(i) après huit ans de gouvernement libéral, le premier ministre a fait gonfler la dette nationale plus que tous ses prédécesseurs réunis,
(ii) 500 milliards de dollars de déficits inflationnistes ont fait grimper directement l’inflation à son niveau le plus élevé en 40 ans,
(iii) avant le budget de 2023, la ministre des Finances avait déclaré « Ce que les Canadiens veulent, c’est que l’inflation diminue et que les taux d’intérêt baissent […] Et c’est l’un des principaux objectifs du budget de cette année: ne pas jeter de l’huile sur le feu de l’inflation », puis elle a ajouté 60 milliards de dollars de nouvelles dépenses,
(iv) pour combattre l’inflation, la Banque du Canada a été forcée de relever le taux directeur 10 fois en à peine 19 mois,
(v) les hausses des taux d’intérêt ont fait augmenter les versements hypothécaires et, depuis que ce premier ministre est au pouvoir, les remboursements hypothécaires mensuels ont augmenté de 150 % et coûtent maintenant 3 500 $ pour une maison familiale moyenne,
(vi) le gouvernement libéral-néo-démocrate doit faire preuve de discipline budgétaire, mettre fin à ses déficits qui alimentent l’inflation, pour que les taux d’intérêt puissent être abaissés,
afin d’éviter une crise de défaut de remboursement des prêts hypothécaires, comme l’a prévenu le Fonds monétaire international, et de s’assurer que les Canadiens ne perdent pas leur maison, la Chambre demande au gouvernement de présenter un plan financier prévoyant un retour à l’équilibre budgétaire, dans le but de faire baisser l’inflation et les taux d’intérêt, et de le soumettre à la Chambre des communes avant la prochaine décision de la Banque du Canada concernant le taux directeur, le 25 octobre 2023.
— Monsieur le Président, je voudrais tout d'abord souligner que je partagerai mon temps de parole avec l'honorable député de .
L'inflation, c'est le coût des dépenses que le gouvernement a dit qu'elles seraient gratuites. On sait que le gouvernement libéral—néo‑démocrate a promis une utopie en disant qu'il allait livrer des choses gratuitement. Il a dit que le coût de ces dépenses n'allait jamais frapper les Canadiens, parce que le budget allait s'équilibrer par lui-même. Il a aussi laissé entendre que parce que les taux d'intérêt étaient bas, comme par magie, le gouvernement pouvait continuellement augmenter les dépenses plus rapidement que la croissance du coût de la vie et de la population, et ce, sans conséquence.
Aujourd'hui, après huit ans de ce gouvernement et de ce premier ministre libéral—néo‑démocrate, les Canadiens sont en train de voir les factures. Ils les voient dans les paiements hypothécaires qui ont augmenté, en moyenne, de 150 %, ce qui est plus que le double.
J'ai parlé à un travailleur en Colombie‑Britannique qui paie maintenant 7 500 $ par mois pour son hypothèque. Je répète: 7 500 $ par mois. C'est un homme de la classe moyenne avec trois enfants. De cette somme, un montant de 4 000 $ sert à payer l'intérêt; et cela ne rembourse même pas le montant principal de son hypothèque. C'est presque 50 000 $ par année d'argent perdu que la famille de ce travailleur paie en intérêt seulement pour son hypothèque. Cette situation est impossible pour la famille moyenne, mais c'est la réalité après huit ans de ce premier ministre.
Ironiquement, c'est le même premier ministre qui avait promis qu'il allait aider la classe moyenne et ceux qui cherchaient à s'y joindre. Il ne parle plus de la fameuse classe moyenne, n'est-ce pas? On ne l'entend jamais parler de la classe moyenne. C'est oublié, parce qu'il ne veut pas rappeler la souffrance que ses politiques ont causée à cette fameuse classe moyenne. On a maintenant des membres de la classe moyenne qui sont sans-abri. C'est vrai que dans tous les pays, y compris le Canada, il y a toujours eu, malheureusement, des sans-abri. Cependant, depuis la Grande Dépression, on n'a jamais eu des gens de la classe moyenne sans-abri. Maintenant, c'est de plus en plus commun.
On rencontre des gens partout au pays, des infirmières, des charpentiers, qui vivent dans leur voiture à cause de l'augmentation des paiements hypothécaires, ce qui a des conséquences sur l'augmentation du coût du loyer. Depuis que le premier ministre a promis, il y a huit ans, de réduire le coût du logement, le coût a doublé. Les loyers ont doublé, les paiements hypothécaires ont doublé et la mise de fonds nécessaire pour l'achat d'une maison a doublé. En fait, quand j'étais ministre responsable du logement, cela coûtait la moitié de ce que c'est aujourd'hui pour payer le loyer, l'hypothèque et la mise de fonds.
Les décisions du gouvernement ont des conséquences. Le gouvernement a augmenté les dépenses dans l'économie de 600 milliards de dollars, soit une augmentation de 1,8 mille milliards de dollars à 2,4 mille milliards de dollars. Cette augmentation de 32 % de la masse monétaire a été huit fois plus rapide que la croissance réelle de l'économie. Cela veut dire que l'argent nécessaire pour acheter des produits a augmenté huit fois plus rapidement que les produits disponibles. En conséquence, on a de l'inflation.
La Banque du Canada doit répondre à cela en augmentant les taux d'intérêt, ce qui frappe encore les mêmes personnes qui ont de la misère à acheter de la nourriture et à payer leur loyer et leur hypothèque.
Que fait le gouvernement? Il force encore la Banque du Canada à garder les taux d'intérêt élevés. Selon l'ancien ministre des Finances John Manley, le gouvernement met le pied sur l'accélérateur de l'inflation avec les déficits, ce qui force la Banque du Canada à mettre le frein en augmentant les taux d'intérêt. On aurait pu croire que le gouvernement aurait essayé de ralentir ces déficits et de travailler à l'atteinte d'un budget équilibré, mais il a fait le contraire.
Il y a six mois, le gouvernement a dit vouloir équilibrer le budget vers 2028. Or, il a changé soudainement d'idée lors du dépôt du budget et il a dit qu'il n'équilibrerait jamais le budget.
Selon ce que le directeur parlementaire du budget nous a appris la semaine dernière, le déficit est de 15 % plus élevé que ce qui était promis dans le budget du gouvernement. C'est une perte de contrôle totale et les Canadiens en paient présentement la facture. C'est sans mentionner le prix que nos enfants vont devoir payer à l'avenir.
Nous proposons donc des solutions guidées par le gros bon sens, c'est-à-dire une loi « dollar pour dollar » qui forcerait le gouvernement à trouver un dollar d'économie pour chaque nouveau dollar dépensé, l'élimination du gaspillage comme l'application ArriveCAN, la Banque de l'infrastructure du Canada et les autres idées qui ont augmenté et gonflé le coût du gouvernement.
Le but devrait être d'équilibrer le budget pour réduire les taux d'intérêt et l'inflation et permettre aux Canadiens de garder leur maison et nourrir leur famille. C'est cela, le gros bon sens.
[Traduction]
Après huit ans sous la direction du et du gouvernement néo‑démocrate—libéral, on se rend brutalement compte que l'inflation est le prix à payer pour tous les programmes que le gouvernement prétendait nous offrir gratuitement. On se souvient que le premier ministre a déclaré qu'il était possible de doubler la dette sans avoir à s'en inquiéter, car le budget s'équilibrerait de lui-même. Il a également affirmé que les faibles taux d'intérêt rendaient les déficits abordables à long terme, et que nous ne pouvions donc pas nous permettre de ne pas dépenser. Peu de temps après, nous voici face aux conséquences humaines désastreuses de cette approche, car comme le disait Pythagore, « les chiffres gouvernent l'univers ». On a beau prononcer de longs discours et faire de belles promesses, le fait est que lorsqu'on dépense de l'argent qu'on n'a pas, c'est tout le monde qui en paie le prix.
Voilà où nous en sommes aujourd'hui. Les dépenses du gouvernement ont entraîné l'augmentation du coût de la vie. La dette inflationniste d'un demi-billion de dollars a fait augmenter le prix des biens que nous achetons et les intérêts que nous versons. Comme l'a expliqué l'ancien ministre libéral des Finances, John Manley, c'est comme si le gouvernement appuyait sur l'accélérateur de l'inflation, ce qui oblige la Banque du Canada à appuyer sur les freins en augmentant les taux d'intérêt. À présent, partout au Canada, je rencontre des gens qui vivent dans la précarité financière. Un travailleur de chantier naval de Vancouver m'a expliqué que ses versements hypothécaires mensuels s'élevaient maintenant à 7 500 $. Il travaille sur un chantier naval. Sur ce montant, quatre mille dollars servent uniquement à payer les intérêts de son prêt. Sa famille dépense donc 50 000 $ par an pour payer les intérêts de son hypothèque. Pourtant, le , les documents budgétaires et le gouverneur de la Banque du Canada avaient affirmé que les taux d'intérêt resteraient bas.
On s’attendrait à ce que le gouvernement annule ses politiques, mais il fait le contraire. Il y a un an, il a dit qu’il équilibrerait le budget d’ici 2028. Il y a six mois, il a changé d’idée et renoncé à atteindre un jour l’équilibre budgétaire. La semaine dernière, le directeur parlementaire du budget nous a révélé que le déficit était de 15 % supérieur à ce que le gouvernement prévoyait il y a six mois à peine. Le gouvernement a complètement perdu le contrôle des dépenses.
Notre plan du gros bon sens consiste à plafonner les dépenses et à réduire le gaspillage afin d’équilibrer le budget et de réduire les taux d’intérêt et l’inflation. Agissons avant que des centaines de milliards de dollars de prêts hypothécaires soient renouvelés à ces taux plus élevés. Sauvons les maisons de nos concitoyens et notre avenir. C’est une question de gros bon sens. Mes collègues vont travailler pour ramener le bon sens ici au Canada. C’est chez vous, chez moi, chez nous. Ramenons le bon sens chez nous.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd’hui à la Chambre, même si je suis un peu intimidé de devoir le faire à la suite du député de , le chef de l’opposition officielle.
Nous avons entendu d’excellents arguments en faveur de cette motion. Il est indéniable que, partout au Canada, les Canadiens sont confrontés à de graves difficultés. Ils doivent faire face à l’augmentation faramineuse du coût de la vie, à la croissance constante des prix de l’essence et du chauffage, et à l’augmentation vertigineuse des prix du logement. C’est en partie à cause des taux hypothécaires, qui ont doublé depuis huit ans, si bien que les loyers ont eux aussi doublé. Bref, les taux d’intérêt continuent d’augmenter et beaucoup de jeunes gens voient leur rêve de devenir un jour propriétaires s'envoler.
C’est ce que nous observons tous, nous parlementaires, lorsque nous prenons la peine de nous rendre dans les collectivités que nous représentons. Je suis sûr que beaucoup d’entre vous le font. Personnellement, c'est ce que j'ai entendu au cours de mes déplacements et des conversations que j’ai eues récemment dans ma circonscription située dans l’Ouest du Nouveau-Brunswick; et les habitants de la magnifique région de l'Île-du-Prince-Édouard m’ont dit à peu près la même chose. Dans tout le Canada atlantique, les Canadiens sont confrontés à de grandes difficultés. Ils doivent faire face à l’augmentation constante du coût de la vie, dont ils constatent les conséquences même lorsqu’ils doivent acheter des produits de première nécessité à l’épicerie.
Les témoignages les plus émouvants que j’ai entendus sont sans doute ceux des personnes âgées, qui ont travaillé fort toute leur vie pour pouvoir avoir une pension de retraite décente. Aujourd’hui, elles se demandent vraiment si l’argent qu’elles ont réussi à mettre de côté après avoir travaillé fort toute leur vie sera suffisant pour faire face à l’augmentation des prix.
Certaines personnes âgées, surtout dans le Canada atlantique, ont dû faire des choix très difficiles. À l’approche d’un autre hiver canadien, elles se demandent si elles auront assez d’argent pour payer leur facture de chauffage et pour acheter leur nourriture, sans parler de l’essence pour la voiture. Ce sont pour elles des défis très réels. Lorsqu’on prend la peine d’écouter ces personnes âgées, on ne peut pas y être insensibles.
Il est de notre devoir, en tant que représentants élus par la population, de faire connaître ces préoccupations dans cette auguste enceinte. En tant que députés de l'opposition officielle, il est de notre devoir de demander des comptes aux libéraux, de nous assurer que le projet de loi qu’ils proposent est raisonnable et qu’il aura un impact positif sur le quotidien des gens que nous représentons.
Il incombe à la Chambre de présenter des motions et des mesures législatives qui font écho aux préoccupations actuelles de la population; en fait, le gouvernement et tous les députés de la Chambre seraient bien avisés d’agir de la sorte. La toute première préoccupation des Canadiens de tout le pays, sans exception, est la flambée du coût de la vie et l'inflation. Je l'entends partout où je vais.
Il serait bon que nous réfléchissions tous à ce qui suscite actuellement ce genre d'angoisse et d'inquiétude chez les Canadiens. Qu'est-ce qui entraîne cette augmentation des niveaux d'anxiété et de désespoir? La situation est désespérée non seulement dans nos centres-villes, mais aussi dans nos collectivités rurales. Quelle en est la cause?
Après huit ans, nous avons vu ce qui a mené à la situation dans laquelle nous nous trouvons maintenant. De multiples facteurs sont en cause. L'un d'entre eux, que l'on ne peut ignorer, est le fait que le a alourdi la dette nationale plus que tous les autres premiers ministres précédents réunis. C'est un fait stupéfiant.
La dette a été doublée en moins de huit ans et cela aura des conséquences dévastatrices à long terme. Je ne parle pas du déficit, mais de la dette de notre pays. Nous avons des déficits inflationnistes d'un demi-billion de dollars qui ont conduit directement à des taux d'inflation qui n'ont jamais été aussi élevés depuis 40 ans.
Avant le budget 2023, même notre propre a déclaré que ce que les Canadiens souhaitent actuellement, c'est une diminution de l'inflation et des taux d'intérêt. C'était l'un des principaux objectifs du budget de cette année. Il ne fallait donc pas jeter de l'huile sur le feu et engager ensuite 60 milliards de dollars de nouvelles dépenses. Le gouvernement n'a pas entendu ce que les gens lui ont dit, ou s'il l'a entendu, il applique certainement la mauvaise solution au problème. En effet, nous ne pouvons pas mettre fin à l'inflation ou à la hausse des taux d'intérêt en dépensant plus d'argent. C'est jeter de l'huile sur le feu. Comme l'ancien ministre libéral des Finances John Manley l’a déjà dit, nous ne pouvons pas continuer à agir de la sorte et espérer réussir.
Nous l'avons vu tout au long de l'histoire, chaque fois que les gouvernements se sont engagés dans cette voie. Afin d'augmenter les recettes pour payer leur dette et leurs déficits sans cesse croissants, ils ont inévitablement augmenté les impôts. Toutefois, si nous demandons aux citoyens de ce pays s'ils peuvent se permettre de payer plus d’impôts, je pense que la réponse sera un non retentissant. Ils ont plus de factures que de chèques de paie. Alors qu’ils arrivent à la fin de leur chèque de paie et que tout ce qui leur reste est une facture à payer, le gouvernement propose de quadrupler la taxe sur le carbone, parce que cela leur permettra de se sentir mieux et que, d'une manière ou d'une autre, les conditions météorologiques changeront et le climat s'améliorera.
Récemment, au comité des ressources naturelles, lorsque nous avons demandé au commissaire à l’environnement si le Canada possédait un indicateur permettant de déterminer dans quelle mesure la taxe sur le carbone avait réduit la quantité de carbone dans l’atmosphère du pays, le commissaire a répondu que nous n’avions pas encore d’indicateur de ce type. Au Canada, la taxe sur le carbone est l’une des principales sources d’inflation. Par conséquent, la pierre angulaire des lois environnementales, qui a provoqué une inflation monstre au pays, ne prévoit même pas de mesure permettant d’indiquer aux Canadiens quel est l’effet de cette taxe sur l’environnement en général au Canada. C’est une honte qu'il est impossible de justifier auprès de la population canadienne. En cette période de difficultés économiques, alors que les gens sont sous pression financière et que leurs épargnes s’épuisent, le gouvernement va leur dire une fois de plus qu'il va continuer d’augmenter la taxe sur le carbone. Cependant, nous ne pouvons pas vraiment leur dire pourquoi, puisque nous ne pouvons pas démontrer l’impact de cette taxe sur l’environnement. C’est injustifiable.
Il est temps de rectifier le tir. Il est temps pour le gouvernement de rétablir ses priorités et de revenir à ce qu’il doit faire, à savoir mettre en valeur l’incroyable potentiel du Canada. Si nous voulons nous attaquer au problème d’inflation que nous avons au pays, faisons en sorte que notre économie se développe et que nos concitoyens travaillent. Laissons-les tranquilles et commençons à éliminer les obstacles à leur prospérité et à leur croissance.
Les députés connaissent-ils la définition du terme « frustration »? C’est le fait de bloquer le progrès, de sentir que nous avons ce potentiel immense que nous ne pouvons pas exploiter et que nous ne pourrons jamais atteindre nos objectifs à cause du fardeau qui pèse actuellement sur nos épaules. Voilà pourquoi les Canadiens ressentent de plus en plus de frustration. Ils réclament du changement. Ils veulent que le gouvernement s’écarte du chemin, tout en demeurant à leurs côtés. Ils veulent que le gouvernement dise qu’il va libérer leur potentiel et les laisser faire ce qu’ils savent faire le mieux: s'épanouir, croître, travailler, gagner de l’argent et, oui, faire des profits afin de bâtir un avenir meilleur pour eux, pour leurs enfants et pour leur famille.
J’espère que le gouvernement fera la bonne chose en soutenant notre motion aujourd’hui.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec mon ami et collègue, le député de .
Ce matin même, Statistique Canada nous a appris que l’inflation était tombée à 3,8 % au Canada. C’est bien en deçà des attentes du marché et c’est une bonne nouvelle pour les Canadiens alors que notre économie continue de se stabiliser.
Nous savons que de nombreux Canadiens ont encore de la difficulté à joindre les deux bouts.
[Français]
Notre gouvernement comprend que de nombreux Canadiens vivent des jours difficiles. C'est pourquoi notre gouvernement travaille fort afin de bâtir une économie qui fonctionne pour tous avec des prix stables, une croissance forte et continue ainsi que des emplois bien rémunérés. C'est ce qui compte le plus pour les Canadiens.
On compte aujourd'hui plus de 1 million de Canadiens et de Canadiennes de plus sur le marché du travail qu'avant la pandémie. L'OCDE et le FMI prévoient que le Canada connaîtra la plus forte croissance économique des pays du G7 l'année prochaine. De plus, les agences, notamment DBRS Morningstar, ont réaffirmé notre cote de crédit AAA le mois dernier. C'est un fondement qui nous permet d'investir au Canada. Notre plan fonctionne.
J'aimerais souligner quelques mesures que notre gouvernement a introduites récemment pour continuer de soutenir les Canadiens. Nous savons que, pour un trop grand nombre, y compris les jeunes et les nouveaux Canadiens, le rêve de posséder une maison est de plus en plus hors de portée et le loyer est devenu de plus en plus cher. Je le vois chez moi, surtout à Côte‑des‑Neiges. Les gens ont de la difficulté à payer leur loyer parce qu'il continue d'augmenter sans cesse.
La crise du logement a également des répercussions sur notre économie. En raison du manque de logements dans nos communautés, il est difficile pour les entreprises d'attirer les travailleurs dont elles ont besoin pour croître et réussir davantage. Lorsque les gens consacrent une plus grande partie de leur revenu au logement, cela signifie que moins d'argent est dépensé dans nos communautés et pour les nécessités.
[Traduction]
C’est pourquoi nous avons commencé cette session parlementaire d’automne en présentant le projet de loi dès les premiers jours. Ce projet de loi améliorerait le remboursement de la TPS sur les nouveaux logements à vocation locative afin d’encourager la construction d’un nombre croissant de logements à vocation locative dans tout le pays, y compris des immeubles d’appartements, des logements pour étudiants et des résidences pour personnes âgées partout au Canada. Pour un logement locatif de deux chambres à coucher d’une valeur de 500 000 $, ce remboursement de la TPS pour les immeubles résidentiels à vocation locative pourrait se traduire par un allégement fiscal de 25 000 $. Ce n’est qu’un outil de plus pour aider à créer les conditions nécessaires à la construction des types de logements dont les Canadiens ont besoin et dans lesquels les familles veulent vivre. Cette mesure supprimerait également la restriction prévue par les règles actuelles en matière de TPS afin que les organismes de service public, tels que les hôpitaux et les organismes de bienfaisance, ainsi que les organismes à but non lucratif admissibles qui construisent ou achètent des logements à vocation locative, soient autorisés à demander ce remboursement majoré de 100 % de la TPS.
Le gouvernement demande également aux provinces qui appliquent actuellement la taxe de vente provinciale ou la portion provinciale de la TVH aux logements locatifs de se joindre à nous et d’égaler notre remboursement majoré pour les logements locatifs neufs. En fait, l’Ontario, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Île-du-Prince-Édouard ont déjà annoncé leur intention de suivre notre exemple en éliminant la composante provinciale de la TVH sur les logements neufs à vocation locative.
Depuis que nous avons décidé de supprimer la TPS sur les logements neufs à vocation locative, les constructeurs d’habitations de partout au pays ont annoncé qu’ils lanceraient de nouveaux projets ou relanceraient des projets en suspens, ce qui augmenterait le nombre de logements pour les Canadiens. J’espère sincèrement que les conservateurs cesseront de jouer à des petits jeux de procédure en ce qui concerne ce projet de loi afin que nous puissions offrir cette mesure importante aux Canadiens, car je crois fermement que les conservateurs voient d’un bon œil la création d’une offre plus importante sur le marché du logement.
En plus du remboursement amélioré de la TPS, notre gouvernement a récemment annoncé la prochaine étape de son plan visant à remédier au manque de logements dans ce pays.
[Français]
Pour faire en sorte que les constructeurs disposent du financement à faible coût dont ils ont besoin pour construire davantage d'immeubles locatifs, notre gouvernement augmente la limite d'émissions d'obligations hypothécaires du Canada de 20 milliards de dollars par an et désigne le montant accru pour financer des prêts hypothécaires pour des immeubles collectifs locatifs assurés par la SCHL. Les projets locatifs admissibles doivent compter au moins cinq logements locatifs et peuvent compter des immeubles d'habitation, des logements pour étudiants, des résidences pour personnes âgées, et j'en passe.
[Traduction]
Cette mesure particulière n’a aucune incidence fiscale pour le gouvernement du Canada, et je tiens à ce que cela soit bien clair. Il s’agit d’une politique fiscalement responsable, qui utilise les outils politiques à la disposition du gouvernement. À elle seule, cette nouvelle mesure permettrait de construire jusqu’à 30 000 logements locatifs supplémentaires chaque année. L’augmentation des obligations hypothécaires du Canada s’inscrit dans le prolongement des mesures prises récemment par le gouvernement fédéral pour rendre le logement plus abordable pour les Canadiens, y compris le Fonds pour accélérer la construction de logements de 4 milliards de dollars, qui a été lancé au début de l’année, comme les députés le savent. Ce fonds permet de réduire les formalités administratives afin de remédier aux politiques locales obsolètes, telles que les questions de zonage qui empêchent la construction. Il nous permet de construire plus de logements plus rapidement.
Le gouvernement a également instauré le nouveau compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété, qui aide les Canadiens à verser jusqu’à 40 000 $ en franchise d’impôt pour leur première mise de fonds.
[Français]
Depuis que nous avons mis en place ce nouveau compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété au mois d'avril dernier, la plupart des grandes institutions financières canadiennes ont commencé à l'offrir. Aujourd'hui, 150 000 Canadiens et Canadiennes ont déjà ouvert leur compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété et de nombreux nouveaux comptes s'ouvrent chaque jour.
[Traduction]
Notre gouvernement comprend également que l’inflation est, bien sûr, un défi lorsqu’il s’agit des produits essentiels que les Canadiens doivent acheter tous les jours, comme la nourriture. Au début de l’année, nous avons fait face à la hausse du coût des denrées alimentaires en accordant une aide ciblée contre l’inflation à 11 millions de Canadiens et de familles à revenu faible ou modeste, ceux qui en avaient le plus besoin. Cela s’est fait par le truchement de notre remboursement unique pour l’épicerie, qui a représenté jusqu’à 467 $ supplémentaires pour les couples admissibles ayant deux enfants et plus de 200 $ pour les Canadiens célibataires sans enfants, y compris les personnes âgées célibataires.
Je sais que cette aide a été bien accueillie par les Canadiens, mais je sais aussi qu’il reste du travail à faire. C’est pourquoi le projet de loi propose de prendre des mesures immédiates pour rendre l’épicerie plus abordable.
[Français]
Cette loi cruciale introduirait une série de modifications à la Loi sur la concurrence afin de renforcer la concurrence, en particulier dans le secteur de l'épicerie. Ces modifications donneront plus de pouvoir au Bureau de la concurrence pour enquêter et prendre des mesures lorsque des industries se livrent à une concurrence déloyale, par exemple, dans le cas de fixation ou de hausse abusive de prix. D'ailleurs, elles supprimeront la défense fondée sur les gains d'efficience afin de mettre fin aux fusions anticoncurrentielles qui font justement monter les prix et limitent les choix des consommateurs ici, au Canada. Ces modifications permettraient également au Bureau de bloquer les collaborations qui nuisent à la concurrence et aux choix des consommateurs, par exemple, lorsque de grands épiciers empêchent les PME, les plus petits concurrents d'ouvrir leur magasin à proximité.
[Traduction]
Le gouvernement continue de collaborer avec les dirigeants des cinq plus grandes chaînes d’alimentation du Canada et, bien sûr, avec les transformateurs d'aliments nationaux et internationaux, afin de prendre des mesures pour stabiliser le prix des denrées alimentaires. La stabilisation des prix exige l’engagement total de tous, de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Les épiciers et les fabricants ont accepté de travailler avec nous pour trouver des solutions qui servent les Canadiens, ce qui est encourageant.
En conclusion, il s’agit de mesures concrètes qui rendront la vie plus abordable pour les Canadiens. Une concurrence accrue dans le secteur de l'alimentation atténuera le choc à la caisse, et c’est important. L’élimination de la TPS sur la construction de logements neufs permettra de construire plus de logements plus rapidement, ce qui est aussi d’une importance cruciale.
:
Monsieur le Président, permettez-moi d’abord de faire un commentaire sur la situation dans nos collectivités aux quatre coins du pays.
Nous n’avons absolument aucune leçon à recevoir des conservateurs sur l’inflation et les taux d’intérêt. Comme le et d’autres nous le rappellent souvent, il est important de transmettre à Ottawa les préoccupations relevées sur le terrain au lieu d’essayer de dire à nos concitoyens ce qu’Ottawa fait pour eux. Nous le savons très bien.
Si nous prenons le dernier budget adopté par la Chambre, nous constatons qu’il reflète parfaitement la situation dans les collectivités aux quatre coins du pays. Les gens doivent comprendre que, oui, nous sommes très préoccupés par les taux d’intérêt et les effets très concrets qu’ils ont sur les Canadiens.
Le week-end dernier, la est venue à Winnipeg pour rencontrer certains de mes concitoyens qui sont principalement des entrepreneurs. Nous avons discuté de l’effet des taux d’intérêt. Nous avons discuté des propriétaires d’habitation, etc. Nous avons aussi discuté des taux d’inflation. Nous sommes tous préoccupés par ces enjeux. C’est entre autres pour cette raison que nous avons présenté un projet de loi tel que le projet de loi . C’est aussi pour cela que nous avons créé le remboursement pour l’inflation ou l’épicerie le printemps dernier, une mesure qui touche 11 millions de Canadiens et qui est entrée en vigueur au cours de l’été.
Le budget et le type de projets de loi que nous présentons sont le reflet de ce que nous entendons sur le terrain. Il n’est donc pas nécessaire de nous faire la leçon sur la situation à l’intérieur et à l’extérieur de la bulle d’Ottawa. Nous en sommes parfaitement conscients.
À la fin, nous prenons en compte non seulement la situation autour de nous, mais ce que dit le Parti conservateur, en particulier dans la motion qu’il a présentée aujourd’hui. Il veut aujourd’hui donner l’impression qu’il y a cette énorme dette qui a été constituée au cours des dernières années, et elle est énorme, cette dette. C’est une énorme dette qui, en bonne partie, a obtenu l’approbation du Parti conservateur lorsque nous avons emprunté de l’argent pour aider les Canadiens à traverser la pandémie mondiale, et j’insiste sur le mot « mondiale ».
Nous avons effectivement emprunté d'énormes sommes d'argent, des milliards de dollars, pour soutenir les Canadiens. Nous avons dépensé cet argent de différentes façons, la plupart du temps avec l'appui du Parti conservateur, notamment pour venir en aide aux petites entreprises.
Hier, un député conservateur a souligné la grande importance des petites entreprises pour les Canadiens et pour notre pays. J'ai déjà parlé du fait que les petites entreprises sont l'épine dorsale du développement économique du Canada. Pendant la pandémie, le gouvernement a dépensé des milliards de dollars pour aider les petites entreprises afin de leur éviter, de bien des façons, de faire faillite.
Nous avons soutenu les Canadiens qui ne pouvaient plus travailler avec des programmes comme la Prestation canadienne d'urgence. Des milliards de dollars ont servi à soutenir des millions de Canadiens, ce qui a effectivement accru la dette. Cependant, le , le gouvernement et bien des députés ont appuyé ces dépenses. C'est comme si le donnait une barre de chocolat à un enfant, puis lui reprochait de l'avoir mangée.
Cependant, au bout du compte, il était important que le gouvernement dépense cet argent pour soutenir les Canadiens et les petites entreprises, sans oublier les milliards de dollars versés sous la forme de paiements uniques aux aînés, plus précisément aux prestataires du Supplément de revenu garanti et de la Sécurité de la vieillesse, ou aux personnes handicapées.
Les conservateurs parlent d'une dette énorme, mais ils nous ont appuyés en partie à l'époque. Maintenant, ils nous critiquent à cet égard. Ils doivent faire preuve de plus de transparence et d'honnêteté envers les Canadiens lorsqu'ils reprochent au gouvernement de trop dépenser. Sont-ils en train de dire après coup qu'il n'aurait pas fallu aider les Canadiens, les petites entreprises et les autres? On dirait bien que c'est ce qu'ils font. C'est d'ailleurs ce que j'ai demandé dans une question que j'ai posée aujourd'hui au chef du Parti conservateur.
Il est intéressant de constater les tergiversations du Parti conservateur. L'intervenant précédent, c'est-à-dire le comotionnaire de la motion, en constitue le meilleur exemple. Après que je lui ai posé une question très simple, le député a passé beaucoup de temps, comme l'ont fait de nombreux députés du Parti conservateur, à critiquer la tarification de la pollution, ou ce qu'ils appellent la « taxe sur le carbone ». Tout comme les conservateurs semblent avoir fait volte-face sur la nécessité d'aider les Canadiens pendant la pandémie, le député n'a pas reconnu qu'il a été en faveur de la tarification de la pollution, ou de la taxe sur le carbone, et qu'il n'était pas le seul. C'était le cas de tous les candidats du Parti conservateur qui se sont présentés aux dernières élections fédérales. Lorsque je le lui ai fait remarquer, il a répondu qu'il ne l'avait pas appuyée personnellement. Il semble que la première chose qu'il faille demander à tous les candidats conservateurs, c'est s'ils appuient personnellement une mesure.
Pensons au nombre de déclarations qui sont faites dans un programme électoral. Le caucus conservateur croit qu'il n'est pas responsable de ce programme, qu'il peut tout simplement s'en dissocier, comme il le fait à propos de la tarification de la pollution. Voilà qui laisse songeur au sujet des conservateurs.
Les conservateurs aiment parler comme s'ils s'y connaissaient en finances. Aujourd'hui, ils parlent de budgets et de déficits, même si, comparativement aux autres pays du G7, le Canada s'en tire extrêmement bien.
Je me rappelle que le a dit aux Canadiens d'investir dans la cryptomonnaie, ce qui est incroyable. D'ailleurs, il ne s'en est toujours pas excusé. Si les gens avaient suivi son conseil, selon le montant investi, ils auraient pu perdre des milliers de dollars ou plus de 60 % de leur investissement.
Nous devons bien mettre les choses en perspective. Certes, il faut se préoccuper de l'inflation et des taux d'intérêt. Prenons donc des mesures comme celles du projet de loi .
J'invite le Parti conservateur à appuyer des projets de loi comme le projet de loi et à voter en faveur de ces mesures. Cela contribuera à faire construire plus de logements et à stabiliser davantage le prix des aliments. Les gestes sont plus éloquents que les paroles.
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Monsieur le Président, d'abord, je voudrais dire que je vais partager mon temps de parole avec mon honorable collègue député de .
En 2015, il s'est passé quelque chose d'exceptionnel en politique canadienne. À l'époque, les libéraux étaient au troisième rang dans les sondages. Un moment donné, le actuel a fait une sortie extraordinaire. Les gens ne s'attendaient pas à ça du tout: il a carrément dit que les libéraux allaient faire des déficits, qu'ils aimaient ça, que les taux d'intérêt étaient faibles, qu'on était comme des entreprises, et que quand les taux d'intérêt sont faibles, il faut investir dans l'économie. Les gens l'ont regardé avec un œil de morue en se demandant ce qu'était cette histoire. Sur le coup, j'ai dit que c'était la première fois depuis 40 ans qu'on voyait un politicien dire qu'il allait faire des déficits et qu'il aimait ça. Une chose qu'on peut dire c'est qu'il aime ça pour vrai parce qu'il en a fait, et des solides.
À l'époque, son hypothèse de départ, comme diraient les économistes, c'était que les taux d'intérêt étaient faibles et qu'il fallait investir dans l'économie. Qu'en est-il de la situation aujourd'hui? Les taux d'intérêt ont augmenté 10 fois depuis la fin de la pandémie. On est rendu à 5 %. Je ne suis pas fort en mathématiques, mais ça veut dire que les taux d'intérêt sont rendus pas mal hauts.
Les dépenses qu'il fait ne sont pas des investissements, pas du tout, mais des dépenses courantes. Souvent, il va faire des dépenses frivoles. Il a perdu le contrôle. C'est un dépensier compulsif, il aime ça, il envoie l'argent à droite et à gauche. Quand il parle de dépenses, il est excité comme un caniche qui attend de la visite.
Regardons la situation aujourd'hui. Il s'agit de dépenses courantes à l'extérieur de ses champs de compétence. Il est devenu ami avec le NPD. Or, les néo-démocrates ne font pas des dépenses compulsives; ils sont plutôt les maîtres de la dépense. Ils aiment ça. Ils écoutent des films, ils s'imaginent en train de dépenser, ils voient le monde dépenser et c'est extraordinaire.
Ce qui est arrivé, c'est que les libéraux ont parlé aux néo-démocrates. Le NPD a dit qu'il fallait l'assurance dentaire. Cela relève de la compétence du Québec, cependant, mais ce n'est pas grave, le gouvernement fédéral va le faire à la place du Québec. Alors, les libéraux se sont mis à créer une assurance dentaire. Je suis allé chez mon dentiste pour me faire arranger une dent et il se prenait la tête, il n'en revenait pas. Je lui ai demandé ce qu'il avait. Il m'a dit qu'il n'en revenait pas de l'assurance dentaire et que ça faisait deux mois qu'il se prenait la tête. Il a dit que ça n'avait pas d'allure. Ce sont des dépenses complètement folles. Un moment donné, quelqu'un — je ne suis pas sûr si c'est le directeur parlementaire du budget — a dit qu'il y avait des excès, que c'était mal foutu, qu'on n'aurait jamais dû faire ça et qu'on aurait dû laisser ça aux spécialistes que sont le Québec et les provinces.
Ce sont aussi 82,8 milliards de dollars de dépenses en subventions pour les sociétés pétrolières, qui font 200 milliards de dollars de profit par année. Personne n'a fait le saut, mais on devrait. C'est 82,8 milliards de dollars en subventions jusqu'en 2035 à de pauvres individus qui font 200 milliards de dollars de profit par année. On est proche de la folie, mais c'est ce que les libéraux font.
Ils ont acheté un pipeline pour s'amuser. Ils disent qu'ils n'aiment pas le pétrole, mais qu'ils vont en exporter comme des cochons et mettre dans la transition énergétique l'argent qu'on va faire. J'ai essayé d'expliquer ça à mon golden retriever et il ne se possédait plus. Comment peut-on l'expliquer aux gens? Les libéraux y croient, semble-t-il. Je parle de 30 milliards de dollars et ce n'est pas fini.
Il y a l'inefficacité de la fonction publique. Un passeport coûte quatre fois plus cher à produire qu'un permis de conduire. Regardons les coûts en santé. Le peu de fois où les libéraux ont géré la santé des hôpitaux, entre autres, des vétérans, l'acte coûtait deux fois plus cher que dans le public au Québec et dans les provinces. C'est exorbitant. Traiter un dossier d'assurance-emploi coûte 2,5 fois plus cher que de traiter un dossier de bien-être social au Québec. Pourquoi est-ce ainsi? C'est parce qu'ils ont de l'argent à cause du déséquilibre fiscal. Quand on a de l'argent comme cela, on ne regarde pas la dépense. Les tapis sont plus épais à Ottawa qu'ailleurs et on a du plaisir.
Nous leur disons de se calmer. Quand ils ont annoncé le déficit de 2023 en novembre 2022, on parlait de 30 milliards de dollars. Maintenant, il est rendu à 46,5 milliards de dollars. Cela n'arrête pas de monter.
On n'est pas nécessairement en crise économique. Le plein emploi est atteint ou presque et, selon les théories keynésiennes, les déficits devraient plutôt se faire dans les situations difficiles comme la pandémie ou les récessions. En ce moment, il ne devrait pas y avoir de déficits, ou du moins, il devrait y en avoir peu. On devrait surtout avoir un plan de retour à l'équilibre budgétaire. C'est cela, être responsable. Cela obligerait peut-être le gouvernement à être plus consciencieux en termes de dépenses. Cela l'obligerait à dire au monde qu'il va essayer de faire mieux, de mieux gérer les finances et de faire en sorte qu'on puisse atteindre un objectif qui est déterminé dans un plan.
« Gouverner, c'est prévoir », comme le disait Émile de Girardin. Ce gouvernement a de la misère à prévoir, il est tout le temps en réaction est très rarement en action. Ce qui est important, c'est que le plan aura pour effet d'envoyer un signal sur le marché, un signal qui indique que le gouvernement désire s'engager sur la route de l'équilibre budgétaire. Cela pourrait avoir pour effet de diminuer les tensions inflationnistes.
Les conservateurs demandent que ce plan soit présenté avant le 25 octobre. Pourquoi ont-ils choisi le 25 octobre? Ils ont peut-être prévu une fête ou je ne sais pas quoi d'autre. Ils ont choisi la date du 25 octobre, mais on ne sait pas pourquoi. Pourquoi ne demande-t-on pas que ce plan soit présenté lors de la mise à jour budgétaire qui sera faite en novembre? Cela pourrait être une idée.
Les conservateurs ont des lubies comme cette date du 25 octobre. Ensuite, ils font dans la simplicité désarmante. Ils sont dans l'incantation, en quelque sorte. Ils parlent d'inflation et il se disent que, à force d'en parler, on va la faire disparaître. Ont-ils des propositions? Non, ils n'en ont pas. Ils jouent à Ouija avec les finances publiques. Ils s'installent à côté de la palette et se disent que, à un moment donné, ils vont avoir des réponses. Ils sont très bons pour chialer, mais ils ne font pas de propositions concrètes. Quand l'un d'entre eux fait une proposition concrète, les autres font la sourde oreille. Ils ne sont pas habitués et ils lui demandent ce qu'il a fait. Ils ont décidé de chialer et de parler du coût de la vie, du prix de la dinde et de la carotte. À un moment donné, s'ils arrivent au gouvernement, cela va s'estomper comme par miracle.
En ce qui concerne les aînés, ils ne font aucune proposition concrète. Quand les épiciers ont paradé en comité, le Bloc québécois a fait des propositions. Notre porte-parole en matière d'agriculture est arrivé avec une liste de propositions. Les conservateurs, pour leur part, ont chialé en disant que cela ne servait à rien et que c'était inutile. Ils parlent du coût de la vie et ils devraient donc avoir une idée pour régler ce problème. Ils disent que le coût de la vie est épouvantable. Ils ont raison, mais ont-ils des propositions concrètes? La réponse est non.
Ils parlent aussi de la pénurie de logements. Stephen Harper n'a rien fait en neuf ans. Ce qu'on vit présentement est une des conséquences de l'inaction des conservateurs. Les conservateurs ne font aucune proposition à ce sujet. Mon collègue le député de parle du montant de 900 millions de dollars. Il faut que le gouvernement fédéral donne ce montant de 900 millions de dollars à Québec pour qu'il puisse construire des logements. A-t-on entendu un conservateur dire qu'il fallait verser les 900 millions de dollars à Québec? La réponse est non.
Après, ils ont dit qu'ils avaient une idée, ce qui est toujours dangereux. Leur idée, c'est d'exiger que les municipalités augmentent de 15 % la construction de logements annuellement sous peine de subir une réduction des subventions. Où a-t-on trouvé ce chiffre de 15 %? Ils ont joué à Ouija et le chiffre de 15 % est sorti. J'ai parlé aux gens des villes de ma circonscription. Dans une ville de ma circonscription, il y a un moratoire parce qu'il n'y a plus d'eau. J'ai dit aux représentants de cette ville que, si les conservateurs sont élus, il va falloir augmenter la construction de logements de 15 %. Ils m'ont dit qu'ils n'avaient plus d'eau et je leur ai dit que les conservateurs allaient faire des compressions. Ils m'ont répondu qu'ils n'auront plus d'eau si cela arrive. Qu'est-ce qu'on ne comprend pas là-dedans?
On ne les entend pas non plus parler de la pénurie de travailleurs, mais ce n'est pas grave. Le prix du pétrole est élevé et les énergies renouvelables sont un concurrent. C'est cela qui va nous sortir de la spirale de l'augmentation du prix des énergies fossiles. Est-ce qu'on entend les conservateurs parler de cela? Oui, ils en parlent pour dire que cela ne sert à rien et que c'est inutile. Est-ce sérieux? Avec les changements climatiques, c'est une porte de sortie essentielle que nous devons évaluer.
Talleyrand disait que « tout ce qui est excessif est insignifiant ». Je trouve que les conservateurs sont excessifs quand ils parlent d'inflation. Je laisse mes collègues deviner la suite.
J'ai enseigné l'économie pendant 20 ans. Quand je parlais des causes de l'inflation, je passais quatre ou cinq heures sur le sujet. Mes étudiants étaient tannés que je parle encore de l'inflation, mais c'est un sujet important. Je leur expliquais toutes sortes de causes qui pouvaient créer de l'inflation et le déficit en faisait partie. Cependant, il faut faire attention, car ce n'est pas aussi évident que cela.
Quand on dit que déficit est égal à inflation, il faut faire attention. En passant, l'inflation est partout sur la planète. Donc, il y a des causes de l'inflation qui ne sont pas nécessairement le déficit. C'est sûr qu'éliminer le déficit peut aider, mais on n'est pas dans l'incantation. Je le dis: à un moment donné, il va falloir que les conservateurs se réveillent, parce qu'à force de dire des mensonges, on finit par devenir insignifiant.
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Monsieur le Président, mon discours plaira peut-être moins au député de . Nous verrons. Parlons d'abord du texte de la motion.
Je remercie les conservateurs parce que, pour une fois, ils nous ont facilité le travail. Recevoir une motion d'une journée de l'opposition conservatrice est généralement très difficile parce qu'il faut séparer le vrai du faux, séparer ce qui est sérieux des niaiseries, séparer le populisme du sens de l'État. Ce fut le cas avec leur motion portant sur la taxe sur le carbone. Les conservateurs nous forcent à voter contre parce qu'il y a tellement de niaiseries dans leur motion que, à un moment donné, lorsque nous arrivons à un ratio de 90 % de niaiseries pour 10 % de sérieux, nous ne pouvons pas l'appuyer. Ici, nous sommes à environ 70 % de niaiseries pour 30 % de sérieux. Nous allons donc appuyer la motion. Je les en félicite.
Dans la partie la plus substantive de son texte, la motion dit essentiellement que le gouvernement devrait soumettre un plan de retour à l'équilibre budgétaire. On ne dit pas sur combien d'années. Ce qu'on demande, c'est d'envoyer de bons signaux aux Québécois, aux Canadiens et aux marchés, et de s'arranger pour que tout le monde sache que, contrairement à ce qui semble être le cas aujourd'hui, la gestion de l'État n'est pas une affaire aléatoire. C'est toutefois l'apparence que cela donne actuellement.
Il y a évidemment la date du 25 octobre, mais j'y reviendrai. Le 25 octobre est encore une lubie conservatrice. Je rappelle que nous avons appuyé une motion similaire en juin. Les conservateurs avaient déposé cette motion à un moment où il n'y avait pas d'énoncé budgétaire qui s'en venait. Cela démontre leur capacité à bien gérer leur temps et leurs ressources en Chambre. Voilà qu'ils déposent une deuxième fois la même chose avant un prochain énoncé budgétaire.
J'aimerais que nous parlions de contexte. J'écoute le chef conservateur faire des énoncés complètement populistes et mensongers depuis des mois. Nous le voyons dans des publicités à la télévision. J'aimerais lui rappeler que le gouvernement fédéral est, historiquement, une machine à déficits et une machine à mal gérer les fonds publics. Le chef conservateur a été un ministre mineur — ce qui était une très bonne chose — dans le gouvernement de Stephen Harper. Ce gouvernement était une machine à déficits. Il a fait sept déficits consécutifs. À l'époque, le gouvernement Harper des conservateurs a fait des records de déficits. Pourtant, l'actuel chef conservateur ne s'est jamais insurgé. Personne parmi ceux qui étaient là à l'époque, et qui sont encore là aujourd'hui, ne s'est insurgé contre cela. Personne ne trouvait que c'était grave.
Les conservateurs de l'époque ont bien fait une année, parce qu'ils ont profité des suites de la crise financière lorsque les intérêts ont baissé tout à coup et que, comme un cadeau du ciel, les intérêts sur la dette ont baissé. C'est drôle: les conservateurs allaient de déficits en déficits, mais jamais le député de , mon voisin de bureau que j'apprécie, ne s'est levé pour crier au scandale. C'est toujours plus grave quand on ne se regarde pas dans le miroir. En ce moment, je les félicite parce qu'ils s'intéressent à la gestion des finances publiques.
Les libéraux ont le même problème. Comme mon collègue de l'a souligné tantôt, actuel est arrivé en 2014‑2015. Essentiellement, voici ce que le premier ministre s'est dit: j'ai une carte de crédit. Les gens qui gèrent leurs finances personnelles vont comprendre ce qui suit. Le premier ministre s'est dit que ce n'était pas grave s'il remplissait la carte de crédit jusqu'à la limite et s'il payait le minimum du solde chaque mois, parce que les choses allaient bien aller. Il ne perdrait pas sa job, son automobile n'allait pas briser et il ne lui arriverait pas de malchance. Il allait toujours garder ses finances jusqu'au cou.
Or, le char a brisé en 2020. Il y a eu la pandémie, nous avons eu une grosse malchance, et le gouvernement n'était pas prêt. Nous nous sommes retrouvés dans une situation où il a fallu emprunter beaucoup. Ces dépenses liées à la pandémie ont notamment été appuyées par les conservateurs. Il commence donc à être temps que ces gens se réveillent, tant du côté des conservateurs que des libéraux, et qu'ils se rendent compte que, être incapables de gérer correctement les deniers de l'État qui viennent des poches des contribuables, qui ont de la misère à payer leur épicerie ces jours-ci, c'est une maladie profondément ancrée ici à Ottawa.
Revenons à la date du 25 octobre. Il aura fallu sept ans au gouvernement Harper pour apprendre, peut-être, à ne pas faire de déficits. En ce qui concerne les libéraux, cela fait huit ans et ils n'ont toujours pas compris. Nous sommes rendus à 15 ans. Cela fait huit ans que les libéraux n'ont pas compris, et là, les conservateurs, supposément de bonne foi, leur donnent huit jours. Ils leur demandent d'arriver avec un plan intelligent d'ici huit jours. C'est la nouvelle dinde des conservateurs. Cet automne, j'écoutais le chef conservateur. Je ne sais pas ce qu'il fait avec sa dinde et je ne suis pas certain que je veux le savoir, mais je sais qu'il nous en parlé tout l'automne et je ne voudrais pas faire de présomption.
Qu'a-t-il fait? Il a passé deux ou trois semaines à nous parler du prix de la dinde, à demander quel serait le prix de la dinde à l'Action de grâces. Il voulait que le gouvernement promette de faire baisser le prix de la dinde. L'Action de grâces est maintenant passée, et le chef des conservateurs n'a plus le prétexte de la dinde pour écœurer les libéraux et faire du populisme. Soit dit en passant, il a oublié de nous dire qu'à l'Action de grâces, le prix du gaz avait baissé de 18 ¢. Cela ne l'intéressait pas de nous le dire.
Alors que fait-il? Il s'est trouvé une nouvelle dinde. Sa nouvelle dinde, c'est le 25 octobre. Nous allons maintenant entendre parler du plan qui n'a pas été déposé jusqu'à ce qu'il soit capable, au mois de décembre, de nous parler du prix des sapins de Noël, qu'il nous passe son sapin et qu'il parte sur autre chose. En réalité, cela n'intéresse pas le chef des conservateurs d'avoir un plan qui a de l'allure. La chose adulte à faire, celle qui aurait de l'allure, serait de dire au gouvernement de faire son travail, d'établir un plan intelligent, de prendre plus que huit jours pour y réfléchir et de déposer cela lors du prochain énoncé économique.
Que pourrait contenir ce plan? Le Bloc québécois et moi-même avons plein d'idées parce que cela fait des années que nous y réfléchissons et que nous le répétons, alors qu'eux viennent tout juste d'allumer. Par exemple, il existe un principe de base si on veut bien gérer l'argent des contribuables et celui de l'État: arrêter de donner de l'argent à ceux qui n'en ont pas besoin. Parmi ceux-là, il y a les pétrolières. Pourquoi n'arrêterait-on pas de donner de l'argent à ceux qui n'en ont pas besoin?
D'ici 2035, malgré tous les avantages fiscaux prévus et les subventions à la captation, on va prendre l'argent de gens qui ont présentement de la difficulté à payer l'essence, le panier d'épicerie et à avoir accès à la propriété pour le donner aux pétrolières. L'équivalent des subventions aux pétrolières d'ici 2035, c'est comme si on prenait chaque année 40 millions de Canadiens, qu'on les mettait tous en ligne et qu'on demandait à chacun de donner un petit 20 $ à ces pétrolières. C'est exactement cela. Les chiffres le démontrent.
J'ai calculé ce qu'on pourrait faire avec l'argent qu'on va donner aux pétrolières, l'argent qui est déjà promis et engagé d'ici 2035. Pour l'Action de grâces, avec les subventions conservatrices aux pétrolières, on aurait pu acheter 21 789 473,7 dindes aux familles canadiennes. On aurait pu payer 1 815 789,47 dindes par année aux Canadiens pour l'Action de grâces.
Or cela ne dérange pas les conservateurs, parce que, le prix des aliments, ils s'en contrefichent. C'est le dernier de leurs soucis. Le coût de la vie, c'est le dernier de leurs problèmes. L'accès à la propriété, les 900 millions de dollars pour le Québec et pour lesquels mon collègue de se bat, c'est le dernier de leurs problèmes.
Sait-on ce que le gouvernement fédéral devrait faire d'autre? Il devrait arrêter d'être mauvais. Comment faire pour arrêter d'être mauvais? Il faut arrêter de faire ce qu'on n'a pas le droit de faire, ce que la Constitution ne permet pas de faire et ce dans quoi on a toujours été mauvais. Il faut se concentrer sur l'essentiel.
Le gouvernement n'est pas capable de délivrer un passeport, pas capable de s'occuper des vétérans, pas capable de s'occuper des immigrants. C’est nous qui nous en occupons, dans nos bureaux. J'ai des dossiers de circonscriptions libérales empilés sur mon bureau, à Mirabel. Certains ministres, que je ne nommerai pas en raison du peu d'amour propre qu'il leur reste, sont incapables de faire eux-mêmes le peu qu'ils ont à faire. Ils ne sont pas capables de commander des avions, pas capables de réparer l'avion du premier ministre, pas capables de commander des bateaux, pas capables de s'occuper des chantiers navals. J'allais dire « navaux ». Cela pourrait évidemment être le pluriel du mot « navet ».
On peut imaginer de quoi auront l'air leurs soins dentaires. J'y tiens, moi, à mes dents. J'aimerais les garder. J'aimerais cela, qu'ils ne s'en occupent pas. On peut aussi imaginer de quoi aura l'air leur assurance-médicaments. C'est sûr que cela va dépasser les coûts, que ce ne sera pas seulement 10 milliards de dollars.
Il faut qu'ils se concentrent sur l'essentiel, qu'ils arrêtent de subventionner les pétrolières, qu'ils mettent l'argent là où les Québécois en ont besoin et qu'ils se concentrent sur le peu qu'ils ont à faire, parce que, historiquement, ils n'ont jamais été capables de gérer, pas plus que les conservateurs. Je pense qu'ils devraient revenir au minimum, parce que le minimum, pour un libéral, c'est déjà beaucoup.
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Monsieur le Président, j’interviens aujourd’hui pour parler d’une motion conservatrice qui n’est pas ce qu’elle prétend être, présentée par un qui n’est pas ce qu’il prétend être. Je veux dire par là que cette motion prétend être une analyse des causes de l’inflation au Canada, sauf qu’elle n’inclut qu’un seul facteur, soit les dépenses et les déficits du gouvernement. Oui, il y a un déficit. Oui, il y a eu des dépenses gouvernementales. Oui, une partie de ces dépenses a pu contribuer d’une certaine manière à l’inflation, mais c’est loin d’être un portrait complet. Le Canada a connu des déficits à l’échelle fédérale à des périodes où il n’y avait pas d’inflation, ou du moins, pas une inflation aussi importante que celle que nous connaissons aujourd’hui. L’inflation se situait dans la zone cible. Les sept déficits importants consécutifs enregistrés par les conservateurs de M. Harper lorsqu’ils étaient au pouvoir n’ont pas coïncidé avec le type de forte inflation que nous avons connu.
Manifestement, il y a d’autres facteurs en jeu ici. Il est malhonnête de prétendre que seul le déficit du gouvernement est à l’origine de l’inflation, ou même que c’est la principale cause de l’inflation. Il y a des contraintes liées aux chaînes d’approvisionnement qui sont apparues pendant la pandémie, une réorganisation des achats, d’abord pour les biens, puis pour les services. Nous pourrions parler de certaines forces qui relèvent uniquement du marché. La principale est le rôle que joue la cupidité des entreprises. C’est une lacune flagrante de cette motion, et non seulement de cette motion, mais aussi de l’analyse des conservateurs en général, qui ne parlent pas du tout du rôle que la cupidité des entreprises joue dans l’augmentation de l’inflation.
Qu’est-ce que j’entends par là? Lorsque nous regardons les profits des sociétés, par exemple, dans le secteur de l’épicerie, au moment même où les Canadiens sont en difficulté, et que nous entendons de plus en plus dire que les Canadiens doivent choisir entre payer le loyer ou payer l’épicerie, les marges bénéficiaires des plus grands détaillants en alimentation du Canada ont augmenté de façon disproportionnée. Cela ne vient pas simplement du fait que les épiciers refilent les coûts de la taxe sur le carbone, des chaînes d’approvisionnement ou de quoi que ce soit d’autre à leurs clients. S’ils ne faisaient que répercuter leurs coûts, leurs profits n’augmenteraient pas. Le fait est que les profits augmentent parce que les Canadiens paient plus que les coûts supplémentaires qu’ils doivent assumer à l’heure actuelle. C’est important d’en parler.
En ce qui concerne le gouvernement libéral, la cupidité des entreprises est tout aussi absente de leur analyse de ce qui stimule l’inflation comme elle l'est de celle des conservateurs, et ils font tout aussi peu à ce sujet, ce qui est certainement une source de frustration pour nous au Nouveau Parti démocratique. Le gouvernement libéral a fait venir les grands détaillants d’alimentation à Ottawa pour leur donner une tape sur les doigts, leur demander de faire mieux et leur demander non pas de réduire, mais de stabiliser les prix, c’est-à-dire de consolider les gains qu’ils ont réalisés en augmentant injustement les prix au cours des dernières années pour que les Canadiens continuent de payer trop cher, plutôt que de parler de moyens de rendre les aliments plus abordables qu’ils ne le sont actuellement.
Nous ne pouvons pas nous tourner vers les conservateurs pour trouver des solutions au problème du prix des aliments, car ils n’ont rien d’autre à dire que de réduire la taxe sur le carbone, comme si ces mêmes détaillants en alimentation, qui ont montré qu’ils sont tout à fait capables d’augmenter leurs prix pour profiter du revenu disponible supplémentaire des Canadiens, ne feraient pas exactement la même chose dans ce cas. Les conservateurs restent silencieux lorsqu’il est question de la cupidité des entreprises dans le secteur pétrolier et gazier, qui alimente l’inflation que subissent les Canadiens. Lorsque nous parlons du rôle que jouent les coûts de l’énergie dans l’inflation, il est important de noter que les augmentations du prix de l’énergie dépassent de loin l’augmentation de la taxe sur le carbone. C’est pourquoi, de 2019 à 2022, les sociétés pétrolières et gazières au Canada ont vu leurs profits augmenter de 1 000 %. Où trouve-t-on dans l’analyse des conservateurs les répercussions de cette situation sur le prix des aliments?
Si les sociétés pétrolières et gazières exploitent l’agriculteur qui cultive les aliments, si elles escroquent le transformateur qui fabrique les aliments et si elles flouent l’expéditeur qui livre les aliments, les Canadiens en feront les frais à l’épicerie, peu importe ce qui se passe ici ou au niveau de la taxe. Ils vont se faire escroquer simplement en raison des hausses démesurées des prix du pétrole et du gaz qu’exigent les sociétés pétrolières et gazières pour verser des dividendes plus élevés à leurs actionnaires et de plus gros chèques à leurs PDG.
Nous devons tenir compte de ces choses pour examiner de façon réaliste les difficultés auxquelles les Canadiens sont confrontés. Le Parti conservateur parle presque uniquement d’inflation et de logement. Les Canadiens souffrent, mais il faut être inconscient ou malhonnête pour prétendre que les déficits engendrés par l’argent qui a été versé pour couvrir les soins dentaires des enfants sont à l’origine de l’inflation sur le marché immobilier. La réalité, c’est que le marché immobilier canadien est inondé de capitaux privés. Ces capitaux canadiens font concurrence aux Canadiens qui souhaitent acheter une maison familiale, et visent à transformer cette maison en investissement à long terme. C’est ce qui explique en grande partie la situation actuelle.
Les conservateurs disent qu’il faut réduire les impôts, même si aujourd’hui, 1 % des Canadiens possèdent 25 % de la richesse du pays, tandis que 40 % des Canadiens doivent vivre avec à peine 1 % de la richesse créée au pays. La tranche de 1 % de la population qui détient le quart de la richesse est en grande partie responsables dans le problème du marché de l’habitation. Ces gens ont un important surplus de liquidités, de l’argent qu’ils n’ont pas reçu du gouvernement, et ils réinvestissent ces capitaux dans le marché immobilier afin d’avoir plus de logements et de faire plus d’argent sur le dos des Canadiens qui sont déjà à court d’argent.
Il ne s’agit pas de nuire aux entreprises. Les petites et moyennes entreprises sont un moteur important de la croissance économique au pays. Elles sont de gros employeurs. Elles contribuent à faire tourner l’économie, et il y a beaucoup d’espace pour les entreprises légitimes. Nous savons que beaucoup de petites et moyennes entreprises sont actuellement en difficulté. Elles ne sont pas la source du problème. Évitons donc d’amalgamer, dans nos critiques contre les grandes sociétés et les gros investisseurs, le propriétaire d’une petite entreprise qui offre des services dans sa collectivité et qui essaie de joindre les deux bouts en cette période très difficile.
Tout à l'heure, j’ai entendu un conservateur dire qu’il ne faut pas s’en prendre à l’employeur si on veut aider le salarié. Regardons ce qui s’est passé dans le secteur pétrolier et gazier au lendemain de l’élection provinciale en Alberta. Une grande compagnie pétrolière et gazière a mis à pied 1 500 travailleurs, malgré le fait qu’elle extrait plus de pétrole et engrange plus de profits que jamais. La réalité, c’est que dans le secteur pétrolier et gazier, un nombre croissant d’emplois ont été combinés en raison des progrès technologiques et d’autres mesures visant à accroître la productivité, ce qui a fait perdre des emplois aux Canadiens. Cette compagnie a choisi le bon moment pour annoncer ces mises à pied afin de ne pas nuire à ses amis politiques du Parti conservateur de l’Alberta et de leur épargner l’embarras d’expliquer cette situation en pleine campagne électorale.
C’est la raison pour laquelle cette motion n’est pas ce qu’elle prétend être. Je dirai même, au risque de me répéter, qu’elle est présentée par un qui n’est pas ce qu’il prétend être. Il parle de la crise du logement, mais en fait, dans son argumentaire sur cette motion, il s’est vanté d’avoir été le ministre responsable du logement dans le gouvernement Harper. Or, c’est précisément ce gouvernement qui a décidé de ne pas construire 800 000 logements abordables. Au moment où les subventions d'exploitation permettant d’offrir des loyers abordables ont été sur le point d’expirer parce qu’elles étaient liées à des hypothèques de 40 ou 50 ans, contractées pendant les années 60, 70 et 80, c’est ce même gouvernement qui a décidé de ne pas renouveler ces subventions.
C’est la raison pour laquelle des sites comme Lions Place, sur l’avenue Portage à Winnipeg, se sont retrouvés sur le marché, car sans les subventions d'exploitation, ils ne pouvaient plus continuer d’offrir des logements très abordables. Que s’est-il passé? Un gros propriétaire commercial s’est précipité sur l’affaire. Il va faire quelques rénovations esthétiques, expulser les locataires actuels et demander des loyers beaucoup plus élevés à ceux qui auront les moyens d'emménager sur les lieux. Je n’en veux pas à ces gens-là, car il faut bien qu’ils se logent, et les besoins en matière de logement existent à tous les niveaux. Il manque tout simplement de logements dans toutes les catégories.
Je ne reproche pas aux Canadiens qui en ont les moyens d’emménager dans ces logements, mais il n’en demeure pas moins que le gouvernement ne fait pas assez d’efforts pour s’assurer que les gens qui en ont le plus besoin puissent trouver des logements très abordables. Il faut un gouvernement fédéral qui accepte d’assumer cette responsabilité, ce qui n’est pas le cas actuellement. Nous ne construisons tout simplement pas assez de logements abordables et très abordables au Canada. Si nous laissons faire les promoteurs immobiliers, cela ne se fera jamais. Comme l’a dit l’un d’entre eux au comité des finances hier, ils ne construiront jamais de logements abordables, car ce n’est pas leur rôle. Leur travail consiste à construire des logements sur lesquels ils peuvent faire un profit, et ils ne peuvent pas faire de profit s’ils doivent demander moins cher pour les loyers.
Nous comprenons cela. C’est la raison pour laquelle, pendant des dizaines d'années, le gouvernement fédéral a régulièrement pris des mesures pour alimenter le parc de logements sociaux et abordables. Cela a duré une génération, et c’est la raison pour laquelle, pendant tout ce temps-là et un peu plus, nous n’avons pas connu de crise du logement comme celle que nous connaissons actuellement. Le problème est dû au fait que le gouvernement ne s’intéresse qu’aux solutions inspirées par les promoteurs, alors que ces mêmes promoteurs nous ont fait défaut et nous ont même dit qu’ils n’étaient pas disposés à résoudre le problème.
Si on regarde du côté des conservateurs, peut-on dire qu’ils sont différents? Pas du tout, parce qu’eux aussi ne proposent que des solutions inspirées par les promoteurs. Je ne dis pas que nous ne devons pas le faire, mais si nous nous limitons à cela, nous ne réussirons jamais à répondre aux besoins. Le veut parler de logement et prétend avoir des solutions, mais tout comme le gouvernement actuel, il ne s’intéresse lui aussi qu’aux solutions générées par les mécanismes du marché, au lieu de planifier la construction de logements hors marché, comme nous en avions dans le passé, à une époque où ce genre de crise n’existait pas au Canada.
Il n’est pas celui qu’il prétend être. Il dit vouloir que les travailleurs aient de formidables chèques de paie. D’accord; moi aussi, je veux que les travailleurs aient de gros chèques de paie. C’est pourquoi, lorsque les travailleurs sont en grève, je suis aux piquets de grève avec eux, les aidant à négocier de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et de meilleures normes de santé et de sécurité sur leur lieu de travail. Je n’ai jamais vu ce gars à un piquet de grève. Je n’ai jamais vu de photo de lui à un piquet de grève. Je ne l’ai jamais vu soutenir un piquet de grève en publiant un gazouillis, un message ou quoi que ce soit d’autre. Par contre, je l’ai vu voter avec le gouvernement libéral sur le projet de loi de retour au travail pour mettre fin prématurément aux grèves dans des conditions favorables pour l’employeur, alors ne me dites pas que ce gars-là est prêt à défendre les travailleurs.
Lorsqu'il siégeait au Cabinet, on l'a vu faire passer l’âge de la retraite de 65 à 67 ans, privant ainsi les Canadiens âgés de leurs prestations de la Sécurité de la vieillesse pour deux années supplémentaires. Pourquoi l’a-t-il fait? Pour les maintenir sur le marché du travail. Ce n’est pas une façon d’aider les travailleurs canadiens qui ont travaillé toute leur vie pour pouvoir profiter de leur retraite. Quiconque a vu un membre de sa famille tomber malade dans la soixantaine en raison d'un cancer sait à quel point ces deux années peuvent être précieuses et à quel point il est important que les gens puissent profiter des choses pour lesquelles ils ont travaillé dur toute leur vie. Ces deux années ne sont pas rien.
J’ai vu le présenter trois motions de l’opposition au cours des cinq derniers mois. Il les a présentées en son nom. Il a prononcé les discours principaux d’appui à ces motions. J’ai assisté à un débat spécial sur les allégations selon lesquelles le gouvernement indien aurait tué un Canadien en sol canadien en raison de ses convictions et de ses activités politiques. L'ensemble du caucus conservateur, à l’exception du , a gardé le silence. J’ai assisté à une manifestation d’une rare intensité et à une contre-manifestation sur le droit des enfants à vivre en sécurité et à juger eux-mêmes de ce qui est sûr ou non dans leur foyer. J’ai vu le chef conservateur dire à ses députés de ne pas y aller, de se taire et de ne pas publier de message.
Il est le soi-disant champion de la liberté d’expression, mais pas pour son caucus, j'imagine. J’observe les députés conservateurs reprendre sans cesse la déclaration du même député, clairement formulée à partir des discours de leur , qui dit vouloir que les gens disent ce qu’ils veulent. Je voudrais savoir pour quelle raison, si le chef conservateur ne fait pas confiance aux députés conservateurs pour parler en son nom, les Canadiens devraient faire confiance aux députés conservateurs pour parler en leur nom dans cette enceinte. J’ai observé le chef conservateur lorsqu’il faisait partie de l’équipe Harper qui a inauguré la tactique électorale consistant à dire à ses candidats qu’ils n’avaient pas le droit de participer aux débats locaux, de dire ce qu’ils pensaient et d’exprimer leur propre position. Peut-être craint-il que s’ils parlent trop, ils ne révèlent qu’il n’est pas celui qu’il prétend être.
J’ai remarqué tout à l’heure que le député conservateur de a dit qu’il n’avait jamais été en faveur d'une taxe sur le carbone. S’il avait lu son programme électoral en vue du débat lors des dernières élections, il aurait peut-être remarqué qu’il prévoyait une taxe sur le carbone. Peut-être que le ne veut pas que ses députés parlent trop ici ou ailleurs parce qu’ils révéleraient que ce qu’il dit maintenant n’est pas ce qu’ils ont dit dans le passé ni ce qu’ils feront à l'avenir.
J’ai entendu le député dire que nous ne pouvons pas aider les salariés de l’industrie pétrolière et gazière sans aider les employeurs de cette industrie. Comme je l’ai dit, les employeurs de l’industrie pétrolière et gazière gagnent plus d’argent que jamais et ils licencient des travailleurs, alors je ne crois pas vraiment que nous puissions nous inspirer de cet exemple.
Cette motion demande un plan financier prévoyant le retour à l’équilibre budgétaire, et c’est de bonne guerre. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. Peut-être verrons-nous quelque chose de ce genre dans l’énoncé économique de l’automne, mais je ne me fais pas trop d'illusions. Nous écoutons ce type parler de l’incompétence du gouvernement, et il y a des arguments très convaincants en ce sens. Nous n’avons peut-être pas tous les mêmes arguments, mais nous avons certainement les nôtres. Ensuite, il veut faire croire aux Canadiens qu’il est possible pour le gouvernement de présenter un plan pour l’équilibre budgétaire d'ici une semaine. Allons, ce n’est pas sérieux et, fondamentalement, le n’est pas sérieux.
Cette motion n’est pas sérieuse non plus, car elle ne va pas au fond des choses pour parler de ce qui alimente l’inflation au Canada. Elle se contente de mettre l’accent sur une seule chose qu'il est avantageux pour le chef conservateur, sur le plan électoral, de faire croire aux gens, et elle ne tient pas compte de toutes les façons dont il aidera les grandes entreprises qui sont à l’origine de l’inflation dans le budget des ménages canadiens. Il ne veut pas que les Canadiens y pensent, car ils sauraient alors que ces problèmes persisteront.
Il aime citer un ancien ministre libéral, John Manley, ce qui est curieux, car nous l’avons vu se montrer très désobligeant envers quiconque est lié de près ou de loin au Parti libéral. Je comprends l’impulsion, mais je trouve plutôt étrange que le ait sali la réputation d’un conservateur de longue date et grand serviteur de l’État, David Johnston, parce que M. Johnston n’approuvait pas nécessairement tout ce que pensait le chef du Parti conservateur, et que le chef conservateur soit ensuite prêt à se retourner et à citer en exemple un ancien ministre libéral, dont je n’ai jamais pris l'avis très au sérieux, mais qui devient soudain une autorité pour le caucus conservateur.
C’est le signe le plus sûr des tendances despotiques d’un dirigeant politique lorsqu’il est prêt à dénigrer les gens et à salir leur réputation, même des gens issus de son propre mouvement politique, pour la simple raison que ceux-ci ne sont pas d’accord avec lui, et lorsqu’il considère ensuite comme des autorités des personnes qu’il critiquerait autrement quand elles sont d'accord avec lui. Agir de la sorte dans un contexte où il a montré qu’il n’hésitait pas à faire taire ses propres collègues pour s’assurer qu’ils ne dévoilent pas la toile qu’il est en train de tisser et la poudre qu’il jette aux yeux des Canadiens est un autre signe qui ne trompe pas.
C’est exactement comme la possibilité que ma motion d’initiative parlementaire offre aux conservateurs de limiter le pouvoir du sur la décision de proroger unilatéralement une législature ou d'y mettre fin, de façon à gagner en transparence politique. On s'attendrait à ce que le souhaite limiter considérablement les pouvoirs de contrôle du premier ministre, mais ce n’est pas le cas. Les conservateurs ont été les premiers à déclarer qu’ils ne soutiendraient pas cette motion, et c'est parce que leur chef, loin de s’opposer aux pouvoirs de contrôle du Cabinet du premier ministre, les veut pour lui-même.
Ce ne sont là que quelques exemples qui montrent que le n’est pas celui qu’il prétend être, tout comme cette motion ne dit pas ce qu’elle prétend dire, et c’est pourquoi les néo-démocrates voteront contre la motion.
Partout où je vais, les gens viennent me voir pour me dire qu'ils sont en train de perdre confiance dans le Parti libéral. [...] Des gens m'ont dit qu'ils n'avaient plus les moyens de faire l'épicerie. Ils n'ont plus les moyens de chauffer leur logement, et c’est difficile à entendre, surtout de la part d'aînés qui vivent seuls et qui me disent qu'au printemps et en hiver, ils se promènent chez eux enveloppés dans une couverture parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer le mazout pour chauffer leur maison ni d’acheter du bœuf ou du poulet.
Ça brise le cœur d'entendre une chose pareille.
Je viens de citer les propos du seul député libéral qui a eu le courage de voter dans l'intérêt de ses concitoyens au lieu de soutenir un aux mesures inflationnistes.
J'entends des témoignages semblables quand je sillonne le pays pour écouter les aînés. La semaine dernière, j'ai passé du temps avec un groupe d'aînés de la région de Northumberland—Peterborough-Sud. Leurs préoccupations font écho à celles de nos amis de la côte atlantique.
Je partagerai mon temps de parole avec l'un de mes députés préférés, le député de .
Après huit ans de gouvernement libéral, le a augmenté la dette nationale plus que tous les premiers ministres précédents réunis. Des déficits inflationnistes de 500 milliards de dollars ont directement mené à un taux d’inflation qui ne s'était pas vu depuis 40 ans.
Avant le budget de 2023, la a déclaré: « Ce que les Canadiens veulent, c’est que l’inflation diminue et que les taux d’intérêt baissent. Et c’est l’un des principaux objectifs du budget de cette année: ne pas jeter de l’huile sur le feu de l’inflation. » Elle a ensuite introduit 60 milliards de dollars de nouvelles dépenses.
Pour lutter contre l’inflation, la Banque du Canada a été contrainte d’augmenter les taux d’intérêt 10 fois en seulement 19 mois. Ces hausses ont entraîné une augmentation des paiements hypothécaires. Depuis l’entrée en fonction du , les paiements hypothécaires mensuels ont augmenté de 150 % et coûtent maintenant 3 500 $ pour une maison unifamiliale typique.
J’aimerais que mes collègues ici présents réfléchissent à quelques statistiques que j’ai trouvées sur le site Web du prêteur hypothécaire Nesto. À Toronto, en 2021, le prix moyen d’une maison était légèrement supérieur à 1 million de dollars. La mise de fonds nécessaire à l’achat d’une maison était de 232 000 $ et des poussières. Or, il faudrait 42,2 ans à un individu moyen pour économiser ce montant. À titre de comparaison, il fallait environ 4,2 ans pour économiser la mise de fonds nécessaire à l’achat d’une maison à Toronto il y a 10 ans, lorsque le pays profitait d'un gouvernement conservateur. La situation est similaire à Vancouver. Le coût moyen d’une maison est légèrement supérieur à 1,2 million de dollars, ce qui exige une mise de fonds d'au moins 242 000 $. Le temps nécessaire pour économiser la mise de fonds à Vancouver est de 44,3 ans. Il y a 10 ans à peine, il ne fallait en moyenne que 5,2 ans pour verser la mise de fonds nécessaire à l’achat d’une maison à Vancouver.
Le 5 juin, CTV News Toronto rapportait que la Banque Nationale du Canada a publié son rapport sur l’abordabilité du logement. Elle y indiquait qu’il faudrait environ 25 ans aux Torontois pour épargner la mise de fonds nécessaire à l'achat d’une maison et qu'il fallait un salaire de plus de 236 000 $ pour être admissible à l’achat d’une maison. Le Canadien moyen gagne-t-il 236 000 $? Je ne crois pas.
Si ces chiffres ne le montrent pas clairement, ce n’en vaut tout simplement pas le coût.
Pensons-y. Selon TransUnion, le solde moyen des cartes de crédit des Canadiens au deuxième trimestre de 2023 s'élevait à 4 185 $, en hausse par rapport aux 3 909 $ du deuxième trimestre. Il s'agit également d'une hausse par rapport aux 2 447 $ du troisième trimestre de 2022, qui représentaient alors une hausse de 17,3 % par rapport à la même période en 2021, et de 21,8 % par rapport à 2019.
D’après un autre rapport, la dette à la consommation des Canadiens a atteint 2,4 billions de dollars, pour un niveau d'endettement moyen d’environ 21 131 $ en excluant les paiements hypothécaires. Les Canadiens utilisent davantage leurs cartes de crédit, puisque les soldes de cartes de crédit ont augmenté de 9 % en juin 2023 par rapport à la même période l’année dernière.
Ces tendances sont une répétition du passé. Souvenons-nous des années 1980, lorsque les taux d'intérêt sur les prêts hypothécaires à taux fixe de cinq ans s'élevaient à 22,75 %. Dans ces conditions, les propriétaires avaient de la difficulté à payer ces frais d'intérêts élevés, ce qui a mené à des saisies.
Faisons quelques comparaisons. En 1981, le prix moyen d'une maison était de 110 000 $. À un taux d'intérêt de 22,75 %, le paiement mensuel était d'un peu moins de 2 000 $. Aujourd'hui, le prix moyen d'une maison à Toronto est de 1,2 million de dollars. À un taux d'intérêt de 7 %, le paiement hypothécaire est de 6 724 $. Quel est le point commun entre ces deux époques? Quelqu'un peut-il deviner? Les deux premiers ministres portaient le même nom de famille.
Pendant ma carrière comme directrice de banque et spécialiste des hypothèques, j'ai pu constater les difficultés de nombreux Canadiens, amis et voisins qui ont perdu leur maison à cause des dépenses inflationnistes et effrénées du gouvernement libéral de Trudeau.
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Madame la Présidente, je tiens d’abord à féliciter ma bonne amie la députée passionnée de pour son incroyable discours. Elle défend avec brio les intérêts de sa circonscription.
Les Canadiens vivent un enfer dans le domaine du logement en ce moment. Neuf jeunes sur dix disent avoir perdu leur rêve d’acquérir une maison. Les nouveaux arrivants ne pourront pas accéder à la propriété. Le FMI affirme aujourd’hui que le Canada est le pays du G7 le plus à risque de subir une crise de défaut de remboursement des prêts hypothécaires. Il y a une crise majeure du logement dans ce pays, que nous devons prendre au sérieux avant que les gens ne commencent à perdre leur maison.
Nous devons comprendre comment nous en sommes arrivés là. Le gouvernement libéral—néo-démocrate a dépensé plus d’argent que tous les gouvernements précédents réunis. Je vais mettre cela en contexte. Entre 2015 et 2023, le gouvernement libéral—néo-démocrate a dépensé plus d’argent que tous les gouvernements réunis de 1867 à 2015. Cela a entraîné une inflation à son plus haut niveau en 40 ans, ce qui a conduit à la hausse des taux d’intérêt hypothécaires la plus rapide que nous ayons connue au cours des trois dernières décennies.
La Banque du Canada devait réagir, et elle l’a fait en augmentant les taux d’intérêt. Elle l’a fait en réaction à quelque chose, et cette chose, c’est le déficit public. Les conservateurs ne sont pas les seuls à admettre que les déficits publics ont alimenté l’inflation, entraînant une hausse des taux d’intérêt. Quelques libéraux, entre autres, ont dit la même chose.
Je citerai les trois « M »: Manley, Macklem et Morneau. Ils ont tous admis que les dépenses du gouvernement alimentaient l’inflation. Mark Carney, qui pourrait bien être le prochain chef libéral, a également déclaré que l’inflation était due aux pressions intérieures. Cela n’a rien à voir avec les pressions extérieures, comme les libéraux et les néo-démocrates essaient de le faire croire à tout le monde. Ils disent que c’est toujours le problème de quelqu’un d’autre et jamais le leur. Même celui qui pourrait devenir un chef libéral admet que l’inflation que nous connaissons aujourd’hui est due à des pressions intérieures.
Même l’actuelle l’a admis. Bien qu’elle n’y croie pas, elle a tout de même admis que les déficits du gouvernement alimentent l’inflation. Il est dommage qu’après avoir dit vouloir éviter de jeter de l'huile sur le feu de l'inflation, elle a versé un bidon de 63 milliards de dollars de carburant sur ce feu inflationniste. Que s’est-il passé alors? L’inflation a augmenté, tout comme les taux d’intérêt hypothécaires. Une fois de plus, c’est la raison pour laquelle le Canada est aujourd’hui le pays du G7 le plus exposé au risque d’une crise du crédit hypothécaire.
Le gouvernement libéral—néo-démocrate ne cesse de démontrer son incompétence. Ce sont ces génies qui ont fini par dépenser 89 milliards de dollars, presque 90 milliards de dollars, pour le logement, pour finalement voir le coût du logement doubler dans ce pays. Les hypothèques ont doublé. Les loyers ont doublé. Examinons cela de plus près.
Pourquoi les prêts hypothécaires ont-ils doublé au Canada? Comme je l’ai dit, c’est le résultat d'une réaction en chaîne. Tout l’argent imprimé par le gouvernement a été compensé par des obligations. À la fin, que s’est-il passé? Nous avons inondé le marché. Il y avait donc trop d’argent en circulation et pas assez de biens, ce qui correspond littéralement à la définition de l’inflation.
Lorsque l’inflation a augmenté à cause de tous les déficits du gouvernement, la Banque du Canada a dû faire le contraire de ce que fait le gouvernement. L’ancien ministre libéral des Finances, John Manley, l’a parfaitement exprimé. Il a dit que la situation d’aujourd’hui ressemble beaucoup au déficit du gouvernement libéral—néo-démocrate. C’est comme s’il appuyait sur l’accélérateur, c'est-à-dire l’inflation, tandis que la Banque du Canada appuie sur les freins avec ses hausses de taux d’intérêt. Les deux travaillent simultanément, mais dans des directions opposées. Le moteur risque donc d’exploser.
Qui devra payer pour ce gâchis? Je vous le donne en mille: les contribuables canadiens. Il n’y a qu’un seul parti à la Chambre qui se soucie de l’argent des contribuables et qui veut s’assurer que les Canadiens ne perdent pas leur maison. C’est pourquoi notre chef, le prochain premier ministre du Canada et député de , a présenté cette motion. Nous craignons en effet plus que jamais que les Canadiens perdent leur maison à cause des dépenses déficitaires hors de contrôle du gouvernement libéral—néo-démocrate.
Le coût du logement a augmenté. Il a doublé au Canada malgré des dépenses de 89 milliards de dollars dans le logement par les libéraux. Comment cela peut-il bien se produire dans un pays comme le Canada?
Voilà la réalité des politiques stériles du gouvernement libéral. J’ai récemment rencontré une mère célibataire de trois enfants à Calgary. Son loyer a augmenté de 600 $ par mois. Elle avait déjà de la difficulté à nourrir ses enfants et à leur offrir un toit. C'est littéralement la personne sur cinq au pays qui doit actuellement sauter des repas. Elle m’a raconté son histoire déchirante: vu l'augmentation de son loyer provoquée par ces déficits, elle a dû retourner vivre avec son ex-mari violent.
C’est aujourd’hui la réalité des Canadiens. Les politiques stériles du gouvernement libéral—néo-démocrate ont placé les Canadiens dans ce genre de position. Nous ne pouvons qu’imaginer combien d’autres histoires du genre nous entendrons en parcourant le pays. C’est un bien triste tableau au Canada aujourd’hui, alors que ce ne devrait pas être le cas. Cependant, après huit ans de gouvernement libéral—néo-démocrate, cette voie n'en vaut vraiment pas le coût.
Nous discutons avec des acteurs du secteur et avec des Canadiens ordinaires. Ils nous disent que les gens n’arrivent pas à se loger à cause de l’offre. Nous parlons également aux constructeurs de maisons. Le principal problème aujourd’hui, ce sont les taux d’intérêt, qui ont été alimentés par les déficits du gouvernement. Les constructeurs possèdent déjà des terrains, mais ils ne peuvent pas construire. Dans certains cas, ça n'a tout simplement pas de sens en raison de toutes les tracasseries administratives imposées par le gouvernement. Compte tenu des formalités administratives supplémentaires que les municipalités ont le loisir d'imposer, il devient de plus en plus difficile de construire, sans parler de l’augmentation des coûts de construction. Dans certains cas, cela n’a plus aucun sens de construire.
Voilà pourquoi nous avons besoin d’un plan équilibré et financièrement responsable pour retrouver l’équilibre budgétaire. J’espère que le a fini par comprendre que les budgets ne s’équilibrent pas tout seuls.
Une voix: Il ne faut pas retenir son souffle.
M. Jasraj Singh Hallan: Madame la Présidente, mon collègue m’a dit de ne pas retenir mon souffle; je ne le ferai pas.
Replaçons-nous dans le contexte qui nous a incités à présenter cette motion. C’est à cause de la crise imminente qui menace notre pays si le gouvernement libéral—néo‑démocrate ne rétablit pas l’équilibre budgétaire. Je tiens à rappeler aux Canadiens que c’est la qui, en novembre dernier, leur a dit et leur a même promis par écrit qu’elle présenterait des budgets équilibrés en 2027‑2028.
Mais avant, revenons un peu plus loin en arrière. C’est la même ministre des Finances qui a dit aux Canadiens de dépenser et d’emprunter autant qu’ils le voulaient, que les taux d’intérêt resteraient bas encore très longtemps. Les gens ont donc commencé à contracter des hypothèques. La demande de logements a bondi. Après avoir entendu la ministre, ces emprunteurs ne s’attendaient jamais à ce qu’elle jette des centaines de milliards de dollars d’huile sur le feu inflationniste, faisant ainsi grimper les taux d’intérêt. Maintenant, la crise est imminente.
En novembre dernier, la ministre des Finances a promis de présenter des budgets équilibrés. Nous espérions que le gouvernement libéral—néo‑démocrate avait peut-être vu le signal d’alarme. Mais, encore une fois, quelques mois plus tard, elle a dit qu’elle plaisantait et qu’elle n’allait jamais présenter de budgets équilibrés. Elle a promis d’équilibrer le budget pour l'an 3000. Les Canadiens ont alors perdu tout espoir.
Ce que nous devons faire aujourd’hui, sous la gouverne de notre chef plein de bon sens, c’est présenter un plan du gros bon sens pour rétablir l’équilibre budgétaire, réduire l’inflation et s’assurer que les Canadiens ne perdent pas leur maison. Quand le député de deviendra le prochain premier ministre du Canada, nous allons construire plus de maisons que les Canadiens auront les moyens de se payer. Nous allons réduire les coûts. Nous allons faire baisser les prix en éliminant la taxe inefficace sur le carbone, qui stimule l'inflation et fait grimper le coût de tout. Enfin, nous allons nous assurer, quand nous aurons réduit l’inflation en contrôlant les déficits, que les gens ne perdent plus leur maison.
Nous allons ramener le gros bon sens chez nous pour aider les Canadiens.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je suis heureuse de pouvoir participer au débat d’aujourd’hui.
Dire que les Canadiens vivent dans un monde agité serait un euphémisme. À l’heure actuelle, il est clair que la hausse du coût de la vie est l’un des défis économiques les plus importants au Canada, et les trois dernières années ont été difficiles. Les Canadiens, comme la plupart des gens dans le monde, ont été incapables d’éviter les difficultés financières causées par les dernières années, mais malgré tous ces défis, l’économie canadienne représente la résilience et la stabilité dans un contexte tumultueux.
À bien des égards, nous nous débrouillons beaucoup mieux que nos pairs à l’échelle internationale. Le gouvernement ne ménage pas ses efforts pour bâtir une économie où les prix sont stables, où la croissance est constante et où les emplois bien rémunérés abondent pour les Canadiens de la classe moyenne. Les résultats sont impressionnants.
À l’heure actuelle, plus de 1 million de Canadiens de plus travaillent qu’avant la pandémie. Le Fonds monétaire international et l’Organisation de coopération et de développement économiques prévoient tous deux que le Canada connaîtra la plus forte croissance économique du G7 l’an prochain. Malgré les vents contraires de l’économie mondiale et le ralentissement de la croissance dans les économies du monde, la croissance en juillet était supérieure de 3,3 % à ce qu'elle était durant la pandémie. DBRS Morningstar a aussi récemment confirmé la cote de crédit AAA du Canada.
[Français]
L'excellence de notre cote de crédit montre bien le caractère responsable de notre plan. Grâce à de nombreuses mesures que je vais décrire en détail dans quelques instants, nous avons renforcé le filet de sécurité sociale sur lequel comptent des millions de Canadiens. Nous avons mis en œuvre ces mesures tout en nous assurant que le Canada maintient un déficit et un ratio de la dette nette par rapport au produit intérieur brut, le PIB, les plus bas des pays membres du G7. Pour l'avenir, nous continuons d'attacher une importance particulière à la rigueur budgétaire. Le gouvernement est très déterminé à réduire le ratio de la dette fédérale au PIB pour s'assurer que les finances du pays demeurent viables.
[Traduction]
Je suis heureuse de passer en revue avec les députés certaines des mesures énergiques que le gouvernement a prises depuis 2015 pour aider les Canadiens et s'attaquer à la hausse du coût de la vie. Ces mesures ont un effet réel, car elles permettent aux Canadiens de conserver une plus grande part de leurs revenus partout au pays. Le gouvernement a donné un coup de pouce aux Canadiens en instaurant l’Allocation canadienne pour enfants, en réduisant l’impôt de la classe moyenne, en s'engageant à mettre en œuvre un nouveau régime de soins dentaires et des services abordables d’éducation préscolaire et de garde d'enfants partout au pays, alors que six provinces et territoires offrent déjà des services de garde réglementés à 10 $ par jour ou moins, soit un résultat beaucoup plus rapide que prévu.
Grâce à notre système pancanadien d’éducation préscolaire et de garde d'enfants, qui est abordable, le taux de participation à la population active des femmes en âge de travailler n'a jamais été aussi élevé. Plus tôt cette année, ce taux était de 85,7 %. Il contribue également à stimuler l’économie et à rendre la vie plus abordable pour les familles d’un océan à l’autre.
[Français]
En définitive, en 2020-2021, les dernières années pour lesquelles nous avons des données de Statistique Canada, près de 2,3 millions de Canadiens de moins vivaient dans la pauvreté comparativement à 2015. En d'autres mots, en 2021, 7,4 % des Canadiens vivaient dans la pauvreté, une baisse de 14,5 % par rapport à 2015. Cela signifie que notre gouvernement demeure déterminé à atteindre le but fixé de réduire la pauvreté de 50 % d'ici 2030 par rapport à 2015.
J'aimerais rappeler à l'opposition officielle que même le pilier de notre plan climatique, le système fédéral de tarification du carbone, redonne par l'intermédiaire des paiements de l'incitatif à agir pour le climat plus d'argent à la plupart des ménages que ce qu'il leur en coûte. Depuis 2019, nous mettons un prix sur la pollution par le carbone, un prix qui a survécu à deux élections nationales et qui a été maintenu par la Cour suprême. En avril 2023, ce prix est passé à 65 dollars la tonne. L'argent que nous récoltons retourne directement dans les poches des Canadiens, alors que 90 % des redevances sur les combustibles sont directement remises aux ménages sous la forme de paiements de l'incitatif à agir pour le climat. Dans les provinces où le système fédéral s'applique, une famille de quatre peut maintenant recevoir des paiements pouvant atteindre 1 500 dollars par année dans le cadre de notre plan.
[Traduction]
L’environnement économique mondial a fait augmenter les coûts d’un trop grand nombre de produits de première nécessité, y compris le logement et la nourriture. La crise qui sévit dans le secteur du logement abordable ne fait que s’aggraver, mais nous prenons les mesures nécessaires pour l’enrayer.
Dans le budget de 2023, nous avons annoncé des mesures d'aide ciblées pour les Canadiens en prenant soin de ne pas alimenter l’inflation. Ces mesures comprennent un remboursement ponctuel de la facture d’épicerie pour 11 millions de Canadiens à revenus faibles et modestes, remboursement pouvant aller jusqu’à 467 $ pour les couples admissibles ayant deux enfants. Nous avons également augmenté les bourses d'études canadiennes et haussé le plafond des prêts sans intérêt du Programme canadien de prêts aux étudiants, pendant la présente année scolaire, afin d’aider les étudiants du postsecondaire à payer leurs études pour réaliser leur rêve. Le budget de 2023 propose également des mesures de lutte contre les prêts usuraires et les frais indésirables cachés.
Toutes ces mesures ont eu une incidence. En présentant le budget de 2023, notre gouvernement s’est encore employé à améliorer le pouvoir d’achat des Canadiens. Pas plus tard que le mois dernier, nous avons présenté le projet de loi , qui propose des initiatives très importantes pour favoriser la concurrence dans l’économie, notamment dans le secteur alimentaire. Le gouvernement a rencontré les dirigeants des grandes chaînes alimentaires canadiennes après avoir demandé à l’industrie de prendre les mesures nécessaires pour stabiliser les prix. Chacune des cinq grandes chaînes alimentaires s’est engagée à prendre une première série de mesures pour stabiliser les prix au cours des prochains jours et des prochaines semaines.
Nous savons que nous devons développer notre parc immobilier. Le projet de loi propose de supprimer la TPS sur les logements locatifs neufs. C’est l’une des nombreuses mesures que le gouvernement a prises pour encourager la construction rapide d’un plus grand nombre de logements. J’espère que tous les députés ici présents donneront leur appui pour l'adoption rapide du projet de loi , Loi sur le logement et l’épicerie à prix abordable, afin de nous aider à améliorer la situation financière de l'ensemble des Canadiens.
Nous avons récemment annoncé la signature de plusieurs ententes, dans le cadre de l’ambitieux Fonds pour accélérer la construction de logements, doté d’un budget de 4 milliards de dollars et dont ma collectivité profite déjà. Des formalités administratives simplifiées permettent de contourner des politiques locales désuètes, comme les règlements de zonage, et d’autoriser la construction rapide d’un plus grand nombre de logements dans nos villes. Nous avons conclu des ententes avec la ville de London, en Ontario, que je représente et qui recevra 74 millions de dollars pour développer son parc de logements.
Le mois dernier, le a également annoncé la signature d’une entente avec la ville de Vaughan, qui permettra d’accélérer la construction de plus de 1 700 unités de logement, auxquelles des milliers d’autres s’ajouteront au cours des trois prochaines années. Ainsi, cette entente avec la ville de Vaughan permettra par exemple de favoriser la construction de plus de 40 000 logements au cours des 10 prochaines années, afin de répondre à la demande de l’une des villes canadiennes qui enregistrent la croissance la plus forte. D’autres ententes devraient être signées d’ici peu.
En conclusion, je peux dire que nous travaillons d’arrache-pied pour trouver des solutions réelles et concrètes à l’augmentation du coût de la vie, et que nous n’avons pas l’intention de baisser les bras. Nous avons fait beaucoup de progrès, tout en préservant le dynamisme de notre économie et en faisant preuve de responsabilité financière. Nous avons toujours défendu les Canadiens, et nous allons continuer à en faire davantage. Nous savons qu’il y encore beaucoup à faire, mais les Canadiens peuvent compter sur nous car notre gouvernement va bientôt leur faire d’autres propositions.
Les Canadiens doivent savoir que notre gouvernement a un plan très solide pour faire face aux turbulences économiques planétaires, et que nous allons continuer de les défendre.
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Madame la Présidente, je suis ravie d’avoir l’occasion de participer au débat dans le cadre de cette journée de l’opposition au nom des habitants de ma circonscription, Davenport.
Le sujet porte sur le niveau de la dette canadienne, l’inflation et les hypothèques. Il n’est pas surprenant, et je suis sûre que c’est le cas dans tout le pays, que l’inflation soit au centre des préoccupations des habitants de Davenport. L’abordabilité est un problème majeur, et c’est donc un sujet important dont nous débattons aujourd’hui.
J’aime toujours commencer par le contexte. Il est toujours bon de rappeler certaines choses.
Le début de 2020 a été marqué par l'éclosion d'une pandémie mondiale. Au cours du premier semestre de 2020, 95 % de l’économie mondiale a subi une contraction simultanée. Cela ne s’était jamais produit auparavant. Trois milliards d’adultes ont été licenciés ou ont tenté de travailler à partir de chez eux.
Le manque à gagner, uniquement pour les premiers mois de la pandémie, s’est élevé à 10 000 milliards de dollars américains, soit plus d’un dixième du PIB mondial. Ce fut un choc énorme pour l’économie mondiale, l’économie canadienne et toutes les économies du monde, et nos économies tentent de se redresser depuis.
Sans compter que, depuis, il y a eu l’attaque brutale et non provoquée de la Russie contre l’Ukraine et la récente attaque violente et épouvantable du Hamas contre Israël et Gaza, parmi d’autres événements dans le monde. Tous ces événements pèsent sur notre économie mondiale et sur sa capacité à se rétablir pleinement.
En outre, pendant la pandémie, le gouvernement canadien a dépensé beaucoup d’argent pour soutenir les particuliers, les petites, moyennes et grandes entreprises et les organisations à but non lucratif. Nous avons fait tout notre possible pour soutenir les Canadiens et l’économie, et pour fournir une base économique qui nous servirait de pivot, car nous savions que nous qu'un jour ou l'autre, la pandémie serait chose du passé.
Nous avons dépensé beaucoup d’argent et accumulé des dettes. Nous avons dû le faire parce que nous devions sauver des vies, des entreprises et des organisations à but non lucratif, et protéger nos emplois. Nous avons fourni une base financière solide pouvant servir de pivot à l’économie.
Les économistes canadiens ont salué nos actions et ont confirmé que les mesures prises par le gouvernement fédéral ont fourni la base économique solide dont nous avons besoin pour sortir d’une récession ou d’une dépression massive. Nous avons réussi.
Nous avons également récupéré tous les emplois perdus. Je pense que nous avons récupéré plus de 129 % des emplois perdus au cours des premiers jours de la pandémie.
Étant donné que la motion de l’opposition porte sur les hypothèques et le risque de non-remboursement que fait peser l’augmentation des taux d’intérêt sur ces emprunts, je voudrais parler pendant quelques minutes du travail que nous accomplissons pour aider les Canadiens à disposer d’un lieu de vie sûr et abordable.
Rappelons tout d’abord à toute la Chambre que le gouvernement fédéral s’attache à construire une économie qui fonctionne pour tout le monde, avec un filet de sécurité sociale solide, et où les mêmes règles s’appliquent à tout le monde. Un élément important de cette politique est de veiller à ce que chaque Canadien vive dans un endroit sûr et abordable. Nous savons que pour un trop grand nombre de Canadiens, notamment les jeunes et les nouveaux Canadiens, le rêve de devenir propriétaire est de plus en plus hors de portée et que le coût du loyer a augmenté dans tout le pays. Ce manque de logements abordables a un impact sur notre économie. C’est pourquoi notre gouvernement a lancé le plan le plus ambitieux que le Canada ait jamais eu pour qu’ils puissent avoir leur chez-soi un jour.
Le gouvernement a présenté une stratégie nationale sur le logement en 2017. Il a engagé plus de 82 milliards de dollars dans cette stratégie et dans d’autres initiatives en matière de logement. Il investit dans la construction d’un plus grand nombre de logements et il élimine les obstacles qui les empêchent d’être construits, avec pour objectif de doubler le nombre de constructions neuves au cours de la prochaine décennie. Le gouvernement veille à ce que les maisons servent de foyers aux familles canadiennes plutôt que d’actifs financiers spéculatifs. Il investit dans le logement à vocation locative sur lequel tant de gens comptent aujourd’hui.
Je fais beaucoup de porte-à-porte dans ma circonscription de Davenport et le logement est un sujet majeur. Lorsque les gens me demandent si je pense qu’ils pourront un jour s’offrir une maison, je leur réponds que je suis tout à fait convaincue qu’ils y parviendront.
Aujourd’hui, si tous les ordres de gouvernement collaborent, si le gouvernement continue à investir les fonds prévus, s'il continue à éliminer les tracasseries administratives et les obstacles, je suis convaincue que nous aurons une excellente offre locative, de nouveaux logements abordables et des logements pour les plus vulnérables, et que les gens pourront vivre sans se ruiner dans les villes et les villages partout au pays.
Examinons quelques-uns des programmes mis de l'avant.
Le gouvernement fédéral rend plus accessible l'épargne en vue d'une mise de fonds grâce au compte d’épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété, aussi appelé le CELIAPP. Il s'agit d'un régime enregistré qui permet aux éventuels acheteurs d’une première maison d’épargner jusqu’à 40 000 $ à l'abri de l’impôt. À l’instar d’un régime enregistré d’épargne retraite, les cotisations sont déductibles d’impôt et les retraits pour l’achat d’une première propriété, y compris le revenu de placement, sont non imposables, comme c'est le cas pour le compte d’épargne libre d’impôt. Il n'y a donc aucun impôt à payer sur les cotisations et les retraits quand on épargne ainsi pour sa mise de fonds.
Le CELIAPP peut être jumelé au régime d’accession à la propriété, qui permet aux Canadiens de retirer des fonds d’un REER pour acheter ou construire une habitation admissible. Les personnes qui peuvent profiter pleinement du CELIAPP et du régime d’accession à la propriété peuvent donc accumuler jusqu’à 75 000 $, ou jusqu’à 150 000 $ dans le cas d'un couple, en plus des intérêts gagnés dans leur CELIAPP, pour une mise de fonds sur une première propriété. Ils peuvent également bénéficier du crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation, que le gouvernement a doublé pour fournir jusqu’à 1 500 $ aux acheteurs admissibles afin de compenser les frais de clôture liés à l’achat d’une première propriété.
Les fournisseurs de services financiers offrent le CELIAPP depuis avril de cette année et, au début du mois d’octobre, plus de 150 000 Canadiens avaient déjà ouvert un compte. Il s’agit là d’une participation étonnante qui prouve l’efficacité du programme pour soutenir l’achat d’une première propriété.
Je tiens également à faire mention du Fonds pour accélérer la construction de logements. Nous demandons aux administrations locales de mettre un terme au zonage d'exclusion et nous les encourageons à construire des appartements et des logements locatifs à proximité des transports publics si elles veulent que leurs demandes au titre du Fonds pour accélérer la construction de logements soient approuvées. Cette initiative, lancée en mars 2023, est dotée d'un budget de 4 milliards de dollars et vise à aider les municipalités et les gouvernements autochtones à accroître leur parc immobilier d'environ 100 000 logements en tout, en accélérant le développement des projets et leur approbation. Il s'agit notamment de moderniser les systèmes de délivrance de permis désuets et d'introduire des réformes de zonages pour favoriser des projets domiciliaires axés sur la densité et la proximité du transport en commun.
Partout au Canada, les collectivités doivent accélérer la construction domiciliaire afin qu'on puisse réduire le coût du logement pour l'ensemble de la population. Si je ne m'abuse, Toronto a fait une demande au titre du Fonds pour accélérer la construction de logements, et j'ai hâte que cette demande soit approuvée, parce qu'il faut nettement plus de logements dans cette ville.
Je pourrais parler de nombreuses autres initiatives, mais mon temps de parole tire à sa fin. Je mentionne néanmoins l'existence de l'Initiative pour la création rapide de logements, grâce à laquelle beaucoup d'habitations ont vu le jour en moins d'un an pour les membres les plus vulnérables de la population. Cela a changé la donne dans ma circonscription, Davenport, ainsi qu'à Toronto, puisque cela a permis d'offrir un refuge aux personnes qui sont sans-abri ou presque. Il y a deux emplacements dans ma circonscription, Davenport, et je sais que des milliers sont en construction au pays.
L'économie mondiale a connu un choc énorme lorsque la pandémie s'est déclarée. Le redressement à la suite de ce choc, les guerres qui se déroulent dans le monde et d'autres événements mondiaux ont une incidence sur la relance économique mondiale. Cela influe également énormément sur l'inflation et le coût de la vie.
Le gouvernement fédéral intervient. Nous faisons tout en notre pouvoir pour soutenir les Canadiens tout en respectant un juste équilibre afin d'éviter que nos efforts alimentent l'inflation. Nous savons qu'il sera donc plus difficile pour les Canadiens d'absorber la hausse du coût de la vie. Voilà pourquoi nous prenons des mesures pour rendre le marché du logement au Canada...
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui au sujet de la motion de l'opposition parce que, après huit ans sous le gouvernement libéral—néo‑démocrate et l'actuel , les Canadiens souffrent. Le rêve canadien qui a attiré mes parents au Canada commence à s'évanouir. La vie est hors de prix.
Les loyers ont doublé. Le coût du logement a doublé. Le montant nécessaire pour une mise de fonds a doublé. Les paiements hypothécaires ont doublé, augmentant de plus de 150 %. Pourquoi? Tout cela est attribuable aux dépenses inflationnistes et à la mauvaise gestion financière du gouvernement libéral—néo‑démocrate, qui jette sans cesse de l'huile sur le feu de l'inflation.
L'inflation est presque deux fois plus élevée qu'elle ne devrait l'être, et les Canadiens paient désormais plus cher pour se chauffer, se nourrir et se loger. On prévoit que la dette fédérale du Canada atteindra 1,22 billion de dollars au cours du présent exercice. Si on fait le calcul, cela représente près de 81 000 $ par ménage au Canada. Le n'en vaut tout simplement pas le coût.
Le premier ministre avait dit, et bon nombre de députés s'en souviennent sûrement, que les déficits ne seraient que temporaires, qu'il s'agirait de tout petits déficits ne dépassant pas les 10 milliards de dollars. Il avait promis de n'afficher que de modestes déficits, mais il a rompu sa promesse. Il a ensuite promis de renouer avec l'équilibre budgétaire en 2019, une autre promesse brisée. Maintenant, ce sont les tirelires des Canadiens que le premier ministre a brisées.
Pour être tout à fait clair, je rappelle que le et le gouvernement libéral—néo-démocrate qu'il dirige ont fait gonfler la dette nationale plus que tous les premiers ministres précédents réunis. Après avoir déclaré qu'un de ses objectifs était de ne pas jeter d'huile sur le feu de l'inflation, la continue de dépenser encore et encore. Toutes ces dépenses inflationnistes entraînent une réaction en chaîne.
Les budgets fédéraux mal gérés — comme le budget de 2023, qui ajoute 60 milliards de dollars de nouvelles dépenses — font grimper le déficit, le déficit fait grimper l'inflation et l'inflation fait grimper les taux d'intérêt. C'est un fait incontestable, comme en témoignent les gestes de la Banque du Canada: celle-ci a augmenté les taux d'intérêt 10 fois au cours des 19 derniers mois. Un ancien ministre libéral des Finances, John Manley, a même dit, selon le National Post, que les déficits de Trudeau appuyaient sur l'accélérateur de l'inflation et qu'ils obligeaient la Banque du Canada à appliquer les freins...
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Madame la Présidente, je suis bien heureux de prendre la parole dans le cadre de ce débat sollicité aujourd'hui par l'opposition officielle sur le coût de la vie qui touche de façon brutale tous les Canadiens.
[Traduction]
Tout d’abord, permettez-moi de rendre hommage à mon nouveau collègue d’, qui a prononcé un très grand discours avec beaucoup d'éloquence, comme tout le monde le fait de ce côté-ci de la Chambre.
[Français]
Lorsqu'il est question de parler d'inflation, on parle du sujet qui, malheureusement, préoccupe le plus les Canadiens aujourd'hui. L'inflation touche tout le monde, mais a surtout un impact plus brutal pour les plus humbles d'entre nous et pour les gens qui gagnent le moins d'argent. C'est cela, le problème: l'inflation touche tout le monde, mais de façon plus brutale les plus humbles. Nous avons aussi constaté que l'inflation est gloutonne et s'infiltre partout, que ce soit pour l'habitation, la nourriture ou les transports.
Le gouvernement a un rôle majeur à jouer pour juguler l'inflation. Oui, l'inflation frappe tout le monde, mais pourrait moins frapper les gens ici si, par bonheur, nous avions un gouvernement qui agissait de façon responsable et qui contrôlait les dépenses, ce qu'il n'a jamais fait en huit ans de gouvernance. Après huit ans de gouvernance libérale, que constate-t-on dans ce pays? L'inflation est trop forte et le coût de la vie est très élevé. Tout coûte plus cher et le gouvernement en porte malheureusement la responsabilité.
Souvenons-nous que ces braves gens se sont fait élire en 2015 en disant qu'ils allaient faire trois petits déficits et qu'en 2019, cela serait l'équilibre budgétaire. Bien des gens trouvaient que c'était audacieux de faire cela, voire ambitieux. Bien des gens aussi savaient que cela n'allait pas marcher. Malheureusement, ceux qui disaient cela, c'était nous, et nous avions raison puisque ce gouvernement, en huit ans, n'a jamais été capable d'équilibrer le budget, de contrôler les dépenses et de tenir sa promesse du déficit zéro. Cela a un impact direct sur l'inflation.
Rappelons-nous aussi que, chaque fois qu'on lui pose une question à ce sujet ces jours-ci, la n'a de cesse de répéter d'attendre, que la mise à jour économique s'en vient et qu'on va voir des mesures qui vont juguler l'inflation.
Je tiens à rappeler qu'il y a un an, presque à pareille date, avait justement lieu le dépôt de la mise à jour économique de la vice-première ministre et ministre des Finances. Qu'avait-elle dit à cette occasion? C'est assez lourd de conséquences quand on la cite. Elle avait déclaré: « Ce que tous les Canadiens souhaitent aujourd’hui, c’est que l’inflation continue de diminuer et que les taux d’intérêt baissent. […] C'est l'un des principaux objectifs du budget de cette année: ne pas jeter de l'huile sur le feu de l'inflation ».
C'est quand même burlesque — pour être poli —, ce que la ministre a dit. Il y a un an, elle disait que nous allions atteindre l'équilibre budgétaire en 2028 et qu'agir autrement serait jeter de l'huile sur le feu de l'inflation. Malheureusement, six mois plus tard, c'était 60 milliards de dollars de nouvelles dépenses qu'elle faisait, 60 milliards de dollars d'huile qu'elle jetait sur le feu de l'inflation. Aujourd'hui, nous sommes aux prises avec cela.
Il y a donc un an, la ministre des Finances disait qu'on allait équilibrer le budget en 2028. Elle ne l'a pas fait. Il y a six mois, elle a déposé un budget qui était déficitaire et, surtout, qui n'avait aucun plan de retour à l'équilibre budgétaire. Voilà que la semaine dernière, le directeur parlementaire du budget a constaté que le déficit allait être de plus de 46 milliards de dollars, soit 16 % de plus que ce qui avait été prévu il y a six mois.
Ces gens ne savent pas gérer. Après huit ans de gouvernement sans aucun contrôle des dépenses, les Canadiens subissent les affres de l'inflation et cela les touche directement partout.
Tout à l'heure, mon collègue d' parlait justement des banques alimentaires. Dans ma circonscription, j'ai le grand privilège d'avoir des bénévoles extraordinaires, des gens qui ont le cœur à la bonne place et qui travaillent fort pour aider les plus humbles d'entre nous. Cependant, ces gens me le disent sans arrêt à chaque fois que je les rencontre: les besoins alimentaires sont fondamentaux et d'autant plus élevés. Il y a deux ans, des gens venaient porter de la nourriture aux plus humbles pour les aider. Aujourd'hui, ces mêmes personnes vont chercher de la nourriture. Cela n'a pas de bon sens dans un pays du G7 que des gens de la classe moyenne doivent malheureusement faire la queue aux banques alimentaires. C'est cela, la réalité du Canada après huit ans de ce gouvernement.
L'inflation touche les jeunes qui veulent acheter une maison. Les hypothèques, les mises de fonds et les loyers ont doublé depuis huit ans que ce gouvernement est là. Quand on n'est pas capable de se payer de la nourriture comme il faut et un toit qui a de l'allure, les problèmes sont viscéraux. Les problèmes sont très importants et frappent les Canadiens et les Québécois qui sont aux prises avec cette inflation.
C'est pourquoi il faut que ce gouvernement saisisse l'occasion. Si on continue à dépenser sans compter, c'est le rêve des jeunes qui sera brisé.
Ce matin, dans le Journal de Québec et le Journal de Montréal, produits par l'Agence de presse QMI, on publiait un sondage qui a été mené par Centraide du Grand Montréal, un organisme qui, depuis des décennies, aide des gens de partout, comme l'indique bien son nom. Ce sondage est très inquiétant parce qu'on constate que les gens éprouvent de plus en plus d'anxiété financière. Ce sont 85 % des gens qui disent avoir des problèmes d'anxiété quand vient le temps de parler de leurs finances personnelles.
L'enquête porte sur la mesure de l'indice d'anxiété financière de Centraide du Grand Montréal, en collaboration avec la firme de sondage Léger. Voici ce que M. Claude Pinard, le directeur de Centraide du Grand Montréal, explique:
Les gens en situation de pauvreté n’ont pas de coussin, ce sont des gens qui vivent au jour le jour et essaient de passer à travers le mois. Or, quand tu es serré à ce point, tes postes budgétaires sont entièrement occupés par le logement et l’alimentation. Si tu traînes des dettes de cartes de crédit ou autres, et si elles augmentent, tu n’as plus de capacité de payer l’essentiel.
C'est de plus en plus la réalité de plusieurs Canadiens qui souffrent actuellement de l'inflation et qui constatent comme nous, comme tout le monde, que le gouvernement ne fait rien pour juguler l'inflation. Comme on le sait, la meilleure chose qu'un gouvernement doit faire pour juguler l'inflation, c'est d'arrêter de dépenser sans contrôle.
Je parlais des jeunes. Quand les jeunes perdent leurs ambitions et leurs rêves, c'est indigne d'un pays du G7 comme le Canada. L'enquête révèle que 85 % des Québécois éprouvent de l'anxiété à divers degrés. Parmi les craintes, on retrouve celle de ne jamais pouvoir accéder à la propriété chez les jeunes de 18 à 34 ans. Ils sont près du deux tiers à penser ainsi. Ce sont 61 % des jeunes Québécois qui ont mis une croix sur la possibilité de devenir un jour propriétaire. Quelle triste réalité. Il faut se ressaisir face à cette situation.
Je cite à nouveau M. Pinard: « Quand on sait que ça prend un revenu annuel de plus de 100 000 $ pour acheter à Montréal, beaucoup de jeunes se disent: on ne pourra jamais acheter. Beaucoup aussi ne voient pas la banlieue comme une option. Ils doivent donc renoncer à leur rêve. »
Cela fait mal au cœur et au ventre. Du haut de mes 59 ans, je crois pouvoir dire que nous avons tous été jeunes. Nous avons tous une ambition. Nous avons tous eu le rêve de devenir propriétaire comme l'exprime d'ailleurs de façon très belle la chansonDégénérations, citée d'ailleurs par notre chef lors de son discours au congrès du Parti conservateur à Québec. Si les jeunes perdent leur rêve et constatent que le fait d'accéder à la propriété est rendu impossible au Canada après huit ans de ce gouvernement libéral, cela signifie que, comme pays, comme nation, avec toute la fierté que nous avons, nous sommes écorchés sévèrement. Il faut nous ressaisir.
C'est pourquoi cette motion aujourd'hui vise à ressaisir le gouvernement. Que le gouvernement s'ouvre les yeux. Que le gouvernement constate qu'après huit ans de dépenses incontrôlées, on en paie le coût aujourd'hui. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. C'est pourquoi nous demandons au gouvernement de faire ce que tout gestionnaire doit faire quand une crise arrive, c'est-à-dire avoir un plan de match pour équilibrer le budget. Nous ne demandons pas de miracle. Nous demandons juste que le gouvernement fasse ce qu'il avait promis en 2015, mais qu'il a oublié, c'est-à-dire équilibrer le budget. C'est la base même de l'économie. C'est la base même du respect qu'on doit avoir pour la parole donnée en 2015. C'est la base même qui peut redonner confiance et espoir aux jeunes qui veulent un jour accéder à la propriété, mais qui aujourd'hui voient ce rêve brisé en raison de la crise inflationniste qui frappe ce pays et en raison de l'irresponsabilité de ce gouvernement qui continue à dépenser sans compter.
De bonne foi et de bon cœur, j'invite le gouvernement à se ressaisir, à se redresser et à déposer un plan pour revenir à l'équilibre budgétaire pour le bien de tous les Canadiens.
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Madame la Présidente, je suis heureux de participer au débat d’aujourd’hui sur la motion de l’opposition. Je tiens tout d’abord à féliciter les conservateurs d’avoir présenté une motion qui n’est pas directement liée à la question qu’ils ont soulevée à maintes reprises à la Chambre. Nous pouvons maintenant parler de quelque chose d’un peu différent, bien que je sois très préoccupé par les prémisses de la motion qu’ils ont présentée. Les énoncés qui commencent par « attendu que » et les affirmations qu’ils font sont à mon avis tout à fait inexacts, et j’ai hâte de l’expliquer dans les 10 prochaines minutes environ.
Notre pays a certainement contracté beaucoup de dettes pour soutenir les Canadiens dans tout le pays pendant la pandémie, et nous avons certainement dû assumer notre juste part pour ce faire. Une grande partie de ces décisions a été approuvée à l’unanimité par la Chambre, en particulier au début de la pandémie. Toutefois, il est toujours important de replacer les choses dans leur contexte. Il est évident que la dette est fortement déterminée par le PIB, soit la richesse qu’un pays est capable de produire par son activité économique, parce que c’est exactement ce qui finira par nous permettre de supporter cette dette. Lorsque nous parlons de la dette dans ce pays et que nous examinons le ratio de la dette par rapport au PIB, le Canada s’en sort en fait assez bien.
En fait, pour ce qui est du ratio dette-PIB, nous sommes à 14 %. Certains pourraient se demander si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Cela s'explique, parce que je ne pense pas que tout le monde soit économiste et connaisse la réponse par défaut à la question. Quoi qu'il en soit, comparons ces 14 % au Canada au pourcentage de nos partenaires du G7. La France est à 99 %, l’Allemagne, à 47 %, l’Italie, à 129 % et le Japon, à 161 %. Les deux pays les plus comparables au Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis, se situent respectivement à 95 % et 96 %. Lorsque nous parlons de niveaux d’endettement, il est extrêmement important de comparer notre position à celle de nos homologues du G7, aux économies les plus comparables à la nôtre dans le monde. De ce point de vue, nous sommes très bien classés.
J’ajoute que je partagerai mon temps de parole avec le député de aujourd’hui.
C’est très important de le souligner pour le contexte. Je sais que les conservateurs, y compris ceux qui sont ici, aiment venir à la Chambre pour nous répéter régulièrement que leur parti est le seul à savoir présenter un budget équilibré. Ils peuvent se mettre maintenant à se réjouir et à applaudir, parce que c’est ce qu’ils font généralement lorsque j’essaie de leur faire un compliment, avant d’ajouter un « mais ».
Il faut vraiment penser à ceci: les conservateurs nous ont dit qu’ils savent comment équilibrer les budgets, mais si nous revenons en arrière…
Une voix: Nous le faisons.
M. Mark Gerretsen: Madame la Présidente, ils nous disent que c’est ce qu’ils font. Alors, ils devront m’expliquer les faits suivants et pourquoi ils ont agi comme ils l’ont fait. Depuis 1990, deux premiers ministres seulement ont contribué de manière importante à un excédent ou à l’équilibre budgétaire: Jean Chrétien et Paul Martin. C’est intéressant, parce que les conservateurs disent toujours que c’est Stephen Harper qui a équilibré les budgets, alors que c’est faux, et Brian Mulroney n’a jamais présenté un seul budget équilibré. Stephen Harper n’a pas vraiment réalisé l’équilibre budgétaire, et je vais expliquer pourquoi. Les deux premiers budgets que Stephen Harper a présentés au Parlement faisaient suite aux excédents budgétaires que Paul Martin avait accumulés pendant des années. Les conservateurs ont dilapidé ces excédents et se sont retrouvés très rapidement en situation de déficit.
Bien entendu, les conservateurs aiment aussi nous dire, comme je l’ai déjà entendu ce matin, qu’ils ont laissé les finances du Canada en très bon ordre en 2015 avec le dernier budget qu’ils ont présenté dans un ultime effort pour inciter les Canadiens à les élire une fois de plus. Ils ont présenté un « budget équilibré », et pour que cela figure dans le hansard, je précise que budget équilibré est entre guillemets, mais ils l’ont fait au détriment des anciens combattants en fermant des bureaux du ministère des Anciens Combattants. Ils ont vendu nos actions de GM à l’époque à des prix défiant toute concurrence pour les retirer de leur bilan. Ils ont fait toutes sortes de manœuvres pour donner l’impression d'avoir équilibré le budget, alors que ce n’était pas le cas. Ils l’ont fait aux dépens des Canadiens et des investissements que le gouvernement avait réalisés au nom des Canadiens.
Je sais que beaucoup diront que c’était il y a longtemps, 10 ans pour Harper et plus longtemps encore pour Mulroney. Très bien, revenons-en aux conservateurs ici présents. Tous ceux qui sont ici aujourd’hui ont fait campagne sur le plan d’Erin O’Toole lors des dernières élections, et ce plan consistait à enregistrer des déficits pendant au moins 10 ans. Nous avons ici un groupe de conservateurs qui présentent aujourd'hui une motion qui demande de créer un plan prévoyant un retour à l'équilibre budgétaire d’ici le 25 octobre prochain, soit dans une semaine et demie. Pourtant, ils n’avaient aucune intention de le faire lorsqu’ils se sont présentés aux dernières élections. Ils s’en moquaient lorsqu’ils faisaient du porte-à-porte et présentaient leur plan aux Canadiens. Le plan d’Erin O’Toole et des conservateurs consistait à enregistrer des déficits pendant au moins 10 ans. Telle est la réalité.
Cela devrait inquiéter les Canadiens, car ce n’est pas la première fois que les conservateurs font preuve d’hypocrisie. C’est en fait la deuxième fois. Ils ont également fait campagne sur un plan visant à tarifer la pollution et à modifier le système de tarification actuel, bref, ils ont également fait campagne là-dessus.
Ce matin, quelqu’un les a confrontés et a demandé à un député conservateur pourquoi ils avaient fait campagne sur ce sujet. Ce député conservateur s’est levé et a répondu: « Je n’y croyais pas ». C’est amusant, car c’est le deuxième ou troisième conservateur qui prétend ne pas avoir fait campagne sur la tarification de la pollution ou la taxe sur le carbone. Pourtant, ils n’ont eu aucun problème à adhérer au plan pendant la campagne électorale. Ils n’ont pas dit le moindre mot contre ce plan à l’époque. Aujourd’hui, ils arrivent ici et pensent que le slogan « abolir la taxe » les portera au pouvoir. Quelqu’un qui aspire à devenir le dirigeant de ce pays ne devrait pas être constamment en quête du slogan qui le portera au pouvoir.
Je trouve également très intéressant de parler de l’inflation en particulier. Aujourd’hui, Statistique Canada a annoncé que l’inflation au Canada est redescendue à 3,8 %. Je dois ajouter que tous les économistes qui avaient prédit ce taux avant aujourd’hui avaient dit qu’il se situerait entre 3,8 % et 4,2 %. En fin de compte, l’inflation se situe à la limite inférieure de cette fourchette. Les conservateurs rient.
Il est peut-être temps de comparer ce chiffre. Je l’ai déjà fait et je peux le faire encore. Comparons avec les autres pays du G7. Là encore, le Canada et les États‑Unis sont à égalité au deuxième rang pour ce qui est de l’inflation la plus faible. Je pense que c’est extrêmement important lorsque nous parlons de pays comparables.
Le Canada va dans la bonne direction en matière d’inflation, mais il est intéressant de noter que lorsque nous examinons l’inflation et les différents secteurs de l’économie, les transports sont l’un des seuls secteurs de l’économie à contribuer à l’inflation, et c’est celui qui y contribue le plus. La députée de a pris la parole tout à l’heure et je lui ai demandé ce qu’elle proposait pour réduire l’effet inflationniste des transports. Bien sûr, la réponse à laquelle tout le monde ici s'attendait, et c'est certainement celle que je m'attendais à recevoir quand j’ai posé la question, était d'éliminer la taxe sur le carbone parce qu’elle contribue à l’inflation.
En réalité, la taxe sur le carbone ne contribue pas à l’inflation. Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada, a récemment déclaré que l’effet global de la taxe sur le carbone sur l’inflation était de 0,15 %. Je crois qu’il était en Alberta, lors d’une réunion de la chambre de commerce. C'est pratiquement l'équivalent d’une erreur d’arrondissement. Je sais que mes amis conservateurs auraient le réflexe de se lever pour déclarer qu’ils ne font pas confiance à Tiff Macklem; ils ont déjà exprimé très clairement leur position à ce sujet.
Je ne prendrai pas la peine de la lire maintenant, mais j'ai toute une liste de députés conservateurs qui se sont levés dans cette Chambre et ont invoqué le nom de Tiff Macklem en tant qu’expert lorsque ses déclarations correspondaient à la rhétorique conservatrice de l'heure. Or, ils ne peuvent pas décider qu'une personne est un expert dans son domaine seulement quand cela fait leur affaire.
En dehors des conservateurs, tous les députés ici s'entendent pour dire que Tiff Macklem est un expert dans ce domaine. Lorsqu’il dit que la taxe sur le carbone contribue à hauteur de 0,15 %, je suis désolé pour la députée de , mais éliminer la taxe sur le carbone n'aidera en rien. Ce n'est pas une solution valable pour lutter contre l’inflation.
Une fois de plus, nous sommes saisis d'une motion des conservateurs. Tout ce qui les intéresse, ce sont les jeux politiques et les coups bas contre le .
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Madame la Présidente, comme toujours, c’est un privilège de prendre la parole pour parler des motions de l’opposition. Comme je l’ai déjà dit et je le répète, cette journée donne l’occasion aux partis de l’opposition de donner une idée de leurs intentions stratégiques et de leurs idéaux. Pour les Canadiens qui nous regardent, les motions de l’opposition n’engagent en rien le gouvernement, mais elles nous permettent de débattre de sujets que les députés de l’opposition souhaitent soulever.
Aujourd’hui, la motion porte globalement sur la prudence budgétaire et sur l’idée que le gouvernement du Canada doit continuer à se concentrer sur le maintien d'un équilibre budgétaire. Je pourrais passer beaucoup de temps à réciter le texte de la motion, mais les gens qui sont à la maison savent que c'est ce qu'il dit. Cependant, je voudrais parler un peu de certaines de mes réserves.
Pour reprendre ce qu’a dit le député de , j’ai l’impression que les motions de l’opposition contiennent toujours une pilule empoisonnée. Il y a toujours des lignes qui, à mon avis, ne sont pas sincères et qui cachent un dessein politique.
Les Canadiens ne regardent pas nos délibérations chaque minute de la journée. Ils sont occupés; ils travaillent. Cependant, ils prennent connaissance des points saillants, entre autres au moyens d'extraits dans les réseaux sociaux, pour savoir ce que nous faisons.
Par exemple, la semaine dernière, le Parti conservateur a présenté une motion de l’opposition sur la tarification du carbone. J’ai voté contre cette motion pour un certain nombre de raisons, mais en partie parce qu’elle contenait de nombreux éléments qui, selon moi, n’étaient pas conformes aux faits. La motion parlait notamment de supprimer tous les éléments de la tarification du carbone et non de simplement apporter des ajustements au cadre fédéral, comme je l'ai proposé à la Chambre. Cependant, le Parti conservateur a sorti cela de son contexte en faisant un petit montage d’images qu'il a diffusé, à mon avis, pour susciter beaucoup d’animosité et répandre de la désinformation sur ce qui se passe et ce qui ne se passe pas dans cette enceinte. Je pense, comme l’a dit le député de , qu’il en sera de même aujourd’hui. Je n’ai pas assisté au débat depuis le début, mais le député a déclaré que le gouvernement, le NPD et probablement le Bloc voteront contre la motion, puis que les conservateurs joueront à la vierge offensée sur les réseaux sociaux afin d'alimenter les inquiétudes.
Je commencerai par dire que, bien sûr, le concept de responsabilité financière est extrêmement important. J’ai été heureux que le gouvernement annonce, le 3 octobre dernier, que le demandait à tous les ministres et à tous les ministères de rechercher des moyens de rationaliser leurs activités afin d'arriver à réduire les dépenses ministérielles sans affecter les programmes qui comptent vraiment pour les Canadiens. Il s’agit là d’une approche responsable.
La présentera bientôt l'énoncé économique de l'automne, probablement au cours des prochaines semaines, mais certainement avant Noël. Je subodore que l'énoncé économique mettra l’accent sur les finances du pays en expliquant que l'on maintient un équilibre très délicat entre la prestation des programmes importants pour les Canadiens et la gestion du fardeau de la dette de l'État.
Là aussi, je réprimande depuis des années certains de mes collègues conservateurs parce qu’ils sont très prompts à réclamer que l'on change diverses choses sans faire état de tous les programmes qu’ils supprimeraient. En pleine pandémie, un député conservateur prenait la parole pour dire que le gouvernement n’en faisait pas assez pour soutenir les entreprises touchées par la pandémie, puis le suivant, littéralement sur le même sujet, soutenait que le gouvernement dépensait trop d’argent dans les programmes en pleine pandémie. Le a même ouvertement soutenu que les programmes de l'État liés à la pandémie qui ont fait la différence pour les petites entreprises et les particuliers en pleine période d'incertitude étaient trop généreux. Qu’il aille dire cela aux petites entreprises de ma circonscription, aux restaurateurs et aux personnes qui ont reçu de l'aide pendant une période très difficile, ce qui leur a permis d’arriver là où nous sommes aujourd’hui.
Les conservateurs proposent cette motion de l'opposition sans donner de détails sur les dépenses qu'ils réduiraient. De toute évidence, ils les trieront sur le volet pour faire des gains politiques, mais une question se pose: les conservateurs mettraient-ils une croix sur le régime de garde d'enfants s'ils étaient portés au pouvoir? Je ne le sais pas, mais j'aimerais entendre ce qu'ils ont à dire sur le sujet et je suis sûr que les Canadiens leur en sauraient gré aussi. Mettraient-ils une croix sur les progrès en matière d'environnement? Nous savons que c'est effectivement le cas, car ils ont été très clairs à ce sujet. Qu'en est-il des programmes comme l'assurance dentaire, que nous avons contribué à présenter, dans le contexte parlementaire, et que le gouvernement actuel a mis en place? Ce programme sera très important pour les aînés dans Kings—Hants. D'ailleurs, je sais que les aînés de ma circonscription attendent avec impatience de savoir — l'annonce est prévue avant Noël — à quoi il ressemblera.
Cela ne veut pas dire que je ne crois pas qu’il faille veiller à ce que les dépenses du gouvernement soient équilibrées. En fait, à la Chambre, chaque fois que j’en ai l’occasion, je prends la parole à ce sujet. Ce qui n’est pas reconnu dans le texte de cette motion de l’opposition, c’est que le Canada affiche l’un des meilleurs ratios dette-PIB du G7. Notre déficit par rapport à celui des pays du G7 est aussi l’un des meilleurs. Les députés de l’opposition n’en parlent jamais.
Je sais qu’il y a des défis à relever en ce moment en ce qui concerne l’abordabilité. À la Chambre, le député d' a dit qu’une cote de crédit AAA ne se mangeait pas. Je suppose qu’il voulait dire que les gens ne peuvent pas manger AAA. Nous pourrions manger un steak AAA, mais nous essayons plutôt de trouver un équilibre entre une voie crédible en matière de finances et la prestation de services aux Canadiens.
Il y a deux ou trois choses qui me semblent importantes. Le texte de la motion dit que pour essayer d’éviter de futures augmentations des taux d’intérêt, le gouvernement doit présenter un budget équilibré d’ici le 25 octobre. Le gouvernement va présenter l'énoncé économique de l’automne, et il abordera ces enjeux dans les jours à venir.
Ne nous méprenons pas sur les hausses des taux d'intérêt que nous observons. Le Parti conservateur voudrait nous faire croire qu'elles sont causées par les dépenses gouvernementales, et oui, c'est l'un des facteurs en cause. Cependant, il y en a d'autres plus importants, notamment la guerre en Ukraine, la guerre en Israël et dans les territoires palestiniens, les événements liés aux changements climatiques et la situation démographique.
Il s'est passé beaucoup de choses dans le monde qui font monter les taux d'intérêt. Je pense qu'il y a beaucoup à dire lorsqu'il s'agit d'avoir un débat politique éclairé sur les taux d'intérêt et leur corrélation avec la baisse des dépenses de consommation en présence d'événements de grande ampleur.