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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec la nouvelle députée dynamique de .
Au cours de leur première conversation téléphonique, le chef conservateur a exhorté le à s'attaquer aux problèmes de l'aliénation de l'Ouest et de l'unité nationale. En omettant de même mentionner ces problèmes dans le discours du Trône, le premier ministre a complètement ignoré les gens que je représente. De plus, hier, il les a traités de fous. Il m'est donc impossible d'appuyer le discours du Trône.
La situation financière du Canada est périlleuse. Comme le montre le discours du Trône, les libéraux continueront de mettre en péril les finances du Canada et feront en sorte que les enfants du même âge que mes neveux et mes nièces et les jeunes générations auront une capacité financière réduite et auront du mal à se lancer en affaires, à acheter une maison et à planifier leur retraite. Ils ne bénéficieront peut-être jamais des mêmes soins de santé, régimes de retraite et services que leurs grands-parents.
En 2014, le a dit que le budget s'équilibrera tout seul, mais son premier budget prévoyait un déficit deux fois plus élevé que ce qu'il avait promis. Il a endetté le Canada de 87 milliards de dollars en quatre ans et les libéraux accusent maintenant un énorme déficit de 343 milliards de dollars à l'heure où les Canadiens ont le plus besoin de soutien. Le directeur parlementaire du budget avertit que « nous ne pouvons pas nous permettre des déficits de plus de 300 milliards de dollars pendant plus de quelques années [...] ce serait insoutenable ».
Les conservateurs ne considèrent pas la responsabilité financière comme une fin en soi. Nous croyons plutôt que la prudence consiste précisément à nous préparer pour des jours comme aujourd'hui afin d'avoir la capacité financière de soutenir les Canadiens en crise. Toutefois, le Canada fait pire que nos alliés européens. Sous les libéraux, en mars et en avril, trois millions de Canadiens ont perdu leur emploi et plus d'un million sont toujours sans travail. Le Canada a le taux de chômage le plus élevé des pays du G7, et les principaux secteurs d'activités subissent des dommages importants et prolongés, ce qui coûte à de vraies personnes de vrais emplois et l'espoir d'un avenir meilleur.
Ce mois-ci, 70 % des petites entreprises canadiennes ont enregistré une baisse de leurs ventes, 60 % n'ont pas rappelé tous leurs employés et une sur trois est encore fermée. Pendant six mois, les libéraux ont transformé le Parlement en comité spécial, ils ont enlevé des pouvoirs aux députés et aux partis d'opposition, ils ont dépensé des centaines de milliards de dollars sans examen minutieux et en traitant de sans cœur quiconque osait poser des questions ou demander une surveillance et une reddition de comptes. Enfin, après un arrêt des travaux de six semaines pour dissimuler les scandales de leur chef, le discours du Trône ne présente ni feuille de route claire ni véritable plan pour permettre au secteur privé de mener la reprise économique du Canada après la pandémie.
Il est juste d'affirmer que les Canadiens tiennent à ce que leurs représentants élus travaillent ensemble. Les conservateurs le font, mais il nous incombe aussi de dire la vérité à ceux qui sont au pouvoir. Regardons les choses en face: les libéraux ont refusé de fermer les frontières tôt et ont ainsi mis en danger la santé et la vie des Canadiens face à la COVID-19. Maintenant, ils refusent de soutenir les travailleurs de la santé et les premiers intervenants qui œuvrent en première ligne et qui représentent près de 20 % des cas de COVID-19 au Canada, soit le double de la moyenne mondiale. La Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers fait un lien entre cette statistique et le manque d'équipement de protection individuelle.
La semaine dernière, j'ai entendu des pompiers de régions rurales ou de petites agglomérations dire qu'ils ne pouvaient pas obtenir de masques N95. Beaucoup de premiers intervenants du Canada sont des bénévoles. C'est impardonnable qu'ils n'aient pas de masques, compte tenu des avertissements qui nous sont parvenus. Le 17 janvier, le renseignement militaire canadien a mis le en garde au sujet de la COVID-19. Le 7 février, l'Organisation mondiale de la santé a signalé qu'il y aurait des pénuries mondiales d'équipement de protection individuelle. Le 13 février, l'Agence de la santé publique du Canada a indiqué que la réserve nationale d'équipement de protection individuelle était insuffisante. Or, les libéraux n'ont même pas tenté d'en obtenir chez des fournisseurs étrangers avant la fin mars, tandis qu'ils avaient déjà envoyé plusieurs avions remplis d'équipement de protection individuelle canadien en Chine, sans avoir élaboré aucun plan de remplacement.
Pour protéger la santé publique, il est évident que les décisions doivent reposer sur des données scientifiques, des données probantes et les pratiques des pays exemplaires. Les annonces doivent être claires et précises. Or, les libéraux ont semé la confusion dans l'esprit des Canadiens, qui s'inquiètent de ne pas pouvoir joindre les deux bouts et du retour en classe de leurs enfants et qui se demandent s'ils pourront retourner au travail. Les gens ne peuvent tout simplement pas continuer à attendre le résultat de leur test.
Le 26 août, le Dr Andrew Morris, infectiologue, a qualifié d'absurde la décision de Santé Canada de rejeter les tests à domicile. Il a aussi déclaré que le dépistage rapide est la pierre angulaire de la gestion des maladies infectieuses, mais le discours du Trône ne prévoit pas grand-chose pour réparer l'échec du Canada, qui n'a pas adopté les modèles les plus efficaces. En avril, le Royaume-Uni, le Japon, l'Allemagne, voire les États-Unis, ont approuvé les tests à domicile, qui sont rapides et instantanés, mais pas le Canada. Santé Canada a donné une seule approbation aujourd'hui. On repassera pour l'urgence.
Sur une note personnelle, je remercie notre nouveau chef conservateur de m'avoir nommée ministre de la Sécurité publique au sein du cabinet fantôme. C'est pour moi plus qu'un titre et une immense responsabilité; c'est un enjeu qui me tient personnellement à cœur. Je vis sur une ferme, dans une circonscription rurale où la criminalité prend des proportions épidémiques. Mes concitoyens craignent pour la sécurité de leur famille, de leur maison et de leur entreprise et se sentent dépourvus devant des criminels de plus en plus effrontés, qui bénéficient d'un système qui se contente de leur donner une tape sur les doigts et encourage la récidive. Mes concitoyens le paient chèrement, tant du point de vue financier que psychologique. C'est pourquoi, en 2018, j'ai présenté la motion M-167 qui visait à combattre le crime en région rurale. Je l'ai fait à titre de députée et de résidante inquiète vivant en région rurale, et en tant que belle-fille d'une personne fière d'avoir fait partie des adjoints d'un détachement de la GRC pendant plus de 40 ans.
Je connais je ne sais combien d'agents, d'administrateurs et de défenseurs des droits des victimes qui ne savent plus à quel saint se vouer, et c'est sans parler des habitants des régions rurales, qui ont l'impression d'être des cibles faciles.
Lakeland compte 10 communautés autochtones et métisses. Ayant moi-même du sang ojibwé, cela me fend le cœur chaque fois que les habitants de ces communautés me parlent de leurs craintes concernant l'omniprésence de la criminalité, les récidives et la sécurité de leurs enfants. Depuis 2015, de nombreuses communautés autochtones de Lakeland ont déclaré l'état d'urgence sur leur territoire parce que les gangs et la criminalité y sont hors de contrôle. Ces gens s'inquiètent des mêmes pénuries de services et de soutien de première ligne dans les domaines de la santé mentale, de la toxicomanie et du maintien de l'ordre que les autres habitants de ma circonscription et de l'Alberta. C'est une véritable honte que les libéraux n'aient pas donné suite à la motion M-167, mais les conservateurs ne sont pas du genre à se décourager.
L'approche des libéraux dans le dossier des armes à feu est un échec complet. À Toronto, les fusillades ont augmenté de 83 % depuis qu'ils sont au pouvoir, et l'année 2020 est la pire jamais enregistrée. Le discours du Trône consacre une seule phrase à ce sujet, et c'est pour dire que le gouvernement s'engage à contrôler le flux d'armes illégales qui entrent au Canada, comme s'ils n'étaient pas aux commandes du pays depuis cinq ans. Le pire, c'est que le sait pertinemment que la confiscation des armes à feu légales ne fera rien pour réduire la criminalité. L'an dernier, il a déclaré ceci au sujet des armes de poing:
[...] cela pourrait coûter très cher [...] Je ne crois pas que ce soit la mesure la plus efficace pour limiter l'accès des criminels à ces armes, parce qu'il y a toujours des armes qui traversent la frontière grâce à la contrebande [...]
Il a raison. Où sont les vraies ressources et la volonté politique nécessaires aux forces de police de première ligne et à l'Agence des services frontaliers du Canada pour qu'elles puissent s'attaquer au problème des armes à feu, au crime organisé et aux contrebandiers transfrontaliers, qui constituent les principales sources de violence par armes à feu au Canada. Nous pourrions plutôt utiliser tout cet argent et tout ce temps que nous dépensons à parler d'une interdiction inutile et inefficace pour courir après des criminels, qui ne se soucient de toute façon pas de remplir de la paperasse ni de respecter les lois relatives aux armes à feu.
Pour ce qui est des victimes, je peux me mettre à leur place. Mon amie d'enfance, ma meilleure amie, que je considère comme un membre de ma famille, Dana Turner, a été assassinée en 2011 par un type qui a aussi agressé un policier infiltré et un codétenu. C'est resté gravé dans ma mémoire: le désespoir palpable quand nous la cherchions, l'espoir que nous nous trompions et que les choses n'étaient pas ce qu'elles paraissaient. J'ai eu beaucoup de difficulté à lire au Parlement la déclaration faite par Paula, la sœur de Dana, à titre de victime, pour appuyer le projet de loi sur les peines de prison à vie purgées en entier, un projet de loi présenté par les conservateurs et rejeté par les libéraux en 2016. Plus tard, cette même année, l'assassin de Dana a été condamné à 16 ans de prison sans possibilité de libération conditionnelle. Il y a deux ans, Dieu merci, la Cour d'appel a confirmé la sentence rendue par le juge. Dana a été victime de Mark Lindsay, mais ses parents, ses fils, ses frères et sœurs, tous ses proches et amis aussi. Comme Paula l'a dit avec compassion, ses parents à lui aussi sont devenus des victimes, car le crime a des répercussions sur de nombreuses vies et touche de nombreuses personnes à tout jamais.
Les Canadiens ne devraient pas avoir à retenir leur souffle, à se croiser les doigts et à espérer désespérément des avocats exceptionnels — ou les moyens de se les payer — ou la bonne grâce d'un juge pour que justice soit toujours rendue. Voilà pourquoi je suis fière. Le nouveau chef conservateur s'engage à faire en sorte que, même lorsqu'un individu n'est pas déclaré criminellement responsable, il ne mette pas le public en danger. Nous allons donc continuer à réclamer que les libéraux reviennent sur leur décision de réduire les peines imposées pour les crimes graves et je vais demander d'autres mesures concernant les délinquants dangereux.
Ce n'est pas seulement la sécurité intérieure du Canada qui est en péril sous les libéraux. L'admiration naïve du pour la « dictature de base » de la Chine constitue elle aussi une menace. Des Canadiens sont toujours injustement emprisonnés en Chine. Les opérations de piratage dont ont été victimes Nortel dans les années 1990, Equifax en 2017 et Blackberry en 2020 ont toutes la même origine: le Parti communiste chinois.
Les sociétés d'État de la Chine volent des innovations et des résultats de recherche au Canada tout en portant atteinte à des infrastructures essentielles comme les infrastructures de télécommunications. Pour le Canada, le partenariat du Groupe des cinq est l'accord international le plus important en matière de sécurité et de renseignement, mais le Canada est le seul pays membre à ne pas avoir banni Huawei. Pendant que les libéraux tergiversent, le nouveau chef du Parti conservateur affirme clairement qu'il ne laissera pas le Parti communiste chinois espionner les Canadiens par l'entremise de Huawei. Les sociétés influencées par l'État chinois créent d'énormes bases de données en vue de compromettre des influenceurs et des décideurs, y compris 16 000 Canadiens, tout en tirant profit de leur pouvoir financier pour prendre de l'expansion et contrôler des infrastructures physiques cruciales dans d'autres pays. Évidemment, les sociétés qui appartiennent à l'État chinois et qui y sont affiliées resserrent leur emprise sur le secteur des ressources et les producteurs de ressources, dont le Canada, qui sont encore plus vulnérables à cause des politiques libérales et des graves conséquences économiques de la pandémie.
Pour conclure, soulignons que le aurait pu proposer un plan concret pour protéger les Canadiens, créer des emplois et relancer l'économie. Puisqu'il ne l'a pas fait, je n'accorderai pas ma confiance au gouvernement.
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Madame la Présidente, je suis fière d'être la porte-parole des citoyens de la circonscription de Lambton—Kent—Middlesex ainsi que la porte-parole des agriculteurs et des éleveurs à titre de nouvelle ministre du cabinet fantôme pour l'agriculture et l'agroalimentaire. C'est un immense honneur et une responsabilité que je ne prends pas à la légère.
Ces derniers mois, le pays entier a été en confinement. On a demandé aux Canadiens de rester chez eux et de demeurer en sécurité, à l'exception des travailleurs de première ligne. J'aimerais prendre un instant pour remercier tous les travailleurs de première ligne et les agriculteurs de l'aide qu'ils nous ont fournie pendant la pandémie. Les agriculteurs ont répondu à l'appel en continuant d'alimenter les Canadiens, malgré les obstacles et le peu de soutien que leur ont procuré les programmes d'aide d'urgence. Comment les remercie-t-on? Le mot « agriculture » ne figure même pas dans le discours du Trône. J'avais espéré que le gouvernement libéral saisirait l'occasion pour reconnaître l'importance de l'agriculture non seulement pour nourrir les Canadiens, mais également à titre de pilier essentiel de notre économie.
Je suis déçue de constater que, encore une fois, le gouvernement décide de ne pas faire du secteur agricole une de ses priorités. L'agriculture devrait être au cœur du plan de relance économique du Canada pour l'après-COVID. Honnêtement, je ne caressais pas de grands espoirs, mais j'aurais quand même aimé qu'on nous dise comprendre ce qu'a traversé le secteur agricole et vouloir répondre aux problèmes uniques qui menacent le gagne-pain des agriculteurs. Cela m'aurait permis de dire aux gens de ma circonscription et aux agriculteurs canadiens que leur voix a été entendue. Idéalement, je dois le dire, il aurait fallu un plan ambitieux répondant aux préoccupations vécues sur le terrain afin d'éviter que la situation ne tourne en crise de sécurité alimentaire.
Contrairement à ce que croient les libéraux, la nourriture n'arrive pas par magie sur les tablettes des épiceries. Les agriculteurs, les éleveurs et les producteurs travaillent sans relâche pour donner aux Canadiens l'accès à des produits délicieux cultivés et élevés au pays. Au début de la pandémie, les Canadiens ont été pris par surprise et leur premier réflexe a été de faire des provisions. Pour une raison que j'ignore, le papier de toilette se trouvait en haut de la liste de tout le monde, mais personne ne pensait au fait que nous n'avions pas à nous inquiéter et que les agriculteurs et les producteurs alimentaires travaillaient pour produire la nourriture dont les Canadiens ont besoin et que nous n'allions pas manquer de nourriture.
Cependant, il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que la plupart d'entre nous réalisent à quel point notre mode de vie est fragile. Je suis heureuse que les Canadiens n'aient pas besoin d'ajouter l'insécurité alimentaire à leur longue liste de préoccupations, mais il incombe au gouvernement d'être conscient de la situation de la sécurité alimentaire au Canada et de prendre des mesures proactives pour éviter qu'elle ne soit menacée au cours des années à venir.
Lorsqu'on parle d'actions concrètes, le bilan du gouvernement au chapitre des mesures qu'il a prises pour répondre aux problèmes sur le terrain laisse à désirer. L'ensemble de la communauté agricole s'inquiète de sa capacité concurrentielle, de son accès aux marchés, de la réduction de sa capacité de production et de transformation, et j'en passe. J'espère sincèrement que le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour répondre aux préoccupations croissantes de l'industrie, car autrement, le Canada ne pourra peut-être plus compter sur son niveau actuel de sécurité alimentaire.
Il faut s'assurer que la production alimentaire locale demeure stable en dépit de l'incertitude et qu'elle puisse répondre à la demande intérieure. Ce serait faire preuve de négligence de ne pas y veiller. Cette année, en 2020, il est apparu on ne peut plus clairement qu'en période difficile, nous ne pouvons vraiment compter que sur le filet de sécurité élaboré au Canada pour les Canadiens. Par conséquent, comment se fait-il que le gouvernement fasse la sourde oreille aux préoccupations et aux demandes d'intervention de ceux qui assurent notre production alimentaire? Si le gouvernement reconnaissait vraiment que la sécurité alimentaire est menacée et qu'il souhaitait vraiment la protéger, il aurait pris des mesures concrètes à cet égard ou, à tout le moins, il aurait fait des promesses dans le discours du Trône.
Je dois dire à regret qu'il n'y a pas grand-chose dans le discours du Trône qui indique que le gouvernement a pris conscience de la situation. Néanmoins, je garde toujours espoir que le gouvernement n'ignorera pas encore longtemps l'enjeu de la sécurité alimentaire des Canadiens et qu'il se montrera bientôt déterminé à agir dans ce dossier. J'espère vraiment qu'il en sera ainsi et je suis disposée à saisir toutes les occasions pour collaborer avec la et mes collègues de tous les partis pour créer des conditions permettant aux agriculteurs de gagner leur vie en ayant l'assurance que le gouvernement les protégera dans l'éventualité où des facteurs indépendants de leur volonté menaceraient leur gagne-pain.
La première étape, qui, je l'espère, fait consensus et en est une que nous pouvons aborder immédiatement, est la modernisation des programmes de gestion des risques de l'entreprise. La diversité du secteur de l'agriculture exige une solution plus souple que ce qui existe actuellement. Les obstacles diffèrent selon les producteurs.
Le comité de l'agriculture a terminé une étude sur la gestion des risques de l'entreprise et était prêt à examiner le rapport juste avant la prorogation du Parlement. La rencontre des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux qui était prévue en octobre a été reportée en novembre, ce qui permettra au comité de l'agriculture de se pencher sur son rapport et de le transmettre à la ministre avant cette rencontre.
Il est important que l'industrie collabore avec tous les ordres de gouvernement afin que nous puissions rapidement trouver des solutions à long terme qui permettront de mieux gérer les risques et d'offrir une véritable stabilité à un secteur qui contribue tellement à nos collectivités rurales et à notre économie. J'espère aussi que le gouvernement admettra qu'il est urgent de discuter avec les producteurs et les transformateurs de porc et de bœuf afin de trouver...
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Madame la Présidente, j'espère moi aussi que le gouvernement reconnaîtra l'urgente nécessité de négocier avec les producteurs et les transformateurs de bœuf et de porc pour trouver des solutions concrètes et ainsi résoudre le problème de la capacité de transformation qui ne suffit pas à la demande, surtout en Ontario.
Outre la réduction immédiate de la production alimentaire, de nombreux agriculteurs craignent d'être acculés à la faillite si les obstacles auxquels ils font face ne sont pas immédiatement levés. Toutefois, le maigre programme d'aide qu'on leur offre en raison de la COVID-19, non seulement ne correspond en rien à l'urgence de la situation, mais prouve une fois de plus qu'ils ne sont pas appréciés à leur juste valeur par le gouvernement.
Les agriculteurs canadiens sont parmi les personnes les plus travaillantes que j'ai jamais rencontrées. Ils sont fiers et ne demanderaient jamais l'aumône, mais pendant cette pandémie, ils ont eu besoin d'un coup de main. Les programmes existants ne sont pas suffisants. Pas plus que le soi-disant programme d'aide, qui n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan. En outre, une grande partie de ces fonds n'était pas de l'argent frais; ils avaient déjà été budgétisés dans le cadre de l'enveloppe Agri-relance existante avant la pandémie. Les exploitations agricoles familiales sans compte d'entreprise n'ont même pas pu profiter des prêts du Compte d'urgence pour les entreprises du Canada lorsqu'elles en avaient le plus besoin. En fin de compte, le gouvernement n'était pas là pour nos agriculteurs pendant qu'ils accomplissaient l'immense tâche de nourrir les Canadiens.
Malheureusement, l'inaction du gouvernement n'est pas le seul élément de sa relation avec les agriculteurs. Que le gouvernement ne se porte pas au secours des agriculteurs alors qu'ils font face à des facteurs d'instabilité extérieurs est une chose, mais qu'il leur fasse directement du tort avec des politiques déstabilisantes en est une autre complètement.
Il est inquiétant de voir que le gouvernement continue d'ajouter des obstacles plutôt que d'en éliminer. Je pense, par exemple, à la taxe sur le carbone avec son effet punitif. Cette taxe constitue déjà un coût important pour les producteurs de grain. Selon les estimations, elle va réduire leur revenu d'environ 12 % d'ici 2022. Il n'y a que deux possibilités pour le séchage du grain: le gaz naturel et le propane. Il n'y a pas d'autres options. Qu'il s'agisse du séchage du grain ou du chauffage des étables, ces coûts finissent par être élevés, une situation qui ne fera qu'empirer puisque la taxe va continuer d'augmenter.
Cela dit, la conséquence finale des mesures qui ont pour but d'éliminer graduellement l'utilisation du pétrole, qu'elles punissent les consommateurs ou les producteurs, est l'inévitable augmentation du coût des produits canadiens. Il deviendra impossible pour les agriculteurs canadiens de faire concurrence aux producteurs étrangers qui n'ont pas à payer ce genre de coût.
Combien d'agriculteurs devront cesser leurs activités si on les empêche d'être compétitifs? La présence actuelle d'aliments sur les tablettes ne dresse pas un portrait exact de la sécurité alimentaire de demain. Il est primordial que le gouvernement reconnaisse les conséquences des politiques qui acculent les agriculteurs à la faillite puisque, si le gouvernement renvoie le dossier aux calendes grecques, il ne pourra que s'en prendre à lui-même de ne pas avoir été proactif afin de garantir notre approvisionnement alimentaire.
Les Canadiens qui vivent dans des régions rurales ne se sentent pas représentés par le gouvernement. C'est parce qu'ils ne le sont pas. Il incombe toutefois au gouvernement de faire au moins un effort pour gouverner au nom de tous les Canadiens. Si c'était le cas, les libéraux ne se contenteraient pas de dire qu'ils donneront aux Canadiens qui vivent dans des régions rurales l'accès au service Internet haute vitesse à large bande, comme ils l'ont fait au cours des derniers mois et des dernières années, ils le feraient réellement. Ils reconnaîtraient le nombre de vérifications auxquelles les propriétaires d'armes à feu respectueux de la loi doivent se soumettre pour obtenir leur permis et l'importance de la chasse et du tir sportif pour notre patrimoine, nos traditions et nos collectivités. Ils comprendraient aussi la foule d'obstacles que les agriculteurs doivent surmonter, et ce qu'ils ressentent en voyant le gouvernement se soucier aussi peu des enjeux qui ont une incidence sur leurs moyens de subsistance.
J'exhorte le gouvernement à réfléchir aux conséquences à long terme qu'implique le fait d'empêcher les agriculteurs de pratiquer le métier qui les passionne. J'espère sincèrement qu'après réflexion, nous pourrons tous comprendre qu'en négligeant le secteur agricole du pays et les Canadiens des régions rurales...
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Madame la Présidente, c'est toujours un plaisir de prendre la parole à la Chambre, et c'est encore le cas aujourd'hui.
Où que nous vivions au Canada, nous avons tous traversé une période très intéressante. Je souhaitais donc faire quelques observations à propos des contrastes. Je ne cherche pas à effrayer les gens à l'idée de ce qui se serait passé si les conservateurs avaient été au pouvoir, mais plutôt à proposer un éclairage différent.
Premièrement, ces six derniers mois, nous avons pu voir beaucoup de coopération, beaucoup de gens qui ont uni leurs forces pour travailler. Nous parlons souvent de l'approche « Équipe Canada ». Sous la direction du gouvernement fédéral d'Ottawa, on a pu voir beaucoup de gens animés par le besoin d'agir dans le contexte de la pandémie. Les gouvernements provinciaux, les administrations municipales, les organismes sans but lucratif, les travailleurs essentiels et un vaste éventail de gens et d'organisations ont reconnu qu'il fallait travailler ensemble. Les seuls qui ne l'ont pas reconnu étaient probablement les conservateurs.
Tous ces efforts ont permis de faire beaucoup de choses. Des millions d'emplois ont pu être sauvés et des millions de Canadiens ont pu recevoir de l'aide directe. J'ai cru qu'il serait sans doute intéressant pour les députés de prendre quelques instants pour souligner à quel point il est important que le gouvernement s'implique à fond dans les circonstances.
Dans les premières semaines de 2020, l'économie se portait plutôt bien. Le Canada se démarquait dans bon nombre de domaines, et les chiffres relatifs à l'emploi étaient fantastiques. Les députés se rappelleront que le gouvernement libéral a créé plus d'un million d'emplois pendant ses quatre premières années et demie au pouvoir. Le taux de chômage n'avait jamais été aussi bas. Bref, le Canada était dans une posture exceptionnelle — et ce succès n'était pas attribuable seulement à ce qui se faisait à Ottawa, mais dans le reste du pays aussi, même s'il est vrai que certaines régions ont connu leur lot de difficultés. Il faut dire que la chute du cours du pétrole a frappé fort. Certaines choses n'étaient pas nécessairement de notre ressort, mais en général, l'économie et les Canadiens se portaient bien.
Quand la pandémie a frappé, les circonstances ont fait en sorte que nous avons eu à prendre la décision de tout fermer. C'était une sage décision. Nous avons suivi les conseils des experts de la santé publique. La science est importante pour le gouvernement. Écouter est important pour le gouvernement. Quand la décision a été prise, il ne faisait aucun doute que le gouvernement devait se retrousser les manches pour offrir aux Canadiens les types de mesures dont ils allaient avoir besoin dans les jours, les semaines et les mois à venir, et même à plus long terme.
Le a été très clair sur le fait que nous allons être là pour les Canadiens tout au long de cette crise. Dès le premier jour, nous avons été présents. Je tiens à rappeler qu'aucun programme comme la Prestation canadienne d'urgence n'existait en janvier. Nous avons créé ce programme, de toutes pièces, avec l'appui de la fonction publique et en tenant compte de ce que les Canadiens nous ont dit. Le programme est tellement efficace qu'il compte plus de 8 millions de bénéficiaires. Le Canada compte moins de 37 millions d'habitants. Le calcul est simple à faire.
Il est intéressant d'entendre les conservateurs nous critiquer. Ils affirment que nous n'en faisons pas assez. Évidemment, on peut toujours faire mieux et nous cherchons des moyens d'améliorer les choses. Certains députés conservateurs disent que le gouvernement dépense beaucoup trop et ne devrait pas prendre les mesures qu'il prend, alors que d'autres estiment que certaines de nos mesures sont fondées. Le seul message que transmet invariablement le Parti conservateur est que le gouvernement dépense trop d'argent.
Il s'agit là d'une différence de position qui doit être soulignée. Un gouvernement libéral, et en particulier l'actuel , pense sincèrement que l'État doit intervenir et soutenir les familles dans des circonstances comme celles que nous avons connues au cours des six derniers mois. Il ne devrait pas y avoir d'autre choix. Cependant, à écouter les conservateurs, on penserait qu'il y a d'autres options. Nous soutenons qu'il faut mettre de l'argent dans les poches des Canadiens d'un peu partout au pays en raison des nombreuses épreuves découlant directement de la pandémie. C'est le but de la PCU. Ce programme a servi à aider les Canadiens quand il fallait le faire. C'était ce qui s'imposait.
En ce qui concerne l'économie, nous sommes évidemment préoccupés par les emplois. Comme je l'ai souligné, pendant les quatre premières années de notre mandat, nous avons créé bien au-delà d'un million d'emplois, soit environ le même nombre que sous le gouvernement Harper, mais cela lui a pris 9 ou 10 ans. Le programme de subvention salariale a sauvé pratiquement des dizaines de milliers d'emplois. Il a évité la faillite à nombre d'entreprises canadiennes. Il a permis à des entreprises de maintenir des emplois dans leurs usines et dans leurs lieux de travail, alors qu'elles n'auraient peut-être pas pu le faire dans d'autres circonstances. Ce programme a permis non seulement de protéger des emplois, mais aussi d'offrir à des gens l'argent dont ils ont besoin pour pouvoir continuer de payer leur hypothèque, leur épicerie, l'essence pour leur véhicule ou d'autres dépenses quotidiennes essentielles.
Ces deux programmes ont aidé de façon directe ou indirecte divers groupes de la société canadienne. Lorsqu'on examine le discours du Trône, on constate à quel point il est ridicule de la part des conservateurs ou d'autres personnes de laisser entendre que ce discours ne prévoit aucun plan. Nous voyons dans le discours que le programme de subvention salariale sera bonifié, et que des efforts supplémentaires seront déployés pour que le programme de la PCU soit intégré différemment au programme d'assurance-emploi. Ce sont des mesures importantes. On parle de milliards et non de millions de dollars.
Le discours du Trône, présenté il y a quelques jours, contient une longue série de mesures pour protéger et rassurer les Canadiens. Le gouvernement continuera d'appuyer les Canadiens de façon concrète et tangible. Nous allons poursuivre la lutte contre le virus de la COVID-19 aussi longtemps qu'il le faudra et nous allons protéger l'économie et les emplois. Si on examine les engagements pris dans le discours du Trône, on constate que des sommes sans précédent sont allouées au recyclage professionnel. Compte tenu de l'évolution de l'économie, le gouvernement reconnaît l'importance d'acquérir de nouvelles compétences et d'améliorer celles qu'on possède déjà.
Le a signalé de nombreux faits, certains positifs, d'autres négatifs, que la pandémie a mis au jour et dont nous pouvons nous servir comme point de départ.
Les Canadiens apprécient vraiment le système de soins de santé du pays. Dans le discours du Trône, le gouvernement réaffirme la pertinence d'un programme d'assurance-médicaments. Certains souhaiteraient qu'un tel programme soit mis en œuvre dès maintenant, mais ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît parce que nous devons travailler avec les provinces. Pour maximiser les avantages d'un programme national d'assurance-médicaments, les provinces doivent collaborer avec le gouvernement fédéral.
Cela me décourage d'entendre les conservateurs dire que nous devrions simplement donner de l'argent aux provinces sans intervenir parce que, selon eux, ce domaine ne relève aucunement du gouvernement fédéral. À mon avis, les conservateurs, de même que leurs cousins les bloquistes, ont tort. Selon moi, le Bloc rend un mauvais service aux Canadiens en réclamant que le gouvernement fédéral verse de l'argent aux provinces sans s'impliquer le moindrement. Cela dit, je comprends. Le l'a très bien exprimé. Le Bloc souhaite la destruction du Canada.
Par contre, je ne comprends pas très bien pourquoi les conservateurs estiment que le gouvernement fédéral n'a aucun rôle à jouer pour faire en sorte que les Canadiens obtiennent ce qu'ils souhaitent en matière de soins de santé. Nous avons la Loi canadienne sur la santé. J'encourage les conservateurs à la lire. Ils constateront qu'il y a la possibilité, pour Ottawa, de contribuer au débat. Ce n'est pas simplement une question d'argent, comme ont tendance à le croire les conservateurs.
J'espère que les conservateurs commenceront à écouter les citoyens des circonscriptions qu'ils représentent au sujet de l'important dossier des soins de santé, car je crois qu'une majorité de partisans conservateurs habitant dans Winnipeg-Nord n'approuvent pas leur approche un peu tordue concernant la prestation des soins de santé au pays. Des partisans du Parti conservateur vont voter pour moi parce qu'ils n'approuvent pas la position de leur parti à l'égard des soins de santé.
Bref...
Des voix: Oh, oh!
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Madame la Présidente, je dois enchaîner, car il y a plusieurs points que je voudrais soulever.
Un des problèmes vécus dans Winnipeg-Nord, et qui existe sûrement partout au pays, est survenu au moment de la rentrée scolaire en septembre. Il y avait beaucoup d'anxiété. Les parents se demandaient s'ils devaient envoyer leurs enfants à l'école ou les garder à la maison en attendant de voir ce qui allait se passer.
Le gouvernement a alors fait une excellente annonce: 2 milliards de dollars pour aider les écoles à permettre aux jeunes de revenir en classe. Cela a permis de soulager un peu la population, notamment le personnel enseignant et d'autres intervenants du milieu.
Comme chaque fois qu'il est question de santé, le gouvernement a la responsabilité de se manifester de façon concrète et tangible. C'est ce qu'il a fait par cette annonce positive et progressiste de 2 milliards de dollars visant à aider les jeunes à avoir la confiance nécessaire pour retourner en classe et à soutenir les enseignants. D'après moi, ce n'est pas le genre de chose que les conservateurs auraient faite. Ils n'en parlent pas du tout.
Les initiatives qui ont été prises ont eu une incidence très positive. Ottawa a travaillé avec les provinces dans un certain nombre de domaines comme l'aide aux enfants à l'école, l'assurance-médicaments et les soins de santé. C'est une des raisons pour lesquelles nous avons investi 19 milliards de dollars dans l'Accord sur la relance sécuritaire. Ottawa a travaillé avec les provinces et cela s'est traduit par un accord. Le Manitoba, par exemple, va pouvoir presque tripler ses tests pour la COVID-19. C'est une aide tangible que le gouvernement apporte là à nos services de santé.
J'ai été très encouragé par la lettre du premier ministre du Manitoba, qui reconnaissait les avantages que le Manitoba tirerait de l'Accord sur la relance sécuritaire avec Ottawa. Voilà le type de coopération qui, à mon avis, porte des fruits. Nous l'avons constaté quasiment dès le premier jour.
En tant que députés, nous avons eu des problèmes quand on nous a encouragés à transmettre directement le point de vue des gens que nous représentons. Je ne doute pas que les députés de tous les côtés de la Chambre écoutent les habitants de leurs circonscriptions et finissent par faire part, du mieux qu'ils peuvent, de leurs réflexions aux autorités, que ce soit par l'intermédiaire d'un ministère ou d'un ministre.
J'ai beaucoup aimé le système qu'on a mis en place et qui, pendant un certain moment, permettait aux députés libéraux de soulever chaque jour des questions au sein de leur propre caucus. Les députés avaient donc la certitude que les questions qu'ils posaient au sein de leur caucus seraient transmises aux représentants des ministères ou aux membres du Cabinet du premier ministre. On se sentait écouté.
J'imagine que chaque parti était doté d'un mécanisme de la sorte pour permettre la participation directe de ses députés. Je suis reconnaissant au d'avoir encouragé tous les députés, peu importe leur allégeance politique, de se donner comme ultime priorité de porter les questions de leurs électeurs à l'attention du Cabinet du premier ministre, des ministères ou de tout autre organisme avec lequel chaque député se sentait le plus à l'aise. J'aime penser que cette façon de fonctionner a eu une incidence très positive sur bon nombre des programmes que nous avons mis en œuvre.
Je constate que mon temps de parole est écoulé. Je reviendrai sur certains points lors de la période de questions.
:
Madame la Présidente, depuis six mois nous sommes confrontés à un problème mondial d'une envergure que la plupart d'entre nous n'avaient encore jamais vécue. Cependant, il y a une chose que nous pouvons dire sans hésiter: les Canadiens peuvent être fiers de la façon dont ils se sont serré les coudes. Aux quatre coins du Canada, des gens ont uni leurs efforts pour prendre soin de leurs voisins. Nous avons montré que nous prenons soin les uns des autres en période difficile.
La pandémie a aussi montré que lorsque le gouvernement ne fait rien, la négligence et l'inaction ont un coût. Une grande partie des décès liés à cette pandémie ont eu lieu dans des établissements de soins de longue durée. Il est honteux de penser que nos aînés et êtres chers, les gens qui ont contribué à bâtir ce pays et qui ont fait tant de sacrifices, n'ont pas pu prendre leur retraite et vivre leur vie dans la dignité et le respect. Ils ont été les plus durement touchés par la COVID-19, et notre pays en restera marqué.
Nous méritons tous de savoir que nos parents et grands-parents sont en sécurité. Nous avons tous été choqués et consternés d'apprendre que les forces armées ont dû être appelées en renfort pour prendre soin de personnes âgées dans les établissements de soins de longue durée.
[Français]
Il a fallu envoyer l'armée dans nos établissements de soins de longue durée. La situation était si terrible que les soldats se sont sentis obligés de faire un rapport sur les nombreuses négligences.
[Traduction]
Il ne fait aucun doute qu'il faut accroître le financement des établissements de soins de longue durée pour prendre soin des personnes âgées. Cependant, il y a un problème. Si le financement est alloué à des établissements de soins de longue durée à but lucratif, l'argent finira dans les poches des actionnaires plutôt que de servir à soigner les personnes âgées.
Le Bloc parle des transferts comme si c'était la seule voie à suivre. Cependant, si les établissements de soins de longue durée demeurent des établissements à but lucratif et que le gouvernement fédéral transfère de l'argent dans les soins de longue durée, ne serait-il pas irresponsable que cet argent finisse dans les poches des actionnaires plutôt que de servir à prendre soin des personnes âgées? Je le répète: les profits n'ont pas leur place dans le système de santé et ils n'ont absolument pas leur place dans les soins des personnes âgées.
Ce que la pandémie de COVID-19 a mis au jour, c'est que le système de soins de santé présente de graves lacunes. Il est insensé que la qualité des soins reçus au pays dépende du fait qu'on ait ou non un emploi donnant droit à des avantages pour pouvoir se payer des soins dentaires ou des médicaments. Cela n'a pas de bon sens.
Nous savons que les libéraux parlent maintenant dans le discours du Trône d'accélérer la mise en place d'un régime d'assurance-médicaments. Ils ne battront aucun record de vitesse. Les libéraux le promettent depuis des décennies. Il ne suffit pas d'employer le verbe « accélérer » pour obtenir la confiance des familles qui n'ont pas les moyens de se procurer les médicaments dont elles ont besoin pour demeurer en santé. Cela ne les rassure pas. Cela ne les réconforte pas. Les Canadiens doivent pouvoir obtenir leurs médicaments en utilisant non pas leur carte de crédit, mais leur carte d'assurance-maladie. C'est de la carte d'assurance-maladie dont ils doivent se servir. C'est pour nous une conviction.
Au cours des derniers mois, nous avons vu des millions de Canadiens perdre leur emploi. Des millions de Canadiens n'ont pas pu retourner au travail. Pour des raisons indépendantes de leur volonté, la COVID-19 les a empêchés de travailler en supprimant les emplois dans de nombreux secteurs, comme le tourisme, l'hôtellerie et le secteur des services.
Les conservateurs veulent laisser ces gens les mains vides, sans soutien ni aide, alors qu'il est évident qu'ils ne peuvent pas recommencer à travailler. Les conservateurs préféreraient que ces Canadiens se débrouillent tout seuls. Quand l'emploi d'une personne a tout simplement disparu, elle n'y arrivera pas. C'est impossible. Quand on voit quelqu'un rester chez lui parce qu'il n'a plus de travail, c'est le moment de s'entraider. Peut-être que les conservateurs n'y croient pas, mais les néo-démocrates estiment que les Canadiens doivent s'entraider dans les moments difficiles. Voilà ce pour quoi nous allons poursuivre notre combat.
Je tiens à rappeler aux gens que, au début de la pandémie, nous étions à la Chambre et nous savions que la pandémie frapperait fort. Nous avons pris la parole à maintes reprises dans cette enceinte pour demander au gouvernement libéral et au directement comment ils projetaient d'aider les travailleurs qui perdraient leur emploi. À ce moment-là, les libéraux ont répondu qu'ils dispenseraient les gens de certaines des exigences relatives au nombre de semaines de travail afin qu'ils soient plus rapidement admissibles à l'assurance-emploi. Je suis revenu à la Chambre et j'ai dit que ce n'était pas suffisant. Les néo-démocrates ont dit que l'assurance-emploi ne couvrait que 40 % des travailleurs et que la grande majorité d'entre eux seraient laissés pour compte. Nous avons insisté et avons enfin réussi à convaincre les libéraux de créer un programme qui aide tous les Canadiens.
Toutefois, les libéraux ont ensuite voulu exclure des gens. Nous nous sommes battus pour une prestation universelle et nous avons obtenu la Prestation canadienne d'urgence. Or, les libéraux voulaient exclure des gens. Le gouvernement libéral proposait un plan pour exclure les gens n'ayant pas besoin d'aide plutôt que de tenter d'éviter de laisser pour compte ceux qui en avaient le plus besoin. Voilà la différence. Notre objectif a toujours été d'aider les gens qui en ont besoin, et ce, le plus rapidement possible.
Les néo-démocrates ont lutté pour les Canadiens et ont fait une différence pour eux tout au long de la pandémie. Quand le a oublié les étudiants, nous les avons défendus et nous avons obtenu des mesures d'aide pour eux. Quand le premier ministre et le gouvernement libéral ont oublié les aînés et les ont laissés pour compte, nous les avons défendus et nous avons obtenu des mesures d'aide pour eux. Quand le gouvernement libéral a oublié les personnes vivant avec un handicap, nous les avons défendues. Quand le gouvernement a complètement oublié les congés de maladie payés et quand il a refusé d'en accorder, nous avons lutté pour obtenir cette mesure et nous avons bon espoir d'être près de l'avoir. Chaque fois que le gouvernement libéral a menacé de réduire l'aide apportée aux gens, nous les avons défendus et nous avons dit au gouvernement de ne pas réduire l'aide.
Même récemment, le gouvernement allait réduire de 400 $ l'aide aux familles, qui ne peuvent pas retourner au travail. Au lieu des 2 000 $ que les gens recevaient et qui suffisent à peine pour vivre, les libéraux voulaient ne donner que 1 600 $ aux familles. Nous les avons défendues et nous avons réussi à maintenir la somme de 2 000 $. Nous avons lutté fort pour obtenir une subvention salariale qui permettrait aux employés de garder leur emploi.
Je veux que les Canadiens sachent que nous allons continuer de les défendre, sur toute la ligne.
[Français]
Le NPD s'est battu pour aider tous ceux et celles qui en avaient besoin. Lorsque le a laissé tomber les étudiants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les travailleurs, nous nous sommes battus. Nous nous sommes battus pour une subvention salariale afin que les gens puissent garder leur emploi et que les entreprises puissent continuer à fonctionner. Chaque fois qu'il a menacé de supprimer l'aide aux gens qui en avaient besoin, nous nous sommes battus.
[Traduction]
On peut voir le nombre de cas grimper. Nous sommes confrontés à la deuxième vague de la pandémie, et beaucoup de gens craignent que, pour protéger la santé de la population, on ferme de nouveau certains pans de l'économie, ce qui risquerait d'entraîner d'autres pertes d'emplois. Dans ce contexte de deuxième vague, où l'on craint un nouveau confinement, les gens doivent avoir l'assurance qu'ils auront du soutien s'ils ne peuvent pas travailler. Bien que le gouvernement en soit conscient, et bien qu'il ait fermé le Parlement pendant près de deux mois, il n'y a toujours pas de plan précis en vue d'établir un filet de sécurité permanent qui soutiendra les gens quand ils en ont besoin.
Le régime d'assurance-emploi aurait toujours dû être conçu de manière à couvrir tous les travailleurs. C'est un objectif pour lequel nous continuerons de nous battre. Il ne s'agit pas d'un besoin temporaire. Nous avons besoin d'un programme d'assurance-emploi. Il nous faut des filets de sécurité pour pouvoir aider tous les Canadiens quand ils en ont besoin.
Les conservateurs et d'autres personnes croient que, pour aider les gens à retourner au travail, il faut faire en sorte qu'ils désirent désespérément retourner au travail. Les gens veulent travailler. Le travail est pour eux une source de dignité. Si nous rendons le retour au travail sécuritaire et que nous donnons aux gens des congés de maladie rémunérés qui leur permettront de prendre congé pour se rétablir au lieu d'aller travailler s'ils sont malades, les gens travailleront.
L'un des meilleurs moyens de créer des emplois consiste à investir de manière à rendre l'économie plus durable, à favoriser la création d'emplois locaux et à lutter contre la crise climatique. Cette vision, c'est la façon néo-démocrate d'investir afin que la croissance économique profite à tout le monde.
Le logement demeure l'un des secteurs dans lesquels il faut investir en priorité, et je continuerai à faire pression sur le gouvernement pour qu'il agisse en ce sens. Nous savons qu'il s'agit d'une grave crise dans l'ensemble du pays. Les Canadiens sont incapables de trouver un endroit où habiter; ils en étaient déjà incapables avant la pandémie, et les choses ont seulement empiré depuis. Nous devons construire des logements.
Les libéraux ne cessent d'annoncer de nouveaux logements, mais ce n'est pas avec des annonces que les gens trouveront un toit. Il faut de l'argent. En plus, si on construit des logements qui sont à la fois abordables et à faible empreinte carbone, on créera des emplois sur place, on permettra aux gens d'avoir un chez-soi et on luttera contre la crise climatique.
La rénovation domiciliaire a déjà fait partie de notre plateforme électorale. C'est une chose que nous réclamons depuis longtemps et qui pourrait contribuer à une reprise équitable. Si le pays décide d'investir dans la rénovation de tous les édifices et des maisons, nous pourrions réduire les coûts de chauffage et de climatisation et rendre la vie plus abordable. Nous pourrions créer des emplois dans les collectivités un peu partout au pays, tout en nous attaquant à la crise climatique. Voilà une vision vers laquelle on pourrait tendre.
Beaucoup de nos collègues ont soulevé cette préoccupation lorsqu'il a été question de logement. Ils ont parlé des collectivités touchées un peu partout au pays. Des personnes de tous les horizons sont incapables de trouver un logement. Il y a lieu de mentionner les communautés autochtones en particulier, des milieux urbains et des réserves, et des communautés du Nord. Bien que ces communautés comptent parmi les plus durement touchées, c'est là qu'on a le moins investi dans le logement et où la situation est la plus critique actuellement. Ces gens n'arrivent pas à trouver un endroit où habiter. Les logements sont surpeuplés, ce qui a une incidence sur la vie des occupants, notamment sur leur santé. Nous devons faire mieux.
En ce qui concerne le logement, le gouvernement libéral et les gouvernements conservateurs précédents ont laissé tomber les Autochtones. Voici l'occasion de remédier à la situation. Faisons les bons investissements maintenant et tirons les gens vers le haut. Construisons des logements de qualité dans l'ensemble du Canada, surtout en tenant compte de l'injustice historique dont les Autochtones ont été victimes. Construisons des logements pour les peuples autochtones du Nord. Soutenons les dirigeants qui ont des solutions pour leurs collectivités. Ils ont besoin d'un allié et d'un partenaire. Permettons à Ottawa d'être un partenaire dans le soutien de la construction de logements abordables.
Outre la pandémie, nous devons encore faire face à un certain nombre d'autres crises. Nous concentrons beaucoup d'efforts sur la pandémie de COVID-19, à juste titre, mais nous devons encore composer avec d'autres crises, la crise climatique étant l'une des plus graves et des plus pressantes.
Cette crise climatique cause des incendies en Colombie-Britannique. Par conséquent, dans la vallée du bas Fraser, dans ma circonscription, , et dans les villes avoisinantes, à Vancouver et à Surrey, la qualité de l'air est si mauvaise qu'elle est comparable aux pires conditions observées dans les grandes villes du monde entier. Les gens doivent choisir entre ouvrir les fenêtres pour mieux aérer et les fermer parce que l'air qui entre leur donne de la difficulté à respirer. Voilà ce qui arrive quand la crise de la COVID-19 et la crise climatique nous frappent en même temps. Pendant que nous luttons contre la crise de la COVID-19, nous ne pouvons pas oublier la crise climatique.
Qu'a fait le pour lutter contre la crise climatique? Il a acheté un oléoduc. Le gouvernement n'a toujours pas réduit les émissions. Il n'a pas pris de mesures concrètes pour réduire sérieusement les émissions et il n'a atteint aucune des cibles fixées. Il est inutile d'établir des cibles pour ensuite les rater. À quoi bon fixer une cible si aucune mesure n'est prise pour rendre des comptes et veiller à ce qu'on l'atteigne?
Nous savons que, par rapport à la pandémie, les enfants représentent l'un des principaux sujets de préoccupation pour beaucoup de familles. Les parents s'inquiètent pour leurs enfants. Leur sécurité les préoccupe. Pour favoriser une relance et pour faire des investissements dans l'économie afin de permettre aux gens de retourner au travail, il faut investir dans les services de garde d'enfants. Il ne peut y avoir de relance sans services de garde d'enfants. C'est d'autant plus vrai que les femmes ont été touchées de façon disproportionnée par la COVID-19.
Certains ont parlé de l'actuelle récession et des pertes d'emplois qu'elle a entraînées comme d'une « récession au féminin » et ont dit qu'il fallait une « relance au féminin ». La relance doit tenir compte du fait que la COVID-19 a eu un effet différent selon le sexe et que cela implique un investissement massif dans les services de garde. Nous n'avons pas besoin de plus de promesses en l'air.
Ceux qui étaient encore des enfants la dernière fois que les libéraux ont promis des services de garde ont grandi et ont maintenant des enfants eux-mêmes et, pourtant, il n'y a toujours pas de programme de services de garde. Plusieurs gouvernements libéraux ont pris le pouvoir, certains étaient même majoritaires, et ils ont eu tout le loisir de mettre en œuvre un tel programme. Pour montrer à quel point les libéraux sont cyniques, ils vont se plaindre et dire qu'il y a déjà eu une fenêtre pour le faire, mais que cela ne s'est pas fait à cause de quelqu'un d'autre, malgré le fait qu'ils ont formé plusieurs gouvernements majoritaires. Ils ont même formé un gouvernement majoritaire dernièrement, mais ils diront que c'est la faute de quelqu'un d'autre. Voilà l'ampleur du cynisme dont les libéraux font preuve.
En vérité, les gens ne veulent pas entendre le gouvernement jeter le blâme sur quelqu'un d'autre. Puisqu'ils sont au pouvoir, c'est aux libéraux d'agir. Les familles veulent pouvoir compter sur des services de garde abordables et universels partout au pays. C'est ce dont elles ont besoin.
[Français]
Au Québec, nous avons vu l'effet des coupes dans les transferts en santé par les libéraux et les conservateurs. Pendant cette pandémie, nous en avons vu les résultats: un système de soins de longue durée où plusieurs établissements privés tournent les coins ronds pour faire du profit. Des centaines d'aînés sont morts en partie à cause de cela.
Nous avons vu les femmes porter la majorité du fardeau de cette pandémie. Nous avons vu des gens à bout de souffle qui ont de la misère à joindre les deux bouts pendant que les plus riches s'enrichissent. Nous avons vu des petites entreprises qui ferment pendant que les Amazon et Facebook de ce monde font des profits records. Il faut que cela change, et il faut que cela change maintenant.
Ce n'est pas le temps des chicanes de clôtures, c'est le temps de travailler ensemble pour régler des problèmes une fois pour toutes. Alors que les gens perdent leur vie, le Bloc québécois parle de chicanes et ne choisit pas de régler les problèmes en travaillant ensemble.
Si les libéraux du sont prêts à arrêter d'accorder la priorité à leurs amis et aux plus riches, nous sommes prêts à travailler avec eux pour rebâtir un meilleur système de santé entièrement public, où le gouvernement paie sa juste part et où les Québécois ont accès à une assurance-médicaments entièrement publique; pour créer une société où tout le monde peut avoir un logement sécuritaire et abordable; pour offrir aux jeunes un avenir où ils auront des occasions d'emploi et des carrières aussi prometteuses que leurs parents; pour avoir un gouvernement fédéral qui se bat contre la crise climatique comme s'il voulait vraiment gagner la bataille plutôt que d'acheter des oléoducs et de subventionner de grandes pétrolières.
Voilà la vision du NPD, qui est plus juste et plus égalitaire.
[Traduction]
Pour conclure, je dirai que nos priorités sont nombreuses, car les problèmes à régler sont nombreux, mais qu'une chose soit claire: une fois la seconde vague passée, une fois la pandémie terminée, la note à payer pour la relance ne doit pas être refilée aux familles de la classe ouvrière, ni aux petites entreprises, ni aux gens ordinaires. La relance devra être financée par les plus riches et par ceux qui ont profité de la pandémie. Les néo-démocrates se battront pour qu'il en soit ainsi.
Les libéraux ont peur des mots. Le discours du Trône dit qu'ils vont « taxer les inégalités extrêmes ». J'ignore comment on peut taxer des inégalités, mais je sais pertinemment qu'on peut taxer la richesse. Les néo-démocrates sont résolus à faire en sorte que les plus riches paient leur part, que l'on taxe la richesse, que l'on demande à ceux dont la fortune dépasse les 20 millions de dollars de payer leur juste part, que l'on mette fin aux paradis fiscaux à l'étranger, et que l'on veille à ce que le prix de la relance soit payé par ceux qui ont profité de la pandémie et par ceux qui ont les moyens de le payer. Voilà ce à quoi les néo-démocrates croient.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
Alors que nous redémarrons notre économie en toute sécurité au milieu d'une crise sanitaire mondiale, la pandémie de la COVID-19 continue de transformer la société canadienne. À quelques mois de la probable mise au point d'un vaccin, la lutte contre ce virus est loin d'être terminée et nous ne pouvons nous permettre de perdre le moindre terrain gagné. Le discours du Trône a clairement indiqué que la principale tâche du gouvernement fédéral est de maintenir les Canadiens en bonne santé, tout en construisant une économie plus résiliente. Ce sont des priorités qui vont de pair.
[Traduction]
Comme on a pu l'entendre dans le discours du Trône, la santé et le bien-être des Canadiens seront toujours au cœur des priorités du gouvernement. Nous devons anéantir la COVID et remettre notre économie sur les rails.
Le gouvernement reste déterminé à limiter les impacts sociaux et économiques de la crise de la COVID-19 en maximisant nos chances de vaincre le virus. C'est pourquoi il faut que les Canadiens soient plus disciplinés que jamais et respectent encore plus les directives de santé publique. Nous avons tous un rôle à jouer et nous sommes des joueurs clés de l'approche « Équipe Canada ».
Le gouvernement doit continuer d'aider les secteurs canadiens de la recherche et de la biofabrication en travaillant en étroite collaboration avec les chercheurs et les scientifiques afin de mieux comprendre le virus de la COVID-19. Il doit investir dans le développement de divers vaccins prometteurs et veiller à ce que nous puissions en fabriquer et en distribuer suffisamment au plus grand nombre de Canadiens le plus rapidement possible. C'est ce que nous faisons, et c'est un des éléments clés du discours du Trône. Nous avons signé des ententes de principe avec de nombreux chefs de file en matière de développement de vaccins, conformément aux recommandations du Groupe de travail sur les vaccins contre la COVID-19, qui est non partisan.
Le regretté John Turner a dit un jour que la vie est comme une fiducie et que chacun a l'obligation de rendre ce qu'il en a reçu. Notre gouvernement sait que le moment est venu de rendre quelque chose aux Canadiens, en particulier à ceux qui souffrent. Nous avons l'obligation fiduciaire de garantir l'accès des Canadiens à des vaccins sûrs, des vaccins qui seront soumis à des processus rigoureux d'évaluation et d'homologation par Santé Canada. Nous nous acquittons de cette obligation fiduciaire envers les Canadiens.
[Français]
Le a également annoncé le financement de la création d'une nouvelle installation de biofabrication au Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine à Montréal. En tant que secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, je suis ravi de voir que cela nous permettra de garantir la capacité de notre pays à produire suffisamment de vaccins pour les Canadiens qui en ont besoin, comme les travailleurs de première ligne ou responsables des soins de longue durée et les personnes les plus vulnérables.
Un vaccin contre la COVID-19 sera fondamental pour mettre fin à cette pandémie, relancer pleinement notre économie et renforcer notre résilience. C'est ainsi que nous avancerons en adoptant une approche durable pour notre relance économique. Notre travail là-dessus continuera sans arrêt.
De nombreux Canadiens ont repris le travail, mais beaucoup d'autres sont en difficulté et ne savent pas s'ils conserveront leur emploi alors que la crise se poursuit. Nous comprenons ces craintes et nous sommes déterminés à aider les Canadiens à conserver leur emploi tout en nous attaquant aux nombreuses inégalités auxquelles sont confrontés quotidiennement les personnes de couleur, les populations autochtones et d'autres groupes vulnérables.
[Traduction]
C'est exactement la raison pour laquelle le discours du Trône indique clairement notre intention de prolonger la Subvention salariale d'urgence du Canada jusqu'à l'été 2021 et de réformer le régime d'assurance-emploi pour protéger tous les Canadiens. Nous devons soutenir tous les Canadiens, nous le faisons et nous continuerons à le faire, pendant cette double crise sanitaire et économique. C'est précisément ce que dit le discours du Trône.
Nous devons gouverner en nous concentrant sur la réalité quotidienne des Canadiens. Toutefois, nous devons également aux générations actuelles et futures, en particulier à nos enfants, à la plus jeune génération, de traverser la crise de la COVID-19 et de reconstruire en tenant compte de la réalité des changements climatiques. C'est exactement ce que prévoit le discours du Trône du gouvernement.
Nous ne serons pas victimes de la tragédie qui se profile à l'horizon, pour reprendre l'expression de certains, c'est-à-dire les changements climatiques. Nous sommes capables de gouverner en gérant à la fois la crise actuelle de la pandémie et la relance d'une économie canadienne plus propre, plus compétitive et plus inclusive, alors c'est ce que nous allons faire. Comme l'a récemment fait remarquer le , ce n'est pas parce que nous sommes aux prises avec une crise sanitaire que nous avons le luxe de négliger une crise environnementale contre laquelle nous savons tous qu'il n'existe aucun vaccin.
Les Canadiens s'attendent à ce que le gouvernement rebâtisse en tenant compte des répercussions des changements climatiques sur la santé humaine et l'économie. Comme le montre clairement le discours du Trône, c'est exactement ce que nous faisons. Nous allons miser sur des mesures importantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et maximiser l'efficacité énergétique et l'économie d'énergie, en plus de piloter une transition vers une économie propre qui offrira des possibilités d'emploi aux travailleurs et aux entreprises du pays, dans toutes les régions et tous les secteurs de l'économie. Depuis cinq ans, pendant que les discours diamétralement opposés et partisans sur la tarification du carbone et les pipelines prenaient toute la place dans le débat public, le gouvernement libéral a mis en œuvre de nombreux changements des politiques industrielles visant une baisse des émissions de carbone et il a augmenté de 50 % les investissements dans les technologies propres de Technologies du développement durable Canada. Il s'agit de l'une des démarches les plus constructives du gouvernement pour lutter contre les changements climatiques, et personne ne semble en avoir entendu parler. Éliminer graduellement la production d'électricité à partir du charbon, travailler pour interdire les plastiques à usage unique, apporter des changements au Code national du bâtiment et offrir une remise de 5 000 $ pour l'achat d'un véhicule électrique, d'autres changements s'en viennent pour tenter d'atteindre la cible de zéro émission nette d'ici 2050.
Bien entendu, il faut en faire davantage, et c'est bien notre intention. Nous continuerons à investir des sommes sans précédent dans la recherche scientifique appliquée et fondamentale, y compris en climatologie et relativement à la COVID, au sein du gouvernement fédéral et des établissements d'enseignement postsecondaires. Comme en fait ouvertement foi le discours du Trône, au cours de cette session, nous respecterons notre engagement à faire adopter une loi sur les changements climatiques assortie d'objectifs quinquennaux contraignants, afin d'atteindre et même de surpasser les cibles de l'Accord de Paris d'ici 2030. Nous légiférerons aussi afin de rendre le Canada carboneutre d'ici 2050. Voilà des actions concrètes pour les changements climatiques. Nous présenterons aussi un projet de loi pour resserrer la réglementation fédérale à l'égard des substances toxiques.
Je rêve au jour où le droit à un environnement sain sera une fois pour toutes enchâssé dans les lois canadiennes. Nous continuerons à tarifer la pollution et à remettre les sommes ainsi recueillies dans les poches des Canadiens. Personne ne doit pouvoir polluer impunément. Le gouvernement interdira les plastiques à usage unique, comme on l'a déjà indiqué, et nous devons nous assurer de disposer des meilleurs éléments scientifiques pour soutenir nos décisions, afin qu'elles ne soient pas renversées par les tribunaux canadiens. Toutes ces mesures permettront de créer des débouchés et des emplois dans une économie verte, ce qui favorisera encore davantage la reprise économique dans notre pays.
[Français]
Dans le cadre de notre plan, tel qu'énoncé dans le discours du Trône, le gouvernement du Canada prévoit les mesures suivantes: créer de milliers d'emplois dans la rénovation des maisons et des immeubles, ce qui permettra de réduire la facture énergétique des familles et des entreprises canadiennes; investir dans la réduction des effets des catastrophes climatiques, comme les inondations qui ont tant touché les concitoyens de la circonscription de Pontiac, afin de rendre les communautés plus résilientes; favoriser la mise en place d'un plus grand nombre de solutions en transport en commun et en transport actif, ce qui appuiera le tourisme et l'industrie récréotouristique dans l'Outaouais et partout au Canada; rendre les véhicules à zéro émission plus abordables et plus accessibles; investir dans l'élargissement des infrastructures de recherche à l'échelle du pays; appuyer les investissements dans les énergies renouvelables et dans les solutions et technologies d'énergie propre de la prochaine génération.
Notre gouvernement fera en sorte que le Canada sera la destination la plus compétitive du monde en ce qui a trait aux entreprises de technologie propre.
[Traduction]
Je conclurai en disant que le discours du Trône présente une voie à suivre convaincante. Nous protégerons la santé des Canadiens, préserverons les emplois et concentrerons nos efforts sur la crise de la COVID-19, ici et maintenant, tout en ne perdant pas de vue la crise climatique à laquelle nous devons nous attaquer pour l'avenir.