Que, de l’avis de la Chambre, étant donné que les hausses de taxes du gouvernement sur l’essence, le chauffage domestique et, indirectement, l’épicerie, attiseront l’inflation, et que le directeur parlementaire du budget a indiqué que la taxe sur le carbone coûte plus qu’elle ne rapporte pour 60 % des ménages, le gouvernement doit éliminer son projet de tripler la taxe sur le carbone.
— Monsieur le Président, nous débattons aujourd'hui de la décision du gouvernement de briser sa promesse électorale et de tripler la taxe de carbone sur l'essence, le chauffage, l'épicerie et toute autre chose essentielle dont les Canadiens ont besoin pour survivre.
Il faut reconnaître que c'est une augmentation de taxe qui va s'appliquer partout au Canada et qui va faire augmenter les prix dans chaque province, même dans les provinces où il n'y a pas de remboursement de la part du gouvernement fédéral.
C'est une augmentation de taxe qui arrive à un moment où le taux d'inflation est à son niveau le plus haut depuis 40 ans et alors qu'on voit que neuf jeunes sur dix qui n'ont pas déjà leur propre maison croient ne jamais pouvoir en acheter une. Cela arrive à un moment où des étudiants vivent dans des centres d'hébergement parce qu'ils ne peuvent pas payer leur loyer. Cela arrive à un moment où quatre Canadiens sur cinq doivent réduire leur régime alimentaire pour pouvoir payer l'épicerie. Cela arrive à un moment où les Canadiens ne peuvent même pas mettre de l'essence dans leur voiture ou leur camion pour aller au travail. C'est précisément le mauvais moment pour augmenter les taxes et les impôts sur les chèques de paie, sur l'essence et sur d'autres choses.
[Traduction]
Commençons par parler des petites tomates vertes. Petits miracles de Manotick, les tomates SunTech proviennent d’une magnifique petite ferme de tomates située à environ 40 minutes au sud d’ici, au cœur de la grande circonscription de Carleton, où quelques agriculteurs entreprenants ont ouvert une serre pour offrir de magnifiques produits locaux aux habitants de la région. Ces tomates sont délicieuses et elles sont légendaires dans toute la région.
Malheureusement, les agriculteurs ont appris que la taxe sur le carbone imposée par le gouvernement s’appliquerait au CO2 libéré dans la serre. Or, bien sûr, l'apport de CO2 est nécessaire puisqu'il accroît la productivité en améliorant la croissance des plants. Ce CO2 n'est même pas rejeté dans l’atmosphère; il nourrit les plants, ce que les libéraux n’ont peut-être pas compris de leurs leçons de sciences de quatrième année. La réalité est que cela rend les tomates plus chères.
Quelle est la conséquence de la taxe sur ces tomates? Eh bien, il est parfois plus coûteux d’acheter une tomate de Manotick à Manotick qu’une tomate mexicaine à Manotick. Pourquoi? Parce que les taxes sont moins élevées au Mexique, même si la pollution y est plus importante. Que fait ce signal de prix? Il incite le client à acheter une tomate venant de l’autre côté de l’Amérique du Nord, qui doit être conditionnée et transportée par camion jusqu’au Canada, en brûlant des combustibles fossiles tout au long du trajet et en augmentant les émissions en cours de route.
Qu’est-il arrivé au principe des 100 milles que les écologistes avaient l’habitude de promouvoir? Eh bien, cette taxe rend ce régime plus difficile et moins abordable, la grande erreur logique de la taxe libérale sur le carbone. Elle fait augmenter le coût de la production nationale et pousse cette production vers des pays étrangers plus polluants, ce qui entraîne des coûts de transport plus élevés et plus d’émissions pour ramener les produits aux consommateurs canadiens, ici au pays.
Notre approche devrait être exactement le contraire. Nous devrions ramener la production chez nous et avoir notre nourriture, notre énergie et nos ressources ici même au Canada.
Examinons les trois faussetés de la taxe libérale sur le carbone.
Les libéraux ont dit qu’elle nous aiderait à atteindre nos objectifs de réduction des émissions. Cela fait maintenant sept ans qu’ils sont au pouvoir et ils n’ont pas atteint un seul objectif de réduction des émissions. En fait, même en 2020, alors que de grandes parties de notre économie et de notre population étaient bloquées et ne pouvaient même pas conduire, ils sont loin d’avoir atteint leurs objectifs. J'aimerais que la Chambre sache à quel point ils les ont ratés. Ils les ont ratés de 57 mégatonnes. C’est l’équivalent de toutes les émissions des quatre provinces de l’Atlantique ou l’équivalent de tout notre secteur de l’électricité.
Autrement dit, si nous avions coupé toute l’électricité au Canada cette année-là, en plus d’avoir été confinés pendant la COVID, nous n’aurions pas atteint les objectifs que les libéraux s’étaient fixés. Autrement dit, la taxe sur le carbone n’a pas atteint ces objectifs. Elle ne s’en est même pas approchée, et, en fait, nous nous attendons à ce que les émissions recommencent à augmenter maintenant que les confinements sont heureusement derrière nous. C’est la première fausseté.
Si les libéraux étaient vraiment sérieux au sujet de la réduction des émissions, ils avaient de nombreuses autres options. Ils auraient pu signaler leur soutien aux petits réacteurs nucléaires modulaires afin que nous puissions utiliser notre prodigieux savoir-faire pour fournir aux Canadiens une énergie nucléaire sans émissions. C’est en Saskatchewan que nous disposons de la plus grande quantité d’uranium comme matière première et c’est ici, en Ontario, que se trouvent les meilleurs ingénieurs nucléaires. Les provinces de tout le pays ont besoin de cette électricité. Nous avons des provinces qui ont signé des protocoles d’entente pour remplacer les sources d’électricité à fortes émissions par de petits réacteurs nucléaires modulaires, mais bien sûr, notre a déclaré qu’il n’était même pas d’accord avec le nucléaire. Je ne sais pas d’où il espère tirer l’électricité, mais il est certain que personne ne va investir dans la création de ces réacteurs modulaires si le ministre de l’Environnement lui-même s’y oppose.
Les libéraux auraient pu soutenir le captage et le stockage du carbone, un domaine dans lequel l’industrie énergétique canadienne est la première au monde. Il s’agit de l’industrie qui remet le carbone dans le sol d’où il provient, le tronc de carbone, ce qui permet à ce carbone de retourner dans des formations géologiques où il peut être stocké en toute sécurité. Le gouvernement a été lent à soutenir ce projet et son soutien a été insuffisant.
Les libéraux auraient pu inciter l’industrie à réduire davantage ses émissions. Ils auraient également pu utiliser la production d’énergie propre du Canada pour remplacer la production étrangère sale. Nous avons 1 300 billions de pieds cubes de gaz naturel ici même au Canada. Avec l’hydroélectricité du Québec, de Terre‑Neuve et de la Colombie‑Britannique, nous pouvons liquéfier ce gaz naturel sans aucune émission. En fait, nous avons les distances de transport les plus courtes d’Amérique du Nord vers l’Asie et l’Europe, ce qui nous permet de réduire les coûts et les émissions nécessaires pour acheminer cette énergie vers ces marchés. Ce gaz naturel canadien propre pourrait remplacer l’électricité sale produite par le charbon dans le monde entier.
Les libéraux diront peut-être le contraire aujourd'hui; c'est pourtant ce qu'ils affirmaient il n'y a pas si longtemps. Le s'est présenté à une séance de photos dans le Nord de la Colombie‑Britannique où il s'est attribué tout le mérite concernant le projet LNG Canada, pourtant approuvé par le gouvernement conservateur précédent. Le premier ministre avait alors affirmé ceci: « Nous savons que le GNL produit [...] la moitié moins d’émissions de carbone que le charbon. » Il avait ensuite ajouté que ce projet permettrait de réduire la quantité d'émissions à l'échelle de la planète grâce au remplacement des sources d'électricité plus polluantes en Asie. La citation exacte est la suivante: « Alors, le fait d’acheminer le GNL canadien vers des marchés qui tirent actuellement leur énergie du charbon aidera ces gouvernements à délaisser cette source d’énergie. »
Selon Rob Seeley, président d'E3Merge Consulting, « chaque unité de GES produite en Colombie‑Britannique pour l'acheminement du GNL vers les marchés produira dix fois moins d'émissions de GES à l'étranger. » Autrement dit, remplacer les centrales au charbon par l'énergie canadienne mène à une réduction des émissions.
L'expert en question ajoutait ceci:
Si on exportait du GNL au maximum de la capacité de Kitimat pour remplacer l'électricité produite dans les centrales au charbon de Chine, on réduirait les émissions de GES de 60 à 90 millions de tonnes par année, l'équivalent de la production de GES de toute la Colombie‑Britannique [...]
Ne serait-ce pas formidable? Ce serait toute une réalisation.
Soit dit en passant, les libéraux avaient promis d’éliminer 60 à 90 millions de tonnes de gaz à effet de serre avec la taxe sur le carbone. Cela ne s’est pas produit, mais un tel projet l’aurait permis. Cependant, les projets de ce genre ne peuvent pas voir le jour parce que le gouvernement leur met des bâtons dans les roues.
Lorsque le actuel est entré en fonction, il y avait 15 propositions de gaz naturel liquéfié sur la table. Pas une seule n’a été menée à bien, sept ans plus tard. Imaginons les émissions que nous aurions pu réduire et les chèques de paie que nous aurions pu faire croître si nous nous étions ôtés du chemin et avions permis à ces projets de se réaliser.
Nous pourrions exporter plus de notre uranium à usage civil afin que les administrations étrangères puissent cesser de brûler du charbon sale et le remplacer par une énergie canadienne propre. Nous pourrions soutenir le Québec et le Manitoba dans leurs efforts pour exporter leur hydroélectricité et en tirer plus de recettes. Nous avons d’innombrables moyens à notre disposition pour lutter contre les émissions de notre pays et du monde entier sans taxer et punir nos concitoyens. Si les libéraux l’avaient fait, peut-être n’auraient-ils pas raté tous les objectifs qu’ils se sont fixés.
La deuxième promesse des libéraux est que la taxe sur le carbone améliorerait la situation de tous. Tout le monde paierait cette taxe, mais recevrait un chèque par la poste comme dédommagement. Cela ressemble à l’un de ces courriels frauduleux qui me disent que si je leur donne les coordonnées de ma carte bancaire, ils feront un gros dépôt dans mon compte et je serai riche, et cela vient toujours d’un oncle à l’autre bout du monde. Il s’avère que le chèque était sans provision.
Selon le directeur parlementaire du budget, et je consulte en ce moment même les chiffres qui figurent dans le tableau qu’il a présenté, le coût net de cette taxe sur le carbone pour les Albertains, lorsqu’elle sera pleinement mise en œuvre, sera de 2 282 $ par ménage. En Saskatchewan, il sera de 1 464 $ et au Manitoba, de 1 145 $. En Ontario, elle sera de 1 461 $. Il s’agit de coûts nets, donc après les remises promises par le gouvernement.
En passant, c’est le moindre des problèmes. La situation des six provinces qui n’obtiendront aucun remboursement sera bien pire. Nous devons nous rappeler que la taxe sur le carbone peut être administrée par les provinces en Colombie‑Britannique, au Québec et dans certaines autres régions du pays. Cependant, elle est imposée par le gouvernement fédéral, de sorte que même si les provinces ont leur propre régime, elles devront tripler leur taxe sur le carbone afin de respecter l’obligation que le gouvernement fédéral a décrétée et elles n’obtiendront aucun remboursement. La situation de ces provinces sera bien pire que les cas que je viens de mentionner.
Tout cela à un moment où les Canadiens ne peuvent pas payer leur épicerie ou faire le plein de leur véhicule et redoutent les coûts que l’hiver engendrera dans quelques mois à peine. C’est exactement le moment le plus mal choisi pour augmenter une taxe. Pensons-y: les libéraux proposent d’instaurer une taxe de 40 ¢ le litre sur l’essence. Combien de mères célibataires, de fermiers, de soudeurs ou de serveuses peuvent se permettre de payer 40 ¢ de plus par litre en taxe sur l’essence? Tous les partis représentés à la Chambre, sauf les conservateurs, veulent asséner ces taxes plus élevées aux travailleurs. Nous allons y faire obstacle. Nous allons lutter. Nous défendrons les consommateurs contre cette taxe.
La dernière fausseté est que les libéraux ont dit que cette taxe sur le carbone ne dépasserait jamais 50 $ la tonne, point final. Ils ont dit qu’ils s’arrêteraient à 50 $ la tonne. C’était avant les élections. Après les élections, ils ont dit qu’il faudrait tripler la taxe. Ils ont dit qu’elle était si inefficace qu’il faudra la tripler pour qu’elle fasse le travail, et c’est tout ce que nous savons. S’ils vont tripler la taxe après une seule promesse électorale non tenue, imaginons ce qui arriverait s’ils obtenaient un autre mandat, Dieu nous en garde. Quelle surprise entendrions-nous le lendemain de l’élection? Jusqu’où la taxe devrait-elle aller, un dollar le litre en nouvelle taxe ou trois fois les factures du chauffage résidentiel?
Avec quels autres coûts les libéraux surprendraient-ils les Canadiens s’ils en avaient l’occasion? Ils n’ont pas tenu leur promesse à cet égard. Ils ont rompu leur promesse concernant l’impôt sur le revenu, dont ils avaient dit qu’ils le diminueraient. Ils ont rompu leur promesse sur d’innombrables autres taxes et nous pouvons nous attendre à ce qu’ils ne fassent que rompre d’autres promesses, car ils ont besoin d’augmenter les taxes pour alimenter leur appétit insatiable pour les dépenses.
Les Canadiens ne les laisseront pas faire. Les conservateurs se présenteront aux prochaines élections avec un programme fiscal avantageux et nous gagnerons et mettrons en œuvre ce programme fiscal avantageux.
Nous oublions parfois que ce sont nos petites entreprises qui devront supporter un fardeau disproportionné. Elles n’obtiennent aucune remise. Contrairement aux grandes sociétés industrielles qui sont totalement dispensées de la taxe sur le carbone, les petites entreprises doivent la payer sur le coût du chauffage de leurs restaurants, du fonctionnement de leurs fourneaux pour nourrir leurs clients, du transport de leurs marchandises et du fonctionnement de leurs usines.
Toutes ces entreprises doivent payer ces taxes, car elles ne sont pas assez grandes pour bénéficier de l’exemption dont bénéficient les grandes sociétés industrielles. On peut donc s’attendre à ce qu’un plus grand nombre de petites entreprises doivent combler l’écart en augmentant les prix pour les consommateurs ou en réduisant les salaires de leurs employés, ce qui aggrave la situation des Canadiens à un moment où ils peuvent le moins se le permettre.
[Français]
Les petites et moyennes entreprises n'ont pas droit à une exemption. Elles doivent payer davantage pour la taxe, laquelle triplera si les libéraux restent au pouvoir grâce à leurs partenaires de coalition, les néo-démocrates. C'est la raison pour laquelle nous allons continuer de défendre nos petites et moyennes entreprises qui créent des emplois et qui offrent des services et des biens aux consommateurs. Les conservateurs vont toujours défendre les petites et moyennes entreprises en annulant cette augmentation de taxe.
[Traduction]
Bien entendu, cette taxe s’ajoute à d’autres taxes. Les libéraux proposent d’augmenter les taxes sur les chèques de paye. À compter du 1er janvier, ils augmenteront les impôts sur la masse salariale pour l’assurance-emploi et le Régime de pensions du Canada, même s’ils disposent de suffisamment de fonds aux taux actuels pour financer ces deux programmes, malgré l’augmentation régulière des prestations à laquelle on peut s’attendre. Ils veulent mettre en péril les chèques de paye des Canadiens pour augmenter les impôts et dégager d’importants surplus dans le compte de l’assurance-emploi qu’ils utiliseront ensuite pour financer l’ensemble des dépenses gouvernementales plutôt que pour offrir aux travailleurs une protection contre le chômage. Les conservateurs croient que l’assurance-emploi ne devrait pas être une vache à lait pour le gouvernement. Elle devrait être une protection pour les travailleurs et nous nous opposerons à toute augmentation des impôts sur la masse salariale pour l’assurance-emploi.
Notre théorie, notre principe, c'est qu’il vaut toujours mieux qu’un dollar reste dans les mains de la personne qui l’a gagné plutôt que dans les mains du politicien qui l’a taxé. Nous voulons que travailler dur rapporte de nouveau dans ce pays, que la personne qui fait une heure supplémentaire, qui travaille un quart de plus ou qui gagne une prime supplémentaire puisse garder cet argent pour envoyer ses enfants au camp d’été, pour offrir à sa famille un petit séjour de camping, ou bien pour agrandir sa maison ou passer d’un appartement à sa propre résidence. Ce pays devrait offrir des possibilités, d’immenses possibilités, à quiconque est prêt à y mettre les efforts.
Je trouve déplorable qu’une mère qui élève seule trois enfants et qui gagne 55 000 $ par année perde 80 ¢ en taxes et impôts par dollar supplémentaire qu’elle réussira à gagner. C’est ce qui ressort d’une étude du ministère des Finances même de l’actuel gouvernement. Nous punissons les personnes qui travaillent pour le pays.
Les travailleurs canadiens méritent d’être rémunérés pour leur travail. Les propriétaires de petite entreprise qui prennent des risques et hypothèquent leur maison pour survivre et fournir des services à nos collectivités et des emplois à nos concitoyens méritent de garder les fruits de leur labeur. C’est pourquoi les conservateurs prendront toujours le parti des personnes qui travaillent dur, qui paient leurs impôts et qui respectent les règles. Nous redonnerons aux Canadiens le contrôle de leur argent, de leur vie, ici, au Canada, dans le pays le plus libre du monde.
:
Pas plus tard que la semaine dernière, en parlant de notre plan en matière d'abordabilité, qui propose notamment de doubler le crédit d'impôt pour la TPS, d'offrir des soins dentaires à ceux qui n'ont pas les moyens de s'en payer et de verser des paiements directs aux Canadiens qui peinent à payer le loyer, le nouveau a dit que ces investissements équivalaient à imprimer de l'argent. Je suppose que c'était avant que des députés de son propre parti reviennent sur leur position et décident finalement d'appuyer avec réticence le remboursement de la TPS que nous proposons et qui aidera 11 millions de Canadiens.
Soyons très clairs. Les mesures que nous proposons dans notre plan en matière d'abordabilité aideront les Canadiens à composer avec la hausse du coût de la vie sans alimenter l'inflation. Les députés n'ont pas à me croire sur parole. L'ancien directeur parlementaire adjoint du budget, M. Askari, ainsi que Lindsay Tedds, de l'Université de Calgary, et l'économiste albertain Trevor Tombe ont tous affirmé que l'aide que nous proposons n'aura aucune incidence sur l'inflation. Pourquoi? C'est parce qu'elle est bien ciblée.
[Français]
Notre plan offre un soutien financier ciblé et financièrement responsable aux personnes qui en ont le plus besoin en se concentrant sur les Canadiens à plus faible revenu qui sont les plus exposés à l'inflation. Il ne fait aucun doute que notre capacité de dépenser n'est pas infinie. C'était vrai lorsque les taux d'intérêt étaient à leur creux historique en 2020, et ce l'est certainement aujourd'hui.
C'est pour cela que nous continuons à agir de manière prudente. Aujourd'hui, nous avons la dette nette la plus faible et le déficit le plus bas parmi tous les pays du G7. Nous maintenons toujours notre cote de crédit AAA. Il s'agit ici de balancer la responsabilité fiscale et la responsabilité d'un gouvernement de venir en aide aux plus vulnérables. C'est toujours notre approche.
Grâce aux investissements que notre gouvernement a déjà faits dans les deux dernières années, bon nombre des mesures de notre plan d'abordabilité sont déjà en place pour aider les Canadiens.
[Traduction]
Je serais heureuse de consacrer le temps de parole qu'il me reste à parler en détail de notre plan en matière d'abordabilité et du soutien que nous allons apporter aux Canadiens pendant cette période économique difficile, mais je sais que ce n'est pas vraiment ce dont les conservateurs veulent discuter. Dans leur motion, en fait, le mot abordabilité n'est pas mentionné une seule fois. Il s'agit plutôt d'une motion qui s'oppose purement et simplement aux mesures de lutte contre les changements climatiques, et ce, moins de 48 heures après que l'ouragan Fiona a déferlé sur le Canada atlantique.
Ce que la motion du dit essentiellement, c'est qu'il est temps d'abandonner la lutte contre les changements climatiques, même si, pour être honnête, c'est une lutte que les députés d'en face n'ont jamais vraiment entreprise. En effet, ils en sont encore à se chamailler sur l'existence même des changements climatiques.
La lutte contre les changements climatiques n'est plus une question politique théorique, c'est une nécessité économique. Partout dans le monde, les gouvernements investissent dans la transition verte. Nos partenaires commerciaux les plus importants que sont les États‑Unis et l'Union européenne prennent actuellement des mesures énergiques pour lutter contre les changements climatiques.
Il s'agit de nos clients, de nos marchés. Sans une tarification solide de la pollution qui stimule l'innovation, le Canada n'a pas d'avenir dans la nouvelle économie mondiale. Il importe de rappeler que la tarification nationale de la pollution au Canada ne rend pas la vie moins abordable pour la grande majorité des Canadiens. Malheureusement, les conservateurs s'entêtent à répéter leurs arguments fallacieux à propos de la tarification de la pollution, même s'ils n'ont pas l'ombre d'un plan d'action pour lutter contre les changements climatiques.
[Français]
Une fois de plus, les conservateurs s'attaquent au prix sur la pollution. Ce n'est pas si étonnant de la part d'un parti qui débat encore à l'interne de la réalité des changements climatiques. Notre gouvernement voit la réalité et nous agissons.
Il est évident que, si les conservateurs étaient au pouvoir, on n'aurait pas de cible et on ne parlerait pas d'atteindre la carboneutralité. On parlerait plutôt de l'économie du pétrole et on laisserait pour compte nos aînés vulnérables, nos travailleurs à faible revenu et les familles qui en arrachent. Pour les conservateurs, un gouvernement fédéral ne devrait rien faire pour agir contre la crise climatique ou pour aider les Canadiens à affronter les difficultés économiques.
Malgré le grand désintérêt de nos collègues conservateurs, notre gouvernement concentre ses efforts pour rendre la vie plus abordable pour les Canadiens tout en investissant également de manière urgente dans une transition verte et juste.
[Traduction]
Les Canadiens savent que nous devons endiguer l’urgence climatique et réduire nos émissions. Il s’agit d’un impératif environnemental et économique. Pourtant les conservateurs continuent de s’attaquer à une politique qui est largement reconnue comme le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en stimulant l’innovation.
Même que, jeudi dernier, le député de a qualifié la tarification fédérale de la pollution « d’étrange combine à la Ponzi conçue par le gouvernement ».
Pour la gouverne de mon collègue conservateur, je tiens à rappeler à la Chambre la définition d’une combine à la Ponzi. C'est « une escroquerie frauduleuse en matière d’investissement promettant des taux de rendement élevés qui génère des rendements pour les premiers investisseurs avec l’argent pris aux investisseurs ultérieurs ».
Si l’on met de côté, pour les besoins de ce débat, l'idée qu’accuser le gouvernement de mener des activités frauduleuses revient certainement à étirer les limites du langage parlementaire, le fait que les conservateurs pensent que mettre un prix sur la pollution constitue une escroquerie frauduleuse est incroyablement mal informé et également très révélateur.
Les conservateurs se sont toujours dérobés à la lutte contre les changements climatiques, et cette première motion de l’opposition de leur nouveau chef nous montre que ce n'est pas près de changer.
Il est toutefois intéressant de noter que cette motion ne demande pas la suppression de la tarification de la pollution, ou de la taxe sur le carbone, si les députés préfèrent l’appeler ainsi. Plutôt, les conservateurs semblent maintenant vouloir maintenir la taxe sur le carbone en place, mais sans l’augmenter.
Pour parler clairement, car nous avons entendu beaucoup de chiffres ce matin, la tarification de la pollution augmentera de 3 ¢ en avril: pas demain, pas cette année, mais l’année prochaine.
En fait, cette première motion de l’opposition est une tentative de changer de sujet. On veut détourner l’attention du plan responsable et nécessaire que nous avons présenté relativement à l'abordabilité. C’est une façon de brouiller les cartes par rapport au projet de loi dont la Chambre est saisie et qui prévoit une remise de taxe pour les Canadiens.
Les conservateurs s’emploient à dresser une liste d'orateurs pour le débat. Les conservateurs s’emploient à essayer d'empêcher l’adoption de notre plan relatif à l’abordabilité, qui laissera plus d’argent dans les poches des Canadiens maintenant, pas dans six mois ni l’année prochaine. Le plan relatif à l’abordabilité que nous avons présenté remettra de l’argent dans les poches des Canadiens dès maintenant, et les conservateurs se mettent en travers.
Alors que les conservateurs cherchent à comprendre le débat et la réalité de la crise climatique, le gouvernement se concentre résolument sur le soutien des Canadiens qui ressentent les effets de l’inflation mondiale. C’est notre priorité.
:
Madame la Présidente, c'est pour moi un privilège d'intervenir au sujet de cette motion concernant la tarification de la pollution par le carbone.
D'entrée de jeu, je parlerai des évidences. Le changement climatique est bien réel et se manifeste maintenant et le réchauffement de certaines régions du Canada est plus rapide que la moyenne mondiale. Les dernières données scientifiques indiquent que pour éviter les graves répercussions du changement climatique, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de façon substantielle et urgente pour limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius. Les Canadiens souhaitent une véritable intervention en matière de changement climatique. Voilà à quoi ils s'attendent.
Le gouvernement a un plan réaliste et abordable; il s'agit du plan de réduction des émissions présenté en mars. Le Canada peut atteindre ses cibles climatiques. L'économie continuera de croître.
La tarification du carbone constitue l'élément central de ce plan parce qu'il s'agit de la façon la plus efficace et la moins coûteuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette approche repose sur le principe voulant qu'on ne puisse polluer impunément. Quiconque engendre de la pollution doit en assumer les coûts. Il s'agit d'une approche juste et équitable.
La tarification du carbone permet également aux particuliers et aux entreprises de choisir la meilleure méthode pour réduire la pollution. L'approche du gouvernement ne dicte ou n'interdit rien; elle rend certaines activités plus coûteuses à mener et récompense ceux qui font des choix plus propres.
Le gouvernement a également placé l'abordabilité au centre de cette approche. Il est vrai que la tarification de la pollution par le carbone augmente légèrement le prix du combustible, soit d'environ 2 ¢ le litre d'essence cette année, comme mon estimé collègue du Parti vert l'a indiqué il y a quelques minutes.
Nous savons que chaque petit geste compte, mais la tarification du carbone n’a jamais eu pour but d’augmenter les recettes. Dans le cadre de notre système fédéral, la plupart des ménages en sortent gagnants, et les ménages à faible revenu s’en sortent particulièrement bien. Le ménage moyen reçoit plus en paiements de l’Incitatif à agir pour le climat que ce qu’il doit payer en coûts directs en raison de la tarification du carbone. Cela a été confirmé à plusieurs reprises par des études indépendantes.
En dehors des villes, les choix sont moins nombreux. Les gens sont obligés de conduire davantage. C’est pourquoi l’Incitatif à agir pour le climat comprend un supplément de 10 % pour les résidents ruraux. Nous ne demandons pas aux gens de changer leur vie du jour au lendemain. Prendre les transports en commun ou utiliser un véhicule électrique ne conviendra pas à tout le monde dans l’immédiat. C’est pour cette raison que nous avons mis en place l’incitatif à agir pour le climat, afin de garantir que cette politique soit abordable pour tous.
La restitution des recettes de la tarification de la pollution par le carbone contribue à rendre la politique abordable, mais elle incite tout de même les gens à choisir des options plus écologiques. En effet, l’Incitatif à agir pour le climat n’est pas directement lié à la consommation de combustibles fossiles d’un ménage. C’est une question d’économie de base. Si quelque chose coûte plus cher, les gens en achètent moins. C’est ce que fait la tarification du carbone pour la pollution. La restitution des fonds ne change pas l’équation.
Voici la véritable occasion. Les Canadiens qui changent de véhicule pour un véhicule à faible teneur en carbone en profitent encore plus. Les véhicules à haut rendement énergétique consomment moins d’essence et entraînent donc moins de coûts. Nous accélérons actuellement le déploiement des véhicules électriques. Le gouvernement offre des incitatifs à l’achat pour en réduire le coût. Nous investissons dans davantage de bornes de recharge. Les technologies ne cessent de s’améliorer, offrant une plus grande autonomie, de meilleures batteries et des coûts moins élevés. Les Canadiens commencent à faire le calcul de l’augmentation du prix du carbone, de la volatilité du prix du pétrole et de la pollution des gaz d’échappement par rapport à la réduction de l’entretien, à l’absence de vidange d’huile et à la recharge à domicile. L’équation est assez simple.
Pensons à nos maisons. La plupart d’entre elles sont chauffées au gaz naturel. Une meilleure isolation, le colmatage des fuites ou un appareil de chauffage plus récent permettent de consommer moins d’énergie, de réduire la pollution et, surtout, d’économiser de l’argent. Le gouvernement soutient l’amélioration de l’efficacité énergétique des maisons grâce à la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes, et les Canadiens d’un bout à l’autre du pays accueillent favorablement cette mesure.
Les Canadiens veulent agir, ils veulent faire leur part et ils veulent une approche qui est juste et équitable. La tarification du carbone est un pas dans cette direction, et c’est de l’argent qui reste dans leurs poches pour les aider à consommer moins et à économiser davantage.
Ne soyons pas myopes. Le changement climatique est un défi mondial, et les coûts de l’inaction sont élevés. Les Canadiens veulent que des mesures soient prises pour lutter contre les changements climatiques. Le gouvernement leur doit d’être responsable et d’utiliser les politiques les plus efficaces et les plus rentables.
Le Canada n’est pas seul à lutter contre les changements climatiques et à fixer le prix de la pollution par le carbone. Partout dans le monde, les marchés changent. Les industries délaissent les produits et services qui créent de la pollution par le carbone et se tournent vers des choix plus propres et plus durables.
Le coût de l'inaction en matière de changements climatiques est énorme. Nous le voyons en ce moment même dans la région de l'Atlantique. Comme le souligne le plus récent rapport du GIEC, les coûts de l'inaction sont très élevés, notamment des inondations, des feux de forêt, des vagues de chaleur et des sécheresses plus graves, qui causent tous des dommages environnementaux et économiques.
Le rapport de 2020 de l'Institut climatique du Canada, intitulé « La pointe de l'iceberg », confirme que les catastrophes liées aux intempéries coûtent de plus en plus cher au Canada. Elles coûtaient auparavant quelques dizaines de millions de dollars par année, mais elles causent désormais des milliards de dollars de dégâts.
Je termine en disant que notre plan de lutte contre les changements climatiques fonctionne. Les Canadiens ont clairement indiqué ce qu'ils veulent, c'est-à-dire de l'air pur, de bons emplois, un environnement sain et une économie forte. Notre approche fait en sorte que les Canadiens sont bien placés pour profiter des possibilités créées par la transition mondiale en cours. Les données probantes confirment que la tarification de la pollution par le carbone fonctionne. Elle stimule la croissance propre, favorise l'emploi et réduit la pollution à l'origine des changements climatiques. La tarification de la pollution par le carbone et la remise des recettes aux familles et aux entreprises canadiennes représentent un moyen efficace et abordable de lutter contre les changements climatiques tout en appuyant la viabilité des collectivités canadiennes.
:
Madame la Présidente, je vous remercie.
Je disais que l'offre a diminué. C'est entre autres à cause des chaînes d'approvisionnement qui se sont rompues, de la guerre en Ukraine et de la pénurie de travailleurs. Ce sont les causes. Cela veut donc dire que, si on veut régler les problèmes, c'est à cela qu'il faut s'attaquer.
Alors quelles sont les solutions? Qu'est-ce qu'on doit faire? D'abord, il faut aider les gens qui sont frappés par l'inflation. Il faut augmenter l'aide aux aînés. Le Bloc québécois le dit depuis longtemps, mais là c'est plus vrai que jamais. Les aînés ont des revenus fixes. Ils sont foudroyés par l'inflation. Il faut les aider.
Il faut aussi aider les gens à faible ou moyen revenu. Eux aussi souffrent de l'inflation. Il faut être parcimonieux dans la façon d'aider les gens. On ne doit pas mettre en place des mesures uniformes. Si on veut aider tout le monde, on va juste nourrir l'inflation. Il faut cibler les gens qui sont vraiment dans une situation problématique et les aider davantage.
Ensuite, il faut augmenter l'offre de logements sociaux. C'est une évidence. Le coût du loyer est plus élevé parce qu'il en manque. On n'a pas besoin d'avoir un doctorat honoris causa en économie pour comprendre cela. Quand il manque de quelque chose, sa valeur monte. Alors il faut augmenter l'offre de logements sociaux.
Il faut aussi éliminer notre dépendance au pétrole. J'ai oublié de le dire: une des causes de l'inflation élevée est l'augmentation du prix du pétrole et la guerre en Ukraine. Il faut donc se tourner vers les énergies renouvelables et propres. C'est ce qu'il faut faire.
Le Parti conservateur, populiste à l'extrême, est en train de faire le contraire. Les gens du Parti conservateur disent qu'ils aiment le pétrole, qu'ils en mangent le matin et ne se trouvent pas si laids. Ils disent que la solution est d'arrêter de punir ceux qui veulent consommer du pétrole. Ils veulent baisser les taxes afin de pouvoir consommer davantage de pétrole.
Aident-ils les personnes âgées? La réponse est non. Aident-ils les gens qui vivent des situations problématiques à cause de leur revenu? La réponse est non. Ils aident Suncor, Imperial Oil et ainsi de suite. C'est encore ceux qui produisent du pétrole sale qui sont récompensés par les inventions lubriques de ce parti et cela va de mal en pis.
Si nous avons une élection dans trois ans, j'imagine quels seront les débats ici à la Chambre. Ce sera effrayant. Ce sera le festival du Bonhomme Sept Heures habillé en costume pétrolier. C'est ce que nous allons vivre. Il ne faut pas rire, ce sera épouvantable. J'espère qu'il ne s'allumera pas de cigarette.
Ensuite, ils attaquent la banque centrale, la Banque du Canada. C'est quelque chose. J'ai enseigné longtemps. J'ai un baccalauréat et une maîtrise en économie. Souvent, les bons économistes allaient travailler à la Banque du Canada. Elle est réputée mondialement comme étant l'une des meilleures banques. En 1991, quand elle a décidé d'opter pour une politique axée sur la lutte contre l'inflation, c'était la deuxième banque au monde dans l'histoire à avoir fait cela. Pendant 30 ans, elle a contenu l'inflation entre 1 et 3 %. Cela a marché.
Cela ne marche plus à cause de la pandémie. C'est une situation exceptionnelle. Doit-on chicaner la banque? La réponse est non. Il faut lui faire confiance et lui permettre de garder son indépendance par rapport au pouvoir politique, sinon cela peut devenir dangereux. Si cela dérape, les gens vont se garrocher dans la cryptomonnaie, ce qui n'est pas une bonne idée. Quand j'entendais le chef du Parti conservateur vanter les mérites de la cryptomonnaie, j'ai fait le saut. J'ai parlé à des amis pour leur dire que je ne comprenais pas trop ce qu'il voulait dire. Personne ne comprenait, alors que la plupart d'entre eux sont des docteurs en économie. Je pense que ce n'est pas eux qui ont tort.
On arrive à la solution. Pour le Bloc québécois, la hausse des crédits de TPS est une bonne idée, une bonne solution. Le gouvernement va dans la bonne direction.
Regardons ce que propose le Parti conservateur. Ce dernier prétend que, si on baisse ce tarif, cela fera du bien à tout le monde. C'est faux, parce que la baisse des tarifs est compensée par une augmentation des versements aux gens qui ont plus de difficulté à boucler leur fin de mois. Donc, ceux qui profitent de ce populisme scabreux, ce sont les producteurs de pétrole. Il faut le faire. Mon collègue de a posé une question au chef du Parti conservateur et ce dernier ne savait même pas qu'au Québec, il y a la bourse du carbone.
On a quand même des croûtes à manger. Si les conservateurs veulent avoir des votes au Québec, il va falloir qu'ils se penchent davantage sur la nation québécoise pour savoir ce qu'elle est et ce qu'elle veut.
Sait-on ce que veut la nation québécoise? Elle veut moins de pétrole et davantage d'énergies renouvelables. C'est pour le rappeler à tous que le Bloc québécois est ici.
Au Québec, nous croyons au potentiel des énergies renouvelables. C'est ainsi que nous serons capables, à l'avenir, de nous protéger des chocs pétroliers. Nous consommerons de moins en moins de pétrole au Québec, et c'est la direction qu'il faut prendre pour la planète et pour notre économie future.
:
Madame la Présidente, c'est toujours un peu difficile de prendre la parole après le . Même si je m'habille en jaune, il m'est difficile d'être plus colorée que ses propos.
En tant qu'économiste, il nous a bien expliqué qu'il fallait avoir une meilleure connaissance des détails techniques avant de proposer des mesures qui pourraient avoir de grandes répercussions sur les citoyens.
Bien entendu, nous sommes tous d'accord que l'inflation est bien réelle, qu'elle touche tout le monde, tous nos concitoyens dans toutes les circonscriptions que nous représentons, et nous voulons proposer des solutions. Toutefois, avant de présenter des mesures concrètes à toute vapeur, il faut savoir si c'est la bonne chose à faire ou non.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est un peu le jour de la marmotte. En juin dernier, le Parti conservateur avait proposé une motion similaire dont le libellé était pratiquement identique. Dans cette motion, on parlait de la hausse du coût de la vie et on proposait, encore une fois, d'abolir la taxe sur le carbone afin de remettre de l'argent dans les poches des Québécois et des Canadiens. Cependant, je trouve cela un peu particulier d'entendre les députés conservateurs québécois dire que cette mesure va remettre de l'argent dans les poches des Québécois alors que la taxe sur le carbone ne s'applique même pas au Québec.
Comme mon collègue l'a bien expliqué tout à l'heure, le marché du carbone fonctionne très bien en ce moment au Québec. Malheureusement, cette mesure proposée par les conservateurs ne vise peut-être pas le but qu'elle prétend viser. On propose une solution à l'inflation, qui est un problème bien réel. Cependant, plutôt que de venir en aide aux familles, cette mesure viendrait en aide aux pétrolières, qui n'apportent pas leur contribution en ce moment. Les familles, quant à elles, apportent leur contribution, et elles reçoivent de l'argent en retour. C'est un système qui fonctionne assez bien et c'est ce que le directeur parlementaire du budget a démontré.
Les conservateurs ont le don de déformer ce que les gens disent. Justement, hier, lors du débat sur l'ouragan Fiona, je me suis permis de faire le lien entre les événements météorologiques extrêmes et les changements climatiques. En réponse à cela, le chef du Parti conservateur a dit que le Bloc québécois était en faveur de l'importation du pétrole étranger au Canada. Ce n'est pas cela du tout; nous parlons de laisser complètement de côté le pétrole et d'investir dans les énergies renouvelables.
On a fait un peu la même chose au sujet du rapport du directeur parlementaire du budget. Les conservateurs en prennent une partie et l'expliquent comme ils le veulent. Pourtant, selon ce que le directeur parlementaire du budget a dit, il y a un consensus parmi les économistes selon lequel la tarification explicite du carbone est l'approche la plus rentable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je pense qu'on peut faire confiance au directeur parlementaire du budget à ce sujet. Évidemment, il n'a pas étudié le marché du carbone québécois, qui est le meilleur système selon le Bloc québécois. En tout cas, au Québec, cela fonctionne très bien.
Je ne reviendrai pas sur toutes les causes de l'inflation, car mon leader parlementaire l'a très bien fait tout à l'heure. Par contre, je veux quand même insister sur les répercussions de ce phénomène sur les gens chez nous, dans l'Est du Québec.
En Gaspésie, le salaire moyen est de 52 000 $ et, au Bas-Saint-Laurent, il est de 40 000 $. Ce n'est pas beaucoup de sous pour une année. Avec la hausse du coût de la vie, du panier d'épicerie, du coût de l'essence et du prix des logements, des gens ont déjà de la misère à joindre les deux bouts quotidiennement, et ce, depuis de nombreuses années. Ils comptent leur argent et se font des budgets. Maintenant, ils sont vraiment pris à la gorge.
Cet été, j'ai visité quelques fermes. L'explosion du prix des intrants et la rareté des pièces pour les équipements ne facilitent pas le travail des producteurs agricoles; cela le rend plutôt difficile. On parle des gens qui contribuent à mettre de la nourriture dans notre assiette trois fois par jour. L'inflation a des répercussions sur ces gens et sur les gens qu'ils nourrissent.
Comme je l'ai déjà dit à la Chambre, récemment, une manifestation a été organisée par des personnes à faible revenu dans la MRC de La Mitis, dans ma circonscription. Le slogan qui était utilisé à ce moment-là, c'est « J'ai payé mon loyer, j'ai maintenant un lieu pour mourir de faim ». Ces gens-là nous disaient qu'ils étaient rendus à choisir entre payer leur loyer ou payer la facture d'épicerie. Ils devaient donc choisir entre manger ou se loger, deux besoins essentiels. On est rendu à devoir choisir entre ces deux besoins essentiels. C'est assez effrayant de constater à quel point les gens chez nous sont touchés par ce phénomène.
Du côté de la MRC d'Avignon, dans la Baie‑des‑Chaleurs, la Table des préfets de la Gaspésie a offert des incitatifs financiers pour la construction de logements. Or, évidemment, l'explosion des coûts de construction a fait reculer les promoteurs. Il n'y a pas beaucoup de monde qui veut investir et cela entraîne une pénurie de logements en région.
De beaux investissements sont faits de la part du fédéral en matière de logement, mais malheureusement pas assez. Souvent, ces grosses sommes s'en vont dans les grandes villes et on oublie un peu les régions. Nous qui connaissons un bilan démographique positif pour la première fois depuis 20 ans en Gaspésie et au Bas‑Saint‑Laurent, nous avons le goût d'accueillir davantage de personnes, mais nous n'avons pas d'endroits où les loger.
C'est la même chose pour la pénurie de main‑d'œuvre. Nous voulons accueillir des travailleurs qui viennent d'ailleurs au Québec ou au Canada, mais aussi d'ailleurs dans le monde, mais il n'y a pas plus d'endroits pour les loger. C'est un impact direct pour les gens de chez nous.
Gilles Dufour, le directeur de Moisson Mitis, nous disait que la hausse des demandes de dépannage se situe entre 30 et 40 %. Ce n'est pas rien. Chaque temps des Fêtes, j'aime aller donner un petit coup de main pour distribuer des paniers de Noël aux gens dans le besoin. Maintenant, on voit à quel point leur nombre augmente. En plus, moins de gens sont disponibles pour venir donner un coup de main ou faire des dons en biens ou en argent parce qu'eux aussi font face à la hausse du coût de la vie. C'est une roue qui tourne et on en vient à avoir de la misère à s'entraider.
Je pense que nous sommes tous d'accord sur la première partie de la motion du Parti conservateur. L'inflation est bien réelle et il faut y trouver des solutions. Cependant, je ne crois pas qu'abolir la taxe sur le carbone soit la solution magique.
Je le disais, c'est la deuxième fois qu'on essaie de faire passer cela à la Chambre, mais une majorité de députés ont rejeté cela parce qu'on se dit qu'il y a d'autres solutions sur la table. Il faut bien sûr tenir ces débats et prendre les moyens nécessaires pour mettre en place des mesures rapidement. Le Bloc québécois en a proposé plusieurs et j'y reviendrai. Mon collègue a parlé des solutions qu'on pourrait apporter.
Je pense qu'on a un peu déformé les propos du directeur parlementaire du budget, ou DPB, concernant la taxe sur le carbone. En fait, la taxe n'engendrerait pas une perte de 60 % pour les ménages, comme l'indique ou le propose le Parti conservateur. Il faut aller un peu plus dans les détails et dans le côté technique pour savoir que c'est une affirmation incomplète, qui mérite des précisions. D'abord, comme je l'ai précisé tout à l'heure, la taxe ne s'applique pas au Québec. Elle s'applique en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario. Le gouvernement s'était donc engagé à remettre le produit de la redevance sur le carburant directement aux particuliers et aux familles par le truchement de paiements de l'incitatif à agir pour le climat.
Le DPB a procédé à son analyse en mars 2022. Il en a fait rapport et dit que la taxe fédérale sur le carbone devrait augmenter de 15 $ par année, passant de 50 $ par tonne en 2022 à 170 $ par tonne en 2030. Concernant les 60 % avancés par les conservateurs, le DPB se fie au prix de la tonne en 2030, qui est de 170 $. Ce n'est donc pas le prix actuel et c'est là où on vient mélanger les cartes. Il s'agirait d'un effet pour 2030‑2031. C'est à ce moment qu'il pourrait y avoir un négatif pour certaines familles.
En ce moment, on sait que ce sont les pétrolières qui ne fournissent pas leur juste contribution. Ce sont elles qui devraient payer davantage. Ce n'est pas en éliminant la taxe sur le carbone que nous allons réussir à lutter contre les changements climatiques et à atteindre nos cibles de réduction des gaz à effet de serre.
Évidemment, c'est un système qui est peut‑être à perfectionner. Il n'y a jamais rien de parfait, mais pour le moment ce n'est pas la solution qui va remettre de l'argent dans les poches des gens et surtout pas des familles à faible revenu qui, elles, reçoivent un retour de cette taxe.
Ce qu'il faut, c'est se concentrer sur les subventions qu'on donne aux compagnies pétrolières, sur l'argent qu'on prend dans le portefeuille des Canadiens et des Québécois et qu'on remet aux compagnies pétrolières et gazières.
Je manque de temps, mais on aura amplement le temps de s'en reparler.
:
Madame la Présidente, je partager mon temps de parole avec le député de .
Les gens sont aux prises avec le coût de la vie. Ils sont aux prises avec une inflation croissante. Ils ont du mal à payer l’essence, l’épicerie et le logement. Ils s’inquiètent de leur avenir et de l’avenir de la planète. Ils font tout ce qu’il faut, mais ils ont du mal à se procurer les produits de première nécessité alors que les milliardaires et les grandes entreprises s’enrichissent comme jamais.
La crise du coût de la vie et l’inflation croissante sont dues à la cupidité des entreprises. Les profits des entreprises augmentent deux fois plus vite que l’inflation et, comme on l’a dit à plusieurs reprises aujourd’hui, les salaires augmentent deux fois moins vite. Ni les conservateurs ni les libéraux ne veulent reconnaître le fait que les grandes entreprises profitent de cette crise et qu’elles s'en servent pour augmenter les prix au-delà des coûts supplémentaires qu'elles doivent absorber. Elles réalisent d’énormes profits pendant que les familles souffrent.
Les conservateurs veulent attiser la colère et la frustration. Ils applaudissent lorsque nous parlons des Canadiens qui luttent et des grandes entreprises qui font des profits records. Les Canadiens sont à juste titre frustrés et en colère, mais les conservateurs ne proposent pas de solutions qui changeraient vraiment la vie des gens. Ils ne veulent pas aborder le fait que les grandes sociétés pétrolières font des profits records sur le dos des Canadiens.
Lorsque les néo-démocrates ont réclamé une taxe sur les profits excessifs des grandes sociétés afin de rendre la vie plus abordable, les conservateurs et les libéraux ont tous deux voté contre cette idée. Les néo-démocrates estiment qu’il faut mettre en place des solutions pour faire face à la crise du coût de la vie qui soutiennent réellement les familles et les travailleurs.
Réduire le prix de la pollution n’aidera pas les familles canadiennes qui luttent contre le coût de la vie. En fait, la grande majorité des Canadiens récupèrent plus d’argent en remises qu’ils n’en paient à la pompe. Ce sont les personnes ayant les revenus les plus faibles qui obtiennent le plus grand remboursement, donc non, la réduction du prix du carbone n’aidera pas les travailleurs. Elle ne fera qu’aider les grandes sociétés pétrolières à gonfler leurs bénéfices et à retarder l’action climatique.
Avec l’intensité croissante des phénomènes météorologiques extrêmes, des incendies et des inondations, les Canadiens savent que nous ne pouvons pas nous permettre de reculer dans notre lutte contre la crise climatique. De nombreux rapports montrent qu’il est beaucoup moins coûteux de mettre en place des mesures d’atténuation et d’adaptation que de reconstruire des infrastructures détruites ou de faire face aux conséquences des incendies, des inondations et des ouragans. Qui plus est, cela permet également de sauver des vies.
Le et les conservateurs ne croient peut-être pas à la lutte contre la crise climatique, mais les Canadiens sont mieux informés et attendent de leur gouvernement qu’il agisse. Les néo-démocrates sont pour un prix sur la pollution, mais ce n’est pas une solution magique. Les libéraux n’ont pas pris les mesures qui correspondent à l’urgence ou à l’ampleur de la crise, et ils continuent de laisser les grands pollueurs s’en tirer à bon compte.
La tarification du carbone doit être plus équitable. Les néo-démocrates supprimeraient les échappatoires que les libéraux ont accordées aux plus gros pollueurs et leur feraient payer leur juste part. Tant les conservateurs que les libéraux doivent cesser de défendre l’intérêt des entreprises et commencer à défendre les travailleurs.
Nous demandons une taxe sur les profits excessifs des grandes pétrolières afin de rendre la vie plus abordable tout en luttant contre la crise climatique. Les grandes pétrolières profitent de la situation alors que les familles de travailleurs en souffrent. Les sociétés pétrolières et gazières canadiennes devraient recueillir cette année la somme record de 147 milliards de dollars. Il est difficile d’imaginer ce que ce chiffre représente. Il s’agit de 147 milliards de dollars rien que pour cette année, mais au lieu d’investir ces bénéfices records dans la réduction des émissions promise pour nettoyer leur propre pollution ou même d’investir dans la création de bons emplois pour les travailleurs dans le domaine de l’énergie propre, les sociétés pétrolières et gazières versent d’énormes dividendes à leurs riches actionnaires.
Incroyablement, au même moment, les PDG des sociétés pétrolières et gazières se remplissent les poches et retardent l’action climatique. Ils ont l’audace de dire au gouvernement qu’il leur faut plus de temps et plus de subventions pour atteindre les objectifs climatiques déjà faibles des libéraux. À une époque où les sociétés pétrolières et gazières s'enrichissent plus que jamais, il est inacceptable qu’elles ne paient pas pour nettoyer leur propre gâchis et qu’elles quémandent plutôt de nouvelles subventions. Toutefois, ce n’est pas surprenant, car les libéraux ont donné des milliards de dollars chaque année à ces grandes sociétés pétrolières et gazières. Ce n’est rien d’autre que la cupidité des entreprises.
Les néo-démocrates ont demandé et continueront de demander aux libéraux de prendre des mesures pour contrer la cupidité des entreprises, mais tant les libéraux que les conservateurs ont refusé. Ils ont dit non à l’idée de faire payer aux PDG ce qu’ils doivent. Ils ont dit non à l’idée de faire en sorte que les sociétés les plus riches paient leur juste part. Ils sont d’accord pour que les ultrariches deviennent de plus en plus riches alors que les travailleurs continuent de se battre pour joindre les deux bouts.
Les solutions pour faire face à l’augmentation du coût de la vie ne doivent pas ajouter au fardeau qui pèse sur les épaules des familles. Les grandes entreprises et les riches PDG ne devraient pas s’en tirer sans payer leur juste part. Les néo-démocrates appuient la tarification de la pollution, mais le système de tarification du carbone des libéraux continue de laisser les gros pollueurs s’en tirer à bon compte. Dans le cadre de leur système défectueux, les plus gros pollueurs du Canada paient le taux d'imposition sur le carbone le plus bas. Grâce à des échappatoires, les sociétés pétrolières et gazières ne paient qu’une infime partie du coût de leur pollution, car 80 à 90 % de leurs émissions sont exemptées. Suncor ne paie qu’un quatorzième du prix total du carbone. Ces échappatoires doivent être supprimées afin que les grandes sociétés pétrolières paient ce qu’elles doivent pour leur pollution.
Bien qu’un prix sur la pollution soit important, il est loin d’être suffisant. Les libéraux ont continué à échouer lorsqu’il s’agit de répondre à l’urgence de cette crise. Au lieu de s’attendre à ce que la taxe sur le carbone soit une solution magique, les libéraux doivent faire des investissements audacieux dans les énergies propres, dans les maisons et les bâtiments à haut rendement énergétique et dans les transports en commun. Les libéraux doivent produire un vrai plan qui soutient les travailleurs et crée des emplois dans les collectivités de tout le Canada. Ils doivent cesser d’accorder des milliards de dollars en subventions aux sociétés pétrolières et gazières, ces mêmes sociétés qui font des profits au détriment des Canadiens.
Nous avons besoin de solutions pour faire face au coût de la vie qui soutiennent réellement les familles, qui aident les travailleurs, qui rendent la vie plus abordable et qui n’alourdissent pas le fardeau des familles. Les conservateurs croient que les gens devraient être laissés à eux-mêmes pendant que les milliardaires récoltent les bénéfices. Et puis il y a les libéraux, qui sont tellement déconnectés de la réalité des familles de travailleurs qu’il faut les forcer à agir. En ce qui concerne le changement climatique, ils aiment tenir le bon discours, mais leurs paroles ne sont pas suivies d'effets.
Nous savons que le soutien que les Canadiens reçoivent en ce moment ne suffit pas. Les familles souffrent toujours tandis que les sociétés pétrolières et gazières s’enrichissent de plus en plus. Nous continuerons à demander aux libéraux d'instaurer un impôt sur les bénéfices exceptionnels des sociétés pétrolières et gazières afin de soulager les Canadiens en difficulté.
La semaine dernière, le secrétaire général de l’ONU a appelé les pays à mettre en place un impôt sur les bénéfices exceptionnels des sociétés de combustibles fossiles, en déclarant que: « Les pollueurs doivent payer. » Le gouvernement conservateur du Royaume-Uni a déjà instauré un impôt de 25 % sur les bénéfices exceptionnels des sociétés pétrolières et gazières. L’Union européenne a annoncé son intention d’instaurer une taxe sur les bénéfices exceptionnels. L’Espagne, la Grèce, l’Italie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie ont toutes mis en place une taxe semblable. Il est honteux que les libéraux aient jusqu’à présent refusé de faire payer aux grands pollueurs ce qu’ils doivent.
La semaine dernière, le a semblé changer de discours, affirmant qu’il n’était pas opposé à une taxe exceptionnelle, mais qu’il attendait que les compagnies pétrolières et gazières montrent leur engagement envers l’action climatique. Il est clair que le ministre de l’Environnement et le lobby des sociétés pétrolières et gazières vendent du rêve. Un nouveau rapport de l’Institut Pembina montre que ces sociétés versent d’énormes dividendes à leurs actionnaires au lieu d’investir dans des solutions climatiques.
Alors que les libéraux et les conservateurs préfèrent aider les sociétés à maximiser leurs profits, les néo-démocrates continueront à se battre pour les travailleurs, les collectivités, et tous les Canadiens. Nous avons besoin d’action climatique et nous en avons besoin maintenant.
:
Madame la Présidente, je veux profiter du fait que je me lève à la Chambre des communes pour parler de ce qui se passe quelque part dans le monde. Cela mérite notre attention et il est important de le souligner. Depuis l'assassinat sauvage de la jeune femme kurde Mahsa Amini, un vaste mouvement populaire féministe se lève en Iran. Ces gens ont le courage exceptionnel de se lever pour la liberté et la démocratie. Je veux saluer leur courage. Je suis extrêmement inquiet de leur situation et j'espère que le gouvernement fédéral va tout mettre en œuvre de manière politique et diplomatique pour défendre les droits de la personne, particulièrement ceux des femmes en Iran.
Nous discutons aujourd'hui d'une motion du Parti conservateur. C'est la première motion présentée par le nouveau chef conservateur lors d'une journée de l'opposition. Je pensais qu'un nouveau chef allait amener de nouvelles idées et du renouveau et qu'on parlerait enfin d'autres choses. Eh bien non, le nouveau chef du Parti conservateur veut nous parler de la taxe sur le carbone. Cela fait 10 ans que les conservateurs nous parlent juste de cela tout le temps. Ils sont absolument obsédés par cette question. Quand ils ne savent plus quoi faire, ils parlent de la taxe sur le carbone. Je tiens à leur dire que c'est fini et que cette affaire-là est réglée.
La taxe sur le carbone est un bon outil qui fonctionne. Ce n'est pas nécessairement la panacée. On ne règle pas tous les problèmes avec cela, mais cela fonctionne bien pour mettre de la pression sur le marché, pour que les compagnies et les consommateurs adaptent et changent leurs comportements afin de diminuer leur empreinte carbone.
C'est assez drôle de voir les conservateurs revenir à la charge avec cette obsession encore aujourd'hui. En plus, c'est un mécanisme de marché. Alors, je ne comprends pas. Ces gens aiment le libre marché et le capitalisme et cet outil joue sur l'offre et la demande, sur les prix et les coûts. Or, ils ne sont pas d'accord.
Les conservateurs manquent également leur coup en pensant que suspendre ou annuler le prix sur la pollution va réellement changer quelque chose dans la vie des gens. C'est évident qu'en ce moment il y a de l'inflation et une hausse du coût de la vie. On le voit avec le logement, le chauffage, l'essence et l'épicerie. Les prix de certains produits grimpent à 12, 13, 15 %, et parfois même jusqu'à 30 %. Ce n'est pas la taxe sur le carbone qui est responsable de cela et ce n'est pas son abolition qui va changer quoi que ce soit.
Comme mes collègues le soulignaient tantôt, pour les Québécois et les Québécoises, cela ne change strictement rien, parce que la taxe fédérale sur le carbone n'existe pas au Québec. Je ne sais pas où étaient les députés conservateurs québécois lors de la planification de leur journée de l'opposition. Ils dormaient peut-être au gaz; je suis désolé du mauvais jeu de mots.
Pour aider les gens de manière concrète, le NPD a forcé les libéraux à agir sur certains fronts qui donnent et qui vont donner des résultats. On le voit maintenant dans le projet de loi qui a été déposé depuis le retour des députés à la Chambre. Il y a des choses très intéressantes sur lesquelles nous insistions depuis longtemps. Le caucus néo-démocrate est allé chercher des gains significatifs pour les gens. On peut penser à la bonification de 500 $ de l'allocation pour aider à payer le loyer. On s'entend: cela ne va pas changer tout le marché du logement instantanément, mais cela donne une petite bouffée d'air et cela peut aider les gens. Au Québec, ce sont 580 000 Québécois et Québécoises qui recevront ce chèque, parce qu'ils sont déjà sur la liste des gens ayant besoin de cette subvention fédérale d'aide au logement.
La deuxième mesure est le fait de doubler le crédit d'impôt pour la TPS. Ce sont des millions de personnes au Canada qui en bénéficieront pour les six prochains mois. Cela peut aller de 250 $ à environ 500 $ par personne. On cible les personnes les plus démunies de notre société, celles qui ont le plus besoin d'aide. Ce n'est pas une mesure inflationniste, parce que les mesures proposées ne sont pas uniformes. On ne cible pas des gens qui gagnent 70 000 $ ou 100 000 $ par année, on cible des gens qui ont vraiment de la misère à payer leur épicerie ou leur logement en ce moment. Le NPD a obtenu ce gain. Le chef du NPD l'a demandé pendant six mois et il l'a obtenu dans le projet de loi .
Pour ce qui est des frais dentaires pour les enfants, plusieurs personnes nous ont dit lors de la dernière campagne électorale qu'il serait tellement bien que les adolescents, les personnes aînées ou les enfants puissent avoir accès à un dentiste pour des soins indispensables, qui ne sont évidemment pas esthétiques. Nous avons essayé d'avoir un vrai programme d'assurance dentaire pour cette année. Il semble que c'était trop difficile de se revirer rapidement.
On offre donc un chèque compensatoire, une première étape temporaire et intérimaire tout de même significative. Les gens qui n'ont pas d'assurance complémentaire et qui veulent envoyer leur enfant chez le dentiste doivent garder la facture afin de recevoir un montant maximal de 650 $ pour cette année, en plus d'un montant maximal de 650 $ pour l'année prochaine. On parle donc d'un montant maximal total de 1 300 $ par enfant.
Je pense que, en attendant l'année prochaine, cela peut apporter une aide importante aux familles de la classe moyenne qui n'ont pas d'assurance complémentaire. L'année prochaine, on sera en mesure d'offrir un vrai programme qui permettra aux gens d'aller chez le dentiste et d'être payés tout de suite ou de se faire rembourser leur facture. On veut élargir ce programme l'année prochaine pour y inclure les adolescents, les personnes en situation de handicap et les aînés de 65 ans et plus du Québec et de partout au Canada.
Ce n'est pas parce que le NPD a obtenu ce gain qu'il arrête de travailler et qu'il n'exercera pas de pressions pour en obtenir davantage, car on doit en faire beaucoup plus. Cependant, nous pensons que les mesures qui sont mises en œuvre et les demandes que nous avons formulées au gouvernement constituent de vraies solutions. Les gestes concrets que nous avons forcé le gouvernement libéral à poser auront des retombées concrètes dans la vie de M. et Mme Tout-le-Monde. En revanche, la solution des conservateurs est extrêmement idéologique, et, en réalité, elle n'aidera pas beaucoup de gens. De surcroît, elle va à l'encontre de tous les efforts que nous devons faire pour lutter contre les changements climatiques.
On nous présente la taxe sur le carbone, qui est un prix sur la pollution, comme étant une mauvaise chose. Les conservateurs veulent-ils dire que, polluer, ce devrait être un droit? Veulent-ils dire que, la pollution, cela devrait être gratuit et qu'il ne devrait pas y avoir de conséquences? Systématiquement, année après année, sous le gouvernement conservateur et, maintenant, sous les libéraux, on rate nos cibles d'émissions de gaz à effet de serre, ce qui est extrêmement préoccupant. Le Canada est un cancre sur la scène internationale. On continue à subventionner les compagnies pétrolières qui font des profits records en ce moment. On n'ose pas les taxer ou les imposer davantage, alors que les PDG se mettent des millions de dollars dans les poches.
Maintenant, le Parti conservateur nous présente un truc qui date d'il y a 25 ans, qui est assez dépassé. En plus, cela arrive à un moment très particulier, alors que l'Est du Québec, les Îles‑de‑la‑Madeleine et une bonne partie des Maritimes viennent d'être frappés par l'ouragan Fiona.
Cette motion de l'opposition officielle met complètement de côté la réalité de l'urgence et de la crise climatique, alors que ce genre de catastrophes et d'ouragans, ces sécheresses, ces inondations et ces feux de forêt vont devenir de plus en plus fréquents et de plus en plus violents. On sera de plus en plus incapable de contrôler le climat et la température sur la planète, et les gens vont souffrir davantage, des infrastructures et des maisons vont être détruites et des villages et des routes vont devoir être déplacés. Tout cela a un coût énorme. Les conservateurs ne parlent jamais du coût de l'inaction relativement à la crise climatique. Même des gens que l'on ne pourrait pas vraiment qualifier de gros méchants socialistes sont inquiets. Les compagnies d'assurance au Canada sont inquiètes, car elles savent que cela va coûter des dizaines de milliards de dollars dans les prochaines années.
Le Parti conservateur, qui est complètement déconnecté de cette réalité, nous propose d'abandonner le seul outil qui marche à peu près. Cela dit, même si cet outil fonctionne à peu près, on devrait en faire plus — j'y reviendrai. Cette proposition des conservateurs est absolument irresponsable pour les générations à venir, mais également pour les gens qui vont souffrir et qui souffrent du dérèglement climatique et de l'augmentation des catastrophes dites naturelles. On doit en faire plus.
Parlons maintenant de ce que le gouvernement libéral ne fait pas. En plus de ne pas abolir les subventions aux pétrolières, il n'a toujours pas de plan pour une transition juste. Il faut élaborer une stratégie pour accompagner les secteurs industriels et les syndicats qui représentent les travailleurs et les travailleuses de partout au Québec et au Canada afin d'assurer cette transition énergétique pour l'environnement, pour le climat, mais également pour le maintien des emplois, ou la création de nouveaux emplois dans le secteur des énergies renouvelables ou dans des secteurs qui existent déjà, mais avec une nouvelle manière de faire.
Nous sommes en 2022. En 2019, le gouvernement s'était engagé à déposer un projet de loi sur une transition énergétique et écologique juste dans le respect des travailleurs et des travailleuses. Il n'y a toujours rien. En plus, c'est écrit noir sur blanc dans les lettres de mandat du ministre des Ressources naturelles et du ministre du Travail. Nous attendons encore ce projet de loi.
J'espère que cela va arriver bientôt parce qu'on en a besoin. On en a besoin pour être capable de régler ce problème, d'atteindre nos objectifs et de respecter les engagements du Canada sur la scène internationale. C'est assez particulier: le Canada semble incapable de faire ici ce qu'il dit ailleurs. Des engagements ont été pris dans le cadre de l'Accord de Paris qu'on a signé. Le gouvernement canadien a signé la déclaration de la COP26, mais il n'agit pas de manière cohérente.
Sur la scène internationale, les libéraux sont extrêmement bons pour se péter les bretelles et se vanter quant à leurs objectifs, mais ils sont incapables de le faire ici. Il est temps d'agir, et ce, maintenant.
:
Madame la Présidente, d'entrée de jeu, je voudrais dire que je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de .
De plus, avant d'entrer dans le vif du sujet, je me permets de faire un petit aparté pour dire que c'est la première fois que je prends la parole à la Chambre depuis le décès de ma mère, cet été. Elle était ma plus grande partisane. Elle regardait chacun de mes discours, chacune de mes interventions et de mes apparitions à la télévision.
Cela me fait quelque chose de faire un discours aujourd'hui en sachant qu'elle me regarde, mais que je n'aurai pas ses commentaires après avoir parlé. Je sais qu'elle est là et qu'elle me soutient encore. Elle a toujours été là tout au long de ma carrière. Grâce à elle, ma famille, mes frères et moi-même n'avons jamais manqué de quoi que ce soit sur la table. Elle a su s'arranger pour que nous puissions toujours manger, malgré des périodes difficiles. Elle nous a quittés cet été en raison d'un cancer, après quelques mois de maladie seulement. C'était une femme en forme.
Je voudrais simplement saluer ma mère, qui nous regarde. Je suis sûr que je vais entendre ses commentaires après mon discours, que je pourrais d'avance qualifier d'excellent, parce que c'est ce qu'elle me disait toujours. Comme on le sait, une mère, c'est une mère. Je la salue, là où elle se trouve en ce moment.
Madame le Présidente, nous débattons aujourd'hui de cette motion présentée par le chef de l'opposition officielle:
Que, de l’avis de la Chambre, étant donné que les hausses de taxes du gouvernement sur l’essence, le chauffage domestique et, indirectement, l’épicerie, attiseront l’inflation, et que le directeur parlementaire du budget a indiqué que la taxe sur le carbone coûte plus qu’elle ne rapporte pour 60 % des ménages, le gouvernement doit éliminer son projet de tripler la taxe sur le carbone.
En commençant, j'aimerais faire quelques mises au point.
J'ai entendu mes collègues du Bloc québécois et du NPD se targuer du fait que le Québec avait son propre système de tarification du carbone, et dire que la taxe sur le carbone n'affectait pas les Québécois et que le chef de l'opposition officielle devrait prendre en considération le fait que le Québec possède son propre système.
Ils semblent cependant oublier une chose super importante. Malheureusement, les produits que nous consommons au Québec ne sont pas tous produits au Québec, et donc, inévitablement, les Québécois vont payer plus cher quand le gouvernement libéral va tripler sa taxe sur le carbone.
Non seulement les Québécois paieront plus cher parce que tout coûtera plus cher, parce que tout ce qui viendra de partout, qui sera transporté ou qui passera par une autre province coûtera plus cher, mais le gouvernement fédéral a clairement laissé entendre que les provinces allaient devoir s'ajuster et veiller à ce que leur système de tarification du carbone représente les chiffres que les libéraux veulent mettre en place.
Qu'est-ce que cela veut dire?
Cela signifie que les bloquistes et les néo-démocrates sont en train de soutenir une autre ingérence du fédéral dans le système qui a été mis en place au Québec, afin de forcer le Québec à faire des changements dans ses lois pour atteindre les objectifs fixés par le fédéral en matière de taxation.
Autrement dit, ce sont encore une fois les plus pauvres qui auront à payer pour des décisions qui vont avoir été prises par ce gouvernement libéral fédéral, et ce sera soutenu par le Bloc québécois et le NPD. Telle est la réalité.
Je ne comprends pas comment le Bloc et le NPD peuvent faire pour se fermer les yeux sur cette situation, sur cette réalité qui est devant nous, claire et précise.
On a beau utiliser des mots comme « tartufferie » pour décrire ce qui s'est passé et la position de notre chef, ce qui est vraiment de la tartufferie, c'est ce qu'essaie de nous servir présentement le Bloc québécois. Il sait très bien qu'au bout du compte les Québécois, les pères de famille, les travailleurs vont payer plus en raison de la décision du gouvernement libéral de tripler la taxe sur le carbone. L'intention du gouvernement est ultimement de forcer les provinces qui n'adhèrent pas à la taxe sur le carbone d'augmenter leur système.
Le pire, c'est que le gouvernement a réussi à démontrer, avec la taxe sur le carbone, que ses cibles ne fonctionnent pas pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada. On n'a été capable d'atteindre aucune cible de réduction de gaz à effet de serre avec une promesse du gouvernement libéral d'une taxe sur le carbone qui serait plafonnée à 50 $ la tonne. Après l'élection, on a appris que le gouvernement a l'intention de tripler la taxe sur le carbone, parce que cela n'a pas fonctionné et qu'on n'a pas réussi à atteindre ses objectifs de gaz à effet de serre. On fera donc payer les gens trois fois plus. Ceux-ci ne pourront pas utiliser leurs véhicules, car cela va leur coûter plus cher; on émettra ainsi moins de gaz à effet de serre. Où est la logique dans l'attitude du gouvernement libéral actuel, à part faire payer aux travailleurs et aux familles sa politique qui ne fonctionne pas dans la réduction des gaz à effet de serre?
C'est cela, la réalité. Actuellement, avec la taxe sur le carbone et cette volonté du gouvernement d'aller chercher de plus en plus de taxes et de plus en plus d'impôts dans la poche des citoyens, avec des politiques qui font qu'on dépense de plus en plus, qu'on se sert de l'argent du gouvernement pour créer de nouveaux programmes, qu'on augmente la dette et qu'on a un déficit incroyable jamais vu au Canada, on constate que le prix de tout augmente.
Imaginons une mère de famille qui décide de faire son marché. À l'épicerie, elle voit d'abord une augmentation du prix des fruits et des légumes. Au rayon de la viande, un petit paquet de poulet qui coûtait 8 $ coûte 16 $ aujourd'hui. On dit que le prix de la viande a augmenté de 6,5 %, mais c'est une moyenne de toutes les sortes de viande. Or, l'augmentation du prix de la viande essentielle, celle qu'on doit mettre sur la table pour nourrir des familles, c'est beaucoup plus que 6,5 %, d'après les statistiques.
Le prix des produits laitiers a augmenté de 7 %. On dit qu'il faut mettre du pain et du beurre sur la table, mais le prix du pain a augmenté de 15,4 %. Au rayon des fruits et légumes, le prix a augmenté de 13,2 %. Beaucoup de fruits ne sont pas produits au Canada. Ils coûtent cher en transport. On ne sera pas capable de produire tous les fruits, parce qu'il y en a certains qui ne poussent pas au Canada.
Nous subissons les effets de cette crise inflationniste. Le transport, qui sera le plus touché par le triplement de la taxe sur le carbone, est responsable d'une grande partie de ces augmentations et la situation va encore s'aggraver. Le prix du sucre a augmenté de 11%, celui du poisson de 8,7%. C'est cela, la réalité des familles.
On a beau argumenter sur les effets de la taxe sur le carbone et être des promoteurs de cette taxe en disant que cela va réduire les émissions de gaz à effet de serre et que nous devons fournir notre part d'effort, mais le passé nous a démontré que cela ne fonctionne. Pour que cela fonctionne, on doit taxer trois fois plus les citoyens. Le gouvernement a donc décidé que c'était aux citoyens, et à eux seuls, de faire tous les sacrifices et de s'imposer des privations, pour qu'il soit en mesure de commencer à atteindre des objectifs qu'il s'est lui-même fixés.
J'ai vécu récemment ce qui se passe à l'épicerie. On voit ce qui se passe dans les moments de crise. Les épiciers publient des circulaires de produits le mardi ou le mercredi. Auparavant, les gens pouvaient attendre la fin de semaine pour aller faire leur marché, parce qu'il y avait encore des articles au rabais les fins de semaine. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il suffit d'aller voir dans les épiceries les jeudis et les vendredis: c'est plein et il y a des files partout.
C'est parce que les citoyens et les citoyennes veulent s'assurer d'accéder aux produits qui sont au rabais cette semaine-là chez les différents épiciers afin d'en mettre un peu plus dans leur panier. C'est ce qu'on voit dans les épiceries aujourd'hui.
J'aimerais que, pendant deux ou trois semaines, le se rende à l'épicerie le mardi et le jeudi pour voir ce qu'il s'y passe. Ensuite, j'aimerais qu'il se rende à l'épicerie le samedi et le dimanche pour constater qu'il n'y a absolument plus rien sur les tablettes, plus aucun produit au rabais parce que tout a été vendu très rapidement étant donné que les gens n'ont pas le choix.
Selon les statistiques, 24 % des Canadiens affirment avoir réduit leur achat de nourriture. C'est le quart des Canadiens qui ont réduit leur achat de nourriture parce que tout coûte plus cher. Nous sommes au Canada, ces situations ne devraient pas se produire.
J'aimerais aussi raconter l'histoire de Mike, mais je n'aurai pas assez de temps.
Nous ne pouvons pas laisser les libéraux faire payer les citoyens et les citoyennes de tout le Canada pour leur volonté de tripler la taxe sur le carbone. Si cette hausse de la taxe a lieu, ce qu'on ne peut pas acheter aujourd'hui, on pourra encore moins l'acheter demain.
:
Madame la Présidente, c’est toujours un plaisir de prendre la parole à la Chambre des communes au nom des braves gens de Cumberland-Colchester. Comme nous l’avons appris hier soir, nous avons été très durement touchés par l’ouragan
Fiona. Je crois qu’il y a lieu de répéter que nos pensées et nos prières accompagnent toutes les personnes qui continuent à souffrir sans électricité et qui s'affairent à nettoyer les dégâts de la tempête.
Avant tout, nous devons considérer la taxe sur le carbone pour ce qu’elle est exactement. C’est une autre taxe que les entreprises et les particuliers doivent payer. Voilà où nous en sommes, bien sûr. Si d’autres parlementaires ne le savent pas, c’est qu’ils sont déconnectés de la réalité, mais le Canada affiche un taux d’inflation les plus élevés depuis des décennies. Cela me rappelle le temps, en 1999, lorsque nous sortions de ces années de très forte inflation. En effet, en 1990, lorsque ma femme et moi avons acheté notre première voiture, nous avions besoin d’un prêt et les taux d’intérêt étaient de 18 %. Mon charmant beau-père était un excellent comptable et quelqu’un qui avait toujours besoin de donner une leçon pratique. Fait intéressant, il a eu la gentillesse de nous accorder un prêt à 12 %. C’est vers ce genre de situations que nous nous dirigeons maintenant.
Le coût de la vie est l'une de mes grandes préoccupations. Si nous parlons d’augmenter les taxes, nous ne pouvons pas le faire sans parler du coût de la vie. Chaque jour, mes adjoints de circonscription reçoivent des appels de personnes qui n’ont pas les moyens de vivre. Autrement dit, ces personnes sont privées de leur propre vie. J’ai déjà parlé à la Chambre de personnes qui ont dû vendre leur alliance pour acheter de la nourriture.
Là où je vis, dans une région rurale du Canada, il sera important de comprendre que l’hiver arrive. Je sais que cela semble un cliché tiré d’une émission de télévision, mais l’hiver arrive chaque année, et cette fois-ci encore. Je pense que nous devons comprendre ce qu’il en coûte de remplir un réservoir de mazout aujourd'hui. Beaucoup de gens dans les régions rurales du Canada vivent encore dans des maisons unifamiliales chauffées au mazout, surtout dans les provinces de l’Atlantique. Il en coûtera environ 1 500 $ pour remplir un réservoir de mazout. Bien sûr, si nous avons un mauvais hiver, cela peut durer six semaines, mais cela peut ne durer qu’un mois. Or, nous savons tous que 1 500 $ est une somme substantielle.
Nous savons également qu’à l’heure actuelle, les gens ont de la difficulté à se nourrir. Nous avons entendu à plusieurs reprises que le coût du panier d’épicerie a augmenté de 10 %. De plus, la taxe sur le carbone, bien sûr, va augmenter les difficultés et les souffrances des résidants de Cumberland-Colchester. Autre chose intéressante: je suis très perplexe quant à la raison pour laquelle le gouvernement continue à ne proposer qu’une seule solution à un problème complexe. Pourquoi continuer à alourdir le fardeau des Canadiens avec plus de taxes et toujours plus de taxes pour financer la frénésie de dépenses du gouvernement libéral? Je ne comprends pas.
Auparavant, je pratiquais la médecine. Ce que nous savons, c’est que pour des problèmes complexes, il existe souvent des solutions à facettes multiples. Par exemple, lorsque les gens souffrent de maladies cardiovasculaires, nous savons qu’ils peuvent prendre des médicaments. Nous pourrions leur suggérer de prendre leurs pilules, de sortir, de manger ce qu’ils veulent et de vivre leur vie. Est-ce approprié? Cela pourrait-il prolonger leur vie? Oui, mais est-ce que cela améliore leur santé? Je dirais aux braves gens que cela n'améliore pas vraiment leur santé. Comment aidons-nous les gens à être en meilleure santé? Nous leur demandons de faire plus d’exercice. Nous leur demandons de mieux dormir. Nous leur demandons de s’occuper de leurs problèmes de santé mentale.
Il s’agit ici, bien sûr, de comprendre que le changement climatique est réel et de se demander comment nous allons résoudre ce problème. Ils continuent d'imposer taxe sur taxe pour résoudre un problème. Dans mon esprit et, je pense, dans l’esprit des conservateurs de ce grand pays, les gens comprennent que c’est une solution axée sur une seule facette du problème. De toute évidence, nous savons que c’est le cas, étant donné les défis importants que pose le coût de la vie aux Canadiens en ce moment, et ce qu’ils ne peuvent vraiment pas se permettre. Comme l’a souligné mon estimé collègue de , l’essence coûte 40 ¢ de plus le litre.
Dans certaines parties du Canada atlantique, l’achat d’une voiture pose encore de grandes difficultés. Il y a peut-être beaucoup de gens dans les grandes villes, et peut-être en face, qui peuvent s’offrir des voitures électriques de luxe à 60 000 $, 70 000 $ ou 80 000 $, mais nous savons que dans certaines régions rurales du Canada, il y a des gens qui achètent des voitures à 2 500 $ ou 3 500 $, parce que c’est ce qu’ils peuvent se permettre. Nous savons maintenant qu’il sera difficile de rajouter à leurs obligations.
Je suis très préoccupé par le fait que les habitants de Cumberland-Colchester en particulier seront proportionnellement désavantagés parce qu'ils devront payer plus cher pour l’essence. Chez nous, il n'y a pas de transport en commun et de métro. Nous n’avons pas ce genre de services. Les gens comptent sur leurs propres moyens pour se rendre là où ils doivent aller, parce que c’est là qu'ils ont choisi de vivre. Par conséquent, devrions-nous être affectés de façon disproportionnée par 40 ¢ de plus le litre d’essence? En ce qui me concerne, ce n’est vraiment pas possible.
Autre chose importante à déterminer: qui paie cette taxe? Le gouvernement affirme très clairement que les grandes entreprises peuvent demander une exemption de la taxe sur le carbone. Cela n’a pas vraiment de sens pour moi, car nous savons que les petites entreprises ne sont pas admissibles à une exemption. Or, nous savons également que les petites entreprises sont l’épine dorsale du Canada; elles sont le moteur de l’économie. Par conséquent, les petites entreprises doivent payer la taxe alors que les grandes sociétés ne la paient pas.
Nous savons aussi que ces personnes finiront par payer plus. Nous savons qu’un ménage moyen paie à présent 1 400 $ de plus par an pour la taxe sur le carbone.
C'est un peu comme le jeu des gobelets où la bille est cachée sous un des gobelets qu’on déplace ensuite, après quoi, il faut deviner sous quel gobelet elle se cache. Nous voulons savoir où se trouve ce gobelet, qui paie la taxe et à combien elle s’élève. Avec ces réponses évasives, il est plus difficile de soutenir un tant soit peu la taxe sur le carbone.
Nous devons nous pencher sur les progrès technologiques. Nous savons que nos partenaires dans l’Ouest, dans la magnifique province de l’Alberta, ont le pétrole le moins polluant du monde. Nous savons aussi qu’il existe d’autres technologies, comme le captage et le stockage du carbone. Nous nous intéressons aussi à des choses comme les petits réacteurs modulaires pour produire de l’électricité sans pollution.
Quand nous examinons ce genre de choses, il devient très évident qu’il existe plusieurs autres solutions que de s'en tenir à une taxe sur le carbone qui, au départ, devait s'élever à 50 $ la tonne alors qu'elle va plutôt atteindre 170 $ la tonne, soit plus que le triple.
Je voudrais aussi parler de la situation particulière de la Nouvelle-Écosse. Nous savons que la province fait beaucoup pour écologiser son économie et réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Nous savons également que le premier ministre Tim Houston a envoyé au des lettres où il ne mâchait pas ses mots pour mieux lui faire comprendre la position de la Nouvelle-Écosse.
Le premier ministre Houston disait ainsi que son gouvernement dépasserait les objectifs fédéraux de réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en coûtant moins aux Néo-Écossais qu’ils ne paient avec un régime fédéral de tarification du carbone. Il disait que leur « méthode pour atteindre les objectifs de 2030 est plus efficace, moins coûteuse et plus visionnaire qu’une taxe sur le carbone ».
D’après des documents provinciaux, l’objectif prévu par la loi en Nouvelle-Écosse est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 53 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030. L’objectif de la taxe fédérale sur le carbone est de réduire les émissions de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005.
De plus, nous devons comprendre que si nous continuons d'empêcher les provinces à se montrer créatives et si nous gardons cette attitude paternaliste à Ottawa, ce sera tout à fait intenable. Pourquoi les Canadiens croiraient-ils à la nécessité de cette taxe sur le carbone quand, manifestement, comme je l’ai déclaré de différentes façons, il existe d’autres moyens d’atteindre les objectifs visés? Il est vraiment impensable de continuer à s'en prendre aux Canadiens, alors que l’inflation est au plus haut en 40 ans.
Les Canadiens souffrent. Ils viennent le dire tous les jours dans nos bureaux. Je suis sidéré que les députés d’en face n’aient pas les mêmes échos de leurs concitoyens pour comprendre combien il est difficile de fonctionner dans le monde actuel d’un point de vue financier. Je crois donc que les députés d’en face devraient écouter leurs concitoyens pour comprendre combien la situation est difficile et, ensuite, nous pourrons, pour employer une expression familière, torpiller la taxe.
:
Madame la Présidente, je tiens d'abord à dire que, cet après-midi, je vais partager mon temps de parole avec mon honorable collègue de .
C'est avec plaisir que je prends la parole au sujet de la motion présentée dans le cadre de la journée de l'opposition conservatrice. Je me permets de dire officiellement que j'adore les journées de l'opposition, qui nous donnent la possibilité de débattre et de tenir, avec nos collègues, de grandes conversations sur les politiques.
La motion dont nous sommes saisis aujourd'hui est la suivante:
[…] les hausses de taxes du gouvernement sur l’essence, le chauffage domestique et, indirectement, l’épicerie, attiseront l’inflation, et que le directeur parlementaire du budget a indiqué que la taxe sur le carbone coûte plus qu’elle ne rapporte pour 60 % des ménages, le gouvernement doit éliminer son projet de tripler la taxe sur le carbone.
Je conteste la présomption que le prix sur le carbone est une taxe. Selon le dictionnaire Merriam‑Webster, une taxe est une contribution obligatoire aux recettes de l'État prélevée par le gouvernement sur le revenu des travailleurs et le bénéfice des entreprises ou ajoutée au coût de certains biens, services et transactions.
Selon moi, il s'agit d'un programme conçu pour fixer le prix du carbone dont les recettes sont intégralement remboursées et ne sont pas utilisées pour les programmes gouvernementaux. Il ne s'agit donc pas d'une taxe au sens traditionnel du terme.
[Traduction]
C’est important, car de notre côté de la Chambre, nous parlons de la tarification de la pollution et du carbone. C’est essentiellement ce que nous faisons. Évidemment, le Parti conservateur dit qu’il s’agit d’une taxe, mais au sens général du terme, une taxe sert aux fins de la perception générale des recettes de l’État. Mes amis de l’opposition ne reconnaissent pas souvent que le programme de soutien fédéral a effectivement pour effet de remettre les recettes perçues.
Oui, il s’agit d’une perception à plus grande échelle et il peut y avoir une différence entre les ménages et les entreprises, mais c’est là toute l’idée. Nous essayons de fixer le prix d’une externalité négative associée aux émissions de gaz à effet de serre, car il s’agit du climat. Je sais que l’abordabilité est un enjeu très important. Personne de ce côté-ci de la Chambre ne serait en désaccord, mais en même temps, je n’ai pas beaucoup entendu parler dans les discussions de ce matin, en particulier de la part de la loyale opposition de Sa Majesté, d’un véritable plan de réduction des émissions. Nous devons aborder ces deux points ensemble.
Dans la question que j’ai adressée au député de , j’ai demandé pourquoi le Parti conservateur s’opposait à un principe conservateur fondamental, à savoir que ce gouvernement est d’avis que nous voulons fixer un prix pour le carbone de sorte que le marché incite les entreprises et les particuliers à modifier leur comportement et à s’adapter en conséquence. C’est ce qui m’apparaît paradoxal dans la position des conservateurs. Malgré tout, je n’ai pas entendu grand-chose sur le climat au cours des deux semaines qui se sont écoulées depuis que le député de est devenu chef de l’opposition officielle. Je n’ai pas non plus entendu beaucoup de solutions de rechange.
Il semble que nous allons nous en remettre à la technologie. Par conséquent, comment le gouvernement va-t-il inciter le secteur privé à adopter cette technologie? Est-ce au moyen de subventions gouvernementales? Est-ce au moyen d’un modèle réglementaire? Il n’y a pas beaucoup de discussions sur ce que cela comporte.
Au cœur de notre débat sur la tarification du carbone, il s’agit de fixer un prix pour modifier les comportements et attirer les investissements du secteur privé pour concrétiser certaines de ces innovations technologiques, ce qui devrait se faire dans un pur élan de générosité, de l’avis du Parti conservateur, semble-t-il, sans modèle économique réel pour y parvenir.
Il est important de reconnaître que des économistes et des organisations du monde entier sont d’avis que la tarification du carbone est le moyen le plus économique de réduire les émissions. Je suis conscient que le député de entretient une certaine méfiance envers des organisations internationales. Nous l’avons vu en ce qui concerne le Forum économique mondial, dans les critiques qu’il a adressées à cette organisation. Je ne sais pas si ses critiques s’étendent à l’OCDE, mais l’OCDE reconnaît la tarification du carbone dans ce domaine. Il reste à voir ce que le Parti conservateur pense de cela.
Au lieu de laisser le marché décider, d’encourager les ménages, les entreprises et l’économie, les conservateurs veulent avoir, comme je l’ai dit dans ma question, de programmes gouvernementaux autoritaires de grande envergure. Ils veulent que le gouvernement intervienne à un niveau macroscopique au lieu de stimuler l’innovation et l’ingéniosité du secteur privé. Je n’ai pas encore entendu de raison convaincante expliquant pourquoi le Parti conservateur ne comprend pas ou ne croit pas que ce principe puisse être utile pour réduire les émissions.
Encore une fois, rappelons-nous pourquoi nous le faisons. Nous le faisons dans le contexte d’une urgence climatique. Nous devons être en mesure de réduire les émissions.
Ici même, nous avons parlé hier soir de l’ouragan Fiona et j’ai fait très attention de ne pas faire de lien entre les deux, car nous voulions nous assurer que le débat porte vraiment sur l’aide à offrir aux Canadiens de l’Atlantique. J'ai tout de même entendu le député de déclarer qu’il n’y a aucun lien entre le climat et les ouragans, des propos qui m’ont consterné alors que je suivais le débat depuis ma chambre d’hôtel. Il y a un lien. La fréquence de ces tempêtes est liée au travail que nous devons accomplir dans la lutte contre les changements climatiques. Le Parti conservateur a semblé en parler d’un même souffle hier, mais il n’a proposé aucune solution concrète dans sa motion d’aujourd’hui.
[Français]
En ce qui concerne le chauffage domestique, j'aimerais également contester cette partie du texte. Dans ma région de l'Atlantique, il n'y a pas de prix de carbone prélevé sur le chauffage domestique, parce que les provinces ont introduit leur propre système de tarification du carbone. Cette motion aurait donc peu d'effet à l'heure actuelle dans le Canada atlantique.
Ce gouvernement reconnaît qu'il est impératif de se concentrer sur l'abordabilité et la réduction des émissions en même temps. C'est exactement la raison pour laquelle nous avons mis en place un programme de 250 millions de dollars pour aider les résidants à faible revenu à s'affranchir du mazout domestique pour chauffer leur maison. Ce sont 120 millions de dollars de ce programme qui seront consacrés aux provinces de l'Atlantique.
[Traduction]
Je veux m’assurer qu’il soit bien clair que je suis fier de la façon dont notre caucus de l’Atlantique a défendu ce programme précis. Beaucoup de Canadiens de l’Atlantique utilisent encore le mazout pour chauffer leurs maisons, et cet argent servira directement à soutenir leur transition en veillant à ce que nous puissions éviter que leurs factures d’énergie soient victimes de la volatilité que nous avons constatée sur le marché mondial du mazout domestique.
Je tiens aussi à dire qu’il est très clair que les conservateurs s’opposent totalement à la tarification du carbone. Il est très clair pour la plupart des députés qu’il y a très peu de propositions concrètes de solutions de rechange. Je comprends que la tarification du carbone n’est pas le seul moyen de réduire les émissions. Je suis d’accord pour dire qu’il nous faut une approche globale, complète et comportant aussi d’autres éléments, mais nous n’entendons aucune proposition de leur part. Je n’entends même pas les conservateurs proposer des amendements.
Le gouvernement a mis en œuvre sa formule de filet de sécurité il y a trois ou quatre ans. Au lieu de poser des questions concrètes sur de possibles modifications et améliorations de cette formule, ils disent simplement qu’ils n’y croient pas, sans proposer d’autres solutions. Oui, les Canadiens sont préoccupés par l’abordabilité. Nous le sommes aussi. Ils se soucient également des changements climatiques et souhaitent que leur gouvernement s’y attaque sérieusement. Il faut en tenir compte. Ce ne peut pas être l’un ou l’autre, il faut faire les deux en même temps.
Il y a deux autres points. Les conservateurs vont parler de technologie et de collaboration avec les grandes entreprises pour réduire les émissions. C’est très bien. Ils ne reconnaissent pas que ces politiques engendreraient aussi des coûts pour les consommateurs. L’idée même de la formule de soutien fédérale est de restituer les recettes aux ménages afin d’encourager les gens à faire des changements.
Les conservateurs reconnaissent très peu que leurs vagues déclarations politiques ou l’absence d’un plan engendreraient certains coûts intrinsèques. Ils ne le reconnaissent jamais.
En ce qui concerne l’abordabilité, le gouvernement a présenté la semaine dernière deux mesures qui, je l’espère, obtiendront l’appui de tous les députés. Il s’agit du doublement du remboursement de la TPS, ainsi que des programmes de soins dentaires et d’abordabilité du logement. Ce sont les mesures sur lesquelles le gouvernement se concentre. Nous ne voulons pas faire de compromis sur la réduction des émissions. En fait, nous voulons aider les gens à faire une transition afin de pouvoir réduire les émissions et favoriser l’abordabilité en même temps.
Les conservateurs sont d’avis qu’il faut choisir l’un ou l’autre. Pour notre part, nous pensons qu’il faut faire les deux en même temps. J’ai hâte de répondre aux questions de mes collègues.
:
Madame la Présidente, comme toujours, c’est un réel plaisir pour moi de prendre la parole dans cette vénérable institution pour parler de la motion de l’opposition au nom des résidents de ma circonscription, Davenport. Je tiens à dire que je ne suis d’accord ni avec la prémisse de la motion des conservateurs dont nous sommes saisis aujourd’hui ni avec ce qu’elle demande. Le gouvernement fédéral fait tout son possible pour aider les citoyens les plus vulnérables et ceux qui sont le plus touchés par l’inflation et l’augmentation du coût de la vie.
Par ailleurs, je souscris entièrement à la tarification du carbone et je suis d’avis que le gouvernement fédéral doit continuer d’agir le plus rapidement possible pour atteindre les objectifs du Canada fixés dans l’Accord de Paris et l'objectif de carboneutralité d’ici 2050. Les changements climatiques s’accélèrent plus vite que prévu et il serait totalement irresponsable de la part du gouvernement fédéral et, en fait, de la part de tout gouvernement provincial ou territorial du Canada, de ralentir ses efforts pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Au contraire, nous devons redoubler d’efforts et montrer très clairement nos progrès aux Canadiens.
Je veux maintenant parler de la question de l’augmentation du coût de la vie au Canada qui est, bien sûr, très préoccupante. Comme nous le savons, la pandémie a causé des problèmes financiers et de l’incertitude à beaucoup de Canadiens. Nous savons aussi que l’inflation, phénomène mondial qui est un résultat persistant de la pandémie et que des événements exacerbent dans le monde, rend la vie plus difficile pour nombre de Canadiens. Le marché du travail est très vigoureux et les entreprises se portent bien, mais nous savons aussi que malgré cela, beaucoup de Canadiens ont plus de mal à payer leurs factures à la fin du mois. C’est pourquoi les programmes de soutien mis en œuvre par le gouvernement fédéral restent importants.
Nous avons un plan en matière d’abordabilité qui comprend beaucoup de mesures importantes. Il s’agit de soutenir les personnes les plus vulnérables de nos collectivités, afin de les aider à un moment où le coût de la vie est un réel problème pour de nombreux Canadiens. Par exemple, la bonification de l’Allocation canadienne pour les travailleurs met jusqu’à 2 400 $ de plus dans les poches des familles à faible revenu, à partir de cette année. Ce plan se traduit par plus de 1,7 milliard de dollars en nouvelles aides rien que cette année, et il rendra le coût de la vie plus abordable pour les travailleurs les moins bien rémunérés.
Nous avons également augmenté de 10 % les prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 75 ans et plus, ce qui représente 800 $ supplémentaires pour plus de trois millions d’aînés, sur la première année.
Nous avons signé avec toutes les provinces et avec les territoires des ententes sur l’éducation préscolaire et les services de garde d’enfants. Le but est de mettre en place un système universel de maternelles et de garderies à coût abordable, afin que toute mère qui souhaite aller travailler sache qu’on s’occupe bien de ses enfants et qu’ils reçoivent une bonne éducation.
De plus, les prestations comme l’Allocation canadienne pour enfants, le crédit pour la TPS, le Régime de pensions du Canada, les prestations de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti sont indexés sur l’inflation, tout comme le salaire minimum fédéral, qui est d'abord passé à 15 $ l’heure et que nous avons ensuite indexé sur l’inflation, ce qui fait qu'il atteint maintenant 15,55 $ l’heure.
Pas plus tard que la semaine dernière, le gouvernement fédéral a déposé deux projets de loi importants pour tenir des engagements que nous avons pris. Le projet de loi doublera le crédit pour la taxe sur les produits et services pendant six mois. Cette mesure fournira 2,5 milliards de dollars de plus en aide supplémentaire ciblée pour environ 11 millions de personnes et de familles qui reçoivent déjà le crédit pour la TPS, y compris environ la moitié des familles canadiennes avec enfants et plus de la moitié des aînés canadiens. Les Canadiens célibataires sans enfant recevront 234 $ de plus, et les couples avec deux enfants, 467 $ de plus rien que cette année. Les aînés recevront 225 $ de plus en moyenne. Les montants supplémentaires au titre du crédit pour la TPS seront versés avant la fin de l’année, sous forme de montant forfaitaire par l’intermédiaire du régime existant de crédits pour la TPS.
Le projet de loi mettrait en œuvre deux mesures importantes: la prestation canadienne pour soins dentaires et un supplément ponctuel à l’Allocation canadienne pour le logement. À compter de cette année, la prestation canadienne pour soins dentaires serait offerte aux familles dont le revenu est inférieur à 90 000 $ et qui n’ont pas accès à une assurance dentaire. Au cours des deux prochaines années, des paiements directs totalisant jusqu’à 1 300 $ seraient versés pour couvrir les frais de soins dentaires de chaque enfant de moins de 12 ans. Il s’agit de la première étape du plan du gouvernement fédéral visant à offrir une protection dentaire aux familles dont le revenu net rajusté est inférieur à 90 000 $. Grâce à cette mesure, les enfants de moins de 12 ans pourraient recevoir les soins dentaires dont ils ont besoin en attendant que le gouvernement mette au point un programme national complet pour les soins dentaires.
Le supplément ponctuel à l’Allocation canadienne pour le logement permettrait de verser 500 $ à 1,8 million de locataires qui ont de la difficulté à payer leur loyer. Ce montant représente plus du double que celui que le gouvernement fédéral s’était engagé à verser dans son budget de 2022, et il sera versé à deux fois plus de Canadiens que le nombre initialement promis. La prestation fédérale sera offerte aux personnes présentant une demande dont le revenu net rajusté est inférieur à 35 000 $ pour les familles, ou inférieur à 20 000 $ pour les particuliers, qui consacrent au loyer au moins 30 % de leur revenu net rajusté.
Ces mesures législatives représentent le dernier train de mesures visant à aider les Canadiens à faire face à la hausse du coût de la vie. Je suis fière de voir que le gouvernement fédéral s’efforce, de manière réfléchie et délibérée, de soutenir les Canadiens les plus démunis, tout en étant très conscient qu’il doit éviter de se lancer dans de nouvelles dépenses exagérées pour ne pas faire augmenter davantage le niveau actuel d’inflation.
Le week-end dernier, j’ai eu le plaisir d’assister à plusieurs événements dans ma circonscription. De nombreux parents m’ont dit qu’ils avaient très hâte que leurs services de garde adhèrent au programme national fédéral de garderies afin qu’ils puissent économiser 50 % de leurs frais par enfant d’ici la fin de l’année. Je me suis également entretenue avec des aînés à faible revenu qui étaient heureux d’entendre parler de la prestation pour soins dentaires. Même s’ils ne peuvent s’en prévaloir cette année, puisqu’elle s’appliquera seulement aux enfants de moins de 12 ans vivant dans un ménage dont le revenu annuel est de 90 000 $ ou moins, ils se réjouissent à l’idée de pouvoir s’en prévaloir d’ici la fin de la prochaine année. Ce sera une bouée de sauvetage pour beaucoup.
Au chapitre du logement, comme on l’a dit à maintes reprises à la Chambre, le gouvernement fédéral s’est engagé, dans son budget de 2022, à doubler le nombre de nouvelles maisons qui seront construites au cours des 10 prochaines années. Le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires, les villes, le secteur privé ainsi que les organismes à but non lucratif unissent leurs efforts pour construire les maisons dont a besoin un pays en pleine croissance comme le nôtre.
Le plan en matière d’abordabilité du gouvernement fédéral offre une aide financière ciblée et financièrement soutenable aux Canadiens qui en ont le plus besoin, en mettant particulièrement l’accent sur les besoins des citoyens à faible revenu qui sont le plus exposés à l’inflation. Bon nombre des Canadiens les plus vulnérables reçoivent maintenant plus d’aide financière que l’an dernier, et ils continueront de profiter de nouvelles mesures d’aide dans les semaines et les mois à venir.
Je m’en voudrais de ne pas remercier l’opposition d’avoir soulevé la question des changements climatiques. La lutte contre les changements climatiques est une nécessité économique. L’économie mondiale évolue, et la croissance économique future reposera de plus en plus sur l’énergie propre. Il est indéniable qu’une tarification nationale de la pollution est l’incitatif commercial le plus efficace pour la lutte contre les changements climatiques, et l’Incitatif à agir pour le climat du Canada permet à 8 familles sur 10 au Canada de disposer de plus d’argent.
Dans le budget de 2022, le gouvernement a prévu des mesures de lutte contre les changements climatiques, allant d’un nouveau fonds de croissance du Canada, qui aidera à attirer les investissements dont nous avons besoin pour bâtir un Canada plus propre et plus prospère, à une agence d’innovation et d’investissement, qui aidera nos industries traditionnelles à prospérer dans une économie mondiale en évolution et nos petites entreprises à continuer de croître et de créer de bons emplois pour la classe moyenne.
Le gouvernement fédéral sait que de nombreux Canadiens ont du mal à faire face à la hausse du coût de la vie. Les programmes de soutien ciblés dont je viens de parler offrent une aide réelle aux plus vulnérables, ils sont financièrement responsables et ils n’accentueront pas l’inflation.
De plus, nous continuerons à imposer la tarification de la pollution. Le gouvernement fédéral continuera de mettre en œuvre de toute urgence les nombreuses mesures que nous avons annoncées au cours des quelque sept dernières années, et nous veillerons à atteindre nos cibles de l’Accord de Paris et nos cibles de carboneutralité d’ici 2050. Notre survie, notre qualité de vie et notre avenir dépendent de notre capacité d’accélérer notre lutte contre les changements climatiques et de ne pas y mettre un frein, comme les conservateurs nous le demandent.
:
Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec notre formidable collègue de .
J’avais hâte de participer au débat d’aujourd’hui pour prouver une fois de plus que le gouvernement libéral est tellement irréfléchi qu’il pense que l'imposition de taxes réglera le problème des changements climatiques. Cependant, son propre bilan montre qu’il continue de faire augmenter les émissions tout en accroissant le coût de la vie pour les Canadiens. Il augmente la taxe sur le carbone pas seulement dans un secteur de l'économie, mais dans tout ce que nous faisons, qu’il s’agisse de chauffer nos maisons, de nourrir nos familles ou de conduire nos enfants à leurs activités sportives.
Nous devons nous attaquer aux torts que cause cette mesure, surtout dans ma province, le Manitoba. Je peux dire à mes collègues libéraux d’en face que pour les Manitobains, le coût net des répercussions financières et économiques de cette mesure s’élève à 1 145 $ par ménage. Si nous examinons le coût moyen par ménage dans ce que nous appelons la classe moyenne, il grimpe à 1 600 $ par famille. C’est atroce. Le gouvernement libéral vole 1 600 $ dans les poches de la classe moyenne ce qui rend la vie encore plus inabordable.
La taxe sur le carbone va augmenter du triple, voire plus encore, par rapport à ce qu’elle est aujourd’hui. Elle grimpera à 170 $ la tonne. À l’heure actuelle, il s’élève à 50 $. Cette hausse fera augmenter le coût de tout ce que nous faisons, elle se répercutera sur le coût de la vie, l’abordabilité, notre capacité d’acheter ou non une nouvelle voiture ou une nouvelle maison. Tout augmentera. Je compatis vraiment avec les gens de ma circonscription, Selkirk—Interlake—Eastman. C’est une circonscription rurale où les gens sont obligés de se déplacer sur de grandes distances contrairement aux gens qui vivent en ville et qui n’ont qu’à aller d’un côté à l’autre de la ville pour amener leurs enfants à une partie de hockey. Nous devons souvent faire des heures de route pour nous rendre au centre communautaire du village voisin pour que nos enfants puissent faire du sport, ou pour nous rendre à l’école où nos enfants participent à un match de basketball. Toutes ces dépenses s’additionnent.
Les Canadiens qui ont un revenu fixe, comme nos aînés, sont les plus durement touchés par les politiques inefficaces du gouvernement libéral. Nous savons que dans les régions rurales, il faut souvent se rendre en ville pour voir son médecin et que les spécialistes sont toujours établis dans les grandes villes comme Winnipeg. Il faut donc prendre la voiture et parcourir des kilomètres sur l’autoroute. Bref, il en coûte de plus en plus cher simplement pour aller voir le médecin. Bien souvent, les gens doivent aussi aller à Winnipeg ou dans un centre urbain pour faire des courses ou rendre visite à leur famille.
Cette mesure touche les aînés. L’indice du Régime de pensions du Canada accuse toujours un retard important par rapport au coût de la vie. Ce retard a été exacerbé par la taxe sur le carbone, et il s’accentue de jour en jour.
Je ne crois pas que les libéraux en soient conscients, mais le diésel est la pierre angulaire de l'économie du Canada. Tout ce que nous faisons est basé sur le diésel, y compris les aliments que nous cultivons, les récoltes que nous transportons et les produits que nous expédions partout dans le monde. La nourriture est cultivée et récoltée avec un tracteur, puis elle est transportée par camion, par train et par bateau. Nous devons veiller à protéger l’avantage concurrentiel dont jouissait le Canada. Nous devons protéger nos producteurs agricoles. Or, les libéraux ne font que les acculer à la faillite.
Des représentants de l’industrie canadienne du camionnage ont dit que, l’an dernier seulement, la taxe sur le carbone a coûté 528 millions de dollars à leur secteur. Ils s’attendent à ce que, l’an prochain, l’industrie du camionnage paie 1,2 milliard de dollars de plus en taxes sur le carbone, et qu’en 2030, ce montant passe à plus de 3 milliards de dollars. Ces coûts supplémentaires seront incorporés aux coûts de tout ce que nous achetons. Qu’il s’agisse d’expédier des vêtements d’un bout à l’autre du pays, d’importer des produits de l’étranger ou de livrer des produits agricoles canadiens vers les marchés de tout le pays, le coût des aliments sera plus élevé pour tous les Canadiens.
Je ne sais pas comment les libéraux vont faire pour s’en sortir. Peut-être qu’ils vont utiliser plus d’argent des contribuables pour essayer de racheter des votes, ce qui est la façon de faire des libéraux, mais en procédant ainsi, ils aggravent le problème de l’abordabilité pour les Canadiens. La taxe sur le carbone nuit à la productivité de tous nos secteurs, et elle amenuise notre avantage concurrentiel sur le marché mondial.
Nous sommes un pays exportateur. Nous devons exporter pour créer des emplois. Nous devons exporter pour nous défaire des biens excédentaires que nous produisons ici, y compris nos produits agricoles.
Lorsque la taxe sur le carbone est entrée en vigueur, elle coûtait en moyenne 14 000 $ par année à un agriculteur. Or, elle a augmenté depuis, et les libéraux veulent maintenant tripler la taxe sur le carbone pour ceux qui ont besoin de carburant pour leurs tracteurs et leurs camions, et qui utilisent le gaz naturel pour sécher le grain et chauffer les granges. Que les agriculteurs fassent l’élevage de la volaille ou du porc, ils doivent pouvoir chauffer leurs installations, et le gouvernement en exige toujours davantage de leur part. Cela ne va pas changer les habitudes des agriculteurs. C’est la seule façon pour eux de travailler pour nous.
Cette mesure a d’énormes répercussions et, pour ajouter l’insulte à l’injure, les libéraux imposent en plus la TPS sur la taxe sur le carbone. C’est une taxe sur une autre taxe; c’est une méthode que les libéraux adorent. Il ne s’agit pas d’ajouter de la valeur, mais d’ajouter des taxes. C’est leur façon d’engraisser les coffres de l’État et de ne rien faire avec cet argent pour lutter contre les changements climatiques.
Nous devrions investir dans les pratiques exemplaires de lutte contre les changements climatiques, comme la séquestration du carbone — ce que nous pouvons faire dans les exploitations agricoles. En fait, les députés peuvent deviner ce qui découlera de l’engagement des libéraux de réduire de 30 % les engrais azotés parce qu’ils croient pouvoir ainsi réduire les émissions.
Une voix: Oh, oh!
M. James Bezan: Madame la Présidente, s’il veut bien écouter, le député de comprendra pourquoi les politiques des libéraux sont si mal orientées. C’est parce qu’elles inciteront de plus en plus d’agriculteurs à cultiver de plus grandes superficies. Devinez ce que nous ne pouvons pas produire dans ce pays. Nous ne pouvons pas produire plus de terres agricoles. Ce que nous n’exploitons pas encore aujourd’hui n’est pas cultivable, mais nous verrons la production végétale s’étendre sur des terres aujourd’hui marginales pour les pâturages et l’herbe au profit de notre industrie de l’élevage, qui est très durable, sur le plan climatique. Ce sont des puits de carbone, mais nous serons maintenant obligés de les labourer à plus faible productivité avec moins d’engrais, ce qui en réduit encore davantage le potentiel.
Je sais que le député de pense qu’il peut creuser n’importe où au pays et produire des pommes de terre, mais il se trompe. Seules certaines terres sont propices à la production de pommes de terre ou de plantes racines, mais surtout de céréales, de soja, de maïs, de blé ou de canola. Nous avons des capacités de production particulières, et si nous cultivons ces terres marginales, nous détruisons l’habitat faunique. Si nous exploitons ces terres marginales, nous éliminons les puits de carbone, à l’encontre de notre politique globale sur les changements climatiques.
Ce manque flagrant de vision de la part des libéraux ne cesse de m’inquiéter. Comme le de l’opposition officielle du roi l’a dit ce matin, les libéraux ont présenté cette politique, même si, depuis les sept années qu’ils sont au pouvoir, ils préconisent l’achat local pour réduire le coût du transport des aliments que nous consommons. Réduire les distances de transport et utiliser moins de carburant pour acheminer le pétrole vers les centres urbains sera bon pour le climat.
Avec ce modèle de taxe sur le carbone et avec le triplement de cette taxe, nous désavantageons énormément les agriculteurs locaux et permettons aux gens qui produisent dans des pays non réglementés, comme en Amérique latine et en Amérique du Sud, ainsi qu’en Chine, de nous exporter ces produits alimentaires. À mon avis, c’est irresponsable. Cela ne devrait jamais être permis. Les libéraux minent notre propre sécurité alimentaire, et nous devons les en empêcher maintenant.
:
Madame la Présidente, je prends la parole aujourd’hui, en cette première journée de l’opposition de l’automne. Elle revêt une grande importance compte tenu de la crise du coût de la vie que subissent actuellement les Canadiens. Comme nous le savons tous, cette situation sans précédent est attribuable à une inflation record, alors que les salaires restent les mêmes. Les gens travaillent plus fort et perdent de plus en plus de terrain.
Cette inflation record des 40 dernières années, qui n’a pas été observée depuis Pierre Trudeau, signifie que la vie est devenue plus coûteuse pour les Canadiens qui essaient de payer le loyer et l’épicerie. Le logement coûte deux fois plus cher qu’en 2015, lorsque le est arrivé au pouvoir. Les prix des aliments ont augmenté de 10,8 % en moyenne. La famille moyenne de quatre personnes dépense maintenant plus de 1 200 $ de plus par année pour se nourrir. Face à cette crise, le gouvernement a recours à des remboursements ponctuels et à des platitudes plutôt que de régler le problème. La vie coûte de plus en plus cher aux Canadiens.
La semaine dernière, en parlant du projet de loi , j’ai dit que les dépenses de l’actuel gouvernement et sa propension à imprimer de l’argent avaient entraîné une inflation sans précédent. Un autre aspect tout aussi important de l’inflation est la taxe que le gouvernement impose sur tout. En Nouvelle‑Écosse, en raison de l’imposition et du triplement de cette nouvelle taxe, les mamans qui reconduisent leurs enfants au hockey devront payer 40 ¢ de plus par litre d'essence d’ici 2030, tout comme les propriétaires, comme moi, qui sont forcés, en raison des politiques gouvernementales, de chauffer leur maison avec du pétrole provenant de l’Arabie saoudite. Cette taxe coûtera des centaines de dollars par année aux familles qui essaient de se nourrir sainement. Elle augmentera le prix du chauffage pour les aînés durant nos hivers canadiens frigorifiques. Je parle évidemment de la taxe sur le carbone.
Si le voulait vraiment rendre la vie plus abordable pour les travailleurs, les familles et les aînés, il s’empresserait d’annuler l’augmentation de la taxe sur le carbone. Cette augmentation ne peut arriver à un pire moment pour les familles canadiennes qui doivent composer avec la hausse des prix. Au lieu de geler les taxes, les libéraux imposent des taxes plus élevées aux personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts. Bien entendu, les libéraux chercheront à nous faire croire que leur chère taxe sur le carbone est la seule façon de lutter contre les changements climatiques, mais c’est faux.
Prenons l’exemple de ma province, la Nouvelle‑Écosse. Le gouvernement provincial s’est fixé des cibles parmi les plus ambitieuses au pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous produisons plus d’énergie éolienne que huit autres provinces canadiennes. Nous avons dépassé les cibles fédérales de 2030 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre 13 ans plus tôt que prévu. Notre production d’électricité à partir du charbon est passée de 76 %, en 2007, à 52 %, en 2018, et le charbon sera bientôt éliminé, car toutes les centrales au charbon seront fermées avec la création de la boucle de l’Atlantique. Notre production d’électricité propre a triplé au cours de la dernière décennie. Nos programmes d’efficacité énergétique empêchent le rejet dans l’atmosphère d’un million de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre chaque année. De plus, nous avons adopté dans la loi un nouvel objectif pour 2030, soit la réduction de 45 à 50 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2005, ce qui est plus ambitieux que les cibles fédérales.
Voilà tout le travail que nous avons accompli dans notre petite province, en grande partie sans intervention ni pression de la part du gouvernement fédéral. Les Néo-Écossais se sont mobilisés pour lutter contre les changements climatiques. Nous en faisons plus que notre part, et ce, sans imposer une nouvelle taxe sur tout.
Pendant que les néo-démocrates et les libéraux tiennent mordicus à leur taxe élevée et inefficace, nous soutenons qu’il est possible de réduire les émissions de carbone au moyen de la technologie, et non en imposant des taxes. La Nouvelle‑Écosse a montré la voie et elle est le modèle à suivre. Le gouvernement fédéral a rejeté la politique environnementale sensée adoptée par la province pour lutter contre les changements climatiques sans augmenter le coût de la vie des gens qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Les libéraux portent des œillères. Tout ce qu’ils veulent, c’est augmenter les taxes et soutirer plus d’argent aux travailleurs canadiens afin de mettre en œuvre leur programme woke. Les Néo-Écossais vivent dans la province où les impôts sont les plus élevés au pays. L’imposition de cette taxe n’a aucun sens dans une région où les changements climatiques sont pris au sérieux depuis plus de 20 ans.
Les libéraux pensent que l’imposition de taxes aura une incidence sur le climat. Ils n’ont jamais rechigné contre une taxe. À l’instar du directeur parlementaire du budget, nous rejetons l’argument du Parti libéral selon lequel cette taxe n’a aucune incidence sur les recettes.
Les libéraux ne cessent de répéter que huit familles sur dix recevront plus d’argent en remboursements qu’elles n’en paieront. En Nouvelle‑Écosse, nous n’avons encore vu aucun chèque du gouvernement fédéral. C’est une formule mathématique magique. Il doit s’agir d’une nouvelle formule de calcul selon laquelle un plus un égale trois.
Les députés ne sont pas obligés de me croire sur parole. Ils peuvent toutefois se fier à l’opinion indépendante et non partisane du directeur parlementaire du budget, qui a affirmé que, d’ici 2030, la tarification du carbone par les autorités fédérales entraînera une perte nette pour la plupart des ménages de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Ontario. D’ici là, la redevance sur le carbone aura augmenté pour atteindre la somme incroyable de 170 $ la tonne. Le directeur parlementaire du budget a ajouté qu’à partir du moment où vous décidez de décarboniser l’économie dans un laps de temps relativement court — et nous parlons ici de moins de 10 ans pour réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre —, il est clair qu’il y aura un coût.
Le directeur parlementaire du budget s’attend également à ce que les Albertains se retrouvent à payer en moyenne 507 $ de plus par ménage que le montant qu’ils recevront en remboursement. Il a calculé que d’ici 2030, la perte nette moyenne pour les ménages sera de 2 282 $. Il ajoute qu’en 2030-2031, la plupart des ménages des provinces où le filet de sécurité s’applique subiront une perte nette résultant de la tarification fédérale du carbone dans le cadre du plan climatique. Il explique que le coût du carbone, qui comprend maintenant le prélèvement fédéral et la TPS payée en plus de la taxe sur le carbone, réduit les revenus des ménages et que le montant payé par ces derniers dépasse le montant remboursé.
La taxe de Trudeau est mauvaise pour les Néo‑Écossais. Elle n'aura aucun effet sur l'excellent travail qui a été effectué et qui continuera d'être effectué par eux pour réduire notre empreinte carbone. Il y a une solution de rechange à cette approche dogmatique...
:
Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Aujourd'hui, on dirait le jour de la marmotte, car, une fois de plus, nous parlons de la tarification de la pollution. On pourrait presque dire que nous sommes en 2015, l'année où ce sujet a été abordé lors d'une élection fédérale pour l'une des premières fois. Cependant, il y a eu trois élections fédérales depuis l'année où la tarification de la pollution a été l'une des principales questions de l'urne. On croirait presque qu'au cours des cinq dernières années, nous n'avons pas discuté avec les premiers ministres provinciaux du pays pour savoir si le gouvernement fédéral a la capacité constitutionnelle de mettre un prix sur la pollution. On croirait presque qu'il n'y a pas eu de jugement de la Cour suprême du Canada affirmant que le Canada a effectivement la capacité de le faire et qu'il doit effectivement prendre des mesures pour résoudre un problème qui est aussi fondamental pour notre pays et le monde entier.
Je trouve aussi que la discussion que nous avons actuellement est un peu déconnectée de la réalité après ce qui vient de se passer dans l'Atlantique. L'ouragan Fiona, en balayant toute la région, a causé des dommages incommensurables et des pertes de vie. On sait que ce sont les changements climatiques et le réchauffement des courants marins qui sont à l'origine de cette catastrophe. Auparavant, les ouragans comme celui-là finissaient pas s'essouffler dans les zones d'eaux froides, mais avec le réchauffement des courants océaniques, les phénomènes météorologiques se font plus beaucoup violents, comme les ouragans qui frappent maintenant nos côtes.
Je trouve aussi que cette discussion est déconnectée de la réalité après ce qui s'est produit dans ma province, la Colombie-Britannique, l'an dernier. La température a presque atteint 50 °C. Les dômes de chaleur ont fait bouillir des milliards d'organismes vivants. Il y a eu de terribles feux de forêt, et la rivière atmosphérique qui s'est formée est le phénomène météorologique le plus dévastateur que le Canada ait jamais connu.
Je trouve que cette discussion est particulièrement déconnectée parce qu'il s'agit, d'une part, de la première motion que présentent les conservateurs, mais aussi parce qu'on n'y propose aucune solution de rechange pour lutter contre les changements climatiques. Il me semble donc évident que cette motion n'a pas pour but d'aider les Canadiens en instaurant des mesures d'abordabilité financière, mais plutôt de bloquer carrément toute mesure de lutte contre les changements climatiques.
Je suis un peu perplexe que les conservateurs se disent en faveur des mesures axées sur les marchés, afin que la population puisse tirer le maximum des dépenses publiques, mais qu'ils s'opposent à cette mesure, car ce faisant, ils rejettent ce que presque tous les intervenants, y compris le FMI, considèrent comme la façon la plus efficace et la plus efficiente de réduire la pollution. Comme on le sait, cette pollution n'est pas comptabilisée, mais elle a d'importantes répercussions sur la santé publique et accentue les bouleversements climatiques, comme les phénomènes météorologiques majeurs dont je viens de parler. Lorsqu'on refuse de tarifer la pollution, on empêche ce facteur externe d'être comptabilisé comme il se doit. Or, ce sont les personnes vulnérables qui sont les plus durement touchées.
Les conservateurs prétendent aussi être membres du parti qui se soucie le plus de l'abordabilité. Or, la motion dont nous sommes saisis va à l'encontre d'une mesure qui aide financièrement huit familles canadiennes sur dix, c'est-à-dire surtout les personnes à faible revenu, qui sont les plus durement touchées par la hausse du coût de la vie. Comme on le sait, les personnes qui polluent le moins sont celles qui bénéficient le plus des mesures incitatives de lutte contre les changements climatiques.
Je suis particulièrement perplexe parce que le Parti conservateur a fait campagne l’an dernier en présentant un programme qui comprenait la tarification de la pollution, même si la proposition était très inefficace et alambiquée. Cependant, cela laisse très perplexe un député de la Colombie‑Britannique, où la tarification de la pollution est en place depuis près de 15 ans. Cette politique a, en fait, été mise en place par le parti de centre-droite dans ma province. Nous avons constaté que l’adoption de cette politique n’a pas eu d’incidence sur la croissance économique de ma province, qui figure depuis parmi les chefs de file au Canada.
C’est également déroutant parce que nous savons que les solutions de rechange ne sont pas meilleures. Nous savons qu’il est très coûteux de se concentrer uniquement sur la réglementation. Nous savons qu’en investissant simplement dans les technologies, le gouvernement serait alors obligé de choisir des gagnants, ce qui revient à parier, dans une certaine mesure, sur l’un des plus grands défis que notre génération devra relever.
Il est également inconsidéré qu’en renonçant à sa responsabilité d’agir et d’éliminer les politiques d’action climatique, le Parti conservateur laisse son intransigeance et son opposition à l’action climatique causer de l’incertitude pour les entreprises, ce qui influe sur le type d’investissements que les entreprises doivent faire dans les technologies et les mesures qui vont atténuer leurs émissions. Cela influence également la mesure dans laquelle nous pourrons voir une croissance des technologies propres, que le Parti conservateur a dit vouloir soutenir.
Au cours des derniers mois, le comité de l’environnement et du développement durable a mené une étude sur les technologies propres. Ce que nous avons entendu de la part de presque tous les témoins, c’est que la mise en place d’une politique climatique prévisible est essentielle pour fournir la certitude et la confiance dont les entreprises ont besoin pour investir maintenant dans des programmes et faire des investissements qui prendront de cinq à dix ans pour être pleinement mis en place.
En s’opposant à l’action climatique, les conservateurs font aussi complètement abstraction des coûts financiers catastrophiques des phénomènes météorologiques alimentés par les changements climatiques au Canada, qui ont un coût direct pour les gens.
J’ai mentionné les inondations de l'an dernier en Colombie‑Britannique, qui ont été le phénomène météorologique le plus coûteux de l’histoire du Canada. Les incendies de forêt à Fort McMurray ont coûté près de 10 milliards de dollars en reconstruction. Nous savons que l’ouragan Fiona va également coûter des milliards de dollars. Nous payons tous ces coûts par l'augmentation du prix des marchandises, les taxes et la perte de productivité, ce qui conduit à l'inflation lorsque des perturbations se produisent dans la chaîne d’approvisionnement, comme nous l’avons vu en Colombie‑Britannique l’année dernière. Les changements climatiques ont également une incidence sur le prix des aliments que nous achetons quand des sécheresses et des épisodes pluvieux perturbent la production agricole.
Je vais reformuler mes propos dans des termes que le Parti conservateur comprend fort bien, à mon avis. Nous ne pouvons pas échapper à l’inflation en investissant dans les cryptomonnaies, mais nous y arriverons plutôt en cessant de dépendre des combustibles fossiles, alors que nous sommes à la merci de marchés mondiaux susceptibles d’être perturbés par les actions d’un dictateur étranger. Pour réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, nous devons favoriser le passage à des sources d’énergie propres, dont nous disposons dans notre pays et ne sont pas soumises aux influences extérieures. Le meilleur moyen pour y parvenir est de tarifier la pollution et de soutenir l’adoption de solutions de rechange plus propres. Qu’il s’agisse d’accessibilité financière, de sécurité nationale, de croissance économique ou de changement climatique, la tarification de la pollution est notre outil le plus important et le plus efficace.
La solution à l’abordabilité ne consiste pas à rendre les émissions de nouveau importantes. La solution passe par des solutions ciblées comme celles que nous avons mises en place durant les sept dernières années et celles que nous proposons de mettre en place par les projets de loi et . Parmi ces nouvelles mesures, citons l’Allocation canadienne pour le logement, qui permettra de verser 500 $ de plus aux locataires à faible revenu; l’instauration de la nouvelle Prestation dentaire canadienne pour les enfants de moins de 12 ans non couverts par une assurance dentaire, qui permettra de verser jusqu’à 650 $ par enfant par année; et le doublement du crédit d'impôt pour la taxe sur les produits et services, qui permettra de verser 2,5 milliards de dollars au total à 11 millions de bénéficiaires.
Bien entendu, tout cela prend appui sur notre histoire de réduction des impôts pour la classe moyenne grâce à l’augmentation des impôts du 1 % le plus riche et à la mise en place de l’Allocation canadienne pour enfants, qui a permis de sortir plus de 300 000 enfants de la pauvreté et de permettre à neuf familles sur dix de garder de l’argent dans leurs poches. Cette année, nous avons réduit de moitié les frais de garde d’enfants dans tout le pays et nous allons abaisser ces frais à 10 $ par jour au cours des quatre prochaines années.
Nous savons que nous pouvons agir pour le climat d’une manière qui permet de faire économiser de l’argent aux gens. C’est également pour cette raison que nous avons lancé les subventions de l’Initiative pour les maisons plus vertes afin que les gens puissent effectuer des rénovations écoénergétiques, ainsi que le Prêt canadien pour des maisons plus vertes, qui vise certaines rénovations plus poussées que les gens doivent effectuer afin de pouvoir économiser sur leurs factures d’énergie. C’est également pour cette raison que nous aidons les Canadiens à adopter des véhicules zéro émission, en accordant une subvention de 5 000 $ pour ce type de choix.
Dans ma province, la Colombie‑Britannique, au premier trimestre de 2022, plus de 15,5 % des véhicules neufs qui ont été vendus étaient des véhicules zéro émission. Leurs acheteurs économiseront beaucoup d’argent sur leurs factures d’essence.
Voilà pourquoi nous avons instauré la tarification de la pollution qui, répétons-le, permet à huit familles sur dix de garder de l'argent dans leurs poches, et constitue l’un des moyens les plus rentables et les plus abordables d’agir sur le climat.
:
Madame la Présidente, mon collègue néo-démocrate et moi-même sommes à l’opposé sur la plupart des sujets.
Notre plan de tarification de la pollution est réaliste. Au cours de cette période, le Canada et les Canadiens ont littéralement créé des millions d’emplois. Nous avons sorti des centaines de milliers de familles et d’enfants de la pauvreté en mettant en œuvre plusieurs mesures. Nous avons créé une économie forte non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour demain.
Pour ce qui est de l’abordabilité — et tous les députés savent ce que leurs électeurs ont vécu et vivent — nous faisons constamment preuve d’empathie en proposant des mesures stratégiques qui aident les Canadiens. Comme gouvernement, nous avons instauré l’Allocation canadienne pour enfants, une allocation mensuelle non imposable. Nous n’envoyons pas de chèques aux millionnaires!
Comme gouvernement, nous avons ramené à 65 ans au lieu de 67 ans l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. Nous avons instauré deux réductions d’impôt, l’une au cours de notre premier mandat et l’autre en augmentant le montant des dépenses personnelles de base, ce qui a permis de rendre littéralement des milliards de dollars aux Canadiens. C’est leur argent et ils travaillent dur pour le gagner. Sur ce plan, nous sommes des gestionnaires financiers. Nous avons fixé une augmentation de 10 % du Supplément de revenu garanti.
Nous avons mis en place un certain nombre de mesures pour aider les Canadiens non seulement maintenant, mais également dans l’avenir. Ces mesures les aident et créent un environnement favorable à la création de bons emplois. Nous avons établi un amortissement accéléré des immobilisations à un moment où les entreprises canadiennes pouvaient investir. Nous continuerons à prendre les mesures qui créent des emplois, favorisent l’investissement et créent une économie forte, pour aujourd’hui, et pour nos enfants et les générations futures.
En ce qui concerne l’abordabilité, nous agissons de manière judicieuse pour veiller à ce que les Canadiens reçoivent de l’aide en cette période où l’inflation mondiale s’est installée. Nous le constatons partout dans le monde. En tant que gouvernement, nous avons proposé plusieurs mesures telles que l’Allocation canadienne pour les travailleurs — j’ai d’ailleurs plaidé pendant de nombreuses années pour l’introduction et le renforcement de cette mesure. Nous l’avons renforcée à trois reprises. Nous la renforcerons également cette année. C’est en place. Les travailleurs canadiens peuvent gagner jusqu’à 2 400 $ de plus grâce à cette allocation.
Quant aux services de garde — une excellente politique, aux yeux d’un économiste — nous avons signé des ententes avec les dix provinces pour que ce programme soit mis en place. Il permettra aux familles canadiennes d’économiser littéralement des milliers de dollars, avant impôt, ce qui est très important. Ce programme permettra à ma famille d’économiser...