:
Monsieur le Président, j'ai le plaisir d'être de nouveau ici, à la Chambre, pour la 43
e législature, et d'avoir l'occasion de me prononcer sur le discours du Trône.
L'occasion de donner des discours à la Chambre m'a manqué entre les mois de juillet et de décembre, mais il faut dire que j'ai eu bien des occasions de le faire durant la campagne électorale.
[Traduction]
Je suis extrêmement content de revenir à la Chambre pour la 43e législature. Je suis heureux d'avoir l'occasion de parler du discours du Trône. Il s'agit d'un discours très important qu'il faut communiquer aux Canadiens puisqu'il constitue une feuille de route, c'est-à-dire la vision du gouvernement. La Chambre m'a un peu manqué depuis juin, en raison des élections. J'aime informer les députés de ce qui se passe dans ma circonscription, Sackville—Preston—Chezzetcook, et continuer à défendre les intérêts de mes concitoyens.
Je dois remercier les gens de Sackville—Preston—Chezzetcook de m'avoir encore une fois fait confiance et de m'avoir permis de continuer à travailler avec eux et pour eux. C'est exactement ce que je compte faire. Je remercie aussi les nombreux bénévoles de ma circonscription et de l'extérieur de ma circonscription. Un grand nombre de bénévoles ont participé tout au long de la campagne électorale, c'est-à-dire de la première journée jusqu'au 21 octobre. À bien y penser, c'est vraiment l'essence même de la démocratie. Ces personnes veulent participer au processus électoral et elles veulent que leurs voix soient entendues. Je suis très reconnaissant de l'appui qu'elles m'ont donné et je les en remercie.
Je tiens aussi à remercier ma famille. Comme les députés le savent, la fonction de parlementaire ne nous permet pas d'être à la maison aussi souvent que nous le souhaiterions. Le vrai travail se fait auprès de nos concitoyens, mais il faut aussi être présent à la Chambre pour légiférer et travailler ensemble afin d'améliorer la vie des Canadiens en général et celle des gens dans nos circonscriptions respectives.
Du début à la fin, j'ai eu l'impression que deux campagnes électorales distinctes se déroulaient en même temps. J'aimerais dire quelques mots à ce sujet et sur la perception que mes concitoyens et moi-même avions de la situation à l'échelle nationale et à l'échelle locale. Pour être tout à fait honnête, au niveau national, il s'agissait d'une campagne inédite pour les Canadiens: les insultes et la désinformation fusaient de partout, et on est même allé jusqu'à tenter de faire peur aux gens. Bien des choses vues et entendues à la télévision ont mis les Canadiens mal à l'aise, peu habitués qu'ils sont à certains procédés. Nous travaillons ensemble. Nous avons confiance les uns dans les autres pour faire avancer les choses pour les Canadiens.
En fin de compte, je me suis retroussé les manches et je me suis concentré sur le travail à faire, en étroite collaboration avec mes électeurs, auxquels j'ai tendu l'oreille. J'ai pu ainsi faire valoir quelques-unes des grandes réalisations du gouvernement au cours des quatre dernières années. En discutant avec les aînés de l'aide que nous leur avions apportée, je leur ai rappelé que nous avions débloqué des fonds pour sortir un grand nombre d'entre eux de la pauvreté et que nous avions vite ramené l'âge de la retraite à 65 ans, peu de temps après que les conservateurs l'eurent haussé à 67 ans.
Bien entendu, la discussion sur les changements climatiques est importante. Il s'agit d'un dossier crucial et probablement le plus grand défi de notre époque. De nombreux habitants de ma circonscription ont beaucoup de propositions à cet égard. Ils accueillent favorablement les excellentes mesures que nous avons prises, comme l'augmentation de la proportion de plans d'eau et de terres protégés, que nous faisons passer de 1 % à 14 %. Ils comprennent que ce pourcentage augmentera à 25 % d'ici 2025 et à 30 % d'ici 2030.
J'ai eu l'occasion également de m'entretenir avec de nombreux anciens combattants. La population de la Nouvelle-Écosse affiche la plus grande proportion d'anciens combattants et de personnel militaire du Canada, et celle de la circonscription de Sackville—Preston—Chezzetcook affiche la plus grande proportion de la province. Il m'est donc extrêmement important de poursuivre le dialogue avec les anciens combattants et les militaires.
Les députés le savent peut-être déjà, mais j'ai eu l'honneur d'avoir été nommé par le . C'est un honneur, car j'ai été appelé à travailler étroitement avec des militaires et des anciens combattants. J'ai aussi siégé au Comité permanent des anciens combattants au cours des deux dernières années.
Nous avons eu des conversations très intéressantes à l'échelle locale mais, si je ne m'abuse, pas à l'échelle nationale. Quoi qu'il en soit, les Canadiens ont pris la bonne décision en nous réélisant pour former le gouvernement. Cependant, nous devons nous acquitter de ce nouveau mandat dans un contexte de gouvernement minoritaire. Néanmoins, j'estime que l'actuel gouvernement est le mieux placé pour diriger le Canada et en assurer l'avenir.
Nous sommes conscients qu'il faut faire davantage dans le dossier de l'assurance-médicaments. Il s'agit d'une mesure extrêmement importante. Il faut également faire davantage dans le secteur social, notamment en matière de logement.
Nous savons aussi qu'il est nécessaire d'être actifs en ce qui concerne les accords commerciaux. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait dans le passé. Nous avons conclu 14 ententes commerciales au cours d'un seul mandat. Sans entrer dans les détails, je mentionne trois accords particulièrement importants, notamment l'Accord de libre-échange nord-américain, qui nous a extrêmement bien servis, et bien sûr, le Partenariat Asie-Pacifique et l'accord de libre-échange avec l'Union européenne. Je précise que chacun des deux derniers accords nous ont ouvert un marché de 500 millions de personnes avec lesquelles commercer. Au total, cela représente un milliard de personnes.
Le défi consiste à savoir comment nous allons collaborer. J'ai été ravi d'entendre certains chefs de partis de l'opposition, pas tous, affirmer clairement à la Chambre la semaine dernière qu'ils prennent toute la mesure du défi. Les Canadiens souhaitent que nous collaborions. En fait, c'est ce qu'ils veulent. Ils savent que notre parti est ouvert à la collaboration parce qu'il est extrêmement important d'adopter cette approche. Il faut cesser de chercher des coupables et de blâmer les autres. Une bonne idée est toujours valable, peu importe de quel parti à la Chambre elle vient. Il est essentiel de s'en rappeler.
Je parlerai maintenant des gouvernements minoritaires. Certains de ces gouvernements ont été remarquables dans la mesure où ils ont réussi à apporter des changements substantiels dans l'intérêt des Canadiens. Je songe en premier lieu au gouvernement minoritaire dirigé par Lester B. Pearson. On a qualifié cette période de belle époque parce qu'elle a été marquée par des réalisations très importantes. Voici quelques-unes des grandes réussites de ces années.
Une réussite extrêmement importante est la Loi sur les langues officielles. C'est drôle parce que, 50 ans plus tard, nous la modernisons. Cette loi reconnaissait tant les pères fondateurs que les peuples fondateurs. Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus riches non seulement parce que nous nous comprenons mutuellement, mais aussi parce que le fait d'avoir deux langues officielles au Canada nous permet de commercer avec de nombreux pays.
Une autre réussite est le Régime de pensions du Canada. L'année dernière, le gouvernement a réussi, en collaboration avec les provinces et les territoires, à opérer une modernisation nécessaire du Régime de pensions du Canada dont les Canadiens peuvent être fiers. Les Canadiens en tireront de plus en plus d'avantages à mesure que nous progresserons.
L'assurance-maladie est une autre réussite découlant d'un gouvernement minoritaire. Elle est extrêmement importante. Je dois raconter. L'un des principaux acteurs du gouvernement libéral minoritaire à l'époque était Allan J. MacEachen, de l'île du Cap-Breton. Il est devenu vice-premier ministre du Canada et a siégé aux côtés de Pierre Elliott Trudeau.
Nous avons instauré le nouveau programme de prêts d'études. On a posé une question à ce sujet aujourd'hui. Au cours des deux ou trois dernières années, le gouvernement y a apporté des changements importants qui faciliteront la vie des jeunes qui tentent d'améliorer leur sort.
C'est aussi pendant cette période que nous avons mis fin à la peine de mort.
Parlons maintenant du gouvernement minoritaire de Paul Martin. Deux améliorations majeures ont eu lieu pendant son mandat. Il y a d'abord le mariage entre personnes de même sexe, ce qui est extrêmement important. Le gouvernement a mené la charge dans ce dossier. Il y a aussi eu la taxe sur l'essence, un nouveau programme destiné à aider les municipalités à investir dans de nouvelles infrastructures. Ce programme est si important que l'an dernier nous avons doublé les fonds provenant de la taxe sur l'essence.
Voilà quelques-uns des grands changements que des gouvernements minoritaires ont accomplis.
Est-ce que je suis heureux de la situation? Je préférerais un gouvernement majoritaire, mais je sais qu'en situation minoritaire, les ministériels et l'ensemble des députés parviennent à accomplir bien des choses. C'est ce que les Canadiens veulent que nous fassions, et je sais que nous pouvons le faire et que nous le ferons.
Je m'en voudrais de ne pas parler d'unité nationale. C'est un sujet très important. L'unité nationale est une notion qui ne date pas d'hier, de la semaine dernière ou même de l'an dernier. Nous formons une grande nation parce que nous avons des défis à relever. Lorsque ces défis surviennent, ils deviennent des possibilités dont nous tirons parti pour améliorer notre situation.
J'aimerais partager une anecdote avec mes collègues. Mon père, George A. Samson, était plombier et électricien à l'île du Cap-Breton, plus précisément à l'île Madame. Il avait été à l'école jusqu'en sixième année. Il était conseiller municipal, car il adorait parler et représenter les gens. En 1980, le gouvernement Davis de l'Ontario l'a invité à faire partie d'une assemblée composée de nombreux Canadiens afin de discuter de la Constitution et d'unité nationale. Il était vraiment emballé à l'idée de faire partie de ce projet. Il a participé aux discussions. Je sais qu'elles ont mené à de grandes choses pendant cette décennie.
Il faut mettre fin à cette division et nous concentrer sur nos forces plutôt que sur nos différences. Ce que nous demandons aujourd'hui, c'est quelque chose que les Canadiens ont toujours su bien faire dans le passé.
Quand j'entends parler d'éminents politiciens qui mettent l'accent sur nos différences, attisant de ce fait des insécurités ici et là, cela me blesse sincèrement, car je sais que nous pouvons faire mieux.
Qu'on me permette de citer le premier premier ministre du Canada, John A. Macdonald:
Si je pouvais exercer une quelconque influence ou un certain pouvoir sur l'esprit et l'intelligence des habitants du Canada, je leur laisserais cette recommandation en héritage: « Quoi que vous fassiez, adhérez à l'Union. Nous avons un grand pays et nous en ferons l'un des plus grands de l'univers si nous le préservons. Nous sombrerons dans la médiocrité et dans l'adversité si nous acceptons que l'union soit brisée. »
Je ne saurais mieux dire moi-même.
Il s'agit de travailler ensemble: voilà l'essentiel. Notre pays est formidable, mais à quel point? Eh bien, nous vivons dans l'un des meilleurs pays au monde. Pendant quatre années consécutives, notre pays a été classé au premier rang mondial pour ce qui est de la qualité de vie. Ce n'est pas si mal. Nous occupons également le troisième rang mondial pour l'éducation, le quatrième rang pour la liberté, le sixième rang parmi les meilleurs pays avec lesquels faire des affaires, et le neuvième rang pour l'indice de bonheur. Quel grand pays. Continuons de travailler ensemble à améliorer la vie de tous les Canadiens.
Pour ce faire, nous avons besoin de l'appui des députés de tous les partis. Nous devons aider le milieu des affaires et collaborer avec lui afin de garantir qu'il dispose des outils pour établir des liens et tirer profit des accords commerciaux internationaux que nous signons. Nous devons collaborer pour lutter contre les changements climatiques parce qu'il s'agit du plus grand défi de notre époque. Nous devons travailler ensemble afin de respecter la promesse que nous avons faite à tous les Canadiens relativement à l'assurance-médicaments. C'est extrêmement important. Nous devons continuer à travailler ensemble pour le logement en construisant des logements pour les aînés. C'est le prochain défi.
Nous nous concentrons sur ces enjeux, c'est essentiel. Nous devons mettre l'accent sur les familles, les jeunes, les anciens combattants et les aînés. Ce sont là des aspects essentiels, et nous devons collaborer pour obtenir des résultats. Je crois que nous le ferons. Nous devons y arriver.
Je vais parler du Wexit. Les gens de l'Ouest sont impatients. Nous travaillerons avec eux parce que, quand les temps sont durs dans une région du pays, nous unissons nos forces et trouvons des façons de créer des liens et d'aider les gens. Voilà ce que nous ferons.
J'ai déjà constaté une avancée en Alberta en ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques. Le premier ministre provincial s'est dit maintenant ouvert à l'idée. C'est ce que j'appelle un véritable effort de collaboration en vue de continuer à améliorer ce grand pays.
Qu'en est-il du pipeline? Il y a déjà 2 200 personnes qui travaillent sur ce chantier et, à l'été, elles seront 4 200. Nous allons maintenant de l'avant avec le pipeline, comme nous l'avions promis.
J'entends aussi parler du projet de loi par rapport au Wexit. Je crois que le a dit l'autre jour que nous sommes ouverts aux discussions si certains ajustements doivent être apportés. Il a même demandé aux premiers ministres provinciaux de travailler ensemble dans le but de présenter des suggestions communes. C'était mon troisième point.
Le quatrième enjeu dont j'entends beaucoup parler est celui des paiements de péréquation ou du programme de stabilité financière. C'est justement à cela que ces mesures servent. Nous essayons de soutenir les gens de l'Ouest et nous continuerons à le faire. Une façon d'y parvenir est de faire des ajustements. En apportant des modifications parce que les temps sont durs pour certaines provinces, nous leur venons en aide. En période de prospérité, nous nous attendons à ce qu'elles soutiennent le reste du Canada.
C'est un plaisir d'être de retour à la Chambre des communes pour prendre la parole au nom des habitants de ma circonscription, Sackville—Preston—Chezzetcook.
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Monsieur le Président, sachez que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
J'ai aujourd'hui l'honneur de m'adresser pour la toute première fois à la Chambre. J'aimerais donc commencer par remercier les électeurs de Saskatoon-Ouest de m'avoir fait assez confiance pour les représenter à la Chambre des communes tout au long de la 43e législature. C'est avec beaucoup d'humilité et de reconnaissance que j'accepte l'honneur et le privilège qu'ils me font. Je leur promets de les représenter de mon mieux et de bien faire valoir leur point de vue ici, à Ottawa.
Je remercie également mon équipe électorale, qui était composée de Sunny, de Braden, d'Alex, de Kaitlyn, de Donna-Lyn, de Josh et de Jared. J'envoie un salut bien spécial aux membres du club conservateur du campus de l'Université de la Saskatchewan, qui m'ont beaucoup aidé dans le porte-à-porte. Je tiens aussi à remercier chaleureusement mon amie et collègue de et son mari, Milton Block, pour tous leurs encouragements, ainsi que les nombreux bénévoles et donateurs, car c'est grâce à eux que je suis ici.
Je n'apprendrai rien à personne en disant que les députés ont absolument besoin du soutien de leur famille pour bien faire leur travail, alors j'aimerais remercier mes parents, Alvin et Irene Redekopp; ma soeur, Gaylene Molnar, et toute sa famille; ainsi que mes deux merveilleux fils, Kyle et Eric Redekopp. C'est évidemment sans oublier ma ravissante épouse, Cheryl Redekopp. Je n'aurais jamais réussi s'ils n'avaient pas été là.
C'est pour ces gens et pour les 75 000 autres personnes qui vivent dans Saskatoon-Ouest que je prends aujourd'hui la parole au sujet du discours du Trône.
Malheureusement, il m'est impossible de l'appuyer.
Le discours du Trône lance un appel « à l'unité dans la poursuite d'aspirations et d'objectifs communs ». Le parle d'écoute et de collaboration entre les parlementaires, mais le discours du Trône ne contient pratiquement rien au sujet des aspirations des gens de Saskatoon. Pire encore, le premier ministre adopte de multiples politiques qui font mal aux habitants de Saskatoon et à l'économie canadienne.
Je vais décrire en quoi consiste l'économie de la Saskatchewan. Prenons l'exemple d'un tabouret à trois pieds. Le premier pied est l'agriculture: blé, canola, orge, avoine et autres cultures du genre. Le deuxième est l'exploitation minière: potasse, uranium, or et diamants. Le troisième pied est le secteur du pétrole et du gaz. L'année dernière, en 2018, ces trois secteurs réunis comptaient pour 36 % du PIB de la Saskatchewan. Le siège du tabouret représente le secteur manufacturier et le secteur de la construction. Le secteur manufacturier produit de la machinerie, de l'équipement industriel et des produits alimentaires, alors que celui de la construction produit les infrastructures pour soutenir toutes ces activités et toute la population. En 2018, ces deux secteurs représentaient 14 % du PIB de la province. Ensemble, les trois pieds et le siège du tabouret sont à l'origine de 50 % du PIB de la Saskatchewan.
L'autre moitié de notre PIB est générée par les services qui appuient les résidants: les magasins, les restaurants, les établissements d'enseignement, les établissements de soins de santé et tout le reste. Ces éléments s'assoient tous sur le tabouret, mais les pattes du tabouret, les piliers de notre PIB, ce sont l'exploitation minière, l'industrie pétrolière et gazière et l'agriculture.
Nous savons tous que ces trois secteurs souffrent en Saskatchewan.
Dans le cas de l'industrie pétrolière et gazière, le projet de loi anti-pipelines, le projet de loi , restreint la capacité d'acheminer le pétrole vers les marchés. Le prix de vente a baissé, l'investissement a diminué et, par conséquent, il y a moins d'emplois.
L'exploitation minière est également touchée par le projet de loi , qui politise le processus d'évaluation d'impact, prolonge les délais et rend le processus d'approbation encore plus incertain. Les entreprises ne perçoivent plus la Saskatchewan comme autrefois, c'est-à-dire comme un milieu sûr et stable où investir. Par conséquent, les investissements vont ailleurs et les emplois disparaissent.
En ce qui concerne l'agriculture, l'incapacité chronique du gouvernement libéral à rétablir ses relations avec la Chine cause du tort aux producteurs de canola.
Qu'est-ce que tout cela signifie pour la population de Saskatoon? Lorsque les pattes du tabouret sont instables, tout le monde en souffre. Le taux de chômage augmente et les gens ont du mal à payer leurs factures. En campagne électorale, j'ai parlé à bien des ménages et des familles qui peinent à arriver d'un mois à l'autre. Je me suis entretenu avec beaucoup de ces personnes dont nous parlons qui, chaque mois, sont à moins de 200 $ de la faillite.
Voici quelques exemples qui montrent que cette situation touche de vraies personnes.
Je repense à un jeune homme qui travaillait sur une plateforme de forage. Il faisait sept heures de route à partir de Saskatoon pour aller travailler à Drayton Valley, en Alberta. Il travaillait pendant un bloc de deux semaines à la fois, 12 heures par jour. Il faisait un bon salaire qu'il dépensait à Saskatoon: il achetait des véhicules et de l'équipement stéréo, allait au restaurant, et ainsi de suite. Je le sais, parce que ce jeune homme est mon fils. En 2015, les libéraux sont arrivés au pouvoir. Ils ont présenté leurs projets de loi anti-pipelines et anti-pétroliers, qui ont fait chuter le prix du pétrole canadien et les investissements. Résultat: mon fils a perdu son emploi, et il a cessé de dépenser à Saskatoon.
Je peux aussi vous parler d'un fabricant qui fournissait des pièces à l'industrie minière et à l'industrie pétrolière et gazière. Il avait 140 employés à Saskatoon. On parle ici d'emplois bien rémunérés, qui procuraient un revenu à 140 familles de Saskatoon. Je le sais parce que mon beau-frère travaille pour cette entreprise. Comme le projet de loi a entraîné une baisse des investissements dans les projets de ressources, l'entreprise a vu ses activités chuter et a mis des gens à pied.
Les Saskatooniens savent heureusement résoudre les problèmes avec créativité et résilience. Ils ont donc fait des recherches et trouvé des contrats qui ont permis à l'entreprise de continuer ses activités, mais elle est maintenant plus petite qu'elle ne l'aurait été si l'industrie pétrolière et gazière avait continué de lui offrir un marché solide.
Pensons maintenant à un entrepreneur qui construisait de nouvelles maisons pour des familles, qui employait directement quatre personnes et indirectement 40 entrepreneurs pour faire le travail nécessaire, et qui a créé des retombées économiques de plusieurs millions de dollars à Saskatoon. Je le sais parce que c'était mon entreprise. À cause du test de résistance hypothécaire des libéraux, les nouveaux acheteurs sont exclus du marché. De plus, les changements apportés aux codes du bâtiment ont beaucoup augmenté le coût de construction des maisons. Résultat: la construction a nettement ralenti à Saskatoon. Les mises en chantier sont à leur niveau le plus bas en 14 ans. Dans le secteur de la construction, beaucoup de braves gens sont dans une situation difficile ou ont perdu leur emploi.
Qu'est-ce que je m'attendais à trouver dans le discours du Trône pour favoriser la collaboration? Je m'attendais certainement à y trouver des mesures destinées à soutenir l'emploi dans l'Ouest. Après tout, deux jours après que les libéraux se sont retrouvés à former un gouvernement minoritaire en octobre dernier, le a déclaré qu'il devait manifestement en faire plus pour gagner la confiance des habitants de la Saskatchewan. Je m'attendais donc à ce que le gouvernement cherche à soutenir les travailleurs des secteurs pétrolier, gazier et minier, ainsi que les agriculteurs.
Qu'est-ce que j'ai entendu à la lecture du discours du Trône?
J'ai entendu une vague référence aux ressources naturelles et aux agriculteurs. Toutefois, il n'a pas été question du pipeline Trans Mountain, de la création d'un corridor énergétique national ou de la possibilité d'abroger les projets de loi et , ni même d'y apporter des changements. Le gouvernement n'a pas dit non plus qu'il était préoccupé par la dette, qui ne cesse de croître et qui atteint un niveau dangereux. Je pense que Rex Murphy a très bien résumé la situation lorsqu'il a dit que le discours du Trône est un cimetière sémantique où la monotonie se conjugue à la suffisance pour réduire à néant la vitalité et le dynamisme de nos deux merveilleuses langues officielles.
Il a été question du logement dans le discours du Trône, et j'espère que le gouvernement passera de la parole aux actes. Dans ma circonscription, de nombreuses personnes n'ont pas les moyens de se payer un logement adéquat et stable. En tant qu'ancien constructeur d'habitations, je demande au gouvernement d'assouplir les critères de simulation de crise applicables aux prêts hypothécaires, car ceux-ci ont une incidence négative considérable sur le secteur de la construction à Saskatoon.
Ce que l'on a à peine mentionné dans le discours du Trône, c'est le mot « emploi ». Les libéraux sont prompts à offrir de l'argent aux Canadiens pour ceci ou pour cela et à accorder des subventions afin de compenser leur inaction sur le plan économique, mais je vais dire quelque chose aux députés au sujet des habitants de Saskatoon: ce sont des gens fiers qui travaillent fort et qui ne demandent pas la charité. Ils veulent des emplois bien rémunérés.
Saskatoon compte aussi beaucoup d'entrepreneurs, des gens prêts à prendre de grands risques pour en employer d'autres et bâtir l'économie. Les entrepreneurs ne veulent pas la charité: ils veulent un environnement stable, des règlements raisonnables et la liberté de travailler fort, de prospérer et de récolter les fruits de leur réussite.
Deux autres mots brillent par leur absence dans le discours du Trône: « équilibre budgétaire ». Je suis très inquiet que le gouvernement libéral ait décidé de dépenser des sommes apparemment illimitées sur toutes sortes de programmes, sans égard à l'économie sous-jacente qui devra payer la note. Nous alourdissons le fardeau fiscal des prochaines générations avec une dette qui devra être remboursée à un moment donné. J'exhorte le gouvernement à prévoir au moins un retour à l'équilibre budgétaire.
Enfin, les Saskatchewanais se soucient profondément de l'environnement. Les trois pieds du tabouret dont j'ai parlé tout à l'heure sont ancrés dans nos terres. Personne ne sait mieux gérer nos terres que les habitants de la Saskatchewan. Nous comprenons tous qu'une terre, une eau et un air sains sont essentiels à notre prospérité à long terme, mais nous ne pouvons pas adopter une approche fanatique et présumer que la seule façon d'assurer la santé de la planète consiste à mettre un terme au développement humain et à freiner l'innovation et la croissance économique. Nous ne pouvons pas sacrifier les industries agricole, minière, pétrolière et gazière de la Saskatchewan et de l'Alberta en échange d'une séance de photos avec Greta. Nous ne pouvons pas étouffer la croissance économique et continuer d'augmenter les impôts de la population.
Le discours du Trône a clairement indiqué que le gouvernement prévoit continuer d'augmenter la taxe sur le carbone. Les taxes augmenteront et il n'y aura aucune véritable incidence sur les émissions de carbone, ce qui causera du tort aux Canadiens ordinaires et aux propriétaires d'entreprise.
En conclusion, les conservateurs du Canada se concentrent sur les aspirations des Canadiens ordinaires, comme les gens de Saskatoon-Ouest. Nous sommes le parti de la classe moyenne et nous continuerons de présenter des idées concrètes et tangibles qui permettront aux Canadiens d'améliorer leur sort et qui feront en sorte que le gouvernement les laisse tranquilles.
En terminant, je tiens à féliciter et à remercier le chef de mon parti pour son travail et ses efforts incessants au cours des 15 dernières années. Je veux aussi souhaiter un très joyeux Noël et une bonne année à tous les députés.
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Monsieur le Président, comme c'est la première fois que j'interviens à la Chambre des communes, je me dois tout d'abord d'exprimer mes sincères remerciements aux électeurs de Calgary-Centre qui m'ont donné le privilège et la responsabilité de faire entendre leur voix dans cette enceinte.
Calgary-Centre est une région diversifiée qui reflète bien l'excellence dont le Canada fait sa marque de commerce. Elle est un miroir du Canada actuel, mais aussi de son passé glorieux et de son avenir prometteur.
Nous célébrons le passé chaque été, à l'occasion du Stampede, le plus fantastique spectacle en plein air au monde, dont les origines remontent à l'époque où les éleveurs et les cowboys devaient faire preuve de grandes habiletés pour conduire le bétail jusqu'au marché.
L'atmosphère trépidante qui règne dans la métropole qu'est devenue Calgary, notamment dans ses plus vieux quartiers, et la présence des nombreux nouveaux arrivants qui s'y sont établis illustrent bien la réalité actuelle. Malheureusement, au cours des quatre dernières années, les mauvaises politiques gouvernementales ont entraîné un exode des cerveaux et des occasions d'affaires au centre-ville, normalement très animé. Néanmoins, chez nous, tous sont convaincus qu'il est possible de surmonter les difficultés qu'on nous impose de subir.
L'avenir semble plus prometteur depuis que le nouveau gouvernement provincial a mis en œuvre des politiques axées sur la croissance et sur une approche équilibrée qui mettront un terme à des années de stagnation économique pour nous permettre d'aller de l'avant.
J'ai choisi de représenter cette circonscription en raison de tout ce qui lui est associé: vitalité et possibilités, diversité et histoire. Je suis honoré que, lors des dernières élections, les habitants de Calgary-Centre aient si bien entendu mon message qu'ils ont sans hésiter voté massivement pour un député conservateur plutôt que pour le député libéral sortant. Le message que nous envoyons est on ne peut plus clair: les politiques du gouvernement vont dans la mauvaise direction.
Je me permets de revenir en arrière et d'expliquer comment nous en sommes arrivés là. Il y a presque deux ans, en vacances avec ma femme, je lui ai annoncé qu'il était absolument nécessaire d'avoir un meilleur gouvernement au Canada. Je suis fermement convaincu qu'étant donné la politique financière inefficace, les fausses alternatives en matière d'énergie et la fiscalité excessive, nous appauvrissons la prochaine génération de Canadiens. Je lui ai demandé de m'aider à faire changer les choses pour les Canadiens. Elle a accepté. J'avoue que sans son amour et son soutien constants, je ne serais pas ici. J'offre mes remerciements à Ruth, que j'aime de tout mon cœur.
Ce n'est pas une mince affaire que de briguer une charge publique, mais beaucoup d'amis et de partisans nous ont rejoints dans la course. Notre message sur la nécessité de changer la façon dont le Canada est gouverné a trouvé un écho dans toute la ville. Je suis tellement reconnaissant à tous les gens qui ont contribué à nos efforts que je ferai de mon mieux pour mériter leur confiance.
Le message envoyé par les Calgariens était tellement clair que le y a fait allusion à plusieurs reprises depuis les élections. La s'est engagée à écouter sincèrement ce que les Canadiens ont à dire afin d'atténuer le sentiment de désunion créé par le programme du gouvernement.
C'est donc dans ce contexte que j'ai écouté attentivement le discours du Trône. Je n'y ai hélas rien entendu qui ressemble à un retour en arrière ou à de la conciliation. Je l'ai relu en entier, et certains passages m'ont bien donné un peu d'espoir, par exemple quand le gouvernement parle d'alléger le fardeau fiscal de la classe moyenne, d'adopter un plan budgétaire responsable, de miser sur la croissance économique pour améliorer la qualité de vie de nos concitoyens, d'offrir des soins de santé de meilleure qualité aux Canadiens, d'utiliser l'intelligence artificielle de manière éthique, d'acheminer les ressources du pays jusqu'aux marchés et de soutenir inconditionnellement les travailleurs et les travailleuses du secteur canadien des ressources naturelles. Ces idées sont tout à fait d'actualité.
Le passage où il est question des pierres d'assise du régime parlementaire canadien m'a aussi réconforté. Après des années de dérive où les pouvoirs fédéraux obéissaient aux caprices du premier groupe d'intérêt venu, peut-être en effet que le temps est venu de changer d'approche.
Les gestes sont toutefois plus éloquents que les paroles, alors je crains malgré tout, vu le bilan du gouvernement, que ses beaux discours ne donnent pas vraiment de résultats objectifs et tangibles pour les Canadiens. S'agit-il encore une fois de paroles en l'air, ou aurons-nous droit à des résultats concrets? Les Canadiens se retrouveront-ils encore une fois comme Charlie Brown à essayer de frapper le ballon que Lucy lui retire toujours à la dernière minute?
Cela dit, il est évident qu'il y a des choses qui ne sont pas mentionnées dans le discours. Il y a donc absence d'orientation à leur égard. Pour les jeunes Canadiens qui sont déjà sur le marché du travail ou qui sont sur le point d'y entrer, il n'y a pas de promesse que le fardeau fiscal qu'ils devront assumer ne va pas s'alourdir du jour au lendemain pour compenser le gaspillage financier du gouvernement. Il n'y a pas d'engagement à mettre fin au transfert de richesses des travailleurs canadiens vers des institutions financières étrangères pendant que les Canadiens assument les risques associés aux garanties. Il n'y a pas d'engagement à corriger un régime de réglementation que le gouvernement a complètement déréglé, au point où les Canadiens se retrouvent avec un régime qui rend les projets nationaux trop risqués pour qu'on les mette en œuvre, ce qui contribue d'autant à appauvrir une génération de Canadiens et à lui mettre des bâtons dans les roues, surtout chez les Autochtones. Rien n'est fait pour essayer de remédier aux divisions créées, depuis quatre ans et durant les dernières élections, par un qui fait ouvertement campagne contre une région du pays. C'est une attitude qui trahit des préjugés profondément enracinés et qui est indigne d'un chef de gouvernement.
Je remarque que le discours du Trône mentionne les « changements climatiques » huit fois. C'est beaucoup. C'est l'élément central de la vertu du gouvernement. Le climat est en train de changer. Nous devons lutter contre ces changements et en atténuer les effets. Nous devons reconnaître que le Canada n'est pas une île et accepter que tous nos efforts seront vains si les grands pollueurs du monde ne font rien.
Examinons clairement le coût de notre approche vertueuse par rapport à notre contribution négligeable aux émissions de gaz à effet de serre. Notre leadership mondial dans ce dossier doit unir le pays pour véritablement aider à résoudre le problème, et non nous diviser par une approche qui n'accomplit pratiquement rien. Nous avons un rôle à jouer pour lutter contre ce problème mondial. Guidons les Canadiens vers nos solutions, mais d'abord, libérons-nous des partis pris et des hyperboles qui ne font que jeter de l'huile sur le feu et alimenter la division.
Nos paroles et notre approche ont de l'importance. Nous avons un problème à résoudre et les décideurs d'aujourd'hui doivent trouver les solutions qui donneront les résultats souhaités. Toutefois, il faut comprendre que le langage que nous employons dans ce dossier a poussé une génération à l'hystérie, car elle croit que l'avenir est sombre.
[Français]
Au contraire, je crois que les meilleurs jours du Canada nous attendent.
[Traduction]
Je travaille avec des professionnels et des technologues du domaine de l'énergie. Ce sont tous des parents. Chacun s'efforce dans son domaine d'améliorer la vie de ses enfants et de faire de ce pays un meilleur endroit où vivre. Tous sont consternés par les demi-vérités et les choix illusoires que leur sert le gouvernement.
Si l'on examine le cycle complet des résultats proposés, on constate que cela va empirer la situation pour la planète, pour le Canada, pour notre environnement et pour nos familles. Nous savons qu'il n'existe aucune façon de produire de l'énergie qui n'ait aucune incidence sur l'environnement. Le charbon, le pétrole, le gaz naturel, l'hydroélectricité, l'énergie solaire, l'énergie éolienne et l'énergie nucléaire ont tous une empreinte environnementale et une empreinte carbone.
La production pétrolière du Canada fait partie des 8 % de la production pétrolière mondiale les plus écologiques. J'ajouterai que cette production selon les normes canadiennes coûte cher. Est-ce là la ressource que nous ne voulons pas que le monde produise?
[Français]
Tous les gouvernements doivent faire attention aux solutions qui engendreraient des problèmes plus importants. Oui, le Canada doit s'attaquer efficacement aux changements climatiques, et nous pouvons trouver des solutions.
[Traduction]
Les fausses solutions ne mèneront qu'à des problèmes et à un bouleversement économique avec un accroissement de la pauvreté dans le monde et une diminution de l'espérance de vie, ainsi qu'une augmentation des émissions venant des sources d'énergie primitives, un déplacement accru des populations et une menace à la paix mondiale.
Permettez que je parle plus précisément du secteur énergétique de renommée mondiale du Canada. Parlons des 175 000 travailleurs qui n'ont plus d'emploi. Parlons des technologies de pointe d'envergure mondiale et des fournisseurs de services qui ont été contraints de travailler dans des pays concurrentiels, comme aux États-Unis — un pays qui a plus que doublé sa production pétrolière pour atteindre 12 millions de barils par jour au cours des 10 dernières années, tout en ramenant les émissions de gaz à effet de serre aux taux des années 1950.
Parlons du revers de fortune de nos sociétés pétrolières et gazières, dont le seul défaut est qu'elles se trouvent au Canada. Parlons du désavantage économique imposé aux Canadiens par un régime réglementaire non constructif, manipulé par des lobbyistes étrangers. Parlons du transfert de richesse du Canada, qui s'élève à des dizaines de millions de dollars par jour, vers les États-Unis, l'unique pays receveur de nos exportations de pétrole. Du point de vue du contribuable canadien, parlons des impôts qui ne sont pas perçus à cause de cet exode de richesse et d'emplois. Parlons des impôts qui serviraient aux écoles et aux hôpitaux, aux médecins et aux enseignants — oui, parlons des conséquences sociales pour les Canadiens.
Rassemblons nos idées et trouvons un moyen rationnel de nous attaquer aux causes et aux effets des changements climatiques. Examinons les solutions que proposent les champions canadiens que sont les sociétés du secteur de l'énergie. En guise d'analogie, je dirais que lorsqu'un match est serré, il faut envoyer les meilleurs joueurs sur la glace.
Pour contrer les effets des changements climatiques, les meilleurs joueurs du Canada sont ceux du secteur de l'énergie. Depuis 2000, les émissions de gaz à effet de serre liées à l'exploitation des sables bitumineux ont chuté de 20 à 30 % et, durant cette même période, les producteurs de pétrole et de gaz traditionnels ont réduit considérablement leur empreinte écologique. Il ne faut pas oublier que les solutions environnementales vont au-delà de la lutte contre les changements climatiques.
Le secteur canadien de l'énergie est le meilleur au monde pour réduire son empreinte écologique. Les changements climatiques touchent le monde entier, et nous avons un rôle à jouer dans le monde. Ce n'est pas avec une attitude chauvine que nous allons régler ce problème.
Nous avons élaboré des solutions ici en réponse à l'insistance des Canadiens, qui voulaient un secteur pétrolier et gazier non polluant. Nous sommes très redevables aux Canadiens d'aujourd'hui et davantage à ceux de demain. La trajectoire que le gouvernement prend actuellement va limiter les options des Canadiens de demain en leur laissant une dette qui va leur nuire lorsqu'ils devront composer avec leurs propres problèmes.
Nous devons faire mieux. J'exhorte le gouvernement à se concentrer sur les vraies solutions, celles qui ne dressent pas les régions les unes contre les autres et qui ne divisent pas les Canadiens selon leur statut ou leur région. J'exhorte le gouvernement à faire valoir les nombreuses solutions dont dispose le Canada et à faire preuve de leadership pour unir le pays. Il y a tellement de choses en jeu.
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Monsieur le Président, je tiens à préciser que je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Comme on m'accorde plus de temps de parole que lors de mes premières interventions à la Chambre, je tiens à remercier sincèrement les électeurs de ma magnifique circonscription, Shefford, de la confiance qu'ils m'ont accordée le 21 octobre dernier. C'est avec beaucoup d'humilité que j'accepte mon nouveau rôle de députée.
Je vais travailler avec acharnement et dans un esprit de collaboration afin de représenter les gens de ma circonscription, qui ont un fort esprit entrepreneurial. Dans ma circonscription se trouvent des lacs, des rivières, des montagnes à protéger et une industrie agroalimentaire unique.
Je tiens également à présenter des remerciements, car une campagne électorale, ça ne se fait pas seul. En tant que bonne Québécoise amatrice de hockey, je ferai quelques comparaisons, surtout que je n'ai pas la réputation d'être une « mangeuse de puck ».
Je tiens à remercier les membres de mon équipe à l'offensive, soit ma directrice de campagne, Carole Ducharme, ma responsable des communications, Marthe Lapierre, mon agent officiel, François Paré, mon conseiller, Maxime Leclerc, et ma responsable de l'agenda, Estelle Côté. Je remercie également tous les autres bénévoles et accompagnateurs.
Je remercie aussi les membres de mon équipe à la défense. Je remercie donc ma famille, qui m'a toujours soutenue: mon père, André, ma mère, Rachel, ma sœur, Catherine, mes frères, Samuel et Vincent, la conjointe de mon père, Carole, et le conjoint de ma mère, François. Ils ont parfois eu besoin d'aider mon équipe à l'offensive. D'ailleurs, ils ont même posé les fameuses pancartes.
Il y a aussi des gens qui m'ont aidé à garder la tête froide en me ramenant à la réalité. En effet, lorsque ma nièce Leia me sautait dans les bras, que mon neveu Tyler me souriait ou que mon filleul Thomas me saluait, cela me rappelait que c'est pour eux que je fais de la politique. Je veux leur assurer un meilleur avenir. Si je fais de la politique, ce n'est pas pour la carrière, mais par conviction.
Je remercie également mon gardien de but, soit mon conjoint, Richard Leclerc, qui était prêt à tout arrêter. Il m'a toujours appuyée. Derrière chaque grande dame, il y a un grand homme. Il a fait de nombreux arrêts clés pour me permettre de gagner la partie. Il a fait la différence.
Maintenant que je suis élue, j'ai la chance de faire partie de l'incroyable équipe du Bloc québécois, composée de 32 députés et de l'ensemble de son personnel, et d'avoir été nommée la porte-parole du Bloc québécois en matière de condition féminine, d'égalité des genres et des aînés. Il s'agit de trois dossiers qui me tiennent particulièrement à cœur, puisque j'ai eu la chance d'y travailler dans les dernières années, en tant que travailleuse du milieu communautaire. J'ai donc suivi avec attention ce qui touchait à ces dossiers dans le discours du Trône, afin de déceler ce qui ne s'y trouvait pas.
En ce qui a trait à la condition féminine, j'appuie la volonté du gouvernement de travailler à un resserrement des règles dans le dossier des armes à feu. Cet engagement doit dépasser les mots. La Chambre a la capacité de poser des gestes réels. Nous pouvons resserrer le contrôle des armes à feu, particulièrement les armes d'assaut et les armes de poing. Nous pouvons resserrer le contrôle des armes aux frontières, dans le but d'éviter le marché noir. Nous pouvons nous assurer que les acquéreurs d'armes à feu ne sont pas des menaces pour la vie de qui que ce soit.
Nous devons agir contre la violence quotidienne à l'égard des femmes, ces claques sur la gueule et cette violence sale que subissent les femmes parce qu'elles sont des femmes. Nous devons agir pour faire tomber les préjugés et la misogynie.
Je compte donc suivre attentivement la volonté du gouvernement de travailler sur la stratégie contre la violence fondée sur le sexe et collaborer avec des partenaires afin d'élaborer un plan d'action national. Cela devra également toucher l'aide en matière de santé mentale. J'imagine que nous aurons l'occasion d'en reparler lors des rencontres en comité.
En ce qui concerne les aînés, il faudra travailler à ce qu'il n'y ait pas deux classes d'aînés et à ce que les pensions soient bonifiées dès 65 ans. La spirale de la pauvreté n'attend pas qu'une personne ait 75 ans, elle commence trop souvent dès le début de la retraite. Lorsque j'ai posé une question à ce sujet, la a même répondu qu'il s'agissait d'une très bonne idée.
Les aînés, les familles et les personnes vivant seules demandent également plus de logements sociaux. Il faudra donc transférer les sommes au Québec, sans condition. Avoir un toit décent sur la tête ne devrait pas avoir de prix. Les manifestants de cette semaine l'ont exprimé.
Il faudra aussi se pencher sur les transferts en santé qui doivent être haussés à 5,2 %. Nous le savons, la santé est l'enjeu numéro 1, et c'est sans aucun doute la chose la plus importante que nous possédons. Nous allons nous en souhaiter beaucoup durant la période des Fêtes.
Les aînés souhaitent également être vus comme une force grise et non comme un poids. Il faudra donc leur permettre, s'ils le désirent, de demeurer sur le marché du travail et ainsi contribuer à résoudre la pénurie de main-d'œuvre. Il faudrait donc travailler à ce qu'il y ait des incitatifs fiscaux pour que les gens de 65 ans et plus ne soient pas pénalisés s'ils désirent rester actifs et contribuer ainsi à notre économie.
Je viens d'une circonscription où il y a de nombreux entrepreneurs agricoles. Je souhaite donc les appuyer. C'est la raison pour laquelle je crois qu'il ne doit plus y avoir de brèche dans le système de la gestion de l'offre qui doit être protégé par voie législative. Comme j'ai passé mon enfance sur des terres agricoles, je suis d'autant plus sensible à ce secteur qui vient de vivre une année si difficile.
Pour terminer, je ne peux que souhaiter une meilleure représentativité du Parlement. Avec seulement 29 % de femmes, ce n'est pas encore la zone paritaire. Il faudra se pencher sur cet enjeu.
En ce qui a trait à la défense des intérêts du Québec, je ne suis pas inquiète. Avec mes collègues du Bloc québécois, nous resterons debout pour les Québécoises et les Québécois. C'est la raison pour laquelle je déplore que le sous-amendement de notre parti n'ait pas été adopté par des partis de l'opposition.
Je tiens à rappeler les éléments que nous y retrouvions: le respect des compétences provinciales, notamment en n'autorisant aucun projet qui ne respecte pas les lois des provinces et du Québec relatives à la protection de l'environnement et à l'aménagement du territoire; le sous-financement du système de santé qui requiert une augmentation des transferts; une crise sans précédent des médias et des créateurs qui doivent être soutenus grâce à l'imposition de redevances aux géants du Web; et des brèches dans le système de la gestion de l'offre qui doit être protégé par voie législative. Nous reviendrons à la charge en 2020. Nous ne baisserons pas les bras pour les Québécois.
Nous quitterons la Chambre dans quelques instants pour le congé des Fêtes, et je nous souhaite à toutes et à tous un temps de repos avec nos proches. Comme nous le voyons, les défis de ce gouvernement minoritaire sont grands, et nous devons nous remettre au travail bien assez rapidement. Je me souviens de celles et ceux qui m'ont élue, c'est-à-dire mes chers électeurs.
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Monsieur le Président, alors que je prends la parole pour la première fois à la Chambre, j'aimerais tout d'abord remercier les gens de ma circonscription, Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques, qui m'ont accordé leur confiance et le privilège de les représenter lors de la dernière élection. Je tiens également à souligner la contribution de mon équipe, sans laquelle toute cette aventure n'aurait pu se réaliser. Je remercie également les membres de ma famille, ma mère, mon père et mon frère, ainsi que mes proches.
La décision de faire le saut en politique ne se prend pas en quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures. Elle se prend en quelques jours, quelques mois, voire quelques années. Pour ma part, cette décision a été le fruit de plusieurs jours, voire de plusieurs mois ou plusieurs années de réflexion. Après avoir tenté de m'accrocher aux bancs d'école à la fin de mes études secondaires, j'ai décidé d'intégrer le marché du travail afin d'apprendre à mieux connaître les réalités du quotidien et ainsi contribuer à ma société.
Après plus de 10 ans sur le marché du travail, j'ai décidé d'effectuer un retour sur les bancs d'école. Ce fut tout un sacrifice de me lancer dans cette aventure, mais je ne le regrette pas. J'ai appris à mieux me connaître, mais également à affronter les défis de la vie, qui ont formé l'homme que je suis aujourd'hui.
Je tiens également à mentionner que je suis très heureux de voir et de constater une forte représentation des jeunes, qui font leur place en politique. Au sein des porte-paroles du Bloc québécois, j'ai hérité de dossiers majeurs, ce dont je suis très fier. Il s'agit des comptes publics, de la Voie maritime du Saint-Laurent et du tourisme.
En ce qui concerne la Voie maritime du Saint-Laurent, j'ai eu, avec certaines de mes collègues, le privilège de visiter, il y a deux semaines, le chantier maritime Davie, dont tous les Québécois sont fiers. Cependant, ce chantier maritime n'a pas reçu sa juste part de contrats dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale. Le gouvernement lui a accordé une faible part des contrats. Plus précisément, on lui a accordé 2 milliards de dollars de contrats, alors qu'on a accordé 75 milliards de dollars de contrats au chantier maritime Irving et presque 25 milliards de dollars de contrats au chantier maritime Seaspan, à Vancouver. Le Bloc québécois compte donc certainement faire rayonner davantage le chantier maritime Davie afin qu'il reçoive sa juste part.
Quant à l'industrie du tourisme, elle est vitale pour les régions du Québec et pour l'ensemble du Québec. Plus de 400 000 travailleurs et travailleuses bénéficient de l'industrie touristique, qui représente près de 10 % de l'économie québécoise.
J'aimerais maintenant entrer dans le vif du sujet et dans les détails de la dernière campagne électorale. Celle-ci m'aura permis de me connaître davantage, mais aussi de faire la rencontre de gens extraordinaires: des pères de famille, des mères de famille, des aînés et des étudiants. Tous ces gens avaient quelque chose en commun: la fierté de leur coin de pays, qu'ils ont pu me témoigner et me faire découvrir.
Lors de cette dernière campagne électorale, nous avons pu discuter de plusieurs sujets. Un sujet très alarmant et préoccupant dans ma région est la pénurie de main-d’œuvre. Il est très difficile pour plusieurs entreprises de ma région et du Québec de recruter et d'attirer des employés. Plus précisément, dans la région du Bas-Saint-Laurent, une personne sur quatre a 65 ans ou plus. D'ici 15 ans, ce sera une personne sur trois qui aura 65 ans ou plus. J'ai rencontré des gens de plus de 65 ans qui auraient aimé rester sur le marché du travail, mais qui auraient été pénalisés. Le gouvernement doit réagir et intervenir afin de favoriser et de retenir ces gens qui désirent contribuer à notre société.
Nous avons parlé également de tout ce qui touche la rétention des jeunes en région, car on assiste à un décroissement de la population et à la dévitalisation de nos régions. Il est urgent d'intervenir afin de s'assurer que ces gens peuvent vivre et même vieillir dans la quiétude et dans la dignité. Lors de la dernière campagne électorale, j'ai été surpris de constater qu'une MRC de ma circonscription, Témiscouata, n'avait pas accès au réseau cellulaire.
La couverture cellulaire est réduite, voire inexistante, dans 11 municipalités sur 19. Cette couverture cellulaire est pourtant vitale pour le développement de nos régions, pour l’installation des familles et pour l'implantation et la compétitivité des entreprises dans la région. Il faut intervenir et s'assurer des sommes nécessaires au déploiement des infrastructures requises pour assurer cette couverture cellulaire, que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, le CRTC, qualifie maintenant de besoin essentiel.
J’ai également constaté que l'accès à l'Internet haute vitesse est problématique. Toujours dans cette même MRC du Témiscouata, près de 41 % des gens n’ont pas accès à l'Internet haute vitesse. Le programme fédéral Brancher pour innover proposé par le dernier gouvernement proposait de mettre en place d’ici 2021 un accès à 5 mégabits par seconde, alors que le CRTC demande une vitesse minimale de 50 mégabits par seconde. Je souhaite fortement que le gouvernement fédéral suive l’exemple du gouvernement du Québec et accélère l'accès à l'Internet haute vitesse pour l’ensemble des foyers du Québec.
Le Supplément de revenu garanti est un autre des besoins criants dans ma circonscription et dans les régions du Québec. Chez nous, dans le Bas-Saint-Laurent, un aîné sur deux a besoin du Supplément de revenu garanti, et un aîné sur quatre ne dispose que d'un faible revenu, près du seuil de la pauvreté. Le gouvernement doit agir et intervenir en offrant des mesures concrètes pour lutter contre la pauvreté. Ces besoins sont criants.
Dans ma circonscription, l’économie est très diversifiée et comporte des entreprises dans les domaines manufacturier, agricole et forestier, ainsi que dans le secteur des services, parmi d’autres. Je souligne d’ailleurs le quatrième rang de la ville de Rimouski au classement de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante sur les collectivités entrepreneuriales. C’est une ville en croissance qui attire des entreprises florissantes et qui contribue au développement de notre région du Québec.
L'amélioration des infrastructures portuaires est un autre des besoins de notre région. Dans l’Est du Québec, les ports de Gros-Cacouna, de Rimouski, de Matane et de Gaspé n’ont malheureusement pas reçu du gouvernement fédéral le soutien qui aurait permis le plein développement et l’épanouissement de notre région.
J’aimerais parler aussi de la forêt, un mot qui n’est mentionné qu’une seule fois dans le discours du Trône. Pourtant, la forêt représente près de 10 % de la superficie totale du Canada. Au Québec, c'est près de 50 %. Ces dernières années, il y a eu beaucoup d’investissements et de subventions du gouvernement fédéral en Colombie-Britannique pour combattre la tordeuse des pousses du pin. Dans les Maritimes, on a accordé près de 70 millions de dollars pour lutter contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Le Québec, lui, n'a rien reçu.
Je souhaite ardemment que le gouvernement instaure les mesures nécessaires afin de protéger nos forêts, notre air, notre eau ainsi que nos lacs et nos rivières.
J’ai bien hâte de voir dans les prochaines semaines et les prochains mois les mesures concrètes du gouvernement visant à aider et à soutenir nos régions du Québec pour qu’elles se développent davantage.
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Monsieur le Président, j'aimerais d'emblée exprimer ma reconnaissance, en commençant par remercier mon épouse et partenaire, Nicole. C'était sa première campagne en tant qu'épouse d'un parlementaire. Bien des gens l'ignorent sans doute, mais je me suis marié au milieu de mon dernier mandat. Nicole était absolument ravie de faire du porte-à-porte, de rencontrer des gens, de les entendre parler de leurs besoins et de nous entendre discuter de la façon de bâtir des collectivités et des villes fortes et de faire du Canada un meilleur pays. Le fait d'avoir pu compter sur le soutien d'une partenaire comme elle a rendu la campagne électorale d'autant plus agréable. Pour un politicien qui a mené d'innombrables campagnes électorales, c'est toujours un véritable plaisir de pouvoir bénéficier d'une nouvelle perspective.
Je tiens également à remercier les résidants, les électeurs et les gens des diverses communautés qui composent ma circonscription, Spadina—Fort York. Cette circonscription riveraine, qui englobe également le port intérieur du lac Ontario, est l'une des plus diversifiées, comme nombre d'autres secteurs de Toronto. On y trouve des quartiers dynamiques dont la créativité débordante contribue à sa prospérité économique. Cependant, on y trouve également des quartiers parmi les plus pauvres du pays. Cette proximité entre les nantis et les plus pauvres a permis de créer d'excellents réseaux de solidarité sociale qui encouragent l'entraide parmi les deux groupes. C'est une situation qui rappelle également les défis que notre ville et notre pays doivent relever afin de bâtir une économie axée sur une répartition plus généreuse, équitable et productive de la richesse. Cela fait certainement partie des causes que les résidants de ma circonscription m'ont demandé de promouvoir à Ottawa.
Puisque je représente une collectivité riveraine, les changements climatiques étaient évidemment un autre enjeu majeur pour mes concitoyens. À la suite des inondations du printemps dernier, 600 habitants des îles de Toronto risquaient de perdre leur maison. Des infrastructures écologiques extraordinaires et très fragiles ont été détruites. Dans le cadre de notre lutte contre les changements climatiques, nous devons non seulement adopter des politiques efficaces et solides qui limiteront les émissions de gaz à effet de serre, mais également protéger les localités qui sont actuellement à risque à cause des changements de plus en plus imprévisibles des niveaux d'eau. Nous devons aussi restaurer les habitats naturels.
Voilà certaines des priorités que les résidants de ma circonscription m'ont demandé de promouvoir dans cette enceinte. Le discours du Trône représente pour moi un point de départ pour m'acquitter de ces responsabilités et donner l'assurance aux gens qui m'ont élu, de même qu'à mes collègues à la Chambre, que je mettrai constamment l'accent sur ces enjeux.
Durant les déclarations de députés, j'ai notamment parlé de la crise du logement et de l'itinérance au Canada. C'est la raison pour laquelle, en 2014, j'ai quitté la politique municipale pour poser ma candidature au niveau fédéral. C'est pourquoi je suis si fier qu'on ait renouvelé mon mandat comme secrétaire parlementaire responsable du dossier du logement. Comme je l'ai souvent dit — et les députés qui siégeaient ici lors de la législature précédente s'en souviendront peut-être —, bien que la question du logement soit souvent définie comme une crise qu'on doit résoudre, je crois que le logement demeure le meilleur outil à notre disposition pour remédier aux problèmes soulevés par les députés de tous les partis, ceux que leurs concitoyens leur ont donné comme mandat de régler.
Ainsi, la construction de logements sociaux crée de l'emploi, ce qui est intéressant quand on pense, par exemple, au chômage qui existe en Alberta ou ailleurs. Nous savons que les métiers de la construction sont parmi les plus touchés par le ralentissement du secteur énergétique, puisqu'il n'y a plus assez de travail dans la province pour ces travailleurs hautement qualifiés. La construction d'une usine de production gazière et la construction d'une maison exigent bon nombre de compétences semblables. Nous pouvons commencer à réduire la pauvreté en Alberta en donnant du boulot aux travailleurs de la construction qui viennent du secteur gazier. En attendant que les prix du pétrole remontent, que de nouveaux marchés soient établis et que les investissements que nous avons faits viennent renforcer le secteur pétrolier et gazier, nous pouvons, entre autres choses, bâtir l'infrastructure dont les personnes les moins fortunées ont désespérément besoin.
J'ai été terriblement déçu que le gouvernement de l'Alberta sabre le financement consacré à l'itinérance et aux services de première ligne à Calgary et à Edmonton. C'est pourquoi j'ai de solides conversations avec les maires de ces villes; je tiens à m'assurer que les effets bénéfiques de nos programmes de logement se fassent sentir dans les provinces. Il est bon de savoir que, même si un gouvernement provincial tourne le dos à ces programmes, on pourra compter sur le programme national pour venir en aide aux gens et, idéalement, créer de bons emplois, en plus du soutien social que procurent les logements.
Le logement est un outil, un moteur économique et il sera au cœur de notre mandat. Il va sans dire qu'il fait aussi partie intégrante de la Stratégie nationale sur le logement. En fait, quand le logement est perçu pas seulement comme un service social, mais comme une véritable source de développement économique, il peut insuffler un dynamisme qui étonnerait plus d'un député. J'espère donc que nous pourrons compter sur l'appui des députés d'en face si le gouvernement présente une politique sur le logement plus vaste, plus robuste et plus dynamique, et je sais que c'est son intention. Je crois d'ailleurs qu'après avoir lu le discours du Trône, on pourrait dire de manière plus juste que le logement est un outil de réconciliation.
Pendant la dernière législature, je m'occupais aussi du dossier de l'itinérance, et un fournisseur de logements pour Autochtones de Regina, en Saskatchewan, se disait convaincu que, sans politique sur le logement, la réconciliation demeurerait impossible, parce que nous avons tous besoin d'un chez-soi.
Pour bon nombre d'Autochtones du pays, ce n'est pas la question du chez-soi, mais bien du logis pose problème. Les Autochtones sont chez eux quand ils sont sur leurs terres, leur territoire, alors si nous pouvons aussi leur fournir un toit, nous aurons vraiment accompli la réconciliation, parce que nous aurons redonné aux communautés autochtones leurs terres, un logis et la capacité de voir à leurs besoins dans le domaine du logement par l'entremise de programmes qu'elles créeront, qu'elles administreront et qu'elles mettront elles-mêmes en œuvre.
J'ai pris ces paroles à cœur, j'ai défendu ardemment les fournisseurs de logements autochtones et j'ai collaboré très étroitement avec eux partout au pays, particulièrement dans les Territoires du Nord-Ouest. Je suis ravi que, dans les lettres de mandat, qui ont été publiées aujourd'hui, et le discours du Trône, on mentionne le besoin d'élaborer un programme sur le logement autochtone en milieu urbain au Canada conçu, offert, géré et opéré par des fournisseurs de logements autochtones des quatre coins du pays. Cette mesure s'ajoute aux engagements que nous avons pris dans le cadre des programmes d'infrastructures autochtones pour garantir que les trois programmes de logement offerts par l'entremise des organisations autochtones nationales, de l'Inuit Tapiriit Kanatami et de la Fondation des Métis continuent à se développer pour fournir des logements sûrs et abordables. Ces programmes s'attaquent aussi à certains des problèmes liés aux femmes, aux filles et aux personnes bispirituelles autochtones disparues ou assassinées. De plus, ils favorisent la libération économique et luttent contre certains des problèmes de pauvreté causés par le colonialisme imposé aux Autochtones du Canada depuis beaucoup trop longtemps.
Le logement devient l'un des principaux outils que le gouvernement fédéral peut utiliser pour concrétiser son engagement et sa promesse de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation ainsi que les principales recommandations contenues dans le rapport sur les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues ou assassinées. Nous pouvons utiliser le logement comme outil pour résoudre ces problèmes.
L'autre chose que nous pouvons faire dans ce dossier, c'est lutter contre les changements climatiques. Des études ont révélé que les centres urbains sont la plus grande source d'émissions de gaz à effet de serre, soit 62 ou 69 %, selon les études, et que les émissions proviennent en grande partie des bâtiments. Cela signifie que les maisons doivent être plus éconergétiques. En construisant des logements plus éconergétiques, non seulement nous créons plus de logements abordables, mais nous créons aussi des logements qui contribuent véritablement à la réduction des gaz à effet de serre et qui rendent la planète plus sécuritaire pour nous tous.
Je le répète: le logement favorise la croissance économique et la création d'emplois. Qui plus est, il assure une stabilité sociale, en plus d'avoir des retombées environnementales positives si les choses sont faites correctement. Pendant la campagne électorale et dans le discours du Trône, nous nous sommes fermement engagés à adopter des politiques environnementales efficaces et à fournir aux Canadiens des prêts sans intérêt pour qu'ils puissent rénover leur maison et, ainsi, contribuer sans se ruiner à la lutte contre les changements climatiques. En fait, les personnes intéressées peuvent épargner de l'argent tout en nous aidant à lutter contre les changements climatiques. Tout le monde y gagne, et j'ai bien hâte de m'atteler à la tâche au cours de la présente législature. Je m'attends à ce que des députés de l'opposition qui proposent des mesures semblables apportent leur pierre à l'édifice pour que le programme soit le plus solide possible.
Nous avons entendu parler de l'assurance-médicaments. Nous savons que des Canadiens doivent avoir accès à des soins de santé sur une base universelle et plus nationale. Nous savons qu'il faut travailler avec les provinces et les territoires, les gouvernements autochtones et les municipalités pour mettre en place convenablement un régime d'assurance-médicaments, de telle sorte qu'il vienne compléter les programmes existants et qu'il englobe les différents instruments médicaux. Ces enjeux sont également cruciaux, et chacune des études menées sur la santé nous apprend que le logement est un facteur déterminant qui contribue à l'obtention de meilleurs résultats en matière de santé.
Il y a d'ailleurs une étude très intéressante d'une fondation américaine de lutte contre le sida qui révèle que la suppression du virus n'est possible que si le programme thérapeutique comprend un volet logement. Autrement dit, la santé de nos concitoyens ne dépend pas seulement des médicaments. Il nous faut des endroits où traiter les gens. Dans bien des cas, pour que les programmes de traitement fonctionnent, il faut, en plus des produits pharmaceutiques, que ces endroits soient stables. Le logement est un élément crucial de l'équation.
Notre engagement à accroître le financement des services de santé mentale et de lutte contre la toxicomanie ne peut mener à des résultats positifs et aider les gens à s'en sortir que si on construit des logements avec services de soutien où on pourra traiter les gens, s'occuper d'eux et leur permettre de guérir, de s'épanouir et d'aller de l'avant. Ces investissements, qu'on appelle souvent des investissements dans les soins de santé, prendront la forme d'investissements dans le logement avec services de soutien. Une fois que cet élément du budget de la santé sera bien en place et qu'il se conjuguera à nos politiques en matière de logement, nous pourrons également lutter beaucoup plus efficacement contre l'itinérance au pays.
Bref, il faut voir dans le logement non pas une crise, mais une solution à un grand nombre des problèmes actuels.
Un dossier qui sera également examiné dans le cadre du programme pour surmonter un problème des plus déchirants dans nos collectivités est le dossier de la violence liée aux armes à feu.
La violence liée aux armes à feu est un problème dans ma collectivité, dans les collectivités que je représente et dans les quartiers que traversent des membres de ma famille pour se rendre à l'école et pour revenir du travail. J'ai assisté à plus de funérailles d'enfants dans ma circonscription qu'à des funérailles de membres de ma famille au cours de ma vie. Pensons-y. J'ai accompagné plus de familles de ma circonscription qui traversaient le traumatisme extrême d'enterrer leur enfant que de membres de ma propre famille. C'est inacceptable dans un pays comme le nôtre.
Il y a toutes sortes de raisons pour lesquelles une arme d'épaule est un outil important, que ce soit pour la chasse ou pour assurer la protection de sa famille en milieu rural. Or, dans les centres urbains, plus il y a de balles tirées, plus il y a de personnes tuées. Nous devons trouver un moyen d'empêcher cela.
Évidemment qu'il faut des contrôles stricts aux frontières, qu'il faut investir dans la sécurité aux frontières et qu'il faut démanteler les réseaux qui permettent aux propriétaires d'armes à feu, qu'ils soient légitimes ou illégitimes, d'en faire entrer clandestinement au pays. Nous devons rendre plus sévères les accusations criminelles contre ces individus dangereux qui ont trop souvent recours aux armes à feu dans nos villes, et nous devons veiller à ce qu'ils ne blessent plus personne dans nos collectivités. Il faut éliminer les armes de poing des centres urbains. C'est tout simplement fondamental pour la santé et le bien-être de nos communautés.
Il ne s'agit pas uniquement du nombre atroce de personnes qui sont blessées ou tuées. Les familles qui vivent dans les quartiers où certains ont la gâchette trop facile subissent un stress incroyable et continu. Le fait que des enfants doivent coucher au sous-sol la nuit, car il est trop dangereux de rester au rez-de-chaussée, que des jeunes de 5 ou 6 ans sursautent en entendant des coups de feu, cela entraîne d'autres types de problèmes dans nos collectivités et devient un enjeu de santé mentale, en fait. De trop nombreux jeunes de nos villes, surtout des jeunes racialisés, souffrent d'une forme de trouble de stress post-traumatique. Cela doit cesser.
Les familles qui ont enterré un enfant, qui sont restées au chevet d'un enfant aux urgences d'un hôpital ou qui ont des enfants qui vivent dans la peur nous ont demandé de resserrer le contrôle des armes à feu. Elles nous ont demandé de nous occuper des armes de poing. Nous devons le faire parce qu'elles ne croient plus que le gouvernement les écoute. Elles ont perdu confiance en la capacité d'écoute de la société. Elles ne croient plus que le pays puisse comprendre le traumatisme qu'on leur demande d'endurer.
Elles nous ont demandé d'agir, même si elles savent que ce n'est qu'une partie de la solution. Elles ont besoin de voir que les collectivités du pays tout entier les appuient dans les efforts qu'elles déploient pour élever des enfants en santé et heureux. Or, elles ne peuvent le faire en vivant dans la crainte des armes qui circulent dans les villes. Voilà pourquoi il est si important d'agir.
Nous devons aussi nous pencher sur ce qui pousse un jeune à se munir d'une arme à feu pour régler des problèmes si nous voulons que ce comportement cesse. La police ne peut pas éradiquer les homicides, les lois non plus d'ailleurs. Des homicides sont commis depuis la nuit des temps et il y en avait bien avant l'existence des lois. Aucun pays d'ailleurs n'a mis fin aux meurtres par armes de poing simplement en les rendant illégaux. Les lois ne sont pas dissuasives. Si des gens ont peur ou tiennent à exercer un pouvoir au point d'utiliser une arme à feu, les lois n'y feront rien. Le problème, c'est l'accès aux armes à feu.
Nous devons en arriver au point où les jeunes font de meilleurs choix et ont l'occasion de faire de meilleurs choix. C'est là que le logement entre encore une fois en jeu. Lorsque les jeunes sont bien logés, qu'on prend soin d'eux, qu'on les éduque, qu'on investit dans eux et qu'on les considère comme de véritables citoyens dignes de notre aide, de notre compassion, de nos investissements et de notre soutien, ils font de meilleurs choix.
Dans toutes les collectivités, lorsque de meilleures options sont offertes aux jeunes à risque, ceux-ci font de meilleurs choix. C'est une chose logique et humaine à faire. Malheureusement, lorsque les jeunes n'ont pas accès à ces options, un nombre beaucoup trop élevé d'entre eux se procurent une arme à feu, qu'elle soit passée en contrebande à la frontière, volée dans une maison du voisinage, retiré par effraction d'une armurerie, volée dans un champ de tir ou simplement louée d'un propriétaire légitime.
Un homme dans ma circonscription possédait légalement 11 armes à feu. Le seul usage qu'il en a fait est de les louer à des voyous. Deux personnes ont été tuées par ses armes à feu. Lorsque des policiers sont allés chercher les 11 armes à feu qu'il possédait légalement, ils ne les ont pas trouvées. L'homme était un propriétaire légitime d'armes à feu jusqu'à ce qu'il ne le soit plus. La réalité, c'est qu'il louait les armes à feu pour payer ses études universitaires. C'est une histoire vraie, et deux personnes sont mortes.
Cet homme était assez intelligent pour faire de meilleurs choix, mais ces choix ne s'offraient pas à lui, et ses erreurs ont coûté la vie à des gens. Cela signifie que pendant des années, il y avait 11 armes à feu dans le voisinage et que tout le monde le savait, mais personne n'a rien dit par crainte de représailles.
Nous devons changer les circonstances sociales et la structure sociale si nous voulons que la situation change. L'un des meilleurs moyens d'y arriver est de rendre le logement plus abordable et de soutenir les familles en leur offrant de bonnes infrastructures sociales et de bons programmes qui favorisent la persévérance scolaire. Nous devons nous assurer que les programmes qui peuvent créer des emplois sont mis en oeuvre là où on a malheureusement laissé des taux de chômage élevés perdurer, malgré les quelques réussites que nous avons pu avoir depuis deux, trois ou quatre ans.
Une fois de plus, le logement fait partie de la solution pour éliminer la violence liée aux armes à feu. Si les députés d'en face sont vraiment déterminés à faire en sorte que les règles et les règlements ne nuisent pas aux propriétaires d'armes à feu respectueux des lois qui doivent chasser pour se nourrir, protéger leurs fermes, et cetera, ils vont appuyer les initiatives du gouvernement. Je parle ici des investissements sociaux, des investissements dans le logement qui permettront aux jeunes de terminer leurs études et d'avoir les outils dont ils ont besoin pour survivre, et ce ne sont pas des armes à feu. Il faut leur offrir des emplois, de l'espoir et des possibilités.
Le dernier point concerne la culture et le patrimoine, ainsi que la nécessité d'investir considérablement dans les secteurs des arts et des médias numériques. Dans ma circonscription, le secteur des médias numériques est l'un de ceux dont la croissance est la plus rapide. La croissance de l'emploi dans ce domaine dépasse même, depuis deux ans, celle de la Silicon Valley. C'est notamment grâce à nos politiques en matière d'immigration, qui nous permettent d'accueillir rapidement au Canada des travailleurs talentueux qui ne peuvent pas aller aux États-Unis. Des entreprises technologiques des États-Unis déménagent à Toronto pour avoir accès à ce réservoir international de talents. Plus important encore, elles comprennent que le Canada offre lui-même un réservoir de talents d'une richesse et d'une diversité extraordinaires. Quand ces entreprises arrivent à Toronto, elles comprennent que ce qu'elles cherchaient depuis toujours se trouvait, pendant tout ce temps, à Toronto.
En soutenant des politiques ouvertes en matière d'immigration, des politiques progressistes fondées sur les besoins économiques, et en agissant comme de solides acteurs humanitaires sur la scène mondiale, nous avons créé un contexte propice à la vitalité économique de nos collectivités. Nous devons veiller à garder ces portes ouvertes, pour que des gens puissent venir au Canada et y apporter leurs talents et leurs contributions. Nous devons aussi voir à ce que ces nouveaux arrivants aient la possibilité de contribuer.
Une des statistiques inquiétantes à Toronto est que les immigrants et les réfugiés se portent maintenant moins bien après cinq ans au Canada qu'à toute autre époque de l'histoire du pays. Quels services de soutien font défaut et les empêchent de bien s'intégrer?
Encore une fois, on en revient au logement. Quand le coût du logement est si élevé qu'ils ne peuvent pas suivre les cours dont ils ont besoin pour faire reconnaître leurs titres de compétences au pays, quand les maisons sont si loin des emplois que le coût du transport devient une barrière à la participation au marché du travail, quand les coûts sont si élevés que les gens passent leur temps à chercher des logements plus abordables plutôt qu'un meilleur emploi, les gens tirent encore plus de l'arrière. Leur santé physique et mentale commence à en souffrir et leur capacité de contribuer comme ils le souhaiteraient au Canada diminue.
Une façon d'appuyer l'industrie des arts et de la culture est de surveiller de près ces questions, car, comme je l'ai dit, cette industrie est le quatrième employeur en importance à Toronto, et le plus important dans ma circonscription. Réaffecter le financement et le soutien au secteur culturel est une façon de stimuler l'économie canadienne. Les artistes nécessitent un certain espace de création, et très souvent, les artistes travaillent et produisent leurs œuvres dans le même espace qu'ils habitent. Nous devons veiller à ce que les programmes de logement soutiennent cette mode de vie et les industries des arts dont les membres s'organisent ainsi.
Je terminerai en insistant de nouveau sur le point le plus important en ce qui concerne le discours du Trône et les lettres de mandat dont nous discutons aujourd'hui. Notre pays ne connaîtra pas le succès sans une stratégie sur le logement pour les Autochtones vivant en milieu urbain. Nous ne parviendrons pas à nous réconcilier avec le passé sans une stratégie solide en matière de logement pour les Autochtones vivant en milieu urbain. Cette stratégie doit être dirigée, conçue et mise en œuvre par les Autochtones, et le gouvernement, le Parlement et notre pays doivent trouver des moyens d'appuyer les Autochtones à cet égard. Je m'engage sans réserve envers les résidants, mes collègues de ce côté-ci de la Chambre et le Parlement à ne pas me reposer tant que cette politique n'aura pas été mise en place.
Le discours du Trône a ouvert la voie et les lettres de mandat nous ont donné l'autorité pour concrétiser ce projet. Il nous faut maintenant nous serrer les coudes au Parlement et accomplir cela afin d'avoir quatre types de logements pour les communautés autochtones, avec la collaboration des organisations autochtones nationales, et de faire en sorte que le volet relatif au logement des Autochtones en milieu urbain se matérialise au cours de cette législature. Si nous faisons cela, nous ne parlerons pas de combien l'itinérance a diminué; nous célébrerons carrément la fin de l'itinérance. Nous pouvons y arriver si nous concentrons nos efforts sur ce problème. Nous faisons cela pour toutes les raisons que j'ai énumérées, mais nous devons commencer par résoudre la crise du logement en milieu urbain chez les Autochtones au Canada et aborder cette question avec nos partenaires dans ces communautés. Faisons en sorte de trouver des solutions pendant cette législature.
C'est pourquoi j'appuierai le discours du Trône, c'est pourquoi je suis fier d'être le secrétaire parlementaire responsable du logement et c'est pourquoi je suis absolument ravi de me mettre au travail dans le cadre de la présente législature.