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Monsieur le président, la pandémie de COVID-19 a changé notre façon de vivre, de travailler et d'agir avec les autres. Au cours des six derniers mois, la pandémie a fait payer un tribut particulièrement lourd aux Canadiens qui font partie de populations vulnérables. Nous avons appris que la COVID affecte tout particulièrement les personnes les plus vulnérables — les personnes âgées, les sans-abri, les personnes handicapées, les personnes racialisées, les toxicomanes et les personnes souffrant de troubles mentaux — ainsi que les personnes qui travaillent à les aider. Alors que les mesures restrictives en matière de santé publique sont levées et que notre économie rouvre, nous devons nous rappeler qu'il y a des personnes vulnérables dans nos collectivités — outre celles qui les appuient — qui continueront à avoir besoin de notre aide pour rester en bonne santé.
Le gouvernement répond à ces besoins en finançant les provinces et les territoires au titre de l'Accord sur la relance sécuritaire, qui vient d'être annoncé par les premiers ministres le 16 juillet dernier. C'est un accord d'une très grande portée. Les 19 milliards de dollars promis aideront les provinces et les territoires, qui ont dû répondre à la COVID-19 de manière singulière et qui ont déjà fait des investissements considérables — et qui continueront de le faire — dans des domaines essentiels, notamment les soins de santé et les populations vulnérables. Au cours des six à huit prochains mois, des crédits seront dégagés pour soutenir la capacité des services de soins de santé, l'achat d'équipement de protection individuelle et les programmes et services destinés aux Canadiens confrontés à des problèmes liés à la santé mentale, à la toxicomanie ou à l'itinérance.
Ce financement soutiendra aussi les mesures de prévention et de contrôle des infections afin de protéger les populations vulnérables, notamment les résidents des établissements de soins de longue durée et les personnes qui ont besoin de soins à domicile. Ces fonds s’ajouteront à ceux que l’Agence de la santé publique du Canada consacre pour l'offre de conseils aux fournisseurs de soins de santé ainsi qu’aux directeurs et aux administrateurs des foyers de soins de longue durée.
Le financement du Cadre de relance sécuritaire servira à soutenir d’autres populations vulnérables, telles que les sans-abri et les personnes vivant dans des collectivités éloignées ou isolées.
Ce cadre illustre l’extraordinaire collaboration fédérale-provinciale-territoriale qui a caractérisé notre intervention collective à la pandémie. Il témoigne de notre engagement profond et continu à protéger la santé et la sécurité de tous les Canadiens.
Le Cadre de relance sécuritaire est la plus récente d’une série de mesures que le gouvernement a prises pour soutenir les populations vulnérables tout au long de cette crise. L’accès aux programmes de soutien et de prévention par ceux qui fuient la violence familiale et sexiste est devenu plus difficile dans le contexte des confinements communautaires et des pratiques de distanciation sociale. C’est pourquoi le gouvernement a annoncé de nouvelles initiatives pour réduire les répercussions des mauvais traitements et de la violence perpétrés dans des familles vulnérables. Reconnaissant que les enfants qui ne peuvent pas aller à l’école sont particulièrement vulnérables, il a investi 7,5 millions de dollars dans le programme Jeunesse, J’écoute pour appuyer la santé mentale et pour renforcer le soutien aux enfants et aux jeunes en crise.
Dans le cadre du programme Vers un chez-soi, le gouvernement consacre également 50 millions de dollars en nouveau financement aux refuges pour les femmes et aux centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle. Ce financement comprend notamment 26 millions de dollars qui seront versés directement aux refuges pour les femmes dans l'ensemble du pays, 4 millions de dollars qui seront remis à la Fondation canadienne des femmes afin qu'elle vienne en aide aux centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle, et 10 millions de dollars qui serviront à aider le réseau existant de refuges d'urgence de Services aux Autochtones Canada, qui compte 46 refuges dans les réserves et au Yukon.
Ces mesures s'ajoutent à d'autres mesures de financement qui ont été prises pour venir en aide aux personnes vulnérables et à leur famille pendant la crise, comme la bonification de l'Allocation canadienne pour enfants et du soutien financier pour le secteur caritatif.
Le gouvernement reconnaît également les défis majeurs et uniques auxquels sont confrontés les Canadiens noirs et les autres personnes racialisées pendant la pandémie de la COVID-19.
Au fur et à mesure que la crise s'étendait à l'ensemble du pays, nous nous sommes rendu compte qu'il nous fallait davantage de renseignements sur les groupes les plus exposés à la COVID-19. Dans la mesure où il s’agit d’un important déterminant social de la santé et qu’il peut avoir une incidence sur l’accès aux soins médicaux et la volonté d’une personne de s’en prévaloir, le racisme est un problème de santé publique.
Les Canadiens qui, à cause de la discrimination systémique, étaient les plus susceptibles d’être en mauvaise santé avant la pandémie risquent davantage de subir les conséquences directes et indirectes de la COVID-19. C’est pourquoi l’Agence de santé publique du Canada et ses partenaires cherchent à mieux informer les autorités canadiennes relativement aux répercussions de la COVID-19 sur les groupes racialisés.
Le Canada a récemment mis sur pied une nouvelle base nationale de données sur la COVID-19 qui a été approuvée par le Comité consultatif spécial sur la COVID-19. Ce nouvel outil comprend des données sur la race ou l’origine ethnique qui sont recueillies, en tant que principale variable, dans le formulaire national de déclaration de cas de COVID-19 que les gouvernements provinciaux et territoriaux utilisent pour informer l’Agence de santé publique du Canada. Jusqu’à maintenant, à l’exception d’une section réservée à l’identification et la classification des cas autochtones, les données sur ces variables n’étaient pas colligées. Cette base de données constitue une importante percée pour le Canada qui peut ainsi établir une relation entre la COVID-19 et la race ou l’origine ethnique. Il faudra toutefois compter un certain temps avant que toutes les autorités compétentes puissent recueillir ces données.
Les répercussions de la discrimination systémique sur la santé mentale peuvent également se répercuter sur la santé physique. Le gouvernement s’efforce d’approfondir les connaissances sur la corrélation entre la santé mentale et la santé physique des Canadiens de race noire dans le cadre d’une initiative de promotion de l’équité en santé appelée Fonds pour la santé mentale des communautés noires. Ce fonds finance des projets qui permettent d’acquérir des connaissances, de renforcer les capacités et de concevoir des programmes qui favorisent la santé mentale des communautés noires, tout en tenant compte des déterminants. Tous les projets financés sont dirigés par des experts ou des organismes issus des communautés noires canadiennes qui reçoivent de l’information du groupe de travail sur la santé mentale des Canadiens noirs; celui-ci se compose de spécialistes de la recherche, des pratiques et des politiques issus de diverses communautés noires de tout le pays. Les bénéficiaires de l’aide financière ont fait preuve d’une grande résilience durant la pandémie de COVID-19 et ils s’efforcent de poursuivre les activités prévues dans ce contexte.
Nous reconnaissons également que les mesures de santé publique ont mis à l’épreuve la santé mentale des Canadiens, qui se sentent isolés, n'ont pas accès aux réseaux de soutien habituels et vivent dans la crainte des incertitudes générées par la pandémie. D'autres initiatives ciblées en santé mentale s’ajoutent aux mesures de soutien plus générales mises en place pour aider les Canadiens à rester en santé et informés pendant cette période difficile. Par exemple, le portail Espace mieux-être Canada dirige vers des services spécialisés les Canadiens qui ont des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie. En date du 10 juillet, plus de 283 000 Canadiens avaient consulté le portail.
Dans le cadre de l'Initiative sur la santé mentale et la COVID-19, les Instituts de recherche en santé du Canada ont également lancé, en collaboration avec quatre organismes de recherche provinciaux, une possibilité de financement pour mieux comprendre la santé mentale, y compris les besoins des personnes et des communautés en matière de toxicomanie découlant de la pandémie.
En plus de la pandémie de COVID-19, de nombreuses collectivités continuent d'être aux prises avec une deuxième crise de santé publique, soit les effets dévastateurs de la toxicomanie et la crise de surdoses. À cause de la pandémie, les gens qui consomment des drogues se sont heurtés à des obstacles supplémentaires en ce qui concerne l'accès aux services de santé et aux services sociaux. De plus, les mesures de santé publique qui étaient nécessaires pour freiner la propagation de la COVID-19 ont malheureusement pu avoir des conséquences imprévues, y compris l'accroissement de la toxicité des drogues et la réduction de l'accessibilité à des services qui sauvent des vies.
Nous avons facilité l'accès aux médicaments dont les gens ont besoin. Je pense notamment au traitement par agonistes opioïdes, comme le Suboxone ou la méthadone. Les pharmaciens sont maintenant en mesure de prolonger et de renouveler des ordonnances.
Nous soutenons des projets communautaires qui couvrent un large éventail de domaines et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour aider et protéger les Canadiens.
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Monsieur le Président, je suis ravi de participer à ce débat exploratoire, car il y a tant à explorer.
D'abord, je dois dire que je suis heureux d'avoir vu les députés se rassembler à la Chambre lundi et mardi, selon des pratiques et des procédures presque normales, pour débattre du projet de loi et l'adopter. Nous avons pu en profiter pour corriger et améliorer le financement d'urgence du programme de subvention salariale et des paiements ponctuels aux personnes handicapées, qui étaient, comme les personnes âgées et les étudiants, quelque peu laissés pour compte par le gouvernement lors de la préparation de ses programmes de financement d'urgence liés à la COVID-19.
Les séances du lundi et du mardi, contrairement à cette tribune hybride désuète, ont prouvé que nous pouvons nous accommoder de cette arythmie qui a été imposée au cœur de la démocratie canadienne par le gouvernement libéral, lequel trouve la transparence et la reddition de comptes peu commodes.
Un grand nombre de collectivités au Canada, pour ne pas dire la plupart, y compris la région de la capitale nationale, reviennent lentement et prudemment à la normale, alors cette enceinte devrait assurément faire de même. J'espère que nous aurons davantage de députés ici en personne pendant plus de jours d'affilée, et que davantage de comités pourront se réunir régulièrement en suivant les mesures de sécurité appropriées.
Je voudrais aussi que la Chambre prenne note du travail exemplaire du personnel de mon bureau de la Cité parlementaire et de mon bureau de la circonscription de Thornhill au cours du confinement. Michael, Judith, Braydon, Beverley et Perri-Anne, qui travaillaient essentiellement depuis leur domicile, sont parvenus à répondre à une quantité extraordinaire de demandes d'aide. Ils ont aidé des gens qui étaient coincés à l'étranger, des employés et des employeurs qui essayaient de s'y retrouver dans toute la gamme de programmes d'aide financière d'urgence en constant changement, des gens qui avaient des problèmes de visa et de passeport, des familles séparées à cause des restrictions sur les déplacements non essentiels, des gens qui ont dû remettre à plus tard des mariages, des funérailles ou des études universitaires, des personnes qui avaient besoin qu'on leur distribue de l'équipement de protection individuelle ainsi que des banques alimentaires.
Le confinement est survenu alors que nous étions en train de déménager notre bureau de circonscription, qui se trouvait à l'intersection de l'avenue Clark et la rue Yonge, dans Thornhill. Nous sommes parvenus à terminer le déménagement en juin et nous avons repris nos activités dans nos nouveaux locaux de la rue Centre, juste à l'ouest de New Westminster, quoique nous n'y acceptions pas encore les visiteurs. Nos services normaux ne sont pas encore pleinement rétablis, en particulier l'aide au renouvellement des passeports et des visas, car nous attendons toujours la réouverture de Service Canada et d'autres bureaux fournissant des services à la population.
Le retour à la normalité n'est pas pour demain, que ce soit dans nos circonscriptions ou sur la Colline du Parlement. Cependant, tout comme les parlementaires en général encouragent les employeurs à reprendre leurs activités et à ressusciter des secteurs paralysés de l'économie canadienne, l'opposition officielle formée par notre parti encourage le gouvernement libéral à redonner vie au Parlement, qui est, comme je l'ai dit, le cœur de la démocratie canadienne. Les libéraux préfèrent gouverner par des conférences de presse et des sermons prononcés sur le seuil de Rideau Cottage par le premier ministre, mais il est temps de revenir aux fondements du parlementarisme, ce qui m'amène à parler d'une autre question dont je voudrais que la Chambre prenne note.
Depuis des dizaines d'années, que les libéraux soient au pouvoir ou non, ils réclament...
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Monsieur le Président, comme je le disais, depuis des dizaines d'années, qu'ils soient au pouvoir ou non, les libéraux réclament que l'on remplace ou diminue bon nombre de nos pratiques et procédures parlementaires. Ils ramènent régulièrement l'idée de passer à une semaine de quatre jours, où nous ne siégerions pas le vendredi, et, depuis la fin des années 1990, ils insistent pour qu'on implante le vote électronique à la Chambre des communes. Selon eux, cette mesure permettrait aux députés et aux ministres de se déplacer et de travailler à l'extérieur de la Chambre.
Au cours des derniers mois, sous prétexte de prendre des précautions sanitaires à cause de la COVID-19, les libéraux ont exercé des pressions au comité de la procédure et des affaires de la Chambre pour qu'on apporte des changements importants à la façon de gouverner, notamment en implantant le vote électronique à distance de manière permanente.
Les libéraux prétendent que le vote à distance n'est qu'une mesure pour la pandémie, mais certains libéraux disent officiellement qu'ils veulent voter à distance pour pouvoir passer plus de temps dans leur circonscription. D'autres ont dit clairement qu'ils cherchent une application de vote à distance qui constituerait bel et bien une mesure de modernisation permanente.
La majorité des membres du comité de la procédure et des affaires de la Chambre a recommandé de tester diverses procédures de vote avant d'en adopter une, mais les libéraux, soutenus par le Bloc et le NPD, sont allés de l'avant avec leurs ambitions Web, faisant fi de ce qui se passe dans les autres assemblées législatives du Canada et dans les autres démocraties.
Au Parlement de Westminster, le Parlement qui nous sert de modèle, la Chambre a intégré la distanciation physique à son processus de vote habituel, appliqué des limites de présence et autorisé le vote à distance avant de revenir au vote en personne; elle a ensuite essayé le vote par procuration, puis est revenue au vote dans les antichambres. En outre, les comités ont tous poursuivi leurs travaux, tout en mettant en pratique ces diverses procédures, tandis qu’au Canada, la Chambre a été inactive, avec des séances improductives comme celle-ci, ne se réunissant que pour quelques séances tronquées pour adopter et corriger une loi sur le financement d’urgence.
Pendant ce temps, l’Assemblée législative de l’Ontario a poursuivi sa session du printemps jusqu’à aujourd’hui et adopté un nouveau processus de vote dans les antichambres. L’Assemblée législative de la Colombie-Britannique a repris ses travaux le 22 juin, selon une formule hybride, et prévoit siéger jusqu’à la mi-août. En Saskatchewan, l’Assemblée législative a siégé de la mi-juin au 3 juillet, en imposant des limites de présence et une procédure de vote par procuration. L’Assemblée législative de l’Alberta a poursuivi sa session du printemps qui se terminera demain. Il est à signaler que la seule législature à avoir interrompu sa session à cause de la pandémie est la Nouvelle-Écosse. C’est la seule à être dirigée par un gouvernement libéral minoritaire.
En mars et en avril, nous avions peut-être une bonne raison de suspendre nos travaux, mais les arguments en faveur de la reprise des séances avancés en mai étaient valables et ils le sont encore plus aujourd’hui. Les députés conservateurs membres du Comité de la procédure ont été rassurés par l’analyse de l’Administration de la Chambre, selon laquelle 86 députés et le président pouvaient siéger dans cette enceinte, tout en respectant pleinement les mesures de distanciation physique. Même si les députés des circonscriptions éloignées doivent s’adapter à siéger plusieurs semaines d’affilée sans pouvoir revenir chez eux pour le week-end en avion comme ils en avaient l’habitude, ce n’est pas un gros sacrifice, comme l’ont fait remarquer mes collègues du comité, comparativement à celui que faisaient les premiers parlementaires du Canada.
Il est donc tout à fait responsable de tenir des votes sur place de manière sécuritaire et responsable. Monsieur le président, vous avez proposé six méthodes de vote différentes, chacune étant conforme aux consignes de santé publique. Le plan des conservateurs visant la tenue de séances sécuritaires et responsables à la Chambre permettrait à la démocratie canadienne d’émerger du coma dans lequel les libéraux l’ont plongée, tout en obligeant le gouvernement à rendre des comptes.
Le dernier point que je trouve important de mentionner concerne les manquements à l’éthique du qui ont malheureusement infecté d’autres membres de son cabinet et de son caucus.
Lorsque l'ancien gouvernement conservateur a créé le Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique, on a cru inutile d'associer des pénalités majeures à la tenue, par le commissaire, d'une enquête sur une contravention à la Loi sur les conflits d'intérêts ou au Code régissant les conflits d'intérêts des députés. En effet, on croyait que la désignation d'un ministre ou d'un député par son nom et l'humiliation de ce dernier pour ses manquements à l'éthique seraient des châtiments suffisants pour le dissuader de commettre d'autres contraventions à la loi ou au code. Or, comme en témoignent les cinq dernières années, la désignation par le nom et l'humiliation ne fonctionnent tout simplement pas lorsqu'on a affaire à un éhonté.
Deux enquêtes importantes mettant en cause le ont conclu que ce dernier a contrevenu de façon majeure aux règles en matière de conflits d'intérêts. N'oublions pas que les affaires qui ont mené à la publication du premier « rapport Trudeau » et du « Rapport Trudeau II » ne sont toujours pas entièrement réglées.
Dans le cas du premier rapport, la Cour fédérale a ordonné à l'actuelle commissaire au lobbying d'examiner la décision de sa prédécesseure de ne pas faire enquête sur le lobbyiste dans l'affaire des vacances illégales du . Cet ordre est toujours pendant, même s'il a été suspendu lorsque le Cabinet du premier ministre a immédiatement porté en appel la décision de la Cour fédérale.
Dans le cas du second rapport, qui porte sur le scandale de la corruption liée à SNC, le commissaire à l'éthique a conclu que, bien qu'il ait recueilli suffisamment de renseignements factuels pour juger le coupable de contravention à la Loi sur les conflits d'intérêts pour avoir tenté d'influencer de façon irrégulière, directement et indirectement, la procureure générale, il précise: « je n'ai pu m'acquitter des obligations d'enquête qui me sont imparties par la Loi ».
En outre, les libéraux choisissent souvent d'oublier l'amende de 100 $ imposée par le commissaire au pour avoir omis de déclarer, en 2017, le cadeau qu'on lui avait fait d'une dispendieuse paire de lunettes de soleil à monture recouverte de cuir.
Puis, il y a le scandale de l'organisme UNIS, un organisme qui ne se limite pas à servir les Canadiens; il est également là pour servir le premier ministre et sa famille. Une fois de plus, le fait l'objet d'une enquête du commissaire à l'éthique dans le cadre d'un scandale qui implique des ministres et le Cabinet du premier ministre.
Ce scandale est une autre raison de poids de rétablir l'ensemble des pratiques et des procédures de la Chambre.
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Monsieur le Président, je remercie la députée de sa proposition tout à fait raisonnable qui, malheureusement, a été rejetée au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre par les députés libéraux du Comité, appuyés par les députés du Bloc et du NPD.
Ce qui nous préoccupe, c'est le vote à distance. Ce n'est pas tant que nous sommes contre le vote à distance, c'est plutôt que nous avons de sérieuses réserves au sujet du système en ligne que proposent les députés libéraux depuis 1997. D'autres assemblées législatives et d'autres démocraties ont adopté le vote par vidéo. Elles utilisent la même technologie que celle que nous utilisons aujourd'hui pour notre séance hybride à la Chambre et qui serait tout aussi efficace et pourrait certainement se prêter à des vérifications. Nous avons des dispositions de sécurité en place pour contrôler qui peut participer à nos séances hybrides. C'est une des six autres procédures de vote que le Président a honorablement présentées au Comité.
Malheureusement, les députés libéraux du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, encore une fois, appuyés par les députés du Bloc et du NPD, ont adopté d'emblée l'idée de voter avec un téléphone intelligent, avec un iPhone, ce que nous, au Parti conservateur trouvons tout simplement inacceptable.
Par ailleurs, nous souhaiterions avoir la possibilité, et nous avons abordé la question au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, d'imiter le Parlement du Royaume-Uni, où une variété d'options ont été mises à l'essai, comme le vote électronique, le vote par vidéo ou le vote dans l'antichambre, un à la fois, en respectant la distanciation physique. De plus, à propos du point que vous avez soulevé — qui est très pertinent — en ce qui concerne les députés qui habitent très loin, certains sont aux prises avec des problèmes de santé sous-jacents ou des membres de leur famille le sont, et maintenant que la distanciation physique n'est plus possible à bord de nos vols nationaux, il y a des aspects à prendre en considération. Des solutions de rechange, par exemple le vote par vidéo ou par un autre moyen, ont été proposées et ont fait l'objet de discussions.
En ce qui concerne la principale réserve de l'opposition à l'égard du rapport majoritaire, c'est-à-dire le rapport des membres libéraux, bloquistes et néo-démocrates du comité, c'est le fait de ne pas avoir examiné ou testé adéquatement d'autres options.
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Monsieur le Président, je me permets aujourd'hui de revenir sur le sujet que j'ai abordé lors de la période des déclarations de députés lundi dernier. Cette fois-ci, j'en parlerai pendant 10 minutes plutôt que 60 secondes et je me permettrai donc certains apartés.
La déclaration que j'ai faite lundi dernier portait notamment sur la question des délais en matière d'immigration, lesquels étaient déjà extrêmement longs avant le début de la pandémie. Ces délais sont encore plus problématiques maintenant puisqu'ils ont des effets négatifs encore plus dramatiques sur la vie des familles privées de leurs proches et de leur soutien en raison du temps requis pour traiter les demandes.
Je commence en parlant un peu de mon expérience professionnelle, car vous comprendrez le lien par la suite. Avant d'être élue députée, j'ai eu une carrière courte, mais bien remplie, en tant que jeune avocate, pendant laquelle j'ai travaillé sur des dossiers d'enlèvement international d'enfants.
L'enlèvement international d'un enfant se produit lorsque les deux parents ont des nationalités différentes et que l'un d'entre eux décide, sans le consentement de l'autre, de sortir l'enfant du pays ou de ne pas y retourner.
Ma mentore, qui a longtemps travaillé sur ce genre de dossier, a constaté au fil des ans une augmentation du nombre d'enlèvements parentaux. Ce n'est pas parce que les gens enlèvent davantage leurs enfants, mais tout simplement parce que la mobilité internationale que nous connaissons depuis 30 ou 40 ans a engendré davantage de couples binationaux, davantage de familles où les parents ne sont pas de la même nationalité. C'est un phénomène en croissance.
Ainsi, si nous ne nous intéressons pas très rapidement à la question des délais de traitement des dossiers de parrainage, le problème pourrait empirer dans les années à venir puisque Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada risque de recevoir de plus en plus de demandes de parrainage. Il faudrait donc crever l'abcès dès maintenant.
Pendant ma carrière, j'ai aussi eu le plaisir de travailler avec des avocats spécialisés en immigration. Certains ont décidé de quitter la pratique privée pour s'envoler vers les cieux plus bleus de l'aide juridique. D'ailleurs, je les salue à la maison s'ils m'écoutent. Lorsqu'ils ont fait ce choix, ils n'ont pas pu garder tous leurs dossiers et j'en ai repris plusieurs, dont des dossiers de parrainage. J'ai donc été à même de constater les délais interminables et les procédures qui nuisent à l'examen rapide des dossiers de parrainage. Je me permets de relater quelques exemples très parlants.
Quand je remplissais les demandes de parrainage, j'avais l'habitude de prendre tous les formulaires, de les identifier avec une étiquette, d'en faire une pile dans le bon ordre, de sceller le dossier et de l'envoyer à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Par la suite, il arrivait souvent que le dossier me soit renvoyé avec mention qu'il manquait un formulaire. Or, mon dossier m'était renvoyé en désordre et comportait souvent ledit formulaire manquant. Si cela se produit alors qu'un seul agent a eu le dossier entre les mains, j'ose à peine imaginer l'état du dossier après qu'il est passé dans les mains de plusieurs agents.
J'ai aussi souvent constaté un problème lié à la liste de contrôle des éléments nécessaires à l'évaluation d'un dossier. Je remplissais cette liste avant d'envoyer le dossier. L'agent la vérifiait, élément par élément, et me renvoyait l'entièreté du dossier dès qu'il tombait sur un élément manquant. J'ajoutais alors le document manquant et lui retournais le dossier. L'agent continuait à vérifier les éléments sur la liste et me renvoyait le dossier à nouveau s'il manquait un autre formulaire. J'envoyais ensuite le document manquant.
Entre temps, un formulaire pouvait ne plus être à jour et l'on me demandait de le remplir à nouveau. J'ai eu des clients en France pour qui la signature des documents se faisait bien. Par contre, j'ai eu des clients en Iran pour qui il était un petit peu plus compliqué de faire signer les documents requis. Un autre de mes clients était militaire dans la jungle, en Amérique centrale, et avait pour seul moyen de communication un téléphone satellite: lui faire signer des documents a été un enfer.
Tout cela se produit simplement parce que les agents ne prennent pas le temps de vérifier complètement la liste avant de renvoyer le dossier. J'ai déjà soulevé ces problèmes en comité.
Il me semble que les agents devraient ouvrir les dossiers dès qu'ils les reçoivent. En effet, on crée la fausse impression que les dossiers sont traités plus rapidement qu'ils ne le sont en réalité. Il faut parfois jusqu'à un an avant que le dossier ne soit réellement ouvert. On dépasse souvent le délai de 12 mois, mais ce dernier est calculé à partir de l'ouverture du dossier. En réalité, les familles attendent beaucoup plus longtemps pour le traitement de leur dossier.
Il y a aussi des problèmes liés au fait qu'il s'agit de dossiers papier. Il m'est arrivé à l'occasion de recevoir un dossier qui n'était pas à moi et qui concernait un client que je ne connaissais pas du tout. Il m'est aussi arrivé de trouver les documents d'une autre personne dans un de mes dossiers.
J'ai aussi entendu des histoires d'horreur relatives aux dossiers papier. Lorsqu'un bureau de traitement des visas à l'étranger a fermé pour déménager, on a tiré un classeur et trouvé des dossiers qui étaient tombés derrière. Ils étaient là depuis 10 ans.
Il y a vraiment un problème en lien avec la question des dossiers papier. C'est encore plus criant dans le contexte de la crise de la COVID-19. En effet, les agents n'ont pas pu faire de télétravail parce qu'ils utilisent des dossiers papier. Les dossiers ont donc continué à stagner pendant plusieurs mois, ajoutant aux délais que l'on connaît déjà.
C'est une chose que l'on doit absolument revoir rapidement. Cela posait déjà problème avant la crise, et cela pose davantage problème maintenant. Il faut donner un grand coup en ce qui a trait à la numérisation des dossiers.
La crise nous a aussi appris autre chose, notamment le fait que beaucoup de choses peuvent être faites à distance. Comme nous l'avons vu, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a commencé à tenir des séances d'assermentation par vidéoconférence pour les nouveaux citoyens.
À la fin d'un dossier de parrainage, une entrevue est souvent requise pour qu'on puisse attester de l'authenticité de la relation entre le parrain et la personne parrainée. Pourquoi cela ne pourrait-il pas se faire également par vidéoconférence? La question se pose. Cela réglerait un autre problème que nous connaissions bien longtemps avant la crise. Je veux parler de la situation que nous voyons présentement à Cuba. Le bureau situé à La Havane a fermé ses portes, et on ne peut plus passer d'entrevue en personne. On demande aux gens de se déplacer à Mexico ou à Trinité-et-Tobago pour passer leur entrevue de fin de dossier de parrainage — le fameux droit d'établissement.
Il me semble que ce serait un bon moment pour se dire que cela réglerait le problème, pour qu'on puisse commencer à traiter les dossiers de résidence permanente en ayant recours à une partie vidéoconférence. Cela s'est fait pour les dossiers de citoyenneté et les octrois de citoyenneté — les cérémonies d'assermentation. Comme avocate en droit international de la famille, j'ai connu Zoom bien longtemps avant la crise. Puisque les dossiers d'enlèvement sont souvent traités de façon très rapide, avec des dates rapprochées, nos clients ne pouvaient pas toujours se présenter pour leur audience. Nous fonctionnions alors avec Zoom. Si les tribunaux civils du Québec peuvent le faire, il n'y a pas de raison pour qu'un agent d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ne puisse pas le faire.
Je dois dire que le dossier de porte-parole en matière d'immigration que j'ai présentement, sans rien vouloir enlever à mes collègues, est probablement le plus beau des dossiers, parce que c'est l'un des plus humains. Malheureusement, c'est aussi l'un des plus crève-cœur. Depuis lundi, je reçois énormément de commentaires sur ma page Facebook. Les gens nous rappellent à quel point c'est difficile de vivre sans leur famille, à quel point c'est difficile pour de jeunes enfants, dans des périodes de cristallisation de leurs apprentissages, de vivre sans l'un de leurs deux parents, à quel point c'est difficile, dans un contexte de pandémie, d'être séparé de ses proches. C'était vrai avant la crise, et c'est encore plus vrai depuis la crise.
Le dossier de la question des délais doit certainement se gérer de façon collaborative. Je doute que cela fasse l'objet d'une prise de position politique où chacun des partis va se battre bec et ongles pour défendre une position différente. Je n'imagine aucun de mes collègues dire qu'il faudrait que les délais de traitement soient beaucoup plus longs.
Il faudra donner un grand coup et décider de façon collective d'en faire une priorité. Nous devons faire en sorte que, dans les dossiers d'immigration, on mette plus d'effectifs et donc plus d'argent.
C'est une chose que je souhaite voir lorsque le prochain budget sera présenté, étant donné que celui du mois de mars, on ne l'a pas vu encore. Je souhaite qu'un montant soit investi pour qu'on puisse régler les arrérages des dossiers qui sont présentement massifs et qui ne vont aller qu'en augmentant, et qu'on puisse s'assurer d'implanter un système informatique qui permettra de régler beaucoup de problèmes.
Malgré tout cela, je n'ai même pas abordé la question des travailleurs immigrants, qui a été problématique pendant la crise. Je n'ai pas touché à la question de la gestion des dossiers de réfugiés, qui ont aussi été problématiques durant la crise. Je n'ai même pas abordé la question des dossiers des étudiants étrangers.
Je lance aujourd'hui un cri du cœur pour qu'on puisse faire un effort collectif afin d'améliorer l'ensemble des processus d'immigration, pour qu'on n'ait pas de choix déchirants à faire si, éventuellement, il y a une prochaine crise. Je lance un cri du cœur pour qu'on n'ait pas à choisir entre deux dossiers, qui sont tout aussi malheureux, puisqu'on n'a pas présentement les ressources adéquates pour bien gérer ces dossiers.
J'en appelle donc à la collaboration de mes collègues pour un meilleur système d'immigration.
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Madame la présidente, je remercie beaucoup mon collègue de sa question.
Je n'ai pas la prétention d'être une experte en matière d'immigration. Cependant, je sais qu'il faut faire une différence entre le parrainage de conjoint et de conjointe et celui de parents et de grands-parents. Dans le cas de parrainage de parents et de grands-parents, un quota a été fixé par le gouvernement et c'est pour cela qu'on a un système de loterie ou de sélection qui existe alors que ce n’est pas le cas pour les parrainages de conjoint. Il n'y a pas de limite quant au parrainage de conjoint. Il y a une différence à faire entre les deux.
Par contre, j'ai quelques recommandations à faire au sujet des parrainages de parents et de grands-parents puisque c'est la question qui a été posée. Au Québec, pour le parrainage de conjoint, il n'y a pas d'évaluation de la capacité financière du conjoint. Ce n'est pas nécessaire de faire la preuve qu'on a les reins assez solides pour parrainer son conjoint. Dans d'autres provinces, il y a des montants qui sont précisés. Au Québec, il faut simplement ne pas être bénéficiaire de l'aide sociale.
Dans le cas des parents et des grands-parents, il faut faire la preuve qu'on a suffisamment d'argent ou de revenus pour assurer la subsistance de ses parents et de ses grands-parents pour une certaine période. Malheureusement, avec le principe de la loterie, une des choses que j'ai remarquée, c'est que tout le monde peut faire la demande à la loterie sans qu'on ait préalablement vérifié si les gens étaient capables d'y arriver financièrement ou à tout le moins, sans avoir fait une évaluation sommaire de leur capacité financière.
Dans certains cas, j'ai donc rempli des demandes de parrainage pour des parents et des grands-parents en sachant très bien que ces demandes allaient ultimement être refusées sur la base de l'évaluation financière. Ces gens-là prenaient la place d'autres gens qui auraient pu parrainer leurs parents ou grands-parents. Cette simple préanalyse pourrait donc être une amélioration.
Quant au système à utiliser, je pense qu'il y a beaucoup de débats à avoir. La loterie est-elle une bonne chose considérant que les systèmes informatiques ne sont pas les mêmes à travers le monde? On crée un avantage pour ceux qui ont un accès à Internet plus rapide. Il y a plusieurs choses qui sont à revoir. Ce serait intéressant d'analyser la possibilité d'une présélection sur le plan financier.
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Madame la présidente, je félicite ma collègue de son discours. J'invite d'ailleurs mon collègue de à faire appel à ma collègue de Saint-Jean en ce qui concerne les dossiers d'immigration de sa circonscription. Qu'il n'hésite pas: c'est une collègue très efficace et parlable, qui fait débloquer les dossiers.
Comme nombre de mes collègues à la Chambre, j'ai dans ma circonscription plusieurs cas d'immigration qui tardent, qui traînent. Certains de ces cas sont un peu crève-cœur puisqu'il s'agit de réunifications familiales. Dans certains cas, ce sont des dossiers qui traînent depuis des années, voire près de 10 ans dans un cas particulier, celui de Mme Gaudreau, de Drummond. Son conjoint est cubain et ils ont un enfant qui a des besoins spéciaux. Son dossier traîne de manière incroyable.
Je cite un autre cas, celui d'une dame qui a eu un bébé avec son conjoint cubain, avec lequel elle partage les voyages occasionnellement. Or, depuis quelque temps, ce monsieur n'est même plus en mesure d'obtenir un visa de voyageur parce qu'on pense qu'il ne voudra plus retourner à Cuba. Pourtant, puisqu'il a un enfant ici, il me semble qu'on pourrait croire qu'il aura envie de faire des démarches pour rester auprès de sa famille.
Voilà où je veux en venir. J'ai l'impression qu'il y a très souvent une mauvaise perception des demandeurs de visas et des immigrants potentiels. Je me demande s'il n'y aurait pas lieu de faire évoluer cette perception et de faire changer les mentalités en ce qui a trait à tout le processus de demande d'immigration.
Je voudrais entendre ma collègue à ce sujet, parce que c'est quelque chose que je commence à trouver vraiment préoccupant, particulièrement en ce qui concerne mes concitoyens.
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Madame la présidente, je remercie mon collègue de ne m'avoir mis aucune pression sur les épaules en ce qui a trait à la gestion et au règlement des dossiers.
La question du parrainage des gens qui ont besoin ou pas d'obtenir un visa est effectivement préoccupante. Pendant la crise, on a vu que les personnes parrainées provenant de pays où le visa n'est pas nécessaire peuvent venir rejoindre leur famille, alors que ceux venant de pays comme Cuba ne le peuvent pas. J'aimerais préciser que c'était déjà le cas avant la pandémie de la COVID-19, laquelle n'a donc pas créé cette situation.
Il a été suggéré de créer un visa spécial pour ces gens. Je pense que l'idée mérite d'être étudiée, mais j'y vois quelques effets pervers possibles.
En effet, il a été suggéré que ce genre de visa ne soit délivré qu'après une enquête de sécurité, une évaluation de l'authenticité de la relation et l'acceptation du parrain en fonction de critères financiers. Cependant, s'il faut franchir toutes ces étapes pour obtenir un visa, pourquoi alors ne traite-t-on pas tout simplement la question du parrainage? Ces étapes ayant déjà été suivies pour l'obtention du visa, il ne resterait pas grand-chose à faire pour le parrainage, dont la question serait alors pratiquement vidée.
Je crains aussi que si l'on se met à délivrer ce genre de visa, on puisse invoquer l'existence d'une demande de parrainage pour refuser l'émission d'un visa de tourisme. Une telle demande ne devrait pas être un frein à l'émission du visa, surtout lorsqu'on sait que la personne souhaite éventuellement s'intégrer.
Il pourrait arriver qu'on justifie le fait de ne pas traiter plus rapidement un dossier en disant que la personne a au moins accès à sa famille entretemps. Il reste que, même si elle a accès à sa famille grâce à un visa de tourisme, ce visa lui interdit de travailler. Elle ne bénéficie pas non plus des mêmes frais de scolarité et elle n'a pas accès au système de santé.
Cela pourrait donc être un frein à un règlement plus rapide des dossiers de parrainage, car le cœur du problème est vraiment là. Il ne faudrait pas que ce pansement qu'on mettrait sur le bobo nous détourne du réel problème que sont les délais de traitement.
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Madame la présidente, j'aimerais commencer mon intervention en remerciant le gouvernement du Canada d'avoir présenté la mesure législative cette semaine. Je remercie les députés ministériels d'avoir écouté notre chef et d'avoir collaboré avec lui, ainsi qu'avec moi et tous les autres néo-démocrates.
En cette période de bouleversements et d'insécurité sans précédent, il est d'une importance capitale que tous les partis, tous les politiciens et tous les Canadiens travaillent ensemble pour surmonter la pandémie de COVID-19. Nous savons que seule la collaboration nous permettra de veiller à ce que personne ne soit oublié et de rebâtir le pays et les collectivités au cours des mois et des années à venir.
La plus récente mesure législative propose de bonnes solutions, et je remercie tous les parlementaires de l'avoir adoptée. Près de deux millions de Canadiens handicapés obtiendront finalement du soutien, les petites entreprises jouiront d'une meilleure protection grâce au programme de subvention salariale, et les personnes qui ont présenté une demande pour la Prestation canadienne d'urgence alors qu'elles n'y étaient pas admissibles n'auront pas à craindre des représailles.
Je tiens aussi à applaudir les députés de s'être montrés flexibles et accommodants, ce qui nous a permis de continuer à faire vivre la démocratie, travail important s'il en est, malgré la COVID-19. Nous avons dû faire preuve de créativité et de débrouillardise pour faire face à une réalité qui a bouleversé nos méthodes de travail à tous. Il était impossible de faire les choses comme à l'ordinaire et, tout bien considéré, nous nous en sommes admirablement sortis en représentant nos électeurs, en travaillant dur pour les Canadiens et en veillant à ce que notre réaction à la COVID-19 fasse notre fierté à tous.
N'oublions cependant pas que nous aurions pu éviter énormément de stress et d'incertitudes au cours des quatre derniers mois et demi si nous avions mis en œuvre un système d'assistance universelle qui aurait fait en sorte que tous les Canadiens soient protégés. C'est ce que le NPD demandait: plus de gens auraient pu recevoir plus d'aide, plus vite. Les personnes handicapées n'auraient pas eu à attendre plus de 130 jours avant de recevoir l'aide dont elles avaient désespérément besoin. Les étudiants et les jeunes diplômés n'auraient pas eu à vivre dans l'angoisse de ne pas savoir s'ils allaient avoir les moyens de reprendre leurs études à l'automne et, soyons honnêtes, nous n'assisterions pas actuellement au spectacle affligeant d'un gouvernement qui donne de l'argent à une certaine fondation. La vie aurait été plus facile et moins stressante pour les travailleurs, les familles et les personnes âgées, et cela aurait certainement été une solution plus élégante et simple que le goutte-à-goutte d'aide dont nous avons été témoins.
Je voudrais parler un peu de certaines de mes préoccupations concernant la réaction à la COVID et de certaines des choses auxquelles nous devons continuer de réfléchir à l'avenir.
D'abord, le a répété pendant des semaines que les personnes handicapées obtiendraient l'aide dont elles avaient besoin pour traverser la pandémie. Puis, lorsque le gouvernement a enfin présenté une motion, il a réussi à exclure la majorité des Canadiens en situation de handicap. Le gouvernement actuel est très bon pour faire des promesses. Il est très bon pour annoncer des solutions. Il semble que le seul problème soit le respect de ces promesses.
Cette semaine, le gouvernement a présenté un nouveau programme pour aider les personnes handicapées, mais, encore une fois, c'est insuffisant. Le programme exclut encore de nombreux Canadiens qui ont besoin d'aide. Le NPD a appuyé la mesure législative parce qu'elle permettra à des milliers d'autres personnes dans des circonscriptions comme Edmonton Strathcona d'obtenir l'aide dont elles ont désespérément besoin, mais, encore une fois, beaucoup trop de personnes handicapées sont exclues. Le gouvernement doit s'engager à collaborer avec les provinces pour que tous les Canadiens handicapés soient protégés et puissent vivre dans la dignité. La dignité n'est pas négociable. La dignité est un droit pour tous les Canadiens, et les personnes handicapées ne méritent rien de moins.
Ma circonscription compte également des centaines de petites entreprises indépendantes: des restaurants, des bars, des boutiques innovatrices, des choses qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde. Ces entreprises sont essentielles à l'économie régionale, et je crains que beaucoup des magasins qui font d'Edmonton Strathcona un endroit où il fait bon vivre n'existent plus dans quelques semaines. Un grand nombre de ces entreprises, notamment les salons de coiffure, les ateliers de tatouage, les studios de danse, les boutiques de vêtements et les boutiques de cadeaux, auraient pu bénéficier du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes. Elles étaient toutefois inadmissibles à ce programme en raison de leur structure d'entreprise et d'emploi. Lorsque les changements ont finalement été apportés, c'était trop peu, trop tard.
Le programme d’aide d’urgence pour le loyer commercial a démoralisé de nombreux propriétaires de petites entreprises de ma circonscription. Par exemple, tous les jours depuis trois mois, je reçois les doléances de gens comme Claire qui est propriétaire d’une clinique de mieux-être. Elle est admissible à ce programme, mais son propriétaire refuse d’y participer. Trop de propriétaires comme celui de Claire refusent tout simplement de se prévaloir du programme par crainte de perdre de l’argent.
L’aide pour le loyer commercial est un élément essentiel du casse-tête, et si l’argent avait été versé directement aux locataires et aux entreprises plutôt qu’aux propriétaires fonciers, nous aurions sauvé des milliers de petites entreprises. Ces entreprises n’existent peut-être plus. Les rêves de leurs propriétaires se sont évanouis, et leurs employés cherchent du travail.
Deux jours après la déclaration de la pandémie, le gouvernement a déployé d’énormes efforts pour assurer la liquidité du système financier, pour garantir les contrats d’exportation et pour assumer les risques que couraient les grandes sociétés au Canada. Il aurait fallu appliquer le même modèle à nos petites entreprises.
Ma circonscription, Edmonton Strathcona, compte un certain nombre d’universités, de collèges, d’établissements postsecondaires et de campus. L’Université de l’Alberta est l'établissement le plus vaste et le plus ancien. Nous pouvons tous être fiers de l’histoire illustre de cette université canadienne. J’en suis en fait une ancienne étudiante, comme plusieurs de nos collègues. Malheureusement, la COVID-19 a eu des répercussions désastreuses sur les universités et les collèges de l’Alberta. Par exemple, l’Université de l’Alberta enregistre actuellement un déficit de plus d’un milliard de dollars en matière d’infrastructure. Comme la COVID-19 a une incidence sur les frais de scolarité, les possibilités de revenus sont importantes. Les établissements postsecondaires sont à risque.
N’oublions pas les étudiants qui fréquentent ces établissements durement frappés. Les étudiants et les nouveaux diplômés ont besoin d’aide maintenant. En fait, ils avaient besoin de soutien en avril. Vous vous souviendrez que les étudiants et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants demandent depuis avril que le gouvernement fédéral n’oublie pas les millions d’étudiants et de nouveaux diplômés du Canada laissés pour compte pendant cette crise. La fédération en question souligne que, en mai, le taux de chômage chez les jeunes Canadiens a atteint un sommet historique de 29,4 %. Dans quelques jours, nous serons déjà en août. Les étudiants ne peuvent pas se permettre d’attendre d’autres programmes bâclés qui offrent moins que le salaire minimum. Trouvons le moyen d'assurer aux bénéficiaires de la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants des versements de 2 000 $ par mois, soit le strict minimum accordé à toute autre personne en difficulté au Canada.
Je tiens à remercier le gouvernement d’avoir créé la Prestation canadienne d’urgence, soit la PCU, et d’avoir collaboré avec les autres partis pour élargir cette prestation à un plus grand nombre de personnes. La PCU a soutenu des milliers de personnes dans ma circonscription, comme dans toutes les circonscriptions du pays, j’en suis sûre, mais il y a encore des gens qui sont laissés pour compte.
J'ai présenté hier une pétition qui demande au gouvernement de modifier la Prestation canadienne d'urgence pour inclure les travailleurs qui ont quitté leur emploi volontairement en raison d'inquiétudes liées à la COVID-19. Les Canadiens ont le droit de refuser d'effectuer un travail dangereux. C'est un droit fondamental mais, dans les faits, sont-ils vraiment en mesure de refuser d'effectuer un travail dangereux?
La COVID-19 a changé notre perception des milieux de travail. Dans ma province, l'Alberta, nous avons pu voir les conséquences désastreuses du virus quand des travailleurs ont été forcés de travailler dans des conditions dangereuses. Des centaines de conditionneurs de viande ont contracté la COVID-19 et trois personnes en sont mortes.
Est-ce ainsi que les choses se passent au Canada? Les gens sont-ils forcés de choisir entre avoir les moyens de payer les factures et protéger leur santé et celle de leur famille? En mars, le a dit que les gens qui craignaient que leur lieu de travail ne soit pas un environnement sécuritaire pouvaient demander la Prestation canadienne d'urgence, mais ce n'est pas le cas. En mai, en réponse à la question que je lui avais posée à ce sujet, la a déclaré qu'« aucun travailleur canadien ne devrait se sentir obligé d'aller travailler dans des conditions dangereuses, et ce, à n'importe quel moment ». Nous savons maintenant que ce n'est pas le cas non plus. La Prestation canadienne d'urgence devrait être là pour aider tout le monde.
Comme beaucoup de Canadiens, j'envisage l'avenir de notre pays avec enthousiasme. La possibilité d'un nouveau départ s'offre à nous dès maintenant. Nous avons l'occasion de rebâtir sur des bases plus solides, de créer un Canada où tous les Canadiens ont accès au soutien et aux débouchés dont ils ont besoin pour s'épanouir. Je parle d'un Canada plus juste et plus égalitaire, qui n'accorde pas la priorité aux intérêts des grandes sociétés, mais qui protège plutôt les travailleurs et leur famille, qui impose les ultra-riches et qui ne permet pas aux entreprises de cacher leurs avoirs dans des comptes à l'étranger.
Bâtissons un Canada qui respecte enfin les peuples autochtones, qui s'engage à appliquer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et qui est déterminé à arriver à une réconciliation véritable et significative. Bâtissons un Canada qui reconnaît le racisme dont sont victimes nos concitoyens racialisés tous les jours et qui prend les mesures nécessaires pour enfin corriger la violence structurelle, institutionnalisée et systémique dans notre pays. Bâtissons un Canada qui prend les changements climatiques au sérieux...
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Madame la présidente, c'est un plaisir d'être ici aujourd'hui pour parler de la réponse du gouvernement durant la pandémie de COVID-19 et de la façon dont nous travaillons pour soutenir la reprise des activités économiques, notamment les mesures que nous avons prises ici même cette semaine pour lancer une nouvelle version de la Subvention salariale d'urgence du Canada.
[Français]
Il est clair que la pandémie de la COVID-19 est l'un des défis les plus importants auxquels nous serons confrontés au cours de notre vie. Il s'agit d'une crise sans précédent et notre gouvernement a travaillé sans relâche pour protéger les emplois et pour stabiliser l'économie de sorte que nos entreprises puissent se préparer à des jours meilleurs et que les travailleurs et les familles qui dépendent des emplois fournis par ces entreprises aient des certitudes en ces temps profondément incertains.
[Traduction]
Le gouvernement a mis en place un plan d'intervention économique rapide et substantiel pour répondre à la COVID-19 au Canada, un plan qui soutient la population et les entreprises canadiennes et qui vise avant tout à ne laisser personne pour compte. Nous avons mis en place ce plan pour que le Canada soit bien placé pour se redresser lorsque les conditions de santé publique le permettront. Depuis mars dernier, le gouvernement a pris des mesures, dans le cadre du Plan d'intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19, afin de soutenir les Canadiens et leur famille en cette période très difficile. Le plan d'intervention économique fournit un vaste soutien qui permet de maintenir la stabilité économique et de protéger les emplois au pays.
Le Plan d'intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19 comprend pour plus de 230 milliards de dollars de mesures visant à protéger la santé et la sécurité des Canadiens et à fournir un soutien direct aux travailleurs et aux entreprises du pays, notamment grâce à un report des versements de taxes, d'impôts et de droits de douane afin de répondre à leurs besoins en liquidités. Ce montant représente près de 14 % du PIB du Canada, ce qui fait du plan canadien l'un des plans d'intervention les plus généreux au monde. Les mesures de soutien mises en place par le gouvernement permettent aux Canadiens de payer leur hypothèque ou leur loyer, de se nourrir et de faire remplir leurs ordonnances. Elles aident les entreprises à poursuivre leurs activités pendant cette période d'incertitude sans précédent.
La semaine dernière, le a annoncé le Cadre de relance sécuritaire, qui prend appui sur un investissement fédéral de plus de 19 milliards de dollars, dans le but d'aider les provinces et les territoires à relancer leurs économies au cours des prochains mois pour augmenter la résilience du Canada face à d'éventuelles futures vagues du virus. Nous avons déjà annoncé des mesures d'aide considérables et nous continuerons de le faire dans d'autres secteurs, y compris les soins de santé, la garde d'enfants et les services municipaux.
L'un des piliers du soutien offert par le gouvernement est la Subvention salariale d'urgence du Canada. Celle-ci offre aux employeurs admissibles une subvention pour le salaire versé à leurs employés. Cette subvention protège les emplois en aidant les entreprises à maintenir un lien d'emploi avec les travailleurs, et encourage les employeurs à réembaucher les employés qui avaient été mis à pied. À ce jour, ce programme a offert du soutien à près de trois millions de travailleurs.
La mise en œuvre de programmes audacieux comme la Subvention salariale d'urgence du Canada est l'une des raisons pour lesquelles le Canada est demeuré fort depuis le début de la crise. Des programmes de ce genre ont joué un rôle crucial pour réduire les répercussions. Sans cette aide, des millions de travailleurs auraient pu perdre leur emploi et des entreprises auraient pu perdre leur personnel. Le lien essentiel entre employeurs et employés aurait été brisé, laissant les entreprises dans une situation encore plus difficile à surmonter, et laissant les Canadiens dans l'incertitude par rapport à leur situation d'emploi lorsque viendra la phase du redressement.
Tout au long de cette crise, le gouvernement a surveillé étroitement la situation et a fait preuve de la souplesse nécessaire pour modifier les programmes afin de répondre aux besoins changeants de cette crise sans précédent. Les 338 députés de la Chambre des communes ont apporté leur contribution à cet égard.
Afin d'atteindre cet objectif, la Chambre a voté hier en faveur du projet de loi , qui vise à modifier la Subvention salariale d'urgence du Canada. Cette refonte tient compte de la précieuse perspective acquise lors des récentes consultations qu'a menées le gouvernement auprès des chefs d'entreprise et des représentants syndicaux sur la meilleure façon dont ce programme peut répondre aux besoins des employeurs et des employés au moment de la relance de l'économie. Le projet de loi vise à prolonger ce programme jusqu'au 21 novembre 2020, soit au-delà de la prolongation déjà prévue jusqu'au 29 août, dans l'intention de fournir un soutien supplémentaire aux travailleurs jusqu'en décembre.
Le projet de loi améliorerait également l'accès à la Subvention salariale d'urgence du Canada en accordant l'admissibilité à tous les employeurs qui constatent une diminution de leur revenu, peu importe à quel point. Nombre d'entrepreneurs de ma circonscription m'ont dit qu'il fallait assouplir les exigences, surtout maintenant que les entreprises commencent à rouvrir et qu'elles recommencent à faire de l'argent. En éliminant le seuil des 30 % de baisse du revenu, nous pourrons aussi soutenir les entreprises qui ont reçu la subvention et qui recommencent à faire de l'argent.
Le gouvernement comprend que le virus est toujours parmi nous et que la reprise économique se fera graduellement. Nous voulons faire en sorte qu'aucun employeur ne se sente contraint de choisir entre recevoir la subvention dont il a besoin et reprendre ses activités normales.
Dans le projet de loi, nous proposons également une subvention complémentaire pour les employeurs les plus durement touchés. Cette subvention permettra de faire en sorte que la Subvention salariale d'urgence du Canada réponde mieux aux besoins des entreprises, car celles qui ont accusé la plus importante diminution de revenu recevront plus de soutien, et celles qui se redressent verront leur prestation diminuer graduellement au fur et à mesure qu'elles reprennent leurs activités normales.
En amenuisant certains effets de la subvention qui découragent la création d'emplois et en augmentant les revenus au cours de l'été et de l'automne, l'actualisation de la Subvention salariale d'urgence du Canada appuiera la reprise économique pour les Canadiens, notamment les employeurs.
J'aimerais maintenant parler d'autres mesures que nous avons mises en place pour aider les Canadiens pendant cette pandémie sans précédent.
La Prestation canadienne d'urgence s'est avérée essentielle pour aider des millions de familles canadiennes. Plus de huit millions de Canadiens ont présenté une demande pour obtenir ce soutien financier. Grâce à ce programme, les Canadiens ont pu subvenir à leurs besoins essentiels pendant cette crise historique. Dans ma circonscription, certaines personnes n'ont pas pu acheter de la nourriture saine et nutritive pour leurs enfants parce qu'elles ont perdu toutes leurs sources de revenus. Nous avons été en mesure d'assouplir les critères d'admissibilité du programme de sorte que les personnes qui gagnent moins de 1 000 $ et qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts y soient admissibles. Cela témoigne de l'effort soutenu de l'ensemble des députés de la Chambre.
Nous avons aussi pris un certain nombre d'autres mesures afin d'aider les familles à traverser cette période difficile. En mai, un montant forfaitaire spécial de 300 $ par enfant leur a ainsi été remis en plus des versements réguliers de l'Allocation canadienne pour enfants. Je prends d'ailleurs un instant pour rappeler aux familles que l'indexation annuelle de l'allocation entrera en vigueur le 20 juillet, c'est-à-dire cette semaine. Nous avons donné un coup de pouce à 12 millions de familles à faible revenu et à revenu modeste en leur remettant un versement spécial du crédit de TPS. En moyenne, les personnes seules ont reçu près de 400 $ et les couples, près de 600 $, ce qui a permis à de nombreuses familles d'assumer les frais supplémentaires qui leur ont été occasionnés au début de la pandémie.
À cause de la COVID-19, de nombreux propriétaires du pays se sont retrouvés sans emploi ou ont vu fondre leur nombre d'heures de travail et ils se demandent aujourd'hui comment ils vont pouvoir payer l'hypothèque. Or, les propriétaires aux finances précaires ont pu suspendre le remboursement de leur prêt hypothécaire pendant au plus six mois, le temps de retomber sur leurs pieds. Nous prévoyons également, une fois le projet de loi adopté, verser un montant non imposable forfaitaire de 600 $ à environ 1,7 million de Canadiens handicapés afin de les aider à assumer les dépenses supplémentaires que la pandémie leur a occasionnées. Je remercie tous les députés d'avoir mis du leur afin que cette mesure puisse se concrétiser.
Le gouvernement continue de surveiller les effets de la COVID-19, et comme nous le répétons depuis le début de la crise, nous n'hésiterons pas à prendre d'autres mesures si les circonstances l'exigent.
[Français]
Cette semaine, cette assemblée a pris des mesures pour s'assurer que les Canadiens reçoivent un soutien en temps utile, et cela va faire en sorte que notre économie redémarre de manière sûre et efficace.
[Traduction]
Ensemble, nous allons passer au travers. Ensemble, en collaborant avec les provinces, les municipalités et tous les partis, nous aiderons les Canadiens à traverser la crise. Lorsque la crise se sera éventuellement résorbée, nous serons en meilleure position pour rebondir et bâtir un pays meilleur.
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Madame la présidente, j'aimerais aborder l'importance de quelque chose qui a été oublié dans la réponse du gouvernement à la COVID, et je parle de la transparence et de la reddition de comptes, dont nous avons été témoins dans cette enceinte à l'instant.
J'aimerais aussi dire à quel point il est important que le Parlement siège pour encadrer la réponse à la pandémie actuelle. Nous avons constaté cette semaine que tous les partis peuvent se mettre d'accord pour siéger en été, et ce, pour la première fois depuis longtemps, voire de toute l'histoire, afin de discuter efficacement des mesures pour aider les personnes handicapées qui sont contenues dans le projet de loi et qui ont fait l'objet de nos débats lundi et mardi.
Le Parlement a accordé des pouvoirs de dépenser extraordinaires au gouvernement pour qu'il puisse offrir sans délai de l'aide d'urgence aux travailleurs canadiens et à de nombreuses entreprises. Je me souviens de cette journée où nous avons quitté nos sièges, le vendredi 13 mars dernier. Nous ne savions pas quand nous serions de retour. Puis, trois jours plus tard, le a subitement dit à tout le monde de rester à la maison. C'était le lundi 16 mars.
Les partis de l'opposition ont collaboré avec le gouvernement pour parvenir à un accord qui revêt une importance cruciale, d'autant plus qu'il était difficile à ce moment-là de tenir des séances régulières en bonne et due forme à la Chambre des communes. Le Parlement n'a toutefois pas consenti à un processus visant à éviter constamment la transparence et la reddition des comptes. Le gouvernement a fait tout son possible pour éviter certaines des questions des députés de l'opposition.
Des millions d'emplois ont été perdus au Canada. Des entreprises fermaient leurs portes, l'économie se contractait à un rythme sans précédent, ce que nous n'avions pas vu depuis la Seconde Guerre mondiale, et le déficit prévu a explosé pour atteindre près de 350 milliards de dollars.
Pourquoi a-t-il fallu attendre jusqu'en juillet, soit près de quatre mois, pour que le gouvernement nous donne la moindre information sur l'état de l'économie et son budget? Si nous nous penchons sur les habitudes du gouvernement, nous pouvons facilement voir qu'il évitait le Parlement et ses fonctions à titre d'institution responsable. Je me souviens du jour où le a déclaré à tout le monde que nous avions un déficit de 343 milliards de dollars. C'était sans précédent. Les gens téléphonaient à mon bureau de Saskatoon—Grasswood. Ils étaient stupéfaits. Ce montant les avait ébranlés. Le Canada accuse maintenant une dette de plus d'un billion de dollars. C'est inabordable pour les 37 millions de Canadiens qui y vivent.
Je ne dis pas qu'il n'était pas nécessaire de dépenser autant d'argent. À mon avis, aucun député ne dirait une telle chose. Toutefois, rien ne justifie que le gouvernement n'indique pas beaucoup plus clairement au Parlement où les fonds sont affectés et à quoi ils servent. En réalité, j'estime que c'est le strict minimum que l'on attend de la part du gouvernement libéral.
Ce qui me préoccupe énormément, c'est que nous avons vu ce qui arrive quand le croit qu'il a carte blanche pour dépenser de l'argent n'importe où et n'importe comment: il le donne à ses amis. C'est ce que nous avons constaté avec le scandale de l'organisme UNIS. Nous venons d'en parler à la Chambre. Voilà exactement pourquoi le gouvernement doit se mettre à la disposition de la Chambre des communes elle-même.
Quand le a cru qu'il pouvait affecter des fonds où il le souhaitait, il a accordé un contrat à fournisseur unique de plus de 900 millions de dollars à un organisme qui n'avait jamais vraiment géré ce genre de programme d'envergure. Pourquoi a-t-il fait cela? Nous l'ignorons. Le premier ministre évite ou ignore certaines des questions de l'opposition depuis plus d'une semaine maintenant.
Faisons le point sur ce que nous savons de cette affaire. Premièrement, l'épouse du s'implique activement au sein de l'organisme UNIS. Deuxièmement, la mère et le frère du premier ministre ont reçu de l'organisme près de 300 000 $ au total en honoraires de conférencier. J'ai demandé à deux reprises à la Chambre, lundi et mardi, si la mère du premier ministre avait touché des honoraires le 2 juillet 2017 pour participer à un événement financé par le gouvernement du Canada par l'entremise du ministère du Patrimoine et pour lequel l'organisme UNIS a reçu 1,18 million de dollars.
Troisièmement, deux membres de la famille immédiate du ont des liens avec l'organisme UNIS.
Nous avons appris, au cours de la dernière heure, que le avait fait un chèque de 41 000 $ pour rembourser deux voyages familiaux offerts par l'organisme UNIS en 2017 et acceptés illégalement. Le ministre a remboursé cet argent aujourd'hui, alors qu'il s'apprêtait à témoigner devant le comité des finances. Il a fait ce voyage en 2017, mais c'est seulement maintenant, des mois plus tard, en juillet 2020, qu'il a enfin admis ses torts et fait un chèque de 41 000 $. Les Canadiens veulent un nouveau ministre des Finances, je crois. C'est leur sujet de conversation aujourd'hui, à la suite du chèque de remboursement de 41 000 $ et de la confession du ministre.
Quatrièmement, ni le ni le ne s'est récusé quand le Cabinet a discuté de l'octroi du contrat de 912 millions de dollars à UNIS. Enfin, cinquièmement, il s'agit d'un contrat à fournisseur unique pour lequel il n'y a eu aucun processus concurrentiel.
Comme le dit l'expression, si ça marche comme un canard et que ça cancane comme un canard, c'est un canard. C'est ce que nous avons pu voir aujourd'hui quand le a témoigné devant le comité des finances de la Chambre des communes. Il faut aussi rappeler que le et le Cabinet nous ont habitués à de tels comportements. Depuis l'arrivée du gouvernement libéral au pouvoir, en octobre 2015, les scandales se sont multipliés. Ce n'est pas la première fois que le premier ministre, le ministre des Finances ou d'autres membres du Cabinet font l'objet d'une enquête à propos d'infractions à la Loi sur les conflits d'intérêts.
L'enquête de 2017 a révélé que le avait pris des vacances avec un lobbyiste enregistré sur une île appartenant à un millionnaire et qu'il avait violé quatre dispositions de la Loi sur les conflits d'intérêts. La conclusion de l'enquête a fait de lui le premier premier ministre de l'histoire du pays, en plus de 150 ans, à avoir été jugé coupable d'avoir violé la Loi sur les conflits d'intérêts. Il a été le premier en plus de 150 ans.
Il y a aussi eu le scandale de 2017 concernant la société privée du qui possède une villa en France, qu'il avait apparemment oubliée. Deux ans plus tard, il n'en avait toujours pas informé la commissaire à l'éthique. Bien sûr, il y a aussi eu l'escroquerie de la mactre de l'Atlantique impliquant le président du Conseil privé, et il y a beaucoup d'autres exemples.
Puis, bien entendu, qui pourrait oublier SNC-Lavalin? Cela a été le grand scandale à la Chambre des communes lorsque le a exercé une pression abusive sur l'ancienne procureure générale pour qu'elle fasse avancer les intérêts d'une société privée plutôt que l'intérêt public. Ce scandale a entraîné de nombreuses démissions dans tout le gouvernement. De très bonnes ministres ont quitté le gouvernement libéral et ont été contraintes de siéger de ce côté-ci avec les députés de l'opposition.
Si mes calculs sont bons, il y a eu cinq occasions où le ou un membre du Cabinet a été reconnu coupable d'avoir enfreint au moins une disposition de la loi sur l'éthique. Nous avons appris aujourd'hui qu'il y en a eu une sixième, puisque le a admis qu'il avait fait un chèque de 41 000 $ à UNIS pas plus tard qu'aujourd'hui.
L'ex-commissaire à l'éthique Mary Dawson a révélé à la CBC la semaine dernière qu'à son avis, son successeur aura bien du mal à ne pas conclure que le a contrevenu à l'article 21 de la loi. Elle a ajouté que l'éthique est le talon d'Achille du premier ministre. Je dirais que c'est aussi celui du .
Comment le Parlement et a fortiori les Canadiens peuvent-ils continuer à faire confiance au pour agir dans l'intérêt du Canada et exercer dignement les pouvoirs sans précédent qui lui sont conférés? Qu'a fait le gouvernement quand le comité a voulu se pencher sur cette affaire? Le premier ministre a rejeté les appels de ceux qui lui demandaient de venir s'expliquer devant le comité, et les libéraux ont fait de l'obstruction afin de brouiller les pistes et empêcher les gens de remonter jusqu'à leur chef.
Le Parlement a besoin de connaître la réponse à certaines questions. Malheureusement, nous n'avons eu que deux jours de travaux parlementaires, lundi et mardi, pour les poser. Nous avions énormément de questions. Certaines ont trouvé réponse cet après-midi avec la révélation-choc du du Canada devant le comité des finances.
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Madame la présidente, au cours des quatre derniers mois, j'ai été témoin d'innombrables exemples de la gentillesse et de la créativité des Canadiens, en particulier au sein de la fonction publique fédérale.
La fameuse fin de semaine de la mi-mars, ce moment historique où la pandémie s'est installée au Canada, a provoqué une réaction en chaîne: des entreprises ont fermé leurs portes au public, des employés ont perdu leur emploi et les gens se sont prévalus en masse des programmes d'aide du gouvernement, craignant de ne pas pouvoir payer leur loyer.
[Français]
L'énorme quantité de demandes qui ont été présentées et traitées par les employés de Service Canada et par l'Agence du revenu du Canada est incroyable. Plus de 6 millions de demandes avaient été présentées en date de la mi-avril, seulement deux semaines après que les Canadiens et Canadiennes eurent recommencé à présenter leurs demandes.
[Traduction]
Parmi les héros de l'ombre depuis le début de la pandémie, on compte les employés d'Affaires mondiales Canada et de l'Agence des services frontaliers du Canada, qui ont eu à déployer des efforts considérables pour rapatrier les Canadiens partout dans le monde. Durant les premières semaines de la pandémie, les fonctionnaires ont déplacé des montagnes pour organiser les vols, confirmer l'admissibilité d'embarquement, collaborer avec les consulats et les gouvernements des autres pays pour ramener les citoyens canadiens et les résidents permanents canadiens dans notre pays. On parle d'efforts extraordinaires. Le ministre responsable a fait preuve d'un grand leadership pour diriger tous ces efforts, et je tiens à le remercier également.
Qui peut passer sous silence le travail fantastique accompli par toutes les personnes au sein de l'infrastructure de la santé publique canadienne? Le leadership de la Dre Tam et de tous les autres responsables de la santé publique dans les provinces, avec leurs bilans quotidiens, de même que le soutien de l'Agence de la santé publique du Canada et de tous les ministères de la santé publique provinciaux et territoriaux, qui ont mis en commun les données, fait le suivi des cas et instauré des protocoles, a permis de sauver d'innombrables vies.
Tous ces efforts doivent être soulignés. Cependant, tous les employés qui ont consacré leur temps à ces mesures d'urgence ont dû délaisser leurs tâches habituelles, et les dossiers en cours à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, à Service Canada, à l'Agence du revenu du Canada, à Anciens Combattants Canada, entre autres, ont été mis sur la glace depuis des mois. Que font les citoyens quand le fonctionnement de leur gouvernement fédéral est mis en suspens? Ils se tournent vers leur député.
Mon équipe et moi avons fait un nombre incroyable de demandes au nom de personnes dont la vie est en suspens pendant que leurs dossiers stagnent avec tous les autres qui sont en attente. Le gouvernement travaille lentement à traiter les dossiers qui s'accumulent sur les bureaux dans les ministères, mais les pièces justificatives habituelles qu'il faut obtenir ne sont pas toujours disponibles, de sorte que les gens ne peuvent pas répondre aux demandes qui leur sont faites. Il faut permettre aux travailleurs de trouver d'autres façons de faire pour les Canadiens. L'effondrement actuel des systèmes a des effets secondaires et tiers sur des personnes et sur des familles partout au Canada.
J'aimerais parler aux députés de quelques-uns des résidants de ma circonscription.
Il y a dans ma circonscription un homme qui travaille au Canada depuis plusieurs années maintenant et qui a présenté une demande de résidence permanente. Il a présenté tous ses documents, mais on lui a demandé de fournir un dernier renseignement: une vérification de sécurité effectuée par le FBI. Il ne lui est pas possible d'obtenir ce document pour l'instant, car le FBI ne procède pas actuellement à ces vérifications. Compter sur d'autres pays pour fournir des documents est très complexe, quand on sait à quel point il est difficile d'obtenir des documents au sein de notre gouvernement. Cet homme devra-t-il quitter le Canada parce que nous avons insisté pour qu'il obtienne un document qu'il n'a pas été en mesure d'obtenir? Combien de temps allons-nous laisser cet homme et ses proches dans l'incertitude? Notre système d'immigration doit être flexible, et nous avons besoin d'agents autorisés à trouver des solutions de rechange dans le processus pour obtenir la résidence et la citoyenneté, sinon nous risquons de perdre nos voisins qui en sont venus à considérer le Canada comme leur pays.
Voici un autre cas. Un couple de ma circonscription dépend des chèques du Supplément de revenu garanti qu'il reçoit chaque mois, comme beaucoup d'autres Canadiens. Ces deux personnes ont envoyé leur déclaration de revenus sur papier en même temps au mois de février. L'une d’elles a vu sa déclaration de revenus faire l'objet d'une déclaration, tandis que la déclaration de l'autre a été égarée. Par conséquent, on refuse de faire les paiements du Supplément de revenu garanti à ces gens tant qu'ils n'auront pas envoyé une nouvelle déclaration de revenus, ce qu'ils doivent faire par voie électronique, à ce qu'on leur dit. Malheureusement, ils n'en ont pas été capables jusqu'ici. Il faut que l'ARC fasse preuve de souplesse et donne à ses employés la latitude nécessaire pour pouvoir aider les gens. Dans ce cas-ci, il faut soit retrouver la déclaration sur papier, soit aider le couple à refaire une déclaration pour qu'il puisse recevoir ses paiements du Supplément de revenu garanti.
Je cite encore un autre cas, celui d'une mère de famille de ma circonscription qui a perdu la prestation fiscale pour enfant juste avant que les bureaux ferment à cause de la pandémie, en mars. Elle a perdu la prestation parce que le père de ses enfants a indiqué qu'il en avait la garde, alors que ce n'était pas le cas. L'ARC oblige cette mère de famille à prouver que c'est elle qui dit vrai si elle veut recevoir la prestation de nouveau, alors qu'elle en a besoin pour élever ses enfants. L'un des documents qu'elle doit produire est une lettre d'un professionnel de la santé attestant ses dires. Or, depuis des mois, les médecins, les dentistes et les autres professionnels de la santé ne fournissent plus ces services. Il est très difficile d'obtenir un tel document.
[Français]
Encore une fois, nous devons mettre en œuvre des systèmes qui sont flexibles et qui permettent aux employés fédéraux de travailler plus directement avec les gens durant ces temps incertains.
[Traduction]
Je sais qu'un grand nombre de mes collègues à la Chambre ont travaillé jour et nuit pendant les premiers mois de la pandémie, et qu'ils continuent de le faire, pour que les Canadiens en difficulté reçoivent de l'aide. Il faut maintenant s'occuper de l'arriéré de cas. Mes adjoints de circonscription et moi continuons d'essayer d'aider les personnes qui s'adressent à nous, mais il faut une solution plus générale.
J'aimerais donc poser une question à mes collègues du gouvernement. Quelle est la prochaine étape? Pouvons-nous lancer une vaste campagne d'embauche, comme celle qu'a annoncée Anciens Combattants Canada la semaine dernière pour traiter son arriéré?
Il y a encore tant de Canadiens sous-employés ou sans emploi. Cela semble l'occasion idéale pour faire appel à un plus grand nombre de personnes et collaborer entre ministères.
Pouvons-nous donner plus de flexibilité et d'outils aux agents chargés du traitement des dossiers pour qu'ils puissent traiter les dossiers dans le système? Il faut quand même reconnaître que la documentation standard aujourd'hui est d'une lourdeur inimaginable, et qu'elle pourrait le rester pendant des mois.
Je ne suis qu'une députée de l'opposition, et une débutante, en plus. Je ne prétends pas avoir toutes les solutions, mais je sais qu'il y a des solutions, et je crois qu'on les trouvera dans notre fonction publique. Les âmes brillantes et compatissantes qui ont travaillé sans relâche tout au long des mois de mars et d'avril pour que les Canadiens puissent toucher l'aide offerte doivent être équipées et avoir les pouvoirs nécessaires pour mettre leur génie au service de ces enjeux.
[Français]
Partout au pays, nous observons nos communautés changer. Le gouvernement doit ajuster ses services et se mettre à niveau avec la technologie.
[Traduction]
Il y a tant d'éléments en lien avec ce virus que nous ne pouvons maîtriser, mais nous pouvons gérer notre réponse face à ce virus.
J'aimerais finir sur une note positive et dire merci à notre fonction publique et lui promettre que mes collègues et moi, à la Chambre, ferons tout notre possible pour qu'elle obtienne les outils dont elle a besoin et le respect qu'elle mérite afin d'aider les Canadiens en ce moment et dans l'avenir.