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Merci, madame la présidente. J'ai bien hâte d'entendre vos questions épineuses.
Madame la présidente, chers collègues, je suis heureux de me joindre à vous cet après-midi pour discuter du Budget principal des dépenses de 2007-2008 des organismes du portefeuille du Conseil du Térsor du Canada.
Je suis accompagné de M. Wayne Wouters, le secrétaire du Conseil du Trésor du Canada, de Mme Nicole Jauvin, présidente de l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada, et de Mme Coleen Volk, sous-ministre adjointe, Direction du service ministériel, à Finances Canada, de même que de M. David Moloney, secrétaire adjoint, Secteur de la gestion des dépenses, Secrétariat du Conseil du Trésor, et de Mme Su Dazé, agente financière supérieure à l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada.
Pour débuter, j'aimerais présenter les priorités du portefeuille du Conseil du Trésor dans le contexte du renforcement de la gestion du secteur public et du renouvellement de la fonction publique. Je fais référence à nos efforts en vue d'accroître l'efficacité du gouvernement et de réorienter nos priorités en fonction des besoins des Canadiens et des Canadiennes et de leurs attentes à l'égard de leur gouvernement.
Lorsque j'aurai terminé mon exposé, nous serons heureux, les témoins et moi, de fournir des détails sur l'affectation des fonds dans le Budget principal des dépenses, de répondre à vos questions et de recevoir vos commentaires.
Le portefeuille du Conseil du Trésor comprend le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada et l'École de la fonction publique du Canada.
Je vais commencer par le secrétariat, qui est l'organe administratif du Conseil du Trésor. Sa mission consiste à s'assurer que le gouvernement est bien géré et responsable, et que les ressources sont affectées de manière à produire les résultats souhaités.
Pour remplir cette mission, le secrétariat assume deux rôles clés d'organisme central en tant que « conseil de gestion » et « service du budget » du gouvernement. Grâce à ces fonctions, il aide également le Conseil du Trésor à assumer son rôle d'employeur principal de la fonction publique. En exerçant ces fonctions, le secrétariat joue un rôle de leadership important dans l'ensemble du gouvernement en faisant progresser un programme de gestion intégré.
Aujourd'hui, je vais mettre l'accent sur ces deux secteurs de programme.
En tant que conseil de gestion, nos priorités pour 2007-2008 comprennent le renforcement des pratiques en matière de gouvernance, de responsabilisation et de gestion, notamment les engagements de mettre en oeuvre la Loi fédérale sur la responsabilité.
En tant que service du budget, nous renforçons la gestion des dépenses axée sur les résultats, notamment l'engagement d'appuyer le renouvellement du système de gestion des dépenses. Nous constatons déjà que nos efforts portent fruit dans ces domaines.
À titre de conseil de gestion, nous avons dirigé avec succès les efforts concernant l'élaboration et la mise en oeuvre de la Loi fédérale sur la responsabilité. Nous sommes allés de l'avant avec le renouvellement des politiques et nous avons en fait effectué des examens de trois secteurs stratégiques clés annoncés dans le Plan d'action sur la responsabilité générale : la gestion financière, l'approvisionnement et les programmes de subventions et de contributions. Nous avons renforcé le Cadre de responsabilisation de gestion, un outil le plus important pour effectuer le suivi des progrès des ministères dans l'amélioration de leurs compétences en gestion et pour souligner les lacunes. Nous avons appuyé les initiatives de transformation des services. Enfin, nous nous sommes attardés aux relations patronales-syndicales, ce qui devrait nous donner une base solide pour la négociation de 24 des 27 conventions collectives, plus tard cette année.
À titre de service du budget, nous avons jeté les bases d'un nouveau système de gestion des dépenses. Ainsi, nous avons amélioré la qualité des renseignements sur les finances et les dépenses, travaillé de concert avec nos partenaires des organismes centraux à notre plan directeur portant sur le renouvellement du système de gestion des dépenses, mis en place des plans visant à renforcer l'évaluation des programmes et nous sommes allés de l'avant avec la Politique sur la structure de gestion, des ressources et des résultats, qui offrira une approche pangouvernementale concernant la collecte, la gestion et la présentation de renseignements.
Dans l'avenir, nous avons l'intention de miser sur ces progrès. Je voudrais maintenant souligner quelques engagements pris dans nos plans d'activités pour l'ensemble du portefeuille.
Notre priorité absolue est de continuer d'assurer la mise en oeuvre homogène de la Loi fédérale sur la responsabilité et de son plan d'action à l'échelle du gouvernement. Nous avons déjà fait beaucoup de progrès dans ce sens. Depuis décembre dernier, lorsque la loi a reçu la sanction royale, nous nous sommes empressés de la mettre en oeuvre et nous procéderons de cette manière jusqu'à ce que toutes les mesures soient en vigueur. En mettant en oeuvre la Loi fédérale sur la responsabilité, nous remplissons notre promesse de tenir le gouvernement plus responsable.
Il s'agit d'une des mesures législatives les plus exhaustives et les plus complexes jamais adoptées au pays, et il faudra du temps pour la mettre en oeuvre entièrement. Mais le jeu en vaut la chandelle. La loi et le plan d'action aideront à rétablir la confiance des Canadiens et des Canadiennes dans leurs institutions publiques et jetteront les bases du gouvernement plus efficace dont ils ont besoin et qu'ils méritent.
Dans le cadre de nos efforts en vue d'accroître la responsabilisation au sein du gouvernement, nous poursuivons également le travail sur le renouvellement de notre ensemble de politiques, afin de préciser les responsabilités de gestion des ministres et des administrateurs généraux. Nous redoublerons également d'efforts pour renforcer la gestion du secteur public en évaluant le rendement au niveau de la gestion par l'entremise du Cadre de responsabilisation de gestion et en en faisant rapport.
Les dépenses responsables sont l'un des piliers de la responsabilisation. C'est pourquoi le gouvernement a annoncé les grandes lignes d'un nouveau système de gestion des dépenses axé sur les priorités de la population canadienne en général. Grâce à ce système, nous établissons actuellement un cadre selon lequel nous élaborons et mettons en oeuvre les plans et les priorités gouvernementaux en matière de dépenses, dans les limites fixées par le budget.
Le nouveau système de gestion des dépenses améliorera la façon dont les ministères gèrent leurs programmes et en évaluent le rendement. En outre, le système améliorera la façon dont le Cabinet examine la pertinence, le financement et le rapport coût-efficacité des programmes existants, et il accroîtra la rigueur avec laquelle il examine les nouvelles propositions de financement. Il permettra de gérer les dépenses plus rigoureusement et de nous assurer que les dépenses du gouvernement produisent des résultats efficaces et efficients. Il en résultera davantage de surveillance et de responsabilité au sein du gouvernement.
Cette nouvelle approche pour la gestion des dépenses permettra d'assurer une saine administration publique qui viendra appuyer les mesures suivantes : une gestion axée sur les résultats en établissant des responsabilités claires pour les ministères, afin qu'ils définissent mieux les résultats prévus des programmes existants et nouveaux; un processus décisionnel axé sur les résultats en veillant à ce que tous les nouveaux programmes soient intégrés de façon entière et efficace aux programmes existants, grâce à un examen de l'ensemble des dépenses, afin d'assurer une utilisation efficiente, efficace et optimale des fonds; des rapports axés sur les résultats en améliorant la qualité des rapports qui sont présentés au Parlement par les ministères et les organismes de toute l'administration publique.
Grâce à des examens continus de toutes les dépenses ministérielles dans le cadre d'un cycle quadriennal, le nouveau système de gestion des dépenses permettra d'accroître l'efficience du gouvernement et d'assurer l'optimisation des fonds publics pour le bénéfice des Canadiens et des Canadiennes.
Je vais maintenant traiter des travaux de l'École de la fonction publique du Canada et de l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada.
L'École de la fonction publique du Canada répond aux besoins d'apprentissage des fonctionnaires fédéraux. Parmi ces besoins, mentionnons la formation indispensable, telle que définie dans la Politique d'apprentissage de formation et de perfectionnement du Conseil du Trésor. Cela signifie qu'il faut s'assurer que les employés et les gestionnaires de la fonction publique reçoivent une formation dans toutes les fonctions de base du gouvernement, y compris la gestion des ressources humaines et la gestion financière.
Pour l'avenir, les priorités de l'École sont l'élaboration et la prestation de produits d'apprentissage tant sur le plan personnel que sur le plan des organisations, afin d'aider la fonction publique à répondre aux besoins des Canadiennes et des Canadiens.
Pour sa part, l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada, comme point central de la gestion des ressources humaines au gouvernement, dirige l'élaboration de politiques et de pratiques en milieu de travail dans des domaines comme l'apprentissage, les langues officielles, l'équité en emploi, les valeurs et l'éthique. Elle est également chargée d'un certain nombre de programmes de perfectionnement des fonctionnaires, en particulier les gestionnaires et les cadres supérieurs de la fonction publique.
Tous les volets de la Loi sur la modernisation de la fonction publique étant désormais en vigueur, l'agence se concentre sur la mise en place de mécanismes et d'une infrastructure, afin de favoriser la modernisation et le renouvellement de la fonction publique. Il en résultera des assouplissements accrus en matière de dotation en personnel pour les gestionnaires, ce qui renforcera ensuite la responsabilité du gouvernement.
En renforçant et en simplifiant les rouages du gouvernement, tous les organismes du portefeuille du Conseil du Trésor font oeuvre de pionnier afin que le gouvernement puisse mieux servir les Canadiennes et les Canadiens. Et ce leadership est important pour le Canada et ses intérêts.
Un secteur public solide, qui fonctionne bien et est responsable, procure un avantage concurrentiel. La modernisation de la gestion de la fonction publique pose un défi que relève la plupart des pays de l'OCDE, sinon tous, dont les États-Unis, l'Australie, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Le Canada doit suivre cette évolution générale, et cela demande du leadership. C'est pourquoi nous mettons en oeuvre et nous appuyons la Loi sur la modernisation de la fonction publique, la Loi fédérale sur la responsabilité et son plan d'action ainsi que le renouvellement de notre système de gestion des dépenses. Ces initiatives touchent l'ensemble du gouvernement. Elles sont complexes et, pour réussir leur mise en oeuvre, de l'aide et des ressources sont nécessaires. C'est la raison pour laquelle le gouvernement a appuyé la croissance des ressources du portefeuille du Conseil du Trésor.
En termes simples, si nous voulons satisfaire aux aspirations et aux besoins des Canadiens et des Canadiennes dans un monde compétitif, nous devons adopter une méthode de gestion plus responsable et axée sur les résultats dans le secteur public. Le Budget des dépenses que nous devons examiner aujourd'hui tient compte de cet objectif principal et de notre engagement à faire preuve de leadership, afin de nous assurer que les Canadiens et les Canadiennes ont un gouvernement qui agit avec responsabilité, qui récompense l'intégrité et qui prend clairement ses responsabilités — le gouvernement qu'il faut aux Canadiens au XXIe siècle.
Merci de votre attention. Je serai heureux de répondre à vos questions. Il serait peut-être plus juste de dire que mes fonctionnaires répondront à l'essentiel de vos questions et que je les aiderai dans la mesure du possible.
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Il est la discrétion incarnée. Il fait constamment tout simplement son travail et ne s'attend à aucun remerciement. Lorsque les remerciements arrivent, il en est tout surpris.
Nous avons fait un certain nombre de choses dans la Loi fédérale sur la responsabilité. Tout d'abord, nous avons réformé les règles du financement électoral, ce qui a fait l'objet d'un grand débat.
Par ailleurs, la Loi électorale du Canada prévoit une période plus longue pour poursuivre les infractions afin de s'assurer que les actes répréhensibles passés ne restent pas impunis tout simplement parce que la date limite a été dépassée.
Nous avons également abordé le droit de priorité du personnel politique exclu pour les emplois dans la fonction publique. Ce droit a en fait été éliminé; nous estimions qu'il était injuste que le personnel politique ait ce genre de priorité.
Nous avons par ailleurs voulu nous assurer qu'il y a un processus de nomination des directeurs de scrutin fondé sur le mérite, et je crois que bon nombre de députés se réjouiront de ce changement.
Par ailleurs, j'ai eu l'occasion d'annoncer les infractions pour fraude en ce qui a trait aux fonds publics et — j'ai travaillé sur ce dossier lorsque j'étais le ministre de la Justice — la Loi sur le directeur des poursuites pénales. Il incombera à cette personne entre autres d'intenter les poursuites pour fraude touchant les fonds publics.
Nous avons travaillé sur la réglementation portant sur la publication des contrats de sondage. Je pense qu'il est absolument essentiel que ces rapports soient publiés dans un délai de six mois. Il n'y a jamais en fait eu de limite pour ce qui est du temps pendant lequel le gouvernement pouvait garder ces rapports confidentiels. À l'heure actuelle au moins ces rapports doivent être publiés dans un délai de six mois. Il y a un conseiller indépendant qui examine les pratiques en ce qui a trait à la recherche sur l'opinion publique.
Nous avons le pouvoir de créer le poste de directeur parlementaire du budget, le groupe d'experts a fait ses recommandations en ce qui concerne les programmes de subventions et de contributions du gouvernement; et, naturellement, nous avons présenté le modèle d'agent comptable.
Nombreux sont ceux qui ont applaudi également au fait que l'on ait élargi l'application de la Loi sur l'accès à l'information aux agents du Parlement, notamment la Commission canadienne du blé, qui n'est par un agent du Parlement mais qui a certainement été créée par le Parlement. Je crois comprendre que les agriculteurs paient environ 70 millions de dollars par an en dépenses — est-ce bien cela? —, et ils devraient avoir le droit de savoir comment cet argent est dépensé. Il y a cinq fondations du gouvernement qui relèvent maintenant de cette loi, et des sociétés d'État comme la SRC et Postes Canada.
Nous menons à l'heure actuelle des consultations sur de nouvelles règles en ce qui concerne le lobbying, notamment l'exigence de présenter un rapport mensuel. Ces consultations sont maintenant terminées.
Je voudrais finalement mentionner la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles qui protège les fonctionnaires qui veulent dénoncer des actes répréhensibles. Les dispositions créant une infraction lorsqu'il y a interférence pour empêcher un fonctionnaire qui souhaite porter un acte répréhensible à l'attention de ses supérieurs ou des autorités entrent en vigueur je crois le 15 avril.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie M. le président du Conseil du Trésor et les autres témoins.
[Traduction]
Avant de poser ma question, et j'ai effectivement une question à poser, je voudrais tout simplement corriger certains renseignements au sujet des échéanciers que le président du Conseil du Trésor a donnés au comité concernant la Commission des nominations publiques et toute la question du candidat que le premier ministre avait nommé ou voulait nommer, dont la candidature a été rejetée par les députés de la Chambre des communes.
En fait, tout cela, c'est-à-dire la rémunération de M. Gwyn Morgan et le rejet de sa candidature par les députés de la Chambre des communes, s'est produit avant la conclusion du comité qui a examiné la Loi fédérale sur la responsabilité.
Avant que la Loi fédérale sur la responsabilité ait quitté le comité et ait fait l'objet d'un rapport à la Chambre, à la suite du rejet de la candidature de M. Gwyn Morgan à titre de commissaire des nominations publiques, le comité avait adopté des amendements qui avaient été présentés par des députés de l'opposition et créé une Commission des nominations publiques dont le mandat et la composition étaient très clairs.
Nous parlons donc d'il y a un an, monsieur le ministre. Je trouve donc difficile, qu'avec une population de 33 millions d'habitants, le gouvernement n'ait pas pu trouver un autre candidat convenable pour occuper le poste de dirigeant de la Commission des nominations publiques. C'était il y a plus d'un an, et la loi a reçu la sanction royale en décembre 2006.
Je peux décrire l'expérience d'un gouvernement précédent qui avait créé une nouvelle commission. Il s'agit de la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire. La loi est entrée en vigueur; le jour où elle est entrée en vigueur, le président et d'autres membres ont été nommés; la capacité de recevoir des plaintes et de faire enquête aux termes de la loi a été mise en place trois mois plus tard.
Donc, je crois qu'il n'y a pas d'excuses. Mais qu'il y en ait ou non, je veux tout simplement corriger le compte rendu en ce qui concerne l'échéancier. Le gouvernement a eu plus d'un an pour trouver un autre candidat.
Ma question, madame la présidente, concerne l'engagement du gouvernement dans le budget de 2006 de couper un milliard de dollars sur une période de deux ans pour le financement de programmes et d'activités qu'il ne jugerait plus efficaces. Les budgets supplémentaires (A) et (B) de 2006 donnaient effectivement de l'information au sujet d'économies d'environ 223 millions de dollars, ce qui laissait par conséquent un solde d'environ 776 millions de dollars pour réaliser la réduction d'un milliard de dollars sur deux ans que le gouvernement s'était engagé à faire. Le gouvernement a déclaré à l'époque que le solde se trouverait dans les budgets des dépenses futures ou dans la réduction de ses dépenses. Cependant, le Budget principal des dépenses pour 2007-2008 ne parle par du solde d'environ 776 millions de dollars.
Tout d'abord, j'aimerais demander au ministre s'il y a effectivement eu une réduction budgétaire pour ce montant? Si c'est le cas, pourrait-il fournir une liste détaillée des ministères qui ont contribué à réaliser les économies d'environ 776 millions de dollars pour atteindre l'objectif de un milliard de dollars que s'était fixé le gouvernement?
S'il a fait cela, le gouvernement a-t-il fait une évaluation de l'efficacité de cette initiative de compression budgétaire en 2006? C'est-à-dire a-t-il déterminé si les économies de 223 millions de dollars qu'il a réalisées en coupant des programmes et des activités qui avaient été jugés inefficaces ont été efficientes et efficaces?
S'il n'a pas fait une telle évaluation, en fera-t-il une? S'il a fait l'évaluation, est-ce qu'il fournira au comité l'évaluation écrite de l'efficacité de cette initiative de contrainte budgétaire de 2006?
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D'accord. Il faut dire que j'ai déjà rencontré M. Fortier à cet effet. On pourrait peut-être se rencontrer pour mettre cela en lumière, monsieur Toews. De plus, votre prédécesseur, M. Baird, avait été informé de la chose. Pour que ce soit noté au compte rendu, j'avais effectivement fourni de l'information la dernière fois sur ce sujet, mais on pourra y revenir.
Dans la foulée des questions de ma collègue Mme Bourgeois, qui a quitté, je voudrais mettre en lumière un autre aspect, monsieur le ministre. Je veux expliquer là où on voulait en venir un peu plus tôt. Ce n'est pas pour mettre des bâtons dans les roues, c'est simplement pour clarifier les choses. On est conscient que chaque ministère doit déposer son plan d'affaires à la Chambre des communes, ce qui se fait en février. Des éléments sont développés; vous avez ici des approches à cet effet. On le présume, mais on veut vérifier si l'ensemble des plans d'affaires des différents ministères doivent être colligés et analysés pour produire un plan de gestion d'ensemble, qui fait que l'on peut faire le lien entre ce qui doit être fait et ce qu'il en coûte pour chaque sous-engagement.
En d'autres mots, vos plans sont-ils accompagnés d'une planification indiquant comment vous allez arriver à vos sous-engagements et combien il en coûtera? Les documents qui sont ici contiennent des éléments, mais on ne sait pas comment cela se fera ni ce qu'il en coûtera. J'irai plus loin, monsieur le président, simplement pour être certain que je puisse tout dire avant que mon temps ne s'achève.
Nous débattons présentement de la question des effectifs. Il y aura une baisse d'effectifs dans la fonction publique fédérale en raison des départs à la retraite, de l'âge de certains fonctionnaires, de la démographie, etc. On voit, par exemple, que dans le dernier budget, on a diminué les fonds qui seront affectés à l'École de la fonction publique du Canada. Si on consulte le budget, aux pages 10-2 et 10-5 du document qui nous a été remis, on voit qu'il y a une baisse importante en termes d'investissement, alors qu'au contraire, il faut recruter, il nous faut une école qui soit toujours aussi efficace pour s'assurer du bon fonctionnement de la fonction publique. C'est pourquoi on voudrait connaître comment seront réalisés chacun des sous-engagements et combien ils coûteront, afin de s'assurer qu'on ne se cause pas de problèmes et que l'École de la fonction publique du Canada, par exemple, puisse bien répondre aux besoins actuels et futurs.
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J'aimerais souligner diverses choses.
D'abord, j'aimerais apporter une correction à ce qui a été dit précédemment sur le commissaire aux nominations. Le nom de M. Gwyn Morgan a été proposé et il s'est présenté devant notre comité à titre de candidat éventuel à la présidence de la Commission des nominations publiques. Les députés du comité lui ont posé des questions et, au bout du compte, ont estimé qu'il n'était pas à hauteur de la tâche, ce qui est tout à fait de leur ressort. On ne lui a pas manqué de respect mais on n'a pas non plus donné notre accord automatiquement pour qu'il accède au poste en question.
Comment se fait-il qu'après tout ce temps il n'y ait pas eu d'autres candidatures proposées ni de nominations? On a l'impression que les critères sont trop stricts, étant donné qu'il n'y a eu qu'un seul candidat.
Maintenant, permettez-moi d'aborder la question de l'alphabétisation des adultes. Il y a de nombreuses personnes au sein de la population active, partout au pays, qui pour une raison ou une autre ont des problèmes d'analphabétisme. C'est pourquoi les compressions dans le secteur de l'alphabétisation effectuées par le gouvernement en ont choqué plus d'un.
Dans ma propre collectivité, où le taux de pauvreté est très élevé, l'écart entre les riches et les moins bien nantis ne cesse de se creuser. Il y a des gens qui travaillent très fort pour tenter de se sortir de l'analphabétisme. Le gouvernement a prétendu que le financement consacré au programme formel n'avait pas été coupé. Mais, moi, je sais, pour avoir discuté avec des professeurs spécialistes de l'alphabétisation, que le financement pour les programmes et pour la formation des professeurs, ainsi que le réseau de soutien qui accompagne le travail qui se fait en classe, a été mis en péril.
Le financement est sans doute abordé ailleurs mais permettez-moi de vous citer l'exemple de la section 22, page 10 où l'on voit des compressions de l'ordre de 6,5 millions de dollars. Le financement est sans doute mentionné ailleurs.
Le ministre pourrait-il nous dire où en est le financement pour l'alphabétisation? S'agit-il d'une compression générale où l'argent qui est retiré d'une part est-il rajouté ailleurs?