Je veux vous remercier, madame Marleau, de votre invitation à comparaître aujourd'hui.
Je suis accompagnée de deux de mes collègues, Phil Charko, secrétaire adjoint du Secteur des pensions et avantages sociaux au Secrétariat du Conseil du Trésor, et de Rick Burton de l'Agence de la fonction publique du Canada.
Je suis Hélène Laurendeau, secrétaire adjointe aux relations de travail et aux opérations de rémunération du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Nous représentons le portefeuille qui appuie le Conseil du Trésor, en tant que comité de ministres, et nous sommes ici comme représentants de l'employeur pour le compte du Conseil du Trésor. Le partage des responsabilités — juste pour vous donner une idée — entre nos deux organisations est telle...
[Français]
La planification de la rémunération, la négociation collective, les conditions d'emploi, les politiques en pension et avantages sociaux ainsi que les politiques en remboursement et l'administration de la paie relèvent du Secrétariat du Conseil du Trésor.
La planification en matière de ressources humaines, y compris la recherche et l'analyse démographique, les systèmes d'organisation et de classification, l'élaboration de politiques pour le groupe de la direction, les politiques d'emploi, l'équité en matière d'emploi, les langues officielles et les valeurs éthiques relèvent de l'Agence de la fonction publique du Canada.
[Traduction]
Nous sommes ici aujourd'hui pour vous donner quelques détails sur plusieurs aspects importants en rapport avec la rémunération: la façon dont la rémunération est établie, comment sont payés les fonctionnaires et comment les services de paye et d'avantages sociaux sont acheminés aux employés qui travaillent dans la fonction publique. Vous avez devant vous un jeu de diapositives générales, qui sera suivi par des diapositives plus détaillées que présentera mon collègue, M. Burton.
Pour ce qui est du premier jeu, à la page 2 nous passons en revue très rapidement la manière dont la rémunération est établie dans l'administration publique fédérale, en particulier dans l'administration publique centrale; la composition de l'administration publique fédérale elle-même; qui prend part à la gestion et à l'administration de la rémunération, de la paye et des avantages sociaux dans les ministères faisant partie de l'administration publique centrale et les rôles respectifs; enfin, nous expliquerons les deux principales structures de prestation des services pour l'administration de la paye et des avantages sociaux dans les ministères faisant partie de l'administration publique centrale.
Voyons donc d'abord comment la rémunération est établie dans l'administration publique fédérale. Une bonne gestion de la rémunération est essentielle pour attirer, garder et renouveler les effectifs de la fonction publique. Récemment, le Conseil du Trésor a adopté, dans le cadre de son initiative de révision des politiques, un cadre de gestion de la rémunération. Ce cadre énonce des principes et des approches spécifiques de la gestion de la rémunération.
Toutes les décisions du Conseil du Trésor — et ces décisions peuvent être soit prises directement par le Conseil du Trésor soit résulter de négociations collectives — concernant la rémunération sont guidées par quatre grands principes: la comparabilité externe, soit le fait d'offrir une rémunération concurrentielle, mais non supérieure, à celle versée pour du travail similaire dans les marchés du travail pertinents; la relativité interne, qui doit refléter la valeur relative pour l'employeur du travail accompli; le rendement individuel ou collectif, où il s'agit essentiellement de récompenser le bon rendement lorsque cela est approprié et possible, en se fondant soit sur le rendement individuel soit sur le rendement collectif, selon les types d'emploi considérés; enfin, quatrième principe, la capacité de payer, qui est évidemment un principe général déterminant de la rémunération dans l'administration publique fédérale. Le coût salarial doit manifestement être abordable dans le contexte des engagements de service donnés aux Canadiens.
Vous trouverez le cadre de rémunération sur le site Internet du Conseil du Trésor et, si les membres du comité aimeraient en avoir une copie, nous veillerons à vous faire parvenir une copie du cadre de rémunération lui-même.
Nous venons donc de voir comment la rémunération est établie pour l'administration publique fédérale.
Qu'est-ce que l'administration publique fédérale et que recouvre-t-elle? C'est ce que nous expliquons à la page 4 du diaporama.
[Français]
L'administration publique fédérale, dans son sens large, comprend cinq grandes composantes. L'administration publique centrale inclut tous les employés des ministères mentionnés aux annexes I et IV de la Loi sur la gestion des finances publiques. Ce qu'on appelle plus communément la core federal public administration est l'ensemble des ministères pour lesquels le Conseil du Trésor agit comme employeur direct. C'est l'ensemble des ministères pour lesquels l'employeur, de façon centrale, fait la négociation collective et détermine les conditions d'emploi.
L'administration publique fédérale comprend aussi 27 organismes distincts.
[Traduction]
En anglais, on les appelle « separate agencies ».
[Français]
Ce sont des agences telles que l'Agence du revenu du Canada et Parcs Canada qui, bien qu'elles soient entièrement dépendantes des fonds publics, ont une certaine indépendance pour procéder à leurs négociations collectives. Par contre, elles sont couvertes par le cadre de politique en matière de rémunération
[Traduction]
et doit obéir aux mêmes principes. La GRC en fait partie...
[Français]
la Gendarmerie royale du Canada, tant ses membres réguliers que les gendarmes spéciaux et les membres civils nommés en vertu de la Loi sur la Gendarmerie royale du Canada. Évidemment, comme vous le savez, la Gendarmerie royale du Canada n'est pas un organisme qui bénéficie de la syndicalisation, mais ses décisions sont tout de même régies par le cadre de rémunération dont j'ai parlé.
Le cadre de rémunération régit aussi les Forces canadiennes, incluant les membres du personnel non officier qui ont joint les rangs des Forces canadiennes, ainsi que la Réserve.
Enfin, la dernière composante dépendante du cadre de gestion de la rémunération est celle des sociétés d'État.
[Traduction]
Notre exposé d'aujourd'hui va couvrir le premier élément, soit l'administration publique centrale et ses activités sur le plan de l'administration de la paye.
Nous voulons vous aider à comprendre qui prend part à la gestion et à l'administration d'ensemble de la rémunération, de la paye et des avantages sociaux et quels sont les rôles respectifs de ces acteurs.
En haut à gauche vous voyez le Secrétariat du Conseil du Trésor, qui gère la réserve salariale, assure la planification et présente les rapports en matière de rémunération. Le Secrétariat du Conseil du Trésor veille également à ce que les décisions du gouvernement soient conformes au cadre de rémunération et à ses quatre principes. Il établit également des politiques et émet des directives sur la façon dont la paye, les pensions et les avantages sociaux sont censés être administrés au sein des ministères. Il fournit aussi un soutien au Conseil du Trésor aux fins de la prise de décisions sur la rémunération et il négocie les conventions collectives.
En haut à droite vous avez l'Agence de la fonction publique du Canada. En ce qui concerne l'administration publique centrale, elle est chargée de la structuration des groupes professionnels, c'est-à-dire de déterminer les différents groupes de compétences entre les lesquels les effectifs seront répartis. Elle établit également les normes de classification, soit les différents niveaux d'emploi à l'intérieur des groupes qui constituent la structure des groupes professionnels.
L'Agence est également responsable du cadre des politiques de classification, du maintien de l'intégrité du système de classification et du contrôle de son utilisation. Elle est responsable aussi de la rémunération des cadres supérieurs.
En haut à gauche, vous avez Travaux publics et Services gouvernementaux qui est principalement un fournisseur de services. Il exige que les ministères lui fournissent les services administratifs et autres requis pour le versement des salaires, des avantages sociaux et des retraites. En substance, il est chargé de veiller à ce que les politiques soient suivies et que les données soient correctement entrées dans le système de paye pour que les chèques de paye voulus soient remis à chaque employé et que les chèques de pension soient envoyés à chaque employé qui y a droit, bien entendu.
Il exploite et maintient le système de paye de la fonction publique. Il est responsable du système lui-même, de sa mise à jour et de tout codage ou changement nécessaire suite à une décision de rémunération. Travaux publics assure également la formation sur l'application des fonctions techniques liées à la rémunération. Il s'agit là uniquement du volet technique, le volet intéressant les politiques faisant l'objet d'une autre formation. Il administre également les régimes de retraite.
Les ministères eux-mêmes ont un rôle important à jouer. Les administrateurs généraux des 36 ministères qui forment l'administration publique centrale doivent veiller à ce que les conditions d'emploi soient administrées conformément aux conventions collectives et autres décisions, directives, politiques ou normes relatives à la rémunération. Ils doivent également mettre en place les structures organisationnelles les mieux appropriées et allouer les ressources nécessaires pour assurer la prestation efficiente des services de rémunération à leurs employés. Bien entendu, il leur incombent de classifier les postes et de veiller à ce que leur personnel interne possède la formation et les compétences voulues pour administrer la paye, les pensions et les avantages sociaux.
Si je devais décrire l'interaction entre ces quatre piliers d'activité en matière de rémunération, je dirais que l'Agence de la fonction publique du Canada est principalement chargée d'organiser la main-d'oeuvre de manière logique et appropriée. Le Secrétaire du Conseil du Trésor veille à ce que, une fois la main-d'oeuvre dûment organisée, des décisions soient prises sur la rémunération. Cela est vrai de pratiquement tous les fonctionnaires, à l'exception des cadres supérieurs qui continuent de relever de l'Agence.
Travaux publics et Services gouvernementaux a pour fonction de soutenir les systèmes et le cadre informatique qui établissent et impriment les chèques de paye. Cependant, ce sont les ministères qui sont censés savoir ce que font au quotidien ces 186 000 fonctionnaires. Ce sont eux qui déterminent leurs fonctions aux fins des descriptions de poste et donc de leur classification, car ils connaissent leur travail. Et à partir de là nous pouvons déterminer ce que doit être leur salaire en fonction de leur expérience et où ils s'intègrent dans l'échelle salariale qui a été négociée ou décidée par le Conseil du Trésor.
Les ministères sont aussi l'interface avec cette main-d'oeuvre. Ils sont là pour fournir les services pour assurer que quiconque remplit les fonctions X soit muni d'une description de travail en règle, que cette description de travail soit correctement classée et que la personne reçoive la paye correspondant au groupe et au niveau de classification. Ce sont eux également qui savent si des employés ont droit à d'autres avantages salariaux tels que des primes spécifiques pour certaines fonctions. Ce sont donc eux qui peuvent utiliser la structure de paye et indiquer qui occupe quel poste afin que Travaux publics et Services gouvernementaux puisse émettre le chèque voulu. Ce sont eux qui contrôlent les heures supplémentaires. Ce sont eux qui savent qui sont les cadres par opposition aux abeilles ouvrières. Voilà en gros comment fonctionne la grande roue.
À la page 6, vous voyez les deux principales structures de prestation de services pour l'administration de la rémunération, de la paye et des avantages sociaux à l'intérieur des ministères. Nous savons qu'il existe deux modèles de base. Le choix entre ces deux modèles doit être décidé par l'administrateur général de chaque ministère, selon la clientèle, le niveau d'activité et la méthode la plus adaptée à la communication avec ses effectifs.
Le premier modèle est le plus courant, c'est le modèle généraliste. Un employé a une question: il a besoin d'une explication sur son chèque de paye ou bien veut savoir quand sa promotion sera traitée. Il pose la question à un conseiller généraliste, qui pourra le renseigner sur la structure de rémunération, l'aider à comprendre comment son chèque de paye est établi, l'informer sur l'assurance et autres avantages et sur la pension.
Le deuxième modèle, que nous appellerons le modèle de la spécialisation, commence encore avec une demande de renseignements d'un employé. Le premier niveau de traitement est un centre d'appel de renseignements généraux. Une fois la nature de la demande établie, elle est transférée soit à un conseiller à la paye, qui est un spécialiste, soit un conseiller en assurance, qui manifestement est spécialisé dans l'assurance, ou encore un conseiller en pension.
Comme je l'ai dit, les deux modèles coexistent à l'heure actuelle. Toutes les personnes qui fournissent ces services sont désignées par l'appellation de conseillers en rémunération et nous en avons environ 2 100 dispersés à travers toute l'administration publique centrale.
Voilà à peu près ma présentation générale. Je ne sais pas comment vous souhaitez procéder, madame la présidente. Aimeriez-vous poser des questions avant de passer au deuxième exposé?
Je suis Rick Burton, vice-président de la modernisation des RH à l'Agence de la fonction publique du Canada.
[Français]
Le but de mon exposé est de décrire le travail de renforcement des capacités en matière de rémunération dans l'ensemble de la fonction publique et les résultats dans la collectivité de la rémunération.
Je parlerai du contexte et des méthodes de renforcement des capacités.
[Traduction]
Quelques mots sur la démographie de la collectivité et
[Français]
des priorités et des progrès faits à ce jour.
[Traduction]
Enfin, je dirai quelques mots sur la classification des conseillers en rémunération.
Les conseillers en rémunération doivent être perçus dans le contexte de l'effort plus large que nous déployons pour reconstruire la capacité en matière de gestion des ressources humaines. Les conseillers en rémunération s'inscrivent dans cette communauté d'intérêt, et nous veillons à les englober dans nos efforts.
De manière générale, notre objectif est de constituer une collectivité de la gestion des ressources humaines viable et saine, de façon à offrir des services pertinents et de qualité en tenant compte de l'évolution des rôles en matière de gestion des ressources humaines, rôles qui ont profondément changé, comme vous le savez probablement.
Initialement, les efforts visaient principalement les spécialistes en RH eux-mêmes, car c'est là où existait un véritable déficit de capacité à surmonter. Les conseillers en rémunération sont le deuxième point focal de cette initiative sur laquelle le travail a réellement commencé en mars de cette année. J'en dirai plus à ce sujet dans un moment.
La deuxième diapositive, numéro 5, fait valoir — j'espère qu'elle fait valoir — que nous avons adopté une approche très rigoureuse pour déterminer la nature du problème de capacité. Très souvent, vous entendez des récits d'horreur, mais lorsque vous fouillez un peu, il s'avère qu'ils ne sont pas conformes à la réalité; parfois ils le sont. Nous voulons donc suivre une démarche très rigoureuse.
Vous voyez ici une liste de choses que nous avons entreprises et je ne vais pas les couvrir toutes en détail. Nous avons effectué un sondage auprès des chefs des RH, ces personnes dans les ministères dont Hélène a parlé, et qui sont réellement le point focal de la gestion des RH. Nous avons formé un groupe de travail interministériel avec les organismes centraux, pour se pencher sur toute la problématique de la collectivité de la rémunération. Nous avons organisé un certain nombre de groupes de discussion, particulièrement dans les régions, car nous voulions nous assurer d'entendre le point de vue régional et non pas uniquement les administrations centrales des divers ministères.
L'élément le plus important dans ce travail a été la conduite en août et septembre d'analyses démographiques et d'une évaluation des besoins courants et futurs du groupe des agents de rémunération et nous avons réalisé une recherche documentaire sur les meilleures pratiques, pour voir ce qui se fait dans le secteur privé, etc., que nous pourrions importer dans la fonction publique.
Nous avons soumis notre plan à un comité de sous-ministres. Je précise ici qu'il s'agit d'une initiative à l'échelle de toute la fonction publique et que les sous-ministres sont très préoccupés par la santé de cette collectivité et de celle des RH en général. Nous voulions nous assurer qu'ils approuvaient la démarche que nous suivions. Le plan que nous avons élaboré se trouve en annexe au rapport que nous vous avons remis; je crois avoir sauté une annexe dans mes remarques antérieures.
J'ai joint trois annexes. La première traite de l'approche générale de la reconstruction de la capacité RH que nous suivons, et je pourrai vous expliquer cela plus tard, si vous le souhaitez, au cours de la période des questions. La deuxième explique notre approche de la communauté de la rémunération. La troisième porte sur le perfectionnement professionnel de la collectivité, qui comprend bien sûr les agents de rémunération.
Finalement, nous avons consulté quelque 650 professionnels de la rémunération dans toute la fonction publique et nous continuons à le faire.
La diapositive suivante couvre quelques facteurs démographiques de la collectivité. Je vais les passer en revue très brièvement. Comme Hélène l'a dit, la collectivité de la rémunération compte quelque 2 100 agents. Leur âge moyen est de 45 ans, soit seulement un an et demi de plus que l'âge moyen dans toute l'administration publique centrale dont Hélène a parlé, et 55 p. 100 de ces 2 100 employés sont effectivement classés au niveau AS-02, soit celui des conseillers en rémunération auxquels nous faisons généralement référence ici. Le salaire moyen de ces agents est de 51 700 $.
Nous réalisons de bons progrès sur le plan de la composition de ce groupe, du point de vue de la représentation des personnes handicapées et des Autochtones. Cependant, la représentation des minorités visibles laisse quelque peu à désirer puisqu'elle est légèrement inférieure à leur nombre dans la main-d'oeuvre. La bonne nouvelle c'est que, dans notre campagne de recrutement récente, nous avons dépassé les objectifs de recrutement de membres des minorités visibles.
Le facteur primordial, déjà abordé tout à l'heure, est peut-être le taux d'attrition de 10 p. 100 projeté pour les deux prochaines années. Si nous comparons ce chiffre à deux années pour lesquelles nous avons des données dans l'administration publique centrale, où il est de 10,5 p. 100, cette érosion ne représente pas à notre avis une crise, mais certainement un facteur qu'il faudra gérer et c'est pourquoi nous avons adopté cette approche globale du problème.
Je dois dire également que la formation est un enjeu — et j'en parlerai dans un instant — car il faut beaucoup de temps, de un à deux ans, pour former des conseillers en rémunération. Nous avons beaucoup travaillé à la mise en place de nouveaux systèmes qui vont faciliter leur travail, mais Hélène peut vous dire que lorsqu'on considère toutes les conventions collectives et toutes les définitions d'heures supplémentaires, ces agents sont confrontés à 71 000 fiches de salaire différentes.
Enfin, il y a 258 postes vacants dans la collectivité. Encore une fois, celle-ci se compose de 2 100 employés, et lorsqu'on ramène ce nombre au quelque 1 500 qui sont effectivement des conseillers en rémunération actifs, ce n'est pas une proportion si importante.
[Français]
Les mesures de suivi prioritaires sont les suivantes: attirer et maintenir en poste des candidats qualifiés pour assurer la vitalité et le renouvellement de la collectivité, offrir un programme commun de formation et de perfectionnement professionnel et régulariser le transfert et l'acquisition des connaissances et des compétences.
[Traduction]
Les progrès réalisés à ce jour. Je crois que lorsque notre présidente, Nicole Jauvin, a comparu ici en avril, elle a indiqué que nous étions sur le point de lancer une campagne de recrutement plutôt massive, et j'aimerais donc vous dire quels en ont été les résultats jusqu'à présent.
Notre première campagne de recrutement annuelle est en cours. Nous avons reçu 5 800 demandes provenant de tout le Canada, y compris en provenance de personnes déjà fonctionnaires. Nous sommes résolus à construire une main-d'oeuvre représentative et, comme je l'ai mentionné, nous remplissons maintenant nos objectifs pour ce qui est des minorités visibles.
Grâce à un mécanisme d'évaluation très structuré, nous avons sélectionné 128 candidats qualifiés, avec une forte représentation des minorités visibles, comme je l'ai dit: 29 p. 100. La ventilation est de presque moitié-moitié: 58 proviennent de l'extérieur de la fonction publique et 70 de l'intérieur. Donc, si l'on est préoccupé par le nombre de départs dans ce groupe, il conserve une certaine vitalité puisque beaucoup de candidats souhaitent y entrer. Je trouve que cela est positif du point de vue du cheminement de carrière.
Les ministères se sont engagés à embaucher 113 de ces candidats, et nous prévoyons d'en faire autant chaque année pendant les quatre ou cinq prochaines, jusqu'à ce que nous ayons réellement renforcé la capacité. Les problèmes à cet égard sont de savoir combien de candidats un ministère peut absorber, former et gérer au cours d'une année. Cela nous laisse quelques candidats supplémentaires que l'on peut verser dans un mini bassin d'agents pouvant être déployés relativement facilement si un ministère éprouve un besoin pressant.
Nous avons élaboré un cadre de perfectionnement professionnel, comme je l'ai déjà dit. La troisième annexe dans votre documentation décrit ce cadre et vous verrez que nous avons un programme d'apprentissage très étoffé pour la collectivité des RH dans son ensemble, dont les conseillers en rémunération, la formation étant couronnée par une accréditation.
Nous avons donc en cours de développement un programme d'études et de formation visant une accréditation. Je veux signaler également l'excellent appui à cet effet rencontré dans les divers ministères et organismes et je tiens à souligner le travail effectué à nos côtés par l'Alliance de la fonction publique, qui représente ces conseillers. L'Alliance a participé très activement à ces discussions et le fait que les mêmes thèmes reviennent nous rassure et montre que nous nous attaquons aux bons problèmes. La prochaine campagne de recrutement est prévue pour septembre de cette année, et c'est donc un processus qui va se poursuivre.
J'aimerais enfin dire un mot sur la classification, si je puis. La classification met en jeu la relativité interne, comme Hélène l'a expliqué: comment mesurer la valeur relative du travail au sein de la fonction publique? Il ne s'agit pas d'une comparaison avec l'extérieur, mais à l'intérieur de la fonction publique. C'est une question de groupe et de niveau, c'est-à-dire que vous êtes membre de tel ou tel groupe et il s'agit de savoir à l'intérieur de ce groupe à quel échelon vous vous situez.
En raison de l'évolution de leur tâche, les conseillers en rémunération et en avantages sociaux ont été reclassifiés trois fois, comme vous pouvez le voir dans la diapositive 9, de CR-04 à CR-05 en 1989, puis de CR-05 à AS-01 en 1997, et de AS-01 à AS-02 en 2000. Cela reflète en large partie l'évolution et la complexité du travail. Les conventions collectives sont aujourd'hui plus complexes et donc les transactions sont plus complexes. Ces conseillers en rémunération ont un rôle d'expertise ou d'analyse. Je souligne cependant qu'ils ne sont pas des conseillers financiers, et les conseils qu'ils peuvent fournir aux employés sont de ce fait limités.
Il n'y a pas eu de changement notable du travail depuis 2000. Un grief de classification a été déposé, qui a été tranché en 2003 et qui a confirmé la classification au niveau AS-02. Un comité de grief interministériel a examiné le travail à l'échelle de la fonction publique et a confirmé que c'était bien un niveau 02.
Dans notre système, les décisions de classification sont finales et exécutoires à moins que l'on puisse prouver que la nature du travail a sensiblement changé et, comme je l'ai dit, cela n'a pas été le cas depuis 2000.
Je ne veux pas entrer davantage dans les détails de la réforme de la classification, à moins que vous ne me le demandiez, mais les membres de ce groupe AS seront intégrés ultérieurement à un groupe plus large, le groupe PA.
Si je puis maintenant vous renvoyer à l'autre document, dont j'espère que vous l'avez avec vous, j'aimerais vous montrer où s'intègrent les conseillers en rémunération dans toute la structure de la fonction publique.
Vous pouvez trouver chaque emploi de la fonction publique sur cette page, et le codage couleur reflète la représentation syndicale. Vous voyez également les effectifs de chaque groupe, etc. Commençons donc par le coin supérieur gauche. Dans la case jaune, vous voyez un groupe appelé services des programmes et de l'administration, ou groupe PA, comme nous l'appelons. Il englobe maints anciens groupes de la fonction publique, notamment le groupe des services administratifs, ou groupe AS.
Les conseillers en rémunération font partie de ce groupe AS; ils n'en représentent pas la totalité, mais ils sont membres de ce groupe. Vous voyez donc où ils s'intègrent dans la grille de classification globale.
Notre réforme vise à moderniser les normes, une par une, et à décrire le travail de chacun de ces groupes, et nous avançons à pas relativement rapides. Nous avons l'intention d'examiner le groupe PA, car vous pouvez voir qu'il compte 89 000 employés, soit presque la moitié de l'administration publique centrale dont a parlé Hélène.
Voilà la fin de mon mémoire formel. Si vous voulez que j'explique les trois annexes que j'ai fournies, ce sera avec plaisir.
:
Vous devriez parler au ministre Fortier lui-même ou parler à son adjointe, qui assistait à la rencontre. On lui a donné beaucoup d'information démontrant qu'il y avait un problème sérieux. Aussi, il y a un mois, j'ai rencontré M. Nantel, qui était avec nous à cette rencontre. Il n'a pas dit qu'il n'y avait pas d'amélioration, mais que les employés subissaient encore des retards, ce qui est extrêmement déplorable. Dans une société comme la nôtre, dans un État aussi structuré et doté de tous les mécanismes nécessaires, il est important de s'assurer que les employés reçoivent leur chèque de paie à temps.
Madame la présidente, j'aimerais rencontrer à nouveau les gens ici présents en septembre ou en octobre pour qu'ils nous donnent des chiffres et nous disent ce qui a été fait.
Un autre élément qui a été soulevé lors de cette rencontre est celui des conseillers en rémunération. L'État embauche des employés qui deviennent des conseillers en rémunération au moyen de concours, etc. On les forme, ce qui prend un certain temps. On leur donne une formation pour qu'ils puissent répondre aux besoins. La première chose qu'on sait — le ministre Fortier nous l'a dit lui-même —, est que ces gens acceptent un poste ailleurs au sein de l'appareil gouvernemental parce que le salaire d'un conseiller en rémunération est moindre que celui d'autres postes.
On ne parle pas ici de transfert personnel, mais de personnes qui demandent d'être transférées. Par conséquent, les personnes qui sont responsables de s'assurer que le chèque se rende à la bonne personne s'en vont ailleurs. On se retrouve avec des postes vacants qu'il faut doter. On doit encore une fois former d'autres personnes. On se retrouve dans une telle situation après avoir donné une formation adéquate aux employés en question.
Je vous suggère fortement de voir si les salaires offerts à ces gens qui occupent des postes clés ne devraient pas être ajustés pour faire en sorte que la formation qu'ils ont reçue serve à l'accomplissement de leurs tâches. S'il y a beaucoup de transferts, c'est qu'il y a peut-être un problème. Je ne connais pas le taux horaire exact, mais il y a certes un élément à éclaircir.
Je ne vous demande pas des réponses, je vous donne simplement les pistes de solution qui ont été proposées par des employés, des gens de ma circonscription, qui ont rencontré M. Fortier. Il se trouve que je ne vis pas loin, et c'est tant mieux. Ce sont des gens qui travaillent à Gatineau ou à Ottawa. Je présume que pour quelqu'un qui travaille ailleurs au Canada et qui a de telles difficultés, il doit être assez difficile et onéreux d'obtenir cette information ou de s'adresser à qui de droit. On a eu cette possibilité en mars dernier.
Je souhaite sincèrement, madame la présidente, que vous arriviez à faire quelque chose grâce aux pistes que je vous donne. Je ne suis pas plus intelligent qu'un autre. Ce sont des employés de l'État qui me les ont suggérées, des gens qui vivent ce problème ou qui l'ont vécu. Il faut arriver à régler une fois pour toutes ce problème et s'assurer que les conseillers en rémunération aient un salaire adéquat. Les nouveaux employés, les employés à terme et parfois même certains employés mieux rémunérés mais qui changent de poste sont pénalisés et doivent attendre leur salaire.
Comme je l'ai dit, je suis déçu, mais je ne vous fais pas porter tout le blâme. Mais parlez-vous les uns les autres, parce que c'est un problème dont on me parle régulièrement et pour lequel il y a des pistes de solution.
Merci, madame la présidente.
J'aimerais ramener toute cette question à un principe très, très élémentaire. Nous ne savons pas encore s'il existe un problème. Différentes personnes nous ont dit qu'il y avait un problème, mais il s'agit pour le comité de le vérifier. Vous êtes un élément de cette réponse. Premièrement, nous devons voir s'il y a un problème. S'il n'y a pas de problème, il ne sert à rien pour nous de poursuivre notre étude. S'il existe un problème, il nous faut savoir comment le régler: quel plan vous avez en place, ou quelle suggestion vous ou d'autres ministères devriez ou pourriez faire. Je pense que c'est presque un principe de base et nous, le comité, n'avons pas pu déterminer cela car nous n'avons pas reçu l'information requise. Nous avons entendu des rumeurs et des anecdotes et des doléances, et il nous faut vérifier si ce que nous entendons est vrai. Ensuite, d'une façon ou d'une autre, il nous faut une initiative venant de votre organisation.
Vous avez mentionné que les différentes roues de l'engrenage doivent tourner à l'unisson. Très bien, merveilleux, mais s'il n'y a pas de bonne communication entre les différents éléments et si l'information n'est pas suffisamment disséminée, vous n'allez pas y avoir accès. Je trouve cela très, très problématique lorsque je compare cela — et ce n'est pas une comparaison, mais peut-être un anachronisme entre secteur public et secteur privé, et sans prétendre que l'un est supérieur à l'autre.
Prenons juste nos banques. Elles assurent les services de paye pour des entreprises de tout le pays. Elles émettent des centaines et des centaines de milliers de chèques et effectuent toutes ces transactions. Ces employés ne sont pas payés en retard. Leurs chèques sont à l'heure. Comment? Pourquoi? Pourquoi ne pouvons-nous avoir la même chose dans l'administration publique? Est-ce parce qu'un organisme ou un ministère particulier est défaillant, ou parce qu'il y a un manque de communication entre les ministères ou parce que quelqu'un ne fait pas son travail, ou bien avons-nous un système de communication interne défectueux? Nous ne le savons pas. Or, il nous faut le savoir afin que nous puissions recommander des solutions au Parlement afin que les fonctionnaires soient payés.
Il me semble que c'est une demande très, très simple et j'essaie de ramener le problème à son expression la plus simple, car il faut que les employés soient payés. S'ils sont payés et si vous avez cette information et si vous pouvez nous en faire la preuve, nous vous serons reconnaissants et nous pourrons retourner voir ces gens qui se plaignent et leur dire qu'il n'y a pas vraiment de problème.
Nous avons besoin d'assurances. J'espère que j'exprime clairement la position du comité, à savoir qu'il nous faut tout simplement des réponses. Des gens se plaignent et nous devons faire un suivi. Nous ne vous demandons pas de prendre sur vos épaules tout le fardeau, nous ne sommes pas là pour vous attaquer en disant que vous êtes les seuls responsables du problème. Si c'est un problème systémique, un problème de supervision, un problème de communication, ou simplement un manque d'encadrement, ou bien s'il existe une faiblesse dans un domaine particulier, il nous faut le savoir. Il y a des points de comparaison. Combien de personnes travaillent dans le système de paye de l'administration publique? Combien de personnes travaillent dans un système de paye privé? Est-ce comparable? Le taux d'efficience est-il voisin ou identique? Devrions-nous peut-être sous-traiter cette fonction ou bien devrions-nous de plus en plus l'exécuter à l'interne? Nous devons prendre des décisions intelligentes et, pour cela, nous avons besoin d'information.
C'est tout. Merci.
Il semble que les dés soient jetés, mais je vais déployer un effort vaillant pour peut-être faire changer d'avis un ou deux députés. Qui sait? Tout peut arriver.
Ceci est une réellement mauvaise idée. Cette motion n'est pas du tout dans l'intérêt des contribuables canadiens. Chacun des témoins que le comité a invité à comparaître, qu'il appartienne au secteur privé ou au secteur public, a estimé que ce que fait notre gouvernement est dans l'intérêt bien compris des contribuables. Pas un seul témoin n'a été d'avis que ce projet n'est pas dans l'intérêt des contribuables, n'est pas totalement conforme à toutes les exigences de reddition de comptes, n'est pas régulier et n'est pas rentable pour les contribuables. De fait, je peux vous citer les propos tenus par certains des témoins ayant comparu devant le comité.
James McKellar, dont vous vous souviendrez qu'il est ce professeur de l'Université York expert en biens immobiliers, a déclaré que ce que fait le gouvernement est « réellement une solution pratique ». Il s'est posé à lui-même une question rhétorique: « Est-ce un bon moment pour vendre? C'est un excellent moment pour vendre ».
Nous avons eu également d'autres témoignages. Sandy McNair, d'Altus InSite, qui est une division de Altus Group Limited, une société experte en immobilier commercial, a dit que le plan du gouvernement constitue une approche prudente et appropriée qui répond le mieux aux besoins immédiats et à long terme du gouvernement fédéral.
Paul Hindo, qui est le vice-président et directeur général de Cushman & Wakefield LePage, a déclaré que la stratégie gouvernementale est la bonne.
Stan Krawitz, le président de Real Facilities Inc., une des plus grandes autorités torontoises en matière d'immobilier commercial, a dit que le moment de la vente ne pouvait être mieux choisi.
Mme Nash, lorsque Michael Fortier a comparu — pas la dernière fois, mais la fois d'avant — a déclaré, et je cite: « Cela a l'air très bien ». Le ministre Fortier a comparu devant le comité deux fois sur cette question, et les deux fois...
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Je ne pense pas que le ministre nous ait fourni suffisamment d'information pour pouvoir décider si cela est dans l'intérêt bien compris des contribuables. La motion dont nous sommes saisis reflète le fait que les membres du comité, de ce côté-ci de la table, jugent ne pas avoir de renseignements pour tirer une conclusion. Elle ne dit rien d'autre.
Oui, la partie gouvernementale a conclu un accord de confidentialité avec les deux banques. Cela était sa décision. Oui, le ministre estime ne pouvoir enfreindre l'accord de confidentialité avec ces deux parties. C'est la décision du ministre. C'était la décision du gouvernement de signer cela et de conclure ces accords particuliers. Il est de notre responsabilité et de notre devoir de représenter les électeurs qui nous ont envoyé siéger ici et qui, à titre de contribuables, sont les propriétaires de ces immeubles. Vous ne pouvez souffler et aspirer en même temps. Nous avons besoin de ces renseignements pour déterminer si le prix de vente est raisonnable, si la cession-bail est raisonnable et si c'est le meilleur arrangement financier possible.
J'ai demandé aux représentants des banques lors de leur comparution s'ils ont examiné l'option consistant pour le gouvernement à contracter un emprunt, qui serait remboursé au moyen de l'argent que nous réservons chaque année aux réparations, de façon à garder la propriété des bâtiments, et peut-être d'engager une société de gestion immobilière. Est-ce une option raisonnable? L'ont-ils étudiée? Le témoin a répondu: « Oui, nous l'avons examinée ». À la question « Pouvons-nous voir les chiffres auxquels vous êtes arrivés? » La réponse a été: « Non, c'est confidentiel ».
Sans ce genre de renseignements nous nous fions aveuglement à l'expertise d'une autre partie, alors qu'il est de notre responsabilité, comme représentants du peuple, de tirer une conclusion, afin que nous puissions donner une réponse à nos électeurs lorsqu'ils demanderont: « Était-ce une bonne affaire que de vendre ces neuf immeubles pour un milliard et demi de dollars et de les louer ensuite pour 25 ans? Expliquez-moi cela ». Nous devrons leur répondre: Désolé, je n'ai pas ce renseignement, je suis désolé, le ministre ne pouvait rien me dire. Je suis désolé, les témoins experts ne pouvaient nous donner les faits. Vous, contribuables avez été considérés par le ministre et les fonctionnaires comme pas assez importants pour mériter d'être informés. Moi, votre représentant, ai été considéré comme pas assez important pour que l'on me donne l'information qui nous permettrait de juger si c'était une bonne affaire pour les contribuables.
Voilà la seule raison d'être de cette motion. C'est pourquoi nous sommes ici. Ce n'est pas un coup fourré. Ce n'est pas pour paralyser le gouvernement. Ce n'est pas le but poursuivi.
Nous avons cherché par six façons jusqu'à dimanche d'obtenir cette information et on nous l'a refusée. Si l'on va continuer à nous la refuser, vous nous demandez de vous faire aveuglément confiance et, pour ma part, je n'y suis pas disposé.
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Je comprends les préoccupations de mes collègues d'en face et j'en partage certaines. Mais à mes yeux toute cette discussion exige de trouver un juste équilibre. On nous demande de prononcer un jugement sur cette transaction maintenant. Si nous avons accès à toutes les données et faisons échouer une affaire, peut-être aurons-nous pris la mauvaise décision. Mais si nous n'avons aucune donnée ou pas assez de données et que l'affaire se fait et n'est pas satisfaisante pour le contribuable, alors peut-être aurons-nous pris une mauvaise décision.
Quoi que nous fassions, notre décision pourra s'avérer bonne ou mauvaise. Nous avons pour mission, confiée à nous par nos électeurs, de prendre certaines décisions et de recueillir les meilleurs renseignements possibles.
Je vais voter contre cette motion, non parce que je ne veux pas plus d'information — bien sûr que j'en aimerais plus — mais, sauf tout mon respect, madame Bourgeois... Ce n'est pas parce que je sois opposé d'emblée à la motion, c'est parce que, d'après les témoignages qui ont été faits à ce comité, je crains que si davantage de données sont divulguées nous pourrions juste faire pencher la balance au point de nuire à la transaction et/ou au contribuable.
Je vais donc prendre une décision. Vous pourrez prendre une décision contraire et je la respecterai. Mais j'espère que vous reconnaîtrez aussi que ma, ou peut-être notre, position à ce sujet ne consiste pas simplement à rejeter une motion mais à essayer de faire ce qui est le mieux pour le contribuable.
Je crois réellement que si nous gâchons cette affaire ou la possibilité de la conclure — car cette affaire n'est pas dans le sac... Pour le moment nous ne faisons que recevoir les offres, et ensuite le ministre et ses collaborateurs et sous-ministres vont les évaluer. Ils ne sont pas obligés de vendre. Comme je l'ai dit, ils ne font que recevoir des propositions.
Au fur et à mesure que ces renseignements arrivent — et ils doivent être recueillis de manière assez confidentielle, pour des raisons de concurrence — ils vont les évaluer. Les divers témoignages que nous avons entendus me donnent suffisamment d'assurance qu'il y a un degré de protection du contribuable canadien et un niveau suffisant de savoir-faire pour guider le ministre et les fonctionnaires ministériels vers une bonne décision, quel que soit le parti au pouvoir.
Ils n'ont pas pour mission de prendre une mauvaise décision pour le contribuable canadien. Il n'y a pas ici un seul député ou ministre qui va délibérément prendre une mauvaise décision et nuire au contribuable canadien. S'ils prennent une mauvaise décision, ils vont devoir rendre des comptes.
Très franchement, je suis personnellement convaincu que l'information reçue est suffisante, pas pour me donner une garantie à 100 p. 100, mais pour que je sois enclin à laisser le processus se poursuivre. Si nous considérons l'autre option, dans cette recherche d'équilibre, et choisissons l'autre solution et arrêtons à toutes fins pratiques la transaction et que le contribuable canadien se retrouve perdant, alors nous aurons pris la mauvaise décision. Nous devrons tous accepter la responsabilité de cette décision.
Je ne sais pas si j'ai suffisamment expliqué ma position, mais ce n'est certainement pas une position partisane, pas une décision politique, mais une décision fondée sur ce que nous jugeons être bon pour le contribuable canadien à long terme.
Voilà ma pensée à ce sujet.