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Merci et bonjour à tous. Bienvenue à la cinquième séance des audiences du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités, réuni en application du paragraphe 108(2) du Règlement. Notre étude porte sur les services de circulation aéroportuaire de NAV Canada.
Je signalerai une chose aux membres du comité: étant donné les votes prévus tard dans la journée, nous allons siéger pendant une heure, et je donnerai avis de la réunion du sous-comité qui aura lieu la semaine prochaine, si cela vous convient.
Nous accueillons aujourd'hui, de NAV Canada, M. Larry Lachance, vice-président adjoint, Soutien à l'exploitation; M. Rudy Kellar, vice-président, Exploitation; et M. John Crichton, président et chef de la direction au siège social.
Comme le temps presse, je vais vous demander de présenter votre exposé, puis nous passerons directement aux questions.
Bienvenue parmi nous.
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Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs les députés. Bonjour. Je vous remercie de m'avoir invité à m'adresser au comité au sujet de l'examen actuel par NAV Canada des services de circulation aéroportuaire.
Je suis accompagné de Rudy Kellar, vice-président, Exploitation, et de Larry Lachance, vice-président adjoint, Soutien à l'exploitation.
NAV Canada est une société sans capital-actions du secteur privé qui est propriétaire-exploitant du deuxième système de navigation aérienne civile en importance dans le monde. Dans l'ensemble du pays, NAV Canada compte environ 5 200 employés qui offrent à ceux qui utilisent l'espace aérien du Canada des services cruciaux de circulation aérienne et d'information de vol et d'autres services essentiels.
Bon nombre d'entre vous se souviendront que nous avons acheté le système de navigation aérienne du gouvernement fédéral, le 1er novembre 1996, pour 1,5 milliard de dollars et que nous l'avons à ce moment pris en charge. Nous sommes complètement autosuffisants et ne recevons aucun financement de la part du gouvernement.
Au cours des 12 dernières années, le monde de l'aviation a considérablement évolué, et nous avons collaboré étroitement avec nos clients pour faire en sorte que le système évolue lui aussi. Nous avons investi plus de 1,3 milliard de dollars dans des systèmes, aménagements et équipements nouveaux ainsi que dans nos ressources humaines, et ces investissements ont donné d'excellents résultats. Nous avons renforcé la sécurité et réduit les retards. Nous utilisons une technologie de pointe, nos redevances ont augmenté à un rythme de beaucoup inférieur à l'inflation, et je suis fier de déclarer que les employés de NAV Canada jouissent d'une réputation d'excellence à l'échelle mondiale.
Malgré tout, les besoins des clients et la technologie évoluent sans cesse, et nous devons toujours être à la hauteur. En fait, le changement n'a épargné aucun secteur à NAV Canada, qu'il s'agisse des procédures de contrôle des aéronefs, de la gestion des données de vol, de la fourniture de précieux renseignements météorologiques à l'aviation et des instructions d'approche aux pilotes. Je dois ajouter ici que la modernisation continue du système de navigation aérienne du Canada suscite l'admiration partout où je me rends dans le monde. Nos initiatives de modernisation ont fait du Canada un centre d'excellence dans le domaine de la navigation aérienne, et d'autres pays ont déjà acheté certaines de nos technologies mises au point ici par les ingénieurs et les contrôleurs de la circulation aérienne de NAV Canada.
Comme il fallait s'y attendre, les volumes de circulation ont changé à plusieurs aéroports, et ils continueront bien sûr d'évoluer au fil des ans. Nous surveillons ces volumes et évaluons régulièrement nos services afin qu'ils appuient de manière sécuritaire, efficace et efficiente les opérations aériennes.
Au début de décembre, nous avons publié un document de travail pour obtenir des employés, des clients et d'autres parties intéressées les commentaires voulus sur les services de circulation aérienne à 46 aéroports. Après un examen des commentaires réunis et une analyse supplémentaire, nous avons décidé de ne pas proposer de changements aux services offerts à 18 des aéroports mentionnés dans le document de travail.
La semaine dernière, nous avons annoncé notre intention de lancer des études aéronautiques pour examiner les changements particuliers proposés aux services à 26 aéroports. De façon générale, ces propositions sont les suivantes: la réduction des heures d'exploitation à deux tours de contrôle et à cinq stations d'information de vol; la fermeture de huit stations d'information de vol, qui seront remplacées par un service consultatif télécommandé d'aérodrome — un service semblable dont la prestation est assurée à distance par une autre station d'information de vol. Deux de ces stations d'information de vol sont attenantes à des tours, et ces tours demeureraient en exploitation; et, enfin, l'élimination du service consultatif télécommandé d'aérodrome à 11 aéroports accusant de très faibles volumes de circulation.
Nous avons également sollicité des commentaires sur les besoins en services dans le Nord-Ouest de l'Ontario avant de formuler des propositions pour les aéroports de Kenora et de Thunder Bay.
Je dois souligner ici que la seule décision que nous avons prise à ce moment-ci est l'amorce d'études aéronautiques pour examiner plus avant ces propositions. Les études aéronautiques comprendront une vaste consultation, une analyse détaillée de l'exploitation et une analyse des menaces et des risques. Le tout prendra plusieurs mois.
Si l'étude recommande la modification d'un service, nous devons, avant d'aller de l'avant, attendre que Transports Canada, l'organisme de réglementation en matière de sécurité, examine les résultats et conclue que le changement ne constituerait pas un risque inacceptable pour la sécurité de l'aviation.
À NAV Canada, notre tâche primordiale et en fait notre seul produit, c'est la sécurité. Nous allons toujours privilégier la sécurité en réalisant les études en question, mais nous allons devoir également tenir compte des services offerts à nos clients et de l'efficience des services en question.
Les spécialistes de l'information de vol et les contrôleurs de la circulation aérienne offrent un service vital et améliorent la sécurité des opérations lorsque les niveaux de circulation sont de modérés à élevés. Le facteur clé est évidemment la présence ou l'absence de circulation aérienne. Il faut dire que la valeur des services de la circulation aérienne est très faible lorsque les niveaux de circulation sont si faibles que les pilotes peuvent coordonner directement leurs activités respectives sur des fréquences radio communes, ce qu'ils font d'ailleurs depuis des décennies à des centaines d'aéroports au pays.
Les pilotes ont besoin de certains renseignements essentiels pour voler en toute sécurité. Aucune de nos propositions n'élimine ces renseignements; en fait, elles permettent de s'assurer qu'ils seront communiqués par d'autres moyens.
Pour terminer, avant de répondre à vos questions, je veux vous dire que le rendement de NAV Canada en tant que fournisseur privé de services de navigation aérienne et surtout l'excellence de nos employés dans les établissements de tout le pays m'inspire une grande fierté.
Notre démarche de modifications des niveaux de service concorde tout à fait avec le bilan que nous avons pu essayer d'établir au fil des ans. C'est une démarche pondérée, consultative, qui répond selon nous aux attentes de nos clients et de Transports Canada, l'organisme de réglementation en matière de sécurité.
Monsieur le président, nous serons heureux de répondre aux questions du comité. Merci.
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Merci beaucoup d'avoir présenté cet exposé, et merci aux trois témoins de venir nous éclairer.
Vous m'excuserez, mais, en tant que député qui compte dans sa circonscription un des plus grands aéroports d'Amérique du Nord, quand je lis que le nombre de vols retardés est à la baisse, je me dis qu'il est très bien que les trois messieurs sérieux qui viennent nous parler injectent un peu d'humour dans la démarche. Cela ne concorde pas avec l'expérience que j'ai moi-même de l'aéroport Pearson, mais, de toute façon, je vais vous croire sur parole. Je ne vous ai pas vu rire. Ce n'était là qu'une intervention humoristique, mais disons que ça permet de soulever une question.
Vous disiez au même moment que vos frais de service ont évolué à un rythme de beaucoup inférieur au taux d'inflation. D'ordinaire, c'est ce qui arrive quand on introduit des gains en efficience en réduisant le nombre d'employés, en améliorant la technologie ou, tout simplement, en réduisant le service. Lequel de ces trois facteurs sous-tend un taux d'augmentation à ce point faible?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence.
Je suis originaire moi aussi d'une région éloignée du Canada, soit les Territoires du Nord-Ouest, là où, bien entendu, le service aéronautique est très important. Avec les difficultés qu'entraînent les changements climatiques dans le Nord, pour nous, nous constatons que les conditions météorologiques vont nuire encore plus à l'aviation que par le passé. Si vous examinez les rapports sur les incidents, vous constaterez que ceux qui sont liés à la météo figurent probablement parmi les plus importants des problèmes qui surviennent dans les aéroports.
NAV Canada a transmis aux gestionnaires d'emplacements les directives suivantes concernant les opérations par visibilité faible ou réduite. Les directeurs des administrations aéroportuaires responsables y sont mis en garde: il ne faut pas conclure d'accord où la responsabilité d'aviser l'administration aéroportuaire de l'évolution des conditions atmosphériques revient à l'ATS.
Selon les normes mises en place par Transports Canada, les aéroports adoptent la marche à suivre en cas de visibilité réduite lorsque la visibilité est de moins de un demi-mille. Souvent, dans tous les aéroports des Territoires du Nord-Ouest et dans la plupart des aéroports du Canada, la seule source d'information sur ce plan est le personnel de NAV Canada et le matériel dont il dispose. Il est essentiel d'aviser les gens. Recevoir périodiquement les observations météorologiques fait partie des responsabilités quotidiennes des gens. On reçoit des rapports des pilotes et on note les cas où la visibilité est inférieure à un demi-mille ou à un quart de mille. Il y a donc cette information-là qui ne parvient pas aux gens localement.
Vous avez donné à entendre qu'il serait peut-être possible de fournir cette information grâce à des appels téléphoniques dans des bureaux locaux. Sauf tout le respect que je vous dois, les aéroports du Nord sont nombreux à n'avoir pas un personnel de bureau présent 24 heures par jour.
Pourquoi refusez-vous donc de donner aux exploitants d'aéroport cette information capitale, que vous réunissez dans le cadre de vos responsabilités habituelles et dont nous finançons bien entendu la collecte?
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Si vous me permettez de répondre à cette question, monsieur le président, je dirai que nous avons transmis des directives à nos unités il n'y a pas très longtemps de cela. Si nous avons transmis ces directives à nos unités, c'est qu'il y avait un problème de poursuite possible. Selon le certificat d'aéroport, le pouvoir et la responsabilité de déterminer les conditions dans lesquelles s'appliquent les procédures propres aux opérations par visibilité faible ou réduite incombent à l'aéroport.
Cela dit, nous discutons actuellement avec le Conseil des aéroports du Canada de la question de l'échange de renseignements. Dans la plupart de nos grands aéroports, nous avons déjà mis en place un système où les renseignements sont bel et bien échangés. Et les renseignements recherchés par les aéroports, c'est ce que nous appelons la portée visuelle de piste, ou PVP. Essentiellement, là où la PVP est connue, nous nous sommes entendus avec le représentant du Conseil sur les façons de procéder. L'administration aéroportuaire appelle dans un établissement de NAV Canada pour obtenir les renseignements.
Ce qu'il faut savoir c'est que, au quotidien, il devient assez difficile, parfois, de transmettre cette information d'une manière continue. Nous avons donc mis en place un mécanisme qui est actuellement envisagé, qui fait que les renseignements seront fournis à l'administration aéroportuaire.
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C'est donc votre problème de poursuite qui semble primer, plutôt que la sécurité des exploitants. Je voudrais ajouter simplement que, à certains égards, NAV Canada se plie à un modèle d'affaires qui incite à se mettre au service des grandes collectivités et non pas des petites. Le problème, c'est que les bénéfices de NAV Canada sont fondés sur le poids et la fréquence des vols. Si vous analysez les aéroports, les conditions de vol et les paramètres de sécurité, vous voyez qu'il faut prendre en considération de nombreux autres facteurs.
Nous comptons des aéroports où il est souvent risqué d'atterrir, étant donné l'emplacement, étant donné les conditions météorologiques qui y sévissent. Nous avons eu de graves accidents dans les Territoires du Nord-Ouest du fait que les renseignements météorologiques n'étaient pas parvenus en temps utile. C'est un des grands problèmes que nous vivons.
En ce moment, le gouvernement en place investit 300 millions de dollars dans la sécurité aéroportuaire. J'aimerais savoir ce qu'il investit pour améliorer la capacité de nos pilotes de comprendre les conditions météo qu'il y a aux aéroports, les conditions qui sont vraiment assassines, qui causent vraiment d'importants problèmes dans les petits aéroports partout au pays.
Qu'en pensez-vous? Que pensez-vous de votre capacité de fournir les services météorologiques voulus aux pilotes, pour que ceux-ci puissent bien réagir aux conditions météo dans les petits aéroports en question?
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Merci, Brian, c'est gentil à vous.
Nous sommes conscients des pressions auxquelles vous êtes soumis. Votre organisme est une entreprise privée. Vous nous avez dit, lors de votre déclaration, qu'elle doit maintenant s'autofinancer. Il n'y a pas de subventions du gouvernement. On connaît l'état actuel de l'industrie. Des représentants de compagnies aériennes m'ont dit qu'il ne fallait pas que les tarifs de NAV Canada augmentent. Toutefois, il ne faut pas non plus que vous négligiez les régions parce que vous ne voulez pas augmenter les tarifs, ce qui est très bien en soi. M. Lemay vous a parlé un peu plus tôt de Rouyn-Noranda et de Val-d'Or. Je regarde l'analyse que vous avez faite pour Chibougamau, Havre-Saint-Pierre, Blanc-Sablon et Natashquan. Vous vous apprêtez à faire des modifications importantes. Ces communautés — on parle de Nastahquan, de Blanc-Sablon, de Havre-Saint-Pierre, etc. — sont éloignées, et pour elles, certains services, comme les avions-ambulances, sont des services de première ligne.
Allez-vous pouvoir me garantir que jamais un avion-ambulance ne sera dans l'impossibilité d'avoir accès aux aéroports de Chibougamau, Havre-Saint-Pierre, Blanc-Sablon et Natashquan parce que vous aurez changé la qualité du service? Pouvez-vous me le garantir?
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Monsieur Crichton, même s'il n'y avait qu'un avion, l'avion-ambulance, vous ne pouvez pas me dire que le service peut être mis en danger. On a toujours offert ces services à ces communautés. Si votre décision est purement économique et que vous avez besoin d'une aide extérieure pour être en mesure de desservir ces régions, il va falloir que vous la demandiez. Il est important que ces communautés aient les services auxquels elles ont été habituées. Pour ces régions, les avions-ambulances sont les plus importants. On nous dit que si vous n'offrez plus les mêmes services, on court le risque que les avions-ambulances n'atterrissent plus à ces endroits. C'est de la plus haute importance, pour moi.
Je vous comprends, vous avez un problème financier. Mais il ne faut jamais que votre problème financier fasse en sorte que quelqu'un perde la vie dans un de ces aéroports. Si c'est comme cela, il va falloir que vous vous assoyiez et que vous disiez au gouvernement que, dans les conditions économiques actuelles, vous n'êtes plus capables d'offrir un service de qualité et d'assurer à ces communautés qu'on puisse déplacer les blessés, ou les personnes qui ont perdu la vie, et de les amener à Montréal ou à Québec dans les grands hôpitaux. Il faut faire cela.
Je veux bien que vous fassiez toutes les études que vous voulez. Cependant, vous nous dites que vous n'avez aucune donnée sur les mouvements à Chibougamau, entre autres, et qu'en dépit de l'absence de données, vous savez qu'il y a moins de trafic. Je comprends que vous avez un problème économique. Vous avez des rendements et vous devez trouver de l'argent quelque part. Le problème est qu'il ne faut pas que cela nuise ou que cela détruise la vie d'une seule personne. C'est le problème. Vous avez dit un peu plus tôt que vous ne pouviez pas me donner de garantie. Je comprends. Vous êtes un homme intelligent et probablement que mes informations sont bonnes. Cela pourrait mettre en danger les services d'avions-ambulances à ces aéroports. Pour moi, ce n'est pas acceptable. Je veux que vous me compreniez bien.
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Monsieur Lemay, encore une fois, ce n'est pas que je veux faire entendre toujours la même rengaine, mais nous n'avons jamais eu affaire à un cas où une compagnie aérienne a fondé une décision sur l'existence ou encore l'absence de nos services quelque part.
Est-ce que mon vieil ami, M. Pronovost, est toujours aux commandes de Propair? Je pourrais lui parler, mais je ne veux pas faire ici de procès d'intention.
Lorsque le moment sera venu de visiter les sites et de mieux comprendre certains des enjeux que vous soulevez, permettez-moi de vous rassurer: nous allons écouter ce que les gens ont à dire avec la plus grande attention. J'ajouterais: si jamais une information indiquait qu'une de nos propositions aura pour effet, de quelque façon, de miner la sécurité, de limiter la capacité d'accès des aéronefs MEDEVAC ou d'entraîner un bouleversement du trafic ou une limitation d'un service important, nous nous y opposerions. Je peux vous dire ici maintenant que nous ne ferions pas cela.
Je ne fais que signaler que, d'après l'expérience que j'ai de la situation jusqu'à maintenant, et mon expérience personnelle de 40 ans dans le domaine de l'aviation, c'est quelque chose de différent, mais nous verrons sur les lieux mêmes, et nous écouterons tout le monde.
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Nous faisons une annonce publique là où il s'agit d'une proposition précise. Nous en sommes à cette étape pour 26 aéroports, mais celui de Buttonville ne fait pas partie du nombre. Nous faisons des annonces publiques. Nous invitons tout le monde à venir présenter des observations.
D'habitude, suivant le nombre d'observations que nous recevons ou le degré de préoccupation qui est exprimé, je crois que, dans certains cas, nous tenons des audiences publiques et invitons les gens à venir parler de leurs préoccupations. Cela tient en partie à la nature de la modification qui est proposée, mais, de manière générale, la plupart des gens intéressés sont soit des clients, soit les responsables de l'aéroport lui-même.
Nous accueillons souvent à ce moment-là les responsables de municipalités locales qui se soucient de développement économique, comme certains d'entre vous avez pu le dire plus tôt. Cela nous pose quelque difficulté. Nous ne formons pas une agence de développement économique. Notre travail ne consiste pas à dépenser pour créer des emplois; notre travail, c'est de nous assurer que les ciels sont sûrs, et ce, de la manière la plus efficiente possible, mais de la façon la plus sûre possible aussi. C'est quelque peu incompatible avec l'idée, que nous comprenons bien, d'une municipalité qui se préoccupe d'emplois.
Je crois qu'il vaut mieux laisser à d'autres la responsabilité de stimuler l'économie. Cela ne fait pas partie de notre mandat. Nous nous concentrons vraiment sur la tâche principale qui est la nôtre, mais nous écoutons ce que les gens ont à dire à cet égard, et, parfois, il en ressort des choses que nous ne savions pas.
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Je voudrais poser très rapidement une question complémentaire.
Je ne possède pas l'expertise de certaines des personnes présentes, par exemple M. Bevington, et il y a les localités qui sont touchées, mais j'aurais cru que c'est une modification d'ordre technique plutôt qu'une solution fondée sur les forces du marché — étant donné que vous êtes le seul et unique fournisseur de services —, et que, dans la mesure où un avion doit atterrir à un aéroport particulier, il va recourir à vos services à vous, tels qu'ils existent. Qui possède la compétence nécessaire pour évaluer les progrès techniques en question, pour que nous puissions voir que ce progrès technique est fiable, car vous avez pris l'affaire en main à un certain prix, à un certain coût et ainsi de suite?
Je crois que tout le monde veut comprendre ce qui est en jeu ici et savoir s'il y a des progrès techniques qui permettent d'assurer la sécurité. Si ces changements sont uniquement des mesures de transition, nous devrions comprendre ce fait et donner notre accord ou laisser à Transports Canada le soin de donner son accord. À qui pouvons-nous nous adresser pour savoir que cette technologie-là permet d'accomplir ce que vous affirmez, à part en la mettant à l'essai? Je ne voudrais pas être brutal, mais ce n'est pas en l'essayant qu'on veut découvrir qu'une chose fonctionne ou pas. La technologie en question doit être employée ailleurs; il doit y avoir des organismes, des organismes internationaux peut-être, qui valident cette technologie.