:
Nous allons commencer nos travaux. Je tiens à remercier tout le monde d'être ici. Bienvenue à tous.
Chers collègues, chers témoins, nous nous réunissons aujourd'hui pour entreprendre l'étude du chapitre 8, L'affectation des fonds aux programmes de réglementation — Santé Canada du Rapport de novembre 2006 de la vérificatrice générale du Canada.
Nous accueillons comme d'habitude la vérificatrice générale du Canada, Mme Sheila Fraser. Elle est accompagnée de Ronnie Campbell, vérificateur général adjoint, et de Louise Dubé, directrice principale. Nous accueillons également du ministère de la Santé M. Rosenberg, sous-ministre, Mme Susan Cartwright, sous-ministre déléguée, M. Neil Yeates, sous-ministre adjoint, Mme Susan Fletcher, sous-ministre adjointe, Direction générale de la santé environnementale et de la sécurité des consommateurs, et enfin M. Richard Charlebois, directeur général, Direction financière des opérations.
Avant de céder la parole à nos témoins, M. Wrzesnewskyj veut intervenir sur une motion et M. Williams veut présenter un commentaire liminaire.
Monsieur Wrzesnewskyj.
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Monsieur Williams, vous avez bien raison. Je me dois d'ajouter que tout cela est attribuable à ce qui est peut-être un malentendu. Je crois que nous essayons tous de déterminer comment nous devons agir à la suite de l'adoption de la nouvelle Loi sur la responsabilité. Nous nous attendons à ce que les administrateurs des comptes comparaissent devant nous. Nous devons remercier M. Rosenberg parce que si j'ai bien compris, il devait se rendre à Vancouver aujourd'hui et a annulé son voyage pour comparaître devant notre comité.
De plus, notre comité doit apprendre à faire les choses un peu mieux, et je sais que ce n'est pas toujours facile parce que nos horaires ne sont pas fixes, mais nous devons apprendre comment donner de meilleurs préavis de nos réunions aux témoins. Je sais que le Bureau du vérificateur général sait qu'il doit avoir des représentants lorsque nous nous réunissons, mais ils ont nos avis de convocation mais pour les autres témoins, tout particulièrement les administrateurs des comptes, il faut s'assurer qu'ils reçoivent un meilleur préavis des réunions du comité.
Nous nous en excusons, monsieur Rosenberg.
J'aimerais à nouveau souhaiter la bienvenue à tous. Madame Fraser, je sais que vous avez un commentaire liminaire et que M. Rosenberg veut faire une déclaration.
Je vous invite donc, madame Fraser, à présenter votre déclaration.
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Merci, monsieur le président.
Nous vous remercions de nous donner l'occasion de présenter les résultats de notre vérification sur l'affectation des fonds aux programmes de réglementation de Santé Canada. Comme vous l'avez signalé, je suis accompagnée aujourd'hui de Ronnie Campbell, vérificateur général adjoint, et de Louise Dubé, directrice principale responsable des vérifications de Santé Canada.
Cette vérification porte essentiellement sur l'un des principaux rôles de Santé Canada, celui d'organisme de réglementation. Les programmes de réglementation dont Santé Canada est le principal responsable contribuent grandement à assurer la santé et la sécurité publiques. La vérification a porté sur trois programmes de réglementation de la sécurité et de l'utilisation de produits dont se sert la population canadienne; les produits domestiques tels que les berceaux, les matériels médicaux — comme les stimulateurs cardiaques —, et les produits pharmaceutiques — comme les médicaments d'ordonnance. La vérification a montré que Santé Canada ne sait pas s'il s'acquitte de toutes ses responsabilités en tant qu'organisme de réglementation de la sécurité des produits, des matériels médicaux et des médicaments.
Pour ce qui est des trois programmes vérifiés, Santé Canada doit déterminer les activités à mener en vue de s'acquitter des responsabilités qui lui incombent à titre d'organisme de réglementation. Les gestionnaires de programme ont informé la direction que certaines activités de vérification relatives à la conformité et à l'application de la loi étaient insuffisantes pour protéger la santé et la sécurité de la population canadienne. À l'heure actuelle, le ministère ne sait pas s'il mène plus ou moins d'activités que le minimum nécessaire pour ces trois programmes.
[Français]
Santé Canada doit aussi établir des cibles de rendement pour ces activités. La vérification a montré que le ministère a élaboré des mesures de rendement pour les trois programmes sans toutefois établir de cibles mesurables. Sans de telles cibles, il est difficile de déterminer si les résultats prévus d'un programme ont été obtenus.
Santé Canada doit déterminer le niveau de ressources dont il a besoin pour mener les activités nécessaires à l'exécution des responsabilités qui lui incombent à titre d'organisme de réglementation. Selon ce que nous avons constaté, le ministère répartit les ressources entre les directions générales et les programmes d'après le financement de l'exercice précédent plutôt qu'en se fondant sur des plans, des données fiables sur les finances et le rendement.
[Traduction]
La vérification a révélé que le budget du financement de base des trois programmes vérifiés a considérablement diminué en trois ans: Le financement du Programme de la sécurité des produits a été réduit de 10 p. 100, celui du Programme des médicaments de 32 p. 100 et celui du Programme des matériels médicaux de 50 p. 100. De plus, le financement total attribué à deux de ces trois programmes est demeuré constant alors que la demande ne cesse d'augmenter. Les gestionnaires de programme ont donc de la difficulté à mener toutes les activités qui font en sorte que le ministère s'acquitte de ses responsabilités en matière de réglementation.
Ces trois éléments ensemble — les activités nécessaires, les cibles de rendement établies pour ces activités et les ressources pour les mener à bien — procureraient au ministère l'information nécessaire pour démontrer s'il s'acquitte de ses responsabilités en tant qu'organisme de réglementation et si des ressources financières suffisantes sont affectées aux programmes de réglementation.
[Français]
Nous sommes heureux que Santé Canada ait accepté nos recommandations et qu'il ait déjà pris des mesures pour améliorer son processus d'affectation des ressources. Le ministère a remanié le processus de planification opérationnelle qui, lors de notre vérification, devait être mis en oeuvre en 2006-2007.
Comme cette question revêt une importance aussi cruciale pour la population canadienne, le comité voudrait peut-être demander à Santé Canada de lui fournir un plan d'action détaillé, de lui préciser l'échéancier de la mise en oeuvre de ce plan et de lui communiquer des rapports périodiques sur l'avancement des travaux.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Mes collègues et moi serons heureux de répondre aux questions des membres du comité.
Merci.
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Merci, monsieur le président. Au nom de Santé Canada, je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour parler du chapitre 8 du rapport de novembre dernier de la vérificatrice générale.
Nous remercions la vérificatrice générale de son rapport. Nous sommes ravis qu'elle ait reconnu les progrès déjà réalisés relativement à notre propos d'aujourd'hui, soit les programmes de réglementation.
Permettez-moi de vous dire que nous sommes d'accord avec les recommandations de la vérificatrice générale. En fait, le ministère a déjà amorcé le travail visant à régler certains des problèmes soulevés et, à la suite du rapport, nous préparons un plan d'action détaillé que nous serons heureux de communiquer au comité au cours des deux prochaines semaines.
[Français]
La priorité de Santé Canada est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Tous les jours, notre personnel dévoué déploie des efforts pour protéger la santé et la sécurité des citoyens par l'intermédiaire de systèmes de réglementation solides. Je peux vous dire qu'à cet égard, notre bilan en matière de sécurité est, selon les normes internationales, l'un des meilleurs au monde. En fait, l'Organisation de coopération et de développement économiques reconnaissait en 2002 le Canada comme un chef de file mondial en matière de pratiques de réglementation et comme un pionnier dans le domaine de la réforme de la réglementation. Les Canadiens reconnaissent et appuient le rôle de Santé Canada en matière de protection de la santé et de la sécurité.
[Traduction]
Cela ne veut pas dire que nous n'avons aucun défi à relever, mais nous continuons à progresser. Nous apprécions la possibilité de discuter de notre travail avec vous aujourd'hui.
Nos responsabilités réglementaires sont vastes et importantes. Pour vous donner une idée de leur diversité, voici un aperçu de certains des domaines où Santé Canada exerce ses responsabilités réglementaires: les médicaments, les matériels médicaux et d'autres produits de santé; les aliments; les pesticides, les produits de consommation et les substances dangereuses en milieu de travail; la qualité de l'air et de l'eau; les substances toxiques présentes dans l'environnement.
En ce qui concerne les médicaments et les matériels médicaux, comme je l'ai mentionné précédemment, notre rendement en matière de réglementation est maintenant à la hauteur. Laissez-moi vous donner des exemples précis.
Grâce aux investissements du Budget de 2003, soit 190 millions de dollars, Santé Canada a accéléré de façon substantielle le processus d'examen des médicaments et matériels médicaux, tout en continuant d'adhérer à des normes élevées de sécurité. Nous avons éliminé l'arriéré des examens et respectons actuellement, à cet égard, des normes de rendement référencées à l'échelle mondiale. Cela signifie que les Canadiens ont plus rapidement accès aux produits dont ils ont besoin.
Un autre exemple nous est donné par le renforcement du système ministériel de surveillance post-commercialisation de la sécurité et de l'efficacité ainsi que de notre capacité en matière de vérification de la conformité et d'application de la réglementation dans le cas des médicaments et matériels médicaux. Ce renforcement a été rendu possible suite aux investissements prévus par le Budget de 2005, soit 170 millions de dollars sur cinq ans.
Mon dernier exemple porte sur la détermination de Santé Canada à améliorer sa transparence et son ouverture. Nous mettons à la disposition du public davantage d'information sur les raisons qui motivent nos décisions, sur les réactions défavorables aux médicaments et sur les risques liés à des produits, et nous comptons sur une participation accrue du public au processus de prise de décisions relatives à la réglementation. Nous avons également consulté les Canadiens au sujet d'une nouvelle politique concernant la participation du public au processus d'examen des produits de santé et qui sera mise en vigueur le mois prochain.
Parallèlement à nos progrès, les programmes de réglementation de Santé Canada posent un nombre de défis importants. Pour en mentionner quelques-uns, le ministère doit réagir aux avancées rapides en sciences et technologies; relever des défis de santé publique; répondre aux attentes prévues et imprévues du public et des intervenants concernant l'accès, la sécurité et la transparence; en plus de faire face à une augmentation des demandes pour que les produits soient approuvés plus rapidement et pour une protection accrue de la propriété intellectuelle. En outre, la portée de notre travail s'élargit, nécessitant une action de la part de nombreux ministères et paliers de gouvernement
Le Canada n'est pas le seul pays dans cette situation. Partout dans le monde, nos homologues du domaine de la réglementation sont confrontés à ces mêmes défis.
Comme je l'ai déjà mentionné, Santé Canada travaille à la consolidation de ses systèmes de réglementation afin de mieux protéger la santé et la sécurité des Canadiens. En décrivant ce que nous faisons, je soulignerai certaines mesures clés mises en oeuvre et qui répondent aux recommandations de la vérificatrice générale pour améliorer la gestion et la prestation de notre programme. Je regroupe certaines des recommandations en quatre grands champs d'action: l'examen du programme; le recouvrement des frais; la planification opérationnelle et l'attribution des ressources de même que la gestion du rendement et la présentation de rapports sur le rendement.
Voyons en premier lieu l'examen de nos programmes de réglementation. Nous procédons actuellement à des examens approfondis de tous les programmes et activités de réglementation, afin de définir le niveau d'activités, de rendement et de ressources requis pour nous acquitter de nos responsabilités réglementaires et autres, selon le coût total de ces activités. Au sein de la Direction générale des produits de santé et des aliments, on procède en plus à l'examen et au renouvellement de la politique sur les produits de santé et les aliments. Ensemble, ces examens nous aideront à renforcer le système de réglementation et à répondre aux besoins des Canadiens dans le futur. À la Direction générale de la santé environnementale et de la sécurité des consommateurs, l'examen exhaustif et l'évaluation de nos responsabilités réglementaires sont également en cours. Ces activités englobent les capacités de vérification de la conformité et d'application de la réglementation.
Deuxièmement, nous actualisons le régime de recouvrement des frais de la Direction générale des produits de santé et des aliments, afin de nous assurer que le ministère recouvre une portion raisonnable des frais liés aux programmes de réglementation, y compris les frais généraux. Ces frais ont été établis dans les années 1990 et n'ont pas été ajustés depuis. Cela implique également d'envisager la proportion appropriée des niveaux de ressources qui devront provenir de la récupération des frais et l'utilisation de ces ressources.
[Français]
Troisièmement, dans la foulée de nos efforts pour renforcer notre cadre de contrôle financier, nous améliorons notre processus de planification opérationnelle et d'attribution des ressources. Nous mettons également en oeuvre un cadre de gestion budgétaire. Cela signifie qu'après avoir attribué les fonds à des programmes de réglementation, le ministère dispose d'outils adéquats pour comparer les objectifs des programmes et les résultats attendus.
Par ailleurs, ces résultats attendus, de même que notre rendement par rapport à ceux-ci, nous aideront à l'avenir à prendre des décisions prudentes concernant le financement ainsi que l'affectation et la réaffectation des ressources. Nous intégrons des directives visant à garantir que le ministère se conformera aux conditions et décisions du Conseil du Trésor et qu'il misera sur les améliorations apportées dans les directions générales et au ministère au cours des dernières années.
[Traduction]
Quatrièmement, nous renforçons nos activités d'évaluation du rendement et de présentation de rapports sur le rendement. La Direction générale des produits de santé et des aliments revoit l'ensemble de son cadre de mesure du rendement, y compris les indicateurs et objectifs de rendement de tous ses programmes de réglementation. Ce nouveau cadre sera mis en oeuvre d'ici le 1er avril de cette année.
Un autre point, un point très important, est que le Programme de sécurité des produits de la Direction générale de la santé et de l'environnement et de la sécurité des consommateurs a également investi dans l'élaboration et la mise en oeuvre d'un cadre efficace de planification et de mesure du rendement. D'autres travaux s'ajouteront aux efforts déployés dans l'ensemble de la Direction générale pour établir des indicateurs, des bases de référence et des objectifs appropriés, ou améliorer ceux qui existent déjà, afin d'obtenir des résultats tangibles.
En conclusion, nous acceptons les recommandations de la vérificatrice générale, et des mesures ont été prises pour les concrétiser. Grâce à ces actions, nos systèmes de réglementation déjà bien établis se consolideront encore davantage.
C'est avec plaisir que mes collègues et moi-même répondrons aux questions portant sur le chapitre 8 du rapport de la vérificatrice générale.
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Je vais dire en premier lieu qu'il y a un certain nombre d'activités qui ont toujours lieu et qu'en vertu des comparaisons internationales qui ont été établies par l'Organisation de coopération et de développement économiques à Paris, on constate que la performance du Canada est très bonne en comparaison de celle des autres pays qui sont en train de réglementer les mêmes domaines.
Je dois dire que chaque jour, notre façon de nous comporter dans l'exécution de nos responsabilités est de procéder à une évaluation presque constante des risques. Par exemple, nous avons constaté des risques, en 2004, par rapport à Vioxx et à d'autres drogues du même genre. Nous avons agi immédiatement en vue d'investir des ressources de façon à combler des lacunes, pour essayer de réglementer ce domaine, ce qui inclut la demande de nouvelles ressources au Cabinet et, éventuellement, au Parlement.
Chaque jour, on fait des rectifications.
Je dois aussi dire, en réponse aux critiques contenues dans le rapport de la vérificatrice générale, que nous pouvons améliorer notre système de planification. Comme je l'ai dit dans mes remarques d'ouverture, Santé Canada est en train d'en faire beaucoup pour améliorer sa planification, pour mieux être en mesure de déterminer le niveau d'activité précis qu'il doit entreprendre.
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Je vais essayer de répondre, mais je vais peut-être demander à un de mes collègues d'approfondir ma réponse par la suite.
Oui, je suis d'accord que nous sommes capables et en train d'améliorer notre système de planification et de financement. Il n'y a pas de doute qu'on peut faire mieux. Toutefois, considérons quelques exemples. Si on considère les résultats, on a
[Traduction]
moins de retraits de médicaments pour des raisons de sécurité
[Français]
qu'aux États-Unis, par exemple.
Cela indique que quelque chose fonctionne. Le système réglementaire pour les produits dangereux est différent de celui pour les médicaments. Dans ce dernier cas, il s'agit d'un système de préautorisation. Cela veut dire qu'un médicament ne peut pas être mis en marché avant que Santé Canada en ait fait l'examen.
En ce qui a trait aux produits dangereux, c'est différent. Les produits sont mis sur le marché, et on utilise alors toutes sortes de moyens, comme les inspections cycliques, le contrôle des plaintes et les communications avec des organismes de réglementation dans d'autres pays, pour se prémunir contre l'entrée des produits dangereux.
Nos relations avec les manufacturiers sont très importantes pour nous, et je pense que leurs intérêts sont assez semblables à ceux du gouvernement. Ils ne veulent pas manufacturer ou importer des produits dangereux, parce que cela peut leur causer des problèmes de responsabilité civile ou criminelle. Si on constate qu'un produit pose problème, on leur en fait part. La plupart d'entre eux font ce qu'il faut. Ils ne mettent pas le produit en marché ou ils le retirent.
Il existe donc toutes sortes de moyens que nous utilisons déjà. On ne part pas de rien. Comme l'a dit Mme Fraser dans son rapport, il y a certainement des améliorations à apporter.
Je voudrais demander à Mme Fletcher, sous-ministre adjointe, de poursuivre.
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Comme la vérificatrice générale l'a indiqué, ce dont nous parlons ici, ce sont des cadres de gestion. C'est ce qu'elle a examiné. Je pense qu'il s'agit d'une lente évolution qui se poursuit au gouvernement pour établir des pratiques de gestion saines, pour définir plus clairement les priorités — non seulement pour définir plus clairement un processus d'attribution des ressources à l'interne et à l'extérieur du ministère en fonction de ces priorités, mais aussi afin de pouvoir évaluer si on a effectivement respecté ces priorités, puis recommencer tout le processus, parce que le milieu dans lequel nous travaillons évolue très rapidement.
Nous acceptons les recommandations du rapport, et il nous est d'ailleurs très utile parce qu'il permet à Santé Canada de cibler son action, et pas uniquement dans les trois programmes mentionnés, mais je pense qu'il y a des enseignements que l'on peut en tirer de façon générale pour tous les programmes de réglementation de Santé Canada. Ce rapport nous permet de concentrer nos efforts sur cet aspect, et nous sommes en train d'apporter des améliorations.
Mais comme je l'ai dit plus tôt lorsque j'ai répondu en français, nous ne partons pas de zéro. Nous avons commencé, au cours des dernières années... Évidemment, je ne suis pas en mesure de vous indiquer personnellement quelle était la situation avant que j'entre en fonction comme sous-ministre, mais je sais, d'après ce que l'on a dit, qu'une bonne partie du travail a débuté aux alentours de l'an 2000, et la situation a lentement évolué. Santé Canada est un grand ministère complexe. Il est parfois difficile de mobiliser les gens, et nous sommes en train d'essayer d'élaborer un cadre général pour l'ensemble du ministère.
Donc je pense que le travail a commencé par la base, dans chaque direction. À l'heure actuelle, nous tâchons de mettre sur pied un cadre uniformisé de planification opérationnelle et une série uniformisée de règles régissant le cadre budgétaire qui s'appliqueront à tout le monde, afin que nous puissions nous réunir en tant que comité exécutif ou en tant que conseil de la haute direction, qui regroupe les cadres supérieurs du ministère, afin de nous interroger régulièrement sur l'évolution de nos priorités, l'attribution appropriée des ressources et l'existence de mécanismes qui nous permettront d'affecter un plus grand nombre de ressources là où elles sont nécessaires.
En fait, la première chose à faire... Si j'allais en ville m'adresser au ministère des Finances pour commencer, ou au Conseil du Trésor, et leur demander de l'aide, ils me diraient: nous aidons ceux qui se prennent en mains. Donc, avez-vous examiné la situation au sein de votre ministère? Êtes-vous sûr que vous attribuez vos ressources à vos plus importantes priorités? Devriez-vous envisager une réaffectation des ressources?
La tâche n'est pas facile. Il est facile de parler de réaffectation. Dans les faits, il s'agit d'une tâche très difficile. À l'intérieur et à l'extérieur des ministères, il existe des intérêts solidement enracinés. C'est donc un aspect sur lequel il faut travailler, et la meilleure façon de le faire est de s'assurer que tous les membres de mon équipe travaillent dans le même sens, qu'ils ne prêchent pas simplement pour leur paroisse, mais qu'ils tiennent compte de l'intérêt général du public canadien envers une meilleure protection de la santé.
Voilà donc le type d'initiatives que nous sommes en train de prendre. Je dois dire que les mesures que nous sommes en train de prendre pour établir un cadre de planification opérationnelle amélioreront nettement la situation. Cela signifie-t-il qu'on atteindra la perfection? Non.
Cette année marquait notre première année de mise en oeuvre du cadre de planification opérationnelle à l'échelle du ministère. L'une des initiatives que nous avons prises et que j'ai considéré très utile, c'est que le chef de notre direction financière a convoqué tout le monde pour que l'on fasse le bilan de l'année écoulée; déterminer ce que cette année nous a appris et commencer à en appliquer les conclusions à ce que nous ferons l'année suivante. Il s'agit d'un processus interactif. Il s'agit d'un apprentissage, et nous sommes en train d'apprendre. Je dirais que si nous nous améliorons un peu plus chaque année... et nous n'avons pas de temps à perdre; cela ne fait aucun doute, compte tenu des intérêts en jeu. Mais je crois que nous réalisons des progrès.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Oui, je peux vous indiquer où nous en sommes à ce sujet.
Nous sommes en train de travailler d'arrache-pied pour préparer le lancement du processus de consultation qui portera sur le nouveau régime de recouvrement des coûts. Vous avez tout à fait raison, ce régime a été établi aux environs de 1993-1994, et n'est plus à jour. Cet examen comporte deux aspects: l'impact de l'inflation sur notre barème actuel des droits et l'évolution avec le temps du régime réglementaire. Nous devons songer aux secteurs où pour l'instant nous n'imposons pas de droits.
Comme les membres du comité le savent, cela doit se faire en vertu de la Loi sur les frais d'utilisation. On entreprendra un processus de consultation très solide à ce sujet et le Parlement sera saisi aussi de cette question.
Il est intéressant de signaler qu'en ce qui concerne les produits de santé et les aliments, les droits représentent environ 25 p. 100 de notre budget, ce qui est une proportion plutôt faible comparativement à la situation dans les autres pays. À la FDA, la proportion est plutôt de 50 p. 100, dans l'Union européenne, elle est aux environs de 75 p. 100, en Australie, le recouvrement des coûts est de 100 p. 100.
Nous pensons que dans notre cas, il est possible d'augmenter jusqu'à un certain point cette proportion, mais au bout du compte, c'est le Parlement qui en décidera.
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Si j'ai bien compris, l'une des méthodes utilisées dans le cadre de la vérification était de tenir des entrevues avec les gestionnaires de programme. Je pense que la vérificatrice générale en a parlé lorsqu'elle a comparu devant le Comité permanent de la santé.
Voici comment je comprends la situation. Les gestionnaires de programme parlent aux cadres supérieurs de leurs directions. Il s'agit de déterminer si l'opinion du gestionnaire de programme, selon laquelle les ressources sont insuffisantes, est définitive — c'est-à-dire qu'il a le dernier mot sur la question. Autrement dit, parce qu'un gestionnaire de programme le dit, cela signifie-t-il que c'est effectivement le cas?
Je crois que la vérificatrice générale a signalé qu'il existe une tendance répandue dans l'ensemble du gouvernement, pas simplement en ce qui concerne les programmes de réglementation, selon laquelle si vous demandez à un gestionnaire de programme s'il a suffisamment de ressources, il répondra: je pourrais toujours utiliser plus de ressources. Donc, je m'interroge. Je sais que cela fait partie de l'argument présenté par la vérificatrice générale, à savoir que nous devrions être mieux en mesure de le savoir et que nous avons besoin de meilleurs renseignements et de meilleurs systèmes de planification pour pouvoir évaluer ce genre de situations.
On pourrait lancer un débat, par exemple, sur la réglementation. Laissez-moi vous donner un exemple d'un cas avec lequel nous nous débattons à l'heure actuelle. Il existe un groupe de travail sur les gras trans. On peut établir des règlements sur les gras trans, et il est tout à fait légitime d'examiner ce genre de question. Je pense que le gouvernement pourrait envisager une réglementation fonctionnant selon le principe du commandement et du contrôle. L'inspecteur se rend sur les lieux et s'il constate une infraction, il intente une poursuite. Mais c'est une méthode très coûteuse.
Par contre, l'autre jour, je passais en voiture devant le Poulet frit Kentucky et j'ai vu un panneau qui indiquait désormais sans gras trans. Donc, si le poulet frit n'a plus de gras trans, alors peut-être que le marché est en train d'évoluer, peut-être qu'il n'est pas nécessaire de recourir à une réglementation axée entièrement sur le principe du commandement et du contrôle, et il existe alors peut-être d'autres moyens de réglementer ce genre de choses.
C'est le gouvernement qui décidera de la meilleure solution à adopter. Mais il existe différentes façons d'examiner la situation. Un gestionnaire de programmes pourrait dire, « Je pense que je devrais opter pour la ligne dure » pour ainsi dire. Il y a peut-être d'autres façons d'envisager un problème. L'information et la sensibilisation pourraient être une solution moins coûteuse et beaucoup plus efficace pour traiter du problème de réglementation en question.
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Je peux vous assurer que nous travaillons activement là-dessus et de diverses manières.
D'abord, pour ce qui est de la documentation, la question a été soulevée dans le rapport. Le nouveau cadre budgétaire portera sur les règles exigeant d'étayer au moyen de documents les décisions relatives à l'affectation et à la réaffectation de crédits, y compris dans les cas où l'on aurait d'abord affecté des sommes à certains secteurs pour se rendre ensuite compte des conséquences que cela aurait risqué d'entraîner pour d'autres. Nous sommes donc très sensibles à cela.
De plus, toujours par rapport au cadre budgétaire, nous allons veiller à ce que les gens comprennent bien qu'ils doivent se conformer aux conditions de tout financement spécial accordé par le Conseil du Trésor. Par conséquent, s'il y a problème, nous nous attendrons à ce que le ministère concerné en discute d'abord avec le Conseil du Trésor.
Des problèmes se manifesteront au cours de l'année. On peut penser qu'une des difficultés sera d'arriver à un équilibre entre le respect des règles, qui devrait toujours être prioritaire, et la souplesse indispensable pour réagir aux véritables menaces qui pèsent sur la santé et la sécurité des Canadiens. En élaborant ce cadre — qui, à mon avis, déborde les limites de Santé Canada — nous nous efforçons de concevoir le modèle approprié, à la fois souple et contraignant, de telle manière que nous puissions intervenir sur les deux plans. Cela évitera que l'on soit acculé à enfreindre les règles et permettra qu'on affecte les crédits aux secteurs qui en ont besoin au moment indiqué.
Nous travaillons sur toutes ces questions.
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Je vous remercie, monsieur le président, et vous aussi, monsieur Rosenberg.
Dans les conclusions du rapport de la vérificatrice générale, on peut lire ce qui suit: « Pour avoir un processus efficace d'affectation des ressources, Santé Canada doit affecter les fonds en tenant compte des plans, des risques et des priorités, des sources de financement et des coûts des programmes, et des résultats des programmes ». En dépit de cela, au paragraphe 4 de sa déclaration liminaire d'aujourd'hui, elle dit ce qui suit: « À l'heure actuelle, le ministère ne sait pas s'il mène plus ou moins d'activités que le minimum nécessaire pour ces trois programmes », à savoir les programmes de réglementation.
Ensuite, si je consulte la pièce 8.4, à la première colonne, « Protéger le public des substances et produits dangereux », sous la rubrique « Sécurité des produits de consommation », on observe un niveau d'activité insuffisant; sous « Cosmétiques », on voit encore un niveau d'activité insuffisant; sous « Systèmes d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail », un niveau d'activité insuffisant; sous « Protection contre les rayonnements des produits cliniques et de consommation », un niveau d'activité insuffisant et enfin, sous « Nouvelles substances — Évaluation et contrôle », toujours un niveau d'activité insuffisant.
Eh bien, si le consommateur moyen, le Canadien moyen, voyait cela, il serait extrêmement préoccupé. Dans la plupart des cas où on nous soumet des rapports, ce qui nous inquiète, c'est peut-être une mauvaise gestion des deniers des contribuables, mais en l'occurrence, il est question de la vie des gens. Je me réjouis donc fort que la vérificatrice générale ait soulevé ce problème auprès du gouvernement, parce que des mesures vigoureuses s'imposent pour corriger la situation.
Le cancer, sous ses diverses formes, est l'une des principales causes de mortalité des Canadiens. Étant donné que dans bon nombre des catégories de produits énumérées, on a indiqué qu'il y avait eu un « niveau d'activité insuffisant », j'espère qu'une fois que vous aurez parcouru le rapport de la vérificatrice générale et que vous irez au Conseil du Trésor, vous aviserez le gouvernement qu'il faut agir vigoureusement, parce que des vies sont en jeu et pas seulement des deniers publics. Cela me rappelle que l'automne dernier, un certain nombre de députés ont subi des analyses sanguines, dont les résultats ont montré que le sang de ces personnes était un véritable cocktail chimique.
Vous effectuez un travail d'analyses pré et post-commercialisation et exercez les fonctions réglementaires; à part cela toutefois, est-ce qu'on vous a déjà demandé à votre ministère d'étudier non seulement les risques auxquels les Canadiens sont exposés, mais aussi ce qui se trouve également dans leurs corps, surtout dans le corps de nos enfants d'âge scolaire, ceux qui seraient les plus affectés par tous ces produits chimiques que nous semblons porter en nous? Santé Canada a-t-il déjà envisagé d'effectuer ce genre d'étude? Cela n'est mentionné nulle part dans ces recommandations.
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Si vous permettez, je vais commencer puis je demanderai à ma collègue Susan Fletcher de prendre le relais, surtout pour répondre à votre deuxième question.
Nous prenons la pièce 8.4 tout à fait au sérieux, mais nous la mettons aussi en perspective. Le titre en est « Exemples d'activités réglementaires insuffisantes selon les gestionnaires du Programme de la sécurité des produits ». Par rapport à la planification que nous sommes en train de concevoir, l'un des éléments à garder à l'esprit, c'est que les avis sont nombreux sur les priorités et sur les mécanismes pour les traduire. Parmi ces avis, l'un des plus importants veut que nous nous entretenions avec les gestionnaires du Programme de la sécurité des produits afin de voir si nous sommes sur la même longueur d'onde qu'eux.
Il ne s'agit pas de balayer sous le tapis ni quoi que ce soit de semblable, mais il faudrait vraiment discuter des ressources et de l'évaluation du risque. On peut toujours préconiser le risque zéro, mais malheureusement, une telle orientation ne correspondrait pas à la vraie vie. Il y a toujours une certaine gestion du risque, et telle est justement la raison d'être de Santé Canada. Est-ce que nous nous en acquittons bien? Il nous faut en discuter avec nos gestionnaires.
Si l'on tient pour acquis qu'il y a lieu d'améliorer certaines choses, alors il faut se demander comment on doit s'y prendre. Faut-il se servir du mécanisme dont nous disposons, la Loi sur les produits dangereux, en y ajoutant des règlements? Ou existe-t-il d'autres moyens tout aussi ou encore plus efficaces que celui-là?
Si, par exemple, grâce à nos homologues d'autres pays, nous entendions dire que grâce à des inspections, on a mis au jour la présence de plomb dans des jouets d'enfants, la solution la plus efficace serait peut-être de faire savoir aux fabricants ou aux importateurs qu'il y a un problème et que ce n'est pas une bonne chose que de tolérer ce genre de choses dans leurs produits. Peut-être devrions-nous alors leur dire de cesser de les importer si importation il y a. S'ils ne cessent pas de le faire, il faudrait peut-être alors recourir à un moyen plus draconien, mais nous devrions commencer par quelque chose de moins rigoureux. Nous pourrions aussi aviser les consommateurs de la situation. Toute une gamme de mesures s'offrent donc à nous.
Lorsqu'on se penche sur ce genre de questions, on se rend compte qu'elles comportent de nombreuses dimensions dont il faut tenir compte. Je ne minimise en rien leur importance; je les prends tout à fait au sérieux. Il n'empêche qu'il faudrait en discuter avec nos gestionnaires de programme.
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Merci, monsieur le président.
Effectivement, dans le cadre de notre plan de gestion des produits chimiques, qui vient d'être annoncé, nous effectuerons une surveillance biologique sur un échantillonnage de Canadiens. Statistique Canada s'en chargera pour nous, et la première tranche de cette enquête sera entamée cet été. Nous saurons de cette façon quels produits chimiques on retrouve chez les gens, et en quelle quantité, et nous pourrons faire des comparaisons entre les différentes régions du pays. Nous serons ainsi mieux en mesure de répondre à des questions comme celle de savoir comment ces substances ont pu se retrouver dans le corps des gens. Par la suite, nous entreprendrons de voir quels sont les modalités ou les moyens à appliquer. Cela nous aidera grandement.
Comme on peut le voir dans ce tableau, nous devons à l'heure actuelle, sous le régime de la Loi sur les produits dangereux, réagir à toutes les gammes de produits qui sont actuellement en marché et nous devons déterminer lesquels pourraient être dangereux. Nous devons ensuite faire les études nécessaires et, au besoin, les retirer du marché. Comme vient de le dire mon sous-ministre, nous avons tout intérêt à travailler de concert avec les fabricants, car cela nous permet de retirer du marché des produits plus rapidement et c'est à l'avantage des Canadiens, au lieu d'user des foudres de la réglementation, ce qui exige beaucoup de temps et d'argent.
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Le problème, ce n'est pas qu'il fallait retirer le médicament du marché. Ce dont je parle, c'est de l'information dont disposaient les médecins et les patients lorsque le médicament était prescrit. Il semble que ce soit là le problème. Cette personne a fait une crise cardiaque. Son médecin et son ordonnance ne lui ont pas fourni autant d'information que s'il avait vécu à Detroit. Si c'est exact, cela m'inquiète, en tant que Canadien.
Cela m'amène en fait à un troisième domaine. Le Canada abrite 2 p. 100 de la population mondiale et représente probablement 2 p. 100 de l'économie mondiale. Les économies européenne, américaine et japonaise sont bien plus importantes que l'économie canadienne. Je suis sûr que ces pays disposent d'organismes semblables à Santé Canada pour régir les médicaments d'ordonnance, entre autres, et les sommes qui sont attribuées à ces organismes, en ressources, sont énormes comparativement à ce qu'un pays comme le Canada peut octroyer dans ce domaine.
Ce que je veux dire, c'est que j'espère que nous partageons des renseignements dans le monde d'aujourd'hui, que l'information circule, que nous n'essayons pas de réinventer la roue et que nous ne créons pas d'obstacles entre les autres pays et le nôtre. En ce qui concerne le système américain, certains diront peut-être qu'on n'y fait pas tous les efforts nécessaires pour protéger la santé publique, mais j'ai de grands doutes à ce sujet. Les industriels américains savent fort bien que s'ils ne font pas tous les efforts nécessaires dans le système américain, les avocats et les tribunaux les mettront sur la paille. Ils ont donc de bonnes raisons de veiller à ce que toute l'information nécessaire soit communiquée à la population.
Existe-t-il des obstacles d'ordre législatif ou réglementaire en ce qui concerne le partage de l'information et l'établissement d'un réseau avec ces autres pays?
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Merci beaucoup, monsieur Fitzpatrick.
C'est ce qui termine le premier tour de questions. Nous allons maintenant en entamer un second. J'aurais une question à poser auparavant.
Ma question s'adresse à vous, monsieur Yeates, ou au sous-ministre.
En ce qui concerne les frais d'utilisation, vous avez dit, monsieur Yeates, que ces frais n'ont pas été revus dans votre direction générale depuis longtemps et que le moment est probablement venu de les rajuster en fonction de l'inflation et d'autres facteurs. Nous avons maintenant la Loi sur les frais d'utilisation qui prévoit la tenue de consultations et impose d'autres exigences. Cette loi sera-t-elle à l'avantage de votre direction générale ou lui sera-t-elle nuisible? Pourrez-vous faire payer le plein montant...? Je crois que l'intention du gouvernement est de faire payer le coût réel des services offerts par le gouvernement.
Deuxièmement, si vous êtes autorisé à augmenter ces frais, existe-t-il un risque que vous suscitiez des attentes supérieures aux ressources que vous pouvez y consacrer? Je parle d'échéances, entre autres.
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Oui. On entre ici dans la notion de gestion de portefeuille. L'origine de l'Agence de santé publique remonte, je crois, à la crise du SRAS et au rapport produit à cette époque, selon lequel il fallait mettre en place une agence autonome pour faire face non seulement aux problèmes de maladies infectieuses, mais aussi aux autres problèmes de santé publique, cette agence devant être placée sous la responsabilité d'un directeur principal de la santé publique pour le Canada.
Avant cela, la santé publique relevait d'une direction générale de Santé Canada. C'était la Direction générale de la santé de la population et de la santé publique. Le directeur principal de la santé publique, qui dirige ce service, est un sous-ministre, doté de tous les pouvoirs financiers, administratifs et autres dont je suis censé hériter, et il relève directement du ministre de la Santé.
Au sein du portefeuille, il existe un certain nombre d'organismes, dont les Instituts de recherche en santé du Canada, l'Agence de santé publique, c'est-à-dire nous, le Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses et le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés. Voilà le portefeuille. Nous essayons d'y assurer une certaine coordination, notamment la coordination des politiques et, dans la mesure du possible, des besoins financiers, car nous sommes considérés comme un portefeuille et une enveloppe budgétaire.
Mais tout cela répond à un besoin. Santé Canada joue un rôle de chef de file au sein du portefeuille, une sorte de primus inter pares, ou quelque chose du genre. La formule est même peut-être excessive. Nous avons des rapports de collaboration. Nous ne voulons pas travailler les uns contre les autres pour le même ministre, et il faut donc assurer une certaine coordination.
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Bonjour, mesdames et messieurs.
Je suis un peu troublée quand je lis certains éléments de vos rapports respectifs.
Monsieur Rosenberg, vous nous avez très bien expliqué les responsabilités de Santé Canada. Je vois que vous traitez un ensemble de dossiers dont les médicaments, les matériels médicaux et d'autres produits de santé, les aliments, les pesticides, les substances dangereuses en milieu de travail, la qualité de l'air et de l'eau, et j'en passe. C'est énorme. C'est donc de toute notre vie qu'il s'agit. On sait que d'anciens problèmes perdurent alors que de nouveaux se présentent, accompagnés de difficultés d'ordre environnemental. De plus, nous sommes exposés à divers virus venus d'ailleurs.
Cependant, comme nous le disait Mme Fraser dans sa présentation, la vérification a révélé que les budgets de financement de base avaient été diminués considérablement depuis trois ans. Par exemple, le Programme de la sécurité des produits a été réduit de 10 p. 100, le Programme des médicaments de 32 p. 100, et le Programme des matériels médicaux de 50 p. 100.
De plus, on lit ce qui suit dans le rapport de Mme Fraser:
8.22 Des fonds additionnels ont été demandés pour le Programme de la sécurité des produits, mais très peu de financement a été affecté aux initiatives spéciales en 2005-2006 pour combler les lacunes susmentionnées. Les gestionnaires de programme ont indiqué que leur incapacité à s'acquitter de ces responsabilités pourrait avoir des répercussions sur la santé et la sécurité des Canadiens, telles que l'exposition des consommateurs à des produits dangereux non conformes. Il y a également le risque que l'État soit tenu responsable de certaines répercussions.
S'il vous plaît, rassurez-moi. Je pense aux cas de sang contaminé et de C. difficile et à cette tendance à l'américaine voulant qu'on entame des poursuites judiciaires. Je vous avoue être vraiment perplexe. Les gens qui s'intéresseraient à cette situation auraient beaucoup de questions à poser.
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Nous en prenons note pour la rédaction de notre rapport.
À propos, je ne sais pas ce qu'en pensent mes collègues, mais j'ai l'impression, quant à moi, que nous sommes tous très semblables. Dès qu'il est question de santé, de sécurité, des enfants et des choses essentielles de ce genre, on devient très ombrageux, et c'est bien normal.
Vous avez fait un excellent travail ici aujourd'hui. Si vous aviez fait un pas de travers, vous auriez eu affaire à nous, je puis vous en assurer. Mais vous et votre équipe avez fait un excellent travail en nous parlant de façon très directe. J'espère que le plan de mise en oeuvre et les rapports d'étape seront à la hauteur de ce que vous nous avez dit aujourd'hui. Je vous accorde évidemment le bénéfice du doute, mais je tiens à vous dire que vous m'avez beaucoup impressionné aujourd'hui.
J'aimerais interroger Mme Cartwright sur une discussion qu'elle a eue avec M. Pat Martin au Comité de la santé mercredi dernier. Il a posé une question sur l'amiante et comme vous le savez, il a été question, dans la Gazette du Canada datée du 11 novembre, de la présence de produits de l'amiante dans des jouets destinés aux enfants. Je suis un peu perplexe, car on peut lire, dans le résumé qui accompagne le Règlement, que « la présence de cette substance minérale dans les produits de consommation représente un risque pour la santé qui doit aussi être abordé ». Le Règlement donne ensuite un tableau concernant les produits d'amiante acceptables, avec l'indication suivante: « Produit utilisé par un enfant à des fins éducatives ou récréatives ». Exigences: « Des particules d'amiante ne peuvent se détacher du produit ».
Il me semble que dans certaines conditions, vous autorisez la présence d'amiante dans des jouets pour enfants. Expliquez-moi cela, s'il vous plaît.
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Au nom du comité, je tiens à remercier tous les témoins de leur exposé et de leur comparution d'aujourd'hui. Nous devons prochainement rédiger notre rapport.
Avant d'ajourner la séance, je voudrais signaler trois choses. Tout d'abord, demain matin à 10 heures, il n'y aura pas de séance officielle du Comité des comptes publics, mais les députés et tous les sénateurs sont invités à assister à la présentation, par la vérificatrice générale, de son rapport de février 2007. Je crois qu'il compte sept chapitres. Ensuite, mercredi après-midi à 15 h 30, nous accueillerons en séance ordinaire la vérificatrice générale qui traitera de ce rapport et de tous ses chapitres.
Finalement, monsieur Wrzesnewskyj, je m'adresse de nouveau à vous. J'ai reçu votre motion qui contient les noms de six officiers de la GRC. Nous avons déjà reçu deux ou trois réponses. C'est parfait, mais peut-être pourriez-vous me préciser par écrit d'ici demain la pertinence de votre demande et la place qu'elle occupe, selon vous, dans nos investigations. Et lorsque nous nous retrouverons mercredi, nous pourrons voter sur votre motion.