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Monsieur le Président, on répondra aujourd'hui aux questions n
os 885, 886, 888, 892, 893, 896 et 898.
[Texte]
Question no 885 — M. Eric Duncan:
En ce qui concerne l’article paru dans le Globe and Mail le 17 octobre 2022 selon lequel le Cabinet du premier ministre (CPM) était au courant des messages désobligeants publiés sur Twitter par Laith Marouf un mois avant l’annulation du contrat avec le Community Media Advocacy Centre: a) quel jour le CPM a-t-il été informé pour la première fois des messages désobligeants; b) qui a été la première personne au CPM à être informée des messages, et comment cette personne en a-t-elle pris connaissance; c) quelle est la chronologie détaillée de toute action entreprise au sein du CPM une fois qu’il a été mis au courant des messages; d) le CPM est-il au courant d’autres messages désobligeants ou inacceptables publiés sur Twitter de la part d’entités auxquelles des contrats gouvernementaux ont été attribués et, le cas échéant, quels sont les détails, y compris (i) quelles entités, (ii) la nature des messages, (iii) la date à laquelle le CPM en a pris connaissance, (iv) la valeur du contrat, (v) la date d’annulation du contrat, s'il a été annulé?
L’hon. Greg Fergus (secrétaire parlementaire du premier ministre et de la présidente du Conseil du Trésor, Lib.):
Monsieur le Président, lorsque le Cabinet du premier ministre a été mis au courant par le cabinet du ministre d'un commentaire troublant d'un individu, il a été convenu que l'affaire était grave et que les fonctionnaires du ministère devaient aller au fond des choses. Le financement a été retiré. Comme l'a dit le ministre, le processus d'examen et de retrait du financement a pris trop de temps et il n'aurait jamais dû être accordé en premier lieu. Le ministère a depuis pris des mesures pour améliorer le processus de vérification, en ajoutant des conditions aux accords de financement pour permettre une action plus rapide dans des situations similaires, et en offrant une formation de sensibilisation à l'antisémitisme aux agents de programme, pour s'assurer que cela ne se reproduise plus jamais.
Question no 886 — M. Michael Cooper:
En ce qui concerne la réponse du gouvernement à trois postes de police établis à Toronto par le Bureau de sécurité publique de Fuzhou pour y représenter le gouvernement de la Chine: a) quand le gouvernement a-t-il été informé de l’existence de ces postes de police; b) pourquoi le gouvernement n’a-t-il pris aucune mesure pour empêcher l’établissement de ces postes de police; c) quelles mesures précises, le cas échéant, le gouvernement prendra-t-il pour que ces postes de police soient fermés, et quel est l’échéancier à cet égard; d) la GRC a-t-elle ouvert une enquête criminelle sur les actions du Bureau de sécurité publique de Fuzhou ou sur les actions de personnes agissant au nom de ce bureau et, le cas échéant, où en est cette enquête; e) à la connaissance du gouvernement, le Bureau de la sécurité publique de Fuzhou, ou toute autre entité agissant au nom du Parti communiste chinois, établissent-ils ou ont-ils établis des postes de police ou d’autres types d’établissements similaires ailleurs au Canada et, le cas échéant, quels sont les détails, y compris les emplacements et les noms des entités en question?
Mme Pam Damoff (secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse aux parties a), c) et e) de la question, de toutes les responsabilités du gouvernement, aucune n’est plus importante que celle d’assurer la sécurité de ses citoyens et de ses collectivités. Tout signalement de cas de harcèlement ou d’intimidation de personnes au Canada est inquiétant et ne sera pas toléré. Lorsqu’il y a des preuves crédibles d’ingérence étrangère, les organismes de sécurité et du renseignement du Canada mettent en application toutes les mesures de leurs mandats pour contrer ces menaces.
Compte tenu de son mandat et de ses exigences opérationnelles précises, le Service canadien du renseignement de sécurité ne divulgue généralement pas de détails sur les activités opérationnelles.
Concernant la partie d) de la question, la Gendarmerie royale du Canada, ou GRC, enquête sur des signalements d’activités criminelles relatives à des soi-disant « postes de police ». Comme la GRC enquête sur l’incident, elle ne peut émettre aucun commentaire pour le moment.
La GRC prend très au sérieux les menaces à la sécurité des personnes vivant au Canada et est au courant que des États étrangers peuvent chercher à intimider des collectivités ou des personnes au Canada ou à leur causer du tort. Il importe que toutes les personnes et tous les groupes vivant au Canada, peu importe leur nationalité, sachent qu’ils peuvent avoir recours aux mécanismes de soutien en place s’ils estiment être la cible d’ingérence étrangère, ou encore d’intimidation ou de harcèlement appuyé par un État étranger.
Toute personne qui s’estime menacée en ligne ou en personne est priée de signaler l’incident au service de police local. En cas de danger immédiat, il est préférable de composer le 9-1-1 ou de communiquer avec le poste de police le plus proche. On peut également communiquer avec le Réseau infosécurité nationale de la GRC, au numéro 1-800-420-5805 ou à l’adresse RCMP.NSIN-RISN.GRC@rcmp-grc.gc.ca.
Question no 888 — M. Pierre Paul-Hus:
En ce qui concerne la Prestation canadienne d’urgence (PCU), ventilée par ministère, organisme, société d’État ou autre entité gouvernementale: a) combien de fonctionnaires ont présenté des demandes frauduleuses avérées pour la PCU; b) à quelle somme s’élèvent les demandes frauduleuses en a); c) parmi les fonctionnaires en a), combien (i) ont été congédiés, (ii) ont fait l’objet de mesures disciplinaires, mais n’ont pas été congédiés, ventilé par type de mesure disciplinaire, (iii) n’ont pas fait l’objet de mesures disciplinaires; d) jusqu’à présent, quelle part des sommes obtenues de manière frauduleuse (i) a été recouvrée, (ii) n’a pas encore été recouvrée, (iii) a été radiée; e) le gouvernement a-t-il l’intention de poursuivre certains des fonctionnaires ayant présenté des demandes frauduleuses, et, si ce n'est pas le cas, pourquoi pas?
L’hon. Diane Lebouthillier (ministre du Revenu national, Lib.):
Monsieur le Président, en ce qui concerne la question susmentionnée, l'Agence du revenu du Canada, ou ARC, a été invitée à répondre au nom du gouvernement en date du 18 octobre 2022, c’est-à-dire, la date de la question.
La Prestation canadienne d'urgence, ou PCU, a été spécialement conçue pour fournir des paiements à des millions de Canadiens en réponse à la pandémie de COVID-19. Le demandeur doit attester qu'il répond aux critères d'admissibilité de la demande et, après coup, l'ARC peut vérifier les renseignements fournis.
Des mesures de protection sont en place pour repérer et prévenir le traitement complet des demandes à risque élevé ou potentiellement suspectes. Des activités de vérification sont entreprises. Ces dernières, ainsi que d'autres renseignements pertinents à la disposition de l'ARC, sont utilisés pour valider l'admissibilité. S'il est déterminé que des paiements ont été versés à un particulier jugé non admissible, on communiquera avec les demandeurs afin de prendre des dispositions pour rembourser les montants applicables.
La détermination de la fraude est une question de fait et chaque cas doit être examiné individuellement afin de déterminer si une demande de prestations est le résultat d'une erreur de bonne foi ou d'une fausse déclaration. Chaque situation est unique; il est important de noter que les travaux de vérification d'un dossier précis peuvent prendre plusieurs mois, mais que les travaux de vérification globaux pour tous les dossiers prendront plusieurs années.
L'ARC s'est engagée à veiller à ce que la PCU et les autres prestations d'urgence soient seulement demandées par les personnes admissibles.
Concernant les parties ) à e) de la question, l'ARC ne saisit pas les renseignements de la façon décrite dans la question susmentionnée.
Question no 892 — M. Philip Lawrence:
En ce qui concerne les sanctions imposées à des ressortissants russes suivant l’invasion de l’Ukraine par la Russie: a) quel est le nombre total de personnes sanctionnées jusqu’à présent; b) parmi les personnes en a), combien (i) possèdent des biens au Canada qui ont été saisis, (ii) n’ont pas de biens connus au Canada; c) quel est le nombre total d’entités sanctionnées jusqu’à présent; d) parmi les entités en c), combien (i) possèdent des biens au Canada qui ont été saisis; (ii) n’ont pas de biens connus au Canada; e) quelle est la valeur des biens saisis jusqu’à présent appartenant à des (i) personnes, (ii) entités?
L’hon. Robert Oliphant (secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères, Lib.):
Monsieur le Président, ce qui suit reflète la réponse consolidée approuvée au nom des ministres d’Affaires mondiales Canada.
En réponse aux partie a) à e), le Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Russie comporte un large éventail de mesures, y compris l’interdiction d’effectuer une opération sur un bien appartenant à une personne désignée. En date du 8 octobre 2022, en réponse à l’invasion de février 2022, le Canada a imposé des sanctions à 1 271 ressortissants russes, ukrainiens et bélarusses et à 207 entités russes, ukrainiennes et bélarusses en les assujettissant à un gel de leurs biens en résultat de l’interdiction d’effectuer une opération sur un bien tel que mentionné ci-dessus.
Le Canada et ses alliés du G7 et d’autres pays ont décidé conjointement de prendre d’autres mesures pour isoler la Russie du système financier international et imposer des conséquences à ses actions, notamment en créant le Groupe de travail sur les élites, les mandataires et les oligarques russes, ou REPO. À la suite de la réunion du 16 mars 2022 du groupe de travail REPO, les ministres des Finances du G7 ont publié une déclaration conjointe soulignant leur engagement à prendre toutes les mesures juridiques disponibles pour trouver, restreindre, geler et, dans le cas échéant, saisir ou confisquer les biens des personnes et des entités qui ont été sanctionnées en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cet engagement vise à cibler les biens des élites et des mandataires russes clés sanctionnés.
Le Canada a agi rapidement et est le premier pays du G7 à mettre en œuvre l’engagement du groupe de travail REPO – démontrant une fois de plus le rôle de chef de file qu’il exerce dans la réponse à la guerre injustifiée et illégale du président Poutine en Ukraine. La Loi d’exécution du budget, qui a reçu la sanction royale le 23 juin 2022, a établi les nouveaux pouvoirs de saisie et de confiscation de biens dans le cadre du régime global de sanctions du Canada, au moyen de changements désignés à la Loi sur les mesures économiques spéciales et à la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus. Ces modifications prévoient des pouvoirs permettant aux tribunaux canadiens d’ordonner la confiscation au profit du gouvernement du Canada des biens saisis ou restreints au Canada qui sont possédés, détenus ou contrôlés par des personnes et des entités sanctionnées. Les fonds résultant de la confiscation des biens peuvent être utilisés pour indemniser les victimes de violations des droits de la personne, rétablir la paix et la sécurité internationales ou reconstruire les États touchés.
Depuis la promulgation de ces changements législatifs, un effort pangouvernemental est en cours pour rendre opérationnels les nouveaux pouvoirs et aller de l’avant en ce qui concerne la première saisie potentielle de biens.
À l’heure actuelle, le gouvernement s’emploie activement à identifier et à analyser les biens cibles potentiels, notamment en constituant de solides dossiers de preuve à l’appui des ordonnances de saisie et de confiscation. Ces mesures sont essentielles à la réussite de la mise en œuvre de ce nouveau régime.
Question no 893 — M. Stephen Ellis:
En ce qui concerne les dispositions relatives aux soins dentaires énoncées dans le projet de loi C-31, Loi concernant des mesures d’allègement du coût de la vie relatives aux soins dentaires et au logement locatif: a) les ministres provinciaux et territoriaux de la Santé ont-ils été consultés sur ces mesures et, le cas échéant, quels sont les détails connexes, y compris (i) le nom des ministres consultés, (ii) le mode de consultation, (iii) les dates des consultations; b) les dispositions en question ont-elles fait partie de l’ordre du jour de réunions tenues avec un ministre fédéral, provincial ou territorial et, le cas échéant, lesquelles et à quelles dates ces réunions ont-elles eu lieu?
M. Adam van Koeverden (secrétaire parlementaire du ministre de la Santé et de la ministre des Sports, Lib.):
Monsieur le Président, le projet de loi C-31, une loi concernant des mesures d'allègement du coût de la vie relatives aux soins dentaires et au logement locatif, a été déposé le 20 septembre 2022. Santé Canada a collaboré et continuera de collaborer avec les provinces et les territoires, ainsi qu'avec les intervenants, y compris les experts, les cliniciens et l'industrie, pour fournir des soins dentaires aux Canadiens non assurés. Les consultations jusqu’à présent ont permis d’informer le développement du projet de loi, cependant, aucune consultation a été tenue spécifiquement sur le projet de loi C-31 avant son introduction.
Les points de discussion des réunions ministérielles FPT sont confidentiels et les détails ne peuvent être rendus publics.
Question no 896 — Mme Raquel Dancho:
En ce qui concerne le projet de loi C-21, Loi modifiant certaines lois et d’autres textes en conséquence (armes à feu): a) quels sont les détails des études, des enquêtes et des groupes de discussion menés par le gouvernement au sujet de l’efficacité des mesures énoncées dans le projet de loi, y compris, pour chacun (i) le responsable de l’étude, (ii) le type d’étude (groupe de discussion, enquête, etc.), (iii) le nombre de participants, (iv) le profil démographique des participants, (v) les questions posées et les résultats, (vi) la méthodologie utilisée, (vii) le site Web où les conclusions sont présentées au public, le cas échéant; b) quels sont les détails de chaque contrat se rapportant à a), y compris, pour chacun, (i) le fournissseur, (ii) la date du contrat, (iii) la valeur, (iv) les études, les enquêtes ou les groupes de discussion liés au contrat, (v) une description des biens ou des services, (vi) si le contrat a été attribué à un fournisseur unique ou suite à un processus d’appel d’offres?
Mme Pam Damoff (secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique, Lib.):
Monsieur le Président, notons que les consultations officielles n’ont pas été menées pour le projet de loi C-21 qui est actuellement devant le Parlement. Lors de l'élaboration du précédent projet de loi C-21, qui est mort au feuilleton en 2021 lors du déclenchement des élections fédérales, des consultations ont été menées auprès des parties prenantes afin de contribuer à l'élaboration du projet de loi. La majorité des mesures du projet de loi précédent ont été conservées dans le projet de loi actuel.
En réponse à la partie a) de la question, en 2018, Sécurité publique a lancé un processus d'engagement pour aider à éclairer les politiques, les règlements et les lois visant à réduire les crimes violents impliquant des armes à feu, en particulier autour de la limitation de l'accès aux armes de poing, aux armes à feu de type assaut et aux mesures visant à réduire les crimes violents liés aux armes à feu. Le processus d'engagement comprenait une série de huit tables rondes en personne, un questionnaire en ligne, un processus de soumission écrite et des réunions bilatérales avec un éventail de parties prenantes.
Pour la partie i), Sécurité publique Canada a retenu les services de Hill & Knowlton Strategies, ou HKS,) pour l'aider à entreprendre ce projet d'engagement. Sécurité publique Canada a élaboré l'ordre du jour des tables rondes en personne, et a sélectionné et invité les participants; HKS a animé ces discussions. Le questionnaire en ligne a été élaboré et lancé par Sécurité publique Canada. Le rôle de HKS était d'analyser et de rendre compte des données recueillies par tous les canaux d'engagement. Sécurité publique Canada a examiné les versions préliminaires de ce rapport et a fourni à HKS des commentaires écrits, qui ont été incorporés dans le rapport écrit final.
Pour la partie ii), il y a eu des tables rondes en personne, un questionnaire en ligne, des soumissions écrites et réunions bilatérales avec les parties prenantes.
Pour la partie iii), la Sécurité publique a tenu une série de huit tables rondes en personne dans quatre villes: Vancouver, le 22 octobre 2018; Montréal, le 25 octobre 2018; Toronto, le 26 octobre 2018; et Moncton, le 29 octobre 2018. Au total, 77 intervenants ont participé à ces séances. Un total de 36 soumissions écrites ont été reçues. Le questionnaire en ligne a été ouvert pendant un mois, et était disponible en ligne pour tous les Canadiens entre le 11 octobre et le 10 novembre 2018. Il y a eu 134 917 questionnaires complétés.
Pour la partie iv) concernant les tables rondes en personne, les intervenants représentaient le gouvernement provincial, les forces de l’ordre, les municipalités, les associations à but non lucratif, par exemple, santé, services communautaires, jeunesse, victimes, l'éducation, la faune et la conservation, les détaillants, le milieu universitaire et de la recherche, et la communauté des armes à feu et du tir sportif.
Plus de la moitié des répondants au questionnaire écrit étaient des hommes; la plupart venaient de l'Ontario, du Québec, de la Colombie-Britannique ou de l'Alberta; et la plupart vivaient en milieu urbain. Près de la moitié possédaient une arme à feu.
La partie v) est sans objet. La partie vi) est sans objet.
La réponse à la partie vii) est: Rapport sommaire sur la mobilisation - Réduction de la criminalité violente: Dialogue sur les armes de poing et les armes à feu de style arme d’assaut (securitepublique.gc.ca)
Concernant la partie b) de la question, les réponses sont les suivantes: i) Hill & Knowlton Strategies; ii) du 9 octobre 2018 au 31 mai 2019 inclusivement; iii) 206 428.40 $; iv) ce contrat était en lien avec les tables rondes régionales d'octobre 2018 avec les parties prenantes de la Colombie-Britannique, de l'Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick; v) la conception des sessions d'engagement en personne, l’élaboration de la stratégie, l’animation de jusqu'à huit sessions avec les parties prenantes, l’élaboration d'un rapport sommaire à partir des tables rondes et des soumissions écrites en ligne, l’élaboration d'un rapport consolidé destiné au public; vi) il s’agissait d’une commande subséquente à l’offre à commande de Services publics et Approvisionnement Canada.
Question no 898 — Mme Marilyn Gladu:
En ce qui concerne les effets de l’augmentation des taux d’intérêt sur la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL): quelles sont les projections de la SCHL concernant le nombre, la valeur totale et le pourcentage des prêts hypothécaires assurés qui seront en défaut de paiement en fonction (i) des taux d’intérêt actuels, (ii) de taux d’intérêt plus élevés, ventilées par bond de 50 points de base?
Mme Soraya Martinez Ferrada (secrétaire parlementaire du ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion (Logement), Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la question, une partie du mandat de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, ou SCHL, consiste à contribuer à la stabilité du marché en fournissant de l’information sur les vulnérabilités potentielles du marché de l’habitation.
En ce qui concerne le risque d’assurance, les taux d’intérêt ne sont qu’un facteur à considérer et ne doivent pas être examinés de manière isolée. Le programme de simulation de crise et le test de suffisance du capital sont de nature prospective et s’adaptent aux nouveaux évènements, et les taux d’intérêt sont l’un des facteurs pris en compte dans l’analyse. La fréquence élevée de ces analyses permet à la SCHL de cerner les menaces à nos niveaux de capital et de liquidité et d’améliorer notre préparation opérationnelle, selon les besoins. Pour obtenir de plus amples renseignements, on peut consulter le dernier Plan d’entreprise 2022-2026 publié par la SCHL, plus précisément la page 40: Points saillants des résultats financiers; la page 66: Activités commerciales – Assurance prêt hypothécaire; et la page 88: Annexe 5 – Simulation de crise.
Le Plan d’entreprise 2023-2027 de la SCHL sera soumis au Parlement selon le calendrier et comprendra le contexte actuel des taux, de nouvelles prévisions et nos projections de suffisance du capital.
De plus, dans ses rapports financiers trimestriels, la SCHL rend compte des prêts hypothécaires en souffrance, ou cas de défaut, au moyen de son Supplément d’information sur les activités d’assurance prêt hypothécaire (30 juin 2022), plus précisément l’onglet 25: Propriétaires-occupants (à l’unité) et assurance de portefeuille – Prêts en souffrance; et l’onglet 26: Propriétaires-occupants (à l’unité) et assurance de portefeuille – Règlements payés. Notons qu’un cas de défaut ne désigne pas une demande de règlement d’assurance.
La SCHL n’a pas de nombres projetés pour les prêts hypothécaires assurés par la SCHL qui seront en défaut de paiement en raison du taux d’intérêt actuel ou des taux d’intérêt plus élevés, ventilés par bond de 50 points de base.
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Monsieur le Président, de plus, si les questions n
os 882 à 884, 887, 889 à 891, 894, 895, 897 et 899 pouvaient être transformées en ordres de dépôt de documents, les documents seraient déposés immédiatement.
[Texte]
Question no 882 — M. Pat Kelly:
En ce qui concerne Développement économique Canada pour les Prairies (PrairiesCan): a) quel est le montant total du financement accordé pour des projets annoncés par l’agence depuis sa création; b) quel montant total du financement accordé pour des projets a été effectivement transféré au bénéficiaire depuis la création de l’agence; c) quelle est la ventilation des montants en a) et b) par année; d) quels sont les détails de tous les projets financés par l’agence à ce jour, y compris, pour chacun, (i) l’emplacement, (ii) la date de l’annonce, (iii) la description du projet, (iv) le montant du financement fourni par PrairiesCan, (v) le pourcentage du coût total du projet par rapport au montant en (iv), (vi) la date de début, (vii) la date d’achèvement prévue, (viii) le montant du financement de PrairiesCan effectivement versé au bénéficiaire à ce jour, (ix) le bénéficiaire?
(Le document est déposé.)
Question no 883 — Mme Rachel Blaney:
En ce qui concerne l’indemnité différentielle de vie chère (IDVC) offerte par le ministère de la Défense nationale aux membres des Forces armées canadiennes (FAC), ventilée par bases des Forces canadiennes, région et année depuis les 10 dernières années: a) quel est le montant des IDVC offertes aux membres, en dollars et pourcentage de salaire; b) combien de membres reçoivent l’IDVC; c) combien de membres ne reçoivent pas l’IDVC; d) combien de membres vivent dans des unités simples et des unités familiales; e) à quand remonte le dernier examen exhaustif des taux de l’IDVC par le ministère; f) prévoit-on procéder à un examen de l’IDVC; g) quels critères sont utilisés pour déterminer si une IDVC est offerte ou pas?
(Le document est déposé.)
Question no 884 — M. Eric Duncan:
En ce qui concerne l’affirmation du ministre du Logement, de la Diversité et de l’Inclusion, selon laquelle il a utilisé le mois qui s’est écoulé entre le moment où il a pris connaissance des commentaires de Laith Marouf et celui où il en a parlé publiquement, pour consulter des fonctionnaires du Ministère sur les recours juridiques dont dispose le gouvernement pour retirer les fonds versés au Community Media Advocacy Centre: a) quels sont les détails, y compris un calendrier précis, des consultations tenues au cours du mois suivant le 20 juillet 2022; b) quels sont les titres de tous les fonctionnaires du Ministère qui ont été consultés; c) à quelle date et par quelle méthode (courriel, consultation verbale) chaque fonctionnaire en b) a-t-il été consulté?
(Le document est déposé.)
Question no 887 — M. Brad Vis:
En ce qui concerne le Fonds d’aide au tourisme: a) quelle est la liste complète des critères utilisés par les fonctionnaires pour sélectionner les récipiendaires; b) combien de demandes de financement provenaient de la Colombie-Britannique; c) parmi les demandeurs en b), combien ont reçu un financement; d) combien (i) d’entreprises, (ii) d’organismes sans but lucratif, ont reçu du financement en Colombie-Britannique; e) parmi les récipiendaires en d), combien ont reçu une contribution (i) remboursable, (ii) non remboursable; f) à partir du moment où la demande est reçue, quand une décision est-elle prise et quand est-elle communiquée au demandeur?
(Le document est déposé.)
Question no 889 — M. James Bezan:
En ce qui concerne la réponse du gouvernement au recrutement d’employés retraités de l’Aviation royale canadienne (ARC) par des gouvernements étrangers: a) quelle est la politique du ministère de la Défense nationale relativement aux contrats ou au travail rémunéré offerts par des gouvernements étrangers à des employés retraités de l’ARC; b) le ministère de la Défense nationale sait-il si des anciens membres de l’ARC ont accepté des contrats ou du travail rémunéré de la République populaire de Chine depuis le 1er janvier 2016; c) si la réponse en b) est affirmative, (i) quelle est la nature de ce travail, (ii) quelle est la valeur totale (dollar, contribution) de ce travail, (iii) combien d’anciens membres de l’ARC sont concernés, (iv) combien d’anciens membres de l’ARC étaient des pilotes de CF-18, (v) quelles mesures de sécurité nationale, le cas échéant, ont été prises pour prévenir la divulgation de renseignements de nature délicate à un gouvernement étranger antagoniste; d) le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement est-il au courant de toute tentative de recrutement d’anciens membres des Forces armées canadiennes par du personnel diplomatique ou d’autres représentants de la République populaire de Chine; e) si la réponse en d) est affirmative, (i) quelles mesures le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement a-t-il prises pour prévenir de telles activités de recrutement, (ii) des membres du corps diplomatique de la République populaire de Chine ont-ils été expulsées du Canada en conséquence?
(Le document est déposé.)
Question no 890 — Mme Raquel Dancho:
En ce qui concerne le poste frontalier du chemin Roxham: a) combien de personnes ont utilisé ce poste pour entrer au Canada, ventilées par mois depuis le 1er janvier 2021; b) à combien s’élèvent les coûts mensuels associés à ce poste, y compris pour prendre en charge les personnes qui y franchissent la frontière; c) quelle est la ventilation de la somme en b) par type de dépenses; d) combien d’agents ou d’employés de (i) la GRC, (ii) l’Agence des services frontaliers du Canada, (iii) Citoyenneté et Immigration Canada, ont été affectés à des tâches associées à ce poste ou à la prise en charge des personnes qui y ont franchi la frontière; e) en quoi consistent, de manière détaillée, l’ensemble des contrats adjugés par le gouvernement depuis le 1er janvier 2021 en lien avec ce poste, y compris, pour chaque contrat, (i) le fournisseur, (ii) la date, (iii) le montant ou la valeur, (iv) la description des biens ou des services en cause, y compris la quantité, s’il y a lieu; f) pour chacun des contrats en e), ces dernier ont-ils été adjugés à un fournisseur unique ou par le biais d'un processus d'appel d'offres; g) pour chacun des contrats à fournisseur unique en f), pourquoi n'y a-t-il pas eu d'appel d'offres?
(Le document est déposé.)
Question no 891 — M. Philip Lawrence:
En ce qui concerne les dépenses en services professionnels de communication (codes 035, 0351 et 0352) depuis le 1er avril 2021, ventilées par ministère, organisme, société d’État ou autre entité gouvernementale: quels sont les détails de chaque dépense, y compris (i) la date, (ii) le montant, (iii) le fournisseur, (iv) la description des biens ou des services, (v) s'il s'agissait d'un contrat à fournisseur unique ou attribué suite à un appel d'offres concurrentiel?
(Le document est déposé.)
Question no 894 — M. Warren Steinley:
En ce qui concerne l’allégation faite sur le site Web du gouvernement selon laquelle 10 % des émissions de gaz à effet de serre du Canada proviennent de la production de culture et de l’élevage du bétail: a) quelle est la ventilation de ce pourcentage par type de culture ou de bétail (bœuf, porc, blé, canola, etc.); b) pour chaque type de culture ou de bétail en a), quelle portion du pourcentage est créée par chaque étape de la production (ensemencement, récolte, abattage, mouture, etc.)?
(Le document est déposé.)
Question no 895 — Mme Raquel Dancho:
En ce qui concerne les individus qui sont entrés au Canada depuis le 1er janvier 2020 en empruntant des passages irréguliers à la frontière, les données étant ventilées par mois: combien d’individus sont entrés en empruntant de tels passages, ventilés par province ou par territoire, et par secteur (p. ex., près d’Emerson (Manitoba))?
(Le document est déposé.)
Question no 897 — Mme Marilyn Gladu:
En ce qui concerne les mineurs ayant reçu un avertissement comme quoi ils risquaient une peine de prison ou des amendes s’ils enfreignaient les exigences de quarantaine imposées antérieurement à certaines personnes revenant au Canada, depuis avril 2020, ventilé par année: combien de voyageurs de moins de 18 ans ont reçu ces avertissements, ventilés selon l’âge et la forme d’avertissement (courriel, appel téléphonique, visite physique à la propriété, etc.)?
(Le document est déposé.)
Question no 899 — Mme Lisa Marie Barron:
En ce qui concerne l’Initiative des pêches commerciales intégrées du Pacifique (IPCIP), ventilé par exercice financier depuis son lancement: a) quels projets ont reçu des fonds et qui était le bénéficiaire du financement; b) quel était le montant du financement accordé à chaque projet en a); c) combien d’entreprises de pêche commerciale autochtones ont reçu un financement et quelles Premières Nations représentent-elles; d) quel est le montant total du financement reçu par chaque entreprise de pêche commerciale en c); e) quel est le montant total du financement accordé à ce jour dans le cadre de l’IPCIP?
(Le document est déposé.)
[Traduction]
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Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au Feuilleton.
Les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues ou assassinées