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Silence, je vous prie. Je déclare la séance ouverte.
Il s'agit de la 29e séance du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. Conformément à l'article 32(5) du Règlement et à la motion adoptée par le comité le jeudi 30 septembre sur le rapport présenté par le directeur général des élections du Canada et intitulé « Faire face à l'évolution des besoins », nous étudions les recommandations du directeur général des élections du Canada à la suite de la 40e élection générale.
Nos témoins d'aujourd'hui nous aideront à examiner cette question.
Nous entendrons Brad Lavigne du Nouveau Parti démocratique, Gilbert Gardner du Bloc Québécois et John Arnold du Parti libéral du Canada. Vous avez tous reçu, je crois, le rapport du Parti conservateur du Canada, dont les représentants ne pourront être des nôtres aujourd'hui.
Chaque témoin disposera d'un maximum de 10 minutes pour lire sa déclaration.
Faites-nous part de votre opinion sur les recommandations du directeur général des élections. Les membres du comité vous poseront ensuite des questions pour obtenir toute l'information nécessaire.
Je voudrais souligner à nos témoins que, la séance se déroulant de 11 heures à 13 heures, certains membres du comité prendront donc leur repas pendant que vous aurez la parole. N'y voyez pas un manque de politesse. C'est peut-être la seule occasion qu'ils auront de manger. Vous savez également que nous sommes très occupés. C'est pourquoi certains d'entre nous répondront au téléphone ou exécuteront d'autres tâches. N'en prenez pas ombrage. Vous détenez de l'information dont nous avons besoin, mais nous essayons aussi de faire plusieurs autres choses simultanément.
Monsieur Lavigne, vous serez le premier à prendre la parole, puis nous entendrons les autres témoins et nous passerons à la période de questions.
Nous vous écoutons.
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Très bien. Merci infiniment.
Au non du Nouveau Parti démocratique du Canada, je souhaiterais vous remercier de m'offrir l'occasion de vous donner notre avis sur le rapport rédigé par le directeur général des élections et intitulé « Faire face à l'évolution des besoins ».
Le directeur y examine de nombreux aspects pertinents des lois et des mécanismes électoraux au Canada, mais je voudrais aujourd'hui insister sur deux de ses recommandations: l'amélioration de l’accessibilité du processus électoral et la réduction du fardeau administratif.
Abordons tout d'abord la première. Le directeur se penche sur la question sous deux aspects. Il y a premièrement l'inscription des électeurs par Internet. Les néo-démocrates conviennent avec le directeur qu'il faut corriger les lacunes flagrantes de ce qu'on appelle la liste électorale, en autorisant l'inscription en ligne et en permettant à chaque électeur de mettre à jour en ligne rapidement et facilement les renseignements le concernant, ce qui donnerait une liste permanente actualisée et renforcerait l'intégrité du processus. Le statu quo est incompatible avec l'évolution des besoins découlant de la mobilité de la population: circonscriptions comptant une forte proportion de locataires, collectivités autochtones et villes industrielles dont la population active change constamment. Pour favoriser la participation entière de ces Canadiens, il faut modifier la liste permanente en fonction des réalités du XXIe siècle.
La liste permanente est fort problématique. Établie en fonction de paramètres imposés à Élections Canada, elle est désuète et ne correspond absolument pas aux normes d'une démocratie moderne. D'ici à ce que le Parlement autorise de nouveau le recensement complet des électeurs, le directeur général des élections disposerait donc des moyens de rétablir l'intégrité de cette liste permanente.
Pour favoriser l'accessibilité, le directeur général des élections préconise également d'autoriser l'électeur à répondre de plus d’un membre de sa famille immédiate: attester de l'identité et du lieu de résidence du membre de sa famille lors de l'inscription avant la tenue d'un scrutin, y compris un scrutin par anticipation.
Les néo-démocrates s'opposent aux modifications proposées. Nous estimons qu'il faut de meilleurs mécanismes pour prouver l'identité et le lieu de résidence. Selon nous, l'identification pose problème pour les sans-abri et ceux qui ne possèdent pas de pièce d'identité. Le problème, ce n'est pas qu'ils sur les seuls de leur famille immédiate à ne pas en avoir. Le problème, c'est que soit ils sont sans pièce d'identité, soit ils n'ont pas d'adresse, ou encore ils n'ont aucun membre de leur famille immédiate qui vit dans la même circonscription.
De plus, la possibilité de répondre de nombreuses personnes prête le flanc à la fraude. C'est une préoccupation légitime.
Passons à la deuxième recommandation: la réduction du fardeau administratif. Je voudrais tout d'abord examiner la question de la cession de fonds à des candidats avant leur confirmation.
Pour que la démocratie canadienne s'épanouisse dans le présent système électoral, il faut avoir des partis politiques centraux bien structurés et de solides organisations locales. Pour avoir des organisations locales plus solides, il faut notamment éliminer les restrictions imposées aux partis enregistrés et aux associations de circonscription enregistrées, qui devraient avoir le droit de céder des fonds, des biens et des services aux candidats, notamment en dehors de la période électorale.
Les règles actuelles précisant la période de cession ont causé des problèmes aux néo-démocrates. La confirmation peut tarder. Il faut parfois attendre jusqu'au milieu de la campagne électorale. C'est inacceptable. C'est un frein à la démocratie locale. Nous préconisons donc la cession de fonds à des candidats avant leur confirmation.
Il y a également l'obligation d’ouvrir un compte bancaire distinct et de produire un rapport de vérificateur avec son compte de campagne. Les bénévoles dévoués constituent la pierre angulaire de toute campagne locale. Quels que soient leur allégeance politique et leurs antécédents, ces bénévoles consacrent leur précieux temps à faire de leur collectivité et de leur pays un meilleur endroit où vivre. Cependant, il arrive beaucoup trop souvent que des restrictions et des formalités administratives inutiles visent même les campagnes les plus modestes, ce qui décourage des bénévoles locaux bien intentionnés du processus démocratique fédéral.
Nous appuyons donc la proposition de réduire le fardeau administratif pour les campagnes locales. Le candidat qui n’effectue aucune opération financière ne devrait pas être tenu d’ouvrir un compte bancaire distinct. Celui qui n'obtient pas 10 p. 100 des voix, qui n’est pas admissible à un remboursement de ses dépenses électorales et dont les contributions reçues et les dépenses engagées ne dépassent pas 10 000 $ ne devrait pas être tenu de produire un rapport de vérificateur avec son compte de campagne provisoire. Enfin, il ne serait plus tenu de présenter un tel rapport pour son compte de campagne définitif.
Ces trois modifications réduiraient considérablement le fardeau administratif pour les campagnes modestes, et Élections Canada pourrait ainsi se pencher sur des questions plus urgentes.
On recommande aussi la prorogation du délai de présentation des rapports financiers. Nous convenons que les règles établies à cet égard sont déficientes. Les motifs justifiant une telle prorogation ne sont pas assez souples. Les tribunaux doivent trancher beaucoup trop précocement. Le régime actuel ne favorise pas la présentation des rapports financiers en temps opportun.
Nous convenons qu'il faudrait accorder au directeur général des élections le pouvoir de proroger le délai et de sévir contre les partis qui font preuve de mauvaise foi. Toutefois, nous nous opposons fermement à la pénalité en cas de mauvaise foi. Cependant, nous appuyons la pénalité de 500 $ qui serait imposée aux responsables d'une campagne locale pour ne pas avoir respecté le délai. Une telle pénalité n'aurait tout simplement pas un effet dissuasif si le retard n'était pas imputable aux responsables d'une campagne locale, mais à un fournisseur.
Les associations de circonscription qui ont le plus de difficultés à obtenir les documents à temps ou qui sont aux prises avec des circonstances inattendues comme la maladie ou un départ soudain, sont fréquemment celles qui n'ont pas beaucoup de ressources et pour lesquelles une pénalité de 500 $ constituerait un manque à gagner énorme. Ce ne serait donc pas un moyen efficace et pertinent pour faire respecter le délai de présentation.
Il est ensuite question du paiement et du signalement des créances, y compris les prêts. Je voudrais aborder les règles relatives au signalement obligatoire des créances impayées. Nous convenons qu'il faut modifier le libellé en ce qui concerne les candidats à l'élection ou à l’investiture. Nous estimons cependant que les règles actuelles régissant les candidats à la direction donne suffisamment de temps pour procéder au traitement des créances impayées.
Les candidats à l'élection ou à l’investiture disposent de quatre mois pour payer leurs dettes. Cela pose un problème particulier, compte tenu qu'Élections Canada autorise souvent les remboursements éventuels bien des mois après ce délai. Nous convenons que porter ce délai à 18 mois constitue un moyen efficace de réduire le nombre de demandes de prorogation, sans pour autant nuire à la présentation des rapports financiers en temps opportun.
Nous sommes en faveur de la souplesse permettant de céder à l'association de circonscription les dettes d'une campagne locale. Nous nous opposons cependant à la cession au parti des dépenses d'une campagne locale ou d'investiture. La reddition des comptes passerait des décisionnaires locaux aux dirigeants du parti qui n'ont pas engagé de telles dépenses.
Interdire un candidat à l'élection ou à l'investiture constitue une pénalité inappropriée lorsqu'une circonstance comme un différend avec un fournisseur est à l'origine d'une créance impayée.
Il faudrait examiner plus exhaustivement la question de l'infraction liée au non-paiement des créances après un certain délai, qui pourrait se révéler une solution pertinente.
Je voudrais aborder les modifications aux règles régissant les courses à la direction. Cette question est abordée à la recommandation II, 11 sur les contributions aux candidats à la direction. C'est ce qu'on appelle le plafond des contributions « par course ». Je voudrais examiner aussi ce qui concerne les candidats à la direction à la recommandation II, 8 sur le traitement des créances impayées des candidats, y compris les prêts.
Tout d'abord, nous nous opposons à la recommandation de remplacer le plafond de contributions « par course » imposé aux candidats à la direction par un plafond annuel. Nous ne croyons pas que cette modification apportera la transparence souhaitée, car il serait alors possible d'accorder plusieurs dons à un candidat lors d'une même investiture.
De plus, le problème n'est pas imputable à la fréquence du signalement des dettes d'un candidat à la direction, mais plutôt à l'incapacité du directeur général des élections d'imposer des délais inéluctables au remboursement des créances.
Ces dernières années, nous avons déployé beaucoup d'efforts pour assainir le financement des élections au Canada. Il n'est plus possible d'accorder d'énormes contributions. Les dons des sociétés et des syndicats sont interdits. Nous avons imposé des plafonds aux dons des particuliers. Nous avons commencé à uniformiser les règles à respecter.
Néanmoins, notre tâche est loin d'être terminée si nous voulons favoriser l'équité, si nous voulons empêcher ceux qui ont leurs entrées de trouver les échappatoires pour profiter de la situation au détriment des autres. C'est particulièrement le cas pour les prêts impayés qui ont été consentis à un candidat à la direction. Un peu moins de quatre ans après la course à la direction du Parti libéral du Canada, comment se fait-il que sept candidats, qui sont aujourd'hui des députés fédéraux, doivent collectivement encore 890 000 $ sur les montants empruntés pour la circonstance.
L'ère du « tout m'est dû » est censée être révolue. En misant sur les nombreuses recommandations du directeur général des élections et sur le travail inlassable du comité, nous établirons un régime de financement des élections qui servira les intérêts des Canadiens.
Je vous remercie de votre attention et j'attends avec impatience vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci de l'invitation.
De façon générale, l'ensemble des recommandations sont accueillies de façon relativement favorable par le Bloc québécois. Je vais m'attarder à une dizaine de recommandations plus particulières.
Dans le chapitre I, en ce qui concerne la recommandation I.2 sur la nomination des scrutateurs, on devance la date à laquelle les noms de candidats doivent être soumis. Cette recommandation découle surtout d'un problème vécu dans l'Ouest du Canada où on soumet peu de noms aux postes d'officiers de votation, une situation vraiment différente de celle observée au Québec où on recommande un certain nombre d'officiers au DGE dans les délais prescrits par la loi.
Présentement, on demande de devancer la date, en ayant deux objectifs, soit de donner plus de temps au DGE pour recruter des personnes et aussi pour les former.
Cela ne pose aucun problème dans la mesure où, par contre, les gens ne seraient pas plus rapidement assermentés. La plupart des personnes recommandées sont des militants qui oeuvrent au sein du parti et le fait de les assermenter les prive de leur droit de militer, surtout si c'est fait beaucoup trop tôt et un peu inutilement.
Dans la recommandation I.8, au sujet de la protection des renseignements personnels, on propose d'éliminer la date de naissance dans les documents remis aux scrutateurs et greffiers. On serait d'accord sur le fait d'éliminer le jour et le mois de naissance, mais il faudrait conserver l'année de naissance. Cela permettrait aux scrutateurs de déterminer, par exemple, que la personne qui est devant eux, qui prétend avoir 80 ans, n'en a que 20 de toute apparence. L'année de naissance permettrait d'attirer l'attention des officiers. Le jour a peu d'importance, le mois non plus, mais l'année, quant à nous, est un moyen de détection, même si ce n'est pas une question que peuvent poser les scrutateurs. Cependant, de visu, ils peuvent bien voir l'écart qui pourrait exister entre la réalité et les prétentions des électeurs, et décider de demander d'autres renseignements.
Au sujet de la recommandation I.9 sur l'affichage partisan à l'extérieur des lieux de scrutin, par le passé, il y a eu des problèmes dans certaines municipalités en raison du petit nombre de locaux commerciaux disponibles pour les permanences des partis politiques et du directeur du scrutin. À quelques occasions et dans plusieurs circonscriptions, les locaux du directeur du scrutin ont été loués à l'intérieur d'un centre commercial qui abritait aussi les locaux de partis politiques. Donc, il faudrait préciser les modalités dans ces circonstances. Le rayon de 100 mètres de distance nous apparaît peut-être un peu exagéré aussi.
Au chapitre II, dans les dispositions concernant l'excédent, on introduit une procédure qui irait jusqu'à la vente des actifs qui auraient été acquis durant une campagne électorale. Je pense qu'il serait beaucoup plus simple de rendre obligatoire la cession de l'ensemble des actifs recueillis par le candidat au parti qu'il a représenté. À ce moment-là, s'il y a une obligation formelle de céder les actifs au parti que représente le candidat, les objectifs poursuivis par le DGE, à savoir qu'un candidat ne doit pas s'enrichir à même les fruits d'une élection, seraient couverts en rendant la cession obligatoire.
En ce qui touche la recommandation II.7, sur le débat des candidats, je pense qu'on doit maintenir le cadre actuel. Les frais engendrés par les débats, selon l'article 319 de la Loi électorale, ne peuvent être considérés comme des dépenses électorales. Je pense que cela reflète bien la volonté du législateur et qu'aucune autre modification n'est requise à cet égard.
Au sujet de la recommandation II.15, en ce qui a trait à une élection annulée, on est d'accord sur la proposition, à une exception près: le taux de remboursement. On recommanderait plutôt que le taux de remboursement soit le même que celui utilisé lors de l'annulation des élections partielles dans Saint-Lambert et dans Westmount—Ville-Marie en 2008, soit 100 p. 100, et non pas 60 p. 100 pour ne pas pénaliser les candidats qui subissent l'annulation d'une élection partielle.
Au chapitre III, la recommandation III.5 traite de la présence des médias. On est tout à fait d'accord sur la recommandation du DGE de permettre la présence des médias au moment du vote des chefs de parti.
Par contre, je pense qu'il y a une coquille dans la formulation française. On peut y lire: « [...] et des candidats qui s'y opposent. » Si des candidats sont opposés à l'idée d'être filmés durant leur vote... Il y a une anomalie, une coquille, que je comprends difficilement.
Passons maintenant à la recommandation III.6 qui porte sur le droit de grève. Le Bloc québécois est contre le retrait du droit de grève des fonctionnaires d'Élections Canada, tout comme pour le personnel syndiqué de notre parti. Il n'y a pas de restriction quant au droit de grève, surtout dans une période où l'on peut être en élection à court délai, avec un gouvernement minoritaire. Ce serait, en réalité, retirer le droit de grève en permanence aux fonctionnaires. Nous nous opposons à cela.
Finalement, passons à la recommandation IV.10, qui porte sur le dépouillement judiciaire. Il est question de la responsabilité de l'électeur d'aviser le directeur du scrutin lors d'une demande de tenue d’un dépouillement judiciaire. On est favorable à cela, dans la mesure où ça n'implique aucun autre délai additionnel pour toute la démarche qui est prévue dans le cadre d'un dépouillement judiciaire.
Merci.
Je voudrais remercier le comité de m'avoir permis de remplacer notre directeur national qui a d'autres engagements.
Mon rôle consiste notamment à veiller au respect des règles. Je travaille au Parti libéral du Canada depuis 16 ans. Même si l'aspect financier est un de mes responsabilités principales, notre personnel politique a aussi examiné le rapport pour nous faire part de ses observations dont nous avons tenu compte dans la position que je vous expose aujourd'hui.
Je voudrais signaler également qu'Élections Canada a demandé l'avis du Parti libéral il y a environ un an. Pour examiner les divers points de vue et recommandations, le DGE a également convoqué en décembre dernier tous les partis qui avaient présenté un mémoire. Nous lui en sommes très reconnaissants.
Nos commentaires porteront sur 10 points, dont je ne déborderai pas.
Je commencerai par la recommandation I.9 sur l'affichage partisan à l’extérieur des lieux de scrutin. J'abonde dans le même sens que mon collègue du Bloc Québécois: la limite de 100 mètres risque de poser problème. Prenons l'exemple d'une petite localité dont le centre commercial abrite à la fois le bureau du directeur du scrutin et celui du candidat. Nous recommanderions alors de faire preuve de souplesse quant à la limite de 100 mètres. Dans le cas d'une propriété privée, nous estimons qu'il ne devrait y avoir aucune limite.
En ce qui concerne la recommandation II.1 sur les documents à l’appui des rapports financiers des partis, vous me permettrez de lire deux paragraphes tirés du mémoire que nous avons présenté à Élections Canada. Voici ce que nous y proposions:
Nous reconnaissons que le directeur général des élections ne reçoit aucune pièce justificative en ce qui a trait aux dépenses déclarées dans le compte des dépenses électorales. Cependant, un vérificateur indépendant lui transmet ses conclusions sur le Rapport d'un parti enregistré sur les dépenses d'une élection générale et sur le Rapport financier d'un parti enregistré.
Au lieu qu'Élections Canada utilise des fonds publics pour contre-vérifier des rapports financiers déjà contrôlés par un expert-comptable, nous recommanderions de modifier la Loi électorale du Canada pour que la vérification porte au besoin sur des procédures précises, et d'exiger que le vérificateur présente au directeur général des élections un rapport conforme aux exigences d'Élections Canada. Si cette recommandation était mise en oeuvre, nous vous faisons valoir respectueusement qu'il faudrait préalablement que les modifications proposées à la loi à cet égard soient approuvées par l'Institut canadien des comptables agréés.
Passons à la recommandation II.2 sur le remboursement des dépenses électorales en cas de non-respect du plafond. Selon nous, un système de réduction progressif serait plus pertinent, peut-être à l'image de ce qui se fait dans le baseball majeur. Si par exemple le dépassement du plafond n'était pas supérieur à 10 p. 100, les dépenses seraient remboursées intégralement. Cependant, si le dépassement était de 10 à 25 p. 100 — et c'est à titre purement indicatif —, la moitié des dépenses serait alors remboursée. Plus grand serait le dépassement, moins importante serait la proportion des dépenses remboursées.
Examinons la recommandation II.3 sur le défaut des associations de circonscription radiées de produire les rapports financiers en souffrance. D'après nous, la situation de ces associations est déjà suffisamment une épine au pied pour un parti. Des pénalités plus sévères ne se justifient donc pas. Au cours des 18 derniers mois, le DGE a axé ses efforts sur le respect des exigences de la loi relatives aux associations de circonscription radiées. Par conséquent, il y a eu plusieurs radiations. Et je pense que les partis ont commencé à prendre le tout en considération.
Quant à la recommandation II.5 sur les infractions liées au dépôt d’un compte de campagne contenant des renseignements faux ou trompeurs ou au dépôt d’un compte de campagne incomplet, je ferai valoir qu'il existe bien des raisons qui incitent un candidat à se présenter à une élection. Le candidat ne devrait pas être tenu d'avoir un sens aigu des affaires. Il compte sur l'intégrité et le professionnalisme de son agent officiel, d'autant plus que les exigences réglementaires sur le financement politique sont de plus en plus complexes. Le candidat qui n'a pas les compétences financières nécessaires pourrait ignorer que le compte de campagne contient des renseignements faux ou trompeurs. C'est pourquoi nous estimons que cette recommandation n'aurait pas un effet positif.
Concernant le chapitre II, numéro 8, portant sur le traitement des créances impayées des candidats, nous appuyons les recommandations et nous disons qu'Élections Canada doit aller plus loin et éliminer le processus d'approbation des créances impayées pour les activités courantes d'un parti et des associations de circonscription. Dans son rapport, Élections Canada mentionne que les associations de circonscription des partis n'étaient pas visées. Nous croyons qu'elles devraient l'être également.
Pour ce qui est du chapitre II, numéro 9, portant sur la prorogation du délai de présentation des rapports financiers, nous acceptons les recommandations du directeur général des élections et nous croyons que la deuxième option prévoyant une peine progressive serait la plus appropriée. Cette mesure comporte un lien logique avec les pénalités progressives que nous préconisons en cas de dépassement des dépenses.
Nous allons ensuite au chapitre IV, numéro 10, intitulé « Dépouillement judiciaire — Avis au directeur du scrutin ». Compte tenu d'un possible désaccord entre le directeur du scrutin et le candidat concernant un dépouillement judiciaire, nous croyons que les recommandations devraient être modifiées de sorte à exiger que l'avis soit donné au directeur du scrutin dans les 24 heures suivant la présentation d'une requête en dépouillement judiciaire.
Pour ce qui est du chapitre IV, numéro 11, « Radiation du Registre national des électeurs par un représentant autorisé », nous croyons que cette recommandation devrait être modifiée de manière à ce que le nom soit rayé seulement lorsque l'électeur est décédé.
Quant à la recommandation présentée au chapitre IV, numéro 12, « Valeur commerciale réputée nulle », nous sommes d'accord qu'il faut définir plus précisément ce qui constitue une valeur commerciale réputée nulle, mais nous nous demandons si la définition devrait être élargie pour limiter ces contributions à un citoyen canadien ou à un résident permanent du Canada. À titre d'exemple, un immigrant admis qui n'a pas encore reçu la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente est autorisé, à l'heure actuelle, à participer au processus électoral — disons en conduisant des électeurs au bureau de vote — comme dans l'exemple présenté à la page 127 du rapport du directeur général des élections.
Nous croyons que les contributions de ce genre devraient être encore autorisées. Autrement, les efforts déployés par un agent officiel pour déterminer l'admissibilité des biens et des services fournis s'ajouteraient au fardeau administratif que suppose la surveillance de ce type de situation, et nous croyons que ce serait contraire à l'intention de l'exemption prévue. En outre, nous avons des réserves en ce qui a trait à l'application de la limite de 200 $ sur une base cumulative. Cette mesure exigerait que l'agent officiel instaure un système de suivi pour tous les biens et services fournis de moins de 200 $, ce qui semble, encore une fois, contraire à l'intention de l'exemption prévue, qui est de réduire les exigences administratives associées aux petits montants.
Ce sont là nos 10 points.
Cinq minutes? Bien, je serai très brève. Je ferai deux commentaires, puis je poserai une question.
Concernant la règle de 100 mètres, je crois que ce serait injuste si je demeurais près d'un bureau de vote et voulais afficher une pancarte et qu'on m'interdisait d'exercer mon droit démocratique en témoignant de mon appui à un parti quelconque. Alors je comprends que des gens soient d'accord sur ce point — à l'exception d'un parti.
Deuxièmement, je voulais parler de l'inscription par Internet. Je me demande si quelqu'un se préoccupe des fraudes possibles, ou quel mécanisme de vérifications et de contrôles peut être mis en place pour permettre l'inscription des électeurs par Internet.
Le troisième aspect que j'aimerais aborder, ce sont les répondants. Un électeur devrait pouvoir répondre de plus d'un membre de sa famille. Je pense que certains ont exprimé des réserves à ce sujet. J'ai demandé à Élections Canada combien de personnes se sont prévalues de ce système la dernière fois, mais on n'a pas pu me répondre. Je crois que nous craignons tous les fraudes et ce genre de chose. Nous voulons préserver la crédibilité du système.
Ma principale question, toutefois, porte sur les contributions aux candidats à la direction. Je comprends où certaines personnes veulent en venir. Si je compare la démocratie au Canada à celle aux États-Unis et que je constate qu'en une seule journée, un candidat à la présidence peut recueillir 2 millions de dollars... Est-ce que nous essayons d'attirer des gens pour leurs idées ou pour leur argent? Qu'essayons-nous de faire?
Ce n'est pas tout le monde qui a les moyens financiers. Allons-nous empêcher ces gens de participer à un processus démocratique? Je ne peux pas amasser autant d'argent, mais est-ce que je ne devrais pas avoir la chance de me présenter si c'est ce que je souhaite? Pourquoi sommes-nous si convaincus que cet argent ira au parti national, etc.?
J'aimerais savoir comment nous pourrions améliorer le système — en commençant par M. Arnold, et possiblement en faisant le tour de la table. On ne l'a pas fait par le passé. Nous voulons améliorer le système. Comment pouvons-nous le faire et accroître la participation au processus démocratique?
Je vous remercie.
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Concernant la première question, c'est-à-dire l'inscription par Internet et la vérification de l'information, j'attire l'attention des membres du comité à la page 30.
L'Alberta et la Colombie-Britannique offrent déjà à leurs électeurs la possibilité de s'inscrire en ligne ainsi que de vérifier et de mettre à jour les renseignements relatifs à leur inscription. Le Québec dispose actuellement d'un système qui vous permet de mettre à jour, en ligne, les renseignements qui vous concernent pendant une élection. Élections Ontario examine ou élabore actuellement un système d'inscription en ligne des électeurs. Je crois que les provinces, dans l'ensemble, tracent la voie.
Je dirais également, pour répondre précisément à votre question, que le secteur privé a aussi tracé la voie et a réussi à apaiser les craintes au sujet des fraudes. Il y a un certain nombre d'années, lorsque la question des achats en ligne et de l'identification des consommateurs s'est posée, il y avait évidemment quelques inquiétudes. Or, je crois qu'aujourd'hui, le secteur privé est beaucoup plus confiant à l'égard de la vérification en ligne des renseignements des personnes qui achètent des services ou des biens de consommation.
Nous vivons au XXIe siècle. Nous utilisons des procédés en ligne pour tout faire, en particulier les jeunes générations. Je sais que c'est un cliché, mais c'est la vérité. Je remarque aussi que de plus en plus d'aînés utilisent des moyens en ligne. Cette institution doit se mettre au niveau des électeurs.
Si nous nous préoccupons de la participation des électeurs et de leur exclusion, en particulier parmi les collectivités vulnérables, que ce soit les nouveaux Canadiens qui ne sont pas familiers avec le système, les membres des Premières nations et les Canadiens autochtones dans les réserves ou encore les gens qui, pour diverses raisons, n'ont pas nécessairement accès à l'information sur la façon de voter, nous devons leur donner davantage la possibilité de s'inscrire en ligne.
Quant à la question des répondants, j'en ai beaucoup parlé aujourd'hui. À la lumière du travail que nous avons réalisé au cours des dernières campagnes, je ne crois pas que le fait qu'une personne ne puisse répondre de plus d'un membre de sa famille pose le plus grand problème. Ce qui nous préoccupe beaucoup, c'est l'identification, en particulier parmi les sans-abri et les collectivités des Premières nations. Quelle carte d'identité est acceptée? Quel document est reconnu uniformément dans le système? L'idée que ce soit simplement ma soeur qui ne peut pas voter, ou mon frère, ou ma femme parce qu'elle n'a pas de permis de conduire alors que j'en ai un... Je ne crois pas que cette mesure va régler le problème.
Pour ce qui est des prêts aux candidats à la direction, nous voulons bien sûr que le système soit accessible à tous les partis politiques. Chaque parti politique évaluera son plafond, et évidemment ses propres plafonds privés, en conformité avec la Loi électorale du Canada. La question est de savoir si le prêt, après une certaine période, constitue une contribution inéquitable ou illégale.
Si oui, alors nous avons besoin d'une mesure musclée, parce qu'à l'heure actuelle, nous nous contentons d'interroger les personnes — il y en a sept dans le cas du Parti libéral. Elles se présentent devant les tribunaux pour être exonérées et disent qu'elles ont un plan de match. Or, certaines de ces personnes doivent plus de 300 000 $, et je crois que les règles d'Élections Canada doivent signifier quelque chose ou rien du tout. Ou bien nous éliminons complètement cette exigence, ou bien nous donnons au directeur général des élections des moyens contraignants pour poursuivre les personnes qui contreviennent à la loi.
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Très bien. Merci. Je ne veux pas plus de temps. Je veux simplement m'assurer que nous ayons tous le même temps d'intervention.
Vos commentaires m'ont paru intéressants, monsieur Lavigne. J'ai eu une idée très semblable: si on accepte que de telles dettes encourues durant une course à la direction puissent exister éternellement, et que cela devient une pratique établie, alors naturellement quelqu'un pourrait contourner le système assez facilement, ce qui créerait une situation où, du moins pour ce qui est des courses à la direction, beaucoup d'argent serait mis en jeu.
La question qu'on doit alors se poser est la suivante: comment peut-on composer avec de telles dettes? On peut le faire de différentes façons, je suppose. Or, je peux entrevoir différents problèmes associés à tout cela.
Vous pourriez, entre autres, simplement exiger que le candidat rembourse le prêt à un moment donné. Toutefois, si vous êtes Belinda Stronach, pour prendre une situation qui s'est déjà produite, et que vous avez une dette de 300 000 $ ou de 400 000 $ que vous devez rembourser au receveur général, ce n'est pas vraiment un problème.
Vous pourriez essayer de refiler la facture au parti — cette idée m'a effleuré l'esprit — mais vous risqueriez alors de vous retrouver avec des candidats frivoles. Je suppose que le parti pourrait avoir le droit de refuser des candidats frivoles. Le danger ici, c'est qu'on abuse de ce droit pour écarter les candidats légitimes dont l'establishment du parti ne voudrait pas.
Alors j'aimerais savoir ce que vous pensez, et ce que pensent tous les témoins, de la façon dont on doit aborder ce problème sans ouvrir la porte à une forme différente d'abus.
Nous pourrions peut-être entendre d'abord M. Lavigne, puisqu'il a évidemment réfléchi à cette question, et puis nous pourrons continuer.
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Je vais être aussi bref que possible.
Concernant la possibilité de transférer la dette du candidat, nous ne sommes pas d'accord pour dire que, au niveau de la campagne locale, les décideurs locaux qui ne peuvent s'acquitter des obligations prévues par la loi peuvent simplement transférer la dette à une autre entité, au parti d'appartenance. Nous croyons que cette façon de faire n'impose aucune reddition de comptes aux décideurs locaux.
Je dirais que c'est la même chose pour les candidats à la direction. Si vous avez une limite et que les candidats doivent emprunter pour atteindre cette limite, cet argent ne devrait pas appartenir au parti après la course à la direction; en fait, ce devrait être le contraire. Il faudrait peut-être se pencher sur un autre aspect, qui relève à la fois de la responsabilité des partis politiques en tant qu'entités privées — mais assujetties aux règles de droit public — et de la responsabilité d'Élections Canada, et ce sont les limites: pourquoi ces personnes accumulent-elles une dette si élevée?
Il faudrait, je crois, se demander s'il est juste d'accumuler ces dettes, de faire fi de l'esprit des lois, et de se présenter quand même aux élections par la suite et de créer un autre compte bancaire.
Une autre recommandation pose problème: celle qui consiste à éliminer la disposition prévoyant une période de 18 mois — la disposition portant sur les contributions « par course » — pour la remplacer par une limite annuelle. Pour certains partis politiques qui mènent constamment des courses à la direction, cela pourrait bien fonctionner, mais je ne crois pas que l'on rende service à la démocratie d'une façon ou de l'autre. Je crois que c'est un peu des deux au niveau du parti politique. Toutefois, le directeur général des élections doit avoir des moyens contraignants pour poursuivre les gens après 18 mois, si c'est à ce moment-là que la contribution devient illégale. Il faut instaurer des peines réelles. Je crois qu'une telle mesure persuaderait les partis politiques d'abaisser les plafonds pour leurs courses à la direction et de faire preuve d'un peu de prudence pour leurs élections.
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Merci, monsieur le président. Je vous en suis reconnaissant.
Merci à tous de votre présence aujourd'hui.
Au risque de déclencher quelque chose que je ne souhaite pas, je dirais que j'ai été un peu déçu que les conservateurs n'envoient pas de représentant. Je comprends qu'ils ont donné suite au rapport, et c'est très bien.
Toutefois, je lis dans leur lettre de présentation « il m'est malheureusement impossible à moi et à tout autre représentant qualifié de notre parti de comparaître devant votre comité », ce qui signifie essentiellement « non, nous ne venons pas ». Alors je suis un peu déçu. Nous avons pourtant bien tenté d'éviter la partisanerie. Or, on laisse entendre ici qu'on redoutait qu'une sorte de piège politique soit tendu ou que quelque chose d'irrégulier se produise s'ils acceptaient de venir ici.
Quoi qu'il en soit, ils en ont bien sûr le droit, et c'est tout ce que j'ai à dire à ce sujet.
Je vais revenir à la dernière question. Les affiches à l'extérieur du lieu de scrutin semblent retenir énormément d'attention. Si je comprends bien, on éprouve certaines réticences parce que c'est impraticable en milieu urbain. Vous allez enlever aux gens le droit de placer une affiche électorale sur leur terrain, tout simplement parce que c'est une zone urbaine densément peuplée et parce que les habitations sont trop proches.
Or, je crois que nous sommes tous d'accord pour dire que chacun d'entre nous... eh bien, la plupart... Je vais le dire de cette façon. Il n'est pas inhabituel au cours d'une campagne d'évaluer la distance, de faire en sorte que vous êtes en lieu sûr, puis de faire des pieds et des mains pour essayer d'attraper autant de personnes que possible juste à l'extérieur de cette zone. On ne le fait pas simplement parce qu'on est désoeuvré; on le fait parce que cela peut avoir un impact, et pour rejoindre les gens qui n'ont pas encore pris de décision, et, chose étonnante, il y en a plusieurs. En se dirigeant vers le bureau de vote, certaines personnes retournent encore la question dans leur tête, jusqu'au moment où elles se trouvent devant la boîte et marquent leur bulletin de vote.
J'aimerais simplement approfondir encore un peu cette question. Tout d'abord, est-ce que tout le monde accepte ce concept? Deuxièmement, est-ce qu'on dit simplement qu'une distance de 100 mètres est impraticable et qu'elle doit être plus petite? Ou bien faut-il une approche tout à fait différente?
Je lance la question aux trois témoins. Ne vous précipitez pas tous en même temps.
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Une façon de procéder, c’est de communiquer avec les autres autorités électorales au Canada, comme celles de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Québec ou de l’Ontario, pour s’enquérir des outils qu’elles ont mis en place. Tout comme M. Arnold, je ne suis pas venu ici avec un remède pour lutter contre la fraude sur Internet. Je ne suis pas un spécialiste dans ce domaine.
Je peux vous dire rapidement à quel point les listes sont inexactes.
Monsieur Murphy, vous avez dit au début que les listes… et j’ai vu les chiffres qu’avance le directeur général des élections, à savoir que 93 p. 100 des électeurs se trouvent sur la liste. Je crois qu'environ 80 p. 100 habitent à leur résidence permanente. Il est impossible, d’après les renseignements que nous avons, que cela reflète bien la réalité.
Je sais que tous les membres des partis politiques autour de la table aujourd’hui le savent. Il leur suffit de se rendre aux bureaux de leur parti pour voir les piles et les piles d’envois qui ont été retournés parce qu’une personne est déménagée ou est décédée. Rien n’est plus triste que d’avoir une veuve au bout du fil qui continue de recevoir du courrier au nom de son mari qui est décédé depuis 10 ans. Si le nom de son mari est sur la liste, c’est parce que son nom apparaît sur la liste électorale, celle d’Élections Canada. Ce n’est pas notre liste, ni celle des autres partis. C’est la liste d’Élections Canada. Si cette liste n’est pas exacte, je me demande comment on peut maintenir son intégrité.
Le problème ici, c’est qu’on nous demande de corriger un système déficient. La liste électorale permanente est un système déficient. Nous proposons un retour au recensement complet. La loi a été adoptée par le Parlement il y a à peine 14 ans environ. Je ne sais pas quelle preuve additionnelle le comité ou le reste de la Chambre a besoin pour confirmer que nous devons revenir à l’ancien système, afin que les gens puissent s’inscrire, en ligne ou en personne, pour exercer leur droit de vote. Si une personne déménage ou change de nom, elle peut ouvrir son ordinateur, un geste qu’elle pose d’ailleurs tous les jours, pour mettre à jour ses coordonnées. À mon avis, c’est une façon moderne et sûre de mettre ce système au goût du XXIe siècle.