. À ce moment-là, il arrive ce qui arrive en Grèce, où le pays doit faire des coupes radicales dans les services de l'État dont les citoyens ont vraiment besoin. Nous savons comment cela se terminera parce que nous l'avons déjà vu. Il n'y a pas de vrai changement là.
Par le passé, les libéraux ont équilibré le budget au détriment des provinces. Ils ont réduit le financement de l'aide sociale, pourtant nécessaire. Ils ont réduit les transferts aux provinces. Quel a été le résultat? Une décennie de noirceur totale.
Les provinces ont dû annuler des projets d'infrastructures publiques. Des milliers de professionnels de la santé ont déménagé aux États-Unis parce qu'ils ne pouvaient pas rester au Canada. Quant à la classe moyenne, elle a connu des inégalités et un appauvrissement sans précédent.
Il n'y a pas 56 solutions. À mon avis, cela commence par un contrôle des dépenses publiques, la réduction des impôts et une confiance dans les entrepreneurs canadiens pour créer de vrais emplois durables. Les Canadiens savent que toute famille doit équilibrer son budget, sans quoi c'est la faillite. C'est le b. a.-ba de l'économie. Ce n'est pas parce que le gouvernement canadien est plus gros que ce principe ne s'applique pas.
Déjà, le nouveau est revenu sur son engagement de limiter le déficit à 10 milliards de dollars par année. Aujourd'hui, nous lisons que le plan fiscal libéral a un coût et qu'il entraînera un déficit structurel dès le premier jour.
Les libéraux ont déjà créé un déficit, en un temps record, je dirais. Comme le directeur parlementaire du budget avait déjà confirmé ce printemps que le gouvernement conservateur avait réussi à équilibrer le budget, je trouve le plan des libéraux extrêmement déconcertant.
De plus, ce qui m'inquiète en voyant cela, c'est que les premières victimes sur le plan économique sont toujours les jeunes. Les jeunes travailleurs travaillent dans des industries qui en demandent beaucoup sur le plan physique — comme la construction ou l'industrie pétrolière et gazière — et qui dépendent beaucoup des fluctuations économiques. C'est dans ces industries que se font les premières mises à pied. Les jeunes se trouvent aussi à jouer les rôles qui sont tout au bas de l'échelle. Lorsque des emplois doivent être supprimés dans la population active, ce sont les premiers qui écopent. En Alberta, nous pouvons déjà voir les répercussions économiques sur nos jeunes des politiques du gouvernement néo-démocrate qui fait tout ce qu'il peut pour tuer le marché de l'emploi dans nos plus grandes industries, c'est-à-dire le secteur pétrolier et gazier, et l'agriculture.
Avec leur annonce d'un moratoire empêchant le passage de tout nouveau pipeline en Colombie-Britannique et leur silence quant à ce qu'il conviendrait de faire pour renverser la décision de bloquer Keystone XL, les libéraux font en fait partie du problème, pas de la solution.
Le recours à des subventions gouvernementales pour tenter de créer des emplois pour les jeunes est une solution qui coûte extrêmement cher. Comme nous l'avons déjà vu avec ces politiques gouvernementales qui faussent les marchés, cela ne pourra avoir qu'une incidence négative sur nos jeunes.
Par ailleurs, j'aimerais attirer votre attention sur l'approche que préconisait le Parti conservateur. Depuis le creux de la récession, en 2008, celle-ci a permis de faire reculer le chômage chez les jeunes de façon soutenue. Notre approche fonctionnait bien pour faire accéder les gens à la classe moyenne et pour renforcer cette dernière.
Notre approche mettait l'accent sur un accès accru à une formation axée sur les compétences, sur la diffusion d'information concernant les emplois où la demande est forte, sur la réduction des charges sociales, de manière à donner aux petites entreprises la souplesse nécessaire pour embaucher plus d'employés. Les libéraux ont mis le cap en sens inverse, et je crois que c'est tout à fait nuisible pour la nation canadienne, en particulier pour mes électeurs, dans la circonscription de Lethbridge.
Je voudrais souligner encore une chose: une importante partie de la population a été oubliée dans le discours du Trône, et ce sont les personnes handicapées. Dans le passage du discours qui portait la diversité, il a été question des Autochtones, des immigrants syriens, des anciens combattants, de CBC/Radio-Canada et des industries culturelles canadiennes, mais il n'a pas du tout été question des personnes handicapées.
Je me pose la question: est-ce du vrai changement? Est-ce un changement qui sera avantageux pour le Canada et qui nous fera progresser sous le signe de l'unité nationale vers l'accomplissement d'un beau destin? Je dois dire que la réponse à cette question est non.
Pour terminer, je rappelle aux députés que le gouvernement conservateur a mis en oeuvre une approche stable de l'économie qui mettait l'accent sur l'allégement du fardeau fiscal et la création d'emplois. Cette approche reposait sur la confiance envers les entrepreneurs canadiens, qui savent créer des emplois beaucoup mieux que les programmes gouvernementaux inefficaces. Bref, les conservateurs comprennent que la classe moyenne n'a pas la marge de manoeuvre financière qui lui permettrait de payer plus de taxes et d'impôts.
Les libéraux devront nécessairement hausser le fardeau fiscal s'ils veulent trouver l'argent qu'il faut pour payer leurs dépenses extravagantes. Et comme les mesures fiscales qu'ils veulent imposer aux riches auront en réalité pour effet de réduire les recettes de l'État, c'est la classe moyenne qui devra payer la note. En somme, le Canada n'a pas les moyens de se permettre les dépenses imprudentes et incontrôlables des libéraux.
Il est faux de dire que nous retrouvons le bon vieux Canada. En fait, nous renouons avec les bons vieux déficits, et l'endettement ne se fait jamais à l'avantage de la classe moyenne.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
[Français]
Je suis heureux d'avoir la chance de m'adresser pour la première fois aux honorables députés de la Chambre. Je profite aussi de l'occasion pour remercier les électeurs de Saint-Léonard—Saint-Michel du mandat clair et convaincant qu'ils m'ont confié, et qu'ils ont aussi confié à notre gouvernement.
Je félicite également le Président de la Chambre pour sa nomination. Je voudrais aussi remercier le très honorable député de . Ce dernier a servi son pays, et je l'en remercie, en plus de lui faire part de ma reconnaissance. J'espère ne pas l'attrister en soulignant qu'au fil des années, je n'ai pas toujours partagé ses prises de position. Je dois tout de même rappeler que nos désaccords ne se limitaient pas au choix d'une équipe de hockey, mais qu'ils portaient sur des points plus fondamentaux. Cependant, il incombe de reconnaître que je n'ai jamais douté de sa sincère croyance à faire du Canada un pays où il fait bon vivre.
[Traduction]
Je tiens aussi à féliciter la députée de pour sa récente élection au poste de chef intérimaire de l'opposition.
[Français]
De même, je désire féliciter l'honorable député d' pour sa réélection, ainsi que l'honorable député de pour son statut de doyen à la Chambre. Enfin, je salue et félicite l'honorable députée de .
Je remercie aussi tous les candidats et toutes les candidates qui ont été défaits. Je les remercie de leur engagement dans le processus démocratique de notre pays. Leur engagement fait de chacun d'entre nous à la Chambre des personnes plus fortes, plus compétentes et davantage capables de servir les citoyens. Pourquoi? Parce que tout au long du processus électoral, ils nous ont testés et nous ont obligés à fournir le meilleur de nous-mêmes.
Enfin, la récente élection aura permis à bon nombre de personnes de découvrir ou de redécouvrir tout le sens à donner à un terme de notre vocabulaire, soit le mot scepticisme. Pour cela, je salue le député qui nous a permis de l'écarter de manière aussi fracassante. Je remercie donc notre leader, notre chef, notre .
J'aimerais aussi féliciter tous les autres députés de la Chambre pour leur élection ou pour leur réélection.
Je dirai quelques mots en ce qui me concerne. Je dois souligner que lorsqu'on m'a approché pour devenir candidat à l'investiture de mon parti, ma réaction spontanée et franche a été de dire: « Mais à quoi pensez-vous? ». J'ai une belle famille qui m'aide à grandir et qui me remplit de bonheur. J'ai trois filles: Arielle, Claudia et Emma-Rose. Elles parlent chacune quatre langues, et il y en a même une qui en parle cinq. Elles sont en amour avec leur pays.
J'ai une belle carrière que j'ai commencée en tant que professeur de droit; j'ai continué à enseigner toute ma vie. Je pratique le droit dans un grand cabinet. J'ai une belle carrière. J'aime mon pays. Je me demandais ce qui pouvait faire en sorte que je puisse accepter d'être candidat à des élections. En même temps, je me rendais compte que les raisons qui pouvaient m'amener à refuser étaient aussi celles qui m'amenaient à épouser l'honorable cause de représenter son peuple à la Chambre. Quand on a une famille, de bons amis et qu'on est bien entouré, on sait qu'on aura tout le soutien nécessaire pour faire ce cheminement. Quand on a une belle carrière et qu'on l'a réussie parce qu'on aime relever des défis, on sait qu'être ici, c'est un défi de taille.
Quand on aime son pays, il faut prendre le temps, à un moment de sa vie, de lui donner un peu de soi-même pour le propulser vers l'avant et le préparer pour les plus jeunes, pour le conserver et l'adapter aux personnes qui avancent en âge.
La circonscription de Saint-Léonard—Saint-Michel est une terre d'immigration.
[Traduction]
De 1955 à 1971, la population de Saint-Léonard—Saint-Michel a été multipliée par 50. D'abord rurale, cette région où habitaient environ 2 000 personnes a vu sa population grandir pour atteindre plus de 100 000 habitants, tout cela en une période de 15 ans. Pendant cette courte période, le territoire qui compose la circonscription de Saint-Léonard—Saint-Michel a accueilli l'équivalent de 7 000 nouveaux immigrants par année.
Je recommande que nous nous penchions tous sur notre passé afin d'en tirer des leçons positives. Si une seule circonscription dans une ville d'une province en particulier a pu accueillir 7 000 nouveaux immigrants par année, le Canada, avec les ressources dont il dispose aujourd'hui, peut certainement en faire bien plus encore. N'oublions pas cette leçon très positive.
En ce moment même, la population de Saint-Léonard—Saint-Michel continue de croître. Il arrive souvent que des immigrants arrivent dans d'autres régions du Québec pour ensuite s'installer dans la circonscription de Saint-Léonard—Saint-Michel après une courte période d'intégration.
[Français]
Ces personnes ne viennent pas dans la circonscription de Saint-Léonard—Saint-Michel par esprit d'aventure, elles y viennent par nécessité. Elles quittent un pays qu'elles aiment parce qu'elles ont des besoins élémentaires auxquels leur pays d'origine ne peut satisfaire. Pensons au travail, à la sécurité, à la santé, à l'éducation et à la liberté religieuse.
Je mentionne tous ces éléments pour porter à l'attention de mes collègues de la Chambre un souhait que j'exprime ici aujourd'hui. Mon souhait est qu'un certain nombre d'éléments permette que toute la population de la circonscription de Saint-Léonard—Saint-Michel se retrouve dans le discours du Trône. Pensons aux besoins d'intégration relatifs à la réunification des familles, aux besoins de sécurité et de création d'emplois, de même qu'à notre programme d'infrastructures. Pensons également au programme des langues officielles et aux immenses besoins auxquels nous devons satisfaire en matière d'environnement pour faire en sorte que la population s'y retrouve.
Ce que je veux porter à l'attention de la Chambre, c'est que la circonscription de Saint-Léonard—Saint-Michel s'est avérée un modèle d'intégration. J'aimerais que ce modèle se répande dans tous les coins de notre province et de notre pays.
:
Monsieur le Président, c'est rempli d'humilité que j'ai l'honneur de prononcer aujourd'hui mon premier discours à la Chambre des communes.
J'aimerais remercier les électeurs de Parkdale—High Park de la confiance qu'ils m'ont témoignée en m'élisant pour les représenter à la Chambre des communes. J'aurai pour priorité de défendre les intérêts de ma collectivité à Ottawa, et non de défendre les intérêts d'Ottawa dans ma collectivité.
Je tiens aussi à remercier ma famille. Ma mère, Sultan, ma soeur, Shakufe, et mon père, Lutaf, me servent depuis toujours de mentors, de guides et de conseillers. Ils m'ont appris à travailler fort et à croire que mes rêves, même les plus fous, pouvaient se réaliser. Sans ces assises solides, je ne serais pas ici aujourd'hui. Je sais que mon père déborde aussi de fierté parce que ce premier discours coïncide avec son 74e anniversaire de naissance. Bon anniversaire, papa!
J'ai aussi la chance d'avoir deux jeunes fils, Zakir et Nitin, et une merveilleuse épouse, Suchita, qui est à la fois ma meilleure amie et mon soutien de tous les instants. C'est grâce à son sacrifice que je suis libre de servir la population canadienne, et je lui en suis éternellement reconnaissant.
Vendredi après-midi, nous avons entendu le discours du Trône, qui soulignait les priorités du gouvernement pour la première session de la 42e législature. Ce discours reflète le changement en faveur duquel les Canadiens ont voté le 19 octobre dernier.
[Français]
Aujourd'hui, j'aimerais aborder trois thèmes distincts du discours du Trône.
[Traduction]
Le premier thème distinct relevé est l'idée d'accueillir la dissidence. En effet, il ne faut pas la craindre. Il faut l'accueillir. Ce n'est qu'en tenant des débats vigoureux et en remettant en question des idées que l'on peut créer des politiques meilleures, mieux adaptées et mieux conçues. Le nouveau gouvernement est résolu à accueillir la dissidence et non à la réprimer. Nous avons décidé de démuseler immédiatement les scientifiques, afin qu'ils puissent s'exprimer librement et ouvertement au sujet des répercussions des changements climatiques. Il s'agit d'un changement dont les nombreux membres de la communauté scientifique dans ma circonscription sont en faveur, mais également les nombreux défenseurs de l'environnement de Parkdale—High Park, dont Green 13, qui fait un travail remarquable pour sensibiliser la population à la durabilité environnementale dans ma collectivité.
Cependant, une tendance déplorable s'est manifestée au cours de la dernière décennie, c'est-à-dire que des organismes de bienfaisance ont été soumis à des vérifications plus exhaustives par l'Agence du revenu du Canada parce qu'ils ont osé contester la position du gouvernement. Nous croyons qu'il faut accorder de l'importance aux fonctionnaires et au travail que ceux-ci accomplissent, et non les utiliser comme les gros bras du gouvernement. Notre gouvernement a la ferme intention de permettre aux organismes de bienfaisance de gérer leurs affaires sans faire l'objet de harcèlement politique, afin qu'ils puissent contribuer au débat public et à l'élaboration de la politique publique.
[Français]
Notre gouvernement est également déterminé à rétablir le financement de 150 millions de dollars à Radio-Canada.
[Traduction]
Les institutions comme CBC/Radio-Canada doivent être protégées et elles le seront précisément pour leur permettre de poursuivre l'excellent travail qu'elles mènent en demandant des comptes au gouvernement. Notre gouvernement préfère les politiques fondées sur les faits plutôt que celles qui découlent d'une idéologie. Nous n'avons pas peur des faits, même s'ils ne vont pas dans le sens de notre vision du monde. Nous nous réjouissons d'avoir des données qui permettront d'étayer nos décisions. Je constate avec une immense fierté que la première mesure que notre gouvernement a prise, 24 heures après l'assermentation du nouveau Cabinet, a été d'annoncer le retour du formulaire détaillé du recensement.
Un second thème se dégage du discours du Trône prononcé le 4 décembre: celui de la gouvernance par consensus plutôt que par décret. Le nouveau gouvernement estime que les décisions prises unilatéralement ne sont pas de bonnes décisions et il évitera cette approche. Ainsi, le a pris la décision de convoquer à Ottawa une réunion de ses homologues provinciaux une semaine avant le sommet de Paris sur l'environnement. Cette réunion des premiers ministres a été tenue un mois après les élections du 19 octobre, mais c'était la première à être convoquée par un premier ministre en cinq ans et demi. La différence est palpable.
Le nouveau gouvernement estime également que pour mener de bonnes politiques et gérer de façon responsable la fédération, il faut solliciter tous les ordres de gouvernement. Prenons l'exemple des investissements dans les infrastructures. Le gouvernement s'est engagé à faire d'importants investissements dans le transport en commun, l'infrastructure verte et les infrastructures sociales, dont le logement à prix abordable.
Nous allons rencontrer les représentants des administrations municipales et les intervenants sur le terrain qui travaillent quotidiennement sur ces dossiers. Dans ma circonscription, de solides instances telles que les services juridiques communautaires et la fiducie foncière du quartier Parkdale connaissent intimement les défis associés au logement à prix abordable. Le gouvernement entendra donc leur voix.
[Français]
La voix des députés de l'opposition sera également entendue.
[Traduction]
Le gouvernement promet d'ouvrir une nouvelle ère dénuée de partisanerie. Étant donné l'arrivée de centaines de nouveaux députés, dont moi-même, nous avons une occasion unique de concrétiser cet engagement. Le Parlement peut être une institution plus efficace, tout comme les comités dont les travaux éclairent les nôtres. Le gouvernement s'engage à améliorer le fonctionnement des comités permanents, en fournissant à ces derniers de meilleures ressources, en accordant plus de pouvoirs à leurs présidents et en veillant à ce qu'ils soient, dans l'ensemble, moins marqués par l'esprit de parti.
Comme on me l'a dit à maintes reprises, les résidants de Parkdale—High Park veulent que leur député accorde la priorité aux besoins de sa collectivité et à ceux du pays avant ceux d'un parti. C'est exactement ce que je m'engage à faire.
Un troisième thème du discours du Trône: rétablir le leadership et la réputation du Canada sur la scène internationale. Le soir des élections, le a déclaré au nom des Canadiens, en s'adressant au reste du monde, « le Canada est de retour ». Voici quelques éléments du discours du Trône qui en témoignent.
Le Canada revient dans l'arène internationale en tant que pays qui prend au sérieux la question des changements climatiques et reconnaît la responsabilité de l'Occident dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement a déjà engagé 2,65 milliards de dollars pour aider les pays en développement à combattre les changements climatiques. Encore une fois, cette action n'est pas passée inaperçue, non seulement dans ma circonscription, mais aussi partout dans le monde.
De plus, le Canada est de nouveau dirigé par un gouvernement dont les politiques sont orientées par nos traditions humanitaires. Je parle ici de notre engagement à accepter 25 000 réfugiés syriens, un engagement bien accueilli par les habitants bienveillants de ma circonscription, qui connaissent et apprécient l'excellent travail fait dans leur collectivité par des organismes comme la Romero House et CultureLink pour aider les nouveaux arrivants à s'établir.
Il ne s'agit pas d'un engagement si important si nous tenons compte du nombre total de Syriens déplacés. Nous devrions tous savoir qu'environ quatre millions de Syriens ont fui leur patrie. En revanche, d'un point de vue purement symbolique, il s'agit d'un grand engagement. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a présenté le Canada comme un modèle que doivent suivre les autres pays occidentaux pour ce qui est de sa réponse à l'une des plus graves crises humanitaires planétaires depuis la Seconde Guerre mondiale. Les autres pays nous regardent et s'inspirent de nouveau de nos pratiques exemplaires pour élaborer une politique humanitaire à l'égard des réfugiés.
[Français]
Je ne suis pas objectif à l'égard de cette question.
[Traduction]
Je suis arrivé au Canada en 1972 en tant que réfugié ougandais d'origine asiatique fuyant la dictature d'Idi Amin. J'avais alors 1 an et j'étais accompagné de ma soeur, qui avait 4 ans, et de mes parents, qui étaient dans la fin vingtaine. Nous avons bénéficié de la compassion du gouvernement de l'époque et de la générosité des Canadiens d'un bout à l'autre du pays, qui ont ouvert leur coeur et leur maison à 7 000 Ougandais d'origine asiatique comme moi simplement parce qu'ils avaient leur sort à coeur et qu'ils étaient convaincus que c'était la chose à faire.
Le Canada ne nous a pas seulement offert un nouveau milieu de vie; il nous a aussi ouvert de nouveaux horizons: mes parents ont pu travailler, tandis que ma soeur et moi avons pu étudier. Mais le Canada nous a aussi donné la possibilité de redonner un jour à la société.
Je tire une grande fierté d'être ici devant vous, monsieur le Président, moi le nouveau , car je suis entre autres chargé de mener à bon port un autre projet national d'accueil de réfugiés, 43 ans après celui auquel j'ai pris part en arrivant d'Ouganda.
Je serai encore plus fier lorsqu'une réfugiée née en Syrie et arrivée au Canada en 2015 prendra place dans cette vénérable enceinte et prononcera son premier discours devant votre successeur, monsieur le Président. Et ce jour viendra, j'en suis convaincu.
Le discours du Trône fait écho à un autre volet important du rôle de leader que le Canada a recommencé à jouer sur la scène internationale, c'est-à-dire son rôle en tant que promoteur mondial de la tolérance et de la diversité.
[Français]
En plus d'être un réfugié, je suis aussi un musulman.
[Traduction]
Le a répété à maintes reprises que ce n'est pas malgré nos différences, mais bien grâce à elles que nous sommes forts au Canada. Ce message résonne d'autant plus que, depuis quelques mois maintenant, les propos anti-islamistes se font plus fréquents, sont légitimés et deviennent acceptables. C'est dans la foulée des effroyables attentats survenus à Paris il y a quelques semaines que le phénomène a atteint son paroxysme: des actes de représailles ont été perpétrés contre des mosquées à Peterborough, contre des temples hindous à Kitchener et même contre des femmes non musulmanes qui s'étaient enroulé un foulard sur la tête pour se protéger du froid. Ces actes montrent que nous sommes tous victimes de l'intolérance, que nous soyons musulmans ou non. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que la réponse du gouvernement a été de combattre l'intolérance, de lutter contre ceux qui dresseraient les Canadiens les uns contre les autres et d'affirmer à nouveau l'engagement collectif du Canada à l'égard des valeurs que sont l'inclusion, la tolérance et le pluralisme.
La détermination du Canada à dénoncer ces actes d'intolérance était manifeste, et les habitants du monde entier en ont pris note. Elle a même laissé certaines parties du monde perplexes. Les pays constamment aux prises avec des tensions ethniques se demandent bien comment le Canada s'y prend pour faire un succès du multiculturalisme. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous tirons bien mieux notre épingle du jeu à cet égard que bien d'autres pays.
Je crois que ces incidents révèlent deux choses: que malheureusement, l'intolérance existe toujours dans ce pays, mais surtout, que la capacité et la volonté des Canadiens de surmonter une telle intolérance, au moyen de gestes d'entraide et de solidarité, sont infinies. À mon avis, la mission la plus noble d'un gouvernement est de servir de catalyseur de tels gestes qui renforcent les communautés. En renforçant les communautés, nous renforçons en fait le pays en nous appuyant sur des valeurs de tolérance, d'inclusion et de diversité.
Voilà un projet qui n'est pas sans difficulté, mais j'ai bon espoir que le gouvernement se montrera à la hauteur. Les Canadiens, et le monde entier d'ailleurs, nous observent. Nous ne les décevrons pas.
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Monsieur le Président, je vais partager le temps qui m'est accordé avec ma collègue la députée de .
Permettez-moi de commencer en remerciant sincèrement les gens de Kootenay—Columbia de m'avoir fait l'honneur de les représenter au cours de la 42e législature du Parlement fédéral du Canada. C'est une responsabilité que je prends très au sérieux, car j'ai consacré ma vie à servir le public. Je voudrais également féliciter les gens de la région des Kootenays, d'Elkford à Revelstoke et de Kaslo à Field, pour leur participation remarquable aux élections de 2015. Presque 74 % des électeurs admissibles de ma circonscription ont pris le chemin des bureaux de vote, ce qui représente l'un des taux de participation les plus élevés au Canada.
Je suis particulièrement fier du nombre de membres des Premières Nations et de jeunes qui ont pris une part active aux élections. C'est une très bonne nouvelle dans l'optique de la réconciliation à venir avec nos voisins autochtones, et c'est un signe encourageant pour l'avenir de la démocratie à l'extrémité sud-est de la Colombie-Britannique.
Évidemment, je tiens à remercier ma femme, Audrey, mes enfants, Shawn, Kellie et Adrian, ainsi que ma petite-fille, Lalita. Leur amour, leur soutien et leurs sacrifices m'ont permis d'entreprendre cette aventure.
Les gens de Rocky, de Purcell et des monts Selkirk m'ont envoyé à Ottawa avec des attentes très précises, et je compte bien ne pas les décevoir.
La première attente, c'est que les partis travaillent tous ensemble pour assurer un avenir meilleur aux citoyens de Kootenay—Columbia et du reste du Canada. À vrai dire, les résidants de ma circonscription en ont assez d'un Parlement où la politique partisane semble avoir préséance sur les progrès positifs. Leur désir, tout comme le mien, c'est que la Chambre des communes soit un endroit où les bonnes idées reçoivent un accueil favorable, et ce, peu importe qui en est l'auteur. Monsieur le Président, j'ai été encouragé de constater que vous souhaitez vous aussi que la situation s'améliore au Parlement.
La deuxième attente, c'est que j'amène le gouvernement libéral à rendre des comptes sur ses promesses électorales et que je l'aide à les améliorer. Pour ce faire, mes collègues néo-démocrates et moi appuierons le gouvernement lorsqu'il prendra de bonnes décisions pour le Canada. Nous avons fait preuve de notre volonté de collaborer vendredi dernier lorsque nous avons applaudi les objectifs du discours du Trône touchant la réforme électorale, la nécessité de faire du Canada un chef de file en matière de lutte contre les changements climatiques, le lancement sans tarder d'une enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées et l'accueil des réfugiés syriens au Canada. Ce sont toutes des priorités que partagent mes concitoyens de Kootenay—Columbia.
Cependant, les habitants de ma circonscription s'attendent aussi à ce que nous donnions suite à de nombreuses autres priorités. J'ai cogné à plus de mille portes au cours de la dernière campagne électorale, et voici certains des messages qui m'ont été clairement transmis.
Les familles avec de jeunes enfants veulent des services de garde universels et abordables. Nous avions un plan pour leur en donner, et ces familles veulent connaître le plan libéral en ce sens.
Les petites entreprises ont besoin d’une réduction de leur fardeau fiscal et des frais de carte de crédit, et elles les méritent.
Trop d’aînés vivent dans la pauvreté. C’est inacceptable dans un pays riche comme le Canada que ces aînés ont aidé à bâtir. Il faut au moins bonifier le Supplément de revenu garanti.
Il faut abroger le projet de loi et non seulement le modifier. Bon nombre de citoyens de ma circonscription l’ont décrit comme le « projet de loi antiterroriste qui sème la peur ». Tout comme moi et de nombreux juristes, ils croient que ce projet de loi peut avoir une incidence indue sur nos droits et nos libertés sans renforcer réellement notre sécurité.
Le Partenariat transpacifique risque de faire mal à l’industrie laitière et fromagère, en particulier dans la région de Creston, dans ma circonscription. Nous ne devrions jamais ratifier un accord commercial qui nuirait à tout secteur agricole canadien. La sécurité alimentaire devrait être un droit fondamental protégé par tous les ordres de gouvernement.
Les soins de santé préoccupent tous les Canadiens. Je suis optimiste et encouragé par la promesse du gouvernement de négocier un nouvel accord sur la santé avec les provinces et les territoires.
Toutefois, il reste à voir si ce nouvel accord portera sur des enjeux de longue date, notamment la nécessité que tous les Canadiens aient un médecin de famille, la réduction du coût des médicaments sur ordonnance, le soutien aux enfants et aux jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale et la présentation d'une déclaration des droits des personnes handicapées ainsi que la prestation aux aînés de l'aide dont ils ont besoin à la maison, dans les centres de soins de longue durée, dans les hôpitaux et dans les établissements de soins palliatifs.
Les électeurs de ma circonscription souhaitent également que la société CBC/Radio-Canada soit financée convenablement et que le courrier soit livré à domicile par Postes Canada.
Évidemment, comme dans bien des cas, ce sont les détails qui posent problème. Par exemple, il est encourageant de voir le leadership qui se manifeste à l'égard des changements climatiques, mais ce leadership ne devient significatif que s'il est jumelé à des cibles fermes, applicables et pertinentes dans le cadre temporel. D'autre part, il est louable de vouloir mettre en oeuvre certaines recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada mais, en définitive, les recommandations qui seront retenues et la façon dont elles seront appliquées respecteront-elles l'engagement du gouvernement à l'égard des Premières Nations?
J'ai apprécié que le vienne à la séance d'orientation offerte aux nouveaux députés en novembre. Lorsqu'il s'est adressé à nous, il a mentionné que l'opposition avait pour rôle d'améliorer le gouvernement. Je partage entièrement ce point de vue et, à titre de membre de l'opposition progressiste au Canada, c'est précisément ce à quoi j'entends m'employer.
Le discours du Trône me déçoit notamment parce qu'il ne parle pas des parcs nationaux du Canada. Lorsque j'ai lu la lettre que le a écrite à la pour lui présenter son mandat, j'ai trouvé encourageant de lire des passages sur la création de parcs nationaux, sur l'amélioration des programmes et des services qui s'y rattachent et sur la restriction de l'exploitation commerciale sur leur territoire.
Pendant la campagne électorale, le gouvernement a aussi promis de consacrer 25 millions de dollars par année à la protection des écosystèmes et des espèces en péril et à l'expansion des réserves fauniques nationales et des sanctuaires d'oiseaux migrateurs. Il a aussi promis d'annuler les compressions que le gouvernement conservateur a imposées à Parcs Canada et de réaffecter 25 millions de dollars de financement à ses programmes et services. Je suivrai de près le budget libéral pour m'assurer que plus de fonds sont affectés, comme il se doit, aux parcs nationaux, qui sont importants pour l'environnement et pour l'économie.
Nous devons également nous assurer que le plan à long terme visant à élargir l'autoroute 1 traversant les parcs nationaux de ma circonscription soit solide et qu'il protège à la fois les usagers et la faune. Il faut aussi créer un nouveau parc national dans la région de l'Okanagan, dans le Sud de la Colombie-Britannique, un projet de longue date.
Je terminerai mon premier discours à la Chambre en racontant une anecdote.
Lors de mes tournées de porte à porte durant la campagne dans Nelson, j'ai rencontré une charmante vieille dame qui a dit qu'elle avait une anecdote à me raconter, mais à condition que j'accepte de la raconter à d'autres. Après avoir entendu son histoire, je lui ai promis de le faire.
Lorsque cette dame était enfant, son père était ami avec Tommy Douglas, qui venait souvent chez elle. Apparemment, M. Douglas était plutôt petit. Un jour, elle se trouvait dans une pièce où il y avait plusieurs adultes, dont un homme de très grande taille qui se tenait debout à côté de Tommy Douglas. Un des autres adultes, regardant les deux, et a dit: « Monsieur Douglas, vous êtes vraiment petit », ce à quoi Tommy Douglas a répondu: « La grandeur d'un homme se mesure en haut des épaules. »
Comme nous le savons, M. Douglas est devenu le père du système de soins de santé universel du Canada dont nous sommes tous si fiers.
Pourquoi est-ce que je raconte cette anecdote? Pour dire que, même si nous sommes peu nombreux dans notre caucus, nous ne manquons pas de bonnes idées qui feront grandir notre pays. Je m'engage à travailler avec tous les députés au cours des quatre prochaines années à rendre Kootenay—Columbia et le Canada encore meilleurs.
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Monsieur le Président, je tiens à remercier les électeurs de Saskatoon-Ouest de m'avoir accordé leur confiance pour les représenter et faire valoir leurs intérêts haut et fort au Parlement. C'est un très grand honneur pour moi. J'accepte leur confiance et leur soutien en toute humilité, et je les servirai de mon mieux au cours des quatre prochaines années.
Je tiens également à féliciter les députés de la Chambre d'avoir été élus et souligner particulièrement l'élection de ceux qui siègent au Parlement pour la toute première fois, comme moi. Je tiens à remercier les députés des deux côtés de la Chambre qui ont chaleureusement offert aide, conseils et amitié aux nouveaux députés qui doivent apprendre très rapidement leur rôle.
Je tiens également à remercier le personnel de la Chambre des communes, la direction du Bureau du greffier et, en particulier, le personnel du centre d'orientation des députés. Après mon expérience auprès de ce groupe de fonctionnaires dévoués, je peux dire qu'ils sont ouverts, généreux, accueillants et compétents. Je sais que je m'exprime au nom de tous les députés, les nouveaux et ceux qui ont été réélus, quand je dis que nous avons beaucoup de chance de travailler avec un groupe d'employés aussi dévoués et compétents.
Comme bien des députés, je n'ai pas été élue uniquement grâce à mes efforts personnels. J'ai travaillé fort, bien entendu, mais j'ai aussi pu compter sur l'aide de nombreuses personnes. N'eût été de leurs efforts, je ne serais pas ici aujourd'hui pour m'adresser à la Chambre.
J'aimerais remercier particulièrement ma famille; ma partenaire Shelley, mes filles Annie et Vashti, ma mère, mon père, mon frère et mes soeurs, et tous ceux qui ont contribué à bien des égards à ce que je puisse servir ma collectivité et mon pays.
La circonscription de Saskatoon-Ouest est une nouvelle circonscription urbaine, située sur le territoire du Traité no 6 et les terres ancestrales du peuple métis. C'est là où je vis, travaille et élève ma famille depuis plus de 30 ans. C'est une merveilleuse collectivité à bien des égards. Elle est dynamique, diversifiée et animée de l'esprit d'entreprise; elle a un leadership communautaire solide, ses habitants se soucient les uns des autres et s'élèvent contre les injustices, et elle a bien d'autres aspects qui contribuent à rendre une collectivité remarquable.
Malheureusement, nous sommes également confrontés à beaucoup de défis et de difficultés. Bien des habitants de Saskatoon-Ouest ont du mal à joindre les deux bouts. On trouve dans ma circonscription certains des quartiers les plus défavorisés de Saskatoon. Les habitants de certains quartiers ont des problèmes de santé pratiquement comparables à ceux des pays du tiers monde. Bien des gens de ma collectivité n'ont pas vu les effets bénéfiques de l'essor économique en Saskatchewan et ne se sont pas encore remis de la récession de 2008.
Lorsque j'étais PDG de Centraide, avant de devenir députée de Saskatoon-Ouest, j'ai pu constater la dévastation causée par les inégalités croissantes parmi mes voisins, dont les énormes disparités en matière de santé malgré un système universel, notamment une hausse du taux d'infection au VIH qui tranche nettement avec la baisse observée dans d'autres collectivités au Canada; un taux de chômage chez les jeunes et les Autochtones trois fois plus élevé que la moyenne nationale; un recours aux banques alimentaires parmi les plus importants au Canada; un plus grand nombre d'enfants vivant dans la pauvreté; un taux d'itinérance en hausse; et des logements trop chers pour la plupart des gens. Ainsi, des travailleurs à temps plein vivent à l'Armée du Salut à défaut de pouvoir s'en permettre un.
Chaque matin, beaucoup de mes voisins doivent choisir entre payer le loyer ou acheter de la nourriture ou des médicaments.
Mes concitoyens ont voté pour le changement. Ce qu'ils voulaient voir, c'est un gouvernement ouvert, transparent et responsable qui protège leurs droits et libertés en abrogeant le projet de loi . Ils ont voté pour qu'il n'y ait qu'une seule catégorie de citoyens. Ils ont voté pour le maintien de la livraison du courrier à domicile et pour le rétablissement du service là où il a été supprimé. Ils ont voté pour l'élimination des obstacles qui les empêchent d'accéder à la classe moyenne grâce à des services de garde abordables, accessibles et de grande qualité pour qu'ils puissent contribuer à l'économie sans négliger l'éducation des enfants.
Les électeurs de ma circonscription veulent que nous rendions le coût de la vie plus abordable. Ils veulent que nous mettions en oeuvre un régime national d'assurance-médicaments pour qu'ils puissent avoir les moyens de payer à la fois leur loyer et les médicaments dont ils ont besoin pour demeurer en bonne santé. Ils veulent aussi avoir la possibilité de participer à la société, jouir d'une bonne qualité de vie, avoir un toit au-dessus de leur tête, recevoir une éducation et toucher un revenu qui leur permet de payer les dépenses essentielles du quotidien.
À titre de présidente de Centraide, en compagnie d'autres chefs de file locaux et de bénévoles, j'ai participé à des réunions communautaires et j'ai travaillé en collaboration avec tous les ordres de gouvernement pendant de nombreuses années afin d'améliorer le sort des gens de notre collectivité. Cela dit, la plupart du temps, nos efforts ont été entravés. Impuissants, nous avons vu les divers ordres de gouvernement se défiler dans les dossiers importants en prétextant que ce n'était pas de leur ressort et qu'un autre ordre de gouvernement devrait prendre les devants et intervenir.
Pour pouvoir réaliser le vrai changement, nous devons prendre les choses en main. Chaque ordre de gouvernement peut et doit s'attaquer aux problèmes importants qui préoccupent les Canadiens, que ce soit le logement, la pauvreté ou la qualité des soins de santé. Nous pouvons prendre les choses en main en donnant l'exemple, c'est-à-dire en faisant tout ce qui est en notre pouvoir dans les domaines qui relèvent de notre compétence et en fixant des objectifs élevés que les autres ordres de gouvernement seront appelés à suivre.
L'un de ces aspects est l'importance d'un salaire minimum fédéral. Aucun effort en vue de montrer l'exemple en matière de réduction de la pauvreté ou de développement de la classe moyenne ne portera fruit sans que nous veillions à faire tout en notre pouvoir dans notre propre champ de compétence. Voilà pourquoi une stratégie importante du gouvernement pour développer la classe moyenne consiste à établir un salaire minimum fédéral de 15 $ l'heure. Un salaire minimum fédéral contribuera beaucoup à faire en sorte que ces 80 000 personnes ou plus employées dans les industries régies par le gouvernement fédéral telles que les transports, les télécommunications et les banques puissent combler leurs besoins essentiels. C'est la chose généreuse à faire; c'est la chose intelligente à faire.
L'entrée dans la classe moyenne sera difficile pour beaucoup de gens dans ma circonscription. Pour les intégrer à la classe moyenne, il faudra éliminer les obstacles à l'obtention et à la rétention d'emplois ainsi qu'à la poursuite d'études. L'un des plus gros obstacles pour les gens de ma circonscription est le manque de places en garderie abordables et accessibles. C'est souvent la difficulté numéro un qui empêche les parents d'avoir un emploi ou de terminer leurs études. Les frais de scolarité postsecondaire sont aussi un obstacle. Même avec une éducation plus abordable, beaucoup seront exclus parce qu'ils ne peuvent pas payer les frais de garde de leurs enfants, et même s'ils le peuvent, ils ne trouvent pas de place en garderie; il n'y en a pas.
Créer davantage de possibilités pour les jeunes Canadiens, tout particulièrement ceux provenant de familles à revenu faible ou moyen, signifie éliminer les obstacles afin que tous puissent avoir accès aux mêmes possibilités. Le gouvernement fédéral doit donc être disposé à prendre l'initiative pour créer de nouvelles places en garderie à court terme, mais il doit aussi s'engager à l'égard des parents, de sorte que ceux-ci aient enfin accès, après 30 ans, à des services de garde d'enfant universels, abordables et de très bonne qualité.
Des collectivités partout au Canada sont intervenues lorsque les gouvernements ont négligé de fournir les services dont elles avaient besoin pour s'épanouir, mais il y a des limites à ce que les collectivités peuvent faire par elles-mêmes. Elles ont besoin que le gouvernement s'associe avec elles, qu'il fasse des investissements et qu'il les aide à relever leurs défis. Les Canadiens savent comment travailler en collaboration. Je sais que les habitants de ma circonscription attendent avec impatience, tout comme moi, de collaborer avec un gouvernement qui sait comment s'y prendre et qui sait bien faire les choses.
En tant que leader communautaire pendant plus de 20 ans dans le secteur sans but lucratif, je sais ce qu'il faut pour travailler ensemble. Je suis consciente des efforts acharnés et de la persévérance nécessaires pour atteindre des objectifs communs. Comme porte-parole du NPD en matière de travail, je suis impatiente de travailler avec la , ainsi que mon homologue de l'opposition officielle, sur ces questions importantes, afin que personne ne soit laissé pour compte.
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Monsieur le Président, c'est un immense privilège de siéger dans cette merveilleuse institution qu'est la Chambre des communes pour faire part aux Canadiens de ce que nous jugeons important, en fonction de ce que nos concitoyens nous ont dit.
J'aimerais d'abord remercier du fond du coeur les habitants de Winnipeg-Nord. C'est tout un privilège de représenter l'une des meilleures et des plus belles régions du pays. Winnipeg-Nord compte de nombreuses industries différentes. Il s'agit d'une région très diversifiée que je suis fier d'habiter.
De plus, tel qu'il a été mentionné plus tôt, j'aimerais souligner le besoin de changement. Ce besoin s'est exprimé très clairement le 19 octobre dans toutes les régions du pays. Notre parti est le seul à avoir reçu des appuis partout au Canada parce que les Canadiens ont pris conscience de ce besoin de changement et ont pris les mesures nécessaires afin de redorer considérablement l'image de notre pays.
Pour la première fois de l'histoire du Canada, le Cabinet se compose d'un nombre égal de femmes et d'hommes. J'ai le privilège d'avoir été nommé secrétaire parlementaire, et je remercie mon chef de m'avoir confié cette responsabilité.
Je voudrais parler d'un sujet important pour tous les Canadiens, sans égard à leur région: l'économie. Nous en parlons depuis plusieurs années. En fait, lorsque le a été élu chef du Parti libéral, il a parlé de l'importance de la classe moyenne au Canada. Deux ans avant son élection en tant que chef du parti, ces mots n'étaient évoqués que rarement à la Chambre des communes, mais il a décidé qu'il fallait en parler. Il voulait être certain que la Chambre aborderait la question de la classe moyenne canadienne.
La classe moyenne est le moteur de notre économie. Si elle se porte bien, notre économie se portera bien. C'est ce qu'on observe également dans les économies mondiales.
Il y a de nombreux aspects du discours du Trône qui permettent aux gens d'envisager l'avenir de notre grand pays avec espoir. J'aimerais également en souligner quelques-uns qui ont une incidence sur la classe moyenne. Nous parlons d'allégements fiscaux. Nous accordons essentiellement un allégement fiscal à la classe moyenne canadienne. Nous créons une taxe qui sera imposée aux Canadiens nantis qui appartiennent à la tranche de revenus la plus élevée, reconnaissant ainsi qu'ils doivent payer leur juste part et que nous devons laisser plus d'argent dans les poches de la classe moyenne.
L'Allocation canadienne aux enfants est une autre façon directe de le faire. Nous devons reconnaître les avantages que ce merveilleux programme offre à la classe moyenne canadienne. Comme bon nombre de mes collègues, personnes apolitiques ou tierces parties l'ont dit, en bonifiant le programme d'Allocation canadienne aux enfants, non seulement nous mettrons de l'argent dans les poches de la classe moyenne, mais nous sortirons aussi les enfants de la pauvreté. Nous pensons que c'est une excellente chose à faire, que nous préconisons depuis de nombreuses années.
Lorsque je pense à ce que les néo-démocrates ont en commun avec les conservateurs, mais qui distingue les libéraux, de nombreux points me viennent à l'esprit. Le premier est l'équilibre budgétaire et l'idée d'avoir un budget équilibré.
Mais amis conservateurs ont besoin d'une leçon d'histoire. Le parti conservateur ne s'est jamais bien débrouillé pour équilibrer les budgets. Le gouvernement précédent a connu un échec retentissant en la matière. Il faut rappeler aux conservateurs qu'ils ont hérité d'un excédent de plusieurs milliards de dollars légué par les anciens premiers ministres Chrétien et Paul Martin. En quelques années, ils l'ont transformé en déficit de plusieurs milliards de dollars, et ce — c'est important de le souligner — avant que la récession ne survienne. Depuis et à l'exception du dernier budget proposé, le gouvernement conservateur a eu chaque année un déficit.
Nous savions toutefois que ce dernier budget était faussement équilibré. Il n'y avait pas d'excédent. Quand je me suis adressé à la Chambre à ce sujet, j'ai dit que nous ne pouvions pas nous fier aux chiffres des conservateurs qui étaient en fait trafiqués. Ce n'est que quelques semaines après, à l'ajournement de la Chambre, que nous avons appris du directeur parlementaire du budget qu'il y avait un déficit d'un milliard de dollars. Je n'invente rien. La vérité est évidente.
Mais pour être juste envers le dernier gouvernement conservateur, la même chose s'était passée lors du précédent gouvernement conservateur. L'ancien premier ministre Jean Chrétien avait hérité d'un déficit qu'il a transformé en excédent.
J'en viens maintenant à mes collègues et amis du Nouveau Parti démocratique qui, eux aussi, ont de la difficulté à ce sujet. Ils s'empressent de dire aux gens ce qu'ils veulent entendre. Des membres du NPD ont déclaré qu'ils présenteraient un budget équilibré. Quelle affirmation irresponsable de la part d'un parti que le chef néo-démocrate qualifie de progressiste! Pendant la campagne, le Nouveau Parti démocratique a promis d'avoir un budget équilibré. Or, dans chacun de leurs discours que j'ai écoutés, ils parlaient de dépenser de l'argent dans un domaine ou dans un autre. Qu'en est-il de la promesse que ce parti a faite aux Canadiens, ceux-là mêmes dont ils ont eu le vote? Qu'en est-il de la promesse d'un budget équilibré qu'a faite ce parti?
D'entrée de jeu, le chef du Parti libéral, aujourd'hui du Canada, s'exprime sans détour, avec transparence et honnêteté. Il a clairement affirmé qu'il y aurait un déficit budgétaire cette année.
En ce qui nous concerne, nous savons qu'il convient parfois d'étudier la situation économique. Il n'est pas souhaitable de maintenir l'équilibre budgétaire au début d'une récession, lorsque les gens sentent la pression et le taux de chômage grimpe encore et toujours. Il faut dans de telles circonstances investir dans les Canadiens et notre infrastructure, et ainsi créer des débouchés.
C'est l'engagement qu'a pris le Parti libéral. De par les mesures qu'il prend, le gouvernement démontrera qu'il se soucie vraiment des Canadiens et qu'il sait combien il est important d'investir en eux. Il investira notamment dans l'infrastructure. Nous allons consacrer des milliards de dollars au renforcement des collectivités canadiennes. Les habitants de l'ensemble du Canada verront les projets se mettre en branle. Nous comptons nous intéresser aux questions qui importent pour les Canadiens. Nous reconnaissons le caractère absolument essentiel de l'infrastructure, où il est grand temps d'investir.
Lorsque j'étais dans l'opposition, je me demandais pourquoi le gouvernement ne reconnaissait pas la valeur de l'investissement dans l'infrastructure; nous faisons en quelque sorte les frais de la négligence du précédent gouvernement dans le dossier.
Toutefois, il n'y a rien à craindre. Le gouvernement libéral en fera une priorité. Nous injecterons de l'argent frais pour réaliser les très importants projets qui doivent être entrepris, et ce, au moyen d'un nouveau programme d'infrastructure qui sera 10 fois plus efficace que le programme précédent.
Le libre-échange est un autre sujet de discussion que j'ai abordé à la Chambre au cours des dernières années. Ce que j'aime dans le débat sur le libre-échange, c'est qu'il fait ressortir les différences entre les trois principaux partis politiques. D'un côté, il y a les conservateurs. Nous savons tous qu'ils feront n'importe quoi pour en arriver à un accord, même si cela n'est pas nécessairement dans l'intérêt du Canada. Nous savons que les échanges commerciaux ne se portaient pas très bien sous le gouvernement conservateur. Je le répète, c'est peut-être une leçon d'histoire qu'ils doivent comprendre.
De quoi les conservateurs ont-ils hérité quand ils ont pris les rênes du pouvoir? Ils ont hérité d'un excédent commercial de plusieurs milliards de dollars. Il n'a pas fallu longtemps pour que cet excédent se volatilise.
Au cours des 50 derniers mois, nous avons eu des déficits commerciaux. Ils ont pris un excédent commercial de plusieurs milliards de dollars et en ont fait un déficit commercial de plus d'un milliard de dollars. Nous continuons d'accuser un déficit, en dépit des accords de libre-échange mis en place par le gouvernement, dont la plupart ont reçu l'appui du Parti libéral du Canada, car les libéraux reconnaissent la valeur et l'importance du commerce. Le commerce est bon pour le Canada. Le Canada est un pays commerçant. Nous sommes tous perdants lorsque nous n'investissons pas dans le commerce et ne cherchons pas de débouchés. C'est absolument essentiel. Nous avons besoin du commerce, non seulement aujourd'hui, mais aussi pour notre future croissance économique.
C'est ce que nous avons entendu aujourd'hui dans les réponses de la ministre responsable du commerce, qui est très compétente. Elle a clairement dit que nous devions faire les choses correctement et que les Canadiens devaient participer au débat. Je rappelle encore une fois aux conservateurs que les libéraux comprennent l'importance du dossier et savent que le commerce favorise la création d'emplois. Les milliards qui ont été perdus à cause des déficits commerciaux du gouvernement conservateur précédent se sont traduits par la perte de dizaines de milliers d'emplois, dont un grand nombre dans le secteur manufacturier, notamment en Ontario. Cette province a été très durement touchée par le dernier gouvernement conservateur.
En ce qui concerne l'avenir, nous envisageons d'un oeil favorable le potentiel qui s'offre pour nos marchés, et je suis très confiant. Nous avons constaté ce potentiel lors des rencontres que le a eues avec divers leaders mondiaux au cours des quatre dernières semaines. Je signale entre autres que la a eu l'occasion de se rendre aux Philippines et dans d'autres pays. Tout porte à croire que nous nous remettrons en selle et que nous pouvons espérer un excédent commercial. C'est important parce que cela permettrait de créer des emplois et que nous devrions tous nous employer à épauler ce secteur.
Je ne veux pas mettre de côté mes collègues néo-démocrates. Ils tendent à croire que les accords de libre-échange ne sont pas souhaitables. Ils votent constamment, je dis bien constamment, contre de tels accords. Ils parlent de l'accord avec la Jordanie. Je siégeais à la Chambre lorsqu'il y a eu un vote sur cet accord. Comme il s'agissait d'un vote par oui ou non, les néo-démocrates n'ont pas eu à se lever. En toute honnêteté, je reconnais qu'à une occasion, ils ont voté en faveur d'un accord de libre-échange.
Je parle de cela parce que j'aimerais que les néo-démocrates comprennent à quel point il est important de reconnaître que les accords de libre-échange peuvent bel et bien soutenir l'économie canadienne et nous permettre de nous tailler une place dans le monde du commerce. Ils doivent constater qu'il s'agit d'un élément positif pour nous permettre d'aller de l'avant.
J'aimerais également me pencher sur la réforme démocratique. Nous avons été très clairs à ce sujet. Nous avons affirmé que les élections de 2015 seraient les dernières à se tenir selon le système uninominal majoritaire à un tour. Les conservateurs disent que nous ne pouvons pas faire cela. Je regrette, mais il s'agit d'une promesse électorale et nous nous emploierons à la tenir.
Les conservateurs ne reconnaissent pas la nécessité d’une réforme électorale. Ils veulent conserver le même système. Même si les Canadiens ne veulent pas conserver le même système, cela n’a aucune importance à leurs yeux. Les conservateurs veulent conserver ce qu’ils ont.
Nous avons ensuite les néo-démocrates, qui ont déjà pris leur décision. Ils sont d'accord pour qu'on en parle et pour consulter la population, mais ils ont déjà décidé que ce serait la représentation proportionnelle. Ils l’ont déjà affirmé.
Cela me rappelle beaucoup la question de la réforme du Sénat. Je suis de l’Ouest canadien, et je me souviens des conservateurs qui affirmaient haut et fort qu’ils voulaient réformer le Sénat. Qu’ont-ils fait en ce sens lorsqu’ils sont enfin arrivés au pouvoir? Rien. Rien du tout.
En fait, la plus importante réforme du Sénat des huit dernières années s’est produite lorsque le chef du Parti libéral du Canada a indiqué que les sénateurs ne pouvaient pas faire partie du caucus libéral élu. C’est la plus importante réforme du Sénat. C’est tout, et les conservateurs n’ont absolument rien eu à voir avec cela.
Les néo-démocrates, quant à eux, prétendent refléter la volonté des Canadiens. Ils leur disent: « Peu importe ce que vous pensez, notre opinion est faite. Elle consiste à abolir le Sénat, même si c'est presque impossible. » Il faut comprendre que l'unanimité des provinces est nécessaire pour que cela se produise. Est-ce que cela empêche le NPD de prendre un tel engagement? Non.
Je le répète, nous nous efforçons de répondre au désir des Canadiens. Les choses doivent changer. Nous allons proposer de nombreux changements au Sénat qui peuvent être apportés à l'interne, sans modifier la Constitution. J'invite les conservateurs et les néo-démocrates à considérer la réforme de manière plus positive et peut-être même à y contribuer.
Durant la présente législature, nous allons certainement aborder de nombreux autres dossiers qui sont importants non seulement pour les électeurs de ma circonscription mais également pour l'ensemble des Canadiens, comme une enquête sur les femmes et les filles assassinées ou disparues. Il y en a plus de 1 200 au total et un grand nombre d'entre elles viennent de . Cette enquête s'impose depuis longtemps. Je crois comprendre que les députés l'appuient presque à l'unanimité et que les députés conservateurs en reconnaissent l'importance.
Les soins de santé représentent un enjeu important pour tous les Canadiens et le présent gouvernement. Celui-ci souhaite collaborer avec les provinces pour conclure un nouvel accord sur les soins de santé. Le dernier date de l'époque de Paul Martin. C'est grâce à cet accord que le financement atteint des niveaux records aujourd'hui. Le Canada a besoin d'un nouvel accord sur les soins de santé et nous allons déployer des efforts en ce sens.
Je pourrais parler d'agriculture, par exemple de l'industrie du porc au Manitoba, et souligner à quel point il faut nous efforcer de diversifier les collectivités rurales et de soutenir les collectivités agricoles. J'ai eu la chance de visiter plusieurs collectivités rurales et j'avoue avoir un faible pour l'industrie du porc, mais il y aurait beaucoup d'autres sujets à aborder. Je repense aux montagnes de blé qu'il fallait acheminer jusqu'à la côte lors du démantèlement de la Commission canadienne du blé. Le gouvernement n'arrivait pas à assurer le transport du blé jusqu'aux marchés. Résultat: des occasions ratées.
Il y a tellement à dire et à faire. Je n'ai pas encore eu l'occasion de parler d'immigration, par exemple des visas de visiteurs, des délais de traitement, ou du fait que le Parti libéral s'est engagé à investir dans la fonction publique afin de raccourcir ces délais. Il s'agit donc de traiter la fonction publique avec respect, ce que le gouvernement précédent oubliait parfois.
Il a aussi été question d'autres sujets, dont la criminalité, la sécurité, le logement et les questions sociales, pour ne nommer que ceux-là.
Je vois que mon temps de parole est écoulé. Je serai heureux de répondre aux questions des députés et de fournir plus de renseignements.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec une autre personne qui, m'a-t-on dit, sera déterminée demain matin, étant donné la situation.
Tout d'abord, je tiens à vous féliciter pour votre nomination à titre de vice-président de la Chambre, ainsi que mon collègue le député d' pour son élection à titre de Président de la Chambre. Je suis convaincue que vous ferez un travail exemplaire afin de faire en sorte que les débats soient faits de façon disciplinée et respectueuse. Je tiens à vous assurer que vous aurez mon entière collaboration tout au long des quatre prochaines années.
Je tiens aussi à féliciter tous les députés qui ont été élus par leurs concitoyens et concitoyennes dans leurs comtés respectifs pour toute la confiance qu'ils ont réussi à gagner. Je suis convaincu que nous ferons un très bon travail durant les quatre prochaines années.
Étant donné que c'est la première fois que j'ai le privilège de prendre la parole à la Chambre, aujourd'hui, je souhaite prendre un instant pour saluer et surtout remercier tous les citoyens et citoyennes de la circonscription de Richmond—Arthabaska de m'avoir fait confiance et de m'avoir élu, le 19 octobre dernier, en tant que leur nouveau député. Je leur en suis très reconnaissant et je travaillerai sans relâche afin de bien assumer mes responsabilités de parlementaire et de les représenter dignement, tant dans ma magnifique circonscription qu'ici, au Parlement, à Ottawa.
Je souhaite remercier aussi mes amis et tous les bénévoles qui m'ont fait confiance. Sans leur soutien inconditionnel, leur travail acharné et leur encouragement tout au long de cette longue campagne électorale, je ne serais sûrement pas ici, aujourd'hui, avec mes collègues.
Mes derniers remerciements vont aux personnes les plus importantes dans ma vie, soit ceux qui acceptent de partager ma vie personnelle et familiale avec la population, c'est-à-dire mes trois enfants, Élizabeth, Magaly et Étienne, ma fantastique femme, Catherine, mes parents, toute ma famille et ma belle-famille. À vous tous, je souhaite vous dire merci aujourd'hui.
Bien que j'en sois à mes premiers pas sur la scène fédérale, mes six années d'expérience à titre de maire de la ville de Victoriaville, mes 10 années d'expérience comme gestionnaire dans le milieu de l'éducation, ainsi que mon implication dans plusieurs organisations depuis plus de 25 ans m'ont permis de collaborer énormément avec les acteurs fédéraux et de constater toute l'importance du gouvernement fédéral dans le développement des communautés.
C'est d'ailleurs ce qui m'a motivé à poursuivre mon engagement politique ici, avec mes collègues. Je crois fermement que la portée des actions que nous poserons au cours des quatre prochaines années aura un impact direct sur la qualité de vie des citoyennes et citoyens dans nos circonscriptions respectives.
Je déploierai donc toute mon énergie, mes compétences et mon expérience afin de veiller à leur intérêt à tout moment. Je veillerai aussi à ce que les 40 municipalités que je représente jouissent d'un service de premier plan de la part des différents organismes relevant du gouvernement du Canada, et ce, afin qu'elles puissent continuer de se développer et ainsi assurer la pérennité des services en région, que ce soit dans les milieux urbains ou ruraux.
Malheureusement, et personne ne l'a souligné depuis le début de la journée, dans le discours du Trône, on ne parle aucunement des municipalités rurales. Cela est d'autant plus malheureux lorsque l'on connaît toute l'énergie déployée par les acteurs en région pour contrer le déplacement migratoire vers les grands centres urbains, particulièrement celui de nos jeunes, qui sont notre relève et notre avenir.
Je veillerai aussi, en compagnie du député de , porte-parole de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, à ce que les entreprises créatrices d'emploi continuent d'être accompagnées dans leurs projets de croissance, puisque les petites et moyennes entreprises représentent 90 % de toutes les sociétés au Canada et 70 % de la main-d'oeuvre.