:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour mesdames et messieurs membres du comité, je vous remercie de me donner l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui. Je tiens à vous assurer que mon exposé sera très bref, ce qui laissera amplement de temps pour le dialogue.
Je suis accompagné de mes collègues, M. Gerry Kolaitis et M. André Gravelle, qui connaissent tous deux très bien le dossier du transport ferroviaire à grande vitesse, et à qui je ferai appel plus tard au cours de la séance de questions.
L'avenir du service ferroviaire voyageurs national du Canada constitue une question essentielle, tout comme le rôle que pourrait jouer le service de transport ferroviaire à grande vitesse dans le futur. Ces questions suscitent fortement l'intérêt du public, comme le démontre l'étude actuellement entreprise par les gouvernements du Canada, du Québec et de l'Ontario qui vise à actualiser les études de faisabilité se rapportant à l'exploitation du train rapide dans le corridor Québec-Windsor. La couverture médiatique entourant la possibilité de relier Calgary et Edmonton est un autre exemple de l'intérêt suscité.
[Français]
VIA Rail voit cet intérêt d'un bon oeil, et nous avons mis à contribution notre expertise en la matière dans le cadre de cette étude.
Par ailleurs, nous sommes ouverts à fournir tout renseignement, toute expertise et toute ressource pouvant faciliter la tâche de votre comité au cours des audiences sur le transport ferroviaire à grande vitesse.
J'aimerais profiter de cette allocution d'ouverture pour donner un bref aperçu du réseau ferroviaire de transport de voyageurs actuel, de ce que VIA réalise aujourd'hui et de la manière dont ces éléments cadrent avec les développements futurs, lesquels pourraient comprendre la mise en oeuvre d'un service de train rapide.
[Traduction]
Comme vous le savez, VIA exploite le service ferroviaire voyageurs national au nom du gouvernement du Canada. Nous assurons un service efficace, fiable et respectueux de l'environnement. Il nous incombe d'offrir ce service d'une manière responsable sur le plan financier, tout en assurant le meilleur service possible pour les Canadiens, et la meilleure gestion possible des actifs et des ressources investis dans le rail voyageurs.
Nous desservons de petites et de grandes collectivités, de l'Atlantique au Pacifique, et au nord jusqu'à la baie d'Hudson. VIA exploite environ 500 trains par semaine, dont 429 trains dans le corridor Québec-Windsor. Nos services transcontinentaux desservent les liaisons Toronto-Vancouver et Montréal-Halifax, et nos services régionaux et en régions éloignées relient de nombreuses collectivités rurales et du Nord. Dans certaines localités, le train représente le seul moyen de transport offert.
Notre réseau de services actuel a été établi en 1990. Depuis, une gestion efficace et un contrôle rigoureux des coûts ont permis au rail voyageurs de connaître une croissance substantielle, tout en amenant une amélioration de la qualité du service et une réduction des frais assumés par les contribuables.
Voici des exemples de nos réalisations: réduction de 48 p. 100 des besoins de financement d'exploitation de l'État, soit 200 millions de dollars par année; augmentation des recettes de 110 p. 100; augmentation du nombre de voyageurs de 33 p. 100; accroissement du recouvrement des coûts de 102 p. 100.
[Français]
Nous avons enregistré ces améliorations de façon constante sur une période de près de 20 ans. Nous avons maintenu cette feuille de route, et ce, même tout récemment, en cette période pleine de défis pour l'industrie des transports.
En 2008, VIA a accru ses recettes pour une cinquième année consécutive. Il s'agissait d'une augmentation de 5 p. 100 par rapport à 2007. Nous avons aussi établi un nouveau record d'achalandage en transportant 4,6 millions de voyageurs. Le rendement de VIA indique que nous réussissons à créer une entreprise et un réseau de services en expansion en nous fondant sur notre force principale dans le domaine du transport de voyageurs, à savoir la prestation d'un excellent service à la clientèle. Nous perfectionnons sans cesse notre capacité de concevoir et d'offrir un service qui correspond et répond aux besoins de nos clients. Nous avons créé une entreprise au moyen de la seule expertise d'exploitation nécessaire pour tenir la promesse faite à nos clients.
[Traduction]
Depuis la maintenance et l'exploitation ferroviaire jusqu'au marketing, en passant par l'élaboration d'outils de relations-clients et de technologies de pointe, tous les aspects de notre entreprise sont intégrés et évoluent autour de l'attention unique et principale que nous prêtons aux services à la clientèle.
Cette expertise est reconnue à l'échelle internationale. Les études se penchant sur l'exploitation ferroviaire voyageurs partout dans le monde ont donné à VIA Rail une cote supérieure à la moyenne pour des mesures d'exploitation clés. D'autres pays et sociétés ferroviaires nous demandent conseil en ce qui concerne tous les aspects des activités ferroviaires voyageurs. De plus nous travaillons actuellement en partenariat avec la SNCF de France en vue de commercialiser et d'offrir notre expertise à l'échelle mondiale.
Ici, au pays, le gouvernement du Canada a accordé un important vote de confiance à l'avenir du rail voyageurs canadien et à la capacité de VIA de produire des résultats. En 2007, le gouvernement a annoncé un investissement en immobilisations de cinq ans d'une valeur de 516 millions de dollars, dans le but de consolider les services ferroviaires voyageurs partout au pays et de s'assurer que le service demeure économique et viable dans le futur.
Dans le cadre du budget fédéral de 2009, VIA a obtenu un montant supplémentaire de 407 millions de dollars destinés aux projets d'immobilisations, ce qui porte la valeur totale du programme d'investissement actuel à 923 millions de dollars. Cet investissement profite à toutes les parties du réseau national; on compte des améliorations essentielles à l'infrastructure du corridor central, le perfectionnement de l'ensemble du parc de matériel roulant national, et l'amélioration des gares à l'échelle nationale en vue de répondre aux attentes des clients en matière de sécurité, de confort et de commodité. Cet investissement nous permet de continuer d'aller de l'avant, et d'établir les assises d'un service ferroviaire voyageurs à grande vitesse, d'un service plus fiable et d'un service viable d'un bout à l'autre du Canada.
[Français]
Tout ce que nous avons accompli et continuons d'accomplir est essentiel pour l'avenir du transport ferroviaire traditionnel pour voyageurs au Canada. Ces réalisations seraient tout aussi essentielles au succès d'un service de transport ferroviaire à grande vitesse, dans I'éventualité où le gouvernement choisirait cette voie.
Si vous le permettez, je ferai trois brefs commentaires sur cette dernière question.
Premièrement, si nous développons un service à grande vitesse, ce dernier ne pourra être une réussite que s'il est bâti sur une assise solide, déjà en place, dans le domaine du transport ferroviaire pour voyageurs. On parle ici d'une compréhension du marché et d'une capacité de desservir ce marché. Or VIA possède déjà cette assise.
[Traduction]
Deuxièmement, le transport ferroviaire à grande vitesse n'est pas une solution de rechange au transport ferroviaire traditionnel. Les expériences de services à grande vitesse effectuées dans le monde démontrent que ces services fonctionnent bien s'ils font partie intégrante d'un plus grand réseau de services de transport voyageurs intermodal coordonné — je sais que le comité en a entendu parler —, dont des services ferroviaires traditionnels efficaces qui relient le réseau à grande vitesse avec les collectivités et les régions éloignées.
Troisièmement, les compétences de VIA en matière de transport voyageurs, que nous avons mis plus de 30 ans à développer sur le marché canadien, sont uniques et essentielles à tout service de transport ferroviaire à grande vitesse. Voilà pourquoi l'étude de faisabilité de 2004 sur le transport ferroviaire à grande vitesse entre Calgary et Edmonton effectuée par l'Institut Van Horne, faisait appel aux compétences de VIA en matière de prévisions d'achalandage et de recettes, de questions opérationnelles, d'exigences des installations et d'avantages socio-économiques anticipés.
Reste à savoir si le transport ferroviaire à grande vitesse fera partie ou non de l'avenir au Canada. Nous attendons avec impatience les résultats de l'étude actuelle sur le transport ferroviaire à grande vitesse pour le corridor Québec-Windsor, ainsi que les constatations de votre comité. Peu importe ce qui adviendra, VIA reste fidèle à son engagement d'offrir le meilleur transport ferroviaire voyageurs possible aux Canadiens. Au fil de l'évolution des moyens de transport dans les années à venir, nous sommes confiants de pouvoir présenter des résultats qui combleront les attentes de nos clients et du gouvernement du Canada.
C'est donc avec plaisir que je répondrai à toutes vos questions et que je vous aiderai de quelque façon que ce soit lorsque votre comité étudiera les options qui s'offrent à nous pour l'avenir.
Merci beaucoup.
Monsieur le président, chers membres du comité, au nom du Van Horne Institute et de Peter Wallis, son président et directeur administratif — il lui était impossible d'assister à la séance d'aujourd'hui et il m'a demandé de venir à sa place —, je vous remercie de votre invitation.
Le Van Horne Institute, pour ceux d'entre vous qui ne le connaîtraient pas, est un organisme sans but lucratif affilié à l'Université de Calgary, à l'Université de l'Alberta, au Southern Alberta Institute of Technology et à l'Université Athabaska. Il a été fondé pour aider l'industrie, le gouvernement et le public à régler des questions en matière de transport, et il compte 65 membres appartenant aux secteurs public, privé et sans but lucratif, dont VIA Rail.
Je suis une experte-conseil indépendante et je dirige la firme Shirocca Consulting. J'ai fait des études en planification et en économie, et j'ai 34 années d'expérience professionnelle principalement axée sur le transport. J'ai travaillé dans les secteurs public et privé sur des projets qui allaient des études de faisabilité à la mise en oeuvre d'importants projets d'immobilisations. Je suis une associée du Van Horne Institute depuis 2003 et j'étais la gestionnaire de projet pour l'étude de faisabilité de 2004 sur le transport ferroviaire à grande vitesse entre Calgary et Edmonton.
Tout comme pour le corridor Québec-Windsor, le transport ferroviaire à haute vitesse a été examiné et étudié auparavant en Alberta, d'abord en 1984 et de nouveau en 1995. Ces deux études concluaient que les coûts étaient élevés et que le nombre de voyageurs à l'époque était insuffisant pour justifier d'aller de l'avant, mais recommandaient d'autres examens dans l'avenir.
L'étude de 2004 a été entreprise à la demande du gouvernement de l'Alberta en réaction à l'intérêt renouvelé pour le transport ferroviaire à grande vitesse et aux progrès technologiques qui avaient été réalisés entre-temps.
Je m'en voudrais de ne pas reconnaître et remercier le gouvernement fédéral de sa participation financière et technique à l'étude, par l'intermédiaire de Transports Canada et de l'Office de diversification de l'économie de l'Ouest, de même que la Province d'Alberta. De plus, l'étude a bénéficié du soutien financier et des travaux et compétences techniques de plusieurs membres du Van Horne Institute, dont Bombardier Transport, CANAC, Chemin de fer Canadien Pacifique, SNC-Lavalin, et VIA Rail. Toutefois, je dois également insister sur le fait que tous les travaux techniques accomplis par les membres ont été révisés par des experts-conseils indépendants et un comité de direction afin de veiller à ce que les conclusions de l'étude soient impartiales et que l'approche prudente utilisée pour l'ensemble l'étude soit respectée.
L'étude de 2004 visait à évaluer la faisabilité du transport ferroviaire à grande vitesse dans le corridor de 300 kilomètres qui sépare Calgary et Edmonton; à cerner, pour les gouvernements et les autres groupes, les répercussions économiques et autres de la mise en oeuvre d'un service de transport ferroviaire à grande vitesse; et de recommander les prochaines étapes à suivre. L'étude a examiné deux corridors: une nouvelle ligne, sur laquelle les deux études antérieures étaient entièrement axées; et l'utilisation partagée de la ligne actuelle de CFCP. Toutefois, les deux options partaient du principe que la ligne de CFCP serait empruntée pour accéder aux centres-villes afin d'éviter les perturbations et les coûts élevés, alors que les études antérieures supposaient que le service s'arrêterait à l'extérieur des centres-villes pour les mêmes raisons.
L'examen de la ligne de CFCP était rendu possible par l'arrivée récente d'une technologie non électrique élaborée par Bombardier à la demande de la U.S. Federal Railroad Administration. Le JetTrain, comme on l'appelle, est conçu pour respecter les normes de conception nord-américaines permettant un service mixte de transport de marchandises et de transport à grande vitesse, et peut voyager à des vitesses allant jusqu'à 240 kilomètres-heure.
Pour l’option prévoyant la construction d'une nouvelle ligne, l’étude a également examiné des trains électriques semblables à ceux qui circulent en Europe dont les vitesses peuvent atteindre 330 kilomètres-heure, ce qui a permis de comparer les deux corridors sans que la technologie influence les résultats.
Les deux technologies ferroviaires ont été retenues parce qu’elles pouvaient effectuer le trajet dans un délai de deux heures ou moins, délai qui, selon les études de marché, représente le seuil à partir duquel les voyageurs accepteraient d'abandonner les autres modes de transport, en particulier la voiture, au profit du train. En comparaison, les déplacements entre Calgary et Edmonton durent, à l’heure actuelle, en moyenne trois heures en voiture et un peu plus longtemps en avion et en autobus.
L’étude supposait qu’il y aurait cinq gares, une dans chaque centre-ville, deux près de l’aéroport respectif de chaque ville et une à Red Deer, située à peu près à mi-chemin de la ligne. Elle prévoyait également la construction d’un nouvel atelier d’entretien.
Le plan de service supposait qu’il y aurait cinq trames, dont quatre en service et une à l’entretien ou en réserve selon un calendrier de rotation, dans le but d’offrir 11 départs pendant les jours de semaine et cinq pendant les week-ends, en partance de Calgary et d’Edmonton respectivement, et un départ supplémentaire, ou des demi-trajets, tous les jours en partance de Red Deer.
Le prix était fixé — pour optimiser les revenus et le nombre de passagers compte tenu des études de marché — à 115 $ pour un voyage aller-retour en classe affaires et à 97 $ pour un voyage aller-retour en classe économique.
On estimait que le coût en capital de ce projet fluctuerait entre 1,7 milliard de dollars pour la ligne partagée avec CFCP et 3,4 milliards pour la nouvelle ligne électrique – et un peu moins pour la nouvelle ligne non électrique. La principale différence entre les coûts des deux nouvelles lignes était imputable à l’électrification. Les dépenses supplémentaires liées à l’achat des terrains et aux nombreuses exigences en matière d’infrastructure expliquaient la différence entre les coûts de la ligne partagée avec CFCP et ceux de la nouvelle ligne.
Les coûts d’exploitation annuels avaient été estimés à 71 millions de dollars pour la ligne partagée avec CFCP et à 97 millions de dollars pour la nouvelle ligne, selon l’option choisie au cours de la troisième année, la première année stable du point de vue des activités, et ils avaient été ensuite augmentés de 2 p. 100 par année pour tenir compte de l’inflation. On estimait que le nombre de passagers s’élèverait à 1,7 million pour la ligne partagée avec CFCP et à 2 millions pour la nouvelle ligne, la différence étant due à la durée plus courte du voyage. Cela représenterait une part de marché de 28 p. 100 de tous les déplacements effectués entre les deux villes, dont 75 p. 100 seraient des déplacements effectués antérieurement en voiture, laquelle est et demeurera le principal mode de transport dans ce corridor. Les recettes reposaient entièrement sur le prix des billets et on estimait qu’elles fluctueraient entre 83 et 101 millions de dollars par année, selon l’option choisie.
Deux structures financières avaient également été examinées: un projet entièrement financé par le gouvernement, et un PPP, un partenariat public-privé, dans lequel le secteur privé financerait tout le matériel roulant et l’équipement, comme les distributrices de billets et les appareils de communication, et le gouvernement financerait les coûts d’infrastructure. Cette analyse a révélé que les revenus d'exploitation permettraient, sur une période de 30 ans, d'assumer tous les coûts d'exploitation de toutes les options et de rembourser soit le coût total des immobilisations de la ligne partagée avec CFCP, en plus de générer un excédent de 700 millions de dollars, soit 73 p. 100 des coûts d'immobilisations de la nouvelle ligne électrique. Ces chiffres ne tiennent pas compte des autres avantages, comme la création d'emplois et de revenus, les économies de temps pendant les déplacements, les avantages en matière de sécurité, la réduction des gaz à effet de serre et le développement économique, ni, dans le cas de la ligne partagée avec CFCP, des avantages dont les transporteurs de marchandises et l'industrie bénéficieraient en raison des améliorations apportées aux services ferroviaires.
L'étude concluait que le transport ferroviaire à grande vitesse pourrait être grandement profitable à la province et que la demande, en 2004, était suffisante pour justifier un service ferroviaire à grande vitesse qui offrirait des déplacements d'une durée de deux heures ou moins dans le corridor. Elle a également permis de confirmer que les deux choix de corridors, la ligne partagée avec CFCP et la nouvelle ligne, ainsi que les deux choix de technologie ferroviaire étaient techniquement et financièrement réalisables. J'ai noté que, parmi les avantages de la ligne partagée avec CFCP, il y avait les suivantes: de coûts d'immobilisations et d'exploitation beaucoup moins élevés, moins de perturbation sur le plan des propriétés, une mise en oeuvre moins complexe et plus rapide, des avantages pour l'industrie du transport des marchandises. Mais, j'ai également signalé qu'il était nécessaire d'opposer ces avantages au plus grand nombre de passagers sur la nouvelle ligne, aux autres avantages associés à sa construction ainsi qu'aux longues négociations qu'elle nécessiterait.
L'étude recommandait, entre autres, d'effectuer une analyse de bonne qualité du nombre d'usagers afin de réduire le degré d'incertitude qui entoure cet aspect. Le nombre d'usagers constitue habituellement le plus grand facteur de risque et d'incertitude dans ce genre de projets. Je peux vous signaler que le gouvernement de l'Alberta a accepté cette recommandation et entrepris depuis cette analyse, mais, à ma connaissance, ses résultats n'ont pas encore été publiés,
En terminant, j'aimerais ajouter, à titre personnel, que bien qu'en tant qu'experte-conseil, je me réjouis à la perspective de mener d'autres études, et qu'en tant que contribuable, j'estime et je respecte la nécessité de faire preuve d'une diligence raisonnable, j'ai également constaté au cours de mes 34 années de services professionnels que, pour entreprendre des projets, il faut en fin de compte avoir la foi et du courage, être convaincu des avantages qu'ils comportent et des effets positifs qu'ils pourraient avoir, et être déterminé à les mener à bien.
Il ne fait aucun doute que, si on veut que le transport ferroviaire à grande vitesse aille de l'avant, il faudra que le gouvernement participe au projet. Il n'y a également pas de doute que le gouvernement doit participer pleinement à sa mise en oeuvre. Il possède l'autorité et le pouvoir nécessaire à l'acquisition des droits de passage et il s'intéresse à la façon dont ces droits de passage et ce service pourraient façonner notre avenir, mais je n'ai également aucun doute que le secteur privé est disposé à participer à ces projets, s'ils sont structurés de manière appropriée, et qu'il est en mesure de le faire. Le secteur privé est également prêt à partager les risques qu'ils comportent.
Je suis heureuse d'abandonner au comité la tâche de délibérer sur les actes de foi et je vous souhaite bonne chance.
[Français]
je suis désolée de ne pas avoir eu la confiance nécessaire pour m'exprimer un peu en français. Quoi qu'il en soit, je suis très contente d'être ici.
Merci.
:
Madame Chow, je dois commencer par quelque chose de très important, encore une fois les trains à grande vitesse roulent à plus de 300 kilomètres l’heure sur des lignes spécifiques qui ont la priorité.
Mme Olivia Chow: C’est bien ce que je pensais.
Mr. Paul Côté: Voilà pour commencer.
Il ne faut cependant pas négliger l’autre notion — vous en avez touché un mot — que c’est l’épine dorsale, ou l'ossature, d’un plus grand réseau qui y est relié. Je ne suis pas sûr de ce que sera le tracé de la ligne une fois que la décision sera prise, mais supposons qu’elle relie la Ville de Québec à Windsor. Je n’en suis pas sûr, mais le concept… C’est comme ça. Je connais un peu le réseau français et c’est exactement ce qu’ils ont fait. Ils ont conçu un réseau de train à grande vitesse, Ils sont déjà bien avancés dans les travaux et ils sont en train de moderniser le réseau régional. Ce réseau y est relié.
Prenons l’exemple de Kingston. À l’Est de Kingston, disons en direction de Coteau et de Cornwall, en supposant que le train à grande vitesse reliera Montréal à Ottawa, Ottawa à Toronto, les gens vont demander ce qu'il en sera de Coteau, Cornwall et d’autres localités. Il me semble que le maire de Kingston a comparu devant le comité. J’ai lu ses observations et ses préoccupations légitimes. Mais tant que la ligne n’est pas tracée, nous ne devrions pas nous précipiter pour avancer des hypothèses. Le réseau sera relié à d’autres modes de transport ou d’autres services ferroviaires plus conventionnels, par exemple les autobus, le réseau routier.
Pour Toronto, comme vous l’avez dit, l’aménagement de la gare fait actuellement l’objet de discussions avec des représentants de la Ville de Toronto et GO Transit est impliqué dans ces discussions. La municipalité sait que ces études sont en cours, car le gouvernement de l’Ontario y participe.
Peu importe qui exploitera le réseau à grande vitesse — si une décision est prise à cet égard — nous essaierons de démontrer que ces réseaux doivent être reliés entre eux et se complémenter, qu’il s’agisse de réseaux ferroviaires conventionnels, de réseaux à grande vitesse, de lignes d’autobus, de réseaux routiers…
En tant que président de Thales Canada, je suis très heureux de l'opportunité qui m'est offerte aujourd'hui de parler devant ce comité du projet d'une ligne à grande vitesse au Canada et plus spécifiquement de ce à quoi notre compagnie peut contribuer dans le domaine des systèmes de contrôle des trains à grande vitesse.
[Traduction]
Je vais partager le temps qui m’est attribué avec Kevin Fitzgerald, vice-président développement des affaires dans la division de la signalisation ferroviaire de notre compagnie à Toronto. Tout d'abord, quelques mots sur notre compagnie.
Thales est un leader mondial des systèmes électroniques sur les marchés de l’aérospatiale, de la défense et de la sécurité grâce à ses technologies de pointe à double usage. Au Canada, Thales a trois secteurs d’activité: un pour la défense, à Montréal et à Ottawa; un pour l’avionique, à Montréal et un pour la signalisation ferroviaire, à Toronto. Nous employons 1 350 personnes et nos ventes ont atteint plus 400 millions de dollars canadiens l’année dernière.
En tant que société internationale, les ventes mondiales du groupe Thales ont dépassé 18 milliards de dollars l’année passée et nous avons employé 68 000 personnes dans plus de 50 pays. De cet effectif, 22 000 employés et 19 p. 100 des recettes ont été consacrées à la recherche et au développement. Cette capacité en R. et D. et la priorité accordée à ce domaine ont permis à notre société de s’établir à Toronto dans les années 1970 lorsque la province avait décidé d’encourager la modernisation des systèmes de transport en commun.
Je suis fier de dire aujourd’hui que notre siège à Toronto est un leader mondial dans la signalisation ferroviaire et un centre d’excellence international pour le groupe Thales. À partir de Toronto, nous fournissons à nos clients du monde entier des solutions clé en main qui améliorent le rendement et la capacité tout en réduisant les coûts liés à l’exploitation, l’entretien et l’infrastructure.
Au Canada, nos systèmes sont en service à Vancouver avec le Sky Train et la ligne Canada et à Toronto avec le train léger sur rail de Scarborough. En tant qu’exportateur basé au Canada, nous avons réalisé des projets importants à Hong Kong, Shanghai, Beijing, Londres, Kuala Lumpur, Séoul et la ville de New York et nous sommes en train de développer un système pour Paris, pour ne mentionner que quelques-uns de nos projets.
[Français]
En ce qui concerne les trains à grande vitesse, notre groupe est un leader mondial principalement, pour l'instant, par l'intermédiaire de ses unités européennes, et nos systèmes sont aujourd'hui en service dans plusieurs pays: en France, en Espagne, en Grèce, en Allemagne, en Finlande, en Turquie, en Algérie et au Mexique.
[Traduction]
La construction d’un réseau à grande vitesse au Canada aura d’importantes conséquences industrielles pour Thales Canada. Le groupe Thales a pour politique de garantir, dans des projets de cette importance, le transfert de la technologie et des connaissances d'autres secteurs d’activités à une division — en l’occurrence, la nôtre à Toronto — afin d’offrir au client canadien non seulement la meilleure solution que peut offrir le groupe, mais ce qui est encore plus important une solution canadienne.
Je laisse la parole à Kevin qui vous donnera des renseignements plus techniques sur notre technologie
:
Merci, monsieur le président, de nous donner l’occasion de fournir de plus amples renseignements sur la technologie qui sous-tend l’exploitation efficace du train à grande vitesse.
Toutes les lignes ferroviaires sont exploitées selon des règles visant à garantir, outre le service ferroviaire, la sécurité des passagers, des trains et de tout ce qui se trouve à proximité de la voie ferrée. Ces règles d’exploitation font partie intégrante de ce que l'on appelle le « système de signalisation et du contrôle des trains » ou tout simplement « signalisation ».
En Europe, les lignes à grande vitesse utilisent un système de signalisation connu mondialement dans l’industrie sous le nom de système européen de contrôle des trains, en abrégé ETCS. Ce système de signalisation a l’avantage d’être universel et peut être utilisé pour tous les modes de service ferroviaire en plus des services à grande vitesse, des lignes de banlieue et de transport de marchandises. Le système ETCS assure la transmission d’informations de la voie ferrée au train, ce qui permet à l’ordinateur embarqué de calculer et de contrôler en permanence la vitesse du train pour empêcher tout dépassement de la vitesse maximale. Cela est exécuté par affichage sur un écran graphique dans la cabine de conduite à l’intention du mécanicien.
Le système ETCS offre des avantages considérables, par exemple, l’augmentation de la capacité des lignes suite à la réduction de l’intervalle de passage entre les trains ou espacement des trains; l’accélération de la vitesse jusqu’à une vitesse maximale de 500 kilomètres à l’heure; la réduction des charges d’entretien en raison de la diminution des installations; et un accroissement de la sécurité.
Le système ETCS compte plusieurs niveaux selon la complexité des exigences de l’exploitation du service ferroviaire. Les éléments de base du système sont bien définis et comprennent un avertissement au mécanicien à l’approche d’un signal, une fonction d’arrêt ferroviaire aux signaux ou une courbe de freinage contrôlée avant les signaux. La ligne ferroviaire sélectionne ces fonctions selon le niveau de contrôle requis.
Plus important encore, à tous les niveaux du système ETCS, l’ordinateur embarqué compare la vitesse du train à la vitesse maximale autorisée dans un tronçon donné et réduit automatiquement la vitesse du train en cas dépassement de la vitesse maximale.
Les multiples niveaux du système ETCS permettent l’utilisation optimale d’une ligne ou d’un sous-réseau particulier dans des conditions techniques et d’exploitation différentes. Étant donné que l’équipement embarqué est à compatibilité descendante, les trains peuvent circuler harmonieusement dans tout le réseau. D’ailleurs, un train à grande vitesse peut, dans certains cas, rouler sur des lignes de banlieue ou de transport de marchandises. Une augmentation de 40 p. 100 du services ferroviaire a été enregistrée dans certains réseaux.
Les niveaux un et deux du système ETCS ont été installés dans toutes sortes de voies ferrées: réseau à grande vitesse, réseau classique, lignes de banlieue, lignes régionales, dessertes des régions à forte et à faible densités de population. À ce jour, des milliers de kilomètres de voies ferrées ont été dotés du système ETCS ou sont sur le point de l'être. Des milliers d’ordinateurs embarqués sont soit en service soit en cours d’installation. Au total, 35 000 kilomètres de voie ferrée dans le monde entier seront équipés du système ETCS.
Il est intéressant de noter que la moitié de ces 35 000 kilomètres de voie ferrée se trouvent ailleurs qu’en Europe, dans des pays comme le Mexique — et espérons-le ici au Canada. Ce qui est une indication de la performance et de l'acceptation du système ETCS dans le monde.
Les fournisseurs et les clients internationaux travaillent de concert au maintien d’un cadre visant à garantir pour le présent et l'avenir la stabilité du système ETCS. Un processus de gestion des modifications bien défini maintient les normes à l'aide de la rétroaction de tous les intervenants. C’est un processus permanent qui maintient la stabilité du système ETCS tout en l’améliorant.
Il était prévu, dès le départ, de mettre le système ETCS sur le marché afin de normaliser les interfaces. Cette approche a favorisé la concurrence entre plusieurs fournisseurs de matériel de voie ferrée et d’ordinateurs embarqués. La concurrence est maintenant bien établie et favorise l'émergence de solutions rentables et efficaces au bénéfice des services ferroviaires partout dans le monde.
Cela est certes pertinent pour les appels d’offres et la mise en œuvre de projets. En outre, la solution informatique du système est garantie à long terme du fait que plus d'un fournisseur peuvent fournir les composants.
En résumé, la technologie de signalisation actuelle peut garantir une exploitation sûre et fiable du train à grande vitesse, comme il a été prouvé dans des pays tels que la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Japon. Tout comme nous avons participé à la construction du système de transport automatisé sans conducteur à Vancouver dans les années 1980, Thales espère participer à la construction du premier réseau à grande vitesse au Canada.
Je vous remercie de votre attention.
:
Bon après-midi. Je m'appelle Toby Lennox et je suis vice-président de la Division des Affaires corporatives et communications de l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, en abrégé la GTAA. Je vous remercie de me donner l'occasion de vous présenter aujourd'hui le point de vue de la GTAA sur un réseau à grande vitesse au Canada.
Je dois aussi souligner que mes collègues de Aéroports de Montréal m'ont demandé d'indiquer qu'ils partageaient les opinions dont je vais faire part aujourd'hui.
La GTAA est la société privée sans but lucratif qui exploite l'Aéroport international Pearson de Toronto. À titre d'aéroport le plus fréquenté au Canada, Toronto Pearson constitue une composante essentielle de l'infrastructure des transports qui relie notre pays au reste du monde. Près d'un tiers du trafic de passagers et environ la moitié du fret aérien au Canada passent par notre aéroport. Cette activité consolide le rôle de l'aéroport Pearson en tant que moteur économique crucial pour le sud de l'Ontario et le Canada; l'aéroport crée des milliers d'emplois, et génère annuellement des milliards de dollars en production économique, en salaires et en taxes.
Monsieur le Président, tout comme votre comité, qui est en voie d'examiner les options pour répondre aux besoins du Canada sur le plan des transports, la GTAA se penche également sur l'avenir du système de transport au Canada et sur le rôle qu'elle prévoit y jouer. Cette question soulève de nombreuses incertitudes, à savoir la hausse des prix et la rareté du pétrole, l'incidence des règlements en matière environnementale et d'autres bouleversements qui demeurent inconnus. Nous devons, toutefois, continuer à travailler avec vous et tous les ordres de gouvernement pour prévoir ces changements, pour examiner les solutions de rechange possibles et, en fin de compte, pour renforcer notre infrastructure des transports.
Les aéroports ne sont pas des entités isolées et indépendantes. Pour que le système de transport du Canada fonctionne de façon efficiente, efficace et durable, l'intermodalité est nécessaire. Au même titre que le transport aérien, un service de train à grande vitesse ne pourrait fonctionner de façon tout à fait indépendante des autres modes de transport. Cela est particulièrement vrai dans le cas du corridor Windsor-Québec. En essayant de trouver la meilleure façon de mettre en place un service de train à grande vitesse, il est dans le meilleur intérêt de tous d'aborder la question dans le contexte du système de transport dans son ensemble. Les aéroports ne sont pas des destinations, mais plutôt des installations permettant le transit des voyageurs et des marchandises — autrement dit, ce sont des «portes d'accès».
Toronto Pearson, qui a récemment achevé son programme d'aménagement aéroportuaire, est prêt à élargir ses activités. Une telle croissance serait impossible sans une infrastructure d'aviation fiable, novatrice et concurrentielle. Un service de train à grande vitesse bien planifié permettrait de renforcer le rôle des aéroports majeurs en tant que plaques tournantes du transport régional. La région du Grand Toronto bénéficie actuellement de nouveaux investissements de la part de tous les ordres de gouvernement pour l'amélioration de son système de transport régional. Un plan de transport régional, créé par l'agence de transport de la région, Metrolinx, donne un aperçu d'un système de transport multimodal coordonné et axé sur une expansion du transport rapide.
Dans ce plan, l'aéroport Pearson est désigné comme une plaque tournante « spéciale» de la mobilité, comme un point de correspondance clé pour plusieurs des liaisons de transport rapide prioritaires recommandés, dont la liaison air-rail proposée vers le centre-ville de Toronto. Grâce à ses liens avec les zones d'urbanisation, Toronto Pearson favoriserait le transfert intermodal efficace d'un grand volume de voyageurs locaux, régionaux et internationaux. Selon nous, l'intégration d'un service de train à grande vitesse rendrait ce système régional proposé encore plus efficace. Par ailleurs, la GTAA tient à remercier Transports Canada pour son invitation à participer au forum de la Porte continentale et du Corridor de commerce Ontario-Québec à titre de membre du secteur privé.
Ce forum devrait contribuer à l'avancement des discussions sur l'intégration des modes de transport dans ce corridor. En ne maximisant pas les correspondances faciles et efficaces entre les modes de transport ferroviaire, routier et aérien, nous perdrions une belle occasion d'améliorer le système de transport. Pour constater à quel point un service de train à grande vitesse peut être efficace, nous n'avons qu'à regarder ce qui se passe en Europe et dans d'autres parties du monde. Plusieurs pays ont construit ou sont en voie de construire de vastes réseaux de train rapide, lesquels sont souvent reliés directement à des aéroports majeurs, comme c'est le cas à Francfort et à Paris. Nous devrons toutefois trouver une solution adaptée à la réalité canadienne.
Un service de train à grande vitesse aura des répercussions sur le service de transport aérien. Pour ce qui est du corridor Windsor-Québec, ces répercussions toucheront principalement ce que l'on désigne comme le « triangle de l'Est », soit les services entre Toronto, Montréal et Ottawa. Pour la GTAA, ce segment dessert annuellement quelque 3,5 millions de passagers, soit plus de 9 500 passagers par jour. Nous prévoyons une diminution de la demande pour ces vols intérieurs court-courriers, et ce, principalement en raison de la concurrence découlant de la création d'un service de train à grande vitesse. L'ampleur de cette diminution dépend de divers facteurs, notamment du coût du nouveau service de train, des marchés desservis, de l'emplacement des gares, etc.
Par ailleurs, nous devons examiner les options, les conséquences et les possibilités. Est-il possible qu'une diminution de la demande pour les vols court-courriers permettrait d'offrir davantage de vols internationaux, transfrontaliers et intérieurs long-courriers? Se peut-il aussi que les pressions exercées sur ces services diminueront, ce qui permettrait de reporter les projets d'agrandissement des installations aéroportuaires?
Il n'est pas encore possible de déterminer avec certitude quelles seront les répercussions d'un service de train à grande vitesse dans ce corridor. Cependant, il est essentiel que tous les plans qui seront élaborés pour la mise en oeuvre d'un service de train à grande vitesse prévoient l'intégration de ce service au réseau aéroportuaire existant afin de faciliter la transition.
Selon les études qui ont été menées jusqu'à présent sur les services de train à grande vitesse, ce mode de transport requiert un engagement financier important. Cela ne signifie pas pour autant que nous devrions éviter d'investir dans un tel projet; toutefois, la viabilité financière de l'ensemble du réseau doit être prise en considération de façon à optimiser les avantages d'un service de train à grande vitesse. Par conséquent, nous devons surveiller la solidité financière du secteur de l'aviation pour prendre des décisions relatives au financement de l'infrastructure de transport.
En conclusion, nous invitons le gouvernement fédéral à continuer d'étudier la possibilité d'intégrer un service de train à grande vitesse à notre réseau de transport national, et à s'assurer qu'une approche générale est adoptée. Nous estimons qu'il existe de réelles possibilités d'intégration du service de train à grande vitesse aux services internationaux, transfrontaliers et intérieurs long-courriers offerts par les aéroports et, en particulier, Toronto Pearson. Il est impératif que ces modes de transport soient harmonisés pour optimiser les gains d'efficience et ainsi, offrir un réseau de transport de qualité à l'ensemble des Canadiens.
Merci.
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Absolument, et je suis enchanté que vous souleviez cette question. La GTAA pose un regard à très long terme à la fois sur le rôle de l'aéroport Pearson dans la collectivité et sur les répercussions que nous avons sur cette collectivité. Nous sommes d'avis que la seule possibilité viable qui s'offre à nous à l'heure actuelle, c'est d'envisager d'autres moyens pour attirer les passagers — et les travailleurs, soit dit en passant — à l'aéroport. Par conséquent, vous devez, en fait, commencer à envisager une approche diversifiée.
Par ailleurs, nous sommes enchantés de l'initiative qui a été prise d'avoir un lien avec le centre-ville. On a donné le coup d'envol au lien air-rail. Une évaluation environnementale est en cours. Je pense que c'est une merveilleuse initiative.
Nous travaillons également en étroite collaboration avec tous les organismes de transport de Mississauga, de Brampton et de la ville de Toronto, ainsi qu'avec Metrolinx, afin d'améliorer le système de transport en commun vers l'aéroport qui, je vous le concède entièrement, est nettement insuffisant. Environ 42 000 personnes travaillent à l'aéroport. Nous sommes situés dans la région qui, comme vous le savez très bien, est en pleine récession économique. Nous sommes un grand centre d'emplois, mais l'une des principales faiblesses que nous avons, c'est simplement que l'accès à l'aéroport lui-même est insuffisant. Alors, nous travaillons à l'heure actuelle avec la TTC et avec Metrolinx sur les dessins techniques pour voir si nous pouvons prolonger la ligne d'Eglinton du système de train léger jusqu'à l'aéroport. Nous faisons le même chose du côté de Finch.
Nous travaillons en étroite collaboration avec Brampton. Après tout, la plupart de nos employés viennent du nord et de l'ouest, alors, nous travaillons avec Brampton pour améliorer le service de transport en commun vers l'aéroport, en gardant à l'esprit les heures d'ouverture très étranges et inhabituelles de l'aéroport. L'heure de pointe pour les employés se situe aux environs de cinq heures.
Je suis tout à fait d'accord avec vous: nous devons franchir ces petits pas avant de franchir le bon plus important du train à grande vitesse. Toutefois, le concept demeure le même. L'intermodalité du rail et de l'air et le déplacement des gens sont essentiels à la santé à long terme de notre système; alors, nous consacrons beaucoup d'énergie à cette question.