TRGO Réunion de comité
Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
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STANDING COMMITTEE ON TRANSPORT AND GOVERNMENT OPERATIONS
LE COMITÉ PERMANENT DES TRANSPORTS ET DES OPÉRATIONS GOUVERNEMENTALES
TÉMOIGNAGES
[Enregistrement électronique]
Le lundi 1er octobre 2001
Le greffier du comité: Bonjour. Je déclare la séance ouverte.
L'ordre du jour comprend un point. Je suis disposé à recevoir les mises en candidature pour l'élection à la présidence du comité.
Monsieur Goldring.
M. Peter Goldring (Edmonton-Centre-Est, AC): C'est avec grand plaisir que je propose M. Ovid Jackson à la présidence du comité.
Le greffier: M. Goldring a proposé l'élection de M. Ovid Jackson à la présidence du comité. Tous sont-ils d'accord? Quelqu'un y est-il opposé?
Je proclame M. Ovid Jackson dûment élu à la présidence du comité et je l'invite à prendre le fauteuil.
Le président (M. Ovid Jackson (Bruce—Grey—Owen Sound, Lib.)): D'accord. Le point suivant à l'ordre du jour est l'élection de deux vice-présidents. Y a-t-il des mises en candidature pour l'élection à la vice-présidence?
[Français]
M. Guy St-Julien (Abitibi—Baie-James—Nunavik, Lib.): Je propose que Marcel Proulx soit vice-président.
[Traduction]
Le président: M. St-Julien propose, avec l'appui de M. Alcock, que Marcel Proulx soit élu à la vice-présidence en tant que membre représentant le Parti libéral. Que tous ceux qui sont en faveur de l'élection de M. Marcel Proulx à la vice-présidence lèvent la main! Contre! La motion est adoptée à l'unanimité.
Y a-t-il d'autres mises en candidature pour la vice- présidence? Monsieur Goldring.
M. Peter Goldring: J'aimerais proposer que James Moore soit élu à la vice-présidence.
Le président: Y a-t-il d'autres mises en candidature?
Que tous ceux qui sont pour l'élection de James à la vice- présidence lèvent la main! À nouveau, la motion est adoptée à l'unanimité.
Mesdames et messieurs, je vous remercie beaucoup. Nous sommes maintenant constitués en comité. Nous avons reçu un avis de motion dans les 48 heures exigées.
Monsieur Saada.
[Français]
M. Jacques Saada (Brossard—La Prairie, Lib.): Monsieur le président, de nombreux membres du comité ont changé depuis la dernière réunion. Par conséquent, les membres du comité ne sont pas forcément les personnes qui ont été avisées de cette motion. Je propose donc que cette motion soit traitée dès la prochaine réunion de ce comité.
[Traduction]
Le président: Je suis au service du comité. Je respecterai donc sa décision.
Oui, Val.
Mme Val Meredith (South Surrey—White Rock—Langley, PC-RD): À mon avis, il faut que le comité délibère tout de suite du programme de ses travaux. Il s'agit d'un point à l'ordre du jour, et je propose que nous nous y mettions tout de suite.
Le président: Bev Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais (Churchill, NPD): Je suis d'accord avec ce qu'a dit ma collègue. Nous sommes tous des députés et nous sommes ici depuis pas mal de temps déjà, de sorte que la plupart d'entre nous sont très conscients des questions relatives à la situation des transporteurs aériens depuis quelques années. Il serait irresponsable de notre part, selon moi, de retarder davantage le débat sur cette question. Je serais donc moi aussi d'accord pour que nous entamions le débat dans les plus brefs délais.
[Français]
Le président: Monsieur St-Julien.
M. Guy St-Julien: Il y a eu un avis de 48 heures pour cette motion. Est-ce qu'il y a eu un avis? Est-ce que, selon les règles du comité, un avis de 48 heures a été donné?
Le greffier: Oui, il faut qu'il y ait un avis de 48 heures. La motion a été distribuée aux membres du comité le 22 septembre, mais c'était avant que la liste des nouveaux membres ne soit publiée.
[Traduction]
M. Dennis Mills (Toronto—Danforth, Lib.): Monsieur le président, en situation normale, je serais d'accord avec Val, mais je vais lui expliquer pourquoi je ne suis pas d'accord aujourd'hui. Je crois que le débat de ce soir et l'activité qui en résultera demain déclencheront toute une chaîne d'événements qui pourraient persuader le comité de changer la teneur de sa motion. Ce soir aura lieu en réalité un débat qui façonnera la façon dont le gouvernement, en fait la Chambre des communes, aborde l'industrie. Donc, il se pourrait qu'après demain, c'est-à-dire à la prochaine réunion, mercredi, la donne ait changé et vous vouliez alors entendre non pas telle personne, mais telle autre.
Le président: M. Alcock souhaite prendre la parole, après quoi nous retournerons à Val.
M. Reg Alcock (Winnipeg-Sud, Lib.): Merci.
J'aurais d'abord une question à poser, puis un commentaire à faire. Au sein d'autres comités, du moins parmi certains de ceux dont je fais partie, il faut donner un préavis de 24 heures d'une motion. Notre comité a-t-il une pareille règle?
Le greffier: Le préavis est de 48 heures.
M. Reg Alcock: Quarante-huit heures. Fort bien.
Essentiellement, l'appui de cette motion particulière ne me pose pas de problème. Je crois qu'il convient que le ministre comparaisse, étant donné les événements qui ont eu lieu. Toutefois, par respect pour les autres membres du comité qui l'ignoraient ou qui pourraient vouloir... La raison d'être du préavis est de donner aux gens l'occasion de réfléchir un peu avant d'agir.
Dennis a tout à fait raison au sujet de ce qui va se passer ce soir. Il faudrait adopter la motion puisqu'elle ne nous lie pas du tout quant à son opportunité. Toutefois, il se peut que nous voulions tenir un débat plus poussé sur toute la situation quand nous examinerons le programme des travaux du comité. Le débat de ce soir pourrait fort bien éclairer cette discussion. Il ne me déplairait donc pas que nous la reportions de 24 heures et que nous attendions de connaître notre tournure d'esprit après avoir passé la soirée à débattre.
Le président: D'accord.
Val Meredith a la parole, après quoi ce sera le tour de Guy St-Julien.
Mme Val Meredith: Monsieur le président, sauf votre respect—et j'apprécie à sa juste valeur, Dennis, votre proposition—, quel que soit le programme, tout ce que dit cette motion, c'est que le ministre des Transports et le président d'Air Canada seront invités à comparaître au plus tôt. Peu importe comment se déroule le débat de ce soir ou ce qui suivra, ces deux personnes seraient priées de comparaître devant le comité de toute façon. La motion précède peut-être l'établissement d'un programme de travaux, et ce programme changera peut-être après le débat de ce soir, mais quel que soit le programme de travaux, le ministre des Transports comparaît toujours pour expliquer la position du gouvernement, et il faudra que le président d'Air Canada vienne expliquer la demande de milliards de dollars d'argent des contribuables faite par ce transporteur.
J'estime que la motion est recevable. Tout ce qu'elle dit, c'est qu'il faut inviter à comparaître le ministre des Transports et le président d'Air Canada immédiatement. Je ne crois pas que le débat de ce soir y change quoi que ce soit. La motion est opportune.
Le président: Monsieur St-Julien.
[Français]
M. Guy St-Julien: Merci, monsieur le président.
J'ai lu la motion. Je suis d'accord qu'on rencontre le ministre des Transports, M. Collenette, mais on n'y parle que du président d'Air Canada. Il ne faut pas oublier les présidents des autres compagnies aériennes. Il y a First Air, qui est la deuxième compagnie en importance au Canada, ainsi qu'Air Inuit et Air Creebec. Il faut penser aux autres présidents et ne pas cibler juste Air Canada. Au Canada, actuellement, il n'y a pas seulement Air Canada. Il y a des compagnies comme First Air qui font de l'international. Il y a Air Inuit et Air Creebec, et les autres compagnies comme WestJet. Il faut penser à elles aussi.
Il faudrait mentionner dans cette motion les présidents des autres compagnies aériennes au Canada. On serait peut-être alors plus justes et précis. J'aimerais que celui qui propose la motion la formule d'une autre manière. On est d'accord pour entendre le ministre des Transports, mais il ne faut pas cibler juste Air Canada. Il n'y a pas seulement Air Canada. Il y a plusieurs compagnies aériennes au Canada.
[Traduction]
Le président: D'accord. C'est maintenant au tour de M. Fitzpatrick de prendre la parole.
M. Brian Fitzpatrick (Prince Albert, AC): C'est moi qui propose la motion.
Le président: Est-ce que cela vous indisposerait d'attendre jusqu'à la fin, après que nous avons eu un débat, ou tenez-vous à le faire tout de suite?
M. Brian Fitzpatrick: Je souhaitais prendre part au débat sur la motion comme telle. Selon certains, elle est prématurée. Je n'en suis pas si sûr. Nous sommes déjà dans le pétrin dans ces dossiers. Je crois qu'il s'agit de questions pressantes qu'il faudrait régler tout de suite. Lors d'une séance de comité à laquelle seraient présents le ministre des Transports et le président d'Air Canada, nous pourrions cerner les points sur lesquels le comité devra se concentrer. Si vous les faites comparaître une fois devant le comité, puis que vous les laissez partir, je ne pense pas que vous puissiez leur demander de revenir. Il faudra peut-être que nous entendions leurs explications plusieurs fois avant de pouvoir démêler tout cela. Je ne vois donc pas vraiment quel mal il y aurait à amorcer nos travaux en invitant à comparaître ces deux personnes et en définissant les enjeux et ce que nous allons faire.
J'ai juste un dernier point. Les autres compagnies aériennes ne demandent pas d'aide financière, si j'ai bien compris, sauf le respect que je dois à mon ami ici. Le président de WestJet insiste beaucoup sur le fait qu'il ne demande pas ce genre d'aide. Ce sont donc en réalité les gens d'Air Canada qui demandent une aide financière.
[Français]
Le président: Monsieur Laframboise.
M. Mario Laframboise (Argenteuil—Papineau—Mirabel, BQ): Monsieur le président, cela me fait sourire. Lors de la dernière session, on a voulu faire comparaître M. Milton devant nous, et le gouvernement n'a jamais voulu qu'on le fasse.
Si on l'avait fait, cela nous aurait aidés, parce qu'on se posait de grandes questions quant à la façon dont M. Milton gérait Air Canada, quant au problème du transport aérien en région et quant au problème du français dans l'air. Si on avait fait comparaître M. Milton tout de suite, cela nous aurait peut-être aidés à mieux comprendre sa situation. On ne l'a pas fait comparaître. Vous avez encore une fois accepté de jouer son jeu. Il fait ce qu'il veut. Il préside ses assemblées d'actionnaires, il rencontre ses actionnaires et il n'a jamais voulu comparaître devant le comité. Aujourd'hui, il nous demande de lui donner des sommes énormes pour lui venir en aide. Vous allez encore une fois attendre avant de le faire comparaître.
Il y a là quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi le Comité des transports, quand la personne la plus importante de l'industrie du transport aérien... Je regrette, monsieur St-Julien, mais c'est la plus grosse compagnie de transport aérien au Canada. On sait que 78 p. 100 de tout le trafic passe par Air Canada. Les membres du Comité des transports sont en droit de demander au président de venir les rencontrer, surtout qu'il demande au gouvernement des sommes aussi importantes. Dans la proposition de mon collègue, il n'y a pas de date. On vous dit aujourd'hui de faire comparaître le président et le ministre. Vous semblez d'accord que le ministre comparaisse. Le président choisira bien la date à laquelle il voudra venir nous voir. Je pense que si on ne le demande pas aujourd'hui, en tant que comité, on ne fait pas notre travail.
Qu'il décide de la date à laquelle il viendra nous rencontrer, qu'on attende le débat et qu'il décide de venir nous rencontrer après le débat, ça me va, mais je ne puis accepter qu'aujourd'hui, à la première rencontre du comité, on refuse de le demander. Je ne sais pas ce que vous faites là. C'est simple.
[Traduction]
Le président: Reg Alcock.
M. Reg Alcock: Merci, monsieur le président.
Je ne trouve absolument rien à redire à l'intervention de M. Laframboise. Je suis frappé par une chose, cependant. Un des problèmes que nous éprouvons ici, c'est que nous passons beaucoup de temps à faire des débats sectaires à la Chambre, puis nous nous présentons à des tribunes qui nous permettent de vraiment faire notre travail, d'accomplir des choses, d'essayer de prendre des décisions et de s'attaquer à de grandes questions. Il existe de grands enjeux ici, des questions vraiment importantes. Je suis à nouveau membre du comité, après une absence assez longue, mais le Comité des transports a toujours été connu comme un endroit où l'on pouvait s'isoler de ce qui se passe à la période de questions et travailler en véritable comité. Nous pouvions ici nous attaquer aux questions. Faudrait-il que M. Milton se présente devant le comité? Tout à fait. Le ministre aussi? Je l'espère.
Le véritable enjeu cependant, s'il faut décider du programme de travaux du comité, serait de pouvoir travailler dans un esprit de plus grande collégialité, plutôt que de commencer par un affrontement qui ne fait qu'imiter le genre de sornettes que l'on entend tous les jours entre 14 et 15 heures. N'êtes-vous pas d'accord? Je croyais comprendre que nous formions le comité et que la moitié des membres sont nouveaux. Il serait peut-être agréable de débattre des travaux futurs du comité et d'essayer de les encadrer de manière à pouvoir vraiment accomplir quelque chose. Nous pourrons ensuite décider des personnes que nous souhaitons rencontrer et du moment de leur comparution.
Je crois que ce qu'a dit Dennis au sujet de ce qui va se passer à la Chambre ce soir est valable. Il faudrait que nous participions à ce débat. C'est nous qui allons pousser le débat et proposer des solutions utiles au problème, j'espère. Donc, se borner à savoir qui a dit quoi le premier et à quel moment est un gaspillage de temps.
Le président: En tant que président du comité, je suis au service de celui-ci. La séance d'aujourd'hui a été convoquée essentiellement pour en élire le président et les vice-présidents. Je vais le dire officiellement—moi aussi, je m'intéresse à cette affaire, et j'aimerais certes m'y attaquer tout de suite.
Je demanderais à M. Moore de prendre la parole, après quoi je la céderai à nouveau à Guy.
M. James Moore (Port Moody—Coquitlam—Port Coquitlam, AC): Je tenais simplement à dire que je suis d'accord avec M. Fitzpatrick. Je souscris également à ce que vient de dire M. Alcock. Il n'est pas question de faire du sectarisme politique, mais bien d'accélérer les choses. En fait, à mon avis, si l'on n'accélère pas le rythme, on s'en va tout droit vers des manifestations de l'esprit de partie.
[Français]
Je suis d'accord sur ce que M. St-Julien a dit.
[Traduction]
Il faudrait inviter les pdg des autres transporteurs aériens à rencontrer le comité, mais Air Canada est aisément le principal transporteur. C'est le seul transporteur aérien qui livre une véritable concurrence sur la scène internationale. C'est lui qui obtiendra la plus grande partie de toute aide financière consentie par le contribuable. C'est lui qui affirme que, durant les 30 prochains jours... Des bruits courent, et on fait même allusion dans la presse à une éventuelle mise sous séquestre, à la possibilité que l'on se place sous la protection du chapitre 11, et ainsi de suite. C'est pourquoi ce nom figure sur la liste. Si M. St-Julien souhaite que nous y ajoutions d'autres noms, M. Beddoe et les autres dirigeants de compagnies aériennes, je n'y vois pas de problème. Nous pourrons le faire à une séance ultérieure du comité. Cela ne devrait toutefois pas nous empêcher de continuer d'avancer.
Le président: Guy.
[Français]
M. Guy St-Julien: M. Fitzpatrick a dit qu'il n'y avait qu'Air Canada. Dans mon bureau, j'ai des copies de lettres d'Albert Diamond, d'Air Creebec, qui m'a écrit et qui a écrit au ministre. Il y a une chose qui se passe actuellement. Je sais qu'Air Canada est la plus grosse compagnie aérienne, mais si c'est la plus grosse, il y en a une qui est la deuxième, et c'est First Air.
Vous parlez dans la motion des «événements tragiques». Savez-vous ce qui s'est passé dans les Territoires du Nord-Ouest? Savez-vous ce qui s'est passé dans les régions éloignées, dans le Nunavik et dans le Nunavut, durant cette semaine-là? Il y a des villages qui n'ont pas eu de nourriture. Le problème est là aussi. On parle de la semaine tragique. Je vous ai mentionné First Air, Air Creebec et Air Inuit. C'est que durant toute cette semaine, il y a des villages nordiques qui n'ont pas eu de nourriture. Ces personnes sont aussi importantes que celles du secteur urbain, que ce soit à Ottawa, à Toronto ou à Vancouver.
Parlons du Nunavik, du Nunavut et du Yukon. Les gens de ces régions sont aussi importants que ceux des villes. Il faut leur demander de venir témoigner. C'est cela que j'essaie de vous expliquer. Il ne faut pas penser juste au secteur urbain. Je sais qu'Air Canada est la plus grosse compagnie, mais sachez que la deuxième en importance est First Air.
Le président: Monsieur Harvey.
M. André Harvey (Chicoutimi—Le Fjord, Lib.): Je suis nouveau au comité. Si la venue rapide du président d'Air Canada et du ministre des Transports peut enlever de la pression et satisfaire les membres du comité, il n'y a pas de problème. Mais effectivement, monsieur le président, il va falloir en arriver à discuter du programme du comité. Ce ne sont pas les défis qui manquent.
Je ne vois pas d'objection à ce que le président d'Air Canada vienne témoigner pour nous faire part de ses besoins réels. Ce n'est pas un petit problème. Je ne pense pas que cela puisse se régler rapidement en comité. Le ministre a dit que des gens travaillaient actuellement à l'évaluation réelle des coûts. Donc, la responsabilité du gouvernement est d'être en mesure de participer au débat de façon positive et de faire une évaluation qui tienne compte de la réalité.
Donc, monsieur le président, je suis très ouvert aux invités, quels qu'ils soient. Guy parlait de l'importance de bien desservir toutes les régions ressources du pays. Ces gens-là méritent aussi d'être pris en considération très sérieusement. Je ne sais pas si le fait de faire venir le ministre des Transports demain matin contribuera à régler le problème, étant donné que dans ce dossier particulier des compensations, tout est en train d'être évalué. Il y a des experts qui évaluent ces choses. Ils en ont certainement pour un bon bout de temps à comptabiliser tout cela.
Il n'y a pas de solution facile à un problème complexe, monsieur le président. Je suis ouvert à ce qui pourra permettre à tous les membres du comité, après avoir entendu quelques invités, de travailler de façon constructive à un programme qui sera important pour les mois et les années à venir. Je suis disponible.
[Traduction]
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Je ne crois pas qu'il y ait de question plus importante—sauf, peut-être, toute la question du terrorisme, je suppose—dans l'actualité canadienne. Pour être tout à fait franche, je crois que notre comité va perdre bien des plumes s'il prend une autre semaine ou deux avant même d'envisager la possibilité d'entendre le ministre des Transports ou le pdg d'Air Canada. Si nous voulons conserver une certaine crédibilité en tant que comité, il vaudrait mieux se retrousser les manches et s'attaquer aux travaux. Donc, quoi qu'il arrive, la majorité d'entre nous sera d'accord pour dire qu'il faudrait y travailler. Je ne suis certes pas opposée à l'idée d'arrêter le programme des autres travaux que nous ferons ou d'en discuter aujourd'hui, si nous arrivons à nous mettre d'accord sur ce point.
• 1550
J'en profite pour poser une autre question, tandis que j'ai la
parole. Cette règle du préavis de 48 heures qui est en place, faut-
il la renouveler chaque fois que le comité entame une nouvelle
session?
Le greffier: Non, pas dans ce cas-ci. Il n'y a pas eu de suspension des travaux ou de prorogation.
Mme Bev Desjarlais: Je vous remercie du renseignement.
Le président: Joe Comuzzi.
M. Joe Comuzzi (Thunder Bay—Superior-Nord, Lib.): Merci, monsieur le président.
Je suis d'accord avec ce qu'a dit mon collègue, M. Alcock. Je ne crois pas que le fait que nous demandions... Oui, nous sommes d'accord. N'est-ce pas un bon début?
M. Reg Alcock: La terre vient de bouger, Joe. J'en tremble.
M. Joe Comuzzi: Je savais que vous en seriez ému, Reg.
Nous savons ce que va dire M. Milton. Si nous avons suivi les journaux, nous savons qu'au début, il avait besoin de cinq milliards ou de quatre milliards de dollars et que maintenant, ce montant est d'un milliard de dollars. Allons, comment peut-on se tromper ainsi de trois milliards de dollars en l'espace de 10 jours? Nous savons ce qu'il va dire. Pourquoi gaspiller notre temps?
Ce que j'aimerais faire, pour être tout à fait franc, c'est de rencontrer le conseil d'administration d'Air Canada, de voir si M. Milton a tout son appui, et j'aimerais pouvoir regarder les administrateurs dans les yeux quand je leur parle. M. Milton transmet simplement le message, mais les administrateurs vont vous regarder dans les yeux et vous le confirmer. Ce sont eux qui rendent des comptes aux actionnaires d'Air Canada qui est, je vous le rappelle à nouveau, une entreprise privée.
Je crois que ce que le comité pourrait faire d'utile pour tous les transporteurs aériens—je suis d'accord avec Bev—, c'est de se doter d'un programme de travaux qui va garantir la sécurité des voyageurs au Canada de manière à ce qu'ils recommencent à prendre l'avion. C'est absolument crucial. Comment redonner confiance aux Canadiens et les convaincre de reprendre l'avion? Tant que nous n'aurons pas rétabli le sentiment de sécurité, il importe peu de savoir ce que nous faisons pour WestJet, Canada 3000 ou Air Canada. Il incombe à notre comité de régler au plus tôt les problèmes qui peuvent se régler rapidement. Le comité pourrait faire des recommandations pouvant être mises en oeuvre rapidement.
Nous pourrons alors traiter des autres questions, de la manière d'aider Air Canada, de faire, dans un esprit de justice et d'équité, une contribution à Canada 3000 et à WestJet parce qu'ils ont tous droit à une aide pour les quatre ou cinq jours durant lesquels leurs avions ont été cloués au sol. Mais, tant que nous n'aurons pas persuadé les Canadiens de reprendre l'avion, peu importe ce que nous faisons, monsieur le président! Il incombe à notre comité, c'est sa responsabilité, de redonner confiance aux Canadiens et de les persuader de reprendre l'avion.
Le président: Joe, je vous remercie.
Monsieur Alcock.
M. Reg Alcock: Puis-je proposer un léger amendement qui nous permettra peut-être d'adopter la motion et de passer à autre chose? Nous pourrions faire des motions distinctes. Ainsi, nous pourrions dire:
-
Il est proposé que, conformément à l'article 108 du Règlement,
le Comité des transports invite le ministre des Transports à
comparaître devant lui dans les meilleurs délais.
La mention de M. Milton serait retirée. Cela nous permettrait de nous concentrer sur la personne qui a la responsabilité première, mais rien ne nous empêche, si nous souhaitons entendre M. Milton et les autres le lendemain, de le faire. Je ne suis opposé ni à une motion ni à l'autre. J'aimerais simplement que l'on cesse d'en débattre et qu'on passe à l'action.
Le président: D'accord. Un amendement a été proposé.
M. James Moore: J'aimerais l'appuyer.
(L'amendement est adopté)
M. Reg Alcock: Nous avons l'unanimité.
(La motion amendée est adoptée)
Le président: Voilà. Le tour est joué.
• 1555
Nous entendrons le ministre le plus tôt possible. Nous
siégeons les mardis et jeudis. S'il y a moyen, nous le
rencontrerons jeudi. Cela pourrait se faire dès ce jour.
Je demanderais aux membres de se présenter avec des plans de travail. Nous avons laissé des instructions au greffier du comité en ce qui concerne les heures de service des routiers. Il peut vous communiquer cette information. Je vais travailler à un plan de travail, mais de toute évidence, nous avons des priorités et nous en établirons l'ordre, si ce n'est à la prochaine séance, à la séance suivante.
M. Joe Comuzzi: Monsieur le président, quand le ministre viendra, aura-t-il été averti que nous souhaitons parler de la sécurité des aéroports?
Le président: Oui, si c'est ce que désire le comité.
M. Peter Goldring: La sécurité du transport aérien également.
Mme Bev Desjarlais: Au cas simplement où de nouveaux membres ignoreraient ce qui figurait au programme auparavant, nous pourrions leur en faire circuler la liste, puisqu'ils seront peut- être incapables de les obtenir autrement.
Le président: Val.
Mme Val Meredith: Après la comparution du ministre devant notre comité, siégerons-nous pendant quelques minutes en vue de nous mettre d'accord sur un programme de travaux ou prévoit-on plutôt fixer le programme à notre retour, après la semaine de congé?
Le président: Il en sera selon les désirs du comité.
Mme Val Meredith: J'aimerais proposer que nous soyons prêts à prendre des décisions au sujet du programme de travaux jeudi, après le départ du ministre, de sorte que nous puissions au moins partir pour la semaine de congé en sachant ce qu'est le programme de travaux du Comité des transports.
Le président: Fort bien.
M. Reg Alcock: Pour faire les choses dans les formes, pouvons- nous siéger demain? Nous parlons de jeudi comme d'une possibilité, mais la première séance concerne les travaux du comité, et nous allons débattre de tout cela ce soir. Il serait peut-être utile de venir ici et de discuter derrière des portes closes de la manière dont nous voulons nous y prendre. Tous les autres programmes de travaux du comité étaient de la petite gomme, comparés à celui que nous allons devoir arrêter. Nous verrons alors quelle orientation nous voulons prendre.
Je vous vois tous ce soir à la Chambre—elle se réunit en comité plénier.
Le président: Plaît-il aux députés que le comité siège demain? La séance aura lieu à l'heure habituelle, c'est-à-dire à 11 heures, et il sera question des travaux futurs. Tous sont-ils d'accord?
Des voix: D'accord.
Le président: Nous sommes d'accord. N'importe quoi, pourvu que ce soit dans l'intérêt du comité!
M. Reg Alcock: Il me tarde d'y être.
Le président: La séance est levée jusqu'à demain, à 11 heures.