La Chambre reprend l'étude de la motion, ainsi que de l'amendement.
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Madame la Présidente, c’est pour moi un grand plaisir de prendre la parole durant cette 44
e législature pour représenter une fois de plus les formidables habitants de Sackville—Preston—Chezzetcook. Une circonscription de la Nouvelle-Écosse, naturellement. Je veux remercier ces gens de m’avoir élu une troisième fois et de me donner le privilège de continuer à les représenter, à parler en leur nom et à défendre leurs intérêts et ceux de toutes les collectivités de ma circonscription.
Je veux également remercier les bénévoles de ma circonscription qui sont venus appuyer le processus démocratique et travailler à transmettre le message des Canadiens pendant une campagne électorale, ce qui est très important. Nous nous sommes engagés à faire ce qu’il faut pour y donner suite. C’est vraiment important.
Finalement, je veux remercier ma famille, parce que nous savons tous que lorsque quelqu’un se présente comme candidat à une élection, toute la famille est mise à contribution. C’est un défi, mais c’est une expérience agréable, et je m'y prêterais à nouveau, peut-être.
[Français]
Je suis très content d'exprimer mes opinions sur la motion qui est devant nous aujourd'hui, visant à reconstituer le Parlement hybride, plus particulièrement sur les questions de société que sont la vie professionnelle et la vie privée.
De plus en plus d'études démontrent qu'un environnement de travail flexible présente beaucoup d'avantages. Cela permet par exemple de réduire le stress et d'augmenter la satisfaction au travail, ainsi que d'accroître la productivité, une considération très importante.
Les Canadiens et les Canadiennes continuent de développer cet équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Je crois que la COVID‑19 a démontré de façon manifeste que l'on pouvait être très productif et réussir dans le cadre de ce système.
Un récent sondage sur le Canada effectué par l'Organisation de coopération et de développement économiques indiquait que les décideurs devraient se pencher sur une meilleure mise en œuvre de politiques qui aideraient le Canada à bâtir une société résiliente et saine après cette pandémie.
C'est aussi pourquoi nous nous sommes engagés au cours de la campagne électorale à apporter des modifications au Code canadien du travail au nom de certains principes très importants. Nous voulons ainsi renforcer les dispositions du Code pour mieux soutenir les femmes qui doivent être temporairement affectées à d'autres fonctions pendant leur grossesse, inclure la santé mentale dans les normes de santé et de sécurité au travail, exiger des employeurs qu'ils prennent des mesures préventives contre le stress et les risques de blessures au travail, fournir à tous les travailleurs sous réglementation fédérale 10 jours de congé de maladie payés, et travailler avec les employeurs sous réglementation fédérale et les groupes représentant les travailleurs pour élaborer une politique sur le droit de se déconnecter, permettant ainsi aux travailleurs de décrocher sans avoir à s'inquiéter pour leur sécurité d'emploi.
Depuis mars 2020, la pandémie nous a forcés à changer notre façon de travailler et, jusqu'à un certain point, à la réinventer. Un nombre sans précédent d'employeurs canadiens ont dû s'adapter et faire montre de plus de flexibilité lors des 20 derniers mois. Ainsi, le télétravail et l'école virtuelle ont amené des changements énormes, avec beaucoup d'effets positifs. Il y a longtemps que l'école virtuelle existe et la pandémie a beaucoup aidé à faire progresser cette programmation virtuelle essentielle.
Malgré les nombreux bienfaits du télétravail, la fermeture d'écoles et de garderies en milieu scolaire a créé un stress supplémentaire pour beaucoup de nos parents. C'est pour cela que notre gouvernement croit fortement au droit de se déconnecter. Nous faisons tout ce qui est possible pour gérer la pandémie et accepter que le retour à la normale nécessite un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
L'Administration de la Chambre des communes a également fait preuve de beaucoup de créativité et d'adaptabilité. De façon exceptionnelle, elle a pu livrer un Parlement hybride en très peu de temps. Pendant 150 ans, nous n'avions pas d'autre façon de voter que d'être présents à la Chambre. Tout à coup, grâce au travail exceptionnel de l'Administration de la Chambre des communes, nous avons réussi et nous allons en profiter pour les années à venir. C'est cela, apprendre et tirer profit des circonstances opportunes découlant de situations difficiles.
La motion que nous débattons aujourd'hui est très similaire à celle dont nous avons discuté lors de la dernière législature. Il est vrai que le taux de vaccination a augmenté, que le vaccin Pfizer a été approuvé pour les enfants de 5 à 11 ans et que la troisième dose est disponible. Cependant, la situation reste difficile et le nombre des cas augmente à cause de la saison, puisque l'hiver approche. On voit déjà ces chiffres augmenter partout au Canada et c'est pour cette raison que nous devons trouver des moyens de fonctionner.
Ce qui est très important, c'est que l'on puisse travailler. Que ce soit depuis cet édifice ou d'ailleurs, nous devons pouvoir travailler. Que l'on vote d'ici à la Chambre ou d'ailleurs, nous devons pouvoir voter et représenter nos concitoyens et nos concitoyennes. Si nous nous trouvons chez nous une journée supplémentaire pour participer à une activité importante dans notre communauté, c'est à l'avantage de nos concitoyens. C'est notre travail, nous l'avons fait et nous allons continuer à le faire à l'avenir.
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Madame la Présidente, d’entrée de jeu, j’aimerais vous annoncer que j’entends partager mon temps de parole avec ma délicieuse collègue de . Je me permets au passage de lui souhaiter à nouveau un très joyeux anniversaire. Elle célébrait hier ses 23 ans. Je souhaite donc encore un joyeux anniversaire à ma collègue.
Vous ne m’en voudrez pas non plus, madame la Présidente, de prendre à mon tour l’occasion de saluer les gens qui m’ont soutenue durant la campagne qu’on a connue cet automne. Je pense aux membres de la famille qui, par la force des choses, deviennent nos plus fervents bénévoles et nos plus fervents admirateurs. Je pense à nos équipes qui nous entourent et on pense surtout aux électeurs qui nous ont donné leur confiance. Comme on le sait, des fois, on peut se dire que la première fois est peut‑être un accident, mais je peux confirmer que la deuxième fois est une marque de confiance qu’on apprécie d’autant plus.
Mes remerciements à tous les bénévoles qui ont travaillé à ma campagne, je ne les vois pas seulement comme des remerciements, mais aussi comme un prélude à ce dont je vais discuter à l’instant, parce que cette équipe a été sur le pied de guerre pendant des mois pour préparer une élection qui allait venir, on ne savait trop quand. C’est toujours ce qui se passe dans un gouvernement minoritaire. Ils ont aussi été appelés à se réinventer, selon le terme un peu galvaudé qu’on a entendu pendant la pandémie.
Nous nous sommes aussi demandé pourquoi on tenait une élection en temps de pandémie, justement. Au Parlement, nous avions même voté une motion rappelant que c’était irresponsable de tenir une élection en temps de pandémie, mais visiblement cela n’a pas semblé déranger tant que cela le gouvernement qui a malgré tout déclenché une.
On peut d'ailleurs se demander ce qui a tant changé entre le moment de l’élection, alors que c’était correct de se promener d’une province à l’autre et que les frontières n’étaient par ailleurs pas fermées et maintenant? Qu’est-ce qui a tant changé qui justifie maintenant qu’on adopte un mode de parlement hybride?
À ma connaissance, il y a même eu une certaine amélioration et, dans certains cas, du décloisonnement. On a vu des restaurants ouvrir avec de plus grandes capacités, des salles de spectacle pouvoir accueillir plus de gens sans restriction. On a arrêté de limiter le nombre de gens qui peut entrer dans les supermarchés. Il ne semble pas que cela se soit dégradé à un point tel qu’on soit obligé de revenir à un mode de Parlement hybride.
La situation qu’on est en train de vivre n’est pas parfaite. La situation parfaite serait de ne pas avoir de pandémie, mais il y en a une, avec laquelle il faut vivre. Dans le contexte, je dirais que la proposition que le Bloc soumet pour pouvoir fonctionner malgré la pandémie est la plus équilibrée et la plus raisonnable: c’est un retour en personne des 338 députés avec une preuve de double vaccination pour tout le monde. C’est ce qui ressemble le plus à ce qu’on voit dans toutes les sociétés qui ont mis en place des mesures sanitaires strictes.
Ce que j’entends de la part de mon collègue de , ce sont plusieurs arguments qui semblent sortir un peu du contexte de la pandémie pour justifier le retour en mode hybride. Cela me laisse encore plus croire qu’on nous présente des arguments factices et que la pandémie n’est qu’un prétexte pour éviter de revenir à la Chambre et d’être redevable à la population qu’on représente. Il me semble qu’il y a bien des faux semblants derrière cela.
J’entends des arguments sur les congés de maladie, les maternités ou les tempêtes de neige, par exemple. Je ne dis pas que ce n’est pas justifié, je dis que ce n’est pas le moment de le faire et que la pandémie n’est surtout pas un prétexte qu’on devrait utiliser pour tenir ce débat. L’été dernier, j’ai justement siégé au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, où on a mis en place une bonne partie des tenants et aboutissants du Parlement hybride. On s’était justement dit que ce n’était pas le temps d’utiliser ce genre d’argument pour avoir une réflexion à long terme sur le caractère hybride du Parlement. J’ai l’impression que c’est ce qu’on est en train de faire.
Visiblement, la motion sera adoptée et on retournera bientôt en Parlement hybride. Les gens nous disent que, la raison pour laquelle le Parlement hybride est si important, c’est qu’ils craignent pour leur santé et qu’ils veulent s’assurer d’être en sécurité. Je ne suis pas certaine qu’on aura la garantie que les gens qu’on verra en Zoom passeront le reste de la semaine dans leur sous-sol en s’assurant de ne pas tenir des assemblées avec des concitoyens, qu’ils ne feront pas de rencontres, qu’ils n’iront pas à des bingos, à des soupers spaghetti, qu’ils ne seront pas en train de faire campagne chez eux, alors qu’ils devraient être au Parlement.
Il est important de le souligner, avec le Parlement hybride, on perd aussi un contact naturel et organique avec ses collègues. On l'a vu depuis les quatre jours que la Chambre siège. On perd la possibilité d'aller voir individuellement un ministre, un collègue, un porte-parole ou quelqu'un avec qui on siégera à un comité parlementaire, ce qu'il n'est pas possible de faire facilement avec Zoom.
On l'a aussi vu en comité. Les comités parlementaires par Zoom, en plus d'être un peu plus éreintants, n'offrent pas la dynamique nécessaire pour adresser un regard à l'autre et lui indiquer qu'on a quelque chose à lui dire et lui proposer d'aller à la table à café pour en parler, tout en continuant de suivre la conversation. On perd énormément en efficacité.
On perd aussi en reddition de comptes, et je pense que c'est là où le bât blesse. C'est possiblement ce qui fait que les députés du gouvernement souhaitent le plus adopter le mode hybride. Il n'y a plus de journalistes qui les attendent à la sortie de la Chambre des communes. Ils n'auront qu'à appuyer sur le bouton « quitter », et ils ne seront plus redevables au quatrième pouvoir que forment les journalistes.
On oublie aussi le travail du personnel de soutien qu'on a « brûlé » en utilisant le mode hybride. Je pense aux gens des technologies de l'information qui ont fait des miracles — il faut vraiment leur lever notre chapeau —, mais qu'on a drainés parce qu'on a justement beaucoup utilisé le mode hybride. Je pense également aux interprètes qui ont eu la plupart du temps un son de très mauvaise qualité lors des réunions par Zoom, et on les a également exténués. Le fait de revenir en format normal serait un service à leur rendre.
Je vais tout de suite répondre à quelques questions que j'anticipe recevoir. Si j'y réponds déjà, les collègues n'auront plus besoin de me les poser. Je les inviterais donc à trouver d'autres questions à me poser.
On nous a demandé comment cela va se passer si la situation empire pendant que nous sommes mode normal. Dans ce cas, nous ferons la même chose que la dernière fois. Nous allons nous virer de bord en 24 heures et nous mettrons en place un Parlement hybride, d'autant plus que nous avons déjà la technologie nécessaire.
On nous a aussi demandé comment on allait savoir si toute la situation a empiré. On aura juste à regarder ce qui se passe dans les provinces et au Québec. S'il y a un nouveau confinement, on saura peut-être que c'est le moment de revenir au mode hybride. Cela se fera assez simplement et rapidement. L'histoire nous a prouvé que nous étions capables de le faire.
On nous a demandé quoi faire des députés qui sont potentiellement immunosupprimés et qui peuvent avoir peur de venir au Parlement. Je n'ai pas l'impression que les députés immunosupprimés sont la norme au Parlement. S'il y en a, et la preuve reste à faire, c'est probablement l'exception. Avec l'imposition du Parlement hybride, on est en train d'appliquer une norme générale à des cas d'exception, alors que la norme devrait être des députés qui siègent en personne parce que c'est la raison pour laquelle nous avons été élus. Ces députés potentiellement immunosupprimés, s'ils sont présents, ont probablement fait campagne ailleurs que dans leur sous-sol.
On entend aussi l'argument que certains ont des enfants en bas âge non vaccinés et qu'ils craignent de leur rapporter la COVID‑19. On est sur le point d'avoir une vaccination pour les enfants en plus bas âge. Sur cet aspect, l'argument tient déjà beaucoup moins la route. Cependant, je serais curieuse de savoir de la part des députés qui ont des enfants en bas âge s'ils les empêchent d'aller au cinéma, de voir des spectacles et de voir d'autres gens. Font-ils l'école à la maison pour s'assurer que ces enfants ne sont pas à risque? Je pense que la question se pose aussi.
Tout cela pour dire que la motion dont nous débattons semble être beaucoup plus factice. Elle semble utiliser la pandémie à des fins purement politiques et partisanes, et c'est ce qui me déçoit fondamentalement.
On le ressent aussi par le fait qu'on anticipe déjà que cette mesure devra être applicable jusqu'au 23 juin 2022. Le 23 juin, c'est dans sept mois. Si on prend la même mesure de temps, il y a sept mois, je n'avais même pas encore la capacité de m'inscrire sur une liste d'attente pour recevoir mon vaccin. Il y a beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts depuis sept mois. Je m'attends à ce que beaucoup de choses se passent aussi. Si on souhaite d'entrée de jeu aller aussi loin, c'est sans doute parce que cela confirme justement que cette mesure n'est que pure partisanerie.
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Madame la Présidente, je vous félicite pour votre nomination.
Cela fait déjà plusieurs heures que nous discutons et plusieurs arguments ont été présentés. L'ensemble a été dit et les débats s'achèvent.
Comme c'est la première fois que je m'adresse à la Chambre lors de cette 44e législature, je vais prendre le temps d'offrir mes remerciements. J'aimerais tout d'abord remercier les citoyens et les citoyennes de Laurentides—Labelle qui m'ont accordé leur confiance pour une deuxième fois. J'en suis très fière, d'autant plus que j'ai gagné par une écrasante majorité.
Les citoyens peuvent compter sur moi pour bien les représenter et défendre leurs intérêts. Je vais prendre tout le temps nécessaire. Au final, nous, législateurs, avons 26 semaines pour travailler ici à la Chambre et 26 autres semaines pour nous assurer de bien connaître nos concitoyens et les préoccupations dans nos circonscriptions. Je tiens donc à dire aux citoyens que je serai toujours là pour eux.
Je veux également remercier mes deux belles grandes filles, Anne-Sophie et Ève-Marie, ainsi que mon conjoint depuis 26 ans, Yannick Thibault. Ils sont là depuis le début. En 2019, le Bloc québécois avait tout un défi à relever, et j'étais très fière d'en être. Je les remercie de leur confiance. La conciliation travail-famille se fait en équipe et je leur dis merci de leur résilience et, surtout, de leurs bons mots. Hier, puisque je ne pouvais être présente, nous avons célébré un anniversaire virtuellement. Je ne le dirai jamais assez, les membres de ma famille sont au cœur de mon engagement et le sacrifice qu'ils font est plus qu'honorable.
Je souhaite aussi remercier tout spécialement mes bénévoles. Je ne les nommerai pas tous, car ils sont nombreux, mais ils sauront se reconnaître. Je leur offre mes plus sincères remerciements. Je peux compter sur eux et j'ai le plaisir d'être bien entourée.
Je veux également saluer mon équipe de circonscription qui fait des miracles chaque jour. Ce n'est pas facile, la pandémie. En réponse à la soi-disant lenteur de la prise de décisions, je rappelle qu'on a perdu du temps. Les gens ont de la difficulté à comprendre pourquoi les projets de loi qui devaient être adoptés cet automne doivent malheureusement être recommencés.
Au bureau de Mont-Laurier, je salue Maryse Larente et Annie-Claude Poirier. Au bureau de Sainte‑Agathe‑des‑Monts, je salue Maxime Caouette et Michel Kieffer, ainsi que notre nouvelle recrue, Annie Lajoie. Il y a aussi Mathieu Laroche Casavant, qui travaille sur la Colline du Parlement et m'accompagne dans mes fonctions parlementaires ainsi que dans celles de présidente du caucus du Bloc Québécois.
Nos proches sont des personnes déterminantes dans nos vies. Ma mère, Françoise, m'a permis de réaliser ce que je suis en train de faire, c'est-à-dire m'adresser aux députés de la Chambre, toujours pour améliorer le mieux-être collectif. J'aimerais aussi remercier mes beaux-parents, Solange et Lévis. Je ne peux oublier mon père, qui est aussi dans mes pensées tous les jours. J'espère qu'il est fier de sa grande fille de là-haut. En fait, j'en suis certaine et je l'aime.
En terminant, j'aimerais saluer ma prédécesseure, Johanne Deschamps, qui a été députée de Laurentides-Labelle pendant quatre législatures.
Cela étant dit, nous sommes ici pour parler encore un bout de temps de la motion qui propose que le Parlement fonctionne en format hybride.
Hier, j'en discutais avec les citoyens de ma circonscription et je cherchais à savoir quelle était leur perception. Puisque nous sommes vaccinés, il est maintenant possible de fréquenter des établissements offrant divers services et d'aller voir des spectacles, tout en respectant les mesures sanitaires proposées par les experts et les scientifiques.
Cela n'a pas été compliqué. Ils nous ont dit qu'ils pensaient que nous avions profité du moment d'être à moitié à l'aise dans des environnements paisibles, mais qu'en est-il de notre travail qui se fait en dehors des discours et de la Chambre des communes? Qu'en est-il de ce qui se passe quand on marche vers la Colline où il a des échanges constructifs?
Quand je suis arrivée, lundi, non seulement j'ai salué mes collègues et les nouveaux députés, mais je me suis vraiment rendu compte qu'un simple dialogue pouvait faire avancer un dossier très spécifique qui compte pour les gens de nos circonscriptions. On s'en est peut-être rendu compte et je n'ai malheureusement pas vécu un Parlement normal pendant longtemps, la pandémie est arrivée rapidement.
C'était encore plus difficile en comité. Il y a eu beaucoup d'obstruction. Quand on est en personne, parfois, on réussit à être de plus en plus efficaces. Nos échanges avec nos collègues nous permettent d'arriver au but plus rapidement. Il ne faut pas négliger la langue non plus. Le travail qui a été fait par les interprètes était excellent, et il faut le dire. Je leur dis bravo et je les remercie!
Techniquement, tout le monde ici devrait être bilingue. Cela dit, ce n'est pas normal qu'un député doive écouter davantage l'original afin de s'assurer de ne rien perdre. En effet, le débit est trop rapide et l'interprétation est plus difficile, et ce, au moment où l'on veut intervenir pour s'assurer qu'on a bien compris avant de passer à un vote. Quand un vote commence, il est trop tard.
Je me suis donc rendu compte que ce n'était pas la bonne méthode pour nous, parce que les comités doivent se passer en personne, et il en va de même pour la Chambre. En même temps, je pense qu'on s'habitue rarement à se parler sans se regarder, et cela me fait du bien de m'adresser à des gens et non pas à un écran. Sinon, on aurait choisi d'autres métiers. Or mon travail est de porter la voix des gens et de discuter avec mes collègues.
Je me rends compte qu'on a bien fait les choses lorsque la pandémie est arrivée. On a pu démontrer à nos concitoyens qu'on était capable, en 24 heures, comme ma collègue le disait si bien tantôt, de « se r'virer sur un 10 cennes ». On a été capable de le faire. On a osé trouver et utiliser la technologie qui, à ce moment-là, était essentielle.
Maintenant, on se conforte, on veut maximiser notre temps et on essaie parfois de faire deux ou trois choses en même temps. Or celle-ci est capitale. Quand nous sommes en présence, nous sommes disponibles pour faire ce que nous avons à faire.
Pour ma part, je fais confiance aux experts et je suis convaincue que mes collègues font confiance à la science. Si nous devons, un jour, faire un changement rapidement, nous le ferons. Nous avons démontré que nous étions capables de nous ajuster.
Pour nous, au Bloc québécois, il n'y a aucune bonne raison de ne pas revenir à la Chambre, si nous sommes doublement vaccinés et si nous respectons les règles qui nous ont été annoncées. Lundi, les gens ont pu le constater en regardant les cinq premières minutes, il n'y avait aucun éloignement. Tout le monde se saluait et se serrait la main. Voyons!
Être frileux et être inquiet, c'est correct, mais je considère que nous devons faire notre travail tel qu'il se fait depuis des dizaines et des dizaines d'années.
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Madame la Présidente, je vous fais remarquer avec plaisir que je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je tiens à consacrer quelques instants pour envoyer une pensée à tous les habitants de la Colombie-Britannique. De nouveaux événements météorologiques les menacent. Nos pensées vont aux employés des services d’urgence et à toutes les personnes qui s’efforcent de se remettre de cette catastrophe.
La pandémie du siècle dure depuis près de 20 mois et a bouleversé de nombreux aspects de notre vie. En traversant cette période difficile, les Canadiens ont trouvé des moyens de s’adapter. Ils ont découvert de nouvelles façons de travailler et de faire des affaires qui réduisent au minimum le risque de transmission du virus de la COVID‑19.
La Chambre n’a pas fait exception. Au cours de la dernière législature, nous avons convenu de modifier nos délibérations conformément aux règles de santé publique. Nous avons établi une approche hybride permettant aux députés de participer aux délibérations de la Chambre et des comités en présentiel ou par vidéoconférence.
C’était une approche raisonnable, car elle permettait à tous les députés de participer à tous les types de travaux de la Chambre, tout en limitant les contacts physiques étroits avec un trop grand nombre de personnes. Nous savions qu’en limitant les contacts étroits, nous allions freiner la propagation du virus. Il fallait que nous respections cette règle non seulement pour protéger la sécurité des parlementaires, mais celle du personnel qui nous soutient, celle de nos familles et celle de nos concitoyens.
La COVID‑19 évolue de façon imprévisible. Je connais une famille dont les trois membres, deux dans la cinquantaine avancée et leur mère octogénaire, étaient immunodéficients; ils ont tous été atteints de la COVID sans même s’en apercevoir. D’un autre côté, un homme robuste dans la cinquantaine avancée qui adorait faire des activités en plein air et suivre des cours de danse bhandra, le mari d’une de mes employées, en fait, est demeuré dans un coma artificiel pendant deux mois. Il attend de subir une greffe de poumon et il essaie encore de marcher pendant plus de quelques minutes sans devoir se reposer.
Nous avons entendu parler de patients qui ont souffert pendant très longtemps. Selon un récent article du Washington Post, les personnes affectées par la COVID en sortent avec une faiblesse et une fatigue débilitantes, avec le trouble de stress post-traumatique, elles souffrent d’anxiété et de dépression, elles ont de la peine à réfléchir et ne réussissent plus à fonctionner dans la vie quotidienne. Leurs proches doivent soudainement assumer le rôle d’aidants familiaux et souffrent eux-mêmes de troubles émotionnels et pratiques.
Il y a maintenant presque un an, nous pensions voir la fin de la pandémie grâce au déploiement du programme de vaccination de calibre mondial du Canada. Malheureusement, au début de cette 44e législature, la pandémie perdure. Notre combat est presque terminé, mais nous devons demeurer vigilants.
Nous savons que les députés du gouvernement, de même que ceux du Nouveau Parti démocratique, du Bloc québécois et du Parti vert, sont entièrement vaccinés. Personnellement, je ne vois aucun problème à divulguer mon statut vaccinal et je ne considère pas cela comme étant une atteinte à mon droit à la vie privée. Je vois plutôt cela comme une indication à nos familles, à notre personnel et à tout le monde ici que je ne suis pas parmi ceux qui sont le plus susceptibles de propager le virus. Cependant, si j’avais la malchance de souffrir des effets de la COVID‑19, je dois à la population de Fleetwood—Port Kells, que je remercie de m’avoir fait l’honneur de me confier un troisième mandat, de continuer à faire ce pour quoi j’ai été élu. Ce que notre gouvernement propose permettra cela.
Je ne comprends absolument pas pourquoi le voudrait refuser cette possibilité à quiconque siège à la Chambre et surtout aux membres de son propre caucus. Toutefois, c’est exactement ce que fera son opposition à une solution de rechange raisonnable et éprouvée.
C'est aussi à se demander pourquoi le secret le mieux gardé à Ottawa est le statut vaccinal des députés conservateurs qui côtoient d’autres députés dans l’antichambre ou en comité. Je ne serais pas surpris qu’un conservateur soulève une question de privilège à ce sujet, à savoir le droit à un milieu de travail sûr et sécuritaire. Nous avons vu un député du Bloc le faire il y a quelques jours, et je n'arrive pas à comprendre la position du Bloc là-dessus.
Je tiens à souligner que la vaccination obligatoire n’est pas nouvelle. Le Royaume-Uni l’a imposée en 1853 pour lutter contre l’épidémie de variole. En 1905, la Cour suprême des États-Unis, dans l’affaire Jacobson c Massachusetts, a confirmé la constitutionnalité des programmes de vaccination obligatoire contre la variole afin de préserver la santé publique.
Le Parti conservateur se considère peut-être comme le parti de la liberté, mais cette liberté existe dans un contexte qui reconnaît également le devoir que nous avons les uns envers les autres dans l’intérêt du bien commun. En tant que partisans de la Charte, nous, les libéraux, comprenons parfaitement que, d’une certaine façon, le choix personnel ne devrait pas l’emporter sur nos droits collectifs. C’est une question de vigilance raisonnable.
La motion dont nous sommes saisis aujourd’hui porte sur la vigilance. Elle vise à permettre à tous les députés de s’acquitter de leurs fonctions en toute sécurité. Comme je l’ai dit, nous avons un modèle éprouvé de Parlement hybride qui a été utilisé au cours de la deuxième session de la 43e législature, et la motion dont nous sommes saisis rétablirait en grande partie l’approche adoptée à ce moment-là.
La motion vise surtout cinq objectifs. Premièrement, elle permettrait aux députés de participer aux délibérations de la Chambre, en personne ou par vidéoconférence, à condition que ceux qui participent en personne le fassent conformément à la décision du Bureau de régie interne du mardi 19 octobre 2021 concernant la vaccination contre la COVID-19, et que les motifs des exemptions médicales respectent les directives du ministère de la Santé de l’Ontario intitulées « Exemptions médicales à l’immunisation contre la COVID-19 ». Le Comité consultatif national de l’immunisation donne également de l'information à ce sujet. La motion suspend ou modifie temporairement quelques articles du Règlement afin de faciliter les choses.
Deuxièmement, la motion permettrait également aux députés de participer à distance ou en personne aux réunions des comités, à condition de satisfaire aux exigences en matière de vaccination établies par le Bureau de régie interne.
Troisièmement, la motion permettrait de déposer ou de présenter par voie électronique des documents à la Chambre, y compris les documents que le gouvernement est tenu de déposer en vertu de la loi, et les pétitions ou autres documents que tout député peut souhaiter soumettre.
Quatrièmement, la motion définit de quelle manière et à quel moment les votes par appel nominal doivent être consignés dans le système hybride. J’y reviendrai dans un instant.
Enfin, pour la période d’octroi de crédits en cours, la motion prévoit que le Budget supplémentaire des dépenses sera renvoyé devant un comité plénier et examiné par celui-ci. Cette mesure est conforme aux pratiques antérieures de la Chambre qui permettaient d’examiner le Budget des dépenses au début d’une nouvelle législature, avant que les comités permanents ne soient constitués.
La motion maintiendrait en vigueur ces mesures à compter du jour de son adoption jusqu’au jeudi 23 juin 2022, avant l’ajournement de la Chambre pour l’été. Ce laps de temps permettrait à la Chambre de mener à bien, en toute sécurité, le travail pour lequel les Canadiens nous ont élus. Après juin, nous pourrions revoir notre manière de procéder, en tenant compte, à ce moment-là, des conseils sanitaires les mieux fondés.
Quant aux dispositions de la motion relatives au vote, je tiens en premier lieu à reconnaître que cet acte est l’un des plus importants que les parlementaires accomplissent. Au cours des premiers mois de la deuxième session de la dernière législature, les députés de la Chambre ont voté, suivant le processus habituel, rangée par rangée. Les députés qui participaient par vidéoconférence ont été appelés un par un à exprimer de vive voix leur vote. Même si ces modalités de vote ont été efficaces et utilisées pour plus de 50 votes, elles ont pris beaucoup de temps, jusqu’à 50 minutes pour certains votes. Toutefois, la Chambre avait également convenu de concevoir et de mettre à l’essai une application permettant de voter à distance. Nous avons commencé à l'utiliser en mars. Cette application nous a permis de voter en 10 à 15 minutes. L’application de vote à distance a été utilisée avec succès pour plus de 120 votes.
La motion d’aujourd’hui remettrait cette application en service, nous permettant d’exprimer notre volonté de manière sûre et efficace. Même si l’application a été utilisée avec succès au cours de la dernière législature, par prudence, la motion prévoirait d’ordonner à l’administration de la Chambre qu’elle mette en œuvre, au plus tard le mercredi 8 décembre 2021, un processus d'inscription de tous les députés. Une fois ce processus terminé, mais au plus tard le 9 décembre, l’application serait mise en service.
Le paragraphe q) de la motion énonce que l’utilisation de l’application se ferait en toute intégrité. Entre autres choses, il énonce que les votes doivent être exprimés à partir du Canada au moyen du dispositif remis au député et géré par la Chambre. En outre, l’identité visuelle des députés serait validée pour chaque vote. C’est le whip de chaque parti reconnu à la Chambre qui pourrait faire les vérifications d’usage.
Un député qui serait incapable de voter au moyen du système électronique pendant les 10 minutes prévues pourrait se connecter à la séance en ligne pour indiquer au Président son intention de vote. On a donc pris grand soin dans la rédaction de la motion de prévoir des mesures d’urgence au cas où des députés éprouveraient des problèmes avec l’application de vote, de façon à ne pas les priver de leur droit de vote. Nous voulons éviter de priver des députés de leur droit de vote.
Certains ont fait valoir que l’acte même de se lever pour être compté dans un vote en personne est trop important pour être mis de côté. Je ne veux pas remettre en question cette tradition. Je veux simplement dire que la motion vise à mettre en place des mesures temporaires raisonnables pour permettre à tous les députés de voter en toute sécurité.
Pour chaque vote, les noms des députés figureront encore dans les Journaux de la Chambre, permettant ainsi à tous de voir où ils se situaient par rapport à la question mise au vote.
La motion à l’étude vise également à ménager un calendrier différé pour les votes par appel nominal concernant la plupart des types de motions pouvant faire l’objet d’un débat, ou une motion pour l’adoption d’un projet de loi à l’étape du rapport un vendredi. Plus particulièrement, les votes auraient lieu après la période des questions une journée selon l’heure à laquelle le vote par appel nominal a été demandé. De cette façon, nous respecterions la pratique adoptée par le passé à la Chambre, nous permettrions aux députés de prévoir un peu le moment des votes et nous pourrions mieux gérer notre temps à l’intérieur et à l’extérieur de la Chambre.
Tous les députés de la Chambre s’accordent pour dire que nous voulons mettre cette pandémie derrière nous. Dans le discours du Trône, nous avons établi un programme pour y arriver. Nous nous employons à obtenir la prochaine génération de vaccins contre la COVID‑19, tout particulièrement pour les enfants...
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Madame la Présidente, j’aimerais vous féliciter très chaleureusement pour la reconduction de vos fonctions au fauteuil de la présidence.
J’aimerais aussi profiter de cette première occasion qui m'est offerte dans le cadre de la 44e législature pour remercier mes concitoyens et mes concitoyennes de Brossard—Saint‑Lambert de m'avoir ramenée ici pour une quatrième fois en me donnant une écrasante majorité. J’en suis très honorée et très émue.
J’ai l’honneur de me joindre au débat d'aujourd'hui sur la motion du qui pourrait permettre la mise en place de séances hybrides pour le début de la 44e législature.
J’ai entendu beaucoup d’arguments en faveur ou non de cette motion, ainsi qu'une controverse montée en épingle pour des raisons qui me dépassent une peu parfois.
Je suis vraiment la première à souhaiter siéger ici à temps plein. J’adore siéger à la Chambre des communes. J’aime beaucoup côtoyer mes collègues — pas nécessairement tous, mais la plupart d'entre eux — et je suis très heureuse lorsque je suis à la Chambre. D’ailleurs, j'y venais autant que possible pendant les mois où nous étions en mode virtuel.
Selon moi, l’objectif de cette motion n’est pas de nous renvoyer à la maison. Il s’agit plutôt de nous offrir une option sécuritaire au cas où nous en aurions besoin, par exemple s'il nous arrivait de devoir reprendre des mesures de distanciation.
Encore une fois, ce n’est pas pour revenir à une situation où il n'y aurait qu'une seule personne à la Chambre. C’est plutôt pour établir une limite quant au nombre de personnes pouvant s’y trouver.
Il s’agit vraiment de nous donner une flexibilité qui n’existe pas en ce moment, y compris celle de voter et de participer aux débats sans nécessairement devoir être présents. Nous pourrions être malades, surtout en raison de la COVID‑19, et en avoir besoin.
Ce que l’honorable députée de a dit tout à l’heure est tout à fait vrai. Avant de découvrir la possibilité d'un Parlement hybride, beaucoup d’entre nous restaient à la maison en cas de maladie et ne pouvaient pas participer aux débats de la Chambre. Toutefois, le progrès étant ce qu'il est, nous avons maintenant la possibilité d’avoir cette version hybride de notre Parlement.
Je crois que cette motion vise à démontrer que nous sommes encore dans une situation très fragile: la pandémie est loin d’être entièrement maîtrisée; nous n’avons pas encore réussi à avoir l’immunité collective que nous aurions souhaitée; et les enfants de 5 à 11 ans commencent à peine à être vaccinés.
C’est dans cette optique que le gouvernement propose l'option du Parlement virtuel, c'est-à-dire pour les personnes qui ne pourraient pas se rendre à la Chambre des communes. Ce n’est pas du tout pour nous renvoyer à la maison. Au contraire, nous voulons être ici autant que possible et avec le plus grand nombre de collègues possible.
Je pense aussi que les termes de la motion vont apporter une certaine prévisibilité à notre façon de travailler dans les prochains mois alors que nous sommes en période d’urgence sanitaire.
Lors des longs mois de 2020 et de 2021 où nous étions en mode hybride, nous avons pu apprendre comment cela fonctionne. Nous avons également vu que cela a causé des difficultés assez concrètes, tant sur le plan technique qu’humain.
Je suis d’accord avec mes collègues qui mentionnent à quel point cela a été d’une très grande lourdeur pour nos interprètes. Cela a pu causer des maladies relatives au travail à des personnes qui devaient parfois gérer une présence virtuelle moins disciplinée qu’elle ne l'est en personne à la Chambre. Nous devons l'admettre, car nous voyons chaque jour que la cacophonie fait partie de nos débats, notamment lors des questions orales. Que ce soit par Zoom ou à la Chambre, cette cacophonie fait partie de nos débats. Même si cela semble plus difficile avec Zoom, je pense qu'elle affecte les interprètes de la même façon à la Chambre.
Cela a également causé des problèmes du côté de l'interprétation aux comités. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais cela semblait lié au fait que beaucoup de députés ne portaient pas leur casque d’écoute. Les interprètes avaient donc de la difficulté à effectuer leur travail. Si c'est celui-là, le problème, je suis tout à fait d'accord: c'est une question de respect pour les interprètes et pour nos autres collègues.
Le fait demeure que je crois que, avant la pandémie, on savait qu'il y avait normalement environ un millier d'employés qui circulaient dans la Cité parlementaire, incluant les députés, les parlementaires, les employés et tout le personnel qui nous soutiennent dans notre travail à la Chambre, à savoir le personnel de sécurité, les pages, le personnel qui nous nourrit, les greffiers et toute la structure qui nous permet de faire notre travail. Cela représentait plus d'un millier de personnes qui circulaient à la Chambre tous les jours. Cela représente beaucoup de personnes et nous voulons nous assurer qu'elles sont toutes doublement vaccinées. Je présume que c'est le cas pour nous tous.
On sait aussi que la grande majorité d'entre nous va avoir besoin d'une troisième dose. Le Québec vient d'annoncer aujourd'hui que les personnes qui ont reçu deux doses d'AstraZeneca peuvent déjà aller recevoir leur troisième dose, car elles ne seraient pas encore complètement vaccinées. Il y a encore beaucoup d'incertitude autour de la pandémie. Il y a encore beaucoup de possibilités que cela dérape encore une fois. On voit déjà le nombre de cas qui augmente quotidiennement au Québec et partout au Canada.
De plus, la quantité de complications qui peuvent être générées par l'augmentation de ces cas sont des raisons pour lesquelles il faudrait que l'on se donne la souplesse d'avoir cette option. On ne veut pas avoir à recourir tout de suite aux séances virtuelles pour tout le monde, on veut simplement avoir cette possibilité. Je pense que c'est l'objectif de cette motion du gouvernement. C'est pourquoi je pense que nous sommes ici.
Je termine mon intervention en disant que, personnellement, c'est un énorme plaisir de me retrouver à la Chambre, où je retrouve mes collègues et où je les vois. J'avais bien hâte qu'on y arrive et je suis heureuse que l'on puisse se retrouver ici, et j'espère que nous pourrons continuer à le faire de façon sécuritaire jusqu'en juin 2023.
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Madame la Présidente, c’est un honneur de prendre la parole à la Chambre, comme toujours, et de participer au débat.
Je veux d’abord transmettre mes pensées et mes prières les plus sincères aux habitants de Vanderhoof, car, il y a 20 minutes, un avertissement a été diffusé selon lequel il y avait un tireur actif dans la collectivité. Je voulais prendre la parole pour dire aux gens de rester en sécurité, à l’intérieur, mais je crois comprendre que le tireur a été arrêté.
Mesdames et messieurs, et chers collègues, cela renvoie au débat dont nous parlons aujourd’hui. Cette personne, pour des raisons inconnues, a tiré sur notre détachement de la GRC. Heureusement, pour autant que je sache, personne n’a été blessé. La personne a été mise en détention.
Notre pays est divisé. Nous venons tous de traverser probablement l’une des élections les plus divisées que nous ayons vues depuis très longtemps. Nous avons des collègues du côté du gouvernement et des collègues du côté de l’opposition qui ont subi de l'intimidation, des menaces et du vandalisme. Notre famille a reçu des menaces de violence et des menaces de mort, et je sais que certains de mes collègues ont subi la même chose.
Je voudrais revenir à il y a tout juste deux jours, lorsque nous nous sommes tous réunis à la Chambre pour la première fois. Il y a des photos dans les médias sociaux. Nous sommes tous assis là, nous félicitant les uns les autres et nous tapant dans le dos. Certaines personnes se sont même fait des accolades, des poing-à-poing et des coude-à-coude. C’est une joie que d’être de retour ici. Je sais que je parle au nom de beaucoup d’entre nous qui avons traversé les six dernières années, et assurément en mon nom, lorsque je dis qu’il est bon de voir les députés et qu’il est bon d’être de retour ici.
Hier soir, j’ai été l’hôte du Diwali national sur la Colline, le Diwali national du Parlement, qui a été lancé par notre ancien collègue, l’honorable Deepak Obhrai, il y a 21 ans. Il l’a lancé ici parce qu’il voulait apporter la lumière au Canada. Il voulait organiser une belle cérémonie ici même au Canada.
Je pense au débat que nous tenons en ce moment et je pense à cet événement important. Diwali, c’est le bannissement des ténèbres et l’arrivée de la lumière, de l’espoir et de la paix. C’est ce dont les Canadiens ont besoin en ce moment: de la lumière, de l’espoir et de la paix.
Dans ma circonscription, Cariboo—Prince George, il y a des résidants qui ont été gravement touchés par la COVID et qui ont tout perdu, y compris des êtres chers. Je pense à mes amis, à ma famille et à nos collègues de la vallée du bas Fraser, qui sont aux prises avec la pire catastrophe naturelle de l’histoire de notre pays. Je pense aussi à mes amis du Canada atlantique, qui subissent actuellement les pires conditions météorologiques qu’ils aient connues. Je pense à notre bon ami qui a parlé hier dans une déclaration de député de la perte de deux jeunes membres de sa communauté.
Le député de , avec qui je partage mon temps de parole, va parler des répercussions dans sa circonscription également, et il est médecin.
Il est temps que nous nous remettions au travail ici à Ottawa. Je sais qu’il y a des choses importantes et je sais que ce n’est pas parce que nous siégions en mode hybride que nos journées se sont arrêtées. Je sais que nous avons tous eu à participer à un nombre de réunions probablement plus élevé que nous ne pouvons en compter, car cela a rendu les choses plus faciles dans un certain sens. Cependant, il est aussi désormais plus facile pour certains députés des banquettes ministérielles de se dérober et de se soustraire à leurs responsabilités.
Notre collègue de est un bon soldat. Il a déclaré qu'il est peut-être arrivé une ou deux fois qu'un ministre ne puisse pas répondre pendant la période des questions. Je serais porté à croire que cela s'est produit plus souvent qu'une ou deux fois, mais au moins il l'a reconnu.
C'est ce qui s'est passé pendant le scandale UNIS. Est-ce que tout le monde se souvient des réunions de comités qui ont eu lieu pendant ce scandale? Soudainement, des problèmes techniques survenaient ou, ô surprise, la réunion devait être annulée parce que les interprètes éprouvaient des difficultés, ou bien il n'y avait tout simplement pas d'interprètes, ou la salle était réservée pendant toute la durée prévue de la réunion ou encore il y avait des problèmes techniques.
Pensons au coût du seul fait de tenir des séances hybrides. Pensons au coût des élections inutiles qui viennent d'avoir lieu, coût qui est refilé aux Canadiens.
Nous avons tous été élus pour être présents ici. Comme je le fais lors de chacune de mes interventions — les nouveaux députés s'en rendront bientôt compte —, je rappelle à tout le monde que la Chambre ne nous appartient pas. Ce n'est pas notre Chambre, mais bien celle des électeurs. Elle appartient aux Canadiens. Ces derniers ont élu les députés pour les représenter et être leurs porte-parole à Ottawa, pas l'inverse.
J'ai entendu certains des arguments, comme celui selon lequel c'est simplement au cas où quelqu'un tomberait malade. Je vais renvoyer les députés à 2018, où j'ai été très gravement malade et que j'étais chez moi. J'ai quand même réussi à faire mon travail. J'ai reçu de merveilleux messages de la part de députés qui me tenaient au courant du dossier des pêches, étant donné que c'est le dossier dont j'étais chargé à l'époque.
Nous devons nous remettre au travail. Nous devons demander des comptes au gouvernement.
Il est honteux que nos collègues du NPD, dont bon nombre sont mes amis, se soient associés à nos collègues libéraux sur cette question. Je sais que, contrairement aux occupants des banquettes ministérielles, plusieurs de nos collègues libéraux ne veulent probablement pas voir cette motion adoptée et qu'ils souhaiteraient être présents à la Chambre pour accomplir leur travail. Lors de la dernière session, au cours de la législature précédente, il y a 622 jours, soit le vendredi 13 mars, je me souviens d'avoir pris une photo du calendrier quand nous avons ajourné les travaux et que nous sommes passés aux séances hybrides.
J'ai entendu quelqu'un dire à nouveau que les conservateurs n'ont pas pris cette pandémie au sérieux. Je les ramènerais à cette dernière session, en janvier 2020. J'ai été la première personne à soulever ces questions. Ne devrions-nous pas faire quelque chose? Ne devrions-nous pas prendre cette menace internationale au sérieux? Ne devrions-nous pas envisager de fermer nos frontières, de limiter les vols en provenance des pays où le nombre de cas est élevé? Je rappelle aux députés qu'on m'a dit que j'étais alarmiste, que j'étais peut-être raciste. Oui, nous avons pris cette question au sérieux tout au long du processus et nous avons travaillé sans relâche avec nos collègues de tous les partis afin d'adopter une approche de type « Équipe Canada ».
Il y a 349 jours, les députés ont adopté à l'unanimité ma motion visant à faire du 988 un service d'assistance téléphonique national pour la prévention du suicide, ici même au Canada. C'était il y a 349 jours, et pourtant, ce service n'existe toujours pas.
On ne devrait pas sous-estimer l'importance que revêt le fait d'être présents en personne pour faire avancer les choses, d'être en mesure de regarder le ministre en face ou d'être capable d'avoir ces conversations en aparté et ces relations personnelles avec nos collègues. C'est bien différent des textos, des zooms et des vidéoconférences. Ce sont les relations personnelles qui font avancer les choses au sein de cette assemblée, et nous le savons tous. Nous devons nous remettre au travail, et notre travail est ici même à Ottawa.
Je vais terminer sur ce point. J'attends avec impatience les excellentes questions de mes collègues.
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Madame la Présidente, je félicite mon ami et collègue, le député de de sa nomination à titre de vice-président.
Je suis certain qu'au cours de mon discours, je vais faire écho à certaines observations et impressions exprimées par mes collègues durant les derniers jours. Toutefois, elles sont très importantes et méritent d'être répétées.
C'est un immense plaisir d'avoir l'occasion d'intervenir à la Chambre des communes et de m'adresser en personne à mes collègues en cette 44e législature du Parlement du Canada. Nous suivons les consignes sanitaires, nous nous fions à la science et nous représentons les gens de nos circonscriptions en personne.
De prendre la parole pour prononcer mon premier discours me procure un sentiment indescriptible. Je m'en voudrais de ne pas remercier les gens de Cumberland—Colchester de m'avoir choisi pour les représenter à la Chambre. Je remercie mes amis, les bénévoles et ma famille, en particulier mon épouse Deborah et mes enfants Samantha, Allison et Zac, qui m'ont tous appuyé dans cette formidable aventure.
Chers collègues, j'ai eu l'occasion de vivre le rêve canadien à ma façon. J'entends par là que, en travaillant fort, j'ai pu faire des études, trouver un emploi enrichissant et contribuer à améliorer ma collectivité. Je suis conscient que cette façon de vivre le rêve canadien n'est pas accessible à tous. Cependant, en tant qu'élus du Parlement, nous pouvons aider les Canadiens à vivre le rêve canadien à leur façon.
Je devrais également profiter de mon premier discours à la Chambre pour parler de mon parcours. Dans ma jeunesse, j'ai grandi dans un parc de maisons mobiles d'une collectivité rurale du Nouveau‑Brunswick. J'ai joint les Forces armées canadiennes, j'ai fait des études en médecine, et j'ai pratiqué la médecine familiale durant les 26 dernières années.
Je continue de consacrer ma vie à servir mon pays, de suivre une éthique de travail rigoureuse et de faire part dans cette enceinte des réussites et des épreuves vécues par les gens de ma circonscription. Malheureusement, le et mes collègues libéraux préfèrent éviter les questions difficiles que mes collègues du Parti conservateur et du Bloc québécois leur posent sur des problèmes pressants comme l'inflation, l'accumulation des scandales et l'hésitation des Canadiens à se faire vacciner, et ils se servent des séances hybrides pour se dérober. La meilleure façon d'exiger des comptes du gouvernement, c'est d'être présent sur place et de faire preuve de respect à l'égard du travail qui se fait dans cette institution.
La pandémie de COVID a commencé de façon bien malencontreuse pour moi le 13 mars, comme mon savant collègue l'a dit, à Truro, en Nouvelle-Écosse. Je me suis retrouvé dans un hôpital, dans une région, dans une province et, bien franchement, dans un pays mal préparés. Les travailleurs de la santé, à l'instar de tous les Canadiens, s'échinent dans cette situation depuis 21 mois.
Pour le monde médical, la COVID‑19 constituait un tout nouvel adversaire. Malheureusement, puisque nous étions si mal préparés, beaucoup d'entre nous en première ligne étaient certains que leurs jours étaient comptés lorsque les premières personnes touchées par la maladie ont été admises à l'hôpital le 18 mars 2020. Les Canadiens ont beaucoup souffert durant la pandémie, d'un point de vue physique, mental ou financier.
Les travailleurs de la santé en première ligne se sont mis à faire des heures supplémentaires, et ils continuent à en faire. La semaine de travail des médecins s'est mise à totaliser 80 heures ou plus. Des familles ont été séparées et certaines ont été privées de l'étreinte de leurs petits-enfants. Dans les établissements de soins de longue durée, les aînés s'ennuyaient de leur famille, qu'ils ne pouvaient qu'apercevoir à travers une fenêtre.
Les enfants ont été forcés d'aller à l'école avec Zoom, en plus de se voir privés de leurs amis et de leurs activités sportives. Le secteur du tourisme a été décimé. Nous avons raté des anniversaires, des mariages, des bar-mitsva, des baptêmes, des rassemblements des Fêtes, des services religieux et, hélas, des funérailles. Nous avons dû suivre des consignes. Nous avons été confinés. Nous avons dû subir des tests de dépistage. Nous avons dû obéir aux ordres. On nous a bloqué l'accès. Nous avons été exclus.
Enfin, en tant que nation, en tant que grand pays, il est maintenant temps de commencer à se remettre de la pandémie. C'est maintenant le temps pour le Canada. Il est temps pour le Parlement d’être la voix du Canada, de faire preuve de leadership et de courage de siéger en personne ici, à la Chambre des communes.
Comme mon collègue l'a mentionné, j’ai eu le privilège de voir de première main l’enthousiasme des députés qui se rencontrent en personne pour la première fois depuis très longtemps, et d’entendre des histoires d’amitiés manquées et de débats ouverts minés par le Parlement virtuel. J’ai entendu parler de la santé mentale et physique des interprètes et des ratées de la technologie. Il y a un sentiment général que le Parlement virtuel ne fonctionne pas.
Encore une fois, comme je l'ai mentionné, il n'y a pas de données scientifiques qui indiquent qu'un tel système fonctionne bien, même si de nombreux collègues diront que c'est merveilleux. Partout dans le monde, des assemblées législatives ont été fermées au public ou leurs représentants ont vu leur nombre réduit. Dans des cas extrêmes, par exemple en Hongrie, le premier ministre gouverne sans consulter les députés du pays.
Médecin de famille dans l’âme, je m'y connais en sciences sociales, et en tant qu’êtres humains, nous sommes des êtres sociaux. Nous avons grandement besoin d’interagir avec d'autres en personne. En effet, comme mon collègue l’a mentionné, nous avons vu la poignée de main habituelle remplacée par d’autres formes de contact, comme les saluts « poing contre poing » ou « coude contre coude ».
Le manque de contact humain a certes des effets incalculables, cela dit nous ne sommes pas ici pour socialiser. Nous sommes ici pour travailler, pour légiférer, pour étudier des questions cruciales et pour diriger ce grand pays. Nous devons être le reflet des Canadiens et aussi leur donner de l’espoir. Ils ont porté le fardeau des confinements et des autres exigences, et maintenant, il est possible de sortir de la pandémie et nous devons montrer la voie. Si les députés ministériels refusent de reprendre le travail en personne et veulent plutôt rester confinés chez eux en pantoufles, le travail ne se fait pas et cela fait fi de l’avantage que nous procurent les vaccins.
Partout dans le monde, les gens nous envient, non seulement parce que nous avons l'incroyable chance d'être Canadiens, mais aussi parce que nous avons la possibilité de reprendre le travail en personne. Nous savons que nos collègues libéraux ont participé à des événements sociaux en personne. Nous en avons vu beaucoup à la télévision et dans les médias sociaux. Cette semaine encore, la Chambre s’est réunie en toute sécurité pour élire un président et débattre du discours du Trône.
Voici une autre analogie: qu’arriverait-il si tous les travailleurs de la santé du pays décidaient de commencer à ne travailler qu’à distance? J’ai essayé et, bien franchement, cela ne fonctionne pas. Devrions-nous demander aux Canadiens de faire leurs propres prises de sang, d’écouter leurs propres battements de cœur, de poser leurs propres drains thoraciques ou de s’intuber eux-mêmes? Je ne crois pas. Alors pourquoi ne devrions-nous pas, nous, revenir travailler ici, à la Chambre des communes?
Nous ne demandons pas aux parlementaires de prendre de plus grands risques que les autres Canadiens qui se présentent au travail chaque jour. Mon éminent collègue mentionnait les agriculteurs, les pêcheurs et d’autres personnes qui travaillent de leurs mains. Ils doivent se rendre au travail. Y a-t-il des gens plus égaux que d’autres?
Il me semble évident qu'en n'étant pas ici en personne, nous permettons au gouvernement de poursuivre sur sa lancée de dépenses excessives et de ne pas s’attaquer à de vraies crises, comme la crise du logement et les inondations en Colombie-Britannique, sans avoir à rendre de comptes. Il faut s’attaquer aux vrais problèmes, comme le coût élevé de la vie, la censure d'Internet et la pénurie de main-d’œuvre, en débattre et les régler. Au lieu de s’attaquer à ces problèmes cruciaux, le gouvernement libéral préfère perdre du temps à remettre en question la validité de l’Administration de la Chambre et l’intégrité des professionnels de la santé.
Le Canada a le taux de vaccination le plus élevé du G7. La Cité parlementaire a pris des mesures de sécurité publique pour assurer la sécurité des députés. Pourquoi devons-nous ajouter d’autres règles encore? Les Canadiens retournent travailler, les entreprises rouvrent et la Colline du Parlement ne devrait pas faire exception à cette réalité. Des millions de Canadiens ne bénéficient pas d’un milieu de travail hybride. Pourquoi le gouvernement pense-t-il alors qu’il peut bénéficier d’un traitement et d’aménagements particuliers? Les gens pensent-ils que nous sommes exempts des règles que suivent les simples citoyens?
Je sais que je viens d’être élu, mais je ne crois pas que les citoyens de Cumberland—Colchester m’ont envoyé à Ottawa pour que je m’assoie devant un écran chez moi ou dans mon bureau. Ils m’ont envoyé ici pour que je sois dans le feu de l’action, là où je peux vraiment demander des comptes au gouvernement. C’est pour cela que j’ai été élu et c’est en étant ici, en personne, que je serai plus à même de le faire.
Le Canada était une puissance économique, un pays d’artisans de la paix respecté, un ami des pays en difficulté et une lueur d’espoir dans un monde par ailleurs sombre. Voilà, mes amis, le rêve canadien. J’implore les députés de faire ce qui est le mieux pour tous les Canadiens, c’est-à-dire de voter contre le Parlement hybride.
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Madame la Présidente, je vous félicite pour votre élection et je vous informe que je partagerai mon temps de parole avec ma collègue la députée de .
À l'occasion de ma première prise de parole de cette 44e législature, j'aimerais remercier mes électeurs de Vimy de m'avoir encore une fois fait confiance pour être leur représentante à la Chambre des communes. J'aimerais également rendre hommage à mon équipe et aux bénévoles qui ont participé à ma campagne, ainsi qu'à mon mari, Gerry, qui m'a soutenue tout au long de cette aventure.
C'est un honneur et un privilège de servir notre communauté. J'attends avec impatience une autre session parlementaire productive.
[Traduction]
C’est avec plaisir que je prends la parole aujourd’hui pour appuyer la motion sur le maintien des séances hybrides. Je crois qu’il s’agit d’une motion importante qui nous permettrait tous de participer aux travaux de la Chambre d’une manière qui assurerait la sûreté, la productivité et la reddition de comptes, et qui constituerait un bon exemple pour la population canadienne. Je commencerai par là, parce que je crois qu’il est vraiment important que nous prenions conscience que notre manière de nous comporter, de nous adapter et de représenter l’organe législatif du gouvernement a une incidence sur la population canadienne aux quatre coins du pays.
Nous avons demandé aux Canadiens et aux Canadiennes de modifier leurs comportements pour protéger leurs familles, leurs amis et leurs communautés et nous devons faire de même. En tant que parlementaires, il est de notre devoir d’adopter une approche consciencieuse et responsable tenant compte de la pandémie que nous vivons tous au quotidien.
[Français]
On peut avoir l'impression qu'une décennie s'est écoulée depuis que cette pandémie nous a touchés, mais ce n'est qu'en mars 2020 que nous avons pris conscience de toute la gravité et de la sévérité de cette pandémie mondiale et que nous avons dû prendre des mesures importantes.
C'est la première fois depuis la grande pandémie de la grippe de 1918 que nous avons dû suspendre les séances régulières en personne du Parlement, tout comme les Canadiens d'un océan à l'autre ont dû rester chez eux pour aider à arrêter la propagation de la COVID‑19.
J'aimerais prendre le temps aujourd'hui pour rendre hommage à certains de nos collègues des gouvernements provinciaux et territoriaux, qui ont également dû trouver de nouvelles façons de s'assurer que, dans un monde où il n'était pas sécuritaire d'aller travailler, ils étaient quand même en mesure de travailler ensemble pour soutenir les Canadiens et les entreprises d'un point de vue provincial.
Si nous examinons cette période entre mars et mai 2020, très peu de gouvernements provinciaux et territoriaux ont pu se réunir pour mener à bien les affaires du gouvernement, la plupart ayant tenu moins de cinq jours de séance au cours des trois premiers mois.
Bien qu'il s'agissait d'un choix nécessaire et important qui démontrait un leadership dans la gestion d'une crise de santé publique, il était clair qu'il viendrait un moment où il serait important de tenir des séances plus régulières et d'assurer la responsabilisation. La question était alors de savoir comment le faire d'une manière sûre et responsable.
[Traduction]
En regardant autour de nous dans la salle, nous constatons un problème que bon nombre de nos homologues provinciaux et territoriaux ne tarderaient pas à comprendre. Les assemblées législatives n’ont pas été conçues de manière à favoriser une distanciation sociale, et bon nombre d’entre elles sont situées dans des édifices historiques où les sièges sont exigus. Toutefois, si nous nous contentions de limiter le nombre de personnes à la Chambre, la question serait de savoir quoi faire pour que tous les représentants puissent continuer à se faire entendre. C’est un droit fondamental et un privilège pour les députés d’assister aux séances de l’assemblée législative à laquelle ils sont élus.
Certaines provinces et certains territoires ont mis l’accent sur les types de mesures qui protégeraient les réunions en personne. Il s’agissait notamment de limiter le nombre de personnes présentes dans leurs assemblées législatives si l’espace ne permettait pas une distanciation sociale, d’exiger le port de masques, de trouver des moyens de voter en toute sécurité et, en fin de compte, d’exiger une preuve de vaccination pour entrer dans les locaux. Ces types de politiques sont devenus la norme dans tout le pays, non seulement dans les gouvernements, mais aussi dans les entreprises et les lieux de rassemblement du monde entier. D’autres se sont rapidement penchés sur la façon dont la technologie pourrait être utilisée pour permettre à tous de participer de manière égale. Heureusement, nous vivons à une époque où la technologie nous donne la possibilité de nous connecter avec des personnes du monde entier en appuyant sur un bouton.
J’admets qu’il aurait été extrêmement difficile de participer à distance il y a quelques décennies seulement, lorsqu'Internet en était à ses débuts. Nous voici moins de deux ans après le début de la pandémie, et le mot Zoom n’est plus synonyme de rapidité, mais plutôt un adjectif pour désigner la façon dont nous sommes capables de nous connecter les uns aux autres.
[Français]
Pour les provinces et les territoires comme la Colombie-Britannique, les Territoires-du-Nord-Ouest, le Québec et le Manitoba, l'utilisation de séances hybrides et virtuelles commencèrent par les comités, ce qui représentait une étape prudente et permettait à certaines administrations de tester des solutions technologiques à plus petite échelle avant de décider si elles pouvaient être déployées à plus grande échelle.
Ils ont commencé par organiser des réunions de comités virtuelles en utilisant la technologie de la vidéo et de la téléconférence. Il ne s'agissait pas seulement de réunions destinées à discuter de questions liées à la pandémie, mais de faire en sorte que, même en l'absence de réunions en personne, les types de discussion et de surveillance nécessaires puissent avoir lieu.
En fait, certaines administrations sont allées au-delà de la simple tenue virtuelle des réunions des comités et, comme nous l'avons fait au fédéral, ont adopté des séances hybrides de leur assemblée législative pendant la pandémie.
Les habitants de la Colombie-Britannique sont dans nos pensées et nos prières en ce moment alors qu'ils doivent faire face aux conséquences des conditions météorologiques extrêmes et des inondations causées par les changements climatiques, une autre question de grande importance pour notre gouvernement.
J'aimerais simplement souligner que tout au long de la pandémie, la Colombie-Britannique a été à l'avant-garde des séances virtuelles. Le 22 juin 2020, l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique a commencé à se réunir dans un cadre hybride en utilisant Zoom et en limitant le nombre de députés qui pouvaient être physiquement présents afin d'assurer une distanciation physique appropriée. Ces types de règles se poursuivent aujourd'hui.
Le 4 octobre 2021, l'Assemblée législative a adopté des modifications temporaires à son règlement afin de permettre l'utilisation de la vidéoconférence. Ces changements ont fait en sorte que les députés puissent participer, voter et déposer des documents virtuellement, tout comme le fera la motion dont nous discutons aujourd'hui.
[Traduction]
La liste des provinces et des territoires qui ont pris des mesures semblables se poursuit. Le 8 octobre 2020, l’Assemblée législative du Manitoba a tenu sa première séance virtuelle, avec seulement environ la moitié des députés présents en personne pour permettre la distanciation sociale.
Le 11 mars 2021, l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse a adopté une motion permettant la tenue de séances virtuelles, avec seulement trois membres de chaque caucus et deux députés indépendants présents physiquement.
Mai 2021 a été un mois important pour les provinces qui ont adopté les séances hybrides. En réponse à une exposition à la COVID, l’Île-du-Prince-Édouard a mis en place son propre système hybride temporaire. Le 18 mai 2021, le Nouveau-Brunswick a tenu sa première séance virtuelle, et au moins un député a suggéré qu’il s’agit d’une pratique qui devrait se poursuivre au-delà de la pandémie pour faire face à d’autres problèmes éventuels, comme des conditions météorologiques extrêmes qui empêcheraient les députés de se rendre à l'Assemblée législative. Enfin, plus tard ce même mois, le Nunavut a également commencé à faire en sorte que la plupart des députés participent à l'Assemblée législative à distance.
Je pourrais continuer, mais il suffit de dire que la façon de faire les choses a changé radicalement en un temps relativement court. Même s’il serait bon de revenir à l’accoutumée, on nous rappelle tous les jours que la COVID‑19 est toujours une menace pour la santé des Canadiens.
Bien que la vaccination ait constitué une étape importante vers un retour à la normale, des vagues de cas continuent à se manifester. Aux abords de l’hiver, où de plus en plus de personnes sont à l'étroit à l’intérieur et moins capables de se distancer socialement, il est important que nous restions vigilants. Notre gouvernement a été clair sur le fait que nous devons réaliser que nous sommes toujours dans une situation de pandémie qui doit être prise au sérieux. Tout comme nos collègues des provinces et des territoires, nous avons prouvé que les séances hybrides fonctionnent et qu’elles peuvent même présenter certains avantages par rapport aux anciennes méthodes.
Sur ce, j’implore tous les députés d’appuyer la motion, qui envoie un signal fort à tous les Canadiens, à savoir que le gouvernement est prêt à s’atteler au travail, mais que la santé et la sécurité demeurent une préoccupation primordiale.
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Madame la Présidente, je remercie tous les députés et collègues qui sont ici avec moi aujourd’hui. Félicitations à chacun d’entre eux pour leur élection ou leur réélection à la Chambre.
Je tiens à remercier les électeurs de York-Centre qui m’ont à nouveau accordé leur confiance. J’ai été élue en octobre 2020 et je suis entrée dans la Chambre pour la première fois il y a exactement un an aujourd’hui. Je tiens à remercier mes filles Taya et Eden, mes parents Uri et Nancy, les membres de ma famille et les membres de ma communauté qui m’ont aidée à prendre la courageuse décision, au milieu d’une pandémie, de défendre ma communauté.
Je suis heureuse de prendre la parole aujourd’hui pour appuyer la motion visant à mettre en œuvre un modèle de séance hybride à la Chambre des communes. En tant que 100e femme à fouler le plancher de cette Chambre pour la toute première fois, je ne prends pas à la légère le fait qu’à notre époque, le rôle des femmes, tant à la maison qu’au travail, compte plus que jamais, et nos voix doivent être entendues dans cette Chambre pendant la pandémie et à mesure que nous avançons.
Alors que nous entreprenons une nouvelle session parlementaire, j’ai réfléchi aux mois passés et à la manière dont nous avons adapté, en tant qu’individus, familles et communautés, nos vies aux réalités de la pandémie. J’ai pensé à la façon dont nous, les membres de la communauté parlementaire, avons dû adapter nos méthodes traditionnelles de rencontre et de représentation de nos électeurs afin d’assurer notre sécurité, celle de notre personnel et de l’administration de la Chambre des communes.
En fait, jusqu’à cette semaine, c’était la seule façon que je connaissais d’être à la Chambre. Je suis entrée dans un Parlement Zoom. J’ai travaillé d’arrache-pied sur des projets de loi avec tous les députés, que ce soit en comité, lors de réunions de caucus ou à d’autres occasions, par courriel et durant des réunions Zoom distinctes, afin de m’assurer que le travail de la Chambre soit fait. Nous avons assuré la sécurité des Canadiens et nous avons poursuivi la mission de notre gouvernement et de la Chambre, qui est de faire avancer le Canada.
Nous y sommes parvenus notamment grâce au système hybride, qui permet aux députés de participer en personne et virtuellement. C’est ce que nous proposons maintenant. Je crois que la mise au point de ce système hybride est une réussite qui devrait se poursuivre au cours de la présente législature.
Un système hybride est bénéfique pour tellement de raisons. Tout d’abord, il nous aide, ainsi que notre personnel de soutien, à rester en sécurité en respectant les mesures sanitaires. Deuxièmement, il permet à tous les députés de participer aux délibérations et aux travaux de la Chambre. Même les députés d’en face qui ont reçu un résultat positif à un test de dépistage peuvent participer au processus parlementaire. Troisièmement, il permet aux députés de mieux concilier travail et vie privée quand ils s’acquittent de leurs responsabilités dans leurs circonscriptions et à Ottawa.
Un quatrième aspect bénéfique des séances hybrides, qui n’est pas aussi souvent mentionné, c’est l’incidence positive sur l’environnement. Il est intéressant de demander en quoi un Parlement hybride pourrait aider l’environnement. Cette question a été posée dans le cadre d’une étude réalisée par le directeur parlementaire du budget, pas plus tard qu’en février dernier. L’étude, intitulée « Estimation du coût d’un système parlementaire hybride », avait été demandée par la sénatrice Rosa Galvez.
Comme l’explique le directeur parlementaire du budget sur son site Web, le rapport présente une estimation des coûts supplémentaires et des économies d’un système parlementaire hybride. La diminution importante des déplacements a réduit les émissions de gaz à effet de serre et les auteurs du rapport ont donc cherché aussi à estimer cette réduction connexe.
À la publication des conclusions du rapport, la sénatrice Galvez a déclaré que c’était la première fois que le directeur parlementaire du budget évaluait l’empreinte climatique du Parlement. Cette première analyse conclut que les déplacements évités entre Ottawa et les circonscriptions représentent une réduction annuelle des émissions de gaz à effet de serre d’environ 2 972 tonnes d’équivalent CO2, ce qui revient à retirer 1,5 voiture de la circulation par parlementaire par an.
Le rapport présente des estimations prudentes, contrairement aux députés d’en face, qui ne comprennent pas l’utilisation de vols nolisés par les parlementaires et des notions comme les émissions de gaz à effet de serre des avions dans la stratosphère, ce qui ferait, en fait, doubler les émissions. Le rapport du directeur parlementaire du budget confirme qu’un système parlementaire hybride est moins coûteux, plus efficace et écologique.
Depuis 2015, le gouvernement s’est engagé à trouver de vraies solutions pour lutter contre la crise climatique, tout en créant des emplois, en renforçant l’économie et en favorisant la croissance de la classe moyenne. Le mode de fonctionnement du Parlement devrait faire partie de cette solution.
Nous avons mis un prix croissant sur la pollution qui remet de l’argent dans la poche des Canadiens. Nous avons fait de nouveaux investissements dans les transports en commun. Nous entendons réduire la pollution en plantant 2 milliards d’arbres et en interdisant les plastiques nocifs à usage unique afin de protéger les océans.
L’adoption du projet de loi , sur lequel j’ai travaillé avec mes collègues à la Chambre, la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité, est une autre réalisation importante. C’était notre pièce maîtresse, un travail accompli à la législature précédente dont je suis fier. Or, ce travail s’est fait entièrement sur Zoom. Le gouvernement a promis de présenter un plan qui permettrait au Canada de dépasser ses objectifs en matière de réduction de la pollution et de créer un processus juridiquement contraignant pour tous les futurs gouvernements afin de fixer des cibles climatiques nationales qui permettront d'atteindre l’objectif scientifique de la carboneutralité d’ici 2050.
Le projet de loi C‑12 est la réalisation de notre engagement envers les Canadiens à mettre en place ces processus juridiquement contraignants.
Je trouve encourageant que le gouvernement s’engage, dans le récent discours du Trône, à continuer de prendre des mesures fortes et audacieuses en matière climatique en mettant l’accent sur l’innovation et sur de bons emplois verts. En travaillant de concert avec des pays d’optique commune, nous bâtirons une économie plus résiliente, plus durable et plus concurrentielle. Ces engagements prévoient d’investir dans les transports en commun et d’obliger à vendre des véhicules zéro émission qui aideront à respirer un air plus propre, et d’augmenter le prix de la pollution, tout en remettant plus d’argent dans la poche des Canadiens.
Je conclurai mes observations en demandant à tous les députés d’appuyer cette motion pour un Parlement hybride. Il est temps de nous mettre au travail. Je suis ici pour travailler et pour le faire de façon responsable et sûre pour nous tous. Cette solution permettrait à tous les députés de participer aux débats importants de la Chambre. Continuons avec un Parlement hybride et faisons le travail pour lequel les Canadiens nous ont élus.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec ma collègue la députée de .
Je suis fière de dire que j'appuie à 100 % la motion proposant d'autoriser de nouveau la tenue de séances hybrides au Parlement. Je suis fière que le NPD réclame cette mesure. Je suis fière de prendre la parole à la Chambre pour la première fois en cette nouvelle législature. C'est un honneur de défendre les intérêts des gens du Nord du Manitoba. La région d'où je viens et les gens que je représente me poussent à affirmer on ne peut plus clairement à la Chambre qu'il faut passer en mode hybride.
Je suis bien franchement abasourdie qu'en 2021, en pleine quatrième vague d'une pandémie mondiale, après une année et demie passée à créer un Parlement hybride qui fonctionne, nous ayons à tenir un tel débat. En toute honnêteté, le fait que nous débattions de cette question témoigne d'un manque de leadership. Nous aurions dû retourner directement aux séances hybrides.
Je tiens d'abord à affirmer clairement qu'il est irresponsable de réclamer la tenue de séances en personne au Parlement. Nous sommes dans la quatrième vague d'une pandémie mondiale. La COVID‑19 se propage encore beaucoup à l'échelle du pays. Elle rend les gens malades, y compris ceux ayant reçu deux doses de vaccin. En effet, au Manitoba, deux députés doublement vaccinés sont actuellement atteints de la COVID‑19. Nous savons aussi que la COVID‑19 continue de tuer des personnes. Sur cette note, je souhaite offrir mes condoléances à la famille de la sénatrice Josée Forest-Niesing.
Que savons‑nous à l'heure actuelle? Nous savons que le nombre de cas de COVID‑19 est de nouveau à la hausse au Canada. Nous savons qu'on encourage les gens à obtenir leur injection de rappel pour assurer l'efficacité du vaccin. Nous savons qu'il y a des risques accrus de transmission dans des espaces clos et bondés, surtout durant l'hiver quand les gens se déplacent à l'intérieur. Nous savons que nous devons porter des masques plus efficaces quand nous sommes à l'intérieur, mais cela ne semble pas s'appliquer à certains habitants de la planète parlementaire.
J'étais ici lundi quand nous avons élu notre Président et la vice‑présidente adjointe. Il n'y avait pas de distanciation sociale. Il y avait trop de monde et, dans l'antichambre, plus d'un député conservateur ne portait pas de masque. Nous savons également que certains députés conservateurs ont choisi de ne pas divulguer s'ils sont vaccinés.
On nous a dit, plus tôt au cours de la pandémie, que nous étions des vecteurs de propagation de la COVID‑19. Aujourd’hui, nous sommes 338 personnes venant de diverses régions du pays, dont des points chauds, toutes réunies en un même endroit. Nous sommes de nouveau des vecteurs.
Nous devons nous inquiéter non seulement pour nos collègues, mais aussi pour nos proches et les gens que nous représentons, et nous ne pouvons pas faire comme si nous étions les seuls à travailler ici.
Nous pouvons nous acquitter de notre travail grâce aux centaines de personnes qui travaillent sur la Colline du Parlement, du personnel de nos partis au personnel des services de traiteur, en passant par les pages, les interprètes, les techniciens, les agents de sécurité et le personnel d’entretien. Leur santé et leur sécurité ne devraient pas être compromises parce que nous, députés, refusons de reconnaître la réalité d’une pandémie mondiale. Nous pouvons faire œuvre utile avec un Parlement hybride mettant à profit la technologie virtuelle et nous permettant de travailler à partir de nos communautés plutôt que de tous être ici.
Précisons aussi qu’un Parlement hybride est sensé sur le plan logistique. Il est devenu plus difficile de nous rendre à Ottawa et d’en revenir. De nombreux vols ont été supprimés depuis le début de la pandémie. Le transporteur régional Calm Air, qui dessert Thompson, la plus grande ville de ma circonscription, a supprimé près de la moitié de ses vols à destination et en provenance de Winnipeg. Air Canada n’offre aucun vol aller-retour direct entre Winnipeg et Ottawa. Ces vols n’ont pas été rétablis, et ils ne le seront pas de sitôt, ce qui allonge notre déplacement à destination et en provenance d’Ottawa, déplacement qui prend souvent des allures de cauchemar logistique.
Je dis à mes collègues qui ont la chance de pouvoir prendre facilement un vol pour Ottawa ou de pouvoir s’y rendre en voiture d’envisager les choses au-delà de leur situation personnelle. Nous devons trouver des solutions permettant à tous de faire ce travail en toute sécurité.
Au-delà de la pandémie, le Parlement hybride représente l’avenir, un avenir où plus de femmes peuvent participer. Nous ne sommes plus dans les années 1860, où les hommes députés laissaient leurs enfants à la maison avec leur épouse pour venir à Ottawa vivre leur vie sans responsabilités parentales ou obligations d’aidant naturel. Nous sommes en 2021. Nous pouvons et devons faire notre travail différemment en incarnant les valeurs d’égalité entre les sexes et d’égalité dans la représentation hommes-femmes à la Chambre.
Je ne compte plus les fois où l'on m'a demandé comment il serait possible de faire élire plus de femmes. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu des femmes dire qu'elles ne peuvent pas s'imaginer devenir députées ou faire ce travail en raison de leur désir d'avoir des enfants et des contraintes liées aux déplacements, aux séjours loin de la maison, à l'absence de services de garde d'enfants et leur désir d'être présentes pour leurs enfants. Je suis très au courant de ces défis, car j'ai occupé mes fonctions pendant neuf ans avant de devenir mère et que cela fait quatre ans que je fais mon travail depuis la naissance de mes jumeaux. Dire que c'est difficile de concilier ce travail et la famille est un euphémisme.
Aujourd'hui, je dois être ici, à Ottawa. Mon conjoint, un ancien combattant, termine ses études en éducation et il vient de commencer son stage dans la communauté semi-éloignée de la nation crie Nisichawayasihk, une communauté autochtone située en dehors de notre ville de résidence, Thompson. Je n'ai pas accès à des services de garde d'enfants ici, à Ottawa. J'ai donc dû laisser mes enfants, dont l'un d'eux est malade, aux soins de mes parents, qui vivent à Winnipeg, afin de pouvoir être ici aujourd'hui. Ce n'est pas sorcier. L'une des solutions pour rendre les fonctions parlementaires plus accessibles aux femmes, et par le fait même à tous les parents, est d'instaurer un Parlement hybride.
Alignons-nous sur ce qui se fait dans tous les milieux de travail, y compris dans la fonction publique fédérale, où le télétravail et la formule hybride sont perçus, comme il se doit, comme des mesures légitimes et efficaces. Nous l’avons déjà fait. Nous l’avons pratiqué pendant un an et demi, et cela a marché. Nous pouvons le faire.
Pour finir, soyons clairs. Il est indispensable d’avoir un Parlement hybride dans ce contexte de crise climatique. Le changement climatique est arrivé. Il fait des ravages partout au pays et sur la planète. La COP26 nous a montré clairement que nous devons réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Nous devons radicalement diminuer notre empreinte carbone ici au Canada. Nous savons que le bilan du Canada sur ce plan est le pire parmi les pays du G7 et que le temps presse. Nous devons cesser de subventionner l’exploitation du pétrole et du gaz. Nous devons annuler la construction de l’oléoduc Trans Mountain et de nouvelles infrastructures dans le secteur des carburants fossiles. Nous devons réduire progressivement le recours aux combustibles fossiles, passer à l’énergie verte et nous rallier à ceux qui protègent les terres, comme ceux qui sont sur le territoire des Wet'suwet'en. Nous devons investir dans un nouveau pacte vert.
Nous devons trouver des moyens de réduire immédiatement notre empreinte carbone. Un Parlement en format hybride élimine la nécessité de nous déplacer par avion toutes les semaines pour venir à Ottawa et retourner dans notre coin de pays. N'oublions pas que notre travail est axé sur les collectivités. Il se fonde sur les gens que nous représentons. Il est temps de travailler dans un Parlement qui reflète la réalité d'aujourd'hui. Un modèle hybride nous permet de demeurer connectés avec les communautés et les régions que nous représentons. C'est la voie de l'avenir.
Je propose que le Parlement forme un comité pour trouver des façons de moderniser le Parlement, notamment en faisant du format hybride une solution permanente, de sorte que le Parlement tienne compte de la réalité d'aujourd'hui et des immenses défis qui se posent à nous. Mettons de côté la politique réfractaire à la science et motivée par des théories du complot relativement à la COVID‑19. Mettons de côté le modèle familial du XIXe siècle qui continue de nuire aux femmes. Faisons face à la réalité d'aujourd'hui influencée par les changements climatiques et trouvons des moyens d'améliorer nos méthodes de travail.
Entre la vision d'un Parlement du XIXe siècle et celle d'un Parlement du XXIe siècle, le choix est clair. Nous pouvons y arriver. Faisons en sorte que l'histoire se souvienne de nous pour des raisons positives.
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Madame la Présidente, pendant une pandémie, pouvoir tenir des séances parlementaires hybrides devrait aller de soi. Ainsi, au lieu de commencer mon discours en exposant les raisons évidentes pour lesquelles nous devrions protéger nos collègues députés, notre personnel, nos familles et nos collectivités, je vais plutôt parler d'autres raisons pour lesquelles les travaux parlementaires à distance pourraient être bénéfiques pour la Chambre.
Je représente la magnifique circonscription de Victoria, en Colombie‑Britannique. J'ai aussi donné naissance récemment à ma fille, Alora, que j'aime par-dessus tout. Elle a maintenant 7 mois. Nous devons prévoir environ 10 heures en tout pour le trajet entre le domicile et le lieu de travail. Il n'y a pas de vol direct. La plupart du temps, nous avons la chance de n'avoir que deux vols à prendre, mais dernièrement, nous avons dû en prendre trois de suite. Faire la navette avec une enfant de 7 mois n'est pas de tout repos. Dans les derniers mois, elle a voyagé à bord de 12 avions différents. En temps normal, ce serait déjà épuisant en soi, mais avec la pandémie, c'est aussi devenu une source d'angoisse.
En plus de me soucier de faire courir des risques à ma fille en lui faisant prendre l'avion jusqu'ici, je me demande ce qui se passera quand elle attrapera un rhume. Le mois dernier, elle a attrapé un gros rhume, qu'elle nous a transmis à mon conjoint et à moi. Nous avons toussé pendant environ deux semaines. Par chance, les nombreux tests de dépistage de la COVID que nous avons subis se sont avérés négatifs, mais nous n'aurions pas pu prendre l'avion s'il l'avait fallu, puisque nous présentions des symptômes. Tous ceux qui ont eu des enfants savent qu'il faut composer avec des nez qui coulent, avec de la toux et avec de la fièvre. Le système immunitaire des enfants est en plein développement. Les bébés qui percent des dents font souvent de la fièvre. Les deux dents d'en avant d'Alora commencent à peine à percer. Si elle venait à faire de la fièvre, nous ne pourrions pas prendre l'avion. Nous serions forcés de rester à l'autre bout du pays, à Victoria sur l'île de Vancouver. Des travaux parlementaires en mode virtuel me permettraient de continuer à travailler même si je devais rester à Victoria, incapable de prendre l'avion parce que j'allaite ma fille, que celle-ci a attrapé un rhume ou que sa dentition lui occasionne de la fièvre.
C'est maintenant. Lorsque j'étais enceinte l'année dernière, s'il n'y avait pas eu un Parlement virtuel, je n'aurais pas pu travailler pendant des mois durant les derniers stages de ma grossesse, alors que je ne pouvais plus prendre l'avion. Au lieu de cela, j'ai pu continuer à travailler jusqu'à mon neuvième mois. Toutes les femmes ne veulent pas faire cela, mais toutes méritent d'avoir le choix. Les femmes méritent d'avoir le choix de participer. Elles ne devraient pas avoir à faire face à des obstacles institutionnels. Je suis triste de dire que, malgré les progrès que nous avons faits, de nombreux obstacles continuent à se dresser devant nous. La grande majorité des membres du Parlement ici présents sont des hommes. La Chambre des communes a été construite par des hommes, pour des hommes, et nous avons encore beaucoup à faire avant d'arriver à un accès égal, à une participation égale et à l'équité pour la génération d'Alora.
Pour encourager plus de jeunes femmes à se porter candidates, il faut notamment faire en sorte que le Parlement devienne plus favorable à la vie de famille. Je donne un exemple: il n'y a qu'une seule salle familiale ici, au Parlement. Nous sommes pourtant au moins trois mamans avec un bébé. En raison de la COVID, une seule famille à la fois peut utiliser cette salle. Ainsi, lorsqu'une autre maman a réservé l'endroit, je dois allaiter et tirer mon lait dans la salle de repos, qui doit servir à la méditation et à la réflexion. Il n'y a pas de verrou sur cette porte. Des députés ont donc fait irruption dans la salle même si j'avais barricadé l'entrée. Cette situation a entraîné des moments cocasses et embarrassants, mais elle permet de montrer que de petits changements pourraient faciliter la vie des nouvelles mères. Il serait bon d'avoir plusieurs salles familiales. Il serait bon d'avoir un endroit privé pour utiliser mon tire-lait, pour faire faire une sieste à mon bébé et pour entreposer mon lait maternel dans un réfrigérateur. Voilà des changements simples qui amélioreraient légèrement la situation.
Les députés savent-ils ce qui améliorerait grandement la situation? L'établissement d'un Parlement hybride. Les femmes de tous les secteurs ont assumé un plus lourd fardeau pendant la pandémie. Que l'on pense aux pertes d'emploi, aux nouveaux défis pour prendre soin des enfants, à l'augmentation du travail non rémunéré à la maison ou aux soins qui sont devenus nécessaires pour les proches âgés, ce sont les femmes qui ont été le plus durement touchées par la pandémie.
Nous devons faire disparaître les obstacles auxquels les femmes sont confrontées au Canada. En particulier pour les femmes qui sont déjà aux prises avec des difficultés: les mères célibataires, les femmes autochtones, les femmes racialisées, les femmes transgenres, les femmes allosexuelles et les femmes handicapées. Nous avons besoin d'elles au Parlement pour nous aider à légiférer, car nous savons que la représentativité compte. Ce n'est peut-être pas une vérité absolue, mais les personnes qui se sont retrouvées face à des obstacles sont bien plus à même de les combattre.
Dès que j'en ai l'occasion, j'encourage les jeunes femmes à s'impliquer en politique, à devenir candidates pour des élections. Pour autant, lorsque je parle de la possibilité de devenir députée, c'est difficile de convaincre les femmes avec de jeunes enfants, les femmes qui vivent en Colombie‑Britannique. Je dois être honnête avec elles et leur parler des difficultés que je rencontre. En soi, le travail de maman est déjà bien exigeant. En soi, le travail de députée est tout aussi exigeant. Alors le fait de cumuler ces deux fonctions rend les choses extrêmement difficiles. J'accepte ces défis et je suis résolue à les relever, mais je trouve inacceptable que des députés qui auraient la possibilité de rendre la Chambre plus accueillante pour les familles refusent de le faire.
Ce que je trouve inacceptable, c'est que des députés prétendent que ceux qui veulent des séances hybrides veulent simplement éviter de venir travailler. Je veux venir travailler, mais je veux des séances hybrides pour que, si ma fille tombe malade, je puisse rester à Victoria et participer quand même aux travaux de la Chambre. Je veux des séances hybrides pour que les députées enceintes puissent continuer de travailler si elles le veulent. Je veux des séances hybrides afin de pouvoir dire en toute honnêteté aux jeunes femmes que je rencontre que les choses évoluent et que les députés travaillent à rendre le Parlement plus accessible et à faciliter la conciliation travail-famille.
Je veux prendre un moment pour remercier énormément mon conjoint, James. Sans son appui, son amour et ses incroyables compétences parentales, je ne pourrais pas être ici. Je veux également remercier nos parents respectifs, les grands-parents d'Alora, et toute la collectivité. Il faut tout un village pour élever des enfants et je ne pourrais pas y arriver sans l'appui de la collectivité.
Je veux également remercier mon équipe de campagne et mon personnel. Faire campagne et travailler comme députée avec un bébé est difficile, et je suis vraiment chanceuse d'être entourée d'une équipe et d'une collectivité fantastiques.
Mon partenaire, James, est aussi un ardent partisan du Parlement hybride. Il est en congé parental et il prend soin de notre fille. Il l’amène au Parlement pour que je l’allaite ou simplement pour que je puisse la voir lors de nos journées de 14 heures, lorsque nous tenons des débats d’urgence et que nous siégeons tard le soir. Il souhaite un Parlement hybride parce que nous aurions peut-être un peu plus de temps à Victoria. Là-bas, nous avons le soutien d’une communauté; nous pouvons compter sur des grands-parents et sur quelqu’un pour s’occuper de notre enfant lorsque James doit dormir, ayant été debout toute la nuit à s’occuper d'elle. Cette option nous offrirait la possibilité d’équilibrer un peu mieux notre vie familiale et professionnelle. Nous serions rassurés à propos des choix concernant les risques pour ma fille.
Au cours de ce débat, j’ai entendu certains députés parler comme si la pandémie était terminée. Or, malgré les grands progrès réalisés grâce à la vaccination, la pandémie n’est pas terminée. Nous voyons encore des éclosions, et certains pays d’Europe, où les cas et les hospitalisations augmentent, adoptent de nouveau des politiques de confinement. La mise en place d’un Parlement hybride dès maintenant permettrait d’assurer la continuité du fonctionnement du Parlement, peu importe ce qu'il adviendra dans les semaines et les mois à venir.
La pandémie de COVID‑19 a des effets dévastateurs. Elle a coûté la vie à 5 millions de personnes dans le monde, dont environ 30 000 personnes au Canada. Il faut prendre un instant pour penser à ces victimes. Nous devons aussi réfléchir à des façons d'unir nos forces pour mettre en œuvre toutes les mesures possibles en vue de mettre fin à la pandémie.
La motion à l'étude s'inscrit dans le prolongement des mesures qui ont déjà été prises par l'ensemble des députés, des mesures que nous avons approuvées à l'unanimité parce que nous comprenions tous qu'il s'agit d'une urgence de santé publique. C'est la chose à faire pour protéger tout le monde, c'est-à-dire pour protéger les députés, leur famille, leur personnel et les employés de la Colline du Parlement, ainsi que les communautés dans lesquelles nous vivons.
En l'absence de séances hybrides, si une personne a des symptômes de COVID et fait un test de dépistage qui se révèle positif, ou si elle doit rester en quarantaine, elle ne pourra pas présenter ses préoccupations. Je crains qu'en l'absence de séances hybrides, une personne dans cette situation soit tentée de venir tout de même à la Chambre, ce qui mettrait en péril les autres députés, leur famille...
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M. le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux de donner mon appui à cette motion. Je crois qu’elle propose une approche raisonnable pour permettre à la Chambre de s’acquitter de toutes ses affaires ordinaires tout en assurant la sécurité des députés et de tout le personnel qui nous soutient pendant l’actuelle pandémie. Il est particulièrement contrariant de constater que tous les partis à la Chambre n’ont pas été en mesure de s’entendre sur une façon d’adapter nos travaux, d’autant que la dernière législature, pour ceux et celles qui n’en étaient pas, semblait fonctionner à merveille.
Ma circonscription, Vancouver Granville, est le centre de l’infrastructure médicale de la Colombie‑Britannique, avec l’hôpital général de Vancouver, l’hôpital pour femmes de la Colombie‑Britannique, l’hôpital pour enfants de la Colombie‑Britannique, le centre de cancérologie de la Colombie‑Britannique et le centre de contrôle des maladies de la Colombie‑Britannique, mais elle a aussi été le lieu d’éclosion de mouvements anti-masque, anti-vaccination et complotistes. Plus tôt aujourd’hui, j’ai parlé avec un professionnel de la santé de ma circonscription, qui avait un message pour les députés: donnez l’exemple. Donnez l’exemple pour la vaccination; donnez l’exemple en portant le masque et, surtout, donnez l’exemple en montrant aux gens qu’ils devraient travailler à distance dans la mesure du possible pour ne pas propager la COVID‑19.
Je suis un nouveau député et j’ai vraiment aimé passer la semaine sur place avec mes collègues. Cependant, je sais aussi que j’ai une obligation envers mes électeurs, à savoir donner l’exemple en appliquant les meilleures pratiques, ce que vise cette motion.
Au commencement de la pandémie de COVID‑19, au début 2020, il y a eu des changements dans les institutions et les organisations, publiques et privées, dans le monde entier. Les universités ont offert leurs cours en ligne et les entreprises comme celle que je dirigeais ont pu utiliser la technologie pour engager des employés partout au Canada, et non seulement à un seul endroit.
Certaines ont su tirer profit de la technologie pour le travail à distance. Malheureusement, c’est loin d’être le cas de toutes. En tant que députés, nous avons la chance et le privilège de travailler dans une institution résiliente. Cette résilience n’est pas arrivée par accident. C’est le fruit du travail de nombreuses générations de Canadiens et de nombreuses générations de parlementaires qui ont fait évoluer les règles et les procédures pour s’adapter à leur époque.
C’est exactement ce que le Parlement a fait lors de la précédente législature dans le contexte d’une crise sanitaire sans précédent. Les députés ont trouvé des façons créatives et innovantes de débattre, de négocier et de prendre des décisions grâce à une formule de travail hybride. Surtout, cette approche a permis aux députés de remplir leur devoir tout en restant en sécurité. Pour les députés qui n’avaient pas encore été élus, cela semblait la meilleure façon de faire.
Prenons un moment pour examiner ce qui a été accompli pendant la 43e Législature avec cette formule de travail hybride. Entre septembre 2020 et juin 2021, la Chambre a siégé avec seulement quelques députés sur place et de nombreux à distance. La motion dont nous débattons aujourd’hui est très similaire à l’approche qui avait été adoptée alors.
Au cours de la deuxième session, il y a eu un total de 124 jours de séance, pendant lesquels toutes les catégories d'affaires courantes de la Chambre ont été abordées. En tout, on a recensé 185 votes par appel nominal pendant les séances hybrides, et plus de 120 d'entre eux ont été exprimés à l'aide de l'application de vote bien pratique qui a pu être utilisée à partir de mars 2021. La motion d'aujourd'hui propose de revenir à cette application qui a fait ses preuves. Soixante-neuf de ces votes ont porté sur des projets de loi du gouvernement à diverses étapes du processus législatif, et 19 de ceux-là ont reçu la sanction royale. En effet, c'est une approche comme celle‑là qui a permis à la députée de de participer depuis n'importe quel endroit où elle était.
Le processus législatif est l'un des plus compliqués qu'il nous ait été donné de voir ici, compte tenu du travail complexe que nous devons accomplir pour examiner les projets de loi et en débattre. Les députés ont néanmoins été en mesure de faire précisément cela en mode hybride. Les lois qui ont été adoptées ont une incidence concrète sur la vie des Canadiens...
Des voix: Oh, oh!
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Monsieur le Président, le projet de loi adopté en octobre 2020 a créé trois nouvelles prestations temporaires de relance économique pour soutenir les Canadiens qui étaient incapables de travailler pour des raisons liées à la COVID‑19. Le projet de loi a mis en place de nouvelles mesures de soutien ciblées pour aider les entreprises à traverser la pandémie grâce à des subventions d'urgence pour les loyers et les salaires. Le projet de loi a tracé la voie d'une croissance propre pour les générations à venir en légiférant sur l'atteinte de la carboneutralité d'ici 2050. Cette mesure est essentielle pour éviter les pires conséquences des changements climatiques — conséquences dont nous avons déjà eu un aperçu en Colombie‑Britannique — et pour saisir pleinement les possibilités économiques qui pourraient accompagner ces changements.
Certains craignent que les projets de loi d'initiative parlementaire ne soient pas adoptés par la Chambre. La réalité est que, lors de la deuxième session, le processus hybride n'a nullement entravé ces projets de loi. En fait, on a recensé 46 votes par appel nominal sur des projets de loi et des motions d'initiative parlementaire. Six de ces projets de loi ont reçu la sanction royale, et six motions ont été adoptées. Parmi les projets de loi d'initiative parlementaire qui ont été adoptés, cinq ont été présentés par des députés conservateurs et un par un député du Bloc québécois.
Ce ne sont là que quelques exemples de projets de loi que la Chambre a adoptés grâce à la collaboration, mais dans un mode de fonctionnement permettant la distanciation physique. Un total de 28 votes ont eu lieu pour des motions de l'opposition. Des 24 motions débattues, 16 ont été adoptées. Comme le savent les députés, les comités de la Chambre se sont également réunis en format hybride au cours de la deuxième session de la 43e législature. La motion à l'étude à la Chambre aujourd'hui autorisera la poursuite de cette pratique à la 44e législature.
Les comités permanents ont également exécuté leur importante fonction de reddition de comptes dans notre système de gouvernement responsable en étudiant les projets de loi d'initiative ministérielle et les documents budgétaires ainsi qu'en produisant des rapports sur les politiques du gouvernement et les mesures qu'il a prises. Toutes ces fonctions ont été exécutées en format hybride et la motion propose qu'il en soit encore de même.
Certains déplorent le caractère impersonnel de la participation par vidéoconférence et estiment qu'elle nuit à la tenue de bonnes joutes oratoires. Je comprends ces préoccupations, surtout en tant que nouveau député. Toutefois, la réalité, c'est que la COVID‑19 se propage dans les collectivités et qu'encore trop de gens sont hospitalisés. Le nombre de cas ne diminue pas.
Les députés doivent donner l'exemple. Nous disposons des outils nécessaires pour accomplir notre travail avec souplesse et en toute sécurité et je crois qu'il nous appartient de les utiliser. La technologie n'est pas parfaite et rien ne remplace la participation en personne, mais nous traversons une période exceptionnelle et nous devons trouver des moyens de nous adapter et de tenir compte des réalités d'aujourd'hui. Il n'y a rien dans la motion dont nous débattons aujourd'hui qui limiterait la capacité des députés à participer aux délibérations parlementaires et elle ne porterait aucunement atteinte à leur privilège.
En réalité, la motion faciliterait une plus grande participation dans le contexte des restrictions sanitaires en place. On peut imaginer un scénario où un député doit s'isoler chez lui en raison d'une exposition potentielle à la COVID‑19. Des séances hybrides permettraient au député de quand même participer aux délibérations parlementaires.
Les Canadiens ne nous ont pas élus pour débattre de nos besoins en tant que députés et ils ne l'ont certainement pas fait afin que nous contractions ou transmettions la COVID‑19 dans nos collectivités d'origine. Ils nous ont élus pour que nous nous penchions sur les questions qui comptent le plus pour eux et leurs familles et c'est exactement ce que le gouvernement prévoit faire. J'espère que tous les députés travailleront ensemble pour adopter, avant l'ajournement hivernal, le projet de loi crucial que le gouvernement déposera sous peu.
Même si le Canada se trouve dans la position enviable d'avoir récupéré plus d'emplois qu'au début de la pandémie, il y a encore des secteurs qui sont touchés par la pandémie et qui ont besoin de soutien. Voilà pourquoi le gouvernement présente un projet de loi visant à fournir de l'aide ciblée aux secteurs du tourisme et de l'hôtellerie et à d'autres entreprises durement touchées.
Il est essentiel, surtout dans le contexte d'une crise sanitaire mondiale, de permettre aux travailleurs sous réglementation fédérale de se prévaloir de 10 jours de congé de maladie payés afin qu'ils n'aient pas à faire un choix difficile entre se rendre au travail quand ils sont malades ou ne pas payer leurs factures. Les travailleurs de première ligne, dont beaucoup vivent à Vancouver Granville, méritent toujours toute notre gratitude, surtout en période de pandémie. C'est pourquoi il est si décevant de voir des gens harceler et menacer les travailleurs de première ligne sur leurs lieux de travail. Le gouvernement adoptera des mesures législatives pour protéger ces travailleurs essentiels et leurs installations.
Nous sommes si près d'achever la lutte contre la COVID-19. En effet, cette semaine, nous avons de nouvelles raisons d'être optimistes. Grâce aux efforts du gouvernement, les vaccins destinés aux enfants âgés de 5 à 11 arrivent au Canada. Même si nous voulons tous en finir avec cette pandémie, nous avons maintenant plus d'un an et demi d'expérience dans ce domaine, et nous pourrons nous appuyer là‑dessus au cours de la 44e législature.
La deuxième session de la 43e législature nous a montré que le Parlement hybride, dans lequel les députés peuvent participer aux débats en personne ou en ligne, peut produire des résultats concrets pour les Canadiens. La chose la plus sûre et la plus responsable à faire, c'est de continuer à utiliser une telle approche souple. Pour ceux d'entre nous qui n'étaient pas ici, c'est avec admiration que nous avons vu la Chambre virtuelle à l'œuvre.
J'encourage tous les députés à se joindre à moi pour appuyer cette motion.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au cours de cette 44
e législature et d'être de retour à la Chambre des communes.
Trois cent trente-huit Canadiens sont élus pour représenter leurs électeurs aux quatre coins du pays; c'est mon troisième mandat à titre de représentant de Vaughan—Woodbridge et de ses merveilleux résidants, qui sont animés par l'innovation, un esprit d'entreprise et une grande générosité. Je suis l'un des trois députés de la ville de Vaughan. Je tiens à les remercier pour la confiance qu'ils m'ont témoignée et l'espoir qu'ils ont placé en moi. C'est un véritable honneur de les servir, et je m'engage à faire tout en mon pouvoir pour représenter leurs intérêts au Parlement avec une voix forte ancrée dans la collectivité.
Avant de commenter la motion devant nous, j'aimerais aussi remercier ma femme, Rose, mes filles, Eliana et Natalia, ainsi que ma fille de 6 semaines, Leila, qui, à la grande surprise de notre famille, a vu le jour avec la bénédiction de Dieu. Et c'est probablement la plus belle surprise que toute famille peut avoir. Je n'ai pas suivi le député de , qui est rendu au numéro cinq. Je crois que nous nous arrêterons à trois.
Quoi qu'il en soit, je veux maintenant parler de la motion à l'étude. Les 18 derniers mois ont été éprouvants pour les Canadiens. Nous représentons les Canadiens et il a aussi été pénible pour nous de voir leur vie bouleversée. Pire encore, nous avons tous perdu des concitoyens.
Nous sommes en train de nous en sortir. En date de ce soir, 88,2 % des résidants de la région d'York âgés de 12 ans et plus sont pleinement vaccinés, et je souhaite les en remercier. Je les félicite de suivre les conseils de la santé publique et de faire ce qui s'impose. Dans la mesure du possible, j'encourage tous les députés présents ici ce soir, qui sont si heureux de revoir leurs collègues et leurs amis, à se faire vacciner. C'est ce qu'il convient de faire. C'est ce que font les Canadiens et mes concitoyens, et c'est ce qui nous permettra de revenir à la normale.
Je suis heureux de prendre part au débat sur la motion à l'étude, qui est raisonnable et pragmatique. Il s'agit d'une question importante, à savoir s'il faut adapter le déroulement des travaux de la Chambre pour permettre aux députés de participer dans l'enceinte ou par vidéoconférence. Le contexte de la motion est celui dans lequel nous vivons depuis plus de 18 mois. La pandémie a bouleversé nos vies, notre travail au Parlement et celui dans nos circonscriptions, en plus de toucher les habitants et les entreprises du Canada. Les Canadiens ont réagi en respectant les consignes des autorités sanitaires, qui consistent à maintenir une distance physique, à porter le masque, à adopter de nouvelles habitudes en matière de lavage des mains et à rester à la maison et à s'isoler en cas de symptômes, d'exposition à quelqu'un qui a reçu un résultat positif à un test de dépistage ou d'un résultat positif pour soi-même.
Le taux élevé de vaccination, combiné à ces mesures sanitaires, nous ont permis de nous protéger considérablement mieux contre la COVID‑19 et a contribué au rétablissement économique après la pandémie. Oui, nous avons atteint l'objectif de 1 million d'emplois et, oui, nous en créerons des centaines de milliers d'autres au cours des prochains mois.
Aujourd'hui, nous avons l'occasion de faire avancer la lutte contre la COVID‑19 dans notre milieu de travail, la Chambre, que les 338 députés ont le privilège de servir. Aujourd'hui, nous avons l'occasion de faire une telle chose.
La motion à l'étude permettrait d'adapter nos délibérations de manière à protéger non seulement les députés, mais aussi les gens qui appuient quotidiennement leur travail à la Chambre: leur personnel, l'Administration de la Chambre des communes et le Service de protection parlementaire. L'option de participer aux délibérations à distance permettrait aux députés qui sont exposés au virus ou qui reçoivent un test positif de participer quand même aux travaux de la Chambre pendant qu'ils s'isolent, ce qui est tout à fait pragmatique et raisonnable.
Il s'agit donc d'une motion pragmatique et raisonnable qui permet à tous les députés de participer aux délibérations de la Chambre. Elle s'appuie sur les décisions prises par cette dernière au cours de la 43e législature. En effet, au cours de la dernière législature, la Chambre a choisi d'adapter ses procédures, ses pratiques et les technologies qu'elle emploie pour répondre aux consignes de santé publique. Au bout d'un certain temps, la Chambre tenait toutes ses séances régulières en mode hybride. Ainsi, tous les députés ont pu participer pleinement aux délibérations en personne ou par vidéoconférence, tout en respectant les consignes de santé publique. Ces changements ont été mis en œuvre progressivement à mesure que se précisait l'ampleur de la pandémie et qu'on mettait au point des solutions d'ordre technologique et procédural.
Lors de la 43e législature, la réponse de la Chambre à la pandémie s'est faite en quatre phases distinctes.
D'abord, en mars 2020, une grande incertitude planait au sujet de l'ampleur de la pandémie de COVID‑19 et du temps qu'il faudrait pour la maîtriser.
La première phase d'adaptation a commencé le 13 mars 2020, quand la Chambre a décidé d'ajourner les travaux jusqu'au 20 avril 2020 et d'annuler toutes les réunions de comités à cause de l'incertitude entourant la pandémie.
Quand la Chambre a été rappelée, elle a siégé avec un nombre restreint de députés, qui était proportionnel au nombre de sièges des partis, pour respecter la distanciation physique et assurer la sécurité des députés.
Le 24 mars, la Chambre a commencé à adapter ses délibérations pour pouvoir rendre des comptes au Parlement au cours de la pandémie. La Chambre a tenu une période des questions modifiée d'une heure, où les députés pouvaient poser des questions sur la pandémie pendant au plus cinq minutes. Des arrangements pour modifier la période des questions ont continué d'être pris chaque fois que la Chambre siégeait, et ce, jusqu'à la fin de la session.
La Chambre a également autorisé le comité de la santé et le comité des finances à se réunir pour étudier des questions liées à la pandémie et les mesures prises par le gouvernement en réponse à celle-ci. J'ai également eu l'honneur de participer aux travaux du comité des finances à ce moment-là.
On a autorisé les comités à se réunir par vidéoconférence. C'était la première fois que l'on avait recours à des technologies pour permettre la participation à distance de députés pendant la pandémie.
De plus, la Chambre ne pouvait être convoquée de nouveau que pour étudier des projets de loi prévoyant des mesures liées à la COVID‑19. Il en est demeuré ainsi tout au long du printemps et de l'été 2020.
Plus tard au cours du printemps, le gouvernement a communiqué aux partis de l'opposition l'ébauche de projets de loi visant à soutenir les travailleurs canadiens et les entreprises canadiennes avant que ces projets de loi ne soient présentés à la Chambre afin d'obtenir le consentement unanime pour les motions visant à accélérer leur adoption. Comme il était alors évident que la pandémie durerait longtemps, on a consenti à mettre en œuvre d'autres mesures d'adaptation technologiques et procédurales.
Dans ces premiers temps, nous nous sommes unis et avons adopté une approche « Équipe Canada » pour offrir de l'aide aux Canadiens et aux entreprises canadiennes. Tous les partis se sont serré les coudes. J'espère que les députés feront de même et appuieront les importantes mesures que le gouvernement propose pour faire face à la phase actuelle de la pandémie.
Au début d'avril 2020, le gouvernement a reconnu que d'autres adaptations étaient nécessaires pour permettre à la Chambre d'exercer sa responsabilité parlementaire tout en respectant les directives de la santé publique. C'est pourquoi le leader précédent du gouvernement a écrit au Président afin d'obtenir des conseils et des directives concernant la capacité de l'Administration de la Chambre à assurer des séances virtuelles.
Lors de sa séance du 11 avril 2020, la Chambre a adopté une motion portant que le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre soit chargé d’entreprendre une étude sur la façon dont les députés peuvent exercer leurs fonctions parlementaires alors que la Chambre est ajournée pour des raisons de santé publique reliées à la pandémie, pandémie qui n'est toujours pas terminée.
Le comité de la procédure et des affaires de la Chambre a déposé deux rapports à ce sujet, rapports qui ont fourni des directives précieuses à la Chambre concernant la façon d'élaborer et de mettre en œuvre d'autres adaptations.
Afin de maintenir la responsabilité parlementaire, la Chambre a autorisé davantage de comités à siéger en mode virtuel. À la fin de la session, neuf comités permanents tenaient des réunions virtuelles au sujet de la COVID‑19, de la réponse du gouvernement à la pandémie et d'autres questions. J'ai eu l'honneur de faire partie de deux de ces comités en plus d'aider le comité des finances.
Le 20 avril 2020, la Chambre a agi de façon remarquable en adaptant ses procédures, ses pratiques et sa technologie. Ce jour-là, la Chambre a mis sur pied le Comité spécial sur la pandémie de la COVID‑19. Tous les députés étaient membres du comité spécial.
Ce comité a tenu 25 séances de la fin du mois d'avril jusqu'à la mi-juin. Il y avait des séances en personne, des séances à distance et des séances hybrides. Il s'agissait des premières séances hybrides et à distance de la Chambre pendant la pandémie. La Chambre a également convenu de tenir quatre séances hybrides pendant l'été avec un ordre du jour modifié.
Les séances du comité spécial et les séances pendant l'été ont été tenues en adaptant de nombreux éléments des travaux habituels de la Chambre afin de tenir compte du format à distance et du format hybride. Il y avait des débats, une période des questions, des déclarations des ministres, des déclarations des députés, le dépôt de documents et la présentation de pétitions électroniques.
Ces adaptations avaient l'avantage de soutenir la responsabilité parlementaire et le rôle des députés. La période des questions modifiée pendant les séances du comité spécial, les séances de l'été et d'autres séances était plus longue qu'à l'habitude et les députés avaient jusqu'à cinq minutes pour poser des questions. Cela a fait en sorte que les députés de l'opposition ont pu poser au-delà de 80 % plus de questions que si la Chambre avait tenu des périodes des questions comme à l'habitude pendant le printemps 2020.
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Monsieur le Président, je vous félicite pour votre nomination et je me réjouis que vous occupiez le fauteuil. J'espère que dans le cadre de votre collaboration avec le Président vous défendrez avec vigueur les droits et les responsabilités des députés, comme celui-ci l'a fait lors de la dernière législature.
Je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de , pour qui j'ai un grand respect.
Comme il s'agit de mon premier discours à la Chambre depuis le début de la nouvelle législature, j'aimerais prendre quelques instants pour remercier ma famille, surtout mon épouse Raechel, qui m'offre son soutien indéfectible.
Je remercie aussi mon équipe de campagne, mon gestionnaire, Luke Inberg; ma présidente de conseil, Susan Evans; et les membres de mon équipe, Rick Solomon, Tom Cox, Barb Costache, Imelda McLaren, Kristine Alex, Rebecca Van Middelkoop, Roger Hebblethwaite, Scott Hawkings, Julia Roy, Scott Brummet et tous les autres.
Finalement, je remercie les habitants de Sturgeon River—Parkland qui m'ont accordé leur confiance pour la troisième fois. Je ne les laisserai pas tomber.
Le débat d'aujourd'hui porte sur une motion qui encadrerait les travaux de cette législature pendant au moins les sept prochains mois. Le choix que nous avons à faire est clair. Nous pouvons continuer avec le Parlement hybride que nous avons utilisé pendant une année et demie ou revenir au système d'avant, en mettant en place des mesures pour protéger la sécurité publique.
Il est important de faire le point sur ce qui s'est passé dans le cadre du système hybride imposé lors de la dernière législature. Nous aurons ainsi une meilleure idée de ce qui nous attend si ce système est rétabli.
À la dernière législature, je me souviens d'avoir siégé à la Chambre à maintes reprises avec plus d'une dizaine de députés de mon parti et plusieurs députés des partis de l'opposition, mais un seul député ministériel, ou parfois deux, se présentait. Il s'agissait rarement d'un ministre ou d'un député qui connaissait à fond le dossier.
Quand seulement un député ou deux répond aux questions pendant que les autres ministériels et les ministres assistent à la séance sur Zoom ou ne se présentent pas du tout, ce n'est pas une façon de rendre des comptes.
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Monsieur le Président, j'avais prévu que le gouvernement invoquerait le Règlement à ce sujet. Je ne mentionne aucunement l'absence de députés à la Chambre aujourd'hui. Ce que je dis a un rapport avec notre débat sur la qualité des séances à distance sur Zoom par rapport aux séances en personne. Si nous ne sommes pas autorisés à en parler, cela constitue un travestissement du processus parlementaire. Quoi qu'il en soit, je poursuivrai mon intervention.
Nous avons besoin d'une masse critique de députés dans cette enceinte pour nous assurer que la Chambre fonctionne de la façon prévue, soit comme un marché dynamique où des idées sont présentées et débattues vigoureusement, donnant matière à réfléchir aux Canadiens. Les Canadiens s'attendent à ce que les députés, notamment les députés ministériels, soient présents physiquement dans cette enceinte pour se pencher sur les enjeux touchant le pays. Même si nous avons réussi à fonctionner dans un Parlement hybride afin de pouvoir continuer ce travail important, on ne peut permettre à cette situation de se poursuivre parce que cela nuirait aux intérêts des Canadiens et à notre démocratie.
Il y a quelque chose de spécial et d'important dans notre présence à tous à la Chambre et dans la tenue de grands débats entre l'opposition et le gouvernement pour l'orientation du pays. Combien de fois par le passé avons-nous été témoins d'une question ou d'une réponse parfaitement choisie qui a changé complètement l'orientation du pays, ou d'un discours passionné qui a rallié les parlementaires et toute la population pour changer les choses?
Pendant les séances hybrides du Parlement, cela n'est pas arrivé. Même si plusieurs points importants ont pu être soulevés et que d'importants débats ont eu lieu, personne n'était ici pour les entendre, pour être inspiré ou pour être incité à agir. La Chambre est devenue une enceinte fantôme et les députés, depuis le confort de leur domicile et de leur bureau, se connectaient aux séances pour écouter, certains au moyen de leur téléphone cellulaire, sans y participer réellement. Quelques députés étaient présents sur place, et leurs interventions résonnaient dans le vide de la Chambre. Nous ne devrions pas souhaiter cela et les Canadiens ne souhaitent pas cela pour l'endroit le plus sacré de la démocratie canadienne. Par contre, il semble évident que c'est ce que souhaite le gouvernement.
Je trouve cette situation troublante. Il est toujours tentant pour un gouvernement de miner un Parlement efficace. Après tout, sans Parlement, le gouvernement est libre de gouverner sans rendre de comptes aux représentants élus de la population. Sous un système hybride, le gouvernement a impunément gardé le Parlement sous respirateur artificiel, en lui donnant tout juste assez d'oxygène pour qu'il fonctionne, mais trop peu pour que l'institution puisse s'épanouir.
Nous savons que le gouvernement libéral dispose d'impressionnantes ressources: des ministères complets, un appareil bureaucratique et les discours d'intimidation du . Cependant, les Canadiens ne peuvent compter que sur les parlementaires pour défendre leur intérêt au Parlement. Dans ce système hybride, notre capacité de lutter ardemment pour les Canadiens et de demander des comptes à l'actuel gouvernement libéral a été grandement réduite.
Par exemple, à de nombreuses reprises, des études et des discussions cruciales aux comités ont été interrompues faute de ressources. Voilà qui était très commode pour le gouvernement. Nous savons que les comités sont un outil essentiel pour permettre aux partis de l'opposition d'établir les faits, de tenir les ministres responsables et de proposer des solutions de rechange. Il n'y avait pas de telles interruptions lorsque les parlementaires se rencontraient en personne, et elles ne devraient pas pouvoir se reproduire sous un système hybride.
Après avoir passé plusieurs mois à résoudre des problèmes d'ordre technologique, nous avons réussi à créer un Parlement hybride en apparence fonctionnel sur Zoom. Or, le fait est que le Parlement ne fonctionnait pas comme s'y attendaient les Canadiens qui nous ont élus. Malheureusement, le système demeurait imparfait et il a fait de nombreuses victimes dont on ne parle pas assez.
Je pense ici aux interprètes, qui ont été nombreux à souffrir de blessures auditives à cause de ce système hybride. Ils sont plus de 100 à avoir eu des problèmes, ce qui a mis à rude épreuve la capacité du Parlement à fonctionner. J'en profite pour remercier nos vaillants interprètes pour le travail difficile qu'ils accomplissent quotidiennement et les sacrifices bien réels qu'ils ont consentis en ce qui a trait à leur santé.
J'ignore si on a trouvé une solution à ces problèmes auditifs. Je sais que nombreux sont ceux qui ont dû s'absenter, mais je ne suis pas convaincu que le gouvernement a fait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger la santé des interprètes. Insister pour mettre en place un Parlement hybride fait passer ces intérêts avant ceux de certaines personnes qui travaillent ici.
Il est temps que le Parlement reprenne ses travaux en personne. D'autres parlements l'ont déjà fait ailleurs dans le monde, et si la situation est suffisamment sécuritaire pour que le et sa délégation assistent à un sommet sur les changements climatiques à Glasgow, dans une salle où se trouvaient des milliers de personnes qui, souvent, ne portaient pas de masque, elle l'est assez pour que 338 personnes se réunissent ici à la Chambre.
Je ne propose pas d'ignorer les réalités de la pandémie ni de faire fi de la prudence. Nous avons instauré un système de dépistage et de vaccination. Nous avons adopté des mesures de protection de la santé publique qui sont parmi les plus strictes de tous les milieux de travail au Canada. Le gouvernement a établi des règles qui sont respectées par tout le monde à la Chambre, et voilà que les députés du parti ministériel s'en plaignent. Ce sont eux qui les ont élaborées.
En fait, les règles qui s'appliquent aux parlementaires sont très strictes, plus strictes encore que celles qui s'appliquent aux fonctionnaires. Or, le gouvernement demande aux fonctionnaires de retourner au travail. Quel genre de message envoie-t-on lorsque le gouvernement dit qu'il veut accorder aux parlementaires le droit de travailler de la maison durant au moins les sept prochains mois, alors que les fonctionnaires n'auront pas ce même droit? Pourquoi les libéraux revendiquent-ils un traitement de faveur et des accommodements particuliers auxquels les Canadiens ordinaires ne pourront jamais aspirer?
Je sais personnellement à quel point les séances hybrides peuvent être bénéfiques pour la vie familiale. Ma fille est née en mai 2020, au début de la pandémie, et les séances hybrides ont été un cadeau du ciel au cours des 18 derniers mois. Je sais à quel point il est pratique de voter grâce à une application ou de me joindre aux travaux à partir de mon bureau à la maison ou du bureau situé dans mon lieu de travail, mais je ne suis pas ici pour défendre mes propres intérêts. Je suis ici pour défendre les intérêts des gens de ma circonscription et le bien commun du pays. Je crois aujourd'hui qu'il faut, pour ce bien commun, revenir à un Parlement traditionnel, pour pouvoir vraiment demander des comptes au nom des Canadiens.
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Monsieur le Président, avant de commencer, j'aimerais remercier les citoyens de Charlesbourg—Haute‑Saint‑Charles qui m'ont permis de revenir ici à la Chambre, en personne, pour une troisième fois afin de débattre et d'adopter d'importants projets de loi pour les Canadiens.
D'abord, j'aimerais savoir quelles sont les vraies raisons de cette motion que nous débattons et sur laquelle nous voterons aujourd'hui. Si la motion servait à fournir un outil à la Chambre des communes en cas de reconfinement général ou en cas de situation d'urgence, je serais le premier à l'adopter. Il faut admettre que le format hybride nous a permis de faire une partie de notre travail lorsque nous étions confinés.
Cependant, nous ne sommes plus du tout dans la même situation aujourd'hui. J'ai d'énormes doutes quant aux vraies raisons de cette motion. Si on écoute les interventions des libéraux et d'une partie du NPD aujourd'hui, on dirait que les libéraux veulent se donner un outil politique.
Pourtant, les citoyens peuvent maintenant assister à une partie des Canadiens au Centre Bell, dans une enceinte pouvant accueillir de 15 000 à 18 000 personnes. Ils peuvent aller dans le Sud en avion, entassés à plus de 300 passagers par appareil pendant cinq ou six heures.
On prétend que la Chambre est une zone dangereuse. Pourtant, cette enceinte est immense et on n'y compte que 338 députés. On a soulevé l'argument qu'on passait 12 heures par jour ici. Or, les 338 députés sont seulement présents tous ensemble pendant la période des questions ou lors d'un vote. Le reste du temps, nous sommes soit dans nos bureaux, soit en comité, tout en restant bien séparés.
Il y a autre chose que je trouve ridicule. Il est possible d'aller au restaurant en groupe de six à dix personnes provenant de familles différentes ou qui sont simplement des amis et on peut s'asseoir pendant deux ou trois heures, à boire du vin et à manger sans porter le masque. Il est possible de faire cela en dehors de la bulle d'Ottawa. Cependant, ici, assis auprès des mêmes collègues chaque jour, tous orientés vers l'avant et portant le masque, c'est jugé dangereux. C'est la raison pour laquelle je m'interroge sur les vraies raisons de cette motion.
Je soutiendrais cette motion si le gouvernement voulait utiliser cet outil en cas de reconfinement lors d'une éventuelle cinquième vague, mais ce n'est pas cela, la vraie raison.
Ce sont les ministres qui doivent répondre aux questions des partis de l'opposition. Or, on a constaté dans les derniers mois de la dernière législature que ce sont les ministres qui n'aiment pas être à la Chambre des communes, car ils ont appris lors des deux dernières années qu'il est beaucoup plus facile d'être dans un Parlement virtuel. En effet, quand on pose une question devant un écran, assis devant son ordinateur, cela a la même valeur légale que si on le faisait en personne au Parlement, mais l'émotion n'est pas la même. Lors d'un face-à-face, les réactions ne sont pas les mêmes, c'est impossible.
On l'a suffisamment vécu pour savoir que l'efficacité parlementaire, l'efficacité de la période des questions et celle des comités parlementaires, est très diminuée en mode virtuel. En comité, par exemple, notre seul moyen de communiquer avec les collègues est de le faire par texto puisqu'il est impossible de se parler lors d'un Zoom. Nous nous envoyons des textos, mais ce n'est pas assez rapide et cela ne fonctionne pas. Combien de votes, de motions, de procédures en comités ont échoué parce que la communication n'était pas efficace?
L'outil du Parlement hybride a dépanné durant la période critique de la pandémie. Il a permis d'avoir un semblant de parlementarisme. Cependant, c'est une période qui devrait être révolue, car les choses ont évolué. Je m'interroge donc encore une fois: quelles sont les vraies raisons de cette motion?
Les libéraux devraient avoir l'honnêteté de dire que cet outil doit être utilisé lors d'un confinement total ou d'un retour en zone rouge. Rappelons-nous les zones orange et les zones rouges. Si on nous disait qu’on recommence à siéger par Zoom parce qu'on est en zone rouge, je n'y verrais pas de problème. Or on sait très bien que, dans ce cas-ci, c’est pour se cacher derrière les caméras. On veut attendre les questions, dire qu’on a mal entendu ou qu’il y a un problème avec la vidéo pour ne pas y répondre. Voilà la vraie raison.
Je parlais plus tôt de l’importance des relations humaines. Même quand la question qu’on pose à un ministre est dure, il y a une forme de relation humaine importante. Cela n’est pas disponible ou accessible par Zoom. On détruit ainsi l’essence même du parlementarisme.
Un autre élément me dérange fortement dans les discours que j’entends, c’est qu’on crée de la peur. On nous accuse souvent de créer de la peur et de la division, mais la façon dont les libéraux amènent la question crée de la peur. Ils la créent en parlant des statuts vaccinaux de mes collègues.
Je ne sais même pas combien d'entre eux ne peuvent pas être vaccinés, mais c’est leur vie privée. Par ailleurs, il y a des outils en place. Le sergent d’armes fait des vérifications, et notre sécurité est assurée, j’en suis certain. Ces gens font des tests rapides. Ils subissent plus de vérifications que ceux qui sont vaccinés. Il faut que cela cesse. Ceux qui risquent de tomber malades, ce sont eux, parce qu’ils ne peuvent pas être vaccinés en raison de leur situation médicale. Ce sont eux qui vont avoir des problèmes, et pas nous. Des gens qui sont testés trois fois par semaine ne peuvent pas nous transmettre une maladie. C’est ridicule. Il faut que cela cesse. Ce sont des déformations médiatiques créées par les libéraux.
Une autre chose me dérange, et c’est le point de vue du NPD. Le NPD amène des changements à la façon de faire notre travail d’élus. Il dit que c’est beaucoup plus facile si on peut rester chez soi, si on n’a pas besoin de voyager à Ottawa. Je peux comprendre cet argument, quand il s’agit d’un cas comme celui de mon collègue qui a eu un bébé il y a deux ans. Les obligations familiales ne sont pas faciles.
Nous avons tous vécu notre travail différemment, mais on peut finir par se complaire là-dedans. Quand on finit son travail, qu'il suffit d’éteindre sa caméra et qu'on est avec sa femme et ses enfants, c’est évidemment plus facile. Toutefois, quand on décide de se présenter en politique, on ne cherche pas la facilité. On veut venir ici pour faire son travail de parlementaire, comme il se doit, de façon efficace, avec les inconvénients que cela amène. On est payé, et très bien payé, pour le faire.
À mon avis, introduire tranquillement une façon différente de faire notre travail en disant qu’il suffit de brancher un ordinateur, c’est faire du télétravail. Même s'il n'y avait plus de pandémie, certains voudraient que ce soit ainsi. Si on veut faire du télétravail, parce qu’on vit à tel endroit, que c’est loin et que c’est fatigant de prendre l’avion, on peut simplement ne pas se présenter à l’élection. D’autres seront heureux de le faire. Il faut assumer les responsabilités pour lesquelles on a été élu et pour lesquelles on est payé. C’est aussi simple que ça.
En terminant, tout ce que je veux qu’on retienne, c’est que c’est la vraie raison qui m’importe. Je suis d'accord pour que nous ayons un outil dans les cas de confinement, mais, avoir un outil politique pour éviter de répondre aux questions, c’est non.
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Monsieur le Président, je voudrais vous aviser d'entrée de jeu que je partagerai mon temps de parole avec le député d'. J'en profite aussi pour vous féliciter pour vos nouvelles fonctions. C'est bien, soit dit en passant, de voir un Acadien dans le fauteuil.
Étant donné que c'est la première fois que je me lève à la Chambre à la 44e législature, je tiens avant tout à remercier les citoyennes et les citoyens de Gatineau de m'avoir accordé de nouveau leur confiance. C'est l'honneur de ma vie de les servir et de les représenter ici dans cette enceinte. Je tiens évidemment à leur dire que je vais faire de mon mieux. Ensemble, mes collègues et moi allons mettre la main à la pâte pour remplir les engagements que nous avons pris au fil des ans et durant la campagne électorale.
Je tiens aussi à remercier ma famille, qui m'appuie dans cette aventure politique depuis belle lurette. Elle a été d'un soutien formidable. J'aimerais aussi remercier mes supporteurs, les gens qui m'ont entouré. L'ensemble de mes collègues et moi avons tous des gens dans nos circonscriptions qui nous appuient bénévolement. J'aimerais aussi remercier notre personnel qui nous appuie de façon formidable. Je tiens donc à remercier tout ce beau monde également.
Je suis content, surtout à titre de whip en chef du gouvernement, de travailler avec mes collègues. Je vois mon rôle comme étant de participer à faire fonctionner le Parlement, de faire en sorte que nous puissions défendre nos intérêts et nos idées, atteindre nos ambitions et nos objectifs pour le Canada, pour nos régions et nos circonscriptions. Je m'engage, à titre de whip, à faire en sorte que mes collègues de ce côté-ci de la Chambre et moi fassions cela dans un esprit collaboratif et constructif pour atteindre nos objectifs communs en vue de créer un meilleur Canada.
Cela m'amène à la motion dont nous débattons aujourd'hui. Le pays et le monde entier ont été ébranlés par la pandémie. Cela a été dur et difficile pour l'ensemble de nos concitoyens. Pour survivre, nous avons dû suivre au jour le jour les consignes liées aux codes de couleur rouge, jaune ou vert. Le député de l'a mentionné. Nous nous demandions si nos enfants pouvaient aller à l'école et si nous devions suivre une consigne en particulier ce jour-là.
Les gens ont donc dû s'adapter. Cela a été difficile. Nous avons vu les répercussions. Les gens ont hâte de reprendre un semblant de vie normale, mais les gens souhaitent aussi que leur gouvernement donne l'exemple et que leurs institutions soient le reflet de l'intérêt premier, à mon avis, qui est de garder tout le monde en sécurité. C'est d'assurer la sécurité de nos enfants, de nos concitoyens, de nos aînés et des gens qui nous entourent.
C'est justement cela, le fond de l'histoire que nous débattons aujourd'hui. Comme toute organisation, tout club social, toute association sportive, toute institution éducative et toute entreprise, nous avons dû prendre des mesures assez extraordinaires et exceptionnelles, limitées dans le temps. La mesure dont nous discutons est aussi limitée dans le temps. Nous avons dû prendre des mesures extraordinaires pour justement atteindre le seul objectif de garder tout le monde en sécurité.
Il y a beaucoup de gens qui dépendent de nous, et je tiens à les remercier. Ce sont les gens au Parlement, les greffiers, le personnel de soutien, les gens des technologies de l'information, les pages et les interprètes.
Tous ces gens ont dû aussi prendre des mesures spéciales, prendre les bouchées doubles, sans pour autant porter atteinte à nos droits et responsabilités ou nuire à notre capacité d'accomplir notre travail, pour que nous, parlementaires, puissions jouir de nos privilèges, être présents, parler, faire des déclarations, et ce, en toute sécurité. Je répète que ces mesures sont limitées dans le temps.
On assiste aussi à un lent retour. Dans ma région, on parle évidemment beaucoup de la fonction publique, de la vaccination obligatoire et du mandat qui est conféré aux sous-ministres et aux dirigeants des agences fédérales de décider du retour sur place des employés. Certains ont hâte de reprendre le boulot. D'autres veulent et doivent continuer de travailler à distance, en virtuel. C'est le cas ici aussi.
Nous ne savons pas ce que la pandémie nous réserve. Nous espérons vivre ses derniers moments, mais il est évident que nous devons aussi prendre les précautions nécessaires et jeter les bases d'un système virtuel — sans pour autant en débattre toutes les deux semaines —qui nous garantit la possibilité de poursuivre notre travail.
Mes collègues ont hâte de reprendre le boulot dans cette législature. Ils ont hâte d'être ici dans cette enceinte et souhaitent participer aux débats, échanger avec les collègues de tous les partis à la Chambre et ajouter leur voix aux grands débats qui peuvent avoir lieu dans cette enceinte. Cependant, ils tiennent à ce que cela se fasse en toute sécurité.
Pour ce qui est de l'équipe du gouvernement, du caucus du gouvernement libéral, nous allons nous assurer que nos députés peuvent participer aux travaux de la Chambre en personne ici, mais aussi en mode virtuel et en télétravail, afin de poursuivre ce travail. Notre seul but est d'assurer la sécurité de tous, notamment des collègues, du personnel dont j'ai parlé, de l'ensemble des parlementaires et de tous ceux qui nous entourent.
Aujourd'hui, j'écoute les discours et j'espère pouvoir ramener le débat vers l'essentiel. Nous ne portons pas atteinte à notre démocratie qui nous est si chère, tant de ce côté-ci de la Chambre que pour tous les autres partis politiques. Nous n'essayons pas de modifier par la porte d'en arrière quelque chose qui n'a pas rapport avec la pandémie.
Ce que nous tentons de faire, c'est de modifier légèrement notre démocratie, avec les outils qui nous sont donnés à la sueur du front des gens qui nous appuient, afin que nous puissions poursuivre ce grand travail qu'est l'édification de notre magnifique pays, tout en assurant la sécurité de tous ceux qui y participent. Je tiens à leur tirer mon chapeau.
J'implore l'ensemble des collègues de voter pour cette mesure, qui vise à nous protéger et à assurer la poursuite de notre démocratie en toute sécurité.
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Monsieur le Président, je suis reconnaissant d'avoir l'occasion d'intervenir dans ce débat. Je veux commencer par souligner à quel point les 19 derniers mois ont été difficiles pour tous.
Les choses ont été difficiles du point de vue économique — j'en parlerai demain lors du débat portant sur le projet de loi —, et elles ont été difficiles en raison de certaines mesures de santé publique qui ont dû être prises.
Il a été difficile de rester enfermés dans nos maisons. Il a été difficile de ne pas pouvoir sortir ni se rassembler. Je comprends parfaitement que les gens aient envie de sortir et de se réunir. D'ailleurs, je suis heureux de pouvoir venir ici et de rencontrer des collègues, même si j'ai des réserves à savoir s'il est approprié de le faire ou si nous en sommes vraiment rendus là.
Nous savons que nous sommes en pleine quatrième vague. En ce moment, le contexte entourant la COVID est bien différent selon la région du pays où l'on se trouve. Des provinces ont des unités de soins intensifs saturées et s'inquiètent des répercussions sur leur système de santé. D'autres provinces s'en sortent plutôt bien pour le moment, mais se demandent ce que l'avenir leur réserve. Nous venons d'entendre le premier ministre de la Saskatchewan, aujourd'hui ou hier, exprimer des regrets de ne pas avoir mis en place des mesures sanitaires plus strictes et de ne pas l'avoir fait plus tôt dans la quatrième vague de sa province.
Qu'avons-nous fait? Nous avons suivi les conseils des responsables de la santé publique, ce qui est la bonne chose à faire. Je suis électricien de métier. Si une personne, après quelques recherches sur Internet, me disait comment je devrais raccorder quelque chose, je ne le verrais pas d'un bon œil. Je lui dirais que j'ai obtenu la certification Sceau rouge: j'ai de l'expérience. Seul un collègue ayant une formation et une expérience semblables pourrait me corriger, et non quelqu'un qui fait ses recherches sur Internet.
Il a été opportun et salutaire de suivre les recommandations des autorités de la santé publique tout au long de la pandémie. Elles nous ont dit de porter le masque. Elles nous ont dit de garder nos distances physiques. Elles nous ont parfois dit de rester à la maison. Elles nous ont dit de nous faire vacciner et que la vaccination nous sortira de la pandémie. Nous nous rapprochons d’une vie normale, parce que plus de gens acceptent ces recommandations et choisissent de se faire vacciner. Je les en félicite et j’encourage les autres à le faire bientôt.
Pour chaque personne qui possède quelques titres de compétence médicale et qui nie l’existence de la COVID, il en existe beaucoup plus qui acceptent la réalité scientifique. Je ne crois pas qu’il y ait un grand complot. Franchement, après six ans ici, je ne crois pas que le gouvernement ait l’intelligence, la discipline et la coordination qui seraient requises pour orchestrer un aussi vaste complot, pas plus que je crois que le soi-disant gouvernement en attente serait capable d’une telle chose. Je trouve ces théories du complot simplement incroyables.
Si la vaccination fait partie des moyens par lesquels nous retrouverons une vie normale, alors je crois qu’il nous incombe, en tant qu’élus, de faire preuve de leadership à cet égard. L’un des principaux obstacles qui nous empêchent de parler de la façon de nous conduire correctement ici ou de la façon de revenir à une sorte de normalité parlementaire, c'est que le Parti conservateur, en particulier, ne dit pas franchement combien de membres de son caucus sont vaccinés et combien ne le sont pas.
Les conservateurs disent que nous devrions simplement faire confiance au système. Je crois que nous devrions attendre plus de transparence de la part des élus. Nous les entendons souvent parler de la transparence qu’ils souhaitent du gouvernement et du droit d’exiger plus de transparence de la part du gouvernement. Nous devons le démontrer dans notre façon de nous comporter. Nous avons l’obligation de donner l’exemple en matière de vaccination et de divulguer en toute honnêteté nos propres chiffres. Tous les autres caucus l’ont fait.
Les bloquistes, quant à eux, ont une raison différente de vouloir des séances en personne. Leur motivation n'est pas la même que celle des conservateurs. Ils estiment qu'ils ont fait ce qui s'impose. Ils se sont tous fait vacciner, et ils souhaitent maintenant pouvoir siéger en personne dans cette enceinte. Je pense que des gens raisonnables peuvent ne pas s'entendre sur le moment où il serait approprié d'avoir uniquement des séances en personne ou sur le bien‑fondé d'un Parlement hybride. Cependant, la démarche des bloquistes est différente de celle des conservateurs parce qu'ils font preuve de transparence et de leadership. Je tiens à les en remercier, même si nous ne nous entendons pas sur la nécessité d'un Parlement hybride.
La députée de a fait valoir un excellent point plus tôt quand elle a dit que beaucoup d'entre nous doivent se rendre ici par avion. Or, si je présente deux symptômes mineurs ou un symptôme majeur, je devrais remplir un questionnaire de dépistage de la COVID‑19 sur mon téléphone pour obtenir ma carte d'embarquement.
Si la gorge me pique ou que mon nez coule — ce qui est courant à Winnipeg en hiver —, soit je mens et je prends quand même l'avion, ce qu'il ne faut pas faire, soit je reste à la maison. Je serais heureux de pouvoir prendre part aux travaux de la Chambre depuis mon domicile et de faire ce qu'il faut, soit éviter de prendre l'avion si je présente des symptômes.
J'ai beaucoup travaillé pendant les séances par Internet. J'ai parfois été frustré lors des situations soulevées par d'autres députés. J'étais frustré lorsque des problèmes techniques perturbaient les séances des comités. J'étais frustré lorsqu'il y avait des problèmes d'interprétation. Je comprenais les interprètes et je les ai défendus, car le format hybride leur a causé des problèmes de santé. Tout cela est vrai, mais j'ai réussi à accomplir beaucoup de travail.
Il y a eu la prestation de 2 000 $ par mois pour les personnes qui ne pouvaient plus travailler. Il y a eu la prestation pour les étudiants qui n'aurait pas existé sans les interventions du NPD. Il y a eu un programme de congé de maladie qui n'aurait pas vu le jour si ce n'était des interventions du NPD.
En plus de ce que nous avons réussi à accomplir pour aider les Canadiens lorsqu'ils en avaient besoin, nous avons aussi obtenu de bons résultats au chapitre de la reddition de comptes. Certains députés se souviendront peut-être d'un gars qui s'appelle Bill Morneau et qui a mal agi dans le dossier du scandale de l'organisme UNIS. C'est pendant les séances et les réunions de comités de l'été 2020, qui se passaient en ligne et qui avaient lieu grâce aux négociations du NPD, que des témoignages ont mis en lumière les mauvais agissements de Bill Morneau liés au scandale de l'organisme UNIS, ce qui a provoqué sa chute. Cet été-là, il a démissionné de son poste puis quitté le gouvernement. Voilà un bon exemple de reddition de comptes.
Il est tout simplement faux de prétendre qu'un Parlement ne peut pas travailler efficacement, qu'il s'agisse d'aider les gens ou de demander des comptes au gouvernement, quand les députés travaillent à distance. Je n'accepte pas ces arguments.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, en préparation à la présente législature, on a invité les conservateurs et les bloquistes à discuter du format que prendrait le Parlement, de la possibilité d'un mode de fonctionnement hybride et, le cas échéant, de la forme que cela prendrait. Or, ils ont choisi de ne pas participer à ces discussions. Nous aurions pu nous entendre sur un mode de fonctionnement hybride pour la Chambre, mais en présentiel pour les comités, ce qui aurait allégé un peu le fardeau des interprètes. Nous aurions pu nous entendre sur le nombre de libéraux devant être présents à la Chambre. Toutefois, au lieu de ce dialogue constructif, la discussion a porté sur le désordre au sein du caucus conservateur et la question à savoir si les conservateurs exigeraient la vaccination pour leurs députés. Le parti s'est divisé en tout plein de sous-caucus, et cela nous a empêchés de tenir le véritable dialogue qui s'imposait en préparation à notre retour à la Chambre et au débat d'aujourd'hui.
Finalement, le Parlement se réunit de nouveau après les élections. Il a fallu attendre longtemps, mais nous y sommes enfin. Le Parlement siège et nous avons beaucoup de choses à faire au nom des gens que nous représentons. Par conséquent, nous ne devrions pas gaspiller tout notre temps à débattre cette question. Il y a eu une période appropriée pour discuter de la manière d'exécuter notre travail et certains députés ont choisi de ne pas participer aux discussions au moment opportun. Quelle est maintenant la chose la plus raisonnable à faire?
La chose la plus raisonnable à faire, si les partis tiennent absolument à la formule des séances hybrides durant la pandémie, est d'utiliser les mêmes règles que celles adoptées par les partis avant les élections. En changeant les choses, nous nuirions à la volonté d'emprunter une nouvelle voie. Au moins, ces paramètres avaient déjà été acceptés, ce qui nous rend en quelque sorte responsables de ne pas nous lancer dans des discussions interminables pour déterminer quels changements pourraient être apportés au mode hybride ou quelles procédures ne devraient pas y être admissibles dans certains secteurs du Parlement.
J'imagine que cela peut se reproduire. Il y a une date limite, et la pandémie ne sera peut-être pas terminée en juin 2022. La prochaine fois que nous discuterons de cela, j'inviterai ces parties à venir à la table pour discuter de la manière de faire fonctionner le Parlement avec les outils du XXIe siècle dont nous disposons, de le faire fonctionner d'une façon qui conviendrait dans le contexte d'une pandémie.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à la Chambre au sujet de cette question très importante. Je vous félicite pour votre élection à la présidence. Je sais que vous ferez un excellent travail.
Comme c'est la première fois que j'ai l'occasion de prendre la parole au cours de la présente législature, je tiens à remercier les électeurs et les habitants d'Haliburton—Kawartha Lakes—Brock de m'avoir fait de nouveau confiance et de m'avoir élu pour la troisième fois afin de les représenter à la Chambre. J'espère continuer à mériter leurs votes et leur appui à l'avenir.
Comme nous le savons, quel que soit le parti auquel nous appartenons, nous n'arrivons pas ici par nous‑mêmes. Nous avons besoin de beaucoup de personnes pour nous aider dans notre parcours. Je tiens d'abord à remercier tous les employés qui travaillent pour moi, que ce soit dans mon bureau de circonscription ou à Ottawa, soit Kate, Marnie, Lisa, Andrew, Jay, Paul et les autres personnes qui facilitent le plus possible mon travail. Bien sûr, notre personnel fait de son mieux pour nous faire bien paraître. Je tiens également à remercier mon équipe de campagne et les bénévoles ayant travaillé sans relâche pour que la circonscription demeure bleue. Je souhaite remercier mon directeur de campagne, Paul Seear, ma trésorière, Margaret Meyer, et son mari‑trophée, Oliver Meyer, dont l'aide a été inestimable durant la campagne électorale. De plus, sur le plan des communications, j'ai pu compter sur le soutien d'Elizabeth Beauchamp, de Jay Park, d'Andrew Weston, de Lisa Rodd, de Marnie Hoppenrath, de Kate Porter, de Petra Verary, de Chris Mills, de Janice Wood, ma directrice de bureau, ainsi que de la présidente de mon association de circonscription, Cheryl Battum, entre autres. J'espère que je n'oublie personne. Je m'excuse si c'est le cas.
La discussion d'aujourd'hui porte sur le retour à un Parlement hybride et une bonne partie du débat a trait à la confiance. Comment faire confiance aux libéraux? Reportons-nous au début de la pandémie. Quelle est la première chose qu'a faite le gouvernement? Il a tenté de s'arroger des pouvoirs absolus pour les prochaines années, ce qui lui aurait permis d'imposer des taxes et de dépenser à son gré et sans nécessairement prêter attention à l'avis de ses simples députés, car tout cela était essentiellement mis de côté. Il voulait transférer tout le pouvoir à l'exécutif.
Auparavant, au cours de la 42e législature, il y a eu la motion no 6, qui visait à priver l'opposition des très rares outils dont elle dispose pour exiger des comptes du gouvernement. Cette motion a, bien sûr, mené à l'incident du fameux coup de coude.
Nous avons un problème de confiance avec le gouvernement. Évidemment, il y a eu le scandale lié à l'organisme UNIS, où le gouvernement tentait de récompenser ses amis et de punir ses ennemis. Une flambée d'inflation fait rage en ce moment. Pour beaucoup de Canadiens, le coût de la vie augmente de manière effrénée et les choses vont de mal en pis. Les libéraux semblent vouloir répondre à la situation en créant un autre programme gouvernemental.
Quels sont les programmes actuellement administrés par le gouvernement qui fonctionnent très bien? Les anciens combattants doivent-ils encore faire la queue pour obtenir des services? Oui. Des communautés autochtones attendent-elles encore d'avoir accès à de l'eau potable? Oui. Y a-t-il une crise du logement d'une telle ampleur que les gens semblent ne plus avoir les moyens de se loger? Oui. Malgré cela, le gouvernement veut prendre d'autres engagements parce qu'il croit avoir fait de l'excellent travail. Ce qui est paradoxal, c'est que c'est du financement par déficit. Malheureusement, ce sont les enfants dans les garderies qui devront payer pour les services de garde qu'ils recevront, mais ce sera dans bien des années.
Pendant que ces problèmes s'accumulent, le gouvernement choisit de tenir des séances hybrides. Or, nous sommes tous au courant des difficultés que nous avons éprouvées pendant la dernière législature. Nous avons eu des problèmes de connexion, et des ministres ne savaient pas à quelles questions ils allaient répondre ou qui allait y répondre. Cette solution de rechange était inadéquate. Elle a certes répondu à nos besoins à ce moment-là, mais nous n'en sommes plus là.
L'autre problème que nous rencontrons lorsque nous parlons de confiance, ce sont les messages contradictoires que les libéraux et les néo-démocrates nous ont envoyés toute la journée. S'il était seulement question de personnes malades qui ne peuvent pas venir au travail et qui utiliseront le format hybride comme solution de rechange, on peut imaginer que cela fonctionnerait. Cependant, le message que nous recevons au fur et à mesure que la journée avance et que la vérité éclate enfin au grand jour, c'est qu'ils veulent en faire une option permanente, ce qui est tout à fait inacceptable.
Nous avons tous des défis uniques à relever. Nous avons de jeunes familles ou des petits-enfants et certains essaient peut-être de fonder une famille. Cependant, nous venons de tenir des élections pendant une pandémie, ce que les libéraux avaient promis de ne pas faire. Ce fut un remaniement ministériel très coûteux.
Nous connaissions tous les difficultés associées à ce travail et nous savions tous dans quoi nous nous engagions. Nous avons tous apposé notre signature sur la ligne pointillée, sachant que les lois fédérales sont promulguées ici, à Ottawa. Les débats ont lieu ici, à Ottawa, et c'est ici qu'ils doivent se tenir. Nous avons tous répondu à l'appel sachant qu'il était possible que nous devions nous rendre dans la capitale du pays pendant une pandémie. Personne n'a braqué un fusil sur notre tempe. Nous avons eu le choix de refuser, mais chacun d'entre nous a choisi de faire partie des 338 députés d'un pays qui compte 38 millions d'habitants.
Avant de poursuivre, monsieur le Président, je tiens à signaler que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
J'aimerais également parler de l'industrie touristique. Dans ma région, la pandémie a causé un tort considérable à cette industrie. Les industries du voyage et du tourisme sont laissées pour compte. Si le Parlement avait siégé, il aurait été possible de prendre des mesures à cet égard. On sait que les programmes qui ont été mis en place au début de la pandémie comportaient leur lot de problèmes. L'opposition a réussi à faire reculer le gouvernement, qui a alors apporté certaines modifications, mais il y a beaucoup de gens qui ont été oubliés.
Je tiens à souligner que les conseillers en voyage indépendants ont besoin d'une aide propre à leur secteur. Or, ils sont tenus à l'écart. Les programmes que le gouvernement a présentés ne répondent pas à leurs besoins. C'est pourquoi il faut que les parlementaires soient présents à la Chambre, afin de défendre les intérêts des Canadiens que la pandémie laisse en plan. C'est pour cela que nous sommes ici et c'est ce que nous devons faire. Je le répète, c'est à cela que nous nous sommes engagés. Nous connaissons notre travail. Faisons-le.
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Monsieur le Président, ceci est mon premier discours à la 44
e législature, alors j'aimerais d'abord remercier brièvement mes concitoyens et ma famille, ainsi que reconnaître que la circonscription que je représente est située sur le territoire visé par le Traité n
o 6. Je parlerai davantage de la riche histoire, de la vitalité actuelle et du brillant avenir de ma circonscription sous peu.
Aujourd'hui, nous traitons d'une question très frappante concernant les affaires parlementaires. Paradoxalement, la première motion dont le gouvernement a saisi la Chambre, la motion no 1, vise à nuire à l'efficacité et au fonctionnement du Parlement. La première action des libéraux au cours de cette législature est une attaque contre le Parlement en soi. Au lieu de présenter une mesure pour remédier à l'un des nombreux problèmes urgents avec lesquels les Canadiens sont aux prises, tels que l'inflation, l'absence de croissance économique, les problèmes de santé mentale et les attaques perpétrées contre des libertés fondamentales, le gouvernement amorce cette législature en proposant de neutraliser le mécanisme mis en place par la population pour que leur voix soit entendue.
Les conservateurs ont promis de défendre le Parlement, car le Parlement est la seule tribune où il est possible d'entendre et de résoudre efficacement les problèmes auxquels le Canada doit faire face.
Lors du discours que j'ai prononcé au moment de mon assermentation, j'ai promis aux habitants de ma circonscription que je lutterais pour faire en sorte que le Parlement fonctionne à nouveau. Malheureusement, depuis le début de cette pandémie, on a pu constater un net déclin de l'efficacité du Parlement à fonctionner adéquatement, car le gouvernement ne cesse de s'attaquer à cette institution. Ce déclin a eu de graves conséquences pour les gens que nous sommes censés servir.
Le 10 mai 1940, l'Allemagne nazie a envahi l'Europe de l'Ouest. Le même jour, Winston Churchill est devenu premier ministre. Il allait inspirer une nation et mener le monde libre vers la victoire malgré les obstacles.
Bien des gens ont comparé notre lutte contre la COVID‑19 à une guerre, mais alors que le gouvernement libéral a choisi de dénigrer le Parlement, de le marginaliser et d'en faire fi, Winston Churchill a compris qu'au vu de l'immense défi devant lequel se trouvait son pays, il était juste et nécessaire de s'adresser au Parlement pour expliquer les mesures qu'il s'apprêtait à prendre et chercher à obtenir son appui.
Le 13 mai, trois jours après avoir accédé à la plus haute fonction du pays, au beau milieu de la Deuxième Guerre mondiale, Churchill s'est adressé au Parlement en personne et lui a demandé de lui accorder sa confiance. Ce jour-là, il a déclaré à la Chambre:
Former une administration de cette envergure et de cette complexité est une entreprise sérieuse en soi. Mais nous sommes dans la phase préliminaire de l'une des plus grandes batailles de l'histoire [...] J'espère que mes amis, mes collègues ou mes anciens collègues qui sont touchés par la reconstruction politique sauront pardonner le manque de cérémonie avec lequel il a fallu agir.
Je dis à la Chambre, comme je l'ai dit aux ministres qui se sont joints à ce gouvernement, que je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur.
Winston Churchill s'est adressé au Parlement trois jours après avoir accédé au pouvoir. Le — qui, après tout, n'était pas un nouveau premier ministre — a attendu plus de deux mois avant de convoquer le Parlement. Qui plus est, au cours de sessions antérieures, le premier ministre a toujours activement cherché à restreindre le rôle du Parlement, en recourant à la prorogation pour mettre fin à d'importants travaux de comités qui enquêtaient sur ses propres scandales d'ordre éthique, en précipitant l'adoption de projets de loi omnibus complexes au moyen de motions draconiennes sur la programmation, en empêchant le Parlement de siéger au début de la pandémie et en refusant de produire des documents comme l'ordonnait le Parlement, au mépris des conventions et au mépris d'une décision claire de la présidence.
Il ne faut pas s'y méprendre. Nous sommes en présence d'un gouvernement qui tente de gérer le déclin du processus parlementaire parce que le Parlement cherche à limiter le pouvoir que le gouvernement exerce de façon arbitraire.
Aujourd'hui, nous sommes saisis d'une motion qui permettrait aux ministres d'éviter le Parlement comme bon leur semble. Dans une démocratie parlementaire fonctionnelle, les ministres doivent pouvoir prendre la parole et se défendre de façon spontanée chaque fois que des questions substantielles leur sont posées.
Or, le gouvernement libéral a mis au point un stratagème grâce auquel les ministres peuvent plutôt choisir de participer aux travaux à distance, souvent en restant dans leur bureau parlementaire, alors qu'ils n'ont qu'à prendre l'ascenseur pour venir sur place. Ils peuvent ainsi faire fi des délibérations parlementaires et les mettre en sourdine tout en lisant des réponses préparées d'avance sur leur écran. Nous ne pouvons pas nous attendre à remplir nos fonctions de la même façon en remplaçant une séance en personne par une séance sur Zoom. Je crois que le en est conscient, mais il constate aussi qu'un processus parlementaire moins efficace favorise ses intérêts stratégiques en réduisant les possibilités d'exiger des comptes aux ministres de façon efficace.
Le gouvernement s'est rendu compte, à juste titre, qu'un Parlement fort et efficace composé de députés élus par l'ensemble des Canadiens peut, par ses délibérations et ses procédures, limiter le pouvoir exercé par un gouvernement élu par moins du tiers de la population canadienne. Les libéraux veulent donc limiter le processus parlementaire et le remplacer par des séances sur Zoom.
Durant son allocution d'hier sur le sujet, le a usé d'un vieux sophisme en se servant d'un cas exceptionnel pour défendre une règle qui s'appliquerait à tous. Les cas exceptionnels peuvent faire l'objet d'exceptions, mais les règles générales doivent dans l'ensemble s'appliquer à des circonstances générales.
Le leader libéral à la Chambre affirme que les députés immunodéprimés doivent avoir la possibilité de participer aux travaux avec Zoom. En pratique, durant les séances parlementaires hybrides, tous les ministres libéraux ont participé à distance aux travaux afin d'esquiver une véritable reddition de comptes.
Il affirme qu'il est improbable d'un point de vue statistique que plus d'un député conservateur ait obtenu une exemption de vaccination légitime. Bien entendu, il ne sait pas du tout si le nombre de députés conservateurs qui ont obtenu une exemption de vaccination est de zéro, d'un seul ou de tout autre nombre, puisque les conseils que les députés reçoivent de leur médecin ne le regardent pas. Toutefois, étant donné que les ministres libéraux n'ont pas assisté en personne à la période des questions le printemps dernier, je soutiendrais qu'il est plutôt improbable d'un point de vue statistique que tous les ministres libéraux soient immunodéprimés.
Si un député se voit forcé de rater une séance de vote à la Chambre, il existe une convention parlementaire bien établie que l'on appelle le pairage, selon laquelle deux députés siégeant dans des partis différents conviennent de s'absenter pour faire en sorte que l'absence inévitable de l'un d'entre eux ne déséquilibre pas le vote. D'autres accommodements ciblés pourraient...
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Monsieur le Président, il est quelque peu paradoxal que, en plein milieu d'un discours sur le déclin du respect envers le Parlement, des députés néo‑démocrates fassent preuve d'un mépris aussi flagrant de l'autorité de la présidence.
Comme je le disais, nous ne sommes pas dans la même position qu'il y a un an et demi. Des manifestations publiques importantes ont lieu de nos jours. Les gens voyagent. La plupart des employeurs ont repris leurs activités. Il y a un an et demi, nous ne comprenions pas pleinement les types de stratégies pouvant être mises en place pour protéger les gens contre ce virus.
Cependant, de nos jours, nous disposons des connaissances et des outils nécessaires afin de mettre en place simultanément de multiples stratégies pour une protection maximale. Les députés peuvent se faire vacciner, porter des masques et pratiquer la distanciation sociale, tout en subissant périodiquement des tests de dépistage rapide. Il est entendu que je serai en faveur d'un système exigeant que les députés subissent régulièrement des tests rapides de détection d'antigènes, peu importe leur statut vaccinal.
Le gouvernement devrait aussi commencer à recommander la vitamine D comme outil supplémentaire de lutte contre le virus. Les gens obtiennent généralement leur apport en vitamine D grâce à l'exposition au soleil. De nombreuses études récentes laissent entendre que les personnes plus exposées à la vitamine D courent moins le risque d'avoir des symptômes graves si elles attrapent la COVID. Il est particulièrement important de sensibiliser davantage la population à cette réalité à l'approche de l'hiver, saison où les Canadiens sont normalement moins susceptibles de passer du temps à l'extérieur.
Augmenter son taux de vitamine D ne peut pas remplacer d'autres méthodes qui servent à contrer le virus, mais les avantages d'un bon niveau de vitamine D sont bien établis en général et étayés de plus en plus par des publications scientifiques, au-delà des effets qu'ils peuvent avoir sur la COVID‑19.
Aucune méthode n'offre une solution miracle mais, si les députés utilisent en parallèle une vaste gamme de stratégies, nous ne sommes vraiment pas dans la même position qu'il y a un an et demi. Si l'objectif réel était vraiment de protéger quelques parlementaires immunodéprimés, le aurait proposé des arrangements spéciaux, des mécanismes de distanciation ou de nouvelles exigences en matière de tests.
Fait ironique, le gouvernement n'a pas parlé une seule fois de tests pendant ce débat. C'est comme s'il avait oublié que les tests sont l'une des principales stratégies de notre arsenal de lutte contre le virus. Il est désolant que le gouvernement cherche à mettre fin aux débats en personne alors qu'il ne déploie même pas tous les outils dont nous disposons pour rendre les travaux sécuritaires.
Compte tenu de l'inaction du gouvernement sur plusieurs fronts, il est clair que cette motion ne vise pas à rendre le Parlement plus sûr, mais plutôt à l'affaiblir. Elle vise à permettre à la grande majorité des ministres, qui ne sont probablement pas immunodéprimés, de continuer à lire leurs notes tout en restant assis dans leur bureau parlementaire. Le cherche à remplacer le Parlement par une conférence Zoom.
J'ai commencé mon discours en parlant de Winston Churchill. Pourquoi était-il important pour Churchill de consulter le Parlement pendant une crise nationale? C'est parce qu'il comprenait le rôle du Parlement en tant qu'assemblée délibérante de toute une nation. Si une nation doit aller en guerre, alors le Parlement au complet doit être consulté afin que l'approche adoptée reflète la meilleure décision de la nation et que la nation tout entière puisse affronter la situation unie.
Lorsque le s'exprime, il le fait au nom du tiers des Canadiens, mais lorsque le Parlement s'exprime, il le fait au nom de l'ensemble des Canadiens. Une réponse parlementaire à une crise nationale a davantage de chances d'être efficace et de favoriser l'unité nationale. Winston Churchill l'avait compris. Il a été en mesure d'unir et de diriger une nation en réponse à une crise nationale parce qu'il avait consulté le Parlement.
Les Canadiens veulent que nous nous attaquions aux problèmes auxquels ils sont confrontés: la COVID‑19, l'inflation et les menaces à notre liberté. Nous ne pouvons le faire efficacement que si le Parlement fonctionne. Les conservateurs ne défendent pas la tradition par affection arbitraire ou par nostalgie, mais plutôt parce que la tradition est le moyen par lequel nous nous inspirons de la sagesse de l'histoire pour résoudre les problèmes pratiques des gens ordinaires.
Nous défendons le Parlement, la démocratie parlementaire et les traditions parlementaires non pas parce que nous sommes préoccupés par nos propres privilèges, mais parce que nous comprenons qu'une grande nation doit avoir un grand Parlement. Aucun pays ne peut réussir à long terme s'il n'a pas une assemblée délibérante nationale efficace qui pose les bonnes questions, analyse les enjeux critiques sous tous les angles et demande des comptes aux gens puissants.
Les Canadiens peuvent compter sur les conservateurs pour défendre le Parlement à chaque occasion.