Que, étant donné que les coûts du gouvernement font grimper l’inflation, ce qui rend inabordable le coût des biens que les Canadiens achètent et des intérêts qu’ils paient, cette Chambre demande au gouvernement de s’engager à n’imposer aucune nouvelle taxe sur l’essence, l’épicerie, le chauffage des foyers et les chèques de paie.
— Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre la parole aujourd'hui pour présenter cette motion très importante et très opportune.
La politique économique du gouvernement peut se résumer en quatre mots simples: paies réduites, prix élevés. Les coûts du gouvernement font augmenter le coût de la vie. Que veulent dire ces paroles des conservateurs? Si l’on examine pourquoi les prix augmentent, on constate que c’est directement lié aux déficits colossaux que le accumule depuis quasiment le premier jour de son entrée en fonction. Durant sa première année au pouvoir, le gouvernement a consciemment décidé de dépenser plus d’argent que ce qu’il perçoit, plongeant ainsi le pays dans le gouffre de ces déficits sans fin. Cette décision a affaibli notre économie avant même le début de la pandémie.
S'il est juste de dire que personne n'a vu venir la pandémie de COVID, il est aussi prudent pour un gouvernement de se préparer à l'imprévu. On ne savait peut-être pas qu'une telle crise aurait lieu, mais les gouvernements doivent être prêts à affronter toutes sortes d'événements d'envergure mondiale auxquels ils seront obligés de répondre. Plonger le pays dans un déficit alors que les choses allaient bien était pure folie. Évidemment, a posteriori, on constate que ce fut extrêmement nuisible, car, en raison des politiques du gouvernement, le pays était en position de faiblesse lors de l'arrivée de la pandémie.
Je sais que mes collègues sont nombreux à vouloir s'exprimer sur la motion, qui est très importante et dont le sujet touche la vie des gens de manière bien réelle et concrète. Je vais donc partager mon temps de parole ce matin afin de donner à un plus grand nombre d'entre eux la possibilité de participer au débat.
Comment les déficits du gouvernement ont-ils conduit à cette hausse des dépenses? Eh bien, le gouvernement a dû emprunter un tas d’argent qu’il n’avait pas, alors il s’est tourné vers la Banque du Canada, qui a décidé de garantir les dépenses déficitaires du gouvernement en achetant des obligations d’État, ou reconnaissances de dette. Lorsqu’un gouvernement doit emprunter de l’argent, il rédige une promesse de remboursement. C’est ce qu’on appelle une obligation. Normalement, les particuliers ou les institutions peuvent acheter ces obligations et s’attendre à recevoir les intérêts, et le gouvernement rembourse l’obligation à l’échéance. Cependant, la Banque du Canada a fait quelque chose d’un peu différent: elle a créé de l’argent frais à partir de rien pour acheter ces obligations d’État.
Elle a commencé à créer 5 milliards de dollars de nouvelle monnaie chaque semaine, à partir de mars 2020, pour acheter ces obligations d’État. Cette nouvelle monnaie, non soutenue par une nouvelle production, non soutenue par la croissance économique et non soutenue par une production supplémentaire de biens ou de services, s’est déversée dans le système.
Il peut y avoir de grands gagnants lorsque le gouvernement crée de l’argent à partir de rien. Les grands gagnants sont les grandes institutions financières qui obtiennent l’argent en premier, parce qu’elles se lancent dans l’achat d’actifs. Elles achètent des biens et des matières premières. Elles le font avec le nouvel argent avant que tout le monde ne se rende compte qu’il y a un tout nouvel afflux de monnaie dans le système. Quand tout le monde reçoit cet argent, quand il finit par faire son chemin dans l’économie, les prix commencent à monter. Les grandes institutions financières et ces riches investisseurs peuvent alors vendre ces produits et gagner de l’argent sur la différence. C’est pourquoi les prix ont augmenté, et c’est aussi pourquoi nous avons vu des profits records dans les grandes institutions financières comme les grandes banques.
C’est pourquoi nous disons que le coût du gouvernement a fait augmenter le coût de la vie. Littéralement, les dépenses supplémentaires du gouvernement, les dépenses inutiles, ont forcé la Banque du Canada à garantir ces déficits, créant ainsi de l’argent frais et provoquant la hausse des prix. Voilà pour les prix plus élevés.
Qu’en est-il des chèques de paie plus petits? Eh bien, ce que le gouvernement prévoit de faire le 1er janvier, c’est de prendre une plus grande part des chèques de paie des Canadiens en augmentant l’impôt sur les chèques de paie. Les Canadiens seront forcés de payer plus d’impôt sur leurs chèques de paie, et le gouvernement prendra une partie de l’impôt supplémentaire qu’il perçoit, l’extraira de la caisse de l’assurance-emploi et le dépensera.
Nous le savons. Nous savons que le montant des cotisations supplémentaires à l'assurance-emploi sera tout simplement absorbé par les dépenses ordinaires du gouvernement. En fait, les cotisations supplémentaires que le gouvernement percevra feront en sorte que la caisse de l’assurance-emploi affichera un excédent de 10 milliards de dollars à court terme, et le s’emparera de tout cet argent pour financer ses projets de dépenses favoris.
Où va aller une grande partie de cet argent supplémentaire? Il va servir à payer les intérêts de notre dette nationale. Le a accumulé plus de dettes que tous les autres premiers ministres réunis, et le rapport du directeur parlementaire du budget indique que les intérêts de la dette nationale — que les contribuables canadiens vont devoir payer — vont doubler. Bientôt, la part de nos impôts qui servira à payer les intérêts de la dette nationale sera plus élevée que le montant dépensé pour les Forces armées canadiennes. Voilà les proportions que le problème a atteintes.
Le résultat? Eh bien, nous avons tous entendu les histoires déchirantes dans nos circonscriptions. Nous avons tous entendu le témoignage des aînés qui ont dû retarder leur retraite et voir leurs économies s’évaporer avec l’inflation. Des jeunes de 30 ans sont coincés dans de minuscules appartements de 400 pieds carrés dans nos grandes villes ou, pire, vivent encore dans le sous-sol de leurs parents parce que le prix des maisons a doublé sous les libéraux. Des mères seules mettent de l’eau dans le lait de leurs enfants pour pouvoir payer l’augmentation de 10 % du prix de l’épicerie sur 12 mois.
Il n’est pas étonnant que les gens soient inquiets. La plupart des gens ont la chance de s’en sortir, mais beaucoup d’entre eux sont loin derrière. Il y a des gens dans ce pays qui s’en sortent à peine. Ce sont nos amis et nos voisins, et nous, à la Chambre, sommes leurs serviteurs. C’est à nous de prendre des mesures concrètes pour résoudre cette crise de l’inflation provoquée par les libéraux.
Les conservateurs proposent des solutions très simples et pratiques pour aider les Canadiens partout au pays. Aujourd’hui, les conservateurs demandent au gouvernement de ne pas aggraver la situation. Les libéraux ont déjà fait des dégâts en augmentant les prix. Ils n’ont pas besoin de réduire les chèques de paie des Canadiens, ce que ce gouvernement prévoit de faire. Non seulement ils jettent de l’huile sur le feu avec leurs plans constants pour augmenter les dépenses, mais ils réduisent la capacité des Canadiens de faire face à l’inflation causée par le gouvernement en amenuisant ces chèques de paie.
Un nouveau sondage publié aujourd’hui est tout simplement stupéfiant: 90 % des Canadiens resserrent leur budget familial en raison de l’inflation. Près de la moitié d’entre eux, soit 46 %, affirment que leur situation financière est pire qu’à la même époque l’an dernier, ce qui représente le plus haut niveau en 12 ans. Plus de la moitié disent qu’il est difficile de nourrir leur famille, et ce chiffre passe à sept sur dix, ou 68 %, chez ceux dont le revenu familial est inférieur à 50 000 $. Les Canadiens ne peuvent pas suivre le rythme.
En ce qui concerne le prix du panier d'épicerie, j’ai cinq enfants et notre facture d’épicerie est déjà assez élevée avec quelques adolescents à la maison. Les prix ont monté en flèche, augmentant de plus de 10 % au rythme le plus rapide en 40 ans. Avec de telles pressions inflationnistes, les mesures de soutien du gouvernement non seulement n’aident pas à régler le problème, mais elles y contribuent, car ces dépenses supplémentaires s’ajoutent à la somme d’argent que le gouvernement doit emprunter, ce qui alimente le cercle vicieux d’une inflation plus élevée.
La famille canadienne moyenne consacre aujourd’hui aux impôts une part plus importante de son revenu qu’aux produits de première nécessité, comme la nourriture, le logement et les vêtements réunis. En comparaison, en 1961, 33,5 % du revenu de la famille moyenne servait à payer les impôts. Aujourd’hui, ce chiffre est de 43 %, ce qui signifie que l’on dépense plus en impôts qu’en nourriture, logement et vêtements réunis. C’est tout simplement ahurissant.
Mardi, les conservateurs ont proposé que le gouvernement annule son projet de tripler la taxe sur le carbone. Tous les coûts sont appelés à monter en flèche lorsque le gouvernement triplera le montant qu'il impose aux Canadiens sur le chauffage domestique et le carburant, sans parler de tous les effets de cette mesure sur littéralement tout ce que les Canadiens doivent acheter. Les prix des produits d'épicerie, du bois de construction et des articles ménagers augmentent tous lorsque le gouvernement hausse la taxe sur le carbone de 300 %.
Aujourd'hui, nous proposons une autre solution pratique: le gouvernement devrait ne pas toucher au chèque de paie des Canadiens et laisser ceux-ci conserver une plus grande partie de l'argent qu'ils ont durement gagné. Il a déjà subtilisé aux Canadiens le pouvoir d'achat qu'ils avaient, et le chèque de paie de ces derniers se trouve déjà dévalué en raison des politiques inflationnistes du gouvernement. Ce n'est jamais le bon moment pour augmenter les impôts, mais le pire moment pour grever le chèque de paie des Canadiens, c'est quand ils ont déjà tant de mal à s'en sortir pour acheter les produits courants.
J'espère que tous les députés appuieront cette motion pratique et pleine de bon sens qui vise à bloquer les hausses de taxe que le gouvernement prévoit d'imposer sur le chèque de paie des Canadiens.
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Monsieur le Président, mon père a travaillé très fort depuis qu’il a immigré dans ce pays. Il a travaillé dans des scieries et des mines de charbon en Alberta et en Colombie‑Britannique et, jusqu’à ce jour, il continue de conduire un taxi parce qu’il ne peut tout simplement pas rester à la maison et qu’il préfère aller travailler. Il a toujours dit qu’au Canada, si les gens travaillent, ils peuvent payer leurs factures et subvenir aux besoins de leur famille, et s’ils travaillent dur, ils peuvent aussi s’acheter de très belles choses. C’est la raison pour laquelle tant de gens, comme mon père et bien d’autres, sont venus dans ce pays. Ils sont venus au Canada pour saisir les occasions qu’il offre et pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Cependant, le gouvernement libéral a créé un Canada que de nombreux Canadiens ont du mal à reconnaître aujourd’hui, où travailler dur ne signifie plus que les gens pourront payer l'essence, chauffer leur maison ou même posséder une maison. L’abordabilité est une préoccupation majeure pour les Canadiens de tout le pays. Dans le cadre d’un récent sondage, on a demandé sur quelles questions nous devrions nous concentrer au cours de la présente session parlementaire. Presque toutes les réponses ont indiqué que le coût de la vie était une préoccupation importante.
Aujourd’hui, au Canada, des étudiants vivent dans des refuges pour sans-abri, des mères seules n’ont pas les moyens d’acheter des aliments nutritifs pour leurs enfants et des personnes âgées se tournent vers les banques alimentaires en dernier recours. Qui plus est, selon des rapports récents, ces mêmes banques alimentaires disent avoir du mal à rester ouvertes et ne pas avoir assez de nourriture à fournir à ceux qui leur demandent de l’aide et du soutien.
Il y a une génération de jeunes Canadiens qui vivent dans le sous-sol de leurs parents sans espoir de déménager un jour. De jeunes familles qui avaient économisé pour une mise de fonds initiale doivent maintenant utiliser ce montant pour acheter des aliments et de l’essence. Les grands-parents regardent leurs enfants adultes se battre pour subvenir aux besoins de leurs propres enfants, même s’ils ont un emploi. Les Canadiens souffrent beaucoup et éprouvent de grandes difficultés. Ils ont fait tout ce qu'on leur a demandé, mais le gouvernement les laisse tomber.
Lorsque le est entré en fonction, les Canadiens consacraient 32 % de leur revenu, en moyenne, à l’entretien d’une maison de taille moyenne. Aujourd’hui, la famille moyenne doit débourser 50 % de son revenu uniquement pour conserver cette maison. Les Canadiens s’endettent pour couvrir leurs dépenses de base et remboursent cet argent emprunté à un taux d’intérêt imprévisible et croissant. Le gouvernement a dit aux Canadiens que les taux resteraient bas pendant longtemps. Or, les taux d’intérêt augmentent maintenant tous les quelques mois et les Canadiens ne peuvent tout simplement pas suivre le rythme. Au lieu de soulager les Canadiens, le gouvernement augmente les taxes de ceux qui sont déjà en difficulté.
J’ai entendu de nombreuses personnes dans ma circonscription, des mères seules, des propriétaires de petites entreprises et des familles d’Edmonton Mill Woods, qui ne peuvent pas se permettre le programme de dépenses du gouvernement, un programme de dépenses que le gouvernement lui-même ne peut pas se permettre. Comme me l’a dit un concitoyen, nous avons besoin d’un gouvernement qui travaille pour les Canadiens, et non l’inverse. Je suis tout à fait d’accord.
Ma circonscription, Edmonton Mill Woods, est une collectivité multiculturelle. De nombreux immigrants sont venus dans ce magnifique endroit pour y faire leur vie. Je connais de nombreuses familles d’immigrants qui travaillent dur, qui font de longues heures, qui essaient d’offrir une bonne vie à leurs enfants, mais qui ne parviennent pas à répondre aux demandes inflationnistes créées par le gouvernement.
Un de mes concitoyens, Abdul, est propriétaire d’une entreprise locale et un nouvel immigrant du Nigeria. Comme la plupart des propriétaires de petites entreprises, il travaille beaucoup plus que les huit heures normales par jour. Il est motivé, vaillant et passionné par son entreprise, mais il a malgré tout du mal à joindre les deux bouts. Il m’a confié qu’il n’a pas les moyens d’inscrire ses enfants au hockey ou sa fille à la danse. Contrairement au gouvernement, il ne peut pas dépenser l’argent qu’il n’a pas.
Kim, une autre résidante de ma circonscription, est une mère seule. Elle est la seule personne à subvenir aux besoins de ses enfants. Elle peine toujours à mettre de l’essence dans sa voiture afin de se rendre au travail. Contrairement au gouvernement, elle doit économiser de l’argent afin de pouvoir le dépenser pour ses enfants. Elle a dû économiser rien que pour acheter des fournitures scolaires cette année, qui, bien sûr, coûtent plus cher en raison de la crise de l’inflation créée par le gouvernement en ce moment. Je crois que le gouvernement aurait quelque chose à apprendre des mères seules comme Kim et de nombreux autres Canadiens. Il doit trouver un dollar pour dépenser un dollar. Il doit avoir de l’argent pour le dépenser.
À présent, le gouvernement aggrave la situation des Canadiens. Il doit renoncer aux augmentations d’impôt qu’il prévoit pour les familles et les entreprises canadiennes. Les Canadiens ne peuvent pas suivre le rythme de ces dépenses effrénées qui alimentent l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Au lieu de nous contenter de faire fonctionner la planche à billets, il nous faut hausser la production pour que l'offre dépasse la demande. Nous devons produire ici même, au Canada, des aliments, de l’énergie et des ressources naturelles à prix abordable.
Nos agriculteurs sont les meilleurs du monde. En éliminant les obstacles que le gouvernement leur a imposés, nous augmenterons la production alimentaire et rendrons les aliments plus abordables. Nous devons supprimer les taxes sur les agriculteurs, supprimer le plan du gouvernement pour réduire l’utilisation d’engrais, et éliminer même les formalités administratives qui pénalisent financièrement les agriculteurs. Laissons nos agriculteurs faire ce qu’ils savent le mieux faire, c’est-à-dire produire nos aliments.
En fait, si le gouvernement voulait juste cesser de faire obstacle, les agriculteurs pourraient non seulement fournir plus d’aliments pour les Canadiens, mais aussi aider le monde à lutter contre la pénurie alimentaire qui menace de sévir.
Je propose aussi au gouvernement de dialoguer avec les Canadiens et de les écouter. Je propose au gouvernement de parler avec les gens de ma circonscription et avec nos concitoyens de partout au pays afin de savoir ce qui leur arrive, à eux, à leurs familles et à leurs entreprises. Je me suis assis récemment avec un groupe de camionneurs et j’ai été très étonné d’apprendre qu'il en coûte moins cher à certaines entreprises de camionnage de ne pas faire rouler leurs camions, que cela leur fait faire des économies. Il leur en coûte tellement cher de payer le diésel, de trouver des chauffeurs et de les rémunérer qu’ils économisent de l’argent en ne travaillant pas.
Nous devons faire en sorte que les Canadiens conservent une plus grande partie de leur salaire et que l’énergie, l’essence, le chauffage et d’autres coûts deviennent plus abordables. Au lieu d’importer de l’énergie, nous devons nous débarrasser des dispositions législatives comme celles qui sont proposées dans le projet de loi et permettre la production d’énergie au Canada. Le projet de loi C-69 lui-même constitue un obstacle de taille si nous voulons attirer de nouveaux investissements et de nouveaux projets au Canada.
À l’heure actuelle, le Canada importe plus de 130 000 barils de pétrole par jour, et ce pétrole provient principalement de pays qui sont des dictatures. Nous importons tout ce pétrole alors que le Canada possède des réserves d'hydrocarbures qui sont les troisièmes au monde et qui se trouvent largement en Alberta. Tout cela parce que le gouvernement préfère le pétrole sale des dictatures à l’énergie canadienne responsable.
Nous abrogerons les lois anti-énergie du gouvernement pour les remplacer par des lois qui protègent l'environnement, prévoient la consultation des Premières Nations et font en sorte que les projets puissent se réaliser. Il en résultera plus d’emplois pour les Canadiens et plus d’énergie éthique canadienne pour le monde. Cela soutiendra aussi notre dollar.
Ce n’est jamais le bon moment pour augmenter les impôts des travailleurs canadiens. Pourtant, c’est exactement ce que fait le gouvernement. Nous continuons de demander au gouvernement d’annuler toutes les hausses prévues du fardeau fiscal, y compris les augmentations des charges sociales le 1er janvier et les hausses de taxe sur l’épicerie et le chauffage domestique le 1er avril. J’espère que le gouvernement et tous les autres députés appuieront notre motion aujourd’hui.
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Monsieur le Président, je suis heureux d’être ici pour discuter de ce sujet. Je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Nous observons une hausse des taux d’inflation et du coût de la vie au Canada et, manifestement, dans le monde entier en raison de nombreux facteurs, notamment la guerre en Ukraine, les goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement mondiale dus en grande partie à la pandémie et l’incertitude du marché mondial d’énergie. L’inflation est en fait moins élevée ici au Canada, à 7 %, que chez bon nombre de nos pairs. Elle se situe à 8,3 % aux États-Unis et à 9,9 % au Royaume-Uni. La zone euro et les pays de l’OCDE subissent aussi une inflation plus forte.
Bien que l’inflation au Canada ait continué de fléchir par rapport au sommet atteint en juin, nous savons que les Canadiens se soucient encore de l’augmentation du coût de la vie. Ils demandent ce que fait leur gouvernement à ce sujet et ce que nous allons continuer à faire pour rendre la vie abordable et faire croître une économie qui fonctionne pour tout le monde.
Bien que l’inflation ne soit pas un problème propre au Canada, nous sommes particulièrement bien placés pour y faire face. Notre ratio dette-PIB est le plus bas du G7. Nous avons une cote de crédit AAA et, selon le Fonds monétaire international, l’économie canadienne connaîtra la croissance la plus rapide du G7 cette année et l’an prochain. Cela signifie que nous pouvons élaborer un plan complet pour rendre la vie plus abordable pour les Canadiens tout en continuant à réduire notre radio dette-PIB, et c’est exactement ce que nous faisons.
Qu’est-ce que cela signifie pour les Canadiens? Notre plan contribuera à rendre la vie plus abordable grâce à des mesures comme le doublement du crédit pour la TPS pendant six mois, qui fournira 2,5 milliards de dollars de soutien ciblé supplémentaire cette année à environ 11 millions de personnes et de familles qui reçoivent déjà le crédit d’impôt, dont plus de la moitié des aînés canadiens. En fait, je suis très heureux que le Parti conservateur appuie maintenant cette mesure.
Nous allons bonifier l’Allocation canadienne pour les travailleurs afin de mettre jusqu’à 2 400 $ de plus dans les poches des familles de travailleurs à faible revenu. Nous augmentons les prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de plus de 75 ans, une mesure qui touche plus de 3 millions de personnes âgées et qui fournit plus de 800 $ la première année à celles qui touchent la pension complète.
Cette année, un paiement de 500 $ sera versé à 1,8 million de locataires canadiens à faible revenu. De plus, nous réduirons les frais de garde d'enfants de 50 % en moyenne d'ici la fin de l'année. Pour la première fois dans l'histoire du Canada, des centaines de milliers d'enfants de moins de 12 ans dont les parents ou les tuteurs n’ont pas d’assurance dentaire et gagnent moins de 90 000 $ auront accès à des soins dentaires.
Nous continuerons d'indexer sur l'inflation certains des programmes les plus importants du Canada, notamment l'Allocation canadienne pour enfants, le crédit pour la TPS, le Régime de pensions du Canada, la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti. Bref, notre plan met plus d'argent dans les poches des Canadiens au moment où ils en ont le plus besoin. Les Canadiens ciblés sont les travailleurs les moins bien rémunérés, les locataires à faible revenu et les familles qui n'ont pas les moyens d'emmener leurs enfants chez le dentiste.
Nous savons qu’il ne serait pas financièrement sage d’indemniser tous les Canadiens pour la hausse des coûts causée par une pandémie mondiale et une guerre illégale en Ukraine. Agir ainsi ne ferait qu'aggraver l'inflation. Les Canadiens le comprennent aussi. Nous ciblons plutôt les Canadiens touchés de la façon la plus disproportionnée par l'inflation.
Le gouvernement surveillera également la croissance de notre économie et veillera à ce que nos entreprises aient les travailleurs dont elles ont besoin et à ce que les Canadiens puissent continuer à trouver des emplois bien rémunérés et gratifiants. Nous y parviendrons tout en maintenant notre solide bilan financier et en évitant d'attiser davantage le feu de l'inflation.
Soyons bien clairs: l'ensemble des mesures qui composent notre plan d'abordabilité aidera les Canadiens sans augmenter l'inflation. Bien sûr, cela ne sert pas la motion du et ce que son a déjà dit aujourd'hui et est tout à fait contraire à l'affirmation selon laquelle le gouvernement fait augmenter l'inflation.
De nombreux économistes, dont l'ancien directeur parlementaire adjoint du budget, Lindsay Tedds, de l'Université de Calgary, et l'économiste albertain Trevor Tombe, ont tous convenu que ce programme d’aide pour les Canadiens n'est pas inflationniste. En fait, comme nos investissements supplémentaires ne représentent que 0,1 % de notre PIB, même l'actuel directeur parlementaire du budget a déclaré que l'incidence sur l'inflation ne serait ni importante ni mesurable.
Il est formidable de voir que les conservateurs ont commencé à revenir sur leurs positions antérieures contre l'octroi d'une aide aux Canadiens et qu'ils soutiennent maintenant le crédit d'impôt pour la TPS. Il est temps pour eux d’appuyer également l'Allocation canadienne pour le logement et le programme pour les soins dentaires.
Permettez-moi de m’attarder un peu au Régime de pensions du Canada et au régime d’assurance-emploi. En cette période d’incertitude économique mondiale, c’est le comble de l’irresponsabilité de la part des conservateurs de suggérer que notre pays cesse de mettre de l’argent de côté pour la retraite et l’assurance-emploi. La réduction des cotisations se traduira par une diminution des pensions pour les personnes âgées à un moment où elles en auront le plus besoin. Le pillage des pensions est une stratégie bien connue du Parti conservateur, et cette politique est similaire à celle qu’il a adoptée lorsqu’il a fait passer l’âge d’admissibilité à la retraite de 65 à 67 ans. Cette mesure a privé des personnes âgées de milliers de dollars et nous ne devrions pas les laisser faire à nouveau.
En ce qui concerne l’assurance-emploi, lorsque nous avons été élus en 2015, le taux de cotisation à l’assurance-emploi était de 1,88 $. Fait amusant, l’actuel était le ministre responsable du dossier à l’époque. Aujourd’hui, le taux de cotisation à l’assurance-emploi est de 1,58 $, soit 0,30 $ de moins. L’an prochain, il passera à 1,63 $, ce qui est encore 25 ¢ de moins qu’en 2015, alors que le chef de l’opposition avait le plein contrôle du dossier. Je suis certain que cela clarifie la question pour les Canadiens.
En passant, s’en prendre aux pensions des Canadiens n’est pas seulement, sans équivoque, une mauvaise décision économique et sociale, mais aussi une décision un peu malavisée. Je suis sûr que le sait que pour apporter des changements au régime de pensions du Canada, il faut une loi et l’accord de 7 des 10 provinces. S’il veut vraiment gouverner, il devrait réfléchir longtemps avant de s’engager dans une lutte avec les 13 provinces et territoires pour réduire les régimes de retraite chèrement gagnés de nos concitoyens.
Passons maintenant à la lutte contre les changements climatiques et à notre système national de tarification de la pollution.
Tout d’abord, la lutte contre les changements climatiques est une nécessité absolue pour l’avenir de notre planète. Reconnaissons aussi que les effets des changements climatiques exercent une pression inflationniste sur notre économie. Il est bien connu que la tarification de la pollution à l'échelle nationale est un mécanisme de marché très efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en rendant la vie plus abordable pour la majorité des Canadiens. Tout au long de tous les débats de cette session, les conservateurs ont tenté d’établir une corrélation entre l’augmentation massive du prix de l’essence et le prix fédéral du carbone, et c’est tout simplement faux. En 2019, le prix du carbone était d’environ 9 ¢ le litre en Colombie‑Britannique, ma province. Aujourd’hui, il est de 11 ¢ le litre. Cela signifie que bien que le prix de l’essence ait augmenté de plus de 1 $ le litre, seulement 2 ¢ de cette augmentation peuvent être attribués à la tarification de la pollution en Colombie‑Britannique au cours des trois dernières années.
De plus, comme la tarification du carbone en Colombie‑Britannique est administrée par la province, si la taxe fédérale sur le carbone était éliminée, comme les conservateurs le proposent régulièrement, cela n’engendrerait aucune économie pour les résidants de la Colombie‑Britannique. Au contraire, cela signifierait simplement que d’autres provinces en feraient moins dans la lutte contre les changements climatiques.
Il convient aussi de souligner qu’avec l’Incitatif à agir pour le climat, la tarification du carbone rend en réalité la vie plus abordable pour 80 % des ménages canadiens, ce que les conservateurs semblent toujours oublier lorsqu’ils abordent le sujet.
J'espère que tous les députés d'en face vont communiquer l'information à leurs collègues et qu'ils vont convaincre les membres de leur caucus d'appuyer à nouveau la tarification du carbone, comme ils l'ont fait il y a à peine 12 mois.
Je crois bien avoir parlé de tous les éléments de la motion. De toute évidence, le gouvernement a, encore et toujours, un plan financièrement responsable pour rendre la vie plus abordable aux Canadiens et faire en sorte que tous bénéficient de la croissance économique.
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Madame la Présidente, je suis très heureux d'être ici aujourd'hui avec mes amis et mes collègues afin de parler d'un sujet très important, soit la nécessité de rendre la vie plus abordable pour tous les Canadiens et les Canadiennes.
[Traduction]
Je suis heureux de contribuer au débat d'aujourd'hui au sujet de cette motion. Le gouvernement s'est fixé comme grande priorité de rendre la vie plus abordable pour les Canadiens, et j'aimerais souligner certaines des mesures que nous prenons pour lutter contre la hausse du coût de la vie.
La pandémie a été, nous l'espérons, une crise qu'on ne voit qu'une fois dans une génération, qu'une fois dans sa vie. Cependant, comme toute crise majeure, elle a des répercussions, et l'inflation en est la principale.
Le coût de la vie, en raison de l'inflation, a transformé la vie d'un grand nombre de Canadiens en un véritable parcours du combattant. C'est le cas pour bon nombre de mes concitoyens, à Milton, en particulier les plus vulnérables. Nous savons que nos voisins traversent des moments difficiles en ce moment, et ces mesures sont conçues pour remédier à certains des problèmes.
Ce phénomène n'est pas propre au Canada. L'inflation touche les populations du monde entier. Nous avons la chance de constater que l'inflation n'est pas aussi grave ici qu'à d'autres endroits, mais nous disposons néanmoins de solutions canadiennes pour contrer les effets que nos concitoyens ressentent.
Dans l'ensemble, le plan en matière d'abordabilité du gouvernement offre une aide financière ciblée et responsable sur le plan financier aux Canadiens qui en ont le plus besoin, en mettant particulièrement l'accent sur les Canadiens à faible revenu qui sont exposés à l'inflation.
Le plan d'abordabilité du gouvernement comprend une augmentation de l’Allocation canadienne pour les travailleurs qui permettra de verser jusqu'à 2 400 $ de plus aux familles à faible revenu. La Sécurité de la vieillesse sera augmentée de 10 % pour les personnes âgées de 75 ans et plus, ce qui représentera plus de 800 $ d’aide supplémentaire pour les personnes qui reçoivent une pleine pension au cours de la première année; plus de trois millions de Canadiens âgés profiteront ainsi d’une augmentation de leurs prestations. Les principaux programmes de soutien, dont l’Allocation canadienne pour enfants, le crédit pour la TPS, le Régime de pensions du Canada, la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti, sont tous indexés à l'inflation et ils augmenteront.
La semaine dernière, pour donner suite à un engagement pris plus tôt cette année, le gouvernement a déposé deux importants projets de loi au Parlement. Ces projets de loi représentent la dernière série de mesures visant à aider les Canadiens à affronter l'augmentation du coût de la vie sans aggraver l'inflation. Le projet de loi doublerait le crédit pour la taxe sur les produits et services pendant six mois. Le projet de loi mettrait en œuvre deux mesures importantes: la Prestation canadienne pour soins dentaires et l’ajout d’une somme unique à l’Allocation canadienne pour le logement.
Le doublement du crédit pour la TPS fournira une aide supplémentaire ciblée de 2,5 milliards de dollars aux quelque 11 millions de Canadiens qui reçoivent déjà ce crédit d'impôt. Ce nombre comprend environ neuf millions de personnes seules et près de deux millions de couples, ainsi que plus de la moitié des aînés canadiens. Les Canadiens célibataires sans enfant recevront 234 $ de plus et les couples avec deux enfants recevront 467 $ de plus cette année. Les aînés recevront, en moyenne, 225 $ de plus.
La prochaine mesure importante est la Prestation dentaire canadienne, qui sera offerte à compter de cette année aux familles canadiennes admissibles ayant des enfants de moins de 12 ans qui n'ont pas déjà accès à une assurance dentaire. Des paiements directs totalisant jusqu'à 1 300 $ par enfant, soit jusqu'à 650 $ par année par enfant, seront versés au cours des deux prochaines années pour des services de soins dentaires. Il s'agit de la première étape du plan du gouvernement visant à offrir une couverture complète pour les soins dentaires aux familles dont le revenu net ajusté est inférieur à 90 000 $. Cette aide permettra aux enfants de moins de 12 ans de recevoir les soins dentaires dont ils ont besoin, pendant que le gouvernement travaille à l'élaboration d'un programme complet d'assurance dentaire. Comme je l'ai déjà dit à maintes reprises à la Chambre, des enfants en santé aujourd'hui, c'est un Canada en santé demain.
Le supplément unique à l’Allocation pour le logement permettra de verser 500 $ de plus à 1,8 million de locataires qui ont de la difficulté à payer leur loyer en ce moment. Cette mesure vient plus que doubler l'engagement pris par le gouvernement dans le budget de 2022, touchant deux fois plus de Canadiens que ce qui avait été promis au départ. La prestation fédérale serait offerte aux demandeurs dont le revenu net rajusté est inférieur à 35 000 $ pour une famille, ou inférieur à 20 000 $ pour un particulier, et qui consacrent au moins 30 % de leur revenu net rajusté au loyer, ce qui représente malheureusement une proportion élevée de ces personnes.
En plus de ces importantes mesures législatives et du reste du plan pour rendre la vie plus abordable, j’aimerais parler aussi d’une mesure clé pour aider les familles canadiennes, soit le programme d’apprentissage et de garde des jeunes enfants que nous avons lancé dans chaque province et territoire du pays.
Malgré des doutes légitimes quant à la possibilité d’y parvenir, nous avons déjà conclu des accords sur les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants avec chaque province et territoire. Notre plan rend le travail et la vie plus abordables pour les familles canadiennes de la classe moyenne. Il se traduit par une réduction moyenne des frais de 50 % d’ici la fin de l’année. D’ici 2026, les services de garde d’enfants réglementés ne coûteront en moyenne que 10 $ par jour à la grandeur du pays.
Tout récemment, j’ai entendu qu’un de mes concitoyens allait économiser 9 000 $ par an parce que sa femme et lui ont deux enfants. Ils vont tous deux pouvoir travailler un peu plus longtemps et aucun d’entre eux ne travaillera à temps partiel cette année. Ils sont très reconnaissants au Milton Community Resource Centre d’avoir adhéré au régime d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. J’ai visité le Centre à plusieurs reprises pour m’assurer que ses priorités ont été respectées dans le cadre de ce programme. Il est au service de mes concitoyens de Milton et de nombreuses familles vont économiser des milliers de dollars l’an prochain grâce à ce programme.
Les pénuries de main-d’œuvre posent actuellement un problème pour notre économie et les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants seront une partie importante de la solution du Canada.
À ce stade, je pense que je me dois d’aborder les soi-disant taxes sur les chèques de paie dont les conservateurs ne cessent de parler.
Les cotisations au Régime de pensions du Canada ne sont pas une taxe, elles constituent un investissement dans sa propre retraite, une sécurité qui donne droit à un crédit d’impôt ou à une déduction fiscale. Le RPC offre une pension abordable, peu coûteuse et modeste aux travailleurs canadiens hors Québec, province dont les habitants sont couverts par les prestations similaires du RRQ.
De nombreux Canadiens craignent de ne pas avoir mis assez d’argent de côté pour leur retraite et de moins en moins de Canadiens disposent d’un régime de retraite au travail ou d’économies importantes sur lesquelles ils peuvent compter. Notre gouvernement a tenu son engagement envers les Canadiens de renforcer le RPC, de concert avec les provinces, afin de les aider à réaliser leur objectif d’une retraite solide, sûre et stable.
Les mesures que j’ai évoquées aujourd’hui apporteraient une aide ciblée aux Canadiens qui en ont le plus besoin, sans aggraver l’inflation. Il s’agit d’un équilibre important et le plan pour rendre la vie plus abordable du gouvernement permet déjà aux Canadiens qui en ont le plus besoin de garder de l'argent dans leurs poches.
Alors que nous composons avec les défis très réels de l’économie mondiale, de l’inflation élevée et de la hausse des taux d’intérêt, il importe de se réconforter à l'idée que le Canada dispose d’assises économiques vraiment solides pour faire face à ces défis mondiaux. Nous continuerons à offrir une aide opportune là où elle est le plus nécessaire tout en continuant à faire preuve de discipline et de responsabilité financières.
Les dernières années ont été difficiles pour nous tous. Les crises à surmonter semblent s'enchaîner l'une après l’autre, mais des jours meilleurs nous attendent, et le Canada est vraiment en bonne posture en ce moment. Les chiffres d’aujourd’hui l’indiquent, et notre plan est solide. J’espère que tous les députés l’appuieront.
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Madame la Présidente, depuis le début de la semaine, tant à la période des questions orales que durant les ordres émanant du gouvernement, on compare les cotisations à l'assurance-emploi à une taxe prélevée sur la paie.
D'un côté de la Chambre, les conservateurs disent que les taux sont épouvantables et qu'il faut les annuler. De l'autre côté, les libéraux disent que, depuis qu'ils sont au pouvoir, cela coûte 30 ¢ de moins, ou quelque chose du genre.
Dans les deux cas, c'est faux.
Premièrement, les cotisations à l'assurance-emploi ne constituent pas une taxe prélevée sur la paie. Il s'agit d'une mesure de protection. Ce sont des cotisations à un régime d'assurance en cas de perte d'emploi. Les conservateurs n'ont pas de leçons à donner, car ils ont été les premiers à saccager le régime d'assurance-emploi.
Deuxièmement, le gouvernement en place n'a lui non plus aucune leçon à donner parce que, à l'heure actuelle, il abandonne les travailleurs. On se chicane au sujet des taux de cotisation, mais 40 % des gens n'ont pas accès à l'assurance-emploi.
C'est comme si ma compagnie d'assurance privée me disait qu'elle peut assurer ma maison, mais seulement deux pièces, pas les trois autres pièces. Cela n'a aucun sens. On se donne un vrai filet social ou on ne s'en donne pas. C'est une cotisation pour protéger les travailleurs.
Pourquoi le gouvernement a-t-il abandonné les travailleurs en mettant fin à ces mesures d'urgence?
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Madame la Présidente, je commencerai en précisant que je vais partager mon temps de parole avec la députée de , qui sera assurément très intéressante à écouter.
Avant d'aller plus loin dans la présentation de ce dont on parle aujourd'hui, je pense qu'il est important de bien comprendre la motion. Comme l'ont mentionné certains qui ont déjà pris la parole, elle a des airs de déjà-vu. En effet, nous avons l'impression qu'on tient un débat sur le même sujet que celui qui a été utilisé mardi lors de la journée d'opposition des conservateurs. C'est pour dire à quel point ils semblent vraiment collés sur leur thème. Cela leur tient à cœur et c'est tout à leur honneur. Or, reste à voir si c'est vraiment si pertinent comme positionnement et comme idée. Nous en discuterons davantage.
Voici ce qui dit la motion:
Que, étant donné que les coûts du gouvernement font grimper l’inflation, ce qui rend inabordable le coût des biens que les Canadiens achètent et des intérêts qu’ils paient, cette Chambre demande au gouvernement de s’engager à n’imposer aucune nouvelle taxe sur l’essence, l’épicerie, le chauffage des foyers et les chèques de paie.
Je vais commencer en décortiquant les éléments sur lesquels ils ne veulent pas d'augmentation de taxe, car je pense que c'est surtout ce sur quoi ils mettent l'accent. C'est ce qui ressortait de leurs discours de cette semaine. Ils accusent le gouvernement d'augmenter les taxes sur l'épicerie, le chauffage, les chèques de paie. Qu'en est-il réellement? Quand on parle de taxe sur l'essence, on peut dire que cela est vrai: il y a une taxe carbone, comme on le dit. Puisque l'essence produit du carbone, il y aura donc une augmentation de la taxe carbone qui sera répartie dans le temps. Est-ce que cette taxe est bien fondée? Je dirais que oui. Il faut croire que les conservateurs ont, de leur côté, tendance à dire que non. Revenons sur cette taxe, parce que je pense qu'il s'agit de quelque chose de très important. C'est peut-être même l'élément central de leur motion, plus que toutes les autres taxes. En effet, celle qui les dérange le plus semble être la fameuse taxe sur le carbone. Dès qu'on se met à aborder le sujet du pétrole, les poils se dressent sur leurs bras.
Pour ce qui est de la taxe sur l'épicerie, j'ai un peu de mal à les suivre. Ils vont devoir nous expliquer cela. Des questions leur seront posées tout à l'heure. L'un des députés du Parti conservateur pourrait peut-être nous dire de quelle façon le gouvernement, avec ses nouvelles politiques, va taxer davantage l'épicerie. Selon ma compréhension des choses, les biens de base à l'épicerie ne sont pas taxés. En fait, les seuls produits pour lesquels des taxes supplémentaires sont prévues sont, par exemple, les confiseries ou les boissons gazeuses. Ce ne sont pas des produits qu'on peut vraiment considérer comme des produits de base et qu'on voudrait encourager les gens à consommer. Nous savons qu'il y a un problème de consommation de sucre et de gras. Le sucre fait partie des types d'ingrédients qu'il faut essayer de limiter dans les aliments. Je ne sais pas pourquoi on déchirerait sa chemise alors que ce ne sont pas les aliments les plus nutritifs. Si une personne se nourrit de boissons gazeuses et de confiseries, je pense qu'elle sera pas mal abonnée au système de santé.
Les conservateurs nous parlent ensuite d'une augmentation de taxe sur le chauffage des foyers. Aux dernières nouvelles, il n'allait pas y avoir d'augmentation de taxe sur le tarif d'Hydro‑Québec que les gens paient pour se chauffer au Québec. Il y en a peut-être ailleurs au Canada, mais il s'agit plutôt de la fameuse taxe carbone, dont on parlait tantôt, pour les gens qui vont se chauffer à l'huile ou au gaz, par exemple. Cela pourrait effectivement les toucher. Ce n'est toutefois pas une taxe sur le chauffage des foyers. On voit encore une fois qu'on joue avec les mots. Cette façon de faire est triste à voir. C'est comme si on avait voulu dire que le gouvernement allait augmenter la taxe sur les plus grosses dépenses au quotidien, sur les choses essentielles. C'est cela, l'idée de la motion des conservateurs: faire paraître le gouvernement comme le gros méchant dans cette histoire.
Comme dernier élément, les conservateurs nous parlent des chèques de paie. Ils disent qu'on va taxer davantage les chèques de paie. Ils ont trouvé une bonne façon de le dire, avouons-le. Je ne suis toutefois pas convaincu du fond de la motion. Cette motion est basée sur la forme, mais, au fond, ce n'est pas quelque chose de particulièrement convaincant.
Sur les chèques de paie, on parle d'une très faible augmentation, mais une augmentation quand même, du taux de cotisations à l'assurance-emploi. C'est sûr que du point de vue des conservateurs, il n'y aurait à peu près pas d'assurance-emploi si on se fie aux gouvernements conservateurs qu'on a vus dans le passé. On se rappellera que le gouvernement Harper a fait tout ce qu'il pouvait pour couper dans l'assurance-emploi et pour dire aux travailleurs que, s'ils n'avaient pas d'emploi, ils devraient déménager. Si ma mémoire est bonne, il fallait accepter un emploi à plus de 100 kilomètres de distance. Il a peut-être eu cette idée pour encourager l'industrie pétrolière ou parce qu'il voulait vraiment vider les régions du Québec. Une chose est claire, pour ce qui est de la défense des travailleurs et de la réforme du régime de l'assurance-emploi, les conservateurs ont manqué une belle occasion.
Ils auraient pu profiter de leur journée de l'opposition pour soulever le fait que les mesures temporaires d'assurance-emploi ont pris fin récemment. Cela fait très longtemps que des travailleurs sont pris avec le problème du trou noir, et plein de gens ne sont pas couverts par le régime de l'assurance-emploi. Les conservateurs auraient pu dire qu'il est temps de parler de ce qu'on veut faire avec le régime de l'assurance-emploi pour mieux soutenir les gens maintenant que les mesures spéciales ont pris fin.
Si le passé est garant de l'avenir, ce n'est pas la direction qui serait prise par les conservateurs, eux qui dénoncent justement qu'on augmente le taux de cotisations. Augmenter un taux de cotisations peut être justifié s'il y a de bonnes raisons sous-jacentes, par exemple une augmentation du filet social. Dans ce cas-ci, on sait que c'est une commission qui s'occupe d'établir le taux de l'assurance-emploi, basé sur une prévision de sept ans. Je ne me suis pas penché profondément sur la question, mais on a remarqué que, pendant la pandémie, le gouvernement s'est servi de la caisse de l'assurance-emploi comme programme pandémique pour aider les gens à avoir un revenu à la maison. Le fait d'avoir soutenu les gens n'est pas nécessairement une mauvaise chose, mais le problème est qu'on a vraiment asséché la caisse de l'assurance-emploi. On a créé des délais immenses et la pandémie nous a montré à quel point le programme d'assurance-emploi n'était plus adéquat et avait besoin de réformes majeures, ce que le gouvernement n'a toujours pas fait. J'aimerais beaucoup entendre mes collègues conservateurs là-dessus.
Je voudrais revenir sur la question de la fameuse taxe sur l'essence. La taxe sur l'essence leur fait peur. Je comprends qu'il y a du monde que cela frustre. Quand j'ai vu le prix de l'essence monter au-dessus de 2 $ le litre au Québec, j'étais pas mal fâché et je trouvais que cela n'avait pas d'allure. Or, il y a des gens là-dedans qui s'en mettent plein les poches.
Au bout du compte, les pétrolières sont les grandes gagnantes parce qu'elles font des profits record. Elles augmentent le prix un jour et l'augmentent le lendemain. Elles baissent le prix et on ne sait pas trop pourquoi. Tout ce qu'on sait, c'est que cela a une tendance à monter pas mal plus vite que l'inflation. C'est un peu difficile de comprendre les raisons qui sous-tendent ces augmentations du prix du pétrole.
Ce qui me surprend, c'est que je n'ai jamais vu les conservateurs dénoncer les pratiques des pétrolières. Je n'ai jamais vu les conservateurs dire que les profits que font les compagnies pétrolières n'ont pas d'allure. À l'inverse, si on augmente la taxe sur l'essence de 0,01 %, cela va être la fin des temps. Dans leur schème de pensées, les conservateurs se disent que s'ils baissent la taxe sur l'essence, le prix à la pompe va baisser. Selon mon expérience personnelle, c'est drôle, j'ai plutôt l'impression que le prix va rester à peu près le même et que les pétrolières vont s'en mettre encore plus dans les poches. C'est ce qui risque d'arriver.
Ces compagnies ne cherchent pas le bien-être de la population. Elles ne cherchent pas à améliorer les conditions de vie des gens. Elles cherchent à monter le prix au maximum jusqu'au prix que les gens sont prêts à payer pour maximiser le plus possible leurs profits. S'il y a un espace qui est libéré dans le budget des contribuables parce qu'on a baissé la taxe sur l'essence, c'est sûr que les pétrolières vont le récupérer. Pourquoi ne le feraient-elles pas si elles peuvent en mettre plus dans leurs poches?
En fait, on voit que toute cette motion a un but de faire paraître négativement les politiques qu'ils dénoncent. Ce n'est pas vraiment cela qui crée le problème d'inflation. Le problème d'inflation a été créé par une pandémie, par le fait que les gens sont restés à la maison et qu'ils ont reçu de l'argent du gouvernement. Il fallait les aider. On ne voulait pas qu'ils n'aient plus d'argent. Ils ont reçu de l'argent pour pouvoir combler leurs besoins. Malheureusement, il n'y avait plus de production qui se faisait parce que les gens étaient chez eux.
Quand il y a un décalage entre la production et la demande, cela occasionne bien sûr une augmentation des prix. C'est aussi simple que cela. Il faudra effectivement aider ceux qui sont les plus pénalisés, et non pas les pétrolières.
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Madame la Présidente, nous sommes ici pour débattre d’une motion conservatrice intéressante, c’est le moins qu’on puisse dire. Je tiens vraiment à ce que les citoyens et les citoyennes qui nous écoutent aujourd’hui lisent et connaissent le libellé de cette motion. C’est très intéressant. Je vais l’expliquer.
La motion va comme suit:
Que, étant donné que les coûts du gouvernement font grimper l’inflation, ce qui rend inabordable le coût des biens que les Canadiens achètent et des intérêts qu’ils paient, cette Chambre demande au gouvernement de s’engager à n’imposer aucune nouvelle taxe sur l’essence, l’épicerie, le chauffage des foyers et les chèques de paie.
Cette motion est vraiment intéressante, parce qu'elle représente la définition du populisme. Le populisme, c’est d’utiliser des questions qui préoccupent avec raison la population, c’est-à-dire l’inflation, et de proposer de fausses solutions pour atteindre un objectif qui n’est pas décrit dans cette motion. On cherche simplement à réduire la taille de l’État, l’empêcher de faire son travail, manipuler les gens et les prendre pour des valises pour alimenter une crainte ou une peur qui est celle de la taxe sur le carbone. Je tenais à lire l’énoncé pour montrer à quel point cette motion n’a aucun sens.
Le remède contre le populisme, c’est l’éducation. Alors, je vais me permettre de faire ici un cours similaire à ce que je ferais à un étudiant de cégep, un cours 101 sur l’économie. Je vais déjà pas mal plus loin avec mes élèves de maîtrise.
Cours 101 sur l’économie: qu’est-ce qu'une externalité? Une externalité, c’est quand un coût ou un effet sociétal n’est pas inclus dans le prix, le prix étant un indicateur de marché, d’un bien ou d’un service. Cette externalité arrive souvent sur les biens et services pour lesquels il y a des répercussions environnementales qui ne sont pas quantifiées, qui ne sont pas prises en compte dans un prix. Le rôle de l’État dans ce cas, c’est justement d’aller chercher cette externalité et de l’inclure dans le prix.
C’est exactement ce que tente de faire le gouvernement avec sa taxe sur le carbone. Je vais aller un peu plus loin sur la taxe sur le carbone. C’est un des moyens nécessaires pour réagir aux changements climatiques.
Recommençons à zéro. Qu’est-ce qu’un changement climatique? Je regarde encore mes amis d’à côté pour être sûre qu’ils me comprennent bien. Les gaz à effet de serre, c’est-à-dire le méthane, le CO2, le protoxyde d’azote, l’ozone, sont des gaz émis par les êtres humains qui ont des répercussions sur la population par le truchement des changements climatiques. Les répercussions des changements climatiques ont été étudiées abondamment. Cela fait 20 ans, 30 ans qu’elles sont étudiées. On les connaît maintenant. On est capable de quantifier ces répercussions sur la population. Il y a quelques années, une étude dont j’étais l'une des autrices, est sortie concernant les répercussions des changements climatiques au Québec. On sait qu’ils ont des coûts concrets et tangibles.
D'abord, il y a des coûts d’infrastructure en raison des inondations et des tempêtes. Nous pensons aujourd’hui à nos amis des Îles-de-la-Madeleine et de l’Est du Canada qui ont souffert de la grosse tempête, l’ouragan Fiona. Les ouragans ont une plus grande force depuis que les changements climatiques leur donnent, on peut le dire, le vent dans les voiles. Il y a aussi l’érosion des berges. Cela a de grosses incidences économiques.
Ensuite, il y a le pergélisol qui dégèle. Quand le sol dégèle, les infrastructures construites sur le sol, comme des maisons, s'effondrent — nous pensons à nos amis des Premières Nations.
Ce sont là des répercussions directes, tangibles et quantifiées des changements climatiques.
Il y a aussi les effets sur la santé. Parmi ceux-ci, il y a l’arrivée des zoonoses. Elles sont à nos portes. Qu’est-ce que qu'une zoonose? C’est quand un animal est un vecteur d’une maladie. On pense à la maladie de Lyme ou au virus du Nil. Ces maladies sont arrivées du sud parce que la température se réchauffe. Il y a aussi les allergies. Nos amis conservateurs adorent nous parler de productivité et d’efficacité. Quand une personne souffre d’allergies, qui sont de plus en plus importantes avec les changements climatiques, elle est moins productive au travail.
Finalement, il y a les vagues de chaleur. C’est très important. Chaque année, il y a des aînés qui, à cause des vagues de chaleur, meurent de chaleur dans leur foyer. On les entend nous parler sans arrêt des aînés. C'est concret. Ce sont des personnes âgées qui meurent à cause des changements climatiques, et leur vie a une valeur.
Toutes ces conséquences sont quantifiées et elles valent des millions de dollars. Les changements climatiques ont un coût pour notre société. Ce coût n'est pas inclus dans le prix que nous payons notre essence.
Maintenant que nous avons parlé des problèmes, parlons des solutions. Les économistes les ont énoncées à plusieurs reprises. Une des solutions est la taxe sur le carbone. Une autre, c'est le système de plafonnement et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre, ou SPEDE, qui a été mis en place il y a longtemps au Québec.
En 2014, le Québec liait son SPEDE avec celui de la Californie. On ne l'a pas fait avec n'importe quelle autre province au Canada, mais avec la Californie. Il a fallu aller chercher d'autres personnes au sud de la frontière qui en avaient quelque chose à faire des changements climatiques. C'était en 2014; cela fait huit ans. On était peut-être un peu en avance au Québec. Ce n'est pas la première fois que je le dis et sûrement pas la dernière.
Le Québec a déjà pris ses responsabilités pour lutter contre les changements climatiques. Je vais donner un petit exemple très important pour montrer à quel point ces mesures fonctionnent. En 2015, le Québec avait réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 8,8 % par rapport à son niveau de 1990. Cela fonctionne. Il faut que l'État puisse mettre en place des mesures pour lutter contre les changements climatiques.
Le gouvernement doit donc intervenir. Encore une fois, la taxe sur le carbone est l'un des moyens. On est quand même content qu'elle ne s'applique pas au Québec et qu'on puisse continuer sur la bonne voie avec le système de plafonnement et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre. Il existe plein d'autres moyens, mais on s'entend que les mesures fiscales sont certainement le meilleur moyen pour un gouvernement de changer le comportement des gens. C'est bien connu; il y a beaucoup de littérature à ce sujet. Je n'hésiterais pas une seconde à envoyer à mes collègues une tonne de documents. C'est sûr que cela pourrait les aider à s'informer sur ce sujet très important.
Parlons du coût social du carbone. Ce coût ne représente pas la valeur de marché d'une tonne de carbone. Il y a maintenant des marchés comme le SPEDE ou le marché européen du carbone qui donnent un certain prix. Le coût social du carbone est au-dessus de cela. Les États‑Unis mettent le coût social du carbone à 51 $ la tonne. Une étude très récente dansNature propose plutôt que ce coût soit à peu près à 180 $ la tonne. C'est beaucoup plus élevé que ce qui se fait déjà ici. La taxe sur le carbone est un début. Ce n'est rien par rapport au coût réel des changements climatiques.
Le coût social du carbone est une mesure très difficile à établir. Comme je l'ai déjà indiqué, c'est une fourchette assez importante. Surprenamment, une tonne émise en Chine a exactement le même impact qu'une tonne émise au Canada. Pourtant, on a du mal à établir cette valeur. C'est pour cela qu'on utilise une fourchette. Cette valeur est établie par des modèles qui prédisent les impacts qu'ont les changements climatiques aujourd'hui et dans les prochaines années. On s'entend: les prochaines générations sont quand même un peu importantes.
Le gouvernement a donc le devoir d'agir pour lutter contre les changements climatiques. Une fois pour toutes, il faudrait que nous nous entendions là-dessus. Cessons d'utiliser de vrais enjeux comme l'inflation, qui préoccupe avec raison la population, pour proposer des mesures qui empêchent l'État d'agir.
Au Bloc québécois, nous avons proposé de vraies solutions contre l'inflation. J'ai donné l'exemple des aînés. Les conservateurs sont très forts pour dire que les aînés sont importants pour eux, mais quand il s'agit d'augmenter la pension de la Sécurité de la vieillesse comme nous le proposons, on les entend moins.
Nous proposons également d'augmenter la construction de logements sociaux. Il faudrait que 1 % des revenus du gouvernement soit investi en logement social.
Nous avons plusieurs solutions, mais une troisième solution très importante sur laquelle nous devrions nous entendre avec les conservateurs, c'est le libre marché. Comment se fait-il que nous ne les entendons pas plus parler de la protection et surtout de l'augmentation de la puissance du Bureau de la concurrence? Comme mon collègue l'a mentionné tout à l'heure, les entreprises s'enrichissent sur notre dos. Luttons contre les oligopoles et les monopoles qui font en sorte que nos prix sont anormalement trop élevés.
Ce sont des mesures qui aideraient vraiment les Québécois et les Québécoises et les Canadiens. C'est ce que le Bloc québécois propose, pas de fausses solutions comme le Parti conservateur.
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Madame la Présidente, je tiens tout d'abord à préciser que j'entends partager mon temps de parole avec la députée d'.
C'est la première fois que j'ai l'occasion de prendre la parole à la Chambre depuis le décès de mon père, Bill Blaikie, samedi dernier. J'espère avoir le temps, à un moment donné, de lui rendre hommage plus convenablement et dignement, mais pour l'instant, je m'en voudrais de ne pas remercier chaleureusement tous mes collègues, les gens de la Colline du Parlement et ceux d'ailleurs.
Des Canadiens des quatre coins du pays m'ont envoyé de touchants messages sur la façon dont la vie et l'œuvre de mon père les ont inspirés dans leur propre travail. Je suis très reconnaissant de ces messages, tout comme ma mère, Brenda; mes sœurs, Rebecca, Jessica et Tessa; et toute notre famille. Je tiens à remercier toutes les personnes qui nous ont fait part de leurs messages.
Bien entendu, nous en sommes particulièrement touchés, ce qui aurait aussi été le cas de mon père, car il aimait vraiment le Parlement, malgré toutes ses imperfections, ses déceptions et ses défauts. Cet amour était né de sa profonde conviction que le Parlement, employé à bon escient par les parlementaires pendant leur mandat, peut être un espace de dialogue positif et constructif permettant de faire progresser notre pays.
C'est dans cet esprit que j'aimerais aujourd'hui faire part de quelques réflexions sur la motion de l'opposition conservatrice. Je pense que deux aspects de cette motion méritent d'être dénoncés.
Le premier aspect concerne ce que la motion propose, en tant que tel, à savoir que le gouvernement devrait, en ce moment, mettre l’accent sur des réductions d’impôt générales pour combattre l’inflation. Même si les conservateurs proposent cette mesure en toute bonne foi, ils se trompent. Il y a longtemps qu’ils disent que lorsqu’il y a plus d’argent à dépenser que de marchandises à acheter, l’inflation grimpe. Les réductions d’impôt générales ne sont pas ciblées, contrairement à un soutien du revenu destiné aux personnes se trouvant réellement dans une situation précaire. Lorsque ces personnes font leur épicerie, elles doivent se demander si elles devront rapporter des aliments sur les étagères. Ou encore, elles mènent une vie d'itinérant ou risquent de basculer dans l'itinérance parce qu'elles ont perdu leur habitation ou sont sur le point de la perdre. Par opposition, même si nous subissons les désagréments de l’inflation et que nous devons parfois renoncer à certains achats qui nous plairaient vraiment, il reste que certains d'entre nous n'ont pas à se priver de l'essentiel, en fin de compte. Fournir un revenu aux personnes qui courent vraiment le risque de manquer d'argent est la solution pour que le Canada traverse cette période exceptionnelle de pression inflationniste que tout le monde ressent d’une manière ou d’une autre. Nous devons faire en sorte que le Canada s'en sorte le mieux possible. Nous devons réduire les dommages au minimum, et le nombre de familles canadiennes qui les subissent doit être aussi petit que possible.
C’est pourquoi le NPD croit qu’il faut doubler le remboursement de la TPS. C’est pourquoi nous nous battons pour une augmentation des paiements de l’Allocation canadienne pour le logement. C’est pourquoi nous sommes convaincus que chercher à changer structurellement le coût des produits et des services dont les Canadiens ne peuvent pas se passer, comme les garderies, les soins dentaires et les médicaments sur ordonnance, est une meilleure façon de combattre l’inflation justement parce que cette façon de procéder évite ce que disent craindre les conservateurs.
Nous avons appris hier, lors de la réunion du comité des finances, que, même selon le Fonds monétaire international ou FMI, accorder des réductions d’impôt générales en ce moment alimenterait les pressions inflationnistes. C'est exactement ces pressions que les conservateurs affirment vouloir combattre. Or, on peut dire sans risquer de se tromper que le FMI n'a pas la réputation d'être une organisation progressiste. Depuis des dizaines d'années, il se fait l’apôtre de la déréglementation, des allègements du fardeau fiscal et de la rationalisation des services publics. Des réductions d’impôt générales causeraient de l'inflation parce qu'elles remettraient plus d’argent dans les poches des personnes qui en ont le moins besoin. Plus une personne est riche, plus elle a déjà de l’argent à dépenser, et ce sera encore plus le cas si elle bénéficie d’une réduction générale du fardeau fiscal.
Tout à l’heure, un député conservateur a parlé des étudiants qui vivent dans des refuges pour sans-abri et des mères célibataires qui craignent de se retrouver à la rue. Eux et les aînés qui vivent d'un faible revenu fixe ne profiteront pas autant d’une réduction générale des impôts que les gens qui habitent les quartiers aisés. Si nous souhaitons aider les personnes qui en ont vraiment besoin, nous devons le faire avec des mesures ciblées de soutien du revenu. C’est ainsi qu’il faut procéder, non seulement pour aider les personnes qui en ont le plus besoin, mais aussi pour éviter de mettre trop d’argent dans les poches de ceux qui ont déjà un revenu disponible passablement élevé.
C’est pourquoi il y a une telle différence d’approche entre les néo-démocrates et les conservateurs. On peut dire que je pense parfois que le gouvernement libéral se sent pris entre deux feux, et que sa recette serait de ne rien faire, de regarder le débat se dérouler entre les conservateurs et les néo-démocrates et de rester en retrait.
C’est pourquoi il est important de faire pression, et je suis reconnaissant aux Canadiens d’avoir élu 25 néo-démocrates au Parlement pour faire ce travail de pression. Lorsque nous avons proposé pour la première fois de doubler le remboursement de la TPS, les libéraux ont dit non. C’était il y a bien plus de six mois, et, graduellement et grâce à la persévérance des néo-démocrates de la Chambre et de très nombreuses voix de la société civile à l’extérieur de la Chambre, nous avons pu amener le gouvernement à changer de cap.
C’est un succès pour le Parlement. C’est un exemple d’un Parlement que les Canadiens ont élu et qui fait le travail qu’ils veulent qu’il fasse. Parfois, c’est désordonné, et ce n’est pas toujours joli ou amusant à regarder, mais il y a un travail qui se fait ici, et c’est grâce à la sagesse des Canadiens qui ont élu un Parlement minoritaire avec des voix fortes de plusieurs côtés de la Chambre que nous pouvons avancer.
La deuxième chose que je veux souligner à propos de cette motion, une chose qui m'énerve profondément et que nous avons déjà entendue un peu plus tôt aujourd’hui, c’est la question de l’augmentation des cotisations à l’assurance-emploi et au RPC comme si c’était une taxe sur la masse salariale. S’il ne s’agissait que d’un débat sur les mots, cela n’aurait pas d’importance. Cela m’est parfaitement égal si les comptables appellent les cotisations à l’assurance-emploi et au RPC des taxes sur la masse salariale. Si c’est ce qu’ils veulent faire dans leur profession pour faciliter la comptabilité, grand bien leur fasse.
Lorsque les politiciens commencent à parler de lutter contre « l’augmentation des taxes sur la masse salariale » comme d’un euphémisme pour lutter contre le financement adéquat de notre régime d’assurance-emploi, je trouve cela problématique. Lorsque des politiciens utilisent « réduction des taxes sur la masse salariale » comme un euphémisme pour nuire aux pensions des Canadiens et refuser l’augmentation de ces dernières, surtout lorsqu’ils disent de manière contradictoire à quel point ils se soucient des personnes âgées à revenu fixe, je trouve cela problématique. C’est un problème majeur de cette motion et de ce que nous avons entendu de la part des conservateurs aujourd’hui.
Des personnes qui n’étaient pas sans abri il y a quelques années le sont aujourd’hui et continuent de se débattre avec les difficultés de l’économie dans laquelle nous sommes. Il y a beaucoup d’emplois disponibles dans certains secteurs de l’économie, mais la situation de l’emploi reste difficile dans d’autres secteurs. Il y a des gens qui sont formés et qui ont de l’expérience dans certains secteurs, mais ceux-ci sont toujours en difficulté, comme le tourisme et l’hôtellerie, par exemple. Les difficultés de ces industries sont variées.
Le secteur de l’hôtellerie se remet, mais si l’employeur n’est prêt à offrir que trois quarts de travail de trois heures, l’avis de recherche dans la vitrine ne signifie pas ce que beaucoup de Canadiens pensent qu’il signifie. Il ne s’agit pas d’un emploi à temps plein, bien rémunéré et permettant de subvenir aux besoins d’une famille.
Oui, nous devons rebâtir le régime d’assurance-emploi. Nous le savons. Nous le savions avant la pandémie. Il est donc d’autant plus honteux pour le gouvernement d’être revenu, le 24 septembre, aux règles de l’assurance-emploi en vigueur avant la pandémie, sans avoir trouvé de solution et sans révéler le détail des consultations qu’il a menées ou avoir mis en place un meilleur système en premier lieu. L’assurance-emploi laissait beaucoup trop de gens pour compte avant la pandémie. Nous le savons tous.
Nous savons tous que le système devait être modifié, et pourtant, nous nous éloignons des règles temporaires de la pandémie, qui n’étaient pas parfaites, mais qui étaient certainement meilleures que ce que nous avions auparavant, et nous sommes retournés en arrière. Oui, les cotisations d’assurance-emploi, après avoir été gelées pendant la pandémie, vont augmenter. Cela fait partie intégrante de l’assurance qui permet aux gens de ne pas perdre leur maison lorsqu’ils perdent leur emploi dans des circonstances économiques difficiles.
Un parti qui défendrait vraiment les intérêts des travailleurs comprendrait cela et n’essaierait pas de masquer son opposition à un régime d’assurance-emploi adéquat par des euphémismes tels que la réduction des charges sociales. Il en va de même pour le Régime de pensions du Canada. Nous en sommes à un point où le Régime de pensions du Canada va finalement avoir une autre tranche pour les travailleurs à l’avenir. Ils vont devoir commencer à y cotiser, tout comme les employeurs. C'est ainsi que l'on améliore les pensions publiques, de sorte que moins de politiciens conservateurs et d’autres à l’avenir se lèveront pour dire à quel point ils sont tristes que les personnes âgées n’aient pas un revenu adéquat. C’est ce qui ne va pas avec ce qui se passe ici.
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Madame la Présidente, je vais commencer par dire que je suis déçue que nous débattions aujourd’hui de cette motion, à la veille de la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, à un moment où les Autochtones de ce pays n’ont pas accès à de l'eau potable, n’ont pas de logement adéquat et sont privés de leurs droits fondamentaux, et à un moment où ils découvrent les tombes de leurs enfants. À la veille de ce jour, voilà la motion que le Parti conservateur a choisi de présenter.
Je suis choquée par cela, mais je veux commencer par raconter une histoire. Il s’est passé quelque chose hier. Hier, je parlais à une députée conservatrice, et non, nous n’étions pas à l’écran et ce n’était pas en public. Elle m’a demandé pourquoi nous avions conclu l’entente de soutien sans participation avec les libéraux. Elle m’a demandé ce que nous en retirions. C’est ainsi qu’elle l’a formulé. J’ai ri et je lui ai dit qu’elle avait peut-être besoin de s’asseoir et de réfléchir à la question pendant une minute. Puis, toute la nuit dernière, j’y ai réfléchi. Ne comprend-elle vraiment pas pourquoi nous avons fait cela? N’était-ce vraiment pas quelque chose qu’elle pouvait comprendre?
Pour moi, il est clair que nous l'avons fait parce que nous essayions d’obtenir de l’aide pour les Canadiens. Nous l’avons fait parce que nous essayions d’obtenir des soins dentaires, une assurance-médicaments, des mesures de protection de l'environnement et un soutien aux travailleurs. C’était pour les Canadiens. Nous ne l’avons pas fait pour gagner. Nous ne l’avons pas fait pour faire perdre des points aux libéraux. Nous ne l’avons pas fait pour accroître notre pouvoir. Nous l’avons fait pour les Canadiens.
Tandis que nous débattons à la Chambre de cette motion, sur laquelle je reviendrai, je veux que nous nous souvenions tous que chaque député du Parti conservateur du Canada a accès à un programme de soins dentaires en or. Chaque député a accès à un programme de soins dentaires pour lui-même et ses enfants, et les conservateurs votent contre le strict minimum pour les autres familles canadiennes du pays. Pour moi, cela en dit long; cela montre bien à qui nous avons affaire.
En tant que députés, nous avons tous ce privilège. Nous avons la possibilité de faire entendre notre voix. Nous avons de telles possibilités. Nous avons tous accès à des avantages et à des salaires que les Canadiens ordinaires n’ont pas, et nous avons l’obligation, lorsque nous nous levons dans cette enceinte, de penser à ces gens et de veiller à ce que tous les Canadiens aient accès à ces choses, les mêmes choses que nous et nos familles avons.
Avec cette motion, les conservateurs tentent d’induire les Canadiens en erreur. Ils essaient de transformer le mot « taxe » en un vilain mot. Je sais et les députés savent que « taxe » n’est pas un vilain mot. En fait, ce n’est pas un mauvais mot du tout, mais nous y reviendrons.
Ils essaient de convaincre les Canadiens qu’ils sont de leur côté avec cette motion, mais nous ne sommes pas dupes. Les Canadiens ne sont pas dupes. Les conservateurs continuent de se ranger du côté des grandes entreprises au détriment des Canadiens avec cette motion.
Une chose que j’aime dans cette motion, c’est qu’elle nous donne l’occasion de parler de fiscalité. Nous ne parlons pas assez souvent de fiscalité dans cette enceinte. Cependant, cette motion évite les questions les plus importantes: qui paie, et qu’obtiennent ces personnes en échange de cet argent?
À l’heure actuelle, le fardeau fiscal au Canada repose sur les familles canadiennes. Il repose sur les épaules des familles de travailleurs. Ce n’est pas juste. Cela signifie que même si elles ont deux revenus, il leur est difficile de joindre les deux bouts. Cela a entraîné un déséquilibre dans notre pays. Nous sommes confrontés à une crise du logement qui pousse de plus en plus de gens dans la rue, le coût des loyers monte en flèche et les jeunes n’ont aucun espoir de devenir propriétaires.
Cela n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps dans ce pays où les sociétés et les riches assumaient leur juste part du fardeau fiscal et où notre économie était en plein essor. Les travailleurs pouvaient subvenir aux besoins de leur famille et le gouvernement était en mesure de fournir des services parce qu’il tirait ses revenus de sources autres que les familles de travailleurs. Cependant, les gouvernements conservateurs et libéraux successifs ont changé la donne. Ils ont abaissé les taux d’imposition des entreprises. Ils ont créé des échappatoires fiscales. Ils ont viré le système fiscal à l'envers.
La dernière fois que les particuliers et les entreprises ont payé le même montant d’impôt sur le revenu, c’était en 1952. Depuis, la contribution des entreprises à notre société n’a cessé de diminuer. Aujourd’hui, les Canadiens paient 4 $ d’impôt pour chaque dollar payé par les entreprises, mais ce n’est pas le cas de tous les Canadiens.
Pendant que les conservateurs et les libéraux réduisaient les taux d’imposition des entreprises et distribuaient des subventions et des crédits d’impôt aux entreprises, ils réduisaient également l’impôt des Canadiens les plus riches et s’appuyaient plutôt sur des formes de taxation régressive comme la TPS. Ce n’est pas un secret. Tout le monde dans cette Chambre le sait. Nous le savons tous, et pourtant, nous sommes ici en train de débattre d’une motion simpliste qui vise à faire croire aux Canadiens que les conservateurs se soucient du bien-être des Canadiens. C’est une motion qui tente de faire un vilain mot du mot « taxe », sans aborder les questions les plus fondamentales: qui paie les taxes et les impôts, combien ces personnes paient-elles et pourquoi?
Les personnes à qui les gouvernements prennent de l’argent et une partie de leur revenu sous forme de taxes et d'impôts et ce à quoi ils consacrent cet argent indique les priorités des gouvernements. Au cours des quatre ou cinq dernières décennies, d'un gouvernement libéral à un gouvernement conservateur à un gouvernement libéral à un gouvernement conservateur et ainsi de suite, nous avons constaté une tendance claire: le fardeau fiscal a constamment été transféré aux travailleurs canadiens et l’impôt des riches et des entreprises a diminué.
À maintes reprises, les gouvernements conservateurs et libéraux ont démontré qui ils sont et de qui ils se soucient, et ce ne sont pas les Canadiens ordinaires. Ce ne sont pas les travailleurs. Ce ne sont pas les étudiants. Ce ne sont pas les personnes âgées. Ce ne sont pas les Autochtones. Ce ne sont pas les personnes handicapées. Ce ne sont pas les sans-abri.
Nous n’avons pas besoin de nous reporter 50 ans en arrière pour voir ce qui se passe dans ce pays. Dans les trois jours qui ont suivi la déclaration de la pandémie mondiale, 754 milliards de dollars ont été versés pour soutenir les marchés financiers, les grandes banques et les plus grosses sociétés. Il a fallu au gouvernement des semaines, puis des mois, pour que les Canadiens ordinaires, qui fournissent ces 754 milliards de dollars versés aux grandes banques, puissent bénéficier de soutien. Les conservateurs ne veulent pas parler de cela.
Bien que je me réjouisse de l’occasion qui nous est donnée de parler de fiscalité aujourd’hui et que je sois déçue par la simplicité d’esprit de cette motion, je pense également que nous devons parler de la façon dont nous pourrions réformer notre système fiscal. Les néo-démocrates ont proposé toute une série de réformes, contre lesquelles les conservateurs ont voté: un retour progressif à des taux d’imposition raisonnables pour les sociétés, un impôt sur les bénéfices pandémiques pour récupérer une partie des centaines de milliards que les Canadiens ont versés à ces sociétés, un impôt sur la fortune, la suppression des échappatoires fiscales qui permettent aux riches d’échapper aux impôts canadiens et la poursuite des fraudeurs fiscaux.
Si nous adoptions ces réformes, nous pourrions offrir des soins dentaires à tous les Canadiens. Nous pourrions avoir un régime d’assurance-médicaments. Les Canadiens n’auraient plus à s’inquiéter de savoir s’ils peuvent se payer leurs médicaments d’ordonnance. Nous pourrions payer pour une stratégie sur le logement. Nous pourrions investir dans notre avenir. Nous pourrions bâtir un Canada meilleur. Les taxes ne sont pas un gros mot. Elles le deviennent simplement lorsque les politiciens essaient de tromper les gens.
Enfin, je terminerai en parlant un peu de l’assurance-emploi et du Régime de pensions du Canada. En dépit de ce que pensent les conservateurs, les Canadiens ne sont pas dupes de leur conversation et de leur absurdité quant à savoir s’il s’agit d’une taxe. Les Canadiens voient ce que font les conservateurs. Je suis de l’Alberta. Les Albertains voient ce qui se passe. Nous voyons notre gouvernement provincial s’attaquer au RPC. C’est le sujet dont me parlent le plus souvent mes concitoyens. Je sais comment les conservateurs s’emploient à détruire le filet de sécurité sur lequel les travailleurs comptent. Les travailleurs ont besoin de leurs pensions. Ils ont besoin d’un système d’assurance-emploi qui fonctionne. Il ne s’agit pas de l’argent du gouvernement, mais de l’argent des travailleurs.
La semaine dernière, le régime d’assurance-emploi est revenu à son état défaillant d'avant la pandémie. Les changements pour lesquels mes collègues néo-démocrates et moi-même nous sommes battus afin que les travailleurs canadiens ne soient pas laissés pour compte lors de la pandémie ont disparu. Au lieu de prétendre que l’assurance-emploi et le RPC sont un fardeau pour les travailleurs canadiens, j’invite les conservateurs à se joindre à nous pour que la totalité des travailleurs obtienne le soutien dont ils ont besoin de l’assurance-emploi et que la totalité des travailleurs puisse prendre leur retraite dans la dignité avec des prestations de retraite adéquates.
Ce n’est pas le moment de présenter cette motion. Ce non-sens politique est conçu pour que le nouveau obtienne du temps d’antenne et quelques messages sur Twitter. Les Canadiens ne veulent pas de ces absurdités. Ils veulent que tous les partis à la Chambre travaillent ensemble pour améliorer leur vie.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Les Canadiens n’ont pas les moyens de se payer le gouvernement libéral actuel. Les néo-démocrates—libéraux ont tellement fait grimper le coût de la vie que les gens sont forcés de choisir entre chauffer leur maison, faire le plein d’essence et nourrir leur famille. C’est pourquoi la motion conservatrice d’aujourd’hui demande au gouvernement de mettre fin immédiatement aux nouvelles taxes sur l’essence, l’épicerie, le chauffage et les chèques de paie. Cela signifierait l’annulation de l’augmentation prévue de la taxe sur le carbone et des hausses de taxes prévues sur le salaire, qui font toutes partie du fardeau fiscal selon le site Web du gouvernement libéral.
Les chiffres sont sombres. Un Canadien qui gagne 60 000 $ par année payait 3 400 $ de taxes par année sous le gouvernement conservateur précédent comparativement à 4 169 $ aujourd’hui. La famille canadienne moyenne consacre maintenant une plus grande partie de son revenu aux taxes qu’à la nourriture, aux vêtements et au logement réunis, et cette part va continuer d’augmenter sous le gouvernement libéral actuel. C’est immoral, et tout cela est la conséquence de mauvaises politiques.
Tout coûte de plus en plus cher. Les familles dépensent 1 200 $ de plus par année pour se nourrir. Le prix des logements, qui a grimpé en flèche, et la hausse des taux d’intérêt signifient que la moitié des jeunes Canadiens, soit 56 %, qui cherchent à acheter leur première maison ont mis leur projet en veilleuse ou l’ont tout simplement abandonné.
Le loyer d’un logement d’une chambre à coucher à Toronto dépasse les 2 300 $ par mois, et des étudiants de niveau postsecondaire vivent dans des refuges pour sans-abri. Une petite entreprise sur six envisage de fermer définitivement ses portes, tandis que près des deux tiers demeurent endettées depuis les deux dernières années, en grande partie à cause des décisions prises par les gouvernements. Bien sûr, il y a aussi la taxe sur le carbone de plus en plus lourde que les libéraux avaient promis de maintenir à un certain niveau, mais elle dépassera de loin ce qu’ils prétendaient au départ.
Les libéraux n’arrêtent pas de dire que cette taxe redonne aux Canadiens plus que ce qu’elle leur enlève, mais, bien sûr, le directeur parlementaire du budget a complètement démenti cette affirmation. La réalité, c’est que 60 % des Canadiens ne récupéreront pas plus que ce qu’ils y ont investi et, bien sûr, grâce au gouvernement libéral, les Albertains sont les plus durement touchés, puisqu’ils paient 2 282 $ de plus que ce qu’ils reçoivent.
Cependant, dans la pratique, le remboursement de la taxe sur le carbone, c’est un moyen employé par le gouvernement libéral pour se servir des Canadiens de la classe ouvrière comme source de prêt sans intérêt. Les gains ne sont pas remis, et il coûte aux Canadiens le montant exact de l’inflation pour chaque mois où ils sont privés de cet argent, en plus du coût des pertes de revenus de placement potentiels.
Par exemple, si on utilise le taux d'inflation de 2021 estimé de façon prudente, comme nous le savons maintenant, à 3,4 %, qui a plus que doublé cette année, plus un taux de rendement prudent de 2 % sur les investissements, et en ajoutant cela au coût moyen de la taxe sur le carbone en 2021 pour un Albertain, fixé à 1 585 $, c'est presque 86 $ qui viennent de disparaître. C’est de l'argent que ces Canadiens ne récupéreront jamais et qu’ils auraient pu utiliser pour payer l'épicerie ou faire le plein d'essence. Les libéraux vont aggraver ces pertes et continuer à enlever de plus en plus d'argent aux Canadiens.
Les conservateurs se concentrent sur les Canadiens qui sont aux prises avec cette crise du coût de la vie fabriquée par les libéraux.
Coralea, d'Elk Point, m'a écrit. Son fils souffre d’un trouble du déficit de l'attention et de plusieurs autres difficultés d'apprentissage. Pour surmonter ces difficultés, elle l'a envoyé dans une école située à environ une demi-heure de leur domicile. Ils pouvaient faire du covoiturage avec d'autres familles, et son mari avait un emploi bien rémunéré dans le secteur pétrolier, mais la guerre des libéraux contre le secteur pétrolier et gazier a tout changé.
Des plateformes de forage ont cessé leurs activités, des entreprises ont fermé, les investissements se sont faits rares et des projets ont été annulés, tout cela à cause du risque et de l'incertitude créés par le gouvernement libéral. Malheureusement, comme des dizaines de milliers d'autres travailleurs directement employés par le secteur de l'énergie, le mari de Coralea a perdu son emploi. Il a bien trouvé un autre emploi près de chez eux, mais il était payé un tiers de ce qu'il gagnait auparavant. Coralea a créé une entreprise d'entretien ménager pour que sa famille puisse joindre les deux bouts, mais cette entreprise a été réduite à néant au cours des deux dernières années.
Il y a quelques mois, l'école du fils de Coralea l'a appelée afin de lui proposer un plan pour les quatre prochaines années qui permettrait à son fils d'obtenir un diplôme et sa première année d'apprentissage, mais elle a dû leur dire que son fils ne retournerait pas à cette école l'année suivante, parce qu’ils ne peuvent plus assumer les frais de l’aller-retour d'une heure deux fois par jour avec le coût de l’essence qui monte en flèche et un revenu réduit.
Coralea n’est pas une Canadienne qui a les moyens de s’acheter une Tesla de luxe à 60 000 $. Elle n’a même pas les moyens de recâbler sa maison pour pouvoir en faire la recharge. Elle n’a pas les moyens d’avoir une voiture électrique qui ne fonctionne pas pendant les tempêtes de neige et les températures de -40 °C que les gens de Lakeland connaissent bien. Elle n’a pas les moyens de payer les nouvelles taxes et les augmentations de taxes que le gouvernement libéral ne cesse d’infliger aux Canadiens.
Un autre électeur, Steve, un aîné de Vermilion, m’a dit qu’il recevait à la fois des prestations au titre du Régime de pensions du Canada et de la Sécurité de la vieillesse, toutes deux indexées sur l’inflation. Les libéraux nous diront que les aînés qui vivent de ces programmes sont à l’abri des hausses du coût de la vie et des pressions inflationnistes, mais ce n’est pas vrai. Moins de la moitié de la facture mensuelle d’essence de Steve sert à payer l’essence qu’il utilise. Pas moins du quart de sa facture sert à payer les taxes, soit plus de 50 $ par mois.
Pour les deux premiers trimestres de l’année, les adultes célibataires ont reçu un peu plus de 250 $ en remboursements de la taxe sur le carbone. Steve payait en même temps 300 $ en taxes sur sa seule facture d’essence. Il paye des taxes sur le carbone sur sa facture d’électricité, sur son épicerie et sur l’essence pour son camion. Les taxes obligeront Steve à sortir de sa retraite. Il m’a dit: « Cette taxe sur le carbone me tue », et m’a demandé de continuer de lutter contre cette taxation « qui n'a pas de sens et qui est inutile. »
Puis, il y a Austin, un homme de 25 ans de Vegreville, qui devrait avoir un avenir brillant devant lui. Il devrait être prêt à commencer sa vie, à s’acheter une maison et à penser à fonder une famille s’il le souhaite. Il doit plutôt décider quelles factures il paiera chaque mois et s’il aura aussi les moyens de faire son épicerie. L’entretien de sa voiture lui a coûté 850 $, 850 $ qu’il ne peut se permettre de payer lorsque les prix de l’essence ont doublé et que ses factures d’essence et d’électricité lui coûtent 400 $ par mois. Austin occupe deux emplois, un chez Walmart et l’autre dans un aréna local. Sa petite amie de 21 ans travaille dans le domaine de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants. Fort préoccupé pour leur avenir, il m’a dit: « Abolissez la taxe sur le carbone... Arrêtez les dépenses. Atténuez le choc de l’inflation, faites que la classe moyenne paie moins de taxes et aidez-nous vraiment à avancer, au lieu de nous ramener en arrière. »
Nous pourrions tous vous donner d'autres exemples recensés auprès de nos électeurs: Jason, qui exploite un petit terrain de golf public au Nouveau-Brunswick, a payé 6 000 $ de plus en carburant entre 2020 et 2021 et s’attend à une autre hausse de 7 500 $ cette année; Linda, une veuve âgée, conduit toujours un autobus scolaire parce qu’elle n’a pas les moyens de chauffer sa maison et de mettre de l’essence dans sa voiture; quant à Fred, il m’a parlé d’une jeune famille qu’il côtoie chaque semaine à la pratique de hockey, qui doit maintenant choisir lequel de ses enfants pourra jouer la saison prochaine parce que les déplacements pour se rendre aux matchs sont devenus trop coûteux.
La crise du coût de la vie imposée par les libéraux n’est pas « transitoire », elle n’est pas « l’inflation de Vladimir Poutine » et elle n’est pas « un problème de chaîne d’approvisionnement ». C’est une inflation qui existe parce que le gouvernement a toujours dépensé bien au-delà de ses moyens, sans tenir compte des mises en garde des conservateurs selon lesquelles ses dépenses effrénées feraient grimper les prix des produits de première nécessité pour tous les Canadiens.
La crise du coût de la vie provoquée par les dépenses du gouvernement et par ses hausses de taxes sur l’essence, l’épicerie, le chauffage des maisons et les chèques de paie forcent les Canadiens que je représente à choisir entre se chauffer et se nourrir. Ils doivent choisir lequel de leurs enfants peut faire du sport ou, le cas échéant, décider s’ils ont les moyens de rendre visite à leurs petits-enfants. Ils sont souvent obligés d’hypothéquer l’avenir de leurs enfants parce qu’ils n’ont plus les moyens de les soutenir. Il faut que cela cesse. Les dépenses inconsidérées du gouvernement, ses attaques contre les travailleurs canadiens et ses hausses d’impôt continuelles détruisent des vies. Voilà pourquoi la motion d’aujourd’hui est si importante. Les Canadiens ne peuvent plus se permettre de vivre sous un gouvernement libéral.
Comme notre nouveau chef, le député de , le leur demande depuis des années, les libéraux doivent faire marche arrière, réduire les dépenses gouvernementales et équilibrer le budget de façon à ce que notre dette ne soit pas refilée aux générations futures alors qu’elles n’en auront rien retiré. Ils doivent cesser d’imposer des amendes, de diaboliser et de congédier des Canadiens pour des décisions médicales personnelles que le ne juge pas acceptables. Ils doivent cesser de détruire la vie et les moyens de subsistance des Canadiens en chassant les investissements et en menottant l’exploitation des ressources naturelles du Canada dans les secteurs agricoles, qui constituent les ancrages dans notre économie. Leur programme va à l’encontre de l’entreprise et du secteur privé, lui imposant son lourd fardeau administratif. Les libéraux doivent promettre aujourd’hui de ne pas imposer de nouvelles taxes sur l’essence, sur l’épicerie, sur le chauffage des maisons et sur les salaires.
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Madame la Présidente, nous sommes ici aujourd'hui pour parler de l'inflation, une inflation dévastatrice pour les Canadiens, une inflation qui était surtout prévisible. On ne pouvait pas imprimer de l'argent à outrance pour toujours et penser qu'on s'en tirerait sans conséquence.
La masse monétaire par rapport au PIB a augmenté de façon draconienne dernièrement. Malheureusement, rien n'a été fait plus tôt pour reprendre le contrôle de la masse monétaire. Le gouvernement blâme depuis le début la situation mondiale, notamment les perturbations dans la chaîne d'approvisionnement. Certes, ce sont des situations fâcheuses qui créent des chocs sur l'offre et la demande. Cependant, il y a beaucoup d'autres facteurs dont les libéraux sont responsables depuis le début de leur gouvernance et qui causent la présente situation économique.
Je ne veux pas être prophète de malheur aujourd'hui, mais, avec les politiques libérales actuelles, nous nous dirigeons droit dans un mur. Deux choses peuvent sauter aux yeux concernant la présente situation: le déficit excessif du gouvernement libéral qui met en péril la stabilité financière canadienne et, encore pire, la vitalité économique des prochaines générations.
Lorsque le Parti libéral a pris les rênes du gouvernement en 2015, il bénéficiait d'une situation économique enviable. Non seulement il avait l'un des ratios dette-PIB les plus bas du G7, mais il bénéficiait d'un surplus budgétaire dans un contexte de croissance économique favorable. Le Canada était l'un des meilleurs pays où investir.
Lorsque les libéraux ont commencé à diriger, ils se sont lancés dans des dépenses exubérantes, et ce, dans un contexte économique qui ne le nécessitait pas. La dette canadienne a augmenté de façon considérable, passant de 626 milliards de dollars en 2014 à 1 049 milliards de dollars en 2021. Bien sûr, une partie de cette hausse est due à la gestion de la pandémie. Or parlons-en, de cette gestion. Le Canada a emprunté plus que n'importe quel autre pays industrialisé, à part le Japon, et n'a obtenu que peu en retour. Le pays se place au 21e rang sur 33 pays industrialisés en ce qui a trait à la croissance économique moyenne en 2020 et en 2021, avec le cinquième plus haut taux de chômage moyen.
Malgré tout, cela reste une dette qui, somme toute, pouvait bien se gérer avec des taux d'intérêt historiquement bas. Par contre, en étant peu prévoyant et en n’anticipant pas, ce qui est d'ailleurs un thème récurrent au Parti libéral, le gouvernement a joué avec le feu. Cette situation ne peut pas tenir la route si certains paramètres changent, et voilà que les paramètres sont en train de changer. Avec l'augmentation des taux d'intérêt, le service de la dette deviendra de plus en plus coûteux. Les prévisions gouvernementales devront être révisées.
D'abord, les courbes des obligations du Trésor sont inversées, signalant probablement une récession à venir. L'augmentation du taux du bon du Trésor de 10 ans se fait très rapidement, signalant une confiance de moins en moins certaine envers le Trésor canadien. Finalement, l'augmentation du bon du Trésor de 10 ans rend la dette canadienne plus coûteuse.
Qui paiera cette dette? Qui paiera les intérêts de cette dette? Est-ce que ce sera les Canadiens? Le gouvernement peut-il nous garantir aujourd'hui, à la Chambre, qu'il n'augmentera pas les impôts, les taxes et les autres frais pour les Canadiens, qui peinent à remplir leur auto d'essence et à nourrir leur famille?
Le silence libéral parle de lui-même. Sait-on pourquoi? Cela m'amène à mon deuxième point sur la responsabilité libérale concernant la présente situation. La guerre que mène le gouvernement libéral à l'énergie canadienne depuis 2015 nous empêche de répondre facilement aux chocs énergétiques mondiaux. Le Canada a la troisième plus grande réserve de pétrole au monde et la dix-huitième plus grande réserve de gaz naturel. Non seulement nous avons les quantités, mais nous avons aussi la qualité en produisant plus proprement que des pays comme l'Arabie saoudite et le Venezuela.
Alors que les prix de l'énergie et de l'essence augmentent, imaginons ce que pourrait faire un Canada dominant en énergie. Premièrement, on pourrait mettre plus de barils sur les marchés mondiaux, ce qui permettrait une augmentation de l'offre et une future diminution du prix. Deuxièmement, on pourrait subvenir aux besoins énergétiques de pays qui en ont grandement besoin présentement. Je pense entre autres à nos pays alliés, en Europe, qui sont otages d'un régime autoritaire qui contrôle le flot énergétique en Europe de l'Ouest. Être dominant en énergie, ce n'est pas seulement répondre à la demande locale, mais aussi à un besoin international.
Au lieu de cela, le gouvernement libéral tente de se convaincre que l'industrie énergétique canadienne est une chose du passé et qu'elle est difficilement exportable puisqu'elle est loin des côtes. Pourtant, c'est ce même gouvernement qui a empêché le développement de plus de 100 milliards de dollars en projets énergétiques canadiens et qui a annulé le développement d'infrastructures clés pour l'exportation sur la côte Est et sur la côte Ouest.
Le président Biden préfère faire appel à l'Arabie saoudite pour augmenter la production alors que nous sommes les voisins immédiats des États‑Unis. C'est honteux et gênant, sans mentionner que c'est hypocrite.
Oui, c'est hypocrite, parce que les libéraux parlent sans cesse de lutte contre les changements climatiques, mais ils n'ont rien fait pour contrer l'approvisionnement en pétrole moins propre de l'Arabie saoudite et du Venezuela.
Le canadien parle d'augmenter l'exportation de gaz naturel vers les États‑Unis pour qu'ils l'exportent en Europe. À quel point faut-il être déconnecté? Au lieu de faire travailler des Canadiens, de développer une expertise canadienne et de créer de la richesse canadienne qui contribuerait à contrer l'inflation, on agit comme vassal des Américains.
La politique énergétique canadienne est un désastre et une aberration pour le portefeuille des Canadiens. Elle est aussi un désastre et une aberration en matière de contribution positive à la lutte contre les changements climatiques. De surcroît, elle est directement responsable de l'augmentation significative des prix de l'énergie et de l'essence.
D'ailleurs, le gouvernement prévoit de tripler la taxe sur le carbone prochainement. Est-ce encore dans les cartes? Est-il réellement judicieux d'augmenter le prix sur l'essence alors que les Canadiens peinent à joindre les deux bouts?
L'essence est primordiale au transport, notamment au transport de la nourriture. En août dernier, la hausse du prix des aliments a atteint 10,8 % par rapport au prix de l'année précédente, qui était déjà en augmentation.
Est-il raisonnable de penser ajouter une taxe indirecte sur la nourriture en bonifiant le prix sur le carbone alors que le prix des denrées a augmenté de pratiquement 15 % en deux ans? C'est simplement ridicule qu'on se pose la question.
Les ménages ont de moins en moins confiance en l'économie et ils sont de plus en plus endettés. La dette des ménages comparée enproportion à leur revenu s'élève maintenant à 181,7 %. Il ne suffit pas de se demander ce qu'on fera du service de la dette canadienne avec l'augmentation des taux d'intérêt. Il faut aussi se demander ce que les Canadiens feront quand les taux d'intérêt continueront de monter. Comment pourront-ils s'acquitter de leur dette si tout devient plus cher et si leurs prêts deviennent plus chers alors que leur revenu n'augmente pas aussi vite que l'inflation?
Je pense qu'on risque d'entrer dans une période très sombre si on ne fait pas face à cette crise rapidement. Pour y faire face, le gouvernement doit en premier lieu donner une certitude aux Canadiens en s'engageant à n'augmenter aucun impôt ou taxe de tout genre pour pallier ses négligences, son inaction et ses erreurs.
La présente situation offre un portrait sombre aux Canadiens qui vont devenir des esclaves de la dette si la trajectoire se poursuit, d'autant plus qu'il sera extrêmement difficile pour la nouvelle génération d'accéder à la propriété, qui n'est pas une valeur économique à négliger. C'est un symbole de prospérité et d'indépendance pour les Canadiens. C'est une retraite pour plusieurs et c'est un levier financier pour d'autres. C'est un chez-soi pour élever sa famille, l'unité la plus importante d'une société. Il faut valoriser la famille et surtout lui donner tous les outils nécessaires pour prospérer.
Nous parlons de la hausse du prix des biens à la consommation, mais j'aimerais terminer sur une réflexion quant aux autres problèmes qui nous guettent. Quel a été l'effet sur la structure de l'économie canadienne de la politique de taux d'intérêt zéro menée pendant des années? C'est une question qu'il faut se poser parce que la motion présentée par notre formation politique prend encore davantage de sens lorsqu'on constate l'argent qui a été injecté dans le système et les risques inutiles que les compagnies et les gouvernements prennent quand l'argent n'a vraiment aucune valeur en raison des taux d'intérêt près de zéro.
Pour en revenir à l'essentiel de mon propos, il est primordial d'offrir le plus de certitude possible aux Canadiens en n'augmentant pas leurs taxes et leurs impôts.
J'invite l'ensemble des partis à appuyer notre motion. Pour résoudre la crise de l'inflation actuelle, je les invite à faire preuve de prudence quant aux dépenses gouvernementales à venir et à cesser la guerre contre l'énergie canadienne.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec mon cher ami et collègue, le député de , dont la circonscription se trouve dans la belle ville de Winnipeg, dans la magnifique province du Manitoba. Je sais qu'il sera captivant pour tout le monde d’entendre les observations du député, après que j’aurai présenté les miennes, bien sûr.
Je suis heureux de répondre à cette motion présentée aujourd’hui par l’opposition officielle. Les mesures opportunes et ciblées prises par le gouvernement ont joué un rôle important pour aider les entreprises canadiennes à traverser la pandémie et à composer maintenant avec l’inflation mondiale qui frappe le Canada et le monde pour des raisons que nous connaissons très bien. Ces mesures ont aidé les entreprises et les travailleurs canadiens à affronter l’incertitude économique et les difficultés financières causées par la COVID-19, par les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement et, ensuite, par l’invasion barbare de l’Ukraine par la Russie.
Notre gouvernement a mis en œuvre son plan tout en faisant preuve de responsabilité financière et de prudence. C’est un plan sérieux, qui repose sur un leadership sérieux. Les mesures que nous avons mises en place ont jeté des bases solides alors que l’économie mondiale continue d'être soumise à de fortes perturbations.
Je rappelle à mes collègues que s’ils ont lu les nouvelles ces derniers jours au sujet de ce qui se passe en Europe en ce qui concerne les fluctuations du prix des obligations et des actions, et le gazoduc Nord Stream, nous continuons d’assister à une incertitude croissante au niveau de l’économie mondiale, avec laquelle nous aussi devrons composer puisqu’elle atteindra l’Amérique du Nord. Voilà pourquoi nous avons besoin d’un leadership sérieux en cette période d’incertitude.
Le Canada s’en tire mieux que d'autres pays du G7 en ces temps difficiles. L’OCDE continue de prévoir que le Canada connaîtra la plus forte croissance économique du G7, tant cette année qu’en 2023. L’OCDE vient de réviser cette semaine ses projections de croissance économique.
De plus, le Canada affiche cette année le déficit gouvernemental total le plus bas du G7 et, de loin, le fardeau de la dette nette le plus faible de ces pays. Cette performance est attribuable à l’engagement primordial de notre gouvernement à faire preuve de prudence financière, à conserver un cadre financier et à toujours maintenir notre cote de crédit AAA afin d’être en bonne position financière, non seulement aujourd’hui, mais dans l’avenir, pour les enfants canadiens, y compris mes trois enfants.
Cependant, le Canada n’est pas à l’abri des événements défavorables sur la scène mondiale. Les problèmes d’approvisionnement mondial et le prix élevé de l’énergie découlant de l’invasion illégale et barbare de l’Ukraine par la Russie exercent des pressions à la hausse sur les prix mondiaux, y compris au Canada. Nous savons également que l’inflation constitue un phénomène mondial attribuable à la pandémie. Elle est exacerbée par les événements qui se produisent à l’échelle mondiale, et elle rend la vie plus difficile à de nombreux Canadiens, notamment ceux de ma circonscription, Vaughan—Woodbridge.
Le marché de l’emploi au Canada est toutefois vigoureux et résilient et les entreprises se portent bien. Les marges bénéficiaires et les bilans des sociétés sont en fait très solides, et les entreprises investissent au Canada. Nous l’avons constaté dans le secteur de l’automobile ici, en Ontario. Nous l’avons aussi vu chez les producteurs d’acier, toujours ici en Ontario. Nous l’avons observé dans le domaine de l’intelligence artificielle, notamment à Montréal.
Voilà pourquoi les programmes de soutien de notre gouvernement demeurent si importants pour aider les Canadiens à composer avec les défis actuels parce qu’ils sont exposés à une inflation élevée, notamment les aînés, les personnes à revenu fixe et les travailleurs canadiens.
Notre plan d’abordabilité comporte de nombreuses mesures importantes. Il vise à soutenir les personnes les plus vulnérables de nos collectivités, à les aider au moment où le coût de la vie représente un véritable défi pour bon nombre de Canadiens. Notre plan d’abordabilité de 2022 propose un train de mesures ciblées totalisant 12,1 milliards de dollars en nouvelles mesures de soutien afin de rendre la vie plus abordable pour des millions de Canadiens d’un bout à l’autre du pays, notamment pour les résidents de ma magnifique circonscription, Vaughan—Woodbridge.
Autrement dit, nous aidons les Canadiens à faire face à l’inflation et je suis très surpris que le ait omis de mentionner nos mesures dans sa motion.
Avec votre permission, je vais donc présenter certaines des mesures clés de ce plan qui aideront les Canadiens à gérer l’inflation, par exemple le crédit pour la TPS. Le projet de loi prévoit le doublement de ce crédit pour une période de six mois afin d’aider 11 millions de Canadiens; de plus, nous verserons une aide de 2,5 milliards de dollars aux Canadiens qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire aux mères monoparentales, aux aînés et aux personnes à revenu fixe.
Ce sont là des mesures concrètes et tangibles que nous pourrons mettre en œuvre d’ici la fin de l’année. Si j’ai bien compris, et je m’en réjouis, le parti qui forme l’opposition officielle se joindra à nous afin que ce projet de loi soit rapidement adopté au Parlement et reçoive la sanction royale afin que nous puissions offrir ce soutien aux familles canadiennes.
Le projet de loi prévoit également un supplément ponctuel de 500 $ à l’Allocation canadienne pour le logement afin d’aider près de deux millions de locataires. Il s’agit là d’une autre mesure d’aide rapide destinée aux Canadiens les plus démunis.
Je vais ajouter un mot sur le Régime de pensions du Canada, parce que cela a été mentionné à diverses reprises. En juin 2016, après avoir conclu une entente avec toutes les provinces du Canada, le gouvernement a bonifié le Régime de pensions du Canada afin que les Canadiens puissent avoir une retraite sûre et digne durant leurs vieux jours. C’est une mesure que nous avons élaborée avec l’ensemble des provinces et sur laquelle nous nous sommes entendus. Voilà un autre exemple de ce que j’appelle un leadership sérieux. C’est une preuve de leadership que d’avoir reconnu la nécessité de bonifier le Régime de pensions du Canada pour aider les Canadiens qui partent à la retraite. C’est ce qu’on a appelé le taux de remplacement des salaires. C’est vraiment important parce que nombreux sont les Canadiens qui n’ont pas de régime de retraite à prestations déterminées, comme ceux offerts par les syndicats ou celui offert aux employés du secteur public.
Les Canadiens qui prennent leur retraite comptent sur le Régime de pensions du Canada. Les prestations sont indexées. Elles sont versées mensuellement. C’est une rente. Le Régime montre mieux que tout que le Canada est un chef de file mondial pour ce qui est d’assurer une retraite sûre et digne à ses citoyens. Il a été applaudi dans toutes les régions du pays, et différents partis politiques provinciaux l'ont appuyé à divers degrés. Grâce à leurs contributions, nos concitoyens jouiront d’une retraite confortable, sûre et digne. Nous devons continuer à agir en ce sens en offrant des mesures qui aident les Canadiens. C'est ce que j'appelle, comme je l'ai déjà dit, un leadership sérieux, un leadership prudent et un leadership raisonnable.
Quant à l’assurance-emploi, elle repose sur des cotisations. Les employés et les employeurs versent ces cotisations en cas de mise à pied ou de changement dans la conjoncture économique.
Plus tôt cette semaine, le Bureau du surintendant des institutions financières, le BSIF, a publié son rapport actuariel sur le régime d’assurance-emploi. Ce dernier est régi par la Loi sur l’assurance-emploi, qui existe de gouvernements conservateurs en gouvernements libéraux. Ce rapport présente le taux d’équilibre sur sept ans. Les fonds ne comptent pas parmi les recettes générales de l'État. Il y a un fonds des opérations pour l’assurance-emploi. L'argent est là. Je lisais ce rapport ce matin — je répète qu'il a été produit par l’actuaire en chef du BSIF —, et il porte sur le régime d’assurance-emploi.
Nous savons qu'il faut continuer de modifier le régime d’assurance-emploi pour répondre à l'évolution des exigences du milieu de travail et des emplois en fonction des changements sectoriels et géographiques qui se produisent dans l’économie et dans notre pays. Lorsque l'on parle de l’assurance-emploi et du Régime de pensions du Canada, il est très important de souligner que ces programmes sont les fondements de notre filet de sécurité sociale. Ils sont là pour aider les Canadiens.
Je répète donc que nous avons besoin d’un leadership sérieux en période d’incertitude économique et face aux événements qui se produisent dans le monde. À mon avis, nous cantonner à des phrases-chocs et à des lieux communs, ce n'est pas nous rendre service.
Pour ce qui est de la couverture des soins dentaires au Canada, j’ai dit au cours de la dernière journée de l’opposition que dans notre rôle de députés, nous rencontrons beaucoup d’électeurs différents. J’ai rencontré des électeurs qui se préoccupent de l’assurance dentaire, surtout des aînés, car ils n’en ont pas. Ils n’appartenaient pas à un syndicat de la fonction publique ou ils ne sont pas couverts par un régime d'avantages sociaux pendant leur retraite. Ils n’ont aucune couverture. Lorsqu’ils vont chez le dentiste, ils paient de leur poche.
Nous devons couvrir les dépenses de ces aînés. Ils le méritent. Ils méritent notre soutien; ils méritent notre aide. C’est exactement ce que le gouvernement va faire: cette année, il commencera par aider les enfants de moins de 12 ans en appliquant les programmes en fonction du revenu et des ressources. J’appuie fortement les programmes fondés sur les ressources. Ensuite, nous aiderons aussi les aînés. Nous instaurerons ces programmes parce que c’est la chose à faire.
Je le répète, il faut faire preuve d’un leadership sérieux en cette période difficile et cerner les problèmes que nous pouvons tous aborder ensemble à titre de parlementaires. Nous pouvons collaborer pour prendre soin des personnes qui ont besoin d’aide.
Consulter un dentiste, c'est important pour notre santé dentaire, mais cela peut coûter cher. Le tiers des Canadiens n’ont actuellement pas d’assurance dentaire et, en 2018, plus d’un Canadien sur cinq a déclaré avoir évité de recevoir des soins dentaires pour des raisons financières. C’est inacceptable dans notre pays. C’est pour ces raisons que le gouvernement s’est déjà engagé à fournir des soins dentaires aux Canadiens non assurés dont le revenu familial est inférieur à 90 000 $ par année.
Comme je sais que mon temps de parole tire à sa fin, je tiens à souhaiter un bon jeudi à tous mes collègues et à tous les électeurs de leur circonscription respective.
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Madame la Présidente, j'aime à penser que ce qui est proposé par le Parti conservateur est une autre occasion pour nous d'exprimer réellement le contraste qui nous oppose. En effet, quelle différence il y a entre le Parti conservateur et le parti au pouvoir, le Parti libéral du Canada! Le , les ministres et, en fait, tout le caucus libéral ont à cœur de veiller à ce que l'économie fonctionne pour tous les Canadiens. C'est notre priorité.
Personne ne devrait être étonné qu'en 2015, lorsque nous avons formé le gouvernement, nous ayons pris un engagement envers la classe moyenne du Canada et ceux qui aspirent à en faire partie. Les députés n'ont qu'à voir les politiques que nous avons adoptées, qu'il s'agisse de mesures budgétaires ou de mesures législatives, pour se rendre compte que nous avons été cohérents pratiquement depuis le premier jour.
Lors de la pandémie mondiale, et j'insiste sur le mot « mondiale », nous avons réagi en soutenant les Canadiens. Nous les avons soutenus de façon marquée. Nous étions là pour des millions de Canadiens, des petites entreprises et des particuliers. Nous avons dépensé des milliards de dollars pour les soutenir, et les conservateurs ont en fait voté pour une bonne partie de ces dépenses. Pourtant, aujourd'hui, ils nous les reprochent. Il y a un mot dans le dictionnaire qui décrirait bien cette attitude, mais il est antiparlementaire et je ne le dirai pas. Cependant, je peux dire aux députés que le Parti conservateur du Canada s’agite dans tous les sens pour toutes sortes de questions économiques et environnementales. Les conservateurs ne sont pas cohérents.
Mardi dernier, dans un débat d'urgence, ils ont parlé de taxes, et ils ont utilisé l'exemple de la tarification de la pollution. Les députés se souviendront que Stephen Harper y était favorable, mais les conservateurs ont décidé qu'ils ne l'étaient plus. Ils sont montés aux barricades en disant que c'était une taxe, et non une tarification de la pollution. L', celui qui a précédé la , avait très clairement appuyé le principe de la tarification de la pollution. Les candidats du Parti conservateur du Canada ont fait campagne sous la direction de ce chef aux dernières élections, et ils étaient tous pour la tarification de la pollution. Cependant, une fois de plus, les membres du Parti conservateur font volte-face. Ils ont changé d'orientation après avoir fait campagne en approuvant la tarification de la pollution. Ils sont maintenant contre cette idée, et ils parlent maintenant d'autres taxes.
En matière de cohérence, l'exemple vient de haut au Parti conservateur. De quoi le a-t-il déjà parlé? Mon collègue de a soulevé la question à quelques reprises, tout comme la . Au sein du caucus libéral, nous sommes nombreux à ne pas comprendre pourquoi, lors de la course à la direction, le nouveau chef de l’opposition officielle a dit à tous ceux qui voulaient l’entendre d’investir dans la cryptomonnaie. C’était un bon moyen de lutter contre l’inflation, disait-il. Il a conseillé aux Canadiens et à ses partisans d’y investir.
Nous devons compatir avec les personnes qui ont suivi les conseils du . Qui sait? Ce n’était peut-être pas son idée à lui, mais celle d’un autre conservateur. Je ne sais pas. Il reste que c’était une idée stupide. Au bout du compte, combien de Canadiens ont perdu des milliers de dollars parce qu’ils ont écouté il y a à peine quelques mois celui qui est aujourd'hui le chef du Parti conservateur?
La Banque du Canada est une institution reconnue dans le monde entier pour son indépendance ainsi que pour sa bonne gestion de la masse monétaire et de son incidence sur l'économie canadienne. Eh bien, le avait une idée: il congédierait le gouverneur de la Banque du Canada. N’est-ce pas bizarre?
Il y avait même des conservateurs qui étaient contre. Je me souviens d’au moins un député qui a perdu sa place dans la première rangée et qui s’est vu imposer un changement de rôle pour avoir dit haut et fort que c’était une idée stupide. Il a osé dire à un puissant ses quatre vérités, diraient bien des gens en fin de compte.
Les conservateurs disent vouloir alléger le fardeau fiscal des Canadiens à cause de l’inflation. Deux choses me viennent à l’esprit. Premièrement, ils doivent cesser de jouer à l’autruche et reconnaître que l’inflation sévit partout dans le monde. Aux États-Unis, le taux d’inflation est plus élevé. En Europe et en Angleterre, le taux d’inflation est plus élevé. Cela ne veut pas dire que le Canada ne doit rien faire.
Le pays est dirigé par un gouvernement progressiste qui, depuis 2015, a toujours été là de façon très concrète et tangible pour les Canadiens. En fait, nous avons présenté deux mesures législatives afin d'apporter une aide pour ainsi dire immédiate aux Canadiens. En ce qui concerne le remboursement de la TPS, nous savons tous que le projet de loi a été renvoyé au comité. Il s’agissait de mettre de l’argent dans les poches de 11 millions de Canadiens pour les aider à faire face à l’inflation. Au départ, les conservateurs s’y opposaient. Difficile à croire! Comment peuvent-ils s’opposer à quelque chose alors qu’ils réclament des allégements fiscaux et que c’est ce que nous accordons aux Canadiens? Nous allions mettre de l’argent dans les poches des contribuables, ce à quoi les conservateurs s’opposaient au départ.
Je tiens néanmoins à remercier les conservateurs pour qu'on ne dise pas que je ne le fais jamais. Je leur suis reconnaissant d'avoir encore changé d’avis. Cette fois-ci, 11 millions de Canadiens vont profiter du changement de cap des conservateurs, qui appuient le renvoi du projet de loi au comité. Je suis optimiste et je touche du bois. J’espère que le projet de loi sera adopté par le comité et qu’il franchira l’étape de la troisième lecture. J'espère que nous traverserons ces étapes assez vite. Nous devons en profiter avant qu’ils ne changent encore d’idée, mais leur dernière volte-face est encourageante.
Le projet de loi apporte de l’aide dans deux domaines. D’abord, pour la première fois dans l’histoire du Canada, les parents recevraient des soins dentaires pour leurs enfants de moins de 12 ans. Qui s’y opposerait? En cette période d’inflation, certains parents doivent amener leurs enfants au service des urgences de l’hôpital pour recevoir des soins dentaires, parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer un dentiste. Le gouvernement présente un projet de loi qui les aiderait à le faire. Il est difficile de croire que les conservateurs s’y opposeraient.
Ensuite, ce projet de loi prévoit une aide supplémentaire pour les personnes qui ont de la difficulté à payer leur loyer. Il s’agit de centaines de dollars par personne et de millions de dollars à l’échelle du pays. Une fois de plus, les conservateurs nous indiquent qu’ils n’appuieront pas le projet de loi . C’est bien malheureux.
D’une part, ils disent qu’il faut soutenir les Canadiens. D’un autre côté, s’ils ressentent de la honte, nous pouvons les convaincre de faire volte-face, comme ils l’ont fait dans le cas du projet de loi . Nous avons cependant encore un peu de travail à faire pour les convaincre que permettre à des enfants de moins de 12 ans de recevoir des soins dentaires est une bonne idée et qu’ils devraient l’appuyer. Il faudra aussi les convaincre que le soutien au loyer est une mesure qu'ils devraient appuyer. Espérons que le projet de loi sera adopté.
Le gouvernement du Canada en fait beaucoup pour stimuler l'économie et aider les Canadiens. Nous mettons l’accent sur une économie dont les retombées profitent à tous les Canadiens. En même temps, nous comprenons l’importance des soins de santé, qu’il s’agisse des soins de longue durée, de la santé mentale, des soins dentaires ou de la collaboration avec les provinces. Nous ne sommes toutefois pas un guichet automatique. Nous devons donc tous cultiver notre sens des responsabilités.
Les Canadiens méritent des soins de santé de la meilleure qualité qui soit. Le gouvernement et le ministre sont déterminés à les leur offrir.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Les bonnes gens de ma circonscription, Miramichi—Grand Lake, ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Ils veulent reprendre le contrôle de leur vie. Ils veulent en reprendre le contrôle des mains du gouvernement, qui continue de le leur enlever.
Après la pandémie, après l'ouragan Fiona et après des années de promesses libérales non tenues censées améliorer le sort de la classe moyenne, les gens en ont assez de ces empêcheurs de tourner en rond libéraux qui ne font qu'empirer les choses. Le coût des dépenses libérales fait grimper le coût de la vie. Le remboursement de la TPS donnera un coup de pouce que les conservateurs approuvent, mais il ne réglera pas le véritable problème. Les déficits inflationnistes et les taxes font grimper les coûts à un rythme jamais vu en près de 40 ans.
Un demi-billion de dollars de déficits libéraux, ça signifie des biens qui coûtent plus cher et des taux d'intérêt plus élevés. Les taxes inflationnistes libérales ont gonflé le coût de production des biens que nous achetons. Plus les libéraux dépensent, plus les taxes augmentent et plus tout coûte plus cher. Tout ça, c'est de la « Justinflation ».
Dans ma circonscription, les gens ont accumulé des montagnes de dettes. Que ce soit par cartes de crédit ou marges de crédit, les gens sont tellement désespérés qu’ils refinancent leur maison, utilisant les capitaux dont ils ont besoin pour payer l’épicerie et l’essence. La hausse du coût de la vie entraîne une crise énorme au Canada. Les Libéraux en sont la cause et l’empirent.
La taxe sur le carbone va tripler le coût de tout au pays. Les Libéraux comprennent-ils ce que cela signifie pour les Canadiens de la région de l’Atlantique et ceux dans ma circonscription, Miramichi–Grand Lake? Le mazout fait partie des façons les plus courantes utilisées pour chauffer les maisons au Canada atlantique. Il est livré par camion fonctionnant au diésel, dont le prix augmente aussi. Hier, les députés néo-démocrates et les libéraux ont voté pour tripler la taxe sur le carbone.
Ça suffit! Il est temps que les libéraux écoutent les conservateurs: il ne faut pas imposer de nouvelles taxes sur l’essence, l’épicerie, le chauffage résidentiel ni de nouveaux impôts sur les chèques de paye au Canada.
Les Canadiens sont déjà incapables de boucler leur budget. Ils sont encore moins capables de payer une taxe sur le carbone triplée. Quatre Canadiens sur cinq doivent réduire la quantité de nourriture qu’ils mangent parce qu’ils n'ont pas les moyens de faire l’épicerie. Cela se produit à un moment où les Canadiens sont incapables de faire le plein pour la voiture ou le camion qu’ils utilisent pour aller travailler. Ce n’est pas un luxe. C’est la réalité des régions rurales au Canada. Puisque le est si occupé à fréquenter le jet set partout dans le monde, il vient rarement au Canada atlantique. Il ne comprend pas que pour le chauffage, nous utilisons du mazout et encore au bois et des granules de bois.
C’est carrément le mauvais moment pour augmenter les impôts sur les chèques de paye et les taxes sur l’essence et les autres biens essentiels. L’inflation a atteint un sommet inégalé en 40 ans. Neuf jeunes sur dix qui ne sont pas déjà propriétaires d’une maison pensent qu’ils ne seront jamais capables d’en acheter une. Imaginez appartenir à cette fourchette d’âge au pays et croire que vous ne pourrez jamais vous acheter une maison au Canada. J’ai des électeurs qui pensent ainsi. Ils m’appellent et m’écrivent des courriels. J’observe les difficultés qu’éprouvent les jeunes familles dans les régions rurales du Canada tous les jours. Les députés de ce côté-ci de la Chambre les comprennent.
Le prix des maisons au Nouveau-Brunswick a augmenté de manière fulgurante au cours des deux dernières années, alors que des résidants de l’Ontario et du Québec ont fui leur province en raison de l'inabordabilité du coût de la vie. Cette situation fait en sorte que les jeunes de certaines régions, comme Miramichi–Grand Lake, sont encore moins susceptibles d'accéder à la propriété.
Les conservateurs demandent au gouvernement d’annuler toutes les hausses d’impôts prévues, y compris les hausses des charges sociales prévues le 1er janvier et les hausses des taxes sur l’essence, l’épicerie et le chauffage domestique le 1er avril. Nous l’exigeons aujourd’hui.
Les six députés libéraux du Nouveau-Brunswick se sont tus alors que leur gouvernement imposait une taxe sur le carbone plus punitive pour le Nouveau-Brunswick que pour les autres provinces de l’Atlantique. Les six députés libéraux se sont tus quand le gouvernement fédéral a fermé l’usine de minerai de fer proposée à Belledune. Où était le député d’ quand l’usine a été fermée? En toute franchise, le projet de Belledune montre à quel point l’approche libérale en matière de taxe sur le carbone est rétrograde.
Au lieu de créer des emplois au Nouveau-Brunswick, tout près de Miramichi, et de traiter le minerai de fer au moyen d’une technologie moderne qui réduirait les émissions mondiales, les libéraux ont anéanti le projet avec leur taxe sur le carbone. Résultat: le minerai de fer sera traité à l’étranger par une usine plus polluante. On ne peut pas inventer ces situations; elles sont réelles, et les gens de ma région les ont vécues, car ces emplois n’existent plus maintenant.
Les libéraux n’arrivent pas à faire comprendre aux Canadiens le coût de la taxe sur le carbone. Le directeur parlementaire du budget a rapporté que 60 % des ménages paient plus au titre de la taxe sur le carbone qu’ils ne reçoivent, mais je suppose que c’est là l’essentiel. Jour après jour, j’essaie de déposer ce rapport, mais je n’obtiens jamais le consentement unanime. Je me demande bien pourquoi.
Les libéraux ont à maintes reprises augmenté les impôts pour payer leurs dépenses incontrôlées, mais les Canadiens ne peuvent pas se le permettre. Le coût des dépenses libérales fait augmenter le coût de la vie. Qui les soutient? C’est le NPD, ces mêmes élus qui n’ont pas été élus pour former le gouvernement. Ils ont été élus dans l’opposition, comme de nombreux députés de cette Chambre. Cependant, la population canadienne les voit maintenant au caucus avec les libéraux, ce qu’elle ne souhaitait pas. Personne n’a voté pour cela, mais croyez-moi, ils vont payer pour cela. Tout le monde le sait, et c’est tellement bon de le savoir.
Après les promesses non tenues des libéraux, la pandémie et maintenant Fiona, je suis ici au nom de mes électeurs, de ma famille et de mes amis, et de tous ceux qui sont aux prises, d’une manière ou d’une autre, avec la conjoncture économique actuelle au Canada. Nous travaillons tous très fort dans nos régions respectives et nous voyons la souffrance que le coût de la vie cause à nos concitoyens. En soi, cela devrait être une raison de mettre la politique de côté et d’appuyer cette motion.
Je veux que chaque député y pense quand il se demande comment voter. Ma circonscription électorale, Miramichi—Grand Lake, compte dans ses limites le comté historique de Northumberland. La plus récente enquête de Statistique Canada a révélé que le revenu moyen y est inférieur à 40 000 $ par année. Comment pourrait-on payer les factures de services publics, le loyer ou l’hypothèque, l’essence et les paiements de voiture pour se rendre au travail avec un tel revenu annuel?
Je veux que les députés pensent à ce montant, puis qu’ils pensent à tripler la taxe sur le carbone et à augmenter le coût de tout ce que nous achetons, puis qu’ils essaient de s’imaginer dans une telle situation. Les Canadiens vivent cette situation tous les jours au pays. Les députés devraient se demander comment ils pourraient se nourrir et éventuellement nourrir leur famille avec un tel revenu.
Pendant ce temps, les coûts continuent d’augmenter. Si un député est prêt à appuyer des taxes supplémentaires qui augmentent le stress et la souffrance des Canadiens qui ont déjà du mal à garder la tête hors de l’eau, les électeurs de ma circonscription sont d’avis qu’il n’a pas sa place dans cette enceinte.
Je voterai pour protéger mes électeurs et tous les Canadiens, car nous ne pouvons pas permettre que le gouvernement impose de nouvelles taxes aux Canadiens qui sont déjà en difficulté.
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Madame la Présidente, c'est un plaisir de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui au nom des citoyens de ma circonscription, Chilliwack—Hope.
Je rappelle à tous qu'aujourd'hui, nous débattons de la motion suivante:
Que, étant donné que les coûts du gouvernement font grimper l’inflation, ce qui rend inabordable le coût des biens que les Canadiens achètent et des intérêts qu’ils paient, cette Chambre demande au gouvernement de s’engager à n’imposer aucune nouvelle taxe sur l’essence, l’épicerie, le chauffage des foyers et les chèques de paie.
Il s'agit d'une motion relativement simple. En gros, nous demandons au gouvernement de ne pas aggraver la situation. Il nous a déjà conduits là où nous sommes actuellement. Aujourd'hui, le prix du litre d'essence dans ma ville, en Colombie‑Britannique, est de 2,25 $. Cela signifie qu'un étudiant conduisant une Honda Civic doit payer plus de 100 $ pour faire le plein afin de se rendre à l'école, qu'une mère de famille doit débourser plus de 135 $ pour faire le plein de son VUS, et qu'un entrepreneur doit débourser plus de 250 $ pour faire le plein de son camion afin de se déplacer pour accomplir son travail dans nos collectivités. Chez nous, il s'agit souvent de travaux agricoles ou du domaine de la construction, qui ne peuvent pas être effectués à l'aide d'une Prius, mais à l'aide d'un camion.
Je représente une collectivité rurale où il n’y a pas beaucoup de choix de transport rapide. Les distances sont longues entre les lieux où les gens doivent se rendre. Or, les libéraux veulent empirer la situation en augmentant le prix de l’essence, qui a atteint 2,25 $, un record. Ils proposent de tripler la taxe sur le carbone en avril prochain.
La Colombie-Britannique a sa propre taxe sur le carbone. Cela a été un échec à tous les niveaux. La taxe n’a pas permis de réduire les émissions, mais elle a augmenté le coût de tout en Colombie-Britannique, et, contrairement à certaines autres provinces du pays, il n’y a pas de remboursement fédéral. L’argent va à Victoria qui le dépense comme bon lui semble. L’argent est redonné en partie sous forme de remises, mais le reste va dans les coffres du gouvernement. C’est exactement ce qu’a indiqué le directeur parlementaire du budget, un agent du Parlement indépendant, à savoir que 60 % des Canadiens payent plus de taxe qu’ils n’obtiennent de remises. Je m’attends à ce qu’en Colombie-Britannique, la situation soit au moins aussi mauvaise, mais c’est ce que veut le gouvernement.
Le gouvernement fait semblant de se soucier de temps en temps du prix élevé de l’essence, mais en réalité, il veut que cela coûte cher. Il veut que les prix augmentent pour les Canadiens. Il veut que les gens qui conduisent leurs parents ou grands-parents âgés chez le médecin payent plus cher pour l’essence. Il veut que les mères et les pères qui conduisent leurs enfants à des activités parascolaires payent plus cher. Nous l’avons entendu à la Chambre plus tôt cette semaine. Il s’agit en quelque sorte d’une incitation du marché. Le gouvernement essaye de pousser les gens à moins utiliser leur véhicule.
Dans ma collectivité, les gens doivent utiliser leur voiture pour se rendre d’un endroit à un autre. Le gouvernement manque de respect envers les Canadiens des régions rurales. Il manque de respect envers les personnes qui doivent conduire du point A au point B. Il manque aussi de respect, très ouvertement, envers les personnes qui doivent chauffer leur logement. Il dit aux personnes âgées qu’il va faire grimper le prix de leur combustible de chauffage, quel qu’il soit – gaz naturel, mazout, etc. – et qu’il triplera le prix de la taxe sur le carbone, ce qui fera grimper encore plus le prix du combustible. Il suggère qu’ils peuvent peut-être s’en passer, peut-être en coupant le chauffage. Les personnes âgées n’ont qu’à frissonner pour que les libéraux puissent mettre plus d’argent dans les coffres du gouvernement. C’est inacceptable, et les conservateurs leur demandent d’arrêter d’aggraver la situation.
Il y a des articles que nous devrions tous connaître et qui devraient tous nous interpeller: « Demande en hausse, dons en baisse: Les soupes populaires et les comptoirs alimentaires de la Colombie-Britannique en difficulté ». Nous l'avons entendu hier à la période des questions. Le député de a signalé que d’anciens donateurs à une banque alimentaire en sont devenus clients et, selon Food Banks BC, « le nombre de nouveaux clients qui font appel à ses 105 organismes de secours contre la faim a augmenté de 50 % de décembre 2021 à mars ». On constate par ailleurs que, vu la hausse des prix, la majorité des Canadiens modifient leurs habitudes à l’épicerie. Selon Bloomberg, en raison de la hausse de l’inflation, près du quart des Canadiens réduisent la quantité de nourriture qu’ils achètent. Ce phénomène est plus répandu chez les femmes, comme les mères seules dans de nombreux cas, puisque 29,6 % d’entre elles choisissent d'acheter moins de nourriture, contre 18 % des hommes. Or, ce n’est pas un choix: elles y sont contraintes.
Que constate-t-on? On sait que lorsque le prix de l’essence augmente, ce que le gouvernement souhaite — après tout, c'est lui qui modifie la politique et c'est l’effet qu’il recherche —, le prix du transport augmente, ce qui signifie que le prix des marchandises qui doivent parvenir à l’épicerie augmente également. L’inflation des prix des produits alimentaires a déjà atteint son plus haut niveau depuis 40 ans. Elle est en hausse de plus de 10 % par rapport à l’année dernière et elle grimpe à un taux qui n’a jamais été aussi élevé depuis 40 ans. De tels chiffres ne se sont pas vus depuis les années 1980.
La réaction du gouvernement devrait simplement être de cesser d’aggraver la situation, de cesser d’augmenter la taxe sur le carbone et de cesser de prendre toujours plus d’argent dans les poches des travailleurs en haussant les taxes sur leur chèque de paie, ce qu’il prévoit de faire le 1er janvier prochain.
J’ai entendu les libéraux dire maintenant que ce n’est pas une taxe et que ce ne sont pas des impôts. Or, leur site Web indique qu’il s’agit de taxes. Le site Web du gouvernement du Canada indique que ce sont des taxes parce qu’elles entraînent une baisse du salaire net des Canadiens.
Paul Martin pensait qu’il s’agissait de taxes lorsqu’il s’est donné pour priorité de rendre le pays plus efficient et plus concurrentiel. Il disait que les taxes sur les chèques de paie tuent l'emploi et qu'il réduisent la capacité concurrentielle. Il avait compris, mais il ne reconnaîtrait pas le gouvernement libéral d’aujourd’hui parce que celui-ci a abandonné tous ses points d’ancrage fiscaux. Il a complètement...
M. Mark Gerretsen: Je me demande ce qu'en pense Brian Mulroney.
M. Mark Strahl: Madame la Présidente, le député ne semble pas se soucier de l’augmentation du prix des aliments qui frappe les Canadiens. Quand je parle des comptoirs alimentaires, il rit. Il ne supporte tout simplement pas d’entendre la vérité et il veut aggraver la situation.
Le député de veut voter pour que le prix de l’essence augmente encore. Il veut voter pour que les Canadiens aient moins d’argent dans leurs poches. Libre à lui de défendre ces positions; pour ma part, je défendrai le fait de réduire les impôts et de tenir bon pour les Canadiens.
Si le député n'entend personne parler de la crise de l'abordabilité dans sa circonscription, c'est parce qu'il n'écoute pas, ce qui le place en bonne compagnie avec le gouvernement libéral. Nous tous, de ce côté-ci de la Chambre, recevons des messages. Voici ce que dit un message que j’ai reçu:
Auparavant, les budgets étaient serrés, et l'argent manquait. Maintenant que les loyers ont presque doublé, que le prix de l'essence est plus élevé que jamais et que le prix du panier d'épicerie augmente, il devient impossible d'acheter le minimum vital.
Étant donné que j'ai un enfant, il ne me reste pas beaucoup d'options. J'ai déjà un deuxième emploi, et vivre dans ma voiture ou retourner vivre chez mes parents n'est pas envisageable. Par conséquent, je ne sais pas ce que je peux faire d'autre. Y aura-t-il des solutions? Je sais que je ne suis pas la seule à avoir du mal à joindre les deux bouts.
La solution, dans le cas de cette femme, ce n'est pas de lui enlever plus d'argent sur son chèque de paie; ce n'est pas d'aller piger davantage dans ses poches, alors qu'elle doit faire le plein pour transporter son fils à l'école. Elle a dit qu'elle a dû abandonner ses études universitaires parce que les choses sont tellement inabordables sous le gouvernement actuel.
Une autre de mes concitoyennes a écrit:
Mon époux et moi occupons des emplois à temps plein et bien rémunérés et nous éprouvons encore des difficultés. [Nous] avons à peine les moyens de faire l'épicerie, car les coûts augmentent en Colombie‑Britannique. Je trouve renversant de voir que des familles ne peuvent même pas faire l'épicerie sans qu'il y ait de répercussions. Nous sommes un ménage à deux revenus [...] et nous avons du mal à joindre les deux bouts. Nous n'achetons que le strict nécessaire et nous essayons même parfois de nous en passer.
Les gens tirent actuellement le diable par la queue, mais le gouvernement menace d’aggraver la situation. Il se prépare à hausser les taxes sur les chèques de paie au 1er janvier. La motion que nous présentons demande qu’il y renonce. Le gouvernement s’apprête à faire augmenter les prix de l’essence, des produits d’épicerie et du chauffage domestique en avril. Nous demandons au gouvernement de renoncer à ces hausses de taxes.
Nous voterons pour protéger les intérêts des travailleurs canadiens et des familles canadiennes, et pour laisser plus d’argent dans leurs poches, car ils savent mieux le dépenser que le gouvernement libéral gaspilleur.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je ne pourrais pas être plus opposé à cette motion de l’opposition. Je ne sais pas comment ils auraient pu accumuler plus de contrevérités dans une seule courte motion, mais ils ont certainement fait de leur mieux.
C’est un privilège de pouvoir prendre la parole à la Chambre aujourd’hui au sujet de cette motion, même si j’y suis opposé. Avec la pandémie et ses conséquences, ces dernières années n’ont pas été faciles, et maintenant nous avons la guerre en Europe et la hausse du coût de la vie. Il est facile de pointer du doigt de prétendus coupables et de réclamer des solutions rapides, mais il est irresponsable de profiter des difficultés auxquelles sont confrontées les collectivités du Canada et du monde entier.
Ces dernières années, les changements climatiques ont eu des effets sans précédent sur les Canadiens. Les répercussions du changement climatique sont vastes et touchent nos maisons, le coût de la vie, les infrastructures, la santé et la sécurité ainsi que l’activité économique. Bien entendu, nous avons vu les perturbations de nos chaînes d’approvisionnement et la manière dont elles contribuent à l’inflation partout au Canada dans toutes nos collectivités.
Les données scientifiques les plus récentes nous avertissent que, pour éviter les graves conséquences des changements climatiques, il est urgent de réduire de manière importante les émissions de gaz à effet de serre pour limiter à 1,5 degré Celsius l’augmentation de la température moyenne mondiale. Toutefois, en passant à l’action, il ne s’agit plus de choisir entre notre économie et la lutte contre les changements climatiques. Il est parfaitement clair que les deux vont de pair et que la santé à long terme de notre population, de notre planète et de notre économie dépend de notre action ambitieuse en matière de climat. C’est ce que les Canadiens attendent. Ils veulent voir le gouvernement et les partis de l’opposition agir en ce sens. Ils veulent nous voir nous doter d'objectifs plus ambitieux, et non reculer et revenir, comme les conservateurs voudraient que nous le fassions, à l’ère Harper de l’inaction.
Examinons certaines des mesures qu’a prises le gouvernement. En avril 2021, le gouvernement du Canada a réagi aux données scientifiques les plus récentes en présentant une cible nationale plus ambitieuse visant à réduire les émissions de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030, en plus de son objectif d'atteindre la carboneutralité d’ici 2050. En mars de cette année, le gouvernement a publié le plan de réduction des émissions pour 2030, qui décrit la manière dont le Canada atteindra son objectif à cette date. Le plan repose sur une assise solide, à commencer par le tout premier plan national du Canada sur les changements climatiques, en 2016, puis sur notre plan renforcé, qui a été publié en 2020. Je ne pourrais pas être plus fier du travail accompli par ce gouvernement en consultant l’ensemble des provinces et des territoires, pour élaborer notre plan d’action sur le climat. Ce plan montre que nous pouvons bâtir une économie plus propre tout en améliorant la vie quotidienne des gens.
La tarification du carbone est au centre de tous ces plans, car il s’agit de la politique la plus efficace et la moins coûteuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je sais que les députés d’en face ne croient pas que la tarification du carbone soit la solution, mais de nombreuses études de cas et de nombreux exemples dans le monde montrent que c’est de loin le système le plus efficace pour favoriser le type de comportement et d’innovation dont nous avons besoin pour parvenir à une économie durable.
Des intervenants de partout au pays nous ont dit que la cohérence et la prévisibilité sont essentielles pour débloquer les investissements dans l’économie à faibles émissions de carbone. Nous savons également que des entreprises et des industries élaborent des technologies et des approches novatrices pour réduire les émissions, y compris le captage du carbone. Il existe de nombreuses autres technologies. Il existe de nombreux projets d’énergie renouvelable dans lesquels nous pouvons investir. Elles ont besoin d’incitatifs et de mesures de soutien clairs pour déployer ces technologies. C’est ce que le plan du gouvernement entend faire et met en œuvre.
La tarification du carbone crée ces mesures incitatives sans imposer une approche particulière. Elle laisse les entreprises décider de la meilleure façon de réduire leurs émissions. Rappelons que si elles ne polluent pas, elles ne paient pas de prix sur le carbone.
En même temps, les Canadiens, en particulier les plus vulnérables, sont aux prises avec un problème d’accessibilité financière. Nous comprenons cela. L’approche fédérale de la tarification du carbone est conçue pour maintenir la cohérence exigée par l’industrie et les investisseurs tout en donnant la priorité à l’abordabilité pour les Canadiens. Nous savons qu’il ne suffit pas de créer une économie plus propre. Nous devons aussi nous assurer que les Canadiens peuvent se le permettre.
Il est vrai que la tarification de la pollution par le carbone augmente modestement le coût du carburant, d’environ 2 ¢ par litre d’essence cette année. Nous savons que chaque petite augmentation compte, mais la tarification du carbone n’a jamais eu pour but d’augmenter les revenus ou les prix pour les Canadiens. En fait, grâce à notre plan, la plupart des ménages se retrouvent avec plus d’argent dans leurs poches qu’ils n’en paient.
Partout où le produit de la taxe fédérale sur les carburants est remis directement aux ménages, huit familles sur dix récupèrent plus d’argent par l’entremise des paiements de l’Incitatif à agir pour le climat que ce que leur coûte le système de tarification du carbone, ce qui signifie que le système aide à réduire le coût de la vie pour une majorité de familles canadiennes.
Rappelons qu’en juillet dernier, les familles canadiennes ont reçu le premier paiement trimestriel, qui était un double paiement. En Ontario, elles reçoivent 745 $ cette année, et elles ont reçu la moitié de cette somme. J’ai remarqué que cette somme a été versée dans mon compte bancaire. Je suis sûr que de nombreux autres députés et leurs familles ont remarqué ce paiement trimestriel direct provenant de l’Incitatif à agir pour le climat.
Les députés d’en face ne peuvent pas prétendre que ces dollars, 90 % de ces fonds, ne reviennent pas aux familles canadiennes, car ils ont reçu ces paiements dans leur compte bancaire.
Ce sont les ménages à faible revenu qui en bénéficient le plus. Les ménages à revenu élevé ont tendance à dépenser beaucoup plus en carburant et en énergie, de sorte qu’ils devront faire face à un coût net. Toutefois, ce sont les Canadiens aux revenus les plus faibles qui en sortent le plus gagnants.
Par exemple, l'impact moyen de la tarification du carbone par ménage en Alberta devrait être d'environ 700 $ en 2022, mais ce montant est inférieur à l'Incitatif à agir pour le climat, qui est d'environ 1 040 $.
En Ontario, le coût moyen par ménage est estimé à environ 580 $, mais les ménages recevront en retour, en moyenne, environ 710 $. Ces estimations tiennent compte des coûts directs, comme le fait de payer plus cher le carburant, et des coûts indirects, comme le fait de payer un peu plus cher les biens et les services.
Les familles vivant dans des collectivités rurales ou de petite taille peuvent bénéficier d'un supplément de 10 %. Les ménages peuvent utiliser ces fonds comme ils l'entendent. Ils peuvent les utiliser pour absorber les 2 ¢ supplémentaires par litre d'essence s'ils le souhaitent. Les ménages qui prennent des mesures pour réduire leur consommation d'énergie en sortiront encore plus gagnants.
Par exemple, les personnes qui se procurent un véhicule zéro émission pourront profiter des incitatifs fédéraux à l'achat. Le gouvernement fédéral soutient également les travaux d'augmentation de l'efficacité énergétique des maisons grâce à la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes, afin de réduire la consommation d'énergie à la maison, d'économiser de l'argent et de réduire la pollution en même temps.
Le gouvernement du Canada s'est également engagé à remettre les recettes du système de tarification fondé sur le rendement, le STFR, aux administrations d'origine. Les provinces et les territoires qui ont volontairement adopté le STFR peuvent opter pour un transfert direct des recettes perçues. Les produits perçus dans les autres administrations d'origine seront retournés par le truchement du Fonds issu des produits du STFR, qui vise à soutenir les technologies industrielles propres et les projets d'électricité propre.
Les changements climatiques constituent un défi de taille, mais c’est aussi une opportunité, une très grande opportunité économique. Les Canadiens veulent tirer parti des possibilités énormes de l'économie à faible émission de carbone. Une analyse de la Commission mondiale sur l'économie et le climat révèle que la transition vers une économie à faible émission de carbone entraînera un gain économique de 26 billions de dollars américains et créera 65 millions de nouveaux emplois dans le monde.
En plus d'attribuer un prix à la pollution par le carbone, nous réalisons des investissements historiques dans les technologies propres, l'innovation et les infrastructures vertes pour stimuler la croissance et réduire la pollution, y compris de nouveaux investissements de 9,1 milliards de dollars pour réduire la pollution et développer l'économie dans le cadre du Plan de réduction des émissions pour 2030.
Le « Plan de réduction des émissions pour 2030: Les prochaines étapes du Canada pour un air pur et une économie forte » fait état de soumissions présentées par plus de 30 000 Canadiens, des provinces et des territoires, de partenaires autochtones, de l'industrie, de la société civile et de l'organisme consultatif indépendant sur la carboneutralité. Ce plan constitue une approche à l'échelle de la société qui prévoit des moyens concrets de réduire les émissions dans tous les secteurs de l'économie.
Le Canada n'est pas seul, loin de là, dans la lutte contre le changement climatique et la tarification de la pollution par le carbone. Partout dans le monde, les marchés évoluent, et les industries délaissent les produits et services qui créent de la pollution par le carbone pour se tourner vers des options plus propres et plus durables. Le coût de l'inaction en matière de changement climatique est énorme, bien plus élevé que ce qu'il en coûterait de lutter contre le problème aujourd'hui.
Comme le souligne le dernier rapport du GIEC, le coût de l'inaction est...
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Madame la Présidente, c’est un plaisir de prendre la parole aujourd’hui pour discuter de cette motion de l’opposition. Je pense que je ne surprendrai pas les députés en déclarant qu’elle est, selon moi, vouée à l’échec, surtout lorsqu’on lit les sept ou huit premiers mots de la motion, qui mentionne: « Que, étant donné que les coûts du gouvernement font grimper l’inflation […] ».
Nous devons, encore une fois, composer avec une représentation inexacte de la réalité par le Parti conservateur, qui soutient que l’inflation ne touche que le Canada. Actuellement, l’inflation est un problème mondial. Tous les pays développés dans le monde doivent composer avec cette situation.
Donnez-moi l’occasion de rappeler aux députés ce qui se passe dans le monde. Parmi les pays du G7, le Japon a un taux d’inflation de 3 %; la France, un taux de 5,9 %; le Canada, un taux de 7 %; l’Allemagne, un taux de 7,9 %; les États-Unis, un taux de 8,3 %; l’Italie, un taux de 8,4 %; et le Royaume-Uni, un taux de 8,6 %. Actuellement, le taux moyen de l’inflation dans les pays de l’OCDE atteint 10,3 %. Ainsi, en présentant une motion blâmant le gouvernement pour l'inflation, les conservateurs font, au mieux, une déclaration malhonnête et, au pire, de la fausse représentation.
Étudions pourquoi les conservateurs affirment cela. En fait, ce qu'ils disent vraiment, comme c'est leur habitude, c'est que l’inflation n’existerait pas si le gouvernement n’avait pas dépensé autant d'argent pendant la pandémie. Ce qu'ils disent vraiment, c'est que, si nous n’avions pas dépensé tout cet argent pendant la pandémie, nous ne serions pas cette situation, parce que tous les pays que j'ai nommés ont pris les mêmes mesures et se trouvent dans la même situation que nous.
Ainsi, ils affirment donc indirectement, et c’est le chef du Parti conservateur qui l'a dit il y a environ 2 ans, qu’ils ne soutiennent pas le fait que nous ayons fourni aux Canadiens les soutiens dont ils avaient besoin pendant la pandémie. Au bout du compte, c'est bien cela qu'ils disent, même s’il est très ironique que les conservateurs aient voté pour des dépenses de 300 milliards de dollars pour les mesures de soutien pendant la pandémie.
Les conservateurs reprochent au gouvernement le problème d’inflation qui touche maintenant l’ensemble de la planète. Je tiens à leur rappeler que c’est plutôt ironique, car ils ont tendance à dire que le est incapable de faire quoi que ce soit, mais ils disent maintenant qu'il serait responsable de l'inflation mondiale. Mettons ce point de côté pour un instant.
Les conservateurs disent que nous n’aurions pas dû permettre qu’une telle situation se produise, mais ils ont voté en faveur des mesures d'aide financière que nous avons prises pendant la pandémie. S’ils laissent entendre que c'est l’augmentation des dépenses qui a causé l’inflation, alors ils sont exactement dans le même bateau que ce côté-ci de la Chambre, le Bloc, le NPD, le Parti vert et, en fait, tous les gouvernements de la planète Terre, comme le chef du Parti conservateur se plaît à l’appeler.
Je veux m’attarder sur un point plus important, soit le nouvel intérêt du Bloc québécois à dénoncer les conservateurs pour le populisme qui tient actuellement la vedette. Je suis d’accord avec mes collègues du Bloc québécois, surtout aujourd’hui. À quelques reprises aujourd’hui, ils semblent avoir emboîté le pas au reste de la Chambre, sauf au Parti conservateur, qui dénonce l’approche populiste des conservateurs. C’est l’approche populiste que nous voyons à la Chambre depuis un an et demi. C'est cette même approche que le a adoptée pendant sa campagne à la direction du parti. En fait, c’est la même approche qu’ils adoptent maintenant. Que font les populistes? Ils proposent des idées saugrenues pour obtenir l’appui des gens, et surtout des personnes vulnérables.
Qu’a fait le il y a à peine six mois? Il s’est présenté pour acheter un shawarma et l’a payé en bitcoins. Il a présenté le bitcoin comme solution de rechange viable au dollar canadien. S’il achetait aujourd’hui le même shawarma, il paierait 22,35 $ pour le shawarma de 10 $ qu’il a acheté il y a six mois. Est-ce une solution de rechange viable au dollar canadien?
Le chef de la loyale opposition de Sa Majesté à la Chambre des communes du Canada a laissé entendre que le bitcoin devrait être une solution de rechange viable. Je trouve tout à fait ridicule que nous ne puissions même pas obtenir du qu’il fasse maintenant connaître sa position officielle à ce sujet. Depuis son élection comme chef de l’opposition, je lui ai demandé à trois reprises à la Chambre quelle était sa position sur les cryptomonnaies et s’il pouvait dire franchement aux Canadiens s’il croit toujours que le bitcoin est une solution de rechange viable. Il n’a même pas voulu prononcer les mots « bitcoin » ou « cryptomonnaie ».
J’ai posé la même question à d’autres députés du Parti conservateur aujourd’hui. Je leur ai demandé s’ils pouvaient au moins dire les mots « bitcoin » ou « cryptomonnaie ». C’est comme s’ils avaient complètement enlevé ces mots de leur vocabulaire. Ils refusent carrément de parler de bitcoin et de cryptomonnaie, sans parler du fait que le chef de l’opposition officielle a brandi un shawarma il y a à peine six mois, son téléphone dans l’autre main, alors qu’il payait en bitcoins. Maintenant, où est-il? Il ne dit absolument rien à ce sujet. À mon avis, cela donne aux Canadiens l’occasion de réfléchir à leur position.
Ils me chahutent depuis le début, parce qu'ils ne veulent pas entendre la vérité. Je comprends qu'ils ne veulent pas qu'on parle de cette question. Je comprends, c'est tout à fait normal. Pourquoi voudraient-ils qu'on en parle alors que la pièce maîtresse de la politique du a changé du tout au tout? Je comprends comment ils se sentent, mais je crois qu'ils ont l'obligation d'expliquer aux Canadiens pourquoi ils avaient adopté une telle position au sujet des cryptomonnaies et pourquoi ils n'en parlent plus du tout.
Je crois qu'il est grand temps que le chef de l'opposition officielle s'explique devant la Chambre et les Canadiens, en particulier ceux qui ont suivi ses conseils lorsqu'il recommandait d'acheter des bitcoins il y a six mois et qui ont peut-être vu s'envoler toutes leurs économies. Il leur doit des explications et il doit venir à la Chambre expliquer sa position au sujet des cryptomonnaies. Il ne peut pas simplement attendre un rebond du cours du Bitcoin pour venir s'expliquer quand cela fera son affaire. Il doit des explications aux Canadiens et j'espère qu'il les leur donnera bientôt.