La Chambre reprend l'étude, interrompue le 22 octobre, de la motion, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, depuis des semaines, les travaux réguliers de la Chambre sont suspendus parce que le gouvernement libéral refuse de produire les documents exigés par la Chambre. En réalité, les travaux parlementaires sont paralysés par cette question.
Nous sommes incapables de reprendre les travaux réguliers de la Chambre. De nombreux problèmes urgents méritent l'attention de la Chambre, qu'il s'agisse du doublement du coût du logement, de l'inflation alimentaire causée par les libéraux ou de la criminalité et du chaos dans les rues. Cependant, il faut s'occuper de cette motion de privilège. Il faut veiller à ce que le Parlement dispose des pouvoirs nécessaires pour demander des comptes au gouvernement.
Soyons clairs: le gouvernement libéral a le pouvoir de mettre fin au présent débat. Les libéraux pourraient choisir aujourd'hui de se conformer à l'ordre de production de documents qui a été adopté par la Chambre et d'affirmer les privilèges parlementaires collectifs de la Chambre. Les libéraux préfèrent plutôt camper sur leur position. Le gouvernement libéral se préoccupe plus de protéger les personnes impliquées dans la caisse noire environnementale, soit Technologies du développement durable Canada, que d'assurer l'intégrité de cette institution et la santé de notre démocratie.
Les privilèges parlementaires sont essentiels au bon fonctionnement du Parlement. Ces privilèges protègent la Chambre et ses députés contre toute ingérence indue afin que nous puissions demander des comptes au gouvernement. Le privilège collectif de la Chambre des communes d'ordonner et d'exiger la production de documents qu'elle juge nécessaires pour s'acquitter de ses fonctions en fait partie.
C'est exactement ce que fait la motion conservatrice adoptée au printemps dernier ordonnant la production de documents portant sur la caisse noire environnementale. La motion demande des documents qui sont nécessaires pour exiger des comptes au gouvernement au sujet de son usage abusif et de son mauvais usage de l'argent des contribuables par l'intermédiaire de la caisse noire environnementale. La réception de ces documents permettra au Parlement de passer au peigne fin le programme et les dépenses du gouvernement.
Le refus du gouvernement libéral de fournir les documents fait obstruction à notre capacité collective d'exiger qu'il rende pleinement compte de ses actes. La conclusion de la présidence au sujet de cette question de privilège est claire. La motion ordonnant la production de documents a été adoptée par la Chambre et la demande elle-même était claire, mais le gouvernement n'a pas obtempéré. Le caviardage de certains documents et, dans d'autres cas, le refus pur et simple de fournir des documents sont inacceptables. Le refus de divulguer ces preuves est une atteinte au privilège parlementaire de la Chambre, et il ne faut pas sous-estimer les conséquences de ce refus d’obtempérer à un ordre de production de documents. Les conséquences vont au-delà de cette seule affaire.
Les actions du gouvernement libéral minent encore une fois la confiance de la population dans cette institution. La corruption qui a été mise au jour à la caisse noire environnementale de Technologies du développement durable Canada est scandaleuse et fragilise le lien de confiance entre la population et le gouvernement. Si on permettait aux personnes impliquées dans la corruption de ne pas vraiment rendre des comptes, la confiance des Canadiens envers les freins et contrepoids de cette institution publique s'en trouverait grandement ébranlée.
La confiance dans les institutions publiques est un pilier fondamental d'une démocratie saine. Aucun député ne devrait prendre à la légère l'érosion de la confiance dans le Parlement canadien. La méfiance à l'égard de cette institution sème la dissension, nourrit le cynisme et l'apathie, et représente au bout du compte une menace pour notre démocratie.
Le gouvernement libéral continue de dire à la Chambre que nous devons tout simplement passer à autre chose, mais nous ne le pouvons pas. Nous avons le devoir envers les Canadiens de protéger cette institution, de veiller à ce que les privilèges de la Chambre ne soient pas enfreints par un gouvernement qui a quelque chose à cacher, et d'exiger des comptes de ceux qui utilisent effrontément l'argent des contribuables canadiens de manière abusive ou à mauvais escient. En tant que députés, nous avons le devoir de lutter contre l'érosion de la confiance qui est nourrie par les tactiques d'obstruction du gouvernement libéral. La reddition de comptes et la transparence sont les remèdes à la méfiance engendrée par le gouvernement.
C'est pourquoi les conservateurs pleins de gros bon sens maintiennent fermement leurs demandes. Nous avons une responsabilité envers les Canadiens et les gens qui nous ont élus. La corruption qui était monnaie courante à TDDC ne peut pas demeurer impunie. Les documents liés à la caisse noire environnementale doivent être remis pour permettre la tenue d'une enquête criminelle. Les individus qui ont sciemment volé ou utilisé à mauvais escient des fonds publics doivent être tenus de rendre des comptes.
Le rapport de la vérificatrice générale sur Technologies du développement durable Canada est incroyablement accablant. En fait, à la lecture de ce rapport, on constate qu'il ne fait aucun doute que cet organisme est devenu une caisse noire pour les proches du Parti libéral. TDDC a octroyé des fonds pour des projets non admissibles, qui ne répondaient manifestement pas aux buts ou aux objectifs du programme. Pourtant, on a quand même donné l'argent des contribuables. En somme, au moins 59 millions de dollars ont été consacrés à des projets qui n'étaient même pas admissibles à recevoir de l'argent. Selon la vérificatrice générale, aucune mesure n'a été prise pour récupérer les fonds versés à des projets non admissibles.
Il est clair que, en fin de compte, c'est un échec du libéral, qui n'a pas suffisamment surveillé ces contrats. Le ministre a laissé tomber les contribuables canadiens en ne veillant pas à ce que les fonds publics soient utilisés à bon escient.
Dans ce scandale, les projets non admissibles ne sont que la pointe de l'iceberg. En plus de cerner le financement de projets non admissibles, la vérificatrice générale a recensé 186 cas où les membres du conseil d'administration de TDDC avaient enfreint la Loi sur les conflits d'intérêts et, dans 90 cas, ils avaient directement enfreint leurs propres politiques en matière de conflits d'intérêts. Les conflits d'intérêts ont été mis au jour au moyen des propres dossiers de TDDC. Il s'agit de fonds publics accordés à des proches du Parti libéral, et des libéraux bien branchés se sont enrichis avec l'argent des contribuables. Dans certains cas, des projets ont été financés même s'ils n'étaient pas admissibles et qu'ils étaient liés à un conflit d'intérêts. Cela signifie que des proches du Parti libéral se versaient ou versaient à leurs amis des fonds publics pour des projets qui étaient — ils auraient dû le savoir — non inadmissibles au financement.
N'oublions pas que la présidente de la caisse noire environnementale de Technologies du développement durable Canada, qui a été soigneusement choisie par le et le gouvernement libéral, a accordé 217 000 $ à sa propre entreprise. La présidente du fonds a accordé cet argent à son entreprise, même si la Loi sur la Fondation du Canada pour l'appui technologique au développement durable énonce explicitement ceci:
il est interdit aux administrateurs de tirer de la Fondation ou de ses activités, un profit, un revenu ou un bien.
Les politiques et les directives en matière de conflits d'intérêts sont nécessaires pour protéger les intérêts des contribuables canadiens, mais la caisse noire environnementale de TDDC n'a pas respecté la Loi sur les conflits d'intérêts ni même les politiques de TDDC en matière de conflits d'intérêts.
Le mépris total des pratiques établies en matière de conflits d'intérêts met en cause l'ensemble des décisions prises par Technologies du développement durable Canada, mais le gouvernement libéral a laissé l'utilisation abusive des fonds publics se poursuivre. Les conclusions de la vérificatrice générale étaient sans équivoque quant à la responsabilité du dans ce scandale. Le ministre n'avait rien fait pour assurer la surveillance nécessaire de ce fonds de plusieurs milliards de dollars afin de garantir la saine gestion des fonds publics. Si le semble disposé à laisser ce genre de corruption se poursuivre sans reddition de comptes, les conservateurs sensés, eux, ne le sont pas.
La corruption au sein de la caisse noire environnementale des libéraux à TDDC est évidente et ne peut pas être balayée sous le tapis. C'est pour cette raison que la Chambre a adopté la motion des conservateurs le 10 juin afin d'ordonner la production des documents liés à la caisse noire environnementale des libéraux à TDDC. Ces documents contiennent la preuve de la corruption au sein de ce fonds et ils doivent être produits afin qu'une enquête criminelle puisse avoir lieu. Ces documents auraient dû être reçus dans les 14 jours suivant l'adoption de la motion. Plus de quatre mois se sont maintenant écoulés depuis l'adoption de la motion, et les preuves n'ont toujours pas été communiquées. Il s'agit d'une violation d'un ordre de la Chambre.
Il s'agit d'une atteinte au privilège parlementaire. Pourtant, même si la Chambre est saisie de cette question depuis des semaines, le gouvernement libéral refuse de produire les documents. Il préfère paralyser les travaux du Parlement plutôt que de lui remettre les preuves. Nous savons déjà que 400 millions de dollars de l'argent des contribuables ont été utilisés à mauvais escient pour des projets qui n'étaient pas admissibles ou qui étaient liés à des conflits d'intérêts. La question qui se pose est donc la suivante: que cachent encore les libéraux? Qu'y a-t-il dans ces documents qu'ils cherchent si désespérément à cacher? Qu'y a-t-il de plus accablant que ce qui a déjà été révélé? Une autre question se pose aussi: qui tente-t-on de protéger sur les banquettes ministérielles? Si le gouvernement n'a rien à cacher, il serait tout à fait logique de faire la lumière sur cette affaire pour que les responsables répondent de leurs actes. En refusant de produire les documents demandés, le gouvernement libéral dissimule sciemment les preuves.
Ce qui est vraiment honteux, c'est que ce n'est pas la première fois que le gouvernement libéral porte atteinte au privilège parlementaire pour tenter de dissimuler sa mauvaise gouvernance. La dissimulation du scandale lié au laboratoire de Winnipeg en est un autre exemple. Le cherchait si désespérément à cacher les documents du laboratoire de Winnipeg qu'il s'est battu bec et ongles pour dissimuler le fait que la République populaire de Chine était capable de s'introduire dans le laboratoire de sécurité maximale de notre pays. Il tenait à tout prix à cacher les preuves que des scientifiques avaient collaboré secrètement avec les plus grands scientifiques militaires de la République populaire de Chine. Cette atteinte représentait une menace pour le Canada et ses alliés, mais la principale préoccupation du premier ministre était de cacher les détails de cet énorme échec en matière de sécurité nationale. Le gouvernement libéral est allé jusqu'à défier quatre ordres du Parlement et à traîner l'ancien Président de la Chambre des communes devant les tribunaux. Ensuite, bien sûr, nous savons tous que le premier ministre a déclenché des élections surprises pour prendre un nouveau départ.
Les privilèges parlementaires existent pour veiller à ce que les députés puissent s'acquitter de leur devoir de demander des comptes au gouvernement. Le tente encore une fois de cacher des choses, et il ne faut pas laisser passer cette dernière atteinte au privilège parlementaire comme si de rien n'était. Bien franchement, les Canadiens ne peuvent pas se permettre de laisser le champ libre au premier ministre et à sa corruption.
Il est absolument scandaleux que, tandis que les Canadiens peinent à se nourrir, à se chauffer et à se loger, le et son gouvernement aient laissé 400 millions de dollars de l'argent des contribuables être gaspillés ou volés par des libéraux ayant de bonnes relations. Cette corruption est une gifle pour tous les vaillants Canadiens qui ramènent un chèque de paie à la maison et qui ont malgré tout de la difficulté à mettre de la nourriture sur la table. Après neuf ans au pouvoir, tel est le bilan du gouvernement néo-démocrate—libéral: plus de neuf millions de Canadiens en situation d'insécurité alimentaire.
L'insécurité alimentaire a augmenté de 111 % sous l'actuel gouvernement. Cela signifie que neuf millions de Canadiens ne savent pas s'ils pourront manger au prochain repas. Banques alimentaires Canada rapporte que près de 50 % des Canadiens se disent en moins bonne situation financière qu'il y a un an; 25 % des Canadiens vivent de l'insécurité alimentaire; dans l'ensemble du pays, les banques alimentaires ont connu une augmentation de 50 % du nombre de visites depuis 2021. C'est à cause des politiques inefficaces du gouvernement néo-démocrate—libéral, comme la coûteuse et punitive taxe sur le carbone, à laquelle il tient mordicus.
La taxe sur le carbone fait monter le prix de tous les intrants de la chaîne d'approvisionnement des épiceries. Elle est imposée aux agriculteurs, aux transformateurs, aux expéditeurs et aux épiciers. Au bout du compte, les coûts sont refilés aux Canadiens à l'épicerie, mais, évidemment, ce n'est pas le seul endroit où la taxe a un effet. La taxe sur le carbone punitive augmente le prix de tout. Elle fait grimper le prix des produits de première nécessité comme l'essence, la nourriture et le chauffage domestique.
Au milieu de cette crise de l'abordabilité et d'une inflation record, le et ses partenaires de coalition du NPD ont voté à maintes reprises pour augmenter la taxe sur le carbone, qu'ils sont encore déterminés à quadrupler. Les Canadiens sont aux prises avec des difficultés financières à cause des taxes du premier ministre et de ses déficits inflationnistes. Les déficits irresponsables du premier ministre ont fait grimper l'inflation à son plus haut niveau en 40 ans en plus d'entraîner une hausse des taux d'intérêt et des taux hypothécaires. L'inflation provoquée par le premier ministre a érodé les chèques de paie des Canadiens, mais les conséquences ne sont pas les mêmes pour tout le monde.
Le directeur parlementaire du budget a confirmé que les Canadiens à faible revenu sont touchés de façon disproportionnée par les changements que j'ai décrits. Les Canadiens n'ont plus les moyens de maintenir le niveau de vie qu'ils avaient il y a quelques années, car leurs chèques de paie n'ont pas connu la même montée en flèche que le coût de la nourriture, du logement et du transport. Soulignons que pendant que les Canadiens à faible revenu ont du mal à joindre les deux bouts, les plus riches ont vu leur fortune s'accroître. C'est donc dire que les déficits et les taxes inflationnistes du ont entraîné un transfert de richesses vers les Canadiens les plus riches.
Le mène la vie dure aux Canadiens qui peuvent le moins se le permettre financièrement, et en même temps, le premier ministre et le gouvernement libéral permettent que des fonds publics soient dépensés sans contrôle. C'est inacceptable. C'est répréhensible sur les plans éthique et moral. Les déficits du gouvernement libéral année après année alimentent l'inflation, et 400 millions de dollars ont été utilisés à mauvais escient, ce qui jette de l'huile sur le feu, alors que justement, l'huile est de plus en plus chère quand elle prend la forme d'hydrocarbures, ce qui fait que les Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts. D' innombrables usages plus judicieux pourraient être faits de cet argent.
Cette opération de dissimulation doit cesser. Les Canadiens doivent obtenir la reddition de comptes et la transparence qu'ils méritent. Les atteintes répétées au privilège parlementaire, les manquements à l'éthique et les scandales de corruption du gouvernement libéral ont eu raison de la confiance que les Canadiens accordaient à cette institution. La confiance s'érode encore plus quand les Canadiens continuent de voir leur situation financière se détériorer tandis que des personnes qui ont leurs entrées au Parti libéral sont récompensées. La confiance dans notre institution publique repose sur la transparence et la reddition de comptes. Mettre fin à la dissimulation nous aiderait à prendre des mesures pour rétablir la confiance et augmenter la résilience de notre démocratie.
La motion amendée que nous étudions aujourd'hui énonce des instructions claires pour le comité de la procédure et des affaires de la Chambre. Il est déjà clair que le n'a pas su empêcher l'utilisation abusive de l'argent des contribuables. Si le gouvernement libéral continue d'empêcher que les renseignements soient transmis, il est essentiel que cette question fasse l'objet de l'examen approfondi et minutieux qu'elle nécessite. Les enjeux sont importants, mais le gouvernement libéral tente de les balayer du revers de la main et ne les traite pas avec le sérieux qu'ils méritent.
Le gouvernement lutte constamment contre la transparence et contre la reddition de comptes, ce qui menace la santé de notre démocratie. Le gouvernement libéral doit remettre les documents non caviardés, et le doit mettre fin à la dissimulation afin que le Parlement puisse reprendre ses activités normales.
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Madame la Présidente, c'est toujours un véritable honneur de prendre la parole à la Chambre. Ma collègue de la Saskatchewan a fait un excellent discours. Je pense que le sujet est très important pour nous tous.
Lorsque j'ai été élu, il y a plus d'un an et demi, j'ai promis à mes concitoyens, les gens qui m'ont accordé leur confiance, que nous allions nous battre chaque jour pour défendre leurs intérêts. Nous allons nous battre pour leurs droits parce que, au bout du compte, nous sommes au service de ceux qui nous ont élus. Nous ne faisons qu'occuper cette fonction au nom de plus de 100 000 électeurs.
Les électeurs ont misé sur nous. Ils nous ont accordé leur confiance. Ils savent que nous aurons toujours leurs intérêts à cœur. Lorsque nous prêtons serment, que ce soit à la Chambre ou au sein des différents ministères du gouvernement, peu importe où nous travaillons, il est de notre devoir de nous battre pour nos concitoyens.
Malheureusement, au cours des neuf dernières années, les libéraux ont manifesté une propension à croire que tout leur est dû, à favoriser la corruption et à se ficher des gens. Nous avons vu leur comportement irresponsable. Le scandale de corruption dont nous discutons aujourd'hui n'est qu'un exemple parmi la longue liste d'affaires de corruption des libéraux. Ils se croient plus intelligents que tout le monde. Ils pensent qu'ils peuvent s'en tirer avec leur corruption, mais assez, c'est assez.
Lorsque j'ai fait du porte-à-porte la fin de semaine dernière dans ma circonscription, les Canadiens étaient inquiets. Ils posaient des questions sur ce sujet. Ils se demandaient pourquoi le gouvernement continuait à remplir les poches de leurs proches. Les Canadiens ont entendu cette histoire à maintes reprises. La liste est très longue. Je tiens à rappeler une petite partie de l'histoire du gouvernement.
Nous nous souvenons tous des activités de financement donnant un accès privilégié qui ont été organisées par le en 2016. Il voulait obtenir des dons pour son parti afin que certains proches du Parti libéral, certains lobbyistes, puissent avoir accès au gouvernement. Seuls quelques privilégiés, ses amis et des personnes qui ont soutenu le programme du Parti libéral, ont accès à lui. Autant que je sache, le terme « premier ministre » signifie « premier serviteur ». Le premier ministre est là pour tous les Canadiens de la même manière.
Il y a eu, en 2017, le scandale de l'Aga Khan, où le a accepté des vacances familiales. Pour la première fois de l'histoire, le premier ministre a enfreint les lignes directrices sur les conflits d'intérêts. Il a été reconnu coupable d'infraction à quatre articles de la loi, mais il s'est contenté de balayer la question du revers de la main. Il a dit que l'Aga Khan était un ami personnel. C'était un ami personnel milliardaire. Les Canadiens n'ont pas cette option; ils n'ont pas d'amis sur des îles privées qui leur offrent des vacances gratuites.
En 2019, il y a eu le scandale de SNC‑Lavalin, avec des pots-de-vin et des pressions de la part du , qui a même expulsé des ministres de premier plan parce qu'ils ne voulaient pas l'écouter. Jody Wilson‑Raybould a été l'une des victimes de ce scandale, puisque le premier ministre n'a même pas hésité à l'expulser du caucus. Pourquoi? Il a agi ainsi pour en tirer un avantage personnel. Le veut faire les choses à sa façon.
Encore une fois, cela nous ramène à ce que j'ai dit plus tôt: les libéraux manifestent une propension à croire que tout leur est dû. Ils se croient plus avisés. Ils pensent qu'ils méritent mieux. Tout se rapporte toujours à eux.
N'oublions pas le scandale de l'organisme UNIS, en 2020. On en parlait dans les médias comme dans les chaumières. Le gouvernement a accordé un contrat à fournisseur unique, sans appel d'offres, pour 912 millions de dollars à un organisme de bienfaisance qui, nous le savons tous, a des liens étroits avec la famille du .
L'organisme de bienfaisance a payé toutes les dépenses de divers ministres qui se sont déplacés pour prendre la parole à ses événements. Ils ont enfreint les règles d'éthique. Nous nous souvenons que l'ancien ministre des Finances, que les libéraux appellent maintenant un « quelconque libéral », a été forcé de démissionner à cause de ce scandale. Cela nous ramène à la confiance fondamentale que les Canadiens nous ont accordée: que nous n'agirons pas dans notre propre intérêt, mais bien dans celui des Canadiens.
Plus récemment, il y a eu le scandale de l'application ArnaqueCAN. Ce n'est pas la première fois que je prends la parole à ce sujet à la Chambre. Le coût de cette application ne devait pas dépasser 80 000 $. Combien les Canadiens ont-ils payé au final? Cette application leur a coûté au moins 60 millions de dollars. Nous entendons parler de ce scandale chaque jour.
L'application était inefficace. À cause d'ArnaqueCAN, plus de 10 000 Canadiens se sont retrouvés à tort en quarantaine, loin de leur emploi, loin de leur famille et, parfois, isolés dans un hôtel à leurs propres frais. Tous ces chamboulements à cause d'une application qui ne fonctionnait pas, mais pour laquelle les libéraux ont accordé un contrat à leurs amis proches. Par ailleurs, des allégations de vol d'identité et de falsification de curriculum vitae sont associées à ce scandale.
L'attribution des contrats n'était assujettie à aucun mécanisme de contrôle ni de surveillance. Tout propriétaire de petite entreprise sait que, avant d'embaucher un employé, il doit faire preuve de diligence raisonnable. Le contrat avait une valeur de plusieurs millions de dollars. On parle aussi de vols contractuels, de fixation des prix et de collusion. Les gens peuvent-ils imaginer ce qui se passerait si ces actes étaient perpétrés dans une entreprise du secteur privé? Qu'adviendrait-il du PDG ou des dirigeants? Ils seraient tous congédiés et accusés d'infractions au criminel pour leur mauvaise conduite.
Encore une fois, le s'en fiche. Il continue de cautionner ce type de comportement. Ses hauts fonctionnaires ont été impliqués dans les scandales. La liste est tellement longue que je pourrais y passer la journée. Je pourrais consacrer les 20 minutes dont je dispose seulement pour lire la liste de tous les scandales. En fait, j'ai dû faire un tri pour pouvoir en inclure le plus grand nombre possible dans mon discours aujourd'hui.
Il y a eu les contrats de McKinsey en 2023. Combien d'argent cela représentait-il? C'était 209 millions de dollars. Des contrats ont été accordés à McKinsey & Company sans surveillance adéquate. Beaucoup de contrats ont été octroyés sans appel d'offres. Ils ont été donnés à des proches du Parti libéral.
Ce que j'essaie de dire, c'est qu'il s'agit d'une tendance; ce n'est pas la première fois. Si les libéraux restent au pouvoir, ce ne sera pas la dernière fois. Le passé est garant de l'avenir.
Les libéraux essaient de nommer ces gens dans les ministères et les organismes indépendants qui sont censés superviser ce genre de choses. En 2023, le gouvernement libéral a nommé Martine Richard au poste de commissaire à l'éthique. Devinez de qui il s'agit. C'est la belle-sœur du . Quelle façon de mettre fin à la corruption! On nomme un membre de sa propre famille pour enquêter sur la corruption au sein du Parlement et se pencher sur ce problème et cette crise. Selon les gens, qu'est-ce que cela va donner? Rien. Heureusement, elle n'a pas conservé son poste, car cela aurait été un autre conflit d'intérêts.
Combien de fois les libéraux trahiront-ils la confiance des Canadiens? Il s'agit d'une relation sacrée. Nous sommes au service de la population. Nous venons à la Chambre afin de travailler pour nos circonscriptions avec intégrité. Je dis souvent qu'il faut faire passer les intérêts de nos concitoyens avant les nôtres. Or, pour les libéraux, il semble que ce soient les intérêts des initiés qui passent avant tout, et c'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui.
Maintenant, nous sommes aux prises avec un nouveau scandale. Ne nous méprenons pas: si ce n'était des conservateurs qui exercent des pressions sur les libéraux dans les comités et qui leur demandent des comptes lors de la période des questions, les libéraux seraient ravis que cette question aussi soit balayée sous le tapis. Or, cela ne se produira pas. Les conservateurs formeront toujours une opposition forte. Nous demanderons systématiquement des comptes au gouvernement libéral.
Une voix: Oh, oh!
M. Arpan Khanna: Madame la Présidente, les libéraux peuvent me chahuter tant qu'ils le veulent, c'est correct. De ce côté-ci de la Chambre, nous ne nous tairons pas parce que nous voulons que la vérité éclate au grand jour. Les ministériels peuvent tenter de chahuter et de retarder les travaux. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Nous, nous nous battrons toujours pour les contribuables.
Dans le cadre du nouveau scandale dont nous parlons aujourd'hui, 400 millions de dollars de l'argent durement gagné par les contribuables canadiens ont été détournés. Le Bureau du vérificateur général, qui est l'organisme indépendant chargé de superviser ces contrats et d'exiger des comptes à leur sujet, a découvert 186 conflits d'intérêts.
Il y avait des gens qui prenaient des décisions concernant les contrats dans leur propre intérêt. Une personne sortait de la salle, le vote se tenait, le conseil d'administration donnait son appui et cette personne revenait s'asseoir. La personne suivante se levait et quittait la salle, le vote se tenait et cette personne obtenait le contrat et revenait s'asseoir. Ce n'est pas ainsi que nous faisons des affaires. C'est de la corruption.
De nombreux dénonciateurs se sont manifestés et ont fait part de leurs inquiétudes. Les infractions se sont succédé et elles continuent de se multiplier.
Nous avons demandé que les documents non caviardés soient présentés afin que nous puissions faire toute la lumière sur ce scandale. Le Président de la Chambre a statué sur cette question. Nous voulons tous la vérité, mais les libéraux refusent encore une fois de remettre les documents. On peut se poser les questions suivantes: qu'essaient-ils de cacher? Qui essaient-ils de protéger? Ces 400 millions de dollars ne représentent pas une petite somme.
Le Parlement est paralysé à cause de la corruption et de l'opération de dissimulation des libéraux. On dit souvent que la dissimulation d'un crime peut être pire que le crime lui-même. Nous sommes témoins chaque jour de tentatives qui visent à étouffer cette affaire. C'est l'argent des contribuables que les libéraux ont gaspillé dans ce scandale et dans tous les autres scandales que j'ai énumérés plus tôt aujourd'hui; c'est de l'argent que les contribuables n'ont pas donné facilement.
Dans ma circonscription, j'ai parlé à une mère seule qui cumule deux quarts de travail. Elle a l'impression d'être saignée à blanc par les impôts, mais elle se dit parfois que l'argent qui va au gouvernement pourra l'aider un jour. Elle a fait le choix difficile de vivre loin de sa famille. J'ai aussi parlé avec une personne âgée qui a un revenu fixe, une pension fixe, et qui souffre à cause des taxes et impôts.
J'ai aussi parlé au propriétaire d'une entreprise familiale, quelqu'un qui a pris le risque de démarrer une entreprise et qui a puisé énormément d'argent dans sa marge de crédit. Les gens qui ont mis toutes leurs économies dans leur entreprise paient plus d'impôt. Quand le gouvernement libéral saigne les Canadiens à blanc, chaque dollar doit compter. Les gens paient leurs impôts à la sueur de leur front. Cet argent est versé au gouvernement. Tout ce que les gens demandent, c'est que l'argent qui est dépensé contribue à améliorer leur vie, qu'il ne soit pas gaspillé et qu'il ne soit pas donné aux amis du gouvernement.
Nous savons à quel point la vie est difficile en ce moment. Deux millions de Canadiens font la queue devant les banques alimentaires, et un Canadien sur quatre saute des repas. Des personnes âgées n'ont plus les moyens de se procurer des médicaments. Nous avons vu des entreprises fermer, et 60 % des Canadiens sont à 200 $ de la faillite.
Nous avons vu ce qui s'est passé en Colombie‑Britannique, où 15 000 personnes ont fait la queue juste pour obtenir un sac de pommes de terre pourries, ou de pommes de terre impropres à la vente. Les gens en arrachent. Chaque dollar qui leur est retiré fait qu'il leur est plus difficile de survivre et de subvenir aux besoins de leur famille.
Comme l'a dit le aujourd'hui, au Canada, on pouvait compter sur la promesse qu'en travaillant dur, on peut économiser de l'argent, acheter la maison de nos rêves et partir en vacances de temps en temps. Cependant, lorsque le gouvernement taxe les gens à mort et dépense de façon inconsidérée des centaines de millions de dollars de l'argent durement gagné par les contribuables pour lui-même, il y a un problème. Pendant que les Canadiens font la queue devant les banques alimentaires, le gouvernement remplit les poches des proches des libéraux. Cela est très préoccupant pour nous tous.
Les conservateurs prennent la question très au sérieux parce que nous entendons ce genre d'histoires tous les jours. Lorsque mes collègues et moi-même faisons du porte-à-porte, lorsque nous participons à des événements ou à des rencontres informelles, c'est le principal sujet de préoccupation dont nous entendons parler. Les électeurs disent que le gouvernement ne cesse de prendre de plus en plus d'argent et de le dépenser de manière irresponsable.
L’argent des contribuables est versé au gouvernement, et que font les libéraux? Ils se remplissent les poches. Nous devons leur rappeler que ce scandale ne disparaîtra pas. Nous continuerons à nous battre pour le mettre au jour. C'est un scandale dont nous parlerons tant que le gouvernement ne présentera pas ces documents au comité, tant qu'il ne demandera pas à la GRC de faire enquête et tant qu'il n'agira pas avec transparence et ouverture.
De ce côté-ci de la Chambre, nous prenons ce travail très au sérieux. Le fait que les libéraux ne se conforment pas à la décision de la présidence envoie un message très fort, à savoir qu'ils cachent quelque chose et que le problème est beaucoup plus important que ce que nous savons déjà. Du côté des conservateurs, nous allons continuer à mener ce juste combat. Nous allons aller au fond de ce scandale et nous n'allons pas nous arrêter. Nous sommes implacables.
Nous n'allons pas cesser de nous battre pour les contribuables canadiens. Nous allons nous assurer que les documents sont divulgués, afin que cette histoire cesse de paralyser le Parlement. Nous voulons revenir à nos valeurs fondamentales et à notre message fondamental dans notre lutte pour les Canadiens: nous allons abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget et faire échec au crime.
Nous n'allons pas laisser le gouvernement continuer à voler l'argent des Canadiens. Il n'en est pas question, du moins pas sous notre gouverne. Nous demandons sans cesse aux libéraux de bien vouloir produire les documents non caviardés. Tout ceci pourrait cesser s'ils produisent les documents. Tout ceci cessera lorsqu'ils rembourseront l'argent qui est dû aux Canadiens. Ce n'est pas leur argent, c'est l'argent des contribuables canadiens.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole au sujet de cette motion de privilège concernant le refus du gouvernement de produire des documents relatifs à Technologies du développement durable Canada. J'ai hâte de proposer mes réflexions au nom des vaillants habitants d'York—Simcoe. C'est leur Chambre, tout comme c'est la Chambre de tous les Canadiens. Ce n'est pas la Chambre du gouvernement libéral, peu importe à quel point il aimerait que ce soit le cas.
La paix, l'ordre et le bon gouvernement sont les principes fondamentaux de notre pays, et ce, depuis la Confédération. Depuis 157 ans, ces principes sous-tendent la promesse même du Canada, à savoir que si les gens travaillent fort, ils peuvent avoir une belle vie dans une collectivité sûre. Cependant, après neuf ans sous la direction du , cette promesse est rompue parce que le gouvernement libéral a fait fi de ces principes fondamentaux et de ses obligations envers les Canadiens.
Il n'y a pas de paix, car les Canadiens souffrent de la montée en flèche de la criminalité et du chaos dans toutes les collectivités du pays, attribuable aux politiques de capture et de remise en liberté insensées des libéraux, des politiques entraînent la circulation de drogues dures et la remise en liberté de récidivistes violents dangereux dans nos rues.
Il n'y a pas d'ordre, car les Canadiens souffrent du vandalisme économique que le gouvernement fait subir à notre pays, alors que nos concitoyens sont aux prises avec la hausse des coûts, la diminution du nombre d'emplois et à une réduction des chèques de paie. Parallèlement, on dépense maintenant plus d'argent des contribuables pour le service de la dette libérale que pour des investissements significatifs dans les soins de santé et les infrastructures.
Il n'y a pas de bon gouvernement, car les libéraux ont montré à maintes reprises qu'ils se moquent de ce qui est le plus avantageux pour les Canadiens. Les libéraux cherchent seulement à servir leurs intérêts politiques et à remplir les poches de leurs amis.
La preuve, c'est la question dont nous sommes saisis et qui paralyse le Parlement depuis des semaines. Le gouvernement libéral refuse de remettre des documents à la GRC au sujet d'un scandale de 400 millions de dollars, au cours duquel des cadres nommés par les libéraux ont versé de l'argent à leurs propres entreprises. Ces cadres sont impliqués dans 186 conflits d'intérêts. La vérificatrice générale a publié un rapport accablant à ce sujet. Elle reproche à Technologies du développement durable Canada « des défaillances importantes » dans sa surveillance et sa gestion de l'argent des contribuables. Une fois de plus, les libéraux manquent de respect envers les contribuables au profit d'autres libéraux. Le Parlement a légalement ordonné aux libéraux de fournir des documents, mais ils refusent de le faire. Autrement dit, les libéraux rejettent la suprématie, la volonté et l'autorité du Parlement.
Le gouvernement libéral avait le choix, mais au lieu de rendre des comptes, de respecter le travail du Parlement et de respecter les intérêts des Canadiens, il a choisi de dissimuler les preuves liées à ce scandale. La cupidité, la corruption et les conflits d'intérêts des personnes nommées par les libéraux dans ce scandale sont absolument stupéfiants, tout comme les efforts que le gouvernement libéral est prêt à déployer pour étouffer l'affaire.
C'est vraiment honteux, mais ce n'est pas surprenant. Après tout, ce n'est pas la première fois que cela se produit. Il y a eu le scandale de l'Aga Khan, l'affaire des activités de financement donnant un accès privilégié, l'affaire SNC-Lavalin, la controverse concernant l'organisme UNIS, l'escroquerie de la mactre, ArriveCAN et, maintenant, la caisse noire environnementale.
Les libéraux ont été reconnus coupables à maintes reprises de manquements inacceptables à l'éthique qui ont entraîné le gaspillage de beaucoup de fonds publics. À qui doit-on imputer ces échecs? Il est certain que tous les libéraux d'en face doivent se regarder dans le miroir et se demander ce qu'est devenu leur gouvernement des « voies ensoleillées ».
Comme le savent, je pense, tous les députés, j'aime passer du temps dans une cabane de pêche blanche sur le lac Simcoe, et je peux affirmer, pour l'avoir vu, qu'un poisson commence à pourrir à partir de la tête. Dans le cas présent, la tête, c'est le chef du gouvernement, le libéral. C'est le premier ministre qui est ultimement responsable de son cabinet, de son personnel, de ses ministres, de ses ministères ainsi que de la direction et des politiques de son gouvernement. C'est le premier ministre qui a dû s'excuser à maintes reprises pour avoir enfreint la loi et commis des manquements à l'éthique. Quand il s'est fait prendre, on se souviendra qu'il a dit que c'était ennnuyeux; pourtant, son gouvernement ne change pas de comportement. En agissant de la sorte, en bafouant sans cesse nos lois sur les conflits d'intérêts sans la moindre conséquence, le premier ministre et son gouvernement libéral ont tourné ces lois en dérision. En refusant de respecter la volonté de la Chambre et de divulguer les documents relatifs à la caisse noire environnementale, les libéraux ne font que compromettre davantage la confiance que les Canadiens accordent à leurs institutions et aux processus bien établis qui existent à la Chambre.
Il n'est pas étonnant que la baisse record de la popularité du ait coïncidé avec une méfiance historique des Canadiens à l'égard de nos institutions. Selon un sondage Léger publié hier, la baisse record de la confiance dans nos institutions fait écho à des constats similaires du Baromètre de confiance Edelman, qui observe une baisse de la confiance dans le gouvernement depuis un certain temps.
Il n'est pas étonnant que les Canadiens fassent aussi peu confiance au gouvernement et à d'autres institutions. Les Canadiens souffrent et ils sont désillusionnés par l'état du pays, où des repas sains, un logement décent, une collectivité sûre et une bonne qualité de vie sont maintenant hors de portée pour trop de gens. Quand on voit tout ce que le gouvernement est prêt à faire pour asseoir ses initiés et amis libéraux et dissimuler la dilapidation des fonds publics, alors que les familles ont à peine les moyens de joindre les deux bouts, on comprend que les Canadiens ne peuvent qu'être révoltés.
Cela me rappelle l'élection partielle de février 2019. Le et les stratèges libéraux ont cru pouvoir faire basculer York—Simcoe de leur côté et le premier ministre s'est présenté dans deux rôtisseries de Keswick après un battage publicitaire assez important. Or, à l'époque, les gens de York—Simcoe étaient très fâchés contre le premier ministre à cause de son implication directe dans les pressions qu'avait subies Jody Wilson‑Raybould dans l'affaire de SNC-Lavalin, qui se déroulait à ce moment-là. C'est ce qu'on n'arrêtait pas de me dire lorsque je faisais du porte-à-porte à l'époque.
Je me permets de raconter une anecdote qui s'est passée après ma victoire électorale. Lorsque j'ai été assermenté, c'était la première fois que je rencontrais le . Je me trouvais à l'extérieur de cette enceinte et j'étais très enthousiaste à l'idée de représenter les gens de York—Simcoe. Mon collègue d' était enthousiaste. Mon collègue de était enthousiaste et m'a taper amicalement dans la main. Pendant que j'attendais, notre chef de l'époque, le député de , était à mes côtés. Il m'a dit que j'allais probablement rencontrer le premier ministre et que je pourrais lui serrer la main ou non. Je me souviens que le chef du NPD faisait les cent pas. Il voulait passer en premier, et je lui ai dit que j'étais juste heureux d'être là.
Voilà que le s'est approché de moi et m'a dit: « Scot, il y a beaucoup de bonnes gens dans York—Simcoe. » J'ai dit: « monsieur le premier ministre, il y a de quoi se réjouir. » Il a ensuite dit: « je suis allé deux fois dans un restaurant de poulet de votre circonscription », ce à quoi j'ai répondu: « monsieur le premier ministre, j'ai essayé de vous y faire venir une troisième fois. » Il m'a demandé pourquoi, et je lui ai répondu: « parce que chaque fois que vous veniez, je recevais 500 demandes de pancartes électorales. » Puis, il m'a dévisagé, et je lui ai dit: « c'est une blague, monsieur le premier ministre. » Quoi qu'il en soit, nous avons bien ri. Blague à part, cinq ans plus tard, ce que nous ressentions dans York—Simcoe s'est maintenant propagé dans toutes les rues et toutes les villes du pays.
Les Canadiens veulent que des comptes soient rendus. Ils veulent la transparence. Ils veulent que leur gouvernement agisse dans leur intérêt. Je crois sincèrement que, en ce moment, ils sont déçus par la conduite des libéraux, par l'implication de ceux-ci dans la caisse noire environnementale et dans d'autres scandales, et par leurs efforts flagrants pour étouffer l'affaire.
L'impopularité du et du Parti libéral dans son ensemble trouve son origine dans le mépris qu'ils affichent pour le Parlement et dans leur désintérêt pour les besoins des Canadiens, ainsi que dans ce qu'ils sont prêts à faire pour protéger les leurs et dissimuler leurs agissements. La caisse noire environnementale est le parfait exemple de tout cela. L'affirmation des libéraux selon laquelle l'ordre de fournir des documents pertinents à la GRC compromettrait l'enquête est absolument bidon. Si quelqu'un présentait à un agent de police des renseignements à propos d'un crime, la police ne déclinerait pas l'offre et ne dirait pas: « Non merci, nous allons devoir nous débrouiller seuls. »
Les représentants de la GRC, une fois en possession de toute la documentation concernant cette affaire, dans sa version intégrale et non caviardée, pourront évaluer eux-mêmes son admissibilité et sa pertinence dans le cadre de leur enquête. Ils peuvent le faire comme ils l'ont fait pour les documents qu'ils ont déjà reçus à la suite de cet ordre.
Surprise! Le Parlement ne fait que son travail. Nos forces de l'ordre nationales font leur travail. Malheureusement, coincé au milieu de tout cela, le gouvernement libéral corrompu s'obstine à camoufler toute cette affaire. Le degré auquel les députés d'en face cherchent à induire les Canadiens en erreur au sujet de la caisse noire environnementale est décourageant, c'est le moins qu'on puisse dire.
Le gouvernement libéral tente d'invoquer la Charte pour défendre son refus indéfendable de produire ces documents. C'est ridicule. Il a en fait été déterminé que les libéraux ont enfreint la Charte lorsqu'ils ont invoqué la Loi sur les mesures d'urgence à l'hiver 2022. Ils étaient heureux de bafouer les droits des Canadiens à l'époque, et maintenant, ils osent prétendre que permettre à la GRC de faire son travail en lui fournissant des documents porterait atteinte aux droits individuels des citoyens.
J'ai mentionné tout à l'heure qu'un poisson pourrit toujours à partir de la tête. Voilà la plus grande histoire de pêche que j'ai jamais entendue. En parlant d'histoires de pêche, soit dit en passant, le , dont le ministère était responsable du fonds Technologies du développement durable Canada, qui a été éclaboussé par ce scandale, a dit aux conservateurs qu'ils n'ont qu'à tourner la page et à oublier ce scandale. Il qualifie l'affaire de comédie politique qui nuit au secteur des technologies propres.
Nous savons quelle personne souhaite passer à autre chose. L'affaire de la caisse noire environnementale s'est passée sous le nez de cette personne, et on a constaté qu'elle avait joué un rôle dans cette affaire très préoccupante. Des entreprises légitimes qui s'emploient à régler des problèmes environnementaux sont touchées par le scandale actuel, ce qui montre les conséquences réelles de la corruption et de la mauvaise gestion des libéraux, sans parler des fonds publics qu'ils ont carrément gaspillés et dépensés à mauvais escient. Cette affaire a des répercussions catastrophiques pour l'environnement, qui vont bien au-delà de l'industrie en question.
Je rappelle aux députés ce soir que les libéraux ont annulé le Fonds d'assainissement du lac Simcoe en 2017 et qu'ils avaient promis de le rétablir. La s'est rendue sur les rives du lac Simcoe pour cette grande annonce en 2019. Elle s'était alors engagée à verser 40 millions de dollars, mais nous savons tous que cette promesse ne s'est jamais concrétisée. On connaît la chanson: des promesses, des promesses et encore des promesses.
À la place, j'ai dû passer les cinq dernières années à dire la triste vérité aux personnes qui participent aux efforts des simples citoyens pour nettoyer et restaurer le lac. Le gouvernement libéral n'appuiera pas leurs efforts comme l'a fait le gouvernement conservateur précédent, parce qu'il préfère veiller à ce que l'argent n'aille qu'aux proches du Parti libéral. Cela n'a pas empêché des membres de la population locale de poursuivre le travail du mieux qu'ils peuvent pour le lac.
Je suis également fier des habitants d'York—Simcoe qui ont planté plus de 1 000 arbres, que j'ai distribués ces cinq dernières années lors du barbecue que j'organise à l'occasion de la fête du Canada. Les simples citoyens de York—Simcoe sont vraiment extraordinaires. Quel contraste avec les proches du Parti libéral qui font de l'argent grâce aux escroqueries et aux transactions intéressées que permet le gouvernement.
Tout cela montre que les libéraux méprisent le Parlement et le rôle de la Chambre des communes dans notre démocratie. Les libéraux pensent que la Chambre, la Chambre du peuple, est un inconvénient à contourner et à ignorer. Ils le font tout le temps. Les ministres refusent souvent de comparaître devant les comités. Quand ils le font, les questions sont renvoyées à des fonctionnaires plutôt qu'au ministre responsable.
Pendant la pandémie, les libéraux ont tenté de se donner un pouvoir illimité de dépenser et de prélever des impôts. Ils ont poursuivi en justice le Président de l'époque pour empêcher la publication des documents du laboratoire de Winnipeg. Ils ont fréquemment recours à leurs laquais nommés au Sénat pour rejeter des projets de loi qui ont été dûment adoptés à la Chambre, ou encore pour les vider de leur substance. C'est le cas de mon projet de loi en cours d'étude, le projet de loi , une loi sur la protection financière pour les producteurs de fruits et légumes frais d'un océan à l'autre.
Nous observons un mépris général pour nos institutions. La réticence du gouvernement à produire les documents liés à la caisse noire environnementale est pour le moins très préoccupante, d'autant plus que le Parlement et ses mandataires se penchent sur de nombreux autres scandales et manquements à l'éthique. En ce moment, le est toujours actif au sein d'une entreprise qui gère des subventions et des contrats du gouvernement, ce qui est un manquement. Nous sommes tous au courant de l'application ArnaqueCAN, un fiasco absolument insensé.
Quelle excuse les libéraux essaieront-ils d'utiliser pour éviter de rendre des comptes dans ces affaires? Ils ont voté contre une enquête de la vérificatrice générale sur GC Strategies. Ils ont refusé de fournir les documents à cette occasion. Jusqu'où iront-ils pour dissimuler ces scandales alors que le Parlement cherche à aller au fond des choses? Les Canadiens observent ce qui se passe et constatent que les libéraux sont déterminés à bloquer les enquêtes sur la corruption au sein du gouvernement.
En tant qu'opposition officielle, les conservateurs se sont attachés à améliorer la vie des Canadiens. Cependant, en paralysant le Parlement, le gouvernement a empêché quiconque ici de s'attaquer à des problèmes tels que le doublement du coût du logement, l'inflation des denrées alimentaires causée par les libéraux, la criminalité et le chaos. On m'a également empêché de m'exprimer sur des questions locales, telles que l'aérodrome illégitime de Georgina, le régime de remises sur le carbone qui est injuste pour les zones rurales, le fonds d'assainissement du lac Simcoe, qui n'existe pas, et bien d'autres encore.
Les habitants de York-Simcoe sont vraiment laissés pour compte. Je demande aux libéraux de soumettre enfin les documents comme il a été ordonné. S'ils n'ont rien à cacher, ils devraient remettre les dossiers à la Gendarmerie royale du Canada. S'il n'y a pas eu d'actes criminels ou répréhensibles, ils devraient simplement laisser la justice suivre son cours et tenir les personnes concernées responsables. Trop, c'est trop.
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Madame la Présidente, comme d'habitude, je suis très fier de prendre la parole au nom des habitants d'Oshawa afin de tenir le gouvernement responsable de sa corruption libérale. Je dois toutefois dire que je n'en retire aucun plaisir ce soir. J'étais dans ma circonscription à tenter d'expliquer comment le gouvernement a corrompu nos institutions et corrompu le fonctionnement de l'appareil gouvernemental. C'est vraiment un bien triste exemple de gouvernance.
Nous savons tous que le libéral pourrait mettre un terme à tout cela. Il pourrait le faire en remettant les documents non caviardés, afin que les Canadiens puissent connaître la vérité au sujet de l'opération de dissimulation entourant cette caisse noire environnementale de 400 millions de dollars. Nous pourrions passer à autre chose. Toutefois, le premier ministre poursuit sur cette lancée de corruption au sein de son gouvernement en refusant d'obtempérer. Plus de 10 000 pages ont été caviardées afin de cacher les informations les plus importantes au sujet des personnes que le premier ministre a nommées pour gérer cette caisse noire environnementale.
Le gouvernement libéral du fait également preuve de corruption en privant les parlementaires de leur droit d'obtenir certains renseignements par l'entremise des questions au Feuilleton ou des demandes d'accès à l'information. Le gouvernement libéral corrompu enfreint constamment nos privilèges parlementaires, et nous devons les protéger.
Aujourd'hui, j'aimerais parler de l'importance pour le Parlement et les parlementaires de recevoir l'information demandée par les Canadiens. La liste des scandales des libéraux est trop longue pour que je les énumère tous. L'obstruction libérale est devenue la règle et non l'exception. La fin de semaine dernière, j'étais dans ma circonscription et mes concitoyens m'ont demandé pendant encore combien de temps il faudra endurer tous ces scandales et ces détournements de fonds publics. Leur frustration est à un niveau que je n'ai jamais vu auparavant. Les gens d'Oshawa veulent savoir où vont leurs impôts. Leur argent est-il dépensé prudemment? Obtenons-nous les résultats que les Canadiens veulent et dont ils ont besoin aujourd'hui? Notre demande est simple: que le gouvernement nous donne les documents qui indiquent où est allé l'argent des contribuables. Nous avons tous appris que pour comprendre ce qui s'est vraiment passé, il faut suivre la trace de l'argent.
Les parlementaires et les Canadiens disposent d'outils pour demander des comptes à leurs gouvernements. Comme je l'ai mentionné, l'un de ces outils réside dans les demandes d'accès à l'information. Les Canadiens peuvent demander qu'on leur montre des courriels précis pour pouvoir suivre les dépenses et comprendre notre utilisation des fonds publics. Malheureusement, le gouvernement répond régulièrement à ces demandes d'accès à l'information en envoyant des documents entièrement caviardés, masquant ainsi les renseignements que les Canadiens ont le droit d'obtenir. Les parlementaires disposent d'un deuxième outil: les questions inscrites au Feuilleton. J'ai soumis plusieurs de ces questions, auxquelles on m'a répondu de façon incomplète, avec des salades verbales qui n'avaient même pas de sens. Enfin, comme nous en discutons aujourd'hui, les droits et privilèges des parlementaires constituent un troisième outil. La Chambre jouit du pouvoir absolu et sans entrave d'ordonner la production de documents, et ce pouvoir n'est limité par aucune loi. Il est ancré dans la Loi constitutionnelle de 1867 et dans la Loi sur le Parlement du Canada.
Cela nous amène à notre débat d'aujourd'hui. Qu'est-ce qui nous a menés ici? Le 10 juin, la Chambre a adopté une motion voulant que divers documents relatifs à l'organisme Technologies du développement durable Canada soient remis à la GRC pour examen. Cette motion est inscrite dans le compte rendu. En réponse à la motion adoptée, certains ministères ont soit refusé catégoriquement l'ordre de la Chambre, soit caviardé les documents avant de les divulguer, en invoquant des dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels ou de la Loi sur l'accès à l'information. Rien dans l'ordre de la Chambre ne prévoyait un tel caviardage.
En réaction à ce refus de produire les documents demandés, le conservateur à la Chambre a soulevé une question de privilège, affirmant que le privilège de la Chambre avait été violé en raison du non-respect de l'ordre de la Chambre. Le 26 septembre, le Président a rendu une décision sur cette question et a conclu que le privilège de la Chambre avait effectivement été violé.
Penchons-nous un peu là-dessus. S'il s'agissait d'une affaire privée et qu'on soupçonnait une activité criminelle, des documents seraient remis et une enquête serait lancée. Dans ce cas-ci, la vérificatrice générale a examiné une période de cinq ans et a constaté qu'un pourcentage incroyable — 82 % — des transactions de financement approuvées par le conseil d'administration présentaient un conflit d'intérêts. Cela ne représentait qu'une partie du mandat; il pourrait y en avoir davantage. Les titulaires de charge publique ont la responsabilité de bien gérer l'argent des contribuables et non de tirer un profit personnel de leur emploi au sein du gouvernement. Malheureusement, c'est ce qui s'est passé, et les dirigeants de la caisse noire n'ont exprimé aucun regret.
Le ministre avait remplacé le président initial parce que celui-ci critiquait le programme, et il avait nommé l'administratrice qu'il avait lui-même choisie. Une administratrice n'a vraiment pas manqué d'audace. Cette femme a été nommée en 2016 par le et elle s'appelle Andrée‑Lise Méthot. Elle dirige Cycle Capital, une société de capital de risque dans le domaine des technologies vertes. Les entreprises d'Andrée‑Lise Méthot, avant et pendant son mandat au conseil d'administration, ont reçu 250 millions de dollars en subventions de Technologies du développement durable. Une partie de cette somme datait d'avant, et j'y reviendrai dans un instant, mais lorsque cette personne siégeait au conseil d'administration, 114 millions de dollars ont été versés à des entreprises vertes dans lesquelles elle avait investi. Pendant son mandat au conseil d'administration, la valeur de son entreprise, Cycle Capital, a triplé grâce à l'obtention d'une subvention de Technologies du développement durable. Il s'agit d'un sceau d'approbation du gouvernement du Canada qui permet à ces entreprises de recueillir d'autres fonds. La Chambre ne devinera jamais qui était son lobbyiste. Pendant 10 ans, son lobbyiste rémunéré interne, c'était l'actuel radical, avant qu'il ne soit élu. Lorsqu'il faisait du lobbying pour Cycle Capital, le ministre a obtenu 111 millions de dollars. C'est incroyable, mais ce n'est qu'un exemple qui ne concerne qu'une membre du conseil d'administration. Selon la vérificatrice générale, 9 membres ont totalisé 186 conflits d'intérêts.
Je vais parler d'un autre membre du conseil d'administration qui a été personnellement choisi par le : Guy Ouimet. M. Ouimet a admis devant le comité que 17 millions de dollars de la caisse noire environnementale sont allés à des entreprises dans lesquelles il avait des intérêts financiers. Il a dit qu'il s'agissait d'une petite somme. À Oshawa, des gens perdent leur emploi. Il y en a qui font la file devant les banques alimentaires, et les banques alimentaires sont à court de nourriture dès l'avant-midi. Des personnes âgées vivent à quatre dans une chambre. Pourtant, ce libéral personnellement choisi dit que 17 millions de dollars, ce n'est qu'une petite somme. Chez nous, les gens trouvent cela insultant. C'est peut-être une petite somme pour l'élite libérale, mais pas pour la plupart des Canadiens, sans compter que la valeur de cet argent a augmenté de 1 000 % depuis que l'investissement a été réalisé en 2019. Être un proche du Parti libéral rapporte, c'est le moins qu'on puisse dire. Malheureusement, les Canadiens, les gens de ma circonscription, sont à la peine en ce moment, et 17 millions de dollars, ce n'est pas une petite somme.
À la Chambre des communes, notre travail, c'est de révéler la corruption et les activités pour lesquelles nous avons autorisé des fonds au Parlement. C'est notre travail, et il est temps que les libéraux commencent à s'en soucier. Ce qui me préoccupe, c'est que cette culture de la corruption semble être devenue normale pour le Parti libéral. C'est pourquoi je pense qu'il s'agit vraiment d'un épisode déplorable dans l'histoire du Canada.
Je vais passer en revue certains faits que les Canadiens ont peut-être oubliés, des événements importants qui impliquent le gouvernement et qui ont fait prendre conscience aux Canadiens que quelque chose clochait.
Nous nous souvenons tous de l'affaire SNC‑Lavalin. Malheureusement, les allégations d'ingérence politique ont mené à des poursuites criminelles, et la façon dont le a réagi et dont il a géré la situation a vraiment nui à l'indépendance judiciaire et à la primauté du droit. Nous nous rappelons que, lorsqu'on a demandé à la ministre de la Justice d'alors, Jody Wilson‑Raybould, d'agir de façon inappropriée, elle a tenu tête au premier ministre, ce qui a essentiellement mené à son expulsion du Cabinet et du gouvernement. Au bout du compte, cette situation a entraîné le départ de trois éminentes libérales, c'est-à-dire Jody Wilson‑Raybould, Jane Philpott, l'une des ministres de la Santé les plus compétentes, et ma voisine et amie Celina Caesar‑Chavannes, qui a même écrit un livre sur le sujet.
L'ingérence du dans cette affaire a obligé les Canadiens à examiner leurs institutions et à s'interroger sur leur fonctionnement. Le premier ministre n'hésite pas à partir en vacances, mais ce qu'il voulait, c'était conclure une entente avec SNC‑Lavalin, de manière à accorder un contrat à une entreprise qui avait donné de l'argent à des membres de sa famille tout en versant des milliards de dollars à des consultants et à des proches du Parti libéral. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres où le premier ministre a utilisé des fonds publics à son avantage et à celui de ses amis.
Nous nous souvenons tous également du scandale entourant l'octroi, par le gouvernement libéral, d'un contrat à l'organisme UNIS, qui avait des liens extrêmement étroits avec la famille du premier ministre. Il y avait d'énormes conflits d'intérêts sur le plan éthique, et l'affaire a fait l'objet d'enquêtes parlementaires qui ont mené à des conclusions. L'une des choses qui m'attristent ce soir, c'est que ce scandale a miné la confiance du public envers le gouvernement. Même si le a admis ses torts et même si le commissaire à l'éthique a conclu que celui-ci avait ordonné à son personnel de trouver un moyen d'octroyer les fonds à UNIS, le premier ministre n'a pas été jugé coupable. Toutefois, nous savons que le ministre des Finances de l'époque, M. Morneau, a connu un sort complètement différent dans le contexte de ce scandale.
J'aimerais parler quelques instants des mesures d'intervention prises en réponse à la pandémie de COVID‑19 et des dépenses afférentes, car de nombreuses entreprises d'Oshawa ont fait faillite. Des gens ont perdu leur entreprise et leur maison. Les sommes en cause ont été vertement critiquées, tout comme ce à quoi elles ont été consacrées et la façon dont tout a été géré. Cependant, nous n'avons toujours pas évalué l'aide fournie par le gouvernement par la voie de ces programmes ni son efficacité. Il semble y avoir un manque de transparence à l'égard des dépenses et une reddition de comptes inadéquate. De plus, nous n'avons pas encore examiné les implications sur la santé publique ni les effets à long terme. Par contre, nous savons que les mesures prises étaient exceptionnelles et que le gouvernement a usé d'une force coercitive sans précédent.
Les Canadiens me répètent sans cesse qu'ils devraient avoir le droit de prendre leurs propres décisions sur le plan médical. Cependant, comme nous l'avons malheureusement constaté, le gouvernement et le ont délibérément décidé de ne pas se contenter de guider et de protéger les Canadiens, au point de punir ceux qui avaient choisi de ne pas se faire vacciner contre la COVID‑19, non pas parce qu'il était prouvé que les punir améliorerait la sécurité des Canadiens, mais parce que le premier ministre pensait que le fait de désigner une petite minorité de Canadiens impopulaire comme boucs émissaires le rendrait plus populaire. Ce qui est regrettable dans cette approche — souvenons-nous de la campagne électorale —, c'est que le a politisé une question de santé. Je tiens à féliciter un député libéral, le député de , qui a tenu tête au en déclarant officiellement à quel point il était déçu et triste que le premier ministre ait décidé de politiser les décisions personnelles des Canadiens en matière de santé.
Je tiens à attirer l'attention de la Chambre sur un autre exemple d'obstruction du gouvernement à l'égard des parlementaires et de mépris de nos privilèges parlementaires. Encore aujourd'hui, nous essayons d'obtenir de l'information sur la réponse à la pandémie.
Mon collègue de a fait inscrire une question au Feuilleton, la question n o 2745, pour obtenir des détails sur les contrats avec Pfizer et les réponses que Santé Canada n'avait pas fournies. Il voulait simplement savoir quand l'ancienne ministre des Services publics et de l'Approvisionnement, l'ancienne ministre de la Santé, Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada ont reçu le contrat. Il a également demandé quand Santé Canada, l'Agence de la santé publique, le , le ministre des Finances, la ministre de la Santé et le ministre des Transports ont été informés de son contenu. Malheureusement, il n'a pas obtenu de réponse.
Aux États‑Unis, le système est différent. Les cas se retrouvent bien souvent devant les tribunaux. Ici, au Canada, nous n'avons pas le même type de système. Les Canadiens s'attendent à ce que nous, les parlementaires, utilisions nos privilèges pour obtenir des réponses en leur nom. Malheureusement, le gouvernement nous sert des salades de mots ou nous remet des documents caviardés.
J'aimerais parler un instant du scandale ArriveCAN. ArriveCAN est quelque chose qui a aussi été mis en œuvre pendant la pandémie. Je me souviens d'avoir discuté avec le commissaire à la protection de la vie privée en comité; il était extrêmement préoccupé par la mise en œuvre d'une application comme ArriveCAN à cause des enjeux relatifs à la protection de la vie privée.
La situation où ArriveCAN a été utilisée et l'argent qui a été gaspillé ne sont que la pointe de l'iceberg. Il y a d'immenses controverses au sujet de l'efficacité de l'application, notamment en matière de protection des renseignements personnels, et, bien sûr, au sujet de son coût. Je me souviens que le commissaire à la protection de la vie privée avait dit en gros: « Eh bien, c'est une solution qui pourrait être utilisée sur une très courte période. » Or, le gouvernement a maintenu le cap coûte que coûte, même si les données montraient que le vaccin et l'approche qu'il préconisait n'arrivaient pas à endiguer la propagation de la COVID‑19. Le commissaire à la protection de la vie privée a recommandé que les données recueillies soient détruites, mais l'Agence de la santé publique s'en sert toujours.
Les Canadiens sont inquiets au sujet de la protection de leurs renseignements personnels, et l'application a coûté beaucoup plus cher que ce qu'elle aurait dû coûter et qui, en plus, a nui à la capacité de voyager des Canadiens. Il faut se pencher sur cette affaire au cas où il y aurait une autre pandémie ou une autre situation d'urgence. À l'époque, le , lui, n'avait aucun problème à continuer d'aller en vacances avec sa famille. C'est ce genre de choses qui ont emmené les gens à percevoir de l'élitisme et des privilèges dans les messages de la santé publique; les gens ont vu que le premier ministre ne respectait pas les règles. Autrement dit, il voulait que les gens fassent ce qu'il dit, pas ce qu'il fait.
Une autre affaire grave qui ressemble à celle qui nous intéresse aujourd'hui est le scandale du laboratoire de Winnipeg. Je crois que nous n'avons toujours pas fait toute la lumière sur cette affaire.
Nous devons nous demander où cela s'arrêtera. Le demande la tenue d'élections sur le thème de la taxe sur le carbone parce que les libéraux ne s'arrêteront pas. Ils en sont maintenant au point où ils ne se rendent même pas compte qu'ils commettent des manquements à l'éthique. C'est devenu leur façon normale de procéder. Ils répondent essentiellement « Mince alors, je suis désolé », puis ils recommencent sans cesse.
Dans le cas du scandale du laboratoire de Winnipeg, des représentants du Parti communiste chinois ont eu accès à certains de nos documents les plus importants sur la biosécurité. Nous savons que la façon dont le gouvernement a géré la situation a nui à nos relations avec la Chine. Les Canadiens sont maintenant très conscients de l'ingérence chinoise, ce qui, je suppose, fera l'objet d'un autre discours, que nous devrons gérer.
C'est une journée triste, mais appropriée. Le Parlement doit faire son travail parce que c'est ce à quoi on s'attend.
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Monsieur le Président, dans sa lettre aux Canadiens en 2015, le a fait la célèbre promesse suivante: « Le temps est au leadership qui ne cherche pas à diviser les Canadiens, mais qui profite plutôt de chaque occasion pour nous unir. » C'est une contre-vérité. Il a déclaré: « [N]ous nous sommes engagés à établir un plan financier responsable et transparent dans un climat économique difficile. » C'est une autre contre-vérité. Il a indiqué que « les Canadiens doivent pouvoir compter sur l'honnêteté de leur gouvernement et sur sa volonté de les écouter ». Encore une contre‑vérité.
Le a affirmé:
Le gouvernement — et l'information qui en émane — doit être ouvert « par défaut ». En un mot, il est temps de faire plus de lumière sur le gouvernement [...]
Cependant, pour que vous accordiez votre confiance au gouvernement, ce dernier doit pouvoir en faire autant à votre égard. Si nous errons — tous les gouvernements le font — il est important que nous le reconnaissions et que nous en tirions des leçons.
Il a ajouté: « En terminant, je [...] m'engage à diriger un gouvernement honnête et ouvert qui est redevable aux Canadiens et Canadiennes, respecte les plus hautes normes d'éthique, unit notre pays et gère les fonds publics avec le plus grand soin et la plus grande diligence. » À la toute fin de cette lettre, il dit aux Canadiens: « Nous ne vous laisserons pas tomber. »
Le a renié toutes ces promesses. C'est un chef raté. Il a abusé de la confiance qui lui a été accordée. Le gouvernement inefficace et corrompu est littéralement empêtré dans scandale après scandale depuis neuf ans, et nous voilà encore en train de parler d'un autre scandale, cette fois la caisse noire environnementale.
La Chambre des communes est donc paralysée depuis 13 jours à cause du refus du gouvernement de remettre des documents. Au cours des dernières semaines, nous avons participé à d'innombrables débats sur la motion de privilège. J'ai bien l'impression que les Canadiens ont été bombardés de points de vue divergents et de discours trompeurs sur la caisse noire environnementale du gouvernement. Étant donné que la tribune de la presse parlementaire hésite souvent à mettre en lumière la corruption libérale, je tiens à exposer les faits clairement et simplement pour les gens qui nous regardent.
Tout a commencé avec Technologies du développement durable Canada en 2017. Ce fonds devait servir à financer des entreprises ayant des idées novatrices et légitimes pour améliorer le bilan environnemental du Canada. Le gouvernement a investi la somme colossale de 1 milliard de dollars dans Technologies du développement durable Canada.
Cependant, les libéraux ont nommé leurs amis au conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada, y compris à la présidence. Le conseil d'administration était responsable de l'attribution des fonds. Qu'ont fait les membres du conseil d'administration quand ils se sont réunis? Ils ont choisi de verser les fonds à leurs propres entreprises. La somme renversante de 400 millions de dollars a été dépensée non pas pour améliorer les résultats en matière d'environnement, mais plutôt pour enrichir les amis du Parti libéral.
En outre, 58 millions de dollars supplémentaires ont été accordés à 10 projets qui n'étaient nullement admissibles et qui ne pouvaient même pas démontrer le moindre effet positif pour l'environnement ni la moindre utilisation de technologies vertes. Le commissaire à l'éthique a déterminé que la présidente du conseil d'administration avait enfreint la loi deux fois en détournant des fonds vers sa propre entreprise.
Comment savons-nous tout cela? Un courageux dénonciateur a sonné l'alarme et est venu témoigner devant le comité, exposant ce scandale accablant et explosif. Cette personne a dit: « Ce qui aurait dû être un processus simple s'est transformé en un cauchemar bureaucratique qui a permis à TDDC de continuer à gaspiller des millions de dollars et à maltraiter d'innombrables employés au cours de la dernière année. » Ce dénonciateur a également dit que, selon lui « [...] le gouvernement [...] cherche à se protéger et à éviter que la situation ne dégénère en cauchemar public ».
Au lieu de respecter son programme consistant à diriger un gouvernement ouvert, honnête et transparent, le et ses collègues libéraux paralysent le Parlement en refusant de rendre publics tous les documents et les éléments de preuve non caviardés liés à la caisse noire environnementale. Ce n'est pas seulement une question d'éthique, c'est aussi une question d'intégrité de nos institutions démocratiques. Les Canadiens méritent de savoir comment l'argent de leurs impôts est dépensé et qui bénéficie des décisions.
Ce refus de remettre des documents peut seulement signifier que ce qu'ils cachent est bien pire que ce que nous pouvons imaginer. Quel ministre du Cabinet tentent-ils de mettre à l'abri de poursuites pénales? Ces documents doivent être accablants s'ils sont prêts à paralyser le Parlement pendant 13 jours et à défier l'ordre du Président dans le seul but de cacher la vérité sur les 400 millions de dollars qu'ils ont donnés à leurs amis. De toute évidence, ce qu'ils essaient de cacher passe avant la productivité du Parlement.
La leader du gouvernement à la Chambre et plusieurs autres champions libéraux de la corruption aiment se défendre et détourner l'attention de leur refus de se conformer à l'ordre du Président de divulguer des documents en disant que les conservateurs font fi des droits garantis par la Charte. Il s'agit d'une tentative flagrante de détourner l'attention des dépenses inconsidérées et de la corruption des libéraux, une tactique beaucoup trop courante pour le gouvernement.
On pourrait penser que les libéraux savent ce que c'est que de s'en prendre aux droits garantis par la Charte, car leur recours sans précédent à la Loi sur les mesures d'urgence leur a permis de geler des comptes bancaires sans ordonnance du tribunal, d'accorder de vastes pouvoirs aux policiers et de restreindre les rassemblements pacifiques. Même des organisations de défense des libertés civiles et d'anciens juges de l'époque ont tiré la sonnette d'alarme en disant que rien ne justifiait des mesures aussi extrêmes. Ensuite, le juge Mosley de la Cour d'appel fédérale a déclaré que le gouvernement avait essentiellement violé un certain nombre de droits garantis par la Charte.
Pourquoi les conservateurs devraient-ils se ranger à l'avis des libéraux concernant le respect de la Charte? Pour leur part, ils ne respectent la Charte que quand elle cadre avec leur programme politique. Leur bilan révèle un mépris flagrant des droits qu'ils prétendent maintenant défendre pour se soustraire à leur responsabilité en matière d'utilisation abusive des deniers publics.
Quand il s'agit de protéger les libertés individuelles, les conservateurs suivent des principes, tandis que les libéraux choisissent ce qui est dans leur intérêt. Le recours à la Loi sur les mesures d'urgence ne visait pas à protéger les Canadiens, mais à faire taire les critiques et à étouffer l'opposition. Il en va de même maintenant que nous exigeons des comptes à propos de la caisse noire environnementale.
Les libéraux disent craindre que l'ordre de la Chambre, donné par le Président, ne porte atteinte aux droits garantis par la Charte, en particulier en ce qui concerne les enquêtes policières et la protection de la vie privée, mais soyons clairs: ce sont les libéraux qui abusent de leur pouvoir en refusant d'obtempérer à un ordre de la Chambre.
Ils prétendent que nous violons, plus particulièrement, l'article 8 de la Charte, qui offre une protection contre les fouilles, les perquisitions et les saisies abusives. Cependant, la vérité, c'est qu'il n'y a pratiquement aucune attente en matière de respect de la vie privée en ce qui a trait à ces documents. Ils ont été rédigés par des fonctionnaires qui dépensaient l'argent des contribuables. Ils appartiennent à la population. De plus, l'ordre de la Chambre n'oblige pas la GRC à prendre des mesures précises à l'égard des documents. Les forces de l'ordre peuvent décider de ne pas en tenir compte si elles le souhaitent. Par contre, si la GRC trouve des preuves de possibles activités criminelles, elle devra suspendre son examen et obtenir une autorisation judiciaire pour le continuer. Cette procédure nous protège contre toute allégation de violation de la Charte.
La Charte est là pour protéger la population contre le gouvernement, et non pour protéger le gouvernement de son obligation de rendre des comptes. Les libéraux tentent manifestement d'éviter de rendre des comptes sur leurs décisions concernant Technologies du développement durable Canada et l'argent des contribuables.
Les conservateurs sont résolus à faire preuve de transparence. Les Canadiens méritent de savoir comment leur argent est dépensé. Nous nous opposerons toujours aux abus et nous exigerons toujours que le gouvernement rende des comptes. La transparence n'est pas une atteinte aux droits; elle est essentielle à la démocratie.
J'ai eu l'occasion de siéger à de nombreux comités qui étudiaient la question de Technologies du développement durable Canada et de la caisse noire environnementale des libéraux. J'observe l'évolution de la situation depuis un certain temps déjà. Compte tenu de tous les témoignages que nous avons entendus, des ministres à qui nous avons parlé et des nombreux rapports de la vérificatrice générale, il est complètement ahurissant que le gouvernement et ses députés tentent encore d'étouffer l'affaire.
Malgré les preuves accablantes qui révèlent l'ampleur de ce scandale de corruption, les libéraux continuent de se soustraire à leur obligation de rendre des comptes. Ils l'évitent si farouchement qu'ils sont prêts à paralyser les travaux du Parlement en détournant notre attention des enjeux cruciaux qui comptent le plus pour les Canadiens, comme la montée en flèche du coût du logement, l'insécurité alimentaire, la hausse de la criminalité, l'augmentation de la consommation de drogues et la crise croissante de l'itinérance. C'est tout simplement honteux.
Les libéraux continuent de dire à la presse qu'ils sont impatients de tourner la page sur ce débat, sous prétexte que ce sont les conservateurs qui gaspillent temps et ressources. Or, je rappelle aux libéraux qu'ils sont les seuls à avoir voté contre cette motion et qu'ils sont les seuls à avoir le pouvoir d'assurer la reprise des travaux parlementaires. Ils pourraient se recentrer sur les questions qui comptent pour les Canadiens en produisant simplement tous les documents non caviardés. C'est aussi simple que cela. Ils choisissent plutôt de se cacher derrière des délais de procédure et de faire passer leur propre survie politique avant les besoins pressants des Canadiens ordinaires. Le gouvernement est complètement fatigué et déconnecté de la réalité et il se préoccupe davantage de brouiller les pistes que de s'attaquer aux difficultés des citoyens qu'il a été élu pour servir.
Ce qui suit aidera peut-être le gouvernement à se réveiller. Un récent sondage d'Abacus Data brosse un tableau sombre du mécontentement croissant des Canadiens. Pas moins de 57 % des habitants des circonscriptions libérales veulent que leur député demande au de démissionner et de ne pas se présenter aux prochaines élections. Il faut que les députés libéraux qui écoutent ce discours y réfléchissent un instant. Il ne s'agit pas d'un problème mineur. L'électorat indique clairement qu'il en a assez des libéraux. Leur temps est écoulé.
De plus, seulement un Canadien sur cinq croit que le devrait se présenter aux prochaines élections. Près de la moitié des Canadiens veulent qu'il démissionne sur-le-champ. Il s'agit non seulement d'un rejet de son leadership, mais aussi de l'approche adoptée par le gouvernement actuel. Parmi ceux qui ont voté pour les libéraux en 2021, mais qui ont depuis perdu confiance dans le parti, les chiffres sont encore plus alarmants: 40 % d'entre eux veulent que le premier ministre démissionne immédiatement. C'est renversant.
Ce n'est pas qu'une question de préférences politiques, mais bien de responsabilité et de confiance, de reddition de comptes face à la corruption. Les preuves de mauvaise gestion et de pratiques contraires à l'éthique entourant Technologies du développement durable Canada et la caisse noire environnementale du gouvernement libéral sont indéniables. Les Canadiens en ont assez de voir l'argent durement gagné qu'ils ont versé en impôts être utilisé à mauvais escient pendant que le gouvernement tente de brouiller les pistes. Le refus du de s'attaquer de front à ces problèmes et de remettre les documents a clairement érodé la confiance et montré que la reddition de comptes n'a jamais été une priorité pour lui et le gouvernement. C'est honteux.
La question que nous devons maintenant nous poser est la suivante: combien de temps encore le gouvernement va-t-il ignorer la voix des gens qu'il a été élu pour servir? Les libéraux ne peuvent plus se permettre de considérer le mécontentement croissant comme n'étant rien de plus que du bruit de fond. Nous savons qu'en date d'aujourd'hui, au moins 20, voire 30 députés souhaitent vraiment que le démissionne. Ils doivent reconnaître que leurs actions ont des conséquences et que la population et les députés libéraux exigent un changement.
Ces données reflètent un changement fondamental dans le paysage politique. Les Canadiens veulent un véritable leadership qui accorde la priorité à leurs besoins, et non un gouvernement plus axé sur l'autopréservation et la fuite de ses responsabilités. Le public est outré, à juste titre, devant la corruption que le a laissée s'aggraver, et il est temps que les libéraux fassent face à la réalité ou se retirent et donnent aux Canadiens les élections sur la taxe sur le carbone qu'ils veulent et qu'ils méritent.
Il est temps que notre pays soit dirigé par le prochain grand premier ministre du Canada, le député de . En tant que conservateurs, nous sommes prêts à offrir une vision qui rétablit la confiance et la reddition de comptes au sein du gouvernement.
Il est temps que le écoute la population et qu'il cède sa place à un nouveau leadership qui accorde la priorité aux Canadiens. L'appel au changement est on ne peut plus clair, et les conservateurs sont plus que prêts à former le gouvernement, à mettre fin à la corruption, à mettre fin aux scandales et à faire en sorte que la voix des Canadiens soit entendue. Plus important encore, nous sommes prêts à toujours respecter le fait que les fonds qui alimentent notre pays proviennent de l'argent des contribuables.
En conclusion, il est clair que les droits du Parlement et des contribuables canadiens ont été violés par le refus du gouvernement d'obtempérer à l'ordre de la Chambre. La décision du Président est claire: la Chambre doit suspendre ses travaux jusqu'à ce que le gouvernement s'acquitte de son obligation légale de fournir ces documents. La vérificatrice générale a mis au jour une réalité choquante: le a clairement transformé Technologies du développement durable Canada en caisse noire environnementale pour les proches du Parti libéral. Au total, 390 millions de dollars ont été versés dans le cadre de 180 cas de conflits d'intérêts. Rien ne peut rendre acceptable le fait que le premier ministre et ses ministres étaient au courant de cette corruption et qu'ils n'ont rien fait pour y mettre fin. Le lanceur d'alerte que j'ai cité plus tôt a interpellé le non pas une fois, ni deux fois, mais bien trois fois. En fait, selon ce lanceur d'alerte, le ministre a délibérément induit les Canadiens et le Parlement en erreur, il était au courant de la mauvaise conduite et il n'a absolument rien fait à ce sujet jusqu'à ce que lui, le premier ministre et le gouvernement corrompu soient dénoncés par les médias. La vérificatrice générale a également clairement jeté le blâme sur le pour son incapacité à surveiller correctement ces contrats.
Quand avons-nous perdu de vue le concept de la responsabilité ministérielle? Au début, j'ai lu les propos du sur le fait qu'ils feraient des erreurs, et que lorsqu'ils en feraient, ils les reconnaîtraient et en tireraient des leçons. Je suis député depuis trois ans et je n'ai pas encore entendu un seul mot d'excuse de la part d'un député du gouvernement corrompu. Il s'agissait de fausses paroles et de fausses promesses. Manifestement, les Canadiens tirent la même conclusion que moi: nous avons essentiellement été dupés en 2015, 2019 et 2021.
Seuls les conservateurs pleins de bon sens sont déterminés à mettre fin à la corruption et à obtenir de vraies réponses pour les Canadiens. Nous demanderons des comptes au gouvernement. Nous avons l'obligation constitutionnelle de faire exactement ce que nous faisons en ce moment, et nous continuerons à le faire aussi férocement que possible, chaque jour, jusqu'à ce que le gouvernement remette tous les documents non caviardés.
Nous rétablirons l'intégrité du système politique. L'heure est à la transparence et au changement. L'heure de la vérité a sonné.
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Monsieur le Président, comme toujours, c'est un honneur de pouvoir participer au débat sur les questions importantes dont la Chambre est saisie. Nous arrivons bientôt à la fin de ce qui est, je crois, le 13
e jour de débat sur une question de privilège.
Les nombreux Canadiens qui, je le sais, nous regardent avec grand intérêt se demandent peut-être ce qu'est le privilège et en quoi il est important. C'est un mot qui est utilisé dans plusieurs contextes différents dans la société. Toutefois, au sein du Parlement et dans notre tradition parlementaire, soit le système de gouvernance de Westminster, qui remonte à plus de huit siècles et qui provient du Parlement britannique, qui nous a servi de modèle, il existe des principes constitutionnels selon lesquels les députés jouissent de ce que l'on appelle des « privilèges ».
En bref, cela concerne le Parlement et les députés qui y siègent. C'est pour cette raison que, après des élections, une législature est formée. Nous en sommes à la 44e législature, et le Parlement compte 338 députés. Le gouvernement n'est pas le Parlement; c'est plutôt le Parlement qui donne l'autorité au gouvernement de prendre des décisions. Si le et le gouvernement ont pu survivre, c'est parce qu'une majorité de députés, y compris ceux du NPD et, à bien des reprises, ceux du Bloc québécois, leur ont donné l'autorité requise pour survivre plus longtemps.
Cela est lié au concept du privilège et au principe fondamental voulant que, dans notre régime démocratique, ce soient les élus du Parlement qui forment la législature. Le Parlement et ses institutions, les traditions, les conventions constitutionnelles, écrites et non écrites, et les aspects importants qui distinguent notre démocratie parlementaire du régime de nos amis américains, par exemple, sont ce qui définit notre régime parlementaire.
Selon ce système, le gouvernement se trouve en conflit avec les fondements mêmes de notre démocratie constitutionnelle, ce qui est une des raisons principales du débat d'aujourd'hui. Quand j'ai fait mon premier discours sur cette motion il y a 13 jours, j'ai souligné certaines des particularités de cette situation. J'ai maintenant l'occasion d'entrer à nouveau dans la discussion et de souligner à nouveau à quel point il est important que le Parlement soit autorisé et habilité à demander des documents, comme dans le cas présent, et surtout que l'on respecte sa capacité à le faire.
Au lendemain de la présentation de la motion de privilège, j'ai rédigé une chronique pour faire part à mes concitoyens de la situation et de la grande importance de ces documents. Comme dans le cas de la motion de privilège, il est question de bien plus qu'une simple pile de documents qui permettraient d'éclairer la question qui nous occupe. Ce qui est en question, c'est l'accès du Parlement à des renseignements qu'il est en mesure d'exiger, uniquement sur la base de ses pouvoirs. En fait, je me souviens qu'il y a eu une controverse il y a quelques années quand un journaliste, je crois, a dit que la composition du Parlement change, mais que le gouvernement reste.
Si le gouvernement reste, c'est uniquement parce que le Parlement, l'autorité législative suprême du pays, le lui permet. Si un premier ministre peut rester en fonction, c'est seulement parce que le Parlement l'y autorise, grâce à ce que nous appelons la « confiance ». Je pense que mes concitoyens n'ont jamais eu confiance dans le gouvernement actuel — dans le et sa coalition —, mais il est certain que, d'un bout à l'autre du pays, nous entendons de plus en plus souvent que les Canadiens n'ont pas confiance.
Il y a le concept qui veut que le Parlement ait la capacité d'avoir un accès sans entrave aux documents pour vérifier, comme dans ce cas-ci, toute allégation de criminalité galopante. Un dénonciateur a même déclaré qu'il s'agissait d'un scandale comparable à celui des commandites.
Remontons à l'ère Chrétien-Martin et à la Commission Gomery. Alors que j'étais jeune militant, mon député de l'époque, Kevin Sorenson, m'a envoyé la version abrégée du rapport de la Commission Gomery, qui faisait état d'une partie de l'incroyable corruption perpétrée par le premier ministre de l'époque, Jean Chrétien, puis par l'ancien premier ministre Paul Martin. C'est ce qui a incité l'ancien premier ministre Stephen Harper à mettre en place certaines des réformes en matière de reddition de comptes les plus importantes de l'histoire de notre pays.
Comme il était ressorti de tout cela que des mécanismes devaient être établis, nous avons créé le poste du commissaire à l'éthique et un code d'éthique pour les députés afin qu'il y ait des règles en matière de conflits d'intérêts, règles qui ont été enfreintes par le et par de nombreux ministres.
Cependant, cela revient à l'idée même que la Chambre des communes est l'autorité législative suprême du pays, et qu'elle représente la démocratie. Il est question d'un scandale de près de 400 millions de dollars, avec des conflits d'intérêts impliquant des personnes nommées et choisies par les libéraux. C'est franchement nauséabond. Des dénonciateurs se sont manifestés et ont mis leur carrière en péril pour dire que cela est inacceptable. Ils ne pouvaient pas, en toute conscience, poursuivre leur travail sans révéler au grand jour la gravité de la corruption.
Voilà pourquoi il a été ahurissant de constater au cours des quelque 13 derniers jours que, malgré le Parlement et les conventions constitutionnelles qui en ont fait ce qu'il est aujourd'hui, au fil d'une histoire de plus de huit siècles, les libéraux n'hésitent pas à balayer du revers de la main les propos des dénonciateurs pour dissimuler leur corruption.
Ce serait très simple. Ce gouvernement pourrait rendre ces documents publics. Il pourrait le faire aujourd'hui, ce qui permettrait au Parlement d'aller de l'avant avec les travaux, mais les libéraux refusent, et on peut se demander pourquoi. Il semble qu'ils ont une excuse différente chaque jour pour ne pas le faire. Ils disent une chose un jour, puis un ministre se lève et fanfaronne sur quelque chose, puis un autre se lève et déclare autre chose. On dirait que leur message change constamment, mais les Canadiens se demandent simplement pourquoi ils refusent de produire les documents.
Pourquoi refusent-ils de permettre une transparence totale en ce qui concerne les 400 millions de dollars? Il ne s'agit pas de permettre aux députés de simplement consulter ces documents, mais de tout divulguer à la GRC pour s'assurer que nous pourrons obtenir des réponses aux questions fondamentales sur ce scandale et la corruption présumée qui ont été soulevées, non pas par les conservateurs, mais par des dénonciateurs, parfois au sein même du ministère des libéraux.
Je suis impatient de pouvoir aborder une série d'autres points demain. Je conclurai simplement mon intervention d'aujourd'hui en disant ceci: le gouvernement a créé une situation où il a normalisé les crises constitutionnelles, et c'est là que nous en sommes aujourd'hui. Nous l'avons vu lorsque les libéraux ont tenté d'obtenir des pouvoirs fiscaux illimités, tentative qui a été rejetée grâce à la résistance des conservateurs.
Régulièrement, on constate que les libéraux sont prêts à faire fi de la Constitution pour défendre leurs petits intérêts politiques, et il est temps que cela cesse. Il faut de l'imputabilité. Il faut que le Parlement et sa suprématie au sein de notre démocratie soient rétablis, et une fois que les conservateurs seront au pouvoir, c'est ce qui se produira.