La Chambre reprend l'étude, interrompue le mardi 25 janvier, de la motion portant qu'une adresse soit présentée à Son Excellence le gouverneur général en réponse au discours qu'il a prononcé à l'ouverture de la session.
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Monsieur le Président, je suis très honoré de répondre au discours du Trône au nom des habitants de la nouvelle circonscription de . Je vous informe que je partagerai mon temps de parole avec l'excellent député de .
Comme le temps est précieux à la Chambre, je fais sans plus attendre quelques commentaires sur des questions qui revêtent une grande importance pour ma circonscription.
La plus grande omission qu'on puisse signaler au sujet du discours du Trône tient à ce qu'il n'y est fait aucune mention de la nécessité de prioriser la conclusion d'un nouvel accord canado-américain sur le bois d'oeuvre.
Permettez-moi de prendre un moment pour exposer la situation.
Depuis quelques décennies, à Princeton, en Colombie-Britannique, c'est une scierie qui est le plus grand employeur privé. Il en est de même à Merritt, également en Colombie-Britannique, où on compte de nombreuses scieries. J'ajoute que la situation est la même dans ma localité, West Kelowna.
Dans la région, ce sont les scieries qui font tourner l'économie locale. Soyons clairs: de nombreux emplois indirects sont créés dans le sillage de chaque usine de bois d'oeuvre, et nombre de petites entreprises dépendent de la vigueur du secteur forestier de la Colombie-Britannique.
Le discours du Trône ne passe pas sous silence uniquement l'industrie du bois d'oeuvre et le secteur forestier: il ne fait pas non plus mention de l'industrie minière.
Dans la circonscription de , nous avons la chance de compter deux exploitations minières importantes qui offrent des centaines d'emplois bien rémunérés.
À l'heure actuelle, le secteur minier est très inquiet, car le s'est récemment moqué de son prédécesseur à Davos précisément au sujet des ressources naturelles.
Je tiens à dire sans ambages aux députés que les ressources naturelles et le développement des ressources ne sont pas des expressions à proscrire. Elles ne cadrent peut-être pas avec le style du nouveau , qui parle de voies ensoleillées et multiplie les égoportraits, mais il ne fait aucun doute que les collectivités de ma circonscription dépendent énormément de ces emplois bien rémunérés.
Le devrait aussi savoir que les gens qui travaillent dans ce secteur sont extrêmement ingénieux, mais qu'ils sont aussi largement tributaires de la technologie. En fait, le Canada est reconnu comme un chef de file en matière d'exploitation minière robotisée. Au Canada, seul le gouvernement fédéral utilise davantage les ordinateurs que l'industrie minière. Selon moi, ce sont des choses que les gens devraient savoir.
L'innovation est le fer de lance du secteur forestier, qui dépend grandement de la productivité. En fait, l'industrie recourt constamment à la robotique et aux nouvelles méthodes de géolocalisation et de travail par satellite pour devenir plus productive.
Dire que l'ingéniosité ne contribue pas à faire parvenir nos ressources aux marchés étrangers, c'est insulter ceux qui travaillent très fort à faire croître nos économies.
L'autre aspect du discours du Trône qui me préoccupe vivement est le manque de clarté au sujet des infrastructures.
Le discours du Trône fait allusion à des investissements dans le transport en commun, à l'infrastructure sociale et à l'infrastructure verte, mais il ne fournit pratiquement aucune précision au sujet de l'infrastructure municipale.
Je vais expliquer pourquoi ce manque de clarté est extrêmement préoccupant, non seulement dans ma circonscription, mais aussi dans beaucoup d'autres secteurs de la Colombie-Britannique.
Le n'a nommé que trois députés de la Colombie-Britannique au sein de son Cabinet, mais aucun d'entre eux n'a été désigné ministre responsable de cette province. Une telle situation représente un problème pour les municipalités, surtout celles situées à l'extérieur de la vallée du bas Fraser, car ces ministres libéraux représentent tous des circonscriptions non loin l'une de l'autre.
J'éprouve des inquiétudes en ce qui concerne le discours du Trône, mais pour terminer, j'aimerais attirer l'attention sur un aspect qui n'y est pas du tout abordé, en l'occurrence les oléoducs.
Pourquoi cet aspect me préoccupe-t-il? Je vais citer en exemple l'oléoduc Trans Mountain, qui générera 13 millions de dollars en recettes fiscales annuelles pour le district régional de Thompson-Nicola. La ville de Merritt, qui reçoit à l'heure actuelle 150 000 $ de l'oléoduc existant Trans Mountain, verrait cette somme augmenter à 250 000 $ par année si l'oléoduc était prolongé.
Ce sont des recettes très importantes pour les administrations des petites localités. De plus, on estime que les activités de construction liées à cet oléoduc à proximité de Merritt et des autres collectivités généreraient des retombées de 419 millions de dollars.
Soyons clairs. L'oléoduc Trans Mountain a été construit en 1953. Il doit être remplacé, et le doublement est une solution rentable qui viendrait en aide aux collectivités de ma circonscription.
Cependant, le projet visant l'oléoduc Trans Mountain n'est pas le seul à ne pas être abordé dans le discours du Trône. C'est également le cas d'un projet de gazoduc pour le transport de gaz naturel liquéfié, ou GNL, en Colombie-Britannique.
Ce projet pourrait générer des milliards de dollars de nouveaux investissements pour la Colombie-Britannique. Nous ne devrions pas passer sous silence le bon travail qu'a fait le gouvernement britanno-colombien en signant approximativement 61 accords avec 28 collectivités des Premières Nations vivant le long du tracé proposé pour le gazoduc de GNL.
Le gouvernement libéral appuie-t-il ce projet extrêmement important? Nous ne le savons pas. Le discours du Trône ne fait aucunement mention de ces projets du secteur privé. Des milliards de dollars d'investissements sont proposés pour ces projets à un moment où nous avons besoin d'emplois et d'investissements, et le discours du Trône est muet à leur sujet.
Est-ce que tout le monde est en faveur de ces projets? Non, mais y a-t-il jamais eu de grand projet dans une province n'ayant pas d'opposants? Non, il n'y en a jamais eu. C'est la dernière observation que je ferai à la Chambre sur le discours du Trône.
Tous les gens ayant déjà fait partie d'un gouvernement — peut-être comme conseiller municipal, maire ou ministre au sein d'un gouvernement provincial — savent que des décisions difficiles doivent être prises tôt ou tard. Des calendriers doivent être établis. Les processus doivent être transparents et clairs. C'est nécessaire afin d'attirer des investissements, de créer des emplois et de mener à terme des projets.
Ce ne sont ni l'opposition ni l'approbation sociale qui ont créé notre pays. Ces choses n'ont pas bâti le Canada. Ce sont plutôt les efforts, les investissements, la vision et le leadership des personnes qui ont osé prendre des décisions difficiles pour bâtir un pays plus grand et plus fort. Voilà la vision que les gens de ma circonscription attendaient du discours du Trône. J'ajouterai que non seulement ces préoccupations sont absentes dans le document, mais bien des choses que j'ai mentionnées aujourd'hui sont également absentes des lettres de mandat, ce que je trouve inquiétant et quelque peu alarmant.
Prenons par exemple l'important sujet du commerce interprovincial. Le s'est attribué le rôle de ministre des Affaires intergouvernementales. Or, où est la lettre de mandat qui accompagne ces fonctions? Elle n'existe pas. Quel genre de message est-ce que cela envoie?
De nombreuses préoccupations méritent d'être soulevées. Toutefois, je m'en suis tenu aujourd'hui aux principales préoccupations qui touchent ma circonscription et ma province ainsi qu'aux choses que j'aimerais voir en tant que fier Canadien. Je remercie les députés d'avoir pris le temps d'écouter mes préoccupations aujourd'hui. Je suis impatient de travailler avec chacun d'eux pour bâtir ensemble le Canada. Bon nombre des gens de ma circonscription seraient d'accord pour dire que nous devons y travailler ensemble.
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Monsieur le Président, je suis ravi de prendre la parole aujourd'hui pendant la suite du débat sur le discours du Trône.
Étant donné que la loyale opposition de Sa Majesté espère que le et son Cabinet ont été assez bien informés au cours des deux derniers mois pour reconnaître que certaines promesses faites pendant la campagne électorale ne peuvent et ne doivent pas être tenues et pour revenir sur celles-ci, je vais résister à la tentation de répéter: « Nous vous l'avions dit. », et je vais leur soumettre des suggestions constructives afin d'apporter certains changements et améliorations.
Je souhaite utiliser le temps dont je dispose aujourd'hui pour aborder plusieurs dossiers dont il est question en termes généraux dans le discours du Trône et qui constituent des priorités dans ma circonscription, Thornhill, ainsi que, j'en suis convaincu, dans des circonscriptions partout au pays.
Au fil des ans, j'ai été heureux de participer à diverses activités visant à accueillir des réfugiés irakiens et syriens, plus particulièrement ceux issus des minorités opprimées de ces deux pays déchirés. J'ai été impressionné et inspiré par ces nouveaux membres de la société canadienne, qui ont accepté un premier logement modeste et un premier emploi tout aussi humble, et qui ont entrepris d'apprendre de nouvelles langues, processus qui ressemble parfois à un marathon, ou de faire reconnaître leurs qualifications professionnelles.
En dépit de la générosité traditionnelle du Canada dans l'accueil de réfugiés de partout dans le monde, l'empressement du gouvernement à atteindre les objectifs relatifs au nombre de réfugiés syriens a de nombreuses conséquences importantes, bien qu'elles soient, pour être juste, imprévues. Accueillir des réfugiés est une chose, mais les réinstaller avec efficacité et sollicitude en est une autre.
La promesse initiale des libéraux d'accueillir 25 000 réfugiés avant la fin de l'année, issue de la surenchère faite durant la campagne électorale, était manifestement irréaliste. Dans le cadre du processus accéléré, où près de la moitié des 10 000 réfugiés attendus avant janvier étaient parrainés par le secteur privé, des problèmes importants se sont posés très rapidement quant à la capacité des parrains privés et des groupes de parrainage privé, comme les organismes religieux et les groupes communautaires, d'installer des centaines de nouveaux arrivants chaque semaine: leur trouver des logements, des meubles et des vêtements, les mettre en rapport avec des écoles et les informer au sujet des services.
Les réfugiés parrainés par le secteur privé ont droit à une nuit dans un hôtel, après quoi ils sont sous la responsabilité des parrains. Les réfugiés parrainés par le gouvernement, eux, peuvent rester à l'hôtel pour une durée illimitée, pendant des semaines et même des mois, mais ce n'est pas nécessairement mieux. Je suis sûr que les députés ont vu des reportages dans lesquels des réfugiés parrainés par le gouvernement et gardés dans des hôtels durant des semaines se sont dits tellement exaspérés qu'ils préféreraient rentrer dans leur pays. Je suis persuadé qu'ils ne l'ont dit que sous le coup de la frustration, mais c'est une chose dont nous devons tenir compte.
Pour être juste, je dirais que le gouvernement a admis que les répondants privés doivent assumer un fardeau inattendu, et il a entamé, la semaine dernière, une pause qui n'a cependant duré que cinq jours. L'un des répondants privés les plus expérimentés m'a dit qu'une pause d'au moins un mois serait la bienvenue.
C'est une question non partisane. Il ne s'agit pas de jeter le blâme sur qui que ce soit, ni de faire des récriminations. Les Canadiens sont capables de mener à bien cet effort humanitaire. Cependant, il faut apporter des ajustements afin de gérer l'affluence vers certains centres urbains. Par exemple, dans ma circonscription, Thornhill, la disponibilité des logements locatifs est très limitée. Dans la région d'York, plus de 12 000 personnes attendent un logement abordable.
Je crois que le gouvernement devrait aussi revoir l'offre d'hébergement pour une nuit dans un hôtel de manière à ce que des répondants privés et des organismes sociaux puissent trouver des logements appropriés ou avoir plus de temps pour en trouver.
Le deuxième sujet que j'aimerais aborder aujourd'hui a trait à l'engagement pris dans le discours du Trône de « travailler avec [les] alliés [du Canada] dans la lutte contre le terrorisme. »
Le gouvernement demeure encore incroyablement vague et incohérent lorsqu'il s'agit d'expliquer son idée fixe de mettre fin aux frappes effectuées par les CF-18 dans le cadre de l'opération Impact. Cela va à l'encontre de ce que souhaitent nos alliés, de l'efficacité de l'Aviation royale canadienne, de la logique, et de l'opinion de la population canadienne. Ce n'est pas le temps pour le Canada de se retirer, et d'alourdir ainsi le fardeau de nos alliés dans la lutte contre Daech, le groupe État islamique.
Les Canadiens ont été extraordinaires en accueillant des dizaines de milliers de victimes déplacées venant de Syrie et d'Irak. En toute honnêteté, il s'agit toutefois des quelques personnes chanceuses. À long terme, la chose la plus importante que les nations démocratiques et pacifiques peuvent faire pour les millions de personnes qui souffrent au Levant est d'y rétablir la paix et la stabilité, ce qui permettrait aux déplacés de regagner un jour leurs collectivités dévastées pour commencer à refaire leur vie dans leur pays d'origine.
Enfin, je crois que le gouvernement a des intentions exagérément optimistes lorsqu'il veut établir des relations diplomatiques avec certains des individus et des groupes les plus dangereux dans le monde aujourd'hui. Je sais que les députés d'en face justifient leurs positions en disant simplement « parce que nous sommes en 2016 ». Parce que nous sommes en 2016, je ferai remarquer qu'il est temps que le Parti libéral mette de côté certains de ses concepts dépassés en ce qui concerne la diplomatie, la guerre et la paix, le maintien de la paix, ainsi que les solutions nécessaires pour relever les défis mondiaux actuels. Il y a certainement place à l'optimisme, à l'espoir et aux voies ensoleillées, mais sûrement pas place aux voeux pieux et aux solutions simplistes.
En ce qui concerne l'Iran, le gouvernement devrait être réaliste et réévaluer ses plans en ce qui touche la levée des sanctions, le rétablissement des liens diplomatiques, la réouverture de l'ambassade canadienne à Téhéran et de la mission iranienne à Ottawa, et la promotion de relations d'affaires entre les entreprises canadiennes et le régime iranien.
En toute honnêteté, j'ai trouvé décevant que des pays européens se précipitent pour profiter des débouchés commerciaux que rendrait possible la levée des sanctions contre l'aventurisme nucléaire de l'Iran. Je trouve aussi décevant qu'un ministre du nouveau gouvernement fédéral juge les changements suivants acceptables, en s'appuyant sur le même argument commercial: retirer l'Iran de la liste des pays parrainant le terrorisme; rouvrir notre ambassade à Téhéran, une situation dangereuse pour les employés du service diplomatique étant donné la protection inégale que le régime iranien accorde aux établissements diplomatiques; et chercher à traiter avec un régime qui continue ouvertement de faire l'essai de missiles balistiques et promet qu'une fois les sanctions économiques levées, il commanditera à coup de milliards de dollars les groupes terroristes résolus à détruire Israël.
En conclusion, j'espère que, pendant les mois et les années à venir, l'optimisme et les voies ensoleillées prônés par le gouvernement ne mettront pas en péril les Canadiens et les victimes potentielles des groupes terroristes parrainés par l'Iran.
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Monsieur le Président, je partagerai le temps qui m'est alloué avec l'honorable député de . C'est un grand honneur pour moi de pouvoir livrer mon premier discours à la Chambre, devant mes parents et ma femme, Regina.
Je tiens à remercier les gens de Pontiac qui m'ont donné un mandat fort et le privilège de représenter Pontiac. Je jure que je vais les servir avec détermination, énergie et intégrité, pour qu'ils soient fiers de leur député fédéral.
Le discours du Trône établit clairement la vision démocratique de notre gouvernement libéral qui est un changement dramatique dans notre identité politique au Canada. Nous avons pris expressément l'engagement d'écouter et de travailler avec les autres parties prenantes et avec les autres juridictions, qu'elles soient communautaires, municipales ou autochtones, pour le bénéfice du pays et pour notre région dans l'Ouest du Québec.
Mon défi sera non seulement de représenter la diversité de l'électorat dans les banlieues d'Aylmer et de Gatineau, mais aussi de donner une voix à la partie rurale de Pontiac qui a si souvent été oubliée dans la grande région de la capitale nationale.
En partenariat avec mes trois collègues du Parti libéral dans l'Outaouais, j'aiderai à développer une approche régionale basée sur l'amélioration des infrastructures sociales et environnementales.
[Traduction]
Je vais défendre le Pontiac rural, si souvent négligé par la région de la capitale nationale. Nous allons développer une image fondée sur le côté sauvage de Pontiac, ses fermes, ses forêts, ses artistes et ses communautés autochtones. Sa ressource la plus précieuse est sa population, que je vais écouter. Je vais être à l'écoute des diverses voix canadiennes qui cherchent à redéfinir le système électoral du pays, qui réclament l'égalité et qui appellent à la protection du droit à un environnement sain.
Au cours des derniers mois, j'ai sillonné ma circonscription et on m'a exprimé toutes sortes de préoccupations. Le constat est simple: l'économie canadienne ne sert pas les intérêts de Pontiac. La plupart des personnes à qui j'ai parlé à la campagne semblent penser que l'économie favorise ceux qui ont le plus de ressources ou qui vivent dans les grands centres.
Une vision de Pontiac s'est dessinée au fil de mes conversations avec les gens, à Cantley et à Chelsea puis, en suivant la route 148 vers l'ouest, à Shawville, Baie Campbell, Fort-Coulonge et jusqu'à l'Isle-aux-Allumettes et Rapides-des-Joachims. C'est la même vision qui m'a été décrite lorsque j'ai emprunté la route 105 et traversé Low, Kazabazua, Gracefield, Maniwaki et toute la vallée de la Gatineau. Les gens veulent une économie stable et des emplois. Ma tâche et celle de mes collègues de l'Outaouais est de répondre aux besoins des petites entreprises et de concrétiser la vision énoncée dans le discours du Trône en lançant des projets d'infrastructures et en offrant de nouvelles perspectives d'emploi.
Pétri d'histoire, le Pontiac était habité à l'origine par un peuple algonquin, les Anishinabes, une Première Nation vénérable qui a connu de graves et de nombreuses difficultés. Il est temps d'amorcer une réconciliation avec le peuple anishinabe afin de nous pencher sur notre passé colonialiste et les revendications visant des territoires non cédés. Je dis meegwetch aux communautés de Kitigan Zibi et de Lac-Barrière qui collaborent avec moi dans le but de sceller cette réconciliation.
Depuis les années 1600, le Pontiac a également accueilli des colons agricoles, des commerçants et des forestiers originaires d'Europe. Des communautés irlandaises, anglaises et françaises vivent côte à côte en harmonie. C'est l'une des régions les plus bilingues au pays. Cette communauté très diversifiée est maintenant le lieu de résidence de quelques familles syriennes nouvellement arrivées au Canada. Nous en sommes très fiers.
Les résidants du Pontiac, qui se rallient derrière une vision d'unité canadienne, sont des fédéralistes convaincus depuis de nombreuses années. Un grand nombre de personnes dans le Pontiac travaillent au service de notre pays dans la fonction publique.
[Français]
Des milliers de fonctionnaires fédéraux se consacrent à soutenir les efforts du gouvernement fédéral pour obtenir un Canada meilleur.
Le Pontiac est un immense terrain de jeu, avec les chutes de Coulonge et le rafting sur la rivière des Outaouais. Il y a un grand potentiel pour un nouveau parc national. Pour ne nommer que quelques-uns des attraits de notre région, il y a aussi la vallée de la Gatineau avec tous ses chalets, et le spa Nordik, un spa renommé partout dans le Nord américain.
[Traduction]
Le Pontiac est un territoire de forêts, de lacs et de rivières qui offre un moyen de subsistance à un très grand nombre de résidants et de vastes possibilités d'activités récréatives. C'est une région agricole et forestière.
[Français]
Le Pontiac a une fière tradition de producteurs de terroir, de petits et de grands agriculteurs qui approvisionnent les marchés de l'Outaouais, de Montréal et aussi d'Ottawa. Nos meilleurs restaurants se situent à 20 minutes d'Ottawa. Ils offrent une table régionale, s'approvisionnant auprès des producteurs du Pontiac.
[Traduction]
Cependant, tout ne va pas pour le mieux dans la région du Pontiac.
[Français]
La société canadienne est moins égalitaire que par le passé. Les écarts de revenus se sont accrus. C'est ce que le discours du Trône de notre gouvernement expose clairement.
Je m'inquiète, et en fait je m'indigne de la situation économique du Pontiac. Il n'est pas normal que certaines parties du Pontiac et de la Haute-Gatineau affichent un des taux de pauvreté les plus élevés de la province de Québec. Notre région a été trop longtemps oubliée.
Depuis la fermeture des scieries, le taux de chômage a augmenté dans la région. La situation de nos aînés ayant un revenu fixe et des jeunes est très difficile. Cela, c'est sans parler des coupes majeures effectuées dans la fonction publique fédérale, durant la dernière décennie, et dans les prestations d'assurance-emploi.
[Traduction]
Les familles ne savent plus où donner de la tête pour parvenir à tout faire avec leur budget serré. Les dépenses augmentent plus rapidement que les salaires. C'est ce que les gens me disent partout où je vais.
Une mère célibataire de Shawville m'a raconté avoir du mal à joindre les deux bouts avec un salaire et trois enfants à élever. Une hausse de ses prestations pour enfants pourrait l'aider. Notre gouvernement sera là pour apporter son aide.
Une grand-mère de La Pêche, qui garde ses trois petits-enfants, travaille sans relâche. Elle est fière de ce qu'elle fait, mais son salaire est à peine suffisant pour payer son loyer. Elle a besoin d'un logement pour personnes âgées abordable. Notre gouvernement fera le nécessaire.
Il y a aussi de jeunes entrepreneurs qui rêvent d'ouvrir une petite entreprise, mais la connectivité pour Internet et la téléphonie cellulaire n'est pas à la hauteur et cela fait obstacle à leur projet. Notre gouvernement les aidera.
Ce sont là des réalités qui ne disparaîtront pas, mais qui ne détermineront pas notre avenir. Les choix que nous faisons pour le pays et le Pontiac sont importants. Les choix que nous ferons au cours des quatre prochaines années prépareront le terrain pour la classe moyenne et ceux qui aspirent à en faire partie dans l'Ouest du Québec.
[Français]
Notre région, l'Outaouais, a besoin d'un coup de pouce. C'est pour cette raison qu'elle a choisi des députés libéraux et un gouvernement qui sauront relever le taux d'emploi et le développement économique dans la région et rétablir le respect envers la fonction publique, nos travailleurs et nos aînés.
Je m'engage à travailler avec les gens de Pontiac afin que nous puissions, ensemble, protéger et exploiter de manière respectueuse et durable les ressources naturelles qui font notre fierté et qui nous unissent: nos lacs, nos rivières, nos forêts et nos terres agricoles, sources de bien-être et de prospérité et garants de notre identité.
[Traduction]
J'aimerais conclure en disant que j'ai hâte d'accueillir les administrations municipales et régionales de la circonscription à l'occasion d'un sommet économique. J'ai hâte de réunir toutes ces petites entreprises et représentants communautaires qui souhaitent unir leurs forces pour bâtir un meilleur Pontiac.
[Français]
J'espère que les quatre prochaines années seront les meilleures pour le Pontiac.
:
Monsieur le Président, c'est pour moi un grand honneur de me lever à la Chambre afin de me prononcer sur le discours du Trône.
[Traduction]
Comme nous le savons tous, lorsqu'on répond au discours du Trône ou qu'on l'analyse, on le fait dans le contexte de nos antécédents. Pour ma part, je l'examine à travers le prisme de mes antécédents professionnels. J'ai été l'avocat général d'une multinationale qui exerce des activités partout dans le monde. Je suis conscient des frustrations des entreprises canadiennes qui tentent de faire des affaires à l'étranger et de celles du secteur de la recherche et du développement, compte tenu des sommes que les entreprises peuvent percevoir grâce aux crédits d'impôt pour la recherche et le développement ou d'autres mesures.
J'examine aussi le discours du Trône avec les yeux d'une personne qui a été un élu municipal pendant 21 ans — 11 ans en tant que conseiller et 10 ans comme maire. Je comprends parfaitement que les municipalités représentent un ordre de gouvernement qui doit être présent à la table.
Enfin, nous examinons le discours du Trône en pensant à la circonscription que nous représentons. Chacun des députés pense que sa circonscription est la meilleure du pays. Je ne fais évidemment pas exception à la règle. Ma circonscription englobe les villes de Mont-Royal, de Côte-Saint-Luc et de Hampstead, ainsi que Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce, un arrondissement de la Ville de Montréal.
Il s'agit d'une circonscription extrêmement diversifiée, qui a été représentée dans cette Chambre par des hommes et des femmes d'exception, dont le très honorable Pierre Elliott Trudeau, Sheila Finestone et Irwin Cotler.
C'est tout un héritage à assumer. Je promets d'être un député du Québec qui luttera pour l'unité du Canada, ici comme ailleurs.
[Français]
Il serait très important de reconnaître que le Canada, c'est plus que des communautés. Le Canada est un pays d'un océan à l'autre, avec un peuple vibrant.
Je serai aussi un député qui va se battre pour le bilinguisme partout au Canada afin que les francophones puissent se sentir chez eux en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve.
[Traduction]
Un anglophone peut se sentir chez lui dans , à Montréal ou à Québec.
Je me battrai pour que la Charte des droits et libertés reste forte et pour que les libertés individuelles soient respectées. Je me battrai pour un pays qui reconnaît notre patrimoine multiculturel et le fait que, peu importe le pays dont on est originaire, il est possible d'enrichir le Canada et de contribuer à sa diversité.
[Français]
Je compte aussi, tout comme mon prédécesseur, Irwin Cotler, être un député qui respecte tous les partis à la Chambre.
[Traduction]
Nous devons vivre en harmonie, sans esprit de parti. J'ai été heureux que le discours du Trône annonce un changement de ton au gouvernement, un renforcement des comités qui donnera plus de pouvoir aux députés et le refus de recourir aux projets de loi omnibus, qui regroupent différentes questions et amènent les gens à voter différemment de ce qu'ils voudraient. Surtout, il y aura davantage de votes libres à la Chambre, de sorte que nous pourrons tous nous prononcer selon la volonté de nos électeurs et nos propres principes.
Je me suis également réjoui qu'il soit question dans le discours du Trône des infrastructures et du plus important programme d'investissements à ce chapitre jamais présenté au Canada. Ceux qui ont oeuvré à l'échelon municipal dans une des villes de notre vaste pays, que ce soit en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba ou au Nouveau-Brunswick, savent que nous avons besoin d'argent pour les infrastructures matérielles, comme les routes, les aqueducs et les égouts. Il nous faut plus de fonds pour le transport en commun dans les grandes métropoles, notamment à Montréal, pour la STM.
[Français]
Dans mon comté, il y a un projet particulièrement important: le prolongement du boulevard Cavendish.
[Traduction]
Le boulevard Cavendish est l'élément manquant le plus important du réseau routier de l'île de Montréal. Nous en parlons depuis 50 ans, mais rien n'a encore été fait. Toutes les villes de l'agglomération de Montréal, qui est notre administration régionale, appuient fortement le prolongement du boulevard. Au cours de la dernière décennie, nous avons affecté 5 millions de dollars à l'élaboration d'un plan d'ingénierie en vue de la réalisation de ce projet.
[Français]
On a mis de côté 44 millions de dollars dans les villes de l'agglomération de Montréal pour payer un tiers des coûts. Il faut aussi de l'argent des gouvernements fédéral et provincial. Je veux engager tout le monde à la Chambre. C'est un projet très important pour moi.
[Traduction]
J'espère aussi que nous pourrons parvenir à un consensus à cet égard.
Pendant la campagne électorale, bon nombre d'entre nous ont fait beaucoup de porte-à-porte et ont donc usé bien des paires de chaussures. Heureusement, je porte souvent des espadrilles. Dans le cadre de la campagne, j'ai rencontré beaucoup de gens qui ont besoin de notre aide, des gens qui ont besoin de logements sociaux, des gens qui habitent dans des logements sociaux visés par une entente avec le gouvernement fédéral qui a pris fin et n'a pas été renouvelée. Leur loyer a augmenté en flèche. Ainsi, des aînés qui vivent seuls ont dû décider s'ils achèteraient des médicaments ou de la nourriture.
Je suis très heureux que ce budget prévoie des fonds pour les infrastructures du logement social, de l'argent pour les aînés grâce à l'augmentation de 10 % du Supplément de revenu garanti pour les aînés qui vivent seuls, ainsi que de l'argent pour les familles grâce à l'allocation aux enfants. Les personnes qui ont un plus faible revenu obtiendront ainsi plus d'argent du gouvernement pour pouvoir sortir leurs enfants de la pauvreté.
[Français]
Je suis aussi très content qu'il ait été question de l'amélioration des relations avec notre meilleur partenaire et ami, les États-Unis d'Amérique.
[Traduction]
Puisque j'ai travaillé pour une entreprise qui effectuait 80 % de ses transactions avec les États-Unis, je sais à quel point les relations que nous entretenons avec ce pays sont importantes. Je suis donc ravi que le gouvernement ait annoncé dans le discours du Trône qu'il est essentiel de renforcer ces relations.
Enfin, j'aimerais parler de la diversité. Comme bien des députés qui représentent des circonscriptions urbaines, je représente moi aussi une circonscription où la population est très diversifiée.
[Français]
Je viens d'un comté où il y a des personnes parmi les plus riches ainsi que des plus pauvres.
[Traduction]
Uniquement dans ma circonscription, , il y a des gens qui viennent de toutes les régions du monde, de plus de 100 pays, et qui parlent plus de 100 langues.
[Français]
Notre comté est unique au Québec; c'est un comté où la communauté juive constitue la pluralité des gens. C'est très rare.
[Traduction]
Le coeur de la communauté philippine de Montréal se trouve dans ma circonscription . En dépit de nos différences sur le plan linguistique, religieux et culturel, nous nous entendons très bien. C'est cela la diversité canadienne. Par conséquent, si je peux laisser un message à la Chambre, c'est que nous devons apprécier la diversité que nous observons dans notre magnifique pays, des territoires à Terre-Neuve jusqu'à la Colombie-Britannique. Réjouissons-nous des différents peuples ayant élu domicile au Canada et soyons reconnaissants envers les Autochtones qui sont les fondateurs de notre pays, ainsi qu'envers les anglophones, les francophones et les diverses communautés venues s'établir ici. Reconnaissons que, en travaillant ensemble comme Canadiens, nous avons bâti le meilleur pays au monde.
Je sais maintenant que c'est un grand honneur pour nous d'avoir été élus à la Chambre. Tous les partis ont la chance de convaincre les Canadiens que les politiciens ne devraient pas se classer après les vendeurs de voitures d'occasion, au bas de la liste des gens auxquels ils font confiance, mais plutôt en tête de celle-ci. Si nous travaillons tous ensemble sans partisanerie, nous pourrons réaliser de grandes choses pour le Canada.
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Monsieur le Président, avant de commencer, j'aimerais indiquer que je partagerai mon temps de parole avec ma collègue, l'honorable députée de .
Puisqu'il s'agit de mon premier discours en cette enceinte, j'aimerais prendre le temps de remercier la population de Gatineau de m'avoir fait confiance en m'élisant le 19 octobre dernier. C'est un honneur. Après bon nombre d'années de service public dédié à l'avancement des valeurs progressistes et libérales, je me consacrerai entièrement au mieux-être de ma région et de mon pays.
Je m'en voudrais de ne pas remercier mon équipe de campagne qui a non seulement travaillé jour et nuit pendant les 80 jours de campagne officielle, mais dans certains cas, depuis juin 2009. Nous avons cogné à beaucoup de portes et participé à un grand nombre d'activités ensemble. Ce fut une expérience agréable et excitante pour tous. En outre, le travail et l'esprit communautaire de l'équipe m'ont inspiré.
Je remercie mon épouse, Janelle, une entrepreneure et une maman hors pair, ainsi que mes trois enfants, Liam, Cassandra et Alex, qui m'ont appuyé lors de la campagne électorale. Comme les membres de toute famille qui se consacre à une telle aventure, ils ont fait de nombreux sacrifices, et ils prêtent leur papa et leur conjoint pour les quatre prochaines années.
[Traduction]
Je tiens aussi à remercier tous les gens avec qui j'ai travaillé depuis que je suis au service de la population. Mon collègue de la circonscription d' se souviendra de notre première expérience avec le regretté Joseph Ghiz. Je remercie aussi mon premier patron, Frank McKenna, le meilleur mentor qu'on puisse avoir et l'un des plus grands défenseurs et philanthropes du Canada.
Enfin, je tiens à remercier le très honorable Paul Martin, qui m'a demandé d'assumer une modeste fonction en politique nationale et que je serai toujours fier de compter parmi mes amis.
[Français]
J'ai l'honneur de représenter une circonscription des plus dynamiques, mais je suis également humble devant un tel défi. Je suis un Gatinois fier de sa ville, fier d'y élever une famille et fier de vivre dans une région si spectaculaire que l'Outaouais québécois, comme l'a dit mon collègue de . Que ce soit du fait de nos entrepreneurs dynamiques, notre histoire, nos exploits culturels et sportifs, nos travailleurs ou notre tradition de service public, les Gatinoises et les Gatinois ont contribué à bâtir le Canada d'aujourd'hui.
Les Gatinoises et les Gatinois sont fiers d'être à la fois Québécois et Canadiens, d'être très majoritairement francophones, mais ouverts sur le monde et à toutes les cultures, de faire partie de la quatrième ville en importance au Québec et de la quatrième agglomération urbaine du Canada, et finalement, de faire partie de l'une des villes les plus dynamiques au pays.
Entre 2005 et 2011, Gatineau a vu sa population augmenter de 10 %. Cette croissance se poursuit aujourd'hui. Cela n'arrive que dans les villes qui offrent à leur population une bonne qualité de vie et des possibilités économiques.
Je salue au passage les élus de la région, tant au niveau municipal que provincial, avec qui nous avons amorcé une belle collaboration. Pour ma part, je continuerai d'appuyer tous ceux et celles qui voient grand pour Gatineau, qui mijotent des projets et qui nous aident à faire progresser notre ville.
Cependant, notre croissance est liée aux défis qui s'y rattachent. Gatineau estime que ses besoins en infrastructure se chiffrent à 1,3 milliard de dollars. Ce déficit sert de frein à notre croissance et à notre qualité de vie. Que ce soit en infrastructure de base, comme les systèmes d'eau et égout, le transport en commun ou les routes, Gatineau a besoin de soutien.
En outre, depuis le rapport Gréber déposé en 1950, on a défini le besoin d'un nouveau pont interprovincial entre Ottawa et Gatineau, afin d'alléger la circulation, de créer des possibilités économiques sur les deux rives et d'améliorer la vie quotidienne de la population.
Le gouvernement précédent, les Villes d'Ottawa et de Gatineau, ainsi que les provinces de l'Ontario et du Québec ont convenu que le rapport déposé en 2013 serait la base de la décision d'aller de l'avant avec ce projet tant attendu. Je demeure optimiste que tel sera le cas.
Je suis donc particulièrement content de voir que notre gouvernement s'est engagé à investir dans les infrastructures dans le discours du Trône. Ces investissements profiteront à Gatineau, créeront de l'emploi et stimuleront notre économie.
Les Gatinois demandent également qu'on aide à diversifier l'économie de la région. C'est ce que j'ai de nouveau entendu lors des consultations prébudgétaires que j'ai tenues la semaine dernière avec mes collègues de l'Outaouais. Gatineau a beaucoup de potentiel et on y trouve diverses possibilités pour attirer de nouvelles industries et entreprises. Nous avons un aéroport, des institutions postsecondaires, comme l'UQO, ainsi que des entrepreneurs prêts à investir. J'appuierai ces efforts de diversification.
Tout député de l'Outaouais doit rester attentif aux besoins de la fonction publique canadienne. Je suis le fils de deux fonctionnaires et je comprends à quel point ces gens sont fiers de travailler pour le bien-être des Canadiens. Toutefois, au cours des 10 dernières années, sous le règne de l'ancien gouvernement, ils se sont découragés. Ils sont déçus de la culture de non-respect de la fonction publique établie par le gouvernement précédent. Nous avons promis de rétablir ce respect au coeur de notre fonction publique, et je me réjouis du nouveau climat qui s'y installe.
Les fonctionnaires sont aussi préoccupés par l'utilisation du français au sein de la fonction publique fédérale, laquelle s'érode de plus en plus. Dans son rapport annuel de mars 2014, le commissaire aux langues officielles, M. Graham Fraser, a parlé d'une « érosion subtile du bilinguisme dans la fonction publique fédérale en raison de négligence et des conséquences imprévues des compressions budgétaires. »
J'ai pris note de l'engagement du gouvernement énoncé dans le discours du Trône et dans les lettres de mandat des ministres, soit celui de se consacrer à la place qu'occupent les deux langues officielles du pays. Je suis certain que notre gouvernement fera progresser la situation et l'utilisation du français au sein de l'appareil fédéral. Lorsque le français progresse, le pays entier en sort plus riche. Le Canada est plus fort lorsque le Québec et les Québécois sont présents dans toutes les instances fédérales.
Sur le plan économique, les familles et les aînés de Gatineau vivent les mêmes pressions que partout ailleurs: difficulté à joindre les deux bouts, perspectives d'emploi parfois limitées et réels besoins sur le plan de la santé et sur le plan social.
Je suis fier de faire partie d'un gouvernement qui priorise la croissance et la progression de la classe moyenne. Nous avons déjà baissé les impôts de la classe moyenne, et nous nous sommes engagés à aider les familles dans le besoin en créant la nouvelle allocation canadienne pour enfants. Nous allons améliorer les perspectives d'avenir pour les jeunes Canadiens en travaillant avec les provinces pour rendre l'éducation postsecondaire plus abordable et pour créer davantage d'emplois pour les étudiants.
[Traduction]
Dans la mesure où le cours des produits de base s'est effondré, où l'ancien gouvernement a laissé au gouvernement actuel une croissance anémique et où peu de progrès ont été accomplis au cours de la dernière décennie pour créer une économie fondée sur l'innovation, le gouvernement actuel devra se retrousser les manches pour ouvrir des possibilités économiques aux Canadiens. Je sais que mes collègues conviennent avec moi que c'est précisément ce que nous comptons faire.
[Français]
Nous l'avons vécu au Québec, en foresterie et dans le secteur minier.
[Traduction]
Il est indéniable que, si nous voulons créer une économie du XXIe siècle, instaurer un régime fiscal qui favorise les investissements extérieurs et intérieurs et transporter nos produits de façon durable et sûre jusqu'aux marchés, il faudra collaborer avec l'ensemble des industries canadiennes.
Je suis convaincu que le gouvernement trouvera le moyen d'atteindre un consensus sur la création de cette future prospérité. L'exacerbation des tensions régionales dans le présent débat économique est stérile. J'estime plutôt que lorsqu'une région y trouve son compte, nous en sortons tous gagnants.
Pour ma part, je m'engage à collaborer avec tous les députés qui sont prêts à se retrousser les manches et à proposer aux Canadiens de véritables solutions économiques.
[Français]
Je suis convaincu que les priorités du gouvernement libéral reflètent les aspirations des Gatinois. Nous voulons une économie plus prospère et plus diversifiée. Nous voulons le respect de la fonction publique et de la langue française. Nous voulons des investissements dans nos infrastructures. Nous voulons que le Québec reprenne sa place au sein du Canada et au sein du gouvernement du Canada.
Finalement, je suis heureux de faire partie d'une équipe qui veut collaborer avec tous les Canadiens afin de redonner un élan à notre pays, un élan de prospérité, un élan progressiste.
Avec l'équipe du et du gouvernement, nous saurons relever ces défis. Gatineau répondra présent!
:
Monsieur le Président, j'aimerais souhaiter à mes chers collègues et aux Canadiens et Canadiennes mes plus sincères voeux pour la nouvelle année. Je souhaite que 2016 soit pour tous synonyme de bonheur, de paix et de prospérité.
2015 fut une année mouvementée sur plusieurs plans. Je félicite tous et chacun ici pour leur élection. D'ailleurs, je remercie du fond du coeur les citoyens et citoyennes de Rivière-des-Milles pour la confiance qu'ils m'ont témoignée le 19 octobre. Il s'agit d'un véritable privilège, et je leur assure que je travaillerai avec persévérance et acharnement pour mener à terme les dossiers de ma circonscription et représenter dignement les citoyens de Rivière-des-Milles. Sans l'appui précieux des électeurs et de mon équipe de bénévoles, il n'aurait pas été possible pour moi de prendre la parole en ces lieux et d'adresser une réponse à ce discours du Trône.
D'entrée de jeu, j'aimerais profiter de ces précieuses minutes qui me sont accordées pour exprimer mon profond attachement à ma circonscription, qui m'a vue grandir et m'a donné les moyens de mes ambitions. Rivière-des-Milles est située dans la couronne nord de Montréal et est composée de quatre municipalités et de deux MRC aux caractéristiques tout aussi différentes les unes des autres. Ces différences constituent l'essence même de la richesse de Rivière-des-Milles, qui peut être qualifiée de porte d'entrée de la région des Laurentides.
[Traduction]
Voici des exemples d'effets directs du Discours du Trône puisés dans ma circonscription.
[Français]
Premièrement, la municipalité de Deux-Montagnes, autrefois appelée Saint-Eustache-sur-le-Lac, est une ville majoritairement résidentielle où il fait bon vivre pour les familles. Pourquoi? C'est parce que cette municipalité bénéficie d'installations communautaires et sportives de qualité et d'infrastructures récentes en matière de transport électrifié.
Deux-Montagnes est la preuve des conséquences positives d'infrastructures modernes sur le développement de nos municipalités et de nos communautés.
Tel qu'il est énoncé dans le discours du Trône, notre gouvernement mettra en place un programme d'investissements en infrastructures ambitieux qui se base sur les réelles préoccupations des Canadiens. Que l'on sache que notre gouvernement croit en nos familles canadiennes, et c'est pourquoi nous investirons dans leur quotidien.
Par ailleurs, ce plan en infrastructures me permettra de mener à terme, en collaboration avec mes homologues de l'Assemblée nationale du Québec, le dossier du parachèvement des autoroutes 13 et 19 et l'élargissement de l'autoroute 15 pour y instaurer une voie réservée en transport collectif de Blainville jusqu'à la station de métro Montmorency, à Laval.
Deuxièmement, la ville de Saint-Eustache, autrefois connue pour la célèbre bataille des patriotes en 1837, est aujourd'hui une ville rayonnante. En effet, Saint-Eustache bénéficie d'une économie diversifiée, passant de l'agriculture à l'acériculture, à l'ingénierie manufacturière et à l'éclosion de PME. Je n'ai qu'à nommer Nova Bus, une usine manufacturière d'autobus hybrides. J'ai eu la chance de visiter ses installations en décembre dernier et j'ai réalisé l'ampleur de son incidence sur le transport en commun canadien. Prochainement, on mettra en place un modèle entièrement électrique qui aura le potentiel d'être utilisé partout au Canada par les compagnies de transport en commun.
Au plan agroalimentaire, je ne peux parler de Saint-Eustache sans citer la cabane à sucre Constantin, qui en est maintenant à sa quatrième génération d'exploitation, et à celles de Lalande et de Jean Renaud & Fils qui font la fierté de chez nous. Le moins qu'on puisse dire c'est que le Canada est riche de par son innovation, et Rivière-des-Mille-Îles ne fait pas exception à la règle.
Saint-Eustache est diversifiée non seulement au plan économique, mais également au plan démographique. De loin la ville la plus populeuse de Rivière-des-Mille-Îles, Saint-Eustache, comme une majorité de municipalités au Canada, vieillit. Il est donc primordial pour notre gouvernement de soutenir et d'assurer une retraite digne pour nos aînés, car nous ne devons jamais oublier tous les efforts qu'ils ont faits pour nous léguer un pays prospère et tourné vers l'avenir.
Notre gouvernement prendra des mesures directes avec les provinces et les territoires afin d'offrir aux Canadiennes et aux Canadiens une retraite plus sûre et plus saine. Dans Rivière-des-Mille-Îles, Saint-Eustache a la chance d'avoir un centre hospitalier qui dessert la majeure partie du territoire des Basses-Laurentides.
Les objectifs du discours du Trône seront poursuivis de concert avec les différents paliers du gouvernement et c'est pourquoi notre gouvernement fera preuve d'une écoute active avec les provinces pour assurer la santé et le confort de nos aînés.
Le discours du Trône s'inscrit dans un effort visant à instaurer le vrai changement. Ce vrai changement vient montrer le soutien du gouvernement envers les Canadiens qui travaillent fort et qui incarnent l'engrenage même de l'économie canadienne. Oui, nous parlons ici de la classe moyenne.
[Traduction]
Quelle chance d'être députée du parti qui forme le gouvernement actuel, un gouvernement qui comprend les vrais enjeux et qui investira dans la classe moyenne!
[Français]
À ceux qui peinent à joindre les deux bouts, à ceux qui ont le courage de partir à leur compte, aux nouveaux arrivants, voici ce que nous disons.
[Traduction]
Nous leur disons que nous avons confiance en eux, en leurs rêves et en leurs aspirations.
[Français]
J'ai rencontré des gens de cette classe moyenne dans le cadre de la récente campagne électorale, et plus particulièrement dans des endroits résidentiels tels que Rosemère. Rosemère est une municipalité champêtre où j'ai habité neuf ans. J'y ai d'ailleurs élevé mes enfants en bas âge. Il s'agit d'une ville où le secteur économique repose directement sur l'économie des ménages de la classe moyenne. Comme il est énoncé dans le discours du Trône, nous abaisserons le taux d'imposition pour la classe moyenne. Cela bénéficiera non seulement aux ménages moyens, mais également aux commerçants.
C'est d'ailleurs dans le domaine du commerce de détail que mon père a travaillé. Il a ouvert l'épicerie familiale en 1969, à Boisbriand, appelée à l'époque Sainte-Thérèse-Ouest. Comme plusieurs villes canadiennes de l'époque, où un seul secteur économique assurait la prospérité de la municipalité, General Motors employait une bonne partie des résidants de Boisbriand.
Aujourd'hui, Boisbriand est un pôle économique, agroalimentaire, industriel et commercial important. Nous n'avons qu'à penser au Faubourg Boisbriand ou encore à l'étonnante offre sur le plan de la restauration et du commerce de détail. Boisbriand est une municipalité où l'innovation et l'entrepreneuriat me rendent très fière d'y être résidante depuis maintenant plus de 18 ans.
Au cours des deux dernières décennies, le paysage technologique et les pratiques ont connu de multiples mutations. De nouveaux secteurs ont été développés et ont vraiment pris leur envol. À Boisbriand, ces changements se traduisent par la diversification de huit quartiers industriels où des industries de renommée mondiale ont vu le jour. Pour n'en nommer que quelques-unes, citons Elopak, les Aliments O'Sole Mio et plusieurs sous-traitants du domaine aéronautique, dont DCM Aéronautique.
Le discours du Trône apporte son soutien à ces industries. En effet, notre gouvernement fera des investissements stratégiques en faveur de l'innovation et dans le secteur des technologies propres. Ce leadership canadien en matière environnementale contribuera à réaliser le vrai changement. Une chose est certaine, les Canadiennes et les Canadiens désirent une économie prospère, mais ils souhaitent également qu'elle soit en parfaite synergie avec le respect de l'environnement.
Aujourd'hui, en 2016, il est tout à fait insensé de ne pas croire aux répercussions possibles d'un statu quo en matière environnementale. D'ailleurs, il est aussi irresponsable de bâillonner les scientifiques militant pour une intervention politique en ce qui concerne la diminution des émissions de GES. Le discours du Trône fait d'ailleurs part d'un engagement à consulter les communautés civile et scientifique pour les années à venir. Dans Rivière-des-Mille-Îles, cet aspect est mis en valeur, alors que le développement constant des parcs industriels et la densification des portions urbaines se font dans le plus grand respect de normes environnementales de plus en plus strictes.
L'environnement social est également une sphère importante du discours du Trône. En effet, l'investissement massif dans les infrastructures sociales, notamment dans les logements sociaux, permettra une meilleure répartition de la richesse entre les Canadiens et les Canadiennes. Cette initiative aura des répercussions positives importantes dans l'ensemble du Canada et dans ma circonscription, plus spécifiquement à Saint-Eustache.
Je suis fière de faire partie de ce gouvernement et d'une équipe expérimentée, dévouée et à l'écoute des véritables préoccupations des Canadiens. Je suis fière de faire partie du premier gouvernement fédéral à former un cabinet paritaire. Je suis fière de participer au retour du Canada sur la scène internationale. Je suis fière de représenter les citoyens de Rivière-des-Mille-Îles et d'être leur députée. Depuis très longtemps, je m'implique dans ma communauté, tant dans le cadre de ma carrière politique antérieure au niveau provincial qu'en tant qu'employeuse et créatrice d'emplois, de même que par mon engagement communautaire. Je suis fière de pouvoir poursuivre mon engagement par le dévouement public, et je chéris le mandat que mes concitoyens m'ont accordé le 19 octobre dernier.
J'ai de l'espoir pour les citoyens de ma région et je leur fais confiance. J'ai de l'espoir pour leur ambition et leurs rêves. Les Canadiens peuvent enfin rêver et aspirer à mieux. Je crois en un Canada plus inclusif, ouvert et tourné vers l'avenir.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à propos du discours du Trône. Tout d'abord, comme il s'agit de la première fois depuis les dernières élections qu'un temps de parole de 10 minutes m'est accordé à la Chambre, j'aimerais que mes collègues expriment leur reconnaissance envers les personnes qui font du bénévolat, comme nous en faisons tous pendant nos campagnes. Tout le monde ici a un certain nombre de bénévoles à remercier. Je veux commencer par mon directeur de campagne, David Parker, et toute l'équipe. Shelley a fait un travail absolument remarquable en veillant à ce que je sois toujours au bon endroit et en me gardant sur la bonne voie, ce qui n'est pas chose facile pendant une campagne de longue haleine. Jonathan a quant à lui fait de l'excellent travail sur Facebook. Je remercie également toutes les personnes qui ont fait du porte-à-porte.
J'ai une toute nouvelle circonscription, dont au moins la moitié ne m'est pas familière. J'ai été député de Wetaskiwin pendant les 10 dernières années, et la circonscription englobe maintenant la moitié nord de Red Deer, la troisième ville en importance en Alberta. Faire du porte-à-porte dans un grand centre urbain s'est révélé être pour moi une expérience fort instructive. Je suis un campagnard ayant grandi dans une ferme au nord de Lacombe et, même si j'ai toujours considéré Red Deer comme la grande ville la plus proche, celle où nous faisions des affaires, notre épicerie et, de temps à autre, tout notre magasinage, j'ai constaté que l'endroit a assurément changé depuis mes jeunes années, lorsque je m'y rendais souvent avec ma famille.
J'aimerais profiter de l'occasion pour remercier ma famille, c'est-à-dire mon épouse Barbara et mes enfants, Eryk, Kasandra et Krystian. Je me souviens toujours de leur nom même après 10 ans comme député. Comme je viens de l'Ouest canadien, je consacre environ 14 heures par semaine à mes déplacements pour venir ici et retourner chez moi, sans compter toutes les activités auxquelles un député doit participer pendant les week-ends et à d'autres moments. Je ne pourrais pas faire tout ce que je fais au nom des personnes que je représente sans l'amour, la patience et la compréhension de ma famille, et le travail que j'accomplis dans le cadre de mes fonctions de député en témoigne. Je suis reconnaissant à ma famille de tout ce qu'elle fait.
Ma circonscription a changé, mais les enjeux qui touchent les gens du centre de l'Alberta n'ont pas changé. Que l'on habite à Lacombe, à Sylvan Lake, à Ponoka ou à l'extrémité nord de Red Deer, les enjeux sont les mêmes. Nous nous donnons au maximum au travail et dans nos loisirs et, bien sûr, nous aimons l'endroit où nous habitons, peu importe où cela se trouve dans la région du centre de l'Alberta.
Je tiens d'abord et avant tout à parler de l'absence, dans le discours du Trône, des enjeux qui sont les plus importants pour les habitants du centre de l'Alberta et qui auraient dû s'y trouver. J'aborderai d'abord la question de l'agriculture, qui n'a pas été mentionnée une seule fois dans le discours du Trône.
J'ai grandi dans une ferme. J'ai eu beaucoup de chance. J'ai grandi dans la même ferme que mes grands-parents. J'ai donc en quelque sorte eu deux couples de parents. Il y avait mon grand-père et ma grand-mère, qui ont laissé la ferme à ma mère et à mon père. Ces derniers y habitent toujours, ainsi que ma soeur et ses enfants. La ferme familiale et les générations continuent de croître. L'agriculture est très importante.
Le discours ne contenait pas un seul mot, pas un seul rayon d'espoir pour les quelque 2,2 millions de Canadiens oeuvrant dans le secteur agricole, qu'ils soient agriculteurs ou producteurs dans l'une des 90 000 exploitations agricoles du pays ou qu'ils travaillent dans le secteur des produits à valeur ajoutée. Certains d'entre eux, par exemple, travaillent à Canadian Premium Meats, une entreprise de Lacombe spécialisée dans l'abatage sur commande de différents animaux, principalement du bétail. C'est actuellement le seul abattoir canadien accrédité par l'Union européenne. Canadian Premium Meats peut exporter les produits demandés n'importe où aux États-Unis ou en Europe. Elle fait un excellent travail. La seule chose qui freine son succès, c'est la faiblesse de nos échanges commerciaux et le fait que le Canada n'ait pas été en mesure de ratifier des ententes telles que l'accord commercial Canada-Europe.
Ces obstacles nuisent aux producteurs de bison qui vendent leurs produits dans le centre de l'Alberta. On peut se procurer, dans cette région, des produits du bison parmi les plus délicieux qui soient. Ces produits devraient être offerts partout au Canada, en Amérique du Nord et en Europe. Il n'a pas été question, dans le discours, de la valeur qu'apporte ce secteur.
Nous produisons de grandes quantités de boeuf, de porc ou d'autres produits moins courants. Ma circonscription est celle qui compte le plus grand nombre de producteurs laitiers en Alberta. Il y en a plus d'une centaine. Le président et le vice-président d'Alberta Milk, que j'appelle par leurs prénoms, Albert et Heini, vivent sur la même route que moi. Ce sont des amis avec qui j'ai grandi. Ils travaillent fort tous les jours et méritent une mention. À tout le moins, leurs produits, les services qu'ils fournissent et leur contribution à l'économie devraient être soulignés, ce que le discours fait à peine. Voilà qui est très frustrant.
Le discours est également muet sur les questions de l'accès aux marchés ou de leur diversification. Rien non plus sur la diversification des produits, ni sur la recherche ou les avancées technologiques qui renforcent la vitalité du secteur de l'agriculture. Au centre de l'Alberta, où je vis, la saison agricole ne dure que quelques mois. Si ce n'était des progrès de la recherche et de la technologie en agriculture, nous ne pourrions pas soutenir la concurrence.
Nous ne pouvons pas sortir notre bétail dans les pâturages 12 mois par année comme au Brésil, en Argentine et dans d'autres régions du monde. Nous devons dépendre de ces technologies pour pouvoir être compétitifs.
Avant de poursuivre et de me lancer dans une diatribe sur le secteur énergétique, je tiens à rappeler à la Présidence que je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Je veux exprimer la grande frustration des agriculteurs, producteurs et éleveurs du centre de l'Alberta que je rencontre au café de Ponoka ou ailleurs, qui me disent que la question de la capacité les inquiète vivement. Nous avons connu de bonnes saisons ces dernières années, mais le gouvernement libéral actuel ne s'est aucunement manifesté pour nous faire savoir s'il s'agit d'une priorité pour lui, ce qui suscite beaucoup d'inquiétude chez les gens que je représente.
Permettez-moi maintenant de parler du secteur énergétique. Je vais en faire une affaire un peu personnelle, avec votre permission, monsieur le Président.
J'ai bien de la chance d'avoir suivi le cheminement que j'ai suivi. Comme je l'ai mentionné, j'ai grandi dans une ferme, alors j'ai du gros bon sens. Je suis un peu mécanicien, un peu soudeur, un peu électricien et un peu menuisier. En fait, je sais comment travailler. Je pense avec ma tête et je travaille avec mes mains, qualités facilement transférables dans le secteur de l'énergie, ce qui explique pourquoi tant de gens travaillent dans ce secteur en Alberta. Si une personne se présente à un endroit qui assure la maintenance des plateformes ou des appareils de forage et dit avoir été élevée dans une ferme, elle n'a pas besoin de présenter de curriculum vitae. L'employeur lui demande quand elle peut commencer, car il sait ce qu'il va probablement trouver: une personne pleine de bon sens, capable de se lever tôt le matin et de travailler fort toute la journée pour un salaire décent, avant de rentrer à la maison. C'est ce que je pouvais faire.
Je travaillais l'été dans les parcs. J'aime le plein air. J'aimais beaucoup ces emplois. Cependant, l'hiver, j'avais décidé que c'était insensé pour un garçon de ferme de demander des prestations d'assurance-chômage ou autre chose du genre. Je suis allé travailler sur les plateformes de maintenance. J'ai travaillé pour le compte de Trimat Well Servicing, de Roll'n Oilfield, et de Northstar pour faire du forage dirigé, car c'est le type de compétences que je possédais.
Je ne parle pas seulement de moi. En ce moment, il y a des dizaines de milliers de personnes comme moi dans le centre de l'Alberta qui sont au désespoir, et pas simplement à cause du faible prix des produits de base. On ne peut pas tout mettre sur le compte de ce prix. Oui, il entre en jeu. Je sais que certains facteurs sont indépendants de la volonté de tout gouvernement, mais il ne faut pas empirer une situation déjà mauvaise.
Présentement, les Albertains qui travaillent dans le secteur de l'énergie en ressentent les effets directs. Ils ne nous ont peut-être pas crus quand, il y a de cela quelques années, nous les avions prévenus que les choses tourneraient au vinaigre s'ils élisaient une première ministre provinciale néo-démocrate et un gouvernement fédéral libéral. Ont-ils déjà oublié les années 1980? Ont-ils déjà oublié qu'ils ont dû quitter leur maison, à l'époque? À l'heure actuelle, les habitants du centre de l'Alberta qui travaillent dans le secteur de l'énergie et qui ont remboursé à peine 10 % de leur emprunt hypothécaire sont dans le pétrin. Leurs clés vont sans doute se retrouver sur le bureau de leur prêteur hypothécaire d'ici quelques mois si le vent ne tourne pas.
On ne règle pas les problèmes en créant un tel vide à la tête du pays que les maires des petites et grandes municipalités en sont rendus à prendre les décisions — c'est en tout cas ce qu'ils prétendent — dans un dossier comme celui des pipelines, qui devrait au contraire renforcer l'unité nationale. C'est tout simplement atroce. Je ne peux même pas concevoir que de telles discussions aient lieu. À moins de parcourir le Canada à bicyclette et armé d'un couteau de bois avec un manche en os, il faut être hypocrite pour ne pas comprendre que de l'énergie, on en utilise. Si nous retirions tous les objets de cette salle qui sont fabriqués à l'aide d'un produit pétrochimique, nous ne pourrions même pas consigner l'information devant nous.
Soyons réalistes quant au rôle que jouent vraiment l'industrie pétrochimique et l'industrie énergétique, et commençons à discuter sérieusement, parce que ce sont la vie des gens, leur bien-être, leurs moyens de subsistance et leur capacité de subvenir à leurs besoins qui sont en jeu. La tâche du gouvernement consiste à laisser faire ceux qui sont capables de prendre soin d'eux-mêmes et à utiliser les vastes sommes qui restent dans l'assiette fiscale pour voir aux besoins de ceux qui ne le peuvent pas. Voilà en quoi consiste le rôle du gouvernement, et voilà en quoi le discours du Trône a échoué lamentablement.
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Monsieur le Président, permettez-moi d'expliquer certaines choses à mon collègue d'en face.
Mais avant, j'aimerais l'accueillir à la Chambre en tant que concitoyen albertain. Il aura beaucoup à expliquer aux 4,5 millions d'Albertains d'ici la fin de son mandat, parce que je ne crois pas que les choses se passeront bien pour lui.
Je tiens à lui rappeler qu'avant le dernier gouvernement conservateur, le Canada avait conclu des accords avec cinq pays seulement. Aujourd'hui, le député et son nouveau gouvernement ont hérité de plus de quarante partenaires commerciaux actuels ou imminents. Tout ce qu'il a à faire, c'est d'approuver la ratification de l'accord commercial Canada-Europe et du Partenariat transpacifique pour en faire une réalité.
On ne sait pas vraiment ce que vont faire les libéraux à cet égard, mais s'ils parlent de pipelines, ils ne devraient pas laisser entendre qu'ils interdiront la circulation des pétroliers au large de la côte Ouest pour apaiser un groupe d'intérêts particulier. Une telle décision sonnerait le glas de l'oléoduc Northern Gateway, qui permettrait pourtant de mettre des milliards de dollars de brut albertain sur le marché, éliminant du coup l'écart de prix associé au marché captif de l'Alberta dans le marché nord-américain.
Si vous me permettez, monsieur le Président, voici les projets des 10 dernières années: le pipeline Alberta Clipper, qui se trouve au nord, qui a fait l'objet d'une demande le 30 mai 2007 et qui est entré pleinement en service en avril 2010, a transporté 450 000 barils de pétrole par jour; le pipeline TransCanada Keystone, pas Keystone XL, pour lequel une demande a été soumise le 12 décembre 2006 et qui est entré pleinement en service en juin 2010, a produit 435 000 barils par jour; le projet Anchor Loop de Kinder Morgan a augmenté la capacité de transport de 40 000 barils par jour et a été réalisé en octobre 2006; l'inversion de la canalisation 9 d'Enbridge, qui a fait l'objet d'une demande en 2014, a permis le transport de 300 000 barils de pétrole par jour. Plus de 1,2 milliard de barils de pétrole ont été transportés grâce à des projets réalisés au cours des 10 dernières années. Ces chiffres ne comprennent pas les projets pour lesquels une demande a été acceptée et dont la réalisation commencera lorsque le gouvernement actuel aura envoyé un signal favorable au marché.
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Monsieur le Président, je suis très heureux de prendre la parole à la Chambre des communes.
J'aimerais remercier tous les électeurs de ma circonscription, Souris—Moose Mountain, de m'avoir accordé leur confiance et de m'avoir choisi pour les représenter en ce lieu honorable. J'ai toujours cru et affirmé que ce siège appartient aux habitants de Souris—Moose Mountain, et je me ferai leur porte-parole ici, dans cette enceinte.
Tous les députés élus à la Chambre le sont grâce au travail acharné accompli par de nombreuses personnes. Je tiens donc à remercier tous les bénévoles qui ont travaillé sans relâche pour moi. J'aimerais également témoigner ma reconnaissance inconditionnelle à l'équipe responsable de ma campagne et aux membres de mon association de circonscription et les remercier bien humblement.
Je tiens aussi à souligner que si je suis ici aujourd'hui, c'est grâce à l'encadrement, à l'éducation et à l'amour que j'ai reçus de ma famille, de mes amis et de mes professeurs. Mes parents m'ont appris à croire en quatre choses: mon pays, ma famille, Dieu et la reine. Je leur en suis extrêmement reconnaissant. Mon père, le regretté major-général Gordon Kitchen, a servi le Canada avec distinction et m'a donné la possibilité de visiter de nombreuses régions du monde et d'en apprendre plus sur d'autres sociétés et gouvernements. Je sais que là où ils sont, mon père et ma mère, la regrettée Joan Kitchen, m'observent avec une grande fierté.
Quand on me demande quelle personne m'inspire le plus, je réponds spontanément que c'est ma femme, Donna. Comme nous le savons tous, nos conjoints constituent notre force. Depuis 32 ans, Donna m'appuie sans réserve, peu importe mes décisions sur le plan professionnel. Elle a élevé trois enfants merveilleux, qui sont devenus des membres productifs de la société. En tant que mère et infirmière, elle fait preuve de bienveillance et de compassion. Qu'il s'agisse de prendre soin de nouveau-nés à l'hôpital pour enfants, d'enseigner à des étudiants en soins infirmiers ou d'évaluer les besoins d'aînés en matière de soins de longue durée, elle se dévoue corps et âme dans chacun de ses emplois. Elle travaille toujours avec diligence auprès de ses clients aujourd'hui.
Je dois également souligner l'encouragement et le soutien que me prodiguent mes enfants, Andrew, Kathryn et Stephen. Je m'en voudrais de ne pas remercier ma fille Kathryn des efforts remarquables qu'elle a consacrés à ma campagne électorale. Je suis aussi reconnaissant de l'appui de mon beau-frère, de mes beaux-parents, de mes frères et de ma soeur, qui se trouve aujourd'hui dans la tribune.
Pour ceux qui ne connaissent pas la merveilleuse circonscription de Souris—Moose Mountain, il s'agit d'une circonscription rurale de 43 000 kilomètres. Elle est délimitée par le Manitoba à l'est et par les États-Unis au sud. Ses deux grands centres sont Weyburn et Estevan. Il faut cinq heures de route pour passer du nord-est au sud-ouest, de Rocanville à Coronach, et quatre heures pour passer du sud-est au nord-ouest, de Carnduff à Kronau.
Si je mentionne la géographie, c'est parce qu'au cours des 26 dernières années, j'ai parcouru ces routes et j'ai été témoin de la croissance constante de l'économie, du trafic, des activités et du nombre d'habitants. Aujourd'hui, en raison de l'effondrement de l'industrie pétrolière, la région traverse une période difficile. Samedi, lorsque je me suis rendu à Regina à bord de ma voiture, le silence causé par l'inactivité était assourdissant. Avant, je voyais des plateformes de forage et de maintenance, des transporteurs d'eau, des pétroliers et des travailleurs; aujourd'hui, rien de tout cela. Il y a eu des milliers de mises à pied, de fermetures de magasins, de fermetures de restaurants, de chambres d'hôtel inoccupées et de maisons à vendre. Les demandes de prestations d'assurance-emploi ont augmenté de 33 %. Les travailleurs des plateformes ne sont pas les seuls à être touchés; il y a aussi les employés de bureau et les consultants, qui sont maintenant à la recherche d'emploi.
Notre économie bat de l'aile. Les Canadiens peinent à joindre les deux bouts. Les producteurs de pétrole canadiens connaissent une période difficile. Notre vaste et prospère secteur de l'énergie est durement frappé par la chute du prix du pétrole sur la scène mondiale. Cette chute a sérieusement plombé l'économie nationale et entraîné son lot de difficultés pour nombre de familles canadiennes.
On ne peut passer sous silence le fait que, dans le sillage de la chute du cours du pétrole, de nombreux Canadiens perdent leur emploi et ferment leur entreprise. Le gouvernement du Canada n'est pas responsable du cours du pétrole sur la scène mondiale, mais il sera responsable des difficultés qui se poursuivront si nous ne prenons pas des mesures conséquentes pour aider les Canadiens à traverser cette période de crise.
De nombreux électeurs m'ont dit que l'Ouest, en particulier l'industrie pétrolière, éprouve des craintes à cause du traitement que les gouvernements libéraux ont réservé à cette région du pays par le passé. Le discours du Trône n'a absolument pas dissipé ces craintes. L'appui au projet d'oléoduc Énergie Est, qui passe dans la partie nord de ma circonscription, contribuerait à rassurer les gens de l'Ouest.
Par surcroît, ce projet serait très avantageux pour l'ensemble des Canadiens. Il s'agit de la façon la plus sûre de transporter le pétrole. L'oléoduc améliorerait l'acheminement du pétrole de la Saskatchewan et de l'Alberta jusqu'aux côtes. Le raffinage et l'acheminement du pétrole jusqu'aux côtes et aux marchés mondiaux stimuleraient l'industrie et contribueraient à en rehausser la valeur. Les emplois bien rémunérés créés dans le cadre de la construction de l'oléoduc bénéficieraient à l'économie canadienne et contribueraient à renforcer la classe moyenne, objectif que le gouvernement libéral considère, selon ses dires, comme prioritaire.
Le discours du Trône n'a guère rassuré les électeurs de ma circonscription. Le gouvernement n'y fait aucune mention de l'industrie agricole, laisse le secteur de l'énergie faire face tout seul à la tempête et promet des dépenses d'infrastructure qui ne seront apparemment pas concrétisées avant longtemps. Je suis chiropraticien de profession. À mes yeux, l'industrie agricole constitue la colonne vertébrale de ma circonscription et le secteur de l'énergie en est le prolongement.
En faisant des recherches sur les anciens discours du Trône, je suis tombé sur la réponse de mon prédécesseur, M. Ed Komarnicki, ancien député de , au discours du Trône de 2004, du gouvernement libéral. Il a lui aussi déclaré, à cette époque, que le gouvernement ne soutenait pas l'agriculture. La même chose se produit actuellement.
Pour continuer de survivre, les agriculteurs et les éleveurs doivent pouvoir vendre leurs produits à des marchés. La Saskatchewan exporte une grande part de ses ressources, et l'ouverture de nouveaux marchés est très avantageuse pour nos producteurs. Le Partenariat transpacifique nous donne justement l'occasion de le faire. En plus d'ouvrir de nouveaux marchés pour nos producteurs, il réduirait les droits exagérés qui s'appliquent au canola et au bétail canadiens. Le gouvernement doit agir et présenter cet accord commercial à la Chambre; il ne doit pas se contenter de le signer et d'y souscrire, il doit aussi le ratifier.
Au cours des dernières semaines, j'ai reçu de nombreuses requêtes et demandes de renseignements sur les investissements dans les infrastructures. En fait, la semaine dernière, le directeur municipal d'Estevan a communiqué avec mon bureau pour en savoir plus sur un investissement de 1 milliard de dollars dans les infrastructures dont il avait entendu parler. Ma région a grand besoin qu'on investisse dans ses infrastructures. Aux prises avec des structures vieillissantes, et après avoir connu une croissance rapide, les municipalités accusent un retard en matière d'infrastructures de base, notamment les installations de traitement des eaux.
Le discours du Trône parle d'investissements dans les infrastructures. Si le chiffre avancé de 1 milliard de dollars est vrai, nous devons connaître les règles et les procédures auxquelles les municipalités devront se conformer pour en profiter; plus précisément: quels sont les paramètres, qui peut présenter une demande, quand les fonds seront-ils disponibles et comment les régions touchées par la baisse du prix du pétrole seront définies?
Il est question dans le discours du Trône d'investissements dans les technologies propres et d'un soutien aux entreprises qui cherchent à exporter ces technologies. Il semble que les mesures économiques visent principalement à développer simultanément un environnement sain et une économie forte. Bien que nous soyons tous d'accord pour dire que la protection de l'environnement et la vigueur économique ne sont pas incompatibles, le gouvernement doit comprendre que nous ne pouvons pas attendre l'adoption et la mise en oeuvre de la politique environnementale pour commencer à stabiliser et à stimuler l'économie du Canada. Nous devons utiliser les technologies dont nous disposons aujourd'hui, comme le captage du carbone, pour redresser dès maintenant la situation économique.
Un projet d'essai d'une technologie à la fine pointe est actuellement mené dans . Il s'agit du projet de captage et de stockage postcombustion du carbone à la centrale au charbon de Boundary Dam, qui se traduit par une production à faible émission. Le gouvernement conservateur précédent avait accordé un financement de 249 millions de dollars pour ce projet. La centrale de Boundary Dam d'Estevan peut ainsi réduire d'un million de tonnes par année ses émissions de gaz à effet de serre dans l'environnement, ce qui équivaut à retirer 250 000 voitures de la circulation.
Le charbon sert à fournir de l'énergie partout dans le monde. Il coûte moins cher. Nous devons cependant réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Cette technologie atténue notre incidence sur l'environnement. Le projet est tout prêt. Il ne reste qu'à le mettre en oeuvre.
Les commentaires formulés au sujet de l'ingéniosité du Canada ont exacerbé les craintes de mes électeurs. Pour extraire nos vastes ressources naturelles, il faut utiliser ce que nous avons entre les oreilles. Pour les gens de , l'extraction du charbon et du pétrole est un processus complexe qui fait appel aux capacités intellectuelles d'ingénieurs, de géologues, d'économistes et de comptables. Il faut des études, une formation en matière de sécurité et, surtout, du bon sens.
Il en va de même pour les agriculteurs. Il serait tout à fait inexact de penser que les agriculteurs s'appuient uniquement ce qui se trouve sous leurs pieds. Les agriculteurs et les éleveurs de sont des propriétaires d'entreprise qui planifient, sèment, récoltent, vendent leurs produits, entretiennent leur équipement et gèrent leur personnel. Je suis convaincu que tous les agriculteurs et les travailleurs du secteur de l'exploitation des ressources seraient d'accord avec moi: ils peuvent être les plus intelligents de leur domaine et faire preuve d'une grande ingéniosité pour réduire les coûts et trouver des acheteurs, mais si les ressources n'existent pas et que les marchés pour les écouler sont fermés, ce qu'il y a entre les oreilles devient inutile.
Je terminerai en remerciant sincèrement la chef de mon parti de m'avoir nommé porte-parole de l'opposition officielle en matière de sports. J'ai hâte de travailler avec la à améliorer la santé des Canadiens grâce au sport et aux loisirs.
J'invite tous les députés à s'étirer régulièrement et à bouger le plus possible, par exemple en prenant l'escalier au lieu de l'ascenseur et en se déplaçant à pied.
Une dernière observation: le parti au pouvoir dit que les Canadiens veulent voir leur gouvernement faire des choses différentes et faire les choses différemment. J'espère sincèrement que d'autres choses sont à venir, parce que, comme je l'ai mentionné, on a l'impression que c'est du pareil au même.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée de
[Traduction]
J'aimerais d'abord vous féliciter, monsieur le Président, d'avoir été désigné pour occuper le fauteuil. Il est aussi merveilleux de vous revoir à la Chambre après une courte pause.
Je prends la parole pour la première fois au sein de la 42e législature, et j'aimerais commencer par remercier les électeurs de ma circonscription de l'Ouest de l'île de Montréal, Lac-Saint-Louis, de m'avoir accordé leur confiance encore une fois. C'est une lourde responsabilité que je prends évidemment très au sérieux. J'ai hâte de reprendre mon travail acharné afin de bien représenter mes électeurs au Parlement fédéral.
Le discours du Trône, dont nous débattons aujourd'hui, reflète bien les thèmes de la campagne électorale. Il parle d'un désir de réaliser le vrai changement dans ce pays. C'est un discours éloquent sur l'intention du gouvernement d'apporter le véritable changement qui a été clairement réclamé par les Canadiens, car ils savent que l'avenir du pays en dépend.
Je n'essaie pas d'être partisan. La partisanerie aveugle et gratuite n'est pas constructive. Ce n'est pas une avenue qui mène à de bonnes politiques publiques. De toute façon, ce n'est pas ce que les gens de ma circonscription aiment ou veulent. Il est juste de dire qu'un sentiment a été exprimé dans tout le pays, des provinces de l'Atlantique à la Colombie-Britannique, en passant par le Québec, l'Ontario, les Prairies et l'Alberta, à savoir qu'une nouvelle impulsion était nécessaire pour gérer l'accumulation constante de défis, surtout sur le plan économique; que la façon de gouverner et les politiques du gouvernement précédent ne suffisaient plus pour relever efficacement ces défis; et qu'il était temps de mettre fin à une certaine inertie politique dans de nombreux domaines, de l'économie à la politique étrangère, en passant par les questions autochtones et l'environnement, qui est aujourd'hui si essentiel à la politique économique.
Le 19 octobre, les Canadiens ont indiqué qu'ils soutenaient l'opinion voulant que de nouvelles idées et la volonté de les mettre en pratique étaient nécessaires pour assurer la prospérité future du Canada dans un monde hautement concurrentiel et complexe qui évolue rapidement, et que ces nouvelles idées étaient également la clé de notre progrès culturel et social. Voilà en quoi consiste le discours du Trône: de nouvelles idées pour régler des problèmes persistants et affronter de nouveaux défis qui se présentent rapidement, encore une fois en portant une attention particulière à la réalisation de progrès notables à l'égard de difficultés économiques tenaces qui nuisent à la classe moyenne du Canada.
L'essentiel du message économique du gouvernement est que nous devons investir dans l'avenir pour accorder des avantages tangibles aux Canadiens et à leurs familles, aujourd'hui et demain. À cette fin, dans notre programme électoral, nous nous sommes notamment engagés à doubler les dépenses en infrastructure au cours des 10 prochaines années en investissant des fonds supplémentaires totalisant 60 milliards de dollars. Je ne sais pas pour l'instant si ces dépenses seront engagées sur une certaine période. Le et le travaillent assidûment là-dessus en ce moment même.
[Français]
Comme je l'ai mentionné, nous avons un programme ambitieux, qui a été au coeur du discours du Trône. De mon point de vue, on dirait qu'il est taillé sur mesure pour ma circonscription. Or ce n'est pas le cas. Ce programme est taillé sur mesure pour toutes les circonscriptions du Canada, et je parle de notre engagement à augmenter nos investissements en infrastructure.
En effet, nous nous sommes engagés à investir dans les infrastructures du pays, et dans trois volets en particulier: les infrastructures vertes, le transport collectif et l'infrastructure sociale, comme le logement social, par exemple.
Le comté de Lac-Saint-Louis, que je représente, est vraiment de classe moyenne. Cela dit, il a quand même des besoins auxquels la plateforme libérale répondra, surtout dans le domaine des investissements en infrastructure que nous nous sommes engagés à faire.
[Traduction]
Je représente une excellente circonscription où vivent des gens de la classe moyenne, une circonscription à la population croissante et à l'économie dynamique, située dans un environnement magnifique et bordée de trois côtés par des cours d'eau, dont le majestueux fleuve Saint-Laurent. Ma circonscription connaît quelques besoins criants et urgents, auxquels répondront les trois parties de notre plan d'infrastructure. J'aimerais décrire ce que les trois facettes de notre plan apporteront aux résidents de Lac-Saint-Louis.
À titre d'exemple, l'Association de l'ouest de l'île pour les handicapés intellectuels a élaboré un projet qui pourra démarrer dès que les fonds seront disponibles. Ce projet vise la construction d'un centre communautaire. Grâce à cet espace supplémentaire, l'organisme pourrait offrir davantage d'activités aux familles dont les enfants ont des besoins spéciaux. Et ce n'est pas tout! Cet espace pourrait aussi répondre à d'autres besoins dans la collectivité. Des parents pourraient s'y réunir pour parler des apprentissages de leurs enfants, de leurs comportements et de leurs jeux, et trouver des façons d'aider leurs enfants à bien grandir, même dans les familles à faible revenu. Ce lieu de rencontre servirait aussi, sans doute, à des gens qui souhaitent lancer des entreprises sociales, dont les bénéfices servent à financer une cause. J'espère que, grâce au plan d'infrastructure du gouvernement, l'Association de l'ouest de l'île pour les handicapés intellectuels pourra réaliser ce rêve.
Deuxièmement, les fonds pour le transport en commun seront les bienvenus. Un projet intitulé le Train de l'Ouest est en cours depuis environ 15 ans. C'était une idée de mon prédécesseur, Clifford Lincoln, qui a représenté ma circonscription pendant 10 ans avant que je ne sois élu. Ce projet, cette idée qui a germé, est maintenant prêt à démarrer. Nous attendons une décision de la Caisse de dépôt et placement du Québec quant au financement du projet. Compte tenu du nouveau programme d'infrastructure et des fonds supplémentaires qu'il prévoit, le gouvernement fédéral sera en mesure de devenir un partenaire du projet et, nous l'espérons, d'avoir une certaine influence sur la structure du projet. Je suis impatient de travailler avec le gouvernement, les maires de ma circonscription et les députés de l'Assemblée nationale, les représentants provinciaux, afin de réaliser ce projet. Il faut du transport en commun dans l'Ouest de l'île de Montréal. Nous avons bien un train, mais il partage la ligne avec des trains de marchandises, et le service n'est pas à la hauteur.
Enfin, je me suis réuni il y a quelques semaines avec le maire et certains conseillers du village de Senneville, qui fait partie de ma circonscription, et ils m'ont parlé de la nécessité de remplacer leur réseau d'égout. Voilà exactement le genre de projet qui correspond au volet de notre plan d'infrastructure qui vise l'investissement dans les technologies vertes.
Je me réjouis à l'idée de collaborer avec mes collègues et d'autres intervenants pour faire en sorte que notre plan réponde aux besoins importants de ma collectivité, tout comme, j'en suis sûr, il répondra aux importants besoins de collectivités dans l'ensemble du pays.
Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de commenter le discours du Trône.
Le discours du Trône fait état de démarches importantes qui offriront des avantages à long terme aux électeurs de la grande circonscription que je représente, Don Valley-Est, et à l'ensemble des Canadiens.
En premier lieu, le discours du Trône reconnaît que la diversité est notre force. Dans la circonscription de Don Valley-Est, près de 60 p. 100 des résidants sont des Canadiens de première génération. Ils ont immigré au Canada de diverses régions du monde avec un but commun: celui de s'offrir à eux et à leurs familles un avenir meilleur.
Une fois établies, de nombreuses personnes de ma circonscription tendent la main aux nouveaux arrivants. Un exemple formidable : l'organisme The Clothing Drive, qui fournit des vêtements, des bottes, des manteaux, des chaussures, des sacs d'école, entre autres, aux centaines de réfugiés syriens nouvellement arrivés. Je suis fière d'avoir participé à l'ouverture officielle de son bureau dans ma circonscription.
Cet organisme est né d'un appel à l'aide sur Facebook. En quatre semaines, il a rassemblé des centaines et des milliers de bénévoles de tous les horizons, mais unis par leur désir de venir en aide. On reconnaît bien là la mentalité canadienne. Ensemble, nous formons une force phénoménale, porteuse de changements favorables à la société.
Les dix dernières années ont été marquées par la division. Les gens sont las de ce genre de mesquinerie et ils souhaitent ravoir leur Canada. Leur générosité et leur bienveillance se sont clairement manifestées après que notre ait montré l'exemple et donné le ton à tous les Canadiens. Grâce à son leadership, la nature compatissante des Canadiens est mise à contribution.
Il y a deux semaines, j'ai accueilli 300 réfugiés dans ma circonscription. J'ai été renversée par la générosité des groupes religieux, des sociétés civiles et des particuliers qui ont offert leur aide. Par exemple, un groupe de fidèles a recueilli 3,6 millions de dollars, ce qui est fantastique. Ce groupe a l'intention de parrainer 17 familles de réfugiés syriens et, par le fait même, de soulager le gouvernement d'autant. Voilà qui est remarquable. D'autres synagogues et mosquées ont déjà parrainé quatre ou cinq familles chacune.
J'ai été témoin d'un moment touchant durant une assemblée publique sur les réfugiés syriens que j'avais organisée. Un membre d'un groupe religieux venait d'aller chercher les membres de sa famille à l'aéroport et cherchait un logement convenable pour eux. C'est alors qu'un Canadien généreux a offert de les loger dans son sous-sol. Il a réaménagé sa maison pour tenir compte des besoins de la famille. Je me réjouis de pouvoir dire qu'une famille chrétienne irakienne est maintenant bien installée dans le domicile d'un musulman. C'est le genre de pluralisme que nous devrions chercher à assurer. Je suis heureuse d'affirmer que, grâce au leadership du gouvernement libéral, le Canada est de retour.
Le gouvernement s'est engagé à favoriser la croissance de la classe moyenne. La première chose qu'il voulait faire était de réduire le taux d'imposition des personnes gagnant entre 45 000 $ et 90 000 $. Cet allégement fiscal est avantageux pour 90 % de la population.
Dans ma circonscription, près de la moitié des habitants gagnent moins de 50 000 $. Il s'agit de personnes qui travaillent fort et qui contribuent à l'économie canadienne. L'allégement fiscal du gouvernement est important, car il permettra à 90 % des Canadiens de garder plus d'argent dans leurs poches. Grâce à cet argent supplémentaire, ils pourront contribuer à la croissance économique.
Je suis certaine que de nombreux autres députés doivent composer avec un taux de chômage élevé dans leur circonscription. Dans Don Valley-Est, le taux de chômage s'élève à 11 %, ce qui est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale. Pourquoi? C'est parce que, au cours des 10 dernières années, nous n'avons pas fait les bons investissements économiques. Le taux de chômage chez les jeunes est encore plus élevé. En investissant dans la classe moyenne, nous veillerons à ce que les gens ayant besoin d'aide la reçoivent. Cela comprend les gens qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts et qui veulent améliorer leur niveau de vie.
Le gouvernement sait qu'il est important d'investir dans les gens et la prochaine génération. La façon dont nous investissons est aussi cruciale que les gens dans lesquels nous investissons. L'Allocation canadienne aux enfants que nous proposons est un pilier solide pour soutenir la croissance de l'économie et de la classe moyenne. Élever un enfant coûte cher. Certains parents cumulent deux ou trois emplois pour à peine arriver à joindre les deux bouts. Bref, ils survivent. Par conséquent, notre prestation canadienne pour la garde d'enfants ciblée viendrait en aide à ceux qui en ont le plus besoin.
Le troisième pilier de la croissance économique est l'investissement dans l'infrastructure, tant sociale que matérielle, comme les routes, la signalisation prioritaire pour le transport en commun, etc. Dans des villes comme Toronto ou Vancouver, le prix des logements est trop élevé pour des gens qui gagnent entre 45 000 et 50 000 $ par année. Il est donc important d'investir dans l'infrastructure sociale.
Mes collègues et moi avons eu l'occasion de rencontrer le maire de Toronto, l'honorable John Tory. Le maire et son équipe de conseillers savent à quel point ces investissements sont importants et sont prêts à travailler de concert avec le gouvernement. Ils sont ravis que le gouvernement fédéral reprenne ses activités, communique avec eux et les traite avec respect en leur permettant de choisir des projets qui offriront un rendement maximal du capital investi, tant sur le plan de la justice sociale que de la création d'emplois.
Le maire était particulièrement ravi des investissements dans les transports en commun. Tout le monde sait que la productivité du Canada a chuté ces 10 dernières années. Il est important d'effectuer des investissements intelligents dans les transports en commun des grandes villes comme Toronto. On permet ainsi aux gens de se déplacer plus rapidement, ce qui réduit le stress et le temps consacré aux déplacements et contribue à la productivité en général. Dans ma circonscription, beaucoup de gens dépendent des transports en commun pour se rendre à l'école ou au travail, ou encore pour faire du bénévolat. L'investissement que nous faisons dans les transports en commun leur permettra donc d'être plus efficaces et productifs.
Il faut adopter une stratégie cohérente pour stimuler l'économie, et c'est justement ce qu'a fait le gouvernement lorsqu'il a réduit l'impôt des gens à revenu moyen et lorsqu'il investit dans l'avenir au moyen de la prestation canadienne pour la garde d'enfants, dans l'infrastructure, le logement social, les transports en commun et bien d'autres domaines encore, comme l'éducation postsecondaire. C'est un moyen sûr de stimuler l'économie.
Toutefois, la viabilité de l'économie repose sur un environnement propre. Pendant 10 ans, l'ancien gouvernement a nié les effets des changements climatiques et refusé de diversifier ses ressources. S'il l'avait fait, nous ne serions pas dans la situation où nous sommes aujourd'hui. Nous aurions un environnement économique plus propre et plus prospère. À cause de l'incompétence ou de la négligence du gouvernement précédent, nous avons perdu 74 % du marché de l'énergie propre. Le gouvernement prend donc la mesure audacieuse de mobiliser les provinces et les territoires pour s'assurer que nous avons les meilleurs scientifiques, ingénieurs et chercheurs, et que nous récupérerons la part de marché. Nous nous sommes engagés à investir dans les technologies vertes et les emplois de l'avenir.
Don Valley-Est a une population très bien scolarisée. Dans ma circonscription, 40 % des résidants ont fait des études universitaires ou collégiales, ce qui dépasse la moyenne nationale. Ces gens hautement scolarisés bénéficieront de notre investissement dans les emplois créés par l'entremise de notre partenariat avec l'environnement.
Le gouvernement est résolu à apporter un vrai changement. Nous avons été élus parce que nous nous sommes engagés à faire du Canada un pays meilleur, prospère et inclusif qui respecte sa diversité; un Canada qui tire sa force de sa diversité. Le discours du Trône véhicule très clairement ce message.
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Monsieur le Président, j’ai l’intention de partager mon temps de parole avec ma collègue la députée de .
Comme c’est mon premier vrai discours à la Chambre des communes, je tiens à remercier les électeurs et les bénévoles de Nanaimo—Ladysmith, ainsi que ma famille et mes amis, de l’honneur et du privilège qu’ils m’ont faits en m'envoyant siéger à la Chambre des communes. Je salue également mes collègues du gouvernement local ainsi que les électeurs, qui m’ont appris énormément de choses au cours de mes quatre mandats.
Je tiens également à signaler que j’ai le privilège d’habiter sur le territoire non cédé de trois Premières Nations de ma circonscription, les Snuneymuxw, les Stz'uminus et les Snaw-naw-as, ou nation Nanoose, tout comme de nombreux chefs et résidants métis et autochtones. Grâce à eux, je vois chaque jour davantage combien il est important de procéder à la réconciliation et à l’établissement d’une relation saine, car le Canada en a grand besoin. Ils m’ont convaincue de la nécessité d’avoir une enquête sur les femmes autochtones assassinées ou disparues, de mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, de donner suite aux recommandations de la Commission de vérité et réconciliation et d’établir une relation véritable de nation à nation.
C’étaient tous des objectifs que partageaient les libéraux et les néo-démocrates pendant la campagne électorale, mais malheureusement, dans le discours du Trône, on ne trouve aucun détail et aucun engagement là-dessus. Où sont toutes leurs bonnes intentions? Pour faire bonne figure, le gouvernement libéral aurait pu au moins s’engager à faire des investissements bien ciblés, et il aurait pu présenter un plan détaillé pour concrétiser sa promesse de mettre fin aux avis de faire bouillir l’eau dans les réserves. Dans un pays comme le nôtre, on ne peut pas se faire le chantre de l’espoir pour ensuite ne pas tenir parole.
Mais ce n’est pas le seul raté du discours du Trône. Je suis bien sûr très soulagée de voir que le gouvernement a réitéré ses engagements d’investir dans les infrastructures, mais nous voulons avoir des détails sur les sommes qui seront consenties et comment elles seront distribuées. Le transport public interrégional est un exemple d’investissement gagnant-gagnant-gagnant. C’est bon pour notre économie, pour nos collectivités et pour notre environnement.
Nanaimo—Ladysmith manque de transports publics entre ses deux collectivités. Il n’y a pas de transports publics entre Nanaimo et Ladysmith, alors que ces deux collectivités ne sont qu’à 20 minutes de distance. Cela rend les choses difficiles pour celui qui trouve un emploi en dehors de sa collectivité immédiate, ce n’est pas bon pour les entreprises et ce n’est pas bon pour l’environnement. Ce qui serait encore mieux, ce serait de promouvoir les transports publics interrégionaux jusqu’à la circonscription de Cowichan—Malahat—Langford, car cela permettrait de desservir les nouveaux campus de l’Université de l’île de Vancouver. La création de transports publics interrégionaux reliant ces deux collectivités serait bénéfique pour les étudiants, et bien entendu pour l’économie et pour l’environnement.
Dans ma propre collectivité de l’île Gabriola, les résidants en ont eu assez d’attendre des financements pour des transports publics, et ils ont décidé de créer leur propre service régional. Cette collectivité d’à peine 4 000 habitants a réussi à financer, avec l’aide du district régional de Nanaimo, trois autobus fonctionnant aux biocarburants. Le système n’utilise que des bénévoles, et samedi dernier, ils ont célébré leur 33 333e passager. C’est un résultat extraordinaire pour une organisation communautaire aussi petite. Je suis très fière de ce qu’ils ont fait, mais un système de transports publics ne devrait pas fonctionner uniquement avec des bénévoles. Nous avons grand besoin de partenaires fédéraux et provinciaux pour que les transports publics soient viables.
L’an dernier, plusieurs députés néo-démocrates représentant des collectivités dynamiques ont demandé au gouvernement fédéral de permettre à BC Ferries de présenter une demande de financement pour des infrastructures. Dans nos collectivités, les usagers des traversiers ont été frappés par des augmentations de tarifs considérables, en raison de la philosophie du gouvernement libéral de la Colombie-Britannique axée sur la semi-privatisation. C’est très difficile pour les collectivités, car les nouveaux tarifs sont à peine abordables. BC Ferries est pour nous une autoroute marine. En tant que parti d’opposition progressiste, les néo-démocrates n’auront de cesse d’inciter le gouvernement fédéral à faire de solides investissements à long terme dans les infrastructures de transports publics.
Le discours du Trône prévoit le dépôt de mesures législatives destinées à accroître le soutien aux survivants d'actes de violence conjugale et d’agression sexuelle. Je ne saurais trop insister sur les immenses besoins de Nanaimo—Ladysmith sur ce plan. Nous devons prévenir la violence faite aux femmes. On a trop souvent laissé cette lourde responsabilité aux organismes de première ligne qui ramassent les morceaux au quotidien.
La Haven Society de Nanaimo en est un exemple. Cet organisme reçoit chaque jour huit appels téléphoniques provenant de personnes en détresse. Chaque année, il dessert tout près de 4 000 personnes de la région qui ont toutes été victimes de diverses formes de violence, y compris de violence sexuelle, physique ou psychologique. Cependant, chaque année, faute de moyens financiers appropriés, la Haven Society se voit dans l’obligation de refuser ses services à 75 femmes qui sont prêtes à mettre fin à une relation de violence parce qu’il n’y a pas d’endroit où les loger. Imaginez la détresse de ces femmes. Il n’y a tout simplement pas assez de maisons d’hébergement.
Il existe par ailleurs, partout au pays, un important réseau de maisons d’hébergement pour victimes de violence conjugale qui ont su relever le défi. Une nuit, une année, 8 000 femmes et enfants étaient hébergés dans de telles maisons. Par contre, une autre nuit cette année-là, on a dû refuser l’hébergement à plus de 500 femmes et enfants par manque de place.
Je tiens à reconnaître l’engagement personnel de ma collègue d’en face, la . J’espère de tout cœur que sa collègue la ainsi que son cabinet sont d’avis, comme moi, qu’il est crucial de trouver des solutions. Je tiens à saluer le travail accompli par le personnel des maisons d’hébergement et les efforts déployés par les intervenants dans la lutte contre la violence, et ce, à l’échelle du Canada. J’espère que le gouvernement en place les appuiera et qu’il protégera les plus vulnérables.
Les changements climatiques constituent le grand défi et la grande menace de notre époque. Je m’en rends compte chez nous, alors que le saumon a peine à frayer dans les cours d’eau qui s’assèchent et se réchauffent, comme les rivières Cowichan et Nanaimo. Alors que nous avons plus que jamais besoin de stabilité et de sécurité alimentaire, je vois des agriculteurs à Cedar et à Lantzville lutter contre la sécheresse dans des forêts pluviales. Et comme bon nombre de Canadiens, je suis heureuse que le gouvernement croie en la réalité scientifique, mais Dieu nous garde de nous en réjouir, car il témoigne de cette sombre décennie que nous venons tout juste de traverser.
Malgré cet engagement du gouvernement, le discours du Trône indique simplement que le gouvernement fera preuve de leadership en la matière. En réalité, il n’existe aucun vrai plan d’action, ni engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il n’existe pas non plus d’engagement à rendre le gouvernement responsable devant la loi de fixer des cibles et de les atteindre. À trois reprises, les néo-démocrates ont présenté une telle motion à la Chambre. Et je crois que les libéraux, presque tous les libéraux, nous avaient appuyés, presque à chaque fois, alors qu’ils étaient deuxième ou troisième parti en Chambre, alors pourquoi pas maintenant?
De plus, les changements climatiques devraient faire partie des évaluations environnementales et des examens effectués par l’Office national de l’énergie, mais cela n’était pas dans le discours du Trône non plus. Durant la campagne, les libéraux ont promis de renforcer le processus d’examen des oléoducs, bien que jusqu’à présent, ils aient laissé Kinder Morgan poursuivre son projet d’oléoduc et accroître son trafic de pétroliers, comme il en avait été décidé sous le gouvernement Harper. Les libéraux devront respecter leurs engagements. Il est plus que temps que le gouvernement mette en place un processus d’examen tenant compte des changements climatiques, un processus favorisant la contre-vérification des projets et la pleine participation du public, un processus qui tienne compte du point de vue des collectivités locales et des Autochtones.
Nanaimo—Ladysmith est un centre de soins de santé. Nous accueillons beaucoup de patients, de familles et de travailleurs de première ligne qui se confient à nous régulièrement. Tout au long de la campagne, on nous a dit à quel point ces gens et le système de soins de santé publique sont sous pression. Je suis très heureuse que, dans le discours du Trône, les libéraux prennent acte de la nécessité de réinvestir dans un nouvel accord sur la santé, aspect que le gouvernement conservateur avait abandonné. Cependant, encore une fois, il n’y a rien de concret.
Ce que j’aimerais voir par-dessus tout, c’est l’engagement du gouvernement libéral à faire tout son possible pour garantir un médecin de famille aux cinq millions de Canadiens qui n’en ont pas. Je serais très heureuse qu’on corrige rapidement le programme des titres de compétence étrangers. J’ai entendu parler d’une famille de Nanaimo dont le fils est né et a grandi dans cette municipalité. Il est allé étudier aux États-Unis où il a obtenu son diplôme de médecine et il veut maintenant rentrer chez lui, à Nanaimo, pour y être médecin de famille, mais le Canada ne reconnaît pas ses titres de compétence étrangers. C’est très frustrant.
Il y a beaucoup de travail à faire, tant d’espoir et tant d’occasions. Quand l’économie est en difficulté, ce sont les plus vulnérables, les plus démunis qui souffrent le plus. Le gouvernement peut et doit jouer un rôle direct dans la réduction de ces inégalités et les néo-démocrates inciteront le gouvernement libéral à prendre des mesures concrètes pour le faire. Thomas Mulcair et l’équipe du NPD défendront une telle action tous les jours à la Chambre.
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Monsieur le Président, en premier lieu, j'aimerais prendre quelques instants pour remercier les électeurs et électrices de Berthier—Maskinongé de m'avoir fait confiance pour un deuxième mandat. Je remercie également ma famille, qui m'a soutenue pendant la plus longue campagne électorale de l'histoire, tous les bénévoles qui y ont contribué, ainsi que tous les candidats qui se sont présentés aux dernières élections. C'est vraiment honorable de leur part.
J'aimerais parler un peu de la circonscription de Berthier—Maskinongé, qui a changé un peu depuis la dernière législature. Je représente trois MRC, soit les MRC d'Autray, de Maskinongé et de Matawinie, qui compte Saint-Jean-de-Matha, Saint-Félix-de-Valois et Saint-Damien. En fait, je représente 37 municipalités. C'est un des plus beaux comtés au Canada et j'en suis vraiment fière.
Mon discours d'aujourd'hui portera sur le discours du Trône, qui comportait certainement plusieurs points positifs pour les citoyens de Berthier—Maskinongé. Tout d'abord, le gouvernement a parlé de rétablir une meilleure relation de nation à nation. Il est important d'adopter toutes les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, et je me réjouis que nous aurons enfin une enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées.
Aujourd'hui, il est particulièrement important de le souligner, alors qu'un rapport du Tribunal des droits de la personne mentionne que le gouvernement n'a pas aidé les Premières Nations depuis plusieurs années et qu'il n'avait pas prévu un financement adéquat. Il était très important de le souligner dans le discours du Trône, mais nous aimerions obtenir plus d'information et des échéanciers concrets.
Par ailleurs, la question du régime de pensions a également été abordée dans le discours du Trône. Après plusieurs années d'inaction de la part du gouvernement conservateur, il est important de bonifier notre régime de pensions au Canada. Nous attendons avec impatience des mesures concrètes relativement au Supplément de revenu garanti, afin d'aider à sortir 200 000 aînés de la pauvreté.
Une autre bonne nouvelle était le retour du formulaire long du recensement. Ces données sont nécessaires pour comprendre les réalités socioéconomiques de chaque milieu, et bien plus encore. Le développement des infrastructures a également été mentionné, mais encore une fois, il n'y a pas de plan concret.
D'autre part, il faut noter le changement de ton apporté par ce gouvernement, qui prône l'ouverture et la transparence dans un esprit de travail collectif. Cependant, encore une fois, il faut que les bottines suivent les babines. Il doit prendre des mesures concrètes pour aller plus loin que ses paroles.
L'assurance-emploi a également été mentionnée dans le discours du Trône, mais encore une fois, on ne connaît pas trop les intentions du gouvernement à cet égard. Il est important de réformer notre système d'assurance-emploi afin de s'assurer que tous les travailleurs et travailleuses qui y cotisent y ont accès, et ce, dans un délai raisonnable.
Malheureusement, plusieurs éléments étaient absents du discours du Trône, qui était très court. Il s'agissait surtout d'une vision, sans aucune mention d'échéanciers ou de mesures concrètes. Je demeure positive pour la suite des choses, mais on n'a pas mentionné les régions dans le discours du Trône, comme la circonscription de Berthier—Maskinongé, et je trouve qu'il est important de le faire. Il est aussi important d'aider les moins nantis et les aînés.
J'ai eu l'honneur d'être porte-parole en matière d'agriculture et d'agroalimentaire, un domaine qui n'a pas été mentionné dans le discours du Trône. Aucun mot n'a été prononcé à ce sujet. Alors, j'ai très hâte de travailler avec le , son secrétaire parlementaire et mon collègue conservateur de l'opposition.
Nous savons que 80 % des emplois du Canada sont créés par les PME.
L'économie de la région passe par la santé de nos PME et par le milieu agricole. Il est donc vraiment important d'améliorer les infrastructures.
Durant la campagne électorale et au cours des quatre dernières années, nous avons beaucoup parlé de l'accès à Internet haute vitesse. C'est important en région. Or certaines municipalités n'y ont pas encore accès. C'est important pour le développement des PME et pour les travailleurs autonomes. Cela permet aussi de garder les jeunes en région et d'y attirer des gens. J'aurais aimé voir cela dans le discours du Trône, mais cela n'y était pas.
Le gouvernement a fait des promesses concernant la livraison à domicile du courrier par Postes Canada. Toutefois, nous ne savons pas s'il va la rétablir. Par conséquent, je me demande si le gouvernement comprend l'importance de la livraison à domicile pour nos aînés.
Au dernier Parlement, mon collègue de Trois-Rivières et moi-même avons vraiment travaillé à sensibiliser tous les parlementaires à la Chambre à la cause des victimes de la pyrrhotite en Mauricie. Malheureusement, nous n'avons obtenu ni appui, ni argent, ni aide pour ces victimes de la part du gouvernement conservateur. Cependant, nous avons bon espoir d'obtenir de l'appui de la part du gouvernement actuel.
La pyrrhotite est une espèce minérale qu'on retrouve dans le béton et qui touche quelque 2 000 maisons en Mauricie. Cette espèce minérale fait craquer le béton. Par conséquent, la valeur des maisons touchées est réduite de 40 %. Les propriétaires de ces maisons devront faire lever leur maison pour que la fondation soit refaite.
Le 30 mai dernier, une marche de solidarité s'est tenue à Trois-Rivières. Environ 3 000 personnes se sont mobilisées lors de cette activité apolitique pour exhorter le gouvernement à débloquer des fonds.
À propos de la crise de la pyrrhotite, Mme Michèle Comtois et M. Denis Beauvilliers, résidant dans le secteur de Lac-à-la-Tortue, ont dit:
[...] le gouvernement fédéral dispose d'une bouée de sauvetage qu'il doit rapidement lancer aux gens «pognés à la gorge» par ce cancer du béton.
Ces citoyens se sentent vraiment mal pris. Le gouvernement provincial a investi en débloquant des sommes; par contre, le gouvernement fédéral n'a jamais vraiment agi.
Des citoyens nous proposent des idées. Je reçois beaucoup de courriels avec des idées sur ce que nous pouvons faire. Par exemple, un citoyen de Saint-Étienne-des-Grès propose un crédit d'impôt. Bref, j'ai beaucoup d'idées, et j'ai bon espoir de travailler avec le gouvernement libéral et d'obtenir de l'aide pour les victimes de la pyrrhotite.
J'ai déjà parlé du fait que je suis la porte-parole adjointe en matière d'agriculture et d'agroalimentaire pour mon parti. L'an dernier, le Québec a perdu 250 fermes. L'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne sème la crainte chez nos producteurs. Nous avons besoin de plus de clarté au sujet des compensations que le gouvernement conservateur avait annoncées. Nous ne sommes pas certains de ce que le gouvernement libéral va faire concernant cette question.
Un autre enjeu important qui pourrait être réglé dans de brefs délais, je l'espère, est le problème des protéines laitières. Présentement, les producteurs de taille moyenne perdent environ 50 000 $ par année. Si le gouvernement nous donnait signe de vie et nous disait quand il agira à ce sujet et quel sera son plan, je pense que plusieurs producteurs partout au Québec et au Canada seraient soulagés. Je voulais explorer ces questions importantes.
Toutefois, je veux aussi aborder un autre point important. En effet, on parle dans tous les journaux du prix des aliments. De toute évidence, on ne peut pas contrôler la valeur de l'argent. Cependant, un plan pourrait être mis en place pour s'assurer que les Canadiens moins nantis ont accès à des aliments. J'aimerais que le gouvernement libéral présente une stratégie pour s'assurer que les gens auront accès à des aliments frais. D'ailleurs, j'ai plusieurs articles qui précisent que le prix de ces aliments pourrait encore augmenter de 4 %.
J'ai bon espoir de travailler avec le Parti libéral, mais aussi avec mes collègues conservateurs, afin d'obtenir des gains pour nos concitoyens.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
C'est rempli d'humilité que je prends la parole en ce lieu magnifique et historique. Je repense aux paroles d'un ancien premier ministre:
Il faut respecter le passé et le saluer, mais sans le vénérer. C'est dans notre avenir que s'épanouira notre grandeur.
Nous tous, qui siégeons maintenant à la Chambre des communes, sommes liés aux milliers d'hommes et de femmes qui, avant nous, ont présidé aux destinées de notre merveilleux pays. Ces gens avaient une vision.
Des gens des quatre coins du monde ont choisi de s'établir au Canada. Près de 500 000 personnes ont choisi la région de Niagara pour élever leur famille, se lancer en affaires, créer de nouvelles technologies et de nouveaux médicaments, ou en apprendre davantage sur notre galaxie. Cette diversité de la population canadienne se reflète dans la législature actuelle.
À l'occasion de ce débat sur le discours du Trône, je repense à ceux et celles qui ont pris la parole à la Chambre avant nous pour débattre de questions comme celles-ci: comment prendre soin des anciens combattants et leur rendre hommage après la Grande Guerre; le rôle du Canada pendant la Deuxième Guerre mondiale; la construction du canal Welland, partie intégrante de la voie maritime du Saint-Laurent qui relie Thunder Bay à Niagara Centre, à Toronto et à de merveilleuses villes du Québec, et mène ensuite à l'Europe, à l'Afrique et à la Chine; la création des Casques bleus de l'ONU; la conception du drapeau canadien; l'élaboration du Pacte de l'automobile, et la création de l'assurance-maladie. Je pense aussi aux débats plus récents sur le rapatriement de la Constitution et la Charte des droits, qui ont donné aux Canadiens le pouvoir de mener leur destinée. Mes pensées se tournent également vers l'accord sur les pluies acides et l'ALENA: ils ont démontré que le Canada sait collaborer efficacement avec ses voisins afin de protéger l'environnement et de créer des emplois et des possibilités de réussite pour notre génération.
Ce ne sont là que quelques-uns des milliers de sujets à avoir été débattus dans cette vénérable enceinte. C'est maintenant à notre tour, à nous tous, des deux côtés de la Chambre — nous qui avons l'honneur d'avoir été élus par nos concitoyens pour constituer la 42e législature — de reprendre le flambeau et de le porter bien haut. C'est dans cet esprit que je promets aux merveilleux citoyens et entreprises de Niagara-Centre et à tous les habitants de la région de Niagara, des Grands Lacs et d'un bout à l'autre de notre grand pays, le Canada, de faire de mon mieux pour être à la hauteur de leurs attentes et d'accepter humblement ce défi pour être leur porte-parole à Ottawa. Je remercie sincèrement les habitants de la circonscription de Niagara-Centre de m'avoir fait confiance et de me permettre de poursuivre une tradition au service du public au palier fédéral de gouvernement.
Au Canada, le corridor du canal est au cœur de la circonscription Niagara-Centre. Le canal Welland traverse la circonscription et relie le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent au lac Érié et aux autres Grands Lacs. Fruit d'une collaboration internationale, cet exploit d'ingénierie se trouve à une journée de route des principaux centres qui génèrent plus de 44 % des revenus annuels du continent nord-américain, et il relie notre pays aux marchés du monde. Plus de 164 millions de tonnes métriques passent par cette voie maritime. Niagara-Centre est donc au coeur d'un système de transport multimodal international.
Dans le cadre de notre débat sur le discours du Trône, j'invite mes collègues à réfléchir à ce que nous, en tant que membres d'une équipe ici à la Chambre, allons laisser en héritage à nos petits-enfants. Durant la première moitié des années 1900, nos prédécesseurs se sont prononcés dans cet endroit et ils ont décidé de construire la voie maritime du Saint-Laurent. C'est en 1959 qu'elle a été ouverte à la navigation et, 60 ans plus tard, cet investissement est à l'origine de 100 000 emplois canadiens et de près de 2 milliards de dollars de recettes en impôts pour les municipalités et les gouvernements fédéral et provinciaux. C'est ce qui s'appelle avoir une vision.
Alors que le Canada cherche à réduire la dépendance de son économie aux moyens de transport qui produisent du carbone, le canal Welland, dans la région de Niagara, offre une autre façon de transporter des marchandises dans le Centre de l'Amérique du Nord. En expédiant les marchandises par bateau, nous réduirions notre dépendance aux camions pour le transport sur longue distance, et nous produirions cinq fois moins d'émissions de gaz à effet de serre en transportant les mêmes marchandises sur la même distance sur les Grands Lacs. En optant pour un meilleur réseau de transport multimodal, on pourrait aider le Canada non seulement à atteindre ses objectifs de la 21e Conférence des parties, mais aussi à répondre à ses besoins en matière d'infrastructure.
Aujourd'hui, les Grands Lacs nous permettent de retirer 7,1 millions de camions des routes, et de réaliser des économies évaluées à 4,6 milliards de dollars pour l'entretien des routes. Imaginons ce que nous pouvons faire pour développer notre économie et protéger l'environnement grâce à des investissements judicieux et ciblés comme ceux visant à établir un meilleur réseau de transport multimodal. Encore une fois, c'est ce qui s'appelle avoir une vision. Je rappelle aux députés que c'est maintenant à notre tour d'agir.
Quel sera l'héritage de la génération actuelle qui profitera encore à la prochaine génération, dans 60 ans? Le corridor du canal et la circonscription de Niagara-Centre sont prêts à aider le Canada à atteindre ses objectifs environnementaux tout en faisant croître son économie. À l'image du Canada, qui est un pays diversifié, ayant su traverser une période difficile avec optimisme et esprit d'innovation, la population de Niagara-Centre est prête à surmonter tous les obstacles avec une détermination exemplaire. Nous sommes le Niagara. Nous contribuerons à consolider notre vision du pays, pour que chacun ait sa place au Canada. Surtout, nous ne ménagerons pas nos efforts, en collaboration avec les autres députés, pour que cette vision se concrétise.
Je serai toujours reconnaissant aux gens de Niagara-Centre de m'avoir confié le mandat de défendre leurs intérêts à Ottawa. Qu'il soit question de développement économique, d'infrastructure, de sécurité publique, de formation professionnelle et d'éducation, de commerce et d'exportations, je peux leur dire que je ferai valoir leur point de vue à la Chambre. Je défendrai notamment l'idée d'une zone de libre-échange permettant de faire concurrence à la zone de libre-échange américaine, de l'autre côté de la frontière. Je réclamerai de nouvelles infrastructures pour mettre les gens au travail dès aujourd'hui et veillerai à ce que notre vision façonne un meilleur avenir pour le Canada; je prônerai l'amélioration de la situation de l'emploi ainsi que le recyclage professionnel, afin que tous les travailleurs puissent s'adapter aux nouvelles réalités professionnelles; je militerai pour la réduction des obstacles commerciaux qui empêchent la commercialisation des vins du Niagara à l'étranger et dans les autres provinces.
À l'aube de mon aventure comme représentant de Niagara-Centre à Ottawa, je me dois de remercier ma famille aimante de son soutien et de son affection: mon épouse, Lisa, mes filles, Logan et Jordan, mes parents, Claudette et George. Quant à mes frères et soeurs, à leur famille et à leurs amis, ils m'ont manifesté un appui indéfectible dont je leur suis extrêmement reconnaissant.
Je termine en souhaitant qu'au cours du débat sur le discours du Trône, nous prenions en considération trois éléments fondamentaux — la société, l'environnement et l'économie — afin que nos efforts contribuent à offrir à la classe moyenne un environnement sain et une économie forte.
Même si nous ne sommes pas tous du même côté de la Chambre, je suis convaincu que cette vision servira les intérêts des générations futures, pour qui nous sommes ici. Notre principale priorité est de satisfaire les gens que nous représentons, pas le parti auquel nous appartenons; satisfaire ceux que nous représentons aujourd'hui sans mettre en péril ceux qui viendront après nous. En travaillant plus étroitement ensemble à la Chambre pour assurer la prospérité du pays aujourd'hui, nous travaillerons ensemble à la Chambre à faire en sorte que les Canadiens marchent toujours la main dans la main.
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Monsieur le Président, lors d'une récente réunion on m'a dit que le discours du Trône était une bonne occasion pour les nouveaux députés de prononcer leur premier discours à la Chambre; c'est donc ce que j'aimerais faire.
C'est un grand honneur et un privilège de représenter la magnifique circonscription de Yukon. Je suis très ému par l'honneur d'avoir été élu par mes pairs, d'autant plus que la population de ma circonscription est très diversifiée et éclectique sur le plan politique. Je me réjouis de l'appui que m'ont accordé les habitants du Yukon.
Je tiens à féliciter ma circonscription. Elle se classe au deuxième rang des circonscriptions ayant enregistré le taux de participation le plus élevé. Je tiens tout particulièrement à féliciter les membres des Premières Nations du Yukon ainsi que les jeunes de la circonscription qui se sont présentés au scrutin en nombre record pour témoigner de leur engagement envers la démocratie.
Bien évidemment, nous devons tous beaucoup à notre famille. Je remercie ma femme Melissa. C'est une épouse des plus empathiques et compréhensives; elle m'apporte un grand soutien. Je remercie ma fille Aurora, qui a sept ans. Elle est animée d'une grande sensibilité et d'un esprit créatif, et en plus, elle est bilingue. Dora lui a appris un peu d'espagnol. Elle parle aussi le tutchone du Sud, une langue autochtone du Yukon. Je remercie également mon dynamique garçon de quatre ans, Dawson.
Aujourd'hui, nous pourrions parler d'un certain nombre d'éléments du discours du Trône, mais je voudrais m'attarder sur la question des personnes vulnérables. On dit souvent qu'un pays peut être jugé à l'aune du traitement qu'il réserve aux personnes les plus vulnérables. C'est une question qui a toujours figuré au sommet de mes priorités en politique. Aider les personnes qui en ont vraiment besoin est l'une des principales raisons pour lesquelles je fais de la politique. Pourquoi sommes-nous ici, sinon pour les aider? Les gens qui sont capables de se débrouiller seuls dans leurs relations avec l'État ne sont pas au premier rang de nos priorités.
Qui sont les personnes vulnérables? Nous pourrions tous, à moment ou un autre de notre vie, nous retrouver parmi les personnes vulnérables. Tous les Canadiens sont susceptibles de devenir vulnérables au cours de leur vie. Je voudrais parler de quelques-unes des situations de vulnérabilité vécues par les gens que nous nous proposons d'aider.
Voyons premièrement le cas des personnes âgées. Je suis très heureux que nous leur venions en aide. Je ne peux tout simplement pas m'imaginer comment elles arrivent à survivre avec une pension modeste et le coût de la vie qui ne cesse d'augmenter de façon exponentielle. Beaucoup de députés connaissent sans doute des personnes âgées qui sont obligées de choisir entre bien se nourrir et chauffer suffisamment leur logement. Personne n'aime avoir à prendre une telle décision. Il est plutôt difficile pour nous, les députés, de comprendre cette situation parce que nous n'avons pas à la vivre. Nous devons penser à ces gens lorsque nous faisons nos choix, aux Communes.
Je suis heureux de savoir que nous allons indexer et augmenter le Supplément de revenu garanti, qui s'ajoute à la pension de la Sécurité de la vieillesse. Le calcul du taux d'indexation se fera à partir d'un panier de provisions où se trouvent des produits dont les personnes âgées ont besoin davantage qu'une personne d'âge moyen. Le calcul de l'indice des prix sera ainsi plus proche de la réalité. De plus, le gouvernement veut augmenter les pensions du RPC. Pour ce faire, il devra s'entendre avec les provinces et les territoires. Ce n'est pas une sinécure. Si notre projet ne peut pas se réaliser et que les provinces décident de faire cavalier seul, je leur demanderais de s'arranger pour améliorer le sort des personnes âgées en veillant à ce qu'elles disposent d'un revenu suffisant dans les dernières années de leur vie.
Je suis également heureux que nous offrions aux aînés une augmentation substantielle pour les soins à domicile, afin qu'ils puissent plus facilement rester chez eux. De plus, nous ouvrirons les discussions sur les coûts importants des médicaments pour certains aînés.
Les immigrants sont un autre groupe vulnérable. Depuis quelques années, il faut de plus en plus de temps pour faire venir au pays certaines catégories d'immigrants, comme les époux et les grands-parents.
Je pense que les députés savent à quel point les grands-parents sont importants au sein de leur famille, à quel point il est important qu'ils jouent avec les enfants et soient amis avec eux. Les députés peuvent-ils s'imaginer ne pas les avoir auprès d'eux pendant cinq ans? Encore pire, les députés peuvent-ils s'imaginer ce qu'il se passerait si quelqu'un les séparait demain de leur conjoint et leur disait qu'ils ne pouvaient pas le revoir avant deux ans? Les immigrants doivent composer avec de tels temps d'attente. C'est très difficile. Nous n'avons pas à faire face à ce genre de choses, mais nous devons essayer de nous mettre à leur place.
Les gens peuvent être très vulnérables quand ils ont besoin de soins de santé, et je suis donc ravi que des discussions aient été entamées avec les provinces pour trouver des moyens d'améliorer le système.
L'assurance-emploi est un autre sujet important. Il est difficile d'imaginer que des gens doivent retourner chez eux un soir en se demandant s'ils devront déménager parce qu'ils n'ont pas assez d'argent pour payer le loyer ou l'hypothèque, ou pour payer l'épicerie, et qu'ils doivent dire à leurs enfants qu'à cause de ce problème, ils devront déménager, mais qu'ils ne savent pas où. Ce ne serait facile pour aucun d'entre nous. Encore une fois, nous devons penser à ces personnes. Voilà pourquoi je suis heureux du fait que des changements seront apportés à l'assurance-emploi. Ces changements sont particulièrement importants pour ma circonscription, car chez nous la saison de construction et de travail est courte. Le nombre d'heures de travail que peut accumuler une personne est parfois très limité.
Je pense que nous sommes tous sensibles aux besoins des anciens combattants qui sont allés au combat pour défendre les libertés dont nous jouissons aujourd'hui, et nous voulons qu'ils soient traités le mieux possible. Bon nombre d'entre eux ont subi des blessures physiques ou psychologiques et, bien sûr, nous devrions faire tout ce que nous pouvons pour eux. Je suis ravi que nous ayons promis d'augmenter les normes de service. Les longues périodes d'attente dont j'ai entendu parler au fil des ans pour les services qu'ils méritent sont tout simplement inacceptables. Je pense que tout le monde ici est parfaitement d'accord sur ce point.
Un autre groupe vulnérable ces jours-ci est celui des Canadiens moyens, dont nous faisions tous partie il y a quelques mois. Nous savons à quel point les prix augmentent, surtout pour ceux qui ont une famille. Certains Canadiens moyens peinent à joindre les deux bouts. Je suis ravi que certaines dispositions en tiennent compte.
De plus, en ce qui concerne les pauvres de partout dans le monde, je suis heureux que nous nous penchions de nouveau sur la question, car, comme nous le savons tous, certains sont dans une situation absolument terrible et arrivent à peine à survivre, ou même n'y arrivent pas.
Un autre problème propre à ma circonscription concerne les gens qui vivent dans des régions rurales, où il est parfois beaucoup plus difficile de trouver un emploi. De très longues distances les séparent des services, y compris des soins médicaux et dentaires. Ces services ne sont pas toujours disponibles dans les collectivités rurales, notamment les collectivités très éloignées du Yukon telles que Dawson, Carmacks, Ross River, Teslin, Faro, Watson Lake, Haines Junction, Mayo, Carcross, Old Crow, Mount Lorne, Ibex Valley, Pelly Crossing, Burwash Landing, Beaver Creek, Marsh Lake, Tagish, Stewart Crossing, Elsa, Rancheria, West Dawson et Keno, qui compte 11 résidants, pour ne nommer que celles-là.
Bien entendu, les peuples autochtones sont très vulnérables. Leur qualité de vie et les facteurs qui influent sur celle-ci sont évidemment inférieurs, et de loin, à ceux observés dans le cas des autres Canadiens. Je suis donc très heureux que le gouvernement ait fait de nombreuses promesses à cet égard. Je les aborderai dans un autre discours.
Il y a bien sûr des mesures visant à aider les jeunes, qui sont de toute évidence fort vulnérables, plus particulièrement sur le plan financier.
Enfin — j'ai gardé l'aspect le plus important pour la fin —, nous avons prévu de l'argent pour les familles, plus particulièrement celles à faible revenu, ce qui nous permettra de sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté. S'il y a une chose que je souhaite accomplir au cours de la présente législature, c'est bien celle-là.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
C'est pour moi un grand honneur de pouvoir encore une fois participer à notre processus démocratique et prendre la parole à la Chambre au nom de ceux qui m'ont élu pour représenter la meilleure circonscription au Canada, Kitchener—Conestoga. C'est en pensant à l'intérêt de mes électeurs que je commenterai le discours du Trône du gouvernement.
En tant que député d'une circonscription urbaine-rurale, je me préoccupe de l'omission flagrante de l'agriculture. Oui, l'agriculture importe aux collectivités rurales de ma circonscription, mais elle importe aussi grandement aux collectivités urbaines que je représente. Les agriculteurs nourrissent les citadins. Ma circonscription compte plus de 1 200 fermes, sur environ 1 400 dans toute la région de Waterloo, et ces 1 200 fermes ont généré des recettes brutes de 473 millions de dollars en 2010. Les agriculteurs sont des professionnels. Ils veulent honorer l'obligation sociale qu'ils ont de protéger l'environnement, d'assurer la santé et le bien-être des animaux et d'offrir les aliments et produits de la meilleure qualité qui soit à leurs familles, à leurs collectivités et au monde entier.
La ferme familiale est le fondement du Canada que nous aimons aujourd'hui. Les produits ont évolué et la technologie a progressé, mais une chose demeure constante: les agriculteurs canadiens se lèvent avant l'aurore et travaillent bien après le crépuscule afin d'accomplir le dur labeur nécessaire pour nourrir les gens de notre pays.
Le secteur agricole et agroalimentaire canadien génère plus de 100 milliards de dollars d'activité économique chaque année, et il emploie plus de 2 millions de Canadiens. On ne saurait trop insister sur l'importance de l'agriculture pour nos intérêts nationaux. Un emploi sur huit au Canada dépend de l'agriculture, par exemple ceux en agriculture primaire, dans le secteur de la transformation des aliments, en horticulture et dans les marchés agricoles. En passant, j'espère que tous mes collègues ont visité le célèbre marché des fermiers de St. Jacobs, qui se trouve dans ma circonscription, Kitchener—Conestoga.
En 1900, il y a plus d'un siècle, un agriculteur canadien produisait assez de nourriture pour 10 personnes. Aujourd'hui, il produit de la nourriture pour plus de 120 personnes. Ce ne sont pas des gens que le gouvernement devrait ignorer lors de l'élaboration de son programme pour la présente session. Le gouvernement libéral devrait se lancer énergiquement à la conquête de nouveaux marchés pour nos producteurs tout en protégeant la gestion de l'offre. Il devrait investir dans les technologies agricoles et agroalimentaires de pointe, rendre les règles du jeu plus équitables pour nos producteurs afin qu'ils puissent mieux soutenir la concurrence de leurs partenaires commerciaux, prendre des décisions réglementaires fondées sur des données scientifiques, et assurer un système de transport efficace et efficient, tout en maintenant un faible taux d'imposition pour les producteurs et les transformateurs.
Notre parti a toujours accordé une grande importance au secteur agricole canadien, et nous continuerons de le faire maintenant que nous formons l'opposition. Malheureusement, au cours des trois mois depuis ayant suivi les élections, le gouvernement a fait preuve de suffisamment d'inertie dans ce dossier et dans un certain nombre d'autres dossiers pour rendre les Canadiens inquiets quant à l'avenir.
En ce qui concerne l'économie, les impôts et les déficits, notre chef a très bien décrit la situation dans sa réponse au discours du Trône lorsqu'elle a dit « Nous faisons confiance aux Canadiens et nous sommes persuadés que l'argent qu'ils gagnent durement est mieux dans leurs poches qu'entre les mains des politiciens ». Les électeurs de ma circonscription préféreraient investir et dépenser l'argent qu'ils ont durement gagné plutôt que de laisser le gouvernement décider de la façon dont ils peuvent ou non le dépenser.
J'aimerais me concentrer sur trois sujets: le commerce, l'engagement du gouvernement à faire baisser le plafond des cotisations au CELI et sa promesse d'enregistrer un gros déficit pour augmenter le financement des infrastructures.
Premièrement, en ce qui concerne le commerce, je suis très heureux d'apprendre que le gouvernement libéral a signé le Partenariat transpacifique, ou PTP. Dans l'intérêt de tous les Canadiens, il doit maintenant le ratifier dans les plus brefs délais. Le PTP nous offrirait l'accès à de nouveaux marchés avec lesquels nous n'avons pas d'accords de libre-échange à l'heure actuelle, tels que le Japon, la troisième économie mondiale en importance. En ratifiant le PTP, le Canada préserverait les liens privilégiés qu'il entretient avec son principal partenaire commercial, les États-Unis, et renforcerait son partenariat dans le cadre de l'ALENA.
La ratification de cet accord est particulièrement importante pour notre secteur agricole. Je pense encore une fois aux agriculteurs de la région de Waterloo. Le PTP accorderait à ces agriculteurs qui travaillent fort un accès préférentiel aux marchés pour des produits tels que le boeuf et le porc canadiens de grande qualité et notre sirop d'érable. Soit dit en passant, la circonscription de Kitchener—Conestoga est l'hôte du festival du sirop d'érable d'Elmira, le plus grand festival du sirop d'érable d'un jour dans le monde, qui se déroulera le 2 avril cette année.
En générant des possibilités d'exportation pour les produits agricoles et agroalimentaires canadiens, le PTP protégerait et créerait des emplois et améliorerait les perspectives économiques et la sécurité financière des entreprises et des travailleurs canadiens et de leur famille dans toutes les régions du Canada.
Parlons maintenant du compte d'épargne libre d'impôt. Le Parti conservateur est fier d'avoir créé cette mesure, qui encourage les Canadiens à être responsables et à économiser en vue de leurs besoins futurs. Quelques jours après le discours du Trône, mon bureau a reçu un appel d'une aînée qui suppliait mon personnel et moi de faire tout en notre pouvoir pour empêcher le gouvernement libéral de réduire la limite de cotisation à ce qui est sa source première d'économie. Cette femme, soit dit en passant, n'a pas un gros revenu, contrairement à ce que le gouvernement libéral voudrait faire croire aux Canadiens. De nombreux Canadiens en sont venus à dépendre du compte d'épargne libre d'impôt dans la planification de leur avenir. Les changements négatifs proposés rendront la vie moins abordable pour les Canadiens qui essaient d'économiser en vue de leurs années vulnérables.
Examinons maintenant la question des infrastructures. En décembre, j'ai rédigé une lettre à l'intention du et des principaux membres de son Cabinet concernant les engagements qu'ils ont pris en matière de financement des infrastructures, en particulier dans ma circonscription. Entre autres, pendant la campagne, le premier ministre actuel a assuré les électeurs qu'un gouvernement libéral, une fois élu, financerait un lien ferroviaire à deux voies en service à longueur de journée vers Toronto, de sorte que les navetteurs puissent faire l'aller-retour à n'importe quelle heure de la journée. Alors que le gouvernement libéral de l'Ontario continue de se traîner les pieds, j'exhorte le gouvernement fédéral à ne pas manquer à sa promesse.
Comme nous le savons tous très bien, ces projets coûtent cher. Le gouvernement a clairement fait valoir dans sa plateforme qu'il utiliserait le surplus de l'ancien gouvernement et se placerait en situation de déficit. Le problème, c'est que la promesse de maintenir le déficit à 10 milliards de dollars ne tient plus. On a gonflé ce montant à 20 000 milliards de dollars et peut-être même 30 milliards de dollars. Chaque semaine, on constate de nouvelles lacunes dans l'établissement des coûts de la plateforme libérale. Récemment, un rapport du directeur parlementaire du budget a contredit l'affirmation des libéraux relative à une hausse des impôts sans incidence pour les Canadiens. Il a plutôt constaté que le financement de ces mesures soi-disant neutres allait coûter 100 millions de dollars par année. Les Canadiens savent qu'il n'y a qu'un parti qui veillera toujours aux intérêts des travailleurs: le Parti conservateur.
Dans le discours du Trône, le gouvernement s'engage à accroître la sécurité des Canadiens et à renforcer ses relations avec ses alliés. Les conservateurs ont dit que, pour faire front commun avec ses alliés, le Canada devait maintenir son engagement relatif à la mission de combats aériens contre le groupe armé État islamique et continuer d'utiliser les CF-18. Le n'a toujours pas expliqué comment le retrait des chasseurs CF-18 de la lutte contre le groupe armé État islamique allait aider nos partenaires de la coalition. Si le Canada veut vraiment renforcer ses relations avec ses alliés, il ne devrait pas retirer ses CF-18. Nous devrions nous battre aux côtés de nos alliés.
Pendant près d’un an, les Forces armées canadiennes et l’Aviation royale canadienne ont dispensé de l’entraînement et exécuté des frappes aériennes avec succès dans la région. Dire que le Canada ne possède pas les ressources nécessaires pour faire les deux à la fois ne concorde tout simplement pas avec la contribution que nous avons déjà apportée et avec les bons résultats que nous avons déjà obtenus. Les vaillants soldats des Forces armées canadiennes sont toujours prêts à mener à bien la tâche difficile qu’on leur demande et qui vise l'affaiblissement et l’élimination de l’EIIS, un groupe terroriste qui commet des meurtres et des atrocités insupportables. Il est clair que nous devons rester dans la coalition qui lutte contre l'EIIS en participant au combat, dans l’intérêt de tous les Canadiens, ici et dans le reste du monde. Il est aussi dans l’intérêt des réfugiés que nous avons accueillis à bras ouverts de continuer de participer à ce combat. Pour beaucoup d’entre eux, l’objectif ultime est de retrouver une patrie sûre et stable, et notre rôle est de leur donner l’occasion, s’ils le désirent, de retourner chez eux, dans leur pays d’origine, pour y vivre librement, sans craindre la persécution ou la mort.
Les électeurs de ma circonscription s’attendent à ce que le gouvernement prenne des mesures vigoureuses dans tous les secteurs de l’économie. Les libéraux doivent nous dire ce qu’ils ont l’intention de faire pour nos agriculteurs. De plus, les gens s’attendent à ce que le gouvernement pilote habilement l’économie canadienne, à un moment où les marchés internationaux sont fragiles, tout en gérant adroitement leur contribution à l'assiette fiscale et en appliquant le principe selon lequel nous ne devons rien faire qui ne soit pas dans nos moyens.
Enfin, à une époque où la plupart de nos plus proches alliés renforcent leur participation au combat contre le barbare groupe État islamique, les Canadiens s’attendent à ce que nous continuions d’épauler nos amis. Hélas, il n’en a pas été question dans le discours du Trône.
J’ai l’espoir que le gouvernement libéral se rendra compte qu’il s’est fourvoyé, et qu’il prendra les mesures au nom de nos alliés internationaux, au nom de nos petites et moyennes entreprises qui cherchent à s’implanter sur de nouveaux marchés, et spécialement au nom de notre agriculture, un secteur vital pour notre pays, afin que nos exploitations agricoles familiales puissent prospérer et que les Canadiens puissent continuer d’avoir accès à des ressources alimentaires de la meilleure qualité au monde.
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Monsieur le Président, je tiens d'abord à remercier les électeurs de la circonscription de Richmond-Centre, qui m'ont accordé à nouveau leur confiance pour les représenter. C'est la troisième fois que j'ai la chance d'être élue et c'est toujours un honneur de prendre la parole au nom des gens que je représente, auparavant dans la circonscription de Richmond et maintenant dans celle de Richmond-Centre.
J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour remercier les gens qui m'ont appuyée et les bénévoles de Richmond et, surtout, mon mari Enoch. Ses encouragements, son soutien et ses sacrifices ont rendu possible mon travail à Ottawa.
Vers 20 heures, le jour des élections, l'un des grands réseaux de télévision a annoncé ma défaite et, par conséquent, ma retraite anticipée. Il a fallu quelques heures de plus à Élections Canada pour compter le reste des bulletins de vote et, heureusement, je suis ici aujourd'hui pour en parler.
Ce soir-là, un de mes électeurs m'a envoyé une citation du célèbre auteur Mark Twain: « Les rumeurs concernant ma mort sont très exagérées. » Je suis ici aujourd'hui pour dire aux électeurs de ma circonscription que, à titre de députée de la loyale opposition de Sa Majesté, je demanderai des comptes au gouvernement libéral.
Je voudrais faire quelques observations sur le discours du Trône et parler de certains enjeux dont il a été question dans mes conversations avec beaucoup d'électeurs de ma circonscription, Richmond-Centre.
On m'a assigné le rôle de porte-parole de l'opposition en matière de petite entreprise. Dans le district électoral de Richmond-Centre, les petites entreprises créent beaucoup d'emplois. Que ce soit dans les meilleurs restaurants, les entreprises touristiques ou les entreprises d'importation et d'exportation, ma circonscription regorge de propriétaires et d'employés de petites entreprises.
Le commerce international, en particulier avec les pays du Pacifique, est un enjeu économique majeur pour mes électeurs, car ils habitent au coeur de la Porte d'entrée du Pacifique. Voilà pourquoi il est avantageux, sur le plan économique, de mettre en oeuvre le Partenariat transpacifique et de continuer à conclure des accords de libre-échange. Il importe de mentionner l'accord de libre-échange que le gouvernement conservateur a signé avec la Corée du Sud, qui stimulera l'activité économique des deux pays et permettra de créer des emplois dans la région de Vancouver et partout au Canada.
Il est tout aussi important de maintenir le fardeau fiscal à un bas niveau pour les petites entreprises. Le gouvernement conservateur, grâce au projet de loi adopté lors de la dernière législature, a fait passer le taux d'imposition des petites entreprises de 11 à 9 %; cette diminution se fera graduellement au cours des quatre prochaines années. Je demande au nouveau gouvernement libéral de conserver cette mesure prudente, qui renforcera le secteur de la petite entreprise créateur d'emploi.
Jetons de nouveau un coup d'oeil au discours du Trône pour voir s'il y était question d'entreprises. Combien de fois a-t-on entendu le mot « entreprise » dans le discours du Trône? Pas une seule. Combien de fois y a-t-il été question d'emploi? Une seule fois, lorsqu'il était question du régime d'assurance-emploi et du fait que certaines personnes touchent des prestations lorsqu'elles ne travaillent pas, soit parce qu'elles ont perdu leur emploi ou qu'elles sont en congé de maladie ou de maternité.
Parlant d'assurance-emploi, je signale que nous surveillerons très attentivement l'incidence qu'aura l'augmentation des charges sociales sur les petites entreprises, en l'occurrence un véritable moteur de création d'emplois. L'augmentation des charges sociales représente une hausse réelle des coûts pour les entreprises. Or, des coûts d'exploitation moins élevés favoriseraient davantage la création d'emplois.
Dans le discours du Trône, le gouvernement ne précise pas comment il entend soutenir le secteur privé, par exemple au moyen de réductions d'impôts, d'une diminution des tracasseries administratives, de la formation ou d'autres mesures susceptibles de stimuler la création d'emplois et l'activité économique.
Il va sans dire qu'il est troublant de voir le gouvernement prendre une direction diamétralement opposée, alors qu'on sait qu'un appareil gouvernemental lourd entraîne d'importants déficits, que ces derniers font grossir la dette et qu'une lourde dette fait à son tour augmenter les intérêts et les dépenses du gouvernement. Nous savons tous qui paie la note. Ce sont les contribuables qui feront les frais des déficits que les libéraux sont en train de préparer. Cette situation contrarie bien des gens.