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Monsieur le Président, la Chambre des communes est à l'arrêt depuis plus de deux semaines parce que le gouvernement libéral refuse de se conformer à un ordre de la Chambre d'autoriser la distribution de documents concernant un scandale de corruption de 400 millions de dollars. Avec ce scandale aux proportions épiques, nous atteignons des sommets que nous n'avions pas vus depuis longtemps. Les libéraux font des pieds et des mains pour que le public, la GRC et la Chambre n'aient pas accès aux documents essentiels qui démontreraient ce qui s'est réellement passé dans ce qu'on appelle le scandale de la caisse noire environnementale, que j'aborderai dans un instant.
Il est vraiment important de noter que la vérificatrice générale du Canada, qui est une vérificatrice non partisane des dépenses du gouvernement au service de la Chambre, a découvert près de 400 millions de dollars de fonds publics détournés et surtout 186 conflits d'intérêts parmi neuf membres du conseil d'administration de cette caisse noire environnementale. Neuf personnes avaient 186 conflits d'intérêts d'une valeur totale d'environ 400 millions de dollars. La Chambre est paralysée parce que les libéraux refusent de se conformer à un ordre du Président et de la Chambre de produire des documents. Ils ont invoqué toute une série d'excuses différentes. D'ailleurs, ils ne semblent pas pouvoir expliquer pourquoi ils ne veulent pas remettre ces documents au Parlement, tel qu'il le leur a ordonné, et nous reviendrons sur ce point également.
Les travaux parlementaires sont à l'arrêt depuis deux semaines en raison de ce refus d'obtempérer. Je voudrais parler un peu de ce qui s'est passé exactement dans cette caisse noire environnementale. C'est assez intéressant et les liens avec les proches du Parti libéral sont assez profonds.
Lorsque nous parlons de la caisse noire environnementale, nous faisons référence à une fondation qui n'existe plus et qui s'appelait Technologies du développement durable Canada, ou TDDC. Cette fondation avait été créée par un gouvernement libéral précédent en 2001. Grosso modo, son but était de fournir des fonds publics pour le développement de technologies vertes. La fondation a poursuivi son travail pendant des décennies avant de devenir victime de la corruption libérale, comme bon nombre d'autres fondations, groupes et organismes qui ont eux aussi souffert du comportement des proches du Parti libéral.
Le gouvernement en place était chargé de nommer un certain nombre de membres du conseil d'administration de cette caisse, comme nous l'appellerons. Il ne fait aucun doute que le aurait approuvé la nomination de certains membres du conseil d'administration lors des discussions du Cabinet à ce sujet. Il ne faut pas l'oublier. Le premier ministre a nommé de nombreux membres du conseil d'administration de la caisse. Après l'élection du gouvernement libéral en 2015, les choses ont vraiment changé dans la fondation.
La vérificatrice générale du Canada a constaté que le gouvernement libéral avait essentiellement transformé cette fondation en caisse noire, où des proches du Parti libéral nommés au conseil d'administration avaient acheminé des centaines de millions de dollars à leurs propres entreprises, se remplissant ainsi les poches. La vérificatrice générale a confirmé qu'il y avait 400 millions de dollars de fonds publics et 186 conflits d'intérêts en cause. Voilà ce dont il est question.
Je vais rentrer un peu plus dans les détails. La vérificatrice générale a constaté que le fonds avait versé 58 millions de dollars à 10 projets non admissibles qui n'étaient pas visés par son mandat. Ces projets n'auraient pas dû recevoir un sou, et encore moins près de 60 millions de dollars. Bien sûr, 334 millions de dollars ont été versés à des projets pour lesquels des membres du conseil d'administration étaient en situation de conflit d'intérêts. Notamment, neuf des membres du conseil d'administration étaient impliqués dans ces 186 conflits d'intérêts. Ils ont été très occupés pendant les quelques années où ils ont siégé à ce conseil d'administration.
Encore une fois, 58 millions de dollars ont été affectés à des projets sans veiller à ce que les accords de contribution soient respectés. Non seulement il y a eu des conflits d'intérêts, mais les membres du conseil d'administration nommés par les libéraux n'ont même pas fait preuve de diligence raisonnable à l'égard des projets qui ne leur ont pas permis de s'enrichir. C'est un véritable gâchis. Cette situation témoigne d'un manque de respect à l'égard de l'argent durement gagné par les contribuables, que les libéraux ont simplement jeté par les fenêtres sans se soucier des répercussions du point de vue de l'éthique du gouvernement.
La vérificatrice générale a fait un travail assez intéressant dans ce dossier. Sur une période de 5 ans, 405 transactions ont été approuvées par le conseil d'administration. La vérificatrice générale a procédé à un échantillonnage de 226 transactions, soit un peu plus de la moitié d'entre elles, et a découvert 186 conflits d'intérêts, ce qui équivaut en fin de compte à 82 % des transactions. Par conséquent, 82 % des transactions qu'elle a examinées impliquaient une personne en situation de conflit d'intérêts qui profitait de sa propre décision de verser des fonds. La vérificatrice générale a indiqué très clairement dans son rapport que la responsabilité de ce scandale incombe au du gouvernement libéral, qui « n'avait pas suffisamment surveillé » les contrats qui ont été accordés à des proches du Parti libéral.
Encore une fois, ce fonds était doté de près de 1 milliard de dollars, mais les libéraux affirment qu'ils n'y faisaient pas vraiment attention. C'est comme si, pour un libéral, 1 milliard de dollars n'était rien d'autre que de la petite monnaie et qu'il n'y avait pas lieu de s'en soucier. Bien sûr, à présent, ils sont si préoccupés par cette affaire qu'ils paralysent la Chambre depuis deux semaines.
Je vais parler un peu de certains des conflits d'intérêts qui ont été découverts. Ils sont assez intéressants.
Il y avait au conseil d'administration une dénommée Andrée-Lise Méthot. Cette femme a été nommée à la caisse noire environnementale en 2016. Elle est à la tête d'une société de capital de risque appelée Cycle Capital. Il faut se souvenir de ce nom. Cette société évolue dans le domaine des technologies vertes. Je crois qu'il s'agit d'une sorte de fonds d'investissement en capital de risque qui reçoit des fonds du gouvernement et d'ailleurs, et qui investit ensuite dans d'autres entreprises de technologies vertes, entre autres. Avant que Mme Méthot ne siège au conseil d'administration et pendant qu'elle y siégeait, son entreprise, Cycle Capital, a reçu un quart de milliard de dollars de subventions de la caisse noire environnementale. Une partie de cette somme a été versée avant qu'elle ne siège au conseil d'administration, mais, pendant qu'elle y siégeait, 114 millions de dollars ont été versés à des entreprises vertes dans lesquelles elle avait elle-même investi. Elle a personnellement approuvé ces investissements, s'enrichissant par la même occasion. Cette femme a été nommée par les libéraux. Il est intéressant de noter que, pendant qu'elle siégeait au conseil d'administration, la valeur de Cycle Capital a triplé. Une fois de plus, être un initié libéral est certainement payant. Il n'y a rien d'étonnant à cela: le sceau d'approbation du gouvernement fédéral confère un certain sérieux à une entreprise; dans un sens, cela indique qu'elle est digne de confiance. D'autres investisseurs peuvent miser sur elle parce que le gouvernement fédéral lui fait confiance. Ainsi, grâce aux investissements des contribuables par l'intermédiaire de la caisse noire environnementale, la valeur de son entreprise a triplé.
Je veux parler de certains lobbyistes de Cycle Capital parce que les députés les connaissent peut-être. Je suis sûre que nous savons qui est le pour le gouvernement libéral. C'est un membre du Cabinet libéral notable ou notoire, quel que soit le mot que l'on choisisse pour le décrire. Avant d'être élu, il a fait du lobbying auprès du Cabinet du premier ministre et du ministère de l'Industrie à 25 reprises pour Cycle Capital. À cette époque, Cycle Capital a reçu 111 millions de dollars. Le ministre a été un lobbyiste très efficace pour cette entreprise, et c'est tout à son honneur. Bien sûr, lorsqu'il faisait partie de Cycle Capital, il a reçu des actions de cette société, qu'il détient encore aujourd'hui. C'est une bonne chose pour lui, car la valeur de ces actions a triplé au cours de cette période. Il est certainement payant d'être un proche du Parti libéral. Encore une fois, il est raisonnable de supposer qu'il a fait pas mal d'argent. Cependant, je pense que ce qui est très étrange pour les contribuables, c'est l'idée qu'une personne puisse faire du lobbying auprès du gouvernement des dizaines de fois, rapporter ainsi des millions de dollars à une entreprise, puis se faire élire et siéger à la table du Cabinet où ces nominations sont approuvées. Ensuite, les gens qu'elle connaît et pour lesquels elle faisait du lobbying vont travailler pour cette caisse noire environnementale et acheminent plus d'argent à cette entreprise, dont la valeur des actions triple par le fait même.
Si des Canadiens ou des Québécois qui nous regardent se demandent comment ils peuvent prospérer dans cette conjoncture économique, je ne sais pas ce qu'en pensent les autres députés, mais je dirais qu'ils n'ont qu'à démarrer une entreprise de technologie. Tant qu'ils sont des proches du Parti libéral, ils peuvent obtenir des centaines de millions de dollars du gouvernement libéral. Sous le règne du Parti libéral, aucun de nous n'est dans le bon domaine pour améliorer son sort au pays. Les libéraux arrivent quant à eux très bien à s'en mettre plein les poches.
Qui plus est, Mme Méthot, la tête dirigeante de Cycle Capital, a quitté la caisse noire environnementale en 2022 pour un autre conseil d'administration libéral, la Banque de l'infrastructure du Canada, que les députés connaissent très bien. En fin de compte, ce n'est qu'un conseil d'administration raté qui a englouti des milliards de dollars pour la construction d'infrastructures. Or, je ne crois pas qu'elle ait réalisé un seul projet en près de 10 ans, depuis que le gouvernement est au pouvoir et qu'il parle de la Banque de l'infrastructure. Elle a connu toute une série de problèmes, comme les divers PDG qui se sont succédé. Néanmoins, Mme Méthot s'est jointe à cette banque après avoir approuvé tout cet argent pour sa propre entreprise et pour d'autres dans lesquelles elle avait des intérêts financiers. Alors qu'elle était en poste à la Banque de l'infrastructure, elle a voté en faveur d'une subvention de 170 millions de dollars accordée à une entreprise détenue par la présidente jusqu'à récemment, Annette Verschuren, qui avait été nommée à la caisse noire environnementale par le . Il y a des liens entre tous ces gens, entre tous les proches du Parti libéral. C'est un bon petit groupe de personnes qui roulent sur l'or en s'appropriant beaucoup d'argent des contribuables. Voilà ce que j'ai constaté en faisant des recherches sur ce sujet.
Annette Verschuren a été reconnue coupable d'avoir donné de l'argent à sa propre entreprise lorsqu'elle siégeait au conseil d'administration. La vérificatrice générale et le commissaire à l'éthique du Canada ont tous deux déclaré que ce n'était pas une bonne chose. Le commissaire à l'éthique a reconnu Mme Verschuren coupable d'avoir enfreint la loi sur l'éthique; il s'agit d'un thème récurrent du gouvernement libéral. Nous savons que le a lui-même été reconnu coupable à deux reprises. D'autres ministres libéraux ont également été reconnus coupables. Leur amie, qu'ils ont nommée à la caisse noire environnementale, a détourné l'argent des contribuables vers sa propre entreprise, et le commissaire à l'éthique a fini par la reconnaître coupable d'avoir agi de la sorte. Elle a enfreint la loi. Son entreprise a également reçu 12 millions de dollars d'autres fonds gouvernementaux et 50 millions de dollars de Ressources naturelles Canada.
Quand mes concitoyens me demandent comment les conservateurs vont redresser le budget, je leur réponds que c'est en mettant fin à l'assiette au beurre des initiés libéraux. On parle de 400 millions de dollars. C'est un bon point de départ pour faire économiser un peu d'argent aux contribuables et redresser le budget. Ce n'est pas la première fois, et de loin, que nous voyons encore et encore les libéraux utiliser l'argent des contribuables de manière inappropriée.
Il y a un certain nombre de ces personnes très louches qui sont peut-être de bonnes personnes; en tout cas, elles sont très bonnes pour se remplir les poches quand elles sont nommées à un conseil d'administration. J'aimerais parler brièvement d'un autre individu parce qu'il est intéressant: Guy Ouimet, qui siégeait à ce conseil d'administration. Lors de son témoignage devant le comité, il a admis que 17 millions de dollars provenant de la caisse noire environnementale ont été versés à des entreprises dans lesquelles il détenait des intérêts financiers.
L'aspect intéressant de cette histoire, c'est que ces individus sont tellement riches qu'ils ne réalisent même pas à quel point 17 millions de dollars, c'est une grosse somme. Guy Ouimet a déclaré que ce n'était pas beaucoup d'argent. Pendant ce temps, 2 millions de Canadiens ont recours aux banques alimentaires. Les initiés libéraux ne voient pas où est le problème parce que ce n'est qu'une petite somme d'argent. C'est plutôt embarrassant. La valeur de cette entreprise, depuis qu'elle a reçu des fonds publics, a augmenté de 1 000 %. C'est vraiment payant d'être un initié libéral.
Qu'en est-il de Stephen Kukucha, le directeur du conseil d'administration de la caisse noire? Il est de la Colombie‑Britannique. Il a fait partie du personnel politique d'un ancien ministre libéral de l'Environnement. Il a aussi été organisateur du Parti libéral pour le en Colombie‑Britannique. En guise de récompense, il a été nommé au conseil d'administration de cette caisse noire environnementale. Pendant qu'il y siégeait, des entreprises dans lesquelles il avait un intérêt financier ont reçu 5 millions de dollars. Encore une fois, au comité, il a déclaré: « Ce n'est qu'une petite somme d'argent. Ce n'est pas grand-chose. » Si je ris, c'est parce que je trouve cela tellement scandaleux qu'on puisse dire que des millions de dollars, ce n'est pas grand-chose. Encore une fois, c'est payant d'être un proche du Parti libéral.
Comme on le sait, les libéraux utilisent toutes sortes d'excuses pour ne pas avoir à obéir à un ordre du Parlement. Je veux en examiner quelques-unes. Ils disent, par exemple, qu'étant donné que les documents dont le Parlement a ordonné la production pourraient contenir le nom de toutes les autres personnes qui ont reçu de l'argent, ce qui pourrait vraiment mettre en lumière l'ampleur de la situation au-delà même de ce que nous a appris la vérificatrice générale, ce serait une violation des droits que la Charte confère à ces personnes. Le fait d'exiger les documents pourrait montrer que certaines personnes auraient fraudé le gouvernement ou agi de façon corrompue envers le gouvernement, mais il faudrait penser que les Canadiens n'ont pas le droit de savoir comment l'argent des contribuables a été versé dans les poches de ces personnes.
Si le nom de ces gens figure dans ces documents et qu'on découvre qu'ils ont fraudé le gouvernement, ils devraient être tenus responsables de leurs actes. C'est vraiment à cela que sert cet endroit. Si le Canada n'est pas une dictature, ce n'est pas seulement parce que nous allons aux urnes à intervalles de quelques années pour choisir librement nos gouvernements: c'est aussi parce que nous avons un système de principes, de règles et de procédures démocratiques qui oblige le pouvoir à rendre des comptes. Au final, le Parlement est l'autorité suprême, et il a exigé et ordonné la production de ces documents.
Je le répète, il y a eu atteinte au privilège de la Chambre parce que le gouvernement libéral refuse de remettre tous les documents. Parmi ceux qu'ils ont remis, bon nombre étaient TS censurés ou caviardés. En fin de compte, les règles qui régissent le privilège parlementaire sont, d'un point de vue constitutionnel, d'un poids équivalent à la Charte. Si la Chambre statue que nous devons voir les documents, le gouvernement libéral doit obéir.
Je trouve cet argument curieux. On a presque l'impression que, par défaut, les libéraux évoquent la Charte chaque fois qu'ils sont en difficulté, comme si la Charte était censée protéger les libéraux de leur propre corruption. Ce n'est pas mon avis. Le débat se poursuivra dans cette enceinte jusqu'à ce qu'ils obéissent à la décision de la Chambre et à celle du Président.
Andrew Coyne l'a très bien dit aujourd'hui dans le Globe and Mail: « Le droit de la Chambre de “convoquer des personnes et d'exiger la production de documents et de choses” est l'un des plus anciens [...] privilèges parlementaires. Il est essentiel à la capacité des Communes à faire contrepoids à l'exécutif ». Encore une fois, ce qui nous préserve d'une dictature, c'est le fait que nous appliquons des freins et des contrepoids au pouvoir.
J'aimerais qu'on rappelle aux libéraux qu'ils ont une responsabilité constitutionnelle de respecter les contrepoids du pouvoir que nous leur imposons. C'est la raison pour laquelle nous sommes tous ici. S'ils n'ont pas à se soumettre à un ordre du Parlement, autant plier bagage et rentrer chez nous: laissons les libéraux établir une dictature où ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent.
Les partis de l'opposition à la Chambre réclament collectivement ces documents. Parce que les libéraux sont en situation de gouvernement minoritaire, ils n'ont d'autre choix que d'obtempérer. La présidence a rendu une décision sur le sujet. Je trouve que l'argumentaire des libéraux s'aventure sur un terrain très dangereux. Que laissent-ils entendre? Soutiennent-ils que nous n'avons aucun droit en tant que parlementaires? Si tel est le cas, que faisons-nous ici?
Ils se défendent encore et encore. Ils utilisent toutes sortes d'excuses, dont certaines sont amusantes. Par exemple, puisque le fonds existait sous l'ancien premier ministre conservateur Stephen Harper, comment osons-nous le critiquer? En 2017, le Bureau du vérificateur général a examiné la caisse noire environnementale, avant que le fonds soit devenu une caisse noire, et lui a donné une bonne note. Sous Stephen Harper, le fonds était bien géré, mais, dès que les libéraux ont commencé à nommer des membres du conseil d'administration, la situation s'est gâtée. C'est à ce moment que Mme Verschuren a fait son entrée et qu'elle s'est accordée des fonds à elle-même. Elle a été reconnue coupable d'avoir manqué aux règles d'éthique, ce qui est un thème récurrent.
Avant de conclure, j'aimerais parler brièvement du fait que les libéraux n'ont vraiment pas d'argument valable. Même si c'était la première situation du genre, il serait quand même incroyable que les libéraux ne se croient pas obligés de fournir les documents que le Parlement a exigés à propos de ce montant de 400 millions de dollars. Cependant, ce n'est pas la première fois que ce genre de chose se produit. C'est une tendance qui se maintient depuis neuf ans. J'aimerais parler de quelques-uns de ces autres cas.
Lorsque j'ai été élue pour la première fois, il y avait le scandale de l'organisme UNIS. Les députés s'en souviennent-ils? J'ai l'impression que c'était il y a très longtemps, mais les libéraux ont cherché à donner 1 milliard de dollars de fonds publics à une organisation qui s'est avérée plutôt louche et qui, avant d'obtenir ce milliard de dollars, a longuement fait la promotion des libéraux, en particulier de la famille Trudeau. L'organisme leur a versé de l'argent pour diverses apparitions à des événements. L'ancien ministre des Finances, Bill Morneau, s'est vu offrir un voyage gratuit, et je pense que sa fille en a tiré un certain avantage. On a donc donné 1 milliard de dollars à une organisation qui était très proche — presque inconditionnelle — de la famille Trudeau. Cet été-là, la controverse était tellement grande que les libéraux ont prorogé le Parlement simplement pour éviter d'avoir à y faire face, alors c'est peut-être ce qui arrivera prochainement. Restons à l'affût. Si le gouvernement libéral proroge le Parlement, nous saurons alors qu'il était sur le point de se faire prendre dans une véritable affaire de corruption, car la même chose s'est produite en 2020.
Puis, l'été suivant, en 2021, nous avons eu les documents du laboratoire de Winnipeg. Pour la première fois en un siècle, quelqu'un a été convoqué à la barre parce que les libéraux voulaient désespérément éviter de révéler les documents du laboratoire de Winnipeg. Deux scientifiques du Parti communiste chinois qui travaillaient dans un laboratoire de Winnipeg de premier plan semblaient obtenir des renseignements très secrets du Canada; ils ont été expulsés de cet immeuble. Il y avait de nombreux documents à ce sujet. Les libéraux voulaient tellement éviter que le public ait vent de l'affaire qu'ils ont déclenché des élections surprises. Ils sont donc mal placés pour dire qu'ils n'ont rien fait de mal et qu'il ne s'est rien passé de particulier, parce que c'est du déjà vu. En fait, je pourrais probablement parler encore 20 minutes de tous les manquements à l'éthique du gouvernement.
Nous nous souvenons bien sûr de l'île de l'Aga Khan, un milliardaire. Le adore ses vacances sous les tropiques et, en décembre 2017, la commissaire à l'éthique a conclu qu'il avait enfreint les règles d'éthique en faisant un voyage fastueux de snobs avec sa famille à l'île tropicale d'un milliardaire. Ce n'était que la première fois.
Les députés se souviendront également de la deuxième fois, qui concernait SNC-Lavalin. Ce fut tout un scandale. La courageuse Jody Wilson‑Raybould a dénoncé la corruption qu'elle avait observée chez le . À l'époque, le premier ministre a été reconnu coupable d'avoir enfreint une loi sur l'éthique. Il a exercé des pressions inappropriées sur la procureure générale. C'était une affaire très grave. En fait, quelques mois plus tard, le premier ministre a perdu sa majorité aux élections et ne s'en est jamais remis. Le public commence vraiment à comprendre ce qui se passe ici.
Nous parlons d'un milliard de dollars, de 400 millions de dollars, ce genre de gros chiffres. Qu'est-ce que cela signifie vraiment pour le Canadien moyen? J'ai du mal à me représenter ce qu'est un milliard de dollars. C'est un montant astronomique. Le Canadien moyen gagne environ 58 000 $ par année. Certains gagnent plus, d'autres moins, mais la moyenne est d'environ 58 000 $. Un ménage biparental avec deux revenus moyens paie en moyenne 18 000 $ d'impôt fédéral sur le revenu. Ils travaillent des mois entiers loin de leur famille. Ils doivent composer avec les intrigues au bureau et toutes sortes de choses pour se rendre au travail. Ils doivent payer leurs factures et soutenir les services publics. Ils paient donc environ 18 000 $ en impôt fédéral. Les députés savent-ils combien de familles doivent travailler pendant toute une année pour payer l'impôt fédéral sur le revenu afin que les amis du Parti libéral puissent s'enrichir de 390 millions de dollars? Vingt-deux mille familles canadiennes ont dû travailler d'arrache-pied pour que les libéraux puissent se remplir les poches. C'est inacceptable et nous allons nous assurer qu'ils répondent de leurs actes.
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Monsieur le Président, c'est un privilège de prendre la parole pour la première fois au sujet de la motion très importante sur la question de privilège dont nous sommes saisis.
Pour mettre les choses en contexte, pourquoi en sommes-nous là? De quoi débattons-nous? Essentiellement, dans la foulée des témoignages de fonctionnaires qui ont lancé l'alerte, la vérificatrice générale a constaté des irrégularités dans l'octroi de subventions gouvernementales à Technologies du développement durable Canada. Pour être plus précis, les membres du conseil d'administration nommés par les libéraux ont reçu au moins 330 millions de dollars dans 186 situations de conflits d'intérêts, en plus d'avoir versé sans autorisation 59 millions de dollars additionnels à des entreprises, pour un total d'environ 389 millions de dollars.
La vérificatrice générale a dit très clairement que la responsabilité en revient au , qui n'a pas « suffisamment surveillé » les contrats accordés à des initiés. La Chambre des communes a appuyé la motion conservatrice qui demande au gouvernement, à Technologies du développement durable Canada et à la vérificatrice générale de remettre tous les documents liés au scandale à la GRC dans un délai de 14 jours.
Le gouvernement libéral refuse de respecter la volonté du Parlement et des Canadiens. Il n'a toujours pas remis les documents à la GRC. On ne peut que présumer que c'est pour étouffer le scandale. Vous avez jugé, monsieur le Président, que ce refus de se conformer à la volonté du Parlement constitue une atteinte au privilège, et par conséquent, tous les travaux de la Chambre sont bloqués jusqu'à ce que le gouvernement libéral se plie à votre ordre.
Je vais donner un peu plus de contexte pour les téléspectateurs et les auditeurs à la maison. Le principal mandat de Technologies du développement durable Canada consistait à verser des fonds fédéraux à des organismes sans but lucratif, ainsi qu'à approuver et à distribuer un financement annuel de plus de 100 millions de dollars à des entreprises d'écotechnologie. C'était un rôle très important, et je crois que l'organisation s'en acquittait depuis des dizaines d'années. Elle avait un bon bilan jusqu'en 2017-2018, si je ne me trompe pas. Il s'agissait d'un organisme indépendant et sans but lucratif qui était censé créer et soutenir des projets de conception et de démonstration de nouvelles technologies pour lutter contre les problèmes liés aux changements climatiques et à la qualité de l'air, de l'eau et du sol.
Il y avait toutefois des problèmes, et j'en ai déjà soulevé quelques-uns. Des fonds ont été octroyés à des projets où les administrateurs étaient en conflit d'intérêts. Ils ont tous été nommés vers 2019, sous le ministre de l'Industrie libéral de l'époque, Navdeep Bains. Il s'est mis à nommer des personnes en situation de conflit d'intérêts au conseil d'administration. Puis, ces administrateurs ont commencé à voter pour verser de l'argent à des entreprises alors que ces décisions les plaçaient directement en conflit d'intérêts.
La vérificatrice générale et le commissaire à l'éthique ont mené des enquêtes distinctes. C'est à ce moment-là que des dénonciateurs se sont manifestés. La vérificatrice générale a révélé de graves lacunes dans les normes de gouvernance en mettant le scandale au jour.
Je touche maintenant au cœur du problème. Monsieur le Président, vous avez ordonné que les documents soient remis. Le pouvoir de la Chambre a préséance sur n'importe quelle loi. Pourtant, le Bureau du Conseil privé a malheureusement décidé de dire aux ministères de caviarder les documents. Par conséquent, à notre avis et de votre propre avis, il s'agissait d'une atteinte au privilège des députés. C'est pourquoi nous débattons aujourd'hui. Voilà pour le contexte.
Pour le reste de mon discours, je vais adopter une approche légèrement différente. Je me suis dit que, tant qu'à faire un discours à ce sujet, je devrais demander aux gens de ma circonscription ce qu'ils en pensent. Je suis ici au nom des 115 000 habitants de Bruce—Grey—Owen Sound. J'ai décidé de leur envoyer un courriel dans l'espoir qu'ils me fassent parvenir des commentaires intéressants. Je l'ai envoyé mercredi après-midi.
À 9 heures ce matin, j'avais reçu 436 courriels commentant la question, soit 210 rien qu'au cours des 4 premières heures, 357 dans les 12 premières heures et le reste depuis. Je n'avais posé que deux questions simples. Les personnes qui me suivent sur les médias sociaux savent que je ne suis pas un grand adepte des médias sociaux. Je n'ai pas énormément d'abonnés. En revanche, environ 5 000 habitants de ma circonscription sont abonnés à un bulletin électronique mensuel que je publie; ce sont eux qui ont reçu les questions.
J'ai posé deux questions simples. La première visait à savoir si le gouvernement libéral devrait se conformer à votre volonté, monsieur le Président, et remettre les documents de Technologies du développement durable Canada à la Chambre et à la GRC. La deuxième question visait à savoir si les proches du Parti libéral qui seraient reconnus coupables d'avoir reçu illégalement des fonds devraient être obligés de rembourser les contribuables.
Je vais lire certaines des réponses aux fins du compte rendu. Il y en a des dizaines que je n'ai pas pu retenir parce que le langage utilisé ne relevait pas du langage parlementaire. J'espère que celles que j'ai ajoutées à mon discours conviendront, mais je ferai de mon mieux. Je vais peut-être devoir m'adapter et paraphraser certains des commentaires.
Brian, de Meaford, a écrit: « Le gouvernement libéral doit remettre les documents de TDDC à la GRC aux fins de l'enquête criminelle et se conformer à la volonté du Parlement. Les proches du Parti libéral qui ont obtenu des contrats auprès de TDDC par des moyens frauduleux doivent rembourser leur subvention aux contribuables. »
Carol, d'Owen Sound, a écrit: « Oui, à mon avis, le gouvernement libéral devrait remettre les documents. Refuser de le faire en temps opportun ne peut que nous amener à présumer qu'ils sont coupables. Oui, les initiés à qui on a attribué des contrats de façon illégitime devraient être tenus de rembourser les sommes reçues. »
Hillary, d'Owen Sound, a dit: « Oui [...] et ce n'est pas la première fois que le gouvernement est embourbé dans un scandale et qu'il verse des fonds publics à des proches et à des amis du Parti libéral. Je pense au scandale UNIS, mais je sais qu'il y en a eu d'autres. »
Janet a dit: « J'estime que les libéraux devraient être obligés de remettre les documents et être traités comme n'importe qui d'autre au pays. S'ils ont enfreint la loi, ils doivent être punis comme tout le monde. Oui, je pense qu'ils devraient rembourser tout l'argent. Tout ce que les libéraux savent faire, c'est utiliser des deniers publics pour s'en mettre plein les poches, alors que les gens sont désespérés et qu'ils sont en train de perdre tout ce qu'ils ont. »
Bob a dit: « J'ai regardé toutes les vidéos des réunions de comité qui ont porté sur ces fraudes, notamment celle à laquelle le dénonciateur très crédible a participé. J'attends avec impatience que vous exerciez des pressions sur le Parlement pour qu'il donne suite aux points soulevés. Les débats à la Chambre des communes sont très intéressants en ce moment, car le gouvernement se livre à diverses tactiques de salissage. »
Gladys a dit: « Je réponds “oui” à vos deux questions. J'en ai assez que les gouvernements n'aient aucune considération pour ceux qui financent leurs dépenses. Ils ont été élus par les contribuables, mais ils se permettent de dépenser cet argent sans se préoccuper de la manière dont il est dépensé. Nous, les contribuables, nous sommes les employeurs, si l'on peut dire, et les élus du gouvernement, les employés. Ainsi, ce sont vos “patrons” qui vous demandent d'être plus attentifs à la manière dont vous dépensez notre argent. Vous n'avez pas le droit d'être négligent avec cet argent.
« J'arrive à 75 ans et je n'en peux plus de toujours devoir surveiller mes dépenses alors que les gouvernements ont l'air de simplement gaspiller mon argent. À quoi bon élire des gens s'ils [ne vont pas] défendre les intérêts des contribuables et des citoyens? »
C'est vraiment important, et cela fait partie des points de ma conclusion. Le risque, lorsque le gouvernement ne respecte pas la volonté du Parlement et la décision du Président, c'est que cela mine la confiance des Canadiens dans nos institutions démocratiques.
Je vais poursuivre mes citations. Bryan a dit « À mon avis, tous les partis politiques de notre gouvernement canadien, qu'il s'agisse du parti au pouvoir ou des partis de l'opposition, doivent faire preuve de transparence dans leurs échanges avec le Parlement, les autres partis politiques et surtout avec des tiers, qu'ils soient indépendants ou non, en particulier lorsqu'il est question des fonds publics. » Par conséquent, il faut immédiatement remettre les documents de Technologies du développement durable Canada à la GRC.
« Il faut également retourner immédiatement tous les contrats illégitimes au peuple canadien. Vous pouvez rappeler à tout le monde avec quelle rapidité on a menacé tous les vaillants travailleurs s'ils ne remettaient pas rapidement les sommes de la PCU qui leur avaient été versées en trop pendant la crise de la COVID. »
Warren a déclaré: « Je suis agent aux achats depuis 30 ans et je n'ai jamais été témoin d'une corruption aussi flagrante au sein du gouvernement.
« Personne, et je dis bien personne, ne pourrait se permettre d'agir de la sorte dans le secteur privé ».
Stephen a dit: « D'abord, tous les documents doivent être remis immédiatement. J'ai l'habitude de travailler dans ce type d'environnement et de suivre des processus et des procédures. J'ai été personnellement certifié pour solliciter des contrats gouvernementaux assujettis à la Loi sur les secrets officiels et je comprends parfaitement le gâchis qui a été créé ici et, à bien des égards, je sais à quel point il est fondamental de suivre des lignes directrices, des règles, des règlements, et cetera, qui relèvent du bon sens. On n'aime peut-être pas les exigences plus strictes, mais elles existent pour une raison.
« Il suffit de penser à ArriveCAN. Quelle ampleur le gâchis doit-il atteindre? Comment dépense-t-on 64 millions de dollars pour une application de 80 000 $? Tous les fonds accordés aux proches des libéraux doivent être reversés dans les caisses de l'État et utilisés pour de mesures appropriées, dont profiteront tous les contribuables ».
Don a écrit: « Le système judiciaire [du gouvernement] s'érode lentement et continuellement, et ce genre de situation ne laisse rien présager de bon. »
Randy — et je ne sais pas s'il s'agit de « l'autre Randy » ou de quel Randy il s'agit — a écrit: « Je pense que le gouvernement devrait remettre tous les documents relatifs à cette affaire et que les membres du parti qui avaient connaissance des activités illégales devraient être tenus pour responsables, c'est-à-dire qu'ils devraient perdre leur emploi et leur pension de retraite. Les initiés libéraux qui ont reçu de l'argent devraient être contraints de rembourser chaque cent, plus les intérêts. »
Meghan a écrit: « Je réponds oui à vos deux questions. Si le gouvernement libéral n'a rien fait de mal, il ne devrait avoir aucun problème à remettre les documents demandés. Nous devrions pouvoir faire confiance au gouvernement qui dirige notre pays, et il devrait être tenu responsable en cas d'actes répréhensibles. Toute subvention devrait être remboursée intégralement s'il y a eu un délit d'initié ».
Greg dit: « Leur refus de fournir tous les documents connexes demandés et leur tentative évidente de fournir des documents expurgés donnent à toute personne le moindrement informée de ce qui se passe dans notre pays la nette impression qu'ils essaient de cacher une mauvaise utilisation — voire un vol pur et simple — de l'argent des contribuables qui dure depuis longtemps. »
Ensuite, il s'adressant à moi en disant: « Comme vous êtes mon représentant au Parlement, je m'attends à ce que vous utilisiez tous les moyens à votre disposition au sein du parti pour leur demander des comptes. »
Richard dit : « Oui, absolument, les documents devraient être fournis. [Le premier ministre] a promis en 2015 que son gouvernement serait entièrement transparent envers les Canadiens, et à ce jour, je n'ai vu aucune transparence de la part de ce gouvernement, seulement des scandales à répétition. [Le premier ministre] et son gouvernement semblent se croire au-dessus des lois et penser que les Canadiens sont satisfaits de son rendement. C'est inacceptable. Qu'ont-ils à cacher? »
Peter dit: « J'ai suivi les réunions du comité sur ce scandale et je suis très préoccupé par ce que les libéraux ont fait, ou plutôt, dans ce cas-ci, par ce qu'ils n'ont pas fait, c'est-à-dire remettre les documents. Qu'ont-ils à cacher? Cette situation doit faire l'objet d'une enquête approfondie, les responsables doivent rendre des comptes, et s'il devient évident que des actes criminels ont été commis, il faut porter des accusations. Ces gens ne sont pas au-dessus des lois. »
Voici ce qu'a dit Les: « En ce qui concerne mon entreprise privée, si le gouvernement demande des renseignements supplémentaires pour ma vérification de l'impôt des particuliers, je n'ai pas d'autre choix que de m'y conformer. Les libéraux devraient être soumis à la même exigence. S'ils n'essaient pas de cacher quelque chose, il ne devrait pas y avoir de problème à fournir cette information. »
Paul a dit: « Le gouvernement libéral fait ce qui lui plaît. Enfreindre les lois, piétiner la Constitution ou, cette fois-ci, porter atteinte au privilège, c'est chose courante pour eux; et ils s'en tirent pratiquement chaque fois avec une simple tape sur les doigts. »
Todd a dit: « Le gouvernement libéral, qui a fait campagne en promettant d'être ouvert et honnête, devrait être tenu responsable de ses actes. L'argent qui a été versé devrait être remboursé, et la GRC devrait mener une enquête.
« Ce n'est probablement que la pointe de l'iceberg. »
Ryan a dit: « Au cours des dernières années, alors qu'on découvre de plus en plus de corruption au sein du gouvernement actuel, il semble que rien ne va plus dans notre système parlementaire, car aucun député ministériel n'a été tenu responsable de ses divers abus de confiance. »
Voici ce qu'a dit Kevin: « Je dois dire que je ne suis pas du tout surpris par ce type de comportement. C'est quelque chose qui semble se produire régulièrement sous le gouvernement libéral, qu'il s'agisse de l'octroi de contrats à fournisseur unique ou de l'attribution de contrats à des entreprises appartenant à des proches des libéraux ou à des particuliers qui sont des membres de leur famille.
« Comme l'a déclaré la vérificatrice générale, il y a de nombreux conflits d'intérêts. Le premier ministre actuel semble penser que les règles ne s'appliquent qu'aux autres, et pas à lui, à son cercle d'amis et aux membres de son caucus. »
Voici ce qu'a dit Stephen: « Ma réponse à vos deux questions est "oui, absolument". C'est une simple question de bon sens. Je n'arrive pas à croire que nous [les Canadiens] soyons aux prises avec des affaires de cette nature; il s'agit d'un énorme conflit d'intérêts. On pourrait peut-être même parler de crime.
« Ces ministres agissent comme s'ils sont des débutants, et nous savons tous les deux que ce n'est pas le cas. Ils savent que ce qu'ils sont accusés d'avoir fait est inacceptable et, s'ils sont reconnus coupables, ils devraient être démis de leur poste.
« Lorsque vous [il parle de moi] étiez commandant du 2 RCR, si vous aviez été responsable d'une telle situation, on vous aurait démis de vos fonctions. »
Voici ce qu'a dit un résidant de Georgian Bluffs, Kameron: « Le gouvernement libéral doit absolument être contraint de remettre des documents non caviardés aux fins d'une enquête de la GRC. Il agit de manière troublante dans cette affaire, en alléguant que la majorité de la Chambre porte atteinte, étrangement, aux droits des Canadiens garantis par la Charte parce qu'elle exige que le gouvernement rende des comptes sur la façon dont des millions de dollars provenant de nos impôts ont été détournés pour enrichir des sociétés qui n'étaient pas censées recevoir cet argent.
« Les sociétés qui ont reçu des subventions et des contrats gouvernementaux et qui n'y étaient pas admissibles devraient être tenues de rembourser ces fonds. Alors qu'un grand nombre de Canadiens souffrent à cause de l'inflation grandissante, attisée davantage par l'augmentation de la taxe sur le carbone, il est de la plus haute importance que l'argent des contribuables soit dépensé de manière appropriée et qu'il soit récupéré lorsqu'on apprend qu'il a été utilisé à mauvais escient.
« L'inconduite dont nous avons été témoins — qu'on pense aux différentes façons dont Technologies du développement durable Canada a utilisé des fonds à mauvais escient, au scandale d'ArriveCAN, ou aux nombreux exemples d'irresponsabilité financière et de manque de reddition de comptes de la part du gouvernement libéral — s'est répandue et propagée au sein de la bureaucratie de la fonction publique fédérale. Les mauvais exemples que nous ont donnés des personnes haut placées ont causé tellement de dommages qu'il y aura énormément à faire pour rétablir la confiance du public envers les structures gouvernementales. Votre motion est, à tout le moins, un pas dans la bonne direction. »
Mary, de Meaford, nous dit: « Le gouvernement libéral doit remettre les documents de TDDC à la GRC [...] et se conformer à la volonté du Parlement. Il faut ordonner aux proches du Parti libéral auxquels TDDC a octroyé des contrats par des moyens illégitimes de rembourser aux contribuables les subventions qu'ils ont reçues. »
Voici le point de vue de Dave: « Les deux réponses sont oui. Il faut rendre la reddition de comptes obligatoire, car les libéraux ne le font pas d'eux-mêmes. Il faut exiger le remboursement des subventions et, si c'est possible, imposer une sanction, soit une amende, soit l'interdiction de soumissionner pour des contrats pendant une période déterminée, soit les deux. »
Keith et Lisa, d'Owen Sound, pensent que « la réponse à cette question est oui, absolument. Si le gouvernement libéral n'avait rien à cacher, il remettrait les documents. En tant que contribuables, nous avons le droit de savoir comment et où notre argent est dépensé. [Nous sommes] également d'avis que les proches du Parti libéral qui ont reçu cet argent doivent le rembourser. Le gouvernement libéral actuel manque de transparence depuis un certain temps dans un certain nombre de domaines. [Nous sommes] heureux d'avoir l'occasion de faire entendre [nos] voix dans ce dossier. »
Dave nous dit: « Oui, tous les documents doivent être remis sans être caviardés et tout l'argent doit être restitué. Il faut mettre un terme à cette corruption. »
Vicky, de Barrow Bay, nous dit ceci: « Je serai brève: chez moi, nous n'en pouvons plus de la corruption. Nous en avons assez que les libéraux jouent à de petits jeux dans leur propre intérêt. Nous pensons qu'il faut découvrir la vérité. Nous voulons que les responsables rendent des comptes. Si des actes criminels ont été commis, des accusations devraient être portées. Je vais vous laisser le soin de reformuler mes propos, mais assez, c'est assez. »
« Je suis de près la situation dans les médias indépendants. Merci pour les comptes rendus complets. »
Lorraine, de West Grey, nous envoie aussi son opinion: « Oui, je suis d'accord. Je suis toutefois déçue que le mot “caviardé” n'ait pas été inclus dans la motion. Je suis aussi déçue qu'une mesure semblable n'ait pas été prise par le peuple, par l'entremise de nos représentants à la Chambre des communes, pour d'autres scandales où le gouvernement n'a pas remis les documents ou a remis des documents lourdement caviardés. À mon avis, nous devrions remettre ces documents au légiste, puis à la GRC. Tout citoyen qui est au courant d'activités illégales présumées a le devoir de les signaler aux services de police, avec des documents ou non. La Chambre des communes agit au nom des citoyens canadiens et doit suivre le même processus que nous devrions tous envisager. »
« Je crois fermement au principe de la réparation dans l'application de la justice, lorsque cela est possible. À mon avis, dans cette situation, il est possible de demander que l'argent soit remboursé. Une telle demande ferait partie d'une décision juste. Elle aiderait également les Canadiens à retrouver une certaine confiance dans le système de justice et dans le gouvernement. »
Voici ce que dit Ingrid: « Le gouvernement libéral devrait-il remettre les documents de Technologies du développement durable Canada à la GRC pour son enquête criminelle et se conformer à la volonté du Parlement? Oui, absolument: il doit le faire immédiatement. Dans quelle autre entreprise un employé peut-il refuser de se conformer aux ordres de la direction?
« Si le gouvernement libéral refuse de fournir immédiatement les renseignements demandés, la GRC ou tout autre organisme approprié devrait les saisir en employant toute la force nécessaire. Les personnes qui refusent de coopérer devraient être immédiatement libérées de leurs fonctions en raison de manquements à l'éthique, voire de gestes criminels.
« Pourquoi tolérons-nous une telle corruption et une telle insolence de la part des représentants élus par le peuple et pour le peuple? »
Mel, d'Owen Sound, dit ceci: « Il ne fait aucun doute que les libéraux doivent remettre les documents et que les malfaiteurs doivent être tenus responsables et rembourser l'argent. »
Voici ce que dit Paul, du comté de Grey: « Les libéraux travaillent contre les citoyens canadiens. La GRC a le devoir d'enquêter sur tous les crimes et de porter des accusations. Ils doivent aussi rembourser tout l'argent reçu illégitimement. »
Maintenant, voici ce que dit Garnet: « Le gouvernement est corrompu [...] et la population du Canada doit le démettre de ses fonctions avant que notre pays devienne une entité totalitaire et que la démocratie soit morte. Je vous en prie, continuez d'attirer l'attention sur ce genre de corruption et de gaspillage de l'argent des contribuables.
« Je ne suis pas très fier de ce qu'est devenu notre pays sous le régime [libéral]. Nous risquons de nous transformer en république bananière, et il fait trop froid pour cultiver des bananes ici, au Canada. »