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Madame la Présidente, je suis vraiment ravi et bien sûr honoré de prendre la parole pour appuyer le projet de loi . Cette mesure législative évoque pour moi des liens personnels importants. Ces liens tiennent en partie aux 30 années que j'ai passées à Parcs Canada avant d'entrer dans la vie politique. J'ai travaillé, entre autres en qualité de directeur, dans de nombreux parcs nationaux bien connus et très appréciés dont la réserve de parc national Pacific Rim; les parcs nationaux Yoho, Kootenay, Banff, Wood Buffalo et Riding Mountain. J'ai aussi travaillé dans des lieux historiques nationaux dont le Complexe-Historique-de-Dawson, la Piste-Chilkoot, le NCSM
Haida ainsi que les forts Langley, Walsh, George, Malden et Woodside.
Outre ma longue carrière à Parcs Canada, j'ai présenté à la Chambre, au cours de la 42e législature, le projet de loi , qui visait à faire avancer la réconciliation par la mise en œuvre de l'appel à l'action no 79(i) de la Commission de vérité et réconciliation. Cette mesure a reçu un appui unanime. Malheureusement, elle n'a pas terminé son parcours législatif et est morte au Feuilleton du Sénat au moment de la dissolution du Parlement, à la fin de la 42e législature. Je suis vraiment honoré d'aborder de nouveau la question et de voir que des changements fort nécessaires proposés dans mon projet de loi d'initiative parlementaire, dans le but de protéger les trésors nationaux du Canada, se retrouvent dans le projet de loi C-23 et sont débattus à la Chambre aujourd'hui.
Avant de faire valoir l'importance du projet de loi, je dois souligner respectueusement que nous sommes rassemblés sur le territoire traditionnel du peuple algonquin anishinabe. Les terres, les eaux et les glaces où nous vivons, travaillons et jouons partout au Canada sont les territoires ancestraux et traditionnels et les terres natales des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Le gouvernement du Canada honore leur identité et leur histoire.
Je suis conscient qu'un tel hommage n'est peut-être un petit pas vers la réconciliation, mais il n'est pas dénué de sens. C'est une façon de rappeler constamment à notre mémoire qui étaient les premiers gardiens du territoire désormais connu sous le nom de Canada et de marquer notre respect envers eux. L'histoire de ce territoire n'a pas commencé avec l'arrivée des Européens. Cet hommage est également conforme aux principes de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Comme mes collègues le savent, le Canada s'est engagé à assurer la mise en œuvre intégrale et efficace de cette déclaration. C'est pour cette raison que le Parlement a adopté la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en juin 2021. En ce sens, le projet de loi dont nous débattons aujourd'hui représente un autre pas important vers la réconciliation.
Je m'explique. Le projet de loi a deux objectifs principaux: premièrement, favoriser la réconciliation et promouvoir l'inclusion grâce à de meilleures désignations patrimoniales; deuxièmement, renforcer la protection des lieux historiques fédéraux. Le projet de loi a été élaboré en tenant compte des principes d'inclusion, de transparence et de durabilité.
En ce qui concerne l'amélioration des désignations patrimoniales fédérales, le projet de loi permettrait au gouvernement de respecter son engagement à mettre en œuvre tous les appels à l'action pertinents de la Commission de vérité et réconciliation. Je pense en particulier à l'appel à l'action no 79, qui demande au gouvernement du Canada de collaborer avec les survivants, les organisations autochtones et les membres de la communauté artistique, afin d'établir un cadre de travail se rapportant à la réconciliation pour les besoins du patrimoine canadien et des activités de commémoration. La Commission a déclaré que cela devrait inclure, au minimum, les trois éléments suivants:
i. la modification de la Loi sur les lieux et monuments historiques de manière à inclure la représentation des Premières Nations, des Inuits et des Métis au sein de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada et de son secrétariat;
ii. l’examen des politiques, des critères et des pratiques se rattachant au Programme national de commémoration historique pour intégrer l’histoire, les valeurs patrimoniales et les pratiques de la mémoire autochtones au patrimoine et à l’histoire du Canada;
iii. l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan national du patrimoine et d’une stratégie pour la commémoration des sites des pensionnats, de l’histoire et des séquelles de ces pensionnats et de la contribution des peuples autochtones à l’histoire du Canada.
Ce premier volet correspond au texte de mon projet de loi d'initiative parlementaire, et je suis honoré de voir qu'il est de nouveau soumis à la Chambre, de même que la totalité de l'appel à l'action no 79.
Je suis heureux de dire que le gouvernement a fait de grands progrès relativement à la mise en œuvre de ces mesures importantes. Dans le budget de 2018, par exemple, le gouvernement s'est engagé à verser près de 24 millions de dollars sur cinq ans dans le but de reconnaître et intégrer les récits, les voix et les perspectives des peuples autochtones dans des lieux historiques administrés par Parcs Canada. Dans le budget de 2022, le gouvernement s'est engagé à verser à Parcs Canada 25 millions de dollars sur trois ans pour appuyer la commémoration des sites des anciens pensionnats autochtones.
Sur le plan des politiques, en 2019, Parcs Canada a dévoilé son nouveau plan du réseau, intitulé « Le cadre pour l’histoire et la commémoration ». Fondé sur une consultation publique exhaustive, y compris avec des groupes et des communautés autochtones, ce nouveau cadre décrit les moyens que prendra Parcs Canada pour s'attaquer à quatre priorités stratégiques, dont l'histoire des peuples autochtones et la diversité.
L'histoire des peuples autochtones comprend la totalité de l’expérience autochtone depuis des temps immémoriaux, comme les récits autochtones, les liens qui unissent ces peuples à la terre et la complexité et la diversité des différentes cultures autochtones, ainsi que l’héritage du colonialisme et de ses répercussions sur les peuples autochtones. La commémoration des sites des anciens pensionnats autochtones, de même que l'histoire et les profondes répercussions intergénérationnelles des pensionnats sur les peuples autochtones font partie intégrante de ces efforts.
En guise de mise en contexte, je rappellerais aux députés que la désignation de personnes, d'événements et de lieux d'importance historique nationale se fait presque entièrement en fonction des nominations du grand public. Tout le monde peut faire une recommandation quant à une désignation.
Des personnes ou des organismes peuvent soumettre des nominations à la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, qui fait à son tour des recommandations au ministre relativement à des désignations. Le Conseil est soutenu dans ce travail par Parcs Canada, qui fournit des services professionnels et administratifs, notamment les recherches historiques et archéologiques nécessaires à l'évaluation adéquate des nominations.
En septembre 2020, le gouvernement du Canada a désigné le système des pensionnats — un événement tragique et déterminant de l'histoire canadienne — événement d'importance historique national. Cette désignation découle d'une nomination de la part du Centre national pour la vérité et la réconciliation. Coïncidant avec cette désignation, deux anciens pensionnats ont été désignés comme des lieux historiques nationaux. Il s'agit de l'ancien pensionnat de Portage la Prairie, au Manitoba, et de l'ancien pensionnat de Shubenacadie, en Nouvelle‑Écosse.
Le processus menant à ces désignations illustre l'engagement du gouvernement du Canada à travailler avec les peuples et les communautés autochtones pour faire partager les expériences des enfants autochtones dans ces écoles, garantissant ainsi que ce pan de l'histoire n'est jamais oublié.
L'ancien pensionnat de Portage la Prairie se trouve sur des terres de réserve appartenant à la Première Nation de Long Plain. Il a été mis en nomination en vue d'une désignation par cette nation. Après la mise en nomination, Parcs Canada et la Première Nation de Long Plain ont travaillé en collaboration pour déterminer la valeur historique de cet ancien pensionnat, et ils ont rédigé conjointement le rapport présenté à la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.
Le processus de désignation de l'ancien pensionnat de Shubenacadie est lui aussi le fruit d'une collaboration. Ce lieu a été mis en nomination par le groupe de travail sur la culture et le patrimoine du Forum tripartite Mi’kmaq—Nouvelle‑Écosse—Canada. Parcs Canada et le comité ont travaillé en collaboration pour déterminer la valeur historique de cet ancien pensionnat, et ils ont rédigé conjointement le mémoire présenté à la Commission.
Depuis ces désignations initiales, Parcs Canada a aussi travaillé avec la Première Nation de Muskowekwan pour la désignation de l'ancien pensionnat indien Muscowequan, à Lestock, en Saskatchewan, de même qu'avec le Shingwauk Residential Schools Centre et et la Children of Shingwauk Alumni Association pour la désignation de l'ancien pensionnat indien de Shingwauk à Sault Ste. Marie, en Ontario.
Parcs Canada continue de collaborer avec le Centre national pour la vérité et la réconciliation et son réseau de survivants des pensionnats, des conseillers en matière de patrimoine culturel autochtone, des collègues du gouvernement fédéral et la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, en vue d'envisager si d'autres anciens pensionnats devraient être désignés lieux historiques et de déterminer les façons les plus appropriées de commémorer l'histoire et les conséquences du système de pensionnats indiens au Canada.
Alors que les sites d'anciens pensionnats ont été récemment désignés comme lieux historiques nationaux, prenons un instant pour réfléchir au rôle important que jouent, dans ce système, les gens et les entités autres que le gouvernement fédéral qui sont propriétaires de lieux historiques nationaux. En effet, le gouvernement du Canada n'est pas propriétaire de tous les lieux historiques nationaux. La grande majorité d'entre eux appartient à d'autres gouvernements, à des organismes à but non lucratif et à des propriétaires privés.
Aux termes du projet de loi , toutes les désignations de lieux historiques nationaux existantes seraient maintenues, peu importe qui est propriétaire du lieu. Les programmes de conservation du patrimoine culturel continueraient d'être offerts; c'est le cas, par exemple, du Programme national de partage des frais qu'offre Parcs Canada aux personnes et entités autres que le gouvernement fédéral qui sont propriétaires de lieux historiques nationaux.
Les désignations de lieux historiques nationaux reflètent 100 ans de travail de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada en collaboration avec le public. Le projet de loi s'appuie sur ce siècle de travail. Il maintiendrait le rôle essentiel joué par le public dans la proposition de nouvelles désignations. Il respecterait le rôle du conseil d'administration, dont la composition serait toutefois élargie. Soulignons également qu'il n'est pas prévu de changer le nom des lieux historiques nationaux emblématiques, qui sont, je le souligne, situés dans des collectivités partout au Canada.
En plus de recommander de nouvelles désignations, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada a également pour mandat de revoir les désignations qui ont été faites dans le passé. Cela est nécessaire pour s'assurer qu'elles reflètent les connaissances et la recherche actuelles.
De nos jours, nous voyons l'héritage de certains personnages historiques nationaux faire l'objet de controverse parce qu'ils sont connus pour avoir eu des opinions racistes ou antisémites, ou pour avoir proposé et mis en œuvre des politiques et des actions coloniales contre les peuples autochtones. J'espère que nous pouvons tous reconnaître, dans la réflexion d'aujourd'hui, que certaines désignations sont dépassées, comme la découverte du fleuve Mackenzie, la découverte de l'Île‑du‑Prince‑Édouard, de même que le fait de désigner des postes de traite des fourrures sans reconnaître les peuples avec lesquels ces lieux de commerce faisaient leurs affaires à l'origine, comme c'est le cas pour le lieu historique national du Fort-Langley.
Dans le contexte de la mise en œuvre de son nouveau cadre pour l'histoire et la commémoration, Parcs Canada collabore avec la Commission des lieux et monuments historiques du Canada et d'autres partenaires pour passer en revue les désignations de lieux, de personnages et d'événements historiques qui ont été faites au pays depuis 1919. On se penche notamment sur l'information inscrite sur les plaques de bronze associées à ces désignations et installées dans le cadre du processus de commémoration.
Je suis sûr que tous les députés conviendront que les Autochtones doivent faire partie intégrante de cet examen et que leurs opinions doivent être prises en compte lors de l'étude des désignations qui seront proposées dans l'avenir. Le projet de loi tiendrait compte de cet aspect important en élargissant la composition de la commission de manière à inclure des représentants des Premières Nations, des Inuits et des Métis, comme le recommande la Commission de vérité et réconciliation. Ces représentants seraient nommés par le gouverneur en conseil à la suite de consultations avec des groupes autochtones.
Je rappelle à la Chambre que ce changement s'accorde avec ce qui était proposé dans mon ancien projet de loi d'initiative parlementaire, le projet de loi . Bon nombre se rappelleront que ce projet de loi a été adopté à l'unanimité par la Chambre des communes, en 2018, mais qu'il est ensuite mort au Feuilleton au Sénat. D'ailleurs, le projet de loi dont nous sommes saisis renforcerait cette initiative en exigeant que le travail de la commission s'appuie sur le savoir autochtone, et que celui-ci se voie accorder une importance égale à celle accordée à d'autres sources d'information.
Les Autochtones continuent de subir les effets du colonialisme tout en se remettant lentement des séquelles du système des pensionnats. Le temps est venu d'aller de l'avant avec ce projet de loi. Il contribuerait à faire en sorte que les personnes, les lieux et les événements historiques d'importance nationale soient véritablement représentatifs de l'histoire du Canada de même que significatifs pour tous les Canadiens, y compris les Autochtones, les jeunes et les membres des divers groupes au pays.
En 2019, le baromètre de réconciliation de la jeunesse canadienne de l'Environics Institute a montré que 89 % des jeunes Autochtones et 87 % des jeunes non autochtones considéraient qu'il était important « pour tous les Canadiens non autochtones de comprendre le véritable traitement réservé aux peuples autochtones par les gouvernements et par la société au pays. » Le projet de loi contribuerait à concrétiser cette vision. Nous sommes déterminés à présenter notre histoire d'une manière qui soit à la fois représentative et significative.
Nous sommes également déterminés à faire en sorte que les lieux historiques qui nous informent et nous inspirent aujourd'hui soient préservés pour les générations à venir. Ce sont des éléments historiques bien concrets. Les lieux historiques contribuent à raconter l'histoire du Canada tout en procurant des avantages sociaux, économiques et environnementaux à des collectivités de toutes les tailles dans chaque province et territoire. En effet, les lieux historiques nationaux administrés par Parcs Canada contribuent à eux seuls pour plus de 600 millions de dollars par année au PIB du Canada. Ces lieux soutiennent directement et indirectement plus de 6 000 emplois dans tout le pays, y compris dans des collectivités rurales, éloignées et autochtones.
Bien des Canadiens ne seront probablement pas surpris d'apprendre que la vaste majorité des plus de 300 lieux historiques de propriété fédérale, y compris les édifices du Parlement, n'ont aucune protection juridique. Le Canada est le seul pays du G7 qui n'a pas de cadre législatif complet pour protéger les lieux historiques. Le gouvernement fédéral accuse aussi un retard par rapport aux provinces et aux territoires à ce sujet: ils ont tous des lois sur le patrimoine qui protègent et préservent les lieux historiques relevant de leurs compétences respectives.
Dans la sphère fédérale, cette situation a été soulevée par diverses sources, dont la vérificatrice générale et le Comité permanent de l'environnement et du développement durable, un comité auquel j'ai siégé au cours de la 42e législature et qui a étudié le sujet pour la première fois. Il n'existe pas de cadre cohérent pour la protection des biens patrimoniaux qui sont confiés aux soins du gouvernement du Canada. C'est plutôt une série d'obligations imposées par des lois et des politiques adoptées au fil des ans qui détermine s'ils sont protégés ou non.
Par conséquent, les désignations patrimoniales fédérales actuelles ne mènent pas nécessairement à la protection ou à la préservation d'un lieu à moins qu'il soit aussi désigné comme une gare ferroviaire patrimoniale ou un phare patrimonial. Ces deux cas de figure bénéficient d'une protection particulière au titre de lois distinctes découlant de projets de loi d'initiative parlementaire. Les gares ferroviaires patrimoniales et les phares patrimoniaux sont les seules désignations fédérales qui entraînent automatiquement une protection juridique. Corriger cette situation est essentiel et urgent.
Dans un rapport qu'il a publié en 2017, intitulé « Préserver le patrimoine du Canada », le Comité permanent de l'environnement et du développement durable a noté que bon nombre de lieux historiques canadiens disparaissent ou risquent de disparaître. Il a aussi lancé un sombre avertissement: une fois qu'un lieu historique perd sa valeur patrimoniale, il est impossible de revenir en arrière. Elle est perdue à jamais.
La vérificatrice générale a fait écho à ces préoccupations. Dans le rapport de l'automne 2018 intitulé « La conservation des biens patrimoniaux fédéraux », la vérificatrice générale a constaté la détérioration d'un certain nombre de bâtiments patrimoniaux fédéraux. Fait tout aussi inquiétant, elle a constaté que les gardiens de ces lieux historiques, soit les autorités fédérales propriétaires de ces bâtiments, disposaient d'informations incomplètes et inexactes sur leurs avoirs.
Il est pourtant très important de disposer d'informations complètes et à jour. Cela permet aux Canadiens et aux parlementaires d’avoir une bonne compréhension et de discuter de l’état des biens patrimoniaux et des conséquences qu’il pourrait y avoir à ne pas en assurer la conservation.
Bien que les organisations qui ont fait l'objet d'une vérification, y compris Parcs Canada, aient entrepris de régler les problèmes identifiés par la vérificatrice générale, il est clair que le gouvernement doit adopter une approche législative plus poussée pour protéger et conserver ces lieux irremplaçables. C'est ce que le projet de loi permettrait de faire de façon transparente et durable. En réponse directe aux recommandations de la vérificatrice générale, il introduirait une obligation légale pour Parcs Canada d'établir et de maintenir un registre public listant toutes les désignations antérieures et nouvelles faites par le .
Pour améliorer encore la transparence, les ministères seraient tenus de rendre compte de l'état des lieux historiques dont ils sont responsables. Ce type de diffusion inciterait les ministères à être proactifs dans le maintien de la valeur patrimoniale des lieux historiques dont ils ont la charge. Les ministères recevraient des directives claires sur la façon de réaliser les travaux de modification des lieux historiques de manière appropriée et financièrement responsable, tout en respectant les exigences en matière d'écologisation et d'accessibilité.
Le projet de loi fournirait un point de référence commun obligatoire, une ligne directrice flexible, durable et respectée en la matière. En outre, les ministères seraient tenus de consulter les spécialistes de Parcs Canada avant d'apporter à un lieu historique le moindre changement qui pourrait en réduire la valeur patrimoniale.
Il s'agirait de la première loi canadienne consacrée à la désignation et à la protection des lieux historiques appartenant au gouvernement fédéral. Cela favoriserait la transparence dans la prise de décisions, la communication de renseignements utiles et exacts aux Canadiens et aux parlementaires et la protection durable des lieux historiques appartenant au gouvernement fédéral.
Le projet de loi serait inclusif. En plus de prévoir de nouveaux représentants pour les Autochtones, il confère des pouvoirs clairs et indique clairement que seront révisées et, au besoin, révoquées les désignations qui ne reflètent plus la compréhension actuelle de la complexité de l'histoire du Canada.
Le projet de loi est le fruit d'une vaste consultation auprès de partenaires et de groupes autochtones, des ministères fédéraux, de représentants des provinces, des territoires et des municipalités et d'autres parties intéressées, notamment des organismes voués au patrimoine national.
Le projet de loi représenterait une prise de mesure concrète vers la réconciliation. Il refléterait l'engagement du gouvernement du Canada à recenser, à protéger et à conserver les lieux historiques du Canada en collaboration et en consultation avec des partenaires autochtones, les gouvernements provinciaux et territoriaux, les administrations municipales et les intervenants dans le domaine du patrimoine.
S'il est adopté, le projet de loi remplacera les mesures législatives et les politiques actuelles, qui sont incomplètes, par un cadre législatif plus ferme qui orientera la gestion des magnifiques lieux qu'on trouve partout au Canada, et il permettra aux générations futures de jouir elles aussi de ces lieux.
Je peux personnellement parler des défis opérationnels et administratifs de la surveillance de lieux historiques nationaux qui sont contigus comme Fort Rodd Hill et le phare de Fisgard, deux lieux désignés par des lois fédérales distinctes. Il arrive à l'occasion que du vandalisme soit commis dans ces endroits.
Dans le cas de Fort Rodd Hill, le service d'application de la loi de Parcs Canada pouvait être appelé à faire appliquer la loi alors que, au phare Fisgard, il fallait communiquer avec les services policiers locaux. On comprend les défis et la frustration que mes collègues et moi vivions lorsque nous devions attendre l'arrivée des forces de l'ordre pour qu'elles s'occupent des malfaiteurs qui étaient en train de détruire des ressources autochtones anciennes.
Les services policiers locaux avaient la plupart du temps d'autres chats à fouetter. En tant que gestionnaire, j'étais chargé par les Canadiens d'assurer la protection de ces ressources, mais je n'avais ni le pouvoir ni les moyens de le faire. C'est le genre d'obstacles administratifs et juridiques que lèvera le projet de loi .
À mon avis, le projet de loi ne permettra pas de régler les problèmes qui touchent les lieux historiques nationaux qui ne sont pas la propriété du gouvernement fédéral, mais il représente un pas important en matière de protection des lieux historiques nationaux appartenant au gouvernement fédéral. Ce serait une première étape importante pour permettre au Canada de respecter ses obligations internationales en matière de préservation du patrimoine.
Pour la suite des choses, il sera nécessaire de déterminer si le Programme national de partage des frais pour les lieux patrimoniaux doit continuer d'être la principale source de soutien financier pour les lieux historiques désignés par le gouvernement fédéral qui appartiennent à des intérêts privés et, dans l'affirmative, si cela est suffisant. Toutefois, cette question pourra faire l'objet d'un débat distinct. Ensemble, nous pouvons assurer un avenir à notre passé et veiller à la saine gestion des lieux historiques au Canada, et ce, en privilégiant l'inclusivité, la transparence et la durabilité. J'exhorte tous les députés à se joindre à moi aujourd'hui pour appuyer ce projet de loi.
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Madame la Présidente, comme toujours, c'est un honneur de pouvoir participer à un débat pour discuter des questions importantes auxquelles les Canadiens sont confrontés, et donc de débattre du projet de loi , Loi sur les lieux historiques du Canada.
De nombreux Canadiens estiment que nos parcs nationaux et nos lieux historiques nationaux sont de véritables joyaux du Canada. Lorsque nous parlons à des gens de partout dans le monde et que nous leur demandons ce qui leur vient à l'esprit quand ils pensent à notre pays, ils fournissent souvent des réponses très variées, allant de la liberté à notre histoire. Cependant, j'ai certainement souvent entendu leurs premières remarques porter sur des choses comme nos parcs nationaux, certains de nos lieux historiques nationaux et même la toiture verte des édifices du Parlement, bien qu'elle ne le soit plus nécessairement autant qu'avant, puisqu'elle a été remplacée récemment et que le revêtement en cuivre n'a pas encore tout à fait atteint ce stade.
Bref, il est souvent question de l'histoire, des lieux, des événements, des endroits, des bâtiments et des monuments, qu'il s'agisse d'un monument construit pour rappeler quelque chose ou d'un de ces monuments moins concrets, dont je parlerai vers la fin de mon discours. Dans ma circonscription, il existe de nombreux exemples de monuments qui témoignent de l'histoire de notre nation.
Nous amorçons l'examen détaillé du projet de loi , qui actualise et modifie la Commission des lieux et monuments historiques du Canada de façon à réaliser un objectif très important. En effet, ces mesures législatives répondent à l'appel à l'action no 79 énoncé dans le rapport de la Commission de vérité et réconciliation. Nous sommes appelés à inclure la représentation des Autochtones dans les discussions entourant les lieux historiques de notre pays. Il ne s'agit pas simplement de les inclure au sein de la commission, mais bien de les faire participer à la conversation globale sur la signification.
D'autres avant moi y ont déjà fait allusion au cours de la matinée et je suis certain que nous y reviendrons tout au long du débat. Si ce projet de loi franchit les étapes du processus parlementaire, j'ai bon espoir que de nombreuses autres discussions auront lieu sur toute l'étendue de la véritable histoire du Canada. Cela signifie qu'il faudra examiner le bon, le moins bon et le franchement mauvais pour que nos conversations soient le plus honnêtes possible.
Je veux être très clair. Le but n'est pas d'effacer l'histoire ni de rayer des pans de notre passé. Le but n'est même pas de déboulonner des statues. La démarche vise à faire en sorte que nous ayons des conversations réalistes sur tous les aspects de notre histoire réelle.
En tant que Canadiens, nous savons que nous pouvons être très fiers de nombreux aspects de notre histoire, autant avant qu'après la Confédération. En contrepartie, nous savons qu'il est nécessaire de prendre le temps de réfléchir à des erreurs graves qui ont été commises. Ce que j'espère, c'est que dans le cadre de nos conversations sur les monuments nationaux, les lieux historiques et leur désignation, surtout ceux appartenant au gouvernement fédéral, comme il est énoncé dans le projet de loi, nous pourrons parler ouvertement de tous les aspects de la réalité.
Lorsqu'on examine les détails de ce projet de loi, je dois souligner que nous devons bien faire les choses. Une de mes préoccupations, dont j'ai déjà parlé à la Chambre et qui, à mon avis, fera l'objet d'autres discussions, porte sur le fait que ce projet de loi accorderait davantage de pouvoirs à l'organe exécutif du gouvernement, et plus particulièrement au ministre. J'espère que les députés me pardonneront d'hésiter un peu à accorder des pouvoirs, de vastes pouvoirs, au ministre, en l'occurrence le , qui n'a pas nécessairement prouvé qu'on peut avoir confiance qu'il respectera les pouvoirs en question pendant son mandat.
Si je soulève ce point — car il est très important et que j'espère que les députés d'en face le comprendront —, c'est parce que nous vivons dans une démocratie. Dans une démocratie, lorsqu'on adopte un projet de loi, celui-ci ne s'applique pas qu'au gouvernement du moment, mais aussi à la façon dont tous les gouvernements suivants agiront.
Tandis que nous examinons certains des facteurs associés aux pouvoirs plutôt vastes qui ne sont pas clairement définis dans le projet de loi, et que nous envisageons d'apporter des amendements en comité, j'encouragerais les députés d'en face à faire le nécessaire pour qu'on resserre tout cela comme il se doit. Nous devons faire le nécessaire pour mener à bien l'enjeu de la réconciliation. Quand des pouvoirs sont accordés à l'organe exécutif du gouvernement, il faut voir à fixer des limites appropriées.
Je vais poser une question qui est plutôt hypothétique pour le moment, mais à laquelle nous reviendrons sûrement de façon plus précise au fil des débats. J'espère qu'avant longtemps, nous aurons un gouvernement conservateur au pouvoir. Quand les députés libéraux accordent de vastes pouvoirs à un ministre sans prévoir de mesures de contrôle appropriées, je les encouragerais à reconnaître que leur parti ne sera pas toujours au pouvoir. Un jour, le ministre responsable aura peut-être des positions idéologiques, politiques et autres qu'ils n'approuveront pas.
Lorsqu'il s'agit d'accorder des pouvoirs à un ministre de la Couronne, donc à un membre de l'exécutif, nous devons faire les choses comme il faut et prévoir des mécanismes de sauvegarde appropriés. Comme on l'a soulevé dans une question plus tôt, nous devons nous pencher sur les vastes pouvoirs de perquisition, de saisie et de vente qui sont accordés. Actuellement, le projet de loi énonce que ces pouvoirs s'appliquent plus précisément aux aires appartenant au gouvernement fédéral, comme les parcs nationaux et les lieux historiques. Or, on s'engage dans une zone très grise, puisque des centaines de milliers de Canadiens vivent dans des zones désignées comme des parcs nationaux dans l'ensemble du pays.
Par ailleurs, si les définitions et les cadres ne sont pas parfaitement précis, il se pourrait que ces pouvoirs soient élargis. Il ne faudrait surtout pas que la Chambre se trouve à éroder les droits et libertés des Canadiens. Malheureusement, je n'ai pas beaucoup confiance dans le gouvernement lorsqu'il s'agit d'exercer ces pouvoirs d'une manière qui soit toujours respectueuse envers les Canadiens.
J'aimerais souligner un point qui a trait à l'application de la loi, car c'est évidemment l'autre aspect des pouvoirs qui sont accordés. Il faut prévoir un mécanisme d'application de la loi. En l'occurrence, dans ce projet de loi, nous voyons que les gardes de parc et les autres autorités responsables au sein des parcs, comme les gardes-chasse, les policiers locaux ou d'autres intervenants pourraient se voir accorder de vastes pouvoirs aux fins de l'application de cette loi.
J'aimerais souligner un élément en particulier qui est quelque peu problématique. Si j'en parle, c'est parce que le a manifesté un désir, motivé par des considérations idéologiques, de restructurer l'économie du Canada. La dernière chose que je voudrais voir dans un projet de loi lié à une question importante, comme la réconciliation, ce serait que les parcs nationaux et les lieux historiques du Canada deviennent tout à coup des pions sur l'échiquier d'un militant titulaire d'une charge ministérielle.
J'en parle parce que le a dit très clairement au cours de sa vie politique, avant et après avoir été élu, qu'il a la ferme intention de restructurer un aspect important de l'économie du Canada, c'est-à-dire qu'il veut mettre fin à l'exploitation pétrolière et gazière. Le projet de loi dont nous sommes saisis prévoit des mécanismes qui accorderaient au ministre des pouvoirs très étendus concernant les eaux navigables et l'amarrage des bateaux.
J'émets une mise en garde, et je crois avoir dit très clairement que je ne fais pas beaucoup confiance au . Cependant, j'inviterais les députés d'en face à se demander s'ils seraient prêts à accorder ces pouvoirs à un gouvernement formé par un autre parti politique.
Je crois que cela fournit le contexte requis pour veiller à ce que nous réduisions la portée de cette mesure et que nous déterminions bien les définitions afin que, lorsque le comité aura terminé l'examen du projet de loi, il existe un contexte approprié à l'attribution de nouveaux pouvoirs. En tout cas, les conservateurs vont collaborer de toutes les façons possibles afin d'obtenir ces définitions et d'établir de bonnes mesures de sauvegarde.
En préparant mon discours pour ce débat, je n'ai pas pu m'empêcher de songer au fait que j'aimerais parler de quelques aspects importants qui sont plus proches de ma réalité, si la présidence m'y autorise.
Cela a été intéressant. Je dirais que nous ne sommes pas toujours à la hauteur pour ce qui est d'enseigner l'histoire du Canada dans toute son ampleur. J'ai presque terminé de lire un ouvrage intitulé The Cowboy Cavalry: The Story of the Rocky Mountain Rangers. Colter Wall est le fils d'un de mes amis, un ami dont le portrait a récemment été accroché à l'Assemblée législative de la Saskatchewan, soit dit en passant. Il s'agit de l'ancien premier ministre Brad Wall, un grand patriote canadien et un leader de la province de la Saskatchewan. Son fils, Colter Wall, est un chanteur country et western qui a publié il y a quelques années une chanson sur les Rocky Mountain Rangers.
Alors que les westerns connaissent un regain de popularité à Hollywood, il est incroyable de constater, en fouillant dans une grande partie de l'histoire de notre pays, en particulier celle des Prairies, que nous avons une histoire si riche. Elle n'est pas toujours positive, mais il y a tellement d'histoires sur la vie des gens. Je pense à John Ware, le cow-boy noir. Je demande aux députés d'imaginer la situation d'un cow-boy noir il y a 140 ans dans les Prairies, alors qu'il était probablement l'une des seules personnes de couleur dans ces collectivités. Il y a les histoires, et parfois les légendes, et il y a des légendes incroyables sur l'histoire de John Ware dans notre patrimoine de l'Ouest.
Je pense aux collines Neutral, situées juste au nord de ma circonscription. En fait, je peux les voir de ma terrasse. Elles revêtent une grande importance historique pour les Autochtones. Il ne s'agit pas d'un lieu historique appartenant au gouvernement fédéral ni d'un parc national, et je parie que la plupart des députés n'en ont jamais entendu parler. Selon la légende, les collines Neutral sont un endroit où, lorsqu'elles se disputaient un territoire de chasse, par exemple, de nombreuses tribus autochtones sont venues écouter l'esprit du Grand Manitou. Grâce à l'infinie sagesse qui leur a été communiquée, elles ont reconnu la nécessité de convenir d'un endroit de paix. Ainsi, les collines situées à six ou huit miles au nord d'où je vis sont devenues ce lieu neutre, d'où le nom « collines Neutral ». On peut y admirer un magnifique paysage des Prairies où se trouvent encore des tipis et des lieux de sépulture. En scrutant bien le sol, on peut trouver des têtes de flèches et d'autres artéfacts de notre passé autochtone. Cela montre toute la richesse qui existe.
Si l'on traverse les Prairies en voiture et qu'on emprunte des routes de campagne, on voit des cairns marquant des établissements autochtones antérieurs à l'histoire de notre pays. Dans bien des cas, il est impossible de trouver de plus amples renseignements sur Internet. Seuls une plaque de cuivre et un cairn de béton marquent l'emplacement.
Je pense à la légende de Blood Indian Creek. Lorsque la bande de la Première Nation de Saulteaux est partie du lac des Bois en direction ouest en l'an 1840 environ, un groupe de Pieds-Noirs l'a pillée. Des guerres et des batailles s'en sont suivies, et la bande s'est réfugiée dans ce qui est aujourd'hui le parc municipal Blood Indian Park.
On parle de parties importantes de notre histoire et de l'histoire des Autochtones, notamment des guerres qui ont joué un rôle déterminant dans le façonnement de notre pays.
Qu'il suffise de penser à certains des colons et des explorateurs dont nous entendons souvent parler. Par exemple, il y a Anthony Henday. L'histoire est tellement riche avec ses nombreux éléments de la vie d'autrefois et les enseignements qui en ont été tirés. Je parle du point de vue d'un Canadien de l'Ouest, et le député du Parti libéral qui s'est exprimé plus tôt a offert sa perspective de la vallée du bas Fraser.
J'ai visité le lieu historique national du Fort-Langley, où j'ai vécu une partie de l'histoire incroyable qui y est racontée, et il y a aussi d'autres endroits du genre au pays. Des autoroutes portent maintenant le nom d'Anthony Henday, mais peu de Canadiens connaissent son expédition et les histoires associées au rôle qu'il a joué au sein de la Compagnie de la Baie d'Hudson.
Il y a eu l'expédition Palliser, et j'ai mentionné que je vis dans la partie nord du triangle de Palliser. Cette expédition avait pour but de préparer les plaines pour la colonisation, alors que la population de bisons diminuait. Cette histoire comporte des aspects complexes, dont nous constatons les effets aujourd'hui.
Je tiens également à parler des pierres thoraciques de Viking, dont l'enseigne se trouve en bordure de l'autoroute qu'empruntent la plupart des résidants de ma circonscription sans trop y prêter attention. Il est intéressant de noter que ce lieu joue un rôle important à l'échelle locale pour faire progresser la réconciliation.
Par ailleurs, le Musée royal de l’Alberta a déployé beaucoup d'efforts pour rapatrier la météorite d'Iron Creek. Il s'agit d'une météorite composée de fer qui se trouve au sommet d'une colline et qui possède une importance historique et spirituelle pour les Autochtones de la région. On l'appelle « Manitou Asinîy ».
Je représente également la vallée de Drumheller. On y trouve le lieu historique national de la Mine-de-charbon-Atlas, mais c'est un endroit riche en histoire autochtone. J'ai parlé à des gens qui ont fort bien réussi à mettre en lumière cette histoire. Dans bien des cas, il ne s'agit pas nécessairement de lieux sur une carte. Ce ne sont pas des forts ou des parcs nationaux bien connus. Cependant, ils n'en restent pas moins des lieux et des événements historiques importants ayant façonné l'histoire de notre pays.
Si je devais sonder les députés sur Drumheller, ils penseraient au Musée Royal Tyrrell, qui porte le nom de Joseph Burr Tyrrell, ainsi qu'à la découverte de nombreux dinosaures. Toutefois, même si Drumheller est souvent associée à l'histoire ancienne et préhistorique, elle est aussi riche en histoire autochtone. Par exemple, beaucoup de gens ayant emprunté la route traversant le centre de l'Alberta se sont probablement arrêtés pour voir les cheminées de fée, qui ont une signification particulière pour les Autochtones.
Pour conclure, nous devons bien faire les choses avec le projet de loi , et c'est pourquoi j'ai mentionné certains lieux ayant une importance historique qui font partie de ma circonscription, ce dont je suis fier. Je pense aussi au parc provincial Dry Island Buffalo Jump, un autre exemple de la riche histoire autochtone. Le débat portant sur l'histoire est très important, c'est pourquoi j'implore tous les députés à bien faire les choses. Le projet de loi dont nous sommes saisis pourrait non seulement avoir une incidence sur les lieux historiques canadiens et sur la capacité de faire progresser la réconciliation, mais aussi créer un précédent qui permettrait d'accorder des pouvoirs très étendus.
J'encourage tous les députés à travailler avec diligence afin que nous puissions trouver le juste équilibre, cheminer vers la réconciliation et avoir des conversations honnêtes au sujet de l'histoire canadienne. C'est absolument essentiel pour ne pas oublier le passé et les leçons que nous avons apprises et pour pouvoir continuer à bâtir un pays dont nous pouvons être fiers.