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Merci, monsieur le président
Je suis Janet Beauvais, directrice générale à la Direction générale des produits de santé et des aliments, de Santé Canada. Je suis heureuse d'être parmi vous aujourd'hui pour vous entretenir des règlements sur l'étiquetage nutritionnel au Canada et sur la façon dont ces règlements peuvent aider les Canadiens à faire des choix d'aliments sains.
La Direction des aliments de Santé Canada est responsable de la mise en place de politiques et de normes relatives à l'innocuité et à la qualité nutritionnelle des aliments. Elle est également responsable des volets de la santé et de la sécurité de l'étiquetage et de la publicité des aliments vendus au Canada. L'Agence canadienne d'inspection des aliments a reçu le mandat d'appliquer ces politiques et ces normes.
L'étiquetage nutritionnel obligatoire a été appliqué au Canada en 1998. Conjointement avec les allégations concernant la valeur nutritive comme « faible en gras » ou « teneur réduite en calories », cet étiquetage est devenu un élément puissant de motivation pour l'industrie, et a permis d'avoir davantage accès à un certain nombre de produits reformulés. Cependant, les étiquettes de la plupart des produits qui offrent un profil de nutriments moins favorable continuent de garder le silence sur leur teneur nutritionnelle, laissant aux consommateurs une information incomplète quand vient le moment de comparer deux produits.
À la suite d'un vaste processus de consultation auprès de parties intéressées, des règlements sur l'étiquetage nutritionnel obligatoire de la plupart des aliments préemballés vendus au Canada sont entrés en vigueur le 12 décembre 2005. En vertu de ces nouveaux règlements, l'information sur la valeur calorique et sur la teneur nutritive d'un aliment doit être transmise sous une présentation normalisée, connue sous le titre de Tableau de la valeur nutritive.
Une étude de consommation a révélé qu'un Tableau de la valeur nutritive facilitait les comparaisons entre les produits et offrait une information nutritive plus facile à trouver et à consulter. Il a été prévu que la disposition relative à une information nutritionnelle obligatoire aiderait non seulement le consommateur à faire un choix d'aliments plus sains, mais encore, inciterait l'industrie des produits alimentaires à préparer des aliments plus sains. La preuve est de plus en plus concluante que l'effet désiré se réalise. Ainsi, depuis l'obligation d'inscrire la teneur en gras trans en vertu des nouveaux règlements, de nombreux fabricants de produits alimentaires ont reformulé leurs produits pour en retirer le gras trans et sa consommation a diminué d'au moins 41 p. 100.
Les règlements prévoient également l'obligation de mettre à jour et de consolider les paramètres de plus de 40 allégations concernant la valeur nutritive. Ces allégations permettent à l'industrie de déclarer la valeur calorique et la valeur nutritive d'un produit sur une étiquette, par exemple, « faible en gras ». Les fabricants peuvent donc mettre en vedette une caractéristique nutritionnelle particulière sur un produit.
Même s'il est très informatif, le système d'étiquetage nutritionnel obligatoire n'évalue pas la valeur nutritive d'un aliment de façon définitive. Afin de l'utiliser correctement, le consommateur doit être formé et intéressé à choisir des aliments sains. Voilà pourquoi, dans de nombreux pays, le Canada inclus, de plus en plus de slogans, de symboles ou de logos invitant à faire un meilleur choix sont affichés sur le principal panneau d'affichage de certaines étiquettes d'aliments. Ces affiches transmettent rapidement de l'information sur certains aspects de la valeur nutritive des aliments. Ceci fait allusion à un choix plus sain et plus judicieux de slogans, de symboles, de logos ou de recommandations publicitaires.
Les conditions à l'étalage de ces identificateurs d'étiquettes sont déterminées par des organisations concernées comme le programme « Visez santé » de la Fondation des maladies du coeur, ou par le fabricant lui-même lorsqu'il s'agit de l'initiative d'une entreprise comme le programme « Bien choisir » de PepsiCo. Ces conditions varient d'un programme à l'autre, et à l'intérieur de chaque programme, d'une catégorie d'aliments à l'autre. Elles dépendent des objectifs de l'organisation en cause. Ainsi, dans le cas de l'initiative d'une entreprise, l'objectif vise souvent à mettre en lumière le profil nutritionnel d'un produit de l'entreprise. Aucun de ces programmes n'a reçu l'aval de Santé Canada.
Il est difficile de porter un jugement simple sur des aliments qui ont souvent des caractéristiques nutritionnelles à la fois positives et négatives étant donné que ces logos ne font allusion qu'à un nombre limité de caractéristiques nutritionnelles des aliments. C'est ainsi qu'un logo peut indiquer que le produit est faible en gras, mais n'avertit pas qu'il contient également une forte quantité de sodium. Santé Canada continue de recommander aux consommateurs d'utiliser le Tableau de la valeur nutritive pour obtenir une information nutritionnelle complète.
La prolifération de ces logos provenant de tierces parties est un phénomène nouveau et soulève de l'inquiétude concernant le risque de créer la confusion chez les consommateurs. Dans certains pays, en Australie par exemple, les gouvernements ont adopté certaines règles fondamentales pour régir ces pratiques et assurer une certaine uniformité pour éviter la confusion chez les consommateurs.
Vous êtes sans doute au courant que le Royaume-Uni a créé un système d'étiquetage unique, le « signposting », qui précède d'un pas le système canadien en exprimant un jugement sur la valeur nutritive des aliments. Il importe de remarquer cependant que le Royaume-Uni, contrairement au Canada, n'a pas imposé l'obligation de l'étiquetage nutritionnel.
En donnant de l'information sur la valeur calorique et sur 13 nutriments, notamment les lipides, les graisses saturées, le cholestérol, le sodium, les glucides, et toute une série d'autres éléments nutritifs, les exigences actuelles en matière d'étiquetage au Canada permettent des comparaisons plus poussées entre les produits que le système d'étiquetage de quatre nutriments basé sur les couleurs des feux de circulation appliqué au Royaume-Uni.
Comme nous l'avons souligné précédemment, les règlements relatifs à l'étiquetage nutritionnel obligatoire au Canada sont appliqués depuis un an seulement. Depuis l'application de ces règlements, les Canadiens connaissent de plus en plus la façon de lire les étiquettes afin de prendre des décisions éclairées.
Selon l'étude Nutrition: évolution et tendances publiée en 2006 par le Conseil canadien des aliments et de la nutrition, 77 p. 100 des Canadiens puisent leur information sur les aliments en lisant les étiquettes des produits. En outre, en 2006, 67 p. 100 des Canadiens ont déclaré être capables de trouver ce qu'ils cherchaient et qu'ils accordaient une certaine crédibilité aux étiquettes des aliments. Cependant, chose qui ne surprend guère, un grand nombre de personnes trouvent encore difficile de comprendre et de lire le nouveau Tableau de la valeur nutritive.
Peut-être pourrions-nous simplifier l'étiquetage nutritionnel en déterminant des paramètres qui permettraient l'ajout volontaire d'un code de couleur pour les nutriments qui soulèvent un intérêt particulier. Sans consacrer suffisamment de temps à l'éducation des consommateurs et à la recherche, je ne saurais répondre à cette question.
Pour terminer, laissez-moi vous dire que le Tableau de la valeur nutritive obligatoire ajouté aux allégations concernant la valeur nutritive et associé à l'éducation sur leur utilisation offre une chance unique à la santé publique d'améliorer la santé et le bien-être nutritionnel des Canadiens. Santé Canada continuera de surveiller l'étiquetage nutritionnel afin de s'assurer qu'il atteint les objectifs désirés.
Merci beaucoup, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président, de me donner une autre occasion de comparaître devant le comité dans le cadre de l'examen du dossier portant sur l'obésité chez les enfants. Je suis reconnaissante d'avoir la possibilité de participer à ces discussions importantes et je tiens à féliciter de nouveau le comité d'avoir pris en charge ce dossier.
Mon nom est Debra Bryanton. J'occupe le poste de directrice exécutive à la Direction de la salubrité des aliments de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
Étant donné que nous sommes ici pour appuyer Santé Canada, je serai brève. En septembre, j'ai fait un bref survol du rôle de l'ACIA en matière d'exécution et de conformité de la réglementation sur l'étiquetage nutritionnel. Aujourd'hui, je donnerai plus de détails sur ce rôle en vue de préciser les deux rôles distincts que Santé Canada et l'Agence jouent également à l'égard de l'étiquetage nutritionnel.
Comme Janet l'a mentionné tout à l'heure, il appartient à Santé Canada d'établir l'ensemble de la réglementation et des politiques sur l'étiquetage des aliments en ce qui a trait à la santé des consommateurs, la salubrité des aliments et la nutrition. L'ACIA est chargée de faire respecter cette réglementation en plus d'établir les dispositions sur l'étiquetage n'ayant pas trait à la santé et à la salubrité, par exemple, celles qui contribuent à informer les consommateurs et à prévenir les pratiques trompeuses.
Le comité sait sans doute que l'ACIA est chargée de faire respecter 13 lois fédérales et leurs règlements d'application, dont la Loi sur les aliments et drogues. L'Agence travaille en collaboration avec d'autres intervenants dans l'exécution de son mandat. L'un des partenaires clés de l'ACIA est, bien entendu, Santé Canada.
Les grandes entreprises ont dû se conformer à la réglementation sur l'étiquetage nutritionnel à compter du 12 décembre 2005 et les petites entreprises devront le faire à compter du 12 décembre 2007.
L'ACIA a adopté une démarche graduelle pour mettre en application la réglementation. L'approche initiale de mise en application met l'accent sur l'augmentation de la sensibilisation de l'industrie, en particulier sur la disponibilité et la facilité d'accès du Tableau des valeurs nutritives pour l'industrie, afin que cette dernière puisse l'utiliser lors du processus d'application de la réglementation. D'un autre côté, l'ACIA prend des mesures d'exécution appropriées à l'égard des produits qui comportent des nutriments dangereux pour la santé publique comme les acides gras trans, les acides gras saturés et le sodium, et des aliments mal étiquetés. Nous enquêtons également sur des plaintes. L'ACIA travaille en étroite collaboration avec les associations industrielles afin d'en arriver à une conformité volontaire si possible.
Après le 12 décembre 2007, toutes les entreprises devront se conformer aux dispositions relatives à l'étiquetage nutritionnel. Dès décembre, nous utiliserons à l'égard des petites entreprises l'approche éducative visant l'application de la réglementation que nous avons employée avec les grandes entreprises au cours de la première année où elles devaient se conformer à la nouvelle réglementation.
Le rôle de l'ACIA en ce qui concerne l'obésité chez les enfants est complémentaire à celui de Santé Canada et nous continuerons d'appuyer Santé Canada et nos autres partenaires alors qu'ils s'attaquent à cet enjeu et à d'autres dossiers préoccupants en matière de santé publique.
Je suis prête à répondre aux questions du comité.
:
Merci, monsieur le président.
Carol est là pour le cas où vous me poseriez des questions difficiles.
[Français]
J'ai cinq objectifs aujourd'hui. Je vais expliquer pourquoi nous avons commencé Visez santé et comment il fonctionne.
[Traduction]
Je vais souligner les principales différences entre le programme Visez santé et les programmes actuels de l'industrie pour vous démontrer que Visez santé a été largement accepté à la fois par l'industrie et par les consommateurs. Je ferai une comparaison entre le contexte canadien et le contexte britannique des programmes d'étiquetage des aliments et je proposerai les mesures à prendre pour soutenir le programme d'information sur les aliments le plus en vue au Canada.
[Français]
Tout cela en 10 minutes!
[Traduction]
Pourquoi avons-nous lancé Visez santé? C'était pour répondre à la demande des consommateurs qui voulaient une façon simple de choisir des produits plus sains. Nous sommes partis du principe qu'une mauvaise nutrition, et surtout un régime alimentaire trop riche en gras, est un important facteur de risque de maladies cardiovasculaires et d'accidents vasculaires cérébraux. Les maladies cardiovasculaires et l'AVC partagent les mêmes facteurs de risque reliés au régime alimentaire qu'un grand nombre d'autres maladies chroniques comme le diabète, le cancer et les maladies rénales. Il est donc important de reconnaître que ce programme ne vise pas seulement la santé cardiaque, et qu'il vise à favoriser une saine nutrition.
La plupart des Canadiens considèrent que la nutrition est importante lorsqu'ils achètent des produits alimentaires, mais ils trouvent l'information donnée difficile à comprendre, comme on l'a dit, même depuis l'étiquetage nutritionnel obligatoire. De nombreuses populations vulnérables n'arrivent tout simplement pas à déchiffrer les étiquettes. Les acheteurs sont toujours pressés. Ils nous ont dit qu'ils voulaient quelque chose pour les aider à prendre rapidement une décision. Il ressort de nos recherches que 92 p. 100 des Canadiens sont en faveur d'un symbole normalisé.
Comment fonctionne Visez santé? Il offre aux consommateurs un symbole visuel comme celui que vous pouvez voir sur cette boîte de haricots. C'est une référence visuelle rapide qui figure sur l'emballage. Environ 67 p. 100 des personnes responsables des courses dans un ménage reconnaissent ce symbole.
La présence du symbole garantit que l'aliment respecte des critères nutritionnels stricts basés sur le Guide alimentaire canadien. Comme je l'ai mentionné, ces critères se fondent sur des lignes directrices et des recommandations pour une saine alimentation en général. Ce sont des critères exhaustifs. Une simple coche symbolise les critères nutritionnels pour le sel, le gras, les fibres, les protéines et les vitamines. Comme on vous l'a dit, les programme de l'industrie ne tiennent souvent compte que d'un ou deux de ces critères et le code de couleur proposé au Royaume-Uni ne s'applique également qu'à des éléments nutritifs particuliers.
En ce qui concerne le mode de recouvrement des coûts de la Fondation, ce programme ne sert pas à lever des fonds. L'argent que les entreprises versent pour participer à Visez santé est réinvesti immédiatement dans l'expansion du programme. Des frais minimes sont exigés pour couvrir l'évaluation des produits, les coûts de fonctionnement et de promotion, mais une petite entreprise peut participer pour 300 $. Les frais exigés ne sont pas un obstacle à leur participation et les entreprises ne les voient pas comme un obstacle, pas plus qu'ils augmentent le coût des produits alimentaires.
[Français]
Visez santé a été développé en consultation avec Santé Canada et l'ACIA.
[Traduction]
Par l'entremise de Visez santé, nous avons soutenu énergiquement et activement le Guide alimentaire du gouvernement et la législation concernant l'étiquetage des produits alimentaires. Cet appui, ainsi que les travaux que nous avons récemment réalisés sur les gras trans et notre partenariat avec la Société canadienne du cancer et les producteurs de fruits et légumes pour la campagne « 5 à 10 par jour », fait partie de notre détermination à promouvoir une saine alimentation et de notre conviction que nous pouvons aider les consommateurs.
Nous sommes en train d'établir des critères pour le sucre en tenant compte du nouveau Guide alimentaire et nous allons réexaminer la totalité de nos critères pour nous assurer qu'ils continuent de s'aligner sur le Guide. Visez santé influence l'offre de produits alimentaires. Il s'applique maintenant à plus de 1 000 produits — y compris la gamme de jus d'orange McCain's Old South — répartis dans 70 catégories différentes et plus d'une centaine d'entreprises. Ces chiffres ont doublé depuis l'année dernière.
[Français]
Ce programme est vraiment national. En effet, Visez santé a commencé à Québec.
[Traduction]
Non seulement Visez santé réussit à aider les Canadiens à choisir des produits plus sains, mais ce programme a contribué à rendre les produits plus sains. Un grand nombre de grandes marques ont reformulé leurs produits pour répondre à nos critères de nutrition et j'en ai apporté deux exemples ici. Ces marques sont notamment Campbell's, Heinz, Maple Leaf et Dare. Les fabricants ont mis plus d'un an à reformuler leurs produits et ils se sont engagés à fond dans ce programme. Par exemple, Campbell's a récemment reformulé 25 de ses 40 soupes pour répondre aux critères du programme. Elle a dû, pour cela, réduire la quantité de sel d'environ 20 p. 100.
Le fait est que nous avons besoin de critères plus stricts pour le sel au Canada et nous voudrions travailler en collaboration avec Santé Canada à l'établissement de ces normes. Nous ne le faisons pas seuls, mais avec Santé Canada. Ce ne sont pas nos normes, mais les normes canadiennes.
Visez santé prend de l'expansion. Les détaillants commencent à adhérer au programme. Sobeys, la deuxième chaîne de magasins d'alimentation du Canada, s'y est joint en 2006 avec sa gamme de produits Compliments. Son objectif est d'inclure plus de 300 de ses produits dans le programme Visez santé. Deux autres détaillants vont y adhérer cette année.
Visez santé a été récemment étendu à des services de restauration comme Swiss Chalet étant donné que 40 p. 100 de notre budget alimentaire est dépensé en dehors du foyer, comme chacun sait et comme on vous l'a déjà dit. La Fondation a signé, cette semaine, un contrat avec le gouvernement de Colombie-Britannique pour l'application du programme aux restaurants de la province.
Nos recherches révèlent que les consommateurs s'attendent à ce que ce genre de programmes soit administré par les autorités sanitaires et, si ce n'est pas Santé Canada, ce doit être un groupe comme la Fondation des maladies du coeur. De nombreux consommateurs se méfient des programmes d'information des fabricants de produits alimentaires.
J'attire votre attention sur le tableau au bas de la page 3 du document qui compare les programmes d'information de l'industrie avec Visez santé sur un certain nombre de plans. Je ne vais pas vous le décrire en détail. Je crois avoir mentionné la plupart des différences, mais vous avez là un bon résumé.
À la page 4 du document, vous voyez les différents symboles qui existent actuellement au Canada. Cela devrait vous faire comprendre pourquoi le consommateur ne s'y retrouve plus. Non seulement le nombre de programmes est en augmentation, mais pour le consommateur, ces coches se ressemblent toutes. Nous recevons des appels de nos donateurs qui sont furieux de voir notre coche sur le Pepsi Diète. Le consommateur confond les symboles.
Visez santé est déjà le programme d'information sur les aliments le plus en vue au Canada. Il a été le premier mis en place et il est, de loin, le plus important. Le programme qui arrive au deuxième rang couvre 200 produits ou moins. L'envergure de notre programme est au moins cinq fois plus grande que celle de ce programme de l'industrie. C'est le seul programme objectif et indépendant. Il est non exclusif, reconnu et totalement transparent. L'industrie alimentaire l'a adopté. Une centaine de fabricants, grands et petits et trois chaînes de détaillants adhéreront bientôt à Visez santé et ce sera bientôt au tour des restaurants. Les consommateurs nous font confiance et 87 p. 100 d'entre eux disent nous faire confiance contre 19 p. 100 pour les programmes de l'industrie alimentaire. Visez santé incorpore, simplifie et appuie entièrement le Guide alimentaire canadien.
J'aimerais prendre un instant pour comparer la situation au Royaume-Uni et au Canada.
Au Royaume-Uni, il n'y a pas d'étiquetage obligatoire des produits alimentaires. Il y a une pléthore de programmes de l'industrie. Il n'y a pas d'équivalent de Visez santé. Le gouvernement est en train de mettre en place un code de couleur. Les consommateurs ne s'y retrouvent absolument pas et la mise en place du nouveau système suscite de plus en plus d'animosité entre l'industrie et le gouvernement.
Au Canada, nous avons l'étiquetage obligatoire. À l'heure actuelle, l'industrie n'a que quelques programmes en place. Nous avons Visez santé qui est, comme je l'ai dit, un vaste programme à la fois objectif et respecté. Le gouvernement explore la voie à suivre pour l'étiquetage des produits alimentaires, mais s'il n'agit pas, la confusion risque d'augmenter. Comme je l'ai mentionné, au lieu de susciter de l'animosité entre l'industrie et le gouvernement, Visez santé bénéficie d'un solide appui de l'industrie. Bien entendu, ce n'est pas universel car sinon il n'y aurait pas d'autres programmes, mais tous les fabricants qui ont adopté un autre symbole en ont déjà discuté avec nous et il est bien important de comprendre pourquoi ils n'ont pas adhéré à notre programme. C'est parce que leurs produits ne pouvaient pas tous en bénéficier et qu'ils voulaient tout ou rien.
Pour conclure, nous sommes convaincus que le Canada n'a pas besoin du code de couleur du Royaume-Uni ou l'équivalent. Notre contexte est heureusement très différent grâce aux sages décisions que les gouvernements canadiens ont prises au sujet de l'étiquetage des produits alimentaires. Le Canada a un programme prédominant qui bénéficie de la confiance des consommateurs et que l'industrie alimentaire a largement adopté.
Visez santé complète l'étiquetage des produits alimentaires au lieu de lui faire du tort. Nous croyons que le gouvernement devrait appuyer publiquement et énergiquement ce programme qui devrait devenir le modèle à suivre et en faire la promotion sur le site Web du Guide alimentaire et ailleurs. Un très grand nombre de consommateurs canadiens veulent un symbole simple et normalisé auquel ils peuvent se fier.
Nous ne demandons pas au gouvernement de nous conférer l'exclusivité ou de nous donner de l'argent. Nous disons simplement que, compte tenu de ce qui est censé constituer une saine alimentation, c'est un programme qui a été établi en consultation avec le gouvernement et auquel 97 p. 100 des consommateurs disent faire confiance.
Nous disons qu'avant que le marché ne soit envahi d'une pléthore de programmes, comme c'est le cas au Royaume-Uni, c'est l'occasion ou jamais de ne pas semer encore plus la confusion dans l'esprit des consommateurs. Mais pire encore, les consommateurs risquent de devenir sceptiques quant à la valeur de tout symbole et voilà pourquoi nous estimons qu'il faut appuyer énergiquement le logo Visez santé, parce qu'il est très respecté et parce que nous ne pouvons pas nous permettre, dans l'intérêt des consommateurs, de laisser ce respect diminuer.
Merci beaucoup. Merci infiniment. Carol et moi sommes prêtes à répondre à toutes vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Étant donné que, comme certaines autres personnes ici, ce n'est pas la première fois que je comparais devant le comité, je me dispenserai de vous parler du Centre pour la science dans l'intérêt public, si ce n'est pour dire que notre bulletin de nouvelles compte 100 000 abonnés et que nous ne sommes financés ni par l'industrie ni par le gouvernement.
La réglementation obligatoire des produits alimentaires préemballés devait, selon les prédictions d'Agriculture et Agoalimentaire Canada, réduire d'environ 4 p. 100 le coût des maladies reliées à l'alimentation en produisant des avantages économiques cumulatifs de 5 milliards de dollars au cours des deux prochaines décennies, et cela pour un coût représentant environ 0,20 p. 100 des ventes de produits alimentaires d'une seule année pendant la période d'entrée en vigueur. Selon nos calculs, cela donne un rendement sur l'investissement de 2 000 p. 100.
Les effets des nouvelles règles de l'étiquetage nutritionnel obligatoire n'ont pas encore été officiellement évalués au Canada. Les rapports de cause à effet sont difficiles à établir, mais les recherches auprès des consommateurs américains ont démontré qu'un grand nombre de consommateurs se servent du Tableau de la valeur nutritive et que cette utilisation est associée à une meilleure alimentation. Cela dit, il est possible d'accroître l'efficacité de l'étiquetage des produits alimentaires au Canada en ajoutant aux étiquettes des renseignements présentés, par exemple, sous la forme d'un code de couleur qui exigerait moins de calculs mathématiques et serait moins long à interpréter.
De plus, ce système inciterait davantage les fabricants de produits alimentaires à réviser la formulation de leurs produits pour profiter de cette désignation. Bien entendu, l'information nutritionnelle que la réglementation canadienne oblige maintenant à fournir sur l'étiquette, associée à de bons critères de nutrition, servirait de base à cette désignation. L'utilisation d'un symbole réglerait le problème du manque d'espace sur le menu qui semblait motiver l'opposition du secteur de la restauration, par exemple, aux dispositions concernant l'étiquetage des menus prévues dans le projet de loi C-283, en novembre 2006.
L'avantage des symboles nutritionnels apparaissant sur le dessus de l'emballage est qu'ils traduisent les principaux renseignements nutritionnels qui figurent actuellement en petits caractères sur l'emballage des produits alimentaires en symboles universels faciles à reconnaître. C'est encore plus important pour les aliments servis dans les chaînes de restauration pour lesquels ces renseignements n'apparaissent souvent que dans le site Web de l'entreprise et même, pas toujours.
Les symboles figurant sur l'étiquette signalent aux consommateurs que les aliments sont bons pour la santé: « Il faut faciliter les choix favorables à la santé. » C'est le slogan popularisé par l'Organisation mondiale de la santé qui a été repris par le ministre de la Santé, Tony Clement. En jetant un simple coup d'oeil sur l'étiquette apposée sur le dessus de l'emballage d'un produit alimentaire, les consommateurs sauraient immédiatement s'il s'agit d'un aliment bon pour la santé.
En l'absence d'un système d'étiquetage approuvé par Santé Canada, les fabricants de produits alimentaires et d'autres ont créé leurs propres symboles pour indiquer qu'un produit est bon pour la santé ou du moins meilleur que certains autres. Le fait que les consommateurs ne sachent pas bien comment se nourrir sainement est, aux yeux de certaines etreprises, l'occasion d'utiliser des symboles pour désigner les produits les plus sains afin d'inciter les consommateurs à les acheter.
Les symboles existants sont « Bien choisir », de PepsiCo, « Solution sensée », de Kraft, « Menu bleu », de Choix du Président, et « Goodness Corner », de General Mills. Ces programmes privés permettent aux fabricants de promouvoir efficacement leurs produits plus sains auprès des consommateurs, mais en fonction de critères nutritionnels qu'ils ont eux-mêmes choisis. Ces programmes peuvent être utiles, mais ils peuvent être également trompeurs et comme leurs critères sont différents et parfois faibles, pris ensemble, ils risquent davantage de semer la confusion dans l'esprit des consommateurs que de les aider.
Par exemple, selon Leslie Beck qui tient la chronique de nutrition du Globe and Mail:
Les emballages de dîners Kraft, de croustilles de riz Choix du Président, de Gatorade et de Pepsi Diète sont estampillés de la mention « Bon pour vous », mais ce ne sont pas des aliments santé… Un grand nombre de produits ne répondent pas aux critères nutritionnels de la Fondation des maladies du coeur. Selon Carol Dombrow, consultante en nutrition de la Fondation des maladies du coeur, environ 50 p. 100 des produits Bien choisir, de PepsiCo, par exemple, ne répondent pas aux critères de Visez santé.
Le United States Institute of Medicine déclarait dans son rapport intitulé Food Marketing to Children and Youth: Threat or Opportunity:
Bien qu'elle représente un pas important pour attirer l'attention sur les produits plus nutritifs, la pléthore de catégories, d'icônes et autres symboles graphiques, de même que les normes différentes utilisées par ces fabricants, peuvent semer la confusion dans les esprits, surtout chez les jeunes consommateurs. Cela montre la nécessité d'établir et d'appliquer des normes et des approches cohérentes… La FDA n'a pas encore entièrement exploré le rôle qu'elle peut jouer pour guider les fabricants de produits alimentaires de façon à établir et à faire appliquer un système universel d'étiquetage au moyen de codes et de symboles pour attirer l'attention des enfants et des adolescents sur la qualité nutritive des aliments et des boissons.
En intervenant, Santé Canada diffuserait sur le marché des renseignements fiables et cohérents et aiderait les consommateurs à adopter un meilleur régime alimentaire. De nombreuses recherches réalisées aux États-Unis ont déjà démontré la valeur potentielle des systèmes d'information nutritionnelle et de symboles apposés sur le dessus de l'emballage et, en novembre dernier, le Comité permanent de la santé de l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique a recommandé que son gouvernement « élabore des signes d'avertissement pour alerter les consommateurs de la teneur élevée en gras, en sucre et en sel des aliments, par exemple un code de couleurs rouge, jaune, vert ou un système indiquant le nombre de calories par portion ».
Au début de la semaine, vous avez entendu des témoignages au sujet du système britannique. Il y a deux autres formules qui méritent, je crois, l'attention du comité. L'une d'elles est le système de trou de serrure suédois. Il désigne les choix alimentaires plus sains dans des catégories d'aliments comme la pizza, le fromage, la margarine, etc. C'est une approche très différente de celle du système du Royaume-Uni qui fait appel à des symboles de couleur verte, jaune et rouge apposés sur tous les aliments et pas seulement sur les produits relativement sains d'une catégorie d'aliments donnée.
Même s'il est utile, le système suédois ne signale pas quels sont les aliments moins sains et depuis 1989, l'administration nationale suédoise de l'alimentation a permis qu'un plus grand nombre d'aliments nutritifs appartenant à certaines catégories soient désignés par un trou de serrure vert. Un important détaillant suédois, ICA, s'est servi du symbole du trou de serrure et déclare qu'en 2003 et 2004, les ventes de produits portant cette désignation ont augmenté de plus de 15 p. 100.
Aux États-Unis, il y a un système privé prometteur qui mérite une attention particulière, le système de désignation de la chaîne de supermarchés Hannaford Brothers. Ce système s'applique aux aliments préparés et accorde aux produits aucune étoile, une étoile, deux étoiles ou trois étoiles sur l'étiquette d'étagère, à côté du prix, ou sur une enseigne. Une étoile signale un bon choix, deux étoiles un meilleur choix et trois étoiles le choix le plus sain. Ce système a l'avantage de ne pas être binaire et de permettre à Hannaford de représenter une gradation du moins sain vers le plus sain. Par contre, on peut mettre en doute les critères utilisés.
En fait, les trois quarts des produits vendus n'ont droit à aucune étoile parce qu'ils ne sont pas particulièrement bons pour la santé, comme l'explique une brochure distribuée aux points de vente. Les produits comme Count Chocula, de General Mills, Cookie Crisp et les céréales Trix n'ont droit à aucune des étoiles d'Hannaford à cause de leur forte teneur en sucre mais portent quand même le Visa santé de l'American Heart Association — qu'il ne faut pas confondre avec notre logo Visez santé — parce qu'ils sont faibles en gras et en cholestérol. Ces messages contradictoires ne peuvent que susciter la confusion dans l'esprit des consommateurs.
Pour conclure, Santé Canada devrait mener une étude des systèmes de codage nutritionnel en demandant l'avis des chercheurs, des experts en santé et en communications, de l'industrie et des consommateurs quant à la meilleure façon de coter les produits et d'informer les consommateurs de la qualité nutritive des aliments en apposant des symboles sur les emballages. Le ministère devrait également faire une étude pour établir quel est le programme qui aiderait le mieux les consommateurs à adopter un bon régime alimentaire. Le travail déjà réalisé par la Food Standards Agency, au Royaume-Uni, la U.S. Food and Drug Administration, le gouvernement suédois, les chaînes de supermarchés, les fabricants de produits alimentaires et la Fondation des maladies du coeur, entre autres, pourrait guider ces efforts. Une fois que Santé Canada aura choisi les critères et symboles qui conviennent, assortis d'une explication si nécessaire, il pourrait déterminer si le système doit être volontaire ou obligatoire, bien que nous soyons nettement en faveur d'un système obligatoire. Santé Canada devrait aussi déterminer si les programmes d'étiquetage de l'industrie et des organismes sans but lucratif qui ne correspondent pas aux programmes d'étiquetage officiels sont trompeurs et doivent être abolis.
Merci.
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Merci, monsieur le président et membres du comité. Je vous remercie pour cette invitation de m'adresser à vous aujourd'hui.
Comme certains d'entre vous le savent déjà, je suis Fred Schaeffer, je suis le président et chef de la direction de McCain Foods Canada; et également le président de Produits alimentaires et de consommation du Canada, la plus importante association canadienne représentant l'industrie des produits alimentaires et de consommation.
Je souhaite aborder trois sujets: tout d'abord, je souhaite vous présenter une perspective sur les efforts significatifs entrepris par l'industrie canadienne des produits alimentaires pour l'amélioration de la santé et du bien-être de la population canadienne. J'aimerais aborder ensuite certains sujets spécifiques concernant les actions et contributions de McCain Foods dans le domaine de la santé et du bien-être. Finalement, j'aimerais vous présenter une perspective sur l'objet principal dont vous devez traiter, c'est-à-dire la mise en application des recommandations sur l'étiquetage des produits alimentaires.
Je suis particulièrement fier d'être membre de l'industrie canadienne des produits alimentaires. Il s'agit d'une industrie qui non seulement produit et distribue les produits alimentaires qui figurent parmi les plus sûrs et les moins coûteux au monde, mais qui est également extrêmement réactive à l'égard des besoins des consommateurs.
Cette industrie: emploie environ 350 000 personnes; représente le plus important composant du secteur de fabrication du Canada, avec une production annuelle de plus de 80 milliards de dollars dont un quart à destination des marchés d'exportation; est le plus important acheteur des denrées agricoles produites au Canada, ceci représentant environ la moitié de la production canadienne; joue un rôle important dans nos communautés comme en attestent diverses contributions philanthropiques et caritatives, comme le don de plus de 5 millions de sacs de produits d'épicerie aux banques alimentaires à travers le Canada, et diverses autres contributions philanthropiques pour un montant annuel de plus de 30 millions de dollars.
Notre industrie s'est également engagée totalement à l'égard de la satisfaction des besoins de nos clients. Il est clair pour moi que nos consommateurs recherchent des produits alimentaires caractérisés par leurs qualités gustatives et de salubrité. Je crois, en fait, que les désirs de santé et de bien-être ne s'inscrivent plus simplement dans un contexte de tendances ou de modes, mais représentent plutôt une nécessité absolue pour nos consommateurs. Les résultats de diverses enquêtes nous indiquent que 70 p. 100 des consommateurs déclarent avoir modifié leur régime alimentaire durant le dernier semestre. Lorsqu'on leur demande de quel type de changements il s'agit, les consommateurs mentionnent plus souvent qu'ils consomment plus de fruits et de légumes, et qu'ils boivent plus d'eau. Les consommateurs nous indiquent également qu'ils réduisent la proportion de corps gras dans leur alimentation. Il est clair qu'il existe une demande pour des aliments plus sains et offrant de meilleures qualités gustatives.
Il n'est pas surprenant que notre industrie réagisse face à ce genre de demande. Aujourd'hui, huit entreprises de produits alimentaires sur 10 travaillent à la mise au point de produits alimentaires plus sains, et se concentrent en particulier sur la réduction des quantités de corps gras, de sucre et de sel.
L'industrie ne limite pas ses efforts à l'amélioration de nos produits. Notre industrie améliore également la visibilité et la connaissance du contenu nutritionnel de nos produits et promeut l'activité physique, qui comme chacun le sait est l'autre élément clé de l'équation du bilan absorption/utilisation des calories dans un style de vie équilibré.
En ce qui concerne l'amélioration de la visibilité de l'analyse nutritionnelle de nos produits, comme vous le savez, l'industrie canadienne des produits alimentaires a récemment entrepris une transformation complète de nos emballages pour maintenant inclure le Tableau d'analyse nutritionnelle, qui présente clairement à nos consommateurs la teneur calorique des aliments et les quantités présentes — en valeur absolue et en pourcentage de la dose quotidienne recommandée — pour 13 nutriments différents. Comme on peut le voir sur le site Internet de Santé Canada, « ce nouveau système d'étiquetage nutritionnel, en conjonction avec l'éducation du public, facilite la promotion des pratiques d'alimentation saine, promeut la compréhension des relations entre nutrition saine et bien-être, et aide le consommateur à réduire les risques de maladies chroniques découlant de la nutrition. »
L'industrie canadienne des produits alimentaires a non seulement adopté les nouvelles normes d'étiquetage nutritionnel, mais elle a également contribué à l'éducation des consommateurs au sujet de la signification de l'information d'analyse nutritionnelle à l'aide de programmes comme « Faites provision de saine alimentation ». Le parrainage de ce programme éducatif, en plus de sites Internet et de lignes téléphoniques 1-800, a permis d'aider les Canadiens à lire et à mieux comprendre le Tableau d'analyse nutritionnelle sur les emballages pour qu'ils puissent mieux choisir leurs produits alimentaires dans un contexte de recherche d'optimisation de la santé.
En plus de la mise au point de nouveaux produits plus sains et de l'amélioration de l'étiquetage nutritionnel, notre industrie a également cherché à éduquer les Canadiens au sujet des avantages de la combinaison d'une plus grande activité physique et d'une alimentation plus saine pour l'établissement d'un style de vie sain et équilibré. Notre industrie a investi des millions de dollars dans des programmes comme « Long Live Kids » commandités indépendamment par notre industrie ou en coopération avec les organisations gouvernementales et non gouvernementales, pour l'éducation des adultes et des enfants à l'égard des avantages de la combinaison de l'activité physique et d'une alimentation saine pour l'établissement d'un style de vie sain et équilibré.
En fait, en 2005, de nombreux membres de notre industrie, dont McCain Foods Canada, ont élaboré et signé un engagement volontaire de soutien pour un style de vie sain; cet engagement est basé sur les divers domaines identifiés par l'Organisation mondiale de la santé dans lesquels l'industrie peut contribuer à un style de vie actif et qui promeut une bonne santé: produits proposés et des choix de produits, information des consommateurs, publicité et marketing, promotion d'un style de vie sain et du bien-être au travail. J'ai apporté quelques exemplaires d'une brochure qui attestent de cet effort et qui permettront aux membres de ce comité de mieux comprendre les détails des efforts de notre industrie.
Je voudrais maintenant vous parler des efforts spécifiques de McCain Foods dans le domaine de la santé et du bien-être.
McCain Foods Canada travaille diligemment pour améliorer la santé et le bien-être de ses consommateurs et de ses employés. Nos efforts sont orientés sur l'amélioration de la disponibilité de produits plus sains, la sensibilisation des Canadiens à l'égard d'un style de vie plus sain, et la promotion de la santé et du bien-être de nos employés.
Au niveau des produits, j'ai le plaisir de vous annoncer que, d'ici le milieu de cette année, McCain Foods Canada utilisera exclusivement des huiles non hydrogénées dans la production des produits de pommes de terre McCain destinés au commerce de détail et aux entreprises de services alimentaires; cet effort permettra d'éliminer chaque année du régime alimentaire des Canadiens environ 8 millions de livres de lipides trans et saturés.
Également sur le sujet des produits de pommes de terre, je tiens à corriger la perception fréquente, mais incorrecte selon laquelle les frites constituent intrinsèquement un aliment néfaste pour la santé. C'est sans doute déjà évident pour la plupart des gens, mais peut-être pas pour tous. Je peux vous assurer que les frites sont bien faites à partir de pommes de terre. Une petite pomme de terre crue contient environ 130 calories, mais ne contient ni graisse ni cholestérol, est une excellente source de potassium et de vitamine C, et est également une source de fer et de fibres diététiques. Une portion de 85 grammes de nos « Superfrites » cuites au four contient 130 calories, avec une basse teneur en liquides saturés, 0 gramme de lipides trans ou de cholestérol, et constitue une source potassium, vitamine C, fer et fibres diététiques.
En plus de proposer des frites qui sont plus saines, nous avons également introduit d'autres produits plus sains comme le punch aux fruits congelé « CoolQuenchers » avec teneur en sucre réduite de 50 p. 100, et le Smooth-eez McCain qui contient 2 portions de fruits véritables.
Pour sensibiliser le public à l'égard d'un style de vie plus sain, McCain Foods Canada a élaboré et diffusé plusieurs annonces publicitaires de type service public faisant intervenir Rose Reisman, une cuisinière réputée et auteure qui fait autorité dans le domaine des arts de la table et du bien-être; ces annonces incitent les Canadiens à mieux s'alimenter, à faire de l'exercice et à consommer des collations nutritives.
En ce qui concerne le bien-être de nos employés, McCain Foods a lancé un programme pilote intitulé « McCain in Motion/McCain en marche » qui incite nos employés à augmenter leur niveau d'activité pour optimiser leur condition physique. Le programme « McCain in Motion/McCain en marche » est une campagne de sensibilisation et d'éducation pour la promotion du bien-être; ce programme a été initialement lancé par notre compagnie des États-Unis, et nous procédons actuellement à son déploiement dans le monde entier.
Je voulais finalement vous présenter le point de vue de McCain sur la prolifération croissante de programmes d'étiquetage nutritionnel à travers le monde. Comme vous le savez, McCain Foods est une entreprise canadienne à propriété privée qui réalise un chiffre d'affaires de 6 milliards de dollars à travers le monde, essentiellement dans le domaine des produits alimentaires congelés. Nous commercialisons nos produits dans 110 pays à travers le monde. Dans chacun des pays où nous sommes présents, notre étiquetage nutritionnel doit être conforme aux prescriptions de la législation et des directives réglementaires locales. En l'absence de réglementation claire, McCain Foods — comme les autres entreprises qui commercialisent des produits de grande consommation — se conforme aux « meilleures pratiques » de l'industrie locale.
Au Canada, McCain Foods a adopté les directives concernant l'étiquetage nutritionnel obligatoire, ceci incluant l'emploi du Tableau d'analyse nutritionnelle. Nous répondons également aux questions des consommateurs concernant les caractéristiques nutritionnelles de nos produits, par l'intermédiaire d'une ligne téléphonique 1-800 et de notre portail Internet; cette information est disponible pour pratiquement chacun de nos produits disponibles chez les détaillants.
J'ai entendu dire que ce comité évalue un programme intitulé « Traffic Light/Feux de signalisation » utilisé par diverses compagnies, dont McCain Foods, au Royaume-Uni. Notre entreprise du Royaume-Uni a adopté ce programme sur la base de deux facteurs. Tout d'abord, en Grande-Bretagne, il n'y a aucun programme obligatoire imposant l'étiquetage nutritionnel sur l'emballage des produits; cette information est incluse volontairement. En deuxième lieu, il n'y a pas en Grande-Bretagne de « meilleures pratiques de l'industrie » ni un consensus clair à l'égard de l'inclusion d'information nutritionnelle sur l'emballage des produits alimentaires.
De ce fait, notre entreprise de Grande-Bretagne a décidé de combiner l'information du système FDA et des systèmes « Feux de signalisation » dans une étiquette hybride, ceci devant permettre d'identifier ce qui est le mieux pour les consommateurs. Si à l'avenir on constate le développement d'un consensus et de « meilleures pratiques », notre entreprise du Royaume-Uni se conformera à ce consensus.
En ce qui concerne le point de vue de McCain Foods Canada sur l'utilisation au Canada d'un système similaire de type « Feux de signalisation », je peux indiquer clairement que nous pensons que cela n'irait pas dans le sens du meilleur intérêt de nos consommateurs. Nous pensons franchement que le Tableau d'analyse nutritionnelle actuellement utilisé est supérieur au système « Feux de signalisation » du Royaume-Uni, pour les raisons suivantes: le consommateur peut trouver facilement l'information utile pour faire un choix informé; le consommateur peut effectuer facilement des comparaisons valides entre les divers produits; l'information aide les consommateurs à gérer leur consommation totale de calories; le système éduque les consommateurs au sujet des caractéristiques nutritionnelles des aliments qui leur sont proposés. Selon les résultats que j'ai pu voir des enquêtes réalisées au Royaume-Uni, il ne semble pas que les consommateurs manifestent clairement une préférence pour un système de type « Feux de signalisation ».
Dans quelle voie le Canada devrait-il s'orienter? Je peux seulement dire que le choix ne devrait pas être un système « prêt à l'emploi » utilisé dans d'autres juridictions dont le profil de gestion de la santé publique est différent. La solution actuellement utilisée et élaborée au Canada semble satisfaire les besoins des consommateurs canadiens. En fait, selon les résultats d'une étude exécutée par le Conseil canadien des aliments et de la nutrition et Ipsos Reid, 77 p. 100 des Canadiens indiquent qu'ils utilisent le Tableau d'analyse nutritionnelle comme source d'information sur la nutrition et les aliments, et près de la moitié des Canadiens indiquent que l'information du Tableau d'analyse nutritionnelle influence leur décision d'achat d'un produit alimentaire solide ou liquide. À la lumière de ces résultats, il conviendrait d'étudier très attentivement toute une autre option d'étiquetage afin de vérifier qu'elle serait effectivement en mesure d'améliorer, sans risque de confusion, la compréhension des consommateurs à l'égard de l'information nutritionnelle, et qu'elle fournirait une information précise et scientifiquement exacte.
Avant d'introduire de nouvelles choses pour nos consommateurs, je crois que nous devrions continuer à faire usage de notre temps, de notre énergie et de nos ressources pour inciter les Canadiens à utiliser le Tableau d'analyse nutritionnelle actuel et pour les aider à en comprendre parfaitement l'information. Dans l'élaboration des politiques publiques comme dans les affaires, il est parfois difficile de rester sur la bonne voie et de continuer à soutenir une stratégie existante, et il est parfois facile de succomber à la tentation de la nouveauté.
Je vous remercie encore pour m'avoir permis de m'adresser à vous aujourd'hui.
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Pour répondre aux deux questions qui m'ont été adressées, vous m'avez demandé si nous serions prêts à ajouter un code de couleur sur le tableau de la valeur nutritive. Je vais répondre de façon plus générale et nous pourrons y revenir si vous n'aimez pas la réponse.
Il s'agit peut-être de savoir si nous pourrons, à un moment donné, améliorer le tableau de la valeur nutritive. En tant que PDG, je crois qu'il faut s'efforcer d'apporter constamment des améliorations. Il n'y a rien qui ne puisse être amélioré.
À mon avis, la question est la suivante. Quelle est la bonne façon d'améliorer les choses avec le temps? Comment faire? À quoi devrions-nous consacrer notre temps et notre énergie?
Personnellement, je crois que, dans l'immédiat, nous devrions consacrer notre temps et notre énergie à faire comprendre aux gens ce qui figure actuellement sur le tableau de la valeur nutritive et comment le lire au lieu de consacrer notre temps, notre énergie et nos ressources à autre chose. Ce programme n'est sur le marché que depuis deux ans, un an et demi ou un an et quelques mois. Ce n'est que le commencement. J'estime que nous devrions continuer dans cette voie.
Quant à la façon dont nous faisons face à différentes réglementations, je peux vous dire que c'est tout un défi. À certains égards, c'est un obstacle au commerce, selon la nature de certains règlements et leur caractère régional. Cela exige énormément de temps, d'énergie et de ressources. Là encore, je pense que ces ressources pourraient servir à autre chose, par exemple à améliorer les propriétés nutritives de nos produits.
La gestion d'une société ou d'un gouvernement oblige à faire des choix. Nous pouvons choisir de réviser continuellement nos étiquettes ou d'améliorer continuellement la qualité de nos produits et leurs caractéristiques nutritives. Il est difficile de tout choisir et de tout faire d'un seul coup.