Que, étant donné que, à son taux actuel, la taxe sur le carbone ne réduira pas les émissions et qu’elle fait déjà augmenter le coût de la vie pour les Canadiens, la Chambre demande au gouvernement d’abroger la taxe sur le carbone et de la remplacer par un véritable plan pour l’environnement.
— Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de , une magnifique circonscription en Colombie-Britannique.
La motion à l'étude dit que le plan de lutte contre les changements climatiques des libéraux, qui est en fait un plan fiscal, devrait être remplacé par un véritable plan qui permettra au Canada de relever ses défis en matière d'émissions, de remédier au problème mondial des changements climatiques et des émissions de gaz à effet de serre et d'y parvenir d'une manière qui respecte les contribuables canadiens.
Voici ce qu'il en est. À l'heure actuelle, les libéraux ont présenté ce qu'ils appellent un plan de lutte contre les changements climatiques. Cependant, ce n'est pas un plan de lutte contre les changements climatiques, c'est un plan fiscal. Comment le savons-nous? Les députés se souviendront qu'au moment où les libéraux ont mis ce plan en œuvre, des fonctionnaires d'Environnement Canada ont tenu un point de presse. Les fonctionnaires de la ministre ont dit que l'élément fondamental du soi-disant plan de lutte contre les changements climatiques du gouvernement était la taxe sur le carbone. Ils ont donc admis d'entrée de jeu qu'il s'agissait d'un plan fiscal. Aujourd'hui, les libéraux le nient, évidemment. Je pense que les Canadiens comprennent que c'est uniquement une question fiscale.
Les Canadiens ont une autre bonne raison de croire qu'il ne s'agit de rien de plus qu'un plan fiscal méprisable visant à accroître les recettes du gouvernement. La ministre prend souvent la parole à la Chambre pour parler des 50 outils dans sa trousse dont le gouvernement se sert pour lutter contre les changements climatiques au Canada. Le gouvernement laissera les provinces libres de choisir parmi ces 50 outils ceux qu'elles veulent utiliser pour atteindre leurs propres objectifs, sauf dans un cas. Quelle est cette exception? Il s'agit de la taxe sur le carbone. Sur les 50 outils, seule la taxe sur le carbone sera imposée de force par les libéraux aux provinces, aux territoires, aux consommateurs et aux contribuables d'un bout à l'autre du Canada.
Il y a lieu de se demander pourquoi les libéraux n'ont rendu que cet outil obligatoire partout au pays. La seule conclusion à laquelle les Canadiens peuvent parvenir, c'est que cette taxe est un élément essentiel du plan du gouvernement libéral visant à générer plus de recettes fiscales à l'avenir, des recettes qu'il pourra consacrer à ses propres priorités politiques plutôt qu'aux priorités des Canadiens. Voilà où nous en sommes. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons présenté notre motion, qui précise aux Canadiens que le plan libéral sur les changements climatiques n'est rien d'autre qu'un plan fiscal méprisable. À l'heure actuelle, les Canadiens paient déjà le prix de ce plan.
C'est une ponction fiscale faite auprès des Canadiens, et ceux-ci sont bien conscients qu'elle s'ajoute à toutes les autres augmentations d'impôt qui leur sont imposées par le gouvernement libéral.
Les députés s'en souviendront peut-être: c'est sous le gouvernement conservateur précédent que les impôts payés par les Canadiens ont atteint leur niveau le plus bas. C'était le fardeau fiscal le plus faible imposé aux Canadiens depuis 50 ans. Aujourd'hui, les Canadiens paient, en moyenne, 800 $ de plus en impôts qu'en 2015, et la taxe sur le carbone s'ajoute au fardeau fiscal des familles. Quelque 55 % de ces mêmes familles sont à 200 $ de l'insolvabilité. En plus des difficultés auxquelles les Canadiens font face pour rembourser leur hypothèque, payer les études de leurs enfants, faire les courses et faire le plein de leur voiture, ils se font imposer une taxe sur le carbone par les libéraux.
Pire encore, et ce que les libéraux on tu, c'est que la TPS s'ajoute à la taxe sur le carbone. Par conséquent, les Canadiens paient une taxe sur une taxe. Je pense que beaucoup de Canadiens qui nous regardent en ce moment se demandent si je parle sérieusement.
Il y a déjà eu une augmentation marquée du prix à la pompe, et le gouvernement applique la TPS sur le total. Les libéraux prétendent que cet argent sera remis aux contribuables, ce qui n'est pas vrai, bien sûr. Ils imposent une taxe sur tout avec leur taxe sur le carbone. Les Canadiens devront dépenser encore plus d'argent lorsqu'ils feront le plein d'essence, chaufferont leur maison et achèteront leurs aliments.
Ce qui est prévu à l'heure actuelle, c'est que la taxe passe de 20 $ à 50 $ la tonne d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2022. La semaine dernière, le directeur parlementaire du budget a publié un rapport qui montre que, pour atteindre les objectifs que les libéraux se sont fixés dans l'Accord de Paris, il faudra que la taxe sur le carbone s'élève à plus de 100 $ la tonne, soit plus du double de ce qu'elle serait en 2022 et plus de cinq fois ce qu'elle coûte aujourd'hui. Il s'agit d'un plan fiscal méprisable.
En ce qui concerne la hausse du prix de l'essence, le a affirmé que c'est exactement ce qu'il veut. Ce sont les paroles du premier ministre lui-même. Il a dit que ce fardeau fiscal supplémentaire, qu'on ajoute sur le dos des Canadiens déjà surtaxés, est exactement ce qu'il veut.
Parlons un peu des cibles de Paris.
N'oublions pas que la taxe sur le carbone est un élément fondamental d'un plan destiné à atteindre les cibles fixées à Paris dans un accord signé par le Canada. En réalité, est-ce que le gouvernement atteint ainsi les cibles fixées pour le Canada à Paris? La réponse est non. Il est d'ailleurs loin de les atteindre.
Selon des rapports internes du ministère de l'Environnement, en 2016, il manquait déjà 44 mégatonnes pour atteindre les cibles prévues dans l'Accord de Paris. En 2017, le manque à gagner était passé à 66 mégatonnes et, en 2018, à 79 mégatonnes. La situation empire.
L'an dernier, en établissant le manque à gagner à 79 mégatonnes, le gouvernement avait déjà créé de toutes pièces un principe qu'il appelle « affectation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie », qui donne le sigle ATCATF. Cela signifie essentiellement que le Canada séquestre le carbone dans ses paysages naturels, forêts, prairies, terres humides et terres agricoles. Nous séquestrons le carbone. En fait, le gouvernement n'a pas prouvé de façon scientifique qu'il se produit une séquestration nette.
Selon les données scientifiques, qui sont au mieux fragmentaires, depuis environ 2000-2001, le Canada est un contributeur net aux émissions provenant des paysages naturels. Le gouvernement a affirmé que ce n'est peut-être pas prouvé scientifiquement, que l'Accord de Paris ne permet pas au Canada de tenir compte de ces 24 mégatonnes supplémentaires de réduction des émissions, mais il retiendra quand même ce chiffre. Il affirme que le manque à gagner du Canada n'est que de 79 mégatonnes. Toutefois, si nous rejetons cette hypothèse non fondée selon laquelle le gouvernement réduira les émissions grâce aux paysages naturels, le manque à gagner est en réalité de 103 mégatonnes.
Le gouvernement atteint-il les cibles fixées à Paris, qui justifiaient la taxe sur le carbone, l'élément fondamental du plan libéral relatif aux changements climatiques? Les libéraux n'atteignent même pas ces cibles et leur retard en la matière se creuse année après année.
Le plan des libéraux est-il un échec? Absolument, et les députés doivent en convenir avec moi. Si l'on examine ce qui fait l'objet de mesures et les résultats qui découlent de ce plan, les libéraux sont très loin du compte.
Je signale très brièvement que, demain, nous présenterons notre plan environnemental qui donnera au Canada une meilleure chance, la meilleure chance, de respecter les cibles fixées au titre de l'Accord de Paris.
Par conséquent, j'appuie fermement la motion dont nous sommes saisis, qui propose de remplacer la taxe sur le carbone des libéraux par un véritable plan pour s'attaquer au changement climatique.
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Monsieur le Président, je remercie le député d' de la contribution qu'il apporte à notre société et au débat d'aujourd'hui en présentant cette motion. Je suis heureux d'en parler et de l'appuyer. C'est pour moi un sujet important, et je vais expliquer pourquoi.
Les changements climatiques ont eu de graves conséquences dans ma circonscription et partout en Colombie-Britannique. D'après les données scientifiques, nos hivers ne sont plus aussi froids qu'auparavant. Par conséquent, le dendroctone du pin a réussi à survivre aux mois d'hiver. Cet insecte s'est donc propagé davantage et a dévasté nos forêts. Cela a entraîné deux problèmes. Le premier est d'ordre économique. Dans l'ensemble de la Colombie-Britannique, y compris dans ma circonscription, nombre de scieries ont fermé leurs portes. Cela peut avoir des conséquences terribles pour les petites collectivités rurales. C'est tout simplement désastreux. Ces fermetures sont partiellement attribuables à un approvisionnement insuffisant en matière première. L'industrie du bois d'œuvre manque de matière première parce que le dendroctone du pin a tué trop d'arbres dans nos forêts. C'est un grave problème.
La combinaison de tout ce bois mort et de nos étés chauds constitue un baril de poudre alimentant les feux de forêt, ce qui pose un deuxième problème majeur. Il ne faut pas se leurrer. Que le feu de forêt soit provoqué par la foudre ou par l’activité humaine, ce bois mort produit des feux de forêt d’une ampleur encore jamais vue en Colombie-Britannique. Cela nuit non seulement au tourisme, mais aussi à la santé de la population. Les personnes souffrant de problèmes respiratoires éprouvent beaucoup de difficultés à cause de la fumée et des cendres. Il faut également tenir compte de la perte de maisons et de petites entreprises ainsi que du coût énorme de la lutte contre ces incendies. Tous ces éléments font partie d’un grave problème.
Mais le hic, c’est que la taxe sur le carbone est loin de régler le problème. Elle ne contribue en rien à améliorer la situation. Les libéraux aiment prétendre le contraire, mais après dix ans d’imposition de la taxe sur le carbone en Colombie-Britannique, la situation des feux de forêt ne fait que s’aggraver.
Oublions cette réalité un instant et voyons si la taxe sur le carbone a une autre utilité en Colombie-Britannique. Entre 2004 et 2008, les émissions totales de gaz à effet de serre dans cette province ont diminué. Il s'est produit parallèlement à peu près la même diminution à l'échelle nationale, et c'est principalement attribuable à l’effondrement de l’économie mondiale survenu vers la fin de cette période.
À l'été 2008, l'ancien premier ministre Gordon Campbell a mis en place la toute première taxe sur le carbone au Canada à l'approche de l'élection générale de 2009 en Colombie-Britannique. À l'époque, le NPD de la Colombie-Britannique s'opposait à la taxe sur le carbone.
Qu'est-il arrivé en Colombie-Britannique depuis l'introduction de la taxe sur le carbone à la fin de 2008? C'est une bonne question. Je suis désolé de l'apprendre aux libéraux, mais les émissions totales de gaz à effet de serre dans la province ont augmenté. Oui, elles ont augmenté. D'ailleurs, seulement depuis 2015, les émissions ont augmenté de 1,5 % en Colombie-Britannique. Je vais le répéter pour la . Depuis 2015, les émissions en Colombie-Britannique ont augmenté de 1,5 %, malgré l'existence d'une taxe sur le carbone. Autrement dit, la taxe sur le carbone ne fonctionne pas.
Nous avons également découvert autre chose, ce qu'on appelle la fuite de carbone. Qu'est-ce que la fuite de carbone? Je vais donner un exemple aux députés. En 2008, lorsque la taxe sur le carbone a été instaurée en Colombie-Britannique, pratiquement tout le ciment utilisé dans la province y était aussi produit. Eh bien, c'est normal. Le béton n'est pas ce qu'on pourrait appeler une marchandise légère et peu coûteuse à importer et à transporter d'un endroit à l'autre. Qu'est-il arrivé une fois que la taxe sur le carbone a été imposée au béton produit en Colombie-Britannique en 2008? Évidemment, il est devenu plus cher. En 2014, le béton produit en Colombie-Britannique représentait environ 65 % de tout le béton utilisé dans la province, parce qu'il était plus économique d'importer du béton d'autres endroits où il n'y a pas de taxe sur le carbone. C'est une perte de 35 % de la part du marché intérieur de la Colombie-Britannique.
Bien sûr, le gouvernement fédéral libéral est bien au courant de la situation. C'est pourquoi, en douce l'été dernier, les libéraux ont commencé à accorder des exemptions de la taxe sur le carbone à certains des plus importants pollueurs au pays. Par contre, le plan des libéraux ne comprend aucune exemption pour les petites entreprises ou, dans ma province, pour la famille type de la classe moyenne. D'ailleurs, en Colombie-Britannique, le NPD a fait de la taxe sur le carbone une ponction fiscale d'un milliard de dollars qui touche durement les familles et les petits entrepreneurs.
Paradoxalement, le gouvernement de la Colombie-Britannique intervient dans le litige concernant la taxe sur le carbone en faisant valoir que, si les autres provinces n’ont pas de taxe sur le carbone, la compétitivité de la Colombie-Britannique en souffrira. Évidemment, le même principe s’applique aussi au Canada: à l’international, nous essayons de concurrencer certains de nos principaux partenaires commerciaux qui n’ont pas de taxe sur le carbone.
Voici comment sont définies les fuites de carbone en Colombie-Britannique:
[...] des industries qui entrent en concurrence avec une industrie dans des pays où la tarification du carbone est faible ou inexistante. Si l’industrie perd sa part du marché au profit de concurrents qui créent plus de pollution, cela a une incidence sur notre économie et ne réduit pas les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
En somme, l’exemple de la Colombie-Britannique montre que, après 10 ans d’imposition, la taxe sur le carbone n’a rien fait pour prévenir les graves problèmes liés aux changements climatiques auxquels nous devons faire face en Colombie-Britannique. Pire encore, les faits montrent aussi qu’elle n’a rien fait pour réduire les émissions totales de gaz à effet de serre. En fait, les émissions ont même augmenté depuis l’établissement de la taxe sur le carbone en Colombie-Britannique. Cela rend la Colombie-Britannique moins concurrentielle, tout en laissant les grands pollueurs s’en tirer à bon compte. Essentiellement, le seul rôle que la taxe sur le carbone a joué en Colombie-Britannique, c’est de servir d’énorme ponction fiscale pour le gouvernement néo-démocrate.
J'aimerais présenter un autre fait sur le même sujet. Le projet de gaz naturel liquéfié de la Colombie-Britannique tant vanté par le gouvernement libéral — et qui, soit dit en passant, avait d'abord été approuvé par le gouvernement précédent —, bénéficie d'une exemption complète d'augmentation de la taxe sur le carbone. C'est d'ailleurs ce qui va permettre sa réalisation. Ce projet va faire augmenter les émissions de gaz à effet de serre en Colombie-Britannique. Franchement, les faits démontrent clairement que ce projet de gaz naturel liquéfié ne cadre pas du tout avec les objectifs environnementaux du gouvernement.
Si certains députés ne sont pas convaincus par les faits et les données probantes concernant la Colombie-Britannique, ils n'ont qu'à consulter le rapport publié la semaine dernière par le directeur parlementaire du budget. En effet, ce rapport indique très clairement que si le gouvernement libéral persiste dans la voie actuelle, il risque de rater complètement les cibles qu'il s'est lui-même fixées, à moins, évidemment, que son véritable objectif soit d'augmenter massivement le fardeau que représente la taxe sur le carbone pour les citoyens ordinaires. Je ne vois pas comment les choses pourraient être plus claires.
Le gouvernement libéral envoie des messages contradictoires à ce sujet. Les libéraux hausseront-ils considérablement — ou non — la taxe sur le carbone s'ils sont réélus? Leurs réponses ne sont pas claires.
Où cela nous mène-t-il? Nous nous retrouvons avec la motion dont nous sommes saisis aujourd'hui, qui ne fait qu'énoncer une évidence. La taxe sur le carbone est inefficace. Elle n'a toujours pas d'effet. Débarrassons-nous-en, alors, pour que nous puissions trouver d'autres façons de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous avons collectivement le devoir de réduire notre empreinte carbone. Nous ne pouvons pas rester là, les bras croisés, devant cette taxe inefficace et prétendre que nous agissons concrètement pour réduire les émissions. En réalité, nous ne faisons rien. Tout au plus, nous ne faisons qu'accorder encore plus d'exemptions aux grands pollueurs et aux grands projets, comme le projet de gaz naturel liquéfié de la Colombie-Britannique.
On peut prétendre que j'invente, mais c'est bel et bien la réalité. Pourquoi le gouvernement libéral a-t-il accordé un allégement de la taxe sur le carbone de 95,5 % aux centrales au charbon polluantes du Nouveau-Brunswick pour la production d'électricité? Y a-t-il quelqu'un qui pense vraiment qu'on peut réduire les émissions de gaz à effet de serre en subventionnant l'électricité produite à partir du charbon? C'est une vraie farce, mais nous nous sacrifierons nous-mêmes et nous hypothéquerons notre avenir si nous continuons de jouer la comédie.
Je me soucie des prochaines générations autant que les députés d'en face, alors finissons-en avec cette mascarade. Reconnaissons que la taxe sur le carbone est inefficace. Elle l'a été et elle continuera de l'être. Oui, elle fonctionne peut-être en théorie si tout le monde est sur la même longueur d'onde, mais les fuites de carbone prouvent que ce n'est pas le cas. Débarrassons-nous de cette taxe et unissons plutôt nos efforts en mettant en œuvre des moyens concrets de réduire nos émissions et notre empreinte carbone.
C'est pour tout cela que je vais voter en faveur de la motion, aujourd'hui. Je remercie encore une fois le député d' de tout ce qu'il fait dans ce dossier.
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Monsieur le Président, je me réjouis toujours de prendre la parole dans cette enceinte sur la question des changements climatiques, car c’est un sujet qui me tient beaucoup à cœur et dont me parlent beaucoup les électeurs de ma circonscription.
Je suis tout particulièrement sensible au message des jeunes Canadiens que je représente dans Nova-Centre, qui ont réussi à attirer l’attention sur cette question et à convaincre les législateurs municipaux, provinciaux et fédéraux à prendre ensemble des mesures pour lutter contre cette menace existentielle que les changements climatiques représentent.
À mon avis, il faut admettre d’emblée que les changements climatique sont bien réels et qu’ils sont essentiellement causés par l’activité industrielle humaine. Quand on parle des changements climatiques, on se laisse parfois aller à des déclarations apocalyptiques, si bien que les gens ont l’impression qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose pour les combattre. Parfois aussi on se lance dans des détails techniques sur la concentration du CO2 à 415 parties par million, et là, on perd complètement l’attention des gens.
Ce sont bien sûr des choses qu’il faut dire, mais il est important d’expliquer aux Canadiens que les conséquences des changements climatiques sont très réelles. Nous les ressentons déjà aujourd’hui, et nous avons la possibilité, à vrai dire l’obligation, de faire quelque chose. Nous devons mettre en œuvre les solutions qui existent déjà et qui nous permettront de réduire nos émissions et d’empêcher que nos milieux de vie ne soient victimes de conséquences encore plus catastrophiques.
Nous avons tous une bonne idée des conséquences des changements climatiques. Nous les observons dans nos propres régions. Sur la côte Est, nous avons enregistré un plus grand nombre d’ouragans et de vagues de tempête. Récemment, mes collègues du Nouveau-Brunswick m’ont montré des photos de leurs localités qui étaient pratiquement dans l’eau. Dans l’Ouest du Canada, des incendies de forêt ont ravagé des collectivités, des périodes de canicule ont coûté la vie à des habitants du Québec et de l’Ontario, et les couches de glace du Nord canadien sont en train de fondre. Il n’y a pas un seul coin du pays qui n’ait été touché par les effets environnementaux des changements climatiques.
Je l’ai déjà dit pendant le débat hier, mais les conséquences des changements climatiques ne sont pas uniquement environnementales. Elles sont aussi sociales et économiques. Des quartiers entiers ont été déplacés parce que nous continuons d’en construire dans des zones inondables. Des inondations qui avaient lieu tous les deux ou trois siècles se produisent maintenant tous les deux ou trois ans.
Cela a aussi un impact sur les communautés autochtones qui chassaient traditionnellement le caribou, par exemple. Elles ne pourront peut-être plus le faire, à cause des effets combinés de l’activité humaine et des changements climatiques sur les espèces qu’elles avaient coutume de chasser.
Je n’ai pas besoin de faire le tour du pays. Je vois bien l’incidence économique des changements climatiques dans ma propre circonscription. En Nouvelle-Écosse, nous sommes tributaires de la pêche au homard. Je représente la région de la rive est et du détroit de Northumberland, où la pêche au homard est particulièrement dynamique puisqu’elle représente, pour l'économie de la province, près de 2 milliards de dollars en exportations.
Si l’on va un peu plus au sud, dans l’État du Maine, on constate que le volume des prises a diminué de 22 millions de livres au cours des dernières années, à cause de plusieurs facteurs, notamment la hausse de la température des océans et la désoxygénation de la région du golfe, qui ont un effet très réel.
Nous observons également une chute de la production et de la fabrication industrielles dans les régions qui ont été touchées par des incendies de forêt, et nous savons que de longues périodes de sécheresse mettent à mal le secteur agricole. Par conséquent, si on ne fait rien pour lutter contre les changements climatiques, c’est notre activité économique qui en pâtira. Nous savons qu’il y a des solutions. Il est de notre devoir de mettre en œuvre les plus efficaces qui existent.
Cela m’amène à la motion dont nous sommes saisis, qui dénonce le coût et l’inefficacité de notre plan de tarification de la pollution. J’ai de bonnes nouvelles pour les députés d’en face. Nous savons que la tarification de la pollution est l’outil le plus efficace pour réduire nos émissions. Nous proposons un plan fondé sur des données probantes et des avis scientifiques, notamment de spécialistes mondiaux, dans le but de réduire nos émissions et de faire en sorte que, pour les familles canadiennes, la vie ne coûte pas plus cher et qu’elle coûte même moins cher.
Je compte, pendant mon intervention, parler de l’efficacité de la tarification du carbone, de ses avantages et de son coût modique, ainsi que d’autres mesures que nous allons mettre en œuvre. Nous savons qu’à elle seule, la tarification du carbone ne nous permettra pas d’atteindre les cibles que nous nous sommes fixées, mais en accusant le gouvernement de ne pas avoir de véritable plan, cette motion n’est vraiment pas crédible, d’autant qu’elle provient d’un parti qui n’a toujours pas présenté son plan en la matière.
Je vais remonter un peu dans le temps pour expliquer, en quelques mots, ce que signifie vraiment la tarification du carbone. Il y a grosso modo deux façons différentes de tarifer la pollution. La première est le système de plafonnement et d’échange, selon lequel on fixe un plafond général et les industriels qui dépassent leurs crédits peuvent en acheter à ceux qui ont réduit leurs émissions, de sorte qu’on en arrive, après un certain temps, à une diminution générale des émissions. L’autre solution, qui est sans doute plus simple, est de tarifer ce qu’on ne veut pas, c’est-à-dire la pollution, afin que les gens achètent moins de produits et de services qui en causent. Si on fixe un prix à la pollution et que les gens achètent moins de produits et de services polluants, les recettes engrangées peuvent être retournées aux ménages canadiens, ce qui augmente leur revenu disponible. En quelques mots, c’est de cette façon que le système fonctionne.
Nous savons que c’est efficace. D’autres pays ont mis en œuvre ces solutions avec énormément de succès. Au Royaume-Uni, qui utilise la tarification de la pollution en plus du système de plafonnement et d’échange de l’Union européenne, les centrales au charbon ont rapidement été remplacées par d’autres types d’installations qui émettent moins de gaz à effet de serre. Depuis quelques années, le Royaume-Uni enregistre des réductions considérables de ses émissions, et c’est en partie dû au fait qu’il utilise un mécanisme de tarification de la pollution basé sur le marché.
L’exemple de la Colombie-Britannique a été cité tout à l’heure par un député qui a mentionné que les émissions y avaient augmenté de 1,5 % et que, par conséquent, ce système ne fonctionnait pas. Je félicite mon collègue du NPD qui s’est insurgé contre la façon dont ce député choisissait ses statistiques. En fait, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 2,2 % depuis que la province a mis un prix sur la pollution. Mais ce qui est encore plus important, c’est que malgré sa croissance démographique et son essor économique, la Colombie-Britannique a réussi à faire baisser sensiblement le taux d’émissions de gaz à effet de serre par habitant.
Selon le rapport de la Commission de l’écofiscalité, qui a étudié cette question en profondeur, les émissions de gaz à effet de serre en Colombie-Britannique sont de 5 à 15 % inférieures à ce qu’elles auraient été si la pollution n’avait pas été tarifée au départ. Une réduction de 5 à 15 %, c’est énorme pour un seul outil stratégique, et nous pouvons certainement faire plus.
Il n’y a toutefois pas que les exemples concrets dont nous avons des résultats empiriques qui montrent que cette solution donne des résultats. Nous avons l’appui de spécialistes qui savent vraiment de quoi ils parlent. L’an dernier, le prix Nobel de l’économie a été décerné au professeur William Nordhaus. C’est lui qui a conçu l’approche que nous voulons mettre en œuvre au Canada. En fait, il a dit précisément que l’exemple de la Colombie-Britannique était le genre de modèle qui fonctionnait le mieux.
Le professeur Nordhaus a conçu un système de tarification de la pollution, pour que ce que nous ne voulons pas coûte plus cher et que les gens en achètent moins, sans que pour autant le coût de la vie augmente car les recettes engrangées sont redistribuées aux ménages. En fait, c’est du simple bon sens. Ce n’est pas compliqué et ça fonctionne.
Mark Cameron, l’ancien directeur stratégique de Stephen Harper, a lui-même reconnu que c’était ce qu’il fallait faire. Le conseiller fiscal de Doug Ford a même déclaré devant le Sénat, en 2016 je crois, que le moyen le plus efficace d’assurer notre transition vers une économie sobre en carbone était de fixer un prix à la pollution. Preston Manning, lui, préconise ce genre d’approche depuis des années.
Quand les débats ne sont plus partisans, on voit des gens de toutes les allégeances politiques, associés soit aux libéraux, soit aux conservateurs ou encore au NPD, accorder leur appui à cette approche car ils savent que c’est la plus efficace. J’aimerais ici mentionner une décision récente de la Cour d’appel de la Saskatchewan, qui a confirmé le pouvoir constitutionnel du gouvernement fédéral de tarifer la pollution dans toutes les provinces canadiennes qui ne proposent pas de mettre en œuvre un plan sérieux. La Cour a statué qu’il était indéniable, d’après les dossiers qui lui avaient été soumis, que la tarification des gaz à effet de serre ne fait pas seulement partie intégrante d’un plan efficace de lutte contre les changements climatiques, mais que c’est aussi un élément essentiel du combat qui est mené au niveau mondial pour réduire ces émissions.
C’est la raison pour laquelle la Cour a statué que la décision de certaines provinces de ne pas tarifer la pollution représentait un risque pour le pays, et que par conséquent, le gouvernement fédéral avait le pouvoir de déployer son plan. C’est un élément essentiel du combat qui est mené au niveau mondial pour réduire les émissions. Ce passage était même écrit en italique, pour en souligner l’importance auprès des législateurs. Si nous voulons prendre nos responsabilités au sérieux, nous devons absolument intervenir.
Cependant, ce ne sont pas les seuls avis qui ont été exprimés; il y en a beaucoup d’autres. Le directeur parlementaire du budget, que les députés de l’opposition ont cité ad nauseam à la Chambre, a dit que la tarification de la pollution était le moyen le plus efficace de réduire nos émissions. Il a aussi fait remarquer une chose sur laquelle, je l’espère, nous reviendrons pendant les questions et les observations, à savoir que huit familles sur dix verront leur situation s’améliorer dans les provinces et les territoires où le filet de sécurité fédéral s’appliquera. C’est parce que les recettes seront redistribuées directement aux ménages. Les seules familles qui paieront plus qu’elles ne seront remboursées sous la forme d’un rabais seront les 20 % qui ont le revenu le plus élevé. Je crois que, pour les familles les plus nanties de la Saskatchewan, le maximum sera de 50 $ par an.
Dans certaines provinces, les rabais se situeront entre 250 $ et 609 $, selon les quantités de pollution qui y sont générées. Cependant, le principal, c’est que, dans les provinces où le système fédéral s’appliquera, huit familles sur dix recevront un rabais supérieur à l’augmentation du coût de la vie. Par conséquent, il est faux de dire que ce système coûtera cher aux Canadiens.
J’aimerais rappeler ce qu’a dit le pape François, le week-end dernier, lui qui n’a aucune arrière-pensée politique. Il n’est nullement associé aux libéraux ou aux conservateurs de la scène politique canadienne, mais il a expliqué que la tarification du carbone est un élément essentiel de la lutte contre les changements climatiques. Il a fait remarquer que ce sont surtout les pauvres du monde entier et les prochaines générations qui seront les plus touchés. Il est injuste de rejeter ce fardeau sur les générations à venir, sur les pauvres de la planète et sur les pays en développement; c’est mal. Le Canada a l’obligation de montrer l'exemple et de faire ce qu’il faut sur son propre territoire tout en aidant le monde entier à opérer sa transition vers une économie sobre en carbone.
La tarification de la pollution a aussi des avantages économiques. Pour reprendre l’exemple de la Colombie-Britannique, je ferai remarquer que son plan ambitieux de lutte contre les changements climatiques s’est traduit par une création nette d’emplois. Le rapport que le gouvernement de la Saskatchewan avait commandé dans le but de rallier des appuis dans sa lutte contre le plan fédéral a démontré que l’impact économique serait très limité. Le gouvernement a donc essayé de l'enterrer, car il ne voulait pas que son contenu circule étant donné qu'il allait à l'encontre de l’idéologie qu’il défend, à savoir que la tarification du carbone nuit d'une manière ou d'une autre à l’économie. C’est plutôt l’inverse qui est vrai. La tarification du carbone permet de stimuler l’innovation et de tirer parti de la nouvelle économie verte, qui, d’après Mark Carney, représente à l’échelle de la planète des débouchés économiques de 26 billions de dollars. Si le Canada réussit à se placer en première ligne, davantage d’emplois seront créés ici au fur et à mesure que la planète opérera sa transition vers une économie sobre en carbone.
Je tiens à parler de l’abordabilité en particulier parce que c’est une priorité pour moi. À mon bureau de circonscription, j'ai inscrit le numéro de la compagnie d'électricité dans la mémoire de mon téléphone tellement il y a de gens qui viennent me voir, ne sachant plus vers qui se tourner. Nous savons que le coût de la vie a augmenté au fil du temps. C’est pourquoi nous essayons de cibler ces mesures. La pauvreté a reculé de 20 %. Autrement dit, 825 000 Canadiens qui vivaient dans la pauvreté à notre arrivée au pouvoir en 2015 en sont sortis aujourd’hui. L’allégation selon laquelle nous cherchons à rendre la vie plus chère est fausse.
Nous comprenons les difficultés des familles canadiennes qui vivent dans le comté de Pictou, à Antigonish ou dans la région d’Eastern Shore, des endroits que je représente. Ce sont des questions importantes auxquelles nous devons nous attaquer. C’est pourquoi nous allons de l’avant, pas seulement avec un plan pour lutter contre les changements climatiques qui peut rendre le coût de la vie plus abordable, mais aussi en prenant des mesures comme l'Allocation canadienne pour enfants, qui permet à 9 familles canadiennes sur 10 de garder plus d'argent dans leurs poches et qui a mis fin à l’envoi de chèques de garde d’enfants à des familles millionnaires qui, en vérité, n’en ont pas besoin.
Nous avons bonifié le Supplément de revenu garanti, ce qui a permis d'augmenter le revenu disponible des aînés à faible revenu vivant seuls, qui comptent parmi les personnes les plus vulnérables dans les collectivités que je représente et qui reçoivent maintenant jusqu’à 947 $ de plus par an. C’est pourquoi nous avons réduit l'impôt de neuf millions de Canadiens de la classe moyenne et augmenté celui du 1 % le plus riche.
L’opposition officielle s’est opposée à chacune de ces mesures. L’entendre maintenant critiquer un plan en disant qu’il rendra la vie plus chère crée une sérieuse dissonance cognitive, étant donné que ses députés ont voté contre toutes les mesures qui rendaient le coût de la vie plus abordable.
Comme je l’ai expliqué plusieurs fois dans mon intervention, ce plan permettra à 8 familles sur 10 d'avoir plus d'argent dans leurs poches dans les provinces et territoires où il est en vigueur. Nous avons travaillé en collaboration avec les provinces dans les années précédant la mise en œuvre de ce système. Dans les provinces comme la mienne, la Nouvelle-Écosse, il n’y a en fait pas de tarification fédérale du carbone. On a mis en place un système de plafonnement et d'échange qui vise une vingtaine de gros pollueurs industriels et comprend une légère surtaxe sur le carburant. Le plan de la Nouvelle-Écosse a été accepté parce que la province a montré qu’elle prend au sérieux la menace que représentent les changements climatiques.
Notre plan ne concerne que les provinces qui n’ont pas présenté de plan sérieux. Nous ne pensons pas qu'il devrait être permis de polluer librement dans notre pays. L’atmosphère nous appartient à tous. Les pollueurs industriels doivent être tenus responsables des dommages qu'ils causent. C’est pourquoi ils paient un prix sur la pollution et c’est pourquoi une partie des recettes sera remise aux Canadiens afin de les dédommager.
Le gouvernement fédéral ne garde rien de cet argent, contrairement à ce que certains députés conservateurs laissent entendre. S’ils sont contre le fait que des gouvernements perçoivent une taxe sur l'essence, je leur suggère de parler avec les premiers ministres conservateurs de certaines provinces qui protestent actuellement contre notre plan de tarification de la pollution. Ces premiers ministres ont la possibilité d’éliminer la taxe sur l’essence et de permettre aux familles de garder l’argent qu'elles ont durement gagné. Nous faisons payer les pollueurs et nous remettons cet argent directement aux familles.
Ce qui est formidable, c’est que nous pouvons voir une croissance de l’emploi si nous appliquons un plan ambitieux pour lutter contre les changements climatiques. Dans mon coin de pays, il y a des exemples comme le groupe d’entreprises Trinity, qui fait un travail incroyable en matière d’efficacité énergétique. Tout a commencé avec deux très bons entrepreneurs. Ils se sont aperçus que différents gouvernements avaient mis en place des mesures incitatives, que nous avons renforcées au niveau fédéral au cours des dernières années, pour aider les propriétaires à réduire le coût de produits écoénergétiques, qu’il s’agisse de thermostats intelligents, de meilleures portes et fenêtres ou de systèmes de chauffage plus efficaces. Ils utilisent des produits dont le prix baisse grâce aux rabais subventionnés, ce qui aide à faire baisser la facture d’électricité mensuelle des propriétaires et, donc, à réduire le coût de la vie. Ces entrepreneurs ont depuis embauché des dizaines d'employés.
À Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, des entreprises comme CarbonCure ont mis au point des technologies de piégeage du carbone qui retire le carbone de l’atmosphère pour l’injecter, afin de les renforcer, dans des produits en béton destinés à la construction.
Parlant de construction, le Syndicat des métiers de la construction du Canada a souligné que la rénovation des bâtiments et des infrastructures pourrait créer quatre millions d’emplois écologiques si on opère un virage vers l’économie verte et qu'on lutte contre les changements climatiques. Ce sont des chiffres à ne pas prendre à la légère, car tous ces emplois auront une incidence réelle sur le PIB du Canada. Surtout, pour les familles, il s’agit d’emplois qui n’existaient peut-être pas dans leur ville ou leur village d’origine. La création de tels emplois peut leur éviter de devoir déménager.
Ce sont des exemples humains concrets et significatifs qui changent les choses non seulement pour l'économie, mais aussi pour les familles.
La motion dont nous sommes saisis propose de supprimer la tarification de la pollution et de mettre en œuvre un véritable plan. J’aimerais attirer l’attention de la Chambre sur le fait qu’il y a bien plus dans notre plan que cette politique particulière sur laquelle s’acharnent les conservateurs. En fait, il comprend plus de 50 mesures. Je me ferai un plaisir d’en exposer quelques-unes à la Chambre.
Peu de Canadiens en sont conscients, mais nous sommes en bonne voie de produire 90 % de notre électricité à partir de ressources n'émettant pas de gaz à effet de serre, d'ici 2030. C’est remarquable. Nous avons fait le plus gros investissement jamais fait au Canada dans le transport collectif. Cela encouragera plus de Canadiens à prendre les transports en commun plutôt que leur voiture, le but étant de gagner en efficacité et de nous faciliter la vie. Nous abandonnons progressivement le charbon. Nous investissons dans l’efficacité énergétique. Nous investissons dans les technologies vertes.
À l'Université St. Francis Xavier, où j’ai étudié et j’en suis fier, le laboratoire Flux Lab met au point, sous la direction de David Risk, des instruments qui mettent les chercheurs au travail. Ces instruments sont commercialisés parce que le secteur pétrolier et gazier a compris qu’en les utilisant, il peut détecter des fuites de gaz à distance et augmenter sa production sans augmenter ses émissions. Ils lui permettent de capturer le gaz qui s’échappe de son infrastructure.
Nous allons de l’avant avec ces mesures sérieuses.
De plus, nous mettons en œuvre une nouvelle réglementation sur le méthane pour en réduire les émissions, qui sont celles qui augmentent le plus dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Sur le même sujet, conformément au Protocole de Montréal, à Kigali, nous avons adopté une nouvelle mesure qui entraînera une réduction des émissions de méthane qui sera équivalente à elle seule à une réduction des émissions de 0,5 degrés Celsius. Nous adoptons aussi une norme sur les carburants propres et des normes relatives aux émissions des véhicules.
Nous allons de l’avant avec le plan le plus ambitieux de l’histoire du Canada pour protéger notre nature. C’est sérieux. Nous devons saisir l’occasion qui nous est offerte de faire quelque chose pour protéger nos écosystèmes menacés. Avec plus de 1,3 milliard de dollars investis dans la protection de la nature, nous ferons plus que doubler les espaces protégés dans notre pays.
Bien entendu, nous avons annoncé récemment que nous irions de l’avant avec l’interdiction des plastiques à usage unique, qui sont nocifs. Parallèlement, nous rendons les fabricants responsables de la gestion du cycle de vie de ces produits.
La plupart de ces politiques ont un point commun. Elles aideront à réduire nos émissions et à protéger notre environnement, mais les conservateurs s’y opposent depuis le début. Pendant la période des questions, j’ai répondu à des centaines de questions sur notre plan pour l’environnement. Pas une seule fois les conservateurs ne m’ont demandé ce que nous pourrions faire de plus pour l’environnement. Le but est toujours de faire moins.
Le fait est que nous ne pouvons pas revenir en arrière. Je suis impatient de voir le plan des conservateurs demain. Je suis très inquiet quand j’entends le genre de commentaires que font les députés d’en face au Parlement. Je doute même que nous puissions entamer le débat sur les solutions les plus appropriées quand je les entends nier que les changements climatiques résultent principalement de l’activité humaine. L’heure n’est pas à débattre de la réalité des changements climatiques, mais des solutions et, surtout, elle est à les mettre en œuvre.
J’aimerais encourager tous nos concitoyens à commencer à tous tendre vers le même objectif. S’ils ont des enfants, ils devraient leur parler à table, pendant les repas. C’est la meilleure chose qu’ils puissent faire pour changer d’attitude par rapport à l’importance des changements climatiques. Les enfants ont tout à fait raison. Ils savent ce qui se passe et veulent que nous agissions.
Si les citoyens ont la possibilité de participer à une opération de nettoyage communautaire, individuelle ou coopérative, de participer à ce qui se fait dans leur collectivité, je les invite instamment à le faire. Le temps presse. Nous voulons mettre en œuvre une solution pour éviter les pires conséquences des changements climatiques. J’espère seulement que les conservateurs nous emboîteront le pas.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon fantastique collègue de . Je profite de l'occasion pour le féliciter pour tout le travail qu'il fait en ce qui a trait au cyclisme au pays et à la réduction de la pollution par le plastique. Mon collègue de la Colombie-Britannique fait un travail formidable.
J'ai écouté avec attention le discours du secrétaire parlementaire, et je voudrais revenir sur le dernier point qu'il a soulevé en répondant à la question de notre collègue conservateur. Effectivement, contrairement à ce que le secrétaire parlementaire a affirmé, certains secteurs industriels du Canada ont des passe-droits et des cadeaux en ce qui concerne le prix qu'ils doivent payer pour leur large contribution aux émissions de gaz à effet de serre. Tout cela leur est accordé parce qu'on craint que certaines compagnies de secteurs industriels qui sont soumis à une compétition internationale trop élevée soient tentées de déménager ou de mettre fin à leurs activités au Canada.
Évidemment, dans son argumentaire, le secrétaire parlementaire a utilisé le motif du marché pour justifier ces passe-droits qui augmentent de 10 % la quantité de gaz à effet de serre que ces compagnies ont le droit d'émettre sans avoir à payer. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il n'existe absolument aucun critère objectif vérifiable qui justifie cette exemption, ce cadeau donné à certains secteurs industriels. En théorie, la logique sous-jacente à cette exemption pourrait être justifiée, mais il est impossible de savoir sur quels critères objectifs, rationnels et indépendants le gouvernement libéral se base. Plusieurs militants environnementalistes l'ont déjà demandé. C'est donc une démarche qui n'a aucune crédibilité. Encore une fois, cela ressemble à des cadeaux offerts par les libéraux à leurs amies les grandes compagnies des secteurs industriels.
Je trouve cela intéressant d'avoir cette discussion sur le prix sur la pollution. S'il y a une chose que nous ne pouvons pas reprocher aux conservateurs, c'est de manquer de cohérence. Quand ils mordent quelque chose, ils ne lâchent pas prise. Ils n'aiment pas l'idée de mettre un prix sur la pollution, et ils déposent la même motion de l'opposition qu'ils ont proposée il y a un mois ou deux, comme s'il ne s'était rien passé d'autre dans notre société ou dans notre pays. Cela semble être la seule chose dont ils veulent parler jusqu'à la prochaine élection. Tant mieux, parlons-en!
Je suis le porte-parole du NPD en matière d'environnement. Cela va me faire plaisir de parler de notre plateforme extraordinaire qui s'appelle « Le courage d'agir », que le leader du NPD a présentée à Montréal dernièrement. Il s'agit d'un document extraordinaire et exhaustif qui comprend une panoplie de mesures nous permettant de relever les défis de la lutte contre les changements climatiques. J'aurai le plaisir d'y revenir dans quelques minutes.
Par contre, s'il y a une chose qu'on peut reprocher aux libéraux, c'est leur manque de cohérence. Le gouvernement verse des larmes de crocodile et joue du violon en nous parlant des générations futures, de l'importance de la planète, de la nature, des grenouilles et des petits oiseaux, mais il ne fait rien. Il traîne les pieds depuis des années. Le bilan environnemental des libéraux n'est vraiment pas à la hauteur de ce qu'ils nous avaient promis en 2015 ou des discours qu'ils tiennent encore aujourd'hui. J'en veux pour preuve ce qui s'est produit hier soir. Le gouvernement libéral nous a fait voter sur une motion déclarant l'urgence climatique. C'est quand même important. Le Canada est un pays du G7. Le gouvernement a pris l'initiative de déclarer l'urgence climatique et de dire qu'il faut se retrousser les manches et agir. Or les libéraux nous ont fait voter sur cette motion la veille de l'annonce de l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain. Il faut avoir du front tout le tour de la tête! C'est insensé.
L'expansion du projet Trans Mountain va tripler la production de pétrole des sables bitumineux, la faisant passer de 300 000 à 900 000 barils par jour. C'est un projet qui est extrêmement dangereux pour la côte de la Colombie-Britannique et qui ne bénéficie d'aucune acceptabilité sociale. Plusieurs communautés autochtones s'y opposent, tout comme le gouvernement de la Colombie-Britannique. Il est complètement incompatible avec l'ambition du gouvernement libéral de réduire nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Passer de 300 000 à 900 000 barils par jour, c'est l'équivalent de mettre 3 millions de voitures de plus sur nos routes.
Trois millions de véhicules à essence de plus sur nos routes, c'est cela le projet du gouvernement libéral relativement à la lutte contre les changements climatiques. Que quelqu’un me pince, car je crois rêver. Cela est complètement incohérent, et cela va tout à fait dans la mauvaise direction.
Ce n’est pas pour rien que des groupes comme ENvironnement JEUnesse poursuivent actuellement le gouvernement libéral pour non-responsabilité envers les générations futures. Ce sont des jeunes inquiets qui manifestent, qui s’organisent et qui traînent le gouvernement en cour parce qu’il ne fait pas ses devoirs et qu’il ne prend pas les décisions courageuses qu’il faudrait prendre pour faire notre part dans le défi de notre génération, qui est la lutte contre les changements climatiques. Si on ne contrôle pas les émissions de gaz à effet de serre et qu’on n’empêche pas le réchauffement planétaire de 1,5 à 2 degrés Celsius, il va y avoir des conséquences extrêmement coûteuses. Il y aura des conséquences sociales, humaines, financières et économiques. Nous n'avons pas le droit de nous en laver les mains. Nous n'avons pas droit à l’inaction. Malheureusement, nous avons un gouvernement libéral qui tient de très beaux discours, mais qui n’agit pas.
Au NPD, par contre, avec notre leader, le député de nous avons mis en avant un plan extrêmement ambitieux et complet. Je suis heureux d’avoir l’occasion d’en parler aujourd’hui, parce que nous nous attaquons à tous les grands secteurs qui contribuent aux émissions de gaz à effet de serre.
L’erreur du gouvernement, c’est justement de penser que la taxe sur le carbone ou le prix sur la pollution est une baguette magique qui va régler tous les problèmes. Ce n’est pas le cas. C’est un outil nécessaire, mais, à lui seul, il est insuffisant. Je pense que c’est très important de le dire. C’est pour cela que, nous, au NPD, nous mettons en avant d’autres mesures, qui vont faire que nous serons sérieux et responsables. Dans notre engagement de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nous visons 450 mégatonnes pour 2030. C’est réalisable et c’est également conséquent avec la science et le rapport du GIEC.
Premièrement, nous voulons agir sur le logement. Nous voulons faire des rénovations écoénergétiques dans l’ensemble des bâtiments et des maisons au Canada d’ici 2050. Cela va faire économiser de l’argent aux gens et va réduire également notre empreinte carbone. Nous voulons changer le code du bâtiment pour que tous les nouveaux bâtiments soient éconeutres en 2030, c’est-à-dire capables de n’émettre aucun gaz à effet de serre. Ce sera réglementaire et s’appliquera partout. Le gouvernement n’a pas eu le courage de le faire et il ne semble pas vouloir emprunter cette direction non plus.
Deuxièmement, il y a le transport. Le transport est un secteur majeur d’émission de gaz à effet de serre. Il faut pouvoir faire deux choses: l’électrification des transports individuels et des transports de marchandises — nous visons les deux et pas juste le transport des individus — et l’électrification des transports en commun.
L’électrification des transports est extrêmement importante. Nous allons beaucoup plus loin que le gouvernement libéral actuel. Nous nous engageons à enlever la TPS sur tous les modèles de voitures électriques ou à zéro émission fabriquées au Canada. Non seulement cela va aider les consommateurs à se procurer des véhicules électriques ou à hydrogène à zéro émission, mais ce sera également un stimulus important pour que le secteur automobile puisse faire ce virage.
Dans le transport en commun, il y a des investissements majeurs. Nous prévoyons 6,5 milliards de dollars dans un premier mandat néo-démocrate, et nous nous engageons à travailler avec les municipalités pour réduire le coût pour les usagers du transport en commun, et même pour en arriver à avoir un transport en commun gratuit, comme cela se fait ailleurs dans le monde, afin d’encourager les gens à utiliser davantage le transport en commun ou le transport actif, c’est-à-dire aller au travail ou se promener à vélo ou à pied.
Troisièmement, il y a les énergies renouvelables. Il faut arrêter de subventionner les compagnies gazières et pétrolières, comme le gouvernement s’entête à le faire à coup de milliards de dollars par année. Il faut prendre cet argent et le réinvestir dans le secteur des énergies renouvelables, qui crée déjà le plus d’emplois au Canada, beaucoup plus que le secteur pétrolier.
Nous nous engageons à le faire, avec l’appui d’une banque climatique, qui pourra accorder des prêts, donner des garanties de prêts à des entrepreneurs, à des investisseurs et à des gens qui vont se mobiliser pour avoir des projets écoénergétiques ou de développement d’énergie renouvelable.
Voilà, le plan de match du NPD. Je pense que c’est beaucoup plus ambitieux que celui de n’importe quelle formation politique de la Chambre.
Les Canadiens et les Québécois vont l’apprécier à sa juste valeur, le 21 octobre prochain.
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Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre la parole aujourd'hui, alors que nous discutons du problème le plus important auquel doivent faire face notre planète et l'humanité. La motion des conservateurs aujourd'hui dit:
Que, étant donné que, à son taux actuel, la taxe sur le carbone ne réduira pas les émissions et qu’elle fait déjà augmenter le coût de la vie pour les Canadiens, la Chambre demande au gouvernement d’abroger la taxe sur le carbone et de la remplacer par un véritable plan pour l’environnement.
Je vais parler d'un plan pour l'environnement et de la façon dont nous pouvons parvenir à ce dialogue. Toutefois, je tiens d'abord à lire une importante citation de Greta Thunberg qui, comme nous le savons tous, est une militante écologiste de premier plan à l'échelle mondiale. Elle dit: « Vous dites que vous aimez vos enfants par-dessus tout, et pourtant vous volez leur avenir sous leurs yeux. »
Je vais axer mon discours sur la motion et sur les responsabilités financières relativement à ce qui se produit à l'heure actuelle. Nous savons que, dans un rapport de 2014, le directeur parlementaire du budget estimait que le coût des urgences climatiques serait d'environ 900 millions de dollars par année pour l'économie canadienne. Or, en réalité, ce coût s'est révélé être de 1,8 milliard de dollars. Le directeur parlementaire du budget avait donc, à l'époque, beaucoup sous-estimé le véritable coût des urgences climatiques et la vitesse à laquelle les changements climatiques se manifesteraient. Il avait également prédit que, d'ici 2050, le coût s'élèverait à 40 milliards ou 50 milliards de dollars par année. Quand je songe à Greta Thunberg, je pense à mes enfants et aux enfants de notre pays. Je pense à faire en sorte que nous ne leur léguions pas un énorme déficit et que nous payions pour la pollution maintenant plutôt que de nous attendre à ce que Greta Thunberg et les autres enfants du monde héritent de cet énorme déficit économique.
Dans notre pays, les températures montent en flèche comme jamais auparavant. Le Canada est le pays qui connaît le réchauffement le plus rapide au monde; la température a augmenté de 1,7 degré depuis 1948, ce qui est notre référence. Il fait 2,3 degrés Celcius de plus dans le Grand Nord, où le réchauffement est le plus rapide au monde. Comme je l'ai dit ici, à la Chambre, nous observons des tendances météorologiques. Par exemple, l'île de Vancouver, en décembre, a connu la plus grosse tempête de vent de son histoire. En février, nous avons eu la plus grosse tempête de neige. En mars, nous avons eu la pire sécheresse. Des incendies de forêt ont commencé en mai et, à l'heure actuelle, la plupart des habitants de la côte de la Colombie-Britannique et certainement de toute l'île de Vancouver ont reçu des ordonnances de conservation de l'eau. Cela affecte notre saumon, notre économie, notre sécurité alimentaire et notre mode de vie.
Je vais parler de la motion. Les conservateurs s'opposent à la taxe sur le carbone. Ils ont soulevé la question de la taxe sur le carbone. J'ai fait une recherche à la Bibliothèque du Parlement. Il y a environ deux mois, les conservateurs avaient posé 762 questions pendant la période des questions pour s'opposer à la taxe sur le carbone. Ce sont des occasions manquées de proposer des solutions au gouvernement et de l'exhorter à prendre des mesures à l'égard d'une liste d'éléments que les conservateurs auraient pu présenter. Ils en parleront peut-être demain. Je suis extrêmement déçu que le Parti conservateur du Canada n'ait pas présenté son programme hier pour que nous puissions débattre aujourd'hui de sa proposition. Cela aurait permis un débat sain. Nous devons mettre de côté la politique partisane et tenir un débat sain sur cette crise, qui est la plus importante de l'histoire de notre planète.
Je suis extrêmement déçu. Les conservateurs font des reproches au gouvernement, disant que les libéraux n'ont pas de plan véritable, mais nous n'avons toujours pas entendu le plan des conservateurs. Cela nuit grandement à la crédibilité de la motion d'aujourd'hui, qui n'est présentée que pour faire opposition.
L’ancien Parti progressiste-conservateur était prêt à faire preuve de leadership en matière de climat, par exemple en prenant des mesures contre les pluies acides, et il s’assurait de faire payer les pollueurs. Les conservateurs d’aujourd’hui, quant à eux, n’écoutent pas certains de leurs propres dirigeants. Preston Manning est très favorable à une taxe sur le carbone ainsi qu’à une tarification de la pollution et au fait de veiller à ce que celle-ci n’ait aucune incidence sur les recettes. Au vu de l’évolution du Parti conservateur, je trouve inquiétant que celui-ci nous soumette cette motion sans nous présenter son plan.
Le Parti libéral affirme qu’il est important de concilier l’économie et l’environnement. Nous sommes entièrement d’accord.
Cependant, le gouvernement a acheté un pipeline pour 4,5 milliards de dollars et, aujourd’hui, les libéraux vont envisager de prendre une décision. Cette décision, si elle n’a pas encore été annoncée, est celle de jumeler le pipeline Trans Mountain et d’investir 15 milliards de dollars, ce qui pourrait être le plus gros achat public de l’histoire canadienne dans l’infrastructure des combustibles fossiles, et ce, à un moment où nous devons plutôt aller dans l’autre direction et investir dans l’énergie propre et le renouvellement. Je suis donc très déçu d’entendre le gouvernement dire qu’il reconnaît l’importance de concilier l’environnement et l’économie quand il pourrait plutôt investir dès maintenant 15 milliards de dollars dans l’énergie propre et l’électrification du pays. Le gouvernement a tant de possibilités et d’outils à sa disposition pour réduire les émissions et prendre de vraies mesures pour lutter contre les changements climatiques.
Quand je regarde d’autres pays dans le monde, ils ne pensent certainement pas comme le député de , qui est convaincu que la taxe sur le carbone ne porte pas ses fruits en Colombie-Britannique et au Québec, alors qu’en fait, ces deux provinces ont les économies qui connaissent la plus forte croissance au Canada. En Colombie-Britannique, c’est un énorme succès. Quand le député attaque l’ancien gouvernement libéral de cette province qui a mis en place cette taxe et le gouvernement néo-démocrate qui continue d’appliquer cette politique importante que soutient le Parti vert de la Colombie-Britannique, il s’en prend à tous les partis politiques de la province qui sont unis sur une chose: le besoin de tarifer la pollution et de faire en sorte que les pollueurs paient leur juste part. Ce sont les faits.
Nous ne pouvons pas laisser le soin d’agir qu’à Greta et aux autres jeunes de nos collectivités. Comme on a pu le voir, les jeunes agissent pour le climat. Ils font l’école buissonnière le vendredi et joignent leur voix à celle d’autres enfants du monde entier pour exiger que nous prenions des mesures; et par « nous », on veut dire dire ici même, à la Chambre de communes, où les dirigeants de tous les partis politiques doivent s’unir et agir. Voilà ce qu’ils demandent. Dans ma circonscription, des élèves des écoles secondaires G.P. Vanier et Mark R. Isfeld, à Courtenay, ont fait la grève pour que l’on diffuse leur important message à Ottawa, à la Chambre, et c’est ce que je fais aujourd’hui. Les enfants de l’école primaire Wood de Port Alberni font l’école buissonnière pour nous demander d’agir.
J’ai le privilège de siéger au caucus sur le climat ici, à Ottawa, qui est un caucus multipartite, avec le député néo-démocrate de , la députée de , du Parti vert, la députée de , du Bloc québécois, et le député conservateur de . C’est une occasion où nous mettons de côté la politique partisane pour travailler ensemble sur une question importante. Malheureusement, seuls 10 ou 12 d’entre nous assistent régulièrement aux réunions, et nous devons être plus nombreux. Nous devons faire en sorte que les réunions du caucus sur le climat aient lieu ici, à la Chambre des communes, afin d’avoir un vrai débat sur les mesures à prendre pour avancer au lieu de reculer.
Regardons les modèles ailleurs dans le monde. La Californie est un excellent modèle, car elle agit réellement, par exemple pour réduire les émissions des véhicules. Les Californiens ont adopté une approche à plusieurs facettes pour travailelr avec des personnes qui vivent de réels problèmes dans les collectivités et qui connaissent d’énormes difficultés économiques, et ils sont passés à un système de plafonnement et d’échange. Leur PIB a augmenté de 37 % depuis 2000 et ils ont réduit leurs émissions de 35 % par habitant. Ce n’est qu’un autre exemple d’État qui a pris les choses en mains. La Norvège a investi 1 billion de dollars dans le pétrole et gaz, alors que notre pays met 11 milliards de dollars de côté. La Norvège engrange 50 milliards de dollars rien qu’en intérêts et investit dans l’énergie propre et dans des stratégies qui réduiront les émissions. En fait, 53 % des véhicules sont électriques en Norvège. C’est donc possible. Quarante-cinq pays dans le monde ont opté pour la tarification de la pollution et une taxe sur le carbone, plus 25 autres États ou provinces de différents pays.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le GIEC, nous dit que nous devons réduire les émissions de 45 % par rapport aux niveaux de 2005, et notre engagement à Paris, d’ici 2030. Nous devons prendre des mesures radicales.
Je pourrais parler toute la journée de solutions et de création d’emplois, d’énergie propre, d’investissement dans l’électrification et de la suppression des subventions aux grandes sociétés pétrolières et gazières. L'argent obtenu grâce à cette dernière mesure pourrait servir à financer tellement de possibilités et de solutions, comme l'amélioration éconergétique des immeubles. Le nombre de choses que nous pourrions faire est infini. Nous pourrions avoir tout un débat sur le sujet, et j’aimerais que nous en ayons un.
Nous vivons une crise climatique. Je terminerai en citant Greta Thunberg, qui a dit: « Je ne veux pas de votre espoir. Je ne veux pas que vous espériez. Je veux que vous paniquiez [et] que vous agissiez comme si la maison brûlait. »
Agissons donc comme si la Chambre était en train de brûler.
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Monsieur le Président, aujourd'hui, nous débattons de la motion suivante présentée par les conservateurs:
Que, étant donné que, à son taux actuel, la taxe sur le carbone ne réduira pas les émissions et qu’elle fait déjà augmenter le coût de la vie pour les Canadiens, la Chambre demande au gouvernement d’abroger la taxe sur le carbone et de la remplacer par un véritable plan pour l’environnement.
Dans le cadre du débat sur cette motion aujourd'hui, j'aimerais expliquer en quoi consistent les changements climatiques, quelles en sont les causes et pourquoi la taxe libérale sur le carbone, actuellement à 40 $ la tonne, ne réduira pas les émissions au Canada, pourquoi elle contribue à aggraver les changements climatiques mondiaux et pourquoi elle nuit à notre économie, mais je vais le faire de la manière suivante.
Un peu plus tôt aujourd'hui, le député de a dit qu'en présentant cette motion, les conservateurs « mettent en péril la vie des générations à venir ». Récemment, il m'est arrivé quelque chose d'incroyable: je suis devenue une belle-mère et la grand-mère d'un tout petit être humain très collant pour qui je suis connue sous le nom de mamie. Mon beau-fils Kepi suit le débat aujourd'hui et ma belle-fille Tori s'intéresse vraiment à la question parce qu'elle a un fils. Celle-là, elle est pour eux, et non pour le député de .
Qu’est-ce que les changements climatiques et qu’est-ce qui les cause? On peut les décrire de façon générale comme des tendances mondiales ou régionales qui sont particulièrement apparentes depuis le milieu ou la fin du XXe siècle et qui sont attribuées largement à l’augmentation du taux de dioxyde de carbone atmosphérique produite par l’utilisation de combustibles fossiles. Les changements climatiques sont causés par des changements dans la concentration des gaz à effet de serre issus, par exemple, des émissions industrielles, des voitures, des volcans, des feux de forêt, du déboisement et des changements dans l'utilisation des terres, des aérosols de sulfate ainsi que des particules de suie ou du carbone noir. Si c'est bel et bien ce qui cause les changements climatiques, comment est-il possible de les réduire?
Commençons par le plan des libéraux qui est le sujet de la motion aujourd’hui. Je tiens à dire ceci au député de et à tous ceux qui invoquent les enfants comme motif pour débattre des changements climatiques: les libéraux hypothèquent l’avenir de leurs enfants en tarifant le carbone de 40 $ la tonne. Si les changements climatiques sont causés par les facteurs que je viens de citer, l’objectif stratégique devrait être de mettre en oeuvre une politique qui réduirait les émissions de gaz à effet de serre. C’est ce que nous devons faire pour sauver la planète pour nos enfants. Par conséquent, compte tenu de la gravité de la question, il nous incombe, en notre qualité de législateurs, de nous demander si le plan proposé par les libéraux pourrait fonctionner.
Ceux qui ont étudié les sciences économiques connaissent le principe de l’élasticité-prix. Disons pour simplifier grandement que, selon ce principe, si le prix d’une marchandise change, les gens en achèteront plus ou moins. Les marchandises que les gens peuvent se permettre d'acheter en plus ou moins grande quantité, selon les variations de prix, ont une élasticité-prix élevée. À l'inverse, les marchandises dont les gens doivent continuer d'acheter la même quantité, quelles que soient les variations de prix, sont inélastiques quant au prix.
Je soulève ce point parce qu'il s'agit d'un concept d'une très grande importance quand on se demande si une taxe sur le carbone pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre. Lorsqu'on espère réduire les émissions de gaz à effet de serre en tarifant le carbone comme le gouvernement le fait, ce qui signifie qu'on augmente le prix l’essence que nous mettons dans nos voitures ainsi que du combustible que nous utilisons pour chauffer nos maisons ou produire de l’électricité, c’est qu'on espère et on prie, à l'instar des libéraux, pour que la théorie se confirme dans la pratique et que les gens produisent moins de carbone parce que le prix a augmenté.
Le gouvernement a refusé de déposer ou de publier les données qu'il a pu générer à l'aide d'un modèle intégrant l’élasticité-prix du carbone. C’est vraiment malheureux parce qu'en l'absence de cette information, les législateurs soucieux de l'importance capitale de l'enjeu pour les enfants du pays que nous sommes ne sont pas en mesure de déterminer si la tarification du carbone est susceptible d'avoir l'effet escompté.
Le fait est qu’au Canada, où il fait très froid et où nous devons utiliser des combustibles fossiles pour chauffer nos maisons et nous déplacer, puisque nous n’avons pas le genre d’infrastructures de transport en commun qu’un petit pays européen peut avoir, il n’y a pas vraiment de bonne solution de remplacement au carbone. Au Canada, le carbone n’est pas tributaire du prix, ce qui signifie que la tarification du carbone à 40 $ la tonne, que les libéraux ont instaurée, ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre.
Si cette motion est présentée à la Chambre aujourd’hui, c’est parce qu’il s’agit d’un enjeu important, mais si nous voulons sauver la planète pour nos enfants et nous savons que la mesure ne fonctionnera pas, nous devons alors parler d’autres solutions au lieu de nous contenter de nous y accrocher par opportunisme politique.
Les députés n’ont pas à me croire sur parole. Cette année, le directeur parlementaire du budget, un haut fonctionnaire non partisan du Parlement dont le travail consiste à faire ce genre de modélisation, a dit qu’il faudrait que la taxe sur le carbone des libéraux atteigne 102 $ la tonne dans chaque province et territoire afin d’atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixées par le gouvernement, ce que la tarification est censée faire.
Lorsque nous lui avons demandé si elle allait augmenter la taxe à ce niveau, la a dit non. Que Dieu soit loué, la réponse était non. Essentiellement, les libéraux ont dit qu’ils établissent un prix du carbone à 40 $ la tonne. Ils savent que cela ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre et ils ne hausseront pas davantage la taxe.
Qu’avons-nous fait en quatre ans? Le rapport que les libéraux ont publié cette année montre que le Canada est en réalité plus loin de la cible de Paris que l’an dernier. Les nouveaux chiffres publiés par Environnement Canada montrent que le Canada est en voie de rater par 79 mégatonnes sa cible d’émissions de gaz à effet de serre de 2030, en hausse par rapport à 66 mégatonnes l’an dernier.
Ces types sont là à faire ce que je me plais à appeler de la pornographie apocalyptique. C’est quand des gens parlent de toutes les choses terribles qui arrivent et qu’ils mettent l’accent là-dessus pour détourner toute enquête législative sur l’efficacité de leurs politiques. Nous savons que la mesure ne fonctionnera pas. C’est pourquoi la motion est présentée aujourd’hui. Les libéraux mettent fin au débat chaque fois que l’un de leurs plans sur le climat est mis en doute. S’ils savent que leur plan ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre et qu’ils n’augmenteront pas la taxe, pourquoi ont-ils proposé cette mesure?
J'ai quelques hypothèses à ce sujet. J'y vois une razzia pour financer les dépenses effrénées des libéraux. De plus, certains des principaux ministres auront l'occasion de faire des tournées de conférences et, peut-être, de se tailler une place parmi les consultants qui n'ont aucun plan précis pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais qui sont grassement payés à titre de consultants en environnement.
C'est ce qu'ils tentent de faire, je crois. Je trouve cela malheureux quand je pense que le député de s'efforce de convaincre les enfants. Je ne veux pas que mes enfants soient aux prises avec un plan libéral sur le carbone que les libéraux utiliseraient non pas pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais pour se trouver des emplois après leur vie politique, ce qui semble le cas puisqu'ils font de beaux discours mais n'agissent pas.
Je tiens à réfuter certains des arguments que les libéraux avancent aujourd'hui pour s'opposer à la motion. Tout d'abord, ils répètent que selon un prix Nobel d'économie, le professeur Nordhaus, c'est la meilleure façon de lutter contre les changements climatiques. Regardons de plus près le travail du professeur Nordhaus. Il reconnaît lui-même que la tarification du carbone comporte de nombreux enjeux pratiques, notamment en matière de mise en oeuvre. La question des taxes transfrontalières sur les émissions de carbone pose problème, tout comme les inefficacités administratives.
En fait, selon le directeur parlementaire du budget, le coût de l'administration de la taxe sur le carbone au Canada, qui, comme je l'ai expliqué, est inefficace et ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre, s'élève à 174 millions de dollars, sans compter le coût direct pour les Canadiens. Les libéraux n'ont pas de données sur l'élasticité du prix démontrant que le prix de 40 $ la tonne réduirait, dans les faits, les émissions de gaz à effet de serre.
Par comparaison, selon le rapport des Nations unies que les libéraux citent souvent, le gouvernement devrait imposer des prix de 135 $ à 5 500 $ la tonne de dioxyde de carbone d'ici 2030. Cela ne tient pas compte d'un quelconque modèle de croissance économique ou de ce qu'il adviendrait de la croissance de l'économie canadienne ou de l'économie mondiale à ce moment-ci.
Ce professeur a autre chose à dire au sujet des éléments déficients et incertains du plan inefficace des libéraux.
Dans un de ses ouvrages, il a écrit, « Il est très difficile de prédire avec exactitude quels seront le rythme et l'ampleur du réchauffement entraîné par les émissions de CO2, surtout au-delà des quelques prochaines décennies. » Oui, il y a peut-être un point de vue qui fait consensus, mais souligne-t-il, « la science n'est pas une affaire de vote majoritaire. »
Selon lui, les coûts représentent un élément clé:
Les gens veulent être certains [...] que les cibles [en matière d'émissions de carbone] ne sont pas simplement établies pour apaiser des environnementalistes excessivement inquiets qui veulent sauver leurs écosystèmes à tout prix au détriment des êtres humains [...]. Les gens veulent pouvoir peser les coûts et les avantages [...]. Il ne suffira pas de dire que « les écosystèmes sont précieux » ou que « nous devons être prêts à payer n'importe quel prix pour sauver les ours polaires ».
Il souligne également qu'il est difficile d'établir des modèles. D'après ce qu'on pouvait lire dans le Financial Post:
À propos de ses propres analyses informatisées sur les répercussions des seuils de basculement de la température, il souligne que ses hypothèses « constituent la limite extrême de ce qui paraît vraisemblable et ne trouvent aucun fondement solide dans les estimations empiriques des dommages ».
Il s'agit d'une question complexe qui exige des modèles économiques complexes que les libéraux n'ont pas expliqués aux Canadiens. Ils n'ont pas parlé du fait qu'un prix du carbone à 40 $ la tonne ne va pas réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais ils demandent aux Canadiens de payer un prix très élevé pour cela. C'est immoral et inacceptable.
Le professeur Nordhaus souligne aussi que tous les pays, y compris les plus pauvres, doivent faire partie des régimes d’émissions contraignants à l'échelle mondiale pour qu’ils aient un effet. Cependant, les libéraux ne prennent aucune des mesures que cet économiste recommande, absolument aucune.
Quelques autres points ont été soulevés au cours du débat aujourd’hui. Le député de a parlé de la taxe sur le carbone de la Colombie-Britannique. Il a parlé de cette réduction de 2,2 % des émissions comme s’il s’agissait d’une victoire. Cependant, il prend en compte les données dans le contexte de la vallée du bas Fraser en Colombie-Britannique. Il y fait plus chaud et le transport en commun y est plus développé. L’élasticité du prix du carbone peut y être différente que dans les régions rurales de la Saskatchewan. Si nous cherchons une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada, elle doit s’appliquer à l’ensemble du pays, sans nuire à notre économie.
Les députés d’en face ont évoqué Preston Manning. À mon avis, l’approche de Preston Manning à cet égard est absolument mauvaise. Je me demande pourquoi Preston Manning fait cela. J’irais même jusqu’à dire qu’il a pour objectif d’amasser des fonds pour son groupe de réflexion, et non de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je serais heureuse de débattre avec Preston Manning, à n’importe quelle tribune, sur les données mêmes que j’ai présentées, car ce n’est pas juste et cela ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre au Canada.
Les députés d’en face ont aussi cité le pape. Ils affirment à la Chambre des communes qu'il nous faut une réponse aux changements climatiques fondée sur la science et des données empiriques, sont incapables de produire leurs propres données, et finissent par se rabattre sur la religion en citant un homme qui ne remplirait même pas le critère décisif pour se présenter comme candidat libéral.
Les députés d’en face ont parlé de la neutralité fiscale. J’expliquerai ce concept pour ceux qui m’écoutent et pour mon beau-fils, Kepi. Selon le gouvernement, et seul un libéral le dirait, la neutralité fiscale, c’est payer une taxe et obtenir un montant d’argent égal en retour. C’est de la folie, parce que comme les députés le savent, il y a un coût pour percevoir de l’argent. Les gens sont payés en fonction des coûts administratifs de 174 millions de dollars. Ils ne recevront pas le même montant d’argent dans une taxe en cascade qui touche tous les niveaux de production. Des données rapportées en Colombie-Britannique l’ont confirmé. Elles ont montré que la taxe est devenue régressive. Il n’est plus question de neutralité fiscale.
De plus, en ce qui concerne le prétendu remboursement envoyé aux Canadiens qui, selon le gouvernement, était exact sur le plan des faits, le directeur parlementaire du budget a montré dans une annonce que le remboursement moyen de la taxe sur le carbone que les Canadiens ont reçu en 2018 était nettement inférieur au montant que les libéraux avaient promis de leur verser.
Si la mesure ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre, si les gens paient plus et si la neutralité fiscale n’existe plus, pourquoi accepterions-nous ce statu quo en parlant de ce que nous faisons pour nos enfants? C’est de la pure folie.
De plus, les libéraux, le NPD et le Parti vert disent tous qu’il n’y aura pas d’incidence sur l’économie. C’est de la foutaise. Je l’associe à l’idée que la taxe sur le carbone libérale exacerbe en réalité les changements climatiques à l’échelle mondiale, car lorsque nous taxons des biens produits selon des normes environnementales élevées, comme c’est le cas au Canada, nous les remplaçons par des biens provenant de pays à plus forte teneur en carbone. La production d’acier au Canada en est un parfait exemple.
Lorsque les producteurs d’acier de l’Ontario étaient assujettis à une taxe sur le carbone et que les producteurs chinois ne l’étaient pas, le gouvernement de la Chine était en mesure d’écouler de l’acier au Canada à bas prix, ce qui a eu pour effet de remplacer au Canada des biens par d’autres biens produits selon des normes d’émissions moins élevées.
En tant que pays, nous pouvons imposer une taxe sur le carbone visant les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à ce que les poules aient de dents, mais tant que nous achèterons des produits de la Chine, de l’Inde, du Brésil et des États-Unis, nous ne nous attaquerons pas au problème des émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, il faut un régime contraignant à l’échelle mondiale qui réduit les émissions de gaz à effet de serre, avec des cibles contraignantes.
Que devrions-nous faire? Demain, mon va annoncer un plan très complet qui s’attaque à bon nombre de ces problèmes. Je ne veux pas lui couper l’herbe sous le pied. Nous avons besoin d’une solution proprement canadienne, qui tient compte du fait que notre économie est régionalisée. Il fait froid ici. Il n’y a pas beaucoup de substituts à nos produits. Nous avons une abondance de technologies dont l’adoption repose sur la mise en œuvre des bonnes mesures incitatives. Nous avons besoin de normes d’efficacité énergétique. C’est juste moi qui réfléchis tout haut.
Nos mesures de lutte contre les changements climatiques sur la scène mondiale ne peuvent se résumer à la participation de la à une séance de photos où ce qu’elle a fait de plus écologique a été de s’asseoir à une table couverte de gazon et de boire des cocktails. On ne voyait pas là le Canada user de son influence sur la scène mondiale pour inciter à l'action contre les changements climatiques.
Je tiens à parler du bilan des conservateurs. Les libéraux peuvent dire que les conservateurs n’ont pas de plan jusqu’à ce que les poules aient des dents, mais il y a une vérité qui dérange: il n’y a qu’une fois dans l’histoire du Canada où nous avons vu une réduction des émissions de gaz à effet de serre alors que l’économie était en croissance. C’était sous le gouvernement de Stephen Harper, quand nous avons réglementé les véhicules de tourisme. Je prendrais aussi à partie le député de à propos des réductions qu’il a constatées en Colombie-Britannique. Qu’en est-il des réductions que nous avons mises en œuvre pour les véhicules de tourisme?
La réglementation du secteur canadien de la production d’électricité à partir du charbon est entrée en vigueur sous un gouvernement conservateur parce que nous croyons, et c’est le point central, que nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre sans miner l’économie canadienne. Je prends la parole en tant que députée de l’Alberta, parce que ces gens ont fait jouer leur pornographie apocalyptique pour mettre ma circonscription au chômage. Les libéraux n’ont rien fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils se sont levés ici pour s’insurger: « Que fait-on des enfants? » Les libéraux n’ont rien fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ils ont mis ma circonscription au chômage. C’est une faillite morale. C’est de la basse politique.
Les députés devraient se soucier du parti politique qu’ils défendront après ce débat. C’est un débat partisan. La pornographie apocalyptique et tout le reste à l’appui, les libéraux défendent ici des outils d’intervention qui ne fonctionnent pas, puis ils veulent que je dise à mes enfants et à mes petits-enfants: « Oui, c’était fantastique. C’était non partisan. Nous n’avons rien fait ». C’est inacceptable.
J’ai participé à un événement avec Al Gore, et j’ai débattu avec lui. J’aurais aimé que l’événement soit public, parce que c’était très amusant. Il y a beaucoup de vérités qui dérangent par rapport aux mots à la mode qui sortent de ces communautés qui ne font rien pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Nous avons la responsabilité d’agir au Canada. C’est ce que les conservateurs ont fait. En réalité, le dernier gouvernement libéral a vu les émissions de gaz à effet de serre augmenter de 30 % lorsqu’il était au pouvoir. Les libéraux sont probablement en voie de faire de même.
Le débat devrait être partisan, parce que ces gens en ont fait un tissu de mensonges, une affaire de politique, mais ils n’ont rien fait de concret pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le a dit qu’il est temps de débattre de solutions et de les mettre en œuvre. Les enfants se portent bien. Ils veulent que nous agissions. C’est un fait. Cependant, la tarification du carbone ne fait rien pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle met des gens au chômage dans notre pays et permet à des pays qui ont une importante empreinte carbone, comme la Chine, de produire impunément des biens que nous achetons. Ce n’est pas agir. C’est de la politique. C’est immoral.
Comme c’est peut-être l’une des dernières fois que je prendrai la parole à la Chambre au cours de cette législature, je tiens à remercier tous mes électeurs de Calgary Nose Hill de me donner l’occasion de me battre pour eux. C’est important. Je leur dirai simplement que nous avons mené une chaude lutte. Nous avons combattu le gouvernement libéral à toutes les occasions et nous avons largement réussi à lui demander des comptes et à le faire reculer sur certaines de ses politiques.
C'est au tour des électeurs de ma circonscription de se battre. Je leur demande donc de se joindre à nous.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de Winnipeg-Nord. J’ai hâte d’entendre ce qu’il aura à dire après mon intervention.
Notre gouvernement prend les changements climatiques au sérieux. Les changements climatiques sont réels et nous avons un plan pour nous y attaquer. Après les négociations de l’Accord de Paris en 2015, le Canada s’est donné un plan pour s’attaquer aux émissions afin de faire sa part pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius. Nous avons passé un an à travailler avec les provinces et les territoires, à consulter les peuples autochtones et à écouter les Canadiens de tous les coins du pays. Il y a deux ans et demi, nous avons publié notre plan national de lutte contre les changements climatiques, le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. J’ai examiné ce plan la semaine dernière. C’est un document de 90 pages, qui explique ce que nous allons faire et comment nous allons le faire.
Ce plan vise à réduire, d’ici 2030, nos émissions de gaz à effet de serre de 30 % par rapport aux niveaux de 2005. Il va nous aider à nous adapter aux changements climatiques et à stimuler l’innovation et le développement de technologies propres. Il prévoit de tarifer la pollution par le carbone dans tout le pays, ce dont nous parlons aujourd’hui, parce que nous savons que c’est efficace et que cela remet de l’argent dans les poches des Canadiens. Dans le cadre d’un plan global, 90 % des recettes perçues retournent directement aux familles par le biais de leurs déclarations de revenus dans les provinces où la tarification de la pollution n’existe pas, comme en Ontario.
Les 10 % restants retournent aux entreprises, qui s’en servent pour réduire leur empreinte carbone grâce au fonds de l’Incitatif à agir pour le climat, qui appuie justement les initiatives que prennent à cette fin les PME, les municipalités, les universités, les écoles et les hôpitaux, ainsi que les organismes à but non lucratif. Les bénéficiaires pourront ainsi réduire leur consommation d’énergie, économiser de l’argent et réduire la pollution par le carbone. C’est donc aussi un plan économique pour ce genre d’organismes.
La tarification du carbone permettra de réduire les émissions de 50 à 60 millions de tonnes d’ici 2022. Elle favorisera aussi l’innovation, parce qu’elle incitera à réduire la consommation d’énergie grâce à des mesures de conservation et d’efficacité.
Toutefois, nous faisons bien plus que simplement mettre un prix sur la pollution par le carbone. Plus d’une cinquantaine de mesures concrètes, sous forme de politiques, de règlements, de normes et d'investissement permettront de réduire les émissions du Canada, favoriseront une croissance propre et aideront les Canadiens à s’adapter aux répercussions des changements climatiques.
Le gouvernement du Canada a aussi prévu 28,7 milliards de dollars pour l'amélioration des transports en commun. Il sera ainsi plus facile pour les Canadiens de choisir des options de transport à plus faibles émissions. Le gouvernement de l’Ontario a gelé certains de ces projets, mais nous espérons voir d’autres investissements à Guelph, dont des autobus municipaux fonctionnant aux carburants de remplacement, un parc de véhicules plus vert, sans oublier les incitatifs mis en place par la Fédération canadienne des municipalités pour installer des bornes de recharge. Nous avons investi dans 26 autobus neufs il y a quelques années, achetés justement pour encourager la collectivité à prendre l’autobus en plus grand nombre.
En dehors de notre collectivité, nous suivons de près le projet du GO Train qui assurerait en permanence la liaison aller-retour avec la région du Grand Toronto. Nous avons beaucoup de gens qui se rendent au travail dans la circulation dense de l’autoroute 401, puis qui mettent beaucoup de temps à rentrer chez eux. Or, le projet de plusieurs milliards de dollars visant à étendre le réseau GO Transit de l’Ontario a franchi deux étapes importantes, le 30 mai dernier, avec l’annonce par la Banque de l’infrastructure du Canada d’un investissement pouvant atteindre deux milliards de dollars, puis avec l’annonce par la province de la présélection de quatre consortiums pour passer à l’étape suivante des appels d’offres. Ce projet attire des investissements étrangers. Il n’est pas entièrement financé par les Canadiens par l’entremise de la Banque de l’infrastructure, qui est une des mesures proposées par le gouvernement.
Le projet d’expansion ferroviaire dont nous parlons est officiellement connu sous le nom de Service régional express GO. Il suppose d’importants travaux de construction le long du corridor ferroviaire du Grand Toronto et de la région de Hamilton, de nouveaux ateliers d’entretien des trains, ainsi que des rénovations à la gare Union de Toronto. Ce projet de grande envergure comprend aussi l’électrification de lignes de chemin de fer, la remise à neuf et l’entretien des trains, la surveillance des opérations de contrôle et de répartition des trains, entre autres choses, ainsi que l’application de données pour nous aider à déplacer les trains du point A au point B.
Nous adoptons une approche stratégique globale, qui se situe un peu dans l’esprit de l'initiative communautaire en matière d’énergie mise au point à Guelph. Nous examinons maintenant des principes similaires à l’échelle nationale afin de déterminer quels sont les principaux facteurs qui contribuent aux changements climatiques. Les industries, y compris celles du pétrole et du gaz, sont le plus important, mais il s’agit en fait de l’ensemble des industries, qui sont à l’origine de 37 % des émissions de gaz à effet de serre au Canada, soit 269 mégatonnes.
Nous nous penchons sur la modernisation des petites entreprises à tous les niveaux. À Guelph, nous pouvons compter sur Canadian Solar, qui fait de l’excellent travail dans le domaine des panneaux solaires partout au Canada. Toujours à Guelph, Linamar est en train de mettre au point la voiture de l’avenir.
Notre industrie manufacturière examine de nouveaux procédés. Une députée d’en face a mentionné VeriForm, qui se trouve à Cambridge, au sud-ouest de Guelph, et qui cherche des moyens de réduire les répercussions des changements climatiques sur les entreprises.
Nous avons instauré une déduction pour amortissement accéléré des coûts la première année. Au lieu de payer des impôts, les gens débourseront de l’argent pour rendre leurs entreprises plus vertes afin de réduire leurs coûts de fonctionnement.
Nous nous sommes également penchés sur le transport. Vingt-trois pour cent des gaz à effet de serre, soit 171 mégatonnes, sont émis par les transports. Nous cherchons des moyens de les réduire grâce aux incitatifs que nous avons mis en place pour l’achat de véhicules électriques. Nous faisons également la promotion des véhicules électriques au sein de nos collectivités, par l’entremise d’un organisme sans but lucratif appelé eMERGE, qui a organisé quelques salons de l’automobile pour montrer comment faire la transition vers ce type de véhicules. En fait, de nombreux propriétaires ont présenté leur véhicule et ont expliqué les difficultés auxquelles ils ont fait face et la façon dont ils les ont surmontées, afin de démontrer qu’il n’est pas si difficile d’utiliser un véhicule électrique.
Nous étudions le transport actif, l’augmentation du nombre de voies cyclables et, comme je l’ai mentionné, l’expansion de notre parc d’autobus, l’installation de boîtes de perception aux arrêts d’autobus et la mise en service de quatre véhicules pour le transport adapté, toutes ces mesures étant financées par le gouvernement fédéral.
Nous examinons notre environnement bâti, les immeubles, et les 12 % des émissions de gaz à effet de serre, soit 87 mégatonnes, que représentent leur chauffage et leur climatisation. La Fédération canadienne des municipalités a maintenant un fonds vert, dont nous avons doublé le financement, afin de pouvoir mettre en place des mesures incitatives en matière de lutte contre les changements climatiques pour aider les gens à économiser de l’argent sur l’entretien de leur immeuble tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre.
De plus, 11 % des émissions sont attribuables à la production d'électricité. Comment pouvons-nous trouver une meilleure façon de produire de l’électricité qu’en utilisant des combustibles fossiles? Nous envisageons de faire de la recherche sur le développement des aquifères d’eau froide afin que nous puissions tirer profit de l’énergie géothermique pour chauffer et climatiser les édifices en milieu urbain.
La foresterie, l’agriculture et la gestion des déchets attirent beaucoup l’attention, car ces secteurs génèrent 17 % des émissions de gaz à effet de serre, soit 127 mégatonnes. Je suis fier de dire que Guelph et le comté de Wellington ont reçu une somme de 10 millions de dollars dans le cadre du Défi des villes intelligentes pour réduire le gaspillage alimentaire et promouvoir les entreprises de technologies propres qui visent à fournir des aliments durables et à réduire les déchets alimentaires. C’est ce que nous envisageons pour l’avenir.
Par ailleurs, en ce qui concerne les diverses possibilités de réduction des émissions de gaz à effet de serre, nous nous penchons également sur l’adaptation et la résilience climatique. Nous examinons les inondations et les feux de forêt qui se produisent et la façon dont nous pouvons réduire les émissions de gaz à effet de serre grâce à des programmes d’adaptation.
J’ai été membre du club Rotary de Guelph qui avait instauré un programme visant à planter en 10 ans 60 000 arbres dans notre région, programme qui vient de prendre fin. Les membres de ce club cherchent des moyens de séquestrer le carbone et de libérer une plus grande quantité d’oxygène dans l’atmosphère. Même si le gouvernement de l’Ontario sabre dans les programmes de plantation d’arbres, Guelph cherche des moyens d’augmenter son couvert forestier pour le faire passer à 40 % dans la municipalité.
La résilience aux inondations est un autre domaine. Nous sommes tous victimes d’inondations. Même si Guelph n’est pas située aux abords d’une grande rivière comme celle des Outaouais, il y a quand même des inondations. Le gouvernement fédéral a fourni de l’aide pour améliorer le réseau d’égout et les sites d’entreposage de la neige et mettre au point des programmes de résilience aux inondations, tout cela grâce à des fonds fédéraux.
Les technologies propres, l’innovation et les emplois, voilà la voie de l'avenir. Nous bâtissons une nouvelle économie. Nous étudions les possibilités que les changements climatiques nous offrent pour développer la technologie de l’avenir. J’ai cofondé un organisme dont je suis si fier, l’Innovation Guelph, qui travaille avec Bioenterprise à Guelph. Il a obtenu des fonds de 5,6 millions de dollars et aide 135 entreprises en démarrage à mettre au point des solutions en matière de technologies propres.
À l’échelle nationale, Technologies du développement durable Canada offre un soutien financier à des entreprises partout au Canada pour qu’elles trouvent des solutions du genre. L’organisme a également lancé des possibilités de financement conjoint en collaboration avec les organismes Emissions Reduction Alberta et Alberta Innovates, que j’ai également visités pendant mon mandat ici. Il s’est associé aux Centres d’excellence de l’Ontario pour améliorer l’initiative ontarienne d’innovation en matière de gaz à effet de serre. TDDC estime que ses projets ont permis de réduire les émissions annuelles de 6,3 mégatonnes d’équivalent CO2, de générer des revenus annuels de 1,4 milliard de dollars et de soutenir la création de plus de 9 200 emplois directs et indirects depuis 2015.
Nous avons également financé la mise à niveau de l’initiative communautaire en matière d’énergie de Guelph grâce à un investissement de 175 000 $, somme qui sera affectée à la réalisation de projets pour aider Guelph à progresser vers l’avenir.
Toutefois, notre travail n’est pas terminé. La transition vers une économie à faibles émissions de carbone ne se fait pas du jour au lendemain. Nous reconnaissons que les politiques fondées sur des données probantes nécessitent un soutien continu. C’est pourquoi nous avons créé un nouvel institut indépendant sur les changements climatiques et la croissance propre dans le but de fournir des renseignements et des conseils fiables pour les années à venir. Nous allons examiner les constatations qui nous seront présentées dans le but de nous aider à prendre des mesures énergiques pour lutter contre les changements climatiques, ce qui comprend la tarification du carbone, mais qui n’exclut pas toutes les autres mesures que nous prenons.
Je suis content d’avoir pu m’exprimer sur les changements climatiques dans le contexte de Guelph.
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Monsieur le Président, au chapitre de l'environnement, pratiquement dès le premier jour, le gouvernement a dressé un plan d’action pour le climat qui bénéficie à la fois à l’environnement et à l’économie. Nous parlons souvent de la classe moyenne du Canada, de ceux qui aspirent à en faire partie, et de les aider au moyen de différentes mesures. Nous reconnaissons qu'il est possible de s'attaquer à ces deux objectifs en même temps. Nous pouvons continuer à faire croître l’économie et faire en sorte de laisser aux générations futures une planète en meilleure santé.
J’aimerais vous faire part de quelques réflexions, puis fournir plus de détails sur certains aspects de la politique.
Un examen des budgets et des mesures législatives a de quoi impressionner. Ces dernières années, nous avons engagé des centaines de millions de dollars au moyen de mesures budgétaires, notamment plus de 2,3 milliards de dollars pour financer les technologies propres sous une forme ou une autre; 21,9 milliards de dollars pour l’infrastructure verte, une enveloppe qui appuiera notamment les réseaux de distribution d’électricité, les énergies renouvelables et ainsi de suite; et 2 milliards de dollars pour l’atténuation de catastrophes et l’adaptation.
En plus de ces mesures budgétaires, nous avons présenté des mesures législatives, comme le projet de loi sur l’interdiction de pétroliers; le projet de loi , la loi sur l’évaluation environnementale; et le projet de loi sur les pêches.
Dès le premier jour, le gouvernement s’est employé à présenter des mesures législatives et budgétaires constructives. Cela montre très clairement que nous comprenons à quel point l’environnement est important non seulement pour les Canadiens, mais pour le monde entier. Grâce à des mesures de cette nature, le Canada fait bonne figure pour ce qui est d'exercer un leadership international fort dans ce dossier très important. Je crois que les Canadiens souhaitent que le gouvernement aille dans ce sens.
En examinant certaines initiatives que le gouvernement peut lancer, nous entendons beaucoup parler du prix de la pollution. Depuis des années, le Parti conservateur soutient à la Chambre un argumentaire auquel il est le seul à croire. Les néo-démocrates, les verts et, si je ne m’abuse, les bloquistes comprennent que la meilleure solution consiste à tarifer la pollution. Les partis représentés à la Chambre ne sont pas seuls à souscrire à cette mesure, qui jouit d'un excellent appui dans plusieurs provinces et territoires. En fait, la majorité de ces gouvernements ont déjà établi une forme de tarification de la pollution.
Quant à la tarification nationale de la pollution, elle ne s’applique qu’aux régions qui n’ont pas défini de plan, qui ne mettent aucun prix sur la pollution; conséquemment, le gouvernement fédéral leur impose le sien. Réjouissons-nous cependant, car plus de 80 % des électeurs de Winnipeg-Nord sortiront financièrement gagnants de la tarification de la pollution. Malgré cela, les conservateurs, dans la propagande et la désinformation qu’ils diffusent presque quotidiennement à partir de leur quartier général, essaient de convaincre les Canadiens de faits très éloignés de la réalité et de la vérité. Cette tarification n’est pas une ponction fiscale.
Les conservateurs posent des questions sur la TPS facturée à la pompe. Je leur rappelle que ce sont eux qui ont imposé la taxe en cascade sur le prix à la pompe. Je rappelle aux conservateurs que leur parti a ignoré l’environnement au point où nous sommes maintenant obligés de nous y concentrer comme nous le faisons depuis quelques années. Hier soir, nous avons voté sur l'urgence environnementale. Je le répète: les libéraux, les verts, les bloquistes et la Fédération du Commonwealth coopératif ont tous voté oui à la nécessité de prendre l’environnement beaucoup plus au sérieux. Ils ont reconnu qu'il s'agit d'une situation d'urgence. Seul le Parti conservateur a voté contre la motion.
Les conservateurs affirment qu’ils ont un plan. Ils nous le disent depuis bien longtemps. Depuis plus de 400 jours, ils se contentent de critiquer la tarification de la pollution, alors même qu'il est généralement reconnu qu'il s'agit de la meilleure façon de réduire les émissions.
Il semblerait cependant que Doug Ford ait rencontré le chef du Parti conservateur fédéral pour mettre un plan au point. Demain, M. Ford dévoilera son plan au reste du Canada. Il a retiré l’Ontario de l’ancien plan. Il va maintenant présenter un plan national, qu’il a élaboré avec le Parti conservateur fédéral. Je suis impatient de voir en quoi consiste ce plan. Il est grand temps que le Parti conservateur du Canada fasse preuve d’un peu plus de transparence au chapitre de l'environnement.
Ce serait bien de comparer notre plan à celui des conservateurs. Le nôtre prévoit l'injection de centaines de millions de dollars dans l’énergie propre ainsi qu'une collaboration avec les divers intervenants. Je vais vous en donner quelques exemples concrets. Le dernier budget comprenait une mesure visant à encourager les gens à acheter des véhicules électriques. Parmi d'autres provinces, la belle province du Québec offre un programme complémentaire au nôtre pour que ses résidants profitent d’un rabais encore plus considérable. Tesla a ramené le prix d’un de ses véhicules en dessous du seuil maximal. Les plus grands gagnants sont les consommateurs, puis l’environnement.
Les gouvernements ont le pouvoir de changer les choses. Pour bien le comprendre, il suffit de regarder ce qui s'est passé dans l'industrie du taxi au Manitoba avec les voitures Prius. C'est arrivé grâce au gouvernement. Les mesures gouvernementales peuvent changer les choses. Nous avons conçu un plan après avoir travaillé avec les communautés autochtones, les gouvernements provinciaux, les municipalités, les conseils scolaires et le secteur privé pour développer des solutions permettant de réduire les émissions dans toutes les régions du pays.
Dans tout ce débat, j'ai appris que le Parti conservateur s'opposait à ce que l'on finance les initiatives du secteur privé avec l'argent des contribuables. Cela est devenu très évident dans les dernières semaines. J'ai hâte de voir comment les conservateurs feront pour effectuer un virage à 180 degrés et tenter de convaincre les Canadiens qu'ils se soucient de l'environnement. Rien ne nous indique qu'ils s'en soucient réellement.
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Monsieur le Président, j’ai toujours cru que le député de aimait débattre seulement pour pouvoir s’entendre parler, mais je m’écarte du sujet.
Je suis heureux de prendre la parole aujourd’hui au sujet de la motion de l’opposition du Parti conservateur du Canada sur les changements climatiques et l’environnement. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je tiens à dire que seul le gouvernement libéral pouvait parler d’environnement pendant quatre ans, rompre sa promesse de respecter l’Accord de Paris sur les changements climatiques et finir par imposer une taxe aux Canadiens afin de camoufler son incompétence, ses dépenses excessives et sa gestion du dossier de l’environnement.
Pour ceux qui me connaissent et qui savent d’où je viens, je dirai que j’ai toujours cherché à présenter des idées et des solutions aux nombreux problèmes auxquels ma circonscription et notre pays sont confrontés. Bien que je ne sois pas aussi bon pour donner aux médias des petites phrases percutantes ou pour faire les commentaires cinglants qui semblent attirer le plus l’attention dans les médias sociaux, j’ai essayé, à ma façon, de tendre la main aux gens et de dégager des consensus pour faire avancer les choses.
Aujourd’hui, je veux adopter la même attitude concernant la grande question de l’environnement, de la conservation des ressources et des changements climatiques. Comme beaucoup de députés, je représente une vaste circonscription en superficie. Dans tout l’Ouest du Manitoba, des fermes et des collectivités parsèment le paysage des Prairies, et ce, depuis de nombreuses générations. Près de la moitié des gens que je représente vivent à l’extérieur de la ville de Brandon, dans la vingtaine de municipalités que compte la circonscription.
Ces personnes sont parmi les plus travaillantes, les plus terre-à-terre et les plus déterminées que vous ne pourrez jamais rencontrer dans notre grand pays. Vivre dans une région rurale du Canada présente des défis uniques. Ces défis s’accompagnent également d’un mode de vie comme nul autre. Notre lien avec la terre, l’air et l’eau est solide, parce que notre gagne-pain en dépend littéralement.
Ayant été agriculteur la plus grande partie de ma vie, j’ai acquis l’intime conviction que si nous prenons soin de la terre, elle prendra soin de nous. Mon père nous a élevés, mon frère et moi, en nous répétant ces mots, et je l’ai vécu selon ce principe. Je tiens à dissiper immédiatement le mythe selon lequel les agriculteurs ou les gens des régions rurales qui s’opposent à la taxe sur le carbone ne se soucient pas de l’environnement. Ils s’en soucient énormément. Ils sont tout simplement très réfractaires à payer une nouvelle taxe imposée aux provinces qui aura des répercussions disproportionnées sur les habitants des régions rurales.
Mettons-nous un instant à leur place. De nombreuses familles doivent parcourir de longues distances pour se rendre au travail. De nombreux aînés doivent se rendre à Brandon en voiture pour consulter un médecin ou un opticien. Les parents doivent conduire leurs enfants dans diverses villes pour qu’ils puissent faire du sport ou répéter avec leur chorale.
N'oublions pas non plus les étudiants de l’Université de Brandon et du Collège communautaire Assiniboine qui vivent encore à la ferme de leurs parents ou dans leur collectivité rurale et qui doivent se rendre chaque jour en ville pour suivre leurs cours. On ne parle pas d’activités facultatives que les gens peuvent simplement décider de ne pas faire ou de faire moins souvent. Il n’y a pas de métros ni de trajets d’autobus à leur disposition. Croyez-moi, si les gens n’étaient pas obligés de conduire dans nos intempéries hivernales, ils ne le feraient pas.
Depuis le tout début, je crois que le gouvernement a mal géré la mise en œuvre de la taxe sur le carbone.
D’abord et avant tout, le moins qu’on puisse dire, c’est que de nombreux Canadiens, surtout ceux que je représente, ont des craintes au sujet des priorités du gouvernement fédéral. Annoncer que le gouvernement fédéral est sur le point d’imposer une nouvelle taxe, en disant que les gens n’ont pas à s’inquiéter parce qu’ils n’en ressentiront pas les effets, tout en prétendant que cela permettra de lutter contre les changements climatiques, n’est pas la meilleure façon d’obtenir l’adhésion de ceux qui sont sceptiques.
Deuxièmement, lorsque nous avons tenté en vain d’obtenir des données chiffrées du , elles étaient tellement caviardées qu’elles n’avaient plus aucun sens.
Troisièmement, lorsque la province du Manitoba a présenté un plan visant à réduire les émissions de carbone, le gouvernement fédéral l’a rejeté en disant que, peu importe le nombre de tonnes de CO2 que ce plan allait réduire, il devait inclure une taxe sur le carbone de 50 $ la tonne.
Ma province a essayé de travailler de bonne foi avec le gouvernement fédéral, mais elle s’est fait rabrouer. Pas étonnant qu’elle ait décidé d’intenter une poursuite. Si c’est ainsi que le fédéralisme fonctionne actuellement dans ce pays, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les premiers ministres des provinces s’inquiètent des autres initiatives du gouvernement libéral, comme les projets de loi et .
Je suis également troublé par le fait qu’en politique canadienne, le critère décisif de l’engagement envers l’environnement soit maintenant centré sur le soutien d’une taxe sur le carbone de 50 $ la tonne. C’est peut être le cas dans certains milieux, mais je peux assurer aux députés que les Canadiens ordinaires n’ont pas cette optique lorsqu’ils parlent de cela avec leur famille et leurs amis. Ce n’est pas que mes collègues conservateurs ou les gens qui s’opposent à la taxe sur le carbone ne se soucient pas des changements climatiques; nous ne croyons tout simplement pas que la taxe sur le carbone soit la meilleure façon de régler le problème.
Demain, notre chef exposera sa vision et présentera une solution de rechange à ce que le gouvernement fédéral actuel impose. En raison du discours politique déjà difficile sur cette question, je peux à peine imaginer les termes exagérés qui seront utilisés pour y répondre. J’exhorte les libéraux à ne pas rendre publique leur réponse toute faite avant même que le discours ait été prononcé. Les libéraux ont attendu si patiemment que j’espère qu’ils seront très attentifs. Je veux que le gouvernement reconnaisse qu’il existe d’autres façons de lutter contre les changements climatiques que d’imposer une taxe sur le carburant que les familles mettent dans leurs fourgonnettes.
Je souhaite que les libéraux reconnaissent que l’imposition d’une taxe sur le carbone à l’énergie qu’utilisent les agriculteurs pour faire transporter leurs céréales ne fait qu’alourdir les coûts de l’industrie, qui est déjà confrontée à des prix et des marchés difficiles. Je veux qu’ils commencent à écouter les agriculteurs qui ont des idées pour réduire et séquestrer le carbone sans imposer de nouvelle taxe. L’industrie agricole a réalisé de grands progrès dans la gestion de l’environnement, qui profitent à la société, et cela presque uniquement grâce aux innovations qu’elle a faites à ses propres frais. Il existe des modèles éprouvés qui ont donné des résultats tangibles et significatifs.
J’ai toujours préconisé un de ces exemples de mise en œuvre d’un programme de diversification de l’utilisation des terres et d’expansion des programmes de restauration des terres humides. Pour ceux qui n’ont pas écouté le député de , je peux leur assurer que son message au sujet de la consommation accrue de bœuf et de ses bienfaits pour l’environnement repose sur des données scientifiques empiriques.
Au fil des ans, à titre de chef de file dans le domaine agricole, de député provincial et aujourd’hui de député fédéral, j’ai été confronté à de nombreuses questions qui ont une incidence sur notre environnement. Chez nous, on n’a pas besoin de test décisif pour déterminer l'engagement à l’égard d’un enjeu. Nous nous efforçons de rassembler les gens pour trouver des solutions. Un jour peut être, ces valeurs déteindront sur nous tous en cette enceinte lorsque nous devrons surmonter nos différences.
Je vais vous donner un seul exemple dont on peut s'inspirer. Le Manitoba est sujet aux inondations depuis aussi longtemps que l’on recueille des données à ce sujet. Comme nous sommes au fond du bassin, nous avons dû faire face depuis des générations au ruissellement printanier et aux inondations localisées qui créent des maux de tête dans nos collectivités. C’est un premier ministre progressiste-conservateur, Duff Roblin, qui a mis en œuvre une série de projets de travaux publics visant à protéger les collectivités des bassins de l’Assiniboine et de la rivière Rouge, projets qui ont particulièrement atténué les inondations qui auraient frappé Winnipeg en 1997. Depuis lors, on a apporté d’importantes améliorations à la protection contre les inondations dans les rivières Souris, Rouge et Assiniboine. J’ajouterai que cette question n’est pas teintée de partisanerie au Manitoba.
Les précédents gouvernements conservateur fédéral et néo-démocrate provincial ont tous deux investi dans des ouvrages de protection de Brandon, de Melita, de Reston, de Souris, de Deloraine, d’Elkhorn et de Wawanesa. Le canal d’évacuation des crues de la rivière Rouge a aussi été agrandi pour moins cher que prévu au budget.
C’est après la dernière inondation que de nombreuses personnes du bassin de la rivière Assiniboine ont décidé qu'il fallait travailler ensemble. Allan Preston et Wanda McFadyen ont piloté une initiative qui a regroupé les gouvernements de la Saskatchewan, du Manitoba et du Dakota du Nord sous une seule organisation, aux côtés des municipalités, des agriculteurs et des districts de conservation. Nous vivons tous dans le même bassin hydrographique et nous avons dû cesser de travailler en vase clos.
Une approche universelle pour la gestion de l’eau ne convient pas et ne fonctionnera pas non plus pour la taxe sur le carbone. C’est pourquoi il a été si décevant de voir comment le gouvernement fédéral a mis au rancart le plan sur les changements climatiques présenté par le Manitoba. À moins d’un changement d’attitude, de plus en plus de Canadiens verront la position rigide adoptée par certains membres du gouvernement et décrocheront. Nous savons aussi que les changements climatiques sont un problème mondial qui appelle des solutions mondiales. L’approche actuelle ne reflète pas cette réalité.
Je crois fermement que le Canada est bien placé pour offrir ces solutions. Demain, nous commencerons à présenter notre solution de rechange à la taxe sur le carbone et à discuter de ce qui la remplacera. J’invite mes collègues libéraux, surtout ceux qui représentent des régions rurales, à se joindre à moi pour appuyer cette motion. Je leur demande de bien vouloir défendre les intérêts de leurs électeurs, d’abroger la taxe sur le carbone et de la remplacer par un véritable plan environnemental.
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Monsieur le Président, c’est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd’hui au sujet de cette motion. Les Canadiens se soucient de l’environnement. Les Canadiens se soucient de l’environnement et des changements climatiques. Les électeurs de ma circonscription, Perth—Wellington, se préoccupent de l’environnement et des changements climatiques. Ils me le disent. Les petites entreprises, les familles et la communauté agricole se préoccupent de l’environnement. Après tout, les agriculteurs sont les premiers défenseurs de l’environnement. Comme ils sont plus près du sol, plus près des ressources naturelles et plus près de l’environnement naturel dont ils dépendent pour leur subsistance et leur mode de vie, ils ont toutes les raisons de s’en préoccuper. Ils s’intéressent à ce que nous, comme pays et à titre de Parlement, faisons pour l’environnement et pour lutter contre les changements climatiques.
Mes électeurs me parlent aussi des répercussions négatives des politiques du gouvernement libéral sur leurs familles, leurs collectivités et les petites entreprises de Perth—Wellington. Ils me le disent quand je cogne à leur porte, quand ils écrivent à mon bureau ou m’envoient des courriels, et je le vois sur les médias sociaux. Ils s’inquiètent de l’augmentation du coût de la vie. Ils s’inquiètent de l’impact et de l’effet de la taxe sur le carbone sur le coût de l’utilisation d’un véhicule pour conduire leurs enfants au soccer ou se rendre à un emploi à temps partiel ainsi que sur le coût de l’exploitation de leur entreprise et des soins à dispenser à leur famille. Cela les inquiète. Ils craignent d’être encore une fois taxés et de n’en tirer aucun avantage concret.
La motion d’aujourd’hui est très simple. Il s’agit de demander à la Chambre d’exprimer son opinion selon laquelle nous devrions abroger la taxe sur le carbone qui, comme on l’a démontré, ne permettra pas d’atteindre les objectifs de Paris. En fait, elle est loin de permettre d’atteindre ces objectifs. La motion demande à la Chambre d’appuyer un véritable plan environnemental. Je suis fier de dire que demain, les Canadiens verront à quoi ressemble un véritable plan environnemental.
Le gouvernement ne comprend pas que les gens de ma circonscription et les Canadiens d’un bout à l’autre du pays n’aiment pas gaspiller leur argent. Ils se soucient de l’environnement et de leurs collectivités. Ils ne gaspillent pas. Ils apportent déjà des changements là où ils le peuvent. Ils ont fait de leur mieux et continuent de faire de leur mieux, parce qu’ils ont cette cause à cœur.
J’ai récemment pris connaissance d’un commentaire d’une propriétaire de petite entreprise tout près de St. Marys, en Ontario. Elle a écrit qu’en entendant le bafouiller pour expliquer comment sa famille modifiait son mode de vie pour protéger l’environnement, elle a pensé à son mari, qu’elle a qualifié d’environnementaliste involontaire. Il a pris l’avion une fois dans sa vie, en 1991, pour assister au mariage d’un ami en Colombie-Britannique. Son idée des vacances est un voyage d’une journée dans un musée local ou un village de pionniers, ou un trajet en train vers Toronto pour aller voir une partie de baseball. Un samedi soir amusant pour lui consiste à rester à la maison pour regarder le match à la télévision. Il n’a jamais utilisé le service à l’auto dans les établissements de restauration rapide. Il ne boit même pas de café.
Dans les rares occasions où il sort pour manger, il entre toujours dans le restaurant pour le faire. Lorsqu’il se rend au travail, il met un repas dans un contenant réutilisable et remplit sa bouteille d’eau au robinet. Le lait est sa boisson préférée, et il l’achète au magasin du coin dans des contenants recyclables. Il magasine dans les établissements locaux, et le peu de vêtements qu’il possède provient du travail, du canton ou d’équipes sportives. Sa petite Honda ne quitte jamais l’entrée inutilement, et il aime regrouper les courses qu’il doit faire dans la mesure du possible. Les cadeaux de Noël et d’anniversaire sont des livres, qu’il donne ou qu’il reçoit, et non des babioles de l’étranger. Comme on peut le constater, son empreinte environnementale est assez modeste.
Cela ressemble à tellement d’électeurs de ma circonscription et tellement de Canadiens aux quatre coins du pays qui font un effort. Ils voient le gouvernement libéral les taxer davantage et le qui, lorsqu’on lui demande tout simplement ce que sa famille et lui font pour l’environnement, ne trouve pas mieux que de bafouiller quelque chose à propos d’une espèce de « boîte à boire de l’eau ». Ce n’est pas suffisant pour les Canadiens. Ce n’est pas suffisant pour les Canadiens qui font de vrais efforts pour réduire leur empreinte carbone. Ce n’est pas suffisant pour les Canadiens qui ont du mal à joindre les deux bouts en raison de ce que leur coûte la présence des libéraux au pouvoir.
Les gens des collectivités rurales comme la mienne en arrachent à cause de cela. Ils n’ont pas de système de transport en commun comme leurs concitoyens des villes. Un résidant de Listowel qui travaille à Atwood ne peut pas y aller en autobus; une personne qui vit à Stratford ne peut pas prendre le métro jusqu’à St. Marys pour rendre visite à sa famille; une personne qui vit à Arthur ne peut pas prendre l’autobus pour se rendre à Mount Forest. Ça leur est impossible, et pourtant on leur impose un fardeau supplémentaire avec cette taxe sur le carbone.
J’entends souvent parler du coût du chauffage domestique, qui augmente bien sûr avec la taxe sur le carbone. Heureusement, le Parti conservateur propose de réduire le coût du chauffage domestique en supprimant la portion TPS de la TVH sur le chauffage pour donner un coup de pouce aux familles.
Le problème, c’est que les libéraux ne parlent pas d’un plan environnemental. C’est un plan fiscal, par lequel ils prétendent prendre d’une main et redonner de l’autre, mais on voit bien qu’ils pigent dans les deux poches. De toute évidence, leur plan de remboursement ne correspond pas à ce qu’ils avaient annoncé: les Ontariens se sont fait dire qu’ils recevraient 307 $ en remboursement, mais la grande majorité d’entre eux ont reçu beaucoup moins que promis.
Les libéraux sautent sur toutes les occasions de semer l’inquiétude. Ils disent que quiconque s’oppose à la taxe sur le carbone nie en quelque sorte les changements climatiques. Ils ne mâchent pas leurs mots pour dépeindre des Canadiens qui travaillent fort et l’opposition comme des négationnistes des changements climatiques. Pourtant, au bout du compte, nous savons que les libéraux ne font que poser des gestes symboliques, vides de sens, au lieu de poser des gestes concrets. Ce sont les conservateurs qui posent des gestes concrets.
Les conservateurs prendront encore une fois des mesures concrètes en octobre, lorsque nous aurons l’honneur, espérons-le, de servir notre grand pays. C’est un gouvernement conservateur, sous Brian Mulroney, qui a présenté, signé et ratifié le traité sur les pluies acides. Comparons cela avec le gouvernement libéral, qui a signé le Protocole de Kyoto et qui n’a rien fait. Je suis fier d’avoir été membre du gouvernement conservateur qui, pendant son mandat, a vu les émissions diminuer.
On parle souvent des centrales au charbon. En fait, c’est un gouvernement conservateur de l’Ontario qui, en 2001, a amorcé le processus d’élimination progressive du charbon en Ontario, ce qui a eu des répercussions réelles et importantes sur les émissions dans Perth—Wellington et partout au Canada. Dans ma circonscription, beaucoup de gens chauffent leur maison au gaz naturel. Il est fascinant de voir que la taxe libérale sur le carbone accorde un taux plus favorable au charbon qu’au gaz naturel, qui est une utilisation beaucoup plus propre de l’électricité et de l’énergie. Encore une fois, les libéraux ne s’en soucient pas. Ils se soucient des recettes et de l’argent, et c’est exactement ce qu’est le plan libéral: un plan fiscal.
Hier, les libéraux ont voté pour la déclaration d’une urgence climatique, un geste symbolique sans aucun impact significatif ou tangible. Le député néo-démocrate de a dit: « Je dois parler de ce qui vient de se produire. Les libéraux se pètent les bretelles parce qu'ils ont adopté une motion vide de sens. »
C’est exactement ce que nous voyons avec les libéraux: des gestes vides de sens plutôt que des gestes concrets. Demain, lorsque les conservateurs dévoileront leur plan, nous verrons des mesures concrètes.
Je sais qu’il me reste peu de temps, mais j’aimerais faire quelques dernières observations. La taxe sur le carbone n’est pas avantageuse pour l’environnement. En fait, en 2016, le Canada a dépassé de 44 mégatonnes l’objectif de Paris. En 2017, ce chiffre est passé à 66 mégatonnes. L’an dernier, il dépassait de 103 mégatonnes l’engagement pris à Paris.
Puis, le directeur parlementaire du budget nous apprend que la seule façon pour les libéraux d’atteindre leurs objectifs de Paris est de quintupler le coût de la taxe sur le carbone, qui passerait ainsi de 20 $ à 102 $. Cela signifie que les gens des circonscriptions de l’Ontario et du Canada pourraient payer jusqu’à 23 ¢ de plus le litre d’essence, somme qui se retrouverait dans les coffres du gouvernement libéral.
Grâce au plan conservateur, nous aurons une meilleure chance d’atteindre nos objectifs de Paris. Dans le cadre du plan conservateur, nous aurons un engagement concret à l’égard de l’environnement, un plan concret de lutte contre les changements climatiques et un plan concret qui profitera à tous les Canadiens, plutôt que le plan fiscal que proposent les libéraux.
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Monsieur le Président, aujourd’hui, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
J’aimerais revenir sur un point que le député de a abordé dans son discours il y a quelques instants. Il a parlé d’un électeur, un environnementaliste involontaire qui n’a pris l’avion qu’une seule fois et qui continue de prendre certaines mesures écologiques pour protéger notre monde.
Ce qui est paradoxal, c’est que le député n’a pas pris la peine de raconter toute l’histoire à cette personne. La pollution fait l'objet d'une tarification, mais il y a également l’Incitatif à agir pour le climat. Le fait est que, puisque cette personne vit dans une circonscription rurale, elle obtiendra même un supplément sur le remboursement normal. Étant donné sa grande conscience de l’environnement, l’électeur du député aura une longueur d'avance sur la vaste majorité des Canadiens. Bien sûr, le député ne s’est pas donné la peine de lui communiquer cette information très importante.
Les conservateurs accusent les députés de ce côté-ci de la Chambre de faire de la petite politique. Je trouve cela fascinant, car depuis trois ans et demi, j’écoute les conservateurs dire que le CO2 est un aliment pour les végétaux. J’ai entendu les conservateurs dire que nous diabolisons le CO2. Je ne les ai jamais entendus parler de changements climatiques, mais voilà que, tout à coup, depuis un mois, nous commençons à entendre des conservateurs prononcer les mots « changements climatiques ».
J’aimerais beaucoup demander à la Bibliothèque du Parlement de vérifier le nombre de fois que les conservateurs ont prononcé les mots « changements climatiques » depuis un mois par rapport aux trois ans et demi précédents. Je parierais qu’ils l’ont dit plus souvent en un mois qu'en trois ans et demi. Les députés savent-ils pourquoi? C’est parce qu’ils ont commencé à faire des sondages et qu’ils commencent à voir qu’ils se sont peut-être trompés dans ce cas-ci et qu’ils feraient mieux de commencer à parler des changements climatiques dès maintenant.
Sur quoi s’appuient-ils? Je vais dire à la Chambre ce qu’ils font. Demain, ils feront leur grande annonce. Ils savent qu’ils doivent être très rigoureux, car ils savent aussi qu’ils représentent des Canadiens qui ne croient pas aux changements climatiques. Ils doivent faire attention. Ils doivent présenter un plan qui n’offense pas ces gens-là non plus.
Ce qu'on entendra demain, c'est l'argumentaire idéologique des conservateurs voulant qu'il faille en faire plus pour l'environnement et que le plan des libéraux soit terriblement mauvais, mais, en même temps, nous espérons qu'ils présenteront quelque chose de sérieux afin que nous puissions tenir un débat porteur et franc.
Par contre, ils ont commencé à changer de message, mais quelqu'un a oublié d'en informer la députée de , la chef adjointe du Parti conservateur. Dans un message sur Twitter, elle a dit ceci:
Au bout du compte, il n'y a aucun lien avéré entre les changements climatiques et les indicateurs relatifs aux événements météorologiques extrêmes. Constamment soutenir le contraire constitue de la désinformation mise au service d'intérêts politiques et idéologiques.
Elle a probablement reçu le mémo après avoir publié son message parce qu'il ne s'est pas écoulé beaucoup de temps avant qu'elle ne le supprime, étant donné qu'il ne cadrait plus avec la nouvelle position que les conservateurs viennent subitement d'adopter.
Demain, nous prendrons connaissance de ce « plan » qui visera en quelque sorte à apaiser ceux qui ne croient pas aux changements climatiques, parce que c’est leur base électorale. Nous allons aussi voir les conservateurs essayer de placer ce plan juste un peu au-dessus des attentes afin de convaincre aussi certains de ceux qui ne savent pas trop à quelle enseigne loger. Je m’en tire bien? C’est à peu près ainsi que cela se passe dans la cellule de crise? Je suis à peu près certain que c’est exactement ce que les conservateurs essaieront de faire.
Bien sûr, ils feront peur aux gens en prétendant qu’il s’agit d’une taxe, et ils ne leur diront pas tout, c’est-à-dire qu’ils ne parleront pas du remboursement rétroactif. Tout l’argent recueilli grâce à la tarification de la pollution retourne directement dans les poches des Canadiens. Les conservateurs ne veulent pas dire cela aux Canadiens.
Ce n’est pas une taxe. Il s’agit d’un incitatif, un outil utilisé pour modifier le comportement du marché. C’est ce qui est ressorti de l’échange que j’ai eu plus tôt avec la députée de et de ce que je lui ai répondu lorsqu’elle a entrepris de nous renseigner sur les modèles économiques et l’élasticité des prix. Elle a dit que la demande de carburant est inélastique et qu’il est donc impossible d’en modifier l’élasticité ou l’intensité. La réalité, c’est qu’après un certain temps, l’élasticité des prix changera à mesure que de nouvelles options se présenteront sur le marché.
C’est pourquoi, tout en imposant un prix sur la pollution, le gouvernement a également pris un certain nombre de mesures pour aider à modifier l’élasticité des prix, comme l’instauration d’un rabais pour les véhicules électriques, l’investissement dans les technologies vertes pour changer la façon dont les entreprises voient les choses et la décision de faire payer davantage les grands émetteurs.
Les députés savent-ils qu’à l’échelle mondiale, il y a de l’argent qui afflue dans n’importe quel fonds auquel sont rattachés une infrastructure verte ou un actif vert? Il y a actuellement 31 billions de dollars disponibles pour investir dans tout ce qui est étiqueté vert, parce que même le marché le sait. Même les économistes le savent. Des économistes de renommée mondiale, des lauréats du prix Nobel, disent que c’est la solution. Même des chefs religieux disent que c’est la solution. L’ex-premier ministre conservateur Stephen Harper a dit, en 2008, que la tarification de la pollution constituait la solution. C’est ce qui permettra de faire des changements et nous amènera à faire des choix différents sur le marché. Preston Manning, un autre conservateur célèbre, a dit la même chose.
En fin de compte, même si nous continuons d’écouter les discours creux de l’autre côté de la Chambre, nous savons que la bonne façon de procéder consiste à établir un plan qui incite notre marché à faire des choix différents. C’est un principe fondamental de tout modèle économique. Le Parti conservateur du Canada, qui dit qu’il est le sauveur et le seul parti qui comprend le fonctionnement de l’économie, est en quelque sorte le seul parti à la Chambre qui lutte contre la tarification de la pollution. Tous les autres partis reconnaissent et savent que la tarification de la pollution constitue la solution.
Je continue de défendre cette décision et cette politique. Je sais que c’est la seule et la bonne façon de procéder. Je sais que le Canada et le monde ne s’en porteront que mieux si nous écoutons ces personnes de renom, plutôt que le Parti conservateur du Canada.
:
Monsieur le Président, c'est avec grand intérêt que j'ai écouté mon collègue de .
[Traduction]
Cette intervention était très intéressante.
[Français]
Pour ma part, je vais plutôt parler du Rapport sur le climat changeant du Canada.
Les sciences constituent le fondement des mesures prises par le gouvernement du Canada en lien avec les changements climatiques et fournissent de l’information essentielle à l’appui de la prise de décision stratégique.
Le Rapport sur le climat changeant du Canada, préparé par des scientifiques mondialement reconnus d’Environnement et Changement climatique Canada, de Pêches et Océans Canada, de Ressources naturelles Canada et d’experts des universités canadiennes, est l’une des contributions scientifiques qui apportent les données probantes dont nous avons besoin pour prendre de saines décisions en matière de politique et pour protéger notre environnement, nos collectivités et notre économie.
Lancé en 2014, le rapport est la première évaluation approfondie et autonome qui porte sur les raisons et la façon dont le climat canadien évolue et les changements projetés pour l’avenir. Menée par certains des meilleurs scientifiques du Canada, cette évaluation scientifique, évaluée par les pairs et fondée sur les recherches déjà publiées, représente les travaux menés par la communauté mondiale des climatologues. Il contribuera à éclairer la prise de décision concernant l’adaptation et à mieux faire connaître et comprendre au grand public l’évolution du Canada.
C’est grâce aux scientifiques que nous allons avoir les données probantes. Pendant les 10 ans du gouvernement Harper, les scientifiques ont été muselés.
De notre côté, nous trouvons que les données probantes sont nécessaires pour que l'on s’assure de prendre les décisions relativement à ce que les scientifiques ont tous dit. Les données scientifiques sont sans équivoque: le climat du Canada se réchauffe à un rythme plus élevé que la moyenne mondiale.
Ce phénomène se poursuivra, et les émissions mondiales de dioxyde de carbone engendrées par l’activité humaine détermineront en grande partie l’ampleur du réchauffement que connaîtront le Canada et le reste du monde.
La réduction des émissions de dioxyde de carbone d’origine humaine permettra de réduire l’ampleur du réchauffement additionnel dans le futur. Le réchauffement déjà enregistré, peu importe l’ampleur du réchauffement qui se produira, est là pour rester et il persistera pendant des centaines d’années, voire des milliers d'années.
Le Rapport sur le climat changeant du Canada est une évaluation scientifique exhaustive qui permettra d’orienter l’élaboration de bonnes politiques visant à protéger notre environnement, nos communautés et l’économie.
Pour les gens de la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles, située à côté de la rivière des Mille Îles dans la région de Montréal, c’est important d’avoir des données probantes. Malheureusement, nous avons eu des inondations centenaires en 2017 et en 2019. Il est clair que les changements climatiques existent. Les gens que je représente sont très sensibles à l’environnement.
De plus, le rapport contribuera à la sensibilisation et à la compréhension du public à l’égard du climat changeant et favorisera une bonne adaptation de façon à réduire notre vulnérabilité et à améliorer notre résilience aux changements climatiques. Le rapport nous indique que des mesures d’atténuation robustes sont requises pour limiter le réchauffement.
Lors de l’élaboration du rapport, les intervenants clés devaient s’assurer que les renseignements présentés pouvaient être utilisés par les divers décideurs des secteurs public et privé sur l’adaptation.
Ce document de référence clé est pertinent pour de nombreux secteurs. Il permet d’orienter les décisions au Canada en matière de planification et d’investissement des retombées durant des décennies.
Quand le temps est venu, pour les provinces et les territoires, de faire des plans d’aménagement, il faut avoir des données qui permettent de savoir si c’est une zone inondable ou non, si les changements climatiques seront là et où on s’en va.
L’évaluation confirme que le climat du Canada s’est réchauffé principalement à cause des émissions de dioxyde de carbone engendrées par l’activité humaine. Les effets du réchauffement généralisé sont déjà manifestes dans de nombreuses régions du Canada. Il est prévu que cinq ans suffiront dans un avenir rapproché. Le rapport couvre les changements survenus dans l’ensemble du Canada en ce qui a trait à la température et aux précipitations, y compris les conditions extrêmes, la neige, la glace, le pergélisol, la disponibilité de l’eau douce et les changements dans les océans qui bordent le Canada.
Le rapport présente un récit captivant sur les changements climatiques au Canada. Le climat du Canada s'est réchauffé et se réchauffera davantage à l'avenir à cause de l'influence humaine, et ce phénomène est irréversible. Au Canada, le réchauffement passé et futur est en moyenne deux fois plus important que le réchauffement mondial. Le climat se réchauffe deux fois plus vite au Canada que dans le reste du monde. La température annuelle moyenne au Canada a augmenté de 1,7 degré Celsius au cours des quelque 70 dernières années. La température hivernale a connu une hausse de 3,3 degrés Celsius au cours de la même période. La hausse de la température annuelle moyenne est encore plus marquée dans l'Arctique canadien, où elle s'élève à 2,3 degrés Celsius. Pour me résumer, le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde, et l'Arctique se réchauffe trois fois plus vite. C'est très inquiétant. Il faut prendre des mesures.
Par ailleurs, les océans qui bordent le Canada se sont réchauffés et acidifiés. Ils sont maintenant moins oxygénés, ce qui correspond à la tendance observée dans les océans du monde entier au cours du dernier siècle.
Les effets du réchauffement généralisé sont évidents dans de nombreuses régions du Canada, et il est prévu qu'ils s'intensifieront dans l'avenir. Ces effets, notamment le dégel du pergélisol, le raccourcissement des saisons où le sol est couvert de neige et de glace, le prolongement des saisons de croissance, l'augmentation de la chaleur extrême et le devancement des débits de pointe printaniers, se poursuivront, car un réchauffement croissant est inévitable. Une augmentation des précipitations est prévue pour la majeure partie du Canada, bien que les précipitations estivales puissent diminuer dans certaines régions. Ces changements aux températures et aux précipitations, ainsi que ceux qui touchent la neige et la glace, ont une incidence importante sur l'approvisionnement en eau douce. La disponibilité saisonnière de l'eau douce est en train de changer et s'accompagne d'un risque accru de pénurie d'eau en été.
Dans l'avenir, le climat plus chaud intensifiera certains phénomènes météorologiques extrêmes. Les épisodes de chaleur extrême deviendront plus fréquents et plus intenses. Ce phénomène entraînera une augmentation de la gravité des vagues de chaleur. C'est pourquoi un rapport rédigé par des scientifiques est si important, que ce soit pour les entreprises privées ou pour le secteur public. Cela nous permettra de prendre les bonnes décisions en vue de contrer les changements climatiques.
Puisque je suis à court de temps, je continuerai d'expliquer pourquoi ce rapport est si important après la période des questions.