Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement devrait: a) reconnaître que le fait de chauffer son habitation pendant les hivers canadiens n’est pas un luxe, mais une nécessité, au même titre que la nourriture et le logement; b) reconnaître que les produits alimentaires de base, les habitations de seconde main et les logements locatifs sont déjà détaxés ou exonérés de la TPS en vertu de la Loi sur la taxe d’accise; c) reconnaître que les Canadiens à faible revenu sont touchés de façon disproportionnée par les coûts de l’énergie, 21 % des ménages canadiens dépensant plus de 10 % de leur revenu sur les coûts de l’énergie; d) prendre les mesures nécessaires pour supprimer la TPS des factures énergétiques résidentielles; e) annuler la taxe sur le carbone.
— Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue d'.
J'ai l'honneur de présenter aujourd'hui ma motion M-230 au sujet de la TPS sur les coûts de l'énergie résidentielle. Cette motion s'inscrit dans le cadre de notre engagement à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens.
Je vais procéder étape par étape. D'abord, quand on devient financièrement autonome dans la vie, on apprend très rapidement à différencier ce qui est un besoin essentiel de ce qui est un désir ou un luxe. Si on demande au commun des mortels ce qui est un besoin, il nous répondra sans doute que c'est la nourriture et le logement. C'est simple, sans nourriture, on meurt, et, sans abri, on gèle. Si nous avons fait des progrès depuis 350 ans en matière d'efficacité énergétique dans nos habitations ainsi qu'en sources d'énergie utilisées pour les chauffer, le fait est qu'en raison de notre climat, cela demeure inévitable et nécessaire de chauffer notre logement en hiver.
Au Québec, la Régie du logement recommande que la température à l'intérieur d'un domicile se situe au minimum autour de 21 degrés Celsius en hiver. Cela a été établi puisque les personnes âgées et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables aux problèmes de santé en deçà de cette température.
En Ontario, les normes du travail permettent aux employés de quitter leur lieu de travail sans représailles si l'employeur est incapable d'assurer une température supérieure à 18 degrés Celsius.
On aura beau avoir la meilleure laine isolante, les fenêtres les plus étanches ou porter tout le coton qu'on voudra, le fait demeure qu'il est essentiel de chauffer son logement en hiver.
Quel rôle vient jouer le gouvernement fédéral dans tout cela? Le Canada est une terre de compassion. Notre système de sécurité sociale veille à protéger les plus vulnérables. Les Canadiens acceptent que les taxes et les impôts soient un mal nécessaire et que chacun ait le devoir d'en assumer sa juste part. Cependant, dans plusieurs cas, on s'attend à ce que le gouvernement ne cherche pas à s'en prendre aux gens qui sont vulnérables ou déjà à terre.
C'est pour cela que nous avons une exemption personnelle de base, exonérant d'impôt les gens ayant un revenu de moins de 12 000 $ par année. En effet, on réalise qu'avec ce montant, il ne leur reste plus grand-chose, de façon discrétionnaire, pour payer les besoins de base, comme le loyer et l'épicerie.
Cela m'emmène à l'élément suivant.
En ce qui concerne la TPS, le gouvernement du Canada perçoit une taxe à la consommation sur les produits et services partout au Canada. Elle était auparavant de 7 %, et je suis fier d'appartenir au Parti conservateur qui l'a réduite à 6 %, puis à 5 %.
Toutefois, la Loi sur la taxe d'accise, qui autorise le gouvernement à percevoir la TPS, fait généralement la distinction entre un besoin et un luxe. Les parlementaires qui ont rédigé cette loi ont établi dans le passé que les produits alimentaires de base seraient détaxés parce qu'il s'agit d'une nécessité, alors que les repas au restaurant seraient assujettis à la taxe parce qu'ils sont considérés comme un luxe ou des éléments superflus.
Cela fait en sorte que si on achète de la viande, des pâtes, des fruits et des légumes à l'épicerie, la TPS n'est pas perçue. Or, si l'on va au restaurant et qu'on se fait servir un steak, un risotto ou une salade César, une taxe sera perçue.
En ce concerne le logement, l'achat d'une habitation de seconde main est exonéré de la TPS, tout comme le loyer mensuel d'une résidence. Le gouvernement reconnaît, avec raison, qu'un logement est une nécessité exonérée de la TPS, contrairement à un séjour à l'hôtel, considéré comme un luxe, qui y demeure assujetti.
Malheureusement, à l'heure actuelle le gouvernement continue de percevoir la TPS sur les factures énergétiques, que ce soit à base d'hydroélectricité, de gaz naturel ou de bois, dont l'utilité première est de chauffer les maisons l'hiver.
Je le répète, chauffer sa maison l'hiver n'est pas un luxe, c'est une nécessité. À l'heure actuelle, le gouvernement se trouve à avoir généré des revenus records provenant de la TPS sur les factures énergétiques, étant donné le temps froid que nous avons connu l'hiver dernier.
D’ailleurs, Hydro-Québec dit avoir généré, cet hiver, des ventes de plus de 4,6 milliards de dollars. Il s'agit de 307 millions de dollars de plus que l’année dernière. Dieu sait que l'hiver a été particulièrement difficile.
Le gouvernement du Canada a évidemment pris sa part de 5 %, au moyen de la TPS. Quand on y pense, c’est honteux que le gouvernement ait pu profiter de la misère des gens en hiver et qu’il ne cherche pas à rectifier cela.
Cette taxe est loin d’être progressiste. Elle touche davantage les personnes à faible revenu, pour qui le chauffage représente un pourcentage considérable du budget mensuel. Cela m’amène au troisième point de ma motion.
CBC News a révélé, dans un article paru le 18 mars 2018, que 21 % des ménages canadiens se retrouvent en situation de pauvreté énergétique. Selon une étude réalisée par Maryam Rezaei, une doctorante de l’Université de la Colombie-Britannique, cela veut dire qu’il y a 2,8 millions de domiciles qui consacrent plus de 10 % de leur revenu à l’énergie. C’est particulièrement vrai en Ontario, où l’électricité est extrêmement chère.
Ce sont malheureusement ces personnes pauvres qui devront payer davantage en raison de la taxe sur le carbone des libéraux et ce sont aussi eux qui continueront à payer la TPS sur les factures d’hydroélectricité qui, cet hiver, auraient atteint et même dépassé 500 $ à 600 $ pour les deux plus froids mois de l’hiver. Je peux garantir cela, car je l’ai vécu dans ma propre maison. Cela a en effet coûté très cher, à cause de l’hiver que nous avons eu.
Dans les régions comme la mienne, où les revenus sont parfois bien au-dessous de la moyenne des grandes villes canadiennes, cette situation de pauvreté énergétique ne fait que s’aggraver. Le gouvernement a donc un choix à faire: il peut continuer à taxer les plus vulnérables et à profiter d'eux afin d'éponger le déficit qu’il a lui-même créé ou il peut trouver un moyen de créditer les clients de la TPS sur les tarifs d’hydroélectricité et d’huile de chauffage. À l’heure actuelle, les clients souffrent et croulent sous les factures qui ne font qu’augmenter et qui continueront d’augmenter en raison des choix du gouvernement libéral. C'est la dernière occasion qu'il a de le faire.
S’il ne le fait pas, il devra expliquer pourquoi aux Canadiens, lors de la prochaine campagne électorale, parce qu’on prévoit déjà en faire un enjeu. Notre chef a déjà annoncé que le contenu de cette motion fera partie de notre plateforme électorale de la prochaine élection. J'en ai déjà parlé un peu aux gens de ma circonscription, et c’est déjà quelque chose de très attendu.
Le en a fait la promesse à Mississauga, le 6 mars dernier. Un gouvernement conservateur dirigé par notre chef éliminera la TPS sur les factures de chauffage et d’énergie des particuliers, permettant ainsi aux ménages d’économiser près de 107 $ par année.
J’aimerais souligner que cela ne devrait pas être un enjeu partisan, ni de droite ni de gauche, car il rassemble des gens des deux côtés de l’échiquier politique. D’ailleurs, en 2008, l’ancien député de la Nouvelle-Écosse, Peter Stoffer, avait présenté le projet de loi , et l’ancien chef du NPD, Jack Layton, avait fait une promesse similaire en 2010, en vue de la campagne électorale de 2011.
J’espère sincèrement avoir l’appui du NPD quant à cette motion. Les néo-démocrates nous accuseront peut-être d’avoir volé leurs idées, mais cela ne fait que démontrer qu'il ne s'agit pas un enjeu partisan, mais plutôt d'une question d’équité sur laquelle les conservateurs et les néo-démocrates peuvent s’entendre en vue d’améliorer la qualité de vie des Canadiens. J’ai souvent entendu notre chef dire que sa philosophie est de penser aux gens avant de penser à l’État. C’est ce que nous croyons.
Contrairement au NPD ou à d’autres partis de l’opposition, seul le Parti conservateur est en mesure d’offrir une solution de rechange sérieuse pour remplacer le gouvernement libéral actuel.
Au Québec, je fais remarquer que l’Union des consommateurs a également appuyé la proposition visant à éliminer la TPS sur les factures résidentielles, allant même jusqu’à souhaiter que le gouvernement du Québec fasse la même chose avec la TVQ. La Fédération canadienne des contribuables a aussi qualifié notre plan d’étape permettant d'aller dans la bonne direction.
Enfin, nous demandons au gouvernement d’éliminer sa taxe irréfléchie sur le carbone, qui n’a aucun impact mesurable sur nos émissions de gaz à effet de serre, mais qui coûtera plus aux consommateurs canadiens d’un océan à l’autre.
En effet, non seulement la taxe sur le carbone fera que le prix de l’huile de chauffage, du gaz naturel et de toutes les marchandises produites, importées, transportées ou livrées au Canada augmentera, mais le fait que la TPS s’applique au prix de détail fera aussi que le gouvernement pigera dans nos poches à deux reprises, en chargeant la taxe sur la vente et sa taxe sur le carbone. C’est une taxe par-dessus la taxe. C’est en plein ce qui va se produire si nous n'adoptons pas cette motion.
Notre plan est réaliste, et je remercie le directeur parlementaire du budget, qui a pris l'initiative, au cours des dernières semaines, de publier une estimation de l'impact financier associé à l'exonération des factures d'énergie résidentielles de la TPS. Selon lui, cet objectif atteignable ferait épargner 117 $ annuellement aux Canadiens en moyenne et coûterait au gouvernement environ 1,3 milliard ou 1,5 milliard de dollars — les études donnent des chiffres rapprochés. Je dis « coûterait », parce que je ne suis pas d'accord sur la présomption que cet argent appartient d'abord au gouvernement, alors qu'il s'agit de l'argent des contribuables.
J'étais particulièrement déçu, hier, de lire le commentaire du porte-parole du ministre des Finances, qui nous accuse de vouloir dépenser des milliards de dollars pour une politique qui n'aiderait que les Canadiens fortunés avec les plus grandes maisons. Quelle attitude hautaine! C'est absolument incroyable, surtout de la part d'un gouvernement qui impose une taxe sur le carbone dont la facture sera assumée à 92 % par les familles et les PME, alors qu'il accorde des exemptions aux grands pollueurs, qui ne paieront que 8 % de cette taxe.
Le gouvernement affiche présentement un déficit de 19 milliards de dollars, et ce n'est pas parce qu'il ne taxe pas assez les gens. En réalité, si on se fie aux chiffres du rapport financier annuel du gouvernement du Canada pour 2017-2018, on s'aperçoit que les revenus ont même augmenté de 20,1 milliards de dollars l'an dernier, et on prévoit qu'ils atteindront une somme record de 339 milliards de dollars en 2020-2021.
Les déficits sont donc entièrement attribuables au fait que libéraux dépensent trop, un point c'est tout. Ce sont tout simplement de mauvais gestionnaires, et s'ils ne sont pas enclins à appuyer cette motion et à trouver le moyen de cesser la perception de ces 1,5 milliard de dollars chaque année auprès des Canadiens et des Canadiennes, qui ne font que chauffer leur logement, alors qu'ils ont déjà payé collectivement 20 milliards de dollars de plus à l'État l'an dernier, nous serons prêts à débattre pleinement de cette question au cours de la prochaine législature, lorsqu'un gouvernement conservateur sera sur les banquettes à votre droite, monsieur le Président.
Comme on le sait, le chauffage n'est pas un luxe. C'est essentiel. Comme élus, nous sommes ici pour veiller à ce que le gouvernement réponde aux besoins des familles et non à ce que les familles ne servent qu'à répondre aux besoins du gouvernement.
Puisque cela risque d'être ma dernière occasion de parler à la Chambre avant la prochaine élection et la 43e législature, où j'espère que nous formerons un gouvernement majoritaire, j'aimerais dire quelques mots pour saluer ma mère, Suzanne Boulanger-Généreux, qui nous a quittés le 26 mars pour un voyage dont elle seule connaît la destination.
Ayant eu le privilège d'être élevé par elle, et ayant eu la joie, le plaisir et l'humilité de l'accompagner avec mes frères et mes sœurs durant ses derniers jours sur cette Terre, je peux dire qu'elle aura été fidèle à elle-même jusqu'à la fin. Intelligente, curieuse, amoureuse, simple, résolument ouverte sur les autres, humble et accueillante — je ne pourrais nommer toutes ses qualités —, elle aura su nous apprendre ce qu'est la liberté, le respect, l'altruisme et la recherche de l'équilibre dans nos vies personnelles et professionnelles.
Maman, en mon nom personnel, mais aussi au nom de mes sœurs et de mes frères, Monique, Andrée, Marie, Luc, Pierre, Nicole et Hélène, tes enfants, de tes 19 petits-enfants, de tes 11 arrière-petits-enfants et des trois autres en route, je te souhaite bon voyage. Tu seras perpétuellement dans nos cœurs. Nous t'aimons éternellement.
:
Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir l'occasion de débattre de la motion présentée par le député d'en face. C'est une motion qui illustre nos divergences d'opinions quant à l'avenir du Canada et à celui de nos enfants et de nos petits-enfants.
La motion à l'étude aujourd'hui, qui demande l'élimination de la tarification fédérale du carbone et de la TPS des factures énergétiques résidentielles, laisse entendre que la pollution n'a pas de prix, qu'elle est gratuite. Les demandes dans cette motion nuiraient également à un élément clé de la TPS qui lui permet d'être appliquée de façon juste et efficace. Cette motion s'attaque à un élément central du plan d'action du Canada pour lutter contre la menace réelle et grave que posent les changements climatiques.
Comme l'a sagement affirmé le regretté Daniel Patrick Moynihan, sénateur américain, tout le monde a droit à son avis, mais les faits sont les mêmes pour tout le monde. Bien sûr, on peut prétendre que la Terre est plate, que la Lune est faite de fromage ou que la pollution n'entraîne pas de coûts. Cependant, au bout du compte, il faut s'en remettre à la science, aux faits et aux données probantes. C'est là-dessus que le gouvernement fonde ses politiques. Nous nous fions aux données probantes dont nous disposons.
Le fait est que les changements climatiques causés par l'homme existent bel et bien. Ils augmentent la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes et dévastateurs et rendent plus dure la vie des gens d'aujourd'hui. C'est l'opinion unanime de la communauté scientifique internationale.
Par ailleurs, les coûts liés aux changements climatiques augmentent chaque année. Pensons notamment aux soins de santé, aux services d'urgence, aux réparations structurelles, aux primes d'assurance et aux aliments qui coûtent plus cher en raison des changements climatiques. Au total, on estime que les changements climatiques coûteront à l'économie canadienne 5 milliards de dollars par année d'ici 2020. Ce n'est pas tout.
Si nous savons que les changements climatiques sont réels et qu'ils sont causés par l'homme, nous savons également comment produire des changements rapides et véritables. Les Canadiens ne peuvent pas se permettre d'attendre. Il faut agir dès maintenant. Le consensus des experts est clair, fondé sur des faits et appuyé par des économistes lauréats du prix Nobel. La façon la plus efficace et économiquement viable de s'attaquer aux conséquences des changements climatiques est de tarifer la pollution par le carbone, qui est le principal facteur des changements climatiques causés par l'homme. Or, c'est précisément ce qu'a fait l'actuel gouvernement.
Malgré les efforts déployés par l'opposition et ses alliés, polluer n'est plus gratuit au Canada. Il s'agit d'une approche qui repose sur des données scientifiques, sur des années de travail consacrées à l'adoption d'une démarche coordonnée à l'échelle internationale pour freiner les changements climatiques avant qu'il soit trop tard, sur le respect de l'autonomie des provinces et des territoires, qui peuvent choisir le système qui leur convient le mieux pour se conformer à certaines normes, et sur la nécessité de veiller à ce que chaque dollar recueilli directement dans le cadre du système fédéral retourne dans la province ou le territoire d'origine. Il peut s'agir du gouvernement provincial ou territorial, si celui-ci a adopté le système fédéral, ou encore des particuliers et des familles, qui touchent l'Incitatif à agir pour le climat, lequel représente la majeure partie des recettes tirées directement de la tarification de la pollution. Cet argent évite aux Canadiens de la classe moyenne de devoir assumer le gros du fardeau associé à la tarification de la pollution.
Comme l'a souligné le directeur parlementaire du budget, qui est indépendant, la plupart des ménages toucheront, grâce à l'Incitatif à agir pour le climat, une somme supérieure à celle qu'ils devront débourser en raison de l'augmentation des coûts attribuable au système de tarification de la pollution par le carbone.
La tarification de la pollution par le carbone procurera aussi des avantages économiques aux entreprises canadiennes. Elle encouragera les Canadiens et les entreprises à innover et à investir dans des technologies propres et dans des possibilités de croissance à long terme, qui permettront au Canada de prospérer dans une économie mondiale plus propre et plus verte.
Les entreprises du Canada peuvent ainsi se positionner avantageusement sur le marché mondial des biens et services à faible émission de carbone, dont la valeur est présentement estimée à 5,8 billions de dollars. Dans les provinces qui n'ont pas pris de mesures pour se conformer aux normes fédérales pancanadiennes de réduction de la pollution par le carbone, le gouvernement se servira d'une partie des sommes recueillies grâce au régime fédéral de tarification de la pollution par le carbone pour soutenir les petites et moyennes entreprises.
En plus d'être équitables pour tous les Canadiens, les résultats obtenus permettront de protéger l'environnement, d'assurer un avenir prometteur et de stimuler l'économie.
En allant à l'encontre de ces objectifs, la motion M-230 nuirait au contraire à l'environnement et à l'économie, en plus de mettre notre avenir en péril.
Les Canadiens ont compris que la protection de l'environnement et la vigueur économique vont de pair et que leur qualité de vie et leur réussite économique à venir sont tributaires des efforts que nous ferons pour préserver le patrimoine naturel du pays et l'environnement afin que les prochaines générations puissent en profiter elles aussi.
Le gouvernement estime que l'air, l'eau et les espaces naturels sont importants pour nos enfants et nos petits-enfants, qu'ils doivent être préservés et que nous devons tout faire pour que l'économie canadienne se démarque par son respect de l'environnement, et c'est précisément pourquoi il a investi aussi massivement.
Pour combattre les changements climatiques, le gouvernement a profité du budget de 2017 pour accroître le financement destiné au secteur canadien des technologies propres. Il a pour ce faire mis à la disposition des entreprises de technologies propres prometteuses un financement accru sous forme de capitaux propres, de fonds de roulement et de fonds destinés aux projets. Près de 1,4 milliard de dollars ont ainsi été remis à la Banque de développement du Canada et à Exportation et développement Canada afin que ces deux organismes puissent aider les entreprises de technologies propres du pays à prendre de l'expansion et à exporter leurs produits et services.
Si ces arguments ne sont pas suffisants, j'ajoute que la motion est aussi mauvaise du point de vue de la politique fiscale.
Comme nous le savons, la TPS est une taxe sur la valeur ajoutée qui s'applique à l'achat de produits et services au Canada. Il est important d'appliquer la TPS à une assiette aussi large qu'il est raisonnablement possible de le faire pour que son taux demeure bas. L'élimination de la TPS sur les factures de consommation d'énergie des maisons, comme la motion le propose, minerait la large assiette fiscale, qui prévoit une TPS simple et efficace et ferait en sorte que la TPS soit établie à un taux réduit. La suppression de la taxe sur les coûts d'énergie des maisons favoriserait les Canadiens plus riches et n'offrirait aucun allégement aux personnes vivant dans des appartements, des foyers de soins ou des maisons louées, où les coûts énergétiques sont inclus dans le loyer.
Le gouvernement veut aider les familles à payer les coûts de chauffage résidentiels, mais la motion ne propose pas la bonne formule. Nous devrions plutôt commencer par aider ceux qui en ont le plus besoin, en accordant un allégement fiscal de la TPS aux Canadiens à revenu faible ou modeste au moyen du crédit au titre de la TPS. Ce crédit fournit une aide annuelle de plus de 4,5 milliards de dollars pour alléger le fardeau que constitue la taxe de vente pour les familles et les personnes à revenu faible ou modeste.
Le budget de 2019 prévoit également des mesures visant à rendre davantage d'habitations plus écoénergétiques, à réduire de façon générale les coûts de chauffage et à faire du Canada un pays plus vert.
Enfin, j'aimerais souligner que la Cour d'appel de la Saskatchewan a récemment statué que la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre respecte la Constitution. Qui plus est, la Cour a commencé son jugement en disant que les changements climatiques causés par les émissions de gaz à effet de serre étaient « l'une des plus grandes questions existentielles de notre époque ». Même si la motion M-230 demande que le gouvernement fasse abstraction de cette menace, les Canadiens savent que nous ne pouvons et ne devons pas le faire.
Nous maintiendrons le cap avec notre plan, qui est fondé sur des faits et des preuves. Je demande à la Chambre de voter contre la motion.
:
Monsieur le Président, j'ai le plaisir de joindre ma voix au débat sur la motion M-230 de mon collègue du Parti conservateur. Je suis heureux d'avoir l'occasion de donner mon opinion.
Comme mon collègue l'a dit dans son discours, il a pris cette mesure dans le cahier des politiques du NPD. Il a lui-même mentionné que plusieurs députés néo-démocrates et le chef de notre formation ont parlé de l'idée de diminuer le coût du chauffage pour les Canadiens. Cela dit, notre nouveau plan est encore plus ambitieux. De notre côté, l'idée de diminuer les coûts de chauffage pour les Canadiens a évolué, tant et si bien que notre chef a récemment annoncé une mesure encore plus ambitieuse que celle proposée par mon collègue. Il s'agit de diminuer les coûts de chauffage à la source. Voilà la vraie solution au problème dont on parle aujourd'hui.
Bien sûr, le chauffage est essentiel au Canada, étant donné nos conditions climatiques. C'est un besoin fondamental, tout comme celui de se loger. Le plan du NPD, qui a récemment été dévoilé, est très clair. On en parlait encore ce matin, alors qu'on dévoilait notre plan élargi sur la question de l'environnement et des changements climatiques. Notre plan vise à rénover toutes les maisons canadiennes d'ici 2050 afin qu'elles soient moins énergivores. Cette solution permettrait aux ménages canadiens d'économiser 900 $ annuellement. La proposition de mon collègue, qui consiste à enlever la TPS des factures énergétiques résidentielles, ne leur ferait économiser que 117 $ par année en moyenne, selon l'analyse du directeur parlementaire du budget.
Cette semaine, Habitat pour l'humanité a annoncé qu'en partenariat avec l'Université de Sherbrooke et des ingénieurs, ils allaient développer une maison qui, grâce à de nouvelles technologies, coûtera en moyenne 8 $ par mois à chauffer. Voilà la solution qu'on doit envisager, plutôt qu'une demi-mesure qui vise simplement à retirer la TPS des factures énergétiques résidentielles. Les conservateurs auraient dû choisir cette solution, plutôt que d'improviser une demi-mesure en espérant qu'elle règle tous les problèmes. Il faut s'attaquer à la source du problème, c'est-à-dire les maisons qui ne sont pas assez écoénergétiques. Moins on a besoin d'énergie pour chauffer sa maison, plus on économise. Selon nous, il s'agit de la meilleure approche.
Je connais plusieurs membres et dirigeants de l'APCHQ-Estrie, chez nous, à Sherbrooke. Ils m'ont dit à quel point ils étaient déçus que le gouvernement conservateur précédent ait annulé le programme écoÉNERGIE Rénovation. Celui-ci permettait aux Canadiens d'économiser lorsqu'ils faisaient des rénovations écoénergétiques. Le gouvernement conservateur a décidé de supprimer ce programme entre 2011 et 2015 pour tenter d'équilibrer son budget à tout prix.
Les conservateurs ont donc un double discours. Aujourd'hui, ils se plaignent que les coûts de chauffage sont trop élevés, mais lorsqu'ils ont eu la chance de régler le problème, ils sont allés dans le sens contraire en éliminant un programme qui permettait aux gens de rénover leur maison afin de la rendre plus écoénergétique, ce qui réduisait leur facture énergétique à la source, pas seulement lorsqu'ils recevaient leur facture. Cela encourage les gens à avoir des comportements plus écoresponsables.
Je rappelle que les bâtiments, qui doivent être chauffés et climatisés, sont la troisième plus importante source de gaz à effet de serre. Ils représentent 25 % des émissions liées à l'énergie. Parmi les édifices qui existent aujourd'hui, 70 % seront encore utilisés en 2050. Ainsi, pour réduire nos émissions actuelles et futures, une des premières mesures significatives que nous pouvons prendre est de rendre notre parc immobilier plus écoénergétique.
Il y a une autre chose que je trouve un peu décevante dans la motion. Lorsque j'ai commencé à la lire, cela ressemblait à ce que nous connaissions et à ce dont nous avions déjà parlé au NPD, jusqu'à ce que j'arrive au dernier alinéa, l'alinéa e). Encore une fois, les conservateurs brandissent l'épouvantail de la taxe sur le carbone. Ils semblent faire une fixation sur cette question. Ils en parlent tous les jours à la Chambre. Ils l'ont mentionnée à la toute fin de cette motion, comme une pilule empoisonnée visant à empêcher le NPD de l'appuyer.
Comme le député l'a dit dans son discours, ce sont des mesures que nous avons déjà présentées dans le passé, mais en ajoutant cette disposition visant l'annulation de la taxe sur le carbone, on dirait que mon collègue s'est arrangé pour ne pas avoir l'appui de notre parti sur cette question. Dans un esprit de collaboration, il aurait pu s'en tenir à la question de la TPS.
Je trouvais cela un peu décevant, alors je vais proposer un petit amendement à la motion pour connaître les réelles intentions de mon collègue. Je vais proposer qu'on enlève cette mention de la taxe sur le carbone. Les quelques minutes qui restent vont lui permettre d'y réfléchir. On verra s'il a vraiment un esprit collaboratif à la Chambre et s'il veut vraiment travailler avec tous les partis pour faire avancer sa cause, ou s'il le fait simplement pour marquer des points politiques.
Cela dit, je salue sa première intention, qui était de faire valoir son idée. Il a quand même de bonnes intentions en général à ce sujet, mais je rappelle que la solution est de diminuer les coûts énergétiques à la source. En réduisant seulement leur facture finale, une fois que leur consommation a été calculée, on n'encourage pas les ménages à la diminuer, puisqu'on ne diminue pas les coûts à la source. Ainsi, plus on consomme d'énergie, plus on a un allégement significatif à la fin de l'année. Certains de mes collègues en ont déjà parlé. Plus notre maison est grande, plus on a besoin d'énergie pour la chauffer, plus cela coûte cher et plus l'économie annuelle est importante. Il y a donc une certaine contradiction. On doit encourager les gens à consommer moins d'énergie et non à en consommer davantage.
Je vais donc proposer un amendement pour connaître les véritables intentions de mon collègue et pour voir s'il agit dans un esprit de collaboration ou plutôt dans un esprit de confrontation. Je propose que la motion soit amendée en supprimant les mots « e) annuler la taxe sur le carbone. »
:
Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet de la motion M-230. Je tiens à remercier mon collègue le député de d'avoir présenté cette motion. Je sais que mon collègue est très dévoué envers ses concitoyens. De ce côté-ci de la Chambre, il est bien connu pour la tournée annuelle qu'il fait dans sa circonscription, où il parcourt des dizaines de milliers de kilomètres à bord de sa fourgonnette, sur son vélo et même en canot pour apprendre à connaître ses concitoyens. Je suis très heureux qu'il ait présenté cette motion, qui représente le désir de ses concitoyens d'avoir une vie plus abordable et d'économiser de l'argent sur les produits essentiels.
Je tiens aussi à souligner que cette motion faisait aussi partie du projet de loi d'initiative parlementaire présenté par le député de il y a quelque temps. Je le répète, l'objet du projet de loi était de rendre la vie et le mode de vie des Canadiens plus abordables. Roy Rogers est célèbre pour avoir dit qu'il n'a jamais rencontré un homme qu'il n'a pas aimé. Le gouvernement actuel est semblable: il n'a jamais rencontré une taxe qu'il n'a pas aimée, et la taxe sur l'énergie résidentielle semble en faire partie, étant donné qu'il souhaite continuer à l'imposer.
Le chauffage résidentiel est une nécessité, pas un luxe. J'ai eu le plaisir d'habiter un peu partout au pays, de Victoria à St. John's. Même à Victoria, où j'ai habité à trois reprises, j'ai vu des hivers rigoureux. À l'hiver 1996, j'habitais à Terre-Neuve, où l'hiver dure toute l'année. En 2001, l'année où il y a eu des précipitations record, Terre-Neuve a reçu 22 pieds de neige. Je me souviens d'avoir pelleté mon entrée après une tempête de neige en juin. Toutefois, je n'ai jamais vu autant de neige tombée en une seule nuit qu'à Victoria, en 1996. Nous avons eu trois pieds de neige en l'espace d'une seule nuit. Bien des maisons dans cette ville ne sont pas isolées contre le froid comme ailleurs au pays. Il faut donc chauffer sans arrêt quand il fait froid, soit normalement environ 15 degrés Celsius à Victoria.
Le fait est que l'hiver fait partie du Canada. J'ai vécu à Fort McMurray, à trois reprises à Edmonton, quelques fois à Toronto ainsi qu'à Ottawa et St. John's.
Une voix: À Winnipeg.
M. Kelly McCauley: Je n'ai jamais habité Winnipeg, même si ma famille est originaire de Winnipeg. J'ai vécu à Huntsville, à Scarborough et à Lake Louise. Je connais les rigueurs de l'hiver. Comme je l'ai dit, chauffer nos logis est une nécessité, pas un luxe.
Je signale que l'hiver dernier, non pas celui qui vient de se terminer, mais le précédent, à Edmonton, on a enregistré un nombre record de 176 jours consécutifs où la température était inférieure à 0 degré Celcius et où il était nécessaire de chauffer les maisons. Percevoir la TPS sur le chauffage résidentiel punit les Canadiens. De plus, au dernier de ces 176 jours, en plus de devoir composer avec une température inférieure à zéro, j'ai ouvert la porte de ma maison pour découvrir une araignée suspendue. Mes cauchemars se poursuivent donc même en hiver.
Les produits essentiels ne sont pas taxables au Canada. Les aliments ne sont pas taxables, ni les fournitures médicales, ni les produits hygiéniques. L'énergie résidentielle ne devrait pas l'être non plus. Nous avons demandé aux gens de l'Ontario comment ils trouvent cela, payer la TPS sur leurs factures d'énergie astronomiques, après des années de gouvernements provinciaux libéraux. Les gens sont punis.
L'Alberta a une taxe sur le carbone. Heureusement, elle vient d'être annulée par le nouveau premier ministre, Jason Kenney. Les Albertains payaient plus cher pour la taxe sur le carbone que pour l'énergie, en plus de payer la TPS sur l'énergie, de même que sur la taxe sur le carbone. Cela vient démentir l'affirmation des libéraux selon laquelle la taxe sur le carbone serait sans incidence sur les recettes. Rien qu'en Colombie-Britannique et en Alberta, plus d'un quart de milliard de dollars ont été perçus en TPS seulement. Le rapport du directeur parlementaire du budget, dont les libéraux aiment tant parler, néglige de mentionner que leur taxe sur le carbone est assujettie à la TPS, ce qui enrichit directement les coffres du gouvernement.
Je tiens à saluer mon collègue de , qui combat en ce moment le cancer. Je veux qu'il sache que nous pensons à lui et que je prie pour lui chaque soir. Il a présenté un projet de loi d'initiative parlementaire visant à éliminer la TPS sur la taxe sur le carbone, car une taxe ne devrait pas s'appliquer à une autre taxe.
Qu'est-il arrivé? Les députés de ce côté-ci de la Chambre ont voté en faveur de l'élimination de la TPS pour venir en aide aux Canadiens ordinaires. Nos collègues libéraux, eux, ont évidemment voté contre la mesure parce que, je le répète, ils ne peuvent résister à aucune taxe.
Chaque dollar économisé grâce à cette motion serait un dollar de plus dans les poches des Canadiens. Je vais passer en revue les montants prévus. D'ici 2022, les économies annuelles seraient de 151 $ à Terre-Neuve, de 155 $ à Île-du-Prince-Édouard, de 135 $ en Nouvelle-Écosse, de 142 $ au Nouveau-Brunswick, de 93 $ au Québec, de 116 $ en Ontario, de 95 $ au Manitoba, de 127 $ en Saskatchewan, de 121 $ en Alberta et de 92 $ en Colombie-Britannique. Par conséquent, les Canadiens économiseraient en moyenne plus de 100 $.
Pourquoi est-ce important? Nous avons appris dans un rapport récent que 50 % des Canadiens sont à 200 $ de la faillite à la fin de chaque mois. Ils sont à seulement 200 $ près de ne pas pouvoir payer leurs factures, que ce soit pour se nourrir ou autre chose. Ce montant n'est pas énorme. Le moindre coup de pouce, chaque dollar de plus dans les poches des Canadiens, améliorera leur situation.
Sur quoi porterait ce remboursement? Toutes les factures d'énergie résidentielles, y compris l'électricité, le gaz naturel, le mazout, le propane, les granules de bois et les autres sources de chauffage pour les résidences principales, seraient exemptées de la TPS. L'Agence du revenu du Canada prévoirait le remboursement direct par les services publics.
Un peu plus tôt, j'ai mentionné que nous avions inscrit une question au Feuilleton demandant au gouvernement de nous dire combien il a gaspillé en fonds publics pour envoyer des cartes postales. Les libéraux ont dit que c'était 1 million de dollars. Or, nous venons juste d'apprendre que c'est en réalité 3,5 millions de dollars en tout que le gouvernement a gaspillés pour envoyer aux Canadiens des cartes postales les avisant qu'ils allaient recevoir un remboursement de TPS.
Un député libéral a pris la parole aujourd'hui pour dire qu'il était contre la motion, que ce ne serait pas bon pour l'économie et qu'on ne peut pas se permettre de perdre un sou. On aurait pu aider 31 000 familles ou on pouvait envoyer des cartes postales et gaspiller 3,5 millions de dollars, et cela, c'est une priorité pour le gouvernement. Ce dernier avait le choix entre aider 31 000 familles ou envoyer une carte postale partisane à des fins politiques. Qu'a-t-il choisi? Il a choisi la carte postale partisane à des fins politiques au lieu d'aider 31 000 familles. Tout ce que font les libéraux a un effet sur les Canadiens. Ils auraient pu aider 31 000 familles et ils ont choisi de ne pas le faire.
Je vais de nouveau citer les commentaires de certains habitants d'Edmonton, dans ma circonscription, qui sont dans une situation difficile à l'heure actuelle pour montrer combien il est important d'adopter cette mesure et leur faire économiser la TPS sur leur facture de chauffage.
J'ai reçu un mot de Karen, qui dit ceci: « Je suis une personne âgée à revenu fixe. Tous les prix augmentent. Mon budget est plus serré d'année en année. » Les députés ne croient-ils pas que Karen aimerait ne pas avoir à payer la TPS sur le chauffage résidentiel? On pourrait peut-être l'inclure dans les 31 000 familles qu'on aurait pu aider au lieu de leur envoyer une simple carte postale.
Bruce écrit ceci: « Ma situation est bien pire qu'avant! J'ai 62 ans. J'ai été forcé de prendre une retraite anticipée [...] Je dois retirer des REER, et l'Agence du revenu du Canada me fait crouler sous les impôts. » À 62 ans, il est difficile de retourner sur le marché du travail, surtout dans la province de l'Alberta, dont l'industrie de l'énergie est pénalisée par la taxe du gouvernement fédéral. Les députés ne croient-ils pas que le remboursement de la TPS sur le chauffage résidentiel aiderait ce résidant d'Edmonton? Dieu sait que l'hiver dure six ou sept mois par année là-bas.
Quelqu'un d'autre a dit qu'il est en moins bonne posture parce que son fardeau fiscal a augmenté, notamment à cause de la taxe sur le carbone, et que ses perspectives d'emploi sont plus limitées. Les députés ne croient-ils pas que nous pourrions lui venir en aide au lieu de vanter les vertus de la taxe sur le carbone? Bien sûr que non.
Sam affirme être en moins bonne posture parce que son revenu est fixe et que les prix ne cessent d'augmenter.
J'aimerais venir en aide aux aînés de ma circonscription. Nous avons déjà adopté une motion pour aider à les protéger contre la fraude. Ces gens vivent avec un revenu fixe. Encore une fois, en éliminant la TPS sur le chauffage résidentiel, on pourrait aider ces gens dans l'ensemble du pays.
Les conservateurs appuient cette mesure. Les Canadiens y sont aussi favorables. J'espère que le gouvernement se joindra à nous pour l'appuyer également.
:
Monsieur le Président, il est plutôt intéressant d'écouter les conservateurs. Non seulement aujourd'hui, mais aussi au cours des dernières semaines et des derniers mois, nous les avons entendus parler de la taxe sur la taxe, comme si cela n'avait jamais existé sous Stephen Harper. On pourrait croire que le Parti conservateur n'a jamais imposé de taxe sur une taxe.
Chaque semaine, les Canadiens d'un océan à l'autre payaient une taxe sur une taxe que Stephen Harper appuyait fortement. Lorsque les gens font le plein d'essence, ils paient une taxe provinciale et fédérale, et ensuite la TPS. Je crois comprendre que la TPS est une taxe qui s'applique à une taxe. Pourtant, le Parti conservateur est énormément offusqué par les taxes sur les taxes, comme si cela ne s'était jamais produit auparavant.
Pourquoi Stephen Harper ne s'est-il pas penché sur la question de la taxe sur la taxe? Pourquoi le Parti conservateur n'a-t-il pas dénoncé la mesure à l'époque avec la même fougue qu'il le fait aujourd'hui? C'est probablement le Parti conservateur qui a eu l'idée d'imposer une taxe sur une taxe. D'ailleurs, c'est le Parti progressiste-conservateur de l'Alberta qui, le premier, a lancé l'idée de tarifer la pollution en Amérique du Nord. C'est un fait.
Les conservateurs sont vraiment bons pour s'opposer et je l'ai déjà dit avant: j'espère que nous les maintiendrons pendant de nombreuses années dans l'opposition. Toutefois, nous devons vraiment réfléchir à certains des discours que les conservateurs font à la Chambre. Ils sont vraiment incroyables. On entend tous ces trucs sur les budgets équilibrés. Les conservateurs essaient de donner l'impression que leur parti est bon pour gérer les budgets. Ce n'est pas sérieux.
Stephen Harper a reçu un excédent budgétaire de plusieurs milliards de dollars qu'il a transformé en déficit de plusieurs milliards de dollars avant même l'arrivée de la récession. C'est la stricte vérité. C'est ce qui s'est passé. Stephen Harper a enregistré déficit après déficit, et je dirais que ça a duré huit ou neuf ans. Il a accumulé plus de 150 milliards de déficits, ce qui n'empêche pas les conservateurs d'oser nous donner des conseils sur les déficits.
À propos, le chef actuel vient juste de changer d'avis sur ses prévisions en matière de déficit. Cela prendrait maintenant cinq ans à un gouvernement conservateur pour éponger le déficit. Je peux le comprendre, si on jette un coup d'œil à ce que les libéraux ont été capables de faire ces derniers temps grâce aux nombreuses mesures budgétaires qu'ils ont prises. Nous avons vu l'émergence de plus d'un million de nouveaux emplois au Canada au cours des trois dernières années et demie, grâce aux changements que nous avons apportés.
Le Parti conservateur veut poser des questions au sujet de telle ou telle taxe, mais qu'a-t-il véritablement fait lorsque la plupart des Canadiens avaient besoin de lui?
Le projet de loi a permis d'offrir l'allégement fiscal le plus substantiel accordé depuis de nombreuses années par la Chambre des communes. Voilà ce que nous appelons l'allégement fiscal pour la classe moyenne, la baisse d'impôt pour la classe moyenne du Canada. Des millions de familles partout au pays en ont profité. Des centaines de millions de dollars ont été versés aux Canadiens, à la classe moyenne et à ceux qui souhaitent en faire partie.
Qu'a fait le Parti conservateur? Les conservateurs ont voté contre cette mesure législative. Il est difficile de croire qu'un parti conservateur qui prône les allégements fiscaux a voté contre la réduction d'impôt que nous proposions. Pour tout dire, les conservateurs ont également voté contre une hausse d'impôt du centile le plus riche de la population canadienne, conformément à leur approche préférée, qui consiste à accorder des crédits d'impôt ultraciblés.
Je suggère au Parti conservateur et à ses grands penseurs — je parle ici de gens comme Doug Ford et Jason Kenney, les candidats potentiels à la prochaine course à la chefferie — de discuter avec Stephen Harper et le chef actuel afin d'essayer de régler leurs problèmes d'ici les prochaines élections.
Lorsque je vais frapper aux portes des résidants de Winnipeg-Nord, je suis toujours heureux de leur faire découvrir le vrai visage du Parti conservateur et je dois dire que, par moments, c'est très décourageant.
Des voix: Oh, oh!