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Monsieur le Président, il y a beaucoup de choses que je pourrais dire aujourd'hui dans le cadre de ce débat, mais je voudrais me concentrer, au moins dans la première partie de mon intervention, sur ce qui est au cœur de ce débat. Parfois, quand nous débattons d'enjeux dans cette enceinte, certains députés perdent de vue ce qui est exactement au cœur de la question à l'étude. Dans le cas présent, il ne s'agit pas seulement d'une motion de privilège. Ce n'est même pas le fait qu'il y ait un scandale. Ce dont nous parlons, du moins à mon avis, c'est de 400 millions de dollars en fonds publics. Il est important de s'en souvenir. C'est une chose que nous devrions toujours avoir à l'esprit quand nous étudions des enjeux à la Chambre, qu'il s'agisse d'une question de privilège comme celle-ci, de la litanie des scandales du gouvernement libéral, des projets de loi du gouvernement ou de tout autre projet de loi. Nous devrions toujours garder à l'esprit qui paie pour tout cela, c'est-à-dire le contribuable.
Au cœur de l'affaire qui nous occupe, il y a 400 millions de dollars en fonds publics qui ont été retirés de force du portefeuille des contribuables. Telle est la réalité. Chaque fois qu'un contribuable envoie son argent durement gagné à Ottawa, à l'Agence du revenu du Canada, ou à ce que j'appelle l'endroit où l'argent des contribuables va mourir, l'argent est retiré de force de son portefeuille. Les contribuables n'ont pas le choix. Ils doivent payer des impôts, qu'ils le veuillent ou non et qu'ils pensent que l'argent est utilisé à bon escient ou non.
De nombreux concitoyens de ma circonscription et d'un peu partout au pays me disent, quand je me rends dans différentes régions, ce qu'ils ressentent par rapport au fait que leur argent est loin d'être dépensé judicieusement par l'actuel gouvernement. Il y a beaucoup de frustration au pays, parce que les gens voient leur argent traité comme une sorte de caisse noire personnelle par le et ses amis, et par les députés libéraux et leurs amis.
Je peux comprendre la frustration des gens à cet égard. Ils travaillent extrêmement dur pour gagner cet argent. Beaucoup de Canadiens n'hésitent pas à enfiler leurs bottes de travail, à mettre leur casque de protection et à mettre la main à la pâte. Ils le font pendant de longues heures, bien souvent éreintantes. Ils s'aperçoivent ensuite que leur argent leur a été soutiré pour être envoyé à Ottawa, où les libéraux s'en servent pour alimenter une sorte de caisse noire privée.
Certains jours, c'est sûrement difficile quand le réveil-matin sonne à 5 h 30. Il se peut qu'on soit sorti un peu trop tard avec ses amis la veille, qu'on ait participé à un match de hockey d'une ligue de garage ou quelque chose du genre et qu'on n'ait réussi à dormir que quelques heures. Ces Canadiens doivent se tirer du lit pour se rendre compte qu'ils vont probablement devoir travailler jusqu'à 14 heures juste pour que l'argent qu'ils ont gagné soit envoyé au gouvernement. Par la suite, ils vont travailler dur jusqu'à 18 heures ou 19 heures au sein d'une équipe de construction ou quelque chose du genre juste pour gagner assez d'argent pour subvenir aux besoins de leur famille. Tout l'argent qu'ils ont gagné entre leur sortie du lit à 5 h 30 et le début de l'après-midi est envoyé à Ottawa pour que les libéraux puissent le distribuer à leurs amis.
C'est exactement ce dont il est question dans le cas de la caisse noire environnementale. Il s'agit de 400 millions de dollars de l'argent que ces gens ont gagné à la sueur de leur front en faisant un travail éreintant pour tenter de subvenir aux besoins de leur famille. Or, cet argent a plutôt été versé à des proches du Parti libéral. Il est important de garder cela à l'esprit et de mettre les choses en contexte.
J'aimerais en parler, mais d'abord, comme je l'ai mentionné, les gens paient des impôts et envoient de l'argent contre leur gré à un gouvernement qui le gaspille. Il y a 10 jours, tous les Canadiens, je l'espère, ont pris le temps de se souvenir des hommes et des femmes qui servent le Canada au sein des Forces armées canadiennes et de souligner leur sacrifice. Lorsqu'il est question de travailler dur, personne au Canada ne travaille plus dur, ne fait plus de sacrifices et ne met plus sa vie en péril que les militaires.
Le 11 novembre dernier, j'espère que nous avons tous fait une pause à l'occasion du jour du Souvenir. J'adore que nous fassions une telle chose en tant que pays et que, à l'approche de cette journée, il y ait maintenant la Semaine des vétérans et la Journée des vétérans autochtones. Ce sont des occasions pour nous souvenir du service et des sacrifices des anciens combattants, mais c'est quelque chose que nous devrions faire 365 jours par année. Les anciens combattants ont consenti des sacrifices pour que tous les députés à la Chambre puissent prendre la parole et débattre de questions comme nous le faisons en ce moment et pour qu'ils puissent représenter leurs concitoyens ici, au Parlement. Ce geste revêt une très grande importance, et il serait bon que certains députés s'en souviennent.
Quand nous parlons de choses comme la caisse noire pour les proches du Parti libéral dont il est question aujourd'hui, ce n'est pas pour ce genre de choses que les hommes et les femmes des forces armées se sont sacrifiés. Ils ont fait des sacrifices pour que nous puissions tous venir ici et faire de notre mieux pour améliorer nos collectivités, nos provinces et notre pays, et pour faire des choses que nous croyons être dans l'intérêt des Canadiens afin d'essayer de leur rendre la vie un peu meilleure et un peu plus facile, et de leur donner de l'espoir et des possibilités.
C'est le genre de chose dont nous devrions débattre, mais il n'y en a pas eu beaucoup au cours des neuf dernières années. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il y en ait eu. Il y a des gens qui sont venus ici pour enrichir leurs amis et qui ont oublié le contribuable dont j'ai parlé, celui qui, chaque jour, se lève et part avec son lunch dans un sac en plastique pour aller faire un travail éreintant pendant 12 à 14 heures. Les hommes et les femmes qui servent dans les Forces canadiennes en sont le parfait exemple.
On demande aux militaires d'aller dans des régions du monde dont, dans certains cas, ils n'ont même jamais entendu parler pour défendre les libertés de personnes qu'ils ne connaissent pas. Lorsqu'ils le font, tout ce qu'ils demandent en échange, c'est que nous fassions de notre mieux pour protéger ces libertés et pour utiliser notre démocratie de façon à créer des débouchés et à assurer la sécurité de la population, comme nous en avons parlé. Plutôt, ce qu'ils ont vu depuis neuf ans, c'est un gouvernement qui, sous la direction du , ne cherche qu'à faire avancer ses propres intérêts. Les libéraux se demandent toujours comment enrichir leurs amis.
Technologies du développement durable Canada en est un exemple. Dans certains cas, des administrateurs de la fondation étaient directement impliqués dans les entreprises qui ont profité des 400 millions de dollars. À côté de la définition de conflit d'intérêts dans le dictionnaire, on devrait trouver la photo du conseil d'administration. C'est inacceptable. Ce n'est pas ce qui devrait se passer. Tout ce que les militaires qui ont servi notre pays nous demandaient, c'était une saine gestion des deniers publics.
C'est sans compter ce que nous aurions pu faire pour les vétérans et leur famille avec ces 400 millions de dollars. Dans un instant, je vais faire part à la Chambre d'autres exemples de ce que nous aurions pu faire avec les 400 millions de dollars s'ils n'avaient pas servi à enrichir les personnes impliquées. Imaginons un instant ce que nous aurions pu faire pour les vétérans et leur famille.
En tant que ministre du cabinet fantôme conservateur responsable des anciens combattants, j'entends chaque jour, de la part d'anciens combattants, de leur famille et, dans certains cas, de la famille qu'ils ont quittée, des histoires déchirantes concernant le manque abject, voire l'absence complète, de soutien. J'entends fréquemment les anciens combattants et leur famille appeler cela la politique des trois « D », c'est-à-dire la politique du « délai », du « déni » et du « décès ».
Les délais sont longs pour obtenir les prestations ou les services auxquels les anciens combattants et leur famille ont droit pour avoir rendu service au pays. Ils méritent ces prestations et ces services. C'est le moins que l'on puisse leur offrir. Or, ils attendent non pas des semaines ou des mois pour les obtenir, mais littéralement des années. Chaque jour, des anciens combattants me disent qu'ils attendent depuis des années.
Je demanderais à chacun de s'arrêter un instant pour y réfléchir. Les anciens combattants ont servi le Canada. Puis, ils sont revenus chez eux. Ils voudraient bien poursuivre leur vie après avoir effectué la transition hors des Forces armées canadiennes. Cependant, ils ont besoin de certaines choses pour y parvenir. Ils ont gagné, et parfois payé de leur sang, le droit à ces prestations et à ces services, mais ils attendent des années et encore, ils n'arrivent pas à les obtenir. C'est absolument ridicule.
Dans certains cas, les demandes des anciens combattants sont rejetées à répétition. Ils doivent se battre bec et ongles. Ils se sont battus pour notre pays. Une fois de retour, ils ne devraient pas avoir à se battre avec le gouvernement pour obtenir ce qu'ils méritent. C'est pourtant ce qu'ils sont forcés de faire, et cela devient tellement pénible. Dans certains cas, c'est là que le troisième « D » entre en jeu. De nombreux anciens combattants me disent qu'ils croient que c'est intentionnel, que le gouvernement fait exprès pour retarder et refuser leurs demandes jusqu'à tant qu'ils abandonnent. Jusqu'à tant qu'ils perdent tout espoir.
Peu importe que ce soit ce qui se passe ou non. Si c'est la perception d'un ancien combattant, et c'est le cas de beaucoup d'entre eux, alors c'est la réalité. C'est inacceptable et il faut absolument corriger le tir. Nous avons perdu beaucoup trop d'anciens combattants. Trop d'anciens combattants se retrouvent à la rue au Canada. Ils ont tellement recours aux banques alimentaires que certaines associations d'anciens combattants me disent qu'elles ont du mal à remplir les étagères pour aider leurs membres.
Nous ne devrions même pas prononcer ces mots dans la même phrase. Il est inconcevable qu'un ancien combattant puisse se retrouver dans la rue ou doive avoir recours à une banque alimentaire. Il est inconcevable qu'un ancien combattant perde espoir après s'être démené auprès du gouvernement pendant des années pour obtenir ce à quoi il a droit et ce pour quoi il s'est battu. Il devrait être simple pour un ancien combattant d'obtenir les services dont il a besoin. Nous ne devons ménager aucun effort pour leur faciliter la tâche.
Au lieu de cela, j'entends tous les jours des histoires d'anciens combattants à qui l'on demande de prouver telle ou telle chose. Par exemple, j'ai entendu l'histoire d'une personne qui avait perdu ses deux jambes à cause d'une bombe placée en bordure de route, et qui a dû prouver chaque année qu'il lui manquait encore ses deux jambes. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Les anciens combattants se sont battus pour ce pays. Ils ont risqué leur vie pour ce pays. Les anciens combattants blessés doivent ensuite se battre pour prouver qu'ils ont bel et bien été blessés en servant leur pays.
Je n'ai peut-être pas les chiffres exacts, mais l'écart serait minime. Le Tribunal des anciens combattants, révision et appel, est un organisme auquel les anciens combattants qui ont épuisé tous les recours possibles peuvent interjeter appel. J'ai entendu dire à maintes reprises que, pour certains types de demandes, le Tribunal finit souvent par approuver plus de 90 % des demandes si l'ancien combattant persiste suffisamment longtemps pour avoir gain de cause. Pourquoi faut-il se battre pendant des années avec le gouvernement pour en arriver là? Pourquoi ne peut-on pas approuver les demandes et donner aux anciens combattants ce dont ils ont besoin pour reprendre une vie normale?
Ce n'est pas tout. Je pourrais parler d'autres situations qui se produisent au Canada. En effet, au cours des dernières années, sous le gouvernement libéral, lorsque des anciens combattants ont demandé de l'aide pour pouvoir vivre leur vie, des fonctionnaires du ministère des Anciens Combattants leur ont dit qu'ils pourraient leur offrir l'aide médicale à mourir si leur vie était trop dure. C'est bien ce qui s'est produit, d'après ce que m'ont confié un certain nombre d'anciens combattants. J'ai entendu parler de cas de ce genre à maintes reprises. C'est ce qu'on appelle le traumatisme du sanctuaire: l'institution qui est censée aider une personne finit en fait par lui causer plus de traumatismes.
La semaine dernière, j'ai parlé à un ancien combattant, qui m'a dit que sa femme sait quand il a parlé au téléphone avec le ministère des Anciens Combattants avant même qu'il le lui dise, parce qu'il est agité. Il a dit que ses pires journées sont celles où il doit parler au téléphone avec des fonctionnaires du ministère des Anciens Combattants. Sa femme le remarque tout de suite, car cela l'affecte terriblement. Je ne peux qu'imaginer ce qu'un ancien combattant comme lui doit penser, après tout ce qu'il a vécu, lorsqu'il entend parler du fonds de Technologies du développement durable Canada, entre autres.
Le gouvernement se bat bec et ongles pour s'assurer de ne pas verser de prestations à un vétéran qui les a méritées. Ensuite, il donne 400 millions de dollars à ses amis par l'entremise d'une caisse noire environnementale. Les députés peuvent-ils imaginer ce que doit ressentir un ancien combattant qui s'est battu pendant des années et qui, dans certains cas, a dû traîner le gouvernement devant les tribunaux pour obtenir ce à quoi il a droit? Je pense qu'il est important que nous nous en souvenions.
Des députés libéraux ont dit qu'ils ont l'impression que ce débat est une grande perte de temps, que nous devrions faire tout plein d'autres choses, et ainsi de suite. Je suis d'accord; ce serait bien d'accomplir ces choses. Par contre, au bout du compte, le cœur de la question concerne les 400 millions de dollars qui ont été arrachés aux contribuables et distribués aux amis et aux proches du Parti libéral.
Les anciens combattants ont dû faire des pieds et des mains pour obtenir ce qui leur revient, ce qu'ils méritent et ce qui leur est dû en raison des services qu'ils ont rendus au pays. Puis, ils voient les libéraux voler cet argent pour leurs amis. Je peux seulement imaginer à quel point cela doit être horrible pour un ancien combattant. C'est scandaleux et honteux.
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Madame la Présidente, cinq semaines se sont écoulées, et nous débattons toujours du refus du gouvernement libéral de produire des documents relatifs au dernier scandale, celui de la caisse noire environnementale, comme l'a ordonné le Parlement le 10 juin dernier. C'est la troisième fois que je prends la parole sur cette question, alors j'aimerais adopter une approche légèrement différente. Je veux parler du principe juridique visant à présenter des mesures correctives ultérieures en tant que preuves.
Selon ce principe, la preuve qu'un défendeur — ou un défendeur potentiel — dans une affaire civile a effectué des réparations sur un ouvrage ayant blessé une personne afin d'éviter des blessures similaires à l'avenir n'est pas recevable devant un tribunal. Le principe sous-jacent est qu'il faut éviter de dissuader les gens d'effectuer des réparations en vue d'éviter de futures blessures. L'exemple souvent donné est celui d'un propriétaire qui réparerait les marches devant sa porte d'entrée après que le facteur se soit gravement blessé sur celles-ci la veille. Le fait d'effectuer ces réparations revient-il à reconnaître sa responsabilité? La réponse est oui, probablement, mais c'est là que se trouve le nœud du problème. C'est pour le bien commun que cette preuve n'est pas admissible devant un tribunal, comme je l'ai expliqué.
Comment cela s'applique-t-il à l'affaire en cours concernant la caisse noire environnementale? Il convient de donner un peu de contexte. La vérificatrice générale a révélé des découvertes choquantes dans son rapport de juin 2024, qui a été déposé au Parlement le 6 juin, je crois: le gouvernement libéral avait transformé Technologies du développement durable Canada, une entreprise régie et entièrement détenue par le gouvernement fédéral, en caisse noire environnementale pour les proches du Parti libéral.
Voici quelques-unes de ses conclusions. Elle a constaté que Technologies du développement durable Canada avait versé les fonds publics suivants: 58 millions de dollars sont allés à 10 projets inadmissibles sans même que l'on s'assure que des accords de contribution étaient en place et que leurs conditions étaient respectées. Dans certains cas, les demandeurs ne pouvaient même pas démontrer que les projets présentaient des avantages pour l'environnement ou le développement de technologies vertes. Le mandat de Technologies du développement durable Canada a simplement été ignoré. En tout, 334 millions de dollars ont été accordés à plus de 186 projets qui impliquaient des conflits d'intérêts flagrants. Le conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada votait en faveur des demandes de subvention de ses membres, ce qui constitue un conflit d'intérêts évident.
Voici ce qu'a dit l'un des lanceurs d'alerte:
Tout comme j'ai toujours été convaincu que la vérificatrice générale confirmerait la mauvaise gestion financière de [Technologies du développement durable Canada], je reste tout aussi convaincu que la GRC confirmera les activités criminelles qui ont eu lieu au sein de cette organisation.
C'est très grave. Au-delà de la mauvaise gestion, une source crédible allègue que des activités criminelles sont en cours. Il n'y a pas de fumée sans feu. Nous, les députés de l'opposition, nous avons fait ce que nous sommes censés faire, c'est-à-dire exiger que le gouvernement réponde de ce qui s'est passé. En juin dernier, le Parti conservateur a présenté une motion à la Chambre des communes peu après la présentation du rapport de la vérificatrice générale. Voici un extrait de ce qu'elle ordonne:
Que la Chambre ordonne au gouvernement, à Technologies du développement durable Canada (TDDC) et à la vérificatrice générale du Canada de déposer chacun auprès du légiste et conseiller parlementaire, dans les 30 jours suivant l'adoption du présent ordre, les documents [...] suivants [...]
Il y avait ensuite une longue liste de documents à produire.
La motion des conservateurs a été adoptée le 10 juin, avec l'aide du NPD et du Bloc québécois. Je les en remercie beaucoup. Seuls les députés libéraux ont voté contre, parce qu'ils étaient inquiets. Ils ne l'aimaient pas. Ils n'aimaient pas l'ordre. Au cours de l'été, ils se sont contentés de ne pas en tenir compte. Ils ont remis une partie des documents, mais pas tous, de toute évidence.
À la rentrée, en septembre, les choses n'ont pas tardé à se gâter. Le jour de notre retour, le a soulevé une question de privilège « concernant le non-respect du gouvernement face à l'ordre adopté par la Chambre le lundi 10 juin ».
C'est ce qui a été présenté au Président, et ce dernier s'est dit d'accord avec nous, confirmant que le Cabinet du et tous les ministères concernés ne s'étaient pas strictement conformés à l'ordre adopté en juin et qu'ils devaient le faire en produisant des documents non caviardés. À ce moment-là , le Président a déclaré: « La présidence ne peut que conclure qu'il y a de prime abord matière à question de privilège. » Dans le jargon parlementaire, c'est une accusation très grave. Il y a eu atteinte au privilège. Le gouvernement aurait dû avoir honte.
Ce que le Président voulait dire est assez clair et facile à comprendre, alors pourquoi sommes-nous encore ici, cinq semaines plus tard, en train de débattre de cette question de privilège? La réponse est simple. Le gouvernement libéral ne se conforme toujours pas à l'ordre. Pourquoi ne le fait-il pas? Nous ne le savons pas. Le gouvernement a tenté de noyer le poisson et il a fait des insinuations, mais il n'a pas dit ouvertement pourquoi il ne se conforme pas à l'ordre. Plus cette situation perdure, plus ce fiasco s'éternise, plus nous soupçonnons que le dénonciateur dont j'ai parlé avait peut-être raison de dire qu'il y a eu des activités criminelles dans cette affaire.
Je voudrais revenir sur mes commentaires initiaux concernant le principe qui entoure les mesures correctives ultérieures. Comme je l'ai dit, les preuves de ce genre ne sont généralement pas admissibles devant un tribunal. Les libéraux ont-ils même pris des mesures correctives pour tenter de remettre de l'ordre à Technologies du développement durable Canada, après avoir affirmé qu'ils étaient aussi surpris que le reste d'entre nous de la corruption et de la mauvaise gestion qui y sévissaient? La réponse, c'est non, ils n'ont rien fait. Ils se sont contentés de fermer la fondation. Il y avait tellement de corruption, tellement d'écrans de fumée, tellement de contamination que même les libéraux étaient gênés, sauf qu'au lieu d'essayer de régler le problème, ils ont tout simplement opté pour la fermeture.
Maintenant, nous avons vraiment des soupçons, et les Canadiens aussi. Que cachent les libéraux? Que se passait-il à Technologies du développement durable Canada? Pourquoi ne recevons-nous pas les documents? Les Canadiens veulent le savoir. Que sait-on au Cabinet du ? Que contiennent ces documents que les libéraux refusent de produire? Qu'est-ce qui s'y cache? Y a-t-il eu des activités criminelles? Peut-on récupérer une partie de l'argent des contribuables, soit 400 millions de dollars au total? Les Canadiens sont en droit de le savoir.
Comme je l'ai dit, le total se chiffre à 400 millions de dollars. Que pourrait-on faire avec cet argent? On pourrait accomplir beaucoup de bonnes choses, comme vient de le dire l'intervenant précédent, le député de . On pourrait assurément aider les anciens combattants et les parents. On pourrait aider les personnes qui ont recours aux banques alimentaires parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire l'épicerie en cette période de forte inflation. Avec 400 millions de dollars, ont résout de nombreux problèmes. Cet argent aurait pu être bien mieux utilisé qu'en laissant des initiés libéraux se les partager.
J'aimerais comparer cela à un scandale d'il y a quelques années, le scandale des commandites, qui a fait tomber le gouvernement libéral précédent. Il ne s'agissait alors que de 40 millions de dollars. Cette fois, c'est 10 fois plus. C'est énorme, et je pense que les contribuables doivent comprendre ce qui se passe.
Il n'y a pas toujours eu de la corruption à Technologies du développement durable Canada; cette fondation a déjà eu une excellente réputation. Elle a été créée par une loi du Parlement, à l'époque libérale de l'ancien premier ministre Jean Chrétien, afin de promouvoir l'investissement dans les technologies vertes, un objectif louable. Elle a poursuivi son travail sous l'ancien premier ministre conservateur Stephen Harper et elle serait probablement encore florissante aujourd'hui si le actuel avait simplement résisté à l'idée de s'en mêler, mais il n'a tout simplement pas pu résister à la tentation d'y nommer ses amis. Le premier ministre et le ministre de l'Industrie de l'époque, Navdeep Bains, n'ont pas pu s'empêcher de passer les commandes à leurs amis proches.
Ils ont donc congédié les administrateurs pour les remplacer par leurs amis, dont bon nombre possédaient des entreprises qui demandaient des subventions dans le cadre de ce programme ou qui étaient susceptibles d'en demander. Quelqu'un aurait peut-être pu sonner l'alarme en disant qu'il y avait un fort potentiel de conflit d'intérêts, mais cela ne semblait préoccuper personne du côté du gouvernement. Le résultat, c'est que les administrateurs nommés par les libéraux ont créé un environnement où les conflits d'intérêts sont devenus la norme. On tolérait les conflits d'intérêts et on les gérait.
Agissant de manière orchestrée, les membres du conseil d'administration nommés par les libéraux ont pu, tout bonnement, s'attribuer des subventions entre eux. Ils se sont entendus pour approuver mutuellement leurs projets. C'est ce que le dénonciateur nous a dit. C'est ce que la vérificatrice générale a découvert. Les libéraux ont nui à TDDC, tout comme ils ont nui à tant d'autres choses au Canada. Je veux simplement donner quelques exemples.
Les données récentes de Statistique Canada sur la criminalité au Canada sont vraiment très choquantes. Pendant les neuf années du gouvernement libéral, les crimes violents ont augmenté de 50 %, les homicides, de 28 % et les agressions sexuelles, de 75 %. La violence liée aux gangs a presque doublé, et les vols de voitures ont augmenté de 46 %. L'extorsion a connu une hausse stupéfiante de 357 %. Récemment, le gouvernement libéral a été forcé d'admettre que 256 personnes ont été tuées en 2022 par des criminels qui étaient en liberté sous caution ou qui bénéficiaient d'une autre forme de mise en liberté.
Tout cela s'est produit sous la gouverne du , en raison de son projet de loi , qui a éliminé de nombreuses peines minimales obligatoires pour les crimes graves, et du projet de loi , soit le projet de loi de capture et de remise en liberté qui permet aux accusés d'être relâchés sous caution dans les conditions les moins restrictives possible. Les Canadiens sont inquiets.
Voici ce que disent nos services de police au sujet des libéraux et de leur mauvaise gestion en matière de droit criminel, et plus particulièrement de leur bilan en matière de crimes commis avec une arme à feu. Voici ce que l'association des policiers de Toronto a déclaré au : « Les criminels n'ont pas reçu votre message. Nos quartiers connaissent une augmentation de 45 % des fusillades et de 62 % des homicides commis avec des armes à feu par rapport à [...] l'an dernier. À quoi bon interdire les armes de poing, alors que 85 % des armes saisies par nos membres proviennent des États‑Unis? »
Le syndicat des policiers de Vancouver avait ceci à dire au sujet du bilan du en matière de gestion des crimes commis avec une arme à feu: « Il ne doit pas être au courant de la guerre des gangs qui fait rage actuellement en Colombie‑Britannique et qui met quotidiennement en danger nos membres et le public. »
Le syndicat des policiers de Surrey, qui se trouve juste à côté de ma circonscription, Langley, a écrit: « Le gel fédéral du marché des armes de poing ne s'attaque pas au vrai problème: le déferlement d'armes à feu illégales à la frontière qui se retrouvent entre les mains de criminels violents. »
La police n'est pas la seule à s'inquiéter de la montée en flèche de la criminalité dans nos rues et nos villes. Un groupe de PDG et d'autres directeurs d'un groupe d'associations vouées à l'amélioration des affaires dans les centres-villes de toute la Colombie‑Britannique a communiqué avec moi. Je suis au courant du travail effectué par les associations vouées à l'amélioration des affaires, car j'ai siégé au conseil d'administration de la Downtown Surrey Business Improvement Association pendant quelques années avant d'être élu au Parlement. C'est là que se trouvait mon cabinet d'avocats; je connais donc très bien la région et le travail de l'association vouée à l'amélioration des affaires. J'ai été heureux de rencontrer des membres de ce groupe pour entendre leurs préoccupations et leurs solutions à certains des problèmes les plus difficiles du Canada.
J'ai trouvé que les demandes des organismes communautaires étaient remarquables. Premièrement, ils nous ont demandé d'investir dans la lutte contre les maladies mentales, la toxicomanie et l'itinérance partout au Canada. L'itinérance est un problème partout au Canada, mais particulièrement dans les centres-villes. Je pense au Downtown Eastside de Vancouver, qui a déjà été un endroit magnifique, mais qui ne l'est plus en raison de l'itinérance, de la criminalité et du chaos.
Deuxièmement, les organisateurs communautaires des centres-villes nous ont demandé de veiller à ce que les centres-villes et les rues principales du Canada soient des espaces sûrs et inclusifs en entamant un examen systématique pancanadien du système de mise en liberté sous caution et en apportant d'autres changements au système, en réformant le projet de loi , qui a été adopté par la Chambre il n'y a pas si longtemps et qui a réalisé de petits progrès en matière de réforme du système de mise en liberté sous caution. Ils disent qu'il faut l'appliquer non seulement aux récidivistes violents et dangereux, mais aussi aux voleurs récidivistes.
Ils disent qu'il ne faut plus qu'il soit facile d'obtenir une mise en liberté sous caution. C'est devenu la norme au Canada depuis l'entrée en vigueur du projet de loi . Le service de police de Vancouver a indiqué que 40 individus ont eu 6 000 interactions négatives avec la police en un an. Cela représente une interaction tous les deux jours pour ces 40 individus. Essayons d'imaginer à quoi ressemblerait le quartier Downtown Eastside de Vancouver si ces 40 individus ne parcouraient pas nos rues. Voilà le message que nous lancent les organisateurs communautaires.
La troisième chose qu'ils demandent, c'est d'inciter les entités commerciales et les entrepreneurs locaux à ouvrir des commerces dans les centres-villes et sur les rues principales. Voilà ce qu'ils demandent: fournir un refuge aux gens, garder les récidivistes derrière les barreaux et créer un environnement qui incitera les entreprises et les entrepreneurs à revenir en grand nombre dans le centre-ville. C'est ce que veulent les Canadiens ordinaires.
Les gens disent se sentir moins en sécurité dans nos rues. Ces craintes sont appuyées par des données de Statistique Canada et par des organisations que je qualifierais de crédibles et non partisanes, comme des syndicats de policiers et des associations d'amélioration commerciale.
Le devrait rencontrer ce genre de personnes au lieu de se limiter aux professeurs de droit gauchistes qui sont issus d'écoles de droit favorables aux libéraux et qui enseignent leurs cours de droit criminel de manière à favoriser les accusés plutôt que les victimes. Le procureur général en bénéficierait et, en fait, tout le Canada en bénéficierait si le et lui écoutaient les préoccupations des Canadiens ordinaires.
Voilà les choses dont nous devrions parler, ou dont nous parlerions si le gouvernement libéral se conformait simplement à l'ordre afin que nous puissions reprendre les travaux. Nous devrions parler de faire échec au crime, de construire des logements, de mettre en œuvre un régime fiscal équitable et concurrentiel en abolissant la taxe et de réparer les budgets déficitaires hors de contrôle, sans fond et inflationnistes des libéraux.
D'ici à ce que les libéraux reviennent à la raison et se conforment à l'ordre, je suppose que nous allons demeurer dans cette impasse. Voici une meilleure idée: le premier ministre pourrait se rendre chez la gouverneure générale et admettre ce que tout le monde sait, à savoir qu'il a perdu la confiance de la Chambre et que la 44e législature devrait être dissoute et qu'on devrait déclencher des élections. La semaine dernière, j'ai parlé à de nombreuses personnes dans ma collectivité à l'occasion du jour du Souvenir, ainsi que dans la collectivité voisine de Cloverdale—Langley City, où une élection partielle est en cours parce que le député libéral a démissionné.
Dans la rue, des gens me disent qu'ils ont très hâte qu'il y ait des élections générales. Ils se réjouissent de l'élection partielle, mais ils veulent des élections générales. Ils veulent pouvoir mettre fin à la corruption et réparer ce que les libéraux ont brisé. Ils veulent un gouvernement qui proposera des solutions pleines de bon sens.
Les Canadiens méritent un gouvernement qui abolira la taxe, construira des logements, redressera le budget et fera échec au crime. Ils méritent un gouvernement qui ne favorisera pas les proches du Parti libéral et qui créera plutôt un environnement où les gens sans lien avec le parti au pouvoir peuvent travailler et améliorer leur sort. Ils méritent un Canada qui tient la promesse qu'il a faite à tous ceux qui y vivent, c'est-à-dire qu'en travaillant fort, on peut avoir un bon chèque de paie et une bonne pension, acheter des aliments abordables, acheter un logis abordable dans une rue sûre et un beau quartier, et vivre dans un Canada où chacun, d'où qu'il vienne, peut réaliser ses ambitions.
Tout cela est réalisable, mais nous devons d'abord tenir des élections générales et élire un gouvernement conservateur plein de bon sens qui s'attaquera sérieusement aux enjeux qui préoccupent les Canadiens ordinaires.
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Madame la Présidente, espérons que, cette fois-ci, puisque suffisamment de députés ministériels écoutent, les libéraux seront disposés à se conformer à l'ordre de la présidence.
La dernière fois que j'ai pris la parole à la Chambre, j'ai profité de l'occasion pour faire part d'un certain nombre de réponses que j'ai reçues de mes concitoyens de Bruce—Grey—Owen Sound, et je les ai lues aux fins du compte rendu. J'avais demandé à mes concitoyens leur avis sur deux questions. Premièrement, le gouvernement libéral devrait-il remettre les documents de Technologies du développement durable Canada à la GRC pour les fins de l'enquête criminelle et se conformer à la volonté du Parlement et à la décision du Président? Deuxièmement, les proches du Parti libéral qui ont obtenu de manière illégitime des contrats par l'intermédiaire de Technologies du développement durable Canada devraient-ils rembourser aux contribuables l'argent qu'ils ont reçu?
J'ai été choqué de constater qu'en l'espace de quelques heures seulement, j'avais reçu plus de 200 réponses par courriel, et qu'en l'espace de quelques jours seulement, j'en avais reçu plus de 500. Environ 85 % des personnes interrogées ont répondu par l'affirmative à ces deux questions. Environ 10 % n'étaient pas certaines, et n'étaient peut-être pas tout à fait conscientes de l'enjeu. Quelques-uns ont estimé, pour une raison ou une autre, que le gouvernement ne devait peut-être pas se conformer à la volonté du Parlement. J'ai lu une trentaine de ces réponses le mois dernier et je vais profiter de l'occasion qui m'est donnée dans ce discours pour les lire de nouveau. Je les ai passées au crible, car un certain nombre d'entre elles ne répondraient pas au test du langage parlementaire, et je vais donc m'efforcer de ne pas commettre d'erreur.
Avant d'aborder leurs réponses, je tiens à rappeler à tous les téléspectateurs ce dont nous débattons aujourd'hui, car nous sommes en train d'évaluer un sous-amendement. Si on revient un peu en arrière, la question de privilège dont nous sommes saisis concerne la motion du député de , appuyée par le député de . Il a proposé:
Que l'incapacité du gouvernement à fournir pleinement des documents ordonnés par la Chambre le 10 juin 2024 soit renvoyée au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
L'amendement, tel que modifié, a été présenté par le député de , et appuyé par le député de , se lit comme suit:
Que la motion soit modifiée par adjonction de ce qui suit:
« pourvu qu'une instruction soit donnée au Comité:
a) de citer les témoins suivants à comparaître devant le Comité, séparément, pendant deux heures chacun:
(i) le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie,
(ii) le greffier du Conseil privé,
(iii) le commissaire à la protection de la vie privée du Canada, qui a respecté l'ordre de la Chambre et déposé des documents non caviardés,
(iv) Paul MacKinnon, ancien sous-secrétaire du Cabinet (Gouvernance),
(v) la vérificatrice générale du Canada,
(vi) le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada,
(vii) le sous-ministre d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada,
(viii) le légiste et conseiller parlementaire de la Chambre des communes,
(ix) le président par intérim de Technologies du développement durable Canada,
(x) un panel formé des membres du conseil de Technologies du développement durable Canada;
b) de faire rapport à la Chambre au plus tard le 30e jour de séance suivant l'adoption du présent ordre. »
Et du sous-amendement:
Que l'amendement soit modifié par adjonction de ce qui suit:
« , toutefois, l'ordre donné au Comité de faire rapport à la Chambre dans un délai de 30 jours de séance sera annulé si le Président a déposé plus tôt un avis du légiste et conseiller parlementaire confirmant que toutes les institutions gouvernementales se sont entièrement conformées à l'ordre adopté le 10 juin 2024 et ont déposé tous leurs documents pertinents sous une forme non expurgée ».
Sur quoi porte ce sous-amendement? Il souligne essentiellement les conditions nécessaires pour dénouer l'impasse au Parlement, pour mettre fin à ces manœuvres d'obstruction des libéraux: il suffit de remettre les documents non caviardés relatifs à Technologies du développement durable Canada, que la plupart des Canadiens connaissent sous le nom de caisse noire environnementale des libéraux. Si les libéraux ont prétendu qu'ils avaient remis des milliers de documents, il a été rapporté — le conseiller parlementaire de la Chambre l'a dit au comité — qu'une bonne partie d'entre eux avaient été caviardés et que les libéraux n'avaient pas respecté l'ordre.
J'ai remarqué que le député de a déjà prononcé trois discours sur cette question de privilège et je suis à peu près certain qu'il a fait plus de 300 interventions uniquement là-dessus.
Il continue en quelque sorte de prétendre que les conservateurs font de l'obstruction. En fait, les libéraux peuvent dénouer l'impasse à la Chambre des communes aujourd'hui même s'ils remettent les documents, tout simplement. Les députés de tous les partis officiellement reconnus à la Chambre parlent de cette question de privilège depuis un certain temps déjà. Il y a un aspect important que je n'ai pas abordé dans ma première intervention, à savoir la raison d'être de cette fondation. Il s'agit d'une fondation qui existe depuis plus de 20 ans. Aucun problème n'a été repéré en 2018. Cette fondation a été créée pour promouvoir la recherche et le développement, pour soutenir les technologies vertes partout au Canada. C'est une bonne cause; je pense que les députés sont tout à fait d'accord là‑dessus.
Malheureusement, ce scandale, cette mauvaise gestion de 400 millions de dollars par des proches du Parti libéral, le tout conjugué à plus de 186 conflits d'intérêts, a créé un énorme problème pour un grand nombre d'entreprises de technologies vertes partout au Canada qui n'ont rien à voir avec le scandale. Elles n'étaient pas mêlées à cette corruption interne. En juin dernier, le a annoncé un nouveau cadre de gouvernance pour le financement des technologies propres en déclarant ceci: « Dès maintenant et aux termes d'une entente de contribution renforcée avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada, TDDC reprendra le financement de projets admissibles dans un secteur qui s'avère vital pour l'économie de notre pays et la transition à la croissance propre. »
Le a ajouté: « En phase avec les constatations de la vérificatrice générale, [le] ministère rehaussera la surveillance du financement durant cette période de transition. » Nous voici, cinq mois après cette annonce, et il y a encore des éléments inconnus. Dans ma circonscription, on trouve une entreprise de technologie verte qui emploie environ 70 personnes. Ces 70 employés travaillent dur pour faire du Canada un chef de file mondial en matière d'hydrogène vert. Où est l'argent pour lequel ils ont été préapprouvés? Cette entreprise ne fait pas partie des organisations liées à la corruption et à ces conflits d'intérêts.
Je pense que je vais proposer à l'avance une question que le député de pourrait me poser. C'est normalement lui qui aime me poser des questions. Il aura le temps de le faire; il reste environ 11 minutes à mon discours. Il peut s'adresser au gouvernement et essayer d'obtenir une réponse, en tant que porte-parole du gouvernement à la Chambre, concernant la date à laquelle les fonds commenceront à être versés. Dans ma seule circonscription, 70 personnes dépendent des fonds qui sont censés continuer à être versés aux entreprises qui n'étaient pas en situation de conflit d'intérêts. S'il y en a des dizaines rien que dans ma circonscription, je vous garantis qu'il y a des centaines de Canadiens dans notre grand pays qui sont dans le noir. Ils ne savent pas s'ils auront encore un emploi. Les fonds sont censés être débloqués au cours de la nouvelle année ou à tout autre moment où ils sont censés être versés; ils ont déjà été préapprouvés, mais ils ne savent pas quand ils vont recevoir ces fonds.
Je demande au secrétaire parlementaire de faire quelques recherches là-dessus au cours des prochaines minutes ou d'inciter le à venir informer tous les députés concernés par cette décision afin de leur fournir rapidement une mise à jour. Ces entreprises font un travail phénoménal pour soutenir les technologies vertes dans tout le pays.
Je vais reprendre la lecture de quelques citations. Il n'y a pas de plus grand privilège que nous ayons à la Chambre des communes que de porter la voix de ceux que nous représentons ici, à Ottawa, et de faire figurer leurs paroles au compte rendu.
En réponse à mes questions, Jennifer, du Lion's Head, m'a dit: « Il est évident que le gouvernement libéral devrait remettre les documents liés à TDDC pour la tenue d'une enquête.
« De plus, les amis du Parti libéral devraient être tenus de rembourser l'argent qu'ils ont reçu!
« Je ne comprends tout simplement pas pourquoi ce gouvernement aussi malhonnête (en particulier [le premier ministre]) s'en est toujours sorti après autant d'affaires extrêmement douteuses depuis plus de huit ans. »
Marion, elle, m'a dit: « Les libéraux devraient remettre immédiatement tous les documents, et tout le monde devrait rembourser l'argent reçu illégalement (à mon avis). Ce n'est qu'un exemple de plus de l'incompétence des libéraux ou, pire, de leur malhonnêteté. »
Rhoda a dit: « Oui, les libéraux devraient rendre des comptes, remettre tous les documents à la GRC et obéir au Parlement. Sinon, leurs gestes indiquent qu'ils cachent quelque chose. Ils ne sont pas au-dessus des lois.
« Oui, ces libéraux doivent rendre des comptes et rembourser l'argent des subventions aux contribuables. »
Robert a écrit: « Merci de permettre à un contribuable canadien de répondre. Je suis découragé et tout simplement déçu par la majorité, voire la totalité des mesures des libéraux—néo-démocrates [...] Notre gouvernement fédéral à deux têtes est formé de partenaires très louches et discutables qui, à mon avis, n'accordent pas la priorité aux intérêts des Canadiens, comme ils le devraient. »
Linda, de Sauble Beach, a écrit: « Je réponds oui à vos deux questions. On dirait que les chiens de garde se sont endormis. Ça va être difficile de récupérer l'argent de Technologies du développement durable Canada. Ce sont les services sociaux, les hôpitaux, etc., qui vont écoper, avec des subventions moins élevées, voire nulles. Il faudrait certainement enquêter sur ce vol de fonds publics. Il y a peut-être eu des pots-de-vin, et les bénéficiaires devraient remettre leurs “cadeaux”. »
Bill, de Kemble, a dit: « Le gouvernement libéral doit obéir à la volonté du Parlement et remettre les documents non caviardés à la GRC, sinon, le premier ministre et ses sbires devraient être accusés d'obstruction à la justice. »
« Toute personne ou entreprise qui a obtenu du financement de façon illégitime doit rembourser, avec intérêts, toutes les sommes reçues. De plus, des accusations de fraude doivent être portées contre les PDG et d'autres cadres supérieurs. »
Deborah, de Georgian Bluffs, a écrit: « Les libéraux ont agi beaucoup trop tard. Pour autant que je sache, ils ont mené un certain nombre d'activités qui sont, au mieux, très suspectes et, au pire, possiblement criminelles, certaines par action, et d'autres par omission. Pourtant, ils restent au pouvoir et ils n'ont été aucunement tenus responsables de leurs actes. Bien sûr, je pense que tout document prouvant des actes répréhensibles doit être produit et que les sommes doivent être retournées dans les coffres de l'État. Toutefois, ai-je bon espoir que cela finira par déboucher sur quelque chose? Non. »
Elaine a écrit: « Je réponds oui à vos deux questions. C'est de la tricherie, du vol et des cachotteries. Je suis contente qu'il y ait des dénonciateurs. Il ne reste plus aucune forme de confiance, de bon sens et d'honnêteté au gouvernement. »
Mark a dit: « Tous les documents liés à TDDC doivent être remis à la GRC, tous les fonds mal acquis doivent être restitués, et des accusations criminelles doivent être portées, le cas échéant, [contre] toute personne impliquée. Il faut stopper l'hémorragie. »
Samantha a dit: « Oui, parce que, si c'était n'importe qui d'autre, ce serait la même chose. En tant que contribuables, nous devrions être traités avec respect, alors cette affaire doit être examinée et renvoyée aux tribunaux. »
Denise a écrit: « Ma réponse est oui et oui. Cependant, je suis malheureusement certaine que rien ne sera réglé et que ceux qui ont reçu l'argent ne le rembourseront jamais et que les politiciens qui ont donné cet argent à leurs amis ne subiront aucune conséquence. C'est triste de voir autant d'argent aller aux riches alors que tant de gens ont du mal juste à joindre les deux bouts. »
Gary a dit: « Les libéraux doivent absolument respecter la volonté du Parlement. N'est-ce pas l'essence même de la démocratie? Il y a trop de dissimulation et d'ententes secrètes, et dans ce cas-ci, de toute évidence, ils ne veulent pas que ce soit rendu public, même si je ne crois pas qu'ils puissent se nuire plus qu'ils ne l'ont déjà fait. »
Bill a dit: « Oui, le gouvernement libéral doit absolument remettre immédiatement les documents demandés à la GRC, et tout proche du Parti libéral qui a obtenu un contrat illégitime par l'entremise de Technologies du développement durable Canada doit être tenu de rembourser l'argent reçu. »
Todd a dit: « Le gouvernement libéral, qui a fait campagne en promettant d'être ouvert et honnête, doit assumer la responsabilité de ses actes. L'argent qui a été versé doit être remboursé, et la GRC doit mener une enquête.
« Ce n'est probablement que la pointe de l'iceberg. »
Cela m'amène à parler d'un aspect important que nous avons tous intérêt à nous rappeler: les quelque 400 millions de dollars qui ont été détournés ne correspondent qu'à un échantillon des transactions de la caisse noire de 1 milliard de dollars. Il est tout à fait probable qu'en réalité, beaucoup plus de conflits d'intérêts et beaucoup plus d'argent soient en cause.
Je ne sais pas combien d'observations je viens de citer, mais au bout du compte, le message principal des Canadiens à l'intention de la Chambre et du gouvernement, c'est qu'ils réclament de la transparence et une reddition de comptes. Le rôle des parlementaires et du Parlement consiste à faire répondre le gouvernement de ses décisions et à surveiller comment il dépense l'argent durement gagné des contribuables canadiens.
En refusant de produire les documents conformément à la décision du Président, le gouvernement porte atteinte au principe qu'incarne la Chambre et à l'intégrité de celle-ci. Il crée également un dangereux précédent par rapport aux attentes que les Canadiens devraient selon moi avoir à l'égard de la Chambre des communes.
Le Parlement est la Chambre du peuple, la Chambre des gens de ma circonscription, Bruce—Grey—Owen Sound, et, en vérité, des habitants de toutes les circonscriptions du pays, qui nous ont fait confiance et qui nous ont élus pour les représenter. Nous sommes ici pour être la voix du peuple à Ottawa et pour être de bons intendants du moindre denier public. À un moment où les gens sont malmenés par la crise du coût de la vie et où ils peinent chaque jour à simplement mettre du pain sur la table et payer pour avoir un toit sur la tête, les Canadiens méritent sans doute plus que jamais de savoir que l'argent de leurs impôts est dépensé de façon prudente et responsable, dans des programmes qui auront une incidence positive sur leur vie, plutôt que dans le but de remplir les poches des proches du Parti libéral.
En préparant mon discours d'aujourd'hui, j'ai relu quelques-uns des excellents discours de mes collègues conservateurs. J'ai été heureux d'apprendre quelque chose de nouveau dans un discours de mon collègue de , où il soulignait certaines déclarations faites par le député de en 2013, avant que j'aie le privilège de siéger dans cette vénérable enceinte. Celui qui était à l'époque le chef du Parti libéral a affirmé qu'un futur gouvernement libéral « présenter[ait] sous peu un moyen de favoriser l'ouverture et la transparence pour l'ensemble de [se]s dépenses afin de rétablir la confiance des Canadiens envers les titulaires de charge publique ». Il a déclaré: « Nous offrirons certainement un niveau de transparence sans précédent. »
Beaucoup de Canadiens ont cru à ces paroles, alors ils ont récompensé le député de en 2015 en lui accordant un gouvernement majoritaire. Malheureusement, lorsque le premier ministre a parlé d'un niveau de transparence et de reddition de comptes sans précédent, les Canadiens, j'en suis presque certain, ont supposé qu'il y en aurait davantage. Hélas, depuis neuf ans, c'est exactement le contraire qui se produit. Comme nous l'avons vu, le gouvernement et le premier ministre ont fermé complètement la porte à toute forme de transparence et de reddition de comptes relativement à l'argent des contribuables canadiens.
En résumé, le gouvernement libéral doit rendre des comptes au Parlement, et la volonté du Parlement est suprême. Ce ne sont pas mes collègues conservateurs qui font obstruction aux travaux de la Chambre des communes, c'est le gouvernement libéral, qui va à l'encontre de la volonté de la Chambre des communes démocratiquement élue. Les libéraux ont la capacité de sortir la Chambre de l'impasse où elle se trouve aujourd'hui: ils n'ont qu'à remettre les documents. Nous sommes ici pour faire assumer ses responsabilités au gouvernement, pour être honnêtes et transparents et pour nous assurer que l'argent durement gagné par les contribuables canadiens de ma circonscription, de la circonscription du Président et de toutes les circonscriptions du pays a été dépensé à bon escient et de manière responsable et transparente.
J'espère que le député de a une réponse à ma question. Idéalement, il saura expliquer comment l'argent sera versé aux entreprises de écotechnologiques qui s'affairent assidûment à régler des problèmes majeurs, comme les changements climatiques au Canada, et qui essaient de changer les choses et de faire de notre pays un chef de file mondial, mais qui à cause du scandale libéral et du gâchis qui en résulte ne font pas autant d'avancées qu'elles le pourraient
:
Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre la parole à la Chambre au nom des bonnes gens de Coast of Bays—Central—Notre Dame, qui m'ont élu. Ils sont très préoccupés lorsqu'ils voient que les travaux de la Chambre sont paralysés et que nous n'examinons pas les questions qui devraient retenir notre attention. Nous ne pouvons pas le faire parce que les députés d'en face refusent de respecter l'ordre du Président qui les somme de produire les documents non caviardés liés au fonds de Technologies du développement durable Canada.
S'ils écoutaient, les affaires pourraient reprendre, et nous pourrions examiner d'autres questions importantes pour le Canada. En ce moment, ce qui est important pour les Canadiens et les concitoyens de tous les députés à la Chambre, même ceux qui sont représentés par les députés libéraux, c'est de savoir ce qu'il y a dans les documents caviardés qui ont été produits. Qu'est-ce qui explique l'opération de dissimulation? Si les libéraux produisent les documents, le débat sur la question de privilège prendra fin, et nous pourrons reprendre nos travaux. Il faut d'abord savoir où sont passés ces 400 millions de dollars.
Une voix: Où est allé cet argent?
M. Clifford Small: Monsieur le Président, mon collègue de Moose Jaw, en Saskatchewan, se demande où est allé cet argent.
Les Canadiens ont perdu confiance dans la coalition néo-démocrate—libérale, qui semble très bien se porter. Près de 20 % du caucus du , c'est-à-dire 24 députés, ont signé une lettre demandant un examen de la direction. Que s'est-il passé hier? L'un de ses ministres a démissionné. Certaines personnes pensent qu'il est peut-être l'autre Randy. Je ne le sais pas, mais j'essaie d'être très prudent, car je sais que cette question est très chère au Président et qu'il veille à ce que nous ne dépassions pas les limites acceptables. Rien ne va plus de l'autre côté de la Chambre. Les Canadiens peuvent le voir. Le pays s'en va à la dérive.
Le 10 juin, on a adopté une motion exigeant que les documents liés au fonds de Technologies du développement durable Canada soient remis au légiste de la Chambre. Que s'est-il passé au cours de l'été? Rien du tout. Ensuite, les documents ont été dissimulés ou caviardés à la demande du grand patron, le .
Le , qui est plein de bon sens, a soulevé cette question de privilège parce que le gouvernement ne s'est pas conformé à l'ordre de la Chambre. Le 26 septembre, à quelques jours près, le Président a jugé qu'il y avait eu atteinte au privilège de la Chambre. Qu'est-ce qu'un jour ou deux? Regardons le temps que nous perdons à demander que cette question de privilège soit honorée et que les documents soient remis au légiste.
Il est temps de reprendre les travaux. Les libéraux devraient simplement produire les documents. Finissons-en. Qu'allons-nous découvrir au sujet de ces 400 millions de dollars?
Dans Coast of Bays—Central—Notre Dame, les collectivités sont en proie à la criminalité. Les gens ont peur. Comme les députés m'ont entendu le dire aujourd'hui dans le cadre d'une question, j'ai demandé au pourquoi il refuse de déclencher des élections et de laisser les gens voter sur son bilan en matière de criminalité. Vendredi dernier, en après-midi, j'ai assisté à une assemblée publique sur la criminalité dans une ville de 800 habitants. Près de 300 personnes s'y sont présentées. Des membres de la GRC étaient également présents pour expliquer qu'ils avaient les mains liées.
Le système de justice pénale ne soutient pas les Canadiens des régions rurales. Dans bien des cas, par exemple à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, ils ne voient même pas l'utilité de porter des accusations, car les tribunaux ne font qu'imposer des peines minimales et les affaires prennent beaucoup de temps à cheminer dans le système de justice pénale. En fait, il n'y a pas si longtemps, une affaire de meurtre qui était claire et nette a été rejetée par les tribunaux parce que trop de temps s'était écoulé sans qu'il y ait une seule journée devant les tribunaux. Cela se passe partout au pays.
Lorsque la police doit tout faire parfaitement ou que la GRC doit attendre trois ou quatre ans pour tout mettre en place et procéder à une importante saisie de cocaïne ou de crack ou fermer une fumerie de crack, combien de nouveaux toxicomanes s'ajoutent semaine après semaine, mois après mois et année après année? Le système de justice pénale laxiste des néo-démocrates—libéraux favorise les criminels. Cependant, il désavantage les personnes touchées par la criminalité et les familles dont un être cher est toxicomane ou est en train de le devenir lorsque le crime est lié à la toxicomanie.
Des personnes âgées, des gens qui ont travaillé fort toute leur vie, ont assisté non pas à une, à deux ou à trois assemblées publiques, mais bien à une multitude d'assemblées publiques. Elles ont pris la parole pour dire à la GRC qu'elles dormaient avec une arme à feu à côté du lit. C'est une infraction au Code criminel, mais que peut faire la GRC? Elle n'a pas de ressources et les gens se sentent laissés à eux-mêmes. C'est en train de devenir le far west; c'est fou. Une telle situation est déplorable et ne devrait pas se produire au Canada, en particulier dans les régions rurales.
Pendant la pandémie, des gens ont quitté les régions métropolitaines du Canada pour retourner dans leur patelin, là où ils ont grandi et où ils se sentaient en sécurité, mais où maintenant, à peine deux ou trois ans plus tard, ils ont tellement peur qu'ils nous disent qu'ils dorment avec une arme à portée de main. Je l'ai entendu de mes propres oreilles. La GRC l'a entendu. Ce ne sont pas des ouï-dire. Les médias ne diront pas: « Oh, [le député de ] bluffe. Il dramatise. Il invente des histoires et tient des propos exagérés. » C'est très réel.
J'ai parlé à un membre du clergé quelques jours avant d'assister à l'assemblée publique. Je lui ai dit: « Vous êtes un homme de foi et vous vivez dans la communauté. » Je lui ai demandé ce que les gens lui racontaient. Je lui ai fait part de ce que j'avais entendu. Il m'a répondu: « Monsieur le député, ce qui va se passer, c'est que le phénomène du justicier va prendre de l'ampleur, et quelqu'un va se faire tirer dessus. » C'est absolument déplorable.
La police n'a pas les ressources nécessaires. L'École de la GRC a été fermée pendant deux ans alors que toutes les universités, tous les collèges communautaires et toutes les écoles secondaires du Canada étaient remplis. Le système d'éducation a trouvé un moyen de fonctionner. Pourquoi la Division Dépôt de la GRC a-t-elle dû être fermée pendant deux ans alors que ses membres approchent de l'âge de la retraite?
La GRC savait quel serait le manque à gagner si aucune recrue ne sortait de l'école pendant deux années complètes. Qui a donné cette directive? Je ne pense pas que c'est la GRC qui a demandé la fermeture de la Division Dépôt. À mon avis, la directive vient du leadership néo-démocrate—libéral laxiste. C'est absolument terrible, et je suis certain que mon collègue de comprend que l'École de la GRC aurait pu continuer à former des membres.
À l'heure actuelle, la criminalité en milieu rural est en hausse. Quant à la criminalité liée à la toxicomanie, elle atteint des sommets. Les policiers ont du mal à composer avec les crimes de ce genre, parce qu'ils sont liés à une dépendance et que, dans la plupart des cas, il n'existe pas de motif, de logique ni autre chose pour les expliquer. Ces crimes sont commis par des personnes qui veulent simplement de quoi acheter leur prochaine dose, par de pauvres toxicomanes qui n'arrivent même pas à faire la différence entre le bien et le mal.
À quoi d'autre aurait-on pu consacrer une partie des 400 millions de dollars? Je pense à l'industrie ostréicole de l'Île‑du‑Prince‑Édouard, où je suis allé l'été dernier. Cette industrie, qui rapporte plus de 100 millions de dollars à l'économie de l'Île‑du‑Prince‑Édouard, risque de disparaître. On a promis à la population de l'Île‑du‑Prince‑Édouard 1 million de dollars pour mener des recherches visant à résoudre le problème que pose la maladie MSX, qui entraînera la destruction complète de l'industrie ostréicole de l'Île‑du‑Prince‑Édouard.
On pourrait probablement dire sans risquer de se tromper que les députés aimeraient bien savourer une huître de Malpeque de temps en temps. Ils ne pourront plus le faire dans deux ou trois ans, car le parasite tue toutes les huîtres infectées en moins de deux ans et il va complètement détruire l'industrie ostréicole de l'Île‑du‑Prince‑Édouard. C'est le silence radio de la part des députés qui représentent cette province.
En tant qu'habitant de l'Île‑du‑Prince‑Édouard, je suis heureux d'intervenir ici au nom de l'industrie ostréicole de la province. Pas très loin, sur les îles de la Madeleine, la a annoncé, il n'y a pas si longtemps, une tonne d'argent provenant de la petite caisse noire portuaire, le Programme des ports pour petits bateaux. La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, soit une députée sur 338, a remis 20 % du budget du Programme des ports pour petits bateaux à sa propre circonscription, tandis que l'Île‑du‑Prince‑Édouard obtient 500 000 $ par année. En août dernier, on a promis un sommet pour que des experts de l'industrie viennent discuter du problème de la maladie MSX de l'huître. Il n'en a plus été question par la suite.
De nombreux facteurs qui affectent les économies et la sécurité de nos collectivités rurales sont négligés. C'est un fardeau que nous portons, car nous représentons les gens qui nous ont envoyés ici pour nous exprimer sur des enjeux qui leur tiennent à cœur.
Une autre question très, très importante dans ma province, Terre‑Neuve‑et‑Labrador, est l'incapacité des scientifiques du ministère des Pêches et des Océans à réaliser des évaluations adéquates et précises des stocks de morue du Nord. À l'heure actuelle, des rumeurs circulent selon lesquelles le navire qui effectuait le relevé au chalut de fond a connu toutes sortes d'ennuis mécaniques et qu'une fois de plus, pour la quatrième année consécutive, nous risquons de ne pas pouvoir bénéficier d'un relevé complet des stocks de morue du Nord.
Aux yeux des gens qui travaillent dans le secteur de la pêche dans ma région, il s'agit là d'un cas de négligence pure et simple. Lorsque des questions sont soulevées au sujet de la biomasse de la morue, c'est toujours vers ce relevé qu'on se tourne pour obtenir des réponses. Or, si le relevé est incomplet, c'est tout ce que nous avons pour nous guider. Puisqu'il faut agir avec prudence, on ne peut jamais exploiter cette ressource à son plein potentiel, ce qui se traduit par des pertes économiques pour nos collectivités côtières. Tous ces nouveaux fonds ne parviennent jamais jusque dans nos économies. C'est inacceptable.
Au printemps 2022, j'ai présenté un projet de loi visant à remédier au désastre écologique et au déséquilibre de nos écosystèmes océaniques causés par la surpopulation des pinnipèdes. Les pinnipèdes, ce sont notamment les phoques, les otaries et les morses. Les quotas disponibles cette année, s'ils étaient utilisés, réduiraient leur consommation de poisson de plus d'un million de tonnes. On parle d'aliments et de vêtements qui pourraient être vendus et tout ce qui va avec, qui restent là. C'est du gaspillage et cela détruit notre écosystème marin et réduit la contribution de l'économie bleue au PIB du pays. Une partie des 400 millions de dollars aurait peut-être pu servir à redévelopper nos marchés pour les produits dérivés du phoque, mais cela n'arrivera pas. Tout ce que nous entendons, ce sont des promesses.
Il y a beaucoup de groupes. Ils font une petite étude et l'un reçoit 500 000 $, l'autre 100 000 $, et un autre encore reçoit 750 000 $, mais il n'y a pas de résultats. Il faut des résultats. L'argent des contribuables pourrait être investi dans quelque chose qui donnera des résultats. Nous ne savons pas à quoi sert l'argent. Nous n'arrivons pas à obtenir les documents.
Nous devons obtenir les documents et poursuivre les travaux de la Chambre. Nous devons commencer à faire échec au crime. Il nous faut redresser le budget, et je suppose que nous saurons bientôt à quoi cela ressemble. Nous aurons quelque chose à nous mettre sous la dent.
Ensuite, il y a la question que nous ne cessons de soulever à la Chambre. La chose qui revient le plus souvent, après la criminalité, est la suivante: quand y aura-t-il des élections sur la taxe sur le carbone? Il est temps d'abolir la taxe, de construire des logements, de redresser le budget et de faire échec au crime. Tout ce dont j'ai parlé jusqu'à présent incluait trois de ces quatre piliers, et je ne peux donc pas laisser passer l'occasion de parler de celui qui enlève le plus d'argent du portefeuille des Canadiens: la taxe sur le carbone. Les agriculteurs qui cultivent les aliments sont taxés, les camionneurs qui transportent les aliments sont taxés, et les usines qui produisent les aliments sont taxées.
Je suis certain que le député de a déjà mangé quelques boîtes de soupe Campbell dans sa vie. Avec quoi, selon lui, sont-elles préparées? Avec un feu d'herbe? Je ne le pense pas. C'est plutôt le bon vieux diésel qui alimente les gros brûleurs industriels servant à préparer la soupe du député. C'est par camion qu'on transporte les boîtes qui sont livrées à une épicerie Loblaws. Ce qu'il y a de bien avec la boîte de soupe Campbell, c'est qu'on peut la laisser sur les rayons. Il n'est pas nécessaire de la mettre dans de grands congélateurs et réfrigérateurs comme ceux que le gouvernement a fournis. Comme on peut laisser cela sur les rayons, c'est très efficace.
Quand le gouvernement libéral veut distribuer de l'argent à ses amis, comme Loblaws, il n'y a pas de problème, mais quand les pêcheurs d'huîtres et l'industrie ostréicole sont en péril à l'Île‑du‑Prince‑Édouard, ils sont jetés aux lions comme les autres Canadiens qui s'attendent à mieux de la part du gouvernement.
:
Monsieur le Président, je suis heureux d'être le député de Calgary‑Centre. À vrai dire, le député de est un ami. Nous collaborons sur de nombreux dossiers parce que nous représentons tous les deux le centre-ville de Calgary. Les habitants de nos circonscriptions sont formidables.
Nous sommes encore une fois ici ce soir parce que le gouvernement refuse de remettre les documents que le a réclamés. Le Président a exigé que le gouvernement fournisse ces documents au Parlement, ce qu'il a le droit de faire. Le Parlement a le droit d'obtenir ces documents, non caviardés, alors que nous demandons au gouvernement de rendre des comptes à la suite d'un rapport de la vérificatrice générale sur une fondation nommée Technologies du développement durable Canada. La vérificatrice générale a rapporté 400 millions de dollars de dépenses injustifiées. C'est ce que nous qualifions couramment de caisse noire environnementale, vu la façon dont le gouvernement a dépensé l'argent. Les conclusions de la vérificatrice générale ont été révélatrices à bien des égards. À la lumière des multiples conflits d'intérêts en cause, on comprend qu'aucune partie des fonds n'a été distribuée dans les règles de l'art.
Bon nombre des projets financés par Technologies du développement durable Canada ne répondaient même pas aux critères d'admissibilité. En somme, une bande de personnes proches des libéraux se sont mutuellement accordé de l'argent en approuvant l'octroi de financement à leurs entreprises. Il y avait notamment des entreprises qui appartiennent en partie à des députés libéraux, ce qui est honteux. C'est la définition même d'un conflit d'intérêts.
Le gouvernement ne veut pas divulguer l'information au Parlement. Revenons cependant au cadre constitutionnel et au fonctionnement de la Chambre. Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif, et nous, le pouvoir législatif. Au Canada, le pouvoir législatif est l'autorité suprême. Les 338 députés ont tous été élus, dans l'ensemble du Canada. Le Président a parlé de faire preuve de respect les uns envers les autres; on respecte ainsi le pouvoir législatif.
Le gouvernement doit respecter les règles qui s'appliquent au Parlement. Si nous n'avions pas ces règles et que nous ne savions plus comment mener nos travaux ensemble, nous ne pourrions plus continuer en tant que pays à nous gouverner comme nous le faisons depuis si longtemps, en tant que démocratie. Ce qui est en jeu ici, c'est la gouvernance que nous avons en tant que véritable démocratie. Cela me rappelle ce qui s'est passé pendant la pandémie de COVID, quand le même gouvernement a traîné le prédécesseur du devant les tribunaux parce que celui-ci lui avait ordonné de fournir des documents sur le scandale du laboratoire de Winnipeg. Dans le cadre de ce scandale, des agents avaient fourni une foule de renseignements à un gouvernement étranger. Le chef de l'Agence de la santé publique du Canada a été convoqué à la barre pour témoigner devant le Parlement et expliquer pourquoi il refusait de fournir ces documents. On a exigé qu'il les fournisse, et le gouvernement a par la suite poursuivi le prédécesseur du Président en justice pour dire qu'il n'avait pas à fournir ces documents au Parlement. C'était une aberration évidente de la démocratie telle que nous la pratiquons au Canada, et c'est encore le cas cette fois-ci.
C'est une aberration. Nous devons recommencer à nous gouverner efficacement, de concert. Les Canadiens doivent comprendre comment fonctionne leur démocratie, et ce n'est pas de la manière dont le gouvernement la traite. Nous ne sommes pas une autocratie, mais une démocratie. Il y a 338 élus. Je pense qu'il y a environ 120 députés du Parti conservateur du Canada, de ce côté-ci de la Chambre, et on dirait que nous allons faire beaucoup mieux à l'avenir. Cependant, le gouvernement s'efforce de manière anormale, en ce moment, de bafouer la volonté du Parlement. Pensons-y: bafouer la volonté du Parlement. Je ne suis pas sûr que cela va continuer, mais jusqu'à présent, les trois partis de l'opposition sont demeurés solidaires pour continuer sur cette voie. Nous ne passerons pas à quelque affaire du gouvernement que ce soit tant que les documents n'auront pas été remis à la Chambre des communes pour que nous les examinions afin de découvrir où sont allés les 400 millions de dollars puisés à même l'argent des contribuables et dans les poches de qui cet argent a fini.
C'est notre droit de revendiquer ces documents, et nous l'exerçons. Nous sommes là. J'espère que les deux autres partis resteront solidaires avec nous et qu'ils ne céderont pas à cause d'un quelconque pot-de-vin. Je pense que cela fait partie du jeu de cartes auquel les libéraux veulent jouer. Ils doivent soudoyer l'un des autres partis afin qu'il abandonne nos efforts pour imposer le respect qui est dû au Parlement. L'enjeu est de taille.
Chaque jour, pendant la période des questions, on dit que les partis de l'opposition demandent des comptes au gouvernement. La plupart des Canadiens pensent que cela se produit pendant la période des questions, sauf que celle-ci ne représente même plus un moyen fonctionnel de faire répondre le gouvernement de ses décisions.
Des questions sont posées, mais il n'y a aucune réponse. Le gouvernement pense parfois que c'est son travail de poser des questions à l'opposition sur ce qui se passe ici. La période des questions concerne le fonctionnement de l'État, et toutes les questions que nous posons devraient porter sur les responsabilités du gouvernement et sur ce qu'il fait à un moment quelconque, sauf que les choses ne se passent pas ainsi. Les Canadiens voient l'exercice de la démocratie s'éroder de jour en jour. Je vous implore, monsieur le Président, de reprendre le contrôle de la période des questions, d'imposer des conséquences au gouvernement et d'obliger les libéraux à fournir des réponses pendant ces 45 minutes, chaque jour, où les Canadiens écoutent le gouvernement répondre aux questions que lui posent les responsables députés de l'opposition.
Nous parlons d'une caisse noire de 400 millions de dollars, et je veux aller au fond des choses. Faire la lumière sur cette caisse noire fera la lumière sur bien des choses parce qu'il y a là tout un tas d'acteurs dont le gouvernement est indissociable. Ils se serrent la main et ils mettent de l'argent dans les poches des gens. C'est une excellente façon de redistribuer la richesse: depuis les caisses de l'État et jusqu'aux amis du gouvernement. Je le dis avec une certaine réserve parce qu'il s'agit presque d'une accusation et que ce n'est pas dans mes habitudes de porter des accusations directes. Cela dit, pourquoi les libéraux ne produisent-ils pas les documents? Près de deux mois se sont écoulés. Ils cachent quelque chose et ils ont une très bonne raison de le faire.
Je vais revenir à la question dont nous sommes saisis. C'est une méthode de redistribution que le gouvernement utilise pour prendre l'argent des contribuables et le donner à des gens qu'il croit être de son côté. Or, cela ne peut pas durer éternellement, car même si la a dit que le déficit ne serait que de 40 milliards de dollars, il sera de plus de 46 milliards de dollars cette année. Cette somme s'ajoute à la dette du gouvernement fédéral de 1,3 billion de dollars que le pays doit supporter, ce qui correspond à environ 30 000 $ par Canadien, non pas par famille, mais par Canadien. Il s'agit donc d'une dette de 120 000 $ pour une famille de quatre personnes. En plus de cela, il y a une dette provinciale, qui est presque la même, pour un total de 55 000 $ par Canadien pour les deux ordres de gouvernement. C'est indécent.
La dette nationale s'élève à 2,2 billions de dollars. Nous dépensons plus en intérêts en ce moment que pour toute autre chose. Or, nous pourrions consacrer tout cet argent, jusqu'à 90 milliards de dollars par année, à autre chose qu'à la dette si nous arrivions à maîtriser la situation. C'est une somme énorme à déduire de nos recettes chaque année. C'est insoutenable.
Que se passera-t-il après tout cela? L'inflation fera en sorte que tous auront un revenu disponible moins important pour payer le loyer, pour subvenir aux besoins de leurs enfants et de leur famille, pour leur avenir et pour leur pension. Le gouvernement alimente l'inflation de telle sorte que les économies des gens leur donnent de moins en moins de pouvoir d'achat.
Je vais maintenant m'écarter du sujet pour parler de ce qui s'est passé la semaine dernière. C'est pertinent parce que le était à Bakou, en Azerbaïdjan, pour la COP29, la Conférence des Parties, en vue de l'adoption de nouvelles mesures environnementales. Lorsqu'il est allé là-bas, il a promis plus d'argent des contribuables canadiens, soit environ 1 milliard de dollars de plus par année, par l'entremise d'un fonds que le gouvernement a créé et qui s'appelle FinDev.
On a créé cette société, mais au bout du compte, c'est l'argent des Canadiens qui est en jeu. La société fournira ce qu'ils appellent un « financement mixte ». Je sais ce que cela représente concrètement, mais lorsqu'il s'agit d'un organisme gouvernemental, cela veut simplement dire que le gouvernement jette de l'argent des contribuables par les fenêtres. Cela représente plus d'argent et plus de dépenses. Le problème, c'est qu'une semaine plus tôt, le même ministre avait imposé un plafond de production à l'industrie pétrolière et gazière canadienne. Le plafond ne reflétait même pas la situation actuelle.
Tous les acteurs de l'économie canadienne disent que nous allons devoir réduire notre production de pétrole d'environ 1 million de barils par jour. À l'heure actuelle, le pays produit environ 5,3 millions de barils de pétrole par jour, dont la majeure partie est destinée à l'exportation. Le pétrole représente 30 % de la valeur de nos exportations, et c'est la principale exportation du pays. Réduire la production de pétrole de 1 million de barils par jour coûtera environ 100 millions de dollars par jour à l'économie canadienne.
Le est à Bakou pour promettre des milliards de dollars canadiens à des étrangers, parce qu'ils ont plus de besoins que nous. C'est ce que le ministre va nous dire. Notre pays est déjà acculé à la faillite à cause de notre dette élevée, mais nous promettons plus d'argent à d'autres que nous et nous aurons à l'avenir moins d'argent à dépenser dans l'économie d'ici. J'ai travaillé en finances pendant plusieurs années. Tout le monde ici le sait. Je peux vous garantir que ce n'est pas dans la haute finance qu'on apprend cela. C'est à l'école primaire. On ne peut pas continuer à dépenser plus et à gagner moins sans que cela dérape très rapidement. La situation est en train de se détériorer à toute allure.
J'aimerais lire un certain nombre de citations au sujet du plafond que le gouvernement impose à la production canadienne de pétrole et de gaz. Les voici: « Le projet de règlement vise à limiter la pollution, et non pas la production [...] le secteur pétrolier et gazier est bien placé pour réinvestir ses profits records dans des projets favorisant une production plus propre [...] Le projet de règlement encouragera le secteur à réorienter ces profits records vers la décarbonation. »
Je pense que les fonctionnaires d'Environnement et Changement climatique Canada ne comprennent pas ce qu'est un record, ne comprennent pas ce que sont les changements climatiques, ne comprennent rien à l'économie et ne comprennent pas comment les entreprises canadiennes gagnent de l'argent et comment elles perdent beaucoup d'argent lors de la baisse des cours des matières premières. Ces sont des baisses cycliques, comme nous le savons. Toutes les industries du secteur primaire connaissent des cycles. Nous gagnons de l'argent lorsque le cours est en hausse. Nous perdons de l'argent, souvent, lorsque le cours est en baisse au niveau mondial.
Non contents de tout le reste, ils se permettent de faire de fausses déclarations. Il s'agit d'Environnement et Changement climatique Canada, qui est une organisation fabriquée de toutes pièces servant de véhicule à d'autres organisations. Elle existe pour s'occuper des organisations non gouvernementales qui l'alimentent en informations erronées. Je peux le dire sans ambages parce que je l'ai observé tout au long de mes cinq années passées ici. C'est un ministère inepte qui doit être débarrassé de toute l'influence qu'il subit et qui, en fin de compte, est purement intéressée. Il ne sert plus les Canadiens. Il se sert lui-même et sert les organisations cannibales qui profitent plus ou moins des Canadiens.
Voyons voir: « Partout dans le monde, les pays s’activent à faire la transition, y compris les alliés démocratiques du Canada, de même que d’autres pays importants, notamment la Chine. »
J'ai vu le profil des émissions de la Chine, de tous les pays asiatiques et d'autres pays. L'industrie pétrolière et gazière du Canada est sensible aux enjeux environnementaux et elle réussit très efficacement à réduire ses émissions, et ce, depuis un certain temps. Au cours des deux dernières décennies, elle a réduit de 30 % les émissions liées aux sables bitumineux. De plus, si on regarde les émissions par baril de pétrole produit, l'industrie canadienne a davantage réduit ses émissions que tout autre producteur dans le monde.
Est-ce que cela a du sens pour les députés d'en face? Nous allons punir l'industrie, le secteur qui affiche le meilleur bilan en matière de pollution et de réduction des émissions en lui disant qu'elle ne peut plus produire. Cette façon de faire ne punit pas seulement l'économie canadienne: elle punit le secteur technologique de partout sur la planète et les solutions environnementales qui sont proposées ici. Tout cela est basé sur ce qui se passe avec la caisse noire environnementale. Beaucoup de choses vertes passent par là.
Voici un élément qu'ils ont compris en partie: « Les compagnies pétrolières et gazières du Canada ont prouvé à maintes reprises qu'elles pouvaient innover et mettre au point de nouvelles technologies pour produire du pétrole et du gaz plus concurrentiels et moins polluants. »
Il y a quelque chose d'absurde dans cette phrase, mais j'approuve le sentiment exprimé. On voit qu'ils ont compris quelque chose, du moins en partie.
Passons à quelques autres points. La même semaine où le a proposé de plafonner la production de l'industrie la plus rentable du Canada, pour le pays, pas pour eux-mêmes, car le secteur bancaire est bien plus rentable que l'industrie pétrolière et gazière, le commissaire à l'environnement a publié jeudi, soit trois jours plus tard, son rapport sur le bilan du ministre de l'Environnement et l'ensemble de son ministère dans ce domaine.
Je vais citer quelques propos du commissaire à l'environnement. Voici ce qu'il dit:
Les renseignements manquants et incohérents, les retards dans la mise en œuvre de mesures importantes et le manque de fiabilité des projections avaient entravé la crédibilité du [gouvernement].
D'autres citations du commissaire à l'environnement sont également intéressantes. Je ne cite pas un politicien de l'opposition, mais le commissaire à l'environnement, qui est là pour veiller à ce que l'argent des Canadiens soit bien dépensé et que nous obtenions des résultats en matière d'environnement dans notre pays. Il a constaté ce qui suit:
[...] le manque de transparence en ce qui concerne les réductions et les projections d’émissions [...]
Cela signifie qu'Environnement et Changement climatique Canada improvise au fur et à mesure.
Voici une autre citation:
La baisse récente des réductions d'émissions prévues pour 2030 n'était pas attribuable à des mesures climatiques prises par les gouvernements, mais plutôt à des révisions des données ou des méthodes utilisées dans la modélisation.
Si on n'aime pas les résultats, jouons un peu avec les chiffres afin d'embellir la réalité, mais ça ne fonctionne pas.
Tous ces milliards de dollars venant des contribuables que le gouvernement dépense ne permettent pas de réduire les émissions. Des provinces et des industries canadiennes réussissent très bien à réduire les émissions par baril, par unité de PIB et sur le plan de l'efficacité énergétique. Toutefois, rien de tout cela n'est dû au gouvernement ou à Environnement et Changement climatique Canada. C'est de la frime. Lorsqu'ils n'aiment pas les résultats, ils changent les chiffres, les intrants et les modèles.
Voici une autre citation: « Ce manque de transparence de la modélisation reste une préoccupation constante qui peut miner la confiance dans les progrès communiqués et en compromettre la crédibilité. » Le commissaire à l'environnement dit au gouvernement qu'on ne peut lui faire confiance, que sa modélisation est erronée et qu'au bout du compte, les résultats qu'il présente ne valent pas le papier sur lequel ils sont imprimés. Ce manque de transparence signifie que la reddition de comptes en matière de réduction des émissions reste nébuleuse.
Bien sûr, l'essentiel, c'est que l'approche du gouvernement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre est un échec total. Le gouvernement ne sait pas ce qu'il fait. Il ne sait pas comment atteindre ses objectifs. Il ne sait même pas comment mesurer les résultats qu'il cherche à obtenir.
Cette situation est attribuable aux organismes parasites qui sont bien financés par le gouvernement. C'est là que les 400 millions de dollars dont je parle entrent en jeu, soit la partie pertinente de l'équation. Il s'agissait d'une caisse noire environnementale qui n'a rien accompli d'écologique, et c'est là le problème. Il ne s'agissait que d'un transfert de richesse. Ce fonds a versé de l'argent à une foule de gens qui n'ont rien réduit du tout et qui n'ont rien accompli sur le plan environnemental pour le Canada ou pour le monde. Il a dépensé des fonds publics, et ces dépenses n'ont servi à rien d'efficace. L'argent allait simplement dans les poches de nombreux proches du Parti libéral. C'était une imposture.
Comment cette absurdité a-t-elle pu se produire? Cette absurdité est apparue il y a quatre ans, lorsque la pandémie a frappé. J'aimerais citer certains des proches du parti qui se sont enrichis grâce au gouvernement, et quand je dis grâce au gouvernement, je veux dire grâce à l'argent des contribuables. Le gouvernement n'a pas d'argent; il est fauché, mais il continue de prendre l'argent des contribuables de tout le pays pour le donner à de riches organisations qui profitent des largesses du gouvernement à leur égard.
Voici un extrait extraordinaire du rapport du Groupe de travail pour une reprise économique résiliente:
Les investissements publics de 13 milliards de dollars mobiliseront 35 milliards de dollars de capitaux privés au moyen de stratégies de réduction des risques et de coinvestissement, et ils permettront de mettre en place des réseaux régionaux de financement de l'efficacité au moyen d'approches normalisées de démarrage et de souscription de projets, et de regroupement et d'entreposage de projets pour attirer de grands investisseurs institutionnels.
C'est de la foutaise. Ce sont les mots que ces organisations ont couchés sur papier. Ils n'ont même pas de sens. Ils sont l'œuvre d'amis du gouvernement qui ont rédigé un document dans lequel ils justifient le fait qu'ils seront payés des milliards de dollars pour n'avoir absolument rien accompli.
En voici une autre, tirée d'un article de presse: Le « principal objectif » du groupe de travail était « un examen du Cadre de reprise économique résiliente, un document soumis au groupe de travail par l'Institut pour l'IntelliProspérité le jour même de son lancement ». L'Institut pour l'IntelliProspérité était également le principal responsable de la recherche pour le groupe de travail. Le groupe de travail a été constitué pour examiner le travail de l'institut, et l'institut a mené les recherches pour le compte du groupe de travail. Les députés ont-ils déjà vu un tel ramassis d'absurdités circulaires?
Voyons cela de plus près. L'Institut pour l'IntelliProspérité est une vraie farce. Il s'agit d'une organisation bricolée par des amis du gouvernement pour remplir leurs poches et celles de toute une série d'autres amis du gouvernement. C'est une abomination absolue.
Quinze personnes faisaient partie du Groupe de travail pour une reprise économique résiliente, et seules quatre d'entre elles possédaient de l'expérience du monde des affaires. Environ 13 d'entre elles n'étaient que des profiteurs de subventions gouvernementales, des personnes qui se sont mises à la remorque du gouvernement et qui ont veillé à se faire payer tout au long du processus. Or, quand ils se sont fait payer, d'où venait l'argent? Il venait de la poche du contribuable canadien. Ce sont ces gens-là que nous devons obliger à rendre des comptes, et nous y parviendrons. Il faut faire les comptes, et tout cela est lié à la caisse noire de 400 millions de dollars. Nous devons y voir clair.
J'ai beaucoup parlé et j'ai encore beaucoup de choses à dire, mais je vais maintenant répondre à quelques questions.
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Monsieur le Président, je tiens d'abord à vous féliciter pour avoir réussi à ramener une certaine tranquillité à la Chambre. Les députés du gouvernement, en face, sont plus tranquilles que lors des questions orales.
C'est un privilège pour moi de prendre la parole une fois de plus à propos du scandale libéral du fonds vert. C'est une occasion de plus pour faire la lumière sur la désolation que vivent des milliers de Canadiens d'un océan à l'autre, en s'étant fait vendre l'idée libérale d'un pays responsable, démocratique et libre.
Je suis député de Lévis—Lotbinière depuis 2006, c'est‑à‑dire depuis bientôt 19 ans. Au cours de ces 19 dernières années de confiance que m'ont octroyées mes concitoyens, j'ai eu la chance de voir toute une génération naître et grandir. Ce n'est pas rien. J'en suis touché et très honoré. Plusieurs sont parents avec moi, d'autres ont joué avec mes enfants, d'autres encore ont entendu parler de moi par leurs parents, leur école ou même la télévision. J'ai participé à de nombreuses activités qui m'ont permis de côtoyer cette belle jeunesse, du patin au hockey, en passant par les chants, le théâtre, les remises de diplôme ou encore lors de notre traditionnelle fête du Canada dans le cadre de l'exposition agricole de Saint‑Agapit.
C'est avec fierté pour cette jeunesse et tous les gens de ma circonscription que nous partageons des valeurs communes et un idéal de notre société où tous peuvent avoir confiance dans leurs parents, dans le quartier où ils habitent, et ce, sans se soucier que les gens qui gouvernent notre pays soient fiables, honnêtes et justes. Malheureusement, on ne peut plus dire que c'est le cas aujourd'hui. Le dernier tour de passe-passe des libéraux avec le fonds vert vient une fois de plus ébranler cet équilibre que nous avions avant l'élection de ce gouvernement libéral en 2015.
Un dicton dit qu'on ne peut pas manquer ce qu'on n'a pas connu. Or perdre ce qui est bon peut parfois être fatal, et notre société tout entière en paie maintenant le prix fort. L'endettement est à son comble et le crime sévit partout. Des jeunes naissent désavantagés avec des parents qui sont sans ressources pour les élever, quand ce n'est pas dans une famille aux prises avec des problèmes de dépendance qui les emmènent tout droit dans la pauvreté ou, pire, la violence. Au nom de qui et de quoi en sommes-nous rendus là? Je vais le dire dans la suite de mon discours.
C'est à cause des promesses libérales qui devaient nous amener la légalisation de la marijuana et la décriminalisation des drogues dures; un rêve imaginaire qu'en permettant, on allait mieux contrôler. Le résultat, c'est que nous sommes au bout de ce chemin et qu'il n'y a rien de mieux qui nous attend si nous continuons dans cette voie. Tout au long de ce règne libéral, je n'ai cessé de croire en mes valeurs conservatrices, et je ne me suis pas tu à la Chambre, pas même au risque de passer pour quelqu'un de dépassé ou qui exagère. J'ai été fidèle à mes valeurs et à mes convictions.
J'ai continué de dénoncer à chaque occasion, à chaque nouveau scandale, comme celui du fonds vert qui nous concerne aujourd'hui. Je n'ai pas perdu l'espérance que chaque petite graine finirait par porter ses fruits et nous ramènerait à une vision plus juste de ce que doit être notre gouvernement. Malgré les nombreuses chances laissées aux libéraux, appuyés par le NPD et le Bloc québécois, nous n'avons jamais renoncé à l'objectif de ramener le gros bon sens dans ce gouvernement et dans ce Parlement.
Le 12 novembre dernier, TVA Nouvelles nous parlait d'un récent sondage de la firme Léger selon lequel les jeunes seraient de plus en plus nombreux à se tourner vers nous, les conservateurs. Pour moi, il est clair que les jeunes reviennent vers nous parce qu'ils en ont assez d'un monde sans repères et sans règles, où ils voient leurs amis d'enfance et des proches qu'ils aiment sombrer dans l'enfer de la drogue et des dépendances. Ils en ont assez de les avoir vus pleins de vie et de projets, mais de les voir maintenant incapables de garder leur boulot et de se loger.
Quand on regarde la place qu'on occupe maintenant au sein du G7, le moins qu'on puisse dire, c'est que les politiques des libéraux nous ont menés dans un monde crève-cœur.
Revenons à ce sondage. Sans équivoque, ce sondage révèle qu'il y a un retour aux valeurs familiales et du travail, à des comportements qui visent la richesse et la fierté afin d'apporter du pain sur la table et de créer une solidarité au sein de la communauté. C'est un retour où l'on veut agir en adéquation avec ce qu'on sent être le bien au plus profond de son être, un retour à notre nature profonde où l'on ne trompe personne, surtout pas les plus vulnérables.
Je crois que les jeunes ont bien compris que leur avenir est menacé et qu'il est crucial de prendre les bonnes décisions le plus vite possible. Ce n'est pas de se séparer du Canada dont les jeunes rêvent ou ont besoin au Québec. C'est pour cela que le Bloc québécois est loin derrière dans les intentions de vote chez les jeunes au Québec. Les jeunes ne veulent plus d'un autre rêve illusoire, mais veulent se sentir unis les uns aux autres et travailler ensemble dans le même sens pour conserver leurs acquis et créer un demain prospère comme nous l'avons jadis connu, avant 2015.
Nous avons au Canada des jeunes en force qui ont une vision et les valeurs du cœur à la bonne place. Ils voient leurs parents inquiets du fait qu'ils travaillent jour après jour tout en demeurant dans une situation précaire. Les parents sont dépassés d'apprendre toutes les « crocheries » libérales qui se sont passées et qui demeurent sans sanction. J'oserais même dire que plusieurs concitoyens de tout âge me disent dans ma circonscription qu'ils sont complètement décontenancés de voir le Bloc québécois et le NPD appuyer des mesures qui n'ont ni queue ni tête. Les gens voient qu'ils font du chantage pour gagner du temps qui ne sert qu'à garder leur banc bien au chaud d'ici octobre 2025. L'appui du Bloc québécois et du NPD nous coûte un fort prix pour maintenir en vie un gouvernement sur trois pattes qui boite depuis trop longtemps.
Je suis très heureux de voir que les jeunes ont appris du et de ce gouvernement libéral douteux. Ils ont appris tout ce qu'il ne faut justement pas faire. On apprend à la dure de façon encore plus radicale que, des bandits, ce n'est pas gentil, et ce, qu'ils portent une cravate, qu'ils se promènent en limousine, qu'ils fournissent de la drogue ou qu'ils sévissent dans une ruelle avec une arme illégale. Comment en sommes-nous arrivés là?
Je crois que, malheureusement, plusieurs se sont fait prendre par les beaux yeux du premier ministre. Les tactiques politiques des libéraux sont pourtant vieilles comme le monde et bien connues de tous. Elles consistent à recruter gratuitement des membres, à les faire payer ensuite chèrement pour assister à des cocktails et des soupers de luxe, qui donnent accès à la clé à des biens placés pour obtenir des faveurs. On nomme ensuite les meilleurs membres dans des postes clés et bingo: tout ce beau monde-là se défend, se protège, se donne des contrats, se fait payer des voyages. Tout ça se fait en se servant à même la poche des Canadiens sans aucun scrupule ni aucun remords.
J'ai déjà hâte de répondre aux questions de mes collègues à la fin de mon discours. Il y en aura des bleus de rage, des rouges de honte et peut-être même des verts pâles avec toute l'histoire que cache le fonds vert.
J'aimerais bien continuer, mais puisqu'il ne me reste que quelques secondes, je serai heureux de poursuivre mon discours demain matin, à la première heure, dès l'ouverture de la Chambre.