:
Monsieur le Président, c'est toujours un privilège et un honneur de prendre la parole au nom des formidables habitants de Vancouver Kingsway et de faire entendre leurs voix, leurs opinions et leurs préoccupations au siège de leur gouvernement national.
Ayant eu le privilège de représenter ces formidables gens depuis plusieurs années maintenant, j'ai une très bonne idée de ce qu'ils attendent des députés. Je sais que, peu importe leur allégeance politique, qu'ils soient conservateurs, libéraux, néo-démocrates, verts ou autres, ils s'attendent à ce que les élus qu'ils envoient à la Chambre agissent avec honnêteté et intégrité. Ils s'attendent à ce qu'ils se penchent sur les questions urgentes de l'heure, les questions et les politiques qui touchent 40 millions de Canadiens d'un océan à l'autre qui se démènent chaque jour pour se nourrir, se loger, soutenir leur famille, poursuivre leurs études, concrétiser leurs rêves et réaliser leur potentiel.
Les députés ont peut-être remarqué que les néo-démocrates ne prennent pas souvent la parole à propos de cette affaire. C'est parce que, franchement, bon nombre des attentes des gens de Vancouver Kingsway que je viens d'énumérer ont été bafouées à la Chambre au cours des six dernières semaines. Pour les gens qui nous regardent et pour les habitants de ma circonscription, je vais faire un bref résumé de ce qui se passe depuis six semaines pour expliquer pourquoi nous sommes ici et ce qui nous a menés là où nous en sommes.
Nous débattons de questions qui portent fondamentalement sur le manque d'intégrité, le manque d'honnêteté au sein du gouvernement et sur le refus de nombreux députés de s'investir, en utilisant leur cerveau et leurs compétences, pour s'occuper des véritables enjeux pour les Canadiens. Nous sommes ici à cause d'une sordide histoire de corruption, de scandales et de dépenses injustifiées, ce qui n'est pas surprenant quand on examine les antécédents du Parti libéral et sa façon de gouverner le pays. Il est question ici du gaspillage terrible et inexcusable de deniers publics.
Je parle de Technologies du développement durable Canada, une fondation qui a été créée en 2001 et qui, en 2021, avait reçu un peu plus de 1 milliard de dollars sur une période de 5 ans. Grâce à un rapport de la vérificatrice générale et à un audit ponctuel de la fondation, des faits alarmants ont été mis en évidence. On a détecté des dizaines de cas de conflits d'intérêts, plus précisément 90. On parle de 80 millions de dollars en deniers publics. Certaines personnes ont demandé si les gens qui prenaient les décisions sur l'affectation des fonds, gens tous nommés par le gouvernement libéral, les donnaient à des entreprises qu'ils contrôlaient eux-mêmes ou avec lesquelles ils avaient des liens quelconques, ce qui constituerait évidemment un conflit d'intérêts flagrant, ou du moins un conflit d'intérêts apparent.
Une somme d'environ 60 millions de dollars a été accordée à 10 projets qui, d'après l'examen minutieux de la vérificatrice générale, n'étaient même pas admissibles. Souvent, les projets qui ont été approuvés et qui ont reçu des millions de dollars puisés à même les fonds publics avaient surestimé les avantages environnementaux qui se sont concrétisés. Par ailleurs, au cours des 6 dernières années, Technologies du développement durable Canada a approuvé plus de 225 projets d'une valeur d'environ 836 millions de dollars. Bien que l'audit ponctuel de la vérificatrice générale ne portait que sur un échantillon d'entre eux, elle a constaté des conflits d'intérêts, des dépenses injustifiées et du gaspillage systématiques, omniprésents et répétés. La vérificatrice générale en a imputé la faute directement au ministre libéral responsable de la fondation en affirmant qu'il y avait eu un manque de surveillance. Il faut le faire. On parle d'une enveloppe de près de 1 milliard de dollars, et il y a eu un manque de surveillance de la part du ministre libéral qui était censé s'assurer que les fonds étaient dépensés conformément à l'autorisation du Parlement. Or, les choses ne se sont pas passées ainsi.
Le commissaire à l'éthique enquête maintenant sur l'ancienne présidente de Technologies du développement durable Canada, Annette Verschuren. Elle a approuvé deux subventions de plus de 200 000 $ à une entreprise privée qu'elle dirigeait. Elle ne s'est pas récusée. Elle a participé à la décision de la fondation d'approuver ces subventions. Je ne pense pas qu'il faille être avocat ni quelqu'un de particulièrement informé sur les questions d'éthique pour savoir qu'une personne qui a la responsabilité de protéger l'intérêt public ne devrait pas se prononcer sur du financement dont elle pourrait tirer un avantage personnel. Cette affaire fait actuellement l'objet d'une enquête.
Dans ce cas-ci, le NPD se joint à tous les parlementaires, en particulier ceux de l'opposition, qui sont horrifiés par la situation. Bien honnêtement, nous condamnons ce genre de dépenses inutiles et de corruption absolument scandaleuse. L'opposition officielle a présenté une motion pour exiger que le gouvernement produise des documents afin que nous puissions aller au fond des choses, comme le Parlement a le droit de le faire. Les néo-démocrates se sont également joints à l'opposition officielle et, je crois, au Bloc québécois pour appuyer cette demande et exiger la production de documents à la Chambre afin que le Parlement puisse exercer son devoir constitutionnel et historique d'examiner les dépenses de l'État et de demander des comptes au gouvernement.
Les libéraux ont protesté. Ils ne voulaient pas les produire. Cela a donné lieu à une motion qui demandait au Président de conclure que ce refus constituait une atteinte au privilège. Le Président a accepté la demande pour que les documents soient produits ici. Le Parlement est l'autorité suprême. Le Parlement a le droit d'obtenir ces documents. Je pense que, dans cette quête, la transparence, la reddition de comptes et le respect des obligations constitutionnelles vont dans le sens des néo-démocrates et des députés de l'opposition.
C'est là que les choses prennent un drôle de virage. Le gouvernement est prêt à déposer les documents à la Chambre, mais il veut les caviarder en partie. Il est ainsi fidèle à son habitude. C'est un thème récurrent chez lui, caviarder des documents pour diverses raisons. À mon avis, certains caviardages sont plus légitimes que d'autres. Parfois, c'est pour protéger des renseignements commerciaux. Parfois, c'est pour des raisons de sécurité nationale. Parfois, c'est pour sauver sa peau, politiquement parlant. Je ne sais pas quelle est la raison dans ce cas-ci, et nous ne le saurons pas tant que nous n'aurons pas vu les documents.
Cela ne fait toutefois pas l'affaire de l'opposition officielle. Elle souhaite que tous les documents, en version non caviardée, soient remis directement à la GRC. C'est là que les choses se compliquent un peu, parce que le gouvernement refuse d'agir ainsi; il soutient que bien que le Parlement ait le droit d'exiger la production des documents, il n'a jamais auparavant exigé que des documents soient envoyés à une tierce partie. Un autre point pose problème: certains se demandent si l'enquête des forces policières, en l'occurrence la GRC, risque d'être compromise si elles reçoivent les documents de cette manière.
Quoi qu'il en soit, nous sommes au point mort depuis six semaines. Au lieu de travailler de façon productive, comme des parlementaires responsables, pour résoudre cette question et satisfaire à la directive du Président qui était de renvoyer les documents demandés au comité de la procédure, un comité du Parlement, pour qu'il les examine, l'opposition conservatrice a plutôt décidé de paralyser les travaux de la Chambre des communes depuis six semaines. Depuis six semaines, les conservateurs ne laissent aucun dossier de la Chambre avancer.
Nathan Cullen, un ancien collègue, disait souvent que le temps de parole est la monnaie d'échange des travaux du Parlement. Nous ne disposons que d'un temps de parole déterminé pour discuter des sujets qui sont importants pour les Canadiens. Chaque heure compte, mais les conservateurs ont décidé qu'à leurs yeux, il est plus important qu'absolument aucun dossier n'aille de l'avant à la Chambre depuis six semaines, qu'il s'agisse du logement, de l'inflation, du commerce international, des affaires étrangères ou d'autres dossiers qui touchent tous les Canadiens d'un bout à l'autre du pays. Pas un seul dossier important pour les Canadiens n'a progressé d'un iota alors qu'ils font de l'obstruction et qu'ils débattent d'une motion à laquelle il serait très facile de mettre fin.
Sur le plan des coûts, on me dit que cette obstruction des conservateurs nous coûte 70 000 $ l'heure. Cela représente environ 1 million de dollars par jour. Selon mes calculs, cela signifie que les conservateurs ont coûté environ 20 millions de dollars à la Chambre ces six dernières semaines. À mon avis, ce n'est rien par rapport à ce qu'il en coûte de refuser de s'attaquer aux véritables problèmes auxquels les Canadiens, et mes concitoyens en particulier, sont confrontés.
Je veux m'attarder sur quelques-uns de ces problèmes, sur lesquels nous pourrions et nous devrions nous pencher. Des informations publiées récemment — la semaine dernière — montrent que le prix du panier d'épicerie et le prix des loyers ont augmenté respectivement de 20 % et de 21 % au cours des trois dernières années. De septembre 2021 à septembre 2024, le prix des aliments a augmenté de 20 % et celui des loyers de 21 %.
Des chiffres publiés avant-hier montrent que, si l'on compare octobre de l'année dernière à octobre de cette année, c'est-à-dire au cours des 12 derniers mois, le prix des loyers a augmenté de 7,3 % au Canada; le coût du logement, qui comprend les intérêts hypothécaires et toutes les autres formes de paiement pour le logement, a augmenté de 4,8 %; et le prix des denrées alimentaires a augmenté de 2,7 %. Pendant trois mois consécutifs, l'inflation des denrées alimentaires a dépassé la cible principale de 2 %. N'oublions pas que cela s'ajoute à l'augmentation vertigineuse du prix de toutes ces autres qui s'est déjà produite depuis trois ans.
Les gens ont du mal à joindre les deux bouts. Ils dépensent moins à l'épicerie. Je ne parle pas seulement des familles de la classe ouvrière, car les familles de la classe moyenne achètent elles aussi moins de nourriture. Des parents sautent des repas afin d'avoir assez d'argent pour nourrir leurs enfants.
Dans ma ville, Vancouver, il n'est pas rare que les gens dépensent entre 2 000 et 2 500 $ par mois pour louer un appartement d'une chambre à coucher. Les appartements de deux chambres à coucher coûtent entre 3 800 et 4 500 $ par mois. Ces loyers sont absurdes. Les gens sont chassés du lieu où ils ont grandi, les entreprises ne parviennent pas à trouver de travailleurs à embaucher et les gens sont obligés de quitter les villes où ils veulent vivre.
À la Chambre, j'entends souvent les conservateurs blâmer les libéraux et leur inattention à l'égard du logement, et c'est tout à fait justifié. Les libéraux sont au pouvoir depuis 10 ans et je peux affirmer que les logements sont devenus de moins en moins abordables au cours des 10 dernières années. Je ne pense pas qu'il y ait une seule collectivité au Canada qui puisse dire le contraire.
Cependant, il ne faut pas non plus jeter le blâme uniquement sur les libéraux. C'est un problème qui a commencé bien avant leur arrivée au pouvoir, du moins là où je vis, dans la vallée du bas Fraser, en Colombie‑Britannique. La crise du logement n'a pas commencé en 2015. J'ai donc consulté quelques statistiques pour vérifier si mon intuition était correcte et je vais faire part à la Chambre de ce que j'ai découvert. J'ai vérifié auprès de Greater Vancouver Realtors, qui analyse les statistiques depuis des dizaines d'années. L'organisme surveille le prix de diverses formes de logement, en l'occurrence une maison individuelle, et ce, pour toute la vallée du bas Fraser, de Squamish, au nord, à White Rock, au sud, où vivent des millions de gens. Il a constaté que le prix moyen d'une maison individuelle en 2000 était de 380 000 $. En 2004, il était de 600 000 $. En 2008, quand le gouvernement Harper est arrivé au pouvoir, il était de 800 000 $. En 2012, il était de 1,2 million de dollars. En 2016, au moment où les conservateurs de Harper ont quitté le pouvoir, il était de 1,6 million de dollars. En 2020, il était de 2 millions de dollars, et, en 2024, il est de 2,25 millions de dollars.
Qu'est-ce que cela signifie? Pendant que les conservateurs de Harper étaient au pouvoir de 2006 à 2015, le prix d'une maison à Vancouver est passé de 800 000 $ à 1,6 million de dollars. Il a doublé. La plus forte augmentation du coût du logement au cours des 25 dernières années a eu lieu sous le gouvernement Harper, pendant que les conservateurs étaient au pouvoir. Lorsqu'ils disent à la Chambre que la crise du logement est entièrement la faute des libéraux. C'est la faute des libéraux depuis 2015, mais la crise a commencé bien avant.
Les gens de ma circonscription m'ont élu pour travailler sur ce genre de dossiers. Ils veulent savoir comment nous pouvons faire en sorte que chacun ait un endroit sûr, abordable et décent où vivre. Il y a des milliers de questions à traiter en politique, et elles sont toutes importantes, mais certaines sont fondamentales. Le logement est l'une d'entre elles. Le logement n'est pas un luxe. C'est une nécessité. Le logement est ce qui nous lie à notre collectivité. Il permet aux gens d'exercer leurs droits et devoirs civils, comme trouver un emploi, envoyer leurs enfants à l'école, nouer des liens avec leurs voisins et bâtir une communauté. Tout cela nécessite un logement stable, sûr et abordable, ce qui est illusoire pour un trop grand nombre de Canadiens.
Les personnes de moins de 30 ans au pays devraient être furieuses, car elles ne peuvent pas trouver un logement à louer qui soit abordable et peuvent pratiquement dire adieu au rêve de devenir un jour propriétaires. Il s'agit là d'un échec politique qui devrait être imputé à tous les gouvernements fédéraux des dernières décennies, qu'ils soient conservateurs ou libéraux.
Parlons brièvement des scandales. Ce qui est drôle, c'est que nous parlons des scandales libéraux. Il y a en effet un véritable scandale libéral. Cela dit, je siégeais à la Chambre quand le gouvernement Harper s'est autodétruit après de nombreux scandales. J'ai entendu des conservateurs dire qu'ils n'étaient pas là à l'époque. Le du Parti conservateur y était. Il faisait partie du Cabinet pendant tous ces scandales.
Les conservateurs disent que c'est du passé et qu'il faut parler de la situation actuelle. La meilleure façon de prédire comment les conservateurs gouverneront la prochaine fois qu'ils seront au pouvoir, c'est de regarder comment ils ont gouverné la dernière fois. Que s'est-il passé à l'époque? Ils ont gaspillé 2 milliards de dollars avec le scandale du système de paie Phénix. Ils n'ont même pas questionné qui que ce soit à ce sujet. Ils ont simplement décidé de sous-traiter et de privatiser la gestion des ressources humaines dans la fonction publique. Ce nouveau système a été un gâchis. Il ne fonctionnait pas. La fonction publique essaie encore de réparer ce gâchis aujourd'hui. Deux milliards de dollars ont été gaspillés. Cela s'est produit à deux reprises.
Le gouvernement conservateur a été reconnu coupable d'outrage au Parlement à deux reprises. C'est le premier gouvernement de l'histoire du Canada à avoir été reconnu coupable d'outrage. Comble de l'ironie, c'était pour avoir refusé de produire des documents. Le gouvernement conservateur a refusé de produire des documents sur le scandale des prisonniers afghans et des documents à l'appui de ses prétendues mesures législatives de répression de la criminalité. Le Parlement, qui était l'autorité suprême, a exigé par un vote majoritaire que le gouvernement Harper produise des documents, mais celui-ci a refusé.
Les conservateurs prennent la parole les uns après les autres, nous répètent qu'il faut respecter la suprématie du Parlement et exigent la production de documents. Les conservateurs ne l'ont pas fait la dernière fois qu'ils étaient au pouvoir et ils ne le feront pas la prochaine fois qu'ils le seront.
Il y a eu le scandale du G8 de 400 millions de dollars. Nous nous souvenons tous du kiosque à 80 000 $ de l'ancien ministre Tony Clement, qui, soit dit en passant, a dû démissionner à cause d'un scandale de sextage, après qu'il eut été victime d'extorsion à cause de ces messages.
Dans une tentative mesquine de brouiller les cartes à des fins partisanes, ils ont apposé le logo du Parti conservateur sur les chèques envoyés au nom du gouvernement.
Quatre sénateurs conservateurs ont été suspendus. Il y a eu l'affaire Mike Duffy, où le conseiller juridique de l'ancien premier ministre a fait un chèque de 90 000 $ pour payer les frais juridiques du sénateur Duffy. Je ne sais pas qui paie 90 000 $ en frais juridiques pour une personne qu'il connaît à peine, mais ils l'ont fait.
Deux conservateurs ont dû démissionner pour fraude électorale. Il y a eu Peter Penashue et Dean Del Mastro, qui ont été menottés et emprisonnés pour avoir triché lors des élections. Il y a eu le scandale des appels automatisés et le scandale des transferts de fonds. Ils ont perdu 3,1 milliards de dollars sur 12,9 milliards de dollars de fonds alloués aux initiatives de sécurité publique et de lutte contre le terrorisme. Le Conseil du Trésor a passé six mois à tenter de retrouver l'argent.
Voilà le bilan des conservateurs qui prennent la parole aujourd'hui en tentant d'être les leaders moraux et éthiques de ce pays. Je dis aux Canadiens que s'ils veulent savoir comment les conservateurs se comporteront la prochaine fois, ils n'ont qu'à regarder comment ils ont agi la dernière fois. Ils trouveront un bilan de corruption, de malhonnêteté, d'absence d'éthique et de mauvaise gouvernance.
Si les Canadiens veulent vraiment élire un parti qui fera réellement quelque chose pour les habitants de ce pays, ils voteront pour le premier gouvernement néo-démocrate de l'histoire. Nous allons nous consacrer aux véritables problèmes auxquels les Canadiens sont confrontés quotidiennement sans nous livrer à toute cette corruption qu'on constate au sein des deux vieux partis à la Chambre.
:
Monsieur le Président, je suis très heureux d'avoir l'occasion de prendre la parole à la Chambre, même si c'est dans des circonstances regrettables. Nous parlons d'un scandale de 400 millions de dollars, de plus de 186 conflits d'intérêts et d'un ordre légal de la majorité des députés démocratiquement élus, adopté à la Chambre, qui demande aux néo-démocrates—libéraux de remettre à la GRC les documents relatifs au scandale.
Le gouvernement souhaite remettre les documents à un comité, qui se pencherait sur la question. Je trouve cela nettement insuffisant, et c'est aussi ce que les Canadiens m'ont dit quand je leur ai parlé, quand ils m'ont appelé et qu'ils m'ont écrit à ce sujet. Ils veulent savoir, lorsqu'un crime est commis dans leur collectivité, par exemple si quelqu'un vole 100 $, 1 000 $, 10 000 $ ou entre par effraction dans une maison, s'ils sont censés faire appel à un comité ou à la police. La réponse est, bien sûr, d'appeler la police.
Il s'agit de 400 millions de dollars, et il est intéressant de noter que c'est ce qui a été découvert jusqu'à présent, car la vérificatrice générale n'a examiné qu'un échantillon des cas du dossier de Technologies du développement durable Canada. Les méfaits, les détournements de fonds et les vols qui ont eu lieu pourraient représenter beaucoup plus que 400 millions de dollars. C'est exactement ce que la police découvrirait, et c'est exactement la raison pour laquelle les libéraux refusent de se conformer à un ordre légal du Parlement réclamant la production des documents.
Chaque jour, il y a un nouveau scandale avec les libéraux. Aujourd'hui, nous avons commencé la journée en parlant du député libéral d' qui a fait des affaires douteuses. Son entreprise a été poursuivie pour une fraude impliquant des centaines de milliers de dollars et elle fait l'objet d'une enquête pour fraude menée par le service de police d'Edmonton. Avec son partenaire d'affaires, le député en question a présenté des demandes frauduleuses visant à obtenir des contrats gouvernementaux destinés à des entreprises appartenant à des Autochtones.
L'ancien ministre a déclaré qu'il n'avait jamais prétendu être autochtone, sauf lorsqu'il a présenté une demande de contrat, privant ainsi de leur droit de véritables entreprises appartenant à des Autochtones. Il dit maintenant qu'il s'est trompé au sujet de ses origines. L'ancien ministre libéral a dit qu'il ne dirigeait pas son entreprise à partir du Cabinet, mais nous savons maintenant que c'est ce qu'il faisait et qu'il n'a pas dit la vérité.
Il a dit que son entreprise ne soumissionnait pas pour des contrats du gouvernement pendant qu'il était ministre, mais nous savons qu'elle a effectivement soumissionné pour un contrat auprès d'Élections Canada et qu'elle a obtenu ce contrat, qui valait des dizaines de milliers de dollars. Pourquoi un ministère accorderait-il un contrat à quelqu'un qui prend part aux décisions et qui décide du financement et du sort de son organisme? Je me demande pourquoi, si cela n'avantageait pas l'ancien ministre libéral et ne désavantageait pas toutes les autres petites et moyennes entreprises.
Soit dit en passant, son entreprise était une entreprise qui a tiré profit de la pandémie, qui a profité des gens qui avaient peur pendant une période de pénurie et de vives inquiétudes pour leur santé. Aujourd'hui, nous avons appris que le député libéral d' ne fait plus partie du Cabinet. Il quitte le Cabinet pour passer du temps avec les autres Randy.
Ce n'est pas que le libéral a reconnu que, dans le secteur privé, l'un ou l'autre de ces incidents — le fait qu'une personne ait frauduleusement prétendu être autochtone, le fait qu'une personne soit propriétaire d'une entreprise visée par une enquête policière pour fraude ou le fait qu'un ministre dirige une entreprise alors qu'il est membre du Cabinet — justifierait un congédiement. Dans tout gouvernement qui se respecte et qui veut servir les intérêts des Canadiens au lieu des siens et de ceux des proches du Parti libéral, n'importe lequel de ces incidents aurait justifié un congédiement. Pourtant, aucun de ces incidents n'était assez grave pour le premier ministre. Or, je souligne que la toute première Autochtone à avoir été procureure générale de l'histoire du Canada a quant à elle été congédiée pour avoir dénoncé l'ingérence du premier ministre dans le cadre d'une poursuite pénale visant SNC‑Lavalin. Il l'a renvoyée du caucus.
Je me demande combien de jours il reste à l'ancien au sein du caucus libéral. La réponse devrait être zéro compte tenu de son comportement répréhensible. Ce comportement est indigne non seulement d'un ministre de la Couronne, mais aussi de n'importe quel parlementaire. Or, les libéraux se sont levés jour après jour pour défendre l'indéfendable. Certains d'entre eux se lèveront aujourd'hui pour me poser des questions après ce discours. Ils ont défendu le ministre libéral parce que, pour les libéraux, l'important n'est pas d'aider les Canadiens. Non, ce n'est pas pour cela qu'ils sont ici.
Quel est l'objectif premier des libéraux? C'est d'aider les initiés bien branchés, comme ceux de la caisse noire environnementale. Ils refusent de remettre les documents au légiste pour qu'il les transfère à la Gendarmerie royale du Canada. Les libéraux doivent protéger les initiés. Chaque fois que nous avons soulevé la question et que nous avons constaté que de graves malfaiteurs travaillent au sein de cette organisation, les libéraux ont tenté de balayer l'affaire sous le tapis en disant qu'ils s'en occupaient. Mais il n'en est rien. Le serait très heureux de proclamer que le gouvernement a redressé la gouvernance, mais ce n'est pas le cas. Ils ont tellement échoué à remédier à la corruption, qu'ils ont encouragée et laissée s'aggraver, qu'ils l'ont simplement intégrée à un ministère, à l'abri des regards inquisiteurs et de la nécessité de rendre des comptes aux Canadiens et aux parlementaires. Ils l'ont fait pour que la présidente de leur conseil d'administration, les autres personnes nommées par le gouverneur en conseil et leurs amis bien placés puissent se remplir les poches pendant que les Canadiens font la queue devant les banques alimentaires.
Voilà ce qui caractérise les libéraux. Ils éprouvent des regrets uniquement quand ils se font prendre. Ils ont dit qu'ils avaient la situation bien en main depuis le début, mais ils ne sont jamais prêts à aller assez loin pour faire ce qui s'impose pour les Canadiens.
Pas plus tard qu'hier, le a dit qu'il était heureux que le député libéral d', qui est tombé en disgrâce, continue de faire partie du Cabinet. Même s'il était au courant des fausses déclarations du député et des allégations d'actes criminels commis par son entreprise, le premier ministre était heureux qu'il reste au Cabinet, tout comme les libéraux sont heureux que les personnes impliquées dans le scandale de Technologies du développement durable Canada soient à l'abri du regard inquisiteur de la police.
De quoi les libéraux ont-ils si peur? Je pense qu'ils sont terrifiés à l'idée que, une fois que les agents de la GRC auront examiné ce qui s'est passé, le montant dépassera les 400 millions de dollars qui ont été découverts dans l'échantillon examiné par l'équipe de la vérificatrice générale, qui a relevé plus de 186 conflits d'intérêts. La situation sera pire qu'on le croit. Toutefois, telle est la culture qui a été permise sous le gouvernement néo-démocrate—libéral actuel.
Le a lui-même été reconnu coupable à deux reprises d'avoir enfreint la loi pendant qu'il était premier ministre. Le actuel a été reconnu coupable d'avoir enfreint la loi, tout comme la . L'ancien ministre des Finances a été reconnu coupable d'avoir enfreint la loi pendant qu'il était ministre des Finances. Le actuel, qui était autrefois secrétaire parlementaire du premier ministre libéral, a également été reconnu coupable d'avoir enfreint la loi. Pourquoi? C'est parce qu'ils se sont servis de leur poste pour aider leurs amis et des initiés bien branchés et se servir eux-mêmes.
Qu'ont obtenu les Canadiens après neuf années sous des libéraux qui se sont servis eux-mêmes et qui ont aidé des initiés bien branchés? Notre dette nationale a doublé. Le prix des maisons, les loyers et la mise de fonds nécessaire à l'achat d'une maison ont tous doublé. Le recours aux banques alimentaires a atteint un niveau record. En ce qui concerne les difficultés éprouvées par les Canadiens après neuf années de gouvernement néo-démocrate—libéral, la pauvreté parmi les enfants n'a jamais été aussi prononcée qu'elle l'est aujourd'hui. Selon l'agence de la statistique du gouvernement libéral, 25 % des Canadiens vont maintenant devoir recourir aux banques alimentaires. C'est intéressant, car cela ne correspond pas au taux de chômage. Cela signifie qu'il y a des millions de Canadiens qui travaillent, mais qui doivent faire appel aux banques alimentaires.
En discutant avec des gestionnaires et des bénévoles des banques alimentaires, j'ai appris qu'ils ont beaucoup de mal non seulement à répondre aux besoins en matière d'aliments, mais aussi à trouver des bénévoles. Les gens qui utilisent leurs services, qui dépendent des banques alimentaires pour se nourrir et nourrir leur famille, doivent maintenant se rendre à la banque alimentaire entre deux quarts de travail ou entre deux emplois. Après avoir terminé leur premier emploi pour la journée, ils doivent passer à la banque alimentaire, puis se rendre à leur autre emploi. Bref, les gens ont parfois deux, voire trois emplois, mais ils n'ont toujours pas les moyens d'acheter des aliments nutritifs pour leur famille. Les libéraux, par contre, ont à cœur de s'entraider: ils veillent à ce que les voies soient bien ensoleillées pour les initiés libéraux et leurs amis bien branchés, même si le ciel est plutôt gris pour les autres.
Je me demande vraiment pourquoi les libéraux font ce qu'ils font. Ils disent avoir des objectifs altruistes, comme vouloir agir pour l'environnement. Vont-ils réduire l'empreinte carbone, disons, du chef du gouvernement? Non, bien sûr. Le libéral est un grand hypocrite de la décarbonisation, comme on n'en a jamais vu. Il augmente la taxe sur le carbone pour les Canadiens ordinaires, alors que les prix des denrées alimentaires augmentent davantage au Canada que dans les pays comparables au nôtre. Il taxe les agriculteurs qui produisent les aliments, les camionneurs qui les transportent, les épiciers qui les vendent et les gens qui les achètent. Nous devons payer plus de taxe parce que nous commettons le crime de chauffer nos maisons.
Peut-on imaginer, dans notre climat, que le gouvernement punisse les gens pour avoir chauffé leur maison? Les libéraux disent que c'est un comportement à changer. Nous savons que la , une libérale de Toronto, pense que les habitants de l'Île‑du‑Prince‑Édouard vont prendre le métro au lieu de leur camionnette. Cependant, j'ai des nouvelles pour la vice-première ministre. Que ce soit à Victoria-by-the-Sea, à l'Île‑du‑Prince‑Édouard, à Victoria, en Colombie‑Britannique, ou chez moi à Athens, en Ontario, personne ne prend le SkyTrain, le métro ou le tramway. Les gens prennent leur minifourgonnette pour emmener leurs enfants au hockey, leur camionnette pour aller travailler au chantier ou leur voiture pour aller faire l'épicerie ou emmener leur mère à son rendez-vous chez le médecin. Ils essaient simplement de vivre leur vie.
Pendant ce temps, les libéraux se promènent en jet et font preuve d'hypocrisie à forte teneur en carbone. Bien entendu, toutes les misères qu'ils imposent aux Canadiens reçoivent l'appui inconditionnel de leurs complices néo-démocrates, qui ont laissé tomber les travailleurs canadiens. Pendant que les libéraux imposent l'arbitrage exécutoire aux travailleurs, les néo-démocrates disent qu'ils vont continuer de soutenir les libéraux. Ils ont laissé tomber ceux-là mêmes qu'ils ont prétendu représenter afin d'être élus.
Faisons le compte. Ils n'aident pas l'environnement, mais ils s'aident eux-mêmes en parcourant la planète en jet. Ils n'aident pas les Canadiens, qui veulent simplement s'en sortir. Ils veulent pouvoir s'acheter une bonne maison dans un quartier sûr, pouvoir offrir des aliments nutritifs à leur famille et avoir un jour une retraite confortable. Avec le soutien du NPD, les libéraux ont commis du vandalisme économique à l'endroit des Canadiens avec tous ces déficits inflationnistes et ce gaspillage éhonté. Ils ont laissé tomber les travailleurs, les familles canadiennes et la classe moyenne canadienne. Le rêve de ceux qui sont venus au Canada longtemps avant ma naissance et de ceux qui ont voulu s'installer au Canada depuis ma naissance était de pouvoir faire ces choses dont j'ai parlé: travailler fort, gagner un bon salaire, acheter une maison dans un quartier sûr, se nourrir et pouvoir prendre sa retraite. Ils croyaient que leurs enfants s'en tireraient mieux qu'eux.
J'ai de bonnes nouvelles. La situation après neuf ans de gouvernement néo-démocrate—libéral semble plutôt sombre. Cependant, la vie était différente avant le gouvernement néo-démocrate—libéral, et elle le sera après. C'est pourquoi notre plan conservateur plein de bon sens rétablira cette promesse pour les Canadiens. Je suis très optimiste et plein d'espoir pour l'avenir de ce pays, pour mes cinq jeunes enfants, pour les jeunes enfants de tout le pays et pour les personnes qui rêvent de venir dans ce pays.
Les libéraux ont brisé plein de choses au pays, dont le logement et le système d'immigration, mais nous pouvons corriger les choses. Tout ce qu'il faut, ce sont des élections sur la taxe sur le carbone afin de ramener l'équité, la promesse et l'abordabilité auxquelles les Canadiens ont droit dès leur naissance et dont rêvent des gens un peu partout sur la planète.
Les libéraux ne veulent pas faire ce qui s'impose et remettre ces documents afin qu'on puisse les transmettre à la GRC. Ils sont terrifiés par ce qui sera révélé. Cependant, cela ne signifie pas que nous allons mettre un terme à notre important travail, qui consiste à leur demander des comptes pour que, lorsqu'un gouvernement supervise, dirige et autorise le genre de fraude et de corruption que nous avons vues dans le cadre de la caisse noire environnementale, nous ne le tolérions pas. Les libéraux veulent renvoyer la question à un comité, mais nous voulons en saisir la police, qui est l'autorité appropriée pour examiner la question.
Les Canadiens ne peuvent pas compter sur les libéraux. Ceux-ci ont beaucoup insisté sur le fait qu'ils voulaient passer à autre chose à la Chambre, mais c'est pour cela que nous sommes ici. J'ai une solution très simple pour les libéraux: ils peuvent remettre les documents à la GRC, et nous pourrons passer à ces autres choses.
:
Madame la Présidente, au cours des dernières semaines, nous avons tous eu l'occasion de réfléchir aux raisons pour lesquelles nous devons faire fonctionner cet endroit. Le débat que nous tenons résulte du refus du gouvernement de respecter la volonté de la Chambre. La Chambre doit fonctionner comme elle a été conçue pour fonctionner, dans le respect du Règlement et de toutes les règles et de tous les privilèges qui nous sont accordés ici parce que, à bien des égards, la démocratie ne sera qu'illusion si la Chambre ne fonctionne pas.
Nous sommes tous des mandataires du peuple. Pour ma part, je représente près de 120 000 personnes; je représente chacune d'elles. Il m'arrive d'imaginer le Saddledome rempli plusieurs fois et de penser à la responsabilité qui m'incombe d'être la voix de tous ces gens. Les règles que nous avons à la Chambre me permettent de parler en leur nom et empêchent les Canadiens de penser qu'ils doivent régler leurs conflits ou faire avancer les choses en recourant à la violence. Il y a beaucoup de choses ici que nous devons surveiller pour que notre démocratie continue de fonctionner.
Mon collègue de a mentionné un article paru dans le Globe and Mail cette semaine. Il vient de l'équipe de rédaction et s'intitule « Un Parlement paralysé de l'intérieur ». En guise d'entrée en matière, l'article dit ceci: « La Chambre a, au titre de la Constitution, le pouvoir absolu d'ordonner la production de documents gouvernementaux — dans ce cas, des documents liés à l'organisme Technologies du développement durable Canada, tombé en disgrâce. » Le gouvernement ne s'est pas conformé à un ordre de la Chambre. Par conséquent, le Président a constaté une atteinte aux privilèges des députés. Pour mettre fin à cette situation, pour respecter la volonté du Parlement, le gouvernement doit se conformer à l'ordre, un point c'est tout.
Je veux expliquer pourquoi la Chambre doit fonctionner dans un contexte légèrement différent. J'ai donné cette explication, de manière peut-être moins explicite, dans un discours que j'ai prononcé la semaine dernière à la filiale no 284 de la Légion royale canadienne, à Chapelhow. Je veux aujourd'hui expliquer à mes collègues pourquoi la Chambre doit être en état de fonctionner et pourquoi le gouvernement doit se plier à l'ordre adopté.
Récemment, un de nos plus jeunes collègues, le député de , a pris la parole à la Chambre pour rendre hommage à son père, qui est décédé de façon soudaine. Il a conclu en lançant cet appel à l'action: « [J]'espère que tous pourront se rappeler Jay, mon père, en vivant avec la même force, la même générosité et la même foi que lui. » En réponse à cela, tous les députés ont, pour une rare fois, fait preuve d'unité en ovationnant mon collègue. L'espoir de mon collègue et la réaction qu'il a suscitée parmi nous, qui sommes souvent divisés, illustrent un phénomène que j'ai souvent vu dans des moments de deuil. Les éloges funèbres à l'endroit d'une personne exceptionnelle ne se limitent jamais à une liste de ses réalisations. Ils nous appellent plutôt à veiller à ce que les efforts de cette personne pour améliorer la condition humaine se poursuivent après son décès, et ils nous poussent à unir nos efforts afin de poursuivre sa mission.
Il y a plus d'un siècle, le lieutenant-colonel et médecin canadien John McCrae a rédigé l'un des appels à l'action les plus directs et les plus durables jamais formulés dans le cadre d'une commémoration. En 1915, son ami le lieutenant Alexis Helmer est tombé au combat lors de la deuxième bataille d'Ypres. Après les funérailles, remarquant que des coquelicots poussaient parmi les tombes des soldats tombés au combat, M. McCrae a écrit cette élégie intitulée Au champ d'honneur:
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.
Dans son poème, McCrae, qui est mort plus tard à la guerre, charge les générations futures d'une mission solennelle en leur disant: « Vous serez confrontés au même ennemi que nous, et vous devrez le combattre, sinon, tous les sacrifices que nous avons faits en mourant au combat auront été vains. Si vous réussissez, il y aura toujours de la beauté dans le monde et nous reposerons en paix, mais si vous échouez, personne ne trouvera le repos, que ce soit ici-bas ou dans l'au-delà. »
La mission que McCrae nous a confiée est claire, mais l'ennemi qu'il nous a demandé d'affronter n'est pas défini. On pourrait interpréter cela comme un appel à vaincre les soldats ennemis, mais cette interprétation me semble trop limitée. Les mots de McCrae vont au-delà de la guerre au sens propre. Ils évoquent une menace plus insidieuse et omniprésente.
Dans les dernières années, je suis devenue de plus en plus préoccupée par le fait que les Canadiens passent trop peu de temps à réfléchir au vrai sens de l'élégie de McCrae, même pendant le jour du Souvenir. Avec les divisions et les tensions qui se propagent dans nos collectivités, nos écoles et nos lieux de culte, je crains que beaucoup ne soient devenus complaisants ou naïfs à l'égard de l'ennemi perçu par McCrae.
Des années de paix et de prospérité ont amené les Canadiens à croire que l'ennemi ne peut ni prendre racine ici ni nous nuire. Certains voient même l'ennemi comme un ami, croyant qu'il mérite d'être protégé plutôt que d'être éradiqué. Ce sont des mensonges que nous, dans cette enceinte, avons le devoir de rejeter si nous voulons mener à bien la tâche que nous a confiée M. McCrae. À quel ennemi exactement M. McCrae nous a-t-il demandé de faire face?
Depuis que je suis au service du public, j'ai vu de mes propres yeux le pire que l'humanité peut s'infliger. J'ai marché là où des maisons n'étaient plus que des ruines noircies, où l'odeur fétide de la mort et les éclaboussures de sang étaient tout ce qu'il restait des familles qui les avaient habitées. J'ai marché sur des fosses communes. J'ai rencontré des survivants de génocide et d'esclavage sexuel et j'ai écouté des dirigeants mondiaux tenter de minimiser les crimes commis contre eux. J'ai vu des enfants affamés s'accrochant tant bien que mal à leur mère dans des camps de réfugiés, déplacés par la guerre et la maladie. Je sais que tous ceux qui servent dans nos forces armées ont vu bien pire.
Je sais que notre ennemi est réel, omniprésent et déterminé à nous détruire, mais je sais aussi que les horreurs de la guerre, même si elles en sont peut-être la manifestation la plus visible, ne constituent pas l'ennemi en soi.
Si ce n'est pas la guerre, qu'est-ce que c'est? Je crois que l'ennemi profite de la complaisance et de la fausse croyance que le Canada est à l'abri des menaces extérieures. Il se propage en effaçant les leçons durement apprises des conflits passés et en nous convainquant que d'autres défendront notre liberté, ce qui nous rend mal préparés et peu disposés à la défendre nous-mêmes. Il sème la division et nie l'existence d'une identité canadienne. Cependant, l'hypothèse selon laquelle on peut faire fi de l'ennemi ou que le Canada n'a rien qui mérite d'être défendu est totalement erronée. Dans ce lieu de folie, d'ingratitude, de décadence, d'arrogance et de naïveté, nous rencontrons l'ennemi de McCrae: le désir d'asservir les autres et de les priver de leurs libertés.
Je suis terrifiée à l'idée que cet ennemi subsiste de toute évidence au Canada malgré les mises en garde de McCrae et les sacrifices consentis par tant de personnes qui se sont battues pour défendre notre pays dans des conflits armés. C'est parce que l'ennemi, s'il n'est pas surveillé, conduit inévitablement à la chute d'un peuple libre comme le nôtre, au Canada. Si nous voulons vraiment rendre hommage à ceux qui sont tombés au combat pour défendre le Canada, nous devons accepter que s'opposer à l'ennemi, c'est une bataille que nous menons tous actuellement, en particulier à la Chambre. Nous devons considérer le souvenir comme un devoir à vie, un devoir sacré d'empêcher l'ennemi de porter atteinte aux libertés, aux institutions démocratiques et à l'unité nationale du Canada.
Comme des spores de moisissures, l'ennemi est présent partout dans la nature humaine. Il cherche constamment de nouveaux hôtes à infecter. Il veut nous diviser et nous retirer nos droits fondamentaux: la liberté d'expression, le droit de choisir notre destinée, le droit de pratiquer un culte sans persécution et le droit d'aimer librement. L'ennemi tente de nous duper en nous faisant croire que, pour conserver ces droits, nous devons abandonner notre responsabilité la plus fondamentale: ne pas faire de mal aux autres.
Nous devons être vigilants. L'ennemi ne peut être apaisé. Nous devons donc lui résister dans nos esprits, dans nos relations, dans nos lieux de travail et dans la société civile. C'est une tâche exigeante. L'ennemi se déguise souvent en idéologie vertueuse qu'il ne faut pas remettre en cause et dissimule ainsi ses véritables intentions. Il tente souvent de nous convaincre que la seule façon de protéger notre liberté est de supprimer ou de limiter celle des autres. Heureusement, l'histoire du Canada nous apporte de l'espoir.
À l'époque où McCrea a écrit Au champ d'honneur, les soldats canadiens se battaient pour la première fois en tant que force unifiée. Au cours de la Première Guerre mondiale, des soldats d'origines diverses, dont plus de 4 000 Autochtones, ont combattu côte à côte sous la bannière canadienne, qui est celle du bien. Au cours de cette guerre, et d'autres qui ont suivi, des hommes et des femmes de toutes confessions ont combattu les uns aux côtés des autres pour libérer les autres de l'ennemi. Cette unité, le miracle des gens qui mettent de côté leurs différences pour protéger la liberté que représente notre nation, est la plus grande crainte de l'ennemi. Heureusement, ce miracle reste bien vivant aujourd'hui.
Nous devons remercier ceux qui se sont battus pour le Canada, mais nous devons aussi renouveler notre engagement à affronter l'ennemi ici même. Comment pouvons-nous nous opposer à l'ennemi, comme McCrae nous a demandé de le faire? Que devons-nous faire pour le tenir en échec? L'ennemi réagit à la puissance brute, ce qui fait qu'il est essentiel que notre nation soit capable de se défendre et que le service militaire soit respecté. Toutefois, les civils doivent eux aussi assumer la responsabilité de tenir l'ennemi en échec.
Nous savons que l'ennemi est mortellement allergique à la liberté et à l'égalité des chances, et nous pouvons donc le priver du carburant dont il a besoin. L'oxygène de l'ennemi, c'est la haine religieuse, les systèmes de castes rigides, les jalousies mesquines, la paresse intellectuelle, l'égoïsme, la lâcheté politique et l'autocratie. L'ennemi ne peut pas prospérer dans une nation où toute personne, quelles que soient sa provenance, ses croyances ou ses origines, peut vivre sans crainte de persécution et prospérer grâce au fruit de son labeur.
Le Canada et les autres pays déterminés à respecter les traditions de liberté, de démocratie et de justice et l'État de droit représentent la meilleure et la seule défense de l'humanité contre l'ennemi. Ce n'est que dans les pays où des institutions permettent de résoudre les doléances sociétales par la parole et l'action démocratique plutôt que par la violence que les humains ont été en mesure de tenir l'ennemi à distance de manière durable.
Nous devons nous rappeler que l'ennemi nous guette à chaque instant de notre vie quotidienne. Nous lui échappons lorsque nous choisissons de faire preuve d'empathie plutôt que de juger, lorsque nous témoignons de la souffrance plutôt que de l'ignorer et lorsque nous tempérons notre colère en nous montrant compréhensifs, mais aussi lorsque nous travaillons à corriger des injustices. Lutter contre l'ennemi, c'est abandonner les idéologies qui minent nos libertés. Cela signifie appliquer la pensée critique, remettre en question le statu quo et pardonner lorsque nous le pouvons. En nous unissant pour défendre la liberté et la moralité, nous pouvons transcender de nombreuses divisions, ce qui nous rappelle que l'ennemi cherche à nous réduire au silence. Il cherche à nous réduire au silence ici même, mais nous devons protéger le dialogue ouvert en tant que rempart contre notre démocratie.
L'arme la plus puissante contre l'ennemi est peut-être la fierté canadienne. Le Canada est l'incarnation de la liberté dont l'ennemi veut nous priver. Notre pays est un brillant exemple de pluralisme démocratique et pacifique. Nous affaiblissons l'ennemi chaque fois que nous sommes fiers de notre pays et que nous chantons notre identité. Chaque fois que nous chantons l'hymne national, que nous brandissons notre drapeau, que nous portons le coquelicot ou que nous remercions un ancien combattant, nous frappons l'ennemi.
Nous devrions être fiers de notre pays. La promesse canadienne de liberté et de prospérité a attiré des dizaines de millions d'immigrants venus du monde entier. C'est la promesse pour laquelle le lieutenant-colonel McCrae s'est battu et a donné sa vie. Il nous a transmis le flambeau afin que nous la protégions à notre tour.
Aujourd'hui, l'ennemi cherche à éteindre cette fierté et à nous instiller la honte des traditions canadiennes que nous partageons et qui recèlent le bien. L'ennemi comprend que nous ne nous battrons pas pour protéger ce qui n'a pas de valeur à nos yeux. C'est pourquoi il tente de nous amener à annuler les célébrations de la fête du Canada et cherche à normaliser les appels à détruire le Canada. Nous devrions nous habituer à voir des drapeaux du Canada brûler dans nos rues.
Voilà pourquoi l'ennemi aimerait que nous considérions l'uniforme militaire canadien comme un symbole d'oppression et non comme ce qu'il a toujours été, soit la fière armure des libérateurs. Voilà pourquoi il voudrait que nous effacions l'histoire de notre pays au lieu de célébrer ce qu'il y a de bon tout en corrigeant les problèmes. C'est une source d'espoir pour moi de voir de nombreux Canadiens aux opinions politiques, aux religions et aux origines ethniques diverses s'unir pour rejeter ces mensonges et défendre les institutions qui protègent notre identité nationale et notre liberté. Un peuple uni qui brandit l'étendard de la liberté, comme nous en sommes capables dans notre pays, ne peut que causer la perte de l'ennemi.
Quand nous sommes unis en tant que Canadiens, unis dans notre amour du Canada, de nos libertés et des institutions démocratiques de notre pays fort et libre de vastes étendues nordiques, nous nous montrons vraiment dignes de l'héritage légué par ceux qui se sont battus et qui sont morts pour protéger la promesse canadienne. C'est ainsi que nous pouvons vaincre l'ennemi. Je tiens à dire au lieutenant-colonel McCrae et à tous ceux qui ont servi notre pays au fil des ans que nous sommes reconnaissants de ce qu'ils ont fait et que nous faisons aujourd'hui la promesse suivante: nous n'oublions pas; nous nous battrons contre l'ennemi et nous vaincrons. Que Dieu protège la terre de nos aïeux. Ô Canada, nous sommes fièrement solidaires et nous protégeons nos foyers et nos droits, maintenant et pour toujours. N'oublions jamais.
Je crois que la Chambre a oublié. Je crois qu'elle a manqué à sa parole envers ceux qui sont morts. Si nous ne protégeons pas l'institution démocratique qu'est le Parlement, nous manquons à notre parole. Nous avons laissé entrer l'ennemi dans cette institution, et il est insidieux. On nous dit de penser que ce n'est pas grave. On nous dit que ce n'est pas grave que le gouvernement ne respecte pas la volonté de la Chambre. On nous dit de croire que le gouvernement libéral n'a pas l'obligation de s'y conformer, que nous devrions simplement renvoyer la question à un comité, que nous devrions laisser tomber, que ce n'est pas grave.
En fin de compte, en lisant l'éditorial du Globe and Mail d'hier, celui que mon collègue de a cité en partie, on constate que le gouvernement est tenu par l'honneur et le devoir de respecter la volonté du Parlement. Si le gouvernement ne le fait pas, cette institution démocratique est brisée. C'est un mensonge. Comment sommes-nous censés défendre les principes de la démocratie qui permettent au pluralisme de s'épanouir, qui nous permettent de résoudre des querelles sans recourir à la violence, qui nous permettent de défendre les libertés? Si on ne peut pas le faire ici, alors c'est impossible dans l'ensemble du pays.
C'est pour cela que nous bénéficions du privilège parlementaire. J'ai le privilège de prendre la parole à la Chambre au nom de plus de 100 000 Canadiens. Si le gouvernement ne se conforme pas à la volonté du Parlement, il y a atteinte à ce privilège. Ce n'est pas uniquement mon privilège, mais celui de chaque Canadien. Telle est la gravité de la situation. Cela, pour moi, mérite le plus grand des sacrifices.
Il y a une raison pour laquelle nous exigeons que le gouvernement remette ces documents, et il y a une raison pour laquelle nous demandons à nos collègues des autres partis de l'opposition de ne pas céder. Il y a un principe plus important en jeu ici. Ce principe consiste à savoir si nous allons ou non permettre à l'ennemi contre lequel McCrae nous a mis en garde de s'immiscer dans nos travaux et d'exploiter notre naïveté, notre confort, notre décadence et notre arrogance, et de nous faire croire que ce qui se passe ici n'a pas d'importance.
Beaucoup de gens disent que cet endroit n'a plus d'importance, que la bureaucratie dirige tout et qu'il n'y a aucune responsabilité ministérielle. C'est peut-être le cas, mais je promets aux militaires canadiens, à ceux qui sont déployés à l'étranger, aux jeunes désabusés de tous les horizons qui ont décidé de porter l'oriflamme contre l'ennemi et qui gardent le goût de vivre en liberté, je ne laisserai pas faire cela. Nul en cet endroit ne devrait laisser faire cela, en particulier les ministériels d'arrière-ban, sans égard aux querelles politiques.
Il est temps de faire preuve de courage politique. Notre démocratie est menacée, rien de moins. Ce n'est pas une hyperbole. Il est temps de faire preuve de courage politique, de faire honneur et de faire place à ceux qui ont tant sacrifié pour protéger l'institution démocratique dans laquelle nous avons le grand privilège de nous exprimer chaque jour.
:
Madame la Présidente, j'interviens à nouveau pour parler de la corruption généralisée qui ronge le gouvernement néo-démocrate—libéral, ici à Ottawa. Le Parlement est accaparé par le refus du gouvernement libéral de remettre des documents non caviardés à la GRC pour qu'une enquête criminelle soit menée.
Ces documents concernent Technologies du développement durable Canada, qu'on connaît mieux sous le nom de « caisse noire environnementale ». Je me suis déjà longuement exprimé sur cette question, tout comme la vérificatrice générale, d'ailleurs; je suis donc en bonne compagnie. J'invite tout le monde à consulter dans mes pages Facebook et Twitter l'analyse en profondeur que j'ai faite de la caisse noire environnementale et d'autres malversations criminelles des libéraux. Par exemple, dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, les documents ont été caviardés par les libéraux et, par conséquent, la police est dans une impasse. Est-ce étonnant? Dans notre pays, les enquêtes policières sur d'éventuels actes répréhensibles et activités criminelles ne sont pas des questions ésotériques qui relèvent du et de ses conseillers néo-démocrates. La criminalité est bien réelle.
Le gouvernement ne prend peut-être pas la criminalité au sérieux, comme il le démontre ici en refusant de remettre à la GRC des documents qui pourraient très bien cacher des actes criminels et des liens avec des initiés du Parti libéral, voire des députés ou des ministres libéraux. Toutefois, la criminalité est une crise qui secoue notre pays. C'est une crise qui concerne toutes les villes, toutes les familles et tous les Canadiens.
Je parle des effets dévastateurs de deux problèmes interreliés, les drogues et la criminalité, qui ont pris une ampleur démesurée sous le gouvernement néo-démocrate—libéral. Cette crise ne se limite pas à des statistiques abstraites. Elle a des effets bien concrets sur des gens. Elle touche la famille qui pleure la perte d'un être cher à la suite d'une surdose de fentanyl, le commerçant qui ne se sent plus en sécurité dans son magasin, et les parents qui ont peur de laisser leurs enfants jouer dans les parcs du quartier parce des seringues et des accessoires servant à la consommation de drogues y sont jetés. Cette crise nous touche tous et elle exige des mesures immédiates et décisives.
Pendant trop longtemps, le gouvernement libéral, avec l'appui de ses alliés néo-démocrates, a mis en œuvre des politiques idéologiques irresponsables qui ont non seulement échoué à résoudre ces problèmes, mais contribué à les aggraver. Leurs méthodes censées s'appuyer sur des données probantes ont enhardi les criminels, exacerbé la toxicomanie et fait en sorte que les Canadiens se sentent moins en sécurité dans leur propre collectivité. C'est inacceptable. Le Parti conservateur offre une solution de rechange claire et sensée. Nous croyons qu'il faut tenir les criminels responsables de leurs actes, qu'il faut accorder la priorité au rétablissement au lieu d'encourager la toxicomanie, et qu'il faut veiller à ce que tous les Canadiens se sentent en sécurité chez eux, dans leur quartier et au travail. Tout cela se passe dans un contexte où le gouvernement multiplie les scandales.
Nous discutons aujourd'hui du plus récent, à savoir le refus du gouvernement de fournir les documents non caviardés à la GRC afin qu'elle puisse déterminer si des crimes ont bien été commis. Étant donné que le gouvernement fédéral est si prompt à contourner les règles et peut-être même à commettre des crimes, n'est-il pas étonnant que le problème de la criminalité et des drogues prenne de l'ampleur au Canada?
Pour nous attaquer efficacement à cette crise, nous devons d'abord en comprendre les causes profondes. La toxicomanie et la criminalité sont étroitement liées, l'une alimentant l'autre dans un cercle vicieux qui dévaste des personnes, des familles et des collectivités. La crise des opioïdes en est un excellent exemple. Depuis 2015, le Canada a connu une explosion des décès liés aux opioïdes, alimentée par la montée des drogues synthétiques comme le fentanyl. Ces substances sont bon marché, puissantes et mortelles. Entre janvier 2016 et septembre 2022, plus de 35 000 Canadiens ont trouvé la mort à cause d'une surdose d'opioïdes. Dans ma province, le service des coroners de la Saskatchewan a enregistré huit décès par intoxication au fentanyl en 2016. Les décès par intoxication au fentanyl ont atteint un sommet de 272 en 2021, pendant la pandémie de COVID, et ils se sont stabilisés à 252 en 2023.
La toxicomanie n'est pas seulement une lutte personnelle. C'est aussi un échec de société. La réponse du gouvernement actuel a été de normaliser et de permettre la consommation de drogues au moyen de politiques comme l'approvisionnement sûr et la réduction des méfaits. Ces programmes sont fondés sur l'hypothèse erronée que la toxicomanie est un problème permanent qui ne peut être surmonté. Or, cette mentalité défaitiste ne tient pas compte du potentiel de rétablissement et condamne les personnes à une vie de dépendance.
En même temps, on affaiblit systématiquement notre système de justice. Des mesures telles que les projets de loi et font passer les droits des délinquants avant la sécurité des honnêtes citoyens. Ces mesures législatives ont fait en sorte qu'il est plus facile pour les récidivistes d'obtenir une mise en liberté sous caution. Elles ont réduit les peines associées aux crimes violents et éliminé les peines minimales obligatoires pour les infractions graves. Il en résulte un système de justice qui n'offre plus de justice. On ne peut se permettre d'autres années d'inaction ou d'idéologie malavisée.
Il est temps d'établir un plan fondé sur la reddition de comptes, la sécurité et le redressement. Ces mots sont importants. Nous avons besoin de reddition de comptes à Ottawa, comme c'est le cas aujourd'hui, alors que nous débattons de cette motion sur la caisse noire environnementale et les possibles délits criminels que le gouvernement néo-démocrate—libéral aurait commis en détournant des fonds au moyen de la caisse noire environnementale. Pourquoi dis-je « possibles délits »? Parce que les libéraux bloquent cette motion conservatrice les obligeant à fournir à la GRC les documents non caviardés dont elle a besoin pour enquêter.
Il est incroyable que le Parti libéral fasse passer ses besoins égoïstes avant la sécurité des Canadiens, des besoins égoïstes tels que détourner des fonds publics vers leurs amis au moyen de la caisse noire environnementale. Comment sais-je cela? Il suffit d'examiner le bilan législatif des libéraux en matière criminelle.
Les néo-démocrates—libéraux ont adopté le projet de loi , qui a délibérément retiré aux tribunaux le pouvoir d'exiger des délinquants qu'ils répondent de leurs actes et de leur infliger des peines. Depuis l'adoption du projet de loi , les crimes violents et les infractions liées à la drogue ont monté en flèche. Les récidivistes, qui ne sont plus dissuadés par la menace d'une longue peine d'emprisonnement, sont devenus plus arrogants. Les policiers de tout le pays signalent qu'il leur est de plus en plus difficile de mettre les individus dangereux hors d'état de nuire, sachant qu'ils seront probablement libérés avec des conséquences minimes. En termes simples, le projet de loi C‑5 a remplacé les peines d'emprisonnement par des peines avec sursis, mieux connues sous le nom de détention à domicile, pour des crimes tels que l'agression sexuelle, l'enlèvement, la traite des personnes, le vol de voitures, l'introduction par effraction, l'incendie criminel, l'agression armée, les voies de fait contre un agent de la paix et le trafic de stupéfiants et de drogues dangereuses.
L'introduction de la détention à domicile pour ces crimes graves est assez troublante. La détention à domicile peut être appropriée pour des infractions mineures et non violentes, mais elle est tout à fait inadéquate pour des crimes tels que l'agression sexuelle, l'enlèvement ou le trafic de drogue. Non seulement cette politique ne permet pas de faire en sorte que les délinquants répondent de leurs actes, mais elle fait peser un fardeau excessif sur les victimes et leur communauté. Imaginons un peu le traumatisme vécu quand on sait que son agresseur purge sa peine à quelques coins de rue de chez soi. Un exemple particulièrement déchirant est celui d'un délinquant violent libéré et assigné à résidence qui commet ensuite d'autres crimes. Ce système de justice à portes tournantes mine la confiance du public dans le système judiciaire et met en danger des Canadiens innocents. C'est pourquoi nous devons nous assurer que le système de justice pénale canadien recommence à exiger des délinquants qu'ils répondent de leurs actes.
Malheureusement, la reddition de comptes fait défaut dans ce système de justice, et c'est pourquoi les conservateurs pleins de bon sens ont présenté la motion dont nous débattons aujourd'hui, qui vise à renvoyer cette affaire criminelle à la GRC. En effet, depuis les dernières élections, les conservateurs pleins de bon sens ont proposé des politiques vigoureuses en matière de justice pénale. Peut-être que le gouvernement, qui est si déterminé à éviter de rendre des comptes sur les méfaits criminels liés à la caisse noire environnementale, ainsi que les Canadiens ordinaires pleins de bon sens, aimeraient en entendre parler. Voilà qui nous changerait sans doute d'autres conflits d'intérêts.
Les députés conservateurs ont présenté de nombreux projets de loi d'initiative parlementaire visant à corriger les lacunes du projet de loi et à s'attaquer aux problèmes plus vastes qui affligent le système de justice canadien. Premièrement, le projet de loi , qui porte sur le renforcement des peines pour exploitation sexuelle, vise à porter à l'emprisonnement à perpétuité la peine maximale pour des infractions comme la traite des personnes et l'exploitation des enfants. Pendant que les libéraux caviardaient leurs scandales, nous avons présenté le projet de loi , qui porte sur la protection des premiers répondants et des travailleurs de la santé et qui propose des peines plus sévères pour les voies de fait contre les premiers répondants et les travailleurs de la santé. Pendant que les libéraux cachaient leurs actes répréhensibles grâce à des documents caviardés, nous avons présenté le projet de loi , qui porte sur le rétablissement des peines obligatoires pour le trafic de drogue et qui rétablirait les peines d'emprisonnement obligatoires pour les criminels impliqués dans la production, l'importation et le trafic de drogues dangereuses comme le fentanyl et la cocaïne. Ces projets de loi s'attaquent aux causes profondes de la hausse de la criminalité. La hausse de la criminalité nécessite des solutions urgentes, mais le gouvernement libéral choisit de défendre à la Chambre des dossiers caviardés et des dépenses douteuses au titre de la caisse noire environnementale plutôt que de s'attaquer aux causes profondes de la criminalité.
Les deux prochains projets de loi des conservateurs visent à ce que les criminels restent en prison et ne s'en prennent pas à nouveau aux gens. Le projet de loi , qui vise à garder les délinquants dangereux en prison, empêcherait les récidivistes dangereux de purger leur peine dans la collectivité. Le projet de loi , Loi sur le respect dû aux familles des personnes assassinées et brutalisées, garantirait que les personnes déclarées coupables de crimes odieux comme l'enlèvement, l'agression sexuelle et le meurtre de la même personne reçoivent une peine d'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans.
Ce n'est pas tout. Pendant que les libéraux donnaient de l'argent à leurs amis et cachaient les preuves contenues dans les documents caviardés, nous avons présenté le projet de loi pour mettre fin aux conditions les moins restrictives pour les délinquants dangereux, ce qui permettrait de veiller à ce que les prisonniers soient incarcérés dans les conditions nécessaires à la sécurité publique plutôt que d'essayer de rendre les criminels plus à l'aise. Ce changement permettrait de continuer à détenir des individus dangereux, comme Paul Bernardo, dans des établissements à sécurité maximale, comme il se doit. J'ai parlé de ce projet de loi lorsqu'il a été débattu à la Chambre, et les députés d'en face l'ont rejeté et ont voté en faveur de Paul Bernardo.
Ces projets de loi d'initiative parlementaire reflètent les principes fondamentaux du programme général de réforme de la justice du Parti conservateur. Les Canadiens peuvent compter sur les conservateurs pour mettre fin à l'érosion de la confiance du public dans le système de justice pénale. L'érosion de la confiance du public causée par l'augmentation de la criminalité reflète la corruption et l'opacité entourant la caisse noire environnementale, deux choses qui nuisent à la société canadienne, et c'est là où je veux en venir aujourd'hui. Si les libéraux remettaient simplement les documents non caviardés, nous pourrions poursuivre les travaux ici, à Ottawa. Nous pourrions nous concentrer sur les choses importantes que les Canadiens exigent, et l'une de ces choses, c'est de faire échec au crime.
Le plan des conservateurs pour faire échec au crime comprend les piliers suivants.
Premièrement, il faut rétablir les peines minimales obligatoires pour les crimes violents, le trafic de drogue et les infractions sexuelles graves. Les peines minimales obligatoires sont essentielles pour assurer la reddition de comptes et la sécurité publique.
Deuxièmement, il faut favoriser la prison, et non la mise en liberté sous caution. Les récidivistes violents ne seraient plus libérés sous caution dans la collectivité. Nous accorderions la priorité à la sécurité des Canadiens respectueux des lois plutôt qu'à l'accommodement des criminels.
La troisième consiste à élargir les options de traitement et de rétablissement. Un gouvernement conservateur investirait dans des programmes de désintoxication et de rétablissement, afin que les personnes aux prises avec une dépendance puissent cheminer vers la guérison.
Quatrièmement, il faut soutenir les forces de l'ordre. Nous fournirions aux policiers les outils et les ressources dont ils ont besoin pour lutter efficacement contre le crime organisé et le trafic de drogue, ce qui comprend l'annulation des restrictions imposées par le gouvernement néo-démocrate—libéral aux pouvoirs d'application de la loi au titre du projet de loi .
Cinquièmement, il faut renforcer les droits des victimes. Les conservateurs veilleraient à ce que les victimes d'actes criminels soient traitées avec la dignité et le respect qu'elles méritent, ce qui comprend une plus grande transparence relativement aux décisions de libération conditionnelle et un soutien accru aux victimes et à leur famille.
Il est important que les Canadiens comprennent l'approche des conservateurs à l'égard de ces affaires criminelles, comme les possibles actes criminels dont nous débattons ici aujourd'hui. Aujourd'hui, nous débattons de documents qui, une fois la motion conservatrice adoptée, permettront à la GRC de mener une enquête en bonne et due forme sur les mesures prises par le gouvernement néo-démocrate—libéral au sujet de la caisse noire environnementale. Malheureusement, les libéraux ont choisi de paralyser les travaux parlementaires plutôt que d'adopter notre motion pleine de bon sens et de produire ces documents.
Alors que les conservateurs proposent des solutions sensées, les néo-démocrates—libéraux, eux, prennent une décision politique malavisée après l'autre, et les conséquences de ces politiques sont évidentes. Le nombre de crimes violents au Canada a augmenté de 39 % depuis 2015. Le nombre d'homicides a augmenté de 43 %, et le nombre de meurtres liés aux gangs a plus que doublé. À Toronto, le nombre d'agressions sexuelles a augmenté de plus de 11 % au cours de la dernière année seulement. Le lien entre la drogue et la criminalité est indéniable. Les toxicomanes qui cherchent désespérément à financer leur consommation commettent souvent des vols, des cambriolages et d'autres crimes. Les groupes du crime organisé profitent de ce désespoir et se servent de la drogue comme d'un outil pour piéger les gens et accroître leur influence. Sécurité publique Canada a déclaré que le commerce illégal de la drogue est l'un des principaux moteurs de la violence des gangs et du crime organisé.
La situation est particulièrement grave en Colombie‑Britannique, où l'expérience de décriminalisation et de réduction des méfaits du gouvernement a tourné au cauchemar. Les décès par surdose dans la province ont augmenté de 380 % depuis 2015 et, cette année seulement, la Colombie‑Britannique est sur le point de connaître plus de décès par surdose que jamais auparavant. Les preuves sont éloquentes. Ces politiques ne fonctionnent pas. On ne peut souligner suffisamment le coût en vies humaines de cette crise.
Les Canadiens paient de manière très concrète le prix des politiques malavisées du gouvernement néo-démocrate—libéral. À Saskatoon, le service de police rapporte que la ville est de plus en plus en proie à la violence, aux vols et aux infractions liées à la drogue. Dans des quartiers comme Riversdale et Fairhaven, des parents me disent qu'ils craignent de laisser leurs enfants jouer dehors. De petits entrepreneurs signalent des effractions et du vandalisme comme jamais auparavant.
La crise des opioïdes a également imposé un énorme fardeau à notre système de santé. Le nombre de visites aux urgences a explosé, drainant les ressources et détournant l'attention des autres urgences médicales. Les premiers intervenants, déjà à bout de souffle, doivent maintenant composer avec une épidémie de surdoses et d'actes de violence liés à la drogue. La détresse psychologique est énorme chez ces travailleurs de première ligne. Cette détresse découle des défis posés par la criminalité qui sévit dans nos collectivités. Elle est le fruit d'un gouvernement qui se préoccupe davantage de récompenser des proches par l'intermédiaire de la caisse noire environnementale que d'assurer la sécurité et le bien-être des Canadiens.
Je me permets de répéter les tristes statistiques de la caisse noire environnementale. La vérificatrice générale a trouvé 186 cas de conflits d'intérêts flagrants, où les membres du conseil d'administration avaient distribué 400 millions de dollars. Les libéraux prenaient l'argent des contribuables pour se l'octroyer entre eux et le donner à leurs amis. C'est honteux.
Le règne du coûteux néo-démocrate—libéral est source de détresse psychologique chez les Canadiens. Les néo-démocrates—libéraux ont gaspillé des milliards de dollars en fonds publics dans de prétendus projets verts par l'intermédiaire de Technologies du développement durable Canada. La triste vérité, c'est que la caisse noire environnementale est financée par les recettes de la taxe sur le carbone imposée aux Canadiens.
Tous les Canadiens sensés savent que, si on impose une lourde taxe sur le carbone aux agriculteurs, puis au transporteur qui livre les denrées alimentaires aux épiceries et, enfin, aux épiceries elles-mêmes, le prix des denrées alimentaires augmente. C'est ce qu'on appelle l'inflation, et bon sang que les Canadiens ont souffert de l'inflation à cause de la taxe sur le carbone. C'est simple: le Canada est en crise. Le rapport Bilan-Faim de 2024 de Banques alimentaires Canada souligne cette dure réalité. En Saskatchewan, le recours aux banques alimentaires a bondi de 42 % depuis 2019. Qui plus est, 23 % des gens ayant recours aux banques alimentaires de la province sont des familles biparentales et 18 % occupent un emploi. Quand les travailleurs canadiens n'ont plus les moyens de se procurer des produits de première nécessité, c'est un signe patent que les choses vont vraiment mal.
Cette crise ne se limite pas à la Saskatchewan; elle touche tout le pays. Depuis l'année dernière, les faillites d'entreprises ont augmenté de 16 %, tandis que les faillites personnelles ont augmenté de 14 %. Les députés savent-ils qui ne crève pas de faim? Ce sont les proches du gouvernement néo-démocrate—libéral qui ont détourné des millions de dollars par l'intermédiaire de Technologies du développement durable Canada pour s'enrichir. Des familles et des entreprises souffrent à cause des coûts qui montent en flèche et des politiques inefficaces. Les voies ensoleillées promises en 2015 par le se sont transformées en tempête économique, et il est évident que le gouvernement n'en vaut pas le coût.
C'est pourquoi les conservateurs ont un plan pour redonner de l'espoir et des possibilités. Nous allons abolir la taxe afin de réduire les coûts pour les familles. Nous allons faire construire les logements dont les Canadiens ont désespérément besoin. Nous allons redresser le budget pour mettre fin aux dépenses inflationnistes et nous allons faire échec aux crimes qui menacent nos collectivités. Les Canadiens sont prêts pour un changement, et il est temps de déclencher des élections pour ramener le gros bon sens chez nous. Les conservateurs sont prêts à réparer les pots cassés et à bâtir un avenir meilleur pour tous.
Redresser le budget fait partie de la solution pour accroître la confiance du public canadien. Redresser le budget signifie respecter l'ordre de la Chambre et enfin remettre les documents relatifs à Technologies du développement durable Canada, que l'on appelle la caisse noire environnementale. Si la Gendarmerie royale du Canada se voit remettre les documents, elle pourra s'attaquer aux aspects criminels de cette affaire, car un crime est un crime, peu importe qu'il soit commis à la Chambre par le gouvernement ou dans la rue. La criminalité nuit à la sécurité des Canadiens. Alors que les taux de criminalité augmentent partout au Canada, il est alarmant de constater que le gouvernement fait toujours obstacle à la transparence des finances publiques et consacre l'argent des contribuables à des projets douteux comme la caisse noire environnementale, au lieu de s'occuper de la sécurité publique.
Le Parti conservateur propose un plan clair et sensé pour faire face à la double crise de la drogue et de la criminalité. Notre approche repose sur trois piliers: la responsabilité, le rétablissement et la prévention.
D'abord et avant tout, il faut rétablir la responsabilité dans le système judiciaire. Un gouvernement conservateur abrogera le projet de loi et rétablira les peines minimales obligatoires pour les crimes violents. Grâce à ces mesures, les délinquants dangereux seront tenus à l'écart des rues et la justice sera rendue. Nous mettrons également en œuvre une politique qui mettra l'accent sur l'incarcération, et non sur la mise en liberté sous caution, pour les récidivistes violents. Les Canadiens méritent de savoir que les personnes qui présentent une menace pour la sécurité publique resteront derrière les barreaux en attendant leur procès. Le rétablissement d'une telle responsabilité est une étape vers un avenir meilleur où l'on doit non seulement mettre fin à la criminalité, mais aussi s'attaquer au mépris du gouvernement néo-démocrate—libéral pour la responsabilité fiscale, incarné par le scandale de la caisse noire environnementale, qui a privé la sécurité publique de ressources.
Par ailleurs, nous accorderons la priorité au rétablissement au lieu d'encourager la toxicomanie. Le programme d'approvisionnement sûr du gouvernement actuel est un désastre total: jusqu'à 90 % des médicaments prescrits sont détournés vers le marché noir. Un gouvernement conservateur mettra fin à ce programme et réaffectera les fonds à des initiatives de traitement et de rétablissement. Nous élargirons l'accès aux programmes de désintoxication et de réadaptation; nous collaborerons avec les provinces afin d'augmenter le nombre de lits de traitement et de soutenir les systèmes de soins axés sur le rétablissement. Des programmes comme le Tribunal de traitement de la toxicomanie de Saskatoon, qui offre des solutions de rechange à l'incarcération aux délinquants non violents aux prises avec une dépendance, sont des exemples à suivre.
Enfin, nous investirons dans la prévention, ce qui suppose notamment de soutenir les efforts que déploient les forces de l'ordre pour démanteler les réseaux du crime organisé et réduire l'approvisionnement en drogues illégales. Il faut aussi sensibiliser les jeunes Canadiens aux dangers de la consommation de drogues et fournir aux communautés à risque les ressources dont elles ont besoin pour s'épanouir. Comment les Canadiens peuvent-ils se sentir en sécurité lorsque leur gouvernement accorde la priorité à des stratagèmes comme la caisse noire environnementale plutôt qu'aux investissements dans les services de police et la réforme de la justice?
La crise des drogues et de la criminalité nécessite des mesures immédiates et décisives. Les Canadiens en ont assez de vivre dans la peur. Ils en ont assez d'avoir un gouvernement qui fait passer l'idéologie avant la sécurité et qui, au lieu de les protéger, prend des gens comme cobayes pour mener des expériences. Ils en ont assez d'avoir un gouvernement qui donne leur argent durement gagné à des copains et à des proches du Parti libéral et qui, pour dissimuler tout cela, refuse de remettre à la GRC les documents demandés.
Le Parti conservateur est prêt à diriger. Nous mettrons fin aux politiques inefficaces de la dernière décennie et nous adopterons une approche sensée en matière de criminalité qui accorde la priorité à la sécurité, à la reddition de comptes et à la réadaptation. Nous rétablirons les peines d'emprisonnement obligatoires pour les délinquants violents; nous mettrons fin aux piqueries financées par les contribuables et nous investirons dans des programmes de traitement et de prévention qui fonctionnent vraiment.
Il est temps de ramener le gros bon sens chez nous. Il est temps de rétablir la sécurité dans nos rues, de raviver l'espoir des collectivités et de redonner leur dignité à tous les Canadiens. J'exhorte mes collègues à la Chambre à se joindre à nous dans cette mission. Ensemble, nous pouvons bâtir un Canada plus sûr et plus fort.