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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
C’est pour moi un grand honneur et un privilège de souligner que nous nous trouvons sur un territoire algonquin non cédé.
J’aimerais aussi rendre hommage au chef des progressistes-conservateurs. Je tiens à le remercier pour ses années de service et lui souhaiter bonne chance dans cette prochaine étape de sa vie.
Les divisions marquées entre la gauche et la droite font en sorte qu’il n’est pas facile d’être politicien de nos jours. Pour le public, les parlementaires aux opinions divergentes semblent toujours être à couteaux tirés. Cependant, aujourd’hui nous voyons ce que nous pouvons faire lorsque nous reconnaissons notre humanité commune et notre condition d’êtres humains bien vivants plutôt que de simples porte-paroles d’idéologies politiques.
C’est, selon moi, cet esprit de réconciliation qu’incarne le discours du Trône et, puisque le terme « réconciliation » y revient à plusieurs reprises, c’est l’esprit auquel je souscris en tant que nouvelle députée et que j’ai l’intention de promouvoir dans les jours, les mois et, espérons-le, les années à venir.
Je suis une fière Néo-Écossaise. Ma circonscription, Cumberland—Colchester, se situe dans une magnifique région du Nord de la Nouvelle-Écosse. Elle est bordée par la mer de deux côtés, soit par la baie de Fundy et le détroit de Northumberland. Malheureusement, les changements climatiques sont bien réels pour nous et constituent un des problèmes de la région. Nombre de résidants de la province habitent des plaines inondables, y compris moi puisque je vis à Truro. Nous avons déjà vécu une grave inondation, il y a 10 ou 11 ans, alors que je venais tout juste d'être élue députée à l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse. Un des premiers grands défis qui s'est présenté à moi lors de ce premier mandat fut cette énorme inondation. À l'époque, j'ai compris ce qui pouvait se produire si nous n'étions pas prudents.
L'isthme de Chignecto, une bande de terre située à l'extrémité supérieure de ma circonscription, unit la Nouvelle-Écosse à la partie continentale du Canada. À l'heure actuelle, le niveau de la mer a tellement monté que seul le chemin de fer empêche la mer de submerger l'isthme et de faire que la Nouvelle-Écosse devienne une île. Des digues vieilles de 400 ans, mises en place par les Acadiens, ont jusqu'à maintenant empêché que la mer n'envahisse cet isthme. Toutefois, ces ouvrages, qui constituent un véritable exploit d'ingénierie, vieillissent et il faudra en remonter le niveau. Il faudra également prendre d'autres mesures pour protéger la Nouvelle-Écosse de la montée du niveau de la mer. Voilà pourquoi je me réjouis des nombreuses mentions faites dans le discours du Trône concernant l'environnement et du fait qu'on y affirme que les changements climatiques entraînent une véritable crise à laquelle nous devons réagir sans tarder.
Par conséquent, je suis terriblement préoccupée lorsque j'entends les députés de l'opposition déclarer que les changements climatiques ne constituent pas nécessairement une priorité, parce que dans ma circonscription ils suscitent d'énormes inquiétudes. Les Premières Nations de la Nouvelle-Écosse, les Micmacs, s'emploient très activement à lutter contre toutes manifestations de dégradation environnementale dans la province. Je suis très fière d'être montée sur la ligne de front avec elles pour attirer l'attention sur le problème et réclamer que le gouvernement en reconnaisse la gravité, particulièrement quand on sait que de grandes entreprises polluent les terres voisines des collectivités des autochtones.
En fait, l'un des projets de loi que j'ai présentés à l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse visait à lutter contre le racisme environnemental. Il reconnaissait le nombre disproportionné de sites d'enfouissement, de déchets toxiques et de dépotoirs, ainsi que l'intensité de la pollution causée par les grandes sociétés, sur les terres des Premières Nations et des communautés noires. À l'avenir, j'aimerais que le racisme environnemental prenne plus de place dans les discussions, surtout à la Chambre.
C'est pour moi un grand honneur d'avoir été élue à la Chambre. C'est la première fois que je suis à Ottawa. Je tiens à saluer les gens de mon coin de pays, Cumberland—Colchester, qui m'ont aidée à y arriver. Je ne les laisserai pas tomber. Je suis prête à me battre pour défendre toutes mes convictions: faire avancer les droits de la personne, rendre justice aux femmes et aux filles, et lutter contre la traite des personnes et la violence familiale.
En ce qui concerne la violence familiale et le contrôle des armes à feu, je souligne que, selon le rapport annuel de l'Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation, au moins 118 femmes et filles ont été assassinées à l'échelle du pays jusqu'à maintenant cette année. Le plus souvent, la violence familiale est la cause de ces décès, et une arme à feu est utilisée. La publication de ce rapport coïncide avec le 30e anniversaire du massacre de l'École polytechnique, à l'Université de Montréal. Cette fusillade, qui a causé la mort de 14 jeunes femmes innocentes, a imposé le terme « misogynie » dans le discours public au Canada. Cette mentalité est toujours présente aujourd'hui, et c'est un problème. La grave question des femmes autochtones disparues ou assassinées perdure. L'ensemble des députés et les habitants de toutes les provinces du Canada doivent s'en préoccuper.
Je tiens à répéter, dans l'optique de la réconciliation, que peu importe la province où nous vivons, nous sommes tous des Canadiens et nous avons tous le sang de la même couleur. Nous voulons nous occuper de nos enfants et de nos petits-enfants, et veiller à ce qu'ils aient de la nourriture sur la table et à ce qu'ils fassent de brillantes études. Nous voulons qu'ils puissent fréquenter une bonne école en toute quiétude, sans craindre la violence. Nous voulons qu'ils aient accès à un logement abordable, ce qui représente aussi un gros problème dans ma région. Nous devons lutter contre la pauvreté, y compris parmi les travailleurs, et aider les gens qui tirent le diable par la queue à accéder à la classe moyenne. Il ne faut pas les oublier. Étant une personne qui se soucie énormément de justice sociale, environnementale et économique, ainsi que de la place que l'on fait aux arts et à la culture, qui constituent une partie importante du tissu de la société canadienne, j'entends prendre la parole aussi souvent que possible à la Chambre pour rappeler à tous les députés l'importance que revêtent ces valeurs et la nécessité de faire tout notre possible pour aider absolument tous les Canadiens, pas seulement quelques-uns.
Ma circonscription, Cumberland—Colchester, compte beaucoup d'exploitations agricoles et de petites entreprises, dont bon nombre sont gérées par des femmes. Je dois dire que je suis très fière, quand je me promène à Truro, d'entrer dans un magasin et de voir l'entrepreneure qui le gère depuis 35 ans, comme c'est le cas d'une de mes amies. Elle est la propriétaire d'un magasin de vêtements appelé « Moments ». Je porte aujourd'hui — et aussi d'autres jours — des vêtements que j'y ai achetés, ce dont elle est très heureuse. Il y a aussi beaucoup de petits restaurants.
Je me réjouis de pouvoir faire connaître Cumberland—Colchester et d'attirer plus de touristes dans ma belle région. Il y a à Jost d'excellents producteurs de vin chez qui on trouve toutes sortes de vins incroyables, notamment un nouveau rouge appelé « Great Big Friggin' Red ». Pour les amateurs de barbecue, de spaghettis ou de bifteck, c'est l'accompagnement parfait.
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Madame la Présidente, les gens de la Rive-Sud de Montréal nous regardent probablement et ils doivent se réjouir de constater que ma voisine occupe le fauteuil du Président. Je suis très fière d'être votre voisine.
Je tiens d'abord à remercier les habitants de Longueuil—Charles-LeMoyne qui, le 21 octobre, m'ont réélue, et en plus grand nombre. J'aimerais également remercier ma famille bien-aimée, qui a réussi au cours des quatre dernières années et demie à s'accommoder de ce travail de fou. Bien entendu, je souhaite aussi remercier de leur soutien mes amis de Longueuil—Charles-LeMoyne et de Brossard—Saint-Lambert.
Au cours des quatre dernières années, nous avons entendu bien des gens dire qu'ils voulaient que l'on fasse les choses différemment. Hier, mon ami et collègue le député de a prononcé un très beau discours sur notre ami Deepak, que nous avons perdu cette année. Il m'a rappelé quelque chose. Il m'a rappelé que nous sommes censés parler du fond du cœur et représenter les gens qui nous ont envoyés ici, alors j'ai décidé pour la première fois de m'exprimer ici sans l'aide d'un discours déjà préparé. Je vais tenter d'imiter mon collègue d'en face et j'en appelle donc à l'indulgence des députés si je m'emmêle les pinceaux.
Je suis heureuse de pouvoir parler du discours du Trône. Dans ce discours, nous avons dit que nous allions faire les choses autrement. Le 21 octobre dernier, les Canadiens nous ont demandé très clairement de travailler ensemble, de collaborer. Je pense avoir toujours travaillé de cette façon et j'espère que mes collègues d'en face le pensent aussi.
Il y a eu de nombreux changements dans ma vie au cours de la dernière année. Comme bien des députés le savent, j'ai perdu ma mère subitement juste avant Noël l'an dernier. C'est arrivé au moment où notre fils aîné était déployé à l'étranger, son premier déploiement. Depuis, je m'occupe de mon père et de ma famille tout en faisant mon travail de parlementaire. Nous avons connu des hauts et des bas pendant cette année. Comme je l'ai dit, ma mère est décédée, mais il est aussi arrivé de très bonnes choses à notre famille. Notre fils aîné est rentré de son déploiement et s'est marié. Notre famille militaire s'est agrandie. Il y a aussi eu des élections et, à mon grand plaisir, je suis de retour.
Je veux faire les choses différemment. Je veux continuer à collaborer avec mes collègues d'en face. J'ai eu d'excellentes conversations, surtout avec le député de , sur la façon dont nous pouvons appuyer les courageux militaires et les familles qui les soutiennent.
J'ai eu le plaisir de travailler avec le député de et je suis désolée de le montrer du doigt. Nous avons fait partie du Comité spécial sur la réforme électorale qui a été mis sur pied en juin 2016. La beauté de ce comité, c'est que les libéraux n'étaient pas majoritaires. J'ai eu le grand plaisir de vivre ce que c'est que de travailler dans un gouvernement minoritaire. Je remercie mes collègues qui ont siégé avec moi au Comité spécial sur la réforme électorale, car nous avons eu l'occasion de devenir des amis et de travailler ensemble. C'était un très bon exemple de collaboration.
Dans le discours du Trône, nous parlons de l'importance du logement abordable.
[Français]
Dans ma circonscription, Longueuil—Charles-LeMoyne, il y a une liste de près de 3 000 personnes en attente d'un logement abordable. J'ai travaillé avec mes homologues provinciaux et municipaux pour aborder cette question.
[Traduction]
Mon père figure sur cette liste, tout comme beaucoup de gens de ma circonscription.
[Français]
Dans ma circonscription, près de 4 000 aînés reçoivent le Supplément de revenu garanti.
[Traduction]
Je sais que l'augmentation de l'exemption personnelle à 15 000 $ aidera également beaucoup d'aînés.
[Français]
Parlons maintenant du transport en commun. Comme on le sait, sur le boulevard Taschereau, à l'heure de pointe, c'est l'enfer. Nous avons besoin d'un tramway sur le boulevard Taschereau. La mairesse de Longueuil a dit clairement qu'elle avait besoin de notre appui. C'est pourquoi je suis très fière de donner mon appui à ce projet, en espérant que nous puissions travailler tous ensemble pour le réaliser.
[Traduction]
Nous avons beaucoup parlé de l'environnement, et le gouvernement a fait des progrès incroyables au cours des quatre dernières années dans le dossier de l'environnement et des changements climatiques. Il reste encore tellement à faire. Le Québec a connu la plus forte hausse des ventes de véhicules électriques depuis l'entrée en vigueur de notre programme d'encouragement le 1er mai dernier. Ensemble, les mesures incitatives provinciales et fédérales représentent des rabais pouvant aller jusqu'à 13 000 $ pour l'achat d'un véhicule électrique. Je sais que les gens de ma circonscription s'en réjouissent.
Nous avons pris une foule de mesures pour lutter contre les changements climatiques, mais il y a une chose que j'ai apprise en écoutant mes collègues d'en face, surtout ceux de l'Alberta. Au cours de la dernière semaine et demie, j'ai entendu, dans le cadre des débats, les défis auxquels ils font face, et je veux qu'ils sachent que je suis à leur écoute, que je les entends et que je veux en entendre davantage. Je suis convaincue que nous pouvons trouver un équilibre entre l'objectif de protéger l'environnement et celui d'aider les travailleurs du secteur des ressources.
La plupart des députés savent pourquoi j'ai décidé de me présenter aux élections de 2015: j'ai deux enfants qui servent dans les Forces armées canadiennes. En 2015, je m'inquiétais beaucoup, non pas du fait qu'ils étaient dans les Forces armées canadiennes, mais de ce qui arriverait si, par malheur, ils tombaient malades ou étaient blessés dans l'exercice de leurs fonctions. J'étais très préoccupée par le traitement réservé à nos anciens combattants. Comme la plupart des gens le savent, les parents peuvent soit se plaindre, soit agir. En tant que parent, j'ai décidé d'agir, et c'est ainsi que je me suis présentée aux élections, et j'ai remporté la victoire.
Au cours des quatre dernières années, en ma qualité de députée et de secrétaire parlementaire du ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale, j'ai entendu parler des défis que pose la transition pour de nombreux anciens combattants et leur famille.
Dans notre discours du Trône, nous avons également parlé de l'importance de faire en sorte que tous les Canadiens aient un médecin de famille.
[Français]
Je sais que la prestation des soins de santé est de compétence provinciale, et je suis totalement d'accord là-dessus. Cependant, il y a place à une contribution du gouvernement fédéral.
[Traduction]
Souvent, lorsque les membres des Forces armées canadiennes retournent à la maison, ils sont laissés à eux-mêmes pour se trouver un médecin de famille. Lorsqu'ils sont malades ou blessés et qu'ils veulent obtenir les services et les soins dont ils ont besoin, il leur faut d'abord recevoir un diagnostic. C'est pourquoi ils ont besoin d'un médecin de famille.
Je me réjouis à l'idée de travailler avec notre nouvelle , parce que je sais qu'elle est aussi convaincue que moi de la nécessité de collaborer avec nos partenaires provinciaux et territoriaux pour prendre les mesures nécessaires afin que les anciens combattants et leur famille puissent avoir accès à un médecin.
Nous avons aussi parlé de l'itinérance parmi les anciens combattants. J'ai eu la chance de rencontrer Jim et Debbie Lowther, des gens fantastiques de la Nouvelle-Écosse qui dirigent l'organisme VETS Canada. Ils travaillent sur le terrain sans relâche pour aider les anciens combattants dans le besoin. Si nous voulons sortir les anciens combattants de la rue, nous devons continuer de soutenir des organismes comme VETS Canada.
Comme le savent ceux qui siégeaient comme moi à la Chambre lors de la dernière législature, j'ai souvent dit que nous devions unir nos efforts. Nous avons tous un but commun, et c'est de représenter nos concitoyens. Je suis toujours prête à tenir des discussions constructives avec n'importe quel député pour que nous puissions faire avancer des dossiers ensemble.
[Français]
J'ai le grand plaisir d'être partie prenante de la 43e législature. Je pense qu'ensemble, nous pouvons faire ce que les Canadiens nous ont demandé.
[Traduction]
Le 21 octobre, les gens nous ont demandé très clairement de collaborer, et c'est pourquoi je lance un appel aux députés pour leur offrir mon aide sur n'importe quel dossier que nous pourrions faire progresser ensemble.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député d'.
Je souhaite une fois de plus remercier les gens de London—Fanshawe de m'avoir élue. Je travaille ici depuis plus de 10 ans et j'ai occupé différents postes, notamment au sein du personnel parlementaire de nombreux excellents députés du NPD: Chris Charlton d'Hamilton Mountain, Wayne Marston d'Hamilton-Est—Stoney Creek, Jean Crowder de Nanaimo—Cowichan et, plus récemment, l'ancienne députée d'Essex, Tracey Ramsey. J'ai aussi été élevée par une femme incroyable et forte, qui a représenté London—Fanshawe pendant les 13 dernières années: ma mère, Irene Mathyssen.
J'ai beaucoup de mentors et de supporters à la Chambre et c'est grâce à eux si je suis ici. Lorsque j'aurai à prendre une décision sur des votes importants, comme celui sur le discours du Trône, c'est toujours aux gens qui m'ont élue que je penserai.
Tous les jours, des citoyens de ma circonscription communiquent avec moi parce qu'ils ont besoin d'aide immédiatement. Si les libéraux n'ont rien de plus à offrir pour aider les Canadiens, alors cela ne suffit pas. Je représente une circonscription où beaucoup de gens ont du mal à joindre les deux bouts. Le revenu moyen des ménages de ma circonscription est bien inférieur à la moyenne ontarienne et nationale.
Chaque jour, je vois des gens qui travaillent plus fort que jamais pour loger et nourrir leur famille. Les membres de ma communauté se mobilisent constamment pour s'entraider, pour répondre aux appels à l'aide et pour réclamer plus de soutien. Ils méritent mieux que ce discours du Trône.
Depuis plus d'une décennie, les gens de London—Fanshawe savent que, s'ils ont besoin d'aide, ils peuvent faire appel à leur députée. Le bureau d'Irene faisait toujours des pieds et des mains pour aider les citoyens dans le besoin et défendre leurs intérêts. C'est avec fierté que je perpétuerai cette tradition.
Cela dit, malgré les efforts de mon bureau de circonscription, je sais que de plus en plus de gens ont besoin d'aide. Les politiques des anciens gouvernements libéraux et conservateurs les ont laissés en plan. La 43e législature est l'occasion, pour la Chambre, de faire en sorte que le pays change de cap, de faire en sorte qu'il accorde moins d'importance à la prospérité des riches et des puissants et se soucie davantage du sort du commun des Canadiens.
Je suis troublée par le fait que des gens continuent de se présenter au bureau en quête de logements abordables. Le prix des logements à London continue de monter en flèche, tandis que de nombreuses personnes se voient fermer l'accès à la propriété à cause de la situation sur les marchés de la région du Grand Toronto. Autrefois, London—Fanshawe regorgeait de maisons idéales pour un premier achat mais, maintenant, beaucoup trop de familles n'ont pas les moyens de s'acheter une première maison. Au lieu de nous servir d'autres discours creux, les libéraux auraient pu travailler avec nous pour investir dans des logements abordables afin que tous les Canadiens puissent avoir un chez-soi.
Le Canada est en pleine crise nationale du logement. Cette crise touche toutes les régions du pays. En effet, le loyer moyen a augmenté dans chaque province l'année dernière et, de nos jours, 1,7 million de ménages canadiens consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement. La construction d'un plus grand nombre de logements locatifs abordables à l'échelle nationale contribuerait grandement à résoudre ce problème à long terme.
En effet, le tiers des Canadiens sont des locataires. Dans bien des villes, les quelques appartements disponibles disparaissent rapidement, et les gens sont soit forcés de vivre dans des logements inadéquats, soit de consacrer une énorme partie de leur revenu au loyer. Si les libéraux sont prêts à collaborer avec nous pour régler la crise nationale du logement, nous sommes prêts à faire le nécessaire pour aider les Canadiens.
Autre chose que j'ai entendue trop souvent: les gens n'ont pas les moyens de se procurer les médicaments qui leur sont prescrits. Un homme victime d'un accident de travail s'est rendu à mon bureau durant la campagne électorale. Il nous a raconté, à moi et à mon équipe, comment il s'est blessé au travail. Il suit des traitements de physiothérapie et s'efforce de se rétablir.
Il n'est pas assez bien pour reprendre son travail, mais il sait que ses prestations tirent à leur fin et qu'il a besoin de ses médicaments. Il ne peut pas vivre sans eux, mais il n'a pas les moyens de les payer entièrement de sa poche. Il nous a dit qu'il était obligé de retourner au travail, bien qu'il sache qu'il n'est pas prêt et qu'il met ainsi sa vie en danger.
Imaginons un régime qui paierait les médicaments dont cet homme a besoin pour vivre et grâce auquel celui-ci pourrait se concentrer sur son rétablissement et retourner au travail lorsqu'il est prêt à le faire, plutôt que de se demander avec inquiétude comment il va survivre.
Avant la création du régime d'assurance-maladie, les néo-démocrates voyaient leurs concitoyens souffrir parce que ceux-ci n'avaient pas les moyens de recevoir les soins dont ils avaient besoin. Des gens perdaient leur maison, leur ferme et leur entreprise parce qu'ils avaient du mal à payer leurs frais médicaux. La maladie décimait des familles entières.
En réponse à cette réalité, les néo-démocrates ont lutté pour la création d'un régime d'assurance-maladie public et universel pour tous les Canadiens. Le régime d'assurance-maladie a changé la vie de millions de personnes, et c'est l'une des réalisations dont notre parti est le plus fier.
Cependant, des millions de personnes n'ont pas les moyens de se payer les médicaments dont elles ont besoin parce qu'elles n'ont pas de régime d'assurance-médicaments offert par l'employeur. Le nombre de personnes sans assurance qui sont obligées de se passer de médicaments augmente parce que de plus en plus de gens travaillent comme contractuels, sont travailleurs autonomes ou n'ont tout simplement pas accès à un régime de soins de santé dans le cadre de leur emploi. Un trop grand nombre de personnes âgées mettent leur santé en danger parce qu'elles n'ont pas de régime d'assurance-médicaments et qu'elles n'ont pas les moyens de payer leurs médicaments de leur poche.
Ce n'est pas pour rien que les gens sont stressés et inquiets. C'est le résultat direct des choix délibérés de la part des gouvernements libéraux et conservateurs. Ils ont choisi de laisser les sociétés pharmaceutiques escroquer les patients et de laisser des millions de personnes sans assurances ou sous-assurées payer des centaines ou des milliers de dollars de leur poche pour se procurer les médicaments dont elles ont besoin.
Aujourd'hui, le Canada est le seul pays riche au monde doté d'un système de santé universel qui n'est pas accompagné d'un régime universel d'assurance-médicaments. Il est au troisième rang des pays où les médicaments coûtent le plus cher. Les Canadiens sont pris avec un amalgame hétéroclite de programmes et de régimes d'assurance qui sont loin de profiter à tout le monde.
Lorsque je lis le discours du Trône, je constate qu'on n'y fait aucune mention d'un régime universel, complet ou public d'assurance-médicaments. Il n'y a aucun montant ni aucun échéancier. Étant donné que les libéraux promettent l'assurance-médicaments depuis 1997, on peut comprendre pourquoi les néo-démocrates sont un peu sceptiques. Le gouvernement doit s'engager réellement à instaurer un régime d'assurance-médicaments universel, public et à payeur unique.
Nous sommes prêts à travailler avec les libéraux et à obtenir des résultats pour les Canadiens, mais il faut des mesures concrètes pour améliorer la vie des gens.
Il devient également de plus en plus urgent de s'attaquer à la crise climatique. J'étais fière de me joindre à des centaines de personnes de London lors de la grève pour le climat qui a eu lieu en septembre dernier. J'y ai participé, car j'estime que nous devons agir maintenant et avoir des cibles audacieuses.
Il nous faut dès maintenant un plan concret de lutte contre les changements climatiques. Voilà pourquoi ce discours du Trône est si décevant. Il n'y a rien au sujet de cibles plus ambitieuses de réduction des émissions pour 2030 ni rien pour faire face à l'urgence du problème. Au cours des quatre dernières années, les libéraux ont donné des milliards de dollars en subventions à des entreprises du secteur des combustibles fossiles au lieu d'investir dans les énergies renouvelables et la création d'emplois. Après avoir fait l'objet de lobbying à plus de 1 500 reprises de la part de l'industrie des combustibles fossiles, les libéraux accordent la priorité aux grandes pétrolières.
Il nous faut également des mesures pour protéger l'eau douce du pays. Compte tenu de la prolifération croissante des algues, de l'augmentation du nombre d'espèces envahissantes, de la baisse du niveau des lacs, ainsi que des dommages causés par les inondations, nous avons besoin d'une stratégie nationale relative à l'eau douce. Une stratégie établissant des normes nationales en matière d'eau potable résoudrait les problèmes posés par des stratégies provinciales fragmentaires et des avis d'ébullition d'eau émis depuis des années dans les réserves des Premières Nations.
J'ai rencontré des membres de la Nation des Oneidas de la Thames, près de London. Leur eau potable n'est pas conforme aux normes provinciales qui existent depuis 2006. London déverse en amont des millions de litres d'eaux d'égout brutes dans la rivière Thames, où la communauté puise son eau. C'est inacceptable. Consciente du problème, l'administration municipale est prête à offrir son aide, mais le gouvernement ne fait rien.
Après avoir prétendu que sa relation la plus importante est celle qu'il entretient avec les peuples autochtones, le gouvernement libéral ne tient toujours pas sa promesse. Il refuse de s'engager à abandonner l'appel interjeté contre une décision juste envers les enfants autochtones et il refuse aussi de régler les lacunes du système de protection de l'enfance. C'est tout simplement inacceptable.
Il n'y a rien non plus pour les aînés dans le discours du Trône. Tout le monde mérite de pouvoir vieillir dignement comme une personne ayant de la valeur pour la société. Or, le gouvernement libéral a refusé de protéger les pensions des travailleurs, tout en traînant les pieds dans l'élaboration d'un véritable plan pour faire face aux problèmes de santé des aînés.
Au fur et à mesure que de plus en plus de Canadiens vieillissent, nous devons faire de meilleurs choix et être prêts à répondre à leurs besoins pour que chacun d'eux puisse vieillir dans la dignité. En exerçant un bon leadership, nous pouvons veiller à ce que nos institutions et nos services publics soient solides et bien préparés. Nous pouvons voir à ce que tous les aînés aient accès au soutien social et aux services de santé dont ils ont besoin pour leur donner une bonne qualité de vie.
L'un des groupes avec lesquels ma mère, en sa qualité de députée, était très fière et honorée de travailler est celui des anciens combattants. Il est temps que le gouvernement fasse ce qu'il faut pour les anciens combattants, qui ne devraient pas avoir à attendre des semaines, voire des mois, pour recevoir les services dont ils ont besoin.
Malheureusement, les anciens combattants sont, depuis trop longtemps, obligés de se battre pour obtenir les prestations qui leur reviennent. Les anciens combattants ont besoin d'un meilleur financement des services qui leur sont offerts et d'un meilleur accès aux intervenants chargés de les aider. Nous pouvons aussi faire beaucoup plus pour faciliter leur transition à la vie civile.
J'en aurais encore long à dire, mais je vais conclure mon discours comme suit. Le discours du Trône ne contient pas assez de mesures pour les Canadiens. Les gens ont besoin d'aide maintenant. Nous exhortons les libéraux à cesser de se contenter de belles paroles et à présenter des solutions concrètes qui s'attaqueront aux problèmes de la pauvreté et de l'inégalité systémiques qui frappent trop de personnes au pays.
Les libéraux font passer les demandes des mieux nantis et des riches entreprises avant les besoins des Canadiens depuis trop longtemps. Nous sommes prêts à travailler avec les libéraux pour améliorer le sort des Canadiens, mais il faut du courage pour faire les choix qui s'imposent et qui permettront d'améliorer véritablement la qualité de vie de nos concitoyens.
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Madame la Présidente, je prends la parole avec humilité pour remercier mes électeurs et mes voisins de m'avoir accordé leur confiance en m'élisant pour continuer de faire rayonner les valeurs de la classe ouvrière d'Hamilton-Centre qui ont été véhiculées à la Chambre par mon prédécesseur, le toujours honorable David Christopherson. Il a incarné la noblesse du service public, et j'espère marcher sur ses traces dans mon travail à la Chambre.
Je prends la parole pour témoigner ma gratitude aux dizaines de bénévoles des milieux communautaires qui ont organisé des centaines de campagnes de porte-à-porte et qui ont parcouru la circonscription, rue après rue et quartier après quartier, pour discuter avec mes voisins d'Hamilton-Centre. Sans eux, je n'aurais pas le privilège d'être ici pour servir à ce poste; je leur en serai éternellement reconnaissant.
Je prends la parole aussi pour partager les sentiments dont ont parlé les chefs de parti aujourd'hui au sujet de l'importance pour les députés qui ont des enfants de jouer leur rôle parental. Je remercie donc mon incroyable épouse et lui exprime toute ma gratitude d'être là pour m'appuyer depuis le premier jour. Je remercie tous les conjoints des députés, qui font des sacrifices et qui portent le fardeau à la maison pour nous permettre d'être ici.
Je prends la parole pour mon fils de trois ans, qui est tout excité de voir le nouveau lieu de travail de papa. Le moment le plus sacré de ma journée commence vers 19 heures, quand débute la routine du soir avec lui. Je lui lis des histoires dans l'espoir de lui inculquer les traits de caractère que je souhaiterais le voir manifester quand il sera grand ainsi que les valeurs avec lesquelles j'aimerais le voir grandir.
Mon fils s'appelle Langston. Son homonyme est l'auteur du poème Dream Deferred, qui porte sur un rêve reporté. Nous avons entendu les aspirations du gouvernement, exprimées par l'intermédiaire du discours du Trône. Nous les avions déjà entendues, en 2015. La question est de savoir si ce sera de nouveau, cette fois-ci, un rêve reporté.
Nous avons entendu aujourd'hui beaucoup de députés parler du clivage qui divise actuellement la société canadienne. Certains disent que c'est un clivage entre l'Est et l'Ouest. Je conviens qu'il existe un clivage au Canada, mais il n'est pas géographique. Il oppose plutôt les ultrariches et la classe ouvrière.
C'est en tant que fier ex-conseiller municipal d'Hamilton que je prends la parole. Je représentais le quartier 3. Je disais souvent que mon quartier est à Hamilton ce qu'Hamilton est pour le reste du Canada. C'est le secteur de l'acier qui, à une époque plus prospère, a bâti le Canada. Les travailleurs avaient assez d'argent pour subvenir aux besoins de leur famille et pouvaient compter sur des avantages sociaux et des pensions. Cependant, à cause des accords de libre-échange, ces emplois ont été délocalisés à l'étranger, là où les règles sur la protection de l'environnement sont plus permissives et où les salaires sont moins élevés.
Ma ville a connu un certain regain. Toutefois, l'érosion du secteur secondaire s'y poursuit, avec la perte de l'usine Hamilton Specialty Bar, qui a été acculée à la faillite par Bain Capital. Des générations de travailleurs se retrouvent sans emploi, sans avantages sociaux et sans pensions. Ils sont incapables de subvenir aux besoins de leur famille. Je prends la parole aujourd'hui pour eux.
Je prends la parole aujourd'hui pour les protecteurs de l'environnement aquatique de ma ville, qui veulent que les responsables d'un déversement récent qui a pollué le havre Hamilton aient à rendre des comptes.
Je prends la parole aujourd'hui pour appuyer les jeunes, le mouvement Vendredi pour l'avenir et les étudiants qui font entendre leur voix au sujet des changements climatiques. Les paroles ne sont pas suffisantes pour eux. Ils veulent qu'on agisse maintenant.
Je prends la parole aujourd'hui pour des organismes comme l'Hamilton Centre for Civic Inclusion, que je suis très fier de représenter. Cet organisme est aux premières lignes de la lutte contre la montée de la suprématie de la race blanche et de l'extrême-droite dans notre ville. Je suis ici pour le Disability Justice Network of Ontario, qui défend les intérêts des plus vulnérables au Canada. Je suis ici pour des groupes comme le centre d'aide aux victimes d'agression sexuelle SACHA, qui vient en aide aux femmes.
Les députés d'en face se montrent conciliants, parlent de collaboration. J'aimerais dire aux libéraux que si on veut faire quelque chose pour lutter contre ce qui nous divise, la profonde inégalité qui existe au pays, il suffit de regarder du côté des 87 familles les plus riches. Entre 2012 et 2016, ces familles ont amassé 800 millions de dollars d'avoirs. Leur richesse globale est supérieure à celle des 12 millions de Canadiens qui gagnent le moins. Il faut lutter contre ce phénomène où tout devient marchandise et finances, qu'il s'agisse de l'immobilier ou d'autres éléments de nos vies.
C'est dans cet esprit de conciliation et de collaboration avec mes collègues d'en face que je soumets un sous-amendement au discours du Trône. Je propose:
Que l’amendement soit modifié par:
a) substitution, aux mots « d’allègement fiscal pour les Canadiens visant l’équilibre budgétaire », des mots « pour obliger les millionnaires, les milliardaires et les plus grandes sociétés du Canada à payer leur juste part, afin que nous puissions financer des services essentiels et faire les investissements nécessaires sur le long terme »;
b) adjonction, après le mot « potentiel », des mots « notamment en construisant un demi-million de logements abordables et en élargissant la couverture des soins de santé pour y inclure un régime universel d’assurance-médicaments ainsi qu’un régime national d’assurance dentaire »;
c) adjonction, après les mots « changements climatiques planétaires », des mots « à l’aide d’un plan audacieux comprenant des objectifs plus ambitieux et éliminant les subventions aux gros pollueurs qui sont déjà profitables, (v) de contrer la hausse du coût de la vie en obligeant les grandes entreprises de télécom à réduire les prix élevés des services de téléphone et d’Internet dont les familles et les petites entreprises ont besoin »;
d) substitution, aux mots « les régimes de Moscou et de Pékin et de protéger la souveraineté du Canada dans l’Arctique », des mots « la crise climatique et la montée des dirigeants d’extrême-droite »;
e) substitution, aux mots « des alliés de longue date comme l’OTAN, l’Ukraine et Israël », des mots « du multilatéralisme, de la paix et de la justice »;
f) substitution, aux mots « de consolider les relations avec nos grands partenaires commerciaux », des mots « de veiller à ce que toute entente commerciale future soit juste pour les travailleurs, les gens et notre environnement »;
g) substitution de tous les mots après les mots « une crise d’unité nationale, qui requiert », de ce qui suit: (i) de prendre des mesures immédiates pour que les communautés autochtones aient de l’eau potable salubre et accès à des soins de santé et du soutien, (ii) de respecter les compétences provinciales et d’appuyer un Québec fort dans un Canada uni, (iii) d’aider les travailleurs, particulièrement ceux de l’Ouest canadien, qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts dans une économie mondiale qui évolue rapidement, (iv) de ranimer la confiance envers nos institutions nationales, en commençant par instaurer l’éthique et la responsabilisation au gouvernement fédéral et en veillant à ce que le gouvernement écoute la population et non seulement les mieux nantis et ceux qui ont de bons contacts ».
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Madame la Présidente, je vous félicite d'avoir été choisie pour appuyer la présidence.
D'abord, je remercie les habitants de Beaches—East York et tous ceux qui m'ont appuyé pendant la campagne et au début de ma carrière politique alors que j'étais un parfait inconnu. Devenir candidat en politique est une leçon d'humilité. J'ai vu des centaines de personnes unir leurs forces pour soutenir ma candidature et mon parti, pour nous permettre, à chacun d'entre nous, de venir à la Chambre. Je remercie les centaines de personnes qui se sont impliquées dans les dernières élections, mais aussi au fil des ans. Bien sûr, je remercie également ma famille et particulièrement ma femme, Amy.
Je ne saurais dire si c'est grâce aux quatre dernières années passées ici ou malgré cette période, mais je suis toujours convaincu d'une chose: en tant que parlementaire, la politique demeure une des voies les plus efficaces pour améliorer de façon marquée la vie de nos voisins et de nos concitoyens. Être un député demeure une noble profession. Nous avons l'occasion d'en faire la preuve à nos concitoyens au cours des deux, trois ou peut-être quatre prochaines années alors que nous formons ce gouvernement minoritaire.
Les gouvernements minoritaires ont un énorme potentiel. Peter Russell, un universitaire et un politicologue de longue date, a étudié les gouvernements minoritaires et majoritaires partout dans le monde, y compris ici, chez lui. Il a affirmé que les gouvernements minoritaires au Canada font partie des plus dynamiques de notre histoire.
Il n'est pas étonnant que le discours du Trône cite M. Pearson. Sous le gouvernement Pearson, une approche de coopération a permis l'établissement du Régime de pensions du Canada, de prêts aux étudiants et de l'accès universel aux soins de santé, sans oublier le drapeau. Pendant ces cinq années de l'histoire canadienne, le Parlement a fait davantage que la plupart de ses prédécesseurs. Un gouvernement minoritaire a donc un énorme potentiel. Ce sera à nous, selon le comportement que nous adopterons à la Chambre, de choisir si nous saisissons cette occasion ou si nous succombons à la politique partisane.
L'une des tâches des députés consiste à collaborer avec les autres partis lorsque l'occasion se présente. J'ai eu la chance de le faire au cours de la dernière législature, notamment avec Murray Rankin du NPD, dans le dossier de l'amnistie en matière de cannabis, et avec Fin Donnelly du NPD, dans le dossier du commerce des ailerons de requins. J'ai eu l'occasion de travailler avec des députés actuels des partis conservateur et néo-démocrate sur l'ingérence dans les élections, la gouvernance des plateformes et la protection de la vie privée. Selon moi, ceux qui auraient regardé les délibérations de notre comité au cours de la dernière législature auraient eu peine à deviner quels membres appartenaient au Parti libéral, au NPD ou au Parti conservateur. C'est ainsi que l'on devrait fonctionner en cet endroit, en particulier dans les comités.
J'espère que ce genre de chose se produira davantage. J'ai aussi consacré beaucoup d'efforts au cours de la dernière législature pour arriver à faire preuve d'un certain degré d'indépendance fondée sur des principes, ce qui n'est pas toujours facile dans notre milieu. L'un des points que j'ai retenus de la campagne électorale, c'est que les habitants de ma circonscription souhaitent voir les députés collaborer autant que possible afin de réaliser de grandes choses pour le pays. Ils veulent aussi que nous nous montrions moins partisans et fassions preuve de plus d'indépendance fondée sur des principes.
Je tiens à réitérer un message qui nous a été transmis clairement par le discours du Trône et par les Canadiens qui nous ont élus: nous devons travailler ensemble. J'espère que nous prendrons tous cette responsabilité très au sérieux.
Les Canadiens nous ont aussi signalé clairement que nous devions nous attaquer beaucoup plus vigoureusement à la question des changements climatiques. Au début juin, j'ai eu la chance de présenter un projet de loi qui donnait au gouvernement l'obligation de veiller à ce que le Canada atteigne l'objectif « zéro émission nette » d'ici 2050. J'ai été absolument ravi que cet objectif devienne l'une des grandes priorités de notre plateforme et soit déjà l'une des priorités énoncées dans le discours du Trône.
Pendant la présente législature, nous aurons pour principal objectif d'établir un processus crédible pour que le Canada puisse devenir carboneutre, tout en veillant à ce que les travailleurs et les régions touchés bénéficient d'une transition équitable. Ce sera le grand défi des prochaines années. Nous avons déjà fait beaucoup de chemin depuis quatre ans. Au début de 2016, Environnement Canada prévoyait que les émissions s'établiraient à 815 mégatonnes en 2030. Grâce aux politiques élaborées dans les quatre dernières années, comme les règles visant à réduire les émissions de méthane de 40 %; l'élimination progressive des centrales électriques au charbon; la tarification de la pollution; d'énormes investissements dans le transport en commun, les technologies propres et l'efficacité énergétique; sans oublier la norme sur les carburants propres, à laquelle nous devons tous porter attention, en passant, parce qu'elle est en train de perdre de son mordant; eh bien, grâce à toutes ces politiques, les prévisions sont passées de 815 mégatonnes à 592, une baisse de 25 %.
À ma connaissance, c'est la première fois qu'un gouvernement fédéral reconnaît la gravité des changements climatiques et agit. L'actuel gouvernement ne s'est pas contenté de fixer des cibles et de les dépasser comme l'ont fait les conservateurs et les libéraux dans le passé. Ce gouvernement a fixé des cibles et pris des mesures pour réduire les émissions de façon substantielle; c'est un précédent. Il nous incombe maintenant de poursuivre sur cette lancée.
Nombre d'initiatives importantes sont prévues dans la plateforme libérale, notamment l'élargissement du réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques et la plantation de 2 milliards d'arbres. Nous avons également promis des incitatifs substantiels aux entreprises élaborant des technologies propres. Par surcroît, nous continuerons à investir dans le transport en commun et dans d'autres secteurs. Cependant, ces mesures, même combinées, ne permettront pas d'atteindre le niveau voulu. Par conséquent, nous devrons prendre des mesures plus énergiques pour respecter nos engagements vis-à-vis la communauté internationale et les générations à venir et honorer l'obligation morale qui nous incombe de faire notre part pour lutter contre les changements climatiques. Que veut dire faire notre part?
À l'heure actuelle, nous visons une réduction de 512 mégatonnes d'ici 2030, ce qui constitue un défi. Toutefois, pour ceux qui prennent les scientifiques au sérieux, je rappelle que le GIEC affirme que, d'ici 2030, il faut réduire les émissions mondiales de 45 % sous les niveaux de 2010. Combien d'entre nous dans cette enceinte connaissaient ce chiffre? Que signifie-t-il? Il correspond à une réduction de 380 mégatonnes. Or, notre cible actuelle est de 512 mégatonnes. Par conséquent, le minimum que nous devons atteindre d'ici 2030 est une réduction de 380 mégatonnes, soit une réduction de 45 % sous les niveaux de 2010, mais la tâche ne sera pas facile. À défaut de nous fixer des objectifs suffisamment ambitieux, nous ne prendrons pas des mesures suffisamment robustes.
Pour ce qui est de la collaboration dans le dossier des changements climatiques, je crois fermement dans la plateforme que nous avons présentée, qui propose des mesures énergiques et je salue la proposition du NPD qui recommande la création d'un bureau indépendant de la responsabilité en matière de changements climatiques, une initiative vraiment très importante.
Le Bureau du directeur parlementaire du budget, créé par les conservateurs, oblige le gouvernement à rendre des comptes en notre nom à nous, les parlementaires. Il nous aide à demander des comptes au gouvernement quand le ministre des Finances dépose un budget. La matérialisation de ces objectifs à long terme en un budget carbone sur cinq ans pour nous assurer d'avoir des mesures concrètes à court terme pour lutter contre les changements climatiques doit aussi s'accompagner d'un mécanisme indépendant qui contraigne le gouvernement à rendre des comptes à propos de son budget carbone. Que ce mécanisme dépende du Bureau du directeur parlementaire du budget ou du commissariat à l'environnement ou que nous adoptions un cadre de travail différent et indépendant importe peu; ce qui importe, c'est cette promesse de rendre des comptes en ce qui concerne les changements climatiques. C'est une occasion de collaborer.
Il y a la promesse que nous avons faite dans notre programme à propos d'une loi sur la transition équitable. Il faut, néanmoins, se montrer plus réaliste en ce qui concerne les différences régionales. En tant que député de Toronto, je me rends bien compte que c'est le Parti conservateur qui représente le mieux l'Alberta et la Saskatchewan dans cet endroit et le Bloc québécois, qui a fait son grand retour, qui représente une grande partie du Québec. Nous allons élaborer cette loi sur la transition équitable et, dans un esprit de collaboration entre les partis, nous devons donc absolument écouter nos collègues conservateurs, apprendre d'eux et tenir compte de leurs avis.
Le discours du Trône parle aussi de renforcer la classe moyenne. Manifestement, ceux d'entre nous ici et les gens de tout le pays ont entendu le et le présent gouvernement mentionner la classe moyenne une fois ou deux au fil des ans.
Hausser le montant personnel de base constitue une mesure importante, qui touchera un grand nombre de Canadiens. On parle de grosses sommes. Ce sont 20 millions de Canadiens qui verront leur impôt réduit. Des centaines de milliers de Canadiens seront rayés du rôle d'imposition. Du fait qu'on fait passer le montant personnel de base d'un peu plus de 12 000 $ à 15 000 $, les gens qui ne devraient vraiment pas avoir à payer de l'impôt n'en paieront pas.
Cette mesure coûtera 6 milliards de dollars et il y a un problème: elle n'est pas couverte et sera financée par un déficit. Elle sera manifestement mise en oeuvre puisqu'il s'agit d'une promesse électorale. Si je me montrais un tant soit peu critique et juste, je dirais que les budgets demeurent viables et que je le croirai tant et aussi longtemps que le directeur parlementaire du budget me le dira.
L'optimisation des ressources est une tout autre chose. Nous devons nous assurer de l'équité des dépenses entre les générations. Je m'inquiète vraiment, d'un point de vue de la viabilité financière, quand je vois une baisse d'impôt généralisée ou même une augmentation du Supplément de revenu garanti qui sont financées par un déficit. Ces mesures devraient être financées correctement.
Nous avons une autre raison d'être optimistes. En effet, malgré les critiques, nous avons accompli d'énormes progrès au cours des quatre dernières années pour ce qui est de l'aide accordée aux gens qui travaillent fort pour joindre la classe moyenne, aux gens à faible revenu, et à ceux qui sont aux prises avec la pauvreté. Nous avons mis en place la Stratégie nationale sur le logement, et les mesures d'aide au logement entreront en vigueur cette année. Des milliers de personnes ne vivent plus dans la pauvreté, près de 900 000 selon les données de Statistique Canada. Il s'agit d'un progrès remarquable.
À titre de président du Caucus anti-pauvreté multipartite lors de la dernière législature — j'ai succédé au sénateur Eggleton, qui continue de défendre avec brio le concept de revenu de base —, je m'en voudrais de ne pas souligner les progrès incroyables que nous avons réalisés, mais aussi le manque d'ambition que je remarque à la Chambre.
Grâce à l'augmentation de l'Allocation canadienne pour enfants et du Supplément de revenu garanti, nous avons aidé des centaines de milliers de Canadiens à sortir de la pauvreté. Cependant, je ne vois aucune promesse similaire de la part des autres partis, rien qui puisse sortir un nombre aussi élevé de gens de la pauvreté.
Par contre, il y a une bonne nouvelle relativement à une collaboration potentielle dans un autre domaine. Je donne un peu de contexte.
Lorsqu'il était ministre des Finances, Ralph Goodale a présenté une mesure de soutien du revenu de base pour les travailleurs à faible revenu, un peu comme la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti et l'Allocation canadienne pour enfants. Elle n'a pas été mise en œuvre. À l'époque, c'était une bonne idée libérale. Ensuite, lorsque le ministre des Finances Jim Flaherty l'a présentée en cet endroit et l'a concrétisée, c'est devenu une bonne idée conservatrice.
En anglais, le nom de la mesure, WITB, s'apparentait à celui de la circonscription de M. Flaherty, Whitby. En français, c'était la Prestation fiscale pour le revenu de travail. À la dernière législature, nous avons grandement bonifié cette mesure. Je ne sais pas combien de personnes ont porté attention au député de et à son leadership, mais il réclamait la bonification de cette mesure. Ainsi, un ministre des Finances libéral, un ministre des Finances conservateur et un fauteur de troubles néo-démocrate réclamaient tous la bonification de la même mesure.
En tout, chaque année, plus de 50 milliards de dollars sont versés aux aînés par l'entremise de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, et plus de 20 milliards de dollars sont versés aux familles dans le cadre de l'Allocation canadienne pour enfants. Toutefois, même après les hausses effectuées à la dernière législature, seulement 2 milliards de dollars sont versés chaque année en soutien du revenu de base pour les travailleurs à faible revenu, ces gens qui occupent plus d'un emploi, qui ont du mal à joindre les deux bouts et qui en ont le plus besoin. Voilà où la Chambre doit intervenir: il faut réduire la pauvreté. Nous sommes déjà tous d'accord à ce sujet.
Le discours du Trône parle aussi d'assurer la sécurité des Canadiens. Nous pourrions parler des nombreuses façons d'atteindre cet objectif. Je signale à ceux qui n'étaient pas ici pendant la dernière législature que Reese Fallon, qui était membre de la section des Jeunes libéraux de ma région, a été tuée lors de la fusillade survenue dans Danforth. Mon discours le plus difficile a été celui que j'ai prononcé à ses funérailles. Notre collectivité et la famille ont été très honorées de voir le s'engager au point de venir assister aux funérailles. Cependant, nous devons agir. C'est ce que le programme du premier ministre a proposé de faire. Il faut donc se poser la question suivante. Comment peut-on agir le plus efficacement possible? Ce contexte rappelle à tous les députés l'importance d'établir un cadre de base. Par conséquent, si nous voulons que les municipalités puissent établir leurs propres règles et si nous voulons vraiment une approche efficace, alors il faudrait proposer aux municipalités des règles de base optionnelles.
Pour ce qui est d'assurer la sécurité des Canadiens, je suis heureux de dire que, à la suite du travail que tous les partis ont réalisé en ce qui a trait à la vie privée, une bonne partie de ce travail et des recommandations de notre comité se sont traduits par des engagements que nous avons pris dans notre programme. Nous allons assurer la cybersécurité des Canadiens. Tout au long de sa vie, mon garçon, qui a maintenant trois ans, devra utiliser des services en ligne. Il faut donc mettre en place des règles adaptées à sa réalité.
Des milliers de Canadiens continuent de mourir en raison de la drogue contaminée et de la crise des opioïdes. Selon les données de Statistique Canada, pour la première fois en 40 ans, l'espérance de vie stagne à cause de la crise des opioïdes. Des milliers de gens sont morts. Si ces décès n'étaient pas dus à la consommation de drogue, je suis convaincu que la réponse des gouvernements provinciaux serait plus énergique. Le gouvernement fédéral, lui, a pris des mesures importantes au cours des quatre dernières années, mais il ne semble pas y avoir la même volonté collective au sein de tous les partis et des gouvernements provinciaux pour répondre à cette véritable crise de santé publique.
Le discours du Trône indique à juste titre que nous en avons fait beaucoup, mais il en reste encore à faire. J'espère que tous les députés conviennent de cette réalité: la toxicomanie doit être vue comme un problème de santé. Oui, il faut cibler les trafiquants et les producteurs, mais ceux qui ont besoin d'aide, les patients, doivent justement être traités comme des patients, pas comme des criminels. Si nous le faisons pour la dépendance à l'alcool et au jeu, il faudrait aussi le faire pour toutes les drogues. C'est en agissant ainsi que nous pourrons sauver des vies. Si nous considérons la toxicomanie comme un enjeu de santé publique et que nous acceptons tous cet état de fait, alors nous pourrons collaborer pour inclure des mesures en ce sens dans la législation.
Les gens de ma circonscription ont aussi demandé qu'une stratégie soit mise en œuvre plus rapidement afin de s'attaquer aux maladies rares et ils demandent toujours une approche universelle et nationale en matière d'assurance-médicaments. Je sais qu'il en a été question dans le discours du Trône et dans notre plateforme, et beaucoup de travail a été accompli à ce sujet lors de la précédente législature.
Helena Kirk, une adolescente de 13 ans de ma circonscription, a reçu un diagnostic de cancer à l'âge de 3 ans et elle a passé 841 jours en chimiothérapie. Elle a rencontré le , le et l'ancienne . Notre plateforme électorale comportait un engagement de 30 millions de dollars pour la recherche sur le cancer chez les enfants, et nous le devons, en grande partie, aux efforts d'Helena. Je tiens à remercier Helena de son excellent travail et à lui dire que nous ferons tout notre possible pour sauver la vie de ses amis.
Il s'agit pas seulement d'assurer la sécurité des Canadiens, mais aussi celle de tous les êtres vivants dans la société canadienne, doués de la capacité de penser, de ressentir et d'aimer. Cela comprend, entre autres, les animaux. Au cours de la dernière législature, nous avons réalisé des progrès au chapitre des mesures de protection des animaux et nous poursuivrons sur cette lancée.
Autre point important, le discours du Trône évoque la nécessité de faire avancer le dossier de la réconciliation.
Je vais d'abord parler de l'affaire portée devant le Tribunal canadien des droits de la personne. J'ai entendu la dire que l'argent ne constituait pas un obstacle. À la fin de janvier, nous devrons présenter des observations au Tribunal pour déterminer adéquatement la marche à suivre en vue d'une juste indemnisation, établissant ainsi que l'argent ne constitue pas un obstacle, en plus de préciser combien cela coûtera et de nous engager à adopter un processus équitable. Ayant déjà parlé à la ministre, je compte examiner de très près ces observations. Nous devons voir à ce que les membres de notre société qui ont été victimes de discrimination de la part de l'État reçoivent l'indemnisation qui leur est due.
Nous avons constaté des progrès incroyables en matière d'assainissement de l'eau, question qui préoccupe beaucoup les habitants de ma circonscription. Au cours des quatre dernières années, plus de 60 % des avis d'ébullition de l'eau à long terme dans les réserves ont été levés. Nous avons injecté 2 milliards de dollars dans le système. Lorsque le directeur parlementaire du budget a dit qu'il fallait plus d'argent, nous l'avons fourni. Dans le cadre de l'engagement quinquennal que nous avons pris, nous sommes sur la bonne voie de lever tous les avis.
Il y a à Grassy Narrows un autre projet qu'il faut mener en priorité. J'ai été très heureux d'entendre la dire que l'argent ne constituait pas un obstacle et que l'installation serait construite avec l'aide du fédéral. Encore une fois, je vais suivre ce dossier de très près.
Il faut aussi mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Lorsque j'ai croisé Romeo Saganash l'autre jour, nous avons parlé brièvement de la promesse électorale que nous avons faite d'accepter son projet de loi comme un strict minimum. J'espère faire adopter au cours de la présente législature les amendements à son projet de loi qui n'avaient pas été retenus lors de la précédente. J'espère que son projet de loi sera un point de départ. Nous avons une occasion historique de mettre en œuvre cette déclaration des Nations unies et d'accorder aux peuples autochtones les droits fondamentaux qu'ils méritent.
Je souhaite parler d'un dernier point au sujet de la réconciliation, soit les communautés autochtones urbaines. J'aurais voulu que le programme libéral et le discours du Trône en parlent davantage. Nous devons nous engager beaucoup plus concrètement envers elles. Selon certaines estimations dont j'ai connaissance, en Ontario seulement, plus de 80 % des Autochtones ne vivent pas dans les réserves. Nous devons nous assurer que les intervenants des services aux Autochtones en sont conscients et qu'ils sont en mesure de fournir des services adéquats aux communautés autochtones urbaines.
En ce qui concerne la place du Canada dans le monde, nous avons connu de belles réussites au cours des quatre dernières années. Le système d'immigration et de détermination du statut de réfugié est plus équitable. Soyons clairs: l'an dernier, nous avons accueilli plus de réfugiés que tout autre pays dans le monde. Nous fournissons notre part d'efforts, et c'est la bonne chose à faire. Ma circonscription compte une grande communauté bangladaise. Les membres de cette communauté m'ont demandé de m'exprimer haut et fort sur la crise des réfugiés rohingyas. C'est ce que le gouvernement et moi-même avons fait, grâce aux recommandations de Bob Rae. Je suis très fier des efforts déployés par le gouvernement dans ce dossier au cours de la dernière législature.
Nous devons continuer à jouer un rôle de chef de file sur la scène mondiale pour défendre les droits de la personne. Nous devons continuer à défendre et à soutenir nos institutions multilatérales, en le faisant là où nous excellons, c'est-à-dire à la base, en formant des juges, des commissaires aux élections, et en renforçant les processus parlementaires. Nous devons redoubler d'efforts là où nous excellons. Nous le faisons dans divers pays, mais de toute évidence, quand on voit ce qui se passe un peu partout sur la planète, le Parlement et le peuple canadiens peuvent faire profiter bien d'autres pays d'un soutien et d'un processus décisionnel démocratique stables.
Dans le dossier de la lutte contre les changements climatiques à l'échelle mondiale, les députés de la dernière législature ont joué un rôle important dans l'élimination du charbon, tant au pays qu'ailleurs dans le monde. Nous avons joué un rôle de chef de file en aidant le reste de la planète à s'engager sur cette voie. Nous devons poursuivre nos efforts, mais nous ne pouvons pas le faire sans prendre des mesures concrètes au pays pour atteindre nos cibles de réduction des émissions. Nous devons aider notre pays et la planète à relever ce défi déterminant de notre époque.
Je terminerai en réitérant que nous avons une occasion en or, au sein de ce gouvernement minoritaire, de travailler main dans la main pour faire avancer ces grandes idées et ces grands enjeux qui ont le pouvoir d'améliorer grandement la vie des Canadiens et de tous les habitants de la planète. Ne laissons pas passer cette occasion.