:
Monsieur le Président, j'aimerais faire un petit résumé des éléments que j'ai présentés aux Canadiens au cours des dernières minutes, parce que je sais qu'ils veulent savoir ce que le gouvernement entend faire pour veiller à ce que nous puissions tous continuer de profiter de la chance que nous avons, comme nous le souhaitons.
Nous présentons le budget de 2019 après avoir eu de très bons résultats économiques depuis trois ans et demi. En 2015, nous avons pris la décision d'investir dans les Canadiens. Parmi les mesures que nous avons prises, la création de l'Allocation canadienne pour enfants et de l'Allocation canadienne pour les travailleurs a eu un effet très bénéfique sur l'économie.
Aujourd'hui, les taux de chômage sont les plus faibles depuis 40 ans. Plus de femmes, de personnes handicapées, d'Autochtones, de nouveaux immigrants et de jeunes participent au marché du travail.
Voilà notre point de départ lorsque nous envisageons les moyens à prendre pour continuer à investir dans les Canadiens de la classe moyenne. Nous savons qu'en dépit des efforts importants déployés depuis trois ans et demi, les gens continuent de se faire du souci pour l'avenir. Ils s'inquiètent de l'évolution de l'économie mondiale. Ils s'inquiètent des difficultés qu'eux et leur famille rencontrent aujourd'hui et risquent de rencontrer demain.
Nous sommes donc conscients que notre travail n'est pas terminé. Nous savons qu'il faut répondre à ces inquiétudes et à ces défis d'une façon concrète et sérieuse pour que les gens continuent d'avoir confiance en l'avenir et c'est ce que fait le budget de 2019.
D'abord et avant tout, nous avons pensé au marché du logement. Depuis trois ans et demi, nous avons déployé d'importants efforts pour stabiliser ce marché. C'est important.
Nous savons que nos investissements dans le logement abordable ont mené à la création de logements partout au pays. C'est important.
Nous savons également que les milléniaux considèrent toujours qu'accéder à la propriété est un défi de taille, alors nous avons mis en place des mesures importantes pour les aider. Nous avons mis en place des mesures qui aideront les gens à accéder à la propriété en leur permettant d'obtenir une hypothèque moins coûteuse.
[Français]
Par exemple, une personne qui veut acheter un nouveau condo au prix de 400 000 dollars pourrait se prévaloir de l'incitatif pour obtenir 10 % de ce montant, soit 40 000 dollars. Cela signifie qu'elle sera dans une meilleure situation pour acheter sa première maison. Cet ajout à la mise de fonds fait diminuer le montant du prêt hypothécaire assuré, réduisant ainsi les paiements hypothécaires de plus de 225 dollars par mois, c'est-à-dire plus de 2 700 dollars par année.
Voilà une aide concrète pour les gens qui souhaitent devenir propriétaires. C'est une aide importante pour les jeunes, pour les familles et pour les Canadiens qui n'ont besoin que d'un coup de pouce supplémentaire pour réaliser leur rêve d'être propriétaire d'un logement.
Nous avons également entendu des travailleurs canadiens nous dire qu'ils sont inquiets de l'évolution du monde du travail. Parmi ces Canadiens, on compte des jeunes et des personnes au chômage qui ont besoin d'aide pour intégrer le marché du travail. On compte aussi des travailleurs plus expérimentés, qui se demandent si leurs compétences actuelles pourraient ne pas leur suffire pour trouver et garder de bons emplois jusqu'à leur retraite, ou qui souhaitent acquérir de nouvelles compétences afin d'avancer dans leur milieu de travail actuel.
[Traduction]
Notre gouvernement estime que les Canadiens, à tous les stades de leur vie professionnelle, devraient avoir l'occasion d'acquérir de nouvelles compétences pour avoir le contrôle de leur avenir. Afin d'aider les travailleurs canadiens à acquérir ces compétences, nous présentons un nouveau programme: l'Allocation canadienne pour la formation.
Il s'agit d'une allocation personnalisée et transférable qui aidera les gens à planifier, et à obtenir, la formation dont ils ont besoin. Elle est composée d'un crédit d'impôt pour la formation qui donnera aux travailleurs canadiens 250 $ chaque année, montant qu'ils pourront appliquer à leurs frais futurs. Le montant cumulatif de ce crédit peut atteindre 5 000 $ au cours d'une carrière.
Elle comprend également une allocation de soutien à la formation versée dans le cadre du programme d'assurance-emploi. Grâce à ce soutien, les travailleurs n'auront pas à choisir entre leurs besoins de formation et les besoins de leur famille. Ils pourront prendre le temps qu'il faut pour acquérir de nouvelles compétences, sachant qu'ils ont de l'aide pour couvrir leurs dépenses de tous les jours.
Et, enfin, nous prévoyons adopter des dispositions concernant les congés, en collaboration avec les provinces et les territoires, afin que les travailleurs puissent s'absenter du travail pendant la période de la formation, sans crainte de perdre leur emploi.
Cet ensemble de mesures signifie que les travailleurs canadiens auront droit à quatre semaines de formation tous les quatre ans — et jusqu'à concurrence de 1 000 dollars pour les aider à payer les frais de formation, ainsi qu'un soutien pour compenser la perte de revenu pendant la période de formation, et l'assurance qu'ils auront encore un emploi après la formation. Cette allocation donnera aux travailleurs canadiens plus de confiance en leur capacité de subvenir aux besoins de leur famille dans les années à venir.
[Français]
Pour les employeurs, cette allocation se traduira par une main-d'oeuvre qui a les compétences et la confiance nécessaires pour contribuer à la croissance de leur entreprise et celle de notre économie. De plus, afin que les petites entreprises n'aient pas à payer les coûts de cette nouvelle allocation, nous instaurerons un nouveau rabais sur leurs cotisations à l'assurance-emploi.
Même si l'Allocation canadienne pour la formation aidera les travailleurs du pays à réussir, nous savons aussi qu'il faut en faire plus pour aider les jeunes Canadiens à bien commencer leur vie professionnelle. C'est pourquoi nous agissons pour rendre l'éducation plus abordable en réduisant les taux d'intérêt des prêts d'études canadiens et des prêts canadiens aux apprentis. Pour les 99 % des étudiants qui ont un prêt d'études canadien à intérêt variable, le taux d'intérêt sera ramené au taux préférentiel. Cela va être très important pour les étudiants, pour les jeunes et pour notre économie.
Puisque nous savons que les jeunes veulent avoir plus d'occasions d'apprendre pendant qu'ils travaillent et de travailler pendant qu'ils apprennent, nous élargissons le Programme de stages pratiques pour étudiants afin que les étudiants de tous les domaines, pas seulement les mathématiques et les sciences, puissent obtenir de bons stages pratiques et acquérir l'expérience dont ils ont besoin.
Dans ce budget, nous fixons un objectif de créer jusqu'à 84 000 nouveaux stages pratiques pour étudiants par année d'ici cinq ans dans l'ensemble du Canada, en étroite collaboration avec les entreprises, afin de créer des avantages à long terme pour les Canadiens. Il s'agira d'une étape importante afin que, d'ici 10 ans, chaque jeune Canadien qui souhaite obtenir un stage de travail soit en mesure de le faire.
[Traduction]
Nous avons également entendu des Canadiens dire qu'ils croient fermement — tout comme notre gouvernement — qu'aucun Canadien ne devrait se passer des médicaments dont il a besoin, simplement parce qu'il n'a pas les moyens de les payer. Toutefois, la réalité, c'est que trop de nos amis et de nos voisins peinent à supporter le fardeau des coûts de médicaments qui sont parmi les plus élevés au monde. Lorsque les gens ne peuvent pas se procurer les médicaments dont ils ont besoin, ils sont en moins bonne santé et moins en mesure de contribuer — dans leur vie familiale, au travail et dans leur communauté, et nous en payons tous le prix. Par conséquent, orientés par les travaux préliminaires du Conseil consultatif sur la mise en oeuvre d'un régime d'assurance-médicaments national, nous allons de l'avant.
En premier lieu, nous collaborerons avec les provinces et les territoires pour mettre sur pied une agence canadienne des médicaments, qui pourrait exercer son pouvoir d'achat afin de réaliser des économies d'échelle en négociant de meilleurs prix de médicaments sur ordonnance au nom de tous les Canadiens.
Cette mesure aiderait les Canadiens en général, et les aînés et les familles en particulier, à se procurer les médicaments dont ils ont besoin. Elle favoriserait également la viabilité des régimes d'assurance auxquels ils se fient aujourd'hui, et préparerait le terrain pour un régime d'assurance-médicaments national à l'avenir.
En deuxième lieu, pour aider les Canadiens à obtenir les médicaments sur ordonnance dont ils ont besoin, peu importe où ils vivent, la nouvelle agence collaborera avec les provinces et les territoires afin de déterminer quels médicaments offrent le meilleur rapport qualité-prix pour les Canadiens aux quatre coins du pays.
En troisième lieu, afin d'aider les Canadiens atteints d'une maladie rare à pouvoir obtenir les médicaments dont ils ont besoin, nous prendrons des mesures en vue de rendre plus accessibles certains médicaments les plus coûteux, dans le cadre d'une Stratégie nationale pour les médicaments dispendieux pour le traitement des maladies rares.
Les parents d'enfants atteints d'une maladie rare connaissent trop bien ces coûts. Mais il ne s'agit pas d'une simple question d'argent pour ces mères et ces pères. Ce sont aussi les nuits passées à dormir à côté de leurs enfants à l'hôpital. C'est une préoccupation constante qui ne disparaît jamais. Et c'est savoir à quel point leurs enfants seraient plus heureux et se porteraient mieux s'ils pouvaient obtenir le traitement dont ils ont besoin.
Nous savons qu'il faudra plus que ces mesures pour combler les lacunes vécues par les gens qui ont besoin de médicaments sur ordonnance et n'ont pas les moyens de se les procurer. Toutefois, les mesures que nous prenons représentent d'importants premiers pas sur la voie de la création d'un régime qui aidera tous les Canadiens à obtenir les médicaments dont ils ont besoin.
Notre régime de soins de santé universel et public est une source de fierté pour les Canadiens et une source de force pour notre pays. C'est une institution que nous renforçons grâce à ce budget.
Nous sommes impatients de recevoir le rapport final du conseil consultatif, plus tard au printemps, à mesure que nous nous approchons de l'adoption d'un régime d'assurance-médicaments national pour le Canada.
[Français]
Dans ce budget, nous en faisons également plus pour les aînés canadiens. Les femmes et les hommes qui ont travaillé fort pendant toute leur vie méritent une retraite sûre et digne sans soucis financiers. Nous avons aidé ces Canadiens en augmentant la prestation complémentaire au Supplément de revenu garanti versée aux aînés vivant seuls, en augmentant le montant des prestations reçues par près de 900 000 aînés à faible revenu et en sortant environ 57 000 aînés de la pauvreté.
Nous avons également aidé à retourner des milliers de dollars dans les poches des Canadiens lorsqu'ils deviendront des aînés en rétablissant l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse à 65 ans, après que le gouvernement précédent eut forcé les gens à attendre deux années de plus avant de recevoir ces avantages.
[Traduction]
Avec ce budget, nous prenons des mesures supplémentaires pour assurer une meilleure sécurité financière aux Canadiens lors de leur retraite.
Afin que tous les travailleurs canadiens tirent pleinement profit des prestations du Régime de pensions du Canada auquel ils ont participé, nous inscrirons de façon proactive les cotisants âgés de 70 ans ou plus en 2020 qui n'auront pas encore demandé à recevoir leurs prestations de retraite. Grâce à ce changement, jusqu'à 40 000 aînés commenceront à toucher 300 dollars supplémentaires par mois, en moyenne, à compter de l'année prochaine.
Afin d'aider les travailleurs aînés à faible revenu, nous bonifions l'exemption de gains du Supplément de revenu garanti de manière à ce que les aînés qui veulent continuer à travailler puissent conserver une plus grande part de leur paye et de leurs prestations.
Même s'il est important de continuer d'investir dans les gens pour arriver à un succès collectif, nous savons aussi qu'il est essentiel d'investir pour bâtir un Canada meilleur. Cela signifie bâtir des communautés fortes. L'une des façons de faire cela consiste à veiller à ce que nos villes et villages aient les ressources dont ils ont besoin pour investir dans les priorités locales — soit le prolongement d'un circuit de transport en commun, soit la réparation de nids de poule au printemps, soit la construction d'un nouveau terrain de jeu ou d'un jardin communautaire.
Afin que nos communautés reçoivent l'aide dont elles ont besoin et que les fonds affectés aux communautés soient investis comme prévu, nous accorderons aux municipalités une bonification ponctuelle sous forme de fonds complémentaires, doublant ainsi l'engagement fédéral de cette année prévu dans le cadre du Fonds de la taxe sur l'essence.
Les transferts de fonds aux communautés permettent la réalisation de projets, des projets comme le kiosque du parc Minto, à Dawson City, l'installation d'un terrain de soccer du parc Emerald à Edenwold, en Saskatchewan, et l'amphithéâtre Armand-Lavoie de Tracadie, au Nouveau-Brunswick.
[Français]
Les communautés de notre pays sont l’une de nos priorités. Nous leur avons promis cet appui, et nous tenons parole.
Nous savons aussi que, dans le monde connecté d’aujourd’hui, il est plus important que jamais pour les Canadiens d’avoir un accès rapide et fiable à l’Internet, des petites entreprises à la recherche de clients aux quatre coins du monde aux aînés qui souhaitent maintenir le contact avec leur famille et leurs amis, en passant par les étudiants des collèges qui veulent passer l’été à la maison tout en suivant des cours en ligne ou postuler un emploi.
Pour ces personnes, l’Internet haute vitesse est une nécessité, et non un luxe. C’est pourquoi, dans le budget d’aujourd’hui, nous annonçons un nouveau plan national pour atteindre cet objectif.
[Traduction]
D'ici 2030, tous les foyers et toutes les petites entreprises du Canada auront accès à un service Internet haute vitesse, peu importe où ils se trouvent au pays.
Pour ce qui est de ceux qui disent que 2030, c'est encore loin, je tiens à ce qu'ils sachent que les travaux à cette fin sont déjà en cours. Avec le soutien offert par l'Incitatif à l'investissement accéléré instauré l'automne dernier, les fournisseurs de services sont déjà à l'œuvre pour faire parvenir l'Internet haute vitesse à plus de ménages canadiens situés en milieu rural ou éloigné.
Bâtir un meilleur Canada, c'est aussi aider les gens à faire partie de l'économie propre — avec des factures d'énergie abordables et des moyens de transport plus écologiques.
C'est pourquoi, dans ce budget, nous prenons des mesures pour rendre les véhicules zéro émission plus abordables pour plus de gens, en adoptant au nouvel incitatif fédéral pouvant atteindre 5 000 dollars à l'achat de véhicules à batterie électrique ou à piles à hydrogène par les Canadiens qui souhaitent effectuer la transition et payer moins cher à la pompe. Nous offrirons également la déduction immédiate d'un éventail complet de véhicules zéro émission afin que les entreprises qui souhaitent convertir leur parc de véhicules puissent recouvrer cet investissement plus rapidement.
Afin de rendre les factures d'électricité plus abordables, nous établirons un partenariat avec la Fédération canadienne des municipalités en vue d'offrir du financement pour accroître l'efficacité énergétique des logements et des petites entreprises. Cette mesure aidera à soutenir les rénovations d'amélioration énergétique — comme de nouveaux systèmes de chauffage de l'eau ou des panneaux solaires photovoltaïques — qui peuvent réduire les factures mensuelles.
D'autre part, nous savons que bâtir un Canada meilleur doit nécessairement inclure des progrès au chapitre de la réconciliation avec les peuples autochtones. C'est pourquoi le budget de 2019 comprend d'importantes nouvelles mesures visant à faire avancer l'autodétermination et à améliorer la qualité de vie des Premières Nations, des Inuits et de la Nation métisse.
Il comprend de nouveaux investissements pour respecter le principe de Jordan, afin que les enfants des Premières Nations puissent obtenir l'aide dont ils ont besoin au moment et à l'endroit où ils en ont besoin. Il comprend un nouveau soutien pour les langues autochtones, pour les entrepreneurs et entreprises autochtones, pour la santé mentale, et pour les soins à domicile et l'intervention d'urgence, qui sont tous des éléments essentiels de communautés autochtones saines et prospères.
Ce qui est d'une importance encore plus capitale, le budget prévoit des investissements continus pour veiller à ce que ces communautés aient accès à de l'eau potable et propre. À l'heure actuelle, certains enfants vivant dans des réserves au Canada ne peuvent boire l'eau du robinet de leur résidence sans risque ou s'en servir pour se baigner dans une aire de jeu. C'est inacceptable!
Nous continuerons à travailler fort et à faire les investissements nécessaires pour finalement corriger cette situation. Nos efforts ont permis de lever plus de 80 avis d'ébullition à long terme, et nous sommes sur la bonne voie pour parvenir à l'élimination de tous ces avis au cours des deux prochaines années.
[Français]
J'ai ici fait part de certains détails sur la signification du budget de 2019 pour la classe moyenne et les personnes qui travaillent fort pour en faire partie, pour les travailleurs canadiens, pour les jeunes et les aînés canadiens et pour les peuples autochtones.
Toutefois, je veux indiquer très clairement qu'il s'agit d'un budget pour les gens et les communautés de l'ensemble du pays.
Je parle ici des personnes qui se rassemblent pour apprendre, pour travailler ou pour prier. Peu importe où ils se rassemblent, les Canadiens devraient toujours se sentir en sécurité. C'est pourquoi, dans ce budget, nous doublons nos investissements en vue de protéger nos communautés contre les crimes motivés par l'intolérance et la haine.
Afin de mieux combattre le racisme au Canada, nous adoptons une nouvelle stratégie de lutte contre le racisme. Ces deux mesures sont vraiment importantes en ce moment dans notre pays.
En reconnaissance de la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine des Nations unies, nous collaborerons avec les leaders communautaires en vue de célébrer et de mieux faire connaître les communautés de Canadiens noirs.
Afin de donner à plus de personnes ici au Canada et à l'étranger la chance de voir, d'entendre et d'apprécier nos artistes talentueux, nous faisons des investissements qui appuieront nos musiciens et la présence de festivals et de séries de spectacles artistiques dans plus de communautés de toutes les régions du pays.
[Traduction]
Le Canada est également un pays où nous nous entraidons, y compris dans les cas de détresse mentale qui mettent la vie en danger. Afin d'appuyer les personnes qui ont besoin d'un soutien immédiat en cas de crise, nous collaborerons avec des partenaires dévoués et expérimentés en vue d'appuyer un service pancanadien de prévention du suicide. Ce service sera disponible en français et en anglais, par téléphone, par textes ou par clavardage, en tout temps, afin que personne ayant besoin d'aide n'en soit privé.
Pour les résidents des Prairies et de l'Ouest canadien qui sont gravement malades ou blessés et qui ont besoin d'une aide médicale urgente, nous investissons 65 millions de dollars dans de nouveaux hélicoptères ambulanciers d'urgence pour le Shock Trauma Air Rescue Service, ou STARS.
Puisque nous savons que les Prairies sont particulièrement vulnérables aux événements météorologiques extrêmes qui vont de pair avec les changements climatiques, et parce que nous reconnaissons le travail de nos agriculteurs et nos éleveurs — qui nous aident à nous nourrir et à assurer la vigueur de notre économie — nous collaborerons avec nos partenaires de l'Ouest en vue d'élaborer un plan de protection de l'eau et du sol dans les Prairies.
[Français]
Afin de nous assurer que les agriculteurs canadiens des secteurs des produits laitiers, de la volaille et des œufs pourront continuer à fournir aux Canadiens des produits de haute qualité dans un monde où le commerce est plus libre, nous mettrons à la disposition des agriculteurs soumis à la gestion de l'offre un programme de protection du revenu, ainsi qu'une mesure visant à protéger les investissements que ces agriculteurs ont déjà faits dans leurs contingents de production.
À l'Est, afin de maintenir des services de traversier sécuritaires et fiables auxquels se fient les gens dans l'Atlantique, nous élargirons le soutien des services existants et chercherons à acheter trois nouveaux traversiers modernes.
[Traduction]
Il s'agit d'une bonne mesure même pour les gens qui ne parlent pas français.
Dans les communautés partout au pays, nous savons que des centaines de milliers de Canadiens sont atteints du cancer. Chaque jour, environ 565 personnes reçoivent un diagnostic de cancer et environ 220 personnes meurent de cette maladie. Le cancer affecte toutes les communautés ainsi que la plupart des familles au pays. Afin d'aider et d'offrir de l'espoir à un plus grand nombre de patients atteints du cancer et leur famille, nous verserons à l'Institut de recherche Terry Fox jusqu'à 150 millions de dollars pour appuyer la mise en place d'un réseau national de centres de cancérologie Marathon de l'espoir.
La démence est une autre maladie qui touche la vie de millions de Canadiens. Dans ce budget, nous investissons 50 millions de dollars à l'appui de la première stratégie nationale sur la démence du Canada, afin d'améliorer la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes et de nous assurer que leurs aidants naturels, qui sont surtout des femmes, obtiennent l'aide et le soutien dont ils ont besoin.
[Français]
Afin de nous assurer que notre système d'immigration est équitable et efficace, et qu'il appuie la réputation du Canada en tant que pays accueillant où règne la primauté du droit, nous investirons dans une stratégie exhaustive en matière de protection frontalière en vue de mieux détecter et intercepter les personnes qui entrent irrégulièrement au Canada et qui tentent d'exploiter notre système d'octroi de l'asile.
[Traduction]
Nous renouvellerons également notre stratégie au Moyen-Orient pour deux autres années — à l'appui d'activités humanitaires, de développement, de stabilisation, de sécurité et du renseignement, ainsi que d'activités diplomatiques dans toute la région — en plus de notre contribution militaire.
Et, afin de rendre notre régime fiscal plus équitable, nous agirons pour limiter les avantages que des cadres de grandes entreprises bien établies tirent de la déduction pour option d'achat d'actions, tout en veillant à ce que les employés ordinaires ne soient pas touchés et que les entreprises canadiennes en démarrage ou émergentes continuent à croître, à attirer du talent et à créer davantage d'emplois.
Nous vivons dans un monde en évolution rapide. Les Canadiens comprennent cela. Ils savent que nous ne pouvons pas mettre fin aux tendances qui transforment déjà le monde qui nous entoure, comme les nouvelles technologies et l'automatisation. Tout ce qu'ils demandent c'est la chance de s'orienter dans ce nouveau monde, avec l'aide du gouvernement, afin qu'ils puissent avoir les meilleures chances de bâtir un bon avenir pour leurs enfants et leurs petits-enfants et pour eux-mêmes.
[Français]
C'est ce que nous faisons dans ce budget. Nous investissons dans la classe moyenne et dans son avenir afin que les jeunes aient déjà l'expérience dont ils ont besoin pour obtenir un bon emploi au moment où ils terminent leurs études. Ils doivent avoir les moyens de rembourser leurs prêts d'études, et ils doivent avoir une chance réelle de devenir propriétaires d'un logement.
Nous investissons dans la classe moyenne afin que les aînés puissent envisager avec optimisme le temps qu'ils passeront avec leur famille et leurs amis lorsqu'ils seront à leur retraite, plutôt que de s'inquiéter à propos de leurs factures mensuelles.
[Traduction]
Afin que chaque Canadien puisse envisager son avenir avec optimisme et être confiant d'avoir une place dans un monde en évolution. Et, afin que les jeunes Canadiens — comme ceux avec lesquels j'ai passé du temps la semaine dernière à Toronto — puissent grandir sans qu'aucune barrière ne les retienne.
Voilà ce qui est en jeu, Monsieur le Président. Et voilà ce que nous pouvons accomplir ensemble lorsque nous investissons dans la classe moyenne.
:
Monsieur le Président, le tente de faire oublier le scandale de corruption en annonçant 41 milliards de dollars de nouvelles dépenses, qu'il financera en haussant les impôts s'il est réélu. Ce doit bien être l'exercice de dissimulation le plus gros et le plus coûteux de l'histoire. C'est le nouveau plan libéral à deux étapes: ils annoncent des déficits monstres pour faire oublier un énorme scandale avant les élections, puis ils font grimper les impôts après les élections.
Il est intéressant de souligner l'aspect paradoxal de la situation aujourd'hui. Il y a un an, le a présenté à la Chambre un budget en se gardant bien de mentionner un tout petit détail qu'il allait glisser en douce dans le projet de loi omnibus d'exécution du budget qui comptait 600 pages. C'était une modification du Code criminel. En feuilletant cet énorme document, les membres du comité des finances ont découvert une modification au Code criminel.
La réaction générale a été la stupéfaction. En fait, le député libéral de a déclaré que cela lui laissait un goût amer. En lisant la modification, il avait l'impression qu'un vol de 10 $ lui causerait des ennuis, mais qu'en en volant 10 millions, tout irait bien. C'est ainsi qu'il avait interprété les modifications du au Code criminel.
De qui émanait cette demande? Nous n'en avions pas la moindre idée. En sillonnant notre circonscription, nous n'avions jamais rencontré qui que ce soit qui se soucie d'aider des sociétés voyous à échapper à une condamnation. Pour quelles raisons le ministre des Finances aurait-il donc intégré une telle mesure dans le budget? Nous le savons aujourd'hui, n'est-ce pas?
En février dernier, le Globe and Mail rapportait que le avait exercé des pressions personnelles et politiques sur la afin qu'elle abandonne les accusations contre la société SNC-Lavalin. Personne n'ignorait en effet que cette société avait fait des dons illégaux à hauteur de 100 000 $ au Parti libéral qui, pris en flagrant délit, avait dû rembourser cet argent. Elle était connue pour les liens extrêmement étroits qu'elle entretenait par le truchement de son armée de lobbyistes, qui grouillaient autour de la Colline et qui, selon le registre public des lobbyistes, passaient énormément de temps avec des gens comme le et les collaborateurs du premier ministre.
Le a dit que rien de tout cela n'était vrai, que ce n'était qu'un mensonge. Il en donnait pour preuve que la siégeait au Cabinet et que, si elle avait été si contrariée, elle l'aurait quitté. C'est ce qu'elle a fait le lendemain. Elle a démissionné du Cabinet.
Nous avons fini par en savoir plus. Après une gigantesque campagne de pression pour qu'il la laisse parler, le a reculé et a levé — partiellement — le bâillon imposé à . Il lui a permis de comparaître devant le comité de la justice et de parler, mais pas trop. Elle a pu témoigner uniquement sur ce qui s'est passé avant qu'elle soit démise de ses fonctions de procureure générale. Tout ce qui s'est passé après cette période devait rester secret. Elle n'était pas légalement autorisée, comme ex-ministre, à dire quoi que ce soit.
Par conséquent, lorsque l'on a demandé à pourquoi elle avait démissionné, elle a déclaré qu'elle ne pouvait pas le dire. Lorsqu'on l'a interrogée sur ses rencontres avec le en janvier et février, elle a répondu qu'elle ne pouvait pas en parler. Elle a bien nommé sept hauts fonctionnaires du gouvernement libéral actuel qui, a-t-elle dit, ont fait de l'ingérence, ont fait des menaces à mots couverts, l'ont harcelée et ont fait pression sur elle pour qu'elle mette en veilleuse les accusations contre SNC-Lavalin. Elle est même allée jusqu'à comparer cela au « massacre du samedi soir », une allusion aux congédiements de Richard Nixon dans l'affaire du Watergate.
Qu'a fait le gouvernement à ce moment-là? Peu de temps après, des attaques ont été lancées contre elle. Des libéraux de haut rang, y compris une ancienne vice-première ministre, lui ont reproché ses racines autochtones et son sexe.
Les libéraux ont ensuite envoyé Michael Wernick prononcer un discours partisan. Normalement, il est censé être le plus haut fonctionnaire non partisan du . Ce dernier a réussi à faire de ce haut fonctionnaire un acteur partisan et c'est à ce moment-là que le scandale s'est mis à prendre de l'ampleur.
Jusqu'à présent, c'est tout un spectacle. L'ancienne a démissionné. La a démissionné. Le plus haut fonctionnaire du gouvernement libéral a démissionné, et le secrétaire principal et meilleur ami du a démissionné. Tout le monde a démissionné, mais selon les libéraux, personne n'a rien à se reprocher.
Aujourd'hui, les conservateurs ont présenté une motion au comité de la justice pour que l'enquête se poursuive, pour que l'ancienne puisse terminer son témoignage et pour appeler à témoigner sous serment la liste complète des hauts fonctionnaires qui, selon elle, ont fait pression sur elle. Le a envoyé ses membres majoritaires au comité et les a chargés de veiller à ce que la vérité reste cachée.
Nous savons que les justifications données par les libéraux pour toutes ces opérations de camouflage et tous ces scandales ne tiennent pas debout. Les libéraux prétendent qu'ils cherchaient seulement à sauver des emplois. Le a affirmé que le siège social de SNC-Lavalin quitterait immédiatement le pays si l'ancienne n'intervenait pas pour faire abandonner les accusations contre l'entreprise. Nous savons maintenant que c'est impossible. Aux termes d'un contrat de prêt d'une valeur de 1,5 milliard de dollars, conclu dans le cadre du Régime de rentes du Québec, l'entreprise doit garder son siège social à Montréal.
Nous savons aussi que SNC-Lavalin est responsable des cinq plus grands projets de construction au Canada, des projets d'une valeur de 52 milliards de dollars qui peuvent seulement être réalisés au pays. En effet, on ne peut pas construire un réseau de train léger pour la ville d'Ottawa à Londres, en Angleterre, ou à Pékin, puis le transporter par hélicoptère jusqu'à la capitale nationale. De toute évidence, ce réseau doit être construit ici. Par conséquent, ces emplois ne quitteront pas le pays; c'est impossible.
En outre, nous savons que la cherche à prévoir une exemption, qui permettra à l'entreprise de pouvoir continuer de soumissionner pour des contrats fédéraux même si elle est reconnue coupable. Par conséquent, le gouvernement n'essaie pas de protéger des emplois. Il tente plutôt de protéger les amis politiques du .
Aujourd'hui, le a commis un abus de pouvoir pour la deuxième fois. La première fois, il avait tenté de s'ingérer dans le système judiciaire et, aujourd'hui, il s'est ingéré dans les travaux du comité de la justice pour mettre un terme à l'enquête et camoufler...