:
Bonjour, monsieur le président et membres du comité.
[Français]
Permettez-moi de me présenter encore une fois. Je m'appelle Paul Benoit. Je suis président et directeur de l'Administration de l'aéroport international d'Ottawa.
[Traduction]
Je remercie le comité de m'avoir invité ici aujourd'hui pour discuter de cette question que j'estime, comme vous, d'une importance cruciale. Je suis ravi d'avoir l'occasion de mettre le comité au courant de nos dernières activités en rapport avec la Loi sur les langues officielles.
Dans huit semaines à peine, le Canada accueillera le monde à Vancouver à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de 2010. Bien qu'il soit fort peu probable qu'un visiteur de l'étranger qui se rend aux Olympiques transite par notre aéroport, à Ottawa, servir les Canadiens dans les deux langues officielles demeure extrêmement important pour nous. Notre aéroport est situé dans la capitale nationale, ce qui nous confère la responsabilité d'avoir les plus hauts standards dans tous les aspects de notre travail.
[Français]
J'aimerais d'abord préciser que nous cherchons, en tout temps, à offrir nos services en français et en anglais. Il en va de même pour les annonces et la signalisation. Il va sans dire que cette invitation à comparaître devant le comité nous a incités à examiner étroitement nos activités en ce sens. En premier lieu, nous nous sommes penchés sur le personnel de l'administration de l'aéroport, c'est-à-dire nos propres employés. Tous nos employés qui ont un contact direct avec le public, nos employés de première ligne, sont couramment bilingues. De fait, il s'agit d'une condition pour être promu à un poste de première ligne.
Le personnel de première ligne accueille-t-il les clients dans les deux langues officielles? La plupart du temps, c'est le cas, mais il arrive que cet accueil se fasse dans une seule langue. Nous continuons à informer notre personnel de son obligation et de son engagement à servir nos clients dans les deux langues officielles. Nos employés sont en mesure d'accueillir les voyageurs dans les deux langues officielles. Nous devons nous assurer qu'ils veillent à le faire systématiquement.
Nous avons cependant négligé un aspect de nos obligations, ce que nous nous empressons présentement de corriger. Nous avons découvert que les messages dans les boîtes vocales n'avaient pas été enregistrés en français et en anglais. Cette omission de notre part est sur le point d'être corrigée. Je veux toutefois vous assurer que nous rappelons toujours les gens qui ont laissé un message téléphonique, dans la langue demandée.
[Traduction]
Il est obligatoire que toutes les annonces à l'intérieur de l'aérogare soient présentées en français et en anglais, et il en va de même pour notre signalisation, à quelques rares exceptions près. J'ajouterais qu'il ne s'agit que d'un petit nombre d'exceptions. Nous avons fait en sorte que toute la signalisation qui relève directement de notre contrôle soit bilingue.
[Français]
Nous avons pris attentivement connaissance du rapport du commissaire aux langues officielles concernant nos activités. Ce rapport démontre très clairement que pour tous les aspects que nous contrôlons directement, nous nous acquittons très bien de la prestation des services dans la langues officielle choisie par notre clientèle.
[Traduction]
En fait, au cours des trois premiers mois de cette année, soit la période visée par le plus récent rapport, nous n'avons reçu que trois plaintes.
[Français]
Durant le premier trimestre de l'an 2009, période sur laquelle porte le plus récent rapport du commissaires aux langues officielles, et au cours de laquelle 1,5 million de personnes ont fréquenté notre aéroport, il n'y a eu que trois plaintes, soit une plainte pour 500 000 passagers.
[Traduction]
Nous aurions préféré n'en recevoir aucune, bien sûr, mais sachant que notre aéroport est surveillé de plus près que tout autre au pays, nous estimons avoir de bons résultats à cet égard. Comme je le disais tout à l'heure, notre bilan est excellent dans toutes les facettes qui relèvent directement de notre contrôle.
[Français]
Je le répète, nous faisons bien là où nous avons un contrôle direct.
Lorsque l'administration s'est vue confier, en 1997, la responsabilité de l'aéroport, celle-ci était accompagnée de l'obligation de veiller à ce que les locataires exploitant des franchises dans l'aérogare, comme Second Cup, Harvey's, D'Arcy McGee's, Budget, Hertz et les autres, se conforment à la Loi sur les langues officielles.
[Traduction]
Pouvons-nous demander à nos commerçants de changer une affiche unilingue? Absolument, et nous le faisons. Pouvons-nous leur demander de s'assurer que tous leurs employés de première ligne sont parfaitement bilingues? Absolument, mais il est difficile d'obtenir qu'ils se conforment à cette exigence.
[Français]
Il est vrai que nous pourrions résilier les contrats des exploitants des franchises qui ne se conforment pas à la loi. Cependant, si nous excluons tous les fournisseurs qui ne peuvent s'y conformer à 100 p. 100, et si je m'attardais plus longuement à cette question, l'aérogare serait déserte. Non seulement les voyageurs ne seraient pas servis dans la langue de leur choix, mais il n'y aurait aucun service dans l'aéroport.
[Traduction]
Je suis sûr que l'on a expliqué au comité à quel point il est difficile pour les petits commerces au détail de recruter pour ces petits emplois. Permettez-moi d'esquisser les problèmes auxquels se heurtent les détaillants tous les jours, non seulement à notre aéroport, mais dans tout le pays.
[Français]
Depuis une décennie, le secteur canadien du commerce de détail est en pleine expansion et les ventes annuelles sont sur le point d'atteindre 1 billion de dollars. Pour bien fonctionner, ce secteur dépend d'un très grand nombre d'employés. Dans un sondage récent du Conseil canadien du commerce de détail, 70 p. 100 des commerçants répondants ont déclaré que le recrutement du personnel représentait leur plus grande difficulté.
Nous constatons cette difficulté dans notre aérogare. Plusieurs des franchises que nous comptons parmi nos locataires offrent à leurs employés un régime complet de soins de santé, de soins dentaires, de soins pour la vue, un stationnement gratuit, des congés de maladie et des vacances payées, un programme de revenu de retraite défrayé par l'employeur, un uniforme, des chaussures et des repas. Tous ces avantages sont offerts pour servir du café et des hamburgers! Ce n'est pas la norme.
Or, leur taux de roulement de personnel atteint près de 60 p. 100 pour l'année 2009, et l'année n'est pas encore terminée. Il convient également de prendre en compte un autre fait. Dans le secteur du commerce de détail, on assiste présentement à un changement démographique. Statistique Canada prévoit qu'au cours des cinq prochaines années, la vaste majorité des nouveaux emplois dans le domaine du commerce de détail, soit environ 75 p. 100, seront comblés par des immigrants, dont plusieurs sont originaires d'un pays ou ni l'anglais ni le français ne sont parlés.
[Traduction]
Des compagnies comme Home Depot et Walmart offrent présentement des cours d'anglais langue seconde à leurs employés. Certes, nous voulons que les employés de nos commerçants parlent français et anglais, mais il est souvent difficile de trouver des travailleurs qui parlent l'une ou l'autre langue.
Dans un monde idéal, nous offririons une formation linguistique à tous nos commerçants et à leur personnel, mais nous ne sommes pas dans un monde idéal. Nous sommes tenus de respecter les mêmes normes que les ministères du gouvernement fédéral, mais nous n'avons pas accès aux mêmes possibilités de financement pour la formation linguistique, et nous ne pouvons certainement pas nous permettre d'en offrir avec nos budgets actuels.
[Français]
Nous avons demandé au Fonds d'innovation fédéral du financement pour offrir une formation linguistique. Notre demande a été rejetée parce que le Conseil du Trésor ne considère pas l'Administration de l'aéroport comme une institution fédérale et on nous a poliment demandé de nous abstenir de renouveler notre demande. Si nous sommes tenus de nous conformer aux mêmes normes que les institutions fédérales, nous devrions pouvoir avoir accès aux mêmes ressources, pour être en mesure de les respecter. En admettant que l'aéroport et les exploitants de concessions soient en mesure d'offrir une formation linguistique, s'il en coûtait 2 000 $ pour embaucher et former un employé et que ce dernier quitte son emploi au bout de quelques mois, ces coûts auraient des répercussions désastreuses. Il est de plus en plus difficile de trouver des travailleurs prêts à combler ces postes et qui possèdent les compétences recherchées, soit la maîtrise des deux langues officielles, dont nous avons grandement besoin.
[Traduction]
Il faut mettre cette question en perspective. Tous les employés de première ligne de l'administration aéroportuaire sont bilingues, mais ce ne sont pas les seuls qui servent le public. Lorsque l'on prend en compte les concessions, les compagnies de location de voitures et les sociétés aériennes, plus de 57 p. 100 de nos employés de première ligne peuvent s'exprimer dans les deux langues officielles, un pourcentage de 20 p. 100 supérieur à la composition des l'effectifs de la ville d'Ottawa.
[Français]
II est vrai que nous pourrions remplacer nos exploitants de franchises par d'autres locataires, mais les nouveaux locataires seraient aux prises avec le même problème et auraient autant de difficulté à recruter du personnel bilingue en nombre suffisant.
[Traduction]
Si vous avez l'impression que je défends ces entreprises, je ne le nie pas. Pour elles, cela représente un défi énorme, et personne n'est plus sensible au problème. Elles préféreraient pouvoir servir la clientèle dans les deux langues officielles à tous les coups. Ce serait bon pour leurs affaires, et elles le savent.
[Français]
Faire en sorte que les exploitants de franchise à I'aérogare se conforment à la Loi sur les langues officielles pose un problème, nous le savons. Nous sommes conscients que ce problème nous appartient. Nous faisons de notre mieux pour essayer de travailler avec les concessionnaire pour y trouver une solution.
Monsieur le président, je vous remercie.
Dans son rapport, le commissaire a reconnu l'aspect positif de notre apport, mais il a aussi ajouté qu'il nous fallait intensifier nos efforts pour atteindre le bilinguisme intégral. Nous sommes d'accord.
Comme Danielle l'a évoqué, le commissaire a fait trois recommandations distinctes et spécifiques quant aux mesures que l'Aéroport international de Vancouver pourrait prendre afin de favoriser un accueil bilingue pour les Jeux. Je suis ici pour vous communiquer les progrès substantiels que nous avons réalisés à cet égard.
Le commissaire nous a fourni une feuille de route utile dans son rapport. Permettez-moi de résumer les recommandations du commissaire et de relever quelques-unes des 24 mesures que nous avons identifiées. Je tiens à souligner qu'il s'agit d'un rapport d'étape, notre objectif étant de nous améliorer constamment.
Le commissaire a recommandé que l'Administration aéroportuaire de Vancouver intègre les langues officielles dans sa planification et ses activités en vue des Jeux olympiques 2010. L'une des principales initiatives que nous avons prises a été de nommer l'agent de liaison des langues officielles qui vient de prendre la parole.
Nous avons aussi inclus un segment sur une « offre active » dans un cours qui cible plus de 26 000 personnes qui travaillent à YVR, et nous recrutons activement des bénévoles et des salariés francophones. Le commissaire a nous a aussi recommandé de travailler en collaboration avec Air Canada, l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, l'Agence des services frontaliers du Canada et l'aéroport international Pearson de Toronto afin d'offrir à tous les voyageurs une expérience cohérente en matière de langues officielles.
Nous avons rencontré des représentants de tous ces organismes et nous nous sommes employés à élaborer des outils et des structures de rapport qui seront utilisés par tous les acteurs concernés. Nous mettons aussi en oeuvre un programme « voyageur mystère » afin de mesurer notre rendement.
Enfin, le commissaire a recommandé que nous prenions des mesures pour nous assurer que le personnel de première ligne qui travaillera au cours des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2010 de Vancouver présente une offre active de services dans les deux langues officielles. Je suis heureux de vous annoncer qu'il y aura une offre active de services en français et en anglais, verbale ou visuelle, à tous les points de contact de l'aéroport où le public voyageur peut demander des services ou de l'information.
L'administration aéroportuaire rendra aussi accessible son service téléphonique de dépannage linguistique à tous les compagnies et locataires présents dans l'aérogare, que ces partenaires commerciaux aient ou non une obligation de fournir des services en français et en anglais. Nous avons rencontré les dirigeants de toutes ces compagnies pour obtenir leur adhésion et nous continuerons de collaborer avec eux et avec leurs sièges sociaux pour s'assurer de leur conformité à la Loi sur les langues officielle.
Je vous ai fourni un exemplaire des initiatives relatives aux langues officielles qui sont complétées, planifiées et en cours en vue des jeux olympiques 2010. Nous avons élaboré ces initiatives afin d'être à la hauteur de notre responsabilité d'accueillir le monde au Canada dans les deux langues officielles. Comme vous pourrez le constater à la lecture de ce mémoire, nous mettrons en oeuvre un certain nombre d'initiatives au cours de la période des jeux, en sus de celles qui existent depuis de nombreuses années.
Nous sommes aussi ouverts à toute suggestion que vous-mêmes ou d'autres honorables députés pourraient nous faire.
À l'évidence, le gouvernement a fait de la question des langues officielles aux jeux olympiques une priorité, et c'est une priorité que nous partageons.
Y a-t-il encore du travail à faire? Bien sûr, mais je ne doute pas qu'à leur arrivée à YVR, l'aéroport international de Vancouver, ou à leur départ, les visiteurs sauront qu'ils sont au Canada, un pays qui compte deux langues officielles.
Nos employés sont très fiers de leur aéroport. Ils sont très enthousiastes et unis autour d'un objectif commun: offrir une expérience positive et mémorable à tous les usagers de l'aéroport. Les efforts que nous déployons maintenant laisseront un héritage permanent à YVR.
Monsieur le président et honorables députés, j'invite chacun d'entre vous aujourd'hui à venir à Vancouver en février et en mars 2010 pour constater avec quelle fierté nous représentons le Canada aux yeux du monde.
Merci.
:
Bonjour, monsieur le président, honorables députés.
Mon nom est Toby Lennox et je suis le vice-président des Affaires générales et des Communications à l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, la GTAA. Je vous remercie de me donner l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui afin de vous donner un aperçu des efforts que la GTAA a déployés pour veiller à ce que les services bilingues appropriés soient disponibles dans ses installations, surtout dans le contexte des Jeux olympiques et paralympiques qui auront lieu en 2010 à Vancouver.
[Traduction]
Comme vous le savez peut-être, la GTAA est la société privée sans but lucratif qui gère et exploite l'Aéroport international Pearson de Toronto. À titre d'aéroport le plus achalandé au Canada, l'aéroport Pearson de Toronto est une composante essentielle de notre infrastructure nationale de transport; il permet de relier des entreprises, des familles et des visiteurs de partout dans le monde.
Nous accueillons environ un tiers du trafic de passagers qui passe par le pays; au cours d'une journée ordinaire, plus de 85 000 voyageurs transitent par notre aéroport. Pour une grande partie d'entre eux, l'aéroport Pearson représente un premier contact avec le Canada, et nous prenons cette responsabilité très au sérieux.
[Français]
Comme l'aéroport est un point d'entrée majeur au Canada et un carrefour pivot pour les vols intérieurs, la GTAA déploie les efforts nécessaires afin de veiller à ce que les services aux voyageurs soient disponibles dans les deux langues officielles. C'est pourquoi notre politique est de voir à ce que le public soit informé que les services sont offerts dans les deux langues officielles, que ce soit à l'aide de la signalisation, de documents d'information ou d'offres actives de services en anglais et en français.
À titre d'autorité aéroportuaire, nos responsabilités englobent l'établissement d'installations appropriées, et c'est pourquoi nous veillons à ce que toute la signalisation dans les aérogares soit bilingue. Même si nous ne gérons pas les activités particulières des divers organismes gouvernementaux, compagnies aériennes, locataires et concessionnaires, nous avons des employés de première ligne qui travaillent de près avec ces groupes, selon le besoin.
En plus du personnel de gestion, le personnel de première ligne de la GTAA est composé d'agents d'aérogare en uniforme et d'agents du service de renseignements; 75 p. 100 des employés de première ligne de la GTAA dans les aérogares sont bilingues. Ceux qui ne le sont pas reçoivent des outils comme des fiches de traduction, et peuvent obtenir une assistance bilingue par communication radio. Lorsque aucun employé bilingue n'est disponible, des téléphones de courtoisie, situés un peu partout dans les zones publiques des aérogares, permettent aux voyageurs de communiquer avec le centre d'appel entièrement bilingue de la GTAA.
[Traduction]
Afin de veiller à l'uniformité de l'offre active de services, la GTAA rappelle à ses employés leurs obligations au moyen d'une formation régulière et surveille au hasard les interactions entre le personnel et le public, tant au téléphone qu'aux comptoirs d'information dans les aérogares. De plus, puisque nous reconnaissons l'importance de la santé et de la sécurité dans les aérogares, nos avis publics et notre signalisation à ce sujet sont dans les deux langues officielles.
[Français]
Nous sommes conscients qu'il y a place à l'amélioration des services bilingues à l'Aéroport Pearson. Dans le rapport de suivi du commissaire aux langues officielles sur les Jeux olympiques de 2010, celui-ci signalait que la GTAA devait prendre davantage de mesures pour améliorer ses résultats sur les plans de l'offre active et de la disponibilité des services dans les deux langues officielles. Plus précisément, à la recommandation 9, le commissaire aux langues officielles nous demandait de prendre des mesures concrètes afin de veiller à ce que tout le personnel de première ligne qui travaillera pendant les Jeux de Vancouver soit bilingue. Nous avons compris le message et avons vu à ce que les mesures correctives appropriées soient prises à temps pour les Jeux olympiques et subséquemment.
[Traduction]
Afin de souligner l'importance des services bilingues pendant les jeux, les responsables de la GTAA ont rencontré l'an dernier, le 27 novembre 2008, des représentants du bureau des langues officielles à Toronto afin d'amorcer des discussions sur les rôles des aéroports et d'autres organismes engagés dans la représentation adéquate des deux langues officielles lors des Jeux olympiques de Vancouver. Le bureau a fait appel à nous pour l'aider à réunir les parties à l'Aéroport international Pearson de Toronto, et nous avons cerné des possibilités d'accroître la sensibilisation au bilinguisme à l'aéroport.
Nous avons ensuite collaboré avec le Commissariat aux langues officielles afin de donner des séances d'information aux propriétaires de commerces de détail et autres locataires dans les aérogares. Au cours des deux prochains mois, nous élargirons ce programme à d'autres groupes présents dans les aérogares. La GTAA organise régulièrement des réunions du comité avec des représentants des compagnies aériennes et des locataires, et ces rencontres nous fournissent l'occasion de transmettre notre engagement à offrir des services en anglais et en français.
[Français]
La GTAA prépare actuellement des documents qu'elle remettra à ses employés de première ligne ainsi qu'aux tiers à qui sont impartis les services et qui doivent interagir directement avec les voyageurs. Nous voulons sensibiliser les intervenants à la Loi sur les langues officielles ainsi qu'à nos obligations à faire une offre active et à mettre à la disposition des employés non bilingues des outils pour les aider à fournir une telle offre. À nos comptoirs d'information, la signalisation sera améliorée afin d'indiquer clairement qu'il est possible d'obtenir des services dans les deux langues officielles, et nos employés porteront des macarons indiquant qu'ils parlent français.
[Traduction]
Nous veillerons à ce que nos locataires offrent de la formation à leurs employés de première ligne et leur fournissent des fiches de traduction sur lesquelles figurent des phrases d'usage courant. Nous avons aussi créé une carte que les employés non bilingues des sous-traitants apposeront à leur laissez-passer d'aéroport. On y indique qu'ils ne sont pas bilingues, mais qu'ils peuvent obtenir l'aide d'un collègue capable de s'exprimer dans les deux langues officielles.
Il y a déjà longtemps que nous fournissons aux personnels de nos sous-traitants une carte indiquant qu'ils ne parlent pas français. Son libellé est le suivant:
[Français]
« Un instant, j'appelle un agent qui parle français pour vous aider. »
En outre, nous donnerons à nos locataires et à nos concessionnaires la possibilité de communiquer directement avec le personnel bilingue de la GTAA, par téléphone ou par radio, afin d'obtenir de l'aide pendant la période où l'on prévoit un accroissement de la demande pour des services en français, c'est-à-dire pendant la durée des jeux.
[Traduction]
Pour donner suite à la recommandation numéro 8 du rapport du commissaire, nous avons collaboré étroitement avec nos collègues de l'Agence des services frontaliers du Canada, de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, d'Air Canada et de l'Administration de l'aéroport international de Vancouver afin d'améliorer l'expérience bilingue dans nos aéroports. Ensemble, nous avons identifié et partagé un certain nombre d'initiatives pour garantir aux voyageurs qui passent par nos installations une expérience qui reflète à la fois l'esprit de la Loi sur les langues officielles et les mesures concrètes que nous avons prises pour assurer une offre active de services bilingues.
[Français]
Nous avons rencontré d'autres organismes afin de définir les pratiques exemplaires, dont le partage des mécanismes de contrôle, des outils de formation, des séances d'information, des brochures au sujet des activités culturelles de la communauté francophone et diverses stratégies mises en place aux fins d'amélioration de la capacité en matière de bilinguisme. Ce partenariat nous a amenés à utiliser des outils communs, comme des cartes laminées et des papiers peints d'ordinateur sur lesquels sont inscrites des phrases clés pour aider à garantir l'offre de services dans les deux langues officielles.
[Traduction]
Nous continuerons à partager de l'information et à identifier des occasions de collaboration en vue de nous préparer aux Jeux olympiques de Vancouver. Nous miserons sur cette lancée, et nous sommes déterminés à travailler ensemble pour qu'une fois les jeux terminés, l'expérience des services bilingues demeure une réalité pour tous les voyageurs.
[Français]
En terminant, permettez-moi de mentionner clairement que nous croyons que l'aéroport international Pearson de Toronto a un rôle à jouer dans la promotion d'un Canada bilingue. Les yeux du monde entier seront bientôt tournés vers le Canada, à l'occasion des Jeux olympiques, et nous veillerons à ce que nos installations reflètent l'esprit des Canadiens et Canadiennes. Nous sommes heureux d'assumer cette responsabilité.
Merci, monsieur le président.
:
Monsieur Levy, vous comprendrez que nous ne disposons que de cinq minutes pour mes questions et vos réponses.
Je suis très déçu. Je suis allé à Vancouver. J'ai été bien servi par les gens de l'ACSTA, lorsque j'ai demandé du service en français. On m'a envoyé quelqu'un et j'ai reçu le service nécessaire. Parce que votre site Web, qui se bâtit de façon professionnelle et est un lieu de référence planétaire, ne soit pas encore à jour, vous ne passeriez pas le test. J'ai dit ce que j'avais à dire là-dessus et je suis très déçu à ce sujet.
Madame Moore, il faut savoir que pour ce qui est des gens que vous accueillerez à l'aéroport, il y a bien 34 pays francophones qui participeront aux Jeux olympiques d'hiver de 2010, mais il y a aussi environ 10 millions de Canadiens et de Québécois qui ont le français comme langue première ou seconde. Ces gens ont aussi droit aux services dans leur langue. La Loi sur les langues officielles existe depuis 40 ans. Que vous me disiez aujourd'hui que vous êtes en train de mettre quelque chose en place pour les jeux, cela me déçoit énormément. Selon la Loi sur les langues officielles, vous êtes un aéroport majeur recevant plus d'un million de visiteurs par année. Vous devriez toujours être en mesure de donner les services en français. Il ne faut pas se cacher derrière le couvert des Jeux olympiques pour dire que vous commencez à bouger. Il faut avoir cela en perspective. Je ne sais pas si je parle dans le vide, mais une chose est certaine: pour un francophone demeurant au Québec ou au Canada actuellement, on me dit qu'il est heureux qu'il y ait les Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver pour que l'aéroport de Vancouver commence à bouger.
Monsieur Benoît, je veux parler de la question des tiers, que vous appelez les locataires et les concessionnaires. Ils ont des obligations en vertu de la loi. Si je fais un excès de vitesse, j'ai une contravention et je la mérite. Selon la Loi sur les langues officielles, le fédéral est responsable des aéroports. Vous gérez l'aéroport et vous êtes tenus de respecter la Loi sur les langues officielles. C'est la même chose pour les gens qui louent des services à l'intérieur, que ce soit le Tim Hortons, la librairie ou les boutiques hors taxes. C'est donc une obligation. Lorsqu'il y a obligation, vous ne devez pas vous plaindre et dire que vous êtes mal pris puisque vous avez à gérer cette loi.
Je vais régulièrement à l'aéroport d'Ottawa. Je n'y vais pas aussi souvent que d'autres qui demeurent plus loin, car je demeure à Gatineau. Certains s'y rendent plus souvent que moi parce qu'ils demeurent plus loin. J'ai vécu une aventure assez malheureuse, en octobre dernier, avec l'ACSTA. Ce n'est pas vous, j'en conviens. Mais vous remarquerez qu'à l'aéroport d'Ottawa, il y a encore des annonces publiques qui ne sont faites qu'en anglais. Si nous sommes incapables d'avoir le caractère bilingue de la part de l'institution en lien direct avec le gouvernement fédéral pour assurer le respect de Loi sur les langues officielles, vous pouvez être assuré que les tiers, que ce soit l'ACSTA, le Tim Hortons ou les autres concessionnaires ou partenaires ou le tout à fait délinquant Air Canada et autres, ne vous prendront pas pour modèle. Comprenez bien cette situation.
Il y a une autre chose. Au même titre que ce que je mentionnais à Mme Moore, on ne doit pas seulement respecter la langue française en fonction des pays étrangers, mais il faut aussi le faire pour les gens d'ici, qui paient leurs impôts et qui font en sorte que cet aéroport existe.
:
Donc, dans une dizaine de semaines.
[Français]
Vous venez d'embaucher quelqu'un, il y a quatre semaines, pour régler le problème des langues officielles alors que les jeux auront lieu 14 semaines après votre décision d'embaucher quelqu'un. Vous avez mentionné que depuis 2003, vous êtes conscient et au courant que vous devez satisfaire à certaines obligations. Toutefois, 14 semaines avant les Jeux olympiques, vous essayez, en fin de compte, de nous jeter de la poudre aux yeux et de nous faire croire que les problèmes relatifs aux langues officielles vont être réglés. C'est à peu près ce que vous nous dites aujourd'hui. On n'appelle pas ça être proactif, on appelle ça être réactif face aux pressions, entre autres, du commissaire ou des parlementaires du Comité des langues officielles.
Ce sont exactement les craintes que j'ai déjà mentionnées dans le passé. On va être obligés de critiquer davantage, une fois que les jeux seront passés, parce qu'il y aura quelqu'un, quelque part, qui n'aura pas fait son job. C'est ce qu'on est train de voir aujourd'hui et on parle de Vancouver, où les Jeux olympiques vont avoir lieu.
Je pense qu'à un moment donné, c'est une question de responsabilité. Il faut être proactif et arrêter d'être réactif tout le temps. Dans ce cas-ci, je dois vous avouer que c'est très décevant d'entendre que l'embauche a eu lieu il y a quatre semaines, soit 14 semaines avant le début des Jeux olympiques.
Je vais retourner maintenant à ce qui se passe à Ottawa. Monsieur Benoit, vous avez été le premier à parler. Vous avez essayé de justifier les problèmes de l'industrie du détail et ce problème général au Canada de trouver des francophones ou des personnes bilingues. Peu importe les raisons. Là aussi, je suis déçu parce que pendant que vous étiez en train de nous dire ça, il y avait déjà des gens de Toronto, entre autres, qui disaient qu'ils communiquaient activement pour faire comprendre qu'il fallait qu'il y ait cette concrétisation du bilinguisme même au niveau des concessionnaires. Je pense même que pour Vancouver, vous avez mentionné que vous faites des démarches auprès des concessionnaires.
Ce serait agréable de ne pas seulement avoir des excuses comme quoi on ne peut pas trop pousser, sous peine de les voir tous fermer, tandis que d'autres ont l'air de vouloir faire un effort pour être impliqués auprès des concessionnaires et de leurs compagnies mères.
Je vous écoutais, tout à l'heure, essayer d'expliquer pourquoi on ne peut pas le faire, alors que d'autres essayaient de dire qu'ils étaient là et qu'au moins, ils essayaient.
Permettez-moi de mentionner d'entrée de jeu certaines initiatives que nous allons prendre à l'aéroport Pearson.
Nous accueillons présentement 85 000 passagers par jour. Nous nous attendons à ce qu'au cours des Jeux olympiques, le niveau du trafic passe à environ 100 000 voyageurs par jour, ce qui n'est pas tellement pour nous; cela ne représente pas un achalandage extrême. En fait, nous allons simplement tirer un meilleur parti de nos programmes actuels. Comme je l'ai dit, nos employés de première ligne sont bilingues dans une proportion de 75 p. 100. Par conséquent, nous allons faire en sorte de les redéployer de façon pertinente.
Nous allons saisir l'occasion que représentent les Jeux olympiques pour rappeler à tous nos effectifs leurs obligations d'assurer un service en français en vertu de la Loi sur les langues officielles. Comme je l'ai dit, nous collaborons avec le bureau des langues officielles pour fournir une formation ciblée.
En fait, en novembre de l'an dernier, on nous a demandé quelle serait la meilleure façon d'aborder les organismes gouvernementaux. Une des choses qui est difficile pour les autorités aéroportuaires, c'est de s'adresser aux organismes gouvernementaux, l'ACSTA et l'ASFC, pour leur expliquer leurs obligations car ils ont déjà de nombreuses responsabilités envers le gouvernement fédéral.
L'un des aspects qui est important pour nous — et sachez que je ne présente pas cela comme une excuse — est le problème du roulement. À cause de cela, nous devons saisir toutes les occasions possibles pour rappeler aux gens leurs obligations au chapitre des langues officielles. Ainsi, il y a quelques années, nous avons reçu une plainte virulente d'un passager. Nous nous sommes servis comme exemple pour sensibiliser nos détaillants en leur disant: « Voilà précisément comment ne pas traiter un client ». Puis, le personnel change, et nous devons tout reprendre à zéro.
Nous prévoyons un renouvellement de l'effectif de l'ordre de 20 à 30 p. 100 d'ici le début des Jeux olympiques, de sorte que nous essayons d'adapter notre formation. Nous tentons aussi d'utiliser cet événement comme un levier pour doter Pearson de programmes de formation viables à long terme dans les deux langues officielles, et notamment en français. Cela sera-t-il difficile? Absolument. Cela sera-t-il un défi? Absolument.
Aurons-nous un bilan de conformité sans faute? Ce sera un défi. Tout ce que je peux faire maintenant, c'est vous exprimer notre détermination à faire tous les efforts nécessaires et vous assurer que nous poursuivrons dans cette voie.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour et bienvenue. Chacun de vos aéroports joue un rôle important au sein du pays et, en particulier, en ce qui concerne les Jeux olympiques.
Dans votre cas, monsieur Benoit, vous représentez l'aéroport de la capitale nationale. Le visage officiel et formel du Canada, c'est le Parlement, où nous sommes actuellement, et c'est votre aéroport.
Dans votre cas, monsieur Lennox, vous avez dit qu'à peu près un tiers des passagers transitaient par Toronto, la capitale économique, qui est d'une grande importance.
À Vancouver, il y a l'aéroport qui accueille les Jeux olympiques. Évidemment, on se rend compte que dans chacun des cas, beaucoup de travail reste à faire. Dans le cas de Vancouver, il y en a pas mal. Je lisais la note que vous avez remise où il est indiqué que:
Depuis que Vancouver a été choisie ville hôte des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010, l’Administration de l’aéroport de Vancouver a redoublé d'ardeur pour faire en sorte que chaque passager vive une expérience remarquable dans notre aéroport, qu’il fasse ou non partie de la famille olympique.
Quand on dit que Vancouver a été choisie ville olympique, on fait référence à la décision qui a été prise il y a six ans. Ce n'est pas tout à fait vrai dans le cas des langues officielles. J'ai l'impression que vous patinez un peu pour faire du rattrapage, notamment en ce qui concerne la nomination un peu tardive de Mme Moore.
La question des langues officielles a-t-elle été abordée tout au début, ou bien quelqu'un a-t-il dit, à un moment donné, qu'il fallait faire quelque chose à ce sujet?
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Lennox, vous avez glissé que les Anglo-Québécois ont des difficultés au Québec. Il y a un excellent document que vous devriez lire: le rapport du commissaire aux langues officielles. À à la page 93, il est écrit qu'à l'aéroport de Montréal, un employé sur deux fait de l'offre active. Le pourcentage y est de 47 p. 100. À Toronto, le pourcentage est de 2,7 p 100: un employé sur 33, ou sur 50, fait de l'offre active. Donc, ne comparez pas la situation des Franco-Ontariens à celle des Anglo-Québécois, car vous n'êtes vraiment pas dans votre domaine. Vous devriez vous en tenir à faire de Toronto un endroit où tout francophone, canadien ou québécois, peut se sentir à l'aise d'aller et de recevoir un service en français.
À Vancouver, madame Moore, j'aimerais que vous sachiez que le pourcentage, selon le rapport du commissaire aux langues officielles, est de 0,0 p. 100. Ce n'est pas nécessaire d'avoir un doctorat pour faire de l'offre active, c'est « Hello, bonjour. » Vous me dites que les gens le font depuis un certain temps, qu'ils ont appris. It's about time. Tant mieux, ça s'améliore. Mais j'espère que vous les référez à des gens qui parlent français.
À l'aéroport d'Ottawa, au mois d'octobre, je me suis fait dire: « Don't you speak any English? » C'était l'ACSTA, je l'avoue, mais tout de même. Il y avait l'ancien triangle indiquant English/Français. Il y avait là des jeunes gens, un homme et une femme, et un plus et ils appelaient les responsables de la sécurité. Pourtant, ce n'était pas compliqué. Ce n'est pas vrai que je faisais un pas de plus si je n'avais pas le service en français: c'est un droit. Or, il faut toujours se battre, avoir des gants de boxe. Vous vivez la situation en tant que Franco-Colombienne, donc, vous le savez. J'ai vécu en Saskatchewan. Je suis Franco-Ontarien d'origine, et comme Québécois, j'ai encore le même travail à faire. Il n'y a rien d'officiel. Des institutions comme les vôtres devraient être des alliées. C'est « plate », mais je ne le ressens pas.
Mesdames et messieurs des aéroports, vous avez le gros bout du bâton. Lorsqu'un passager arrive chez vous, vous pouvez lui refuser le vol, vous pouvez le fouiller, avec raison. La loi est de votre bord et, compte tenu de la paranoïa qu'il peut y avoir sur le plan international, comme si on était tous des méchants loups, de prime abord, avant de monter dans un avion, vous pouvez faire bien des choses. Si, en plus, vous mettez de la pression sur les francophones, qu'on ne se sente même pas chez nous dans un aéroport et qu'on ait l'impression que le voyage commence là, vous voyez toute la difficulté de la situation. Et cela vient autant de la part des responsables de la sécurité que du concessionnaire, une fois rendu dans l'avion, ou encore lors des annonces qui sont faites en français ou non, selon l'approche.
Nous dire que beaucoup de Néo-Canadiens qui sont nés ailleurs travaillent au Canada et ne comprennent pas le français ne constitue pas une bonne réponse. L'offre active, c'est simple. Il s'agit d'être en mesure de dire « Hello, bonjour » et, si le passager veut être servi en français, de le référer à une personne qui parle français. Il faut que ce soit un automatisme.
Je reviens à ce que M. Petit a dit. Ce n'est pas vrai qu'on va taper sur les gens. Cependant, on va faire une critique de la situation, comme on le fait maintenant. Madame Moore, ça fait quatre semaines que vous occupez ce poste spécifique. Bien que vous donniez un excellent service à l'aéroport depuis 32 ans, il n'en demeure pas moins que toute cette situation aurait dû être réglée il y a 300 semaines, soit dès qu'on a obtenu la présentation des Jeux olympiques.
Ce ne sont pas de bonnes réponses, quand vous nous dites que les Anglo-Québécois souffrent, que tout est en train d'être fait et que vous y pensez depuis quatre semaines, ou encore que ce n'est pas de votre faute si des Néo-Canadiens sont arrivés à l'aéroport d'Ottawa. Il y a une loi, il y a des droits. Faites vos recommandations au gouvernement fédéral pour obtenir plus d'argent afin de former votre personnel. Faites-le. Venez nous voir; on va travailler avec vous. La Loi sur les langues officielles existe depuis 40 ans. L'assimilation au Canada existe depuis peut-être 1763, si on veut préciser une date. Il faut donc que vous arriviez ici avec des mesures proactives, et non pas en nous disant que vous êtes mal pris, coincés. Vous avez la responsabilité d'être très critique face à nous, les parlementaires, et de nous dire ce dont vous avez besoin pour que la loi soit respectée.
Merci, monsieur le président.
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Nous accepterions volontiers de vous fournir nos plans, tant pour les Jeux olympiques qu'à long terme.
Pour ce qui est des moyens que nous pourrions utiliser, on pourrait toujours injecter des fonds additionnels, mais ce n'est pas là la solution. Entre autres, nous avons trouvé particulièrement utile de collaborer avec le bureau local du commissaire aux langues officielles à Toronto. On ne fait plus de vérification pour tenter de nous prendre en défaut. Le bureau tente plutôt de collaborer avec nous pour actualiser son programme actuel. J'ai toujours pensé qu'on pourrait accroître les ressources du commissaire aux langues officielles.
Parmi les défis qui vous ont été exposés, il y a le roulement du personnel et le problème de la première langue. À cet égard, il serait très utile de renforcer le rôle du commissaire aux langues officielles. Ce dernier pourrait fournir des ressources aux autorités aéroportuaires, offrir une formation normalisée fondée sur une bonne compréhension du problème et doter son bureau d'une expertise de ce type de formation qui serait pertinente dans tous les aéroports et, par conséquent, uniforme partout au pays.
À vrai dire, si l'on continue d'injecter des fonds pour essayer de régler ce problème, nous continuerons d'agir chacun à notre guise, mais il me semble que le Bureau du commissaire aux langues officielles pourrait jouer un rôle de premier plan et fournir aide et conseils dans ce domaine et ainsi, normaliser la formation à l'échelle du pays. En fait, en apportant un changement, en abandonnant son rôle d'agent de police ou de gardien, comme vous l'avez mentionné, le bureau du commissaire pourrait fournir un service intégral. Nous collaborons avec ses représentants dans cette optique maintenant.
Certes, c'est une nouvelle approche pour cette entité, mais elle porte véritablement fruit car le bureau nous aide concrètement au plan de la formation. Si je pouvais demander un outil, ce serait celui-là. À long terme — oubliez les Olympiques, mais à long terme — ce serait une excellente occasion pour nous. À ce moment-là, je saurais que la formation offerte à Toronto est la même que celle qui est offerte à Winnipeg, Edmonton et Calgary.