TRAN Rapport du Comité
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Le 7 mars 2023, le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes (le Comité) a convenu d’entreprendre une étude sur la résilience des collectivités canadiennes face aux changements climatiques. Au cours de l’étude, un grand nombre d’intervenants, notamment des gouvernements municipaux, des organisations non gouvernementales et des dirigeants autochtones, ont décrit les impacts des changements climatiques sur les infrastructures ainsi que sur la vie des citoyens. Il a beaucoup été question de la résilience des infrastructures relatives à l’eau, telles que les infrastructures de traitement des eaux, les digues et les ponts de glace, de même que l’importance d’avoir des réseaux de télécommunications efficaces lors d’évènements météorologiques extrêmes.
Des intervenants ont également souligné la nécessité pour le gouvernement du Canada d'améliorer sa compréhension des risques climatiques et de tenir compte de ces risques dans la planification à long terme des infrastructures. Certains ont demandé au gouvernement du Canada de tenir compte des connaissances autochtones et occidentales lorsqu'il s'agit de trouver des moyens d'adapter les infrastructures au changement climatique. Plusieurs témoins ont rappelé que la gouvernance climatique au Canada doit être partagée entre les différents ordres de gouvernement et nécessite la collaboration de plusieurs parties prenantes, dont le secteur privé et le public canadien.
Soulignant la capacité financière limitée des municipalités, des intervenants ont demandé au gouvernement du Canada d’investir davantage dans la résilience des infrastructures et certains ont demandé à ce que le financement soit accordé en fonction du risque et non de la population. Plusieurs témoins ont souligné les obstacles à l’accès aux programmes fédéraux d’infrastructure qui entravent les efforts d’atténuation et de reconstruction - qu’il s’agisse des délais de financement des demandes, des critères étroits liés au financement ou de la complexité du processus de demande.
Toujours dans l’objectif d’améliorer la résilience des collectivités canadiennes, des intervenants ont préconisé davantage d’investissements dans l’infrastructure naturelle. Il a aussi été question de la résilience des bâtiments et de la modernisation du Code national du bâtiment, afin que celui-ci prenne en compte l’évolution des risques climatiques. Des témoins ont également fait valoir qu'il fallait s'attaquer à la pénurie de logements, à leur abordabilité ainsi qu'à la pénurie de travailleurs dans les métiers de la construction. Enfin, certains intervenants ont soutenu que les programmes de financement devraient éviter d'encourager la reconstruction de bâtiments dans des zones à risque à la suite d'une catastrophe.
De nombreux témoins ont convenu que le gouvernement du Canada devait mieux financer les efforts d’atténuation des catastrophes pour renforcer une attitude proactive en ce qui concerne les investissements dans les infrastructures résilientes. À ce sujet, il a été souligné que les montants consacrés à la protection des infrastructures devraient être considérés comme un investissement et non comme un coût[1]. Par exemple, si des investissements d’atténuation plus proactifs avaient été réalisés pour remédier aux vulnérabilités dans les zones à haut risque d’inondation, de nombreux impacts auraient été évités et auraient permis d’épargner des millions, voire des milliards de dommages.
[1] Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités (TRAN), Témoignages, 44e législature, 1re session : Chef Patrick Michell (chef à la retraite, Kanaka Bar Indian Band).