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Merci, madame la présidente.
Je vous remercie beaucoup de me donner l'occasion de m'adresser aux membres de votre comité.
Vous m'avez invitée, avec mes collègues, à venir vous parler aujourd'hui des défis démographiques auxquels fait face la fonction publique du Canada.
Mon exposé — et je vous promets de ne pas parler pendant 10 minutes — va porter sur ces défis, mais aussi sur d'autres facteurs qui modifient de façon fondamentale l'environnement dans lequel la fonction publique évolue aujourd'hui.
J'aimerais d'abord, si vous n'y voyez pas d'objections, vous expliquer brièvement nos responsabilités à l'agence, parce qu'elle est relativement nouvelle en termes de ressources humaines de la fonction publique.
[Traduction]
L'agence a été créée en 2003, date à laquelle on a légiféré pour opérer une réforme de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique. Fondamentalement, notre raison d'être est de moderniser la gestion des ressources humaines à la fonction publique et de favoriser l'excellence dans ce secteur.
Je suis arrivée à la tête de l'agence en septembre dernier, ce qui veut dire que le monde merveilleux des ressources humaines est encore relativement nouveau pour moi. À titre de présidente de l'agence, je suis l'agent principal des ressources humaines de l'ensemble du gouvernement. Maintenant, le gouvernement étant ce qu'il est, les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles le paraissent et je dois admettre que nous trouvons tous passablement complexe l'appareil des ressources humaines au gouvernement. C'est ainsi que, bien que l'agence assume globalement le leadership dans le domaine des ressources humaines pour l'ensemble de la fonction publique, il y a un certain nombre d'autres intervenants qui assument des responsabilités en matière de ressources humaines.
Premièrement, il y a le Secrétariat du Conseil du Trésor, qui est chargé des relations syndicales et de la rémunération à tous les niveaux, sauf les cadres supérieurs, qui relèvent de l'agence. La Commission de la fonction publique a le pouvoir, comme vous le savez, d'établir la politique et de faire les vérifications en matière de dotation, et elle est également chargée du recrutement externe. L'École de la fonction publique du Canada s'occupe de toute la formation en conformité de la politique établie par le Conseil du Trésor et en suivant les conseils de notre agence. Par conséquent, nous, à l'agence, devons jouer un rôle de leader pour établir une certaine cohérence et donner l'orientation à l'ensemble de la fonction publique pour tout ce qui a trait aux RH, peu importe que l'agence elle-même actionne ou non les leviers permettant d'assurer le fonctionnement de l'appareil.
Compte tenu de ces responsabilités, j'ai été ravie d'acquiescer à votre invitation de venir discuter de certains problèmes auxquels nous sommes actuellement confrontés et surtout de ce que nous faisons pour les résoudre.
La fonction publique fédérale, à l'instar de toutes les autres institutions publiques et privées, est confrontée à des défis démographiques provoqués par les changements qui se produisent dans la composition et la diversité de la population active canadienne. Nous devons attirer, recruter, former et conserver à notre service notre juste part de talent, rivalisant avec une concurrence intérieure et mondiale de plus en plus forte pour l'obtention de cette ressource vitale. Heureusement, nous pouvons bâtir sur des bases déjà solides. La fonction publique du Canada est une institution nationale réputée et les gens sont fortement intéressés à y travailler. La grande majorité de nos employés sont très dévoués, compétents et engagés. En fait, d'après notre dernier sondage, 96 p. 100 des employés sont fermement déterminés à assurer le succès de leur organisation. Bien des gens dans le secteur privé seraient extrêmement contents d'obtenir des chiffres pareils. Mais la fonction publique est en train de changer. Nous sommes confrontés à des défis internes et externes que nous ne pouvons pas nous permettre de négliger. Je voudrais en aborder trois en particulier. Ce sont la nature changeante de notre travail et du marché du travail, une population changeante et plus diversifiée, et enfin le vieillissement de la population.
Commençons par le premier, la nature changeante de notre travail et du marché du travail. Nous savons que l'économie canadienne doit relever des défis difficiles. L'innovation, la productivité et la concurrence de plus en plus forte sont en train de changer la population active canadienne ainsi que la fonction publique. La demande de travailleurs très qualifiés et instruits est croissante. Le niveau de scolarité augmente. Le travail en ligne est devenu une réalité pour beaucoup de Canadiens.
Cette évolution a modifié le niveau et le type de compétences exigées dans la fonction publique. D'après notre propre définition, environ 58 p. 100 de nos employés sont maintenant des travailleurs du savoir, tandis que cette proportion était d'environ 40 p. 100 il y a dix ans. La mondialisation a, à bien des égards, changé la manière dont nous menons nos activités ainsi que la nature de nos activités, et les progrès technologiques ont transformé la manière dont nous assurons la prestation des services aux Canadiens. De plus, le bassin de talents où nous pouvons puiser est en train de se raréfier à cause de la très forte concurrence sur le marché du travail.
[Français]
Tout comme la nature même du travail, la main-d'oeuvre canadienne a aussi changé. Les récentes tendances de l'immigration, la participation accrue des femmes sur le marché du travail, la croissance de la population autochtone et les changements de profils linguistiques ont tous contribué à une main-d'oeuvre plus diversifiée. Selon les prévisions de Statistique Canada, les minorités visibles pourraient former 21 p. 100 de la population canadienne d'ici 10 ans. Il est bien évident que le marché du travail va continuer à se diversifier.
À l'heure actuelle, la fonction publique affiche de bons résultats en ce qui concerne la représentation des femmes, des peuples autochtones et des personnes handicapées. Nous embauchons les membres de tous ces groupes désignés au-delà de leur disponibilité sur le marché du travail canadien.
Toutefois, nous devons faire beaucoup mieux en ce qui concerne les minorités visibles. Il s'agit là d'un groupe désigné où nous devons poursuivre, sinon multiplier nos efforts.
Il est clair que nous avons fait des progrès. La représentation des minorités visibles est passée de 5,5 p. 100 en 2000 à 8,1 p. 100 en 2005 et à 8,6 p. 100 en 2006. Mais évidemment, ce n'est pas suffisant.
Et bien entendu, nous devons continuer à voir à la représentation géographique de toutes les régions du Canada à l'intérieur de la fonction publique.
[Traduction]
Enfin, je voudrais aborder la question du vieillissement de notre fonction publique. Il est vrai que la fonction publique du Canada vieillit. On observe d'ailleurs une évolution semblable de l'ensemble de notre population.
Actuellement, l'âge moyen des fonctionnaires est de 45 ans. C'est cinq ans de plus qu'en 1990, date à laquelle l'âge moyen était de 40 ans. L'âge moyen d'un cadre de direction de la fonction publique est aujourd'hui de 50 ans. L'âge moyen des cadres de direction qui viennent d'accéder à ce niveau est de 46 ans. Plus de la moitié de l'ensemble des fonctionnaires ont maintenant plus de 45 ans.
Traditionnellement, le taux de départ dans la fonction publique est plus faible que dans le secteur privé. En effet, dans le privé, ce taux est d'environ 8 p. 100 alors que notre taux est d'un peu plus de la moitié de ce chiffre. Nous prévoyons que les mises à la retraite vont culminer vers 2013, après quoi leur nombre va diminuer graduellement.
Nos employés les plus jeunes forment un groupe très solide. Les générations X et Y représentent 31 p. 100 de la fonction publique. Nous avons donc de très solides bases sur lesquelles bâtir.
Nous savons aussi que l'intérêt à l'égard des emplois offerts par la fonction publique est encore très élevé comme Mme Barrados l'a fait remarquer dans son exposé devant votre comité le mois dernier.
Par conséquent, si vous me demandez « Une crise est-elle imminente? », je vous répondrai que ce serait peut-être le cas si nous nous reposions sur nos lauriers, mais ce n'est pas ce que nous faisons. Est-ce que nous prenons ces pressions au sérieux? Absolument.
Quand le greffier du Conseil Privé a assumé ses fonctions il y a un an, l'un des premiers points qu'il a inscrits à son ordre du jour à titre de chef de la fonction publique était le besoin de renouveler la fonction publique. Dès son arrivée, Kevin Lynch a consacré son attention à ces défis et au besoin de renouvellement. Il a lancé un processus de renouvellement de la fonction publique fondé sur une approche de gestion pratique axée sur les résultats dans le but d'atteindre et de maintenir l'excellence dans la fonction publique. Dans cette tâche, il jouit de l'appui sans réserve du premier ministre et du ministre Toews, qui est président du Conseil du Trésor.
Kevin Lynch a créé une table de sous-ministres chargée de mener à bien ce processus de renouvellement. Ce comité de sous-ministres, qui est appuyé par mon agence, travaille très fort et, après avoir soigneusement analysé la problématique, a formulé des priorités précises en termes d'action.
[Français]
Nous avons fixé quatre domaines prioritaires où des mesures s'imposent.
Premièrement, il y a la planification intégrée. Il faut bien comprendre nos activités actuelles et futures au sein des ministères et nous assurer d'avoir les personnes et les ressources nécessaires pour les réaliser. Il est essentiel de lier la planification de nos besoins en personnel à la planification de nos plans d'affaires, pour ensuite harmoniser nos ressources.
Deuxièmement, il y a le recrutement. Il nous faut renouveler et maintenir notre capacité à tous les niveaux. À l'heure actuelle, 86 p. 100 de l'embauche comble nos besoins à court terme, d'où la nécessité d'une planification stratégique et intégrée. Nous devons aussi mieux positionner la fonction publique comme un choix de carrière dynamique et stimulant.
Troisièmement, il y a le perfectionnement. Il nous faut investir dans les gens, à tous les niveaux, non seulement pour améliorer les compétences, mais aussi pour encourager le leadership dont nous avons besoin à long terme.
Quatrièmement, il nous faut une infrastructure de base avec des systèmes, des processus et des outils qui soient capables de soutenir la planification, le recrutement et le perfectionnement. En adoptant la Loi sur la modernisation de la fonction publique, le Parlement nous a donné les moyens d'améliorer la façon dont nous gérons nos ressources humaines.
Il nous reste toutefois à moderniser toute la structure administrative qui sous-tend ces changements législatifs. Cet impératif a un impact considérable, non seulement sur l'efficacité et sur le coût des services des ressources humaines, mais aussi sur la perception qu'ont de nous les jeunes qui entrent dans la fonction publique et que nous souhaitons, bien sûr, maintenir en poste.
[Traduction]
Ce plan d'action concret et pratique, fondé sur ces priorités, est décrit en détail dans le dernier rapport annuel du greffier qui a été déposé hier au Parlement et dont tous les députés ont, je crois, déjà reçu un exemplaire. Merci, madame la présidente.
Ce rapport représente la feuille de route pour le renouveau de la fonction publique et notre réponse aux défis que notre institution doit relever. Nous serons heureux de faire le point sur l'avancement de nos travaux pour la gouverne des membres du comité.
En terminant, madame la présidente, j'espère que vous conviendrez comme moi que des défis de taille nous attendent, mais que la fonction publique est bien positionnée pour gérer efficacement les pressions qui s'exerceront sur elle à l'avenir. Nous reconnaissons qu'il y a encore beaucoup de pain sur la planche, mais nous avons confiance en l'approche que nous avons adoptée. Je serai heureuse de répondre à vos questions et d'entendre vos observations.
Merci beaucoup.
:
Certainement. Je m'attendais à cette question. J'ai préféré abrégé mon exposé, qui est long et détaillé, pour ne vous en donner que les faits saillants.
Ainsi, en ce qui concerne la planification intégrée, nous avons remarqué qu'il est important que les ministères fassent en même temps la planification de leurs activités et de leurs ressources humaines; nous allons donc exiger cela des ministères. C'est ce qu'ils sont censés faire et nous allons dorénavant nous assurer que c'est bien ce qu'ils font.
Il nous incombe notamment de faire en sorte que les ministères aient tous les outils qu'il leur faut pour faire cela. Dans un ministère de grande taille, c'est une tâche considérable que d'intégrer tous les besoins en ressources humaines et en ressources financières. Ce n'est pas une mince tâche, mais c'est absolument essentiel et c'est la première chose que nous comptons faire.
Deuxièmement, en matière de recrutement, le greffier a demandé de façon précise aux sous-ministres et aux hauts dirigeants de s'engager personnellement et directement dans le recrutement, de se charger des campagnes de recrutement et d'accorder toute l'attention voulue au recrutement.
Nous devons aussi penser au recrutement de cadres supérieurs et à attirer des gens de l'extérieur de la fonction publique qui occupent des postes de niveau élevé. Cela non plus n'est pas une mince tâche. La fonction publique a une culture bien établie et ce n'est pas nécessairement facile d'y entrer à un niveau supérieur. Nous sommes à déterminer ce qu'il faut pour faciliter cela. Nous ciblons aussi des domaines précis du secteur privé et des autres paliers de gouvernement où se trouvent des candidats très intéressants que nous pourrions peut-être attirer.
Nous menons aussi des projets pilotes de recrutement pour combler certains besoins particuliers au niveau des agents financiers et des agents de rémunération dont nous avons un grand besoin. Il nous faut aussi des agents du personnel et nous avons commencé le recrutement. Je pourrais vous décrire d'autres initiatives, mais ça devrait suffire à vous donner un aperçu.
Au chapitre du perfectionnement, le premier ministre a annoncé la création du programme des dirigeants et des dirigeantes émérites. Ce programme, qui s'adresse aux hauts fonctionnaires, vise à jeter des ponts entre le secteur privé et la fonction publique. C'est en quelque sorte un programme d'échange d'une durée limitée qui permet à chacun de ces deux milieux de mieux connaître l'autre.
Chaque employé de la fonction publique aura aussi un plan d'apprentissage. Je suis certaine que tous l'apprécieront. Bien sûr, quand on a un plan d'apprentissage et qu'on ne le respecte pas, on doit s'expliquer ou exiger le temps qu'il faut pour mettre en oeuvre son plan. Voilà un autre exemple de mesures concrètes.
Excusez-moi de vous avoir donné une si longue réponse. Nous avons déjà entrepris ces mesures pour concrétiser ces quatre priorités.
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Merci, madame la présidente.
Je vous remercie d'être venue cet après-midi. Nous sommes assurément contents d'entendre votre point de vue. On nous a présenté un certain nombre de points de vue différents durant notre démarche — je suppose que je n'appellerais pas cela une enquête — visant à réunir des renseignements. Chose certaine, nous ne voulons pas que ce qui s'est produit dans l'Ouest se reproduise au gouvernement fédéral.
Je viens d'une circonscription de l'Alberta et, malheureusement, même le gouvernement fédéral a maintenant de la difficulté à attirer des employés. Je connais un cas précis. Je sais que Postes Canada est une société d'État indépendante. Je suis sûr que vous n'avez pas grand-chose à voir avec cet organisme, mais c'est un fait que Postes Canada a dû fermer un bureau de poste de manière permanente parce que l'on était incapable de trouver des gens qui accepteraient de travailler pour les salaires qui étaient offerts. Il est indéniable que personne n'avait prévu cela il y a cinq ans, sans même parler d'il y a dix ans, et nous ne voulons pas que le gouvernement fédéral se retrouve dans une telle situation.
Je sais que M. Poilievre est celui qui a pris l'initiative de cette discussion. Nous nous tournons vers l'avenir et il est certain que nous ne voulons pas voir notre génération et celle de nos enfants être confrontées à une crise qui sera majeure si personne ne s'en occupe. Nous vous remercions de vous en occuper.
Je sais que Mme Barrados a dit qu'elle était certaine qu'il n'y avait aucun problème, en tout cas certainement pas à court terme, mais peut-être à long terme, d'après le nombre de demandes d'emploi que l'on reçoit. Je vous implore simplement de reconsidérer cette méthodologie, parce que vous savez aussi bien que moi que vous ne recevriez pas ces demandes d'emplois si ces gens-là avaient un emploi. La semaine prochaine, le réservoir peut être à sec. Il doit certainement y avoir un autre mécanisme permettant de déterminer la possibilité qu'une crise éclate.
Même la présidente en a parlé en invoquant la possibilité d'inefficience au gouvernement fédéral. Souvent, beaucoup d'entre nous, surtout des députés, entendent parler de commettants qui ont éprouvé des problèmes, que nous avons nous-mêmes éprouvés, pour cause de ce qu'on pourrait appeler la paperasse, enfin la bureaucratie, et peut-être l'inefficience entre différents groupes.
Si l'on se penche seulement sur les différents organes de nos services des ressources humaines au gouvernement fédéral, nous avons bien sûr l'AGRHFPC, que vous représentez, et ensuite nous avons la Commission de la fonction publique du Canada, et l'on a ensuite le Secrétariat du Conseil du Trésor, et puis l'École de la fonction publique du Canada. Je sais que chacun a son propre mandat et ses responsabilités. Mais ensuite, nous avons aussi les agences de placement d'employés temporaires qui fournissent aussi au gouvernement fédéral des employés, du moins temporairement.
Je crains que nous perdions de précieux renseignements et je vous invite à commenter cela. Je devrais sans doute ajouter qu'en plus de tout cela, nous avons aussi tous les services de ressources humaines des sociétés d'État et des ministères. Avec tout cela et tous ces groupes différents, éprouve-t-on dans nos services de RH le même type d'inefficience et les mêmes problèmes de paperasse et de bureaucratie que dans d'autres services? Si c'est le cas, quels renseignements pourrions-nous perdre? S'il y a une crise dans un groupe donné, et si l'on n'est pas au courant par ailleurs de l'existence de cette crise, je peux imaginer que cela puisse déboucher sur une véritable crise généralisée à cause de ces inefficiences.
Convenez-vous qu'il y a peut-être certaines inefficiences, parce qu'il y a tellement de gens différents qui mènent des activités semblables?
Je m'excuse d'être arrivée en retard, alors on a peut-être déjà posé certaines de mes questions. Je saurai, lorsque les collègues rouleront des yeux, que c'est le cas, alors vous n'avez qu'à m'interrompre à ce moment-là.
En ce qui concerne les retraites à venir, oui, il y a un désavantage sur le plan de la perte de connaissances, de l'incapacité de transférer ces connaissances, mais pour moi il semble que cela représente également un avantage énorme dans une économie où nous perdons des tas d'emplois avec une rémunération décente. C'est donc une occasion au sein de la fonction publique d'offrir ces emplois et de donner un peu d'espoir aux jeunes. Je trouve cet aspect des choses assez enthousiasmant. Naturellement, ce genre de changement doit être géré et surveillé. J'aurais donc quelques questions à vous poser à ce sujet.
À mon avis, la solution au problème n'est pas de retarder les départs à la retraite. Cela serait peut-être une solution provisoire, mais je ne pense même pas que ce soit une solution provisoire désirable. Je me demande donc tout d'abord si vous pouvez nous dire si cela fait partie du raisonnement stratégique.
Deuxièmement, je ne crois pas que les objectifs en ce qui a trait à l'équité en matière d'emploi fassent partie des critères qui sont examinés en ce qui a trait aux employés temporaires, occasionnels ou étudiants, et pourtant à bien des égards ces catégories, il me semble, constituent un groupe de relève naturel, si vous voulez, pour des postes permanents. Je sais que mon collègue M. Albrecht a parlé des minorités visibles, mais l'équité en matière d'emploi devrait en réalité aller bien au-delà de cela.
Je ne sais pas si vous avez des statistiques, par exemple, en ce qui concerne les personnes handicapées, les Autochtones. La sensibilisation, en ce qui concerne chacun de ces groupes, est un peu différente car en réalité le processus commence par le recrutement, non pas seulement par l'embauche. Si on n'a pas les bonnes personnes qui posent leur candidature, on n'arrivera jamais à changer le nombre. Donc, je me demande si vous pourriez nous en parler un petit peu.
La dernière question — car je sais que mon temps est limité — est la suivante: les étudiants, les employés temporaires, occasionnels, sont une façon de combler les postes vacants, mais je sais que tout au moins récemment, on a eu tendance à recourir à l'impartition, non pas seulement pour des emplois précis, mais plutôt pour des projets entiers, et toute la dotation liée à ces projets. Je me demande si vous pouvez nous parler un peu d'abord du nombre d'employés éventuels que cela pourrait toucher et qui autrement pourraient travailler à plein temps à la fonction publique, car eux aussi repartiront avec une certaine expérience qui ne pourra profiter à la fonction publique.
Je suis certaine que cela suscitera beaucoup d'autres questions, mais je m'arrête ici pour le moment. Merci.