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Monsieur le Président, c'est pour moi un privilège d'intervenir de nouveau pour parler de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, le PTPGP, et des avantages qu'il procurera aux Canadiens d'un bout à l'autre du pays, dans tous les secteurs de notre économie. Grâce à cet accord, le gouvernement prouve qu'il est déterminé à faire croître l'économie et à renforcer la classe moyenne en favorisant et en diversifiant les relations canadiennes en matière de commerce et d'investissement.
Le Canada est un pays à économie de taille moyenne, qui est fondé sur le commerce. Les échanges commerciaux sont donc essentiels à sa prospérité et à sa croissance économique. Bien que l'Asie soit devenue une destination deux fois plus importante pour les biens et services canadiens depuis le tournant du siècle, le Canada a perdu des parts de marché au profit de ses concurrents, parce que les gouvernements précédents ont moins bien saisi l'importance de l'intégration stratégique à long terme au sein des économies en croissance rapide de la région. Le PTPGP permettra de remédier à la situation. Il représente un accord clé, qui permettra au Canada de diversifier ses échanges commerciaux et ses investissements en Asie et d'accroître ses exportations dans la région.
Les 11 pays membres du PTPGP représentent 495 millions de consommateurs et 13,5 % du PIB mondial. En 2017, les exportations du Canada à destination de ses partenaires du PTPGP se sont élevées à près de 27 milliards de dollars. Grâce à cet accord, les entreprises canadiennes auront une occasion extraordinaire de poursuivre leur expansion en Asie.
Les échanges commerciaux constituent depuis longtemps déjà un important moteur de l'économie canadienne. Les emplois canadiens et la prospérité du pays sont largement tributaires de nos liens avec d'autres pays du monde. Un emploi sur cinq au Canada est d'ailleurs lié aux exportations, qui, elles, représentent près du tiers du PIB du pays. L'ouverture de nos frontières au commerce et aux investissements et la diversification de notre éventail de partenaires commerciaux pourraient contribuer à accroître nos richesses et à rendre le Canada moins vulnérable à l'évolution de la conjoncture d'un marché donné. Qui dit création de richesses dit création d'emplois.
Les petites et moyennes entreprises canadiennes, en particulier, souhaitent que le gouvernement ouvre de nouveaux marchés d'exportation. Le PTPGP nous aiderait à le faire. La ratification et la mise en oeuvre de cet accord viendraient renforcer nos liens économiques avec ses 10 autres signataires, qui comptent 7 nouveaux partenaires de libre-échange, soit l'Australie, Brunei, le Japon, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Vietnam. Une fois le PTPGP en vigueur, le Canada aurait un accès préférentiel à 51 pays différents dans le cadre de 14 accords commerciaux, ce qui représente près de 1,5 milliard de consommateurs et plus de 60 % de l'économie mondiale.
À long terme, le PTPGP devrait injecter 4,2 milliards dans l'économie canadienne, une croissance qui reposerait sur une augmentation des exportations de biens et de services ainsi qu'une hausse des investissements. Tout cela se traduirait par une augmentation du nombre d'emplois et une plus grande prospérité pour les Canadiens.
Du côté des biens, le PTPGP aiderait les entreprises canadiennes à augmenter leurs ventes et leurs profits en éliminant pratiquement tous les droits de douane — la plupart dès l'entrée en vigueur de l'accord — et en établissant des mécanismes pour réduire les barrières non tarifaires afin de créer un contexte commercial plus prévisible et plus transparent.
Le PTPGP permettrait d'égaliser les règles du jeu pour les entreprises canadiennes vis-à-vis leurs concurrents qui jouissent à l'heure actuelle d'un accès préférentiel à des marchés clés comme le Japon, la Malaisie et le Vietnam, et permettrait au Canada d'obtenir un avantage concurrentiel par rapport à des pays qui n'ont pas le même accès. Il aiderait les entreprises canadiennes à nouer des relations avec des clients et à créer des réseaux et des partenariats et offrirait au Canada la possibilité de faire partie de chaînes d'approvisionnement mondiales.
L'ouverture de nouveaux marchés signifie que le Canada serait dans une position avantageuse pour accroître ses exportations dans les secteurs des produits agricoles et agroalimentaires, du poisson, des fruits de mer et de la machinerie industrielle, ainsi que dans une foule d'autres secteurs.
L'ouverture de nouveaux marchés aux produits agricoles et agroalimentaires canadiens offrirait des débouchés additionnels aux exportateurs canadiens, qu'il s'agisse du porc de la Colombie-Britannique, du boeuf de l'Alberta, du blé de la Saskatchewan, du canola du Manitoba, du vin de glace de l'Ontario, du sirop d'érable du Québec, des bleuets du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse ou des produits de la pomme de terre de l'Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve-et-Labrador, pour ne citer que quelques exemples.
L'ouverture de nouveaux marchés pour l'industrie canadienne du poisson et des fruits de mer offrirait des débouchés additionnels pour le saumon, le flétan, le homard, les palourdes, les moules et le crabe des neiges. Voilà qui serait avantageux pour cette industrie qui fournit de l'emploi à près de 76 000 Canadiens, principalement dans les régions rurales et côtières, d'un océan à l'autre.
L'ouverture de nouveaux marchés offrirait également des débouchés pour les secteurs diversifiés et productifs de l'aérospatiale, des produits chimiques, des cosmétiques, de la machinerie industrielle, des instruments médicaux, des métaux et des minéraux, des produits pharmaceutiques et des plastiques.
Je ne vous ai donné qu’un simple aperçu de l’économie dynamique du Canada. Les exportateurs pourraient tirer profit du PTPGP dans bien d’autres secteurs. Grâce un accès préférentiel aux marchés des États parties, presque tous les produits canadiens pourraient être exportés sans droits de douane. Une fois que l’Accord sera pleinement mis en oeuvre, 99 % des lignes tarifaires des États parties à l’Accord seront également exemptées de droits de douane, ce qui concerne 98 % des exportations totales actuelles du Canada vers ces marchés.
Les avantages du PTPGP ne s’arrêteraient pas là. En plus de régler les problèmes traditionnels liés aux politiques commerciales, tels que les droits de douane et les barrières techniques, le PTPGP couvrirait le commerce des services, l’investissement, la propriété intellectuelle, les marchés publics et les entreprises d’État. Ces chapitres de l’Accord permettraient de garantir transparence, prévisibilité et certitude aux entreprises, aux fournisseurs de services et aux investisseurs canadiens désireux d’accéder à ces marchés.
Par exemple, combinées à la clause de « cliquet », les dispositions relatives au traitement national et à celui de la nation la plus favorisée feraient en sorte que l’accès des fournisseurs de services et des investisseurs canadiens à ces marchés ne pourrait que s’élargir au fur et à mesure de la libéralisation des échanges suscitée par la conclusion d’accords de libre-échange avec d’autres pays. Cela signifie que l’Accord non seulement nous ouvrirait de nouveaux marchés dès aujourd’hui, mais élargirait aussi notre accès à l’avenir.
À cela s’ajouteraient les engagements pris à propos des marchés publics et visant des règles équitables, ouvertes et transparentes en la matière. Les entreprises canadiennes seraient traitées de la même façon que les fournisseurs nationaux pour les appels d’offres gouvernementaux. En conséquence, les fournisseurs canadiens verraient s’ouvrir d’autres débouchés dans des pays tels que l’Australie, Brunei, la Malaisie et le Vietnam, et profiteraient d’un accès élargi aux marchés publics des pays avec lesquels nous avons déjà un accord de libre-échange, tels que le Chili et le Pérou. Il est désormais plus évident que jamais que l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste est une excellente affaire pour les entreprises et les travailleurs canadiens.
Nous avions promis de créer des débouchés pour les PME et de stimuler la croissance économique de manière à ce que l'ensemble des Canadiens en profitent, et c'est ce que nous faisons. Cet accord fera tomber les obstacles et jettera des ponts permettant aux exportateurs canadiens de biens et services de faire une percée de l'autre côté du Pacifique.
Grâce au PTPGP, le Canada enverra un message sans équivoque au reste du monde: pour lui, les échanges commerciaux entre pays doivent être libres d'entraves et ils doivent suivre une série de règles bien établies. Avec la montée mondiale des visées protectionnistes, la ratification du PTPGP permettrait non seulement de générer des retombées importantes dès maintenant, mais aussi de raffermir notre position au sein de l'architecture économique asiatique pour de nombreuses années et décennies à venir. Voilà pourquoi le gouvernement tient tant à ratifier l'Accord et à le mettre en vigueur, et pourquoi j'invite tous mes collègues à appuyer le projet de loi dont la Chambre est saisie.
J'aimerais aussi prendre un moment pour parler des retombées que cet accord aura dans ma propre ville, Mississauga. Mississauga abrite 10 % des entreprises canadiennes figurant au palmarès Fortune 500. Je répète: 10 % des entreprises du Canada qui font partie du palmarès Fortune 500 ont leur siège social à Mississauga. Or, le PTPGP aurait des retombées considérables pour la plupart, sinon pour la totalité d'entre elles, y compris celles du secteur aérospatial, les sociétés pharmaceutiques, les transformateurs alimentaires, les cabinets de génie-conseil et les institutions financières. Il s'agirait en outre d'une occasion en or pour les PME de ma ville, car elles auraient accès à de nouveaux marchés sans être frappées de droits de douane et profiteraient d'un mécanisme de règlement des différends leur garantissant l'accès à ces mêmes marchés.
Mississauga a la chance de posséder une forte culture entrepreneuriale. De nombreux gens d'affaires innovateurs lancent de nouvelles entreprises dans les secteurs technologique et financier. Il va sans dire que ces industries et ces entrepreneurs bénéficieraient également du Partenariat.
La troisième dimension que j'aimerais aborder est celle des liens entre les gens. Comme ailleurs au Canada, la région de Mississauga est extrêmement diversifiée: on y trouve des gens de toutes origines qui entretiennent des liens étroits avec leur terre ancestrale, les membres de leur famille et leurs partenaires d'affaires. Ces liens personnels peuvent bénéficier aux entreprises, notamment en faire croître le chiffre d'affaires et la rentabilité, et également permettre d'embaucher davantage d'employés et de prendre de l'expansion.
Le PTPGP offre des perspectives extraordinaires pour l'ensemble du Canada, mais en particulier pour ma ville, Mississauga, et pour toute la région de Peel.
J'aborde également la question du coût de renonciation. Le Canada ne peut se permettre de ne pas signer Ie PTPGP. Les entreprises canadiennes tissent des liens commerciaux en Asie, et si le Canada n'est pas du nombre des pays signataires et ne met pas en oeuvre cet accord le plus tôt possible, nos entrepreneurs ne pourront pas établir une tête de pont en Asie. Ils perdront cette possibilité et accuseront du retard par rapport à leurs concurrents étrangers. Or, le Canada ne peut se permettre de manquer le train: cela coûterait des emplois et ferait perdre aux entreprises canadiennes l'avantage concurrentiel dont elles disposent actuellement.
Aujourd'hui plus que jamais, les Canadiens sont convaincus de l'importance pour le Canada de diversifier ses activités commerciales. Ils savent que nous avons une relation saine, productive et profitable avec nos voisins du Sud, mais que nous ne pouvons plus compter sur un seul client. Il faut diversifier l'accès aux marchés mondiaux, et l'accord dont nous discutons offre cette possibilité aux entreprises et travailleurs canadiens.
Je suis également fier de faire partie d'un gouvernement qui a travaillé avec les partenaires du PTPGP afin d'améliorer l'accord précédent, le PTP. Nous avons suspendu certaines dispositions qui n'auraient pas profité aux secteurs d'activités canadiens, et d'autres qui auraient pu constituer une atteinte aux propriétés intellectuelles ou aux droits d'auteur.
Nous avons aussi ajouté des lettres d'accompagnement bilatérales pour tous les partenaires du PTPGP, qui garantissent et protègent les nouvelles normes en matière de travail et d'environnement, et traite la question des barrières non tarifaires. Ces nouvelles lettres d'accompagnement sont exécutoires. Le PTPGP prévoit un mécanisme de règlement des différends qui non seulement exécutent les dispositions du PTPGP, mais nous permettent d'exécuter les lettres d'accompagnement qui protègent les droits des travailleurs, l'environnement, la culture et les propriétés intellectuelles au Canada.
Nous élargissons les marchés pour les entreprises du pays. Nous défendons les droits des travailleurs. Nous assurons la présence de mécanismes pour régler tout différend et traiter la question des barrières non tarifaires.
Je suis très fier de parler aujourd'hui de l'importance de cet accord aux Canadiens. J'encourage mes collègues de la Chambre des communes à se mobiliser.
Je souhaite remercier mes collègues du Parti conservateur de leur appui. Ils ont montré la voie parmi les partis d'opposition en encourageant les autres à appuyer l'accord.
Par ailleurs, je souhaite tendre la main à nos collègues du Sénat. J'espère qu'ils recevront très bientôt le projet de loi. Ma porte est toujours ouverte. Je comprends que le Sénat doit faire son travail. Le gouvernement se réjouit à l'idée de collaborer avec l'autre endroit pour adopter cette mesure législative.
C'est une bonne nouvelle pour la population, pour les entreprises et pour les travailleurs du Canada. J'attends avec impatience son entrée en vigueur, le plus rapidement possible.
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Monsieur le Président, j'aimerais remercier mon collègue du Parti libéral de de son discours et de s'être inspiré de ce que le Parti conservateur a fait à l'époque lorsqu'il a mis la table.
Mon collègue de vient de demander ce qu'est la différence entre le Parti conservateur et le Parti libéral. Je lui répondrai que le Parti conservateur, c'est le parti de l'économie et le Parti libéral, on ne sait pas ce que c'est, mais il a eu la générosité de s'inspirer de notre idée et de notre initiative pour mettre en place le projet de loi , qui porte sur l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste.
Le PTPGP est un nouvel accord de libre-échange. Il est intéressant sur le plan de l'économie et pour le gouvernement d'ouvrir des marchés pour qu'on puisse prospérer. Prospérer veut dire de permettre à nos entreprises d'être très impliquées à l'échelle internationale pour augmenter les revenus et créer de la richesse. La création de cette richesse permet à ces entreprises et à nos gouvernements de rendre disponible de l'argent pour créer des programmes sociaux et pour aider les gens qui sont plus démunis.
Créons de la richesse et offrons-nous des programmes sociaux. Les libéraux, présentement, travaillent à dépenser beaucoup d'argent, mais ils se servent d'un mécanisme mis en place par le Parti conservateur pour peut-être espérer créer de la richesse.
Ce qui est intéressant, c'est que le PTPGP permet d'ouvrir des marchés avec l'Australie, Brunei, le Canada évidemment, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.
J'insiste encore sur le fait que cela a été initié par le Parti conservateur. Ils se plaisent beaucoup à utiliser le nom de l'ancien premier ministre que j'estime beaucoup. Il est une des raisons pour lesquelles je suis en politique, aujourd'hui. Stephen Harper, économiste de formation qui ne joue pas au théâtre, a mis en place des moyens pour développer l'économie canadienne, et j'en suis très heureux.
Cela démontre l'improvisation des libéraux. On l'a vu avec l'ALENA qui est maintenant l'AEUMC; le C est pour « Canada ». Le C est la dernière lettre de l'acronyme, parce que nous sommes les derniers dans la trilogie à avoir signé ou avoir conclu une entente. Alors, on voit qu'il y a improvisation de la part des libéraux et c'est insécurisant.
Mon chef, le chef du Parti conservateur, a écrit au du Canada cet été pour accélérer le processus, dans un contexte où il y avait des négociations. Cela fait 13 mois que notre gouvernement négocie avec notre voisin du sud, les États-Unis. Je pense que, stratégiquement, c'était intéressant de démontrer que nous n'étions pas vulnérables face aux États-Unis, qu'ils sont un marché très important, mais que nous voulions développer d'autres marchés pour avoir un pouvoir de négociation avec les États-Unis.
Mon chef a communiqué avec le premier ministre du Canada pour accélérer le processus. L'important, dans ce traité, c'est d'être parmi les six premiers signataires pour que l'entente entre en vigueur. Encore une fois, l'improvisation, l'amateurisme et le manque de rigueur du gouvernement libéral font que nous sommes ici, au mois d'octobre, à la veille de l'Action de grâce, pour parler de l'entente du PTPGP. Alors, on perd du temps.
On sait qu'en économie, lorsqu'un joueur n'est pas là et que les commandes arrivent, il faut que le client soit déçu pour que l'entreprise puisse aller chercher ce client-là. C'est comme pour la construction d'un siège social, lorsqu'on a des occasions d'amener des sièges sociaux ici, mais qu'ils vont s'installer ailleurs. On n'en construit pas tous les jours, toutes les semaines ni tous les mois. Ce sont des cycles et des investissements. Lorsqu'une entreprise est installée dans une région ou dans un pays, le fait de transférer le siège social dans un autre pays est complexe. Il faut être sérieux comme gestionnaire.
Voici ce qui est écrit sur le site d'Exportation et développement Canada: « Grâce aux accords de libre-échange comme le PTPGP, vous pouvez attirer plus facilement de nouveaux clients commerciaux; soumissionner pour des contrats gouvernementaux étrangers; réduire ou éliminer la facture de tarifs douaniers sur les biens et services que vous achetez. »
C'est un site du gouvernement fédéral qui fait la promotion des avantages d'un accord de libre-échange. Selon moi, c'est ce qu'un gouvernement doit faire. Le gouvernement actuel a été lent, a improvisé et a manqué de rigueur. Peut-être que le avait le goût d'être en vacances cet été. Nous, les conservateurs, étions prêts à faire avancer le dossier pour accélérer le processus. Malheureusement, le premier ministre a répondu à notre chef qu'il ne pouvait pas et que les choses suivraient leur cours. C'est pour cela que nous débattons de ce projet de loi aujourd'hui.
Comme je le mentionnais tout à l'heure, l'entente entrera en vigueur 60 jours après que six pays l'auront signée. Si on retarde cela, si on n'est pas dans les six premiers pays, cela veut dire qu'on ne participe pas à l'accélération de la mise en place de cette entente. Est-ce que le gouvernement libéral veut vraiment ouvrir des marchés? C'est assez particulier. Dimanche soir dernier, à 22 heures, durant le jour du Seigneur, le a décidé d'organiser une rencontre ici, avec le Conseil des ministres. Voilà qu'il se réveille. Il y a une urgence et il faut aller vite. L'amateurisme du gouvernement nous démontre qu'il a accéléré les choses de façon irresponsable dans le dossier de l'AEUMC. Le « C » est pour le petit Canada, qui est dans le trio, avec le grand marché que sont les États-Unis.
Il n'y a pas de cohérence dans ce gouvernement, est c'est ce qui est malheureux. Il a accéléré le processus. Je ne sais pas quelle mouche l'a piqué. Pourtant, habituellement, au mois d'octobre, les mouches sont plutôt en hibernation. En tout cas, je ne sais pas quelle mouche a piqué le premier ministre pour qu'il décide d'accélérer le processus et de donner sans recevoir.
Je ne suis pas un expert négociateur. Je n'étais pas assis à la table aux États-Unis pour négocier. Lorsqu'on fait une négociation, habituellement, on donne et on reçoit. Il y a un levier. On accepte de sacrifier « X » à la condition que l'autre partie donne « Y ». C'est un vieux principe et ça ne prend pas la tête à Papineau — j'insiste sur le mot « Papineau » — pour faire en sorte d'avoir un give and take. Je le dis en anglais pour que tout le monde comprenne. C'est cela une négociation.
Regardons ce que le gouvernement libéral a reçu en échange de ses dons. Je suis obligé de dire que je ne vois rien dans mes notes. Il n'y a pas de gains. On donne, on se réjouit, on est contents et on dit « bravo, mission accomplie ». Oui, il est important d'avoir un marché avec les États-Unis, mais il ne faut pas négocier à genoux. Il faut se tenir debout. Il y avait un rapport de force à établir. Le processus était en cours, puis une mouche a piqué quelqu'un autour de la table et on a décidé qu'il fallait aller très vite. C'est assez dramatique.
Dans l’Accord États-Unis—Mexique—Canada, le Canada a fini troisième. Les États-Unis se sont entendus avec le Mexique et on dit au Canada qu'il pouvait embarquer si cela lui tentait, mais que si cela ne lui tentait pas, ils allaient continuer. Quel beau rapport de force. Le gouvernement libéral de notre a donné l'accès au marché du lait sans retour, sans accès pour nos agriculteurs et nos producteurs de lait au marché américain. Au moins, dans le PTPGP, il y a un accès au marché.
Le gouvernement a abdiqué devant les États-Unis en laissant la surtaxe sur l'acier, sur l'aluminium et sur le bois d'oeuvre. On donne, on négocie, la partie adverse trouve un moyen de mettre de la pression, mais après être arrivé à une entente, elle ne retire pas les outils qui lui ont servi à faire pression lors de la négociation. C'est assez particulier.
De plus, l'entente prolonge la période de brevet pour les produits pharmaceutiques. Cela veut dire que cela va coûter beaucoup plus cher aux Canadiens pour se soigner. C'est assez impressionnant comme négociation ou comme gain.
Par ailleurs, on va limiter le développement de l'industrie automobile au Canada. Il y a maintenant des quotas, alors qu'il n'y en avait pas. Qu'a-t-on eu en retour?
Il y a encore beaucoup d'autres éléments. Je ne peux pas en faire toute la nomenclature. Cela dit, plus on lit, plus on découvre des choses, et le diable est dans les détails. Ce que je vais dire est particulier: nous allons devoir le demander au président des États-Unis avant de conclure des accords commerciaux avec d'autres pays. J'en tombe en bas de ma chaise — je le dis mais je ne le ferai pas. Je ne comprends pas cela.
Or notre se réjouit et est heureux de la négociation. Comme je l'ai déjà dit, c'est important d'avoir une entente de libre-échange avec les États-Unis, dont le marché est très important pour nous. Ce marché représente pratiquement 80 % de nos exportations. En effet, c'est important, mais pas à n'importe quel prix. Le gouvernement a sauvé les meubles, et il s'en réjouit! Pourtant, nous n'avons rien en retour.
On nous dit que la négociation est terminée. Dans ma circonscription, , une entreprise fait des affaires aux États-Unis et au Canada. Malheureusement, son produit fait partie de la liste des produits surtaxés, un outil qui permettait de mettre de la pression afin de négocier la nouvelle entente. Si cette entreprise développe certains produits aux États-Unis pour répondre aux marchés du Canada et des États-Unis et les importe au Canada, elle devra payer une surtaxe.
Biscuits Leclerc Ltée, pour ne pas le nommer, est une entreprise reconnue et présente dans 20 pays. Il s'agit d'une entreprise canadienne dont le siège social est situé au Canada. Heureusement — je m'en réjouis énormément —, il est situé dans ma circonscription, plus précisément dans le parc industriel de Saint-Augustin-de-Desmaures. Qu'a-t-on fait pour démontrer l'importance de cette entreprise? On a nommé ce parc industriel le « Parc industriel François-Leclerc », en reconnaissance du lieu qu'elle a choisi pour installer son siège social. Elle est prospère chez nous et croit en nous; nous croyons aussi en elle.
Je reviens à mon histoire. Cette entreprise produit des biscuits qu'elle envoie au Canada. Elle fabrique ses propres produits, et elle les exporte au Canada. Savez-vous combien représente annuellement la surtaxe? Elle représente 1 million de dollars. Cette surtaxe est encore en vigueur aujourd'hui, malgré que le gouvernement se soit réjoui d'avoir tout soit réglé et d'avoir bien négocié. C'est un exemple assez particulier.
Donald Trump, lors de la conférence qu'il a donnée après la signature, a donné un discours triomphal. Lui, il était heureux. Il avait gagné. Cependant, qu'est-ce que le Canada a gagné? On a sauvé les meubles.
Dans cette entente, qu'on n'a pas fini de négocier, puisqu'il y a encore des surtaxes de part et d'autre de la frontière sur l'acier et sur les biscuits, on a même dit qu'on maintenait la surtaxe sur l'acier et sur l'aluminium au nom de la sécurité nationale. Pourquoi donc ne pas avoir invoqué la sécurité alimentaire lors des négociations pour dire que nous ne céderions pas sur la gestion de l'offre? Au Canada, les normes en matière de sécurité, de contrôle de la production et d'hygiène auxquelles sont soumis les producteurs de lait et de bien d'autres produits sont plus élevées. Santé Canada fait un travail respectable, mais les règles ne sont pas les mêmes aux États-Unis.
Lorsqu'on fait du commerce et que, de l'autre côté de la frontière, dans l'autre pays, les normes sont moins élevées, cela signifie que les coûts de production sont aussi moins élevés. Il s'agit alors d'une concurrence déloyale. Pourquoi les négociateurs du gouvernement libéral n'ont-ils pas plaidé la sécurité alimentaire pour fermer la porte en ce qui concerne la gestion de l'offre? Ce gouvernement avait dit à tous les agriculteurs qu'il allait protéger la gestion de l'offre. Quelle belle protection! Il n'a rien protégé, il a plutôt ouvert une brèche. Dans les autres accords, il y avait des compensations et des accès aux marchés.
Hier, le est allé rencontrer des agriculteurs et il leur a dit que la ministre leur accorderait peut-être une compensation totale. Maintenant, ils reculent. Les gens constatent ce que nous constatons depuis trois ans ici, à la Chambre des communes: ce gouvernement ne maîtrise pas la situation. Il fait des consultations et a de belles paroles, mais il n'est pas proactif. À preuve, les libéraux se sont inspirés du travail de notre gouvernement pour faire le PTPGP dont on parle aujourd'hui, et j'en suis très fier. Cela doit signifier que nous avons fait quelque chose de bien dans le passé. L'économie au Canada, c'est le Parti conservateur.
Nous avons fait énormément de bonnes choses. Beaucoup de Canadiens que je rencontre me répètent qu'ils s'ennuient du gouvernement précédent, et c'est de la musique à mes oreilles. Je m'en réjouis. J'aurai d'ailleurs la chance d'en rencontrer d'autres, puisque nous retournons dans nos circonscriptions la semaine prochaine. Cet été, échec après échec, ce gouvernement a permis aux citoyens canadiens de voir sa vraie nature.
J'ai un conseil à donner aux libéraux. Je ne suis pas un expert, mais j'ai des sources. Dans le Business Insider, M. Jeff Haden donnait 12 trucs de négociation. Je les aurais tous commentés, mais puisque je n'en aurai pas le temps, je vais simplement les énumérer: partir le bal; rester calme; savoir ce que l'on veut — il y a des gros points d'interrogation dans mes yeux à ce sujet —; prévoir le meilleur scénario; fuir les échelles; éviter les compromis; se donner une marge de manoeuvre; le temps est un allié; ne pas se laisser impressionner; éviter les culs-de-sac; éviter qu'il y ait un gagnant et un perdant; et créer une relation.
À plusieurs de ces chapitres, les négociateurs du Parti libéral ont totalement échoué. En fait, il n'y a rien à évaluer, ils n'ont pas eu de résultats. J'aurai l'occasion d'en dire davantage à ce sujet.
Comme je le mentionnais dans mon allocution, nous allons appuyer cette entente. L'ouverture des marchés est importante. Il faut d'abord créer de la richesse et par la suite s'offrir des programmes sociaux.